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n°8
BIMESTRIEL GRATUIT
DÉCEMBRE 2012
Le tour de la question
La Sélec
Théorie
du brouillard
En famille
Contes pour
réchauffe
r l’hiver
Poliça  p. 9 //// Zâr
 p. 11 //// Le cloud rap
À L’AGENDA Apocalypse
 p. 13 //// Le printemps
Now  p. 34 //// Le Noël
arabe  p. 15
des mômes  p. 35
//// Blind test 2 p.
 36 /// Salon d’écoute
John Cage  p. 38
Détours sur iPad et Android
Une formule interactive qui propose,
en plus des textes, extraits audio,
playlists et vidéos.
Rédacteurs
Emina Aličković, Michaël Avenia,
Bertrand Backeland, Sébastien Biset,
Alain Bolle, Isabelle Delaby, Philippe
Delvosalle, Anne-Sophie De Sutter,
Marie de Wautier, Guillaume Duthoit,
Andrée Förster, Anne Genette, Bruno
Hilgers, Yannick Hustache, Sylvain
Isaac, Jacques Ledune, Olivier
Léo, Antoine Meersseman, David
Mennessier, Philippe Meunier, Robert
Micin, Daniel Mousquet, Thierry
Moutoy, Jean Nicolas, Marc Roesems,
Daniel Schepmans, Patrick Thinsy,
Françoise Vanden Wouwer,
Michel Verbeek
Conception graphique
Marie-Hélène Grégoire
Louise Laurent (couverture)
Mise en page
Nathalie Hermelin
Photographies
Lara Gasparotto
Relecture
Constantin Papageorgiadis
Coordination
Isabelle Delaby
Éditeur responsable
Claude Janssens
6 Place de l’Amitié
1160 Auderghem
Vous reprendrez bien un
peu de flou ?
Brouillard, nuées, brumes, bruines, smog, vapeurs, fumées…
Des phénomènes qui ont l’art de brouiller nos repères : entre
rêve et réalité, entre vrai et faux, entre imaginaire et concret.
Ils renvoient à l’incertitude, au doute, à l’imperceptible, à
l’inconnu avec tout ce que ces ressentis peuvent contenir de
craintes ou de promesses.
Leur pouvoir d’évocation a toujours été puissant, sans doute
à toutes les époques, mais ce qu’ils symbolisaient, ce qu’ils
représentaient a évolué avec le temps : tantôt le brouillard
amplifiait une connotation négative, tantôt il contribuait à
la sublimation. Les musiques, le cinéma, les arts plastiques
s’en sont à chaque fois emparés, un peu comme des chambres
d’échos, pour amplifier, mettre en avant ou utiliser toutes les
diverses représentations qui y étaient liées.
Pendant les mois de décembre et de janvier, la Médiathèque
va se frotter au brouillard, à ce que les musiques et les films
principalement en disent. Au travers de nos publications
(plusieurs rubriques dans Détours et La Sélec), de rendezvous dans nos médiathèques et ailleurs, de mises en évidence,
cette rencontre avec un phénomène auquel nous prêtons
généralement peu d’attention dans sa dimension artistique
orientera sans doute notre regard, notre oreille, vers des œuvres
moins connues ou donnera une dimension nouvelle à d’autres
que nous connaissons bien.
1 • édito
À ÉCOUTER, À REGARDER
Isabelle Delaby
[email protected]
ISSN
2034-581X
détours
Contact
[email protected]
22
Archipel
Voyage dans
la brume
2 • sommaire
L’artiste du Détours n° 8
Née en 1989, Lara Gasparotto vit et
travaille à Liège, Bruxelles. Diplômée
en 2010 de la section photo de l’ESA
Saint-Luc (Liège), elle peint, dessine
et photographie (quasi exclusivement
à présent). Elle est actuellement
représentée par la galerie Stieglitz 19
(Anvers). En mars 2012 ont eu lieu
ses deux premières expos solo, chez
Stieglitz 19 à Anvers et aux Brasseurs,
à Liège, dans le cadre de la Biennale
internationale de la photographie. Son
premier livre, paru aux éditions Yellow
now, a pour titre Sleepwalk
http://laragasparotto.tumblr.com/
L’inspiration pour la couverture :
détours
« La thématique sur le brouillard m’a
inspiré l’utilisation de cette image,
car son atmosphère est mystérieuse,
énigmatique. En effet l’image ouvre
la porte à des champs d’interprétations. Il s’en dégage un flou de sens,
une échappée sensuelle, un désir
de liberté. Au milieu de ce paysage
désertique, cette jeune fille semble en
suspension, comme le sont les fines
gouttelettes agglomérées dans l’air
formant le brouillard. »
26
28
Éducatif à votre service
Comprendre
l’histoire grâce
au cinéma
Brouillard des signes
Rencontre avec
Salvatore Immordino
Rubriques
Le tour de la question
À écouter, à regarder
David Dehard La Sélec
La revue du web Archipel En famille L’éducatif à votre service
L’agenda des activités
La Médiathèque au quotidien
• 3
• 7
• 18
• 20
• 21
• 22
• 24
• 26
• 27
• 40
La théorie
du brouillard
Comme le brouillard est le parent pauvre du
nuage, qui lui a le bon goût de flirter avec le
ciel, il n’a jamais bénéficié de la même gloire.
Avec le ciel, les nuages et le vent, il a profondément marqué la psyché humaine. C’est une
valeur universelle à part entière, pleine de
sens. Même si le brouillard est un phénomène
ponctuel, il n’en demeure pas moins le gardien
d’une puissance magique, à la fois discrète et
récurrente. Bien qu’il tienne une place diffuse
dans nos pensées, il se niche dans le creux de
nos rêves les plus intimes.
Il semble surgir des respirations de la terre et
c’est dans cette même terre qu’on enterre les
cadavres. Il en devient la figure éthérée de la
mort ou des états fantomatiques. C’est la figure
du naufrage pour les âmes qui ne peuvent ni
s’élever vers les cieux, ni s’enfoncer dans les
limbes. Alors que les nuages sont et resteront toujours ces grands navires blancs que la
sublime providence exalte dans la contemplation et dans l’espérance du paradis. Au cours
des siècles, cette représentation morbide va
évoluer. Elle va devenir plus subtile. Avec ses
lentes circonvolutions que le vent éparpille, le
brouillard va inspirer les poètes sur l’idée que
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Une saison en médiathèque
détours
Quand la température du sol est inférieure à celle de couches supérieures de l’air, l’humidité ambiante se saisit de la moindre particule
flottante pour former un brouillard de gouttelettes d’eau. Comme
tous les phénomènes météorologiques, le brouillard a travaillé les
imaginaires de toutes les époques.
3
le tour de la question
BRUMEs, flous et nébuleuses
au sein de nos cultures
4 • le tour de la question
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détours
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J.M.W. Turner : The Burning of the Houses of Parliament
l’on a de soi et sur le temps qui passe. Il va soudainement sortir des cosmogonies et des mythologies antiques pour entrer dans la lumière. Le
premier coup de butoir sera porté par le mouvement romantique avec ses états d’âme et
son désir d’explorer l’esthétique autant que
la nature sauvage. Dorénavant, il ne confrontera plus seulement l’homme aux mystères
qui le submergent, le brouillard deviendra
lui-même un symbole de la figure humaine.
La sensation et le sentiment vont devenir les
nouveaux motifs de cet artifice évanescent.
Et ce n’est pas rien de le dire ! Le romantisme,
qui est en rupture avec le classicisme de son
époque, va initier les premiers soubresauts de
ce qui deviendra un vaste tremblement de la
conscience artistique dont les effets se feront
sentir bien au-delà du XIXe siècle.
Le brouillard c’est encore le smog des villes
industrieuses, les panaches de la puissance
vapeur et les brumes matinales qui inspirent de
plus en plus le paysage artistique. Ils finiront
par dissoudre la matière, par diffuser les structures dans des halos colorés qui suggèrent plus
qu’ils ne dévoilent. Le brouillard qui fit profil
bas devant les nuages prend sa revanche. La
fin du XIXe siècle voit l’émergence de courants
artistiques qui tenteront d’une manière ou d’une
autre de le dompter. L’impressionnisme lui
offre ses plus beaux traits, le pointillisme le
déclinera autrement et d’autres styles aussi.
Sous les ardeurs naissantes ou déclinantes du
soleil, smog et brouillard vont se saisir des
formes pour mieux les dissoudre. Ils ne laisseront de cette consistante géométrie que l’expression d’une énergie, doublée d’une impression
particulièrement sensitive et suggestive pour
l’esprit. C’est une évolution conceptuelle qui est
en marche : l’abstraction. Cette émulation ira de
proche en proche et de plus en plus vite, pour se
dégager dans une véritable vaporisation de courants artistiques dont les contours seront moins
nets et plus vaporeux. Le brouillard ira jusqu’à
prendre pied dans la mécanique urbaine pour
s’engager dans des performances industrielles
qui feront débat.
L’art du XXe siècle va développer de nouvelles
manières de concevoir la pensée culturelle et
son objet. Mais en ce tout début de siècle, c’est
surtout une attraction foraine qui attire l’attention. Elle possède une force de suggestion
qui ne tardera pas à s’imposer et à dominer
tous les esprits : le cinéma. Dans l’immédiat, le
En ce début de XXe siècle, on
se dit qu’on va pouvoir dormir
tranquillement. De cette plénitude intellectuelle, de cette
affirmation péremptoire, on
aime croire que le monde est
désormais celui des hommes.
Pour l’heure, les mystères ne
tiennent plus qu’à quelques
détails anodins. On se prend
à rêver d’une vie passée dans
les nuages radieux de ce petit
paradis artificiel qui est le
nôtre. Cela ne va guère durer
plus d’une dizaine d’années.
Le vent de l’histoire va souf-
fler avec la rigueur d’un ouragan, faisant descendre les
nuages plus bas que terre.
En effet, malgré toutes les
certitudes,
l’époque
est
imprégnée de cette étrange
intuition, cette imperceptible
sensation, que tout cela ne
va pas durer, que le monde
est plus fragile que jamais.
Une certaine émulation intellectuelle et artistique faite
de ruptures, de suspensions
et d’excitations embrumées
vont confirmer ce pressentiment. Oui, tout va partir
en fumée. En attendant, la
musique va s’imprégner de
cela avec l’ évanouissement
de la notation solfégique.
La musique va tituber pour
se ressaisir et tituber à nouveau. Le système tonal fait
de tensions et de détentes va
s’enrichir de nouvelles modalités, de nouvelles harmonies,
la musique va même devenir
atonale ou inspirer les mécaniques sérielles.
L’intuition est pertinente,
c’est bien le chaos qui s’annonce dans les brumes des
idéologies mauvaises… Et ce
sera le smog sanglant de l’industrie guerrière. La grande
John CARPENTER : The Fog
(États-Unis, 1979 ) - VF5301
guerre qui arma par millions
ces soldats pas encore morts
mais déjà à moitié enterrés
dans les tranchées. Vaporisé
par une doctrine militaire
désuète et sous une pluie
de bombes que l’usinage de
masse va produire en quan-
détours
brouillard ne pourra lui proposer ses matières impalpables,
mais cela ne durera pas longtemps, il va très vite se rendre
utile et jouer le rôle de cachemisère des studios en manque
de moyens ou d’éléments de
discours et de scénographie.
Comme tous les phénomènes
naturels, les brumes et les
brouillards renforcent la
dramaturgie des films. De la
simple buée issue de la respiration au brouillard envahissant le paysage tout entier,
il nous rappelle que la nature
n’est pas un simple objet de
décor mais qu’elle possède une
valeur physique et symbolique.
5 •le tour de la question
Le cinéma ne fera pas l’impasse
sur les potentialités naturelles,
esthétiques et narratives du
brouillard.
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détours
6 • le tour de la question
tité prodigieuse, c’est le brouillard de guerre
dans toute son horreur avec ces nuées de soldats surgissant de la terre pour faire assaut à
un autre bout de terre saturé de feu et de fer.
Sans que rien ne bouge vraiment pendant des
semaines, voire des mois. Pareille à une lente
agonie, cette interminable dissolution de
l’âme s’avérera redoutable pour l’humanité.
Sur ce vaste champ de la décomposition
humaine, la civilisation annonçait clairement
la fin des certitudes. La première guerre mondiale annonçait aussi la fin d’une époque et
formulait les grandes lignes de celle qui allait
suivre aussitôt pour se dévoiler dans une autre
guerre encore plus brutale et radicale qui
finira de nous surprendre sous la forme d’un
nuage atomique.
