Pour la première fois, la Suisse va voter sur l`asile - Martullo
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Pour la première fois, la Suisse va voter sur l`asile - Martullo
Naomi Campbell Sa dernière biographie s’arrache. Elle rend hommage à l’icône de la mode. Très glam, très chic, et plutôt cher. 24 Andrew Kelly/Reuters Pour la première fois, la Suisse va voter sur l’asile sans psychodrame Politique Les semaines ont passé sans campagne d’affichage, sans dispute ni débat houleux. Les politologues eux-mêmes sont stupéfaits. La Suisse va voter sur l’asile le 5 juin, sans qu’il y ait eu de campagne psychodramatique comme ces vingt dernières années. Pour tout dire, sans qu’il y ait même eu réellement de cam- Avec les magazines Femina et Télétop pagne tout court. Georg Lutz, le spécialiste de l’Université de Lausanne, s’étonne de la stratégie de l’UDC: «C’est du jamais-vu qu’un parti lance un référendum et ne fasse pas campagne par la suite.» Faut-il en déduire que les citoyens suisses s’assagissent sur le thème qui les enflammait autrefois, rassurés que les vagues de réfugiés qui touchent les pays voisins ne soient pas aux frontières? Faut-il penser que l’UDC est en phase d’amollis- Le point fort Depuis 1994, les Suisses ont voté dix fois sur l’asile. Martullo-Blocher «Non, le Conseil fédéral ne me fait pas rêver» Pages 13-14 Actu Jacqueline de Quattro annonce qu’elle se représente. 7 sement? Pas sûr, le président du parti, Albert Rösti, assure qu’il ne renoncera pas aux campagnes musclées: «On ne se taira pas toujours, c’est peut-être même la dernière fois qu’on le fait.» Page 3 Enquête sur les deux djihadistes de Genève Sécurité Pour les spécialistes, le profil est nouveau: les deux jeunes hommes partis de Genève pour la Turquie viennent de milieux nationalistes, proches des fans de Dieudonné. Page 4 Elle ramène un petit chat dans la soute à bagages Témoignage Attendrie par un chaton croisé dans une rue de Jordanie, une Romande a décidé de le ramener dans sa valise. L’aventure s’est bien terminée, mais elle est illégale. Page 6 Economie Et si la croissance ne revenait pas? Le débat est fort. 27 La météo Jura 10° 14° Sport La Suisse a perdu contre la Belgique (1-2), mais elle a montré qu’elle avait du cœur. 39-41 Le Mag En Suisse, quels sont les hôtels les plus accueillants? 53-56 Plateau 15° 19° Alpes 8° 12° Voir notre météo complète en page 38 Nouvelle responsable des questions économiques pour l’UDC, la conseillère nationale et fille de l’ex-conseiller fédéral livre l’une de ses rares interviews. René Ruis 29 mai 2016 N° 150 | FR. 5.- - € 4.60 (TVA 2,5% incluse) Publicité Notre nouveau service. Retirez dorénavant vos commandes en ligne au point de retrait PickMup de votre choix. Le groupe Migros associe son vaste réseau de magasins aux plus grandes boutiques en ligne de Suisse. 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Ça fait quoi de siéger au Parlement à Berne? Les gens m’avaient dit qu’il fallait presque une législature avant qu’un parlementaire ne soit efficace. Mais j’ai eu le sentiment, dès le premier jour, que je pouvais agir, améliorer les choses, trouver de meilleures solutions pour la Suisse. Naissance Elle arrive au monde le 13 août à Männedorf (ZH). 1994 Economie Après une licence en économie d’entreprise à l’Université de Saint-Gall, elle devient product manager chez Johnson & Johnson, puis responsable marketing chez Rivella AG. Mais une manager comme vous doit s’ennuyer à Berne, surtout avec le rythme très lent de la politique suisse… Je n’ai jamais le temps de m’ennuyer. Il y a toujours beaucoup à faire, que ce soit pour mon entreprise ou la politique. 