les courses courtes

Transcription

les courses courtes
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
Athlétisme
Analyse des épreuves
Support de cours
UFR STAPS Nantes
Stéphane Morin
Stéphane Morin
1/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
SOMMAIRE
-
L’activité athlétique
Les courses courtes
Les courses longues
Les courses d'obstacles
Les courses de relais
Le saut en longueur
Le triple saut
Le saut en hauteur
Le saut à la perche
Le lancer de javelot
Le lancer de poids
Le lancer de disque
Bibliographie
Page
Page
Page
Page
Page
Page
Page
Page
Page
Page
Page
Page
Page
3
5
15
19
23
26
30
34
38
42
46
50
54
Cadre d’analyse des activités athlétiques
- Définition : logique de l’activité
- Problèmes fondamentaux : contraintes et exigences
- Comportements observés
- Règles sociales et culturelles minimales
- Connaissances techniques essentielles
- Relations à construire
Stéphane Morin
2/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
L’ACTIVITE ATHLETIQUE
Qu'est ce qui mobilise à produire des performances ?
Les différents aspects de la pratique athlétique sont fédérés par le sens que le
pratiquant donne à sa propre activité d'athlète.
Une intention
Une contradiction
Une exigence
Éprouver ses ressources
et ses limites
Concilier vitesse et précision, vitesse et anticipation
Produire une performance
la plus grande et la moins
aléatoire dans un environnement physique et social
présentant une certaine
permanence
"aller du possible au
confins de l'impossible"
"l'intensité d'effectuation
nécessaire à la réussite de
"élargir l'espace, raccour- l'action et le contrôle incir le temps, avoir prise dispensable de son dérousur eux" A. Blondin
lement"
R. Dellemmes
S'ancrer dans la signification profonde de l'activité c'est :
-
confronter le système locomoteur à la pesanteur. Cette confrontation
exige :
de moduler des efforts à des intensités de réalisation de plus en plus
élevées
prendre le risque de perdre ou de conserver le contrôle de ce que l'on
fait, de ce que font les autres
Ces résolutions donnent lieu à des stratégies très diverses. On peut déterminer
un certain nombre de conduites athlétiques :
- conduites de modulation d'effort
- conduites de confrontation avec soi même, avec les autres
- conduites d'auto-évaluation, avant, pendant et après l'action
Stéphane Morin
3/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
Les éléments déterminant les choix de pratiques sont, par exemple, en course de
durée :
Courir …
Pendant un temps que
l'on se donne ou une distance que l'on se fixe
(pour durer)
Pour diminuer le temps
sur une distance fixe ou
augmenter la distance
dans un temps donné
Pour battre un adversaire
sur une distance ou un
temps donné
Jogging
Record de l'heure
1000 mètres au bac
Championnats
Jeux Olympiques
Rencontres par équipes
« EPREUVE »
« PERFORMANCE »
« COMPETITION »
On pénètre dans un milieu fermé et difficile. On
en ressort régénéré
La poursuite et la sacrifice. Le risque mortel affronté délibérément
La sortie de l'enfer. Exploit, fête et spectacle. Un
champ clos qui devient le
centre du monde
Il faut différencier les choix tactiques pour réguler sa course en
Maintenant un rythme de
course en deçà des capacités du moment pour tenir
Maintenant un rythme de
course à la limite des capacités du moment pour
raccourcir le temps ou allonger la distance
Imposant un rythme de
course pour mettre l'adversaire en situation d'incompatibilité entre ses
possibilités du moment et
le rythme de course
« ENJEU »
« DEFI »
« DUEL »
Stéphane Morin
4/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
LES COURSES COURTES
« La longueur du pas dépend de la pose
du pied à terre. Le pas est très allongé si on
pose le pied par le talon, mais il y a des inconvénients sérieux à procéder de cette façon. Le choc au moment du posé du pied
est très considérable, et comme la jambe
n’est active que quand elle a dépassé la
verticale, pendant toute la phase de déroulement qui précède cette position, la jambe
en avant ne fait que ralentir la vitesse de
progression, en effectuant un travail résistant nuisible. »
Les sports athlétiques. Mazzuchieli
Définition : logique de l’activité
Il s'agit de projeter le corps pour parcourir un espace dans le temps le plus court
possible. L'activité courses courtes consiste à utiliser la foulée de course pour réaliser
la meilleure performance possible en ligne droite ou en ligne droite et en virage dans
un espace délimité en confrontation indirecte (pas d'intervention sur la trajectoire de
l'autre) et simultanée.
Problèmes fondamentaux : contraintes et exigences
Trois dimensions indissociables sont à prendre en compte en courses courtes :
• le départ (réagir vite à un signal, se mettre en action)
• l'organisation des postures favorisant la propulsion
(rapport amplitude fréquence des foulées)
• la distance de la course
Le problème fondamental naît donc du paradoxe qui veut que pour produire une
performance toujours plus importante il faut augmenter l’amplitude des foulées mais
qu'une longueur trop importante diminue la fréquence de ces mêmes foulées. Subordonnée à la position de départ la performance naîtra du meilleur compromis entre
amplitude et fréquence. Compromis corrélé au facteur temps.
Comportements observés
Stratégie du débutant :
Le débutant est essentiellement centré sur le résultat immédiat. Il cherche à
gagner. Sa place est bien plus importante que son temps de course. Le débutant rentre dans l'activité "course courte" par la compétition et non par la performance: il se
Stéphane Morin
5/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
repère par rapport aux autres avant de construire ses propres repères par rapport à
la course. Le débutant appréhende l'espace bien avant de construire le rapport espace-temps. (Pose du pied sur la ligne comme signal de fin de course). Dans les starting-blocks il se redresse verticalement puis court. La meilleure performance est réalisée départ debout.
Stratégie de l'expert :
L'expert est d'abord centré sur la performance. Le redressement progressif du
grand axe du corps lui permet une production optimale de vitesse, une meilleure gestion du rapport amplitude/fréquence. Toute variation de l'équilibre du corps est nuisible à ce rapport. L'expert sait que la meilleure performance sur une distance ou un
temps donné sera réalisée grâce à une course régulière, départ en starting-blocks.
Règles sociales et culturelles minimales :
•
•
•
•
•
•
•
Au commandement "A vos marques" correspond l'installation effective derrière la
ligne de départ. Une position quadrupédique, avec un genou posé au sol est requise, les deux pieds devant être en contact avec le sol.
A chaque commandement l'immobilité parfaite est requise pour que le commandement suivant soit donné.
Au commandement "Prêt" une position quadrupédique en appui sur les deux
mains et les deux pieds est obligatoire.
Le signal de départ est un signal bref, sonore pour les coureurs, visuel pour les
éventuels chronométreurs
Le classement est déterminé par les juges selon l'ordre de passage du buste des
participants
Le chronométrage est indépendant du classement, le temps est enregistré au centième de seconde près.
Un seul faux départ est autorisé par course. Ensuite tout faux départ entraîne la
disqualification du coureur.
Connaissances techniques essentielles :
Le départ :
•
•
•
départ debout : ne pas se trouver à l'ample (pied gauche, main gauche devant).
départ starting-blocks :
- le bloc avant doit se trouver à environ deux pieds de la ligne de départ.
- le bloc arrière doit se trouver à environ trois pieds ½ de la ligne de départ.
- à la position "A vos marques !" les épaules se trouvent au dessus des mains.
- à la position "Prêt !" le bassin s'élève légèrement au dessus des épaules et
la jambe avant doit avoir une angulation d'au moins 90°.
- au signal de départ il ne s'agit pas de pousser le plus fort sur les blocs mais
d'enlever ses pieds le plus vite possible.
les premières foulées doivent avoir des temps d'appuis "longs".
Stéphane Morin
6/54
UFR STAPS Nantes
•
•
Athlétisme
un genou qui monte trop haut induit une impulsion à dominante verticale.
lorsque l'on se rapproche de la ligne d'arrivée il faut veiller à ne pas diminuer
l'amplitude des foulées.
Stéphane Morin
7/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
La foulée : conception traditionnelle : (« La course d’endurance », G. Gacon)
La foulée se décompose en quatre phases dont une concerne la suspension et
les trois autres l'appui. L'appui se décompose en :
- une phase d'amortissement
- une phase de soutien
- une phase d'impulsion
Le schéma ci-dessous d'après un kinogramme de Juantorena montre la succession de ces quatre phases
D'après l'analyse traditionnelle, la phase d'amortissement apparaît comme
négative, donc lorsqu'il s'agit d'améliorer la foulée, la consigne technique est la diminution de celle-ci au profit de la phase d'impulsion. Nous ne partageons cette orientation que dans certaines limites, et nous montrerons dans le paragraphe suivant le rôle
important que joue cet amortissement.
Stéphane Morin
8/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
La foulée : conception fonctionnelle :
Afin de mettre en évidence les relations qui lient les facteurs à la réalisation
de la foulée, nous envisagerons plusieurs exemples de simulations du fonctionnement
selon A. PIRON.
- Généralités sur l'impulsion :
L'impulsion suppose une prise d'énergie (donc de vitesse) et un train porteur
(le ou les membres inférieurs) apte à recevoir et restituer celle-ci à l'ensemble du
corps. L'énergie peut être illustrée par un boulet lancé à plus ou moins grande vitesse
et le train porteur à un ressort.