Suggestions autour
du brouillard
> Stanley KUBRICK : Les Sentiers
de la gloire (États-Unis, 1957 DVD : MGM, 2002) - VS1658
> John CARPENTER : The Fog
(États-Unis, 1979 - DVD :
Universal, 1999) - VF5301
> Marcel CARNÉ : Quai des brumes
(France, 1938 - Studio Canal DVD,
2001) - VQ7202
> Alain JAUBERT : J.M.W. Turner
(États-Unis, 2007 - DVD : Arte
Editions, 2010) - TC8301
> Iannis XENAKIS : Œuvres pour
orchestre vol.5 (Int. Arturo
Tamayo, Orchestre philharmonique du Luxembourg, Timpani,
2008) - FX3014
> Morton FELDMAN : Straits
of Magellan (Int. The Turfan
Ensemble, Enr. 1996, Mode, 19972001) - FF3222
Les arts ne seront pas en reste : le XXe siècle
va sonner le déclin des arts majeurs qui dominaient leur époque et sonner la charge d’une
incroyable floraison de mouvements artistiques. Tout est lié, comme pour la physique,
le temps et l’espace des productions artistiques s’abolissent dans une relation de plus
en plus perméable entre l’artiste et le spectateur. L’image, la représentation du réel va
se dissoudre dans l’abstraction. Ce siècle des
modulations et des interprétations fera du
brouillard un objet discret, mais il va distiller
à toutes les sauces la valeur de ce nuage indolent. Nous ne sommes pas loin de la dimension
phénoménale du bourdon ou du drone qui
en musique permettent à plusieurs cordes de
vibrer sur la même note et sur un même accord
continu. En somme, le bourdonnement principiel de l’univers que la vocalise, l’instrumentation ou l’électronique donnent en exemple
pour nous dire que l’univers fut d’abord un
brouillard de particules quasi-homogène. JN
à écouter, à regarder
7
À écouter,
à regarder
détours
À pointer tout particulièrement dans cette
rubrique : trois documentaires sur le printemps
arabe, une double chronique du dernier album
de Paul Buchanan, le premier mockumentary de
l’histoire : David Holzman’s Diary, le cloud rap
et ses figures de proue, une tradition musicale de
la ville de Boushehr (Iran), l’écriture élégante et
maîtrisée de Baldassare Galuppi, la pop postmoderne de Poliça, le disque du belge Gregory Duby
(K-Branding) 1914-1918, la pop sixties de Bo.
Denis CÔTÉ
Curling
Steve LEHMAN TRIO
Dialect Fluorescent
Drame psychologique
Free jazz
(Canada, 2010 – DVD : Capricci, 2011) - VC1618
(Pi Recordings, 2011) - UL3774
La relation ambiguë d’un père solitaire et de sa fille
Steve Lehman joue du saxophone alto et sa
sonorité est extraordinaire de clarté, son
jeu simultanément nerveux et pondéré.
Plusieurs écoutes peuvent être tentées :
on peut s’asseoir et écouter le plus intensément possible, on peut aussi essayer
l’écoute discrète, subliminale ou même la
danse : c’est dire qu’il remplit l’espace d’une
légèreté substantielle qui laisse des traces.
Ici le trio (avec Matt Brewer à la basse et
Damion Reid à la batterie) est en lévitation et
pulse allègrement en dessinant arabesques
et paysages. Par moments, mais ce n’est
qu’une réminiscence, l’album peut rappeler
certains enregistrements de Lee Konitz
lorsque ceux-ci possèdent une rythmique
structurée autour de la lancinance (écoutez
bien « Jeannine »). DS
de 12 ans au creux de l’univers clos d’un village engourdi sous la neige de l’hiver québécois.
8 • à écouter, à regarder
Dans la lignée de son étonnant documentaire
Carcasses, Denis Côté joue avec subtilité sur les limites du réel et du surnaturel dans l’exposition du
récit troué d’un quotidien banal où le doute s’insinue. La griffe d’un David Lynch semble perceptible
mais le réalisateur préfère lui-même établir un lien
avec L’Esprit de la ruche de Victor Erice ou encore La
Nuit du chasseur pour le vertige que procure la perte
de l’innocence. Ces références assumées n’enlèvent
rien à la singularité et à la délicatesse d’une œuvre
personnelle servie par des interprètes remarquables
et un travail photographique saisissant. Un film qui
trouble et laisse une empreinte durable. PM
Loga Ramin TORKIAN
Mehraab
Musiques du monde
(Six Degrees, 2011) - MX1923
Claire LISE
La Chambre rouge
Chanson francophone
détours
(Musicast, 2012) - NL5242
La manière de chanter de Claire Lise fait penser, au premier abord, à
Clarika. Mais son univers est bien distinct et très affirmé. Elle nous
avait déjà emballés en 2006 avec Champagne et tralala, un album
très réfléchi, très mûr mais aussi bien débridé. Un disque de popcabaret dingue qui s’écoute pendant des années grâce à ses nombreux recoins et une grande force d’expression. Pour ce nouvel opus,
la chanteuse se fait plus électrique, en restant tout aussi joueuse et
pas carrée pour un sou. Dans un style très personnel, elle nous parle,
de la femme, des femmes, de toutes les femmes en leur lançant un cri
d’amour, avec de très beaux mots pour leur beauté et leurs blessures.
DS
Lise :
À écouter l’album précédent de Claire
Champage et tralala – NC5241
Torkian est un multi-instrumentiste novateur
et créatif, qui n’hésite pas à travailler les
sons et à transformer ou inventer des instruments, comme sa guitare-viole. Mehraab,
son premier album solo, mélange habilement les sons modernes (synthés, effets
électroniques) aux instruments traditionnels
(tar, djura, saz…), à l’instar de musiciens
tels que le Turc Mercan Dede. Dès l’instrumental « Gavan-The wild Deer », se dégage
une énergie imprimée par des percussions
obsédantes : on tournerait bien sur nousmêmes, comme des derviches. Suivent sept
chansons interprétées magistralement par
le chanteur classique iranien Khosro Ansari,
ici en totale communion avec l’atmosphère
musicale de Torkian. « Avaaz », le morceau
qui suit, planant et magique, éveille des
visions d’horizons infinis, de sommets
isolés, de voyages initiatiques, de contrées
inconnues. Un beau disque d’une chaleur
mystique, profond et exaltant. DMo
POLIÇA
Give You the Ghost
Electro pop
Précédé d’un rare tintamarre d’éloges unanimes (de
sions syncopées impossibles, et qui vient soutenir
Bon Iver à Jay-Z, tout le gotha pop y est allé de son
une chanteuse qui a fait sien l’usage de l’auto-tune et
petit couplet admiratif), de ceux qui se muent par-
du vocodeur, si prisé dans l’univers platine du r’n’b.
fois en cruels chausse-trappes de carrières même
Situé à la croisée de quelques chemins qui ne se ren-
pas lancées, Poliça (cédille de rigueur) est la réunion
contrent pas si fréquemment, Give You The Ghost est
d’une voix féminine, celle de Channy Leaneagh, et
un disque automnal à la mélancolie constante, entre
du discret leader du groupe Gayngs (un album chez
pop chaussée de bottes de sept lieues (« Amongster »),
Jagjaguwar), Ryan Olson. Une association pop post-
dub pop blafarde mais au pas décidé (« Dark Star »),
moderne avec sa logistique électronique discrète pré-
complainte synthétique énamourée (« 
Lay Your
sente à chaque palier de construction mélodique et
Cards Out »), et résurgences trip hop à demi avouées
harmonique, et son particularisme singulier qui tient
(« Wandering Star »). Reste à déterminer si ces affé-
ici en la présence de deux batteries. Une doublette
teries analogiques élaborées avec le plus grand soin
de batteurs versée davantage dans la complémenta-
résisteront à la première bourrasque hivernale et
rité rythmique tacite que dans l’abattage de scan-
sentimentale venue ? YH
9 • à écouter, à regarder
(Memphis Industries, 2012) - XP630Z
Baldassare GALUPPI
Sacred Music
Musique classique, époque baroque
(Int. Giulio Prandi, Roberta Invernizzi, Romina Basso, Krystian
Adam, Sergio Foresti, Ghislieri Choir & Consort, Deutsche
Baldassare Galuppi est l’un des plus grands compositeurs vénitiens
du XVIIIe siècle. Il écrivit de nombreux opéras, séjourna à Londres
où il composa pour le théâtre. Il écrivit aussi des opera buffa et des
ouvrages comiques en collaboration avec le dramaturge vénitien Carlo
Goldoni et fut nommé maître de chapelle à la Basilique Saint-Marc.
Sa musique sacrée recueillit autant de succès que ses compositions
profanes. Le présent album s’attache à son œuvre sacrée et présente
quelques-unes des pièces majeures qui
la composent. L’écriture est d’une grande
maîtrise, élégante, raffinée, originale
et l’on y devine le talent de Galuppi
pour la composition théâtrale d’opéra.
L’interprétation de l’ensemble formé par le
Ghislieri Choir & Consort et les différents
solistes est remarquable. FVW
Frank OCEAN
Channel Orange
R’n’b
(Island/Def Jam, 2012) - KO1570
Channel Orange est le très attendu premier album de Frank Ocean,
sans doute le membre le plus exposé et mature du turbulent collectif
Odd Future. Après le succès de sa mixtape Nostalgia, Ultra en 2011 et
sa participation à l’album Watch the Throne de Jay-Z et Kanye West, il
s’avance avec un album varié, personnel et d’une maturité à couper
le souffle. Frank Ocean nous y propose un r’n’b intelligent et sensible,
tantôt sucré à souhait, tantôt robotique et distant, mais toujours dans
la justesse. Sont invités sur l’album Tyler, The Creator, Earl Sweatshirt
et André 3000 d’Outkast qui vient poser son flow sur le magnifique
« Pink Matter ». PTh
détours
Harmonia Mundi, 2011) - BG1667
Wolfgang Amadeus MOZART
Concertos pour pianoforte 13, 14, 27
Musique classique
(Int. Daniel Isoir, La Petite Symphonie, agOgique, 2012) - CM4502
10 • à écouter, à regarder
Retrouver comment Mozart interprétait ses propres
concertos relève de l’impossible aujourd’hui. La vision chambriste développée par Daniel Isoir devrait
cependant se rapprocher de l’esprit de leur composition. Pas de chef attitré, un seul musicien par partie :
l’orchestre idéal pour réaliser une parfaite égalité
entre tous les musiciens. Produit par le label agOgique, ce disque est le fruit d’expériences multiples.
Une résidence de travail a précédé l’enregistrement
qui s’est déroulé dans la bibliothèque François-Lang
de l’Abbaye de Royaumont, un cadre qui offre une
La démocratie dans
l’orchestre
Si, selon la charte du label agOgique, les impératifs du marketing relèvent d’un dogmatisme dont
l’art authentique n’a que faire, les artistes qui y
collaborent s’efforcent également de se préserver
de toute autorité extérieure à leur sensibilité,
qu’elle vienne d’un chef d’orchestre ou même
de la partition. Pour être souvent appliquée en
musique de chambre, cette idée de décentralisation n’a rien de nouveau mais elle semble vouloir
se lancer depuis quelque temps à l’assaut d’un
répertoire orchestral plus ambitieux, quitte à
réduire chaque partie à un instrumentiste. Qu’il
s’agisse du Mozart de Daniel Isoir, au sein de ce
même label, ou du Beethoven de David Grimal
avec son collectif Les Dissonances, l’approche est
la même : restituer la musique en permettant à
chaque intervenant d’en incarner le souffle. JL
acoustique naturelle, sans trop de réverbération. AF
To-fu Collection
Jeu pour Nintendo DS
détours
(Rising Star Games, 2012) - SW1030
To-fu Collection est un puzzle game assez
basique mais très divertissant. À l’aide
du stylet de la console, il s’agit d’étirer un
morceau de to-fu dans la direction où il doit
être catapulté pour qu’il atteigne un biscuit
de fortune en rebondissant de mur en mur
et en collectant des petites pastilles. Ce qui
paraît simple au début va se complexifier
par la suite avec l’introduction de nouvelles
surfaces qui vont modifier la dynamique du
jeu : plateformes mobiles, scie circulaire, mur
de verre et de métal, etc. La précision et la
rapidité vont devenir des éléments indispensables pour terminer un niveau et, avec plus
de cent niveaux, To-fu Collection a de quoi
rassasier tout appétit ludique. TM
Bertrand LOYER
Le Peuple des volcans
Documentaires
(Coll. L’Odyssée des sciences, Arte Editions, 2009-2012) - TP6001
Quel point commun y a-t-il entre la crevette d’Alvin, un crustacé des
abysses océaniques, et la sterne fuligineuse, un oiseau marin de
haute mer ? Voici le point de départ de La Naissance d’une île, un des
épisode de la série Le Peuple des volcans, issue de Saint Thomas
Productions, une maison de production française spécialisée dans le
cinéma animalier.
