Dossier : La vie d`adulte avec la mucoviscidose

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Dossier : La vie d`adulte avec la mucoviscidose
Bulletin
Trimestriel n° 176 • mai-juin-juillet 2014 • Bureau de dépot Gent X – P509705
Dossier :
La vie d’adulte avec
la mucoviscidose
www.muco.be
compte BE62 5230 8010 1261
COLOPHON
ÉDITEUR RESPONSABLE
Association Muco asbl
MISE EN PAGE Magelaan cvba
IMPRESSION Druk In De Weer
I
Nous vous souhaitons un superbe été,
et nous espérons que vous aurez l’occasion
d’en profiter pour recharger vos batteries !
NUMÉRO GRATUIT
Ceux qui désirent faire connaître
l’Association à leurs proches ou amis
peuvent obtenir gratuitement
des exemplaires du trimestriel.
DONS
Banque Triodos : BE62 5230 8010 1261
La Poste : BE73 0000 8168 0060
Une attestation fiscale vous sera délivrée
pour un don annuel total de € 40 et plus.
HÉRITAGE
Vous désirez poser un geste d’avenir
qui contribuera à améliorer les
conditions de vie des patients atteints de
mucoviscidose ? Prenez contact avec nous
ou avec votre notaire.
FÊTES, ÉVÉNEMENTS FAMILIAUX
Vous aimeriez proposer à vos amis d’effectuer
un don en faveur de l’Association Muco lors
d’une fête familiale ou d’une autre occasion ?
Prenez contact avec notre Association.
ADRESSE
12, avenue J. Borlé, 1160 Bruxelles
Tél. 02 675 57 69
Fax 02 675 58 99
@[email protected]
Webwww.muco.be
CONSEIL D’ADMINISTRATION
DE L’ASSOCIATION BELGE DE
LUTTE CONTRE LA MUCOVISCIDOSE
Président
Docteur J. Vanleeuwe
Vice-Président
Professeur Dr. J.J. Cassiman
Administrateurs
Thibault Baert, Kim Blomme, Pascal Borrey,
Prof. Dr. Casimir, Inge Craninckx, Luc
Goossens, Ann Lemmens, Stéphane Simal,
Joelle Tilmant, Alexandre Vandermeersch
et Sandrine Wustefeld
PHOTOS © IDS Ingrid De Sloovere
Merci aux familles qui ont partagé
leurs photos.
DESSINS ROBIN & PEPS
Gauthier Dosimont
CONTENU
3Association
6
Dossier :
La vie d’adulte avec la mucoviscidose
15
Trèfle à quatre feuilles
27Solidarité
32Agenda
ASSOCIATION
Vente produits
Vous désirez vendre des produits au profit de l’Association Muco ?
Vous allez organiser une action en notre faveur et vous désirez installer
un petit stand afin de vendre nos produits ? Jetez un petit coup d’œil
sur les différents articles que nous vous proposons, un assortiment
varié qui fera le bonheur des petits et des grands !
Equipement vélocycliste
Surfez sur notre site pour y retrouver notre
équipement vélocycliste : un pull, un pantalon, un coupe-vent, et bien d’autres
choses encore, aux couleurs de l’Association. Cet équipement vous permettra de pratiquer votre sport favori et de
faire parler de l’Association en même temps !
Cartouches d’encre
Saviez-vous que nous donnons une seconde vie aux cartouches ?
A partir de maintenant, ne les jetez plus, conservez-les et participez à notre campagne de recyclage de cartouches usagées. Faitesnous signe et nous ferons le nécessaire. Si vous désirez acheter des
cartouches recyclées à notre profit, nous vous invitons à surfer sur
www.tomson.be
Bics
Un petit article, facile à vendre, toujours utile : le bic, vendu à
€ 2 !
Petits singes en peluche
Nos charmants petits singes en peluche sont vendus au prix de € 5
pièce. Ils sont conditionnés et livrés par boîte de 45, mais sachez
qu’ils se vendent comme des petits pains, et que nous reprenons
les invendus. N’hésitez pas à réserver une boîte !
Gaufres
Pralines
Onctueuses, fondantes, délicieuses, je veux parler de nos pralines
Galler ! Quiconque y goûte, y succombe ! Elles sont conditionnées par tubes de 9 pralines, et livrées uniquement par boîte de
100 tubes. Idéales pour les marchés, elles sont proposées en deux
goûts : lait noisettes et fondant praliné. Les pralines sont vendues
au prix de € 4,5 le tube.
Dernières arrivées dans notre assortiment : les gaufres ! Elles sont
disponibles en différents goûts (gaufres molles ou galettes, vanille
ou chocolat) et sont vendues et livrées par caisse de 100 boîtes
de 30 gaufres. Chaque boîte est vendue au prix de € 10. Elles sont
conditionnées dans des boîtes en plastique réutilisables.
Pour plus d’info sur nos produits rdv sur www.muco.be
MAI-JUIN-JUILLET 2014 3
ASSOCIATION
Villa Rozenrood
Je voulais vous remercier de nous avoir proposé ces quelques
jours à la mer. Nous venons de passer un très agréable weekend à la villa Rozerood avec Guillaume et sa sœur Louise. Nous
y avons reçu un accueil très chaleureux dans un lieu magique
où les enfants ont à leur disposition toute une panoplie de
jeux, pour leur plus grand bonheur. Nos deux petits loups s’y
sont très bien plu, nous avons eu du temps pour nous, nous
avons pu nous reposer et profiter de nos enfants. Le temps
était également de la partie, ce qui nous a permis de prendre
un bon bol d’air sur la digue ... De vraies vacances pour tous les
quatre !
Encore un tout grand merci pour ces précieux moments qui
tombaient à pic en ce début de vacances de carnaval !
Sophie
Annie
prend sa pension
Annie De Nil qui travaillait depuis de nombreuses années déjà
pour le Centre Muco de l’UZ Brussel de manière particulièrement efficace, a pris sa pension au mois de mai dernier. Les
patients, les familles et les collaborateurs regretteront son engagement, son accueil chaleureux et le suivi attentif accordé à
leur demande. Sa voix au téléphone va également nous manquer ! Nous lui souhaitons beaucoup de bonheur et de profiter
d’un ‘repos’ bien mérité.
« Prendre sa pension représente le début d’une nouvelle vie. J’ai
travaillé durant 36 ans à l’UZ Brussel (AZ-VUB), d’abord dans le
laboratoire de chimie clinique, ensuite durant 25 ans au sein de
l’équipe du Centre Muco. J’ai eu la chance d’y travailler à la mise
sur pied du Centre Muco. Ces années m’ont permis de rencontrer
et de travailler avec des personnes merveilleuses, tant au sein de
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l’équipe, qu’à l’extérieur. Même si j’ai moi-même délibérément
choisi le moment de prendre ma retraite, le travail, l’ambiance,
mes collègues et tous ces chers patients vont me manquer.
Aujourd’hui, je me tourne vers ce que demain va m’apporter.
Merci pour cette belle collaboration durant toutes ces années. »
Annie
ASSOCIATION
Climbing for Life 2014 :
En route vers le sommet du Tourmalet !
Préparation physique en vue du Tourmalet
Le 28 février 2014, j’avais mon premier rdv avec Energy Lab, avec
un certain Hannes Agache afin d’évaluer ma condition physique.
Avant toute chose, un bodyscan qui permet de relever un certain
nombre de paramètres comme la masse musculaire, le pourcentage de graisse et bien plus encore. Ensuite, j’ai passé mon premier
test vélo. Je n’étais encore jamais monté sur un vélo de course,
un moment très attendu ... Ce dernier test devait révéler une série
d’informations importantes et offrir la possibilité à Energy Lab
d’élaborer un schéma d’entraînement sur mesure. Le test vélo m’a
heureusement surpris, et m’a d’emblée donné envie de plus. J’ai
reçu le schéma d’entraînement à suivre, et ensuite, l’aventure a
commencé !
Climbing for Life, depuis trois ans, un rendez-vous incontournable
pour les amateurs de vélos ! Chaque année, cet événement réunit une caravane de passionnés, sur la route des Alpes françaises.
Cette fois, il s’agira pour la première fois de vaincre le légendaire
col du Tourmalet, au profit de l’Association Muco !
Mais, pas d’entraînement sans matériel adapté, aussi, 1 jour après
mon test, j’ai pris livraison d’un vélo flambant neuf ! Une fois arrivé
à la maison, j’ai donc installé mon vélo sur des « rouleaux » adaptés
à cet effet, et j’ai pu commencer à m’entraîner, et je me suis habitué,
petit à petit au système de pédales et de changement de vitesse !
Et aujourd’hui, je poursuis ma préparation physique en attendant
le grand jour, à la fin du mois d’août.
Mathieu
Cette année, neuf patients atteints de mucoviscidose font partie des courageux qui s’élanceront le 30 août prochain à l’assaut
de la montagne. Parmi eux, certains n’avaient encore jamais
enfourché de vélo de course et pourtant, ils monteront, à leur
rythme, jusqu’au sommet ... Pour ce véritable exploit sportif, ils
sont accompagnés par Energy Lab, et le professeur Dupont de
l’UZ Leuven. En partenariat avec l’Association Muco et Golazo,
ces derniers fournissent l’encadrement professionnel nécessaire à
cette ascension.
Pour en savoir plus, rdv sur www.climbingforlife.be
MAI-JUIN-JUILLET 2014 5
DOSSIER
DOSSIER
LA VIE D’ADULTE
AVEC LA MUCOVISCIDOSE
En Belgique, plus de la moitié des personnes atteintes de mucoviscidose est âgée de plus de 18 ans, et cette
proportion est en constante évolution. Une évolution positive évidemment, mais quel est l’impact de la
mucoviscidose sur la vie de ces adultes ? Comment gère-t-on la maladie en tant qu’adulte ?
Ce numéro vous propose un coup de projecteur sur la vie des adultes atteints de mucoviscidose. Il n’existe
évidemment pas « une » vie d’adulte muco type, mais la maladie présente une série de défis spécifiques
à relever par la plupart d’entre eux. Les témoignages de ce dossier nous montrent la grande variété des
situations rencontrées par les adultes muco en fonction de l’atteinte, de l’âge, de la situation familiale, de la
personnalité, des possibilités et des intérêts de chacun... Par contre, un même élan, une même volonté les
caractérisent, celle de se battre, de prendre la vie à bras le corps, et de vaincre les obstacles que la maladie
dresse sur leur chemin !
Des études menées chez des personnes
souffrant d’autres maladies comme la douleur chronique, la sclérose en plaque et le
cancer, ont permis de découvrir que le processus d’« acceptation » de la maladie joue
un rôle positif. Cela va de pair avec moins
d’angoisse et de dépression, une meilleure
humeur, un meilleur fonctionnement émotionnel, social et physique, de meilleures
chances de trouver un travail. Les plaintes
physiques sont également moins importantes. Avec le soutien de l’Association
Muco, une étude a également été menée
dans ce sens en collaboration avec différents centres muco sous la direction de
A. Casier. Il ressort pour les jeunes et les
adultes atteints de mucoviscidose que le
fait d’accepter leur maladie exerce un effet
bénéfique sur leur bien-être.
Grâce à l’engagement des personnes
atteintes de mucoviscidose, grâce également à l’engagement de leur famille et au
progrès des soins et de la recherche, en
Europe, aujourd’hui, la moitié d’entre elles
ont plus de 18 ans. Les enfants qui naissent
à l’heure actuelle en Belgique peuvent
donc envisager de devenir adultes et c’est
heureux ! En fin de compte, l’objectif est
6 MUCO BULLETIN • NR. 176
que les enfants atteints de mucoviscidose
puissent bénéficier d’une espérance de
vie égale à celle des autres enfants. Mais, à
côté de l’espérance de vie, la qualité de vie
joue évidemment également un rôle très
important. Il est évident qu’il ne suffit pas
d’ajouter des années à la vie, il s’agit également de prendre en compte la qualité de
vie qu’offrent ces années.
Quand on a la mucoviscidose, on est
confronté à une série de défis susceptibles
d’entraver le développement d’une vie heureuse et pleine. Les problèmes de santé, la
maladie et le traitement plus ou moins lourd
exercent un impact sur votre vie sociale et
votre vie affective. Les études, le travail, la
maison, le nid familial, les hobbys ou encore
les passions sont souvent influencés par la
mucoviscidose et ses conséquences.