En ce qui concerne le placement du ressort par rapport à la verticale, deux
cas sont envisageable :
1 - ressort vertical pour simuler le cas de la diminution de l'amortissement
Le boulet glisse sur la planchette et ne
trouve pas d'appui pour conserver sa trajectoire rectiligne et de ce fait, est contraint
à une trajectoire descendante.
Stéphane Morin
9/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
2 - le ressort est légèrement oblique, correspondant à une phase d'amortissement effective.
Le boulet rencontrant la planchette, comprime le ressort tout en le faisant pivoter
autour de son extrémité inférieure et avancer
Après sa compression maximale le ressort se détend en renvoyant le boulet
vers l'avant et plus ou moins vers le haut.
Cette semi-rigidité du ressort peut s'illustrer par une rampe de lancement,
sorte de tremplin qui détermine la trajectoire du boulet.
Le ressort ne peut déformer correctement la trajectoire du boulet que si sa
force est en rapport avec la tension provoquée.
Autrement dit le renvoi et l'amortissement sont liés fonctionnellement et la
caractéristique principal de la méthode fonctionnelle est justement de ne pas chercher
à les étudier séparément.
- Les mécanismes de la foulée : rôles des membres libres lors de l'appui.
Lorsque la jambe d'appui pivote autour du
pied au sol, il se crée une certaine quantité
de mouvement de rotation avant qui doit
être compensée pour que le corps garde
son équilibre et c'est précisément le rôle de
la jambe libre. En effet, selon B.J. HOPPER,
la surface balayée par la jambe d'appui est
égale à celle balayée par la jambe libre .
Stéphane Morin
10/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
Autrement dit, l'amplitude de la montée du genou libre est liée à la grandeur
du secteur balayé par la jambe d'appui. En course il est d'autant plus grand que la
vitesse est élevée.
Donc sur le plan technique demander une montée de genoux artificielle audelà de la simple compensation fonctionnelle aura pour conséquence inévitable la
rupture du bon équilibre de la foulée.
Au cours de la première partie de l'appui (amortissement) les membres libres
"chargent" la jambe d'appui, c'est à dire augmente sa tension (le maximum de celleci étant atteint au croisement des deux jambes), puis allègent la jambe d'appui dans
la dernière partie, facilitant ainsi la propulsion vers l'avant.
Les bras et les épaules sont aussi des membres libres et participent à la
charge et à l'allégement en fin d'impulsion, leurs rôles sont d'autant plus grands que
les tensions sont élevées (lancer et sauts).
- La poulaine : le cycle de jambe
Si l'on trace la trajectoire du pied autour de la hanche, la hanche étant fixe et
la pointe du pied servant de traceur on obtient la poulaine. Cette forme est un excel-
Stéphane Morin
11/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
lent indicateur de la technique de course. Sa trajectoire dépend de l'enchaînement de
plusieurs segments et de la mobilisation de plusieurs articulations (hanches, genoux,
chevilles).
La poulaine est représentative du cycle complet d'un pied.
- Le cycle de jambe antérieur
Dans le cycle antérieur la partie située en arrière de l’aplomb du bassin (en blanc) est
beaucoup moins importante que pour le cycle
de jambe postérieur.
La prise de contact du pied avec le sol se situe en plante de pied et en avant de l’aplomb
du bassin.
La jambe d’impulsion quitte le sol par la
pointe de pied avec un angle axe de chevilleaxe de coxo-fémorale avec le sol proche de la
verticale.
Dans la phase ou la jambe quitte le sol depuis
la pointe du pied jusqu’à l’horizontale, la
cuisse s’engage vers l’avant.
Stéphane Morin
12/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
- Le cycle de jambe postérieur
Dans le cycle postérieur la partie située en
arrière de l’aplomb du bassin est beaucoup
plus importante pour un cycle postérieur que
pour un cycle antérieur.
La prise de contact s’effectue en talon, segment inférieur présentant déjà une flexion
jambe-cuisse, bassin en rétroversion.
- Mouvement de la jambe libre
Cycle avant
Cycle arrière
- De la vitesse à la course de durée : comparaison des foulées
La
un
Le
de
nature de la spécialité pratiquée et les capacités physiques de l'athlète vont jouer
rôle déterminant qui se traduira par un "style de course" individuel.
tableau qui suit donne quelques exemples de la spécificité des foulées en fonction
la spécialité pratiquée.
Course
Angle (°)
Vitesse
(m/s)
Vitesse court
7
10
2,4
7,3
0,24
4,1
Vitesse long
7
10
2,13
5,5
0,22
4,54
Demi-fond
15
6
2
14
0,33
<3
Footing
15
3,1
3
16
0,44
<3
Longueur(m) Hauteur (cm) Temps (sec)
Fréquence
Caractéristiques de la foulée en fonction de la spécialité athlétique (Hubiche, Pradet)
Stéphane Morin
13/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
Relations à construire :
Dans un premier temps il faut répondre aux questions Pourquoi utiliser des
starting-blocks ? Est ce réellement plus efficace qu'un départ debout ? Il s'agira de
faire émerger la meilleure position de départ par la mise en évidence des incidences
des différents placements segmentaires sur la performance.
L'utilisation de différentes positions de départ, des starting-blocks permettent
de hiérarchiser l'efficacité de celles-ci.
Dans un deuxième temps il faut répondre aux questions Comment dois-je
courir dans au début de la course ? Comment dois-je courir dans pendant la course ?
Comment dois-je courir dans a la fin de la course ? Il faut mettre en évidence les
conséquences des variations d'amplitude sur la production et la conservation de vitesse par l'utilisation de parcours en terrain varié, de parcours lattés,...
L'aménagement du milieu devra alors permettre :
W une matérialisation des amplitudes, des fréquences des foulées
W une aide à la différenciation des conséquences du départ sur la vitesse.
W une aide au repérage des vitesses.
W au débutant de se confronter à l'incertitude et à l'adversité.
Stéphane Morin
14/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
LES COURSES LONGUES
« … le travail des muscles doit être subordonné à celui que peuvent faire les poumons ; il faut régler le rythme des respirations et des expirations sur le rythme même
de l’allure. Ce travail consiste à exécuter
volontairement de grandes inspirations lentes en une ou plusieurs fois, suivant la cadence de la course : on évite ainsi les troubles de la circulation pulmonaire, qui sont la
véritable cause de l’essoufflement, et l’on
arrive bientôt à un régime régulier qui peut
se continuer longtemps. »
Définition : logique de l’activité
Il s'agit de projeter le corps pour parcourir un espace dans le temps le plus
court possible ou parcourir un espace le plus grand possible en un temps déterminé.
L'activité course longue consiste à utiliser la foulée de course pour obtenir la meilleure place ou réaliser la meilleure performance sur une distance ou une durée longue
dans un espace délimité , formalisé ou non , plat ou non en confrontation directe et
simultanée.
Problèmes fondamentaux : contraintes et exigences
Trois dimensions indissociables sont à prendre en compte en course longue :
• la distance et/ou le temps de course
• l'intensité de réalisation
• la manière de courir (technique, tactique)
Le problème fondamental naît donc du paradoxe qui veut que pour produire
une performance toujours plus importante il faut courir vite (grande intensité) mais
qu'une intensité trop importante réduit le temps de course.
Relations à construire :
Stratégie du débutant :
Le débutant est essentiellement centré sur le résultat immédiat. Il cherche à
gagner. Sa place est bien plus importante que son temps de course. Le débutant rentre dans l'activité "course longue" par la compétition et non par la performance: il se
repère par rapport aux autres avant de construire ses propres repères par rapport à
la course. Le débutant appréhende l'espace bien avant de construire le rapport es-
Stéphane Morin
15/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
pace-temps. Le débutant débute sa course trop vite et rencontre beaucoup de difficulté à maintenir son allure, voire à franchir la ligne d'arrivée.
Stratégie de l'enseignant :
L'expert est d'abord centré sur la performance. Il sait que la consommation
d'oxygène sur une course longue est proportionnelle au carré de la vitesse de course,
donc que toute variation de vitesse est très coûteuse en énergie. L'expert sait que la
meilleure performance sur une distance ou un temps long donné sera réalisée grâce à
une course régulière, à une intensité optimale, en veillant à avoir une locomotion la
plus économique possible.
Règles sociales et culturelles minimales :
•
•
•
•
•
•
Au commandement "A vos marques" correspond l'installation effective derrière la
ligne de départ. Les deux pieds devant être derrière la ligne de départ.
Au commandement "A vos marques" l'immobilité parfaite est requise pour que le
départ soit donné.
Le signal de départ est un signal bref, sonore pour les coureurs, visuel pour les
éventuels chronométreurs
Le classement est déterminé par les juges selon l'ordre de passage du buste des
participants
Le chronométrage est indépendant du classement, le temps est enregistré au centième de seconde près.
Les athlètes ne courent pas en couloir mais en peloton.
Connaissances techniques essentielles :
- La foulée :
Contrairement aux coureurs sur distances courtes les coureurs de demi-fond et
de fond voient la reprise au sol davantage s'effectuer par le talon.
Ne recherchant pas la vitesse de déplacement maximale (impossibilité de tenir
sur une distance prolongée), le coureur de courses longues adopte une attitude énergétique ment plus économique : son talon monte moins haut que celui d'un coureur
sur distances courtes.
La durée de l'appui et de la suspension sont plus longues ce qui permet de
mieux gérer la vitesse et d'augmenter le temps de récupération entre deux appuis.
