Voyage sur les fleuves
Transcription
Voyage sur les fleuves
Le doss i e r Voyage sur les fleuves… Fleuves, ores c h e m in s s o n L’a Rencontre avec le directeur de rio loco Mississi i pp e p a L’ é t t ier l e s on es r u Jo r l su s ive ! La Valise Rio Loco De janvier à juin 2015, la Valise Rio Loco accompagne les structures socioéducatives toulousaines dans leur projet pédagogique sur le thème « De Garonne à Rio Loco, 20 ans de festival ». Elle contient des outils pédagogiques, du matériel sonore et des affiches thématiques. L’année est jalonnée de 6 étapes artistiques : concerts pédagogiques, ateliers d’arts plastiques et spectacles pour accompagner les publics jusqu’au festival. La Valise Rio Loco s’inscrit également dans le cadre du Passeport pour l’art, un dispositif d’éducation artistique et culturelle mis en place par la Ville de Toulouse. AU SO MMA IR E Ce livret, intitulé Voyage sur les fleuves…, est le premier d’une série de 6 livrets thématiques que vous recevrez tout au long de l’année afin de compléter la Valise Rio loco. Il vous permettra d’explorer les espaces géographiques et sonores retenus pour l’édition 2O15 du festival. le dossier 3-13 Fleuves, chemins sonores De Garonne à Rio Loco, le festival toulousain a puisé son inspiration dans les fleuves du monde. Embarquez pour un voyage sonore au fil de l’eau ! 7 14-1 L'ÉTAPE Rencontre avec Hervé bordieLocro depuis Directeur de Rio son 2011, il nous parle de al et de tiv fes ce c histoire ave pare. pré se i qu ire rsa ive l’ann 2 18-21 L'ATelIer Jouons sur les rivems !atériaux bruts À l’aide de s bords de trouvés sur le ux briquez des je entier. la Garonne, fa de on nus du m ve s el nn io it trad 3 22-2 Aller plus loin livres, Des références de et sites D DV , es qu jeux, dis r plus loin Internet pour alle sance ais dans votre conn ordées ab es iqu des thémat t. re liv dans ce C 'est quoi, Fleuves , chemins sonores De Garonne à Rio Loco, le festival toulousain a puisé son inspiration dans les fleuves du monde. Embarquez pour un voyage sonore au fil de l’eau ! Contempler le fleuve couler… Ce moment de rêverie offre 2 choix. Si l’on regarde vers l’amont, on s’imagine remonter le fleuve, jusqu’à sa source. Si l’on se tourne vers l’aval, on se laisse porter par le courant, vers la mer et des terres inconnues… Ce double mouvement, entre la source et l’ailleurs, a été à l’origine de la création du festival Garonne, devenu ensuite Rio Loco. Depuis 1995, 13 fleuves ont été mis à l’honneur dans différentes éditions du festival. En 2015, l’année des 20 ans du festival, on replonge dans ces eaux, tout en sachant que l’on ne se baigne jamais 2 fois dans le même fleuve…* Fleuves nourriciers, fleuves sacrés, fleuves mythiques ou encore témoins de l’histoire, les fleuves sont une source d’inspiration intarissable. Un lien très fort s’est tissé entre les hommes et leurs fleuves depuis l’Antiquité. Et si cette symbiose se traduisait dans les musiques des fleuves ? Souvent appelés « chemins qui marchent », les fleuves sont des voies de passage, empruntées par les hommes depuis des millénaires pour voyager, échanger des biens… ou des musiques. Le son coule dans les fleuves… Il suffit de tendre l’oreille ! * Ce proverbe est attribué au philosophe grec Héraclite, qui pense le monde comme mouvement et changement perpétuel. 3 un fleuve ? e ambe la Garonn Le pont Neuf qui enj oine culturel fait partie du patrim des Toulousains. Un fleuve est un cours d’eau qui se jette dans la mer ou l’océan, dans un lac, ou même dans un désert (l’Okavango finit sa course dans le désert du Kalahari). Le mot « fleuve » n’existe que dans la langue française ! Ailleurs, on qualifie un large cours d’eau de « rivière ». Ainsi, aux États-Unis, le fleuve Mississippi est appelé « the Mississippi River » alors qu'il est long de 3 780 km ! e m h t y r u a e r Vdui vfleuve Courant tumultueux, flux et reflux au gré des saisons, tourbillons, le fleuve impose son rythme aux hommes. À eux de le changer en musique… Boire, faire la cuisine, se laver, nettoyer le linge, etc. sont des besoins vitaux et des gestes répétés chaque jour par les hommes qui vivent au bord des fleuves. La corvée de lessive est particulièrement pénible. À force de frotter le vêtement sur la planche à laver, une régularité s’installe dans le geste, ce qui produit un rythme. Ainsi, la planche à laver, ou washboard, a été détournée de son usage domestique et est devenue un instrument rythmique central dans la musique cajun* et le blues du Mississippi. Au milieu des années 1920, dans les rues de Memphis, on peut entendre les jug bands, ces groupes qui jouent de façon informelle avec des instruments de récupération. Muni de dés à coudre au bout des doigts, un musicien gratte sur la washboard pour donner le rythme tandis qu’un autre l’accompagne avec la washtub