Chelles Mag 16 - mars/avril 2014 (pdf
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couv16_Mise en page 1 27/02/14 15:24 Page1 #16 www.chelles.fr Gratuit bimestriel mars / avril 2014 8 mars journée internationale de la femme des personnalités marquantes l’aéroboxe les filles aussi montent sur le ring marion guenard alias Hooligan Championne de roller-derby p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2 CM 16-p3 Sommaire_Mise en page 1 27/02/14 16:55 Page3 SOMMAIRE REFLETS P4: GRAND ANGLE P19: P19: DÉCOUVERTES P27: ESCALES P36: P16: PRATIQUE L'ESPACE SERVICES P38: LUDIVINE G OU LE COLLAGE AU FÉMININ 8 mars journée internationale de la femme DES PERSONNALITÉS P27: MARQUANTES UNE BRIGADE QUI A DU CHIEN P9: P31: MUNICIPAL CIEL P41: L’AÉROBOXE DES FILLES SUR LE RING CONSEIL TERRE LA SÉANCE DU 31 JANVIER P14: REMPLACE CHELLES 2 S P O R T P36: P46: LA PRÉSENCE RUSSE NAUTIQUE LE ROLLER- À CHELLES DERBY DE HAUT NIVEAU À LA BASE DE VU PAR MARION LOISIRS DE VAIRES GUENARD UN APPORT CULTUREL TRÈS FORT I 16 MARS / AVRIL 2014 CM 16 P 4-5 Reflets-Arrêts sur images_Mise en page 1 20/02/14 13:53 Page4 REFLETS 4 I Arrêts sur images MAISON DES SERVICES PUBLICS MARCEL DALENS La première phase des travaux de la future Maison des services publics Marcel Dalens située en lieu et place de l’actuelle Maison de quartier, rue de Broglie aux Coudreaux, touche à sa fin. L’équipement entièrement rénové accueillera l’espace socioculturel et la mairie annexe. Débuté en novembre 2013, le chantier devrait s’achever fin mars 2014. Echelonnés en deux temps, les travaux de la première tranche sont terminés. Ils concernent les bureaux administratifs de l’équipe de l’espace socioculturel, la mairie annexe, l’espace numérique ouvert au public et un lieu de ressources dédié à la parentalité et aux consultations PMI. La seconde tranche est actuellement en cours. Elle verra la réalisation d’une cuisine pédagogique attenante à deux salles. En prévision de cette nouvelle installation, le bâtiment sera fermé au public du 3 au 10 mars inclus. Celui-ci pourra être à nouveau accueilli à partir du 11 mars aux horaires habituels, de 9 h à 12 h 15 et de 13 h 15 à 18 h. + infos (du 3 au 10 mars inclus), tél. : 06 89 87 60 11 pour l’équipe de l’espace socioculturel ou au 07 86 67 61 60 pour la mairie annexe. CM 16 P 4-5 Reflets-Arrêts sur images_Mise en page 1 20/02/14 13:53 Page5 Arrêts sur images I 5 REFLETS + D’IMAGES sur le blog www.chellesmag.fr I 16 MARS / AVRIL 2014 CM 16 p 6a7 Mur d'images_Mise en page 1 25/02/14 16:17 Page6 REFLETS 6 I Arrêts sur images 1 Médaillés du Travail 2013 2 Vernissage de l'exposition Lionel Estève aux Eglises 3 Visite des élus au centre médical Chilpéric 4 Spectacle pour enfants à la bibliothèque Olympe de Gouges 5 Travaux d'aménagement du monument dédié aux Déportés 6 Départ des élus du Conseil Municipal d'Enfants pour la visite de l'Assemblée Nationale en présence du député Emeric Bréhier 7 Accueil des nouveaux arrivants à Chelles 8 2e édition du Chelles Battle Comedy 9 Réfection des trottoirs de l'allée du Muguet 10 L'un des quatre nouveaux ralentisseurs de la rue des Cités 1 11 Les bénévoles du Secours Populaire ont organisé leur traditionnelle braderie. 12 Départ d’Ananthon Sauarimuttu et Jacques Boukerche pour le 4L Argent, vermeil, or et grand or, ils étaient quatre-vingt-quinze Chelloises et Chellois, d promotions 2013, à recevoir des mains des élus locaux et au nom du ministre de l'Em de la Formation professionnelle et du Dialogue social, leurs médailles d'honneur du t pour vingt, trente, trente-cinq ou quarante années de service. Trophy, leur participation est soutenue par la Ville. 13 Premier carrefour des métiers organisé au collège de l’Europe par les élèves de la Découverte Professionnelle « DP3 » 14 Soirée inaugurale du Crédit Foncier, avenue Foch. 15 Grand succès pour la soirée « loto » de l’Association Chelles Chantereine Pétanque. 16 Les seniors des foyers-résidences ont réuni 695 euros grâce à la vente de leurs travaux manuels, une somme qu’ils ont reversée sous forme de don à l’association Handichelles. 17 Un ciné-goûter réussi au cinéma Etoile Cosmos. 18 Des artisans et artistes plasticiens ont répondu à l’invitation du magasin 6 Les Comptoirs du Monde. 10 14 Plus d’infos sur www.chelles.fr 11 15 16 CM 16 p 6a7 Mur d'images_Mise en page 1 25/02/14 16:18 Page7 Arrêts sur images I 7 2 Chellois, des tre de l'Emploi, nneur du travail REFLETS 4 3 5 7 Une cinquantaine de nouveaux Chellois étaient accueillis le 25 janvier par la municipalité pour une visite en car des quartiers de la ville. L'occasion aussi d'échanger de façon informelle et de recevoir toutes les informations utiles pour profiter au mieux des activités possibles sur la commune. Agrandissement du parvis et reconfiguration du talus qui a été "adouci" pour une meilleure sécurité des participants aux cérémonies commémoratives, des travaux d'aménagements autour du "mur des Déportés" ont été menés à bien fin janvier. 9 8 13 12 17 18 I 16 MARS / AVRIL 2014 Plus d’infos sur www.chelles.fr p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2 CM 16 P 9A11_Mise en page 1 25/02/14 10:01 Page9 Salle du Conseil I 9 REFLETS DERNIER CONSEIL DU MANDAT L’annonce de la création d’un plan communal de sauvegarde, des taux communaux d’imposition 2014 identiques à ceux de 2013 et une modification de la sectorisation scolaire, tels étaient les points majeurs inscrits à l’ordre du jour du dernier conseil municipal du mandat. I 16 MARS / AVRIL 2014 CM 16 P 9A11_Mise en page 1 25/02/14 10:02 Page10 REFLETS 10 I Salle du Conseil UN PLAN COMMUNAL DE SAUVEGARDE Consultable par l’ensemble des Chellois et téléchargeable sur le site de la Ville. Le plan communal de sauvegarde a été présenté au conseil par Christian Synowiecki, adjoint au maire chargé de la Sécurité, de la Prévention Civique, de la Circulation et du Stationnement sous forme d’une communication n’appelant pas à un vote du conseil. Un an de préparation a été nécessaire pour l’élaboration du document final qui prend en compte tous les risques encourus sur la commune et prévoit un plan d’action pour la sauvegarde de la population. « Les risques les plus importants ici, soulignait Christian Synowiecki, sont ceux liés aux inondations avec pour référence celles de 1910 où le niveau de l’eau avait atteint 8,62 mètres à Paris. Une catastrophe qui avait coûté à l’époque 7,5 milliards de francs or. Si de telles inondations devaient se produire à nouveau, cela coûterait entre 17 et 40 milliards d’euros et affecterait directement le Produit Intérieur National Brut. » Et malgré les ouvrages anti-crues réalisés depuis – barrages, murs, bassins de retenu – si une crue de même ampleur que celle de 1910 se reproduisait, le niveau des eaux serait à peine inférieur de 70 cm. Cette crue centenale avait lourdement affecté Chelles, la moitié de la ville ayant été inondée de janvier à mars, les digues du canal s’étant rompues. Deuxième risque majeur, les mouvements de terrain, liés à la présence des carrières de gypse et d’argile en sous-sol qui peuvent provoquer d’importants dégâts en zone urbaine. Le risque nucléaire doit également être pris en compte à Chelles puisque l’agglomération se trouve à environ 80 km de la centrale de Nogent-sur-Seine. Le risque lié au transport de matières dangereuses via les axes routier et ferroviaire est renforcé avec la