Transformateurs et inductances - TSF
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Transformateurs et inductances - TSF
Transformateurs et inductances par François BEAUCLAIR Jean-Pierre DELVINQUIER et Jean-Pierre GROS Service de technologie et transformateurs professionnels de l’Unité Groupe électronique de puissance, Thomson-CSF Radars et Contre-Mesures 1. 1.1 1.2 Généralités.................................................................................................. Contraintes imposées .................................................................................. Conception à coût objectif ........................................................................... — — — 2 2 2 2. 2.1 2.2 2.3 Inductances ................................................................................................ Familles d’inductances................................................................................. Processus de dimensionnement ................................................................. Schémas équivalents ................................................................................... — — — — 3 3 4 6 3. 3.1 3.2 3.3 Transformateurs ........................................................................................ Familles de transformateurs........................................................................ Processus de dimensionnement ................................................................. Schémas équivalents ................................................................................... — — — — 6 6 7 8 4. 4.1 4.2 4.3 Matériaux .................................................................................................... Matériaux magnétiques ............................................................................... Matériaux diélectriques ............................................................................... Matériaux conducteurs ................................................................................ — — — — 9 9 15 18 5. 5.1 5.2 Technologies de bobinages.................................................................... Différentes structures de bobinage............................................................. Nouvelles technologies................................................................................ — — — 19 19 20 6. 6.1 6.2 Optimisation des bobinages .................................................................. Calcul des éléments parasites ..................................................................... Pertes et échauffement ................................................................................ — — — 21 21 23 7. 7.1 7.2 Tendances ................................................................................................... Évolution des matériaux .............................................................................. Évolution des technologies de bobinage ................................................... — — — 23 24 24 Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. E 2 130 L es transformateurs et inductances appartiennent à la famille des composants passifs et sont utilisés dans tous les domaines de l’électronique. Différents domaines doivent être distingués : — la distribution industrielle (courants forts); — le professionnel; — la micro-électronique; — la très haute fréquence; pour lesquels ces composants ont un rôle fondamental dans le fonctionnement d’un convertisseur, l’isolement galvanique et le filtrage. L’évolution technologique des transformateurs et inductances est liée actuellement à un besoin de miniaturisation (particulièrement observé dans les applica- Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique E 2 130 - 1 TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES ____________________________________________________________________________________________________ tions de télécommunications, aéroportées et grands publics) et de report en surface des composants sur circuits imprimés ou substrat métallique isolé. De grands progrès ont été obtenus grâce à la montée en fréquence, l’association des technologies multicouches pour la réalisation des bobinages et le développement de nouveaux matériaux permettent de suivre cette évolution irréversible. Mais dans certains cas, les contraintes thermiques et d’isolement sont un frein à cette miniaturisation. Aujourd’hui le coût des composants magnétiques dans les convertisseurs devient important; aussi est-il nécessaire qu’un dialogue technique et économique s’instaure entre les électroniciens et les fabricants de composants. 1. Généralités Tableau 1 – Différents types de bobinage traités Inductances Les transformateurs et inductances appartiennent à la famille des composants passifs; ils sont utilisés dans tous les domaines de l’électronique. Dans cet article, nous nous limiterons aux domaines du grand public et du professionnel qui représentent 70 % en valeur du marché libre et captif français des bobinages (tableau 1). Les domaines de la distribution (transformateurs de puissance supérieure à 10 kW et travaillant à fréquences industrielles) et de la haute fréquence (> 2 MHz) sont abordés respectivement dans les articles spécialisés du traité Génie électrique. La fonction première de ces composants magnétiques, dans les circuits de l’électronique de puissance est de transmettre une puissance (transformateurs) ou de stocker de l’énergie (inductances). Ces grandeurs physiques primordiales dans un circuit électrique doivent être à l’origine de toute démarche de conception dans la gamme 50 Hz à 2 MHz pour les transformateurs, jusqu’à 30 MHz pour les inductances, utilisés dans la majorité des convertisseurs. La conception de ces composants doit prendre en considération trois familles de constituants qui sont les matériaux magnétiques, les conducteurs et les isolants. Transformateurs Résonnantes Fréquence industrielle Mode discontinu (3) Symétrique (1 primaire, résonnant...) Mode différentiel courant continu BF Symétrique (2 primaires, push pull, buck...) Mode différentiel courant continu HF (3) De commande Mode différentiel courant alternatif D’impulsion De lecture de courant (1) Mode commun Pour convertisseur Forward Saturables HT (2) Transformateurs BT porté à la HT (2) (1) Doivent permettre de lire aussi bien des impulsions que des courants alternatifs. (2) Ces transformateurs fonctionnent sur le principe des familles précédentes mais sont classés à part car les contraintes de la Haute Tension sont importantes. Par exemple, un transformateur triphasé créant une haute tension de 10 kV sera classé dans la famille de transformateurs HT. (3) Nous classons avec ces inductances, les transformateurs dits Flyback qui sont des inductances avec des enroulements fonctionnant successivement. 1.1 Contraintes imposées 1.2 Conception à coût objectif Pour assurer leurs fonctions dans un environnement donné, les transformateurs et inductances doivent répondre aux exigences : Aux exigences électriques et d’environnement s’ajoute la contrainte de coût, prépondérante dans la plupart des matériels. Aujourd’hui, la part des composants magnétiques dans un convertisseur représente plus de 15 % du coût final. — électriques liées à l’architecture des convertisseurs qui nécessite de plus en plus une maîtrise des éléments parasites; — de compatibilité électromagnétique; les composants magnétiques sont des éléments prépondérants dans la génération et le filtrage des perturbations électromagnétiques et sont sollicités dans les convertisseurs statiques dans une large gamme de fréquence, jusqu’à 30 MHz; — des normes de sécurité électrique telles que l’IEC 950 dont les recommandations sont déterminantes dans le dimensionnement; — des contraintes d’environnement thermique et mécanique. E 2 130 - 2 La conception est donc déterminante. Pour permettre une conception à coût objectif, les concepteurs doivent connaître : — le standard des fabricants souvent issu des matériaux magnétiques existants; — les différentes technologies disponibles sur le marché et leurs limites; — les possibilités d’automatisation tant en petite qu’en grande série. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique ____________________________________________________________________________________________________ TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES V V i i Vs Ve a sans noyau ferromagnétique b La tension aux bornes de l'inductance est donnée par l'expression : V=L Ve Vs Ve Vs avec noyau ferromagnétique Abaisseur Ve > Vs di dt Élévateur Vs > Ve a Inverseur principaux schémas et l'énergie stockée par : W : avec i, i M L 1 2 Li 2 M courant dans l'inductance et courant maximal, Ve Vs Vs valeur de l'inductance. État Figure 1 – Schéma d’une inductance parfaite 0 < t <t 1 B VL 2. Inductances 1 T H (Ve – Vs ) t = Vs (T – t ) b Vs 2 Dans le cas de la conduction discontinue le courant s’annule dans l’inductance. La valeur de l’inductance est liée à l’énergie transmise, et doit être fixée à quelques pour-cent près. Dans le cas de la conduction continue, le courant est composé d’une composante continue et d’une composante alternative (cette ondulation peut être de l’ordre de 20 %). La valeur de l’inductance doit être supérieure à une valeur donnée pour limiter cette ondulation. B Ic Br Vs 1 t 2 t' 3 T 2.1.1.2 Inductances de convertisseurs à découpage — en conduction discontinue; — en conduction continue (figure 2). t < t <T Ve – Vs (Ve – Vs ) t = Vs (T – t ) Il existe deux régimes de fonctionnement pour les trois principaux schémas de convertisseurs à découpage (abaisseur, élévateur, inverseur) faisant intervenir des inductances : t < t < t' IL VL Elles constituent avec une capacité une cellule résonnante soit série, soit parallèle. Elles sont alors soumises à une forte tension alternative et sont parcourues par un fort courant alternatif, dont la fréquence est celle du convertisseur. (Ve – Vs ) . t L Vs 0 < t <t 1 DI = donc Ve t = VsT en mode de conduction continue (cas abaisseur) Ve 2.1.1 Inductances de convertisseur DI Is t — la réalisation de convertisseur; — le filtrage; — la réalisation d’interrupteurs magnétiques. 2.1.1.1 Inductances résonnantes IL 2 Vs La figure 1 présente le schéma d’une inductance parfaite du point de vue électrique. 2.1 Familles d’inductances t < t <T Ve – Vs Les inductances permettent le stockage (sous forme d’énergie magnétique) et la restitution d’énergie électrique. Les inductances interviennent dans 3 domaines : 2 État t t donc Ve t = VsT Puissance = c Ic = H (Ve – Vs ) . t L 1 (Ve – Vs )2 . t 2 2 L2 en mode de conduction discontinue (cas abaisseur) : le courant dans l'inductance s'annulle Figure 2 – Exemples d’inductances de convertisseurs à découpage 2.1.2 Inductance de filtrage On distingue deux modes de parasites à filtrer (figure 3) : — les parasites de mode différentiel (qui se superposent au signal); les parasites de mode commun. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique E 2 130 - 3 TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES ____________________________________________________________________________________________________ Générateur V1 I Charge IR V1 V2 R V2 signal à filtrer parasite mode différentiel I IR : I prémagnétisation ou de commande parasite mode commun Figure 3 – Parasites à filtrer IR est typiquement inférieur à I / 100 IR Figure 6 – Inductance saturable OU Dans la schématisation de ces inductances : le point indique la polarité de l'enroulement. Les flux créés par les parasites de mode différentiel (et par le signal utile) grâce aux deux enroulements s'ajoutent. Figure 4 – Inductance de mode différentiel OU Réseau N 50 ou 400 Hz qui retarde ou empêche l’établissement du courant. Par contre, lorsque le courant est établi, le circuit magnétique est saturé et la valeur de l’inductance est nulle (interrupteur fermé) (figure 6). 