Les études montrent que vous avez plus
de chance de vous en sortir brillamment
à condition de trouver un équilibre entre
les limites imposées par la maladie, le traitement qu’elle nécessite (influence sur la
santé, temps, énergie ...) et d’autre part, la
construction d’un avenir, les objectifs et
les projets que vous considérez comme
importants (vous installez de manière indépendante, avoir un partenaire, trouver du
travail, assumer une vie de famille et un
rôle au sein de la société ...).
Il faut parfois adapter ses objectifs et la
façon d’y parvenir en fonction de la mucoviscidose. Comme par exemple travailler
½ temps ou étaler sa période d’examens
quand on fait des études afin de pouvoir
consacrer suffisamment de temps à se soigner, ou encore ne pas fréquenter de lieu
enfumé, trouver un endroit à l’école ou
sur son lieu de travail afin de pouvoir faire
son aérosol ...). Mais s’adapter ne signifie
pas pour autant renoncer à ses rêves et à
ses objectifs. Il faut tout simplement être
conscient du fait que la maladie peut nécessiter certains aménagements.
Il existe toute une série d’études internationales qui démontrent que les défis
qu’entraîne automatiquement la mucoviscidose exercent un solide impact sur
le bien-être et la qualité de vie des personnes touchées par la maladie. Mais il y a
également un grand nombre de jeunes et
d’adultes qui se sentent bien « malgré » la
mucoviscidose. Des études dont certaines
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
Il est donc particulièrement important de
découvrir pourquoi le bien-être de certaines personnes atteintes de mucoviscidose est plus influencé par la maladie et le
traitement qu’elle nécessite que celui des
autres, et s’il existe des raisons susceptibles
d’influencer positivement cet impact.
L’un des éléments qui joue un rôle ou qui
est susceptible d’en jouer un est la notion
d’« acceptation ». Le fait d’accepter sa maladie ne signifie évidemment pas que l’on
ne ressent aucun de ses effets, ni que l’on
peut faire comme si elle n’existait pas. Au
contraire, il s’agit bien de reconnaître la
maladie afin de parvenir à mieux s’adapter à son côté imprévisible et à ses conséquences. En d’autres mots, le fait de vivre
une vie qui vaille la peine permet de mieux
s’accommoder des limites qu’impose la
maladie. « Accepter » implique d’élargir son
horizon au-delà de la maladie afin de se
mobiliser en vue d’obtenir un diplôme, un
travail, de se réaliser à travers un hobby ou
une passion ... Sans jamais perdre de vue
les défis que la mucoviscidose et son traitement représentent.
Le simple fait de croire que la maladie ne
représente pas une entrave à une vie pleine
et enrichissante contribue déjà à se sentir
mieux dans sa peau. Il est important que la
maladie ne soit pas considérée comme un
signe de faiblesse ou une malchance afin
de ne pas engendrer de détresse, ni véhiculer une image de moindre valeur. Il faut être
capable de reconnaître qu’on est touché par
une maladie, mais cela ne veut pas dire qu’il
faut renoncer à tout !
Le fait de reconnaître qu’on est atteint de
mucoviscidose, sans pour autant subir la
maladie, ni se révolter contre elle, savoir et
croire que la maladie ne représente pas la
fin de tous vos projets, de toutes vos aspirations, de toutes vos envies vous aidera
à avancer de manière positive. D’autres
études nous montreront comment soutenir ce processus, chez les jeunes atteints de
mucoviscidose et leurs familles.
Votre expérience et vos suggestions à ce
sujet sont toujours les bienvenues !
Yasmine et Conny
« Bonjour, je m’appelle Yasmine, et
j’ai 10 ans. Ma maman est atteinte de
mucoviscidose. C’est très difficile, à
la fois pour elle et pour moi. Tout le
monde peut faire des tas de choses
avec sa maman, sauf moi. Parce
qu’elle n’est pas aussi en forme que
les autres mamans, et parce qu’elle
a souvent très mal. Du coup, je l’aide
beaucoup, je fais les petites courses,
je lui apporte à boire, je l’aide à
s’habiller et à se déshabiller. Maman
allait de plus en plus mal, ce qui fait
qu’elle devait se rendre de plus en plus souvent à l’hôpital. Comme ses reins ne fonctionnaient plus, elle y allait trois fois par semaine pour faire sa dialyse. Mais heureusement, depuis qu’elle a reçu deux nouveaux reins, elle peut à nouveau cuisiner, m’aider
à ranger la maison et parfois faire une petite sortie, et se promener ou faire du shopping avec moi ! Hélas, depuis sa transplantation, elle a déjà passé 2 semaines à l’hôpital.
Mais à partir de maintenant, j’espère que maman ne sera plus hospitalisée trop souvent et que nous pourrons faire un tas de chouettes choses ensemble, comme partir
en vacances par exemple ... Et j’espère aussi qu’elle pourra se racheter une petite voiture pour qu’on puisse partir à la mer avec Luca, notre petit chien. L’année passée, pour
soutenir l’Association Muco, nous avons vendu des petits singes et des gaufres. »
Yasmine
« Comme je suis atteinte de mucoviscidose, on m’a toujours déconseillé d’avoir un enfant. Mais finalement, à 27 ans, six mois après ma première transplantation, je suis tombée enceinte. Ce fut d’abord la panique : allais-je être capable de mener à bien cette
grossesse ? Personne à l’UZ n’avait d’expérience à ce sujet ... Mais grâce à un bon suivi
et avec le soutien nécessaire, le 2 juin 2004, j’ai accouché d’une superbe petite fille,
Yasmine. J’étais tellement fière, tellement heureuse que j’ai passé toute la première nuit
à la regarder. Elle était tellement belle, tellement parfaite, un vrai petit miracle !
Aujourd’hui, 10 ans plus tard, je suis toujours aussi fière de ma fille. La vie ne l’a pourtant pas épargnée. À cause de la dégradation de mon état de santé, elle m’a toujours
aidée, autant qu’elle pouvait. C’est elle qui me console lorsque j’en ai besoin, elle qui
pleure avec moi quand ça va mal. Elle représente mon soutien et mon refuge. Grâce à
elle, durant toutes ces années, j’ai trouvé la force de continuer à me battre. Si j’en suis
arrivée où j’en suis aujourd’hui, c’est grâce à elle. Après ma transplantation rénale il y a
deux mois, je tente à nouveau de profiter de la vie. Avec Yasmine, avec ma famille, avec
mes amis, je peux à nouveau sortir et être pleinement maman.
De nombreuses personnes me disent combien je suis une maman fantastique, parce
que je parviens néanmoins à laisser Yasmine vivre sa vie d’enfant. Mais n’est-ce pas la
moindre des choses ? J’aimerais tellement être comme toutes les mamans et pouvoir
m’occuper et prendre soin de mon enfant chaque jour. Je me sens parfois affreusement coupable parce que je n’ai pas toujours la possibilité de faire tout ce que Yasmine
aimerait faire avec moi. Mais elle a toujours eu la possibilité de faire un tas d’activités,
comme participer à des camps, à des anniversaires, elle a de nombreux hobbys aussi.
Ce n’est pas parce que je suis malade qu’elle doit rester à la maison.
Jusqu’à présent, la vie a déjà été très difficile, mais j’espère qu’à partir de maintenant,
je vais pouvoir profiter d’une période plus apaisée et heureuse, avec ma merveilleuse
fille ! »
Conny,
la maman de Yasmine, atteinte de mucoviscidose
MAI-JUIN-JUILLET 2014 7
DOSSIER
menées en Belgique montrent que l’on n’a
pas trouvé de différence notoire entre les
jeunes adultes atteints de mucoviscidose
et les autres.
DOSSIER
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
Une vie d’adulte quand on a la muco ...
LE PLUS IMPORTANT CONSISTE À RÉALISER SES ENVIES, TANT QU’ON LE PEUT
Une vie d’adulte quand on a la muco ... Quand j’étais enfant, cette phrase me paraissait idyllique, comme si elle
ne me concernerait jamais. Et pourtant me voilà à vous écrire, du haut de mes 25 ans.
FFAu Japon, en escaladant
le Mont Fuji (3 776 m)
Le fait de ne pas avoir cru possible d’atteindre l’âge adulte a beaucoup joué en
ma défaveur. Il faut dire qu’on s’en met des
idées dans la tête quand on est jeune. C’est
pourquoi il est important de toujours rester positif dans la façon dont on aborde les
problèmes. Il ne faut jamais hésiter à se faire
épauler si on voit les choses en noir.
Suite à des hospitalisations fréquentes, on
a découvert que j’avais la mucoviscidose
lorsque j’avais 10 ans. Chez moi, l’atteinte
principale concerne les poumons. J’ai renié
la maladie jusqu’à mes 24 ans, tant que j’habitais chez ma mère, parce qu’elle prenait tout
en main comme un chef et je lui suis reconnaissante de m’avoir épargné des années de
paperasse et de gestion du traitement.
J’habite seule depuis mes 18 ans. C’est à ce
moment-là que j’ai dû prendre en main ma
maladie. Évidemment, enfin débarrassée
des obligations et me sentant invincible
comme on pense l’être à cet âge-là, je n’ai
rien pris en main du tout. Ma santé s’est
donc rapidement dégradée, et ma capaci-
té pulmonaire a chuté. Certes, plusieurs critères sont à prendre en compte, mais c’est
sûr, c’était surtout ma faute. J’ai pourtant
bien été forcée de constater l’efficacité des
traitements et de l’obligation de les suivre.
Et depuis lors, je ne rate (presque) aucun
aérosol ni aucun médicament.
Quelle est alors ma situation aujourd’hui ?
Je suis diplômée d’une haute école de
tourisme depuis l’année passée, je fais du
sport trois fois par semaine, j’ai un projet,
des objectifs, je sors avec mes amies, je
cherche (vaguement) du travail et j’habite
seule avec mes deux chats.
Le sport
L’année passée, après m’être enfin décidée à prendre soin de moi, j’ai commencé
le sport à Bucopa (la salle de l’hôpital
Érasme), suivie par Christian, le kiné. Aujourd’hui, j’ai repris le sport en salle en dehors de l’hôpital, et je suis devenue accro.
Ça a été une révélation : on se sent tellement bien après s’être dépensée ! Je fais
du vélo (15 km 3x / semaine) et de la musculation, je vais à la salle trois à quatre fois
par semaine, et ma fonction pulmonaire
a remonté. Je me sens également mieux
dans ma peau, je suis plus joviale, bref, ça
ne m’apporte que du positif. Mes performances ne sont pas celles d’une grande
sportive, ni celles d’une personne en
bonne santé, mais ce sont les miennes et
j’en suis extrêmement contente. J’en profite d’ailleurs pour remercier l’Association
qui via le Fonds Muco Sport m’a permis de
m’inscrire dans la salle.
hôpitaux qui connaissent bien la mucoviscidose. Une fois qu’on est en voyage, les soucis ne restent-ils pas à l’aéroport de départ ?
Personnellement, quand le moral va, tout
va ! Sauf exception bien sûr, je suis persuadée qu’être heureux influence en grande
partie l’état physique. Quand j’ai une infection, je m’imagine que je ne pourrai plus
jamais partir, mais quand le traitement est
fini, et que je tousse moins, mes rêves reviennent aux galops. Ce sont les (très) hauts
et les (très) bas de la muco ... Le tout est de
réussir à les gérer le mieux possible.
Le plus important consiste
à réaliser ses envies,
tant qu’on le peut
A moins d’exercer un travail qui nous
comble et nous épanouit, ce n’est pas souvent ce qui donne un sens à la vie, ou alors
je suis passée à côté de quelque chose ... Le
travail de mes rêves, j’avoue ne pas pouvoir
l’exercer en ayant la muco. Ce que j’aimerais,
c’est voyager, découvrir le monde (je suis diplômée en tourisme après tout), les petites
communautés, et travailler par-ci par-là dans
différents pays. Or, quand on a la muco,
on ne sait pas de quoi demain sera fait. Ça
a été difficile, mais j’ai fini par accepter de
revoir mes ambitions à la baisse, même si
au fond de moi l’espoir perdure. Peut-être
trouvera-t-on un médicament magique
dans quelques années, qui sait ... Pour moi, le
bonheur est fait principalement des petites
choses du quotidien. Pour ma part, j’adore
les concerts, la musique, mes chats, le sport,
et je n’oublie jamais qu’il y a deux ans, je
Voyager
FFVoyage au Japon
8 MUCO BULLETIN • NR. 176
Voyager ne m’a jamais posé problème.
