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point de vue
la Nouvelle République dimanche
26 octobre 2008
en images
‘‘
300.000 ans
seulement
N
ous n’avons pas connu le
soleil d’Austerlitz mais
celui qui brillait hier matin à La
Châtre devait y ressembler un
peu. Les opposants au projet
d’enfouissement des déchets
nucléaires ont fait dans la sobriété au moment d’annoncer
la renonciation du conseil municipal de Vicq-Exemplet de se
porter candidat à l’installation
d’un centre d’enfouissement
sur les terres communales. Ces
opposants, on les sentait malgré tout contents et soulagés.
Ils avaient raison. La preuve
qu’une lutte citoyenne bien
menée a encore les moyens de
renve rse r l es montagnes.
Même les montagnes radioactives.
Il faudra attendre ce vendredi
31 octobre pour savoir si
d’autres communes de l’Indre
se sont portées candidates. Espérons que non. Sinon, il n’y
aura plus qu’à patienter…
300.000 ans avant que ces déchets perdent de leur nocivité.
300.000 ans…
Vendredi à Châteauroux. La finale de la Coupe de France des rallyes est sur le point de débuter. Ce concurrent n’est pas sorti
d’affaire : il lui reste encore à trouver trois roues et une voiture. (Photo NR, Stéphane Gaillochon)
Bruno Mascle
l’essentiel
LUNDI
Châteauroux. La décision attendue depuis la fin de la semaine précédente est tombée
vers 13 h : l’équipementier automobile Eurostyle, qui emploie plus de 500 personnes à
Châteauroux, a été placé en redressement judiciaire par le
tribunal de commerce d’Evry.
Les responsables de l’entreprise ont deux mois pour tenter de trouver des solutions à
leurs difficultés actuelles. La
prochaine audience devant le
tribunal de commerce d’Evry a
en effet été fixée au 15 décembre.
Mardi à Châteauroux.
Le spectacle est véritablement
miraculeux lors de l’arrivée du
cross de l’école castelroussine
Saint-Pierre : les élèves ne
touchent plus terre.
(Photo NR, Patrick Gaïda)
MERCREDI
Issoudun-Vatan. Pas de mauvaises surprises à l’occasion de
la présentation de la 96e édition du Tour de France : la
grande boucle 2009 passera
par l’Indre, comme prévu.
L’étape du 14 juillet partira de
Limoges avant une arrivée programmée à Issoudun. Départ le
15 juillet de Vatan avant l’arrivée à Saint-Fargeau.
JEUDI
Paris. Patrick Brisset, l’exagent des AGF, a comparu ce
jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris. Rappelons
qu’il avait escroqué 18 millions
d’euros à des clients domiciliés
notamment dans l’Indre et le
Loir-et-Cher. Le jugement sera
rendu le 5 décembre prochain.
Samedi à Châteauroux.
« Gentil et très grand miroir,
suis-je le plus beau ? »
C’était hier matin
à l’occasion de l’inauguration
de la maison de quartier est
du Fontchoir édifiée
dans le cadre du PNRU.
(Photo NR, Antony Belgarde)
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la Nouvelle République dimanche
26 octobre 2008
rallye - coupe de france
Avec le parrainage de
Châteauroux Le Limougeaud a survolé l’épreuve en mettant ses adversaires au tapis
VIGION EN VOL PLANÉ
Nicolas Tavarès
[email protected]
J
usqu’au bout, les spécialistes ont tremblé. Tant et
tant de favoris se sont
cassés les dents sur
l’asphalte berrichon, qu’il fallait bien attendre que la Clio
Maxi de Jean-Sébastien Vigion
regagne sans encombre la bulle
de Belle-Isle, terme de la finale
de la Coupe de France des rallyes, pour être bien certain que
c’était lui le grand vainqueur.
Et puis le Limougeaud et son
coéquipier Éric Yvernault ont
enfin pointé le bout de leur
nez, tout sourire, pour goûter
au bonheur de la victoire. Pas
vraiment une surprise tant le
duo avait dominé les débats
tout au long de la seconde journée de la Coupe. Même ses
plus dangereux adversaires ne
pourront reprocher à Vigion
d’avoir profité de leurs abandons pour asseoir son
triomphe. « C’est vrai qu’entre
penser les choses et les faire, il y
a toujours un cap à passer.