En six épisodes, celle-ci nous emmène à la découverte des volcans,
des phénomènes qui les régissent et des relations biologiques
étonnantes entre ces géants terrestres ou marins et la vie animale
ou végétale qui s’est adaptée à ces milieux extrêmes. Au travers
d’images superbes narrées par Jacques Gamblin, la série permet de
comprendre les phénomènes géophysiques qui animent ces montagnes de feu et de cendre et l’écologie de ces animaux, dit extrêmophiles, parfois stupéfiante. BH
Paul BUCHANAN
Mid Air
Singer Songwriter
Ceux qui sont envoûtés par The Blue Nile
depuis plus de 25 ans se sont déjà précipités sur cet album en espérant y retrouver
l’essence de la mélancolie si bien mise en
chansons par le groupe. Ils en sont sans
doute sortis le cœur palpitant et les larmes
aux yeux. Paul Buchanan parvient à être
encore plus dépouillé qu’avec sa formation :
il capte la lenteur, l’intériorité et la tristesse.
Sans doute perçoit-il la vérité profonde
de ce qu’est une émotion pour arriver à
transformer en matière musicale ce que
notre perception des choses a tant de mal à
saisir, mettre en forme et exprimer. Sa voix,
un piano et quelques nappes sonores lui
suffisent pour cerner les tréfonds et voilà
que des chansons apparaissent. Magnifique
don ! DS
Il est des disques dont on sait par avance
qu’ils vous marqueront et pour lesquels
une simple écoute est insuffisante afin d’en
percevoir la substantifique moelle. Le Mid Air
du chanteur écossais Paul Buchanan est à
ranger dans cette catégorie. Le chanteur du
groupe The Blue Nile poursuit ici sa quête
d’une pop de crooner qui tenterait de tisser
un fil ténu entre les univers du Here, My
Dear de Marvin Gaye et du New Skin for the
Old Ceremony de Leonard Cohen. Un disque
à la beauté troublante, comme une fleur
vénéneuse dont le poison s’installe en vous
tout en refusant de vous achever préférant
une mélancolie éternelle à une issue fatale.
Chef-d’œuvre ! DM
11 • à écouter, à regarder
(Newsroom Records, 2012) - XB900F
A Search for CMS
Musiques du monde
CANAILLES
Manger du bois
Chanson francophone
(Grosse Boîte, 2012) - NC0520
Des chansons inventives et jouissives métissant country, cajun,
blues et bluegrass. Des voix éraillées pour une énergie rauque & punk,
des textes ciselés à l’humour décapant, un délicieux accent québécois à couper au couteau. Huit musiciens d’une précision impressionnante qui se jouent d’une kyrielle d’instruments acoustiques bien
typés allant du banjo à l’accordéon en passant par la mandoline, la
planche à laver et d’autres bizarreries. Le tout déballé dans un son
bien roots qui décoiffe. Voilà la recette imparable et juteuse du premier
cocktail-dynamite de ces Canailles de Montréal qui n’ont pas peur de
Manger du bois. Et vous ? GD
A Search for CMS – ou la fabuleuse histoire
de la redécouverte d’un label oublié. Ziya
Ertekin, alias Blue Flamingo, raconte dans
ce disque une journée pleine de rebondissements à Nairobi, au Kenya. Possédant
quelques 78 tours de l’éditeur CMS (Capitol
Music Store), il décide de partir à la
recherche de son fondateur. Par la même
occasion, il découvre les labels Africa Voice
et Melodica, et dévoile une partie de l’histoire
musicale des années 1960 de l’Afrique
de l’Ouest. Les chansons compilées sur le
disque, dont Ziya Ertekin ne parle finalement
pas beaucoup, sont significatives du benga,
un style aux guitares qui s’entrelacent,
roulantes et entraînantes, et aux chansons
d’une grande fraîcheur. Un genre qui gagne à
être mieux connu dans nos contrées. ASDS
détours
(Excelsior Recordings, 2012) - ML3478
Un Dolce Affanno
Musique classique, époque baroque
(Int. Michaela Riener, Calamus-Consort.,
12 • à écouter, à regarder
Passacaille, 2012) - BA3221
Ensemble Shanbehzadeh &
Matthieu DONARIER TRIO
ZÂR
Musiques du monde
(Enr. 2009, Buda Records, 2012) - MX1947
En Iran, la ville portuaire de Boushehr est située
sur la côte sud-ouest du Golfe Persique. Elle fut une
étape de la route du commerce négrier empruntée
par les Arabes dès le IXe siècle. Ce point de rencontre
a introduit dans l’Orient musulman les cérémonies
animistes de l’Afrique noire. Zâr, le titre de l’album,
désigne d’ailleurs un ancien rite de guérison animiste. L’identité culturelle de Boushehr et sa région
Ce récital fait revivre les fastes de la Vienne
impériale depuis le XVIIe siècle jusqu’à la fin
du XVIIIe siècle. L’opéra italien connut un succès fou à cette époque, des compositeurs de
la péninsule vinrent à Vienne former leurs collègues au goût venu du Sud. Parallèlement,
la famille du chalumeau fit son apparition
dans le répertoire opératique en Allemagne
et en Autriche. L’aria No, non piu guerra de
Bononcini permet d’apprécier le timbre
de cet instrument. La clarinette baroque
prenait la place de la trompette dans les airs
où cette dernière aurait été trop bruyante.
L’interprétation de La Vittoria de Caldara
est confiée ici à deux clarinettes baroques.
D’autres instruments comme la viole de
gambe et le clavecin viennent enrichir ce
panorama sonore témoignant de la vitalité de
la vie musicale viennoise au XVIIIe siècle. AG
est singulière, un croisement de traditions africaines
et musulmanes, évoquant les Gnaouas du Maroc,
similitudes historiques. Saeid Shanbehzadeh, origi-
Alistair BANKS GRIFFIN
Two Gates of Sleep
naire de Boushehr, déclame, chante, gesticule, danse
Drame psychologique
et joue divers instruments à vent : une cornemuse
(États-Unis, 2010 – DVD : Damned, 2011)
iranienne, une flûte directement taillée dans une
VT0620
corne de bouc. Exilé en France, il perpétue d’une cer-
Premier long métrage de son réalisateur, Two
Gates of Sleep pourrait se définir comme
un voyage initiatique aux portes de la mort.
Cette histoire, simple en apparence, de
deux frères partis enterrer leur mère loin
d’une civilisation qu’ils rejettent n’est pas
sans rappeler le cinéma de Malick. Mais ce
raccourci n’est que trop limitatif tant le film
d’Alistair Banks Griffin, s’il ne renie en rien
ses influences, affirme haut et fort ses singularités. Œuvre sensorielle où les émotions
(ou plutôt leur absence) ont le premier rôle,
Two Gates of Sleep révèle un réalisateur que
l’on espère retrouver au plus vite. MA
tant formellement par l’appel à la transe que par les
taine façon la démarche fondatrice de rencontre avec
d’autres musiques en s’associant ici au trio jazz du
saxophoniste français Matthieu Donarier. Ils nous
livrent des extraits de cérémonies de mariages, funérailles ou guérisons qui ne sont pas conçues pour
être jouées sur une scène, étant à l’origine complètement intégrées aux rituels. Un DVD accompagne judicieusement le CD. Une occasion rare d’approcher une
détours
tradition peu connue. RM
sur le blog :
À lire un commentaire détaillé de ce film
n
Des mots d’images - recherche : banks griffi
Des sons électroniques déformés, éthérés, un style vestimentaire
witch house (post-gothique), des inscriptions runiques et une
ambiance de magie noire… On parle bien de rappeurs pourtant ! Le
cloud rap, ou rap des nuages, est une tendance récente qui laisse perplexe ceux qui ont l’habitude de mettre tout le hip hop dans le même
sac. C’est Lil B, ancien membre de The Pack, qui a un jour affirmé qu’il
aspire avec sa musique à « exprimer le bruit d’un château flottant dans
les nuages », d’où le terme cloud rap. Citant des sources d’inspiration
incongrues et variées (de Joy Division à Björk en passant par l’indie et
le folk rock), les artistes affiliés à cette tendance ouvrent
la porte à une nouvelle direction. La grande vedette, c’est A$ap Rocky,
avec son look travaillé et ses vidéos virales. Car c’est sur Internet que
ça se passe : Lil B, Main Attrakionz, G-Side et al. rejettent le mainstream
et préfèrent sortir pléthore de mixtapes et d’albums à télécharger
gratuitement. Certains rappeurs moins confidentiels s’y mettent aussi :
The Game avec Martians vs. Goblins, Drake avec Marvin’s Room et,
moins discrètement, B.o.B. avec Strange Clouds. Généralement, le paysage sonore est électronique, vaporeux, un peu sombre ou au moins
nostalgique. Prévision météo pour le hip hop : les nuages bannissent
les éclaircies ! EA
> Ghostpoet : Peanut Butter
Blues & Melancholy Jam
(Brownswood Recordings,
2011) - KG3480
> Lil B : Rain in England (Weird
Forest Records, 2010) - KL6088
> Clams Casino : Rainforest (Tri
Angle Records, 2011) - XC455I
> Spaceghostpurrp :
Mysterious Phonk : The
Chronicles of Spvcxxghxztpvrrp
(4AD, 2012) - KS5927
13 • à écouter, à regarder
Ils rappent dans les nuages
… le cloud rap
Téléchargement gratuit A$ap Rocky : www.asapmob.com
Main Attrakionz : www.mainattrakionz.com - G-Side : http://g-side.bandcamp.com/
JESUS IS MY SON
1914-1918
Folk
Krautrock
(Enr. 1968-1977, Spoon Records, 2012) - XC050M
À l’écoute de ce coffret de raretés du groupe krautrock allemand CAN,
il est difficile de parler de chutes de studios ou de chansons inachevées. Ces morceaux enregistrés entre 1968 et 1971 sont à la hauteur
de leurs albums les plus influents (Tago Mago, Ege Bamyasi, Future
Days et Soon Over Babaluma) et se posent plus comme des grands
travaux oubliés que pour de vulgaires ébauches. DM
(FF HHH Records, 2012) - XJ411K
Sous le patronyme Jesus Is My Son se cache Gregory Duby, être
discret officiant dans le combo bruxellois K-Branding. Désirant se
détacher sans doute de la matière brute et bruitiste de K-Branding, il
explore ici une toute autre veine. Cet album, 1914-1918, est ponctué
et martelé de nombreuses ruptures silencieuses. La guitare électrique est jouée d’une manière classique, impressionniste. Gregory
Duby livre ici un disque hyper lent et sinistre qui évoque la boucherie
du premier conflit mondial. Le style, redoutablement cohérent, se veut
tout en contraste avec l’horreur de la guerre. AB
détours
CAN
The Lost Tapes
Larry GARNER
Blues for Sale
Blues
14 • à écouter, à regarder
(Dixiefrog Records, 2012) - KG1472
BO
Schyzopolis
Chanson francophone
(Spozzle, 2012) - NB5641
Étrange objet que cet album de Bo. Schyzopolis pourrait être perçu
comme l’archétype de l’album pour bobo-branchouilles à la Biolay
mais cultive constamment l’ambiguïté sous ses airs un peu snob. Le
jeune Parisien s’illustre avec brio dans la pop sixties et enchaîne les
bons mots plein d’humour et de dérision. Avec son univers de forte
inspiration gainsbourienne, Bo pourrait être rapproché aujourd’hui
d’un Arnaud Fleurent-Didier, en plus décalé. Schyzopolis ne manque
pas de surprises et parvient habilement à concilier arrangements
rétro et touches modernes dans un esprit frais et décomplexé. Une
réussite ! AM
Humour et ironie encadrent ce blues
simple et percutant comme l’intégrité.