Stéphane Morin
16/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
- La gestion de l'allure de course :
La véritable spécificité technique des courses longues apparaît plutôt au niveau
de la gestion de la course. En effet l'adoption d'une allure de course régulière semble
être un élément indispensable à l'utilisation la plus rationnelle des ressources de
l'athlète. Cette adoption suppose une bonne connaissance des vitesses de déplacement et des rapports entre la durée et l'intensité de l'effort.
- La course en peloton :
Le coureur n'est pas "protégé" dans un couloir et doit s'adapter à la motricité
des autres concurrents. Les changements d'allure sont plus fréquents, la perception
de sa propre allure moins aisée. Le bon coureur est celui qui sait s'adapter au mieux
à tous ces aléas et garder la meilleure conscience de ses possibilités comme de ses
limites, tout en étant capable de prendre à sa charge la tactique de course qui s'impose.
Relations à construire :
Dans un premier temps il s'agira de faire émerger la régularité de la course et
d'optimiser peu à peu son intensité, ce qui apparaît comme la meilleure démarche de
la performance.
Dans un deuxième temps le débutant qui maîtrise son potentiel en course
peut alors retourner à la compétition.
L'aménagement du milieu devra alors permettre :
- une matérialisation des espaces à parcourir et/ou du temps (objectivation du résultat),
- une aide à la différenciation des vitesses
- une aide à la différenciation des conséquences de la modulation d'effort
sur la performance
- au débutant de se confronter à l'incertitude et à l'adversité ,
Stéphane Morin
17/54
UFR STAPS Nantes
Stéphane Morin
Athlétisme
18/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
LES COURSES D'OBSTACLES
« Si l’athlète est suffisamment « fendu », il
sera bientôt capable de faire les fameux
trois pas entre chaque haie : son entraînement sera tout de suite singulièrement simplifié, et deviendra alors facile. Il n’aura
plus alors qu’à perfectionner son saut, en
s’efforçant de raser la haie le plus possible »
Définition : logique de l’activité
Il s'agit de projeter le corps pour parcourir un espace dans le temps le plus
court possible . L'activité courses d'obstacles consiste à courir le plus vite possible
d'un point à un autre en ligne droite ou en ligne droite et en virage , en franchissant
des obstacles verticaux renversables ou non placés sur le parcours à des distances
égales et en situation de confrontation indirecte et simultanée.
Problèmes fondamentaux : contraintes et exigences
Trois dimensions indissociables sont à prendre en compte en courses
d’obstacles :
- le départ
- le franchissement de l'obstacle
- la course inter-obstacles
Le problème fondamental naît donc du paradoxe qui veut que pour produire
une performance toujours plus importante il faut s’élever suffisamment pour franchir
les obstacles mais qu'une élévation trop importante au dessus des obstacles augmente le temps de course.
Relations à construire :
Stratégie du débutant :
Le débutant est essentiellement centré sur le résultat immédiat. Le débutant
rentre dans l'activité "course d'obstacles" avec crainte : la peur et le franchissement
conditionne sa réussite. Sa course est faite de piétinements ou d'allongements des
foulées , donc de perte de temps et de transformation des conditions d'impulsion. Son
franchissement est trop haut ou trop long ce qui perturbe la reprise de course.
Stéphane Morin
19/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
Stratégie de l'expert :
L'expert est d'abord centré sur la performance. Il sait que toute variation du
centre de gravité est très coûteuse en temps. Une vitesse de réalisation rapide, une
reprise dynamique et équilibrée conditionneront sa réussite. La meilleure performance
sera réalisée grâce à une course régulière, sans faute de franchissement. L'expert
conserve le plus possible une attitude de coureur.
Règles sociales et culturelles minimales :
- cf. Courses courtes
- les obstacles sont renversables,
- les deux pieds doivent passés au dessus de l'obstacle,
- le nombre d'appuis entre les haies n'est pas imposé,
- tout obstacle renversé sans intention de la franchir entraîne la disqualification du
coureur,
- un obstacle renversé involontairement ne disqualifie pas le coureur.
Connaissances techniques minimales :
- Le départ :
Le coureur doit avoir sa position de course le plus rapidement possible afin
d'attaquer la première haie dans les meilleures conditions. Les foulées doivent être
régulières (ne pas piétiner) ce qui implique de respecter un nombre d'appuis optimal.
L'expert réalise huit foulées (huit appuis) entre le départ et la première haie
- Le franchissement :
- l'impulsion (1):
Le coureur doit attaquer les haies sans ralentir. La distance d'attaque est fonction de la vitesse et doit être optimale : trop longue ou trop courte elle oblige le coureur à sauter. Plus l'impulsion est proche de la haie plus elle est verticale et source de
perte de vitesse. A l'attaque on doit observer une inclinaison avant du grand axe du
corps (1-2-3). Il ne faudra
pas confondre inclinaison du tronc (attitude de cassé
à l'attaque, donc "recul" du bassin) et
inclinaison du grand axe du corps
("avancée du bassin") à l'impulsion
- la phase d'envol (2-3-4-5-6-7):
Le franchissement doit être aussi horizontal que possible. La dissociation des
deux jambes (jambe d'attaque et jambe d'esquive) (4-5-6) permettra une moindre
élévation du centre de
gravité au dessus de l'obstacle.
- la reprise (8-9-10):
A la reprise derrière la haie le centre de gravité ne doit pas être en arrière de
l'appui et il doit être le plus haut possible (8-9-10).
- La course inter-obstacles :
Elle permet au coureur de produire ou de conserver de la vitesse. En raison de
la forme du franchissement, la foulée précédant l'impulsion sera plus courte qu'une
Stéphane Morin
20/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
foulée normale. Un expert réalise trois foulées (quatre appuis) entre les haies.
Relations à construire :
Dans un premier temps il s'agit de faire réaliser un grand nombre de parcours
sans se centrer sur la manière de faire que ce soit par rapport au franchissement ou
au nombre d'appuis. La distance entre les obstacles doit être suffisamment importante pour permettre au débutant de se rééquilibrer et reprendre de la vitesse. La
hauteur des obstacles doit se situer au minimum au niveau du genou. Une seule
consigne : courir le plus vite possible malgré la présence d'obstacles avec son savoir
faire du moment.
Dans un deuxième temps il faut organiser les progrès des élèves par la mise
en place d'une structure de "franchissement minimal" en réduisant les intervalles puis
en augmentant la hauteur des obstacles.
Remarque :
La hauteur des haies sera comprise entre le genou ou le bassin du pratiquant.
Une haie dont la hauteur n'est pas supérieure à la hauteur du genou ne permet pas
d'entrer réellement dans l'activité courses d'obstacles, sa course n'étant pas assez
perturbée. Les intervalles seront réguliers pour permettre de réelles adaptations, et
volontairement grands pour permettre d'atteindre de grandes vitesses pour poser de
réels problèmes de coordination. Les grands intervalles, d'un espace supérieur à dix
mètres, permettent d'acquérir une vitesse relativement importante nécessaire à un
franchissement mécaniquement correcte et permettent, éventuellement, de corriger
les fautes issues d'un franchissement trop perturbateur .
L'aménagement du milieu devra alors permettre :
- une matérialisation des trajectoires sur l'obstacle,
- une aide à la différenciation des zones de propulsion et réception,
- une aide au repérage du nombre de foulées,
- au débutant de se confronter à l'incertitude et à l’adversité,
Stéphane Morin
21/54
UFR STAPS Nantes
Stéphane Morin
Athlétisme
22/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
LES COURSES DE RELAIS
"Je réalise l'importance qu'à pu avoir la
création des relais dans le développement de
notre sport : non seulement les relais ont
rendu les compétitions plus passionnantes,
mais ils ont considérablement renforcé l'esprit d'émulation dans nos universités. Maintenant quatre hommes joignent leurs efforts
pour faire triompher leurs couleurs. L'effort
individuel demeure, mais il est mis tout entier au service d'une équipe."
Franck B. Ellis , inventeur des relais modernes, 1895.
Définition : logique de l’activité
Il s'agit de projeter le corps pour faire parcourir au témoin un espace dans le
temps le plus court possible. L'activité courses de relais consiste à utiliser la foulée de
course de plusieurs coureurs pour réaliser la meilleure performance possible dans un
espace délimité, en ligne droite et en virage, en situation de confrontation directe et
simultanée.
Problèmes fondamentaux : contraintes et exigences
Trois dimensions indissociables sont à prendre en compte en courses de relais :
- se mettre en action pour recevoir le témoin de son partenaire dans une
zone définie.
- partir vite en réagissant au moment juste à un signal provenant de l'arrière
- de se transmettre le témoin au maximum de leur vitesse (problème lié
à la manière de faire)
Le problème fondamental naît donc du paradoxe qui veut que pour produire
une performance toujours plus importante il faut augmenter la vitesse de course mais
qu'une vitesse trop importante augmente les risques de mauvaise transmission. Subordonnée à la manière de se transmettre le témoin et à aux vitesses cumulées des
coureurs la performance naîtra du meilleur compromis entre vitesses des coureurs et
manière de transmettre.
Comportements observés
Stratégie du débutant :
Le débutant est essentiellement centré sur le témoin. Ses placements se font
uniquement en fonction de celui-ci. Le relayé s'arrête avant de passer le témoin, se
place mal dans son couloir, et parfois dépasse ou ne rattrape pas le relayeur, trans-
Stéphane Morin
23/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
met de main droite à main droite. Le relayeur reste statique, a son corps mal orienté
ou orienté vers l'arrière.