2.2 Processus de dimensionnement Il comprend trois principales étapes : — dimensionnement magnétique; — dimensionnement électrique; — dimensionnement mécanique et thermique. 2.2.1 Dimensionnement magnétique Ce dimensionnement doit permettre : Figure 5 – Inductance de mode commun 2.1.2.1 Inductance de mode différentiel Un classement peut se faire suivant le signal utile (continu ou alternatif) et les parasites à filtrer (basses fréquences ou hautes fréquences). On distingue alors : — les inductances de mode différentiel filtrant du courant continu en basses fréquences (jusqu’à quelques kilohertz); — les inductances de mode différentiel filtrant du courant continu en hautes fréquences (de qq 100 kHz jusqu’à quelques mégahertz); — les inductances mode différentiel filtrant un signal alternatif (presque toujours hautes fréquences). Les inductances peuvent être réalisées avec un ou deux enroulements (figure 4). — le choix du matériau magnétique; — le choix des dimensions du circuit; — le choix de la perméabilité relative et du nombre de spires afin de : • obtenir la valeur L désirée; • éviter la saturation; • limiter les pertes dans l’inductance à une valeur acceptable. Le choix du matériau magnétique est effectué en prenant en compte la fréquence et la forme des courants circulant dans l’inductance et des tensions aux bornes. La forme du cycle d’hystérésis intervient également (tableau 2). D’autre part, les dimensions du circuit doivent permettre de stocker l’énergie W. Le produit A de la section efficace du circuit magnétique (Se) et de la section disponible pour le bobinage (Sb) est proportionnel à l’énergie stockable, soit : 2.1.2.2 Inductance de mode commun 2 LI M 2W A = k ----------- = k ---------JB c JB c Pour filtrer les parasites de mode commun, l’inductance doit posséder deux ou trois enroulements identiques (figure 5). Ce type d’inductance n’a aucun effet sur le signal utile contrairement aux inductances de mode différentiel. 2.1.3 Inductance saturable Les inductances peuvent être utilisées comme de véritables interrupteurs magnétiques. Elles présentent une valeur très importante E 2 130 - 4 avec L valeur de l’inductance, IM courant maximal, J densité de courant, Bc induction de crête de travail Les constructeurs de matériaux donnent des tableaux liant dimensions et énergies. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique ____________________________________________________________________________________________________ TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES Tableau 2 – Choix du matériau magnétique pour inductance Famille Cycle d’hystérésis Résonnante B Ordres de grandeur Bc » 0,01 à 0,1 T f = quelques 10 à 1 000 kHz Amorphes Neutre (m = 1) Poudres de fer ou d’alliage fer nickel Ferrites Bc = 0,6 T D B < 0,1 T f = de quelques 10 à 1 000 kHz Poudres de fer ou d’alliage fer nickel Ferrites Bs = 2 T D B . 0,5 T f = de quelques 10 à 5 000 kHz Tôles Fe Si GO Tôles Fe Ni Bs = 0,6 T D B < 0,1 T DB = 0,001 T f = de quelques 10 à 1 000 kHz Poudre de fer ou d’alliage fer nickel Ferrites Bc H Conduction discontinue B Bc Matériaux Br H Mode différentiel BF Bs DB Conduction continue Mode différentiel HP Mode différentiel sur réseau Bs = 1,4 T à 2 T à 50 ou 400 Hz Tôles FeSi GO Fréquence des parasites : quelques Tôles FeNi 10 à 1 000 kHz Bs Bc H Mode commun Bs Bc » 0,001 T f = quelques 100 à 30 000 kHz Ferrites et amorphes à fortes perméabilités initiales DB » 0,3 T f : jusqu’à 300 kHz Ferrites et amorphes à cycle rectangulaire Bc Saturable DB Bs induction à saturation Br induction rémanente Bc induction crête H champ DB amplitude du cycle secondaire f fréquence L’inductance est donnée par : Se L = m o m e N 2 -----,e ou L = ALN2 Se avec A L : m o m e ------ (spécifiée par le fabricant) ,e où Se et , e (longueur équivalente magnétique) sont données par la géométrie du circuit; la perméabilité effective me et le nombre de spires N sont déterminés pour répondre au cahier des charges (valeur de L, pertes admissibles) et éviter la saturation du matériau (cf. § 4.1). 2.2.2 Dimensionnement électrique L’objectif est de minimiser les pertes dans les conducteurs. Deux cas principaux se présentent : — courant continu avec une composante alternative plus ou moins importante; — courant alternatif ou discontinu. Dans le premier cas, des conducteurs pleins (ronds ou plats) sont utilisés. Dans le deuxième cas, des fils de Litz (fils multibrins, torsadés et isolés) peuvent être utilisés pour les fréquences supérieures à 20 kHz. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique E 2 130 - 5 TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES ____________________________________________________________________________________________________ C C Lp Rp Ls Rs a modèle série b modèle parallèle Mode commun Lors des mesures avec un pont RLC, il est possible de choisir l'une ou l'autre représentation : en série, on mesure Ls et Rs ; en parallèle Lp et Rp. Les valeurs de ces mesures sont très liées par les relations : Rs = R p 1 Rp 1+ Lpw Rp Lp w 2 Lp = L s Rp 1+ Lpw et Q = Rp = R s 1 + 2 Lp = L s 2 et Q = Lsw Rs avec w f Ls w Rs Ls w Rs Mode différentiel 2 2 +1 Rp Lpw 2 pf, en régime sinusoïdal fréquence Figure 8 – Schémas équivalents d’une inductance multiple Figure 7 – Schémas équivalents d’une inductance simple Lorsque l’on souhaite filtrer la haute fréquence, on va chercher à minimiser la capacité parasite par un bobinage en une seule couche (cf. § 6). 2.3 Schémas équivalents i1 n1 n2 V1 i2 V2 ou V1 V2 V1 V2 = n1 n2 n1 i1 = n2 i 2 2.3.1 Inductance simple Le schéma doit prendre en compte : — les pertes (dans les conducteurs et le circuit magnétique éventuel); — l’évolution de l’impédance (au-delà d’une fréquence fo, elle devient capacitive). Deux schémas équivalents sont proposés figure 7. 2.3.2 Inductance multiple Les inductances de mode commun (2 ou 3 branches) et de mode différentiel (2 branches) peuvent être schématisées par les représentations de la figure 8. Une inductance de mode différentiel peut, par ses flux de fuite, filtrer une partie des parasites de mode commun. Il en est de même pour une inductance de mode commun. Dans les deux cas, la résistance des conducteurs est à prendre en compte. Les pertes dans le circuit magnétique n’existent pas dans les inductances de mode commun. Dans les modèles présentés, il n’est pas tenu compte des capacités vis-à-vis de la mécanique de ces inductances. Suivant les domaines de fréquences, il conviendra d’utiliser les schémas adaptés. En haute fréquence, la caractéristique à prendre en compte est l’impédance Z (cf. article Pratique du filtrage. Filtrage analogique dans le traité Mesures et Contrôle). E 2 130 - 6 P = V1 i 1 = V2 i 2 avec V1 et V2 tensions primaires et secondaires i1 et i2 courants primaires et secondaires Figure 9 – Schéma électrique du transformateur parfait 3. Transformateurs Les transformateurs permettent de transmettre une puissance électrique. La tension et le courant alternatif fournis au primaire sont transformés en une ou plusieurs tensions secondaires générées par un ou des enroulements secondaires. Cette transformation se fait à travers un circuit magnétique; les primaires et les secondaires sont donc en général parfaitement isolés. La figure 9 présente le schéma électrique d’un transformateur parfait. Les transformateurs interviennent dans 3 domaines : — la distribution et la conversion de l’énergie; — la réalisation de convertisseur; — l’isolement galvanique. 3.1 Familles de transformateurs On distingue deux grandes familles : — avec excitation symétrique du circuit magnétique; — avec excitation asymétrique. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique ____________________________________________________________________________________________________ TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES • limiter les pertes; • éviter la saturation; • obtenir la valeur d’inductance primaire et les tensions secondaires désirées. 1 2 Vi continu 3 Ve Le tableau 3 présente le choix du type de circuit magnétique. De plus, les dimensions du circuit doivent permettre de transmettre l’énergie. Le produit A (transformateur avec 1 primaire et 1 secondaire) de la section efficace du circuit magnétique Se et, de la section disponible pour les bobinages du primaire et du secondaire (Sb) est proportionnel à l’énergie transmissible P (cas symétrique), soit : B Triphasé 50 Hz ~ 110 V Triphasé 50 Hz ~ 220 V K K P A = k ------p + -----s- -------Jp Js Bc f H Induction symétrique Figure 10 – Différentes excitations symétriques d’un transformateur ■ Avec excitation symétrique Les transformateurs sont excités de telle sorte que le cycle d’hystérésis soit symétrique. Ceci peut être obtenu : — soit avec une tension réseau alternative monophasée ou triphasée; — soit par une tension ou un courant alternatif créé par un dispositif électronique (avec éventuellement une cellule résonnante); — soit en alimentant alternativement deux demi-primaires qui créent ainsi un flux alternatif (figure 10). ■ Avec excitation asymétrique Il s’agit de transmettre une impulsion : — soit pour l’utiliser dans un convertisseur (convertisseur Forward); — soit pour commander des interrupteurs semi-conducteurs; — soit pour en mesurer des caractéristiques (transformateur dit de courant); — soit pour commander des tubes HF. L’isolement entre primaire et secondaire(s) est important. On distingue : — les transformateurs de commande (impulsion de famille puissance); — les transformateurs d’impulsions de puissance; — les transformateurs de convertisseur. 3.2 Processus de dimensionnement Le processus de dimensionnement comprend quatre étapes : — le dimensionnement magnétique; — le dimensionnement électrique et des isolants; — l’optimisation du bobinage; — l’optimisation thermique et mécanique. 3.2.1 Dimensionnement magnétique Comme pour les inductances, ce dimensionnement doit permettre : — le choix du matériau magnétique; — le choix des dimensions du circuit; — le choix du nombre de spires, de l’induction de travail et de la perméabilité apparente afin de : avec Kp, Ks, K constantes, Jp et Js densités de courant au primaire et au secondaire, f fréquence, Bc induction crête de travail Les constructeurs de matériaux donnent pour une puissance à transmettre la ou les formes et les dimensions qui conviennent. Le nombre de spires est choisi afin de : — limiter l’induction de travail (et les pertes); — permettre l’obtention des tensions désirées; — permettre d’obtenir la valeur de l’inductance primaire (cf. § 2.2.1). 3.2.2 Dimensionnement électrique Il s’agit essentiellement de courants alternatifs. Pour les fréquences industrielles, on prendra des fils pleins et une densité de courant de 2 à 5A/mm2. Plus les fréquences s’élèveront, plus la densité de courant pourra devenir importante (car la longueur du conducteur dans les bobinages va diminuer). Par contre, il faudra tenir compte des effets de hautes fréquences : effets de peau et de proximité (cf. § 4.3). L’utilisation de clinquants ou de fils de Litz deviendra nécessaire. Entre les enroulements et les masses électriques et mécaniques, les épaisseurs d’isolants et les lignes de fuite doivent être déterminées pour respecter les règles définies dans la norme IEC 950 et éviter les risques de perforation ou de contournement. 