gare de triage où le fret reste important. Facteur de risques également, les catastrophes climatiques : tempêtes, froid, neige ou canicule. Là-encore, des dispositions sont prises pour une prise en charge des populations qui pourraient être touchées. UN DOCUMENT TARDIF POUR L’OPPOSITION L’opposition, le groupe « Chelles pour tous », s’est étonnée du temps pris pour mettre en place ce dispositif. « La loi a été votée en 2004 et le décret d’application est sorti en 2005, vous avez sept ans de retard » a souligné Hubert Pipard, conseiller municipal. « Nous ne sommes pas partis de rien, a expliqué Christian Synowiecki, un travail préparatoire avait déjà était fait à l’époque par un stagiaire. Nous avons voulu retravailler sur un document plus complet et d’ailleurs il sera appelé à être actualisé en même temps que les techniques et les dangers qui évoluent. En effet, le traitement pour un problème donné il y a dix ans, ne sera pas le même aujourd’hui et sera encore différent dans dix ans. » Une explication qui n’a pas convaincu l’opposition qui a trouvé que confier un tel dossier à un stagiaire était un peu « léger ». Autre motif de mécontentement pour l’opposition, ne pas avoir été destinataire du document détaillé. « Vous auriez pu envoyer le document complet à chaque groupe afin qu’au moins nous puissions donner un avis, vous vous moquez du conseil municipal, a commenté Hubert Pipard pour le groupe « Chelles pour tous ». Ce que vous nous présentez ce soir est un document de campagne qui dit : « Regardez, on s’occupe de vous ! » Une attaque contrée par Christian Synowiecki : « Je ne me moque pas de vous, a répliqué l’élu et je ne l’ai jamais fait. Si vous le souhaitez, vous pouvez consulter le plan et même l’amender. » Une invitation trop tardive pour l’opposition qui y a vu un dysfonctionnement du conseil municipal. PAS D’AUGMENTATION DES TAUX D’IMPOSITION COMMUNAUX Pour la neuvième année consécutive, les taux d’imposition communaux demeurent au même niveau. « Ce n’est pas une sur- SI DE TELLES INONDATIONS DEVAIENT SE PRODUIRE À NOUVEAU CELA COÛTERAIT ENTRE 17 ET 40 MILLIARDS D’EUROS CM 16 P 9A11_Mise en page 1 25/02/14 10:02 Page11 Salle du Conseil I 11 REFLETS faire baisser sensiblement la fiscalité tout en répondant aux besoins des Chellois. Il y a des choix à faire. » La délibération est adoptée à la majorité des voix. EXTENSION DE L’ÉCOLE PONT DU FOREST ET NOUVELLE SECTORISATION LES TAUX D’IMPOSITION 2014 • Taxe d’habitation • 19,90 % • Taxe foncière • 24,35 % • Taxe foncière sur les propriétés non bâties • 86,12 % Les mêmes taux sont appliqués depuis 2005, seules les bases sont revalorisées par l’Etat dans le cadre de la loi de finances. prise, a souligné Isabelle Guilloteau, première adjointe en charge des Finances et de la Stratégie Budgétaire. Notre volonté était de construire un budget pour 2014 permettant de ne pas alourdir la pression fiscale pesant déjà sur les familles. » Pour l’opposition, Patrick Ferrer, conseiller municipal a tenu à rappeler la position de son groupe « Chelles pour tous » : « En faisant des économies, on pourrait à la fois La démographie scolaire est en hausse dans le sud de la ville. Pour répondre aux besoins et anticiper la croissance des effectifs, une réaffectation des élèves doit avoir lieu dès la prochaine rentrée scolaire, tout en préparant les écoles à l’accueil d’élèves supplémentaires. Trois écoles et un groupe scolaire - Pasteur, Pont du Forest, Jules Ferry et Grande Prairie sont concernés par l’augmentation des effectifs. Pour assurer l’accueil de tous les enfants dès la prochaine rentrée, et les années suivantes tout en évitant l’engorgement de l’école Jules Ferry, l’école Pont du Forest aujourd’hui encore uniquement dédiée aux élèves de pré-élémentaire sera agrandie pour accueillir des classes supplémentaires en maternelle et une école élémentaire. « L’objectif, a expliqué Sylvie Lafuente, adjointe au maire chargée de l’Enseignement, est de maîtriser l’augmentation des effectifs de l’école Jules Ferry en offrant la possibilité aux élèves de l’école Pont du Forest de poursuivre leur scolarité dans le même lieu. La réalisation de la première tranche du futur bâtiment scolaire au niveau de Pont du Forest sera achevée à l’horizon de la rentrée 2015. Un aménagement provisoire, qui permettra l’accueil des élèves de CP à Pont du Forest, sera mis en place durant l’été 2014. Les inscriptions au sein de l’école élémentaire Pont du Forest s’effectueront progressivement et par niveau : CP en 2014, CP et CE1 en 2015, CP, CE1 et CE2 en 2016… Dès lors une nouvelle sectorisation sera mise en place pour la rentrée 2014 (voir encadré). La délibération est adoptée à la majorité des voix. NOUVELLE SECTORISATION Les rues suivantes sont désormais rattachées au groupe scolaire Pont du Forest (*). • Avenue d’Alger • Rue Auguste Laurent • Rue de Bordeaux, • Rue Carnavalet • Rue de Champagne • Rue Dejazet • Place des Fusillés • Avenue Houssa Ouaïd • Rue de Lorraine • Avenue du Maréchal Foch (à partir des numéros 51 et 54) • Avenue des Martyrs de Chelles • Rue des Templiers. Sondage sur la Montagne de Chelles. I 16 MARS / AVRIL 2014 p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2 CM 16-p 14A15 en projet_Mise en page 1 25/02/14 13:25 Page14 REFLETS 14 I En projet Base de loisirs de Vaires BIENTÔT UN SITE DE SPORT NAUTIQUE DE HAUT NIVEAU LE CALENDRIER Durée des travaux 2 ans Etudes, consultations des entreprises et attribution des marchés premier semestre 2014 Démarrage des travaux juillet 2014 Livraison juillet 2016 Les premiers championnats du monde pourraient s’y dérouler entre 2018 et 2021. Après la défaite de Paris candidate à l’organisation des jeux olympiques 2012, l’Etat et la Région s’étaient engagés à réaliser malgré tout le stade d’eau vive de dimension olympique qui aurait dû accueillir les compétitions de canoë-kayak et d’aviron sur le site de Vaires. La promesse est en phase d’être tenue. Les travaux gigantesques ont été présentés lors de réunions publiques dans les communes proches du site dans le cadre de l’enquête publique. A la clef, deux ans de travaux et un investissement estimé à 65 millions d’euros. EXPLICATIONS ET CONCERTATION A la fin de l’année dernière, les équipes en charge du projet – architectes et services régionaux – menées par Francis Parny, vice-président du conseil régional en charge des Sports et des Loisirs ont proposé une série de réunions publiques dans les villes autour de la base de loisirs, propriété de la région Ile-de-France. A Chelles, c'est au centre culturel que s'est tenue la rencontre en présence d'élus municipaux et communautaires. CM 16-p 14A15 en projet_Mise en page 1 25/02/14 13:25 Page15 Quoi En d’neuf projet I 15 la rive sud, les espaces réservés aux catamarans, véliplanchistes et loisirs nautiques. En tout, quatre pôles distinct seront réalisés. UNE ARCHITECTURE QUI S’EFFACE AU PROFIT DU PAYSAGE LES TRAVAUX NE CONCERNERONT QUE 25 % DU TERRITOIRE DE LA BASE DE LOISIRS Le secteur concerné par les travaux se situe à l’entrée principale de la base côté Vaires et de la rive nord du plan d’eau, ce qui représente environ 14 000 m2. Outre la réhabilitation des locaux de l’UCPA qui bénéficieront d’une nouvelle isolation thermique, il s’agit de créer un pôle d’excellence pour le kayak et l’aviron. L’objectif ici est de créer des zones bien identifiables pour chaque activité : les