J’ai fait des citytrips dans différentes villes
d’Europe, je suis partie deux fois au Japon,
j’ai simplement pris mon traitement avec
moi et croyez-le ou non, je l’ai suivi correctement une fois sur place ! J’avais un document m’autorisant à voyager avec mes
médicaments et cela n’a jamais posé problème à l’aéroport. Ma pneumologue était
disponible par email si besoin et en cas
d’urgence, elle m’avait transmis une liste des
FFBénévole pour récolter de la nourriture pour chats
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
me montrer plus indulgente envers moi-même,
à m’aimer, à relativiser. Je souffre également de
TOC à cause du stress. À vrai dire je ne sais pas
s’ils sont vraiment liés à la maladie, mais en tout
cas, grâce aux séances, ces derniers ont déjà diminué et sont en passe de disparaître.
Désormais, plus sûre de moi et de mes qualités,
j’ose à nouveau rêver. J’ai même entrepris un
projet qui me tenait à cœur depuis longtemps :
écrire. Et dire qu’à 16 ans, je pensais que je ne
serais plus là à 25 ans ! On ne sait décidément
jamais ce que l’avenir nous réserve.
Sarah
C’est ma vie ...
Je suis très heureuse d’avoir atteint l’âge adulte et
d’avoir mené une vie relativement normale jusqu’il
y a 2 ans. Mais, tout comme les personnes en bonne
santé, la vie nous met parfois devant des choix, et
pour nous, patients adultes muco, ils sont souvent
un peu plus difficiles à faire !
Je suis contente d’avoir pu suivre les cours de l’enseignement secondaire à un rythme normal et d’avoir obtenu un
diplôme par la suite. J’ai étudié pendant trois ans à Louvain
et à l’époque, je participais même à toutes les petites fêtes
estudiantines dans la salle Albatros avec les autres étudiants ...
Après, mon joli petit morceau de papier en main, j’ai commencé à travailler, mais après quelques mois, la combinaison entre
le travail de nuit et le travail de jour s’est avérée trop lourde
pour moi. Le médecin m’a donc conseillé de ne plus travailler :
infirmière, voilà qui n’est en effet pas le métier le plus indiqué
pour qui a la mucoviscidose !
Mais j’ai néanmoins travaillé durant de nombreuses années en
tant que bénévole ... D’abord chez une gardienne, ensuite dans
une école prégardienne. L’occasion pour moi d’exercer un métier pour lequel je n’avais pas été formée et de constater que
finalement, j’étais comme un poisson dans l’eau au milieu des
enfants ! Comme j’ai aussi de nombreux hobbys, mes journées
étaient plutôt bien remplies !
Je pense que je traverse actuellement la période la plus critique
de ma vie d’adulte ... Il y a deux ans, je me suis inscrite sur la liste
pour la transplantation. J’ai été greffée depuis, et j’en suis très
heureuse. L’année passée, je n’ai donc pas vraiment eu le temps
de m’ennuyer. Les premiers six mois, je suivais trois séances de
fitness par semaine, si on ajoute à cela les nombreuses visites
chez le médecin, il ne me restait pas une minute à moi !
Ce que je trouve par contre plus difficile depuis quelque temps,
c’est que la plupart de mes amis sont mariés ou habitent officiellement ensemble, et qu’ils ont des enfants. Moi qui ai toujours rêvé d’avoir une petite fille ... Hélas, mauvais timing, j’aurais
dû tomber enceinte plus tôt, vers 22 ans. Mais du coup, j’aurais
dû être transplantée beaucoup plus tôt également. Mais à
FFTante Kirsten avec sa petite nièce Amélie
l’époque, je n’avais pas encore rencontré le bon compagnon ... Parfois, j’ai du chagrin. Mes amis avancent dans la vie, ils achètent des
maisons, se marient, fondent une famille, et cela me donne le sentiment d’être un peu à la traîne, que ma vie n’avance pas comme
elle le devrait ... Pour ma part, je parviens tout au plus à louer un
appartement, et pourtant, je sais que pour certains, la situation est
encore bien plus difficile. Je trouve très dommage les différents
détours, particulièrement compliqués que nous devons emprunter nous, les personnes atteintes de mucoviscidose, afin de pouvoir
vivre avec la personne de nos rêves, de la manière la plus normale
possible. Assurance vie, revenu, rien de tout cela n’est simple à obtenir pour nous ...
Le fait de savoir que je n’aurai jamais de petite fille me fait également très mal parfois. Heureusement, j’ai un chouette compagnon,
je suis la tante de ses deux neveux (que je peux gâter les jours
d’anniversaire et de Noël !), et je suis aussi la marraine de ses filleuls.
Ces nombreux obstacles ne m’empêchent pourtant pas de profiter pleinement de la vie, tout le monde me dit d’ailleurs que je la
savoure bien plus que la plupart des gens !
J’essaye de prendre chaque jour comme il vient, et de profiter de
tous les instants. Ceux qui me connaissent savent aussi que j’ai
plein d’occupations dans la vie, que j’adore voyager et m’évader
lors d’un city trip par exemple ...
Bref, la vie d’une adulte atteinte de mucoviscidose représente le
fruit de nombreux défis à relever, de questions et de choix aussi ...
Une vie pleine de surprises et de suspens en somme !
Kirsten, 31 ans
MAI-JUIN-JUILLET 2014 9
DOSSIER
FFEn concert
n’avais même pas la force de marcher jusqu’au
bout de la rue. Or, pour fonctionner correctement, il faut un objectif. Pour moi, aujourd’hui,
c’est la défense du droit des animaux, le refus de
l’exploitation animale. Cela se concrétise par des
manifestations, mon passage au végétalisme, du
bénévolat. Tout cela m’a aidé à me sentir utile,
m’a donné l’occasion de rencontrer des gens.
Je me sentais assez forte pour me passer d’un
psychologue, mais j’ai finalement opté pour une
thérapie brève. En 8 à 10 séances, on est sensé
aller mieux. J’en suis à 5 et je me sens déjà incroyablement mieux. Cette thérapie m’a aidée à
DOSSIER
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
Vivre pleinement en tant qu’adulte
atteint de mucoviscidose
L’ASSOCIATION MUCO VOUS Y AIDE
De quoi avez-vous besoin pour pouvoir vivre pleinement ? Cette simple
question engendre des réponses multiples et variées qui vont du désir
d’une formation qui corresponde à vos intérêts et vos talents, et au
sein de laquelle vous pouvez développer vos compétences, à l’envie
d’un partenaire et d’une famille pour partager les bonheurs et les
souffrances de la vie, en passant par une maison dans laquelle se sentir
« chez soi » ou des vacances pour se relaxer ... En un mot, qu’on ait
la mucoviscidose ou pas, dans la vie, nos besoins et nos envies,
sont souvent identiques à ceux de la plupart des gens. Par contre,
la mucoviscidose rendra le parcours pour obtenir ce que vous désirez,
beaucoup moins évident que pour la plupart des gens.
Pour ce qui concerne le volet médical et le traitement, depuis plus
de 10 ans, les Centres Muco et leur équipe multidisciplinaire encadrent
les personnes atteintes de mucoviscidose de manière performante.
Mais qu’en est-il de l’Association Muco ?
Une oreille attentive
pour chacun
Quel que soit votre vécu, vous trouverez
auprès de l’Association Muco une oreille
attentive, une écoute. C’est un peu comme
dans un mariage harmonieux : dans les
moments de bonheur, comme dans les
moments plus difficiles, vous trouverez
toujours en nous un partenaire attentif.
En effet, nous aimons partager avec vous
les chouettes épisodes de votre parcours,
comme l’obtention d’un diplôme, l’installation avec votre partenaire, la naissance
d’un enfant, l’obtention du job rêvé ... Nous
sommes aussi très heureux que vous partagiez avec nous un moment aussi simple
(en apparence), qu’un retour à la maison
après une longue hospitalisation, la tête
pleine de nouveaux projets. Mais nous
sommes également à vos côtés pour tout
ce qui concerne les moments plus difficiles ... Lorsque par exemple vous avez
contracté une nouvelle infection pulmonaire, que vous perdez du poids, ou que
vous ne parvenez pas à en gagner. Ou encore lorsque, pour des raisons médicales,
vous êtes obligé de lever le pied et devez
alléger votre horaire, arrêter de travailler, ou
que vous passez de plus en plus de temps
à l’hôpital ! Dans ces moments-là, nous
sommes également toujours présents. Et
non, vous « ne nous dérangez pas » ! Vous
n’avez pas à vous excuser ! Et si vous le
10 MUCO BULLETIN • NR. 176
désirez, nous pouvons également vous
rencontrer lors de vos visites médicales au
centre muco et de vos hospitalisations. Un
simple petit coup de fil, un petit message
sur Facebook, une lettre ... N’hésitez pas,
nous sommes là pour vous !
Conseiller et accompagner
des personnes atteintes
de mucoviscidose
Le fait d’être un adulte muco bien informé
représente un élément particulièrement
important : cela vous rend plus fort et plus
sûr de vous. Savoir si vous entrez ou pas en
ligne de compte pour un avantage social,
si vous avez droit ou pas à une épargne
logement, vous orienter vers les instances
adéquates afin d’obtenir ce que vous désirez, nous pouvons y travailler ensemble.
Cela vous épargnera une perte de temps,
beaucoup de frustration et vous aidera également à comprendre les différents tenants
et aboutissants d’une maladie telle que la
mucoviscidose. Le fait d’être bien informé
vous aidera à faire vos choix en connaissance de cause. Notre association est particulièrement forte dans ce domaine : nous
vous écoutons, et explorons avec vous les
différents domaines de la vie (avec la mucoviscidose). Mais sachez que nous travaillons
sur mesure, personne n’est mieux placé que
vous pour décider de ce qui vous convient.
Nous vous proposons différentes réponses
en fonction des possibilités existantes, sur
base de vos besoins et de vos demandes, et
ensuite, vous choisissez les pistes qui vous
correspondent le mieux. Le fait que la décision vous appartienne fait d’ailleurs partie
de notre objectif.
Répondre en fonction
des intérêts de chacun
Nous ne nous contentons pas de vous
informer et de vous seconder. Nous allons
plus loin. Si vous rencontrez un problème
concernant un avantage social, si on vous
refuse une demande, si vous ne percevez
pas votre argent, ou votre remboursement, nous prenons les choses en mains.
Nous intervenons par exemple en tant
que conciliateur dans le domaine de l’emploi, nous vous fournissons des conseils,
ainsi qu’à votre employeur. Le conflit vous
échappe et vous dépasse ? Nous pouvons
également vous orienter vers un conseil
juridique, ou un avocat.
Sur le plan individuel, mais également sur
le plan collectif, l’Association Muco fait la
différence. A travers les différentes régions,
nous parvenons à faire triompher l’intérêt
général et à faire entendre haut et clair la
voix du « patient muco ». Du point de vue
de la recherche scientifique, du remboursement des médicaments et aérosols,
des allocations et des indemnisations, des
mesures pour soutenir le travailleur, des
assurances, de l’accès à l’enseignement
supérieur, nous entretenons un lien particulièrement fort avec vous. Cette proximité
nous permet de bien connaître et cerner
vos besoins pour votre permettre d’aller
de l’avant. Dans ce sens, notre association
poursuit en permanence son action afin
d’obtenir un meilleur remboursement et
un meilleur accès aux médicaments et
aérosols. Notre association se bat également pour que les personnes atteintes de
mucoviscidose aient accès aux allocations
et aux indemnisations auxquelles elles ont
droit afin de pouvoir mener une vie digne.
Ensemble, face à toute une série d’injustice
(sociale), nous sommes plus forts.
Un petit coup de pouce
financier
Parce que la mucoviscidose et les frais
qu’elle entraîne font qu’un petit coup de
pouce financier est toujours le bienvenu,
chaque adulte peut s’adresser à notre association qui les aidera via les différents fonds
mis sur pied à cet effet. Le Fonds Jeunes et
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
Un voyage au pays du Père Noël !
Je voulais vous remercier pour les fonds accordés qui m’ont permis
d’acheter un tapis de course et de réaliser un super voyage au
Pôle Nord.
