Sommaire - Udaf 35
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Sommaire Actu UDAF Édito : p.2 Le projet institutionnel de l’UDAF voté en assemblée générale en juin 2012 s’est donné parmi ses objectifs celui de «développer la vie associative par l’adhésion de nouvelles associations». Médiation Familiale Cet objectif s’inscrit dans la démarche engagée par l’UNAF à travers le lancement, en juin 2014, au sein du réseau des associations familiales, du chantier « développement associatif ». p.3 Il rejoint la préoccupation des pouvoirs publics de promouvoir ce pilier de notre modèle social et républicain que sont les associations et de soutenir l’engagement associatif par l’octroi du label Grande Cause Nationale 2014. Lutte Contre l’Illettrisme et Lire et Faire Lire p.4 – p.5 La légitimité de notre réseau nécessite d’avoir des membres nombreux et mobilisés par leurs actions. L’UDAF, pour exercer efficacement sa mission de représentation de l’ensemble des familles auprès des pouvoirs publics, doit être la caisse de résonnance des actions des associations familiales qu’elle rassemble. Développement Associatif Notre Union doit se donner les moyens d’accompagner les associations, de les aider à porter les problématiques des familles adhérentes et à leur offrir un soutien dans leurs actions associatives. p.6 Cela inclut également la nécessité de travailler à l’implication des jeunes familles, de remédier aux difficultés liées au renouvellement des dirigeants et au vieillissement des bénévoles. Mobilisation de l’UDAF sur les Allocations Familiales p.7 - p.8 Dossier spécial sur le décrochage scolaire p.9 - p.10 Les Chiffres Clés p.11 Infos Réseau p.12 L’UDAF, partageant la préoccupation des mouvements de fidéliser leurs familles adhérentes et d’en accueillir de nouvelles, entend contribuer à faciliter ce travail de développement des associations familiales. L’enjeu principal du développement associatif est d’accroître la crédibilité du mouvement familial, dans ses actions ainsi qu’à travers plus de 300 représentations assurées par des militants familiaux en Ille et Vilaine. Un groupe de travail a été chargé du pilotage de ce chantier qui sera le point fort de l’action familiale en 2015. Il aura pour mission de rechercher des pistes pour que l’UDAF soit en mesure d’apporter un soutien aux fédérations et associations familiales qui veulent travailler à leur développement associatif. Il travaillera à partir des résultats d’une enquête que nous allons réaliser auprès de nos 134 associations adhérentes. Les objectifs de l’enquête seront d’effectuer un diagnostic sur l’état du réseau associatif, (réalités, forces et faiblesses) et d’identifier les besoins des associations adhérentes. Cette initiative permettra de dynamiser le réseau associatif de l’UDAF en favorisant les échanges avec les associations afin de mieux les connaître et mieux communiquer avec elles. Elle sera aussi l’occasion de donner des pistes de réflexion et de développement aux associations par la mutualisation des bonnes pratiques et des initiatives positives. Je remercie par avance ceux qui accepteront de s’engager dans cette action dont le principal enjeu est d’accroitre la crédibilité du mouvement familial dans une période où les principes qui ont fondé la politique familiale de notre pays sont menacés. C’est sur cet appel à la mobilisation et au rassemblement autour des valeurs familiales partagées que je vous adresse mes vœux pour 2015, en souhaitant à chacun d’entre vous la santé, le bonheur et la réalisation de ses projets. « L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons faire » Bergson. Gilles MOREL Président de l’UDAF 35 1 Actualités L’UDAF d’Ille-et-Vilaine, partenaire de la Défense Nationale Le Ministère de la Défense Nationale, par arrêté du 12/11/14, a attribué la qualité de partenaire de la Défense Nationale à l’UDAF d’Ille-et-Vilaine. Désormais, l’UDAF peut faire référence à ce label et utiliser le logo y afférent sur l’ensemble des documents et supports émanant de l’association y compris les procédures préalables à la conclusion d’un marché public. Cette décision conforte le partenariat établi depuis plusieurs années avec les services du Ministère de la Défense, en