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BIOGRAPHIE
(Yep Roc ! Redeye/Differ- ant - Sortie le 29 Mai 2016)
Manhattan, New York City. Novembre 2014. La température est presque aussi
basse dans le théâtre Ed Sullivan où se déroule le célèbre Late Show with David
Letterman qu’à l’extérieur sur Broadway Avenue. Il fait, sans nul doute, bien
plus froid que dans la Louisiane natale de Tony Joe White, là ou se trouve la
source de son inspiration qui a donné vie à nombre de chansons mystérieuses
et magiques dont il a le secret. Cette nuit-là, notre homme se trouve au centre de
la scène au cours de l’enregistrement de l’émission de télévision, de noir vêtu,
des bottes texanes au Stetson à larges bords. Autour de lui, les Foo Fighters, à
leur meilleur niveau, emmenés par Dave Grohl, balancent les premières notes de
“Polk Salad Annie”. Une section de cuivres scande le rythme, mais c’est la voix
grave et profonde, marécageuse de TJW, accompagné de sa guitare, qui transporte
l’auditoire dans le sud des États Unis, là où les serpents des blés cohabitent avec les
fantômes flottant dans l’air humide. Pas étonnant que Letterman conquis se soit
exclamé à la fin de la chanson : « If I was this guy, you could all kiss my ass. »
TJW, le plus jeune d’une fratrie de sept enfants, a grandi dans une plantation
de coton dans la ferme de son père. Dès sa plus tendre enfance Tony Joe était
sensible à chaque détail de son environnement, les sons, les odeurs, les saveurs
et les couleurs. De cette sensibilité à fleur de peau
sont nées nombre de chansons et un genre musical,
“le swamp”, qu’il chante et joue à travers le monde
depuis près de 50 ans, il fait paraître son premier
album Black & White en 1969. Plusieurs d’entre elles
ont été reprises par d’autres artistes : “Rainy Night
in Georgia” par Brook Benton, Ray Charles et Hank
Williams Jr., “Willie and Laura Mae Jones” par Dusty
Springfield, Wailon Jennings et bien sûr “Polk Salad
Annie” par Elvis. D’autres chansons ont besoin de sa
voix grave et hypnotique si particulière pour exister.
Tony Joe White a vécu suffisamment pour voir
nombre de changements, son étoile l’a conduit vers
des collaborations avec Eric Clapton, Mark Knopfler,
Tina Turner, J.J. Cale entre autres talentueux complices… Pendant sa carrière les techniques d’enregistrements en studio et en live ont considérablement
évolués et on est loin de l’école John Lee Hooker,
Lightnin’ Hopkins et Hank Williams, loin des coins
perdus, des chants de gospel dans les églises et de ce zeste de surnaturel et de
merveilleux .
Et Tony Joe White est plus qu’un artiste à la sensibilité unique, il est aussi la
jonction vers un temps et un monde peut-être déjà perdu, mais qui demeurera vivant tant qu’il écrira des chansons. A la table de la cuisine de son studio
d’enregistrement au Sud de Nashville, TJW se verse un petit verre de vin rouge :
« J’ai de la chance, la musique m’a tout donné », dit-il. Écrire, jouer sans se
préoccuper d’être numéro un dans les charts, juste pour laisser sortir ce qu’il y
a dans son âme.
Dans Rain Crow, son nouvel album, il s’est replongé dans ses souvenirs d’enfance. A l’époque des conteurs, celle où l’on ne craignait pas de manipuler des
serpents venimeux, du temps où les animaux annonçaient la météo à venir, ce
temps où un homme pouvait devenir fou un jour s’il avait croisé le vent mauvais.
Enregistré dans son studio et produit par son fils Jody, Rain Crow est né doucement, tranquillement, loin du rush des deadlines.
« C’est ça la liberté, » confie Tony Joe, de sa voix grave et feutrée, à son habitude,
il parle doucement comme s’il partageait un secret. « Je fais un feu de camp.
Ça doit venir de mon sang Cherokee, j’éprouve toujours le besoin de faire un
feu lorsque j’écris. Je prends ma guitare, quelques bières fraîches et je joue
une ou deux chansons pour Jody. Quelques semaines plus tard, à mon rythme,
deux ou trois nouvelles chansons voient le jour, ça m’a pris trois ans avant de
donner naissance à cet album.» Il signe la plupart des chansons de Rain Crow,
les autres ont été écrites à deux mains avec Leann son épouse sauf “The Middle
of Nowhere,” coécrite avec Billy Bob Thornton. « Nous avons beaucoup en commun, on a grandi à quelques miles lui en Arkansas moi en Louisiane, alors on
sait de quoi on parle… » La chanson qu’ils ont écrite est un portrait de Joe
Carroll, un ami de Tony Joe White, qui avait environ quinze ans de plus que lui
et souffrait du Syndrome de Dawn (Trisomie 21). La chanson tourne autour de
Joe et de son but dans la vie : rester assis sur le perron et observer le carrefour, près des boîtes aux lettres vers l’arrêt d’autobus, mais sa mère lui disait,
« Joe, il n’y a plus de place dans ce bus pour toi… tu as trente ans. » Tony Joe
résume avec brio l’essence de l’existence de Joe Carroll. Dans “Bad Wind”, il
compte par le menu une histoire de trahison et de
vengeance. “Conjure Child” raconte l’histoire d’une
frêle jeune fille qui perd la vue mais se découvre un
potentiel magique lorsqu’elle se trouve confrontée à
des voyous.
Dans “Tell me a swamp story”, il nous emmène de
nouveau à son enfance, où il prie un frère plus âgé de
ne pas revisiter un conte particulièrement terrifiant
impliquant un aérolithe. De quelle histoire s’agissaitil et en quoi était-elle si effrayante ? TJW, assis paisiblement prend le temps de se servir un autre verre
de vin rouge avant de murmurer. « J’avais une sœur
nommée Wadine. C’était la cadette. Je ne l’ai pas
connue. Une nuit pendant laquelle mon père et mon
oncle Jody jouaient l’un de la guitare et l’autre du
violon. C’était au début de l’hiver. Soudainement une
boule de feu, plus grosse qu’une balle de baseball
traversa la chambre de Wadine tourna trois ou quatre
fois, se mit au dessus du lit d’enfant puis s’est collée
au mur. Ils rangèrent leurs instruments de musique
perplexes. Le truc s’est éteint sur le mur. Elle est morte le lendemain matin de la
diphtérie. Elle avait trois ans. Il marque une pause et poursuit, Papa a toujours
pensé que cette boule de feu était un présage. Je le crois aussi, je pense que ce
monde-là existe toujours quelque part… »
En effet tout au long de Rain Crow, ce monde de présages et de prodiges
s’ouvre à nous. TJW y réfléchit une seconde puis dit : « Quelquefois, ce n’est
que du swamp, du funk et du blues. Mais j’ai vraiment l’impression d’être le
messager de certaines chansons dont les mots viennent à moi presque d’eux
mêmes. Comme si quelqu’un là-haut me disait, je te donne ça fais en quelque
chose. Alors oui quelquefois je suis un messager. »
Tony Joe White sera en concert en France dans le cadre d’une tournée Européenne à l’automne prochain, avec deux concerts au New Morning de Paris
les 11 et 12 novembre 2016.
Pour plus d’information merci de contacter Nadia à Kat Spirit Promotion
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