Ginga
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du 7 au 27 mai 2008 Ginga de Tocha Alves, Hank Levine et Marcelo Machado Dossier pédagogique Réalisé par Dominique Stoenesco Association Jangada Ginga 182, rue du Faubourg Saint-Denis - 75 010 Paris / FaxLevine : 01 55 et 26 Marcelo 98 50 de Tocha Alves,Tel Hank Machado [email protected] www.jangada.org Ginga de Tocha Alves, Hank Levine et Marcelo Machado Le film documentaire Ginga est conseillé aux élèves de tous niveaux, collèges et lycées. Il offre au professeur de portugais la possibilité de réaliser des travaux oraux et écrits sur le principal thème qu’il aborde: le football au Brésil et son contexte social et culturel, mais aussi la musique populaire, la capoeira, la religion. Fiche technique - Titre : Ginga - Sortie : 2005 / 79 min / couleur / documentaire / vostf - Réalisation : Tocha Alves, Hank Levine et Marcelo Machado - Producteurs : Fernando Meirelles, Hank Levine - Production : 02 Filmes - Direction photographique : Raul Fernandez - Musique originale composée et produite par : Edson X - Illustrations (graffiti originaux) : Os Gêmeos (les frères Gustavo et Otávio) - Festivals du cinéma où Ginga a été présenté : Allemagne, États-Unis, Israël, Finlande, Espagne. Les réalisateurs Hank Levine est né en Allemagne. Après un long séjour aux Etats-Unis, où il débute sa carrière de réalisateur, il va s’installer au Brésil, en 2000. Il est coproducteur de plusieurs longs-métrages, dont La Cité de Dieu. Après des études en Architecture, à São Paulo Marcelo Machado crée, avec des associés, la société de production Olhar Eletrônico, en 1981. Marcelo Machado est considéré comme l’un des pionniers de la production vidéo au Brésil. Tocha Alves crée, en 2001, sa société de production Black Ninja Filmes et réalise de nombreux vidéo-clips publicitaires qui lui ont valu plusieurs prix. Il est l’auteur du documentaire Swing Samba Rock et a été le co-réalisateur d’un documentaire sur la fameuse prison de Carandirú, pour lequel il obtint un prix, à São Paulo, en 2006. De l’intérêt du film documentaire Pour la deuxième fois consécutive, le Festival remet à l’honneur ce genre cinématographique majeur. Le public français lui montre en effet un intérêt grandissant et la production brésilienne est à la hauteur de ses attentes. Il importait donc de pérenniser l’expérience. La sélection des films documentaires présentés voyagera entre sujets musicaux, sociaux, politiques et culturels : un tour d’horizon multiple pour une découverte vivante du Brésil. Révélateur de personnages méconnus ou oubliés, de musiques, de visions d’une terre, d’hommes, d’un passé, d’un présent, le documentaire est un couloir de réflexion parallèle, là où le temps s’arrête et laisse place à la découverte réfléchie du monde. D’une rare efficacité, plus percutant que d’interminables discours, il est un fabuleux moyen de découverte d’un pays comme le Brésil. Le thème du film Ginga Le secret du football brésilien consisterait en un mot : la ginga. Un mot qui est presque intraduisible. Il pourrait signifier, selon le cas, l’art de se déhancher, le balancement, le rythme, le style, la grâce, la ruse, le charisme. Une habileté particulière du corps qui en fait les meilleurs dribbleurs, passeurs et buteurs, qui les fait jouer comme si l’autre équipe n’existait pas… Mais la ginga ne s’apprend pas. Elle est inhérente à la personnalité brésilienne. Elle est aussi une façon de ne rien prendre trop au sérieux. Des brésiliens de tous niveaux sociaux et de différents endroits du pays racontent dans ce documentaire leur passion pour le foot et l’importance de la ginga dans leur vie… Ce documentaire intéressera non seulement les amoureux du foot, mais aussi les plus réfractaires à ce sport, car il aborde le foot et son rapport à la société, aux croyances et à la musique populaire. Dans Ginga se mêlent des éléments musicaux issus du funk, du rap, du forró, du maracatu et de la samba. « A ginga permite de sonhar alto » - Ruy castro Pour réaliser ce documentaire, ses auteurs ont parcouru une douzaine de villes brésiliennes pendant sept mois. Durant cette période ils ont pu réaliser de très nombreux reportages, interviews et recherches documentaires pour, à la fin, en retenir dix portraits, dont celui du grand footballeur brésilien Robinho, qui joue actuellement au Real Madrid. Chaque portrait ou reportage est précédé d’une carte du Brésil permettant de localiser