3.2.3 Optimisation du bobinage Après le choix des conducteurs et des isolants, les bobinages sont mis en place. En basse fréquence, il faut vérifier que les tensions désirées sont obtenues. En haute fréquence, il faut calculer les éléments parasites, qui sont souvent très importants dans le fonctionnement des convertisseurs (cf. § 6.1). Dans le cas du transformateur d’impulsions de puissance, ces éléments permettent de calculer les paramètres de l’impulsion transmise (figure 11) qui sont : — le temps de montée; — la chute sur le plat; — le backswing (queue de l’impulsion). Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique E 2 130 - 7 TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES ____________________________________________________________________________________________________ Tableau 3 – Choix du circuit magnétique pour un transformateur Famille Cycle d’hystérésis Fréquence industrielle Ordres de grandeur B Matériaux Bc = 1,7 T à 50 Hz Bc = 1,5 T à 400 Hz Tôle Fe-Si GO (35/1000 mm pour 50 Hz 10/100 mm pour 400 Hz) Bc = 0,1 T à 20 kHz Bc = 0,01 T à 200 kHz Tôles Fe-Ni Amorphes Ferrites Bc = 0,1 T à 200 kHz Ferrites d’alliage Fe-Ni Poudres Bc = 0,01 T quelques 100 kHz Ferrites Bc H Symétrie B H pour convertisseur Forward Bc DB Br H Commande d’impulsion faible puissance B Bc Br H ou Bc = 1 T Tôles Fe-Si GO Fréquence de répétition : quelques Hz à 100 Hz Longueur d’impulsion : quelques ms Impulsion forte puissance Bc Br H Les calculs de ces éléments parasites peuvent entraîner le choix d’un nouveau circuit magnétique ou d’une nouvelle conception de bobinage (cf. § 5). to Us0 Us1 B A Uc t0 t1 Pour une implantation commode, une mécanique doit être trouvée pour chaque bobinage. t t0 t1 C Montée a impulsion au primaire A front avant B plat de l'impulsion C queue de l'impulsion ou de backwing b Plat Backwing impulsion au secondaire Uc tension crête de l'impulsion primaire Us0 et Us1 tension crête de l'impulsion secondaire en début et en fin d'impulsion Figure 11 – Formes des impulsions aux primaire et secondaire d’un transformateur E 2 130 - 8 3.2.4 Optimisation mécanique et thermique Elle devra permettre : — de tenir les contraintes d’environnement; — d’évacuer les pertes totales (magnétique, électrique, diélectrique). L’étude du transformateur se conclura par une étude thermique pour déterminer les températures des points chauds (cf. § 6.2). 3.3 Schémas équivalents 3.3.1 Prise en compte des phénomènes Au schéma du transformateur parfait, on doit rajouter des éléments (inductance, capacité, résistance) prenant en compte les différents phénomènes : Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique ____________________________________________________________________________________________________ TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES L air RF LP a LP RF Figure 14 – Phénomènes électrostatiques dans le bobinage d’un transformateur b modèle complet modèle simplifié R1 Figure 12 – Phénomènes magnétiques aux bornes du primaire du transformateur RF Motif élémentaire d'un réseau RHF RBF R1 LP Z ch Lf R2 RF CD Z ch Z ch RHF Lf On néglige l'inductance Lpw prend une valeur de fuite et les capacités importante vis-à-vis de R F réparties RBF a Motif élémentaire Le réseau RHF comprenant autant de motifs élémentaires que nécessaire Figure 13 – Phénomènes électromagnétiques dans le bobinage d’un transformateur — magnétiques dans le circuit magnétique; — électromagnétiques dans le bobinage; — électrostatiques dans le bobinage. R1 R2 RF Lp Lf CD Z ch basses fréquences f < 1 kHz b moyennes fréquences f < 10 kHz Pertes fer prises en compte par la résistance série R F c hautes fréquences f > 10 kHz résistance pour les pertes dans les conducteurs résistance pour les pertes dans les conducteurs et le circuit magnétique résistance pour les pertes dans les matériaux magnétiques inductance primaire inductance de fuite capacité dynamique impédance de la charge ramenée au primaire Figure 15 – Schémas équivalents d’un transformateur en fonction de la fréquence ■ Phénomènes magnétiques Pour exciter le circuit magnétique, il faut fournir une certaine énergie : le courant magnétisant est la partie du courant primaire nécessaire à assurer cette fonction. Ceci est schématisé par une inductance en parallèle aux bornes du primaire du transformateur dite inductance primaire ou magnétisante Lp. Le problème devient rapidement très complexe surtout si l’on augmente le nombre d’enroulements secondaires. Dans ce cas, il faut avoir recours à des modélisations assistées par ordinateur. Dans le circuit magnétique, il existe des pertes dues à différents phénomènes (cf. § 4.1). Ces pertes peuvent être représentées par une résistance R F en parallèle aux bornes du primaire (figure 12). 3.3.2 Schémas équivalents en fonction de la fréquence ■ Phénomènes électromagnétiques dans le bobinage La figure 15 présente les différents schémas équivalents en fonction de la gamme de fréquences. Il existe un champ magnétique dans le bobinage dû aux fuites de champ magnétique. Ces fuites peuvent être augmentées par l’existence d’un entrefer. Ces éléments se traduisent, en plus des résistances basses fréquences par deux circuits prenant en compte ces fuites (figure 13) : — par une ou plusieurs inductances de fuite Lf ; — par un ou plusieurs réseaux prenant en compte l’évolution de la résistance en fréquence. Pour les transformateurs d’impulsions, la figure 16 présente les schémas équivalents intervenant dans le calcul de la forme de l’impulsion. Nous renvoyons pour le calcul précis aux références bibliographiques. 4. Matériaux ■ Phénomènes électrostatiques Il faut prendre en compte l’énergie électrostatique : — à l’intérieur des bobinages; — entre bobinages; — entre bobinages et écran ou masse mécanique. ■ Les phénomènes électrostatiques peuvent être pris en compte par un certain nombre de capacités (figure 14). 4.1 Matériaux magnétiques L’énergie stockée peut être jusqu’à 20 fois plus grande dans un bobinage réalisé sur un noyau magnétique que dans un bobinage Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique E 2 130 - 9 TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES R1 ____________________________________________________________________________________________________ LF R1 B B R2 CD a LP Us0 R2 Us0 Us1 b chute de tension de l'impulsion secondaire pendant l'impulsion DU = Us0 – Us1 durée que prend l'impulsion pour monter de 0,1Us0 à 0,9Us0 Hc H a matériaux doux b H matériaux durs Figure 18 – Cycles d’hystérésis des matériaux doux et durs Lorsque H augmente, B augmente jusqu’à une valeur maximale, c’est l’induction de saturation Bs (valeur de B qui reste constante alors que H augmente encore). LP c CD R2 On appelle, sur le cycle d’hystérésis, induction rémanente Br l’induction à champ nul et champ coercif Hc , le champ à induction nulle. décharge de l'énergie électromagnétique stockée dans la capacité dynamique Figure 16 – Schémas équivalents d’un transformateur d’impulsion réalisé sur un matériau amagnétique. Cette énergie dépend de l’induction B. En effet, tous les matériaux soumis à un champ magnétique H extérieur peuvent être caractérisés par l’induction B et le champ H régnant en tout point de ces matériaux. Dans le cas d’un matériau non magnétique, l’induction est peu différente de moH, où mo est la perméabilité du vide. Elle est de l’ordre de 0,1 T (pour une bobine non supraconductrice). Dans le cas d’un matériau magnétique, l’induction s’exprime par la relation : B = mo H + M où M est l’aimantation créée par la structure microscopique du matériau (qui contient en général des atomes de fer, de nickel ou de cobalt), B peut alors atteindre des valeurs de l’ordre de 2T. Les courbes décrites par B en fonction du champ H sont caractéristiques des matériaux magnétiques (figure 17), on en distingue deux : — la courbe de première aimantation; la courbe d’hystérésis. Br – Hc Bs induction à saturation Br induction rémanente Hc champ coercitif première aimantation – Br – Bs H cycle d'hystérésis statique cycle secondaire décrit à partir d'un point de fonctionnement Figure 17 – Courbes de première aimantation et d’hystérésis d’un matériau magnétique E 2 130 - 10 Ainsi les formes du cycle d’hystérésis sont différentes et permettent de classer les matériaux magnétiques en deux classes (figure 18) : — matériaux doux; — matériaux durs (aimants). Les matériaux doux s’aimantent facilement. Une faible modification du champ H permet de modifier l’induction. Dans la plupart des applications, une majeure partie du cycle est parcourue. Par contre, dans les matériaux durs ou aimants, l’induction reste constante, proche de Bs, même lorsque le champ H s’annule. Il faut un champ magnétique important, supérieur à - Hc pour que l’induction s’inverse et devienne proche de - Bs. 4.1.1 Propriétés des matériaux magnétiques pour inductance et transformateur Il s’agit de matériaux doux. Les propriétés importantes dans nos applications sont : 1 B — les perméabilités relatives (définies par ------ ---- ) mo H avec mo = 4 p . 10-7 H/m; — l’induction de saturation; — les pertes. Bs Hc La forme du cycle d’hystérésis dépend, pour un même matériau : — de la température : Bs décroît avec la température pour s’annuler à une température appelée température de Curie pour laquelle le ferromagnétisme ou le ferrimagnétisme s’annule; — de la fréquence avec laquelle le cycle est décrit; on montre que l’aire du cycle est proportionnelle aux pertes dans le matériau; — des traitements que subit le matériau magnétique. Deux remarques importantes sont à prendre en compte : — le champ et l’induction sont inhomogènes à l’intérieur du circuit magnétique; aussi, les calculs effectués font toujours intervenir des valeurs effectives; ceci entraîne la définition pour chaque forme de noyau d’une longueur effective , e et d’une section effective Se (cf. norme IEC 205); — dans la plupart des cas, on se place dans une approximation linéaire : on peut alors définir une relation linéaire entre B et H. 4.1.1.1 Perméabilités relatives On peut définir plusieurs perméabilités. Deux caractérisent le matériau : Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique ____________________________________________________________________________________________________ TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES — la perméabilité initiale mi : B 1 DB m i = --- -------- à H = B = 0 m DH + Bs c’est-à-dire sur la courbe de première aimantation et pour une faible valeur de champ qui dépend de la température et de la fréquence; — la perméabilité complexe : + Br DB mD DH + Br m* = m’ + jm” m rev où m’ est reliée à la valeur de l’inductance et m” aux pertes. Elle est mesurée à faible niveau de champ magnétique. mi – Hc – Hc + Hc + Hc H H – Br Ces deux caractéristiques sont données par les fabricants. D’autres perméabilités caractérisent le matériau dans ses applications. Il s’agit de : — la perméabilité incrémentable mD qui est celle d’un cycle secondaire lorsqu’un champ continu existe (si l’amplitude de ce cycle est faible, elle est appelée perméabilité réversible mrev); — la perméabilité d’amplitude ma (pour des champs de grande amplitude sans composante continue); — la perméabilité effective me est définie pour des circuits avec entrefer; l’entrefer permet de conserver une perméabilité constante vis-à-vis du courant, de la température, de l’induction, et des contraintes mécaniques. ma B ma – Br m rev – Bs a b perméabilités sans entrefer me B me Sans entrefer Ces perméabilités sont présentées sur la figure 19. Avec entrefer Il existe deux manières de réaliser l’entrefer (figure 20) : — réaliser des espaces de faibles m localisés dans le circuit magnétique (entrefer localisé); — disperser des poudres magnétiques dans les liants amagnétiques (entrefer réparti). H Les formules