Pierre (Roché) a fait une boulette et moi, j’ai mis deux coups
de pression sur la journée. »
Surtout, le pilote de la Clio
Maxi n’aura jamais fauté. Pas
comme d’autres.
Gilles Nantet avait ainsi abandonné le navire dès la première
spéciale sans avoir le temps de
En embuscade au soir de la première étape, Jean-Sébastien Vigion a fait parler la poudre tout au long de la journée d’hier.
Impressionnant. (Photos correspondant NR, Serge Vialle)
combattre. Sur la zone aéroportuaire, vendredi soir encore, Pierre Roché avait senti
le souffle du boulet juste avant
d’en finir de l’ultime spéciale,
moyeu de roue brisé. Un avantgoût de nouveaux malheurs qui
l’attendaient samedi matin.
Dans la spéciale n° 5, le Lochois
est parti en tonneau par l’avant,
sa copilote de maman en a été
quitte pour un tendon sectionné à la main gauche.
Plus tard dans la journée, au
cœur de la dernière boucle
nocturne du rallye en fait, c’est
Jean-Charles Beaubelique qui a
déposé les armes, piégé lui
aussi par cette maudite spéciale Heugnes-Pellevoisin qui
aura fait de nombreux dégâts.
Vigion n’était pas du lot. Pas
Régionaux Les pilotes du cru ont connu des fortunes diverses
mière finale, chez lui, dans
l’Indre. Il s’est longtemps battu
avec Philippe Dervillé avant
d’avoir le dernier mot : « Peu
importait la place, il fallait finir.
On a fait zéro erreur, on était
sans pression et je fais un podium, c’est énorme ! » Comme
la foule qui se sera pressée durant deux jours. Dame Coupe,
revenez quand vous voulez !
les résultats
Mi-figue, mi-raisin
Jean-Luc Roché.
Christophe Charloton.
Alexandre Ivaldi.
I
ché, alors en tête, qui partait en
tonneau dès le premier passage
dans Heugnes (voir par ailleurs). Avant lui, Sébastien
Martin avait déjà jeté l’éponge
(mécanique). Après Roché, Sabine Virly (mécanique) et Aymeric Ticot (sortie de route)
mettaient également un terme
prématuré à leur rallye. Sébastien Ménard, également, qui
connaissait des problèmes de
freins avant d’abandonner.
Autre souci, celui du champion
du Comité, Alexandre Ivaldi,
qui roulait presque deux spéciales bloqué sur le même rapport et perdait du même coup
beaucoup de temps. Il remontait ensuite à grandes enjam-
bées mais ne pouvait faire
mieux que 31e. En fait, six pilotes du cru ont franchi l’arrivée sans ennuis particuliers :
Philippe Taffoneau bien sûr,
second au scratch et un beau
duo du groupe F2000, Michel
Morin et Philippe Dervillé (17
et 18e). Jean-Luc Roché (23e)
sauvait quant à lui l’honneur de
la famille quatre places devant
Christophe Charlotton. Enfin,
last but not least, Jean Blayon
(57e), remportait sa classe pour
la troisième fois en 17 finales.
Le meilleur jeune du Centre,
Anthony Perreau, avait le plaisir de rallier l’arrivée en 87 e position.
ls étaient quinze pilotes régi onau x à passe r sous
l’arche de départ de la finale de
la Coupe de France, vendredi
soir à Châteauroux. Trois spéciales nocturnes plus tard, ils
n’étaient plus que treize. La délégation du Centre avait déjà
perdu Patrick Brunerie (défaillance d’un cardan) et Sébastien
Devineau, victime d’une sortie
de route après 3.800 mètres
seulement. « Je ne suis pas sorti
en quatre ans de rallye, et pour
la finale, à domicile, je ne termine pas la première spéciale ».
Vert, le pilote de Veuil.
Hier matin, la grande lessive
continuait parmi les régionaux.