la ville où a lieu le reportage. Des images panoramiques permettent également d’avoir une idée de la localité. Voici un résumé de ces 10 portraits. On notera que la plupart des dix personnages ont des noms (ou des surnoms) portés par de grands champions mythiques brésiliens (Garrincha, Romarinho, Falcão, Romarinho). yyy Romarinho (Wallace da Silva Guilherme), 16 ans, favela de Rocinha (Rio de Janeiro). S’entraîne durement au stade du Flamengo, dont il est un ardent « torcedor » (supporter). Sa mère, Lilia, l’encourage et l’aide pour qu’il devienne un grand joueur. Parlant de lui, son entraîneur, Vicentinho dit : « Ele tem que revelar a arte que fica escondida”. C’est d’ailleurs grâce à la sortie du film Ginga que Romarinho finira par être engagé par un club argentin. (durée : 9') yyy Sérgio (Sérgio Augusto Porto Abduchi Filho), São Bernardo (São Paulo). Suit des études secondaires, famille de la classe moyenne, pratique le futsal (football en salle). Sa mère, Renata, le soutient et veut qu’il réussisse dans le foot. (durée : 10') yyy Natalie (NatalieYomura Martins), Rio de Janeiro. Pratique le foot-voley sur les plages cariocas. Impressionne par son habileté. (durée : 3') yyy Paulo César (Paulo César Silva Augusto), São Paulo. Né d’une famille de footballeurs de père en fils, pratique aussi le rap. Vit dans un quartier très modeste de la banlieue de São Paulo. Faute de moyens dans la famille, doit choisir entre le déjeuner et le dîner. S’entraîne intensément et vise à résoudre ses difficultés sociales par la réussite dans le football. Son « avaliador » (entraîneur), Edson, fait un bref exposé sur le football d’hier (il n’y avait pas d’école de préparation au foot) et celui d’aujourd’hui (trop physique, à son goût), sur les qualités techniques et physiques, sur le marché du football. Paulo César a foi en Dieu ; la bible à la main, il prie pour être sélectionné dans la Portuguesa de São Paulo. Mais le « Dia da Seleção » arrive et il ne figure pas parmi les sélectionnés. Son désarroi éclate, il pleure dans le car du retour à la maison. Outre l’aspect « sportif », le reportage nous laisse deviner les conséquences sociales qu’un tel événement peut provoquer dans la famille. (durée : 9') yyy Celso (Celso Vasconcelos de Lima), vit à Paricatuba (Amazonie). S’entraîne avec son équipe sur une plage du fleuve Amazone ; très entouré par sa famille ; fréquente l’église de l’Assemblée de Dieu, participe aux bals populaires. Ses revenus se limitent aux « gorjetas » (pourboires) qu’il gagne en guidant les touristes. Afin de participer au grand « Peladão » (tournoi de foot amateur), il effectue un voyage de 4 heures, en bateau, jusqu’à la capitale, Manaus. Le tournoi est agrémenté d’un concours de beauté pour élire la Rainha de Paricatuba. Avant le match, Celso va consulter la « mãe de santo » (prêtresse du culte candomblé d’origine africaine). Mais son équipe perd… (durée : 10') yyy Wescley (Wescley Conceição de Oliveira), de Niterói, deuxième ville de l’État de Rio de Janeiro, se situe en face de Rio, de l’autre côté de la baie. Sa mère raconte : renversé par une voiture alors qu’il allait assister à un match de foot, son fils Wescley est amputé d’une jambe. Il joue au foot avec ses béquilles et fait partie de l’ANDEF (Associação dos Deficientes de Niterói). Outre la ginga du foot il a aussi la ginga de la percussion. Reportage poignant. (durée : 5') yyy Garrincha (Diego Ribeiro do Santos), Salvador de Bahia. Pratique le football et surtout la capoeira. Mestre Cabeludo (son maître de capoeira), explique: “A ginga é o nosso andar, é o balancê do corpo. A capoeira é esporte e disciplina ; ela veio para o Brasil com os escravos. Na vida você tem que procurar gingar sempre. Cada um tem a sua ginga.” (durée: 5') yyy Falcão (Alessandro Rosa Vieira), de Jaraguá do Sul (État de Santa Catarina). Marié, 1 enfant. Virtuose du futsal professionnel, discipline dans laquelle il a été désigné comme étant le meilleur joueur au monde. Le « dribble Falcão » est connu de tous les amateurs de futsal. A voulu s’orienter vers le football classique, dans l’équipe de São Paulo. (durée : 6') yyy Karine (Karine Duarte), São Paulo. 