Le tapis me permet de faire du sport à domicile, ce qui est beaucoup plus agréable,
et me motive pour en faire toujours plus. Concernant les vacances au Pôle Nord, nous
sommes partis cinq jours à Rovaniemi, en Finlande, au niveau du Cercle polaire. De
belles activités au rendez-vous, notamment de la moto neige et puis surtout, une randonnée en traîneau tiré par des chiens, et tout cela par -30 ° ! On a vu des paysages
magnifiques, nous sommes passés par le Cercle Polaire, nous avons visité une ferme
d’élevage de rennes, pêché sur un lac gelé et même rencontré le « vrai Père Noel » ...
Une destination peu ordinaire, mais vraiment magique ! Merci pour tout,
Letizia
Pour ce qui concerne la commande de
compléments alimentaires, l’alimentation
par sonde et le matériel médical (aérosol,
matériel de kiné ...), vous pouvez également
vous adresser directement à nous. Nos prix
sont déjà particulièrement avantageux,
mais si nécessaire, nous pouvons vous les
fournir à ½ prix, ou même gratuitement.
Profitez pleinement de la vie,
et surtout, n’hésitez pas à
faire appel à nous si vous avez
besoin d’aide !
MAI-JUIN-JUILLET 2014 11
DOSSIER
Adultes Muco, avec un plafond maximum
de € 300, offre la possibilité de sortir de la
routine des soins et du traitement pour
s’offrir par exemple une petite escapade
d’un weekend, un petit plus en matière
de hobby, une session de cours de formation ... Et le Fonds Sport met à disposition
€ 500 pour pratiquer une activité sportive !
Mais parfois, vous êtes réellement dans les
difficultés financières, et le budget consacré à vos soins et à votre traitement pèse
vraiment trop lourd. N’hésitez surtout pas
à faire appel à nous ! Nous examinerons
ensemble si les différentes pistes concernant les avantages sociaux ont bien été
exploitées, et nous pourrons également
intervenir dans les frais de soins. Chaque
histoire, chaque parcours est examiné de
manière spécifique. Pour un grand nombre
de personnes, il n’est pas évident d’être
obligé de demander de l’aide, ni de l’accepter. Pourtant, sachez qu’il est normal
de rencontrer des problèmes financiers à
certains moments, étant donné les frais
médicaux importants inhérents à la maladie. Dans cet article, impossible de faire le
tour des différents frais liés à la mucoviscidose pour lesquels vous pouvez faire appel
à nous. Mais de manière générale, cela va
des frais d’hospitalisation et d’alimentation
par sonde, à l’assurance hospitalisation en
passant par la FIVE et l’aide-ménagère.
DOSSIER
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
Il était une fois Sofie, Matthias et Lotte ...
Je m’appelle Matthias, j’ai 33 ans, je suis le mari de Sofie et l’heureux
papa de Lotte. Kika et Zorka, nos deux chiens, ainsi que Pim et Pom,
nos deux lapins, complètent notre petite famille.
fite pour regarder la télévision ensemble,
histoire de faire de cette obligation un
moment de détente ... Même si la muco­
viscidose joue un rôle majeur dans notre
famille, la maladie ne doit pas prendre le
pas sur notre vie. Il y autre chose que la
muco dans notre vie, et Sofie est avant tout
ma femme et la maman de Lotte.
Naturellement, ce n’est pas toujours facile.
Parfois, le puzzle ne s’emboîte pas bien, et
il faut faire des compromis. Lorsque Sofie
est hospitalisée par exemple, on ne prévoit rien. Durant cette période, tout tourne
autour des soins. Chaque examen représente un moment d’angoisse dans l’attente
des résultats. Déception, frustration, impuissance parfois, mais souvent joie aussi,
soulagement, et possibilité de respirer un
peu ...
Nous habitons dans une chouette maison
avec jardin dans la périphérie de Bruges. Je
travaille à plein temps en tant qu’employé
dans une firme électronique, Sofie travaille
à mi-temps en tant qu’accueillante pour
enfants, et Lotte va depuis peu à l’école
gardienne. Comme les abeilles, nous avons
beaucoup d’activités : nous sortons beaucoup, nous faisons beaucoup de sport et
nous avons beaucoup d’amis. Les week­
ends où il n’y a rien à l’agenda sont très
rares, mais on en profite pour bricoler dans
la maison et dans le jardin.
Ah oui, Sofie a la mucoviscidose, cela signifie donc quotidiennement, des séances de
drainages, plusieurs aérosols, une poignée
de pilules et tous les deux mois, une visite
médicale de contrôle au Centre Muco.
Chaque année, Sofie passe également
quelques semaines au Zeepreventorium
ou à l’hôpital.
La mucoviscidose fait tellement partie de
notre routine que finalement, nous nous
accommodons plutôt bien de tout ce qui
tourne autour de la maladie, malgré notre
rythme particulièrement chargé. C’est aussi
12 MUCO BULLETIN • NR. 176
pour cette raison que Sofie ne travaille qu’à
mi-temps. Son premier aérosol de la journée se déroule donc lorsque je suis déjà
au travail et que Lotte est à l’école. Chaque
soir, pendant que Sofie est chez le kiné, je
prépare le souper et je mets Lotte au lit.
Le dernier aérosol de la journée, Sofie le
fait dans le lit, à côté de moi, et on en pro-
Notre plus grand bonheur, c’est notre fille
Lotte. Ce n’était évidemment pas un choix
facile : réaliser notre désir d’enfant, ou limiter les risques pour Sofie. D’abord, nous
avons fait un test de dépistage afin de savoir si j’étais porteur ou pas. Une famille où
tant la maman que l’enfant sont atteints de
mucoviscidose nous semblait difficilement
gérable. Mais nous avons eu de la chance,
puisque je ne suis pas porteur. Ensuite a
commencé la ronde des discussions avec les
différents médecins. Le VEMS se situait juste
au-delà de 60%, il n’y avait donc pas d’inconvénient majeur. Nous savions que dès le
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
moment où nous aurions choisi de nous « lancer » dans cette grande
aventure, il fallait interrompre une série de médicaments importants
(pilules et aérosol) jusqu’à l’accouchement. Et c’est alors que les problèmes risquaient de commencer ... C’était donc à nous de décider
si oui ou non, nous étions prêts à assumer le risque. Un an et deux
hospitalisations plus tard, Lotte entrait dans notre vie. Depuis, Sofie
est hospitalisée en moyenne deux fois par an pour une cure antibiotique. Sa fonction pulmonaire a régressé de 8%, c’est le prix que
Sofie et moi avons payé pour réaliser notre vœu le plus cher ...
Il y a quatre ans, je me suis inscrit dans une salle de sport à
Woluwe St Pierre. Ensuite, j’ai changé de salle afin de me rapprocher de mon kot , j’y allais presque tous les jours à pied.
Depuis la fin 2014, j’ai déménagé à Jodoigne où j’ai également
trouvé une salle de sport. Je peux y aller quand je veux, et par
n’importe quel temps. Le fitness me plaît. Il me permet de dépenser mon énergie, de faire travailler mes muscles, de développer ma cage thoracique, de me détendre et d’entretenir ma
condition physique générale. En pratiquant du sport en salle,
j’allie le plaisir au maintien de ma condition physique tout au
long de l’année.
Florentin,
jeune adulte muco
J’essaye d’y penser ou de spéculer le moins possible, mais la mucoviscidose fait partie de notre vie et nous ne savons pas comment la
maladie va évoluer. On ne peut rien y changer, qu’on s’inquiète ou
pas. Nous espérons que la santé de Sofie reste stable, qu’un nouveau médicament soit mis au point le plus rapidement possible et
parvienne à attaquer la maladie à la racine.
En tant que partenaire, je trouve que le plus difficile à gérer reste
l’impuissance. Lorsque la fonction respiratoire de Sofie chute, je
ne peux pas me soigner à sa place. La perfusion s’écoule dans son
bras, pas dans le mien. Et lorsque l’hiver approche, et que Sofie
commence à tousser de plus en plus, je ne peux que me laver les
mains encore plus souvent, aérer notre maison encore plus longtemps et l’encourager à faire un aérosol supplémentaire ... Je ne
peux pas faire plus, et je trouve ça particulièrement frustrant.
Même si nous vivons avec la mucoviscidose, ça ne nous rend
pas plus malheureux pour autant. Nous sommes une solide petite famille, et nous nous aimons très fort. Suivre son traitement
à la lettre, chaque jour, ce n’est pas toujours évident pour Sofie.
Mais le fait qu’elle trouve encore le temps d’être une maman à
plein temps et qu’elle consacre également du temps à nos nombreux hobbys, je trouve ça tout simplement admirable !
Mathias
MAI-JUIN-JUILLET 2014 13
DOSSIER
Vive le fitness !
DOSSIER
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
Audrey: « Profitez de la vie et croyez en vos rêves »
Je m’appelle Audrey et je vais vous raconter un petit bout de moi, de ma vie pour que vous appreniez à me
connaître un peu mieux... J’ai 27 ans, je suis en couple depuis bientôt 4 ans et demi, et depuis peu nous
sommes passés d’un appartement à une maison avec jardin et 3 chambres ! Une pour nous, une qui servira de
bureau et la troisième pour notre petit loulou qui a pointé le bout de son nez à l’automne ...
Enfin, après beaucoup de patience, quelques défaites, quelques
doutes, des remises en question, des piqûres dans le ventre à
gogo, de nombreuses visites à Saint-Luc et des seaux de larmes,
nous y sommes arrivés ! Deux années que nous attendions cette
heureuse nouvelle : nous aussi nous allons enfin devenir parents !
réimplanter un embryon et que l’on me recontacterait la veille de
la seconde intervention. Ce qui fut fait, et le samedi 16 février, on
allait m’implanter un magnifique embryon selon les dires du médecin. Le 27 février, nouveau test de grossesse à Saint-Luc et annonce des résultats : positif ! Quelle joie !
Ce projet, nous en avions parlé à peu de personnes. Même nos
parents n’étaient pas au courant. Afin qu’elle ne s’inquiète et ne se
tourmente pas une nouvelle fois pour moi, j’avais décidé de ne rien
dire à ma maman. Elle qui m’avait toujours suivie depuis ma naissance et qui n’a plus hélas une très bonne santé à l’heure actuelle,
je tenais à lui épargner mes soucis. En novembre 2010, mon compagnon et moi décidions donc de cesser tout moyen contraceptif dans
l’espoir de mettre en route un mini Renaud ou une mini Audrey. J’en
avais parlé à mon pneumologue qui m’avait orienté vers une de ses
consœurs spécialisées en gynécologie – obstétrique et qui suit régulièrement des patientes dans ma situation. Elle me précisa qu’elle
s’occupait uniquement des « bébés en place » selon ses mots. Elle
m’a également dit que « s’il n’y a toujours rien d’ici un an, revenez me
voir ! ». Cette phrase, je ne l’ai jamais effacée de ma mémoire. Pour
moi, elle était annonciatrice d’une période longue et difficile à vivre.
Je continue d’être suivie à Saint-Luc, ils connaissent mon histoire,
mon parcours, et la semaine dernière, nous avons appris qu’il y
avait 90% de chance que ce soit un petit garçon ! Depuis mes
parents sont au courant et sont très heureux de devenir papy et
mamy pour la troisième fois. Ma sœur et mes filleules sont très
heureuses aussi et la plus petite des deux me le montre très souvent en me faisant de jolis petits cadeaux et en m’écrivant de petits mots doux « pour toi marraine, le bébé et Renaud, je t’aime, je
vous aime tous les trois ». Ce n’est pas mignon ça ? Je n’ai eu aucun
symptôme de grossesse, ni nausée, ni douleur dans la poitrine, pas
de ligne sur le ventre ... Et j’ai également appris à ne plus lire les
maux des autres sur internet et à vivre ma grossesse à moi.
Profitez de la vie et croyez en vos rêves, tôt ou tard ils se réalisent !
Audrey
Et elle avait raison ... Un an plus tard, jour pour jour, toujours aucun
signe de grossesse. Et pourtant, j’en ai eu des moments où je me
disais chouette je le sens bien, c’est la bonne ! Mais comme je suis
de nature battante, j’essayais de ne pas trop m’apitoyer sur mon
sort et de continuer à vivre normalement. J’ai subi plusieurs examens, dont une hystérosalpingographie, un examen plutôt douloureux, et mon compagnon a dû également vérifier si de son côté
tout était en ordre. D’après le médecin, il y avait moyen d’y arriver
en tentant une insémination artificielle. Entre les examens, les allers-retours à Saint-Luc, les mois ont défilé, j’avais toujours l’espoir
que ça marche naturellement ... Nous avons donc tenté l’insémination artificielle, qui consiste à récupérer les meilleurs spermatozoïdes du conjoint et à les injecter à l’aide d’un fin et long cathéter
directement dans l’utérus. Quinze jours après, on faisait un test de
grossesse à la clinique, lorsque l’infirmière m’annonça avec beaucoup de compassion « Je suis désolée, madame, ça n’a pas marché ... » Là, je me suis effondrée et ne voulais plus voir personne !