lignes d’eau pour les compétitions ainsi qu’une tour d’arrivée, le chemin des entraineurs sur la rive nord, la construction de nouveaux locaux pour les bateaux et l’accueil des sportifs (hébergement, formation et restauration) et sur Le projet architectural a été confié au cabinet d’architectes Auer+Weber+Assoziierte, spécialistes de ce type d’aménagement. La solution retenue permet d’intégrer les nouveaux bâtiments au paysage, voire de les faire disparaître en végétalisant les toitures et en y créant des cheminements qui pourront être empruntés par les visiteurs. Le stade d’eaux vives sera totalement artificiel et à aucun moment ses eaux n’entreront en contact avec celles de la Marne pour éviter toute pollution du lac. Et afin de répondre aux critères environnementaux, les équipements seront alimentés en énergie solaire et par la géothermie. UN SITE PRÉSERVÉ Pour autant, les espaces naturels – la faune comme la flore- seront préservés. Aucune intervention n’est prévue sur les espaces à caractère plus « sauvages ». La rive sud du plan d’eau restera intacte. La base de loisirs, même si elle propose dans ses aménagements futurs un site d’exception pour des sportifs de haut niveau, conserve son objectif premier : être accessible au plus grand nombre et constituer un poumon vert cœur de notre agglomération. LES CHIFFRES CLÉS Superficie de la base de loisirs 180 hectares Superficie du plan d’eau 90 hectares Superficie impactée par le projet d’aménagement 14 hectares, soit 25 % du territoire Estimation du coût des travaux 65 millions d’euros dont 20 % pris en charge par l’Etat et 80 % par la région Ile-de-France Estimation du coût de construction des rivières artificielles 12 millions d’euros, auxquels il faudra ajouter les frais de fonctionnement des pompes. Budget communication du projet 250 000 euros Création de 700 places de stationnement I 16 MARS / AVRIL 2014 CM 16 P 16-17 postit_Mise en page 1 26/02/14 12:01 Page16 REFLETS 16 I16Post-it I Quoi d’neuf ? L’ESPACE SERVICES 01 64 72 55 60 ou www.chelles.fr 1 Municipales les dimanches 23 et 30 mars de 8h à 18h Les élections municipales se tiendront les dimanches 23 et 30 mars de 8 h à 18 h dans les 31 bureaux répartis sur l'ensemble du territoire chellois. Le résultat des scrutins sera disponible sur le site de la Ville : www.chelles.fr. Les électeurs français et européens inscrits sur les listes électorales désigneront les conseillers municipaux, qui auront ensuite la charge, au sein du conseil municipal, d'élire le maire et ses adjoints. Les cartes électorales seront adressées au domicile des électeurs au plus tard trois jours avant le premier tour de scrutin. Celles qui n’ont pu être remises à leur titulaire sont retournées à la mairie et remises le jour du scrutin au bureau de vote de l’intéressé où elles sont tenues à la disposition de leur titulaire, sur présentation d’une pièce d’identité. 2 Des livres sonores à la médiathèque Elle a pour mission de mettre gratuitement à la disposition des aveugles et des personnes atteintes de déficience visuelle ou physique les empêchant de lire, des livres et revues sur supports numériques. La bibliothèque sonore de l’association Les donneurs de voix a ouvert un espace intitulé Lire Autrement au sein de la médiathèque Jean-Pierre Vernant. Les personnes qui le souhaitent peuvent désormais via un serveur national, emprunter des ouvrages parmi les quelque 1800 cd disponibles (gravés à la demande grâce au matériel mis à disposition par Marne et Chantereine). Une permanence a également été mise en place chaque mardi et samedi, de 15 h à 18 h. Elle est assurée par des donneurs de voix bénévoles. Si vous disposez de temps libre et désirez rejoindre cette dynamique équipe, vous êtes les bienvenus. Par ailleurs, et toujours dans le but d’étendre ses actions, la bibliothèque sonore vient de signer une convention avec l’Unadom (aides et soins à domicile). + d’infos : Daniel Glénisson 01 60 08 00 27 bschelles.fr Advbs.fr Pièces d'identité avec photo Au bureau de vote, seuls certains documents sont admis pour prouver son identité : carte nationale d’identité, passeport, permis de conduire, carte vitale avec photo… Les opérations de vote terminées, place au dépouillement. Le terme désigne l’ensemble des opérations permettant, dans chaque bureau, de compter les bulletins de vote et de proclamer les résultats d’une élection. La loi électorale exige que ce dépouillement ait lieu en public, en présence des membres du bureau, des délégués des candidats et des électeurs qui souhaitent y assister. Il est effectué par des scrutateurs désignés par le bureau parmi les électeurs volontaires et, à défaut d’un nombre suffisant, par les membres du bureau de vote eux-mêmes. La Croix Rouge recrute L’association recherche des bénévoles pour venir en aide aux plus démunis. Deux types d’activités sont concernés : la domiciliation des personnes sans domicile et le samu social. Pour la première, il faut être disponible quelques heures par semaine en journée le mercredi et le samedi, pour la seconde une à deux soirées par mois en semaine. Pour rejoindre l’association : 06 64 49 79 88 3 Participez au dépouillement Lors de votre passage au bureau de vote, vous serez peut-être sollicité par le président pour participer au dépouillement, vous pouvez également vous porter volontaire, il suffit simplement de le signaler lorsque vous viendrez voter. Le dépouillement démarre dès la fermeture du bureau. Prochain anniversaire de la Libération Dans le cadre du 70e anniversaire de la Libération de Chelles, la Ville souhaite honorer de la médaille d’honneur des actes de courage et de dévouement pour acte de Résistance toutes les personnes engagées dans la Résistance ou dans les secours à la population après les bombardements et dont le dévouement a été reconnu par les autorités en place après la guerre. Les Chelloises et les Chellois qui peuvent y prétendre doivent prendre contact avec Brigitte Aubrun, (direction de la vie locale - mairie de Chelles) au 01 64 72 88 06. CM 16 P 16-17 postit_Mise en page 1 26/02/14 12:01 Page17 Post-it I 17I I1717 Post-it Post-it Tarifs municipaux 2014 Epicerie sociale Le Panier malin 3 questions à Marie-Annick Perroteau Le guide des tarifs municipaux 2014 est disponible à l’accueil de l’Hôtel de Ville et à l’Espace Services. Il est aussi possible de se le procurer dans les lieux publics ou le consulter sur le site de la Ville : www.chelles.fr Adjointe au maire chargée des Affaires Sociales et du Logement, présidente de l’association Le panier malin ChellesMag’ : Après une année de fonctionnement, comment se porte l’épicerie sociale ? Marie-Annick Perroteau : « Nous avons aujourd’hui en permanence une vingtaine de familles qui fréquentent l’épicerie sur une période maximale de trois mois, le temps pour elles de régler un problème de trésorerie ponctuel. Les familles sont sélectionnées par les services sociaux : Maison des Solidarités, association Phare, les Centres Communaux d’Action Sociale des Villes partenaires… Quinze bénévoles nous ont rejoints mais les bonnes volontés sont toujours les bienvenues tant pour les collectes que pour le traitement des denrées alimentaires. » CM : Quelles sont les principales difficultés d’un service comme celui-là ? Marie-Annick Perroteau : « L’approvisionnement en produits est varié. Nous vivons grâce aux collectes et dons de particuliers. Nous