Larry Garner nous parle de l’évidence et
sa musique semble nous avoir toujours
accompagnés. Son blues de la Louisiane,
où il est né et où il vit toujours, suit les
traces du quotidien sans en oublier ni les
joies ni les tristesses. Il réussit à mettre en
chant et en musique ce qui nous préoccupe
tous avec une facilité et une bonhomie
étonnante, mais sans la moindre complaisance. Musicalement le classicisme prédomine, rendu éblouissant par l’inspiration. À
ce niveau-là, le blues est devenu une partie
de chacun de nous, c’est un style de vie et
une manière d’être universel. Souvenonsnous de Jimmy Reed ou de B.B.King ! DS
Mieko MIYAZAKI & Gan
GUO
Nen nen sui sui
Musiques du monde
Harvest Moon : Tale of Two Towns
(Daqui, 2012) - MX5652
Jeu pour Nintendo DS et Nintendo 3DS
C’est en France que Miyazaki, jeune prodige
du koto (instrument japonais à cordes pincées), et Guo, virtuose de l’erhu (instrument
chinois à cordes frottées) se rencontrent et
que germe l’idée de faire dialoguer leurs instruments respectifs, de mêler la puissance
mélodique de l’un aux envolées lyriques
de l’autre. Chacun des deux instruments
se trouve sublimé dans cette aventure et
entraîne l’auditeur dans des contrées exotiques où le sentiment de liberté le dispute à
celui de mélancolie. Le mélange des cultures
se poursuit dans le choix des morceaux :
des compositions pleines d’entrain et des
adaptations de traditionnels célèbres de
leurs pays respectifs côtoient deux superbes
interprétations de Debussy et une très belle
reprise des « Feuilles mortes ». SI
(Rising Star Games, 2012) - SX8338 et SW3014
La série Harvest Moon fait partie de ces jeux qui
rendent aux clichés la vie dure. Loin d’une action
explosive ou d’une aventure épique accompagnée de
moult effets tant graphiques que sonores, Harvest
Moon propose bien au contraire un délassement à la
campagne, tout en douceur. Il s’agit en effet de cultiver, tout à son rythme, les légumes de son champ, tout
en entretenant de bonnes relations avec les autres ha-
détours
bitants du village jusqu’à, pourquoi pas, trouver l’âme
sœur. Cet épisode propose pour la première fois dans
la série d’élever également du bétail. Un titre champêtre qui fait figure de référence en son genre. OL
Trois documentaires
sur le printemps arabe
Stefano SAVONA
Tahrir, Place de la libération
Documentaire
Du nom de la grande place du Caire qui a été, de la fin janvier à la
mi-février 2011, le point focal de l’insurrection populaire contre le président Moubarak, le film nous permet d’aborder ce moment de basculement de l’Histoire autrement que via les images télévisées d’alors.
S’il y a, vers son milieu, une séquence nocturne saisissante, où la
caméra croise les jeunes en sang qui reviennent des barricades où ils
ont été défendre la place contre les snipers et les prisonniers de droit
commun libérés par le pouvoir pour venir les déloger, la dominante
des émotions, au fond des yeux, sur les visages, est au calme et à la
détermination. Tous n’avaient pas les mêmes rêves pour l’avenir mais
vivaient bien la hantise d’un même cauchemar, qu’ils étaient en train
de reléguer dans le passé. PhD
Mourad BEN CHEIKH
Plus jamais peur
Documentaire
(Tunisie, 2011 – DVD : Kimbo, 2012)
15 • à écouter, à regarder
(France,Italie, 2011 – DVD : Jour 2 fête, 2012) – TH8815
Nadia EL FANI
Laïcité Inch’Allah !
Documentaire
(Tunisie,France, 2011 – DVD : Jour 2 fête, 2012) – TH5111
En août 2010, Nadia El Fani se rend en Tunisie pour enquêter, malgré
une censure omniprésente du régime de Ben Ali, sur un pays ouvert
au principe de liberté de conscience et sur son rapport à l’islam.
Quelques mois plus tard, la révolte éclate. La réalisatrice adapte son
projet initial, observe les mouvements de foules, les idées qui s’en
dégagent et filme un peuple en proie à ses propres contradictions. Si
le documentaire est clairement orienté politiquement – la réalisatrice
franco-tunisienne, qui se déclare athée, fait essentiellement intervenir des partisans de la laïcité – il n’en demeure pas moins un matériau
passionnant et utile pour comprendre le printemps arabe. MR
À regarder Mafrouza, un film en cinq parti
es d’Emmanuelle
Ce documentaire retrace la révolution
tunisienne en croisant divers procédés : images et déclarations prises
au cœur même du mouvement de
protestation, près des barrages, dans
les manifestations ; vidéos d’amateurs ; extraits de retransmissions
télévisuelles, du dernier discours de
Ben Ali notamment ; témoignages se
concentrant sur le vécu des uns et
des autres. L’on croise ainsi une avocate engagée dans la lutte contre la
torture, une blogueuse, un opposant
politique, un journaliste indépendant,
etc. Tous racontent leur vie en Tunisie
avant la révolution et la manière dont
ils l’ont vécue. Elle se vit ici de l’intérieur, à partir de la subjectivité de
ceux qui y ont pris part, qu’ elle qu’ait
été leur implication. ID
Demoris sur la vie dans un bidonville d’Ale
xandrie.
détours
- TH7455
16 • à écouter, à regarder
Jim MCBRIDE
Le Journal de David Holzman
Drame psychologique
(États-Unis, 1967 – DVD : Survivance, 2011) - VJ0314
Si le nom de Jim McBride semble aujourd’hui tombé dans l’oubli, il reste cependant associé à l’un des
films les plus importants des années 60. Présenté
non sans raison comme le premier mockumentary
(ou documenteur) de l’histoire, Le Journal de David
Holzman est bien plus que la pierre fondatrice d’un
genre largement exploité depuis lors. En mettant en
exergue la désormais célèbre phrase de Jean-Luc
Godard (« Le cinéma, c’est la vérité 24 fois par seconde »), McBride dévoile sa volonté et l’objet de son
Le cinéma direct
Né à la fin des années 50 en Amérique du Nord, le
cinéma direct est la conséquence logique d’avancées technologiques fondamentales et d’une
volonté de changement dans l’appréhension, la
représentation du réel. Ainsi l’apparition de matériels portables (caméras 16 mm, synchronisables
sur des magnétophones) a permis à ces cinéastes
émergents de développer une approche à la fois
plus authentique et plus concrète du réel en leur
offrant la possibilité de se rendre sur le terrain. Bien
qu’essentiellement documentaire, le cinéma direct a
influencé le cinéma de fiction américain des années
60 ou encore la Nouvelle Vague française. MA
discours : quelle est la part de réel et de vérité dans
ce qui est montré par le cinéma ? Pour bien saisir
toute la portée d’une telle démarche, il faut replacer
le film dans son cadre cinématographique : réalisé en
1967, il apparaît comme le parfait contrepoint au cinéma direct (ou cinéma vérité) alors en plein essor.
Mais le but avéré du réalisateur n’est pas de discréditer ce mouvement, plutôt de renforcer sa démarche
et son questionnement. En ne se posant plus uniquement comme un miroir de la vérité, mais également
comme un objet de réflexion sur le réel, le cinéma
gagne encore un peu plus en maturité.
Œuvre éminente d’un cinéphile averti, Le Journal de
David Holzman influence encore – même indirectement – le cinéma contemporain. En témoigne notam-
détours
ment le récent Pater d’Alain Cavalier. MA
Filmographie sélective (MR)
> Jean Rouch et Edgar Morin : Chronique d’un été
(France, 1961 – DVD : Éditions Montparnasse,
2005) - TJ1990
> Pierre Perrault et Michel Brault : Pour la suite
du monde (France, 1963 – DVD : Éditions Montparnasse, 2008) - TJ7051
> Robert Drew : Primary (États-Unis, 1960 – DVD :
Arte, 2008) - TH7580
>Albert et David Maysles : Salesman (États-Unis,
1969 – DVD : Arte, 2001) - TJ8050
> D.A. Pennebaker : Don’t Look Back (États-Unis,
1967 – DVD : Columbia DVD, 2009) - TB2550
> D.A. Pennebaker et Chris Hegedus : The War
Room
(États-Unis, 1993 – DVD : Arte, 2010) - TH9721
ROBERT GLASPER
EXPERIMENT
Black Radio
Rap / Jazz
Thollem MCDONAS/PARKER/CLINE
The Gowanus Session
Free jazz
(Porter Records, 2012) - UM0062
Une formule trio en improvisation qui fonctionne par strates : nappes
et panel d’effets de réverbe (un rien psychédéliques) du guitariste
Nels Cline du groupe Wilco, chaînes fournies du pianiste Thollem
McDonas et modulations en tempérance (archet ou pizzicati) du
contrebassiste William Parker. La musique est dense, forgée dans la
masse. Son flux, malgré le contexte la plupart du temps très bruyant,
tient le fil d’une sensibilité rare. On croirait à une rencontre hypothétique entre Fred Van Hove et le groupe Acid Mothers Temple. Un album
proposé par le label farouchement indépendant Porter Records. BB
Robert Glasper est un pianiste déjà bien
connu des amateurs de jazz. Son nouvel
album Black Radio, enregistré avec son
projet Robert Glasper Experiment, est né
de son envie de secouer le monde du jazz
qu’il trouve trop sage et tristement endormi.
C’est pourquoi il a invité de nombreuses
voix issues du rap et de la soul pour secouer
un peu les choses. Erykah Badu, Bilal, Mos
Def (sous son nom Yasiin Bey) ou encore
Meshell Ndegeocello ont répondu présents.
S’il voulait vraiment révolutionner le milieu
du jazz, Robert Glasper aurait dû être plus
radical car même si l’album est de bonne
qualité, il s’agit plus d’un cross over que
d’une révolution… PTh
17 • à écouter, à regarder
(Blue Note, 2012) - KG4750
Michel LEGRAND
Les fabuleuses aventures
du légendaire Baron de
Münchausen / La flûte à six
Schtroumpfs
Musiques de films
Musique classique, époque romantique
(Int. Trio Portici, Pavane, 2012) - DO5123
Émergeant d’une période d’oubli, l’œuvre de Georges Onslow est riche
et diversifiée : des symphonies, des quatuors à cordes, des quintettes
à cordes, des trios avec piano, des sonates pour violon et piano, des
sonates pour violoncelle et piano, etc. Cet enregistrement est un événement pour plusieurs raisons : le Trio Portici est composé de musiciens belges confirmés sur la scène nationale et internationale. Et
puis, il contient trois pièces dont deux sont des créations mondiales :
le Duo pour violon et piano en fa et la Sonate pour violoncelle et piano
en fa. Et pour terminer, il faut pointer la qualité de l’interprétation,
fluide et énergisante. MdW
(Enr. 1975-1979, Emarcy, 2012) - Y 4487
Voici enfin une édition CD de la musique du
célébrissime dessin animé La Flûte à six
Schtroumpfs. Cet oubli discographique a été
réparé de main de maître par le label Emarcy
dans sa série Écoutez le cinéma. À presque
quarante ans, la partition n’a pas pris une
ride. On retrouve l’orchestration inventive
du grand Schtroumpf Michel Legrand et son
lot de chansons entêtantes. À redécouvrir
également, la musique du dessin animé de
Jean Image Les fabuleuses aventures du
légendaire Baron de Münchausen qui mérite
aussi une écoute attentive. TM
détours
Georges ONSLOW
Chamber Music
18 • David Dehard
David Dehard, Concours Circuit
et coups de
David Dehard est l’un des deux coordinateurs du
Concours Circuit. Nous l’avons rencontré à l’occasion
des deux finales qui auront lieu en décembre, celle du
Concours Circuit Pop Rock et celle du Concours Circuit
Electronique.
Cette année, c’est une première, deux Concours
années 2000, l’idée est venue de créer deux Concours
Circuit auront lieu. Mais, avant d’entrer dans le vif
Circuit : l’un dédié au pop rock, l’autre au rock dur. Le
du sujet, peux-tu expliquer en quoi consistent les
même constat s’est posé pour les musiques électro-
Concours Circuit ?
niques bien après : la première édition du Concours
La première édition du Concours Circuit date de
Circuit électronique a lieu cette année, en même temps
1997. À l’origine, c’était un concours biennal qui
que l’édition pop rock. Il y a donc bien deux Concours
avait pour ambition de mettre en avant les artistes
Circuit cette année.
détours
de la Communauté française pour qu’ils puissent se
faire connaître des professionnels, avoir des dates de
Est-ce que le Concours Circuit électronique fonc-
concerts et se professionnaliser. Le concours est né à
tionne sur le même principe que les deux autres
une époque où Internet n’existait pas et ça avait donc
concours ?
tout son sens de mobiliser l’attention des program-
La musique électronique ne se juge pas de la même
mateurs de cette manière… Cela dit, le principe n’a
manière que du rock dur ou du pop rock : pour ces
pas changé même depuis l’avènement d’Internet : le
types de musique, sont jugés la présence du chanteur,
live prime toujours sur les enregistrements, de plus
la façon de capter l’attention du public, l’aspect mé-
en plus en fait. Dès la première année, on a découvert
lodique, parfois aussi l’aspect technique. En musique
Sharko et tout le monde a mis son énergie au déve-
électronique, le jugement se base plus sur les textures,
loppement de Sharko, qui à l’époque s’appelait Noise
les arrangements, le son, l’évolution du morceau. Et la
Kitchen. Le Concours Circuit était très pop rock au dé-
présence scénique n’est pas jugée de la même façon. Au
but, mais au fur et à mesure des années, force a été
sein même du concours électronique, il y a deux caté-
de constater que d’autres genres avaient des difficul-
gories différentes : électronique production et live, ce
tés à trouver leur place dans un réseau. Au début des
qui permet aussi aux producteurs de se faire entendre.
LIARS : Wixiw (Mute Records, 2012) –
XL430X
GODSPEED YOU BLACK EMPEROR : Allelujah !