particulier les actions de lutte contre l’illettrisme menées en concertation avec le Centre du Service National de Rennes ou encore les interventions menées auprès des personnels du Ministère au titre de l’accompagnement éducatif et budgétaire. L’UDAF rencontre le bâtonnier de Saint-Malo Le 9 décembre, le directeur de l’UDAF 35 et le service de Médiation Familiale ont rencontré Maître SEGOND-LE BESCO, bâtonnier du barreau de Saint-Malo pour échanger sur l’articulation des places de l’avocat et du médiateur familial dans les procédures relatives à un conflit familial. Cette rencontre a été l’occasion de présenter le service de l’UDAF et de confirmer tout l’intérêt de la Médiation Familiale dans les situations de séparation et de divorce, en complémentarité avec la place de l’avocat. Le bâtonnier a suggéré de poursuivre ce premier temps de réflexion en y associant d’autres avocats lors d’une prochaine réunion début 2015. Les médiateurs familiaux rencontrent les JAF de Saint-Malo Chaque année, le service de Médiation Familiale rencontre les Juges aux Affaires Familiales de Saint-Malo afin d’échanger sur différentes articulations possibles entre la Justice et la Médiation Familiale. Le 17 novembre, un projet de plaquette a été mis à l’ordre du jour afin de permettre aux personnes qui déposent une requête de recevoir une information écrite sur la Médiation Familiale. Un projet en cours de réflexion. 2 Médiation Familiale Une actualité particulièrement remplie en cette fin d’année 2014 Journée de la Médiation Familiale des services UDAF Médiation à Angers Un partenariat UDAF 35 et UDAF 49 a permis la création en septembre 2013 d’un nouveau service de médiation familiale en Maine et Loire en réponse à un appel à projet de la CAF 49. Porté par le service de Médiation Familiale de l’UDAF 35 qui en assure la coordination et le secrétariat, ce nouveau service de médiation familiale bénéficie de l’appui logistique et technique du pôle « famille » de l’UDAF 49 et d’un réseau local important de partenaires institutionnels et associatifs. Dans le cadre de la semaine nationale de la médiation familiale, UDAF Médiation s’est joint à Médiations 49 pour proposer aux familles du département 1 journée porte ouverte sur leurs lieux de médiation (Cholet, Segré et Angers) les 18 et 20 novembre. Un après-midi théâtre forum/échanges est venu clore la manifestation à Angers le 20 novembre en présence des magistrats et des avocats du barreau d’Angers. L’occasion pour ces deux services de mettre en lumière le mode amiable de gestion des conflits familiaux, conséquences d’une séparation ou plus largement d’une rupture de communication au sein de la famille. Une manifestation soutenue par la CAF 49 et la MSA 49. Table ronde CAF/CDAD sur la Médiation Familiale au TGI de Rennes La Caisse d’Allocation Familiale d’Ille et Vilaine et le Centre Départemental d’accès aux droits ont organisé, vendredi 4 décembre, une table ronde au Tribunal de Grande Instance de Rennes sur le thème « la Médiation Familiale dans l’évolution du droit de la famille ». Christine Duchemin, coordinatrice du service de médiation familiale de l’UDAF 35, Mme Catherine Léon-Embser, Juge aux Affaires Familiales au TGI de Rennes, et Maître Isabelle Célérier, Avocate au barreau de Rennes, ont développé le contexte d’exercice de la médiation familiale et son articulation avec les professionnels de la justice devant un public venu nombreux. En lien avec le projet de loi relatif à l’autorité parentale et à l’intérêt de l’enfant, la liberté de l’engagement des personnes en médiation, la neutralité, l’indépendance et la confidentialité du médiateur familial ont notamment été réaffirmés. La question de la place de l’avocat dans la Médiation Familiale a également été débattue. Quatre médiateurs familiaux de l’UDAF 35 ont illustré, sous forme théâtrale, le déroulement d’une médiation familiale, décrivant les étapes du processus au travers de la mise en scène d’un conflit de parents séparés : Accueil des personnes par le médiateur familial, recueil de leur libre engagement, de leur acceptation du cadre déontologique de la Médiation Familiale, prise en compte de leurs demandes, exploration de leur histoire et accompagnement des personnes dans le règlement de leur conflit. 