2001 Vous ne jouez donc pas à «Angry Birds» pour tuer le temps? C’est quoi? Ce jeu pour les téléphones portables? Non, heureusement pas. Ems-Chemie Elle entre au sein du Groupe Ems. En août de la même année, elle intègre le conseil d’administration. Depuis 2002, elle en est la viceprésidente. Alors que son père est élu au Conseil fédéral, elle reprend, encore enceinte, la direction d’Ems Chemie. Beaucoup de parlementaires connaissent votre père. Certains ont même siégé avec lui. Ils vous attaquent là-dessus? Je crois que 99% des Suisses connaissent mon père. Evidemment, les élus fédéraux nous comparent parfois. Et souvent ils me disent: «Tu as certainement appelé ton père à ce sujet»… La vérité, c’est que mon père est très occupé. Et moi aussi. Parfois, nous nous rencontrons au Palais fédéral, car il s’occupe encore de la stratégie de l’UDC, mais c’est par hasard. La plupart du temps, je ne suis même pas au courant de sa présence. Il a toujours fonctionné comme ça. J’ai repris l’entreprise familiale presque en une semaine lorsqu’il avait été élu au Conseil fédéral. En fait, quand nous nous rencontrons, les enfants sont là et nous parlons peu de politique. D’abord l’entreprise familiale, ensuite la politique… Quelle idée de suivre comme ça les traces de papa? Ce n’était vraiment pas mon plan! J’ai commencé à travailler dans l’entreprise à l’âge de 30 ans, je m’étais dit que j’avais encore des choses à apprendre de mon père. Mais il m’a dit: «Ça ne va pas si nous sommes deux à diriger!» Il m’a tout de suite donné des responsabilités. Je n’ai jamais pu apprendre à ses côtés. Idem en politique. Je me suis por- 2015 Conseil national Le 18 octobre 2015, lors des élections fédérales, elle est élue au Conseil national, représentant le canton des Grisons. «Je crois que 99% des Suisses connaissent mon père» tée candidate pour apporter à l’UDC les quelques voix qui manquaient pour assurer un deuxième siège dans les Grisons. Tous les autres partis se sont ligués contre mon élection. J’ai quand même été élue, sans habiter officiellement là-bas. Tout le monde me connaît comme entrepreneuse dans les Grisons. Et je crois que les électeurs veulent maintenant ce genre de personnalités au Parlement. Jusqu’où allez-vous suivre ses pas? Le Conseil fédéral, ça vous fait rêver? Rêver? En tout cas pas. Avec l’expérience de mon père, je sais qu’un conseiller fédéral porte plutôt beaucoup de responsabilités. Mais, en même temps, quand mes clients de l’étranger me demandent pourquoi ça va aussi bien en Suisse, je réponds que nous n’avons pas le meilleur gouvernement. Mais qu’en Suisse les conseillers fédéraux ont Publicité Découvrez sans plus attendre les 100 hôtels les plus accueillants de Suisse 2016! Page 54 du supplément «Le Mag». Contrôle qualité moins de pouvoir. Car, au final, c’est toujours le peuple qui décide. Peut-être que le caractère de mon père en imposait trop. Pour moi, le Conseil fédéral n’est pas une option. Je suis une entrepreneuse. A 100%. C’est ma passion. Mais c’est l’entrepreneuse qu’on attaque souvent au Parlement en vous accusant de faire de la politique pour vos propres intérêts… Ça vous énerve? Attaquer? Disons questionner. Je m’attendais évidemment à ça. Soyons clairs, la plupart des élus à Berne font de la politique pour eux-mêmes. C’est peut-être dur pour certains de s’imaginer qu’on peut s’engager, comme moi, pour vraiment améliorer l’avenir de la Suisse et du peuple. Mais vous serez toujours la méchante capitaliste sauce UDC, non? Nous sommes des entrepreneurs. Pas des capitalistes. Avec 1000 collaborateurs, Ems Chemie est le plus grand employeur du canton des Grisons. Nous sommes aussi le plus grand formateur d’apprentis et le plus gros contribuable du canton. Nous vendons plus de 95% de nos produits à l’étranger. Nous ne profiterons pas de la réforme de l’imposition des entreprises III pour laquelle je me suis battue au Parlement. Mais, pour la Suisse, et en particulier pour la Suisse romande, cette