Don’t Bend ! Ascend ! (Constellation Records,
2012) – XG464X
LES TUEURS DE LA LUNE DE MIEL : Les Tueurs
de la lune de miel (Enr. 1977-1982, Crammed Discs, 2009) – XT887J
POLYPHONIC SIZE : Nagasaki Mon Amour
(7” Sandwich Records, 1980)
BRNS : http://brnsmusic.tumblr.com/ ou
http://brns.bandcamp.com/
cœur
Comment vont se passer les finales ?
Et au niveau de la scène belge alors ?
La finale pop rock aura lieu le 15 
décembre
Il faut commencer par faire part d’un coup de cœur
au Botanique où les cinq finalistes, Billions of
général pour un groupe qui n’a pas eu à faire beau-
Comrades, For24Lives, He Died While Hunting,
coup de concerts pour toucher un très large public et
Soumonces ! et Two Kids on Holiday, se produiront
qui est finalement l’illustration du fait que, si la mu-
sur scène. Ils auront l’occasion de remporter de
sique est bonne, il n’y a pas vraiment de souci pour
nombreux prix et figureront sur une compilation CD.
se produire sur scène. Il s’agit de BRNS. Le groupe
La finale électronique live aura lieu à Recyclart le 7
a fait un concours, une poignée de programmateurs
décembre. Quatre finalistes ont été retenus : Axhan
l’ont vu et ont tellement apprécié qu’ils en ont parlé
Sonn, Bishop Dust, Lapsus et Ucture. Les neuf fina-
partout. Mais de manière générale, il faut dire que le
listes de la catégorie production seront repris sur
marché pour les groupes pop est saturé…
une double compilation vinyle.
19 • David Dehard
Les éliminatoires et les demi-finales ont eu lieu.
Et si on remonte dans le passé ?
J’imagine que tu baignes dans la musique en per-
Oh… Je pense aux Tueurs de la lune de miel,
manence, que tu écoutes énormément de choses du
Polyphonic Size à une époque mais qui a malheureu-
fait que tu coordonnes depuis quelques années un
sement très mal vieilli. Ils faisaient partie des pre-
tel projet…
miers groupes belges que j’ai écoutés et achetés…
Oui, j’écoute beaucoup de choses. J’ai acheté der-
Extraits d’une interview réalisée en octobre 2012 par
nièrement Liars, le dernier album de Godspeed you
Isabelle Delaby.
Black Emperor… Avec Internet, la musique est disponible de manière instantanée, du coup, mes manières
d’écouter ont changé : avant j’écoutais des albums
et puis je regardais si le groupe venait en concert.
Maintenant, je regarde quels groupes viennent en
concert et puis je les écoute. Depuis Internet, la question qui se pose est la suivante : suis-je prêt à payer
pour aller voir ce groupe en concert ou pas ? Et même
album et ainsi décider si ça vaut la peine d’aller les
voir en concert. Récemment, j’ai été voir Radiohead,
puis Animal Collective.
Plus d’infos www.concourscircuit.be
détours
si je connais le groupe, je peux écouter son nouvel
20 • La Sélec
n° 24
décembre 2012
www.lamediatheque.be
Un voyage entre sentiment
et raison
La Sélec n° 24 s’enfonce avec délectation –
mais non sans une certaine clairvoyance –
dans le brouillard.
Celui-ci, comme tous les phénomènes
naturels, a été l’objet d’expériences
empiriques mais aussi de représentations symboliques. Qu’en est-il dans nos
cultures, dans les arts ? Quelle est sa
place ? Quel rôle joue-t-il ? De la dreampop à Keiji Haino en passant par le film
de Youri Norstein Le Hérisson dans le
brouillard, Sunn 0))), Debussy et A Mater
of Life and Death de Michael Powell et
Emeric Pressburger, un voyage entre
visible et invisible, au pays du flou, des
nuées et des brumes.
LA THÉORIE DU BROUILLARD
LA THéorie du brouillard
détours
Au sommaire
La théorie du brouillard
Dream Pop
Qui d’autre que toi pourrait compter
les étoiles ? Le brouillard chantant
Par le symbole et l’artifice
Les tisseurs de brumes
Le trou gris Personnages dans le brouillard
1
3
4
5
6
8
9
10
Les plus beaux brouillards
de cinéma
Pelt
Cinéphilie
Archipel
http://globeglauber.wordpress.com
www.lamediatheque.be
À découvrir en complément (ou parfois,
en contrepoint) de l’article de Philippe
Delvosalle sur le brouillard dans la séquence
d’ouverture de A Matter of Life and Death
(Powell et Pressburger, 1946 – cf. La Sélec
ci-jointe). Un feuilleton en images (et en
peu de mots) sur le blog de notre rédacteur
pour redécouvrir d’autres marquantes
séquences de brouillard (toujours chez les
deux cinéastes anglais mais aussi chez
Vigo, Murnau, Minnelli, Fuller, Carpenter, De
Oliveira, Tarr, Von Trier… ).
Recherche : pelt
Pelt fait incontestablement partie de ces
groupes que l’on peine à classer – tentative aussi vaine que réductrice. Aussi
vaut-il mieux se débarrasser des codes et
des conditionnements pour approcher la
musique produite depuis 1993 par Michael
Gangloff, Patrick Best et Jack Rose, parfois
rejoints par Mikel Dimmick et Jason Bill
(Charalambides). Une formation qui répond
de toute évidence à la nécessité de constituer un langage musical intemporel, voire
universel.
Drôles de dames
www.fondairfrench.be
Old School Jams :
les chouchous du K
Catégorie : portraits
Soul, funk, reggae, hip hop
Un bouquet choisi de chanteuses de la nouvelle scène française qui vous permettra de
découvrir, à travers sept albums, des dames
attachantes à l’univers créatif puissant.
Femmes enfants, fatales ou rebelles, c’est
avec un amour des expériences musicales
qu’elles jonglent naturellement avec les mots
et les sons et nous abandonnent dans les
bras d’histoires drôles, tendres et poétiques.
http://lamediabxl.wordpress.com
Chanson francophone
recherche : old school jams
Les présentoirs de La Médiathèque
regorgent d’albums de toutes époques, origines et styles… Emina y a plongé les deux
mains pour en ressortir quelques albums
occultés par des titres à plus grand succès,
des coups de cœur en reggae, soul, hip hop,
funk, gospel qui resteront encore longtemps
dans les bacs.
Bellflower : les fleurs de
l’amour
Cinéma
Une saison en médiathèque
http://desmotsdimages.wordpress.com
www.lamediatheque.be/mag/saison/
recherche : bellflower
index.php
Bellflower, premier film à tout petit budget
d’Evan Glodell, a tout du film générationnel
façon Doom Generation ou Trainspotting.
L’histoire, pour originale qu’elle soit, est d’une
simplicité toute nécessaire : obnubilés par
l’idée d’une apocalypse imminente, deux
amis se lancent dans la conception d’un
lance-flammes. Mais l’amour passe par là.
Bellflower est une variation pré-post-apocalyptique sur le thème inusable de l’amour, le
vrai, celui qui se termine toujours mal.
À télécharger gratuitement sur votre
21 • revue du web
Revue du web
Sommaire
Beat Bang
La théorie du brouillard
La folle échappée
4
8
12
À Suivre…
16
Pendant le film, le musée tourne
20
Insolutherie
24
10e anniversaire du label Matamore
28
À l’œuvre
31
page 3
Spécialement adaptée pour tablettes iPad
et Android mais également disponible sur
Internet, voici une publication qui a pour seule
ambition de vous mettre l’eau à la bouche. Un
panorama des six thématiques développées
cette année est mis en lumière avec extraits
vidéo et audio, premiers jalons de rendezvous thématiques, propositions de disques et
films en guise de mise en bouche.
détours
tablette via Google Play et l’App Store
détours
22 • archipel
Voyage
dans la brume
Archipel entend proposer une exploration
intuitive des musiques
et images aventureuses
apparues depuis le début
du XXesiècle. Á découvrir
dans votre médiathèque et
sur www.archipels.be.
Il n’y a de plus beaux voyages que ceux où l’on s’égare,
où l’on avance avec l’intuition d’un itinéraire à poursuivre. Quoi de plus angoissant, pourtant, que naviguer en plein brouillard ? Quand les repères nous
manquent, qu’il n’y a plus rien à voir, ni à entendre,
nos réactions obéissent à des logiques inhabituelles, insoupçonnées. Périple en terres inconnues, inouïes ; voyage en Archipel.
L’oreille, dira-t-on, se trouve rapidement irritée par le bruit : parasite gênant la transmission d’un message, il s’assimile à ce qui
perturbe, détruit ou, au contraire, à ce qui
n’a pas encore pris forme – un magma originel. S’il y a une réelle poétique du bruit
blanc, celui-ci passe pour déplaire : somme de
toutes les fréquences, il est impossible d’en
retirer une information. Confronté au harsh
noise d’Hanatarash, Masonna, Whitehouse,
Hijokaidan ou Incapacitants, l’oreille, privée
de repères, éprouve une confusion brouillardeuse dont elle ressortira épuisée, affaiblie,
ou au contraire excitée, éveillée, vivifiée, selon
les manières de voyager.
Moins évidents, les brouillards électromagnétiques (électrosmog) qui nous environnent,
traversent nos corps, interagissent avec nos
atomes, mettent eux aussi nos sens à l’épreuve.
Si en permanence des phénomènes électromagnétiques échappent à notre perception (notre
appréhension du monde est foncièrement limitée), ce monde de l’insensible a pris une réalité de plus en plus « concrète », saisissable,
dans la perception ou conscience que nous
avons de notre environnement (il peut être mis
en évidence par le biais d’interfaces, d’instruments de mesure ou par l’observation dans certaines conditions expérimentales). Certaines
musiques donnent ainsi à entendre l’inaudible.
Christina Kubisch propose par ses promenades
« électriques » (Electric Walks) d’investiguer
ces champs de force invisibles au travers des
interférences électromagnétiques émises par
les appareils que nous côtoyons au quotidien.
Des écouteurs sont mis à disposition des promeneurs qui suivent un itinéraire balisé de
sources diverses de perturbations, alors amplifiées (antennes antivol, éclairage clignotant,
transformateurs électriques, clôtures électrifiées, etc.). Le projet Disinformation rassemble
et présente quant à lui le résultat de recherches
> Christina Kubisch : Five
Electrical Walks (Important
Records, 2007) - XK937F
> Disinformation :
R & D 2 (Ash International,
1998) - XD617M
23 • archipel
de l’au-delà. Découvrez-y glossolalies/voix
polyglottes, interruptions de programmes
radio, interférences de communications téléphoniques, voix qui chantent et alien voices.
Territoires inconnus. Frissons garantis. SB
> The Ghost Orchid – An Introduction to EVP
(Parapsychic Acoustic
Research, 1999) - X 333L
> Fredrich Jürgenson : From
the Studio for Audioscopic
Research (Enr. 1959-1977,
Parapsychic Acoustic Research) - XJ962I
> The Hanatarash : Hanatarash3 (RRRecords, 1992)
- XH121A
> Richard Garet : Areal (23Five,
2010) - XG110Y
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Une saison en médiathèque
détours
sur les sons électromagnétiques produits par
des sources aussi diverses que l’éclairage,
les appareillages électroniques domestiques
comme industriels, les perturbations électriques et magnétiques de l’atmosphère par la
foudre, les interférences dans le champ magnétique terrestre causées par les vents et tempêtes stellaires, les éruptions solaires ou les
aurores polaires. Voilà un monde ignoré rendu
sensible par les nouvelles méthodes d’enregistrement et de rendu des sons, appelant à
la conscience de ces champs de force, de cette
brume physique tant invisible qu’inouïe (à ce
sujet, voir aussi le travail de Richard Garet,
Toshiya Tsunoda, Jim Haynes, le Conet Project,
entre autres cas particuliers).
Ces investigations peuvent mener jusqu’aux
phénomènes parapsychologiques, voire paranormaux. Les compilations Ghost Orchid, et
From the Studio for Audioscopic Research
sont de véritables introductions à l’EVP, ou
Electronic Voice Phenomena, ces phénomènes
par lesquels des voix articulées, assimilables
à des messages, apparaissent sur un support
magnétique ou au travers d’une transmission électronique. Ces voix venues d’ailleurs,
empreintes par la technologie, sont généralement interprétées comme des messages
En famille
24
en famille
Trois contes
pour réchauffer l’hiver
détours
En ce temps hivernal, qu’il est bon de se poser au coin d’un feu et d’écouter de
belles histoires. Les trois contes étonnants que nous vous proposons ici évoquent
chacun à leur manière le réconfort que l’on éprouve auprès d’une source de chaleur.