citées pour déterminer l’entrefer sont approchées, nous renvoyons à la bibliographie pour un calcul plus précis. H c d avec entrefer 4.1.1.2 Calcul de l’induction crête de travail Bc Dans le cas d’un signal alternatif, on a la relation suivante : Avec un entrefer d'épaisseur e, la perméabilité effective s'exprime par : d U = ------ ( N B S e ) dt N nombre de spires, B induction, Se section effective d’après la loi de Lentz liant la tension aux bornes d’un bobinage et l’induction. Ceci donne : — pour les signaux sinusoïdaux : avec Uc = 2 pf NBc Se soit perméabilité en fonction du champ 1 »Ÿ 1 + e me m i le (dans le cas de faibles amplitudes) 1 »Ÿ 1 + e m e m a le (dans le cas de fortes amplitudes) Dans le cas où e est très petit devant le Figure 19 – Perméabilités relatives d’un matériau magnétique doux Air m1 Fer carbonyl ou fer nickel Ferrite mr = 14 mr = 2 000 Ferrite mr = 2 000 2 U eff B c = ------- -------------2p NS e f Ueff tension efficace aux bornes du bobinage avec — pour des impulsions : Uc = NSeDB/t a 6 insertion d'un entrefer b principe du noyau mixte où Uc t D B = ----------NS e t largeur de l’impulsion avec — pour des signaux rectangulaires symétriques pour lesquels : U c = U eff c entrefer réparti pour m r déterminé par le constructeur) Dans le cas d'un entrefer localisé de longueur e et de perméabilité relative m 2, dans un circuit de longueur l e et de perméabilité relativem 1 , la perméabilité effective s'exprime par : le – e e –1 me = le m1 + m 2 Figure 20 – Entrefers localisés et répartis Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique E 2 130 - 11 TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES ____________________________________________________________________________________________________ et T 1 t = --- = ----2 2f Bs Bs DB Bs DB Br 1 Uc DB B c = -------- = --- -------------4 NS e f 2 Br (Br)e Hc Dans tous les cas, la valeur maximale de l’induction (Bc pour des signaux symétriques ou B r + DB pour des impulsions) doit être inférieure à l’induction de saturation B s. Hmax – Hc Quand on travaille en régime d’impulsions, un entrefer et/ou une prémagnétisation permettent de travailler avec un DB plus important (figure 21). On peut aussi par le théorème d’Ampère (H le = N I) et dans l’approximation linéaire, déterminer d’une autre manière l’induction crête (Bc ) : — à partir de Ic crête : N Ic B c = m 0 m e --------Ie — à partir du courant moyen I et DIc : NI DB B c = m 0 m e ------- + -------,e 2 N I L e DI B c = m 0 m e ------- + -------------- (avec Uct = LDI) , e 2 NS e L’obtention de la valeur crête de B permet de vérifier que le matériau n’est pas saturé (il est conseillé d’effectuer un calcul avec la surface minimale du circuit afin d’éviter localement une saturation) et d’évaluer les pertes. Hc –H – Hc Hc DB – Br a circuit magnétique sans entrefer b circuit magnétique avec entrefer b circuit magnétique avec un cycle B = f (H ) décrit en présence de prémagnétisation –H Figure 21 – Cycle B = f (H) décrit dans le fonctionnement en impulsion — alliages métalliques; — poudres d’alliages métalliques compactées; — oxydes magnétiques : les ferrites. Les tableaux 4, 5 et 6 présentent les propriétés de ces matériaux. 4.1.2.1 Les alliages métalliques On peut distinguer : — 3 types d’alliage à base de : 4.1.1.3 Pertes dans les matériaux magnétiques Les pertes sont proportionnelles à l’aire du cycle d’hystérésis. Lorsque la fréquence augmente, le cycle d’hystérésis se déforme. On peut classer les mécanismes de pertes en trois groupes : — les pertes par hystérésis, dues aux phénomènes irréversibles qui ont lieu lors du processus d’aimantation ; elles sont proportionnelles à la fréquence f et à l’induction B ; — les pertes dites par courants de Foucault : des courants sont induits dans le circuit magnétique lorsque la fréquence de l’induction augmente, ces courants ne peuvent circuler que dans une faible épaisseur dite épaisseur de peau; ces pertes sont proportionnelles au carré de la fréquence; — les pertes supplémentaires dues à d’autres phénomènes : traînage magnétique, pertes par relaxation... Ces mécanismes de pertes dépendent beaucoup de la structure des matériaux. Les constructeurs donnent des courbes ou des formules approchées pour le calcul des pertes en mode sinusoïdal. Pour des inductions créées par d’autres formes de signaux, il faut tenir compte des harmoniques. Mais une bonne estimation est donnée en ne considérant que le fondamental. Dans le fonctionnement en impulsions, on détermine l’énergie perdue par impulsion (pour une induction crête DB/2 et une fréquence 2/t). En la multipliant par la fréquence de répétition de l’impulsion, on obtient la valeur des pertes. • fer avec addition de silicium; • fer et nickel; • fer et cobalt; — 3 modes de préparation : • tôles obtenues par laminage à froid et découpées, on réalise ensuite soit des profils découpés qui seront empilés et imprégnés, soit des circuits enroulés et imprégnés (coupés circuits dit en C ou E, soit non coupés tels que les tores); • tôles amorphes obtenues par trempé très rapide (106 K/s) d’un alliage contenant de l’ordre de 70% d’atomes de Fe, Ni ou Co, et 30 % de métalloïdes (B, Si, C) : on obtient un mince ruban d’épaisseur 30 mm; les circuits sont réalisés comme les circuits enroulés présentés ci-avant; • tôles nano-cristallines, ce sont des tôles amorphes ayant subi un traitement thermique qui a fait cristalliser une partie du matériau en grain cristallin de 10 à 15 nm de diamètre, le pourcentage d’atomes de Fe, Ni ou Co peut être porté à 80 %; les circuits sont réalisés comme les circuits enroulés présentés ci-avant. Les formes obtenues sont : — pour les tôles prédécoupées : formes en E, U, L, dites PTT; — pour les tôles enroulées : tores, circuits roulés et découpés en C ou en E. a ) Alliages de fer-silicium Il existe un large éventail de qualités qui diffèrent par : 4.1.2 Familles de matériaux magnétiques Nous avons classé ces matériaux en trois familles selon leurs structures : E 2 130 - 12 — la teneur en silicium comprise entre 3 et 3,5 %, limite au-delà de laquelle on ne peut plus laminer à froid; — la teneur en impuretés; — la cristallisation. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique ____________________________________________________________________________________________________ TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES Tableau 4 – Caractéristiques des matériaux magnétiques : les alliages métalliques Désignation Composition Format disponible mi ma Bs Résistivité en 10-6 Wm Température de Curie Température de cristallisation oC Utilisation Coût Remarques Fe Fer pur Tôles 250 5 000 2,2 10 770 50 à 1 kHz Fe-Si (grains non orientés) 3 à 3,5 % de Si 400 5 000 2 50 740 50 à 400 Hz Fe Si (grains orientés) 3 à 3,5 % de Si Tôles 0,5 à 3,5 pour circuit découpé (EI-UI) ou roulé (tore) Tôles (0,35 à 0,025 mm) découpées : EI, Ui roulées (C, E, tores) 1 500 40 000 2 50 740 Fe-Si 6% 1,3 82 50 à 10 kHz Coût Transfor- variable en mateur fonction de d’alimen- l’épaisseur tation filtrage BF Transformateur d’impulsion f < 20kHz Fe-Ni 36 % Ni Tôles 0,2 mm pour circuit roulé (tore C) 2 000 20 000 1,3 75 230 Fe-Ni 50 % Ni 10 000 80 000 1,5 45 360 Fe-Ni 80 % Ni 30 000 à 150 000 100 000 à 300 000 0,8 55 450 Fe-Co 50 % Co Tôles 0,2 mm pour circuit roulé (tore C) Tôles 0,2 mm pour circuit roulé (tore C) Tôle 0,1 mm pour circuit roulé (tore) 800 20 000 2,35 70 950 Amorphe base Fe Jusqu’à 70 % atomes Fe, NiCo Ruban 30 mm pour circuit roulé (tore C) 10 000 jusqu’à 600 000 0,5 à 1 140 > 250 température de cristallisation Amorphe base Co Jusqu’à 70 % atomes Fe-Ni-Co Ruban 30 mm pour circuit roulé (tore C) 10 000 jusqu’à 600 000 jusqu’à 1,5 130 > 250 installation f < 300 kHz Inductance mode commun Matériaux instables évoluent vite à des températures > 200 o C Nanocristallin base Fe Jusqu’à 80 % atomes FeNiCo Ruban 30 mm pour circuit roulé (tore C) 100 000 1,2 115 600 f > 100 kHz En développement Transformateur < 20 kHz Transformateur d’impulsion Transformateur < 20 kHz Tore de mesure f < 80 kHz f < 20 kHz Transformateur d’impulsion f < 100 kHz Pour comparaison Bas coût Cher car présence de nickel En cours développement faibles pertes exigées Cher Très cher Très cher Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique Fonctionnement à fort champ Matériaux instables évoluent vite à des températures > 200 o C E 2 130 - 13 TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES ____________________________________________________________________________________________________ Tableau 5 – Caractéristiques des matériaux magnétiques : les poudres compactées Désignation Composition Format disponible Résistivité en 10-6 W.m mi ma Bs T Température de Curie Température de cristallisation oC Utilisation Coût Poudre de fer Fer carbonyl Fe Tore à entrefer réparti 5 à 125 5 à 125 1,5 104 De 150 à 200 oC fonction du liant Filtrage < 100 MHz Tranformateur (DC/DC) f < 100 MHz Bas coût Poudre de fer-nickel 80 % Ni Tore à entrefer réparti 14 à 550 14 à 550 0,8 104 De 150 à 200 oC fonction du liant Filtrage < 100 MHz Transformateur f < 1 MHz Cher Poudre de fer-nickel « haut flux » 50 % Ni Tore à entrefer réparti 14 à 125 14 à 125 1,5 104 De 150 à 200 oC fonction du liant Filtrage Assez cher < 100 MHz Transformateur f < 1 MHz 0,38 à 20 °C 0,22 à 100 °C 104 De 150 à 200 oC fonction du liant Filtrage < 100 MHz Transformateur f < 1 MHz Poudre avec grain ferrite 10 à 100 Remarques Stade laboratoire caractéristiques estimées Tableau 6 – Caractéristiques des matériaux magnétiques : les ferrites Désignation Composition Format disponible mi ma Bs T Résistivité en 10-6 W.m Température de Curie Température de cristallisation oC Utilisation Coût Mn-Zn Oxydes de fer, de manganèse et de zinc Tores, U, I, E, EFD, pot rond, RM ... 700 à 15 000 0,5 à 20 oC 0,3 à 100 oC 106 à 107 100 à 300 Puissance Bas coût en < 2 MHz standard Filtrage < 10 MHz Ni-Zn Oxydes de fer, de nickel et de zinc Tores, pot rond, tubes ... 