réforme est importante afin de pouvoir garder les entreprises internationales qui bénéficient d’un statut spécial en matière d’impôt. Et c’est bien pour cela que je me suis battue pour cette réforme à Berne. Je connais la situation internationale et les avantages qu’offrent les autres pays à ces entreprises. Je sais aussi à quel point il est important pour ces entreprises de rester compétitives. Je ne veux pas que la Suisse les laisse partir. Elles paient la moitié du total des impôts fédéraux et une part importante des impôts cantonaux! Vous êtes chargée des questions économiques pour l’UDC. Quelle économie voulez-vous défendre? Une économie qui est libre, qui peut être innovante et qui a du succès au niveau international. Les places de travail et les impôts sont importants. En Suisse, nous avons la chance d’avoir beaucoup de types d’entreprises, des grandes, des petites, souvent très spécialisées, beaucoup de branches aussi et aucun centre économique. Un jour, un de Suite en page 14 14 Acteurs Le Matin Dimanche | 29 mai 2016 Suite de la page 13 mes employés asiatiques m’a demandé: «Mais où est le centre économique en Suisse?» J’ai répondu: «Mais c’est partout!» En Suisse, la structure économique est comme une démocratie, chacun est conscient de sa responsabilité individuelle et essaie d’agir et de voir ce qu’il peut accomplir. Et c’est cela que la politique doit préserver. Il n’est donc pas question de faire une politique industrielle étatique comme le demande la gauche. Regardez en France, ça ne fonctionne pas. Bien sûr, il doit aussi y avoir certaines limites légales, comme, par exemple, l’interdiction de frauder le fisc. Pour le reste, il faut laisser un maximum de liberté aux entrepreneurs pour qu’ils puissent saisir les occasions qu’offre le marché. En résumé, vous êtes sur la même ligne politique que Johann SchneiderAmmann: il faut ne rien faire… Je pense qu’il peut faire davantage. Sa principale mission devrait être: biffer, supprimer, diminuer le nombre de lois, permettre une plus grande liberté aux entreprises. Aujourd’hui, la loi fédérale fait 69 000 pages et toutes les semaines 120 nouvelles s’y ajoutent. Plus de 55% des lois fédérales viennent des accords internationaux. Et tout cela coûte du temps et de l’argent aux entreprises et les empêche d’innover. Les politiciens devraient réfléchir davantage aux conséquences des lois qu’ils font, mais ils n’ont souvent aucune idée des réalités d’une entreprise. Pour le reste, mon programme est simple: à chaque nouvelle loi décidée, on en biffe deux. L'Angleterre connaît déjà un tel système. Aujourd’hui, les chiffres du chômage ont été rectifiés. Et la Suisse se retrouve cinquième au niveau mondiale. Peut-être, le modèle suisse ne fonctionne-t-il pas si bien? Nous avons désormais des chiffres moins bons que l’Allemagne. Bien sûr, les entreprises doivent se réorganiser avec la crise de l’euro et du franc. Si le taux de chômage chez les Suisses est de 3,4%, chez les étrangers en Suisse le taux atteint 9,9%. Et, si on ne prend que les Etats tiers, hors Union européenne, on arrive même à 17%. En fait, en comparaison avec le passé, nous avons modifié plusieurs choses dans le modèle suisse. Nous avons élargi le regroupement familial et supprimé le statut de saisonnier. On paie maintenant même des chômeurs qui sont retournés dans leur pays. La situation avec les requérants d’asile s’est aussi détériorée. La plupart de ces gens, même après cinq ans, ne travaillent pas. Il faut mieux réussir l’intégration. Sinon, nous payons tous pour l’aide sociale. Et, au final, ce sont aussi des charges sur les salaires de chacun et sur les impôts des entreprises. Cela fait que la Suisse et les places de travail sont encore plus chères. Comment peut-on mieux intégrer les étrangers? En mettant plus d’argent? Nous