Stratégie de l'expert :
L'expert est d'abord centré sur la performance. En attendant le donneur, seul
son regard est orienté vers l'arrière, ses appuis et ses bras son "orientés" dans le
sens de la course. La transmission du témoin se fait dans la zone, les deux athlètes
en mouvement. La transmission se fait de main droite à main gauche. Le relayeur ne
court pas avec le bras tendu. Le passage se fait sur le moins de foulées possibles.
Règles sociales et culturelles minimales :
- La transmission du témoin doit se faire dans la zone prévue à cet effet.
- Les irrégularités de transmission sont déterminées par les juges selon la position du
témoin par rapport à la zone
- Le chronométrage est indépendant du témoin et est fait en fonction du buste du
dernier coureur.
- La chute du témoin n'est pas disqualifiante si elle ne gêne pas les adversaires.
- On ne peut se lancer le témoin.
Connaissances techniques essentielles :
- Départ starting-blocks : cf. Courses courtes
- Le donneur doit maintenir sa vitesse maximale jusqu'à la jonction.
- Le receveur doit se lancer pour n'être rejoint que lorsqu'il a atteint sa vitesse maximale.
- La transmission du témoin se fait de main droite à main gauche ou de main gauche
à main droite
- Chaque coureur (donneur, receveur) à une place dans le couloir pour éviter les percussions.
Stéphane Morin
24/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
Relations à construire :
Dans un premier temps il s'agira de se transmettre le témoin sans marque
matérielle ni zone de transmission. Les coureurs devront synchroniser leurs actions
en n'utilisant que des repères visuels.
Dans un deuxième temps il s'agira de travailler avec une zone de transmission
et d'essayer de se transmettre le témoin sur le moins de foulée possible en perdant le
moins de vitesse possible.
L'aménagement du milieu devra alors permettre :
- une matérialisation des zones de transmission.
- une aide à la différenciation des manières de transmettre sur la vitesse du
témoin.
- une aide au repérage des vitesses.
- au débutant de se confronter à l'incertitude et à l'adversité.
Stéphane Morin
25/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
LE SAUT EN LONGUEUR
"Rien de plus simple et de plus naturel que
de prendre son élan pour effacer un obstacle
- ruisseau, haie, tronc d'arbre - grâce à sa vitesse. C'est même là l'un des gestes les plus
spontanés de l'homme, l'un de ceux qui, dès
son épanouissement, dans un environnement
hostile, lui a permis de des déplacer, de survivre, d'échapper aux bêtes sauvages ou aux
autres hommes lancés à sa poursuite.."
La fabuleuse histoire de l'athlétisme. Robert
Parienté
Définition de l'activité : logique de l’activité
Il s'agit de projeter le corps pour franchir un espace horizontal le plus grand
possible. Il consiste à franchir un espace horizontal le plus large possible en prenant
appel d'un pied au terme d'une course d'élan. On a plusieurs tentatives pour agrandir
cet espace. Ces taches se réalisent en interaction avec d'autres sauteurs par le mode
de l'opposition successive.
Problèmes fondamentaux : contraintes et exigences
Trois dimensions indissociables sont à prendre en compte au saut en longueur :
- la vitesse et la précision de la course d'élan
- l'orientation vers l'avant et le haut de l'impulsion terminale
- la manière d'organiser son corps pour franchir cet espace et se réceptionner
Le problème fondamental naît donc du paradoxe qui veut que pour produire
une performance toujours plus importante il faut courir vite (grande intensité d'effectuation) mais qu'une intensité trop importante nuit à l'orientation de l'impulsion et à
la manière d'organiser son corps pour franchir.
Relations à construire :
Stratégie du débutant :
Le débutant focalise son attention sur l'appel (se trouver le plus proche possible de la planche) ou "l'esquive" (extension). La planche d'appel freine sa réussite. Il
perçoit l'élan comme une préparation psychologique. La logique du débutant qui rentre dans l'activité saut en longueur est une "logique d'imitation".
Stéphane Morin
26/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
Il organise son action par rapport au mode de franchissement de l'espace horizontal.
Stratégie de l'expert :
L'expert est d'abord centré sur la performance. Il sait que la vitesse de l'élan
est le facteur déterminant de la portée de la trajectoire, donc que toute variation de
vitesse influencera la performance. La logique de l'expert en saut en longueur est une
"logique de création et de restitution de vitesse". Il organise son action autour de la
vitesse de l'élan et de l'orientation vers le haut et l'avant de l'impulsion en recherchant la mobilisation du plus grand levier.
Règles sociales et culturelles minimales :
- Les athlètes prennent leurs marques. Aucune marque sur la piste d'élan, mais sur le
coté de la piste.
- L'appel se fait à partir de la planche. Immédiatement après la ligne d'appel se
trouve la plasticine (ou sable humide) afin de retenir l'empreinte du pied quand il fait
une faute.
- Entre chaque essai le sable est remis en état
- Lorsqu'il y a plus de 8 athlètes, ils auront tous droit aux 3 premiers essais, les huit
meilleurs auront droit à trois essais supplémentaires.
- Un concurrent fait faute s'il laisse une marque sur la plasticine
- Tous les sauts réussis sont mesurés à partir de la marque la plus proche faite par la
zone de chute, par une partie quelconque du corps ou des membres, jusqu'à la ligne
d'appel
- Classement : l'athlète ayant fait la meilleure performance est classé premier, en cas
d'ex aequo on considérera la meilleure deuxième performance, ou la troisième, etc.
Connaissances techniques essentielles :
- L'élan :
Sa longueur doit amener le sauteur à une vitesse horizontale optimale, c'est à
dire à une vitesse qu'il pourra maîtriser pour trouver les meilleurs placements à l'impulsion finale. Cette course doit être à dominante amplitude associée à une recherche
de relâchement.
- La liaison course impulsion (1-2):
Elle se réalise sur les deux ou trois dernières foulées et doit permettre à
l'athlète de trouver l'angle d'envol optimal (20°). Pour ce faire le centre de gravité
s'abaisse sur l'avant dernier appui, tandis que l'avant dernière foulée s'allonge. La
dernière foulée est alors plus courte.
- L'impulsion (3):
Son orientation doit être vers le haut et l'avant. Le grand axe du corps (alignement pied bassin épaules) doit osciller de l'arrière vers l'avant. Les segments libres doivent avoir un rôle d'allégement.
Stéphane Morin
27/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
- La suspension (4-5-6-7-8) et la réception (9-10-11-12):
Elle fait apparaître deux parties l'équilibration et le ramené. Deux styles cohabitent aujourd'hui : l'extension et le ciseau (et ses variantes).
Relations à construire :
Dans un premier temps il s'agira de faire différencier l'espace d'élan et l'espace
de saut, et de faire se succéder courir et sauter. Ces actions organisées en blocs seront différenciées progressivement et devront fonctionner séparément. L'étalonnage
de l'élan n'est pas utile à ce stade de l'apprentissage.
Dans un deuxième temps le débutant initié qui maîtrise son potentiel peut alors
se centrer sur la manière d'organiser efficacement son corps pour franchir un espace
toujours plus grand. Il s'agira également de déterminer le meilleur pied 'appel et
d'optimiser la distance entre le pied d'appel et la planche par l'étalonnage de la
course d'élan (au début et à quatre foulées de la plasticine)
L'aménagement du milieu devra alors permettre :
- une matérialisation des espaces à parcourir (élan, zone d'impulsion) et
à franchir (trajectoires)
- une aide à la différenciation des modes de franchissement
- au débutant de se confronter à l'incertitude et à l'adversité
Stéphane Morin
28/54
UFR STAPS Nantes
Stéphane Morin
Athlétisme
29/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
LE TRIPLE SAUT
Définition de l'activité : logique de l’activité
Il s'agit de projeter le corps pour franchir un espace horizontal le plus grand
possible. Il consiste à franchir un espace horizontal le plus large possible en prenant
appel d'un pied au terme d'une course d'élan et de trois impulsions successives. On a
plusieurs tentatives pour agrandir cet espace. Ces taches se réalisent en interaction
avec d'autres sauteurs par le mode de l'opposition successive.
Problèmes fondamentaux : contraintes et exigences
Trois dimensions indissociables sont à prendre en compte au saut en triple saut :
- la vitesse et la précision de la course d'élan
- l'orientation vers l'avant de l'impulsion terminale
- la manière d'organiser son corps pour franchir cet espace et se réceptionner
Le problème fondamental naît donc du paradoxe qui veut que pour produire
une performance toujours plus importante il faut courir vite (grande intensité d'effectuation) mais qu'une intensité trop importante nuit à l'orientation de l'impulsion et à
la manière d'organiser son corps pour franchir.
Relations à construire :
Stratégie du débutant :
Le débutant focalise son attention sur l'appel (se trouver le plus proche possible de la planche). Les impulsions successives droite et gauche conditionnent sa réussite. Il perçoit l'élan comme une préparation psychologique. Il organise son action par
rapport au mode de franchissement de l'espace horizontal (cloche pied, foulée bondissante, saut).
Stratégie de l'expert :
L'expert est d'abord centré sur la performance. Il organise son action autour de
la vitesse de l'élan et de l'orientation vers l'avant des impulsions et des réceptions
gauche et droite successives. Il sait que la vitesse de l'élan est le facteur déterminant
de la portée de la trajectoire, donc que toute variation de vitesse influencera la performance. La logique de l'expert en triple saut est une "logique de création et de restitution de vitesse".