bass, bricolée à partir d’une lessiveuse (une grande bassine). La planche à laver et la bassine sont littéralement sorties du fleuve pour inspirer les bluesmen (musiciens de blues) ! * Musique cajun : musique des Acadiens, une population de langue francophone venant du Canada. Chassés par les Anglais au 18e siècle, ils s’installent dans la région des bayous (étendues d’eau stagnante formées par un bras secondaire ou un méandre abandonné du Mississippi). Sur les rives de tous les fleuves du monde, les gens travaillent… dur. Il faut tirer les bateaux le long des fleuves, ramer, pêcher, faire la lessive, etc. Partout, les hommes éprouvent 4 Ce plastron métallique est une washboard, jouée par des musiciens zydeco (une version créole de la musique cajun). le même besoin : chanter pour se donner du courage au travail. Cette musique intuitive des work songs, ou « chants de travail », se retrouve dans beaucoup de cultures fluviales. Sur les rives de la Garonnette, un bras de la Garonne qui entourait l’île de Tounis**, les lavandières battaient le linge sur un bateau-lavoir puis l’étendaient en chantant. Sur les berges de la Volga, au 19e siècle, les hommes halaient à bout de bras des barges chargées de marchandises. C’est ce que conte la chanson traditionnelle russe « Les Bateliers de la Volga ». Hé, hé, nous halons dur En chantant notre chanson au soleil. Hé, ho hisse ! Hé, ho hisse ! Encore une fois, oui encore une fois. Vivre le fleuve au quotidien, c’est aussi craindre ses excès, ses dangers. Les inondations meurtrières du Mississippi ont beaucoup inspiré les bluesmen. Ce fleuve a une pente très faible, et il a tendance à sortir de son lit **Cette île n’existe plus. 5 en cas de fortes pluies. Charley Patton, considéré comme l’un des pères du blues, raconte la crue de 1927 dans « High Water Everywhere » (« Les eaux montent ») : Les eaux montent, les cabanes s’enfoncent. Les gens perdent leurs biens, les gens quittent la ville. Pour contenir le Mississippi, des grands travaux sont entrepris à la fin du 19e siècle. On bâtit des digues, qui seront élevées après la crue de 1927. Le Mississippi est un fleuve esclave, entravé par des digues, mais, au lieu d’empêcher les inondations, ces constructions les Chanter pour supporter SONS Dès la fin du 19e siècle, beaucoup d’Afro-Américains, des descendants d’esclaves, sont embauchés dans des camps pour construire des digues le long du Mississippi. Leur vie est très dure, sans espoir. En travaillant, ils chantent un holler, littéralement un « braillement ». Cette longue complainte est l’une des sources du blues. vent appelé Le Mississippi est sou (« le Grand » ddy Mu Big « The smen. Boueux ») par les blue 6 les accentuent. Memphis Minnie, une célèbre blues woman, pleure la destruction des digues dans « When the Levee Breaks » (« Quand la digue s’effondre »). Témoins de ces drames, les bluesmen décrivent de façon poignante les ravages causés par le fleuve. Les piroguiers du fleuve Congo chantent pour ramer sur le même rythme et se donner du courage. ser fleuve Pu idans le À la fois nourriciers et sacrés, les fleuves comblent les hommes, tant matériellement que spirituellement. « Matouchka Volga » (« Petite mère Volga ») pour le fleuve russe éponyme, « Père des eaux » pour le Mississippi… Les fleuves sont considérés comme des sources de vie par les peuples qui habitent sur leurs rives. La crue du Nil est emblématique de cette fécondité. Depuis des millénaires, à chaque saison des pluies, le Nil grossit en amont et déverse dans le désert du limon, une boue noire très fertile. Jamais de surprise : le Nil est toujours à l’heure, et sa crue sans excès. Profitant de cette régularité, les hommes commencent à cultiver les berges du Nil il y a 7 000 ans. L’Égypte des pharaons prospérera grâce aux bienfaits du Nil… Vu du ciel, le Nil est un chemin vert qui serpente dans le désert. Ses berges fertiles permettent la culture du riz, des céréales : un don pour la population. 7 Mobilisés autour du fleuve Depuis 2011, des musiciens originaires des 11 pays du bassin du Nil ont créé le « Projet du Nil ». L’Égypte et l’Éthiopie se partagent les eaux de ce fleuve, non sans tensions. L’Égypte s’inquiète en effet de la construction d’un barrage en amont, en Éthiopie. Par le biais de la musique, les artistes veulent restaurer le lien qui unissait les peuples à leur fleuve, mais aussi les sensibiliser à la problématique des ressources en eau. Dans le Delta du Danube , en Roumanie, on pêche encore de ma nière traditionnelle avec de grands filets rec tangulaires. Culture des terres fertiles, irrigation en cas de sécheresse, abreuvage des animaux, pêche et chasse… : les hommes puisent dans les fleuves leur nourriture. Les habitants du delta du Bengale dépendent étroitement du Gange. Leurs chants, les bhatiali (« chants des rivières »), racontent ce lien nourricier. La poésie et le rythme des bhatiali narrent 8 l’écosystème du fleuve et la culture qui en découle. Dans cette région, tous les villages sont à moins de 3 km du fleuve. Pendant 6 mois, les champs sont sous les eaux de la mousson. En attendant la décrue et le temps des cultures, les paysans entonnent les bhatiali, tout comme les pêcheurs, qui chantent les beautés du fleuve et aussi ses dangers : mieux vaut passer par ce bras de rivière plutôt que par un autre… À la source des mots Le mot « Gange » s’est promené… « Ganga » signifie « rivière » en sanskrit. On en retrouve le radical, « gan- », dans le « -kong » de « Mékong » et dans le « kiang » de « Yang-TseuKiang ». Le mot « Mésopotamie », issu du grec, signifie « entre les fleuves ». Cette région d’Asie occidentale, située entre l’Euphrate et le Tigre, a été le berceau de la première grande civilisation. C’est là que les premières villes ont été construites et que l’écriture est née. nts lave les péchés des viva Fleuve sacré, le Gange fleuve, du d bor Au rts. mo des et libère l'âme viennent mourir... des gens prient, d'autres vie. fitent simplement de la pro s fille s une 2 je Ces 9 Le lien nourricier qui retient les hommes près des fleuves a un prolongement symbolique et sacré. Les hommes puisent leurs mythes et légendes dans les fleuves. Dans les pays qui bordent le Nil – l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie –, la lyre est très présente. Cet instrument à cordes pincées possède une caisse ronde d’où sortent 2 montants reliés par des cordes. On dit que la lyre fut d’abord fabriquée avec la carapace d’une tortue qui se serait aventurée trop loin sur le Nil… « déesse mère ». Puissance nourricière, le fleuve Congo est appelé s et enfants pêchent Grâce à une toile leur servant de filet, ces femme leur nourriture du jour. Au Mali, le fleuve Niger est un lieu fabuleux, porteur de mythes. De fait, les chants de ce fleuve magnifient Farô, la déesse de l’eau. Ils évoquent les grands animaux qui l’habitent (hippopotames, 10 crocodiles, etc.) et le monde qui s’étend sous sa surface, peuplé de génies protecteurs ou malfaisants. Les percussions constituent la base de la tradition musicale du fleuve. Enquête sur les fleuves S u i v r e le Courant . . . Très peu d’ethnomusicologues ont travaillé sur la question de la migration fluviale des instruments de musique. Pourquoi ? Dans le cas des musiques orales, il n’existe pas de sources ! Certains ethnomusicologues ont comparé les « versions » d’un même instrument sur différents territoires afin d’essayer d’en retracer le parcours, mais ils ne formulent que des hypothèses. Comme les eaux du fleuve, les populations se déplacent. Parfois, elles inondent de leur culture de nouvelles terres ou cueillent de nouvelles influences… les SONS Les harpes, sur les fleuves À la Cité de la musique, à Paris (www.citedelamusique.fr), vous pouvez admirer une importante collection de harpes d’Afrique centrale. Elles se retrouvent le long des grands fleuves qui traversent le cœur du continent. Instruments de l’intime, les harpes accompagnent le poète ou le conteur, transmettent la parole des anciens, rythment les rituels. « Les rivières sont des chemins qui marchent et qui portent où l’on veut aller. » Cette citation de Blaise Pascal est reprise par Jacques Bethemont, un géographe spécialiste des fleuves. Empruntant les fleuves, routes liquides, les hommes se sont déplacés avec leurs musiques. Commençons notre voyage sur les fleuves à l’échelle locale. Les musiciens itinérants ont joué un rôle certain dans la diffusion de la musique le long des fleuves. Les bluesmen n’avaient pas de lieux de concert attitrés ; ils se déplaçaient là où ils pensaient être payés. Ils jouaient 11 chez un particulier lors d’une soirée privée, puis filaient dans un juke joint (un club informel) au bord du fleuve, avant de terminer dans un levee camp (un camp de travail affecté à la construction de digues). En Afrique centrale, les griots devaient se déplacer de village en village au bord du fleuve Congo. En effet, les ethnologues ont retrouvé les mêmes rythmes et chants propitiatoires* en faveur d’une pêche fructueuse le long de l’Uele * Propitiatoire : se dit d’une action (chant, sacrifice, offrande) réalisée en vue de résoudre un grave problème rencontré par une collectivité. Le fleuve, une Dans Amazone flows, un film de Apsité Berthelot Cissé, on rencontre des musiciens bushinengue. Dans leurs veines coule le fleuve Maroni, frontière entre la Guyane française et le Suriname. frontière ? Lors du congrès de Berlin, en 1878, il est décidé de procéder au découpage de l’Afrique, parfois en fonction des grands fleuves. Cependant, très peu de fleuves ont une légitimité en tant que frontière politique et culturelle, au contraire : source de vie, un