3 Lutte Contre l’Illettrisme Une équipe au complet ! Marie KEMPFER, coordinatrice des services Lutte Contre l’Illettrisme et Lire et Faire Lire. Elodie VENIEL, chargée de mission pour l’accompagnement des jeunes de la mission locale de Rennes et St Malo. Anne CHAPUIS, chargée de mission pour les bénévoles et les apprenants du Pays Malouin. Faustine STERNBERG, chargée de mission pour l’accompagnement des personnes sur Rennes ainsi qu’en charge du dispositif Lire et Faire Lire. Cécile BARBETTE, chargée de mission pour l’accompagnement des personnes de Rennes et sa périphérie ainsi qu’en charge du dispositif Lire et Faire Lire. Quelques chiffres : A ce jour, nous comptons 112 bénévoles formés, 56 apprenants et 31 binômes constitués sur le département. Les brèves du service - Nous avons participé au colloque « Illettrisme et construction de soi » qui a eu lieu à Reims les 29 et 30 septembre 2014. Cela nous a permis de rencontrer d’autres acteurs de la lutte contre l’illettrisme et repartir avec plein d’infos pour mettre en place de beaux projets ! - Quai des bulles. Cette année les bénévoles et apprenants du Pays Malouin ont pu visiter le festival Quai des bulles et se familiariser un peu avec l’univers de la bd ! - Formation Mind Mapping. Le 18 octobre dernier, une formation un peu particulière à eu lieu pour les bénévoles. Le Mind Mapping, ou carte heuristique a été présenté par Sophie Querin de Traces et Vies. Une manière ludique et colorée de mémoriser et apprendre. Une prochaine formation sera probablement proposée courant 2015. - Projet Roman photo. Apprenti(e)s photographes, scénaristes, metteurs en scène et acteurs/trices… ce projet peut vous intéresser ! Le but est de produire un (ou des) roman-photo à l’occasion d’ateliers communs réunissant les binômes intéressés. Nous pourrons élaborer ensemble et mettre en scène les situations les plus parlantes ou bien une histoire en partant de vos idées et propositions. - Atelier cuisine. Nous avons commencé ces ateliers, assurés par une Conseillère en Économie Sociale Familiale (Claire DOUARD) et une chargée de mission (Elodie VENIEL). Notre première réalisation a été un gâteau aux pommes que les deux binômes participants ont apprécié faire et déguster ! - « À la lettre », un film de Marianne Bressy, portant sur l'illettrisme en Bretagne, a été, pour la première fois, diffusé au public, jeudi 11 décembre, à Landerneau. Dans ce film on retrouve deux portraits de personnes en situation d’illettrisme. - Le regroupement de Noël qui a pour la première fois réuni apprenants et bénévoles. Contactez-nous : Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous appeler au 02.23.48.25.55 (standard de l’UDAF35) ou à nous contacter à l’adresse mail suivante : [email protected] 4 Lire et Faire Lire La galette des rois Afin de débuter l’année de bonne humeur, nous invitons les bénévoles de Lire et Faire Lire à partager une galette des rois et élire les rois et reines de l’année ! Ce moment d’échange et de convivialité aura lieu le jeudi 15 janvier, à la salle le Kiosque de Chantepie de 16h à 18h (si vous n’êtes pas inscrit n’attendez plus pour le faire, contactez-nous !) Formation lecture à voix haute à la Station Théâtre. Une formation lecture à voix haute a eu lieu le 11 décembre à la Station Théâtre de la Mézière. C’est dans un lieu un peu atypique que les bénévoles de Lire et Faire Lire ont pu s’exercer, lors de mises en situation, à la lecture d’ouvrages. Par petits groupes, dans un premier temps, ils ont pu être guidés et conseillés. Par la suite ils ont pu lire à voix haute devant tout le monde une histoire choisie tout en appliquant les bons conseils donnés par Gwénaël De Boodt, le Directeur de la Station Théâtre. Retrouver la programmation 2014-2015 : http://stationtheatre.canalblog.com/ De nouvelles formations à venir De nouvelles formations seront proposées rapidement aux bénévoles pour le début d’année 2015, notamment une formation « un genre, un livre, un auteur », « lecture à voix haute » et « psychologie de l’adulte face à l’enfant ». Permanence téléphonique Nous rappelons également qu’une permanence téléphonique a été créée le jeudi de 10h à 12h où vous pouvez