Ayant réduit mes doses d’antibiotiques, j’étais également plus réceptive aux infections, ce qui m’a valu un petit stage à St-Luc juste
après ma deuxième tentative d’insémination inaboutie. Ensuite, les
médecins m’ont proposé de tenter une fécondation in vitro (FIV)
et le jour de la Saint-Valentin, une responsable du labo m’a contactée pour m’annoncer que sur les huit ovules prélevés la veille,
sept avaient été fécondés ! C’était magique ! Elle ajouta qu’il fallait
attendre minimum trois jours depuis l’aspiration des ovules pour
14 MUCO BULLETIN • NR. 176
FFAudrey et son petit Léo au Parc Pairi Daiza
Suite du dossier à la page 19.
Trèfle à
4
feuilles
Des jouets pour les enfants muco
grâce à « Atout coeur AXA »
L’action « Atout Coeur Axa » encourage toute personne travaillant
au sein d’AXA Belgique à faire du travail bénévole pour des asbl
qui milite pour une vie meilleure et plus longue.
L’Association Muco est l’une des associations choisies, ce qui nous
a permis de recevoir 35 chèques cadeaux valables dans tous les
magasins du Colruyt Group, et chez Dreamland !
Si toi aussi tu aimerais recevoir un bon dans ta boîte
aux lettres, comment faire ?
• Envoie-nous quelque chose pour Le Trèfle à 4 Feuilles,
un dessin, une photo, un petit texte, une devinette, une
blague, un petit poème, avant le 30 juillet.
• Une série de bons seront également prévus pour les enfants
qui doivent séjourner à l’hôpital. Si tu dois passer un
examen ou suivre un traitement à l’hôpital, envoie un petit
message via [email protected] ou appelle le 02 66 33 904
Tu recevras le bon qui te permettra d’acheter ce dont tu
rêves, mais ATTENTION, nous n’avons que 35 bons à
distribuer, si tu veux en recevoir un, il faudra donc te dépêcher !
L’aérosol de voyage de Merel
Même en vacances, il faut également faire son
traitement correctement, pour être en forme
pour pouvoir jouer et s’amuser ... Et Merel nous
a dit: « Il est très pratique le petit aérosol de
l’Association Muco »
MEI-JUNI-JULI 2014 15
4 FEUILLES
TR ÈFL E À
Bonjour l’Association Muco !
Je voulais vous remercier pour tout ce que vous
faites pour nous et pour toutes les autres familles.
En ce qui me concerne, je me porte à merveille
et je continue de profiter pleinement de la vie. Je
n’ai pas été malade une seule fois cette année et
les visites à Bruxelles auprès au centre muco sont
toujours excellentes. On vous embrasse fort.
Papa, Marine et Dorian
Mickey
La petite princesse Sirine a rencontré Mickey, pour son plus grand
bonheur !
16 MUCO BULLETIN • NR. 176
La journée de Dylan à Efteling
2
Un petit tour de manège
1
Hansel et Gretel
4
3
Le champignon musical
Maman les p’tits bateaux…
Lisa
Communion solennelle
mai 2014
MAI-JUIN-JUILLET 2014 17
Solution : B
18 MUCO BULLETIN • NR. 176
Bande dessinée
Silhouettes
Solution : Poisson | Pagaie singe | Baigneur | Patte Peps | Ballon foot |
Deux arbres à droite | Ligne sur le kayak de Robin
Solution : 5
TR ÈFL E À
4 FEUILLES
Trouve les 7 erreurs
Labyrinthe
Suite du dossier de la page 14.
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
DOSSIER
Une vie bien remplie malgré la maladie ...
Pendant mes études universitaires, il y a 7 ans, j’ai dû subir une lobectomie. Celle-ci m’ayant fortement
handicapé durant 6 mois, j’ai dû stopper mes études. Par la suite, je me suis réorienté vers une formation en
alternance dans le domaine de l’optique.
Aujourd’hui, diplômé opticien-optométriste, je me suis lancé dans
une nouvelle aventure !
Indépendant depuis deux ans déjà, j’ai décidé de créer un concept
de service à domicile « Opti-Soins ». Je me déplace donc dans les
maisons de repos ou encore dans les bureaux d’entreprise, afin d’y
effectuer des tests de vue auprès de personnes ayant des difficultés pour se déplacer. « Opti-Soins » est un service sur mesure qui
offre un contrôle de vue approfondi, un choix de monture parmi
plus de 300 pièces de stock et des verres adaptés aux besoins de
chacun. « Opti-Soins » propose également l’entretien, voire la réparation de lunettes ou encore l’adaptation des lentilles de contact.
Étant conventionné par l’INAMI, je fournis également les documents de remboursement.
Indépendant ? Oui, mais à quel prix ...
On imagine souvent l’indépendant comme étant quelqu’un qui
gagne « bien » sa vie, « bien » étant un terme toutefois très relatif ...
J’ai d’abord voulu être indépendant afin de pouvoir disposer d’une
liberté complète du point de vue de mes horaires, parce qu’après
le « métro-boulot-dodo », il faut encore trouver du temps pour se
soigner (kiné, cures antibiotiques ambulatoires, aérosols, et j’en
passe !), mais également du temps à consacrer à soi, à ses loisirs,
à sa famille ... Hélas, ce temps si précieux se fait rare ! Car l’indépendant ne compte pas ses heures de travail, ni l’énergie dépensée pour que ce qu’il entreprend ou crée soit toujours innovant.
C’est une lutte incessante pour parvenir à payer les factures qui
s’amoncèlent. Il n’y a ni début, ni fin de semaine, ni début ni fin de
mois. Il faut aimer le gout du risque ! Et si demain, pour quelque
raison que ce soit, ça ne marche plus, vous n’avez plus aucune sécurité, pas d’indemnité de chômage et dans mon cas, où celui de
personnes souffrant d’une maladie chronique, aucune possibilité
d’obtenir une assurance revenu garanti ... Le stress est donc permanent ! Pas de travail = pas de salaire ! Mais rassurez-vous, il n’y a pas
que des aspects négatifs liés au statut d’indépendant.
Ce que vous faites, vous ne le devez qu’à vous-même : vous êtes
l’acteur de votre propre devenir et cela n’a pas de prix ! Vous êtes
libre de vos actes, de vos horaires, il n’y a pas de routine, et chaque
jour est différent. Il y a aussi la fierté constante d’être votre propre
patron et d’avoir créé votre propre entreprise, si petite soit-elle.
Bien sûr, cela ne fonctionne que si vous êtes passionné par ce
que vous faites, ce qui est mon cas. Votre passion vous permettra
d’avancer beaucoup plus vite, et malgré les déboires, votre entreprise sera en évolution constante.
dance à reporter tout au lendemain ! Mais ça ne peut pas durer,
sinon, on ne progresse pas, et puis surtout, le salaire ne tombe pas !
Pour une personne atteinte de mucoviscidose, un second combat
vient s’ajouter au reste, mais cela en vaut la peine ! La seule règle,
c’est d’être passionné par ce que l’on fait et de persévérer. Alors,
si vous êtes sur le point d’abandonner, rappelez-vous que Steven
Spielberg a été recalé 3 fois lors de ses études de cinéma, que cinq
maisons d’édition ont refusé de publier Harry Potter, ou encore
que 301 banques ont ri au nez de Walt Disney lorsqu’il a demandé
un financement pour son idée de parc à thème.
Et il en va de même pour la santé !
Frédéric,
jeune adulte muco
Et la maladie dans tout ça ...
Parfois, c’est difficile, et pour toutes sortes de raisons, on se lève
sans l’envie de travailler. N’étant pas tenu par un timing, on a ten-
MAI-JUIN-JUILLET 2014 19
DOSSIER
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
Travailler et voyager
quand on a la
mucoviscidose
J’ai 30 ans depuis ce début d’année, un cap que
j’attendais avec impatience ! Et depuis, tous les
jours, je défie les lois de la mucoviscidose ...
Mucoviscidose et avenir
Vivre avec une maladie chronique telle que la
mucoviscidose, qui exerce un impact important tant
sur l’espérance que sur la qualité de vie, demeure un
défi pour la plupart des personnes qui en souffrent
ainsi que pour les intervenants médicaux.
Amélioration de l’espérance de vie
En effet, entre 15 et 19 ans, j’ai travaillé avec mes parents dans
leur boulangerie-pâtisserie les dimanches et jours fériés, ainsi
que durant les vacances scolaires. C’était mon choix, mais ce
n’était pas toujours simple ... Une fois mes études secondaires
terminées, j’ai travaillé six mois avec eux en tant qu’employée
à temps plein. Je travaillais 6 jours sur 7 parce que maman ne
trouvait pas d’étudiante pour me remplacer les dimanches et
jours fériés ...
Cela n’a pas été toujours facile de concilier études, travail et
soins. Mais mes parents ont toujours mis un point d’honneur
à ce que mes soins soient bien faits, ce qui m’a permis de vivre
une adolescence comme les autres. Nous partions chaque année dans le sud de la France avec mon frère et mes parents. Le
climat y est plus chaud et plus sec que chez nous. D’ailleurs,
en 2004, mes parents ont décidé d’arrêter leur commerce pour
s’y installer définitivement. Je ne suis pas partie avec eux, car
j’avais un nouveau job, un copain et que je n’étais pas prête à
quitter mes amis à 20 ans.
À l’époque, je travaillais en tant que vendeuse pour une
marque de chocolat. Ce job me fatiguait beaucoup, car je
devais rester debout durant 8 à 10 heures par jour. Et une fois
ma journée terminée, il fallait encore que je coure plus vite que
mon ombre chez le kiné. J’ai travaillé pour cette entreprise durant 1 an, mais durant cette période, ma santé s’est détériorée.
C’est pourquoi, dès que j’avais le moindre congé, j’en profitais
pour aller me reposer chez mes parents dans le sud.
Aujourd’hui, cela fait 8 ans que je travaille à 80% dans le secteur administratif. Les premières années, j’ai connu des hauts
et des bas au niveau santé. Heureusement, grâce aux cures
antibiotiques tous les trois mois, ma santé a bien évolué et elle
s’est stabilisée depuis. Durant ces 8 années, j’ai eu l’occasion
de voyager. Je suis allée en Floride, en Égypte, à Amsterdam,
à Londres, j’ai fait du ski ... Et il me reste encore beaucoup de
projets !
Tout le monde a des objectifs dans la vie, c’est ce qui nous motive pour avancer. Mon but et mon souhait, c’est de vivre ma
vie et de profiter à fond de tout ce qui m’est offert ...
Chacun vit la mucoviscidose à sa manière, à chacun également
de créer son propre futur !
Stéphanie
20 MUCO BULLETIN • NR. 176
Les progrès de la recherche médicale et de meilleurs soins ont
permis une importante amélioration de l’espérance de vie des personnes atteintes de mucoviscidose au cours des dernières décennies (figure 1). L’espérance de vie médiane est actuellement de plus
de 40 ans (au moins la moitié des personnes atteintes de mucoviscidose dépassera l’âge de 40 ans). C’est pourquoi, aujourd’hui,
la mucoviscidose n’est plus considérée comme une maladie
pédiatrique, mais comme une pathologie qui occupe également
une place au sein des soins adulte, puisque 60% des personnes
atteintes de mucoviscidose ont actuellement plus de 18 ans. Mais
l’amélioration de l’espérance de vie ne se résume pas à une seule
et unique avancée. Elle représente le résultat de différentes stratégies de traitement (régime, enzymes, antibiotique, kinésithérapie,
transplantation). C’est pourquoi le traitement est devenu non seulement plus performant, mais également de plus en plus complexe
et exigeant.
Vivre avec une maladie chronique telle que la mucoviscidose qui
exerce un impact important tant sur l’espérance que sur la qualité de vie demeure un défi pour la plupart des personnes qui en
souffrent ainsi que pour les intervenants médicaux. Un scénario
tel que celui représenté dans la figure 2 est loin d’être imaginaire.