avons régulièrement un excédent de pâtes et de riz mais nous sommes en manque de café ou de chocolat par exemple. Pour les produits frais, nous avons une convention avec Monoprix qui nous ravitaille une fois par semaine. Depuis janvier, nous travaillons également avec la société Elior qui nous donne principalement des produits d’épicerie. Et nous achetons également tout ce qui peut manquer dans les rayons. Pour cela, nous sommes subventionnés par les collectivités. » CM : Des projets pour 2014 ? « Il faudrait que nous puissions offrir davantage de choix et de produits frais et pour cela, nous avons besoin de congélateurs. L’acquisition de ce type de matériel fait partie de nos objectifs 2014. Et parallèlement, nous aimerions signer de nouvelles conventions et pourquoi pas avec des sociétés de l’agroalimentaire. » Le panier malin Rue Gustave Nast Contact : 01 64 72 65 63 Plan communal de sauvegarde Ce document recense l’ensemble des risques naturels et industriels encourus par les habitants et donne les informations sur les moyens d’alerter la population et les consignes à respecter en cas de catastrophe. La commune de Chelles, comme beaucoup d’autres, est potentiellement soumise à différents risques naturels ou industriels : inondations, mouvements de terrain, transport de matières dangereuses, nucléaires, sanitaires et climatiques. Le document « Les risques majeurs à Chelles » est disponible dans tous les lieux publics et téléchargeable sur www.chelles.fr Le chiffre du Mag 1708 C’est le nombre des nouveaux inscrits sur les listes électorales de la commune au 31 décembre 2013. Pour la Sécu, c’est rue Eterlet La Caisse Primaire d’Assurance Maladie a quitté depuis plusieurs mois ses locaux de la rue Adolphe Besson. Elle assure désormais des permanences en direction des assurés sociaux dans les anciens locaux de la bibliothèque Georges Brassens, situés rue Eterlet. Les locaux de la rue Adolphe Besson sont quant à eux occupés par le Centre Médico-Psycho-Pédagogiques (CMPP). L’école le mercredi ou le samedi matin ? Dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, la Ville poursuit la concertation avec les parents d’élèves et la communauté éducative. C’est en ce sens qu’elle a lancé une enquête auprès de chaque parent, de chaque enseignant et des DDEN* afin de recueillir leur avis sur la place de la demi-journée supplémentaire dans la semaine. Doit-elle être maintenue le mercredi matin ou décalée le samedi matin, à partir de septembre 2014 ? 13 000 questionnaires ont été distribués. 7 060 réponses ont été recueillies. Le mercredi matin est plébiscité par 85 % des parents. Chez les enseignants, les avis sont moins tranchés avec 36 % favorables au mercredi et 48 % favorables au retour du samedi matin. Le comité de suivi créé en février 2013, composé de parents d’élèves, de directeurs d’école, d’enseignants, de délégués départementaux de l’Education Nationale et d’élus de la Ville poursuit sa mission et prendra les décisions liées à ce résultats lors de sa prochaine réunion le 10 mars. Les résultats école par école seront publiés sur le site de la Ville www.chelles.fr Parents Enseignants DDEN(*) NOMBRE DE VOTANTS TAUX DE PARTICIPATION MERCREDI MATIN SAMEDI MATIN BULLETINS NULS 6842 62 % 85 % 11 % 4% 207 79 % 36 % 48 % 16 % 11 100 % * Délégués Départementaux de l’Education Nationale + D’INFOS sur www.chelles.fr 9% 82 % I 9% 16 MARS / AVRIL 2014O p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2 CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page19 Dossier I 19 GRAND ANGLE 8 mars journée internationale de la femme DES PERSONNALITÉS MARQUANTES A quelques jours de la journée de la femme, Chelles Mag’ a souhaité rendre hommage à toutes celles qui ont compté à Chelles et en particulier à celles sans qui Chelles ne serait pas ce qu’elle est. La ville, ancienne Abbaye Royale a été dirigée durant 11 siècles par des femmes. De Bathilde, fondatrice de l’Abbaye Royale à Louise Adélaïde d’Orléans, de ces héroïnes discrètes engagées dans la Résistance pendant la seconde guerre mondiale, à ces battantes d’aujourd’hui qui s’investissent dans le monde économique ou associatif, elles ont été partie prenante de l’évolution de la commune et ont marqué de leur empreinte chacune à leur manière. Le 8 mars, les femmes fêteront leur journée. Dossier réalisé avec l’aimable participation de la Société Archéologique et Historique de Chelles. I 16 MARS / AVRIL 2014 CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page20 GRAND ANGLE 20 I DOSSIER POURQUOI LE 8 MARS ? UNE JOURNÉE VENUE DE L’EST Cette date, on la doit à Lénine qui installe cette journée internationale des femmes dès 1921. Il marque ainsi sa reconnaissance à celles qui ont manifesté les premières le 8 mars 1917 à Pétrograd au début de la révolution russe. Une célébration qui s’étend rapidement à toutes les femmes des pays de l’ex-bloc de l’Est. Pour autant bien avant cela, en Europe comme aux Etats-Unis, les luttes féministes avaient elles aussi inscrit une journée commémorative au calendrier. En 1910, à Copenhague Clara Zetkin, à l’occasion de la deuxième conférence internationale socialiste des femmes, propose de créer une journée internationale de la femme. La motion est tout de suite adoptée. En mars 1911, les femmes de l’Europe du Nord en Allemagne, Autriche, Suisse, Suède et au Danemark, manifestent en nombre pour demander le droit de vote. En Amérique, c’est le 19 mars 1911 qui est retenu et on revendique le droit de vote, le droit au travail et la fin des discriminations au travail. EN FRANCE, ON LÉGIFÈRE MAIS… 1983 ● Loi Roudy : pas de discrimination au regard du sexe dans les relations de travail. 2000 ● Loi sur la parité pour l’accès aux mandats électoraux 2001 ● Loi Genisson : elle renforce l’égalité professionnelle et oblige les entreprises à remettre une fois par an un rapport de situation comparée. 2006 ● Loi sur l’égalité salariale : suppression des écarts de rémunération dans les cinq ans, conciliation entre les activités professionnelles et la vie familiale. 2010 ● Modification de l’article 99 de la loi 2010-1330 : les entreprises de plus de cinquante salariés non couvertes par un accord ou un plan relatif à l’égalité professionnelle risquent une pénalité financière. 2011 ● Loi Copé-Zimmerman : représentation équilibrée des hommes et des femmes dans les conseils d’administration et de surveillance. Les conseils des sociétés et/ou de plus de cinq cents salariés, avec un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros, devront compter au moins de 20 % de femmes d’ici 2014 et 40 % d’ici 2017. « APPELER LES FEMMES « LE SEXE FAIBLE » EST UNE DIFFAMATION ; C’EST L’INJUSTICE DE L’HOMME ENVERS LA FEMME. SI LA NON-VIOLENCE EST LA LOI DE L’HUMANITÉ, L’AVENIR APPARTIENT AUX FEMMES. » GANDHI. EN FRANCE Il faudra pourtant attendre 1977 pour que les Nations Unies inscrivent le 8 mars et la journée internationale des droits des femmes au côté des 87 autres grandes causes mondiales. Une journée est dédiée à l’amélioration de la condition féminine et à la lutte contre les inégalités. En France, ce n’est qu’en 1982 pour que l’Etat donne un statut officiel à cette journée. Chaque année, la journée est centrée sur une thématique précise : les violences faites aux femmes, la situation des femmes déplacées lors des conflits armés, la lutte contre les inégalités… En 2014, le thème