nous joindre pour toutes questions sur Lire et Faire Lire ! Regroupement de Noël Nous étions réunis le 12 décembre dernier au centre social de Maurepas, à l’occasion d’un regroupement de Noël un peu singulier…En effet, l’équipe du service Illettrisme avait pris le parti d’y inviter les bénévoles mais aussi les apprenants, ainsi que leurs familles respectives afin de partager un moment convivial tous ensemble. Les plus disponibles se sont rendus au centre social à 16h afin de préparer un festin apéritif que tout le monde a pu déguster ensuite à partir de 18h. Les différentes animations prévues venaient compléter ce moment sympathique et partagé par petits et grands. Contactez-nous : Pour plus d’informations, n’hésitez pas à appeler Marie, Cécile ou Faustine au 02.23.48.25.55 (Standard de l’UDAF35) ou à nous contacter à l’adresse mail suivante : [email protected] 5 Développement Associatif Une petite étude pour une grande avancée La fin de 2014 approche mais les actions engagées ne s’arrêtent pas. 2014 aura été l’année de l’engagement associatif, grande cause nationale promulguée par le gouvernement afin de valoriser et promouvoir le rôle des associations et de l’engagement bénévole dans notre société. La France compte en effet 16 millions de bénévoles associatifs, auxquels s’ajoutent 1,8 million de salariés d’une association, soit 8 % du nombre total de salariés. Le secteur associatif est un acteur essentiel de notre société, par son poids économique, notamment en matière d'emploi et sa contribution au développement des territoires et à la cohésion sociale. L’Union Nationale des Associations Familiales a décidé de s’impliquer dans une démarche de développement associatif de son réseau et a dévoilé le plan d’actions visant à accompagner et maintenir la mobilisation de l’ensemble des Unions départementales et régionales. Cette dynamique s’articule autour de trois grands axes: animer le réseau, développer la fonction support des UDAF au service des associations familiales et former les bénévoles. L’UDAF 35 a décidé de relayer cette initiative inscrite depuis 2012 dans son projet institutionnel afin de soutenir les associations familiales ; plusieurs missions vont être mises en œuvre : fidéliser les associations adhérentes et recruter de nouvelles associations, se faire connaître auprès des différents publics afin d’élargir le réseau et de mieux répondre aux besoins des familles. Pour mener à bien cette démarche l’UDAF a choisi d’utiliser les méthodes du marketing associatif. C’est ainsi que Yaëlle COISLIER, titulaire d’un Master 2 en stratégie des entreprises et marketing a été recrutée afin de nous accompagner dans le cadre d’une mission de service civique. « Le marketing est souvent un poste décisif en entreprise mais les associations peuvent bénéficier de ses concepts et de ses outils, encore peu utilisés, pour améliorer leurs objectifs. Ces deux mondes se croisent très peu mais devraient se regarder mutuellement afin de mieux cerner des valeurs et des méthodes de travail » a-telle déclaré. Partant de ce constat, une enquête qualitative va être lancée auprès de nos associations adhérentes afin de mieux comprendre leurs fonctionnements, leurs organisations et leurs difficultés. La finalité de cette démarche sera d’établir des solutions adéquates pour répondre à leurs besoins. A terme, cette étude favorisera le rapprochement entre l’UDAF 35 et ses adhérents mais aussi les échanges entre les associations pour assurer la pérennité et le développement de toutes les associations. Différents outils, formations ou aides seront créés pour améliorer la situation de chaque partenaire. Pour le succès de la démarche, la mobilisation de toutes les associations membres sera nécessaire. Une participation massive à cette enquête lui conférera une légitimité afin d’élaborer un plan de développement adapté aux enjeux. 