Stéphane Morin
30/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
Règles sociales et culturelles minimales :
- Les athlètes prennent leurs marques. Aucune marque sur la piste d'élan, mais sur le
coté de la piste.
- L'appel se fait à partir de la planche. Immédiatement après la ligne d'appel se
trouve la plasticine (ou sable humide) afin de retenir l'empreinte du pied quand il fait
une faute.
- Le saut s'effectuera de telle sorte que le concurrent retombe sur le pied avec lequel
il a pris son premier appel puis au second saut sur l'autre pied à partir duquel le troisième saut est fait.
- Lorsqu'il y a plus de 8 athlètes, ils auront tous droit aux 3 premiers essais, les huit
meilleurs auront droit à trois essais supplémentaires.
- Un concurrent fait faute s'il laisse une marque sur la plasticine
- L'athlète doit retomber dans la fosse de réception.
- Un concurrent fait faute s'il touche le sol au cours d'un saut avec sa jambe libre.
- Tous les sauts réussis sont mesurés à partir de la marque la plus proche faite par la
zone de chute, par une partie quelconque du corps ou des membres, jusqu'à la ligne
d'appel
- Classement : l'athlète ayant fait la meilleure performance est classé premier, en cas
d'ex aequo on considérera la meilleure deuxième performance, ou la troisième, etc.
Connaissances techniques essentielles :
- L'élan :
Sa longueur doit amener le sauteur à une vitesse horizontale optimale, c'est à
dire à une vitesse qu'il pourra maîtriser pour trouver les meilleurs placements à l'impulsion finale. Cette course doit être à dominante amplitude associée à une recherche
de relâchement.
- La liaison course impulsion :
Elle se réalise sur les deux ou trois dernières foulées et doit permettre à
l'athlète de trouver l'angle d'envol optimal (20°). Pour ce faire le centre de gravité
s'abaisse sur l'avant dernier appui, tandis que l'avant dernière foulée s'allonge. La
dernière foulée est alors plus courte. Cependant l'abaissement du centre de gravité
est beaucoup moins marquée qu'au saut en longueur.
- Le premier saut (cloche pied):
Son orientation doit être vers l'avant. Il se caractérise par un passage rapide
de l'athlète au dessus de son appui. Le soulevé général du corps est moins accentué
qu'au saut en longueur. Les segments libres doivent avoir un rôle d'allégement et
sont davantage dirigés vers l'avant.
Le sauteur effectue un ciseau complet de jambes afin de se réceptionner sur le
même pied d'appel. A la réception le genou de la jambe libre doit se trouver au même
niveau que le genou de la jambe d'appel. L'axe général du corps étant proche de la
verticale.
Stéphane Morin
31/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
- Le deuxième saut (foulée bondissante):
Le temps d'appui est relativement long pour permettre au bassin de passer
amplement au delà de l'appui. Cette action est amplifiée par une action des segments
libres vers le haut et l'avant. L'athlète se réceptionne sur son autre pied.
- Le troisième saut (saut en longueur):
Contrairement au sauteur en longueur, animé d'une vitesse d'envol moins
grande, le triple sauteur peut chercher à privilégier l'élévation de centre de gravité à
l'appel. L'angle d'envol sera significativement plus important qu'au saut en longueur.
Relations à construire :
Dans un premier temps il s'agira de reconnaître et enchaîner triple bond et triple saut par des exercices de bi-saut, bi-bond, triple bond, triple saut. Ensuite le débutant devra pouvoir enchaîner trois sauts réguliers.
Dans un deuxième temps le débutant initié qui maîtrise son potentiel peut alors
se centrer sur la vitesse d'exécution qui devra être proche des limites possibles. Il
s'agira également de déterminer le meilleur pied d'appel et d'optimiser la distance entre le pied d'appel et la planche.
L'aménagement du milieu devra alors permettre :
- une matérialisation des espaces à parcourir (élan, zone d'impulsion) et à
franchir (trajectoires)
- une aide à la différenciation des modes de franchissement
- au débutant de se confronter à l'incertitude et à l'adversité
Stéphane Morin
32/54
UFR STAPS Nantes
Stéphane Morin
Athlétisme
33/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
LE SAUT EN HAUTEUR
"Face à une barre, placée sur des taquets à
2.30 m au dessus du sol, un homme de taille
moyenne qui n'est pas un champion se sent
soudain saisi d'effroi. Comment faire passer
un corps tout entier par-dessus cette fragile
latte, sans l'effleurer ? Comment arracher à
la pesanteur une masse de 80 kilos et la propulser verticalement par-delà l'imaginable ?
Autant de questions qui demeurent sans réponse, en dépit de la réalité des records
contemporains." La fabuleuse histoire de
l'athlétisme. Robert Parienté
Définition de l'activité : logique de l’activité
Il s'agit de projeter le corps pour franchir un espace vertical le plus grand possible. Il consiste à franchir un espace vertical le plus haut possible en prenant appel
d'un pied au terme d'une course d'élan. On a plusieurs tentatives pour agrandir cet
espace et cet agrandissement sont prévus à l'avance. Ces tâches se réalisent en interaction avec d'autres sauteurs par le mode de l'opposition successive.
Problèmes fondamentaux : contraintes et exigences
Trois dimensions indissociables sont à prendre en compte au saut en hauteur :
- la forme et la vitesse de la course d'élan
- l'orientation vers le haut de l'impulsion terminale
- la manière d'organiser son corps pour franchir la barre et se réceptionner
Le problème fondamental n'ait donc du paradoxe qui veut que pour produire
une performance toujours plus importante il faut courir vite (grande intensité d'effectuation) mais qu'une intensité trop importante nuit à l'orientation de l'impulsion et à
la manière d'organiser son corps pour franchir.
Relations à construire :
Stratégie du débutant :
Le débutant est essentiellement centré sur le résultat immédiat. Il cherche à
franchir la barre sans la renverser. La logique du débutant qui rentre dans l'activité
saut en hauteur est une "logique de franchissement". Il organise son action par rapport au mode de franchissement de la barre.
Stéphane Morin
34/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
Stratégie de l'expert :
L'expert est d'abord centré sur la performance. Il sait que la vitesse de l'élan
est le facteur déterminant de l'apogée de la trajectoire, donc que toute variation de
vitesse influencera la performance. La logique de l'expert qui agit au saut en hauteur
est une "logique d'élévation". Il organise son action autour de la forme et la vitesse
de l'élan et l'orientation vers le haut de l'impulsion.
Dans un premier temps il s'agira de faire émerger la vitesse de l'élan et d'optimiser peu à peu sa forme. Il s'agira également de déterminer le meilleur pied d'appel.
Dans un deuxième temps le débutant qui maîtrise son potentiel peut alors se
centrer sur la manière d'organiser efficacement son corps pour franchir un espace
toujours plus grand (vaincre l'appréhension de la chute sur le dos,...)
Règles sociales et culturelles minimales :
- Les concurrents peuvent s'abstenir de sauter à une hauteur
- Un athlète est éliminé quand il a trois échecs successifs
- Les concurrents ne devront prendre appel que sur un seul pied
- Un concurrent fait faute s'il fait tomber la barre de ses supports, s'il touche le sol au
delà du plan des montants sans avoir préalablement franchi la barre.
- Classement : l'athlète ayant fait la meilleure performance est classé premier. En cas
d'ex aequo on considérera le plus petit nombre de sauts à la hauteur à laquelle se
produit l'ex aequo, puis le plus petit nombre de sauts dans l'ensemble du concours
Connaissances techniques essentielles :
- L'élan :
Pendant cette période le sauteur recherche une vitesse optimale en relation
avec ses qualités physiques. Cette course doit être à dominante amplitude associée à
une recherche de relâchement avec une augmentation progressive de la fréquence.
L'élan est soit strictement rectiligne (ciseau, ventral,...) soit rectiligne puis curviligne
(Fosbury)
- La liaison course impulsion (1-2-3):
Elle se réalise sur les deux ou trois dernières foulées et doit permettre à
l'athlète de trouver l'angle d'envol optimal (50°-60°). Pour ce faire le centre de gravité s'abaisse sur l'avant dernier appui, tandis que l'avant dernière foulée s'allonge. Les
appuis prennent de l'avance par rapport aux épaules (inclinaison vers l'arrière du
grand axe du corps).
- L'impulsion (4-5) :
Son orientation doit être vers le haut . Le grand axe du corps (alignement pied
bassin épaules) doit osciller de l'arrière vers le haut. Les segments libres doivent
avoir un rôle d'allégement (action très rapide des segments libres vers la haut). Les
épaules doivent rester perpendiculaires à la barre le plus longtemps possible.
Stéphane Morin
35/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
- La suspension (6-7-8-9-10-11), le franchissement (12-13-14), l'esquive (15-16-17)
et la chute:
Dans la phase ascendante l'athlète semble prolonger le grandissement terminal
de l'appel. Durant cette phase la rotation longitudinale se poursuit puis l'athlète
aborde la barre de dos. Suivant le style utilisé les placements segmentaires seront
différents : au Fosbury le sauteur adoptera une position très arquée puis une fois le
bassin engagé rapprochera ses genoux de ses épaules (U inversé), alors qu'au ventral
le sauteur se "regroupera" autour de la barre pour effectuer le franchissement. Avec
l'arrivée des nouveaux matériaux de réception, la chute n'est plus considérée comme
une phase importante du saut. Cependant son observation demeure riche d'enseignements pour l'analyse du saut (continuité élan saut).