officiel de la journée est « L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous ». CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page21 Dossier I 21 BATHILDE, FONDATRICE DE L’ABBAYE Elle permettra à Chelles d’accoler l’adjectif royal à son nom. C’est en effet Bathilde, devenue reine, qui fondera l’abbaye royale et qui conservera ce statut particulier durant plusieurs siècles. Mais avant d’en arriver là, la jeune princesse aura connu un destin assez extraordinaire. En effet, rien ne prédisposait Bathilde à accéder au trône de France. De ses origines, on ne sait que peu de choses, anglo-saxone, la jeune fille pourrait être la fille d’un prince d’Ascagnie, enlevée par des pirates, réduite en esclavage et vendue à Erchinoald, maire du palais, pour le servir. Nous sommes en 642, elle est décrite comme une jeune fille très douce qui aime prendre soins des autres servantes plus âgées. Alors qu’elle doit avoir à peine plus de quatorze ans, Erchinoald qui vient de perdre sa femme, lui demande de l’épouser. Mais la jeune fille n’est pas prête, elle se cache. Elle rencontre Clovis II. Et là, le mariage aura bien lieu en 649. Dès l’année suivante, elle donne naissance à son premier fils Clotaire III. Deux autres garçons naîtront de cette union Childéric II et Thierry III. ELLE ENTRE DANS LA LÉGENDE C’est à la fin de sa vie que Bathilde entrera dans la légende de Chelles. La reine a une vision, où elle voit devant l’autel de l’église abbatiale une échelle qui monte au jusqu’aux cieux où des anges la guident. Cette échelle a été reprise sur les armoiries de la ville et aujourd’hui bien que stylisée, elle est toujours présente sur le logo. Bathilde meurt le 30 janvier 680, elle avait un peu plus de cinquante ans. BATHILDE RÉGENTE Le mariage de Bathilde et de Clovis sera bref, tout juste quelques années. Le roi meurt alors qu’il n’a que vingt-trois ans. Il laisse son royaume à son fils aîné et à la régence de Bathilde. Elle sera une régente habile sachant s’entourer et n’hésitant pas à faire appel à d’anciens conseillers du roi Dagobert qui avait quitté la cour après la mort de ce dernier et notamment Saint Eloi. Tant et si bien qu’elle donne un royaume à son deuxième fils Childéric II, celui d’Austrasie. Ses fils ne sont encore que des enfants et donc Bathilde règne sur l’ensemble de la France de l’époque. La reine Bathilde restera dans l’histoire grâce aux monastères et abbayes qu’elle a fondés. L’aide qu’elle a apporté aux monastères représente l’une de ses plus grandes activités. La fondation du premier monastère chellois est située entre 657 et 660. « L’ADMISSION DES FEMMES À L’ÉGALITÉ PARFAITE SERAIT LA MARQUE LA PLUS SÛRE DE LA CIVILISATION, ET ELLE DOUBLERAIT LES FORCES INTELLECTUELLES DU GENRE HUMAIN. » STENDHAL. I 16 MARS / AVRIL 2014 CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page22 GRAND ANGLE 22 I Dossier BERTILLE, PREMIÈRE ABBESSE Chelles est un domaine apprécié des rois mérovingiens. C’est donc tout naturellement que Bathilde retient le site pour y fonder le monastère de Chelles. Elle choisit Bertille qui vient de l’abbaye de Jouarre déjà fondée depuis quelques années. Bathilde s’attachera à la création de plusieurs monastères dédiés aux hommes Corbie, près d’Amiens, puis Jumièges sur les bords de Seine entre Rouen et Le Havre, Curbion aujourd’hui connu sous le nom de Moustier-au-Perche, le Loge. UNE FEMME ENGAGÉE… Même si on ne sait que peu de choses sur son action politique au quotidien, l’histoire montre une Bathilde en avance sur son époque. Elle est à l’origine de plusieurs décisions qui font d’elle une femme moderne. Elle interdit l’esclavage. Elle rachètera elle-même des esclaves pour les libérer et leur permettre de vivre dans des monastères. Elle supprime la capitation, un impôt payé par chaque individu. Plus les familles étaient nombreuses, plus elles payaient d’impôts, ce qui conduisaient les plus pauvres à laisser mourir leurs enfants car dès qu’ils avaient quelques années, ils alourdissaient l’impôt familial. … ET DE CARACTÈRE Dans les années 664-665, la régence de Bathilde s’achève. Les grands du royaume ont une grande envie de la voir partir. Ils profitent donc de l’assassinat de Sigobrand, évêque de Paris, pour faire peser des soupçons sur la reine et l’éloigner. Bathilde est conduite au monastère de Chelles. Par fierté, elle affirmera se rendre à Chelles de son plein gré et ainsi de répondre à l’appel de dieu. Mais en fait, elle est bel et bien obligée de partir. Dès lors, Bathilde dit vouloir vivre comme une moniale, mais elle ne le deviendra jamais puisqu’elle ne prononce pas ses vœux. D’ailleurs, sa tunique, conservée au musée Alfred Bonno, est celle d’une reine. LOUISE ADÉLAÏDE D’ORLÉANS DÉCEPTION AMOUREUSE ET AMOUREUSE DE SA LIBERTÉ Louise Adélaïde d’Orléans n’est pas un personnage banal et son destin est à la hauteur de sa personnalité. Elle est la troisième enfant du couple (*) qui en aura huit, un garçon et sept filles. Elle était surtout très proche de deux de ses sœurs Marie-Louise Elisabeth (future duchesse de Berry) et Charlotte Aglaé (future duchesse de Modène). C’est avec cette dernière et très jeune qu’elle part faire son éducation au couvent de Chelles. Les deux jeunes filles en sortiront pour assister au mariage de leur sœur aînée Marie-Louise Elisabeth avec le duc de Berry en 1710. C’est à cette époque que son entourage familial imagine lui faire épouser Louis Auguste de Bourbon, Prince de Dombes. Déjà Louise Adélaïde montre un très grand intérêt pour la religion et ne donne pas suite. Plus tard, c’est James Francis Stuart, fils du roi déchu Jacques II qui se présentera comme prétendant mais là encore le mariage ne se fera pas. Alors qu’elle a tout juste dix-huit ans, Louise Adélaïde tombe amoureuse d’un des pages du roi, le chevalier Saint Maixent. Celui-ci la sauve lors d’un accident de chasse. Le jeune page sera lui-même blessé assez sérieusement. Mais les parents de la jeune fille refusent ce mariage considéré comme une mésalliance. Louise Adélaïde reparle alors avec de plus en plus d’insistance d’entrer en religion. C’est une adolescente charmante et sans doute la plus jolie des filles de la fratrie. D’ailleurs sa grand-mère paternelle, Madame Palatine fera d’elle des descriptions flatteuses : « Mademoiselle de Chartres, deuxième fille de Madame d’Orléans est bien faite, et la plus belle de mes petites-filles : elle a une belle peau, un teint superbe, des dents blanches, de beaux yeux, et une belle taille mais elle bégaie un peu ; elle a des mains bien délicates, le rouge et le blanc se mêlent sur sa peau sans art. Jamais je n’ai vu de plus belles dents, on dirait un collier des perles. La gencive n’est pas moins belle. Un prince d’Anhalt, qui est ici, est fort amoureux d’elle mais c’est sans danger, car le sire est passablement laid. Elle danse bien, et chante encore mieux, elle a une belle voix, lit la musique à livre ouvert et entend parfaitement l’accompagnement. Elle chante sans faire la moindre grimace… » CARTE D’IDENTITÉ • Née le 13 août 1698 à Versailles • Morte le 19 février 1743 à Paris • (*) Elle est la fille de Philippe II d’Orléans et (1676-1723) et de Françoise Marie De Bourbon (1677-1749) fille de Louis XIV et de Madame de Montespan. • Elle prononce ses vœux en août 1718 et entre au couvent de Chelles. CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page23 Dossier