6 Mobilisation de l’UDAF L’UDAF d’Ille-et-Vilaine se mobilise contre la modulation des allocations familiales A la suite de l’annonce que le gouvernement serait favorable à l’amendement parlementaire du groupe socialiste à l’Assemblée Nationale engageant une modulation des allocations familiales, l’UDAF d’Ille-et-Vilaine a alerté les députés d’Ille-et-Vilaine pour que ces derniers aient clairement en main les arguments de l’Institution familiale contre cette mise sous conditions de ressources des allocations familiales : Il y a un an, un plan sévère d’économies a déjà été mis en œuvre en matière de politique familiale. Le Président de la République avait alors arbitré entre deux possibilités : soit une réduction du plafond du quotient familial, soit l’atteinte au principe de l’universalité par la modulation du montant des allocations familiales selon les ressources des familles. La décision du Président de la République avait été en faveur d’une réduction importante du plafond du quotient familial devant rapporter plus d’un milliard d’euros. En faisant ce choix, un message clair était adressé aux familles : le refus d’introduire un seuil de ressources dans le dispositif des allocations familiales jugé contraire au principe d’universalité. C’est donc avec consternation que nous voyons ressurgir, seulement un an après, l’idée d’introduire un critère de ressources dans le dispositif des allocations familiales. Conditionner le montant des allocations aux ressources ouvrira une brèche et constituera une grave rupture historique dans les principes de solidarité qui fondent l’assurance sociale et notre Pacte républicain. Après les allocations familiales, c’est l’universalité de notre système d’assurance maladie qui sera interrogé. Avec les mêmes arguments que ceux avancés aujourd’hui, il pourra être jugé normal que chaque assuré social bénéficie d’un remboursement de ses frais de santé à proportion de ses revenus. La redistribution doit se faire par la voie de l’impôt et des cotisations et ne peut se faire par la voie de la mise sous conditions de ressources des allocations familiales. A ce titre, les classes aisées et moyennes ont été plusieurs fois mises à contribution. Elles supportent de moins en moins de l’être, surtout si le bénéfice des prestations leur est confisqué. Progressivement la légitimité des politiques s’en trouve évidemment affaiblie. Classer les familles entre elles, c’est prendre de grands risques dans une société qui est de plus en plus segmentée. C’est aussi ouvrir la boite de Pandore de tous les présupposés sur le coût de l’assistance et sur les « profiteurs » du système. Au-delà de ces premiers arguments, qui démontrent la menace qui sera portée à la cohésion sociale, les mesures frappant les bénéficiaires des allocations familiales sont véritablement injustes : - - - - L’effort sera concentré sur les familles de 2 enfants et plus. Ce sont les familles nombreuses, qui vont le plus en souffrir. Les familles subiront à nouveau de lourdes pertes de pouvoir d’achat, déjà diminué du fait de la charge d’enfants. Une famille de 2 enfants perdra 1 000 € par an et une famille de 4 enfants en perdra 4 000€. Plus elles ont d’enfants, plus elles sont sanctionnées. L’introduction de critères de ressources signera la fin des allocations familiales. D’un plafond de ressources qui exclura les familles les plus aisées, pour réaliser des économies, il suffira ensuite de baisser ce plafond, ce qui évincera encore plus de familles. L’introduction de plafonds de ressources emportera des effets de seuil dissuasifs à l’égard du travail, notamment pour les femmes. Pourquoi travailler plus, et augmenter les ressources du ménage, pour voir baisser dans le même temps ses allocations familiales ? Cette mesure n’apporte aucun bénéfice supplémentaire pour les familles plus modestes. Au contraire, ces mêmes familles subiront une perte d’indemnisation due à l’obligation de partage de 12 mois du congé parental. Enfin, l’introduction de conditions de ressources dans le dispositif des allocations familiales sera coûteuse pour les finances publiques, puisqu’elle entrainera des charges de gestion, avec révision des ressources chaque année. Elle pèsera sur le travail des CAF, déjà surchargées. Elle sera en contradiction avec l’objectif de simplification voulue par le Gouvernement et avec celui d’une meilleure efficience de la dépense publique. 