fleuve est un repère identitaire commun pour de nombreuses communautés riveraines. C’est notamment le cas du fleuve Niger. et du Giri, des affluents du Congo. Tels des poètes ambulants, ce sont sans doute eux qui ont diffusé la musique du fleuve. Après avoir étudié les différentes harpes de cette région d’Afrique centrale, 12 les ethnomusicologues ont émis l’hypothèse que ces instruments se sont répandus en Afrique centrale d’est en ouest, le long de certains grands fleuves. Les harpes ont certainement suivi les hommes dans leurs migrations fluviales. Les causes de ces migrations ? Vraisemblablement la quête de nouveaux espaces de culture ou de chasse, les conflits ou la recherche de contacts commerciaux. À part ces « sauts de puce » le long des fleuves, comment la musique a-t-elle voyagé sur ces derniers ? D’aval en amont, tout d’abord. Au 16e siècle, les conquistadors espagnols pénètrent en Amérique latine par l’Orénoque. Le fleuve est jugé plus facile d’accès et moins dangereux que la forêt. Les missionnaires jésuites remontent eux aussi les fleuves et se servent de leur musique, la musique baroque, pour évangéliser les populations indiennes. Comme l’a analysé le chef d’orchestre argentin Gabriel Garrido, les fleuves ont certainement été « les chemins du baroque ». Noirs marrons, ou Bushinengue, ont fui l’esclavage et se sont réfugiés dans la forêt au bord du fleuve Maroni. Leur musique, dont les tambours sont l’élément central, s’est modernisée, a changé de nom et est arrivée dans les villes du littoral avec l’exode rural des années 1980. Elle est devenue urbaine, mais sans oublier ses racines, le Maroni. Le fleuve a servi de véhicule aux tambours bushinengue : il est d’ailleurs encore de tradition de jouer le tambour sur le fleuve. Une fois arrivée en aval, à l’embouchure du fleuve, où la musique file-t-elle ? Les negro-spirituals, chants sacrés nés au temps de l'esclavage aux États-Unis, trouvent leur source en Afrique. Les musiques coulent aussi d’amont en aval. En Guyane, les ancêtres des 13 Elle navigue sur les mers et les océans. Le commerce transatlantique d’esclaves au départ de l’embouchure du Congo vers les Caraïbes et le Brésil a mis en relation un fleuve avec une nouvelle terre. Les paroles des negro-spirituals reflètent cette histoire. Quand on entend le mot « home » dans un spiritual, c’est bien sûr la mémoire de l’Afrique qui est invoquée. Merci à Jacques Bethemont et Christian Daudel, géographes spécialistes des fleuves (université de Saint-Étienne), et à David Vatteville, professeur au conservatoire de Marignane. Mon parcours .10 ans. L_a renco¢tre J'ai ... hervé Bordier J’habite à Rennes. Avec mon père, j’assiste à mes 1ers concerts : Georges Brassens, Barbara et la « nouvelle chanson française », Françoise Hardy, Jacques Dutronc, Michel Polnareff. .17 ans. J’organise mon 1er concert avec Alan Stivell, un musicien breton. C’est un succès ! Je continue et fais venir Téléphone, Magma, Jacques Higelin, Nico. Hervé Bordier est le directeur du festival Rio Loco depuis 2011. Il nous parle de son histoire avec le festival et de l'anniversaire qui se prépare… .25 ans. Avec une bande de copains, je crée les Rencontres Trans Musicales autour de la scène rennaise… sans imaginer qu’elles vont devenir l’un des plus importants festivals français de rock ! Quand et comment avez-vous découvert Rio Loco ? Je l’ai découvert en 2003. Cette année-là, le festival était consacré à Cuba. Je travaillais alors pour le ministère de la Culture comme coordinateur de la fête de la musique. À l’époque, Rio Loco tombait pendant cette manifestation, .57 ans. Je deviens le directeur du festival Rio Loco. Je crée aussi un nouveau lieu pour développer les musiques actuelles à Toulouse. 14 14 mais je n’ai pas pu le présenter parce que les concerts étaient payants. J’ai commencé à communiquer sur le festival en 2010, l’année de l’Afrique du Sud, quand certains concerts sont devenus gratuits. Le festival Je m’appelle… 1995 C’est l’année de ma naissance. Je m’appelle ¡Garonne! Le Festival. Ces points d'exclamation, Qu’est-ce qui vous a motivé dans le projet Rio Loco ? Ce qui m’a intéressé, c’est l’implantation de Rio Loco. Je suis très urbain, et m’occuper d’un festival installé au cœur de la ville, sur la Prairie des Filtres, est un très beau cadeau ! Et puis, j’ai toujours aimé les musiques du monde. Cela remonte à l’époque où j’allais au Festival des musiques traditionnelles de Rennes. On y voyait des artistes du monde entier ! un à l'envers, un à l'endroit, sont empruntés à la langue espagnole. Normal, la Garonne prend sa source en Espagne ! 