dossier de presentation

Transcription

dossier de presentation
DOSSIER DE PRESENTATION
Concerts des chorales
Vendredi 10 juin 2011
et
samedi 11 juin 2011
20h
SOMMAIRE
PRESENTATION DES CHŒURS
PAGE
3
PRESENTATION DE L’ORCHESTRE
PAGE
4
PRESENTATION DU PROGRAMME
PAGE 5-6
PRESENTATION DES CHEFS DE CHŒUR
PAGE
ARTICLES DE PRESSE DES CONCERTS PRECEDENTS
PAGE 8-12
7
-2-
PRESENTATION DES CHOEURS
Les chœurs du CO de la Glâne en quelques mots !
Un peu d’histoire !
C’est en 1979 que naît le chœur du CO de la Glâne, sous l’impulsion de MM.
Eric Conus, alors professeur de musique et François Sallin, directeur du CO.
Sous la baguette de M. Eric Conus, le chœur connaît de belles émotions et
découvre le grand répertoire, au contact de Mozart et Haydn. Eric Conus rend
son mandat en juin 1992, avec l’interprétation de la Messe en Ré Majeur
d’Anton Dvorak.
Le chemin est tracé et le chœur s’ouvre vers le romantisme. Les 3 concerts
sous la direction de M. Frédéric Rody en témoignent, Cherubini, Puccini et
Bruckner !
En 1995, Nicolas Fragnière reprend les rênes du chœur.
Depuis 2008, le chœur est dirigé par M. Jean-Louis Raemy.
Le fonctionnement
Les répétitions des chœurs ont lieu le lundi ou le jeudi de 15h17 à 16h09,
soit pendant l’heure d’étude généralisée et peuvent durer jusqu’à 17h. Une
grande partie de l’année, le chœur travaille en répétitions partielles avec
des maîtres de registre et ce n’est qu’en fin de projet que des répétitions
générales sont organisées. Afin de rendre possible la mise sur pied de tels
concerts, les élèves consacrent également quelques samedis par année aux
différentes répétitions.
Le répertoire
Le chœur du CO de la Glâne s’est fondé une belle réputation durant ces vingt
dernières années. Il s’est également forgé un solide répertoire, citons par
exemple :
Requiem
Le Laudi de St- François d’Assise
Gloria & Credo
Messe en fa mineur
Messa di Gloria
Waisenhaus Messe
Missa dolorosa
Dogora
G. Fauré
H. Suter
A. Vivaldi
A. Bruckner
G. Puccini
W.A. Mozart
A. Caldara
E. Perruchon
-3-
PRESENTATION DE L’ORCHESTRE
Orchestre Philharmonique Romand (OPR)
L’Orchestre Philharmonique Romand (OPR) est un nouvel acteur du paysage
musical suisse romand.
Suite à différents projets (dont Le Laudi de Herman Suter) menés avec le
Chœur du CO de la Glâne au Bicubic de Romont, les musiciens, qui ont alors
joués sous le nom d’orchestre ad hoc, décide de se constituer en orchestre
résident, soit l’Orchestre Philharmonique Romand.
Ce nouvel ensemble a pour but de promouvoir la musique symphonique de qualité
en n’employant que des musiciens professionnels, pour la plupart professeurs
dans un conservatoire de Suisse Romande. Tous les musiciens engagés doivent
justifier leur statut de professionnel.
Le but de ce nouvel ensemble est de créer environ trois programmes de
concerts annuellement et d’offrir ainsi une dizaine de concerts par année.
Orchestre Philharmonique
Romand
-4-
PRESENTATION DU PROGRAMME
Première partie :
Chorale des élèves de première année
La chorale des élèves de première année tente cette année l'expérience de la
polyphonie (3 voix mixtes) et de l'orchestre, au-travers de divers
arrangements musicaux. La nécessité de trouver du répertoire mixte à trois
voix pour un chœur d'adolescents qui n'ont pas encore mué représentant une
grande difficulté, il a fallu trouver le moyen de faire une nouvelle
expérience en empruntant l'orchestre, normalement dévolu à l'accompagnement
de la grande chorale, et en arrangeant un certain nombre de pièces pour en
faire des pièces à trois voix.