10 à 1 500 0,3 1010 150 à 450 Filtrage HF Bas coût en standard On distingue les tôles dites à grains non orientés (NO) - qui présentent néanmoins une texture suite aux opérations successives de laminage et de recuit - et les tôles dites à grains orientés (GO), de teneur en impuretés très faible, dont les cristaux très gros et bien visibles ont pratiquement tous la même orientation entraînant des mécanismes d’aimantation facile et de faibles pertes. Le choix de l’épaisseur de tôle ou de bande est conditionné par la fréquence de travail et le niveau de pertes désiré. Bien que le marché soit très réduit, il existe différentes épaisseurs pouvant aller de 0,5 mm à 0,025 mm; l’épaisseur la plus courante est 0,1 mm qui convient particulièrement à une utilisation dans la gamme de fréquence 400 Hz. Des alliages à plus forte teneur en silicium typiquement 6 % sont en développement au Japon; ces alliages présentent des pertes 2,5 fois plus faibles que les alliages dit standards à des fréquences comprises entre 10 et 20 kHz. E 2 130 - 14 Remarques b ) Alliages fer-nickel Alors que le fer-silicium se présente habituellement comme un produit sidérurgique de grande consommation, les alliages fer nickel sont des produits plus délicats, élaborés avec les plus grands soins à tous les stades de la fabrication. Ils trouvent leurs applications essentielles dans les champs magnétiques faibles ou moyens. Les seuls alliages intéressants sont ceux dont la composition est comprise entre 30 et 86 % de nickel. On peut classer ces alliages en trois familles : — la famille des invars avec une teneur en nickel de 36 % qui présentent une aimantation à saturation relativement élevée (1,3 T) et une grande résistivité électrique r = 75 mWm, ils sont utilisés principalement dans les applications de téléphonie et dans les transformateurs fonctionnant à fréquences élevées (transformateurs d’impulsion de puissance élevée). Le choix de l’épaisseur de bande Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique ____________________________________________________________________________________________________ TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES est conditionné dans le cas d’un transformateur d’impulsions par la largeur et la fréquence de répétition de l’impulsion; — la famille des fer-nickel 50-50 : Ils possèdent l’aimantation à saturation la plus élevée ( B s < 1,6 T ) et donnent naissance selon les traitements à plusieurs variantes : • les fer-nickel à 48 % de nickel; • les fer-nickel dit texturés obtenus par un cycle spécial de laminage et de recuit qui leur confère un cycle d’hystérésis très rectangulaire (Br /Bs proche de 1). Ils sont utilisés sous forme de tores et de profils spéciaux pour la fabrication d’amplificateurs magnétiques; • les fer-nickel à 55 % de nickel recuits sous champ qui présentent des propriétés exceptionnelles et sont parmi les plus intéressants des fer-nickel. Ils peuvent rivaliser avec les Fe-Ni 80 % tout en étant moins chers; — la famille des fer-nickel à forte teneur en nickel comprise entre 70 et 80 % qui offre de très grande perméabilité. Ces performances sont néanmoins limitées par plusieurs facteurs : — une aimantation à saturation faible (0,8 à 0,1 T); — une faible résistivité électrique; — une grande sensibilité aux contraintes thermomécaniques. c ) Alliages fer-cobalt Les alliages Fe49 Co49 Va2 commercialisés (AFK502 par la société Imply et Vacoplux par la société Vacumschmetz) sont une alternative aux alliages fer-silicium avec une aimantation à saturation qui dépasse 2,3 T. Ces alliages sont particulièrement utilisés dans la réalisation de transformateurs à haute puissance spécifique. 4.1.2.2 Circuits réalisés à l’aide de poudres Un mélange de poudre de fer ou d’alliages fer-nickel (grains isolés) et de liant comprimé sous forte pression permet d’obtenir un matériau à faible perméabilité (m r compris entre 10 et 550). Ces matériaux sont donc constitués de particules magnétiques espacées les unes des autres par un diélectrique. Ces minuscules interstices entre les grains de fer ou d’alliages constituent des entrefers distribués au sein du matériau. On a donc un entrefer réparti (cf. § 4.1.1.1). Le flux de fuite de ces entrefers est donc réparti en petites fractions au lieu d’être concentré en un seul point comme avec l’entrefer localisé, ce qui a pour effet de réduire les pertes par rayonnement et d’obtenir une grande stabilité de la perméabilité dans une large gamme de température typiquement - 55 à 125 oC. Sont actuellement disponibles des circuits en poudre de fer et en poudre d’alliage Fe-Ni à 50 % et 80 % de nickel. Disponibles principalement sous forme de tores, ils sont utilisés pour des inductances de mode différentiel de faibles valeurs, les inductances résonnantes ou en mode discontinu et certains transformateurs. Des noyaux à base de petites plaquettes de ferrite polycristallin voire de poudre de ferrite sont en développement et peuvent présenter une alternative aux poudres d’alliage Fe-Ni et aux bobinages dans l’air pour des fréquences de plusieurs centaines de kilohertz. 4.1.2.3 Ferrites Les ferrites spinelles constituent un groupe d’oxyde de fer de formule générique Me Fe2 O4 où Me représente un métal de transition divalent ou une combinaison d’ions métalliques. Suivant la gamme de fréquence, on utilise : — des ferrites spinelles de manganèse-zinc (Mn-Zn) de 10 kHz à 1,5 MHz. Leurs aimantations sont parmi les plus élevées des ferrites (jusqu’à 0,5 T) mais leurs résistivités électriques sont les plus faibles des ferrites; — les ferrites spinelles de nickel-zinc (Ni-Zn) de 1 à 500 MHz. Les aimantations sont plus modestes mais les résistivités atteignent 1010 mWn, ce qui en fait des matériaux adaptés pour des fonctionnements à haute et très haute fréquence. Plus les fréquences seront basses, plus la perméabilité du ferrite pourra être élevée et plus on montera en fréquence, plus on sera obligé de choisir des ferrites à faible perméabilité. Ces limitations sont principalement dues aux mécanismes d’aimantation propres à ces matériaux. a ) Ferrites de manganèse-zinc Actuellement, la production mondiale est destinée aux ferrites pour les alimentations à découpage qui fonctionnent entre 30 et 500 kHz. Les ferrites de puissance sont optimisés au fur et à mesure de l’évolution des applications. Cette optimisation est surtout fonction de la gamme de fréquence mais aussi de la température et de l’induction de fonctionnement. Dans les applications de filtrage, on cherche l’atténuation des signaux parasites. Les types de filtrage utilisant des ferrites sont le filtrage de mode différentiel et de mode commun. C’est ce dernier qui nécessite de très fortes impédances et donc des matériaux de haute perméabilité. b ) Ferrites de nickel-zinc Les ferrites Ni-Zn ont de faibles aimantations mais de fortes résistivités. Les applications principales se situent à des fréquences supérieures (3 MHz à 3 GHz), avec les transformateurs de puissances et les inductances de choc pour les applications relativement faible niveau aux fréquences de l’ordre de quelques mégahertz, les inductances à fort coefficient de surtension pour filtrage. c ) Choix du ferrite et de la forme des noyaux pour les applications de puissance Le choix du ferrite de manganèse-zinc est fait selon les conditions de fonctionnement du noyau magnétique, à savoir : — la fréquence de fonctionnement; — l’induction magnétique du matériau : celle-ci dépend directement de la fréquence et de la tension aux bornes du composant; — la température de fonctionnement. Pour chaque matériau, un grand nombre de formes et de dimensions : E, EFD, ETD, RM, U, tores ... est proposé par les différents fabricants (figure 22). d ) Mise en œuvre des ferrites Les ferrites sont des matériaux magnétostrictifs : sous l’effet d’un champ magnétique, ils se rétractent et sous l’effet d’une contrainte mécanique, ils s’aimantent; l’aimantation résiduelle suffit à faire chuter leur perméabilité et ce d’autant plus que cette dernière est élevée. Il est donc nécessaire lors de la réalisation d’un composant bobiné constitué d’un grand nombre de spires de ne pas contraindre le ferrite, on peut par exemple utiliser une carcasse de protection amagnétique ou un moulage ne générant pas de contraintes... Aussi, les constructeurs proposent des carcasses spécifiques pour chaque type de noyau. La température de ces matériaux doit être maîtrisée car la température de Curie est basse (TC = 220 oC) et leur induction de saturation chute fortement avec la température (0,50 T à 25 oC et typiquement 0,35 T à 100 oC pour certains ferrites Mn-Zn). 4.2 Matériaux diélectriques Dans un bobinage, les isolants ou diélectriques conditionnent fortement le volume, les performances électriques, la durée de vie et la Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique E 2 130 - 15 TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES ____________________________________________________________________________________________________ Figure 22 – Exemples de noyaux en ferrite standards et leurs carcasses associées Isolant Conducteurs Carcasse ou caniveau Circuit magnétique Figure 23 – Exemple de bobinage conformité aux normes de sécurité électrique telles que la norme IEC 950 applicable à tous les matériels nécessitant le marquage CE. 4.2.1 Description d’un bobinage La figure 23 présente un composant bobiné et ses différents isolants ou diélectriques. Il est généralement réalisé sur une carcasse ou caniveau isolant qui peut être en matières plastiques injectées ou extrudées ou en résine armée de fibres de verre, éventuellement en céramique lorsque des problèmes de dissipation thermique sont rencontrés ou métallique (métal amagnétique). Sur cette carcasse sont bobinés plusieurs tours (spires) d’un conducteur (fil ou clinquant) constituant plusieurs couches ou enroulements concentriques. Ces enroulements concentriques sont isolés entre eux par n couches de films ou composites qui constituent l’isolement. Cet isolement doit permettre de tenir le gradient de tension appliqué et de supporter : — les efforts mécaniques normaux et permanents résultant du fonctionnement; — les efforts exceptionnels et de brève durée dont les plus dangereux sont engendrés par les courts-circuits et démarrage en pleine charge. Cet isolement est souvent renforcé par une imprégnation liquide, gaz ou solide. Les techniques d’isolation liquide et gaz sont généralement utilisées dans les applications de forte puissance et de haute tension. Un fonctionnement fiable sur plusieurs milliers d’heures peut être obtenu avec un processus d’imprégnation maîtrisé si on respecte typiquement un rapport dix entre la tenue en tension statique et la tension d’utilisation en dynamique pour des fréquences supérieures à 20 kHz. E 2 130 - 16 Les distances d’isolement et lignes de fuite à respecter pour la conception d’un bobinage sont définies soit par la norme IEC 950 dans le cas des matériels nécessitant le marquage CE, soit par l’expérience. Ils dépendent de l’environnement; mais en règle générale le gradient de tension à appliquer en ligne de fuite (le long de la surface de l’isolant) doit être deux fois plus faible que le gradient de tension appliqué en isolement ou perforation. Les bobinages peuvent être moulés ou surmoulés dans des boîtiers plastiques à l’aide de résines époxydes, polyuréthanes ou silicones qui vont assurer une protection électrique, mécanique et chimique. 4.2.2 Choix des matériaux isolants Le choix d’une matière isolante se fait à partir de ses principales caractéristiques thermiques, électriques et mécaniques. Tous les matériaux isolants sont répertoriés en catégorie suivant des classes de températures limites définies par la norme NFC 51-111 (tableau 7). Le choix d’une catégorie sera effectué en prenant en compte les contraintes de mise en œuvre (réalisation du bobinage, report), les températures d’ambiance et les différents échauffements générés lors du fonctionnement. Tableau 7 – Classification des isolants en fonction des températures maximales admissibles en continu Classes Températures maximales oC Y 90 A 105 E 120 B 130 F 155 H 180 C > 180 Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique ____________________________________________________________________________________________________ TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES Tableau 8 – Caractéristiques typiques des principaux matériaux isolants pour les carcasses, boîtiers, films isolants, résines d’imprégnation et de moulage Application Carcasses et boîtiers Matériau Rigidité Abréviation Classe Permittivité ou de relative à diélectrique type température 1 000 Hz V/10-6 m tan d à 1 000 Hz Dureté Rockwell ou Shore Coefficient Module de dilatation d’Young GPa 10-5 K Polyamide 6 PA6 B 4 à 4,9 18 à 21 11.10-3 à 6.10-2 D75 9 3 Polyamide 6/6 PA66 B 4 à 4,5 24 à 30 2.10-7 à 4.10-2 D80 7 8,5 Polybuthylène terephtalate PBTP B 3,5 à 3,8 - 2.10-3 D85 7 11 Polyéthylène terephtalate PETP F 4 à 4,3 30 à 33 2.10-3 D85 7 6 à 10 Polysulfure de phénylène PPS C 3,8 à 4 18 à 21 2.10-3 - 2,2 13,8 Polymère à cristaux LCP C 3,5 à 4 35 à 43 - D90 1à4 14 C 3,9 à 4,5 16 à 18 4.10-3 à 9.10-3 RE80 1à4 15,4 F 4 14 à 20 1.10-2 - - - - - - - - - - - - liquides Diallylphtalate Polyester Mylar ® Terphane ® Films isolants Résine d’imprégnation et de moulage Polypropylène PP E 2,2 