I 23 la poudre, fait des fusées et autres feux d’artifices : elle a une paire de pistolets avec lesquels elle tire sans cesse. Elle n’a peur de rien au monde, elle n’aime rien de ce qui plait aux femmes, elle fait même peu de cas de sa figure… » Sa grand-mère raconte qu’un soir, la jeune Louise Adélaïde demande l’accord de sa mère pour aller faire ses dévotions au couvent de Chelles. La permission lui est accordée. Madame Palatine décrit le départ de sa petite-fille préférée : « A sept heure, mademoiselle de Chartres est partie en voiture, puis elle a renvoyé le carosse avec une lettre pour son père, sa mère et moi dans laquelle elle nous déclare qu’elle ne veut plus sortir de ce maudit cloître. Sa mère, qui aime les couvents, n’en est pas affligée, et elle regarde comme un grand bonheur d’être religieuse, mais moi, je le regarde comme le plus grand des malheurs… Je lui ai représenté tout ce que j’ai pu pour la détourner de ce projet diabolique, mais tout a été inutile…» En août 1718, Louise Adelaïde prononce ses vœux. Elle prend le nom de sœur Bathilde et entre dans l’ordre de Saint Benoît. ABBESSE À VINGT ET UN ANS LE CHOIX DE LOUISE ADÉLAÏDE Contre toute attente, la jeune fille prend une décision irrévocable et souhaite entrer dans les ordres au couvent de Chelles. Son père, le régent tente de la dissuader, il fait même intervenir le cardinal de Noailles. C’est encore une fois sa grand-mère qui semble la plus réfractaire à cette décision : « Elle persiste dans son projet de se faire religieuse, crit Madame Palatine, il me semble qu’elle convient mieux au monde, et je fais mon possible pour l’en dissuader, mais c’est une folie qui s’est plantée dans sa tête. Elle a pourtant de vrais goûts de garçons, elle aime les chiens, les chevaux, les cavalcades, toute la journée elle manie Louise Adélaïde devient l’Abbesse de Chelles dès 1719. Un titre qu’elle conserve jusqu’à sa mort. Pendant son séjour, elle modernise l’abbaye : les cloîtres sont pavés de neuf, la salle du chapitre est restaurée, une infirmerie est construite et l’eau courante y est installée. La nouvelle Abbesse autorise les sœurs de l’Abbaye de Nevers à construire une maison hors de l’enceinte du couvent afin d’aider à l’éducation des filles de Chelles. Tout cet investissement dans sa fonction ne permettra pas de convaincre tout le monde et certains resteront dubitatifs quant à sa motivation et ses convictions religieuses. C’est le cas du mémorialiste Saint Simon qui n’est pas tendre avec elle. « Madame d’Orléans, religieuse à Chelles professe par fantaisie, humeur et enfance, ne put durer qu’en régnant où elle était venue pour obéir. Elle se lassa bientôt de sa place. Tantôt austère à l’excès, tantôt n’ayant de religieuse que l’habit, musicienne, chirurgienne, théologienne, directrice, et tout cela par sauts et par bonds, mais avec beaucoup d’esprit, toujours fatiguée et dégoutée de ses diverses situations, incapable de persévérer en aucune, aspirant à d’autres règles et plus encore à la liberté, mais sans vouloir quitter son état de religieuse, se procura enfant la permission de se démettre et de faire nommer à sa place une de ses meilleures amies de la maison dans laquelle néanmoins elle ne put durer longtemps. Elle vint donc s’établir pour toujours dans un bel appartement du couvent des Bénédictines. » Louise Adélaïde se retire en 1731 de l’Abbaye de Chelles et rejoint le couvent de la Madeleine de Trainsnel à Paris où elle vit en simple religieuse. Elle meurt de la variole en 1743 à quarante-quatre ans. I 16 MARS / AVRIL 2014 CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page24 GRAND ANGLE 24 I Dossier LES RÉSISTANTES Durant cette période trouble de l’histoire, les femmes ont, elles aussi, pris part au mouvement de la Résistance. Discrètes, elles n’ont pas toujours eu la reconnaissance qu’elles méritaient. Aujourdhui, la mémoire collective, à travers les commémorations, rend hommage aux Martyrs de la Cascade du Bois de Boulogne et aux fusillés de l’Hôtel de Ville. Cependant des anonymes ont eux aussi pris des risques à cette époque et c’est le cas de plusieurs chelloises qui ont rendu des « services » à la résistance locale. C’est ainsi que des petites histoires se glissent dans la grande. pas du portrait du Maréchal Pétain dans sa classe. Qu’à cela ne tienne, elle change d’orientation professionnelle. Comme elle parle allemand, elle rentre comme téléphoniste à La Poste. Un travail qui va s’avérer très précieux. Elle espionnera les conversations téléphoniques des Allemands et livrera de précieux renseignements à la résistance locale. A la libération, la jeune femme s’engage et suit la première armée française de novembre 1944 à novembre 1945 en tant qu’auxiliaire féminine de l’armée de terre dans les transmissions. Lorsque la paix revient, elle exerce enfin son métier d’enseignante. ALICE LAFONT Alice Lafont est une amie du couple Blanchet tous les deux médecins. Elle est nommée assistante d’hygiène scolaire par Emile Fouchard dont elle est proche politiquement. Elle vient en aide en aide aux prisonniers évadés du camp de Pithiviers dès 1941. Elle les aide financièrement, leur trouve des vêtements et des logements, puis ce sera le tour des réfractaires au STO Service de Travail Obligatoire. Elle héberge également des résistants recherchés par les Allemands et leur permettra de rejoindre le maquis par des filières locales. MADEMOISELLE SAUER Mademoiselle Sauer, qui deviendra Madame Faugières, suit les traces de son père Charles et de son oncle Lucien engagés tous les deux dans la Résistance aux premières heures de l’occupation. Alors qu’elle vient d’obtenir son diplôme d’enseignante, elle n’intègre pas l’Education Nationale car elle ne veut GINETTE CHEVALIER Ginette Chevalier, aujourd’hui Ginette Marron, habitait durant la seconde guerre mondiale avenue Chénier à Chelles. A cette époque, elle appartenait aux Equipes Nationales comme beaucoup d’autres jeunes Chelloises et Chellois. Leurs rôles : apporter secours et soutien aux sinistrés durant les bombardements. Elle était présente sur le terrain lors des bombardements sur le triage de Vaires le 29 mars, 28 juin, 8 juillet, 12 juillet et 18 juillet 1944. Elle a pour cela reçu une citation des Equipes Nationales du département décerné par le gouvernement provisoire de l’époque dès l’automne 1944. Ginette Marron a aujourd’hui quatre-vingt-six ans. Elle devrait être présente lors de la cérémonie du 70e anniversaire de la Libération, bien qu’elle ait quitté Chelles depuis de nombreuses années. A cette occasion, la Ville lui décernera la Médaille d’Honneur pour Actes de Courage et de Dévouement. CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page25 Dossier I 25 LAURENCE BRISOUX PRÉSIDENTE DE L’UNION DES COMMERÇANTS ET ARTISANS DE CHELLES Figure du centre-ville chellois, Laurence Brisoux et ses Plateaux du Terroir ont aujourd’hui pignon sur rue. Femme de caractère, maman de deux filles, elle a lâché un boulot « bien payé » dans la grande distribution pour ouvrir sa boutique en 2005. Après s’être investie dans sa nouvelle carrière, elle s’est également engagée au sein de l’Union des Commerçants et des Artisans de Chelles dont elle a gagné la présidence. Retour sur le parcours d’une femme qui voulait être aussi heureuse dans son travail et s’y épanouir. « Ma boutique, explique Laurence, je l’ai ouverte en 2005 après avoir