En concordance avec la prestation de la grande chorale, sont à l'honneur
cette année des chants et hymnes aux accents celtes. Alors que les élèves de
deuxième et troisième année se lancent dans l'aventure d'une "Missa Gallica"
de Bernard Lallement, la petite chorale se concentre sur des choses plus
profanes, tels des chants de marins bretons et quelques hymnes gaéliques.
L'accent général se veut festif, même si quelques-unes de ces pièces peuvent
revêtir un aspect mélancolique. Tout le monde devrait y trouver son compte.
Dans tous les cas, des voix juvéniles sauront donner le ton juste à cet
univers sonore si particulier qu'est celui des musiques celtes.
Deuxième partie :
Grande chorale (élèves de 2ème, 3ème et du
gymnase)
Missa Gallica (B. Lallement)
L'œuvre
La Missa Gallica de Bernard Lallement est un
grand voyage à travers la France. Réunion de
mélodies
populaires
tant
provençales,
normandes,
bretonnes,
jurassiennes
qu'alsaciennes, elle l'est également par le
choix des instruments: orchestre populaire
(tambourin et galoubet, binious, bombardes),
orchestre classique et d'instruments anciens
(vièle, quatuor de flûtes à bec, cromorne,
épinette des vosges, dulcimer).
Elle est également pour l'occasion un voyage
en suisse (accordéon, hackbrett).
N'oublions pas la famille des percussions qui tient une place prépondérante
dans cette oeuvre et qui lui apporte de nombreux contrastes.
La Missa Gallica est, vous l'aurez
enthousiasmante, à découvrir absolument!
compris,
une
oeuvre
surprenante,
-5-
Le compositeur
Bernard Lallement est né en 1936 à Poitiers. Chef de chœur, compositeur,
harmonisateur, folkloriste érudit, il a harmonisé pour chœurs de très
nombreux chants du répertoire folklorique français et européen.
Diplomate de métier, il a fondé les chorales franco-allemandes de Berlin,
Paris, Munich et Bonn, afin de favoriser le rapprochement des cultures à
travers le chant choral.
En 2010, il dirige toujours la chorale Franco-Allemande de Paris qu'il a
fondée en 1971. Il dirige aussi deux autres chorales parisiennes.
Il est l'auteur notamment de la célèbre "Missa Gallica", de la "Cantate pour
la Paix", d'une "petite suite Nippone", de la "petite suite Lutécienne",
d'une messe de Noël. Toutes ces œuvres sont inspirées du folklore national et
international.
Ses innombrables harmonisations et créations
Caillard et aux éditions "A cœur joie".
sont
éditées
chez
Philippe
Avec la chorale Franco-Allemande, il a enregistré de nombreuses œuvres du
répertoire classique et folklorique. On lui doit en particulier deux coffrets
de Chansons des provinces de France découvertes par lui pour la plupart et
qu'il a harmonisées.
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
Retrouvez une multitude d’autres informations (bandes annonces, interviews,
photos, extraits, …) sur le site :
www.co-glane.ch
-6-
PRESENTATION DES CHEFS DE CHOEUR
Jean-Louis Raemy
Jean-Louis Raemy enseigne au Cycle d'Orientation de la Glâne
depuis septembre 2008. Il découvre l'art choral à l'Ecole
Normale au contact de Eric Conus et de Roger Karth.
Il
entreprend
ensuite
une
formation
professionnelle
d’enseignement de la musique dans les écoles (DEE) au
Conservatoire de Fribourg.
De
1998
à
2005,
il
enseigne
la
musique
au
Cycle
d’Orientation de Domdidier, de 1999 à 2007 à l’Ecole
secondaire Ste-Ursule.
Il termine en 2003 une formation de direction chorale
professionnelle dans la classe de Laurent Gendre.
Il étudie le chant chez Nicolas Pernet puis, dans la classe
professionelle de Michel Brodard à la Musikhochschule de Lucerne et à la HEM
de Fribourg.
Coté direction, il est à la tête de la Chanson de Corserey depuis 1998, il a
dirigé le choeur mixte de Villaz-St-Pierre durant 13 ans et dirige depuis
septembre 2010, le choeur mixte de Billens. Il a également fondé et dirigé
durant 5 ans le choeur Cantemus, choeur de jeunes de Domdidier.