A commencer par Pierre Ro-
plus que le Tourangeau Philippe Taffonneau, auteur d’un
sans-faute sur la journée et ravi
de monter sur la deuxième
marche du podium : « Je ne m’y
attendais pas. Au fur et à mesure de la journée, la voiture a
retrouvé un bon comportement
et on a commencé à espérer. »
De l’espoir, Michel Morin en
avait lui aussi : terminer sa pre-
Correspondant NR, R-J.L.
ES 4 (Buzançais - St-Genou).– 1.
Pierre Roché (Subaru Impreza),
les 6,31km en 3’37’’1; 2. Vigion
(Clio Maxi), à 1’’3; 3. Beaubelique
(306 Maxi), à 1’’6.
ES 5 (Pellevoisin - Heugnes).– 1.
Jean-Sébastien Vigion, les 12,4km
en 7’12’’6; 2. Beaubelique; 3.
Lemonnier (Mitsubishi Lancer),
t.m.t.
ES 6 (Langé - Valençay).– 1.
Jean-Sébastien Vigion, les
16,85km en 10’00’’3; 2.
Beaubelique, à 6’’3; 3. Taffonneau
(Toyota Celica), à 19’’7.
ES 7 (Buzançais - St-Genou).– 1.
Jean-Sébastien Vigion, en 3’35’’8;
2. Beaubelique, m.t.; 3.
Taffonneau, à 2’’2.
ES 8 (Pellevoisin - Heugnes).– 1.
Jean-Sébastien Vigion, en 6’52’’8;
2. Beaubelique, à 4’’5; 3.
Taffonneau, à 11’’1.
ES 9 (Langé - Valençay).– 1.
Jean-Sébastien Vigion, en 9’55’’1;
2. Taffonneau, à 7’’7; 3.
Beaubelique, à 11’’4.
ES 10 (Buzançais - St-Genou).– 1.
Jean-Sébastien Vigion, en 3’36’’6;
2. Beaubelique, à 5’’4; 3.
Taffonneau, à 6’’.
ES 11 (Pellevoisin - Heugnes).– 1.
Jean-Sébastien Vigion, en 7’03’’4;
2. Guigou (Clio R3), à 6’’9; 3. Fores
(306 Maxi), à 13’’1.
ES 12 (Langé - Valençay).– 1.
Jean-Sébastien Vigion, en 10’19’5;
2. Taffonneau, à à 5’’3; 3. Fores, à
5’’4
Scratch final.– 1. Jean-Sébastien
Vigion, en 1h10’45; 2. Taffonneau,
à 1’42’’5; 3. Fores, à 2’00’’7; 4.
Lemonnier, à 2’11’’7; 5. Guigou, à
2’25; 6. Clair (Mitsubishi Lancer), à
2’47’’1; 7. Rageau (Renault
Mégane), à 2’55’’4; 8. Larquey
(Clio RS), à 2’57’’2; 9. Lebrun
(Toyota Celica), à 3’12’’9; 10.
Hinger (Maxi Mégane), à 3’53’’2.
Jusqu’à la dernière spéciale (de nuit), Philippe Taffonneau
s’est accroché au podium.
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26 octobre 2008
rallye - coupe de france
Abandon Pierre Roché boucle sa finale en queue de poisson
LE COUP DE GRÂCE
Correspondant NR
René-Jean Labrique
S
Le mauvais œil n’aura jamais quitté Pierre Roché. Avant son tonneau, samedi matin,
le Lochois aura cassé le moyeu d’une roue. (Photos correspondant NR, Serge Vialle)
amedi matin, vers onze
heures. La Subaru Impreza de Pierre et Martine Roché s’approche
de Heugnes, dans le deuxième
secteur chronométré de la journée. L’équipage lochois, leader
du rallye depuis la première spéciale, vient d’effectuer une
bonne opération dans la spéciale
Buzançais - Saint-Genou. Le
bras de fer qui l’oppose à JeanSébastien Vigion, son seul vrai
rival, tourne à son avantage. Une
seconde de mieux. La frayeur
rencontrée la veille à l’issue de la
spéciale spectacle de Déols
(moyeu arrière cassé) est oubliée.