Tant pour les autorités et les associations de patients que pour les
autres personnes impliquées, le futur nous réserve de nouveaux
défis auxquels il est crucial que nous nous préparions.
FFfigure 1
Espérance de vie patients muco
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
DOSSIER
DÉFI 1 Guérir ou stabiliser le défaut génétique
de base
Un premier défi consiste à mettre au point des traitements capables de corriger le défaut de base, ou du moins de stabiliser la
maladie et de limiter tant que faire se peut son impact sur la vie
quotidienne du patient. Une meilleure compréhension du défaut
de base de la mucoviscidose et une « joint-venture » financière
entre la Association Muco américaine et la firme biotechnologique
Aurora (reprise depuis par Vertex) a conduit à la mise sur le marché
du Kalydeco. Le Kalydeco ou Ivacaftor est un potentiateur CFTR
capable d’activer, dans une certaine mesure, la protéine présente
dans les cellules des patients touché par une mutation spécifique
(G551D, <5% du groupe), avec pour conséquence une amélioration
notoire des paramètres de la maladie. Ce médicament a permis de
faire évoluer l’approche que nous avons du traitement de la mucoviscidose. D’autres firmes pharmaceutiques et biotechnologiques
développent également de nouvelles molécules susceptibles
d’avoir un effet potentiateur ou correcteur semblable, et nous
attendons les résultats d’une série en d’études cliniques menées
actuellement sur ces différentes molécules. Une grande déception
réside toutefois dans le prix particulièrement élevé du Kalydeco.
Actuellement, ce médicament coûte plus de 200.000 euros par an
par patient, ce qui fait du Kalydeco le médicament le plus cher sur
le marché. Étant donné l’important soutien et les fonds financiers
dont a bénéficié la firme durant la phase de développement du
Kalydeco, c’est une double déception et cela représente un obstacle majeur pour l’obtention du remboursement du médicament.
cilline, le Cotrimoxazole, le Minocycline) et quel est l’impact sur
les résistances ? Comment peut-on traiter et éviter les réactions
allergiques aux antibiotiques ? Dans quelle situation le BIPAP
est-il nécessaire ? Toutes les personnes atteintes de mucoviscidose doivent-elles faire du sport ? Quelle place accorder à
la thérapie antireflux ? Comment améliorer l’espérance de vie
après transplantation (éviter le rejet chronique, le cancer ...) ?
Comment optimaliser la compliance au traitement ?
DÉFI 2 Amélioration des thérapies
actuellement utilisées
DÉFI 3 Évolution vers un traitement
personnalisé
Un second défi porte sur l’amélioration des thérapies actuellement
utilisées. Comme la correction du gène n’apporte pas d’amélioration spectaculaire chez tous les patients, et ne permettra de toute
façon pas de réparer les lésions déjà existantes, il reste nécessaire
de continuer à développer et à améliorer les autres thérapies (kiné,
aérosol ...) pour les patients souffrant déjà de bronchiectasie due à
la mucoviscidose. Le risque de complications lié à la dégradation
des organes subsiste, il s’agit donc de poursuivre les efforts afin
de mettre au point de nouvelles stratégies de traitement pour ces
indications. Nous pouvons nous attendre sous peu à la mise à disposition d’inhalateur de poudre sèche comme le Mannitol, d’antibiotiques sous forme d’inhalateur (Amikacine, Levofloxacine, Ciprofloxacine et Vancomycine) et à l’amélioration des appareils aérosols
traditionnels.
Concernant les traitements actuellement disponibles, il reste de
nombreuses questions en suspens. Par exemple, à partir de quel
âge l’inhalation de DNase (Pulmozyme) et de sel hypertone est-elle
utile ? Faut-il alterner les antibiotiques par inhalation de manière
cyclique, ou encore à partir de quel moment une allergie à un
champignon ou une colonisation du mucus doit-elle être traitée et
de quelle manière ? L’administration d’antibiotiques longue durée
est-elle utile (pas seulement avec l’Azithromycine, mais avec l’Oxa-
Un autre défi qui découle directement des données exprimées
ci-dessus concerne l’évolution vers des soins personnalisés. Si
les différentes mutations exigent des traitements spécifiques,
il se peut que le schéma de soins varie d’un patient muco à
l’autre également. Aux côtés de thérapies et de soins spécifiquement liés au génotype, il existe encore d’autres variables
(fonction des limites imposées par la fonction respiratoire, le
type de colonisation présente dans le mucus, la présence ou
pas d’allergies, d’insuffisance pancréatique, de diabètes, etc.).
Ces différences génèrent par conséquent des traitements différents. Cela signifie qu’un traitement individuel doit être évalué
et prendra le pas sur le traitement de routine. Il n’est pas toujours possible d’évaluer le bénéfice d’un traitement individuel
à l’avance. C’est pourquoi il faudra encore réaliser des études
d’observation et disposer de données spécifiques émanant du
registre en vue d’identifier les sous-groupes de patients qui bénéficient de l’une ou l’autre thérapie pour pouvoir en tirer les
conclusions qui s’imposent.
Prof. Dr. Lieven Dupont,
Mucocentrum UZ Leuven
FFfigure 2
MAI-JUIN-JUILLET 2014 21
DOSSIER
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
Patient muco, diagnostiqué à 40 ans ...
J’ai été diagnostiqué à 40 ans, cela fait 8 ans maintenant ... Vivre tout en sachant que je suis désormais atteint de
mucoviscidose, entre cauchemar et éclaircie, un grand nombre de sentiments qui se mêlent, souvent difficiles à
vivre ...
Seules quelques personnes sont au courant de ma maladie, et c’est ma
volonté. Oui, je souffre d’une forme légère de mucoviscidose, oui c’est
probablement ce qui explique qu’il a fallu 40 ans avant de poser le diagnostic et que je bénéficie d’une relative bonne santé. Mais je souffre
d’une maladie incurable ! Dans le cas d’une maladie courante, il suffit
de prendre des médicaments pour guérir. Même pour ce qui concerne
le cancer, qui est longtemps resté une maladie taboue, on suit un traitement et on a de grandes chances de guérison. Mais la mucoviscidose
entraîne la mort, et la mucoviscidose reste un tabou. Pourquoi ?
Je suis malade, je ne guérirai jamais ! Ma situation a très longtemps été
bonne, mais cela peut changer très rapidement ... Mon entourage, ma
famille, mes amis, mes collègues, ignorent que je suis malade, et je ne
veux pas qu’il en soit autrement. Les seules personnes avec lesquelles
je peux parler de mon « petit secret » sont celles qui me soignent.
Médecins, kinésithérapeutes, membres de l’équipe muco, association
muco, en sachant qu’elles respectent le secret médical.
Le fait d’être suivi par une équipe qui me soutient à 100% et avec laquelle je peux parler ouvertement de la maladie me fait du bien. Le
fait de pouvoir bénéficier des meilleurs soins représente également
une grande chance. Cela peut vous sembler bizarre, mais la consultation trimestrielle fait étroitement partie de ma thérapie. Une petite
journée, toute entière consacrée à la mucoviscidose, qui me permet en
quelque sorte de réfléchir différemment. C’est un peu comme si j’avais
deux cerveaux. Ce jour-là, je pense autrement et je suis quelqu’un
d’autre. Dans la vie de tous les jours, je passe constamment de l’un à
l’autre. J’essaye d’être une personne normale, mais je ne veux pas non
plus hypothéquer ma santé. Ce qui signifie que je me comporte normalement, mais que je suis mort de peur à l’idée d’être infecté par un
Pseudomonas par exemple. J’ai toujours peur d’être en contact avec
une personne qui éternue, qui tousse, qui ne se lave pas les mains correctement, qui postillonne en parlant ... Ce n’est jamais simple ! Utiliser
des verres et des couverts mal lavés, être obligé de toucher de l’argent,
des clenches de portes, le chariot du grand magasin, la lunette des toilettes, les fontaines d’eau ... Autant de pièges et d’ennemi pour moi !
Parfois, cette peur s’apaise, parfois, elle m’empêche de vivre normalement, et cela vire à l’obsession ! Et pourtant, j’aimerais que cette peur
ne se voie pas, histoire que personne ne puisse faire le lien avec une
quelconque « maladie » ...
C’est peut-être égoïste, mais je pense que quelqu’un qui connaît le diagnostic depuis la naissance éprouve moins de difficultés à cet égard.
Dès le départ, ses parents, ses grands-parents, son entourage, l’école,
ses copains, ses amis, et plus tard ses collègues sont au courant. Ces
personnes, touchées par la mucoviscidose, construisent leur vie et leur
mode de vie autour de la maladie. Cela signifie que leur entourage
comprend les quintes de toux, les nombreuses maladies et hospitalisations ...
Je veux être considéré comme une personne normale, et lorsque je
suis malade, je dois par conséquent toujours trouver des excuses ... J’ai,
comme par hasard, « à nouveau » la grippe, je souffre de problèmes
22 MUCO BULLETIN • NR. 176
d’allergie printanière, ou j’ai encore attrapé froid à cause d’un courant
d’air ... En un mot, toutes les excuses sont bonnes, tant qu’on ne prononce pas le mot mucoviscidose ! En dehors de l’équipe médicale,
toutes les personnes que je connais me considèrent comme quelqu’un
de sain, et je ne veux pas que cela change. Mon épouse m’a rencontré
très jeune, lorsque j’étais « soi-disant » en bonne santé. Pour elle, j’aurais
voulu rester cet homme-là. C’est dur, très dur ... Mais j’espère rester encore de nombreuses années un « muco » en bonne santé, par contre, si
mon état de santé devait se dégrader tout à coup, je voudrais que cela
se termine très vite ...
Évidemment, en ne voulant pas me présenter en tant que « malade »,
il m’est parfois difficile de me soigner correctement. Pilules, poudre,
puff, sirop, gouttes, spray, etc. Pas de problème, je peux les prendre en
douce, ou du moins en privé. « Privé », voilà le mot que je cherchais. Je
veux que ma maladie demeure une affaire privée sans que cela affecte
mon entourage. Le plus grand problème quotidien demeure pour moi
l’aérosol. Impossible de le faire sans que cela ne se remarque. Expectorer du mucus n’est ni très discret, ni très agréable, c’est pourquoi
je veux que cela reste strictement dans ma sphère privée. Même ma
femme, je veux l’exposer le moins possible à ce genre de séance. Heureusement, nous disposerons bientôt sur le marché d’un petit puff capable de remplacer l’aérosol. Ma compliance à ma thérapie deviendrait
dès lors parfaite. Ma femme est la seule à savoir que j’ai la mucoviscidose, et elle me soutient pleinement. Mais pourtant, je ne parle pas
avec elle aussi librement que je le fais avec mon kinésithérapeute par
exemple. Si elle trouve normal que je me rende chez le kiné chaque
semaine, je ne lui fournis pas de détails supplémentaires.
Le fait de bien s’entendre avec son kinésithérapeute est très important.
Mais, durant la thérapie, si quelqu’un entre dans la salle d’attente, ou
que j’imagine tout simplement que quelqu’un m’entend tousser, cela
me bloque complètement. Heureusement, en général, cela veut dire
que ma séance se termine, et que le plus gros du travail d’expectoration est déjà terminé.
Je pourrais encore parler des heures de ma situation, de mes sentiments, de mes expériences, mais le principal est dit. Je voudrais encore
juste ajouter que le plus important pour moi est de pouvoir compter
sur l’équipe muco qui me soigne et sur l’Association Muco. Ils ne font
pas que promettre le meilleur, ils le mettent également en œuvre !
Rien n’est jamais de trop ... Avoir la chance d’être soutenu par de telles
personnes et de pouvoir bénéficier d’un traitement « à la carte » me
permettra encore, j’en suis certain, de pouvoir rester longtemps un
patient muco en bonne santé.
Malgré mes sentiments négatifs, je suis heureux d’avoir pu rencontrer
un groupe de personnes aussi capables et efficaces. Et puis, chaque
jour, des recherches sont menées à travers le monde, et qui sait, mes
compagnons d’infortune et moi-même pourrons peut-être guérir un
jour !
Thierry,
adulte muco
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
Lorsque vous avez la mucoviscidose, vous êtes obligés de consacrer beaucoup de temps, d’énergie et d’argent
au traitement de votre maladie. Nos fonds pour les jeunes et les adultes atteints de mucoviscidose sont là
pour les soulager, leur apporter l’énergie nécessaire pour avancer et leur permettre d’oublier quelque temps, le
poids quotidien de la maladie.