La grande chorale du CO de la Glâne lui donne l'occasion de faire découvrir
aux jeunes chanteurs des grandes oeuvres du répertoire classique: en 2009, la
Missa Santi Nicolai de J. Haydn et en 2010, le Gloria et le Magnificat de A.
Vivaldi. 2011 sera la découverte d'une oeuvre plus contemporaine puisque
composée en 1982: La Missa Gallica de Bernard Lallement.
Quentin Chevigny
Né en 1983, Quentin Chevigny entre très tôt en contact avec
la musique grâce à des parents tous deux musiciens. Il entre
au conservatoire à l'âge de 7 ans et en ressort une première
fois à 25 ans, diplômé d'enseignement musical dans les
collèges et cycles d'orientation, tout en étant passé par la
case "égyptologie" et "philosophie" de l'universi té de
Fribourg. Quentn Chevigny a également étudié la piano dans
les classes professionnelles du conservatoire de Fribourg,
auprès de Olivier Lattion, ainsi que le chant auprès de JeanLuc Follonier, Romy Rudolf Von Rohr, ou encore Annelis
Steffen.
Engagé en qualité d'enseignant au C.O. de Romont dès la rentrée 2010, Quentin
Chevigny poursuit en parallèle de son métier un Master de composition et de
théorie à la haute écoles des arts de Berne dans la classe de Xavier Dayer.
Son activité de compositeur n'est pas chose récente puisque dès l'âge de 14
ans il s'engage dans un processus créatif. Sa production artistique l'a mené
de la musique de scène (troupe Théamon de Lausanne, Belluard Bollwerk
International Festival) et de chambre à la musique d'orchestre en passant
également par la musique chorale. Ses oeuvres sont créées par des interprètes
tels que Claudia Schaffner, Olivier Lattion, Nicolas Murith, L'orchestre
philharmonique de Budweis (Tchéquie), ou encore l'ensemble Vortex (Genève).
Il se produit en outre dans divers festivals et académies pour le compte
desquels il doit realiser des commandes (Internationale Sommerakademie Biel)
-7-
ARTICLES DE PRESSE
Concert des chœurs du CO, 13 et 14 janvier 2006 au BICUBIC
170 jeunes pour les «Laudi»
Evénement ce week-end au Bicubic de Romont: les chœurs du CO de la Glâne interprètent
les «Laudi», le chef-d’œuvre d’Hermann Suter. Cheville ouvrière de cette aventure
musicale et pédagogique, le professeur et directeur Nicolas Fragnière.
«Les Laudi de Suter est une œuvre qui me hante. Elle me touche au plus profond de
moi-même. On n’est plus le même à la fin de la pièce qu’au début. C’est rare de
rencontrer une musique aussi intense.» Nicolas Fragnière sait de quoi il parle, lui
qui fréquente la partition de Suter depuis deux ans, dont dix-sept mois de travail
avec les élèves. A la tête du chœur du CO de la Glâne depuis 1996, il a déjà
interprété de grandes œuvres du répertoire, comme le Requiem de Fauré, la Paukenmesse
de Haydn ou le Gloria de Vivaldi. Avec les Laudi de Suter, c’est un échelon
supplémentaire qui est gravi, tant ce chef-d’œuvre de la musique helvétique du XXe
siècle est imposant. Imposante par les difficultés qu’elle concentre, par la densité
de son harmonie, par les moyens qu’exige son interprétation. Car aux 170 jeunes –
rassemblement des deux chœurs de l’école – s’ajoutent un orchestre symphonique de 60
musiciens, un organiste et quatre solistes. Nicolas Fragnière s’est entouré de la
soprano Haïda Housseini, de l’alto Janeen Hunt-Franz, du ténor Bertrand Bochud et de
la basse Nicolas Pernet.
A l’origine du choix de la partition de Suter, la volonté de trouver une œuvre
importante destinée au concert inaugural du Bicubic. Pour différentes raisons, cette
interprétation a été intégrée par la suite à la saison culturelle de la nouvelle
salle romontoise, dont elle est, à l’évidence, l’un des points forts.