longtemps réfléchi. Je travaillais à l’époque dans la grande distribution, j’avais passé douze ans en hypermarché et quatre de plus dans une centrale d’achat et je gagnais très bien ma vie. Sauf que je n’étais pas heureuse dans mon travail. J’y passais énormément de temps mais je sentais qu’il n’était pas en phase avec ce à quoi j’aspirais vraiment. Les relations avec les producteurs que j’avais à l’époque ne me convenaient pas et la façon de travailler dans la grande distribution ne me correspondait plus.» « ENVIE DE FAIRE MON MÉTIER AUTREMENT » Pour Laurence, quitter son travail n’a pas été une décision facile à prendre et elle a beaucoup hésité. « A l’époque, poursuit-elle, mes filles, Claire et Julie, étaient encore petites. Etre salariée était beaucoup plus rassurant pour ma famille et pourtant, j’ai fini par me lancer. Aujourd’hui, avec le recul, c’était une très bonne idée et je ne le regrette pas. » Ce changement radical de vie professionnelle a été source d’épanouissement. « Bien sûr, le commerce n’est pas un métier facile, je travaille le samedi et le dimanche jusqu’à 13 h, les journées sont longues mais enfin, je m’éclate dans ce que je fais. » Gérer une famille et un commerce ne suffisait pas à Laurence, elle a repris en plus la présidence de l’Union des Commerçants et des Artisans de Chelles. « C’est vrai que c’est une responsabilité supplémentaire, souligne-t-elle, mais j’avais envie de m’engager et d’avoir un rôle social, c’était important pour moi. Ça demande une bonne dose d’organisation, le magasin, la maison et maintenant l’association, sans être super woman, je me débrouille. Je n’ai pas de samedi et seulement un demi dimanche, mais j’ai quand même le lundi, c’est donc le jour où toute la famille se retrouve pour déjeuner… » PORTER PAR LES SIENS Dix ans après son choix décisif, Laurence est plus que satisfaite d’autant que les affaires marchent bien. « Mon commerce n’est pas vraiment touché par la crise, ajoute Laurence. Les gens viennent et se font plaisir. Ils achètent peut-être moins globalement, mais ils veulent des produits de qualité. Les scandales récents autour de produits industriels de l’agroalimentaire ne sont pas étrangers à un retour au « fait maison ». D’ailleurs durant les fêtes de fin d’année, je n’ai jamais vendu autant d’œufs, les gens ont fait eux-mêmes leurs pâtisseries. » Ses plus grandes supportrices sont sûrement ses filles. « Je pense qu’elles sont fières de mon engagement et elles ont compris que c’était essentiel pour moi. D’ailleurs, je les encourage à être, elles aussi, indépendantes. Claire, ma fille aînée, est partie un an à l’étranger, en Colombie, alors qu’elle n’avait que dix-sept ans et Julie a le projet de vivre la même expérience que sa sœur l’année prochaine. Parfois je me dis que mes encouragements portent trop bien leurs fruits. » « TROP SOUVENT, LES FEMMES RENONCENT À LEURS PROJETS PERSONNELS AU PROFIT DE LEUR FAMILLE MAIS PARFOIS, IL FAUT SAVOIR SE POSER, ÉCOUTER SES ENVIES ET SE LANCER SANS ATTENDRE. » I 16 MARS / AVRIL 2014 CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page26 GRAND ANGLE 26 I Dossier ET VOUS, QUEL SENS DONNEZ-VOUS AU 8 MARS ? MICRO-TROTTOIR AUDREY 20 ANS, ANIMATRICE CINDY 24 ANS, AGENT D’ENTRETIEN EN CONTRAT D’AVENIR « C’est une journée comme les autres même si elle symbolise notre liberté. Quant à l’égalité, elle existe de par la loi mais pas totalement dans les faits. Les plus grosses inégalités restent les salaires, à travail équivalent, les hommes sont toujours mieux payés que nous. Côté carrière, dans le principe, tous les métiers nous sont ouverts, mais là aussi dans les faits il y a encore beaucoup de préjugés et je dirais presque de la discrimination. Dans certains secteurs d’activité, on privilégie encore un homme à une femme surtout sur les postes à responsabilités. Pour moi, les femmes peuvent exercer les mêmes professions que les hommes dans la mesure où elles ont les capacités. » « C’est une journée symbolique car on a beau être au 21e siècle, on le constate tous les jours, le machisme est encore bien vivant. Les agressions verbales, les remarques indélicates dans la rue, ce sont des situations que les femmes vivent régulièrement. Cette journée, c’est aussi un moment pour penser à toutes celles qui sont victimes de violence. Et même si aujourd’hui, des progrès en matière de liberté et d’égalité ont été faits, nous avons encore besoin de nous affirmer notamment dans le monde du travail. Je pense qu’il y a encore des « chasses gardées » masculines. J’aurais aimé travailler dans le bâtiment, on me l’a refusé. » VALÉRIE MAMAN D’ANTOINE 15 MOIS, MÉDIATRICE SCIENTIFIQUE « J’ai découvert la vraie journée de femme en 2006 au Brésil. Là-bas, c’est une fête. En France, c’est beaucoup moins présent. Et pourtant, l’égalité n’est pas gagnée. Pour certains hommes, cela ne va pas encore de soi, surtout dans le milieu professionnel, il y a encore quelques machos. Je travaille dans le milieu culturel et les femmes sont bien représentées dans cette activité, mais c’est vrai que l’encadrement est essentiellement masculin. A la maison, les tâches sont mieux réparties. C’est mon mari qui dépose notre fils à la crèche et cependant, si le petit est malade, c’est moi que la crèche appelle bien que les puéricultrices aient le numéro de mon mari. On le constate tous les jours, les clichés ont la vie dure. » CM 16 P27-29 reportage_Mise en page 1 25/02/14 16:21 Page27 UNE UNITÉ CYNOPHILE À LA POLICE MUNICIPALE Reportage I 27 DÉCOUVERTE Une nouvelle recrue a rejoint les rangs de la police municipale. Elle a quatre pattes, c’est une jeune malinoise. L’idée de créer une unité cynophile était dans l’air depuis longtemps. Pour concrétiser ce projet, le directeur de la police municipale, Michel Dupuy, a lancé un appel auprès de ses agents. Et c’est sur la base du volontariat que l’unité a été formée. Pour le moment, un seul policier municipal est doté d’un chien mais rien n’exclut la formation d’une deuxième unité. Reportage Isabelle Trimaille I photo Bernard Touati I 16 MARS / AVRIL 2014 CM 16 P27-29 reportage_Mise en page 1 25/02/14 16:21 Page28 DÉCOUVERTE 28 I Reportage L’ENSEMBLE DE LA CIRCONSCRIPTION POLICIÈRE 8 GENDARMES 112 POLICIERS NATIONAUX 30 POLICIERS MUNICIPAUX UNE AUTRE FAÇON DE TRAVAILLER C’est une autre manière d’aborder la prévention qui a déjà fait ses preuves. La présence de l’animal est dissuasive. Ce type de duo fonctionne déjà à Chelles, notamment sur le secteur centre-gare aux heures de grandes affluences où la présence d’un maîtrechien permet d’apaiser les tensions. Dans la même optique, la police municipale vient de se doter d’une unité cynophile. Elle vient rejoindre l’ensemble du dispositif existant en matière de sécurité. Aujourd’hui pour l’ensemble de la circonscription policière, la police nationale peut compter sur 112 fonctionnaires, les demandes de renforcements en effectifs ont été prises en compte depuis deux ans, et fin 2013, trois nouveaux gardiens de la paix ont été affectés à Chelles. La commune pour sa part peut s’appuyer sur 30 policiers municipaux. Michel Dupuy et Christian Synowiecki. UNE ASSOCIATION HOMME ET ANIMAL QUI FONCTIONNE La Ville a fait l’acquisition d’une jeune femelle malinoise dont le nom ne peut être dévoilé. « Nous avons d’abord lancé un appel au personnel pour savoir si des agents souhaitaient se porter volontaire et c’est