La petite fille aux allumettes
Si ce conte d’Andersen est célèbre, c’est qu’il
est d’une force poétique rare en ce qu’il oppose
l’atroce réalité d’une enfant qui se meurt dans
le froid et le pouvoir qu’elle a de s’imaginer, à
chaque craquement d’allumette, de précieux
instants de chaleur. Au travers d’un petit livreCD illustré par Georges Lemoine qui joue à merveille sur la luminosité, Laurence Merchet nous
relate ce drame d’une voix émue soutenue par
des extraits judicieusement choisis de musique
classique. Pour Frémeaux & Associés, Ludivine
Sagnier interprète à son tour ce conte danois de
sa voix délicieusement cassée. En choisissant
un ton plus neutre, elle rend encore mieux l’intensité du texte hanté ici par la musique pour
quatuor à vents de Vincent Bouchot.
La moufle
Plus léger, ce récit populaire russe nous plonge
en Sibérie où des animaux cherchent à se
réchauffer à l’intérieur d’une moufle perdue
dans la neige par un solide bûcheron. Dans une
version enregistrée pour les éditions Oui’Dire,
Élisabeth Calandry nous tient en haleine,
sans le moindre soutien musical, rythmant
Sélection
> Hans Christian ANDERSEN :
La petite fille aux allumettes
(Narrat. Laurence Merchet,
Gallimard Jeunesse, 2004) LE0219. Dès 6 ans
> Hans Christian ANDERSEN :
L’intrépide soldat de plomb
(Narrat. Ludivine Sagnier,
Frémeaux & Associés, 2008) LE0232. Dès 6 ans
> « La Moufle », dans Contes d’hiver et de Noël (Narrat. Élisabeth
Calandry, Oui’Dire, 2006) LF0163. Dès 4 ans
> Diane BARBARA : La Moufle :
conte ukrainien (Narrat. Noëlle
Barthelémy, Actes Sud Junior,
2002) - LE0525. Dès 4 ans
> Alix NOBLE BURNAND : Le Noël
de Monsieur Crochu (Narrat. Alix
Noble Burnand, VDE-Gallo, 1993) LE6241. Dès 6 ans
À dévorer avec les yeux et les oreilles
25 • en famille
Le Noël de Monsieur Crochu
Suite à une maladie des
mains, un grand pianiste s’aigrit car il doit renoncer à son
art. Mais sa vie va changer
lorsqu’il sera amené à s’occu-
per d’un enfant… Inspirée par
Un chant de Noël de Charles
Dickens, cette histoire qui
parle elle aussi d’une belle
humanité retrouvée – un cœur
endurci qui se réchauffe – possède une aura plus actuelle.
Alix Noble Burnand trouve les
mots justes pour nous entraîner dans son récit avec une
grâce qui n’appartient qu’aux
grands conteurs. Les Chants
lunaires de Jean Daetwyler
éclairent de fort belle façon ce
conte de Noël qui a tout d’un
grand classique. GD
Peter LORD et Jeff NEWITT
Les pirates ! Bons à rien,
mauvais en tout
Marie DORLÉANS
Mon voisin
(Grande-Bretagne, États-Unis, 2012
(Les Éditions Des Braques, 2012) -
Angry Birds Trilogy
DVD : Sony Pictures Home Entertainment,
LE2851
(Big Ben, 2012) - SW3017
2012) - VP1238
Histoire, dès 5 ans
Jeu Nintendo DS, dès 6 ans
Film d’animation, dès 6 ans
L’univers de la jeune auteure-illustratrice
française Marie Dorléans témoigne d’un
esprit so british. Il y a tout d’abord ce goût
prononcé de son personnage pour le mystère : il croit voir avec ses oreilles ce qui se
trame dans l’appartement de son nouveau
voisin. Ensuite, ces dessins minutieux à
la plume noire qui rappellent l’œuvre grinçante d’Edward Gorey, le plus anglais des
illustrateurs américains. Un trait réaliste qui
contraste avec les créatures fantasmées
par notre héros, intrusives, colorées et fantasmagoriques. C’est l’hypnotique Guillaume
Gallienne qui porte cette histoire à l’humour
bien étrange. Superbe. GD
À l’origine destiné aux smartphones et
tablettes, Angry Birds se voit enfin adapté
aux consoles de jeux dans une version comprenant le jeu original et deux extensions
(Seasons et Rio). Destiné à un très large
public, ce jeu au concept très simple (il s’agit
de dégommer des petits cochons au moyen
d’un « lance-oiseaux ») a réussi à conquérir
un éventail varié de joueurs de par son prix
très attractif, sa prise en main aisée et son
univers coloré et loufoque. D’apparence simpliste, il faudra cependant rivaliser d’ingéniosité pour venir à bout de certains niveaux
particulièrement retors. MA
Les désormais célèbres studios Aardman
(auxquels on doit entre autres Wallace et
Gromit) et leurs tout aussi reconnaissables
marionnettes en pâte à modeler sont de
retour. Cette fois c’est au monde de la
piraterie que s’attaquent les créateurs
britanniques. En adaptant librement la série
de livres de Gideon Defoe, ils trouvent un
univers taillé à la mesure de leur douce folie.
Car on est bien loin ici de Barbe Noire, avec
des pirates peu débrouillards et plus enclins
aux bourdes en tous genres qu’au pillage.
Humour et aventures sont donc au programme de cette petite merveille d’animation à destination des petits et grands. MA
détours
son récit par une comptine
dénombrant les habitants
de la moufle. Une autre version de cette fable cocasse et
cruelle nous est racontée par
Noëlle Barthelémy, qui adapte
sa voix pour chaque animal,
sur un CD accompagné par un
beau livre illustré avec malice
par Frédérick Mansot.
détours
26 • l’éducatif à votre service
L’éducatif à
votre service
Comprendre l’histoire grâce au cinéma
Le cinéma est souvent une ressource importante
pour mieux comprendre les rouages historiques
et les changements de mentalités. Le film La Porte
du diable, réédité récemment, en témoigne : il
s’agit d’un des premiers films pro-indiens et il a
été tourné en un moment d’ouverture culturelle.
Publications, animations,
formations, conférences,
rencontres d’artistes,
fiches pédagogiques,
streaming, sélections et
newsletter bimestrielle.
Le Service éducatif, c’est
l’interface entre les équipes
de spécialistes de La
Médiathèque, le public et
les acteurs des secteurs
socio-culturel et éducatif.
www.lamediatheque.be/edu
utilisation normale
version avec cartouche bl
de fond nuisible à la lisib
version noire et blanc
Le début du film nous montre un
soldat d’origine indienne, Lance
Poole, revenant de la guerre de
sécession, rentrant chez lui, sur
ses terres, retrouver son ranch,
sa famille. Victime de racisme
dès son retour et ne pouvant
compter sur une justice dont
il est exclu malgré l’aide d’une
jeune avocate, il devra prendre
les armes et se battre pour
conserver ses terres, convoitées
par des hommes blancs.
Tourné la même année que La
Flèche brisée de Delmer Daves,
La Porte du diable s’affirme
comme un film pro-indien, une
démarche restée rare dans les
westerns de cette époque. Si
tous deux se révèlent comme des
plaidoyers généreux pour la réhabilitation de l’Indien, le récit
de Delmer Daves laisse planer
un certain espoir alors que celui
d’Anthony Mann dégage un pes-
simisme absolu. Chez ce dernier,
les personnages sont comme
les paysages qu’il filme, arides,
secs, durs et violents.
Anthony Mann nous campe
une histoire très moderne pour
l’époque, qui réhabilite l’Indien,
brosse un sombre tableau des
rapports entre les natives americans et l’homme blanc, et justifie leur révolte et leur combat
pour leurs droits. Ce western,
très efficace, interroge intelligemment le racisme exacerbé, le
vol légalisé des terres indiennes
et le mythe sur les origines des
États-Unis (d’après l’historien
Howard Zinn, 400 traités ont été
signés avec les Indiens et pas
un n’a été respecté).
Le livret qui accompagne le
DVD fait résonner le propos du
film avec le contexte politique
et social de l’époque. En effet,
la deuxième guerre mondiale
est finie depuis cinq ans, les
soldats, rentrés au pays, ont été
confrontés en Europe à d’autres
cultures et à un brassage socioculturel dans les régiments. Ils
ont envie de voir des films qui
mettent en scène la violence
et le rapport à l’autre de façon
plus réaliste. Ce qui conduit les
producteurs à traiter des sujets
plus risqués tels le racisme ou
le lynchage. Cette courte période d’ouverture sera interrompue avec le maccarthysme
et la chasse aux sorcières. MV
version blanche pour fonds foncés
> Anthony MANN : La Porte
du diable (États-Unis, 1950
- DVD : Wild Side, 2012) VP1219
> Delmer DAVES : La Flèche brisée (États-Unis, 1950 - DVD :
Sidonis, 2006) - VF0022
> Terres indiennes (Une série
proposée par Ric Burns, Arte
Éditions, 2009) - TH 8966
27
agenda des activités
Le brouillard s’invite dans les médiathèques au fil de
plusieurs rendez-vous : une rencontre avec Salvatore
Immordino sur l’apparition de l’écriture solfégique,
un exposé sur Apocalypse Now, une conférence sur
la nature dans le cinéma. Deux projections autour de
cette thématique auront également lieu à Bozar et à
la Cinematek. Mais le brouillard ne sera pas le seul
à animer nos lieux pendant ces deux mois d’hiver :
exposé sur John Cage, blind test : best of 2012, Raphy
Rafaël, Noël des mômes, etc. Enfilez moufles, gants,
doudounes et bonnets et venez nous rendre visite !
détours
Agenda
des activités
28 • agenda des activités
détours
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Brouillard
des signes
Mercredi 16 janvier à la médiathèque de l’ULB-XL
Vendredi 18 janvier à la médiathèque de Liège
Samedi 19 janvier à la médiathèque de Charleroi
Extraits d’une rencontre avec Salvatore Immordino
Tu vas animer un rendez-vous sur une
période musicale particulièrement riche et
passionnante qui prend place au Moyen Âge,
à un moment de l’histoire où la musique
subissait de profonds changements, allant
de la transmission orale à l’apparition des
premières écritures.
À l’époque des troubadours et ménestrels, la
musique n’était pas écrite, comment se passait
l’apprentissage ?
La musique médiévale était chantée, parfois
accompagnée par des instruments. La notation solfégique n’existait pas encore. Pendant
cette période, il n’y avait pas vraiment de professeur. On apprenait sur le tas, auprès d’un
autre musicien, d’une troupe et via le bouche-àoreille. Actuellement, nous nous basons sur les
instruments de l’époque pour tenter de jouer
comme ils le faisaient mais nous pouvons aussi
nous appuyer sur des transcriptions et des fac-
similés. Quand nous jouons les musiques de
l’époque, il y a une part d’interprétation et de
reconstitution.
Comment en sommes-nous arrivés à la
notation solfégique actuelle ?
On sait que la note musicale vient de la
musique grecque. Ce sont les Grecs qui ont
fait la musique telle qu’on la connaît actuellement avec tous ses principes, mais pas dans
la forme, ni dans la substance. C’est-à-dire
qu’aujourd’hui nous utilisons l’octave (do, ré,
mi…) qui nous a été transmise par les Grecs.
Les intervalles avec les tons, demi-tons, proviennent également des Grecs.
Et le Moyen Âge dans tout ça ?
Le philosophe Boetio (fin de la période romaine,
aux alentours de 480) a repris toute la théorie
de la musique grecque, des philosophes de la
période héllénistique et de la période romaine
qui écrivaient en grec à propos de la musique.
Il a fait une synthèse de tout ça. Tout le Moyen
Âge a vu Boetio comme un point de référence.
On connaît la musique grecque par le filtre de
la théorie de Beotio. C’est devenu une règle, une
loi musicale. Le principe n’était pas de trouver
du plaisir, mais plutôt de s’inscrire dans une
logique pédagogique. Cette opposition perdure
encore de nos jours entre musique savante,
nécessitant un apprentissage, et les musiques
considérées comme essentiellement distractives ou festives.
Comment est-on passé d’une transmission
orale à l’écriture de la musique ?
Les premiers chrétiens chantaient des prières,
des psaumes, un peu à la manière juive. Il y avait
un certain rejet de la musique païenne grecque
et romaine. Dans la pratique, quand les moines
devaient chanter, ils s’éloignaient de la théorie,
Machaut et l'art des trouvères Vièles et voix du Moyen-âge (Int.
Emmanuel Bonnardot, Ensemble de
vièles, Calliope, 2001) - AA3355
de ce qui était écrit. Le chant grégorien a donc
débuté par la transmission orale. C’est vers les
années 800 que nous retrouvons les premières
notations musicales : le premier livre chanté
avec des neumes. Les neumes sont des signes
inventés pour indiquer graphiquement l’évolution de la mélodie. La note monte vers le haut
ou vers le bas. C’est la première forme d’écriture
pour mémoriser la musique. Avec les neumes,
nous sommes entre l’apprentissage oral et la
transmission écrite ! C’est un espace abstrait
sans réelle contrainte, chacun y apportait ses
propres spécificités. Chaque monastère avait sa
manière d’écrire ses neumes. Les règles n’étaient
pas fixées. Il y avait des familles de neumes qui
circulaient de monastères en monastères mais
chacun écrivait à sa manière. C’est un moment
magique ! C’est cette période que je vais aborder
lors des rendez-vous.