7 Des solutions alternatives existent et il est encore temps de les mettre en avant pour réduire le déficit de la branche famille sans porter atteinte aux allocations familiales. - Côté dépenses, les économies réalisées par la sous-consommation des crédits prévus pour la création de places d’accueil de la petite enfance, doivent être prises en compte. Pour 2013, elles représentent 250 M€ non consommés et en 2015 nous pouvons l’estimer à plus 500 M€. Une large partie des économies voulues pour 2015 peut donc être prise sur ce poste. Et une projection sur l’ensemble des années d’application de la COG passée entre l’Etat et la CNAF montre que la sous-consommation des crédits, liée à la baisse des investissements des collectivités locales, pourrait atteindre 1,4 milliard d’€ en 2017. - Côté recettes, la fiscalisation des majorations de pension décidée l’an dernier aurait dû revenir à la branche famille. En effet, ces majorations qui sont entièrement financées par la branche famille et qui pèsent sur son budget pour 4,4 milliards d’euros, sont la cause de son déficit. Or contre toute attente, le produit de cette fiscalisation, 1,4 milliards d’euros, n’a pas été affecté à la branche famille. Nous demandons que cette contribution lourde des familles revienne au financement de la branche famille. - Toujours côté recettes, la lutte contre le travail non déclaré doit être véritablement menée pour permettre aux organismes sociaux, dont la CNAF, de récupérer des cotisations lui permettant de réduire son déficit. Selon la Cour des comptes, 20 milliards d’euros sont ainsi à récupérer pour l’ensemble des branches. Suite à cette interpellation, les députés, Nathalie APPERE, Isabelle LE CALLENEC, Gilles LURTON, Jean René MARSAC et Marcel ROGEMONT ont fait un retour de leur position et de leurs interventions en assemblée national En matière de communication, l’UDAF 35 a fait publier un article dans la presse de Ouest France le 7 octobre et a également posté sur son site internet un petit film de présentation sur les conséquences de la mise sous condition de ressources des allocations familiales. Vous pouvez le consulter librement en vous rendant à l’adresse suivante : http://udaf35.fr/ Le Président de l’UDAF a également défendu la position du mouvement familial sur la modulation des allocations familiales en fonction des revenus sur les ondes de France Bleu Armorique le 20 octobre dernier. 8 Dossier Spécial Education et UDAF 35 : comment prévenir le décrochage scolaire ? Dans le cadre du secteur « éducation » de l’UDAF 35, nous avons apprécié de participer à la journée d’étude organisée dernièrement par l’UNAF et qui a été détaillée sur son site internet. Qu’en retenons-nous ? Le processus de décrochage commence par l’absentéisme, l’exclusion temporaire, la consommation de cannabis avec ses effets sur les capacités d’attention puis le jeune s’affranchit complètement de l’obligation scolaire (du fait de l’exclusion, il est inscrit dans un établissement éloigné) ; il risque alors d’être happé par l’économie parallèle. A ce moment, une foule de dispositifs est mise en place mais le jeune a déjà goûté la liberté ! puis peut-être il arrive pour une nouvelle rentrée, mais alors les institutions scolaires sont démobilisées et le jeune a 16 ans … 150 000 jeunes sortent du système scolaire chaque année avant d’avoir obtenu le diplôme qu’ils préparaient, et parmi eux principalement des garçons. L’un des intervenants 1, pour souligner l’urgence d’agir, a comparé le flux d’élèves d’une année (700 000) et le nombre de décrocheurs : « …et si le PDG d’une firme automobile devait rappeler chaque année 150 000 véhicules sur les 700 000 construits, laisserait-il perdurer le processus de fabrication ? Ou ne chercherait-il pas plutôt à le modifier de toute urgence ?! ». En l’occurrence, l’Education nationale française est la plus grosse entreprise au monde (depuis l’effondrement de l’Armée Rouge) avec un Ministre, 1 250 000 fonctionnaires et 6,3% du PIB : il est possible de faire quelque chose … Quelle prévention du décrochage scolaire ? augmenter les personnels non-enseignants, et pourquoi pas des parents bénévoles (sur les cours de récréation, et près des toilettes… !) rétablir la mixité sociale : 80% des enfants de l’immigration sont dans moins de 20% des établissements ; il faut qu’ils puissent sortir des « quartiers » ! changer le regard sur l’acquisition des savoir-faire ; il y a plusieurs formes d’intelligence ; viser l’égalité des chances, c’est développer des pédagogies différenciées Quelles réformes en priorité ? une plus grande autonomie des établissements scolaires améliorer la formation (trop didactique) des enseignants : ils connaissent leur matière mais n’ont pas appris la pédagogie remettre en cause la politique de « zonage » qui maintient les jeunes dans des réseaux parfois peu porteurs On a évoqué la culture de la cité, désertée par les adultes, où la norme n’est plus reçue mais construite entre « pairs » ; il a évoqué aussi les trois lieux de vie des enfants (famille, école, copains), plaidant pour une cohérence entre les adultes de ces trois lieux de leur itinéraire de croissance. D’ailleurs, on observe que les enfants d’enseignants réussissent mieux à l’école : c’est que le langage à la maison et le langage à l’école sont concordants. 1 Jean-Marie Petitclerc, fondateur et directeur de l’association le Valdoco 9 Le regard des autres est aussi important : dans certains endroits, il est dangereux de réussir ; pour être dans le groupe des copains, il ne faut pas être meilleur que les autres, ou même il faut briller par des échecs assumés etc…. Enfin, comment l’enfant en France se rend-il compte qu’il progresse ? Le système de notation est mis en cause par l’intervenant, car il souligne les manques d’acquisitions, au lieu de valoriser les réussites : le jeune n’est pas encouragé. Nous pouvons dire que dans une société en mutation, il est plus difficile pour les jeunes de se projeter dans l’avenir (pas de modèles, du fait de la mutation), et plus difficile de transmettre (les parents n’ont pas pu apprendre ce qui est nécessaire aujourd’hui pour demain, et sont donc désarmés pour aider leurs enfants). Il faudrait donc un système éducatif fondé sur la qualité relationnelle, y compris la dimension affective : l’autorité est de moins en moins liée au statut de l’enseignant, mais à la qualité de la relation Bien sûr, on doit évoquer le facteur psychologique dans le décrochage : pour réussir à l’école, il faut réussir à vider sa tête (ne pas avoir de préoccupations familiales, sociales), sinon ce sont les difficultés de concentration et l’incapacité d’attention qui surviennent. D’où le regret que des associations d’aide aux devoirs s’occupent uniquement de l’apprentissage La réintroduction du risque éducatif a aussi été évoquée : développer l’apprentissage n’est pas compatible avec l’hyper protection (ex des jeunes qui n’ont pas le droit de se servir d’outils dangereux pendant leur apprentissage…). Les partenariats doivent être davantage noués sur la confiance « L’unicité du jeune », tel est le mot-clé retenu par Rémy Guilleux,2 évoquant la qualité des relations qui doivent être tissées entre les adultes autour du jeune, y compris dans le monde de l’entreprise qui devrait être elle aussi un lieu éducatif. Dans notre département d’Ille-et-Vilaine, il serait judicieux de développer les relations avec les associations de parents d’élèves et au sein du Conseil départemental de l’Education nationale, pour promouvoir les associations familiales qui accompagnent les familles dans leur tâche éducative d’une part, et d’autre part de promouvoir le dispositif Lire et Faire Lire porté par l’UDAF ; ce dernier contribue à développer le plaisir d’apprendre et peut à tout âge dans la scolarité témoigner de l’investissement d’adultes impliqués dans la qualité de relation avec les enfants à travers des histoires et des récits. 2 Membre du Bureau de l’UNAF, Président du Département Education 10 Les Chiffres Clés Les chiffres clés en Ille-et-Vilaine L’UNAF a récemment mis en ligne les "chiffres clefs de la famille". L’UDAF à son tour met en ligne un aperçu synthétique de la situation des 270 000 familles d’Ille et Vilaine. Nombre de naissances, nombre idéal d’enfants, différence de niveau de vie entre couples avec et sans enfants, besoin non satisfait en modes de garde de la petite enfance… En 17 chiffres et 20 graphiques, ce recueil permet de mieux connaitre les familles brétiliennes « Rencontrer une personne avec qui vivre, fonder une famille, l’agrandir : ces choix si personnels s’additionnent, se combinent et rapportent chaque