La 25e expérience
Comment les élèves approchent-ils une telle musique, qui se tient à des annéeslumière de leur actuel environnement sonore? Nicolas Fragnière: «Il faut avouer que
les premiers mois d’apprentissage ont été assez difficiles, car cette partition
passait largement au-dessus de la tête des chanteurs. Mais plus on avance dans le
travail et plus les élèves crochent. Nous avions pris la peine d’expliquer en détail
l’œuvre de Suter et ce concert a donné lieu à une sorte de projet d’école: certains
professeurs de dessin ont, par exemple, travaillé avec leurs élèves sur le Cantique
des créatures.» La principale difficulté «n’a pas résidé dans le caractère technique
de la partition et notamment une floraison de notes aiguës. Elle a été davantage dans
la complexité de l’harmonie et la prononciation du texte italien. Mais il est clair
qu’on n’entre pas dans les Laudi comme dans la Messe en sol de Schubert…»
Depuis vingt-cinq ans, le chœur du CO de la Glâne présente chaque année une grande
œuvre en concert. Pour la première fois, les voix des actuels élèves seront soutenues
par celles d’anciens élèves qui ont accepté de participer à l’événement, et par des
renforts adultes indispensables pour la bonne tenue de l’interprétation. Mais quelle
est la perception de cette musique par les plus jeunes? Le directeur Fragnière: «Pour
beaucoup, la musique classique est synonyme de perruques blanches! La fréquentation
de cette musique offre une ouverture. Grâce à elle, ils se mettent à écouter du
classique, même s’ils continuent à fréquenter leur propre musique.»
Une ode à la nature
Quant à l’œuvre, elle est inclassable, objet unique dans la production helvétique,
rarement interprétée et peu enregistrée. Cet oratorio écrit en 1924, deux ans avant
la mort de son auteur, s’inspire du Cantique du Soleil, un texte poétique de saint
François d’Assise, dans lequel l’auteur exprime son amour pour la nature et les
créatures divines. Le compositeur en tire neuf tableaux musicaux, tous dotés d’un
caractère sonore propre. L’écriture de Suter est un mélange de romantisme, avec des
éléments sonores archaïsants tels que la psalmodie ou des références à des motifs
grégoriens. Hors du temps, parfois quasiment médiévale, cette musique est portée par
une sincérité et talent de coloriste éblouissant.
La Gruyère du 10 janvier 2006
Patrice Borcard
-8-
Quand l’énergie juvénile des choristes enflamme le BICUBIC
Les jeunes chanteurs du CO de la Glâne ont donné leur pleine mesure dans une œuvre
symphonique ambitieuse.
Fugues somptueuses, fresques tourbillonnantes et céleste contrepoint, les « Laudi de
St-François d’Assise », oratorio post-romantique et extatiquement symphonique du
compositeur bâlois Hermann Suter, ont révélé l’audace vocale du chœur de la Glâne au
Bicubic de Romont.
Sous la direction dynamique de Nicolas Fragnière, 180 voix fraîches, secondée par un
orchestre philharmonique ad hoc d’une soixantaine d’instrumentistes, ont gravi les
pentes escarpées de l’imposante partition polyphonique. Suspendant leurs harmoniques
juvéniles entre la lune et les étoiles, les chanteurs ont ravi, vendredi et samedi,
et par deux fois à guichets fermés, un public visiblement conquis par des louanges
médiévo-contemporaines, somme toute fort consonantes.
Les talents d’interprètes des apprentis choristes semblent galvanisés par la présence
experte d’excellents solistes. Le lyrisme souple de la soprano Haïda Housseini
rivalise avec l’emphase dramatique de la
mezzo-soprano Janeen Hunt-Franz, et la
ferveur rayonnante du ténor Bertrand Bochud avec la générosité contenue du baryton
Nicolas Pernet.
-9-
De fait l’œuvre est exigeante, truffée de paroxysmes straussiens et d’invocations
grandioses, aux consonances verdiennes. Et, nonobstant quelques rares accrocs, le
chœur du CO, renforcé par une trentaine de voix plus mûres, chevauche les décibels
avec une belle santé vocale et un enthousiasme communicatif.