Interview réalisée par Jean Nicolas en octobre
2012
29 • agenda des activités
Salvatore Immordino n’est pas seulement un
grand amateur de musique ancienne. Il exerce
aussi ses talents de musicien au sein d’un
groupe fraternel, Les Immordini, qui s’inscrit dans la tradition des troubadours et des
trouvères. C’est ainsi que nous les retrouvons
dans des fêtes médiévales, des banquets et
des festivals soucieux de préserver un antique
savoir musical.
Immortel grégorien - Voyage dans
l’année grégorienne (SM, 1991) AA1070
détours
Bio expresse
La Théorie du brouillard
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La nature reprend ses droits au cinéma :
soyons flous ! Pleins feux sur le brouillard
par Jacques Ledune
30 • agenda des activités
Exposé [cinéma]
Au-delà de leur pouvoir de refléter ou influencer les états d’âme, les
atmosphères climatiques peuvent servir au cinéma à impliquer en
profondeur l’inconscient du spectateur ; le brouillard, tout spécialement, permet de jouer sur la transfiguration de la réalité, de mêler le
mystère de l’impalpable devenu visible à la peur fantasmée de l’invisible. Allant même jusqu’à en exploiter toute la dimension psychologique, onirique, esthétique voire métaphysique, certains réalisateurs
feront du brouillard non seulement un élément de décor mais aussi
un argument de scénario où l’image et le son devront se compléter.
Le cinéma dès lors, dont le propre est déjà de réunir sur sa palette
plusieurs disciplines, n’est-il pas aussi, par le biais de son langage
symbolique, un terrain d’éveil à la force poétique du monde ?
Mardi 4 décembre à 18h
Apocalypse Now, les brumes de la guerre
Médiathèque de Louvain-la-Neuve
par Jean Nicolas et Stanis Starzinski
Mercredi 12 décembre à 18h30
Exposé [cinéma]
Médiathèque de l’ULB-XL
Francis Ford Coppola a failli perdre sa fortune et sa carrière dans le
tournage d’Apocalypse Now ! Mais le film était tout entier à l’image
de la guerre du Vietnam : fer, feu, sang, folie et brouillard. Les quatre
premières propositions sont devenues des évidences. Mais vous seriez
surpris de constater à quel point le brouillard est omniprésent dans le
film et à quel point il se révèle précieux pour comprendre la genèse du
film et de cette guerre qu’il entend mettre en lumière. Pour une fois,
le brouillard agit comme un révélateur. Il nous dispense de l’image
héroïque et pure du soldat pour nous le restituer dans sa cruelle réalité.
Vendredi 14 décembre à 18h
Médiathèque de Namur
Samedi 5 janvier à 14h30
Médiathèque de Liège
Samedi 12 janvier à 16h
Médiathèque de Charleroi
Mardi 15 janvier à 19h
W : HALLL (Centre culturel de Woluwe-St-Pierre)
Vendredi 14 décembre à 18h30
Médiathèque de Liège
Accès gratuit, réservation souhaitée.
Mercredi 23 janvier à 18h30
Sauf au W : HALLL (Centre culturel de Woluwe-St-Pierre) : 6€/4€
(membres de la Médiathèque, - de 26 ans et seniors) –
Infos : 02/773 05 81
Médiathèque de l’ULB-XL
Vendredi 25 janvier à 18h
Médiathèque de Namur
Mercredi 30 janvier à 15h
détours
Médiathèque de Charleroi
Accès gratuit, réservation souhaitée
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Howard HAWKS
Seuls les anges ont des ailes [Only Angels
Have Wings]
(États-Unis, 1939 – NB – 121’)
Mardi 8 janvier à 19h
Projection
Cinematek (Bruxelles)
www.cinematek.be
Du superbe plan d’ouverture (un navire accostant de nuit dans un
port) à la longue première scène d’atterrissage périlleux d’un avion,
le brouillard infuse littéralement la demi-heure initiale de ce film situé
dans le port bananier (fictif) de Barranca. Sans oublier la fumée émanant d’innombrables cigarettes qui, en parallèle, baigne même les
scènes d’intérieur dans un halo vaporeux.
Pour beaucoup de cinéphiles, un des premiers chefs-d’œuvre de
l’ancien aviateur Howard Hawks réussissant à sublimer, par sa mise
en scène « à la fois aérée et confinée » (dixit Jacques Lourcelles),
les aventures romanesques naissant de l’entrechoquement entre
deux femmes très différentes (Jean Arthur et Rita Hayworth) et
le microcosme très viril (voire misogyne) d’un groupe d’aviateurs,
transporteurs de courrier dans la Cordillère des Andes.
Soirée Smoke Signals
Mardi 11 décembre à 20h
Projections et performance
Bozar (Bruxelles)
8€ (prix plein) / 6€ (tarif réduit)
www.bozar.be
Une soirée en images et en musique autour
du brouillard et des machines à fumée. Line
Describing a Cone (Anthony McCall, 1973)
est une œuvre fondamentale de l’expanded
cinema, ce cinéma élargi qui tente d’aller
plus loin que les usages (projecteur + écran
+ spectateurs assis) du spectacle de
cinéma habituel. Ce solid light film (film à
lumière consistante ou matérialisée, selon
les propres mots de McCall) propose une
expérience poétique aussi forte que simple,
transposant la magie du cinéma de la
surface de l’écran au volume de la salle de
projection, enjoignant les spectateurs à se
mouvoir dans l’espace (et dans le brouillard)
et à « toucher » le cône de lumière.
Ensuite, Manuel Padding, jeune musicien
de La Haye proposera une performance
audiovisuelle live pour petits objets, bandes
magnétiques (cassettes audio et vidéo),
projecteur et fumigènes.
détours
31 • agenda des activités
4€ (prix plein) / 2€ (membres Cinematek)
32 • agenda des activités
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Le secteur de la musique en
mutation : comment sortir du
brouillard ?
par Gilbert Lederman
Brouillard créatif : stratégie et pratique du
cinéma haptique
Mercredi 12 décembre à 18h
par Laurent Van Lancker
Médiathèque de Louvain-la-Neuve
Mercredi 16 janvier à 18h
Accès gratuit, réservation souhaitée
Exposé [cinéma]
Le secteur de la musique est en pleine mutation. La chute constante des ventes physiques
(CD) et la lente progression des revenus sur
les plateformes digitales ne permettent pas
encore de retrouver un marché en croissance.
Dans le domaine du spectacle vivant, l’offre est
pléthorique mais la fréquentation des salles de
spectacle est en baisse. Face aux difficultés, les
artistes et le secteur musical innovent avec de
nouveaux modèles économiques. Quelles pistes
pour retrouver un secteur musical en pleine
santé ?
Mélomane précoce, Gilbert Lederman n’est pas
sorti indemne de l’écoute de A Silent Way de
Miles Davis et d’Abbey Road des Beatles. Diplômé
de l’Institut des Arts de Diffusion en techniques
de son, sa thèse de fin d’études a porté sur
l’informatique musicale et les synthétiseurs.
Aujourd’hui, comme responsable du département
francophone chez Universal Belgique, Gilbert
Lederman accompagne notamment les carrières
de Jali, Puggy et Stromae. Observateur attentif
des évolutions socio-culturelles de la société, il se
passionne pour le développement artistique et les
stratégies de communication.
Médiathèque de Louvain-la-Neuve
Accès gratuit, réservation souhaitée
détours
En réactualisant certains concepts de Deleuze, la théoricienne Laura
U. Marks a jeté les bases d’une critique du cinéma très à la mode dans
le monde anglo-saxon : le cinéma haptique. Au travers de quelques
exemples de films (Mona Hatoum, Alexandre Sokurov…), Laurent
Van Lanckers’intéressera aux pratiques qui permettent aux sens de
donner du sens et ainsi d’activer le spectateur.
Laurent Van Lancker est un cinéaste et anthropologue belge. Ses
documentaires créatifs qui proposent des nouvelles formes narratives et mélangent le politique et le poétique, l’éthique et l’esthétique, ont été montrés dans de nombreux festivals internationaux
et sur différentes chaînes de télévision. Il enseigne à l’IAD et à
l’INSAS, ainsi qu’à l’Université de Berlin et pour le masterclass SIC SoundImageCulture.
Exposé [musiques]
Bibliothèques
publiques ? ça se passe
près de chez vous !
Dates à préciser en
décembre
Exposition [photographies]
médiathèque d’Uccle
Les Terrils
Samedi 1er décembre à 16h
Accès gratuit
Médiathèque de Charleroi
Une mise en sons et en images
de quelques-unes de nos belles
bibliothèques publiques réalisée
à l’initiative de Présence et Action
Culturelles (PAC) avec le soutien de
la Fédération Wallonie-Bruxelles.
L’ exposition est constituée de
photos prises par Etienne Bernard
(pour les photos panoramiques) et
Vincenzo Chiavetta (pour les portraits de bibliothécaires et du public
des bibliothèques).
Accès gratuit, réservation souhaitée
Le Phare, bibliothèque-
http://www.myspace.com/lesterrils
Frédéric Deltenre et Joffrey Goart sont un des meilleurs exemples de
ce que le bon vieux terroir hennuyer peut produire : ce duo mêle joyeusement des textes gentiment provocants et des influences musicales
provenant de toutes parts et de tout temps : folk, blues, ragtime,
rockabilly ou encore chanson française. Leur troisième album Quels
sauvages ! vient de sortir au printemps 2012, en collaboration avec le
label Aredje (René Binamé, Les Slugs).
33 • agenda des activités
Concerts,
expos,
conférences,
rencontres…
Exposition et concerts
Une avant-soirée en collaboration avec le magazine Kulturo Point :
Médiathèque de Charleroi
17h : vernissage de l’exposition de Charlotte Vandriessche
Accès gratuit, réservation souhaitée
Madame s’éveille.
www.facebook.com/CharlotteVandriesschePhotographe
18h : Cesare Fingerstyle : guitare acoustique utilisant la technique
www.cesarefingerstyle.sitew.com/
de fingerpicking
http://overme.be/
19h : Showcase Over Me (groupe de rock)
détours
Kultur&Vous
Vendredi 7 décembre
De la CPLO à la DGAC, l’histoire d’une épopée culturelle en Hainaut
par Michel Host
Mercredi 12 décembre à 18h30
34 • agenda des activités
Atelier Histoire-Actualité
Louvière
Le Noël des mômes 2012
Samedi 15 décembre
Accès gratuit, réservation souhaitée
Diverses activités [jeune public]
Le 1er avril 1919, la Députation permanente du Conseil provincial du
Hainaut décide de nommer une commission chargée d’étudier la
question des loisirs ouvriers, alors que le projet de la loi des « huit
heures » est déposé à la Chambre. C’est l’acte de naissance de la
CPLO : la Commission Provinciale des Loisirs de l’Ouvrier. Paul Pastur,
Jules Destrée et Alphonse Parent sont les pionniers de cette nouvelle
institution destinée à répondre aux questions posées, en 1919, par
l’irruption des loisirs « populaires ». Un projet simultanément avantgardiste et paternaliste s’élabore et se concrétise dans l’entre-deuxguerres. Bouleversées par la deuxième guerre mondiale et l’évolution
socio-économique contemporaine, les diverses structures de la CPLO,
devenue successivement l’IPEL, le CCH, puis la DGAC, témoignant d’un
souci constant de répondre aux nécessités socio-culturelles d’une
société en profonde mutation.
Médiathèque de Charleroi et autres lieux dans la même ville
Centre de ressources Multimédias/La médiathèque de La
Accès gratuit
Prenez le bus en marche !
Ce samedi 15 décembre, au départ de la Place Charles II, deux bus
anglais vont sillonner le centre-ville de Charleroi.
Petits et grands, grimpez gratuitement à leur bord et visitez à votre
guise les différents arrêts magiques.
De 11h à 17h non-stop, musées, associations, cinéma, bibliothèques,
médiathèque… vous invitent à participer à toute une série d’activités
ludiques, didactiques et pédagogiques : démonstrations, contes,
bricolages, spectacles, dégustations, cadeaux… En tout, plus d’une
vingtaine d’animations sont proposées.
À l’entrée de la médiathèque, Ecoline et Caracole asbl proposent Féerie
dans le bocal : si tu veux l’espace d’un moment, au pays des elfes,
lutins et autres farfadets te promener… viens au bocal avec nous les
retrouver (à partir de 3 ans).