13 ans, toujours accompagnée par son père, Zé Luís. Spécialité : jonglerie avec le ballon de foot. A réussi a faire 7345 « embaixadinhas » (touche de ballon) en 1h10' ! Un record. Elle joue au futsal. Son père dit que « o brasileiro, dentro do útero da mãe já tá dando xutinhos lá!” (durée: 6') yyy Robinho (Robson de Souza), Santos, vedette du Real Madrid. Vient rendre visite à sa famille et ses amis. Son ex-entraîneur, Betinho, à l’aide d’articles de journaux, de photos et de coupes gagnées, retrace sa fulgurante carrière de footballeur depuis qu’il était benjamin et qu’il était déjà interviewé sur les terrains. Un symbole de réussite. (durée : 8'). Travaux ou exercices pouvant être réalisés avec les élèves Avant la projection du film en classe, le professeur gagnera à suivre un plan général de travail qui peut être le suivant: - niveau visé et liens avec le programme ; - possibilités de travailler en pluridisciplinarité ; - objectifs (société, civilisation) et pré-requis (maîtrise de l’oral) ; - choix et travail sur les séquences (ici reportages et portraits). yyy Recherche et élaboration de dossiers sur le football et son environnement social et culturel Les élèves pourront faire des recherches en bibliothèque ou sur des sites web brésiliens ou français (voir ci-dessous quelques adresses) et présenter des dossiers, en groupes ou individuellement. Cette démarche nécessite auparavant que le professeur leur donne des indications et des consignes précises afin d’éviter une « navigation » tous azimuts. Outre le thème du football et de ses aspects sociaux (comment échapper à la misère), la projection de Ginga est une bonne occasion pour découvrir (ou approfondir) certaines villes brésiliennes (Rio de Janeiro, Niterói, São Paulo, Santos, Salvador, Manaus, etc.). Par ailleurs, le présent documentaire nous offre une large palette de la musique populaire (samba, forró, maracatu, rap, funk). Enfin, deux élements constitufis des cultures d’origine africaine au Brésil sont évoqués dans le film : le candomblé et la capoeira. yyy Travail oral Lors du travail oral, l’enseignant cherchera surtout à vérifier chez l’élève son niveau de compréhension des différents portraits présentés dans le film: identification du personnage, ses activités, ses sentiments ou ses opinions, etc. Le fait que Ginga soit découpé en plusieurs petits reportages allant de 5 à 10 minutes chacun, est une bonne occasion pour le professeur pour approfondir le travail individuel ou par groupes de deux élèves (reconstitution ou interprétation des dialogues, des scènes, etc.). L’étude de la bande annonce du film permet également de réaliser un travail sur le discours continu : titre du film, description et analyse des symboles, description des personnages et liens entre eux, le sujet du film. yyy Travail écrit Le travail écrit pourra porter sur la civilisation et sur les personnages du documentaire et il pourra consister en un devoir à la maison. Ci-dessous, voici quelques propositions de questions à traiter : - Identifica brevemente cada um dos personagens. - Que papel têm os pais na realização do sonho de alguns personagens entrevistados? - Quais são os principais episódios do filme ? - Que visão o filme nos dá vida das famílias entrevistas? E que personagens te - impressionaram mais? Porquê ? Resume, em 15 ou 20 linhas, o filme Ginga. Imagina que você é jornalista e vai entrevistar um grande jogador de futebol. Autre exercice possible, à faire en classe ou à la maison : traduire une partie des interviews ci-dessous. Par ailleurs, ces interviews permettront au professeur d’enrichir sa phase de préparation de la projection et pourront lui suggérer des idées pour le travail oral et écrit sur les thèmes abordés dans le film, sur les personnages ou sur les acteurs. Entrevista com Tocha Alves, um dos diretores de Ginga (por Luciana Borges, “Época”, 22 de maio de 2006) Tocha Alves foi um dos diretores responsáveis por colocar nas telas aquilo que ele defende como algo genuinamente brasileiro - a malemolência de nossos jogadores no trato com a bola. Em entrevista, Tocha diz como foi o processo de seleção dos personagens do documentário, que tem participação especial do craque Robinho. ÉPOCA – Como surgiu a idéia de fazer o documentário? Tocha Alves - Sempre fui uma pessoa ligada à idéia de fazer um documentário, mas nunca havia fechado um tema específico. Ele surgiu em 2003, depois que o Santos foi campeão brasileiro e o jogador Robinho ficou em evidência no esporte. Paralelamente a isso, a Nike fez uma proposta ao Fernando Meirelles, para que ele dirigisse um documentário sobre o futebol brasileiro. Só que o Fernando estava comprometido com outros projetos, iniciando seu trabalho