2003 Je deviens ¡Rio Loco!. Je grandis ! De 1995 à 2006 Qu’avez-vous apporté au festival ? Je n’ai plus voulu mettre à l’honneur un pays ou un fleuve, comme c’était le cas auparavant, mais un espace géographique. Ainsi, il y a eu la lusophonie en 2012, puis les Caraïbes en 2013 et 2014, avec leurs îles, leurs terres et leurs 27 langues. J’ai également développé les mallettes pédagogiques connues sous le nom de « Valises Rio Loco ». C’est un outil essentiel, qui permet aux enfants de découvrir et de s’approprier plus facilement l’histoire et la culture des pays invités. Comment allez-vous fêter les 20 ans du festival ? Nous allons revenir à la source de ce festival, qui s’appelait « Garonne » à son origine et qui est devenu « Rio Loco ». Nous nous inspirerons des 20 dernières éditions du festival. Nous présenterons un grand mix, par zone géographique : l’Europe, l’Afrique, l’Amérique et l’Occitanie. Nous raconterons l’histoire des fleuves, nous présenterons les instruments et les artistes emblématiques du festival. Il y aura aussi des hommages… et des surprises ! J’invite un fleuve et un pays riverain à forte identité musicale. D'abord la Garonne, bien sûr ! Puis, ce sera au tour du Mékong (Cambodge), du Nil (Égypte), du Gange (Inde), de l’Arno (Italie), de la Volga (Russie), du Mississippi (États-Unis), du Río de la Plata (Argentine), du Río Cauto (Cuba), du Papaloapan (Mexique) et du Velho Chico (Brésil). De 2006 à 2010 J’invite un pays ou un espace culturel : le Sénégal, l’Espagne, les Balkans, le Maghreb central et l’Afrique du Sud. À partir de 2011 J’évolue vers des aires culturelles plus vastes : la « planète monde », la lusophonie, les Caraïbes. 2013 Je bats des records de fréquentation du public avec « Antillas » (édition îles Caraïbes). 2015 Je fête mes 20 ans avec tous les Toulousains ! 15 S_es co‰ps _de _cœur Ch av el a Vargas Un anniversaire, ça se fête ! Hervé Bordier, le directeur de Rio Loco, revient sur les meilleurs moments du festival, qui seront mis en avant dans la prochaine édition. Cette grande star mexicaine est venue chanter à Rio Loco en 2004. Lors de ce concert, elle portait son célèbre jorongo rouge, le poncho symbole de la révolution mexicaine (1910-1920). Un moment exceptionnel ! C’est à Rio loco qu’elle a donné l’un de ses derniers concerts européens avant de nous quitter en 2012, à l’âge de 93 ans. Cette année, nous éditerons un DVD du concert de 2004. Ou sm an e L ’ O cc it a n ie Sow En replongeant dans la programmation de ces 20 dernières années, j’ai découvert un trésor. En 1996, le maire de Toulouse, Dominique Baudis, avait exposé les sculptures de cet artiste sénégalais sur le pont Neuf. Depuis, ces statues géantes, représentant des bergers peuls ou des guerriers massaïs, sont restées dans des caisses au musée des Abattoirs. Pour fêter les 20 ans de Rio Loco, j’aimerais que les œuvres d’Ousmane Sow soient à nouveau exposées ! Quelle meilleure occasion que les 20 ans de Rio Loco pour parler de ce territoire où, de Bordeaux à Marseille en passant par Toulouse, on joue et chante la langue d’Oc ? En 1995, lors de la 1re édition, Massilia Sound System, un groupe de reggae occitan marseillais, participait au festival. Aujourd’hui, 20 ans plus tard, j’aimerais qu’il revienne, avec à ses côtés des groupes toulousains ou encore marseillais, tels que Lo Còr de la Plana. Ça va danser ! 16 La Garonne L e s i n s tr u m e de musique La 1re édition du festival, en 1995, s’appelait « ¡Garonne! Le Festival ». J’ai envie de mettre en avant ce fleuve, qui est l’un des éléments les plus importants du patrimoine toulousain. Parler de la Garonne, c’est parler des Toulousains, de leur histoire et des lieux auxquels ils sont attachés : la Prairie des Filtres, l’île du Ramier, le pont Neuf, le port de la Daurade ou le Bazacle. Et c’est aussi rappeler que ce festival est implanté au cœur de la « ville rose ». . du festival é l’histoire qu e* ar n m en t on adeloupé struments d’origine gu ir r rt u Certains in pa bo à m é ta u ka, un et fabriq Je pense au l’esclavage um » –, période de lé « steel dr la pe t n ap i ra ss du au né – le n bo pa m u, ou au lique et sy d’un tonnea ais er bidon métal n m u ai d’ J’ . ir * rt * pa et-Tobago éfabriqué à it in r Tr ge blique de ion de voya de la répu soit l’occas itionnels, niversaire an sique trad t u ce m e de qu ts en m s instru ait pas ! grâce à ce o n’exister els Rio Loc u sq le s n sa es Les f f i c h a es. des Caraïb on française : pays insulaire situé oupe : régi el go ad ba To Gu * ité-etique de Trin ** Républ Venezuela. du e rg la au 39 - Illustra rie 10529 tion Zovec k Estudi Licences o - Conce ption 2e catégorie graphi que : 1052938 Ogham , 3e catégorie 1052939 - Illustratio n Zoveck Estudio - Concepti on graphique : Ogham mbique, Moza ée-Bissau, r Oriental ert, Guin e, Timo Cap-V -et-Princip Brésil, Angola, gal, Sao Tomé Portu catégo Prairie des Fil tres es 2 e catégo 38, 3 rie 10529 e www.r Licenc Depuis 2011, le collectif mexicain Zoveck Estudio réalise les affiches du festival. Ces