mettons déjà beaucoup d’argent. Pour les requérants d’asile, la Confédération donne environ 2 milliards de francs et les cantons et les communes donnent aussi 2 milliards. Il y a déjà des cours de langues et d’intégration, et l’aide sociale qui coûte très cher. Il faut trouver des solutions imaginatives avec l’économie. Il faut un système qui ressemble à l’apprentissage. Les patrons paieraient un peu moins cher cette maind’œuvre, mais ils lui fourniraient une formation. Il y a beaucoup de secteurs qui pourraient être intéressés, comme la gastronomie, l’hôtellerie, la construction, la santé ou la paysannerie… Mais l’intégration des réfugiés et des personnes admises provisoirement sera difficile. Le problème, c’est que les réfugiés n’ont pour la plupart pas de formation de base. Souvent, ils n’ont jamais appris de langue étrangère. Parfois, ils ne savent même pas lire et écrire ou même calculer. C’est donc très difficile de les former. D’ailleurs, certains ne veulent même pas se former ou travailler. Il faut donc aussi lier l’aide sociale à la recherche d’un emploi. Si nécessaire, les aides financières pourraient être diminuées et remplacées par des aides en nature. Et les travailleurs européens? Ce sont bien les patrons qui les engagent… Il faut appliquer l’initiative «Contre l’immigration de masse». Le texte dit clairement que les résidents suisses doivent avoir la priorité. Et je ne pense pas que l’Europe Contrôle qualité Déjà à la tête de l’entreprise familiale, Magdalena Martullo-Blocher vient aussi d’accéder au National, suivant en cela les traces de son père. «Dans un parti, il faut toujours des leaders qui dictent la ligne de conduite» voudra dénoncer les bilatérales. Evidemment, l’UE dit qu’il n’y a aucune possibilité de négocier la libre circulation. L’UE a ses propres problèmes avec l’immigration. La Suisse devrait être plus volontaire, plus courageuse. Ce que vous proposez, c’est le programme UDC. Y a-t-il une touche Martullo? Je crois que je peux faire avant tout le lien entre l’économie et la politique. Les médias présentent souvent l’UDC comme un ennemi de l’économie. Mais ce n’est pas vrai du tout. Nous faisons des propositions plutôt favorables à l’économie. Notre parti est issu du milieu artisanal et nous représentons encore le plus souvent, tout seuls, les intérêts des petites et des moyennes entreprises au National. Contrairement aux PLR, qui ne cessent de dire qu’ils sont «le» parti de l’économie. Et puis j’ai de la pratique. J’ai travaillé quinze ans dans les associations économiques. Je peux donc développer des solutions adaptées aux entreprises. Maintenant, il y a deux stars à l’UDC. Vous et Roger Köppel. C’est difficile à gérer? Il y a beaucoup de stars à l’UDC. Nous sommes un grand parti. Mais je crois que, dans un parti, il faut toujours des leaders qui dictent la ligne de conduite. Mais il faut aussi des gens qui veillent aux petits détails. Je ne crois pas qu’un parti puisse s’articuler autour d’une seule personne. Est-ce important pour vous d’avoir un bon climat en politique? Il paraît que vous apportez du café en commission… Oui, je l’ai fait pour Mme Ada Marra parce qu’elle n’était pas d’accord de commencer la séance de commission aussi tôt. Et je ne «A l’UDC, nous avons davantage les pieds sur terre» Selon une grande étude sur les élections fédérales 2015, le PLR pourrait être le parti qui a le plus grand potentiel de progression. Vous y croyez? J’attends toujours leurs propositions politiques concrètes pour la Suisse. Avez-vous été attirée un jour par le PLR? Non. Même si je n’appartiens pas depuis longtemps à l’UDC. L’histoire de l’UDC et du PLR est complètement différente et, au final, cela engendre une autre culture politique, même si nous pouvons parfois avoir les mêmes buts sur des thèmes économiques. Au