Acoustique un peu sèche
Les interventions limpides d’un chœur d’ « enfants », rassemblant les timbres les
plus verts, touchent par une candeur toute « franciscaine ». Les textes du « Cantique
du Soleil » de St-François d’Assise puisent en effet une part essentielle de sa
poésie radieuse dans l’innocence du paradis de l’enfance.
Cette touche de spiritualité juvénile trouve d’ailleurs un écho dans l’engagement
expressif du chœur entier. Une expressivité généreuse qui parvient à transcender
l’acoustique un peu sèche du Bicubic. Dans une œuvre aussi riche en couleurs
symphoniques, on se surprend presque à regretter, en dépit des évidentes qualités de
la nouvelle salle de spectacle romontoise, l’amplitude de la nef de Siviriez, où se
déroulaient jusqu’alors les concerts annuels du CO de la Glâne.
En s’engageant courageusement dans cette ambitieuse aventure chorale – ayant
nécessité dix-huit mois de préparation intensive – le directeur du chœur Nicolas
Fragnière aura certainement procuré à ses jeunes interprètes, et à leur nombreux
public, des émotions mémorables.
MARIE ALIX PLEINES (La Liberté)
Concert des chœurs du CO, 22 juin à la cathédrale St-Pierre
de Genève
Evènement mémorable pour les chœurs du CO de la Glâne. Pour la première fois les
chœurs sortent des frontières du district et enchantent l’auditoire avec
l’interprétation des « Laudi » de H. Suter. Pour les élèves, ces instants resteront
certainement gravés dans leur mémoire…
- 10 -
Concert des chœurs du CO, jeudi 6 juillet 2006 au Bicubic
Deux choeurs, deux chefs, deux climats. Le concert de clôture des Choeurs du CO de la
Glâne a permis la rencontre de deux styles musicaux différents, mais portés par le
même goût d’un art choral de qualité. A la tête de la Chorale de première année,
Jean-Daniel Scyboz visite quelques classiques de la chanson française. Accompagnés au
piano par Véronique Saulay, les jeunes chanteurs convainquent par la justesse de
leurs interprétations, leur parfaite diction, leur souci d’expressivité. En d’autres
mains, une chanson comme Michelle, le tube des Beatles, finirait en bouillie
sirupeuse, avec effets de voix et de mains… Rien de tel ici. C’est avec la volonté de
restituer l’esprit de la partition que des chants comme L’Amérique
(Delanoë/Christie), Les Comédiens (Plante/Aznavour) ou Guantanamera (Marti/Rivat)
sont rendus. Scyboz a l’art d’apprêter une mélodie, de la soulever avec naturel, de
l’emmener toucher le coeur de l’auditeur. Et ce n’est pas un hasard si le public du
Bicubic a réclamé une deuxième audition de chant comme La tendresse admirablement
popularisée par Bourvil, Ecoute dans le vent auquel Bob Dylan a offert une belle
ligne, ou Petit Jean de Dublin où l’agréable mélodie porte en réalité une triste
histoire. A chaque fois, les jeunes interprètes séduisent par la simplicité de leur
approche et la sincérité de leurs interprétations.
Sans pompe
Autre ambiance, avec la Grande Chorale, conduite par Nicolas Fragnière. Après le
Laudi de Suter donné lors du dernier concert, c’était au tour de la Musique pour les
funérailles de la reine Mary d’être mise au programme. Beau défi pour ces jeunes voix
tant cette oeuvre de Purcell, composée quelques semaines avant la mort de son auteur
à l’âge de trente-six ans, résonne encore trois siècles plus tard comme une
bouleversante méditation sur la mort, introduite et close par une marche à laquelle
les cuivres et les timbales donnent une solennité qui semble davantage un concentré
de douleur qu’un signe d’apparat. A la tête de voix jeunes, Nicolas Fragnière livre
une version dépouillée de cette pièce relativement brève, mais intense. Pas de pompe
dans ce face-à-face avec la mort, mais le souci de rendre la partition dans sa
vérité. Et si les longues lignes qui montent en crescendo vers des sommets d’émotion
sont difficiles à tendre, les chanteurs parviennent à rendre l’affliction et le doute
qui traversent ces pages. Le quatuor des Cuivres du temple qui accompagne cette
musique funèbre n’a malheureusement pas toujours été à la hauteur des qualités qu’il
possède. Notamment dans les passages piano où imprécisions et intonations hasardeuses
n’ont pas aidé les élèves à prendre toute la mesure de l’oeuvre. Reste un moment
musical fort, d’une belle simplicité.