20 à 26 5.10-4 Polycarbonate PC E 3 14 à 16 2.10-3 Mica reconstitué Nomex ® C 3 40 5.10-3 Polytetrafluoréthylène Teflon ® C 2,1 20 à 70 (1) 3 .10-4 E 4 à 4,7 30 à 35 5.10-3 à 5.10-2 D60 à D80 3 à 11,5 BàF 3à4 jusqu’à 25 1.10-2 D75 à D90 2à8 - jusqu’à 23 7,5.10-4 A50 à A80 15 à 25 - Polyuréthane Epoxy Silicone C 3 à 4,3 à (1) Fonction de la composition chimique du Téflon Les caractéristiques électriques essentielles dans le choix d’un matériau isolant sont : — la permittivité relative er qui va influer sur les capacités (cf. § 6.1); — la résistance d’isolement en régime continu pour satisfaire aux exigences de la norme IEC 950; — la rigidité diélectrique Ec (V/mm) qui est le champ électrique maximal auquel peut être soumise une épaisseur d’isolant donnée sans apparition de claquage, c’est-à-dire de disparition irréversible de ses propriétés d’isolants : ce paramètre est essentiel en haute tension et devient encore plus sensible en haute fréquence; — la tangente de l’angle de pertes tan d qui influe sur les pertes diélectriques (cf. § 6.1). Au niveau des caractéristiques mécaniques, on s’intéressera au coefficient de dilatation linéaire ou d’expansion volumique, à la dureté et au module d’Young. Le tableau 8 donne les caractéristiques des principaux matériaux isolants utilisés dans les bobinages. Les caractéristiques spécifiées par les fabricants ne tiennent pas compte des éventuels défauts d’homogénéité (cavités, inclusions, piqûres), de leur mise en œuvre et de leur vieillissement sous des sollicitations électriques et mécaniques. De plus, l’isolement d’un enroulement par un film isolant crée des vacuoles d’air qui sous tension sont source de décharges partielles et de dégradation progressive de l’isolant. Pour éviter ces dégradations on réalise une imprégnation. 4.2.3 Imprégnation solide Les buts de l’imprégnation sont multiples : — la plupart des isolants sont avides d’humidité aussi est-il indispensable de maintenir par l’imprégnation des performances obtenues après séchage; — le remplissage des alvéoles ou vacuoles d’air par un imprégnant permet d’éviter les décharges partielles; — l’emploi d’un imprégnant de permittivité voisine de celle de l’isolant permet de rendre le champ électrique homogène, ce qui évite ainsi les amorçages locaux; — l’imprégnation avec un imprégnant suffisamment dur donne des bobinages présentant une bonne tenue mécanique. L’imprégnation se fait à l’aide de vernis avec ou sans solvant ou de résine. Les imprégnations par immersion et sous vide à l’aide de vernis avec solvant sont destinées aux bobinages pour applications industrielles ou grand public afin de rendre insensibles les bobinages aux environnements, de maintenir les connexions et spires, éventuellement d’améliorer la dissipation thermique. Pour les applications dites haute tension, les imprégnations sont faites sous vide et pression avec des résines sans solvants; l’utilisa- Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique E 2 130 - 17 TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES ____________________________________________________________________________________________________ tion d’une résine avec solvant en haute tension peut générer la présence de cavité lors des dégazages successifs (évaporation du solvant). Afin d’accroître l’adhérence et la mouillabilité de la résine d’imprégnation sur le film isolant, celui-ci est soit traité (dépoli) ou sandwiché avec des feuilles ou rubans de matériaux d’origine organique tels que le papier kraft. 4.2.4 Isolement des circuits magnétiques Lors d’un bobinage réalisé directement sur le circuit magnétique (cas du tore) l’isolement peut être assuré soit par un enrubannage à l’aide d’un film isolant, soit à l’aide de dépôts isolants de faible épaisseur par des procédés tels que le dépôt électrostatique, la peinture (de type époxyde ou polyester), le parylène. Ces dépôts diminuent fortement le caractère abrasif ou coupant de certains circuits vis-à-vis des conducteurs et assurent une protection vis-à-vis de l’environnement. Les dépôts isolants les plus couramment utilisés sont : — le parylène C qui avec des épaisseurs de 10 à 20 mm tient en isolement 750 Veff ; — l’époxy avec des épaisseurs typiquement de 120 mm pour des isolements de 1 000 Vcontinu ; — le polyamide 11 avec des épaisseurs de 300 mm pour un isolement de 1 500 Vcontinu. Tableau 9 – Classement par ordre décroissant des différents types de vernis Caractéristiques Formal Polyester polytéréph- Esterimide Polymide vinylique talique Classe H Classe C Classe E Classe F Aptitude au bobinage 1e 3e 2e 4e Tenue en tension 4e 3e 2e 1e Résistance aux agents chimiques 3e 3e 2e 1e Tableau 10 – Caractéristiques des principaux matériaux conducteurs utilisés dans un bobinage Matériau b à 20 oC Coefficient de température a Conductivité 1/r à 20 o C (mW .m)-1 Argent (Ag) 64 + 0,0038 62,5 Cuivre (Cu) 67 + 0,0038 58 45 Or (Au) 79 + 0,0034 Aluminium (Al) 84,5 + 0,0039 36 Laiton 148 + 0,0015 14 4.2.5 Isolement des conducteurs 4.3 Matériaux conducteurs Les émaux isolants sont destinés à isoler les conducteurs employés dans les bobinages. Ces diélectriques sont des vernis ou résines dont la classe de température, présentée au tableau 7, définit les températures maximales d’utilisation pour une durée de vie de l’ordre de 20 000 à 25 000 heures. Dans les principales familles de conducteurs, on distingue : — les fils émaillés soudables basse et haute température grade I et grade II : ces fils présentent l’avantage de pouvoir se braser à l’étain sans avoir besoin de dénuder la couche d’émail qui est détruite à partir d’une température voisine de 375 oC (température de la panne du fer); — les fils émaillés non soudables : le dénudage se fait chimiquement ou mécaniquement; — les fils thermoadhérents qui permettent de réaliser à une température donnée un bobinage préformé. Certains fils émaillés sont guipés, c’est-à-dire protégés par une couche de protection (en soie naturelle, nylon, acétate...). Le choix d’un fil émaillé va dépendre : — de ses caractéristiques géométriques : grade I, II ou III correspondant aux épaisseurs ou surépaisseurs de vernis; — de son aptitude au bobinage appelée couramment résistance mécanique de l’émail; — de sa tension de claquage; on admet typiquement : • 110 V/mm en classe E; • 150 V/mm en classe F; • 170 V/mm en classe H; — de la résistance aux agents chimiques. Le tableau 9 fait une analyse comparative des différents types de vernis. E 2 130 - 18 4.3.1 Le cuivre et ses alliages C’est le conducteur de base le plus utilisé pour la réalisation des bobinages. Il est utilisé soit à l’état pur (cuivre électrolytique), soit faiblement allié pour lui donner des qualités particulières, soit sous forme d’alliages proprement dits : laiton, bronze, couramment employé pour la réalisation de connexions et bus barres. Il existe sous deux formes : écroui avec une limite élastique de 20 daN/mm2 qui trouve son emploi dans les pièces usinées (clinquants) et recuit avec une limite élastique de 6 daN/mm2, plus particulièrement réservé à la fabrication des enroulements. Les diamètres de fil de cuivre les plus couramment utilisés varient de 20 mm à plusieurs millimètres. Pour des raisons d’encombrement et de montée en fréquence, les fils de grands diamètres seront remplacés par des méplats, des multibrins ou fils divisés. Le cuivre, en dehors de sa faible résistivité (tableau 10) présente l’avantage considérable sur l’aluminium de se souder et de se braser très facilement. 4.3.2 L’aluminium L’aluminium est peu coûteux et beaucoup plus léger; sa résistivité 1,65 fois supérieure à celle du cuivre, oblige à employer des sections plus élevées si l’on désire conserver le même niveau de pertes joules. Par contre, la masse des conducteurs avec l’aluminium sera toujours à pertes égales 2 fois plus faibles qu’avec l’emploi du cuivre. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique ____________________________________________________________________________________________________ TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES L’aluminium anodisé peut être employé sous forme de fils ou de bandes, toutefois certaines précautions doivent être prises : il faut notamment veiller à ne pas dépasser l’effort maximal de traction admissible pour ne pas rompre la continuité de l’isolation du fil. d 4.3.3 Les autres matériaux en BF L’emploi de nouvelles technologies peut amener à utiliser des alliages à base de métaux nobles tels que l’or et l’argent : cas des bobinages réalisés en technologie céramique sérigraphiée. 4.3.4 Éléments de technologie complémentaires a I en HF cas du conducteur isolé I –I 4.3.4.1 Conducteur en température Pour les métaux cités, on peut remplacer la loi complexe de variation de la résistance en fonction de la température par l’expression : R = Ro [1 + a (q - qo)] où R et Ro représentent les valeurs de résistance aux températures respectives q et qo et a le coefficient de température. 4.3.4.2 Conducteur en haute fréquence Lorsqu’un conducteur est parcouru par un courant continu, la densité de courant est uniforme sur toute la section du conducteur. La résistance de ce même conducteur parcouru par un courant alternatif haute fréquence augmente avec la fréquence. a ) Conducteur isolé À fréquence élevée, on considère en première approximation que le courant circule en surface sur une épaisseur d appelée profondeur de pénétration : c’est l’effet de peau. Cette profondeur de pénétration est définie par la relation : b influence de la HF et des effets de proximité dans trois conducteurs proches Figure 24 – Répartition du courant dans des conducteurs proches résistance en haute fréquence et par voie de conséquence des pertes dans le conducteur (figure 24). Le fil divisé est constitué par un toronnage de brins fins isolés. Le pas de toronnage doit être suffisamment petit pour que tous les brins soient soumis, sur la longueur du câble, aux mêmes champs permettant ainsi que le courant se répartisse uniformément dans tous les brins. De par la construction du fil divisé, la réduction des pertes en haute fréquence devient néanmoins inopérante au-delà de quelques mégahertz en raison de l’apparition de pertes diélectriques dans les isolants de brins. p . m . f Ð1 ¤ 2 d = æè ------------------ öø r En pratique, pour les métaux tels que m = mo, la profondeur de pénétration d en fonction de la fréquence vaut en première approximation : b d = ------f avec : d en mm, f en Hz, et b donné dans le tableau 10. L’effet de peau doit absolument être pris en compte lors de la conception des éléments bobinés et du câblage d’un convertisseur statique. Pour réduire la résistance en haute fréquence il faut utiliser un conducteur dont l’épaisseur est petite devant la profondeur de pénétration. En pratique, on utilise des conducteurs en forme de ruban ou bien du fil divisé (fil de Litz). Pour le fil divisé, le calcul de la résistance en alternatif ne peut pas être effectué avec les formules précédentes car il ne s’agit pas d’un conducteur isolé mais d’un groupe de conducteurs. b ) Groupe de conducteurs 5. Technologies de bobinages Les manières de réaliser les bobinages sont multiples : — soit en utilisant différentes structures; — soit en utilisant différentes technologies. 