Le Blind test : Best Of 2012
Samedi 15 décembre à 16h
Blind test
Médiathèque de Bruxelles-centre
Accès gratuit, réservation souhaitée
détours
Extraits de films et de musiques, questions en rafale, images
tronquées : titillez vos connaissances culturelles dans la bonne
humeur lors de notre blind-test. Au menu de cette séance, un
thème passionnant : le meilleur de l’année 2012 ! Du plus évident
au plus inattendu, nous vous avons concocté un questionnaire
qui mettra votre sagacité à l’épreuve. Touriste de passage ou fin
connaisseur, tout le monde est bienvenu. Et les plus perspicaces
repartiront avec des forfaits Curioso.
Équipes de 3 personnes maximum. Capacité limitée.
Projections [documentaire]
Le Phare, bibliothèque-médiathèque d’Uccle
Accès gratuit
www.6870.be
La Vidéothèque Nomade est un catalogue éclectique de films contemporains d’artistes belges et
étrangers qui sont ici proposés à la découverte
grâce à des consultations à la carte.
Ces temps de diffusion collectifs et conviviaux,
destinés à favoriser la circulation des oeuvres,
constituent une manière originale de découvrir
des films moins connus. Il permettent d’ouvrir des
espaces de réflexions, de rencontres et de débats.
Pour préparer votre séance plus particulièrement
centrée, cette fois-ci, sur les nouveaux films
courts du catalogue, n’hésitez pas à vagabonder
un moment dans notre catalogue : il s’y trouve
quelques belles perles.
35 • agenda des activités
La Vidéothèque Nomade
Samedi 15 décembre
de 12 à 18h
Raphy Rafaël
Samedi 22 décembre à 10h
Concert [jeune public, dès 8 ans]
Médiathèque de Charleroi
Dans le cadre de la Chasse aux étoiles, en collaboration avec l’agence
détours
culturelle Sambraisie
Raphy Rafaël, c’est d’abord une voix. Chaude, fine, prenante. C’est
aussi un style, un état d’esprit. C’est surtout une qualité de la
musique et du mot juste. Un fort penchant pour les émotions, du
rire aux larmes. Des chansons qui touchent autant les enfants que
les adultes. Hors des sentiers battus médiatiques, au plus près de
l’essentiel, ses chansons font appel aux cinq sens pour retrouver le
plaisir de chanter, s’enchanter. Âmes insensibles s’abstenir !
Xavier Forget
Marée basse
Du 2 janvier au 28 février
Exposition [photographies]
W : HALLL (médiathèque de Woluwe-St-Pierre)
36 • agenda des activités
Accès gratuit
« La marée basse, en l’occurrence, celle faisant face à l’hospitalière abbaye de Saint-Jacut-de-la-Mer en Bretagne (département
des Côtes d’Armor). Nous passons beaucoup de temps sur cette
terre à construire, à creuser, à détruire, à faire des châteaux - de
sable - que trop souvent la marée d’après détruira. Nous sommes
ces êtres très occupés par la terre et cependant dans notre cœur
se niche un désir qui vient de plus loin que la terre. Oui, nous
sommes aussi des êtres de rivage. Rivage exposé ici en plusieurs
panoramas. Entre lourds nuages et sables pesants, on y découvre
plus qu’attendus : algues, roches, huîtrières et moulières, barque
égarée et même, qui l’aurait cru, une lucarne. »
Xavier Forget se partage entre deux activités créatives : la poésie –
il est repris dans La nouvelle anthologie de poésie française, d’Yves
Namur, publié chez Maëlstrom et publiera bientôt aux éditions
M.E.O. Un coin de siècle - et la photographie.
Poly-folies dans l’art :
Les arts plastiques
Mercredi 6 février à 18h
Légendes de la forêt
viennoise
Vendredi 18 janvier
à 18h
Exposé [arts plastiques]
Conférence dînatoire [théâtre]
Médiathèque de Louvain-la-Neuve
Médiathèque de Charleroi
Accès gratuit, réservation souhaitée
10€ - réservation indispensable : 071-311212
Depuis toujours et sous toutes ses manifestations d’aliénations, de dérèglements
des sens, de pathologies ou de violences
barbares, la folie contamine l’art qui ne
cesse de repousser les limites imaginaires
de l’Homme. Artistes fous ou œuvres de
folie, c’est toute une panoplie de héros ou
personnages, de Shakespeare à nos jours,
qui alimentent la peinture, la musique, l’opéra
en particulier, et le cinéma. Cette conférence
abordera l’impact de la folie dans l’art pour
un art en folie.
À l’occasion de la pièce Légendes de la
forêt viennoise de O. von Horváth au Palais
des Beaux-Arts de Charleroi, Sésame, le
service éducatif du PBA, en collaboration
avec la médiathèque de Charleroi propose
une conférence suivie d’un walking dinner.
La conférence sera menée par Alexandre
Zloto, metteur en scène de la pièce.
détours
par Donatienne Blanjean
par Hugues Warin
Samedi 26 janvier à 11h
Salon d’écoute [Archipel]
Médiathèque de Bruxelles-centre
Accès gratuit, réservation souhaitée
Hugues Warin lance quelques pistes pour découvrir ou redécouvrir
une figure marquante du XXe siècle musical.
En rupture avec la conception traditionnelle du compositeur, John
Cage travaille la musique non dans ses procédures mais dans son
sens même en abordant des questions aussi fondamentales que
le temps, le silence, le bruit ou la structure. L’usage de techniques
non-occidentales pour induire l’aléatoire dans l’écriture et dans
l’exécution d’une pièce tout comme la « préparation » du piano qui
le détourne de ses rôles traditionnels, font partie de cette attitude
moderne qui atteint son paroxysme avec 4’33’’.
John CAGE : Etudes australes, pour
piano : livres 1 - 4 (Int. Grete Sultan,
Wergo, 1978 - 1982) - FC0569
détours
Salon d’écoute John Cage
Les Etudes Australes sont le point de
départ de ce salon d’écoute consacré
à John Cage. Dans cette longue suite
de 32 pièces, le compositeur se sert
de cartes des étoiles pour dessiner
une partition qui échappe à toute
logique de composition traditionnelle. Sa volonté de rompre la distance entre l’œuvre d’art et la réalité
quotidienne, aboutit ici à l’un des
moments les plus poétiques de son
parcours. Les Études Australes, que
l’on pourrait écouter dans une station de métro, en faisant le ménage
ou de manière méditative comme
on contemplerait un ciel étoilé,
repositionnent la musique et l’art
en général dans leur rapport au réel
quel qu’il soit.
37 • agenda des activités
Les Etudes
Australes
Vorst/Forest
Vendredi 8 février à 18h
Conférence dînatoire [théâtre]
Médiathèque de Charleroi
38 • agenda des activités
10€ - réservation indispensable :
071-311212
À l’occasion de la pièce de théâtre Vorst/
Forest sur un concept de Titus De Voogdt et
Johan Heldenbergh au Palais des Beaux-Arts
de Charleroi, Sésame, le service éducatif du
PBA, en collaboration avec la Médiathèque
de Charleroi propose une conférence suivie
d’un walking dinner.
Concert surprise
Mercredi 6 février à 12h
Concert
Médiathèque de l’ULB-XL
Accès gratuit
La médiathèque de l’ULB organise un
concert du midi tous les premiers mercredis
du mois pendant la saison universitaire.
Celui-ci aura lieu à l’occasion de la Journée
Portes ouvertes de l’ULB. Le dernier concert
de l’année aura lieu le 6 mars.
détours
À la médiathèque
de Verviers
> Exposition de photographies de l’atelier photo
de la Maison de Jeunes des Récollets.
Du 15 novembre au 30 décembre.
> Showcase du groupe One Trick Po à la Maison
de Jeunes des Récollets, le jeudi 24 janvier à
12h30.
One Trick PO, c’est le projet pop/jazz de Veerle
Pollet, auteure, compositrice et chanteuse. Dès
son plus jeune âge, Veerle fait de la musique.
Elle s’est mise à imaginer ses propres bouts de
chansons après avoir reçu ses premiers cours
de piano et de guitare.
Au jour, le jour
En décembre
Bibliothèques publiques
Exposition
Le Phare (Uccle)
33
> 30 décembre
Exposition de photographies
Exposition
MJ des Récollets (Verviers)
38
1/12
Les Terrils
Morceaux choisis / Label Matamore
M Charleroi
33
4/12
La nature reprend ses droits au cinéma
Exposé
M Louvain-la-Neuve
30
7/12
Kultur&Vous
Exposition et concerts
M Charleroi
33
11/12
Soirée Smoke Signals
Projections et performance
Bozar (Bruxelles)
31
12/12
La nature reprend ses droits au cinéma
Exposé
M ULB-XL
30
12/12
L’histoire d’une épopée culturelle en Hainaut
Exposé
M La Louvière
34
12/12
Le secteur de la musique en mutation
Exposé
M Louvain-la-neuve
32
14/12
Apocalypse Now, les brumes de la guerre
Exposé
M Liège
30
14/12
La nature reprend ses droits au cinéma
Exposé
M Namur
30
15/12
Le Noël des mômes
Jeune public
M et autres lieux Charleroi
34
15/12
La Vidéothèque Nomade
Projections
Le Phare (Uccle)
35
15/12
Blind test : Best of 2012
Blind test
M Bruxelles-centre
32
22/12
Raphy Rafaël
Concert
M Charleroi
35
2/01 > 28/02
Xavier Forget : Marée basse
Exposition
W : HALLL (Woluwe-St-Pierre)
36
05/01
La nature reprend ses droits au cinéma
Exposé
M Liège
30
8/01
Seules les anges ont des ailes
Projection
Cinematek (Bruxelles)
31
12/01
La nature reprend ses droits au cinéma
Exposé
M Charleroi
30
15/01
La nature reprend ses droits au cinéma
Exposé
W : HALLL (Woluwe-St-Pierre)
30
16/01
Brouillard des signes
Rencontre
M ULB-XL
28
16/01
Stratégie et pratique du cinéma haptique
Exposé
M Louvain-la-Neuve
32
18/01
Brouillard des signes
rencontre
M Liège
28
18/01
Légendes de la forêt viennoise
Conférence dînatoire
M Charleroi
36
19/01
Brouillard des signes
Rencontre
M Charleroi
28
23/01
Apocalyspe Now, les brumes de la guerre
Exposé
M ULB-XL
30
24/01
One Trick Po
Showcase
MJ des Récollets (Verviers)
38
25/01
Apocalypse Now, les brumes de la guerre
Exposé
M Namur
30
26/01
Salon d'écoute John Cage
Salon d'écoute
M Bruxelles-centre
37
30/01
Apocalypse Now, les brumes de la guerre
Exposé
M Charleroi
30
6/02
Concert surprise
Concert
M ULB-XL
38
6/02
Poly-folies dans l'art
Exposé
M Louvain-la-Neuve
36
8/02
Vorst/Forest
Conférence dînatoire
M Charleroi
38
JANVIER 2013
39 • agenda des activités
DÉCEMBRE 2012
détours
FÉVRIER 2013
40 • la Médiathèque au quotidien
La Médiathèque
au quotidien
La Médiathèque propose à ses membres, de
nombreux services liés directement au prêt
ou motivés par l’envie de leur faire découvrir
des disques, films, jeux passionnants. Des
fonctionnalités de Mon Compte sur notre site
Internet aux rendez-vous dans les médiathèques
en passant par les newsletters, le Curioso ou
les demandes d’envoi, voilà une série de coups
de pouce que nous proposons pour faciliter la
découverte. L’idée de cette rubrique est de passer
en revue ces différents services offerts.
Des jeux par milliers
À la Médiathèque, les détenteurs d’une console
Le classement des jeux :
Playstation 3, Microsoft XBOX360, Nintendo Wii et
Le premier chiffre de la cote indique la catégorie de
des portables Nintendo DS et 3DS peuvent emprunter
jeu : par exemple : SW3014
dans une belle collection de jeux, régulièrement alimentée en nouveautés.
Quelques exemples de jeux récents :
> grand public et bien connus : Assassin’s Creed
2000 > aventure
Professeur Layton et le masque des miracles.
3000 > réflexion/jeux familiaux/gestion/etc.
> plus originaux : Catherine, Harvest Moon : The Tale
of Two Towns, Kid Icarus Uprising, Rocksmith
> et pour les plus jeunes : Skylanders, la série des
Lego (Harry Potter, Pirates des Caraïbes, etc.), la
série des Lea Passion
Des jeux pour la toute nouvelle Nintendo Wii U, qui est
sortie dans le commerce le 30
novembre, seront également
bientôt disponibles.
détours
1000 > action
3, Halo 4, Call of Duty Black Ops 2, Fifa 13,
4000 > simulation/simulateurs
5000 > sport
6000 > stratégie
7000 > pour enfants