Stéphane Morin
36/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
Relations à construire :
Dans un premier temps il s'agira de faire émerger la vitesse de l'élan et d'optimiser peu à peu sa forme. Il s'agira également de déterminer le meilleur pied d'appel.
Dans un deuxième temps le débutant qui maîtrise son potentiel peut alors se
centrer sur la manière d'organiser efficacement son corps pour franchir un espace
toujours plus grand (vaincre l'appréhension de la chute sur le dos,...)
L'aménagement du milieu devra alors permettre :
- une matérialisation des espaces à parcourir (élan) et à franchir (trajectoires)
- une aide à la différenciation des modes de franchissement
- au débutant de se confronter à l'incertitude et à l'adversité
Stéphane Morin
37/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
LE SAUT A LA PERCHE
Définition de l'activité
Il s'agit de projeter le corps pour franchir un espace vertical le plus grand possible. Il consiste à franchir un espace vertical le plus haut possible en prenant appel
d'un pied au terme d'une course d'élan à l'aide d'une tige flexible. On a plusieurs tentatives pour agrandir cet espace et cet agrandissement sont prévus à l'avance. Ces
tâches se réalisent en interaction avec d'autres sauteurs par le mode de l'opposition
successive.
Problèmes fondamentaux : contraintes et exigences
Trois dimensions indissociables sont à prendre en compte au saut à la perche :
- la longueur du levier (subordonnée à la vitesse de la course d'élan)
- l'orientation vers le haut et l'avant de l'impulsion terminale
- la manière d'organiser son corps pour aller franchir la barre, franchir et se réceptionner
Le problème fondamental n'ait donc du paradoxe qui veut que pour produire
une performance toujours plus importante il faut prendre un levier de plus en plus
grand (grande intensité d'effectuation) mais qu'un levier trop importante nuit à
l'orientation de l'impulsion et à la manière d'organiser son corps pour franchir.
Relations à construire :
Stratégie du débutant :
Le débutant est essentiellement centré sur le résultat immédiat. Il cherche à
franchir la barre sans la renverser. La logique du débutant qui rentre dans l'activité
saut en hauteur est une "logique de franchissement". Il organise son action par rapport au franchissement de la barre.
Stratégie de l'expert :
L'expert est d'abord centré sur la performance. Il sait que la longueur du levier
(et par conséquent de la vitesse de l'élan) est le facteur déterminant de l'apogée de
la trajectoire, donc que toute variation du levier influencera la performance. La logique de l'expert qui enseigne le saut à la perche est une "logique d'élévation". Il organise son action autour de la longueur du levier et la vitesse de l'élan et l'orientation
vers l'avant et le haut de l'impulsion terminale.
Stéphane Morin
38/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
Règles sociales et culturelles minimales :
- Les concurrents peuvent s'abstenir de sauter à une hauteur
- Un athlète est éliminé quand il a trois échecs successifs
- Un concurrent fait faute s'il fait tomber la barre de ses supports; s'il touche, avec
son corps ou sa perche, le sol au delà du plan du fond du butoir sans avoir préalablement franchi la barre; si au cours du saut la main inférieure est passée au-dessus
de la main supérieure.
- Classement : l'athlète ayant fait la meilleure performance est classé premier. En cas
d'ex aequo on considérera le plus petit nombre de sauts à la hauteur à laquelle se
produit l'ex aequo, puis le plus petit nombre de sauts dans l'ensemble du concours
Connaissances techniques essentielles :
- L'élan :
Pendant cette période le sauteur recherche une vitesse optimale en relation
avec ses qualités physiques. Cette course doit être à dominante amplitude associée à
une recherche de relâchement avec une augmentation progressive de la fréquence.
Le port de la perche s'effectue sur le coté opposé au pied d'appel. La prise de la perche s'effectue pouces vers l'arrière (perche à l'horizontale), l'écart entre les mains
correspond à la largeur des épaules du sauteur.
- La liaison course impulsion :le présenté (1-2)
Elle se réalise sur les deux ou trois dernières foulées et doit permettre à
l'athlète de trouver l'angle d'envol optimal (50°-60°). Pour ce faire le centre de gravité s'abaisse sur l'avant dernier appui, tandis que l'avant dernière foulée s'allonge. Durant cette phase particulière du saut le sauteur doit amener sa perche dans une position favorable au saut c'est à dire perche devant soi, parallèle à l'axe de déplacement
embout dans le butoir main supérieure au dessus de la tête (soulèvement maximum).
- L'impulsion (3-4):
Son orientation doit être vers l'avant et le haut. Tout le corps du sauteur doit
participer à l'action de flexion de la perche. Les épaules doivent rester perpendiculaires à la barre le plus longtemps possible.
- Le balancé (5-6):
Le perchiste cherche à prolonger l'appel. La jambe de poussée semble traîner
en arrière. Le genou de la jambe libre se trouvant approximativement à la hauteur du
bassin.
- Le groupé et le renversé (7):
Ils s'effectuent autour de l'axe des épaules, le sauteur demeurant éloigné de sa
perche. Les genoux montent à la hauteur des mains, le sauteur se trouvant dos à la
barre.
Stéphane Morin
39/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
- L'extension (8) - retournement (9) :
Au moment ou la perche se détend, le sauteur accompagne ce mouvement par
une extension des jambes. Pendant ce temps il effectue un demi-tour suivant l'axe
longitudinal de façon à se présenter ventre à la barre.
- Le franchissement (10), l'esquive et la chute :
Le sauteur semble catapulté par la perche. Il enroule la barre en l'abordant par
les pieds. Un reliquat de vitesse horizontale lui permet de dégager plus facilement le
buste et les bras. Avec l'arrivée des nouveaux matériaux de réception, la chute n'est
plus considérée comme une phase importante du saut.
Relations à construire :
Dans un premier temps il s'agira de faire émerger la vitesse de l'élan et d'optimiser peu à peu la longueur du levier. Il s'agira également de déterminer le meilleur
pied d'appel.
Dans un deuxième temps le débutant qui maîtrise son potentiel peut alors se
centrer sur la manière d'organiser efficacement son corps pour franchir un espace
toujours plus grand (vaincre l'appréhension de la chute hors du tapis,...)
L'aménagement du milieu devra alors permettre :
- une matérialisation des espaces à parcourir (élan) et à franchir (trajectoires),
- une aide à la différenciation des conséquences de la longueur du levier sur la
performance,
- une aide à la différenciation des modes de franchissement,
- au débutant de se confronter à l'incertitude et à l'adversité.
Stéphane Morin
40/54
UFR STAPS Nantes
Stéphane Morin
Athlétisme
41/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
LE LANCER DE JAVELOT
Définition : logique de l’activité
Il s'agit de projeter l'engin pour faire franchir un espace le plus grand possible
au terme d'un élan . L'espace à franchir est illimité , le nombre d'essai pour y parvenir est limité à l'avance . Ces tâches se réalisent en interaction avec d'autres lanceurs
par le mode de l'opposition successive
Problèmes fondamentaux : contraintes et exigences
Trois dimensions indissociables sont à prendre en compte au lancer de javelot :
- produire une accélération maximale sur le javelot.
- projeter sous un angle favorable qui optimise les propriétés balistiques et aérodynamiques du javelot
- déclencher le lancer après une course d'élan réduite le plus près possible
d'une limite à ne pas dépasser.
Le problème fondamental naît donc du paradoxe qui veut que pour produire
une performance toujours plus importante il faut augmenter la vitesse de projection
du javelot mais qu'une vitesse trop importante diminue l'angle d'envol et qu'un angle
trop important diminue la vitesse de projection. Quel que soit leur niveau, les pratiquants vont se trouver face à cet ensemble d'exigences contradictoires dans une situation de pratique qui sollicite une activité adaptative spécifique. A ces contradictions repérables correspondent des conflits entre les systèmes fonctionnels que mobilisent le lanceur pour produire une performance.
Comportements observés
Stratégie du débutant :
Le débutant est essentiellement centré sur le résultat immédiat. Il cherche à
planter son javelot. Le planté du javelot à un endroit précis est plus important que la
performance. Le débutant rentre dans l'activité javelot par la précision du jet et non
par la performance: il se repère par rapport à l'écart entre l'objectif à atteindre et son
lancer.
Stratégie de l'expert :
L'expert est d'abord centré sur la performance. Pour donner un angle d'envol
qui optimise la trajectoire à une vitesse la plus élevée possible, l'expert devra modifier son équilibre de course, modification incompatible avec le maintien de sa vitesse.
Pour faire accélérer sa main sur un axe rectiligne et obtenir le plus grand levier, il de-
Stéphane Morin
42/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
vra assujettir son système loco-propulseur à une orientation, une réorganisation coûteuse en perte d'impulsion.
Dans un premier temps il faudra explorer les différentes formes de lancer à
bras cassé pour propulser l'engin le plus loin possible en privilégiant cependant la
précision à la distance.
Dans un deuxième temps, une fois parvenu à une structure de lancer globale
minimale il faut évoluer vers une amélioration de chaque facteurs déterminants du
lancer de javelot (allongement du trajet porté, reprise en double appui, rythme et vitesse de l'exécution) et s'orienter vers un lancer de distance proprement dit.