PLR, les élus incarnent l’establishment. A l’UDC, nous avons davantage les pieds sur terre et nous sommes plus conséquents. L’UDC a aussi toujours eu le courage de faire des propositions impopulaires, d’attaquer les problèmes de front. Tout le monde connaît notre ligne car elle est transparente. Mais l’UDC n’est-elle pas sur le déclin? Ne perd-elle pas de son identité avec des combats que les gens comprennent moins, comme la suprématie du droit suisse? Nous sommes les gagnants des dernières élections fédérales. La suprématie du droit suisse est d’une actualité brûlante parce que le PLR et le conseiller fédéral Didier Burkhalter veulent négocier maintenant l’accord institutionnel avec l’UE. La Suisse devra alors accepter les juges européens et une reprise automatique du droit européen. Et cela, nous ne le voulons en aucun cas. L’indépendance et l’autodétermination sont très importantes pour nous à l’UDC. Malheureusement, cela ne va pas de soi que la Constitution suisse est plus importante que les accords internationaux. Et aujourd’hui les accords, notamment avec l’UE, concernent beaucoup de domaines. Nos dirigeants veulent trop faire plaisir aux grandes puissances. Ou sont-ils naïfs? C’est donc au peuple de faire preuve de courage et de dire que le droit suisse prime. La fameuse nouvelle majorité de droite au Parlement, vous y croyez? Non. UDC et PLR ont une majorité avec seulement une voix de plus au National. Aux Etats, c’est le PDC et le PLR qui ont la majorité. Nous devons donc toujours convaincre deux autres partis pour réussir. Pour beaucoup de questions épineuses, comme l’asile ou l’énergie, le PLR et le PDC ne veulent pas s’engager. L’UDC est donc souvent seule à se battre. comprends pas pourquoi tout le monde s’en étonne. Mais, en politique, je ne cherche pas toujours l’harmonie. Je peux aussi bien vivre avec le fait que d’autres ne soient pas d’accord avec nos propositions. Je cherche les meilleures solutions possibles pour la Suisse. J’essaie d’être pragmatique et de trouver des majorités pour des solutions concrètes. En politique suisse, on parle beaucoup du «centre constructif». Mais ce centre n’a rien de constructif. Les PDC peuvent dire une chose le matin et une autre l’après-midi. Pour moi, c’est nécessaire de savoir quelle solution les élus vont soutenir. A droite et à gauche, les positions sont claires. On ne peut pas faire confiance au centre pour travailler ensemble à une solution. Votre entreprise doit beaucoup vous manquer parfois. Comment vous êtes-vous organisée? Quand j’ai repris l’entreprise, mon père m’a donné un conseil: prends un chauffeur. Moi, j’aime bien conduire. Mais je l’ai écouté. Et c’était une bonne chose. Je suis toujours en route et je travaille beaucoup dans la voiture. J’ai aussi mis en place un bureau à Berne. Comme ça le soir, à Berne, je peux travailler ou préparer du travail pour les jours suivants. Un Parlement de milice, c’est important pour vous? Oui, beaucoup. On peut tout de suite dire si un élu est un politicien professionnel ou s’il s’agit d’un politicien de milice. Ça fait une grosse différence. Le politicien professionnel veut toujours réguler. Le politicien de milice, lui, est content quand tout va bien et qu’il n’a pas besoin de légiférer. Malheureusement, plus de la moitié des élus à Berne sont des professionnels. Par bonheur, ce n’est pas le cas à l’UDC. Nous avons même beaucoup d’entrepreneurs. Vous savez, dans les communes, les élus sont proches de la base. Dès qu’ils traversent la rue, on leur demande: quand est-ce que tu répares la chaussée de telle rue ou qu’en est-il du bâtiment de l’école? Malheureusement à Berne, on est loin de la base, et à Bruxelles, encore plus! A l’UDC, nous essayons d’éviter cela. Nous rencontrons beaucoup la population pour comprendre ses préoccupations. U