jeunes designers utilisent la technique du collage pour illustrer l’idée du voyage. Avant eux, d’autres artistes ont travaillé sur ces visuels. Les 20 ans de Rio Loco seront l’occasion de redécouvrir les 20 affiches des éditions passées et de repérer l’élément commun que l’on retrouve sur chacune d’elles (la réponse est cachée dans cette valise pédagogique !). www. rio-lo co.or g 17 nts 13•17 io-loco .org juin 20 12 L'atelier Jouolens s sur rives ! À l’aide de matériaux bruts trouvés sur les bords de la Garonne, fabriquez des jeux venus du monde entier. Entre land art et land game ! Né à la fin des années 1960, le land art est une forme d’art contemporain qui a pour principe de créer des œuvres (la plupart du temps éphémères) à partir de matériaux naturels et de les mettre en scène dans la nature. Dans cet atelier, nous vous proposons de vous installer en bord de Garonne pour construire 3 jeux, respectivement originaires d’Afrique (l’awalé), d’Europe (les quilles occitanes) et d’Amérique centrale (le patol). Pour élaborer ces jeux, il vous faudra d’abord récolter ce que la Garonne et ses abords peuvent offrir : sable de rivière, bois flotté, galets, etc. Des trésors que l’on trouve aussi au bord du fleuve Sénégal ou du Papaloapan… Les fiches ateliers qui suivent vous proposent une méthode pour fabriquer ces jeux. Avant de commencer, cher- 18 chez le meilleur endroit pour installer votre jeu. Pour qu’il devienne du land art, il faut penser à le mettre en valeur, à « l’exposer » dans son environnement. Sans oublier le but premier d’un jeu : partager un bon moment à plusieurs ! pédagogie Ici, il s'agit de faire primer la création, la performance collective, l'idée… et non le résultat. Les participants vont vivre une expérience de groupe et de découverte de la nature. L'atelier Jeu _d’Afrique L'awalé Avec du sable, réalisez un awalé, un jeu africain très populaire. 1. Il existe plusieurs formes d’awalés. Anecdote 2. Faites un tas de sable d’environ 1 m de long, Originaire du continent africain, l’awalé fait partie de la famille des jeux de semailles, ou mancala, qui consistent à déplacer des graines sur les différentes cases d’un plateau. Selon les régions, il change souvent de nom, de forme et de règle. C’est un jeu populaire jouable partout : il suffit d’avoir des graines ou des cailloux. Ils prennent parfois l’apparence d’un animal tel que le crocodile ou la tortue. Décidez de la forme que vous souhaitez donner à votre awalé en le dessinant au préalable. 30 cm de large et 20 cm de haut. Humidifiez-le et tassez-le bien. Dans l’idéal, utilisez plutôt du sable fin, plus facile à modeler. 3. Dessinez l’emplacement des 12 trous (6 de chaque côté), puis creusez-les légèrement. 4. À l’aide de pelles, de spatules, de couverts et, surtout, de vos mains, sculptez la forme de votre awalé. Humidifiez le sable tout au long de cette opération pour que l’eau joue le rôle de ciment. 5. Décorez votre awalé avec des galets, des feuilles, etc. 6. Mettez les graines dans les trous et jouez tant que votre awalé sera debout ! Puis, fabriquezen un autre en imaginant une autre forme. Matériel •du sable •des glands ou des grosses graines •un pulvérisateur d’eau •d es pelles, des spatules et des couverts en plastique Les règles du jeu à télécharger sur www.rio-loco.org, rubrique Valise Rio loco 19 L'atelier 1. Sciez le bois flotté pour le découper en 9 morceaux d’environ 63 cm de long et 9 morceaux d’environ 53 cm de long. Jeu _d’Euroøe 2. Poncez les morceaux à l’aide du papier de verre. Chaque extrémité doit être bien plane. 3. Avec la ficelle et la colle, assemblez Les quilles occitanes les morceaux de bois de taille identique 3 par 3. Les 6 quilles sont prêtes ! Vous en avez 3 petites (de 53 cm) et 3 grandes (de 63 cm). Vérifiez qu’elles tiennent debout. À l’aide de bois flotté, fabriquez un jeu de quilles occitanes. 4. Sciez les 3 grosses branches pour qu’elles mesurent 20 cm chacune, puis poncez-les. Les 3 maillets sont prêts ! 5. Enfin, trouvez une zone couverte de sable ou de terre et délimitez l’aire de jeu, qui doit mesurer 1,5 m de côté. Matériel •p our les quilles : du bois flotté de 3 à 5 cm de diamètre •p our le maillet : 3 grosses branches d’au moins 20 cm de long et 8 cm de diamètre •u ne scie, de la colle à bois, de la ficelle de type raphia, du papier de verre. Anecdote Les quilles occitanes ( parfois appelées « quilles de 6 » ou « quilles au maillet » ) sont un jeu d’adresse qui se jouait déjà au Moyen Âge dans notre région. Il arrivait souvent que joueurs et spectateurs misent de l’argent, du bétail ou des terres, et parfois même leur honneur ! Les règles du jeu à télécharger sur www.rio-loco.org, rubrique Valise Rio loco L'atelier Jeu _d’Amérique 1. Sur une surface plane faite de sable, de terre ou d’herbe rase, formez un cercle avec les 40 petits galets. Chaque quart de cercle doit comporter 10 petits galets, séparés les uns des autres par un galet moyen. Le patol Utilisez des galets pour créer le patol, un jeu de poursuite précolombien qui ressemble à notre jeu des petits chevaux ! 