Règles sociales et culturelles minimales :
- Le javelot sera tenu à la corde de prise
- Le javelot doit être lancé par dessus l'épaule, il ne doit pas être projeté par un mouvement rotatif.
- Le lancer ne sera pas valable si le concurrent, après qu'il ait commencé à lancer,
touche avec n'importe quelle partie de son corps le sol à l'extérieur de la piste d'élan
y compris les lignes la délimitant.
- L'essai ne sera valable que si la pointe du javelot touche le sol avant une autre partie quelconque du javelot à l'intérieur du secteur.
- Le mesurage se fait à partir de la marque la plus proche faite par la pointe du javelot (point zéro) jusqu'à l'intérieur de l'arc de cercle. Tendre le ruban de telle sorte
qu'il passe par le centre du secteur. La lecture se fait sur le bord intérieur de l'arc de
cercle et la mesure est annoncée au centimètre pair inférieur.
- Le classement : l'athlète ayant fait la meilleure performance est déclarée vainqueur.
En cas d'ex aequo on considérera la meilleure seconde performance, ou la troisième,
etc...
Connaissances techniques essentielles :
- La course d'élan :
Elle est destinée à vaincre l'inertie de départ du système lanceur - engin et à
lui donner une certaine vitesse. Celle ci doit être compatible avec la maîtrise gestuelle
du lanceur. Cette vitesse optimale doit être obtenue progressivement. Pendant sa
course, le lanceur tient son javelot par la cordée, avec un seul de ses bars, horizontalement, main lanceuse au dessus de l'épaule lanceuse.
- Le placement (1-2-3-4-5)):
Lors de cette phase, le javelot est porté vers l'arrière. Elle consiste à amener
le javelot vers l'arrière par un allongement du bras lanceur et une rotation de la ligne
des épaules vers la droite. Le buste se trouve alors de profil par rapport à l'air de lancer, le bras lancer allongé vers l'arrière, la paume de main orienté vers le ciel, le javelot près du corps au dessus des épaules.
Stéphane Morin
43/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
- Le pas croisé (6-7) et le double appui (8-9-10):
Le pas croisé permet une prise d'avance des appuis (inclinaison arrière du
grand axe du corps) qui entraînera la réalisation efficace de la phase de double appui.
Cette phase débute avec la pose du dernier appui droit et se termine au moment où
le poids du corps est porté principalement sur le dernier appui gauche.
- La phase finale (11-12):
Pour que le jet soit réellement efficace, il faut que le tronc et les bras répondent aux actions de jambes des phases précédentes, sans jamais les anticiper. Le
lanceur effectue un redressement du grand axe du corps vers l'avant et un "dévissage
du tronc". La main lanceuse est portée le plus rapidement vers l'avant et le haut et
doit passée strictement au dessus de l'épaule lanceuse (lancer en désaxé).
- Le rattrapé:
Une fois le lancer de l'engin termine, l'athlète doit s'arrêter afin de ne pas
passer au delà des limites permises. Le tronc revenant vite vers l'avant et le bas, le
lanceur stoppe son corps en ramenant rapidement son pied droit en avant. Plusieurs
appuis peuvent être nécessaires.
Relations à construire :
Dans un premier temps il faudra explorer les différentes formes de lancer à
bras cassé pour propulser l'engin le plus loin possible en privilégiant cependant la
précision à la distance.
Dans un deuxième temps, une fois parvenu à une structure de lancer globale
minimale il faut évoluer vers une amélioration de chaque facteurs déterminants du
lancer de javelot (allongement du trajet porté, reprise en double appui, rythme et vitesse de l'exécution) et s'orienter vers un lancer de distance proprement dit.
L'aménagement du milieu devra alors permettre :
- une matérialisation des espaces à parcourir et à franchir.
- une aide à la différenciation des modes de projection sur la performance
- au débutant de se confronter à l'incertitude et à l'adversité.
Stéphane Morin
44/54
UFR STAPS Nantes
Stéphane Morin
Athlétisme
45/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
LE LANCER DE POIDS
Définition : logique de l’activité
Il s'agit de projeter l'engin pour faire franchir un espace le plus grand possible
au terme d'un élan . L'espace à franchir est illimité , le nombre d'essai pour y parvenir est limité à l'avance . Ces tâches se réalisent en interaction avec d'autres lanceurs
par le mode de l'opposition successive
Problèmes fondamentaux : contraintes et exigences
Trois dimensions indissociables sont à prendre en compte au lancer de poids :
- produire une accélération maximale sur le poids.
- projeter sous un angle favorable qui optimise les propriétés balistiques du
poids
- déclencher le lancer après un élan réduit le plus près possible d'une limite à
ne pas dépasser.
Le problème fondamental naît donc du paradoxe qui veut que pour produire
une performance toujours plus importante il faut augmenter la vitesse de projection
du poids mais qu'une vitesse trop importante diminue l'angle d'envol et qu'un angle
trop important diminue la vitesse de projection. Quel que soit leur niveau, les pratiquants vont se trouver face à cet ensemble d'exigences contradictoires dans une situation de pratique qui sollicite une activité adaptative spécifique. A ces contradictions repérables correspondent des conflits entre les systèmes fonctionnels que mobilisent le lanceur pour produire une performance.
Comportements observés
Stratégie du débutant :
Le débutant est essentiellement centré sur le résultat immédiat. Il cherche à
lancer son poids sans élan . L'élan lui parait être un handicap compte tenu de la
masse de l'engin à propulser. Les connotations accompagnant le lancer de poids dévalorisent cette activité aux yeux du débutant qui rentre dans l'activité.
La performance dépend des ressources du lanceur.
Stratégie de l'expert :
L'expert est d'abord centré sur la performance. Pour donner un angle d'envol
qui optimise la trajectoire à une vitesse la plus élevée possible, l'expert devra modifier son équilibre de déplacement, modification incompatible avec le maintien de sa
Stéphane Morin
46/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
vitesse. Pour faire accélérer sa main sur un axe rectiligne et obtenir le plus grand levier, il devra assujettir son système locopropulseur à une orientation, une réorganisation coûteuse en perte d'impulsion.
Règles sociales et culturelles minimales :
- Le lancer de poids s'effectue de l'intérieur du cercle en commençant le jet d'une position stationnaire.
- Le poids est lancé d'une seule main en avant de l'épaule. Au moment du lancer le
poids doit toucher ou être très proche du menton.
- Le lancer ne sera pas valable si le concurrent, après qu'il ait commencé à lancer,
touche avec n'importe quelle partie de son corps le sol à l'extérieur du cercle y compris le dessus du butoir
- L'essai ne sera valable que le poids touche le sol à l'intérieur du secteur.
- En quittant le cercle, le premier contact avec le sol doit se faire en deçà de l'hémicycle avant.
- Le mesurage se fait à partir de la marque la plus proche faite par le poids (point zéro) jusqu'à l'intérieur de l'arc de cercle. Tendre le ruban de telle sorte qu'il passe par
le centre du secteur. La lecture se fait sur le bord intérieur du butoir et la mesure est
annoncée au centimètre inférieur.
- Le classement : l'athlète ayant fait la meilleure performance est déclarée vainqueur.
En cas d'ex aequo on considérera la meilleure seconde performance, ou la troisième,
etc...
Connaissances techniques essentielles :
- La position de départ :
Le lanceur est immobile et tient son poids avec un seul de ses bras. Le poids
est placé sur la naissance des doigts, lesquels sont peu écartés. Le pouce soutient le
poids. Le bras lanceur fait un angle de 45° avec le tronc.
- La mise en action :
Elle est destinée à vaincre l'inertie de départ du système lanceur - engin et à
lui donner une certaine vitesse. Celle ci doit être compatible avec la maîtrise gestuelle
du lanceur. Cette vitesse optimale doit être obtenue progressivement.
- Le double appui :
Le mise en action permet une prise d'avance des appuis (inclinaison arrière du
grand axe du corps) qui entraînera la réalisation efficace de la phase de double appui.
Cette phase débute avec la pose de l'appui droit au centre du cercle et se termine au
moment où le poids du corps est porté principalement sur le dernier appui gauche.
Lorsque l'appui droit doit revient au sol il doit se trouver à la verticale passant par le
poids.
Stéphane Morin
47/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
- La phase finale :
Pour que le jet soit réellement efficace, il faut que le tronc et les bras répondent aux actions de jambes des phases précédentes, sans jamais les anticiper. Le
lanceur effectue un redressement du grand axe du corps vers l'avant et un "dévissage
du tronc". La main lanceuse est portée le plus rapidement vers l'avant et le haut et
doit passée strictement au dessus de l'épaule lanceuse (lancer en désaxé).
- Le rattrapé:
Une fois le lancer de l'engin termine, l'athlète doit s'arrêter afin de ne pas
passer au delà des limites permises. Le tronc revenant vite vers le haut , le lanceur
stoppe son corps en ramenant rapidement son pied droit en avant. La jambe droite et
le tronc fléchissent alors, entraînant un abaissement considérable du centre de gravité.
Relations à construire :
Dans un premier temps il faudra explorer les différentes formes de lancer par
poussée pour propulser l'engin le plus loin possible en privilégiant cependant la précision à la distance.