année leur moisson de données démographique. » Ces résultats sont un message. Quand on constate que les parents désirent en moyenne 2.39 enfants mais n’en ont que deux, cela rappelle le bien fondé d’un objectif du mouvement familial ; permettre aux familles d’avoir le nombre d’enfants qu’elles souhaitent. » François Fondard, Président de l’UNAF. Les chiffres de ce recueil vont parfois à l’encontre d’idées reçues. Ils doivent aider les militants familiaux à argumenter facilement grâce à des chiffres fiables et à rappeler aux pouvoirs publics – à chaque fois que nécessaire – l’importance des réalités familiales, pour que chaque famille compte dans les choix politiques des années à venir. L’appareil statistique français récolte chaque année de très nombreuses données familiales, tant démographiques qu’économiques ou sociales. Les observatoires du CODESPAR et du Conseil Général complètent ces données par des Population pauvres selon l'âge en 2011 constats locaux. Ces informations ont permis de rassembler 50 38,8 de nombreuses données 40 32,3 démographiques sur la population 30 de l’Ille-et-Vilaine mais également 20 12,4 6,9 9,6 des résultats d’études sur l’emploi, 10 la petite enfance, le revenu fiscal 0 annuel, les bénéficiaires de Moins de de 20 à 24 de 25 à 29 de 30 à 64 65 ans et 20 ans ans ans ans plus prestations sociales et la pauvreté. Structure par âge de la population vivant sous le seuil de pauvreté à 60 % Ainsi ce graphique, nous montre que la tranche d’âge la plus nombreuse à vivre sous le seuil de pauvreté est celle qui est censée être active : les 30-64 ans. Nous observons que les moins de 20 ans subissent aussi cette pauvreté. L’édition 2015 sera publiée en début d’année en format papier et sera également disponible sur le site internet de l’UDAF 35. 11 Infos Réseau Elever un enfant n’est pas qu’une histoire de famille ! L’évolution de notre société conduit de plus en plus de parents qu’ils vivent en ville ou à la campagne à se sentir isolés (réseau familial dispersé, familles monoparentales, nouvellement arrivées sur le quartier ou la commune…). Créer des liens autour de sa famille et de ses enfants ne va pas de soi. Pour grandir et s'épanouir, tout enfant a besoin de s'appuyer sur ses parents et sur d'autres adultes... cela peut être la famille, des voisins... mais pourquoi pas un parrain, une marraine de proximité, rencontré par le biais d’une association. Voici donc une présentation du parrainage de proximité développée par France Parrainages en Ille & Vilaine. Quel est le rôle de l'association France Parrainages ? L’association accueille, écoute, accompagne et met en relation des parents et des parrains-bénévoles autour de l’enfant. Ensuite, l’enfant partage avec le parrain ou la marraine bénévole des moments privilégiés de loisirs ou du quotidien (1 à 2 fois par mois, un samedi, un dimanche où durant les vacances scolaires). L’association organise tout au long de l’année, des rencontres collectives, des journées d‘activités adultes-enfants, des sorties, des cafés d’échange sur les questions de parentalité. Qui peut s’engager dans l’association ou soutenir cette initiative ? Quel que soit son âge (actifs ou retraités), seul(e) ou en couple, avec ou sans enfants... tout adulte qui porte des valeurs de partage et d’ouverture aux autres, peut venir découvrir le parrainage de proximité. Différentes manières d’y contribuer : faire connaître le parrainage sur son secteur, accompagner ensemble cette solidarité, animer des activités collectives ou dans une démarche plus individuelle parrainer un enfant ou faire parrainer son enfant… Ensemble, que pouvons-nous faire ? Vous pouvez faire connaître cette solidarité dans votre réseau, sous plusieurs formes : Une présentation avec des témoignages lors d'événements collectifs (AG, CA, forum, café citoyen...) La publication d’un article ou d’une vidéo sur votre site internet ou sur un journal interne La mise à disposition de flyers et d’affiches … L'association recherche prioritairement des relais locaux sur les pays de Vitré, Saint-Malo et Rennes. N’hésitez pas à nous contacter au 02.99.22.03.38 ou [email protected] Site internet : http://france-parrainages.org/le-parrainage-de-proximite/bretagne/ 12