2. Placez le gros galet au centre du plateau. C’est dans sa direction que seront lancés les dés. 3. Avec une scie, coupez les 2 bâtonnets dans le sens de la longueur. Cela fait 4 morceaux de bois. Conservez-en 3 : ce sont les 3 dés ! 4 Coloriez en noir la partie plane des 3 dés (l’intérieur des bâtonnets). Deux dés sont complètement noirs, un autre est hachuré. 5. Si les coquillages sont identiques, coloriezles pour que chaque joueur reconnaisse le sien. 6. Choisissez votre rivière de départ (représentée par l’un des 4 galets moyens) et posez votre pion dessus. Puis décidez du sens du courant (sens des aiguilles d’une montre, ou sens contraire). Le gagnant est celui qui réussit à faire un tour complet. Matériel Anecdote Le patol est un jeu de l’époque précolombienne, joué par les Indiens Tigua du Nouveau-Mexique. Ce « jeu de course » était souvent utilisé pour des rituels divinatoires. •4 0 petits galets de 2 à 3 cm de diamètre •4 galets moyens de 5 à 6 cm de diamètre •1 gros galet •d es coquillages pour les pions (1 pion par joueur) •2 bâtonnets d’environ 9 cm de long et d’au moins 1 cm de diamètre •d es feutres noirs Les règles du jeu à télécharger sur www.rio-loco.org, rubrique Valise Rio loco Aller plus loin Le dossier merger dans ction pour s'im les fleuves du monde... livres-CD Une séle Le chant du Nil Sur le web Tour du monde des fleuves Marine et Laurent sont des « globe-rivers »… Pendant 1 an, ils sont partis en reportage sur 9 fleuves mythiques. Leur démarche ? Suivre le courant, rencontrer les habitants sur les rives, enquêter sur les menaces environnementales qui pèsent sur les fleuves. Le site dédié à leur projet est une mine d’infos : fiche descriptive complète de chaque fleuve, bibliographie détaillée, blog illustré de superbes photographies… www.ungranddetour.fr Issu de la collection « Le chant des fleuves », ce coffret rassemblant 2 CD et un livre vous fera découvrir la richesse des musiques du Nil, entre cultures africaines et arabes. Accords Croisés/Harmonia Mundi Le Mississippi : un voyage musical Le second opus de la collection « Le chant des fleuves » est dédié au Mississippi. Du Minnesota à la Louisiane, voguez sur l’« Old Man River »: une balade entre blues, musique cajun, zydeco, jazz et rock n’roll… Accords Croisés/Harmonia Mundi DVD Livre livre-CD Les gens du fleuve Documentaire fleuve Instrument du fleuve Retrouvez en DVD 3 épisodes de la série de France 3 consacrés au Gange, au Mékong et au Zambèze. De très belles images, qui témoignent de l’effort des peuples riverains pour vivre en harmonie avec leur fleuve. De double page en double page, on navigue chaque fois sur un fleuve du monde différent. Ce documentaire donne au jeune lecteur des repères géographiques et culturels pour l’accompagner dans sa croisière… Arham, un joueur de sitar, trouve sur les bords du Gange une vieille cruche de terre… Grâce à ce livre-CD, plongez dans le fleuve sacré et découvrez le tambura, un instrument à cordes indien. Les Gens du fleuve, Morad Aït-Habbouche, éd. France Télévisions, 3 DVD Les Fleuves autour du monde, Elisabeth Combres, Gallimard Jeunesse. Retrouvez cet ouvrage dans les bibliothèques de Toulouse. Shanti et le Berceau de lune, Anne Montange, Actes Sud Junior. Retrouvez ce livre-CD dans les bibliothèques de Toulouse. 22 Aller plus loin L'atelier de Une sélection s fleuves. r le thème de u su jeux de platea River Dragons Qui va gagner le dragon d’or ? Pour recevoir ce prix des mains du roi en personne, il vous faudra traverser le delta du Mékong… Mais attention, ce n’est pas sans risque ! Quelques astuces : poser vos planches de façon stable pour ne pas tomber, anticiper vos déplacements et ceux de vos adversaires. Le plus adroit et courageux arrivera le premier sur l’autre rive. Les autres finiront dans le delta… Un jeu de Roberto Fraga, illustré par Pierô et édité par Matagot. À partir de 8 ans. La Traversée de l’Orénoque Jouets À lire sur le land art Sur le terrain Dans ce livre plein de poésie, vous trouverez des tas d’idées pour fabriquer des jeux nature sur le thème du land art… Avec des fleurs, de la mousse ou de la neige, à chaque saison son jeu ! Joueurs de nature : 45 jeux traditionnels en land art, Marc Pouyet, éditions Plume Voici les secrets de fabrication de plusieurs centaines de jouets, à partir des éléments fournis par la nature au fil des saisons. Il suffit de trois fois rien et d'un peu d'astuce ! Jouets d'autrefois, jouets rustiques, jouets de toujours, Daniel Descomps, éditions de l'Ostal del libre de carotte lieux ressources Empruntez la sélection de jeux