5.1 Différentes structures de bobinage 5.1.1 Bobinage dit concentrique Les bobinages utilisent toute la longueur des jambes du circuit magnétique et sont réalisés en une ou plusieurs couches successives (figure 25). Si l’on considère plusieurs conducteurs proches les uns des autres, les expressions du paragraphe précédent ne sont plus valables. L’inductance de fuite est d’autant plus faible que le bobinage est long. Elle peut être diminuée en alternant des couches de primaires et de secondaires. En effet, les champs magnétiques générés par les différents conducteurs et les champs de fuite dus aux influences magnétiques agissent sur les courants circulant dans les autres conducteurs. La capacité dynamique est d’autant plus grande que le bobinage est long. Elle est diminuée en augmentant l’isolant. Ainsi, à l’effet de peau se superpose un effet de proximité (cf. § 6) entre conducteurs qui provoque encore une augmentation de la Dans le cas où N enroulements secondaires créent une haute tension Vs, la tension d’isolement à tenir est Vs / N. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique E 2 130 - 19 TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES ____________________________________________________________________________________________________ SN S2 P S1 S P P Circuit magnétique Type (1) Circuit magnétique Type (2) 4 Vs Vs /N S2 2Vs /N 0(S) S1 Vs /N 0(P) P Vp 5 8 9 12 13 Spires 1 2 3 6 7 10 11 Figure 27 – Technique du pas de pèlerin (exemple de succession des spires) Circuit magnétique Type (3) Figure 25 – Différentes configurations de bobinages concentriques Vs /N 2Vs /N 0(S) Vs (Vs)Vs /N PCB P S S S P S P S S1 S2 S3 SN P Circuit magnétique type (1) Circuit magnétique type (2) Circuit magnétique type (3) Figure 26 – Exemples de dispositions de bobinages en galettes 5.1.2 Bobinage en galettes Les bobinages utilisent une partie ou toute de la hauteur disponible et sont disposés côte à côte dans la longueur du circuit magnétique. Plusieurs dispositions sont possibles (figure 26). Si un bobinage de type (3) (figure 26) est utilisé pour réaliser un transformateur haute tension : — l’inductance de fuite sera forte vis-à-vis du primaire (faible largeur du bobinage); — l’isolement à tenir sera important (N-1) Vs / N . 5.1.3 Bobinage à nid d’abeilles Il est réalisé par le va-et-vient latéral de la spire lors de son enroulement sur le mandrin de bobinage. Le nombre de va-et-vient par tour est appelé vague (on parle de demi-vague, simple vague, double vague). On définit le pas par le rapport du nombre de tours du mandrin de bobinage au nombre de vagues qu’il faut faire pour juxtaposer deux spires voisines. Ce type de bobinage est utilisable jusqu’aux environs de 2 MHz. Pour coller les spires, il faudra utiliser des vernis spéciaux à séchage rapide dont les pertes HF et la permittivité sont faibles pour éviter la diminution du coefficient de surtension. Lorsque l’on réalise des transformateurs HF avec bobinages nid d’abeilles, on aura intérêt à exécuter les divers bobinages sur des supports coulissants, pour permettre le réglage de la mutuelle inductance et faciliter l’accord du circuit. Figure 28 – Transformateur de puissance en technologie circuit imprimé multicouche 5.1.5 Bobinage « deux fils en main » Afin d’obtenir une inductance de fuite minimale, on bobine côte à côte une spire de primaire et une spire de secondaire. Dans cette configuration, la capacité répartie sera importante. Une variante de cette technique est l’utilisation d’un câble blindé pour réaliser le transformateur (primaire réalisé avec l’âme, secondaire réalisé avec la masse). 5.2 Nouvelles technologies 5.1.4 Bobinage au « pas de pèlerin » À haute fréquence, il est préférable de bobiner en une seule couche. Si on doit bobiner en plusieurs couches, il sera nécessaire d’utiliser la technique du « pas de pèlerin » (figure 27), qui permet en jouant sur la succession des spires par un phénomène de type va-et-vient de réduire les capacités dynamiques. E 2 130 - 20 5.2.1 Technologie circuit imprimé multicouche Les spires sont réalisées sur chacune des couches du circuit imprimé et les connexions en série ou en parallèle se font par des trous enterrés ou débouchants métallisés (figure 28). Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique ____________________________________________________________________________________________________ TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES Noyau magnétique supérieur Isolant 1/2 secondaire Isolant Isolant Bobine A 1/2 primaire Isolant 1/2 primaire Bobine B Isolant 1/2 secondaire Figure 30 – Transformateur de puissance 100 W, hauteur 5 mm Isolant Noyau magnétique inférieur Enroulements primaires et secondaires en circuit imprimé souple a technologie multicouche b Les conducteurs sont généralement réalisés à l’aide de pâte sérigraphiée à base d’argent ou de cuivre; les épaisseurs de sérigraphie sont calculées pour atteindre les valeurs de résistances ciblées. L’isolement qui sépare les enroulements est assuré, soit par un verre diélectrique, soit par le substrat lui-même (figure 30). technologie type accordéon Figure 29 – Technologies planar Cette technologie permet différents types d’empilage des enroulements primaires et secondaires, et l’optimisation du couple capacité statique et inductance de fuite. Cette conception présente plusieurs avantages : — l’utilisation de circuits magnétiques standards uniquement rectifiés en hauteur; — la très grande homogénéité de fabrication avec une reproductibilité à ± 5 % de l’inductance de fuite; — l’intégration du transformateur de puissance au routage du circuit imprimé d’une carte électronique; — une réduction de coût série du transformateur. Par contre, les problèmes de dissipation thermique peuvent limiter, dans certains cas, la puissance volumique transmise. 5.2.2 Technologie multicouche Pour des puissances supérieures à 100 W, la technologie par clinquant est préférée. Les spires sont obtenues par gravure chimique du cuivre et isolées par un diélectrique prédécoupé. Cette technologie facilite l’imbrication des enroulements primaire(s) et secondaire(s) associée à une mise en série ou en parallèle des conducteurs (figure 29 a ). 6. Optimisation des bobinages 6.1 Calcul des éléments parasites À haute fréquence, les champs électromagnétiques et électrostatiques sont présents en tout point du bobinage. Leurs actions sur les conducteurs et les isolants peuvent être décrites au niveau des schémas équivalents par : — les inductances de fuite et la variation de la résistance des enroulements; — les capacités parasites (ainsi qu’une résistance représentant les pertes dans les isolants). 6.1.1 Calcul de l’impédance de fuite Pour étudier ces phénomènes, une bonne connaissance du champ H en tout point du bobinage est nécessaire. Il faut faire les hypothèses suivantes : — le problème est unidimensionnel (H ne dépend que d’une dimension) et la distribution des courants est uniforme; — les effets de bords sont ignorés. L’énergie stockée dans le bobinage (figure 31) est : ,t N 2 I 2 D W = Z I 2 = r ----------------- m M + m ( m 2 Ð 1 ) ---hah 3 5.2.3 Technologie type accordéon Elle peut mixer l’utilisation de clinquants et de circuits imprimés souples multicouches (figure 29 b ). avec Z impédance de fuite ramenée en série du côté du bobinage considéré, I courant dans chaque conducteur, 5.2.4 Technologie céramique sérigraphiée r résistivité, Dans la course à la miniaturisation, cette technologie de bobinage permet d’améliorer la dissipation thermique tout en conservant les avantages de la technologie circuit imprimé multicouche. ,t longueur de la spire, h foisonnement : Na / h, N nombre de spires du bobinage considéré, Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique E 2 130 - 21 TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES ____________________________________________________________________________________________________ Circuit a magnétique 1 u u Circuit a1/2 magnétique a2 g /2 g P a2 h S P a1/2 g /2 S h P h a H H g x a H cas G = 1 un primaire et un secondaire x b cas G = 2 bobinage primaire scindé en deux Figure 32 – Schéma des bobinages à plusieurs enroulements x a g u h épaisseur de la spire épaisseur d'isolant entre bobinage épaisseur d'isolant entre couche du deuxième bobinage hauteur du bobinage Figure 31 – Schéma du bobinage a épaisseur de la spire, h longueur de la fenêtre, m nombre de couches, M D = a a coth (aT ), a = 2a a tanh æ a ---ö , è 2ø a (j w mo h / r)1/2 Cette expression tient compte de l’énergie stockée : — dans les couches de conducteurs; — dans les couches d’isolants et entre les couches de conducteurs. Ce calcul devra être fait pour tous les enroulements et pour l’énergie stockée entre enroulements. Cette énergie peut être schématisée : — par une ou des inductances de fuite; — par un réseau schématisant l’évolution de la résistance en fréquence (cf. § 3.3.1.2). 6.1.1.1 Inductance de fuite Une formule simplifiée de l’inductance de fuite peut être obtenue pour un bobinage prenant en compte le champ magnétique dans plusieurs enroulements (figure 32). L’inductance ramenée en série dans un bobinage ayant N spires s’exprime par : ,t a1 + a2 L f = m o ----------- N 2 æè ----------------- + gö ø 2 3 hG avec G 6.1.1.2 Pertes dans les conducteurs Les pertes dans les conducteurs en HF présentent deux composantes (cf. § 4.3) : — pertes par effet Joule; — pertes par courants de Foucault ou hautes fréquences. Les courants de Foucault (Eddy currents) ont deux origines : — les courants induits par le flux du champ H créé par le conducteur lui-même (qui chassent le courant vers la surface du conducteur : c’est l’effet de peau); — les courants induits par le flux créé par des éléments extérieurs (autres conducteurs du même ou d’un autre bobinage, entrefer, etc. : c’est l’effet de proximité). Des abaques (par exemple, ceux de Lloyd H. Dixon Jr), à partir de l’épaisseur du conducteur utilisé (vis-à-vis de l’épaisseur de peau) et du nombre de couches du bobinage, donnent des valeurs approchées des résistances en HF. Pour diminuer ce rapport, il faudra dimensionner un bobinage suivant les règles utilisées pour diminuer l’inductance de fuite et utiliser les conducteurs adaptés. 6.1.2 Calcul de la capacité parasite La détermination des capacités dynamiques du transformateur se réduit au calcul de l’énergie électrostatique stockée entre deux couches successives d’un bobinage. Ce calcul ne peut pas s’effectuer en considérant le bobinage comme un condensateur plan ou même cylindrique car chaque point d’une couche (spire) est à un potentiel différent du point voisin (spire suivante). On considére deux couches successives d’un bobinage de hauteur h, de longueur de spire moyenne , t et séparée par un isolant d’épaisseur g (figure 33). Ces deux couches peuvent être assimilées à deux plaques de surface équivalente séparées par la même épaisseur d’isolant si cette épaisseur g est petite devant le rayon r de la couche (toujours vrai dans un transformateur de puissance). Si la répartition des potentiels par couche est linéaire en fonction de x, l’énergie stockée dans un condensateur formé de deux surfaces concentriques ( , sp d x ) séparée d’une épaisseur e vaut : nombre de galettes 1 , sp d W = --- e -------- d x ( d V x ) 2 2 e Cette inductance peut être aussi ramenée en série sur d’autres bobinages. Pour diminuer l’inductance de fuite, il faut : — avoir un bobinage le moins haut possible (diminuer a1, a2 et g ); — avoir un bobinage le plus long possible (augmenter h); — diminuer le nombre de spires; — scinder le bobinage (augmenter G). E 2 130 - 22 avec e = eo er 10 Ð 9 e o = -------------36p dVx e , sp permittivité absolue du diélectrique situé entre les deux plaques, permittivité du vide, différence de potentiel entre les deux plaques , épaisseur de l’isolant, largeur Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique ____________________________________________________________________________________________________ TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES et la capacité