« J’ai eu beaucoup de chance » se
réjouissait Roché au départ sous
la bulle de Belle-Isle. Sous-entendu : de pouvoir terminer la
spéciale et de rejoindre le parc
d’assistance. Malheureusement,
le mauvais sort a gardé un œil
sur la Subaru n° 2 au moment
d’aborder une équerre à droite,
apparemment anodine. Le freinage est effectué sans problème,
mais à la réaccélération, la voiture du team FJ glisse dangereusement vers le bas-côté. Pierre
Roché la rattrape une première
fois, mais la route est étroite et
par réaction, la Subaru « repart »
dans l’autre sens et glisse dans le
fossé, où veille un obstacle. Le
contact inévitable et le tonneau
par l’avant, violent, est sans rémission.
Martine et Pierre Roché s’extraient rapidement de leur voiture. Pour le pilote, aucun souci,
si ce n’est une grande déception.
Peut-être n’a-t-il pas résisté à la
pression ? Sa mère par contre
s’en tire un peu moins bien,
puisqu’elle souffre d’une blessure au tendon d’un doigt. Inutile de préciser que leur course
s’arrête là en même temps que
Vigion s’installe définitivement
aux commandes du rallye.
Quelques heures plus tard, Martine Roché racontait sa mésaventure dans le parc concurrents : « On ne se l’explique pas,
au lieu de se recaler, la voiture a
glissé. La route présentait des
changements d’adhérence qui
nous ont peut-être surpris. En
tout cas, la voiture n’est pas
belle ». Pierre Roché, lui, restait
introuvable, ruminant sans
doute sa déception : « Cela fait
deux ans qu’il prépare cette finale, poursuit sa copilote. Il est
très, très déçu, surtout qu’il ne
sort pratiquement jamais. Et
pour lui, il n’a pas fait de faute. »
Alors que l’année aurait pu
s’achever en apothéose, la saison 2008 de Pierre et Martine
Roché s’arrête sur un beau vol
plané. Petite consolation familiale, Jean-Pierre Roché a ramené sa Peugeot 306 Maxi en
23e position.
Le feuilleton réunionnais
Lilian le chimiste
A
ttention : personnage ! A
73 ans, Lilian Ethève est
connu comme le loup blanc.
Les habitués du rallycross l’ont
vu officier à Essay ou Lohéac.
Depuis 1952, l’homme promène
en fait sa bonhomie sur les
courses du calendrier hexagonal. « J’ai été pilote pendant
longtemps. Mais je tenais aussi
une rhumerie à Montpellier. »
Trente ans de métropole avant
que l’appel du pays ne le ramène sur son île, La Réunion.
C’était en 1990.
S’il a un bon coup de volant, Lilian n’est pas non plus manchot
pour préparer le « ti punch »
qui fait le succès du stand de la
ligue de La Réunion dans le village de la Coupe de France.
« Oui, on peut dire que je suis un
spécialiste. On me surnomme le
Lilian le chimiste
à la manœuvre.
chimiste ! Mon punch, y a pas de
secret : jus d’orange, ananas, sirop de canne, rhum Charrette
49°, j’y tiens, plus quelques ingrédients du chef. Mais là, c’est
secret. Allez, peut-être que je
vous en vendrais quelquesuns… »
Pas le temps d’insister. Lilian
file déjà accueillir de nouveaux
visiteurs. « Aujourd’hui (vendredi), on a dû en recevoir entre
400 et 500. Demain (samedi), on
va tripler ! » C’est que depuis
quatre ans, Lilian a acquis une
sacrée réputation. Il est l’animateur en chef du stand réunionnais. Un véritable office du
tourisme à lui seul. « Dommage
que le véritable office du tourisme de La Réunion ne nous ait
pas vraiment suivis. Pas de soutien, peste-t-il. Pourtant pendant la Coupe de France, nous
sommes vraiment sollicités. On
amène les produits de chez nous
que l’on fait déguster. »
Lilian part dans un gigantesque
éclat de rire et vous fait comprendre que dès la fin des
épreuves, ce sera chaud bouillant sur le stand. Un rideau se
lève sur les coulisses du stand.
Une sono et des CD attendent
leur heure…
N.T.
Philippe Dervillé à la sortie de Veuil. Un village qu’il connaît bien mais qui a failli
lui coûter très cher…

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