dans les 15 ludothèques toulousaines. Elles vous accompagneront dans vos projets autour des jeux et des jouets. www.toulouse.fr/web/education/loisirs/ludotheques Niagara Au cœur de la jungle vénézuelienne, des aventuriers doivent traverser le fleuve sur des troncs d’arbres pour s’emparer d’un trésor. Quelle sera votre tactique dans cette ruée vers l’or ? Au plus près des célèbres chutes, vous allez devoir ramer dans le bon sens pour récupérer les pierres précieuses. Mais ne vous laissez pas emporter trop loin, sinon… Un jeu de Bernhard Weber, illustré par Michael Menzel et édité par Haba. À partir de 7 ans. Un jeu de Thomas Liesching, illustré par Victor Boden et édité par Gigamic. À partir de 8 ans. 23 Expedition Congo River 1884 De Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa) au petit village de Kindu, remontez le fleuve Congo et tentez de contrôler le maximum de ports fluviaux. Un jeu de José Antonio Rivero Nuez, illustré par Alexandre Roche et édité par White Goblin Games. À partir de 10 ans. Le festival R i o Lo c o ition cette nouvelle éd 1995-2015 Pour er nt co souhaitons ra Anniversaire, nous ue tiq événement artis l’aventure de cet e à Rio Loco » offre qui, « De Garonn puis 20 ans un chaque année de res et musiques brassage des cultu , Prairie des Filtres du monde sur la nne. le long de la Garo surtout, nous vous invitons à écrire en 2015 une nouvelle his toire avec de nombreux artistes mu siciens, plasticiens, circassiens… qui viven t tout au long de ces fleuves : du Mékong (Cambodge) au Nil (Égypte), de la Vo lga (Russie) à l’Arno (Italie), de l’Èbre (Espagne) au Mississippi (États-U nis), du Río de la Plata (Argentine) au Ve lho Chico (Brésil). De nombreux autres pays seront également invités, comme le Sénégal, Cuba, le Mexique, l’Afrique du Sud, et de grands voyages tels que les Balkans, le Maghreb, les Caraïbes, l’Occitanie qui feront de la Garonne un grandiose lieu de découvertes, de rencontres et de fêtes. .+ d'info s sur www. rio-l oco.o rg. .Festival Rio loco : du mercredi 17 au dimanche 21 juin 2015. L'équipe Direction générale : Hervé Bordier. Conception et coordination de la Valise Rio Loco : Marion Casals-Miollan ([email protected]), Mathilde Sarrazin ([email protected]), assistées de Christian Sanchez ([email protected]). Contacts : 05 31 22 99 00 Voyage sur les fleuves… Livret pédagogique 1 Éditeur : MILAN PRESSE SAS, société par actions simplifiées – 300 rue Léon Joulin – 31101 Toulouse Cedex 9. Imprimeur : Imprimerie Toulouse Métropole. Date du dépôt légal : juin 2015. Date de fin du tirage : novembre 2014. N° ISBN : 978-2-37039-012-7. Textes. p. 3-13 : Émilie Gorostis. P. 14-17 : Bénédicte Boucays. P. 18-21 : François Bernabeu. Illustrations. Maria Jalibert, sauf p. 18-21 : Édith Chambon. Photos : p. 2 : (Hervé Bordier) Patrice Nin / Mairie de Toulouse, (Gange) Martin Harvey / Corbis, (carte) www.ungranddetour.fr. P. 3 : Jean-Marc Barrère / Hemis / Corbis. P. 4-5 : Skip Bolen / EPA / Corbis. P. 6 : (gauche) Nathan Benn / Ottochrome / Corbis, (droite) Skip Brown / National Geographic Society / Corbis. P. 7 : Yves Gellie / Corbis. P. 8 : Ed Kashi / VII / De Garonne à Rio L o c o 20 ans de festival 2014 Caribe 2013Antillas 2012Lusofonia 2011 Le Grand Mix 2010 L'Afrique du Sud 2009 Le Maghreb Central • Algerie, Maroc et Tunisie 2008 Les Balkans 2007Espagne(s) 2006 Sénégal • le Sénégal 2005 Brésil • le Velho Chico 2004 Mexique • le Rio Papaloapan 2003 Cuba • le Rio Cauto 2002 Argentine et Uruguay • le Rio de la Plata 2001 Le Mississippi 2000 La Volga 1999L'Arno 1998 Le Gange 1997 Le Nil et le Mékong 1996 La Garonne 1995L'Èbre Programmation artistique : Marion Casals-Miollan / Federico Diaz / Santiago Diaz / Pierre Jaouen / Mathilde Sarrazin Partenariat / Communication / Média : Marie-Agnès Steunou. Presse : Perrine Crubilé. Web-community manager : Thomas Biarneix. Production : Guillaume Marty. Administration : Isabelle Peron / Alexandra Gouffrant / Bernadette Massat / Roselyne Andrade. Rio Loco : licence 2ème catégorie : 1078603 / licence 3ème catégorie : 1078604. Corbis. P. 9 : Martin Harvey / Corbis. P. 10 : Thomas Grabka / Laif / REA. P. 12 : Karl Joseph / ADN Productions. P. 13 : Ricky Fitchett / Zuma / REA. P. 14 : Patrice Nin-Mairie de Toulouse. P. 16 : (Hervé Bordier) Patrice Nin / Mairie de Toulouse, (Chavela Vargas) Patrice Nin / Mairie de Toulouse, (croix) iStockphoto, (Ousmane Sow) Charles Platiau / EPA / Corbis. P. 17 : (pont) Jean-Marc Barrère / Hemis / Corbis, (steel drums) L. Marchadier. P. 22 : (sur le web) www.ungranddetour.fr. P. 22-23 : DR. Directrice de la publication : Aurélya Guerrero. Rédactrice en chef : Élodie Baubion-Broye. Secrétariat de rédaction et iconographie : Émilie Gorostis. Révision : Agnès Vair. Création graphique et maquette : Alice Harang, Aude Espagno et Audrey Izern.