Critique La Gruyère (Patrice Borcard)
Concert des chœurs du CO, 15 et 16 juin 2007 au BICUBIC
Critique parue dans la Gruyère du 19 juin 2007
Une prestation réjouissante
Pour leurs deux concerts de fin d’année, les élèves de 2e et 3e année du CO de la
Glâne ont sorti le grand jeu en proposant des extraits des plus célèbres opéras. Des
choristes au point, un chef dynamique, un orchestre flamboyant pour une prestation
réjouissante. Le directeur Nicolas Fragnière a choisi un programme ambitieux. Les
moyens investis étaient éloquents. Tout d’abord un choix d’extraits d’opéras
emblématiques. Ensuite, pièce maîtresse de ces concerts, l’orchestre symphonique,
avec pas moins de 45 musiciens de haut vol. L’ensemble a parfaitement joué son rôle,
avec une ampleur sonore impressionnante, surtout dans Verdi. Enfin, des choristes
parfaitement préparés, se jouant des langages musicaux multiples, malgré quelques
maladresses bien compréhensibles. Six extraits célèbres pour trois siècles de
musique. En respectant l’ordre chronologique des oeuvres, le chef gruérien a d’abord
choisi Didon et Enée de Purcell, pièce incontournable de l’époque baroque. Malgré les
voix féminines parfois trop dominantes, les intentions sonnent juste. Mais il n’est
jamais facile d’y parvenir parfaitement, tant la force d’inertie d’un tel effectif
est importante. La flûte enchantée de Mozart a ensuite laissé place aux voix
d’hommes. Les trop rares choristes font preuve de vaillance face au volume
impressionnant de l’orchestre. Ceci est particulièrement vrai pour les ténors, aux
- 11 -
timbres clinquants, parfaitement en place. Ont suivi des pièces de Wagner et de
Verdi. Composé par le premier nommé, le célèbre hymne à l’amour a manqué de rondeurs
et de couleurs harmoniques. Ceci était dû entre autres à des altos trop en retrait,
manquant d’allant et de volume. Pour clore cette soirée de gala, l’incontournable
Verdi se prêtait parfaitement. L’ouverture de Nabucco a laissé la vedette à
l’orchestre. Celui-ci a donné un éventail quasi exhaustif de ses possibilités,
passant de volumes ahurissants à des cuivres solennels ou laissant place à un air de
hautbois pétri de finesse mélodique.
Connivence convaincante
La connivence entre le chef et son orchestre a convaincu et en a laissé plus d’un
perplexe. En final, le Gloria all’Egitto tiré de Aïda a continué sur la même énergie.
La puissance de ces portées a empêché les jeunes voix de rivaliser avec l’orchestre
survolté. Les basses ont parfois péché dans la justesse et ont paru un peu chétives
face à la vaillance des ténors. Mais quel bonheur cela devait être de diriger une
telle partition! Nicolas Fragnière en semblait convaincu, ayant manié sa baguette,
tel un sabre, avec une énergie grisante et appropriée. Le nombreux public aura eu
l’occasion de revisiter les incontournables de l’opéra. Cette musique, admirablement
servie par un orchestre et un chef au talent indéniable, aura suscité, à n’en pas
douter, de nouvelles vocations musicales.
Les Beatles aussi
Ce programme était précédé d’une prestation des élèves de première année, dirigés par
Jean-Daniel Scyboz. Plus sobrement, une douzaine de chants tirés principalement du
monde de la variété des années 1960 et 1970 ont permis à ces jeunes de réaliser leurs
premiers pas dans le monde choral. Judicieusement accompagnés au piano par Véronique
Saulay, les chanteurs auront plongé l’assistance dans ses souvenirs d’enfance, avec
des tubes comme Yesterday des Beatles ou encore Mon frère de Le Forestier.
Pierre Deschenaux
- 12 -

Documents pareils