Dans un deuxième temps, une fois parvenu à une structure de lancer globale
minimale il faut évoluer vers une amélioration de chaque facteurs déterminants du
lancer de poids (allongement du trajet porté, reprise en double appui, rythme et vitesse de l'exécution) et s'orienter vers un lancer de distance proprement dit.
L'aménagement du milieu devra alors permettre :
- une matérialisation des espaces à parcourir et à franchir.
- une aide à la différenciation des modes de projection sur la performance
- au débutant de se confronter à l'incertitude et à l'adversité.
Stéphane Morin
48/54
UFR STAPS Nantes
Stéphane Morin
Athlétisme
49/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
LE LANCER DE DISQUE
Définition : logique de l’activité
Il s'agit de projeter l'engin pour faire franchir un espace le plus grand possible
au terme d'un élan . L'espace à franchir est illimité, le nombre d'essai pour y parvenir
est limité à l'avance . Ces tâches se réalisent en interaction avec d'autres lanceurs
par le mode de l'opposition successive
Problèmes fondamentaux : contraintes et exigences
Trois dimensions indissociables sont à prendre en compte au lancer de poids :
- produire une accélération maximale sur le disque.
- projeter sous un angle favorable qui optimise les propriétés balistiques et aérodynamiques du disque.
- déclencher le lancer après un élan réduit le plus près possible d'une limite à
ne pas dépasser.
Le problème fondamental naît donc du paradoxe qui veut que pour produire
une performance toujours plus importante il faut augmenter la vitesse de projection
du disque mais qu'une vitesse trop importante diminue l'angle d'envol et qu'un angle
trop important diminue la vitesse de projection. Quel que soit leur niveau, les pratiquants vont se trouver face à cet ensemble d'exigences contradictoires dans une situation de pratique qui sollicite une activité adaptative spécifique. A ces contradictions repérables correspondent des conflits entre les systèmes fonctionnels que mobilise le lanceur pour produire une performance.
Comportements observés
Stratégie du débutant :
Le débutant est essentiellement centré sur le résultat immédiat. Il ne connaît
ni le lancer, ni l'engin. L'épreuve est dangereuse, les risques ne sont pas connus. La
sécurité conditionne le réussite. Il cherche à lancer son disque sans élan . La tenue de
l'engin et l'élan en rotation lui paraissent être un handicap.
Stratégie de l'expert :
L'expert est d'abord centré sur la performance. Pour donner un angle d'envol
qui optimise la trajectoire à une vitesse la plus élevée possible, l'expert devra modifier son équilibre de déplacement, modification incompatible avec le maintien de sa
vitesse. Pour faire accélérer sa main et obtenir le plus grand levier, il devra assujettir
son système loco-propulseur à une orientation, une réorganisation coûteuse en perte
Stéphane Morin
50/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
d'impulsion. Le placement optimal du disque en l'air sera un pré requis indispensable
à la réalisation d'une performance maximale.
Dans un premier temps il faudra explorer les différentes formes de lancer en
rotation ("Je vise des cibles", "Je fais des ricochets") pour propulser l'engin le plus
loin possible en privilégiant cependant la précision à la distance . Le disque doit tourner dans le bon sens et planer.
Dans un deuxième temps, une fois parvenu à une structure de lancer globale
minimale il faut évoluer vers une amélioration de chaque facteurs déterminants du
lancer de disque (volte, allongement du trajet porté, reprise en double appui, rythme
et vitesse de l'exécution) et s'orienter vers un lancer de distance proprement dit.
Règles sociales et culturelles minimales :
- Le lancer de disque s'effectue de l'intérieur du cercle en commençant le jet d'une
position stationnaire.
- Le lancer ne sera pas valable si le concurrent, après qu'il ait commencé à lancer,
touche avec n'importe quelle partie de son corps le sol à l'extérieur du cercle y compris le dessus du butoir
- L'essai ne sera valable que si le disque touche le sol à l'intérieur du secteur.
- En quittant le cercle, le premier contact avec le sol doit se faire en deçà de l'hémicycle avant.
- Le mesurage se fait à partir de la marque la plus proche faite par le disque (point
zéro) jusqu'à l'intérieur de l'arc de cercle. Tendre le ruban de telle sorte qu'il passe
par le centre du secteur. La lecture se fait sur le bord intérieur du butoir et la mesure
est annoncée au centimètre inférieur.
- Le classement : l'athlète ayant fait la meilleure performance est déclarée vainqueur.
En cas d'ex aequo on considérera la meilleure seconde performance, ou la troisième,
etc...
Connaissances techniques essentielles :
- La position de départ :
Le lanceur est immobile, dos à l'aire de lancer et tient son disque avec une
seule main. Le disque est placé sur les dernières phalanges des doigts, lesquels sont
peu écartés. Le pouce se trouve le long du disque le poids. Le bras lanceur se trouve
le long du corps.
- La mise en action, le pivot initial (1-2-3-4):
Elle est destinée à vaincre l'inertie de départ du système lanceur - engin et à
lui donner une certaine vitesse. Celle ci doit être compatible avec la maîtrise gestuelle
du lanceur. Cette vitesse optimale doit être obtenue progressivement.
Le mouvement du corps proprement dit commence par une orientation du
pied gauche vers la zone de lancer (pied toujours en contact avec le sol). La main
lanceuse et la ligne d'épaules devant toujours se trouver en arrière de la ligne de
bassin. Le lanceur appuie longtemps sur son pied gauche pour aller le plus près possible de l'extrémité avant du cercle (inclinaison avant du grand axe du corps).
Stéphane Morin
51/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
- Le double appui (5-6-7-8):
La mise en action et le pivot permettent une prise d'avance des appuis (inclinaison arrière du grand axe du corps) qui entraînera la réalisation efficace de la phase
de double appui. Cette phase débute avec la pose de l'appui droit au centre du cercle
et se termine au moment où le poids du corps est porté principalement sur le dernier
appui gauche. Lorsque l'appui droit doit revient au sol il doit se trouver à la verticale
passant par l'épaule droite.
- La phase finale (9-10-11):
Pour que le jet soit réellement efficace, il faut que le tronc et les bras répondent aux actions de jambes des phases précédentes, sans jamais les anticiper. Le
lanceur effectue un redressement du grand axe du corps vers l'avant et un "dévissage
du tronc". La main lanceuse est portée le plus rapidement vers l'avant et le haut et
doit passée le plus loin possible du tronc.
- Le rattrapé (12):
Une fois le lancer de l'engin termine, l'athlète doit s'arrêter afin de ne pas
passer au delà des limites permises. Le tronc revenant vite vers le haut , le lanceur
continue sa rotation afin de rester dans le cercle.
Relations à construire :
Dans un premier temps il faudra explorer les différentes formes de lancer en
rotation ("Je vise des cibles", "Je fais des ricochets") pour propulser l'engin le plus
loin possible en privilégiant cependant la précision à la distance . Le disque doit tourner dans le bon sens et planer.
Dans un deuxième temps, une fois parvenu à une structure de lancer globale
minimale il faut évoluer vers une amélioration de chaque facteurs déterminants du
lancer de disque (volte, allongement du trajet porté, reprise en double appui, rythme
et vitesse de l'exécution) et s'orienter vers un lancer de distance proprement dit.
Stéphane Morin
52/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
L'aménagement du milieu devra alors permettre :
- une matérialisation des espaces à parcourir et à franchir.
- une aide à la différenciation des modes de projection sur la performance
- au débutant de se confronter à l'incertitude et à l'adversité.
Stéphane Morin
53/54
UFR STAPS Nantes
Athlétisme
Bibliographie
1. Les courses, Ed. Vigot
2. Les sauts, Ed. Vigot
3. Les lancers, Ed. Vigot
4. Les fondamentaux de l’athlétisme, G. Goriot, , Ed. Vigot
5. E.P.S au collège et athlétisme, R. Dellhemes, INRP
6. 1000 exercices d’athlétisme, K. Murer, Ed. Vigot
7. L’enseignement de l’athlétisme en milieu scolaire, P. Seners, Ed. Vigot
8. L’athlétisme en EPS, P. Seners, Ed. Vigot
9. Comprendre l’athlétisme, Hubiche, Pradet, INSEP
10.Jeux et exercices d’athlétisme, Marschal, Amphora
11.Apprendre à observer, J. Piasenta, INSEP
12.L’éducation athlétique, J. Piasenta, INSEP
13.Athlédidac, R. Gendre, CDDP Corrèze
14.La course d’endurance, G. Gacon, CRDP
15.Athlétisme des 3 à 12 ans, A.M. Havage
16.Education physique et sportive, Athlétisme, Inspection Académique du Nord
17.Les activités athlétiques à l’école, G. Guyotot, Ed E. Robert
18.Tous « athlète », F.P.C. E.P.S. Ales
19.E.PS. Contenus et didactique, SNEP
20.Spirales n°1, 3, 4, 7, STAPS Lyon Grenoble
21.La fabuleuse histoire de l’athlétisme, R. Parienté, ODIL
22.Les sports athlétiques, Reichel, Mazzuchelli, EOLE, 1895
23.Techniques d’hier et d’aujourd’hui, Vigarello, Ed. Revue E.P.S.
24. Le sport, l’émotion, l’espace, B. Jeu, ,Ed. Vigot
MORIN Stéphane
Enseignant EPS
UFR STAPS Nantes
Master STAPS Didactique
DESS Informatique
DU Préparation physique Football
BEES 1er Athlétisme
Stéphane Morin
54/54

Documents pareils