em O Jardineiro Fiel. Por conta disso, ele fechou parceria para produzir o filme (através de sua produtora, a O2), mas contando com o comando de outros diretores. ÉPOCA - De que maneira vocês chegaram no assunto “ginga”? Tocha - A primeira proposta da Nike para a O2 foi exatamente uma pergunta: eles queriam entender por que o brasileiro é bom de bola. Quais os motivos que nos fazem exportar jogadores, técnicos e vencer cinco vezes a Copa do Mundo até hoje? Fomos tentar responder a essa pergunta e a ginga foi uma das respostas que encontramos. Por isso a palavra dá nome ao documentário. ÉPOCA - Como aconteceu a seleção dos 10 personagens que dão voz ao filme, com suas histórias? Tocha - Tivemos um período de pesquisa que durou 5 meses, com profissionais espalhados por São Paulo e Rio de Janeiro, além de um pesquisador específico para as regiões Norte, Nordeste e Sul. Essas pessoas iam nas escolinhas de futebol, nas várzeas, conversavam com os "olheiros" para saber quem eram, afinal, os garotos bons de bola. A partir de então, começavam a pesquisar sobre essas pessoas e gravavam uma entrevista com cada um, com uma câmera de vídeo simples. Os critérios para a seleção dos personagens, posteriormente, foram futebolísticos e cinematográficos: o escolhido deveria ser, realmente, "bom de bola", ter ginga, carisma, olhar bem para a câmera, se destacar dos outros de alguma maneira. ÉPOCA - Ginga é uma palavra comum no mundo do futebol: o filme, no entanto, não usa apenas o significado futebolístico para narrar as histórias. Quais outros significados o documentário deu para ginga? Tocha - A tentativa era mostrar a ginga em todos os sentidos, focalizando no futebol como a mais importante por se tratar de um projeto sobre o esporte. Mas nós preocupamos em mostrar personagens que usavam a ginga para resolver seus problemas de vida também. É o caso do Paulo César, um garoto que não passa na "peneira" da Portuguesa e tem uma vida bem dura. Ele já passou um pouco da idade para ser uma revelação do futebol e trabalha como guardador de carros, mas é um cara que "se vira" na vida. Outro exemplo é o do Romarinho. O filme mostra que ele passou no Flamengo, porém foi dispensado dois meses depois. Apesar de não termos abordado dentro do roteiro especificamente esse assunto - seja em perguntas ou diálogos -, ao assistir ao filme é possível perceber que eles usam bastante do "jeitinho brasileiro" para sobreviver. ÉPOCA - Na sua opinião, a ginga é uma característica que se pode definir como genuinamente brasileira? Tocha - Sem dúvida, a ginga é brasileira. É uma mistura dos africanos com os europeus: essa foi a conclusão a que chegamos. Só tem no Brasil. Os africanos até têm um pouco mais de "ginga", no entanto, a legítima é a nossa. Os jogadores com mais mistura racial são aqueles que dominam melhor o gingado do futebol. A seleção brasileira comprova que essa malemolência é fruto de uma mistura de raças. ÉPOCA - Como vocês chegaram até o Robinho? Ele foi uma escolha natural por causa de seu futebol cheio de bossa? Tocha - O Robinho foi uma escolha natural, sim. Quando começamos a pesquisa, em 2003, ele era um dos últimos craques brasileiros que ainda jogavam no país. Era uma das estrelas mais jovens que o Brasil tinha. Por isso, quando decidimos fazer um documentário para tentar explicar o que era ginga, através de crianças e adolescentes que tinham essa característica, o nome dele se mostrou o mais adequado, a ponta final desse processo todo. O Robinho era um garoto como aqueles e tinha dado certo na carreira. O que é a ginga? “Ginga é uma qualidade, quase indefinível, de movimento e atitude que nós brasileiros possuímos e que é evidente em tudo o que fazemos. A forma como caminhamos, falamos, dançamos e nos relacionamos com tudo em nossas vidas.” (www.ncl.org.br) Sites, articles et autres documents sur le thème du football - Foot, samba et favelas, (article dans www.autres.bresils.net/spip.php?article136 ) Histoire du football brésilien (www.arara.fr/BBFOOTBALL) Campeonato brasileiro de futebol – o Brasileirão (www.sambafoot.fr) Site de l’équipe du Flamengo (www.flamengo.com.br) Site de l’équipe de Santos (http://santos.globo.com) Biographies de Garrincha, Pelé, autres joueurs (www.netsaber.com.br/biografias) La fabuleuse histoire de la Coupe du Monde, éd. Timée-Éditions, 2006. Site du film Ginga : www.ginga.02.art.br Les séances jeune public sont réalisées avec le soutien de &