dynamique ramenée sous une tension 2U vaut : x Couche externe , sp h C d = e -------- --g 3 VB2 VB1 h h r g dx V x2 Vx 1 g VA1 Couche interne Isolant r Par contre, si l’on considère deux couches avec un bobinage non continu on a : d VA = d VB = U x et la capacité dynamique ramenée sous une tension 2U vaut : VA2 y , sp h C d = e -------- --g 4 dVA = VA2 – VA1 dVB = VB2 – VB1 Figure 33 – Deux couches d’un bobinage et plaques équivalentes (écran, masse mécanique) Il est donc possible de réduire la capacité dynamique entre deux couches de 33 % en adoptant un bobinage non continu. Un autre élément doit être étudié en ce qui concerne les phénomènes électrostatiques : les pertes dans les diélectriques. Couche 1 g Couche 2 Couche 1 g Couche 2 dVB d VB C’est un phénomène mal connu surtout en haute fréquence; dans la précédente géométrie, les pertes Pd peuvent être évaluées par l’expression : 1 h , sp P d = --- e ------------ ( d V A2 + d V A d V B + d V B2 ) wf tan d g 3 U U h U U 6.2 Pertes et échauffement d VA dVA Les deux principaux modes de refroidissement sont : a b bobinage non continu bobinage continu Figure 34 – Deux couches avec bobinage continu et non continu Les énergies stockées sont donc de la forme : — la dissipation par conduction; le calcul de l’échauffement est effectué en prenant en compte toutes les résistances thermiques, des constituants et interfaces; — la dissipation par convection où l’échauffement Dq est estimé par l’expression : 0,8 pertes totales D q = K æ ----------------------------------------------------ö è surface d¢échangeø 1 , sp h W = --- e ------------ ( d V A2 + d V A d V B + d V B2 ) g 6 Elles peuvent être schématisées par une ou des capacités parasites placées : — en parallèle aux bornes d’un bobinage; — en parallèle aux bornes de plusieurs bobinages. Si l’ensemble de ces énergies est schématisé par une capacité aux bornes d’un enroulement soumis à une tension V, le calcul donne : e C d = ----------3V 2 å , sp h ------------ ( d V A2 + d V A d V B + d V B2 ) g où la somme est étendue à toutes les parties du bobinage où deux couches de conducteurs (ou une couche de conducteur et un écran ou une masse) sont en regard. avec K : 445 pour l’échauffement superficiel dans l’air, K : 85 pour l’échauffement superficiel d’un composant immergé dans l’huile Pour les petits composants, la propagation thermique à l’intérieur des bobinages est suffisamment bonne pour que l’on puisse négliger la chute de potentiel thermique à travers les isolants. Dans le cas où cette approximation n’est plus possible, il faudra ajouter la chute thermique à travers les différents isolants. Le concepteur devra étudier une mécanique qui répond aux contraintes d’environnement mécanique et améliore l’évacuation des calories générées par les différentes pertes (dans le circuit magnétique, dans les conducteurs et dans les isolants). Pour diminuer cette capacité, il faut : — augmenter les distances entre couches g (donc augmenter la longueur du bobinage); — diminuer les sections de bobinage en regard ( , sp h ); — modifier le rapport de transformation; — utiliser le bobinage non continu (figure 34). En effet, si l’on considère deux couches avec un bobinage continu on a : dVA = 0 et dVB = 2U 7. Tendances L’évolution des composants magnétiques est marquée d’un point de vue économique par une érosion continuelle des prix et, d’un point de vue technique par la montée en fréquence et la miniaturisation de manière à accompagner l’évolution du niveau d’intégration des convertisseurs dans les domaines grand public et professionnel. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique E 2 130 - 23 TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES ____________________________________________________________________________________________________ Tableau 11 – État de l’art des transformateurs de puissance en technologie planar Technologies Classique en filaire Puissance volumique kW/dm3 Puissance W Fréquence de travail 106 Hz 100 0,7 à 1,2 5 20 10 0,5 4 > 30 Hauteur mm Remarques À partir du réseau 200 V, 400 Hz Basse tension d’entrée au stade expérimental Multicouches (empilement de spires) 50 1 <5 > 20 DC-DC stade expérimental Circuits imprimés multicouches 100 1 <5 25 Haute tension d’entrée (200 V) en phase d’industrialisation Céramique sérigraphiée multicouche 100 0,7 à 1,2 La conséquence de ces deux tendances est la croissance des composants CMS de forte puissance volumique avec l’apparition de technologies dite multicouches et l’optimisation des matériaux magnétiques existants. Cette évolution est accélérée par le développement d’outils de conception et de modélisation qui permettra, pour les concepteurs et fabricants, de mieux connaître les limites de ces composants et de prédéterminer leur comportement fréquentiel. Le développement de ces outils va modifier profondément les échanges et relations entre le fabricant de transformateur et le concepteur. Une bonne qualité des échanges permettra une intégration optimum du savoir-faire dans le domaine. 7.1 Évolution des matériaux Depuis les années 90, l’évolution des alimentations a amené les fabricants de matériaux magnétiques à développer de nouveaux composants magnétiques. Cette évolution voit aujourd’hui : — le développement de ferrites Mn-Zn optimisés dans la gamme de fréquence 1 à 2 MHz présentant de faibles pertes à forte induction (typiquement 1,2 W/cm3 à f = 1,5 MHz et B = 50 mT, à T = 80 oC); — l’optimisation des ferrites Mn-Zn standards par diminution des pertes et augmentation de l’induction de saturation; — l’étude et le développement de ferrite Ni-Zn de puissance utilisable à des fréquences supérieures à 2 MHz pour les applications radio et télécommunications. Pour les matériaux magnétiques destinés aux inductances, les laboratoires travaillent à l’élaboration de nouveaux matériaux ou concepts présentant une faible perméabilité et de faibles pertes (deux propriétés contradictoires). Ces matériaux sont élaborés à partir de plaquettes polycristallines de ferrite ou de composite à base de ferrite et de fer carbonyl ou d’alliage fer nickel. Ils présen- E 2 130 - 24 4 > 30 Au stade expérimental tent des pertes cinq fois plus faibles que celles des matériaux disponibles actuellement sur le marché. Les matériaux nanocristallins et amorphes voient leur intérêt dans les nouvelles architectures de convertisseurs. Des matériaux de qualité sont disponibles en Europe et aux États-Unis. Des études, menées par les industriels, sont en cours pour accroître leurs performances et leurs fiabilités en température. Associées à ces matériaux, de nouvelles générations de noyaux adaptés aux technologies planars sont disponibles. Leurs géométries ont été optimisées en section fer équivalente et en hauteur. 7.2 Évolution des technologies de bobinage L’évolution du marché s’oriente vers la technique de report en surface qui va privilégier les composants « bas profil » ou planar. Pour les transformateurs de puissance, les technologies multicouches vont voir leur essor. La miniaturisation, en concentrant les pertes, va donc nécessiter l’utilisation de matériaux ayant une excellente conductibilité thermique. Les performances obtenues et les perspectives dans les différentes technologies sont présentées dans le tableau 11. Dans la course à la miniaturisation, la maîtrise des éléments parasites est importante. Leurs prédéterminations lors de la conception vont permettre l’optimisation des architectures et le développement de cellules T-L-C (transformateurs - inductances - condensateurs) planars. Une autre tendance est le composant magnétique programmable où l’utilisateur par les connexions externes peut réaliser une gamme de transformateurs ou inductances à partir d’un même bobinage. Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique P O U R Transformateurs et inductances par E N François BEAUCLAIR Jean-Pierre DELVINQUIER Jean-Pierre GROS Service de technologie et transformateurs professionnels de l’Unité Groupe électronique de puissance, Thomson-CSF radars et contre-mesures Données économiques Indirectement ouverte à la compétition internationale, l'industrie des transformateurs et inductances est aujourd'hui en pleine mutation. Elle doit s'adapter aux nouvelles exigences des marchés : innovation, miniaturisation, standardisation et automatisation. Ces résultats ne recouvrent pas la totalité de l'activité des entreprises qui peuvent avoir une production de composants destinés à leur usage interne et avoir une activité de revente de produits en provenance des sites de production hors de France. Le nombre de fabricants diminue rapidement : la sous-traitance de proximité disparaît laissant la place aux fabricants structurés et spécialistes. L'estimation de la répartition du marché en valeur des différentes familles de bobinage est donnée à titre indicatif figure A. Les figures C et D présentent l'origine des importations (en %) et la destination des exportations (en %) de bobinages. La répartition du marché français des bobinages et transformateurs par grands secteurs d'application est présentée figure B. L'activité de production en France était estimée à plus de 1,2 milliard de francs de chiffre d'affaires en 1995 (données SYCEP). ,,,, yyyy ,,, yyy ,,, yyy Bobines de déflection 24 % Autres 13 % Transformateurs flyback 12 % Transformateurs industriels 15 % Bobines HF 4% Transformateurs haute tension 1% Transformateurs de puissance 31 % Quatre dragons 10 % Japon 5% Informatique 3,6 % Automobile 5,2 % Grand public 21,4 % Figure B – Marché libre et captif français des bobinages par secteurs d’application (1995) Bénélux 6% Quatre dragons : Singapour, Corée, Taïwan, Hong Kong ,yy,y, y,y,y, Figure C – Origines des importations 1995 (en %) Autres pays 28 % Télécommunications 24,7 % Militaire 11 % Reste du monde 4% USA Allemagne 10 % 16 % Italie Scandinavie Autres Espagne 7% 1% 3 % C.E.E Royaume-Uni 4% CEE 40 % (CEE à 12) 4% Scandinavie : Norvège, Suède, Finlande Figure A – Estimation de la répartition du marché mondial des bobinages en 1994 Industriels 33,4 % , zy zy y,{ yy ,, Autres pays 30 % Quatre dragons 6 % Japon 1% Bénélux 8% Allemagne 17 % USA Autres 7% Espagne Scandinavie CEE 7% 1% 7% CEE 51 % (CEE à 12) Scandinavie : Norvège, Suède, Finlande Italie 9% Royaume-Uni 9% Quatre dragons : Singapour, Corée, Taïwan, Hong Kong Figure D – Destination des exportations 1995 (en %) Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. - © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique Doc. E 2 130 - 1 S A V O I R P L U S P O U R E N S A V O I R TRANSFORMATEURS ET INDUCTANCES ____________________________________________________________________________________________________ Bibliographie Les proceedings des conférences telles que EPF (Électronique de puissance du futur), HFPC (High Frequency Power Conference), PESC (Power Electronic Specialist Conference) présentent des articles intéressants sur les recherches en cours. Articles généraux FOREST (F.) et al.. – Problématique de la conception des composants magnétiques HF. EPF 1994 p. 1 à 6. Col. Wm. T. McLYMAN. – Transformer and Inductor Design Handbook. 2e Edition Revised and Expanded, Marcel Dekker Inc New York and Basel, 1989. BEUZELIN (P.). – Ferrites doux. E 1760, 1987, Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique, vol. E1. SADARNAC (D.) et al.. – Les pertes cuivre à fréquence élevée. Colloque EPF Bordeaux, 1988. DEGAUQUE (J.). – Matériaux magnétiques amorphes, micro et nanocristallins. 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E 2 130 - 2 Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite. - © Techniques de l’Ingénieur, traité Électronique : ITT Thomas