Recharger les batteries grâce au Fonds Jeunes
et Adultes et au Fonds Dispaux
Les personnes atteintes de mucoviscidose sont relativement
jeunes, positives, et aimeraient pouvoir vivre pleinement, mais les
soins que nécessite la maladie ne leur facilitent pas les choses. Il
est donc particulièrement important pour eux de pouvoir par moment se ressourcer afin de pouvoir vivre normalement et d’avoir le
plaisir de se retrouver. C’est pourquoi notre association a mis sur
pied des fonds spécifiques destinés à faciliter ces possibilités d’évasion. Plus de 200 jeunes et adultes profitent chaque année d’une
intervention du Fonds Jeunes et Adultes Muco destiné à soutenir
les projets sociaux des plus de 18 ans. Grâce à ce fonds, ils ont par
exemple pu partir en vacances, faire une sortie, prendre des cours
de langues, s’acheter des meubles, un vélo, un ordinateur, un appareil photo ou suivre une formation et terminer leurs études.
Le Fonds Dispaux aide chaque année une vingtaine de jeunes et
d’adultes muco à concrétiser un de leur rêve ou projet spécifique.
En trois ans, les demandes de fonds émanant des plus de 18 ans
ont doublé. Cela signifie donc que de plus en plus de jeunes et
d’adultes atteints de mucoviscidose connaissent des difficultés financières, mais également que ces derniers connaissent l’existence
de ces fonds et savent qu’ils peuvent s’adresser à nous afin de trouver une possibilité de réaliser leur rêve !
« J’aimerais une nouvelle fois vous remercier pour le soutien (pas
uniquement financier) que vous nous apportez à nous, les patients
muco, et qui nous rend la vie plus facile et plus belle ! Nous avons le
bonheur d’être aussi bien soutenus ! Donc, merci à toute l’équipe ! »
Le Fonds Muco Sport, un soutien important
en matière de santé et de qualité de la vie
Lorsque vous avez la mucoviscidose, le sport et le mouvement représentent des éléments d’importance vitale dans le maintien de
la santé et de la fonction pulmonaire. Comme vous avez déjà pu le
lire dans les bulletins précédents, il est également particulièrement
important d’adapter les activités sportives en fonction de l’état
de santé du patient. Pour les jeunes et les adultes, la salle de fitness représente souvent la meilleure solution, mais pour la plupart
d’entre eux, il est très difficile de se payer un abonnement étant
donné leurs moyens limités. Parallèlement, les vélos électriques
représentent une solution idéale pour un nombre de plus en plus
important de patients afin de pouvoir continuer à pratiquer la bicyclette en famille, avec leurs amis ou leur partenaire.
FUn jeu Wii-sport, l’occasion de bouger tout en s’amusant !
MAI-JUIN-JUILLET 2014 23
DOSSIER
Les fonds muco aident les jeunes et les adultes
à réaliser leurs rêves et leurs projets
DOSSIER
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
FRobinne, prête pour une chouette ballade à vélo grâce au Fonds Muco Sport.
« Faire du sport, ça fait partie du traitement, pas vrai ! Investir du
temps dans le sport me permet probablement de réduire le temps
qu’autrement je passerais à l’hôpital vu l’état de mes poumons ...
En un mot, une situation Win Win, encore une fois merci ! »
« Je viens de traverser une période particulièrement chargée, j’ai été
très souvent malade, et j’ai passé beaucoup de temps à l’hôpital ...
C’est pour ça que j’attends avec d’autant plus d’impatience un
moment de répit et de détente, un moment qui pourrait surtout
me donner un peu d’espoir ! »
Le Fonds Muco Sport reçoit chaque année quelque 200 demandes
de jeunes et d’adultes atteints de mucoviscidose qui désirent recevoir un soutien afin de pouvoir suivre un programme de maintien
ou de mise en forme physique ou encore de pouvoir s’acheter du
matériel sportif.
En moins de trois ans, les demandes pour le Fonds Muco Sport
ont triplé ! De plus en plus de patients muco font appel à nous. Ils
se lancent avec enthousiasme dans la pratique d’un sport, et parviennent pour certains à réaliser certains exploits sportifs hors du
commun, comme la participation à Climbing for Life ou Les 20 km
de Bruxelles.
Soutenez les fonds
jeunes adultes muco
ET AIDEZ LES JEUNES ET LES ADULTES
ATTEINTS DE MUCOVISCIDOSE
À VIVRE PLEINEMENT !
Chaque année, quelque 300 jeunes et adultes atteints de
mucoviscidose s’adressent à nous afin de bénéficier de nos
Fonds Muco. Mais nous remarquons que la crise frappe
également les familles muco et les patients qui éprouvent
de plus en plus de mal à assumer les frais de traitement
élevés engendrés par la maladie dont ils souffrent. Apportez-leur ce petit coup de pouce financier qui leur permettra de pouvoir vivre pleinement leur rêve, leur hobby, leur
passion, leur sport, et contribuez directement à améliorer
leur qualité et leur condition de vie !
Vous pouvez effectuer un don via le bulletin
de virement joint au Bulletin, sur le compte
BE62 5230 8010 1261,
avec en communication ‘Soutien Fonds Muco’
Pour tout don supérieur ou égal à € 40,
vous recevrez une attestation fiscale.
24 MUCO BULLETIN • NR. 176
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
DOSSIER
Scala, ma grande aventure à moi ...
Cela fait déjà quelques mois
maintenant, mais je me
souviens encore toujours la
tension extrême que j’avais
connue au moment de monter
sur scène ... C’est comme si
c’était hier. Nous étions quatre
chanteuses atteintes de
mucoviscidose à avoir la chance
ce soir-là de chanter sur scène
avec Scala ! Un grand moment,
un souvenir inoubliable auquel
je pense encore chaque jour ...
« Votre enfant possède-t-il un talent ou un
don particulier ? Envoyez-nous une petite
vidéo », voilà la teneur du mail que ma
maman a reçu à la fin de l’été 2013. Elle
m’a dit de m’asseoir devant le piano et de
chanter une chanson pendant qu’elle me
filmait. Aussitôt dit, aussitôt fait, et la petite
vidéo était envoyée à l’Association Muco !
Quelques mois plus tard, j’apprenais que
j’étais invitée à un concert de Scala à Aarschot ... Mais à l’époque, je ne savais pas
encore ce que l’avenir allait me réserver.
C’était donc une superbe nouvelle que
Stijn et Steven sont venus m’annoncer à
la fin du concert : j’allais avoir la chance de
monter sur scène aux côtés de Scala lors
du concert de clôture de la Semaine Muco
avec Anke, Vanessa, et Vanessa ! Nous allions chanter et unir nos voix à celles de la
célèbre chorale sur « Viva La Vida » de Coldplay !
Et c’est ainsi que débuta ma grande aventure ...
Quelques semaines plus tard, une première répétition était organisée, ensemble
avec Laurence et Eline, deux chanteuses de
Scala. J’avais très peur de chanter avec des
sopranes, mais heureusement, tout s’est
parfaitement déroulé !
Le mercredi et le jeudi, l’équipe de MojoMédia est venue nous rejoindre dans le
cadre de la réalisation du documentaire
sur la Semaine Muco. Ensuite, une seconde
répétition avec l’ensemble de la chorale et
les trois autres chanteuses muco, tout simplement parfaite !
À l’issue de cette seconde répétition, je
décomptais les jours, j’en devenais folle ! Et
puis, un beau jour, ce fut le lancement de
la Semaine Muco à l’occasion de laquelle
j’ai également participé à une série d’émissions radiophoniques et télévisées. L’occasion pour moi de parler de ma maladie et
surtout de ma passion : chanter !
Si cette première partie de semaine était
particulièrement chouette, le plus « super »
restait encore à venir ! Samedi matin, je me
suis levée hyper tôt tellement j’étais excitée à l’idée de la journée qui m’attendait !
Je pense que je n’avais encore jamais été
aussi nerveuse de ma vie ... Après le repas
de midi, un taxi est venu me chercher pour
me déposer à Louvain, à la salle de concert.
Lorsque j’ai vu la salle pour la première fois,
j’étais complètement bluffée ! Et du coup,
je suis devenue encore plus nerveuse, mais
tout le monde sait qu’il faut toujours une
petite dose de trac pour faire une bonne
prestation ! Et nous avons passé toute
l’après-midi à essayer les vêtements, à répéter, à filmer ...
vers la scène, dans une salle comble où
nous attendaient quelque 700 personnes !
Ce petit pincement au cœur là, je ne l’oublierai jamais : je n’ai jamais autant aimé
chanter et je ne me suis jamais sentie aussi
bien ! Après la chanson, les applaudissements et une standing ovation, le rideau
est tombé ... C’était tout simplement fantastique !
Je suis incroyablement heureuse d’avoir pu
partager ce moment musical magique, et
rien que d’y penser, j’en ai encore le coeur
qui tremble : c’était merveilleux ! Cette
incroyable sensation me manque encore
chaque jour ...
Jasmine, jeune patiente muco
Et puis, tout à coup, le moment tant attendu est arrivé ! Nous nous sommes dirigées
MAI-JUIN-JUILLET 2014 25
DOSSIER
LA VIE D’ADULTE AVEC LA MUCOVISCIDOSE
L’Asie, une expérience
inoubliable !
L’Association Muco m’a toujours soutenue et
encouragée pour réaliser les projets qui me tenaient
à cœur. Le dernier en date, un tour de deux mois et
demi en Asie du Sud-Est avec sac à dos ... Tout un
programme lorsqu’on a la muco !
Réaliser un tel périple me trottait dans la tête depuis plusieurs
années. Je me suis décidée le printemps passé. Mes 30 ans approchaient, un cap important pour moi. Lorsque je suis née, les médecins avaient dit à mes parents que je ne vivrais pas plus de 15 ans.
J’étais parvenue à doubler la mise ... et je voulais marquer le coup !
Et puis, je me sentais encore en bonne santé et capable de réaliser
ce voyage. C’est le genre de projet qui nous rappelle à quel point
la vie peut être savoureuse. J’ai contacté l’association et j’ai reçu un
coup de pouce du Fonds Muco Adulte pour boucler mon budget
et pouvoir partir. Malgré les réticences de ma famille et de mon
médecin, j’ai pris mes billets pour le 2 octobre 2013. Je démarrerais ce périple avec un ami durant 1mois, pour ensuite continuer
seule. En montant dans l’avion, je n’avais planifié que deux choses :
la date de retour et la boucle approximative que je voulais faire,
en commençant par le nord de la Thaïlande, le Laos puis le Cambodge. Je partais à l’aventure et je ne voulais pas me stresser avec
des plannings à tenir : j’en avais assez durant l’année ! Dans mon
sac, le strict minimum en matière de vêtements, le reste étant
monopolisé par les médicaments, deux aérosols et tout ce qu’il me
fallait pour me soigner durant deux mois et demi.
Je suis consciente que j’ai pris des risques pour ma santé. Dormir
dans des endroits parfois insalubres (je ne payais jamais plus de 5$
la nuit), avaler de la poussière sur les routes durant des heures, partir en trek dans la jungle, loin de tout, sans eau courante ni électricité, passer des semaines dans des petits villages paumés, à mille
lieues d’un hôpital un peu correct, ne pas savoir où ni avec qui
je passerais les jours suivants ... Mais quelle expérience ! Des rencontres passionnantes, des paysages à couper le souffle, un dépassement de soi permanent. J’ai appris à me connaître davantage, je
suis revenue apaisée et remplie d’une énergie formidable. Je ne
regrette rien !
Néanmoins, je ne sais pas si je prendrais le risque de partir une seconde fois si longtemps sans contrôle médical. Malgré le suivi rigoureux de mon traitement durant tout le séjour, j’ai pas mal stressé à
mon retour, à me demander si je n’avais pas attrapé une crasse.
C’était un risque, j’ai eu de la chance, je m’en rends compte ! Mais la
saveur de la vie mérite parfois que l’on bouscule nos repères sécurisants. J’ai pris goût à cela ... Prochaine étape : un tour de 5 semaines à
vélo à travers la France. Départ prévu fin mai sur le vélo que j’ai reçu
via le Fonds Muco Sport pour Climbing for life 2013.
Vous êtes des faiseurs de rêve, merci de votre soutien !
Pauline
26 MUCO BULLETIN • NR. 176
SOLIDARITÉ
Le Green de l’Espoir fait battre
le coeur des golfeurs !
Vous le savez peut-être déjà,
mais l’Association Muco
organise son propre tournoi
de golf, le Green de l’Espoir.
D’avril à octobre, vous pouvez
exercer votre meilleur swing
au service de la lutte contre
la mucoviscidose. Par tous les
temps, les golfeurs sont prêts à
affronter les éléments pour la
bonne cause !
Cette année, plus de 32 clubs participent
à notre compétition et organisent chacun
une compétition du Green sur leur terrain de golf. La plupart d’entre eux nous
suivent fidèlement depuis 1997. Avec enthousiasme, ils encouragent leurs joueurs
à participer à cette belle épreuve. Les
fonds récoltés sont destinés à alimenter le
Fonds Muco Sport, une aide accordée aux
patients afin de les encourager à pratiquer
un sport, une activité qui, comme vous le
savez, leur permet d’entretenir leur condition physique.
En guise d’illustration, voici quelques petits
témoignages qui vous parleront du Green
mieux que nous ne pourrions le faire :
« Mon mari Étienne a pris la parole lors
de la remise des prix, on entendait les
mouches voler, ce qui n’est pas courant
pour un club aussi dynamique que le
nôtre. Un grand nombre ont également
fait un don étant donné qu’ils ne pouvaient pas être présents ce jour-là. Notre
fille Isabelle, atteinte de mucoviscidose,
son mari Vincent et leur petit Victor de
14 mois étaient également présents, ce qui
est très apprécié au sein de notre club. »
« Tous les éléments ont joué en notre
faveur et ont contribué à augmenter
la générosité des participants. Cela fait
grand plaisir ! »
Bieke, bénévole
Golf & Country Club De Palingbeek
« Tout s’est parfaitement bien déroulé,
sauf qu’il n’y avait pas tellement de
participants à cause du mauvais temps.
Néanmoins, nous nous sommes mis
d’accord au sein de la direction pour verser un montant minimum de € 850. Vous
pouvez déjà compter sur notre soutien de
votre noble cause l’an prochain ! »
Guido Dhondt,
Captain Golf Club Nuclea Mol
« Pourrait-on envisager d’organiser le
Green le dimanche 18 mai au Witbos ?
L’an passé, ce fut un grand succès, le
témoignage était également particulièrement touchant, et les beaux prix ont été
hautement appréciés par nos membres !
Merci pour votre petit message, et le fait
que le gagnant ait la possibilité d’aller
jouer la finale dans le Golf National
Guyancourt où va se dérouler la Ryder
Cup en 2018 est particulièrement attirant !
Je vous tiens au courant. Les inscriptions
sont ouvertes, actuellement déjà 20 personnes inscrites, mais je suis certain que
lorsqu’ils apprendront le lieu de la finale,
ils seront nombreux à s’inscrire ! »
Ben Ooms,
Club Captain Witbos
Par un beau dimanche,
au Green du Bercuit ...
« Tout s’est très bien passé. J’ai été très
bien accueilli par le Capitaine et Monsieur
Herman. Recette du jour : € 870. Le grand
gagnant de la qualification pour la finale
à Guyancourt a proposé de vendre aux
enchères le ‘relève pitch’ qui accompagnait son prix qui est finalement parti à
€ 60. Monsieur Herman m’a également
dit qu’il allait proposer, lors d’une autre
manifestation, que les participants qui le
souhaitent fassent un don pour l’Association Muco. Le gagnant de la compétition
a vendu son pitch fork aux enchères, ce
qui a permis d’ajouter € 60
au bénéfice du tournoi. »
Philippe,
notre bénévole, Golf Bercuit
« C’était un temps de chien pour jouer
au golf ce weekend, “but we did it”, et le
résultat est là ! Nous avons récolté € 2.300,
plus que l’an passé ... Je ne sais pas ce que
font les autres clubs, mais je trouve que
nous nous sommes bien défendus ! »
Golf Club De Palingbeek
« Tout s’est bien passé hier, et nous avons
eu le plaisir de vous remettre une belle
enveloppe de € 1.800 si mes souvenirs
sont exacts. Je voulais une nouvelle fois
vous remercier pour cette belle table de
prix, et vous pouvez compter sur notre
participation au Green l’an prochain ! »
Frank Salembier,
Manager Waregem Golf
« De tout coeur merci pour ces beaux prix,
dont la finale au Golf de Guyancourt ! Une
très belle journée et une belle rencontre
avec le représentant de votre association ! »
Golfeuse et gagnante du Green Chris
MAI-JUIN-JUILLET 2014 27
SOLIDARITÉ
20 km de Bruxelles
Le 26 mai dernier, notre association alignait une belle
équipe de plus de 450 coureurs sur la ligne de départ des
20 km de Bruxelles. Parmi eux, 12 représentants de chez
Clabots, merci et bravo à eux !
Souper Liège :
solidarité au menu !
Le 15 mars dernier, comme chaque année à la même période, la
salle Saint Laurent accueillait le traditionnel « Souper Boulets » de
Liège. L’ingrédient secret de cette fameuse recette liégeoise ? Une
rasade de bonne volonté, une bonne dose de sourire et de travail,
une touche de créativité, des accents de générosité, une pincée de
musique et un large trait de solidarité pour parfumer l’ensemble !
Ajoutez-y une vente aux enchères, une tombola et une piste de
danse pour terminer la soirée, et vous obtiendrez la recette d’une
opération réussie ! Bravo aux organisateurs et merci aux participants. Et surtout n’oubliez pas que Laurent et Christelle nous ont
déjà fixé rendez-vous le 14 mars 2015 !
28 MUCO BULLETIN • NR. 176
SOLIDARITÉ
Spectacle Libertad
Comme il y a deux ans déjà, la troupe
Libertad s’est mobilisée contre la mucoviscidose avec un spectacle haut
en couleurs « Touche pas à ma terre ».
Les trois représentations de fin mars à
Wépion ont fait salle comble. La troupe
Libertad, c’est une septantaine de comédiens bénévoles avec un talent et
un coeur grand comme ça ! Ils sont réunis autour de leur passion de la scène
et de leur envie de faire partager leurs
émotions au public tout en le faisant
pour une bonne cause, la nôtre en
l’occurrence et celle de « Nos enfants
cardiaques ». Qu’ils en soient ici tous
remerciés.
Kick-boxing à Padeborn, les athlètes liégeois portent nos T-shirts !
Voici quelques photos du Liège Point
Fighting Club lors de l’Open German
Classics (22 mars 2014) à Padeborn avec
Hassan Abdulmajidov et Kendy Matagne.
Quelques photos également de l’Open
de Wallonie (5 avril 2014) à Jambes avec
Raffaello Pistone et Jérémy Bare.
Merci à eux de porter nos couleurs !
MAI-JUIN-JUILLET 2014 29
SOLIDARITÉ
Jogging Li Gripète di Lincé
Le 27 avril dernier, ils étaient des centaines à courir dans la magnifique région de Lincé. Une belle épreuve sur un parcours très
vallonné, traversant champs, chemins et petites routes. Une partie des fonds récoltés le sont, comme chaque année, pour l’Association Muco. Un tout grand merci aux organisateurs !
La Journée des macarons,
20 mars 2014
Une journée solidaire, savoureuse et généreuse et une
véritable opération de sensibilisation de l’opinion publique
autour d’une belle cause, celle du combat mené contre la
mucoviscidose.
Le Jour du Macaron, c’est non seulement l’occasion de
fêter le printemps avec gourmandise, mais surtout de
participer à une action solidaire en faveur de l’association
muco. Les plus grands noms de la pâtisserie se sont mobilisés. C’est ainsi les membres de Relais Desserts BelgiqueHollande, à savoir les pâtisseries Darcis, Delrey, Ducobu et
Wittamer, qui se sont impliqués avec passion. Pour tout
macaron acheté durant cette journée et les quelques jours
suivants, 10 centimes furent reversés à l’Association.
30 MUCO BULLETIN • NR. 176
Kiko Muco
Cup 2014
C’est avec beaucoup d’émotion encore cette année que
s’est déroulé le traditionnel Kiko Muco Cup, tournoi de mini-foot annuel et mis en place depuis quelques années par
Frédérico Cappeddu . Ce dernier, atteint de mucoviscidose,
a malheureusement perdu beaucoup trop tôt son combat
contre la maladie il y a plus d’un an déjà. Mais sa famille,
malgré la douleur et le grand vide que Kiko a laissé derrière
lui, a décidé de perdurer le tournoi qui a donc eu lieu fin
mai à Evere.
Les 16 équipes présentes ont eu l’occasion de partager un
beau moment de sport solidaire et même la météo a fait
de son mieux pour ensoleiller cette journée particulière.
Merci de tout cœur à tous et pour les 700€ récoltés !
SOLIDARITÉ
« Bonjour Ivresse »
Sous la houlette d’Antonio Berni, les Dealers de rire nous ont, cette année encore,
offert un spectacle où l’émotion n’avait
d’égale que le rire. Pendant trois jours
consécutifs, ils ont présenté devant une
salle bondée la pièce de théâtre « Bonjour
Ivresse », une comédie survoltée et décomplexée.
Rappelons que « Dealers de Rire » est une
troupe de théâtre amateur présentée par
Antonio Berni et qui joue depuis des années au profit de la lutte contre la mucoviscidose.
Merci de tout cœur à eux et à tous les bénévoles qui les ont aidés avant et pendant
le spectacle.
FAntonio, acteur au grand cœur entouré de Karine et d’un fan inconditionnel.
La Bouillonnante
Le 3 mai dernier, Mathieu Veriter, a mouillé son T-Shirt pour la lutte contre la
muco. Il a en effet décidé de courir cette dure épreuve sous les couleurs de
notre Association. Sensibilisé par la mucoviscidose dont souffre la petite Emily,
fille d’un collègue, il a demandé à son entourage de le parrainer et a reversé
l’ensemble des dons réunis à notre association. Un bel exemple de solidarité !
FMathieu et la petite Emily
MAI-JUIN-JUILLET 2014 31
AGENDA
DATE
ACTION
OÙ
CONTACT
06/07/14
Fietsen voor het goede doel
Roeselare
www.mucoroeselaere.be
26/07/14
Concert
Jéhonville
Olivier François : [email protected]
22/08/14
Latin Dance for Life
Oostende
www.climbingforlifeteamoostende.be
29-30/8/2014
Climbing for Life
Tourmalet (France)
www.climbingforlife.be
30-31/08/2014
24h Karting
Spa Francorchamps
Morgan Vanlerberghe : [email protected]
13/09/2014
24h Jogging de Liège
Liège
www.muco.be
13/09/2014
Boterronde
Diksmuide
www.boterronde.be
20/09/14
Concert Clouseau
Londerzeel
www.mucohoopt.be
21/09/14
Brocante
Willerzie
www.muco.be
21/09/14
Zevendonk voor muco Light
Zevendonk
http ://www.zevendonkvoormuco.be/
11/10/14
Just Relay Zwemfeest
Antwerpen
http ://www.justrelay.be/
11/10/14
Baila'r IV
Roeselare
www.mucoroeselare.be
08/11/14
Souper
Bertrix
[email protected]
15/11/14
Assemblée Générale Ass. Muco
Hélécine
www.muco.be
16-20/11/2014
Salon du Testament
Bruxelles
www.muco.be
17-23/11/2014
6° Semaine européenne de la muco
Belgique/Europe
www.muco.be
30/11/14
Westlaanrun
Roeselare
www.westlaanrun.be
>
Ordinateur, tablette, appareil photo, crayon, quels que soient les médias, les moyens,
les techniques, nous attendons vos témoignages et textes pour notre prochain
Bulletin Muco !
En septembre, comme toujours à la même époque, nous vous proposons notre dossier Recherche Scientifique. Si vous,
votre partenaire ou votre famille êtes concernés par ce thème, et que vous avez envie de partager votre expérience,
votre histoire, vos questions aux chercheurs, envoyez votre contribution à [email protected] (02 66 33 904) avant
le 30 juillet 2014.
NR
DATE DE PARUTION
THÈME
DEADLINE
177
09/2014
Recherche Scientifique
31 juillet 2014
178
12/2014
Rapport Annuel
31 octobre 2014
32 MUCO BULLETIN • NR. 176

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