Fred qui s’est lancé. Le couple était « formé », ils ont suivi ensemble en formation et ils sont opérationnels depuis la fin du mois de décembre, explique Michel Dupuy. Arme de dissuasion, la jeune chienne est surtout là pour imposer le respect et le fait qu’elle porte une muselière n’amoindrit pas son efficacité puisque cet accessoire est renforcé et sert à la frappe en cas de besoin, un exercice auquel l’animal est préparé. » La chienne travaille chaque jour avec son maître entre 15 h et 22 h avec des plages de repos et de détente aménagées. C’est au poste de police municipale que l’animal prend ses pauses : repos au calme au pied de son maître ou jeux en extérieur. Son maître a sur lui en permanence son jouet préféré pour la détendre. Ses besoins sont ainsi respectés. Pas question de la stresser inutilement, cela nuirait à la qualité de son travail. Son entretien est pris en charge par la Ville, qu’il s’agisse de l’alimentation comme des frais vétérinaire. Le coût de l’animal et de son dressage, environ 4300 euros, correspond au prix de l’éducation d’un chien d’assistance aux personnes handicapées. CM 16 P27-29 reportage_Mise en page 1 25/02/14 16:22 Page29 ReportageII29 29 Reportage FRED ET SA CHIENNE LA CHIENNE TRAVAILLE CHAQUE JOUR AVEC SON MAÎTRE entre 15 h et 22 h Leur rencontre remonte à trois mois et depuis ils ne se quittent plus. La jeune chienne vit au domicile de Fred et une vraie complicité est née entre l’homme et l’animal. Elle vient d’un élevage spécialisé, explique-t-il. Les chiens y sont sélectionnés pour leurs qualités physiques et psychiques. En effet, un chien de travail doit être particulièrement équilibré et parfaitement sociabilisé. Mon animal « a suivi une formation d’abord classique d’obéissance à des ordres de base d’éducation canine puis une formation plus « professionnelle » au mordant et à la frappe muselée. » Aujourd’hui, le maître et chien patrouillent ensemble plusieurs heures par jour et perfectionnent leur formation une journée par semaine. S’ils travaillent ensemble, Fred et son « équipière » se ménagent quelques moments de jeux et de complicité. « Le chien a besoin de se détendre régulièrement, ajoute Fred. Lors des patrouilles, elle reste très concentrée et très attentive à tout ce qui se passe autour d’elle, elle doit pouvoir décompresser régulièrement. » Mais l’animal ne quitte jamais son maître. « Une de nos voitures de patrouille est équipée pour l’accueillir à l’arrière du véhicule, et elle dispose d’une cage de repos au poste de police municipale mais le plus souvent, elle me suit comme mon ombre, » souligne Fred. Entre ces deuxlà, la confiance est bien installée. « Elle m’a déjà prouvé sur le terrain que je pouvais lui faire confiance, poursuit le policier municipal, J’ai toujours aimé les chiens et travailler avec le mien est particulièrement plaisant. Et si aujourd’hui, elle débute tout juste sa carrière dans la police municipale, lorsque l’heure de la retraite aura sonné pour elle, vers sept ou huit ans, elle restera chez moi où elle prendra un repos bien mérité. » I 16 MARS / AVRIL 2014 p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2 CM 16 P 31A34 Enquete_Mise en page 1 25/02/14 16:05 Page31 Une rénovation ambitieuse CHELLES 2 DEVIENT TERRE CIEL Enquête I 31 DÉCOUVERTE par Joëlle Bappel C’est un espace commercial nouvelle génération. Un pôle de chalandise de proximité dédié aux achats quotidiens, achats plaisirs, achats malins, achats exceptionnels. Terre Ciel offre aujourd’hui à sa clientèle un site marchand novateur adapté à ses besoins et répondant à ses attentes. Pour du shopping gagnant dans un environnement à la fois performant, chaleureux et convivial. I 16 MARS / AVRIL 2014 CM 16 P 31A34 Enquete_Mise en page 1 25/02/14 16:05 Page32 DÉCOUVERTE 32 I Enquête Au même endroit un retAil pArk et un centre commerciAl DES TRAVAUX D’ENVERGURE POUR UN CENTRE UNIQUE DANS TOUT L’EST PARISIEN « Débutés en mars 2013, les travaux de restructuration du centre commercial touchent à leur fin, précise Pierre Benzerrak, directeur de Terre Ciel alias Chelles 2. L’objectif étant de faire du site un audacieux point de vente alliant qualité et diversité afin d’apporter à ses clients et visiteurs une offre commerciale unique en son genre. » Deux éléments complémentaires composent désormais l’ensemble : un espace de vente regroupant les avantages d’un shopping autour du quotidien (hypermarché Carrefour et boutiques de proximité) situé au rez-de-chaussée, niveau 0 (le côté Terre du centre), un retail park avec des magasins spécialisés accessibles par l’extérieur sur le parking haut (le côté Ciel du centre). Reliées entre elles et ouvertes sur les voies de circulation douce, ces deux entités commerciales font de Terre Ciel un lieu d’achat à la fois attractif et novateur. « Les habitants de Chelles et des communes limitrophes sont très attachés au commerce de proximité et au cadre verdoyant de leur ville. Entièrement revisité, Terre Ciel joue donc sur ce double paramètre en proposant un espace commercial où la terre, le ciel et l’eau sont les principales sources d’inspiration d’un décor entièrement repensé. Dans le respect d’un environnement architectural plus naturel, le bois et les murs végétaux prédominent l’ensemble. » Pierre Benzerrak, Directeur du centre. L’HEURE DES GRANDS CHANGEMENTS Si les clients étaient impatients, les commerçants attendaient eux aussi que les choses bougent enfin. «Cela fait des années qu’on leur promet des choses et qu’ils ne voient rien venir, ajoute Pierre Benzerrak. Le projet était ambitieux et a demandé de longs mois d’étude, de réflexion, de négociation. Mais le résultat en vaut la peine et les habitants sont en train de découvrir leur nouveau centre. Nous avons véritablement une carte à jouer et une obligation de réussite car la clientèle est bien présente et fidèle en plus. Reste que l’implantation d’origine n’est peut-être pas idéale et qu’il manque des liaisons d’accès pédestres ou à deux roues ainsi qu’un créneau supplémentaire de transports en commun. Toute la zone environnante est actuellement en pleine mutation et les choses vont prendre naturellement et progressivement leur place. Notre objectif, à terme, étant que les Chellois s’approprient le lieu et prennent un réel plaisir à le retrouver. Nous ferons tout pour répondre à leurs attentes shopping. Qualité, diversité, originalité restant les maitres-mots de ce projet d’exception. » CM 16 P 31A34 Enquete_Mise en page 1 25/02/14 16:05 Page33 Enquête I 33 LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE LA MUTATION DE NOUVELLES ENSEIGNES D’ICI L’ÉTÉ La première phase du chantier a vu la fermeture du travelator montant et celle de l’allée centrale du niveau 1. La démolition a ensuite été entreprise sur ce même niveau. La seconde phase concernait la partie Ouest (porte 5) vers l’Est (porte 1) et, ce, principalement au niveau 1. Des travaux importants ont été engagés : gros œuvre pour consolidation et fermeture partielle des plafonds, préparation des coques des nouvelles boutiques avec rénovation des éléments techniques, réaménagement des sols, réalisation de la nouvelle façade en bois et verdure avec fermetures ponctuelles du parking par zones de chantier, réouverture des travelators en fin de phase selon les futurs sens de circulation. La dernière partie des travaux consistant à une harmonisation de l’ensemble, niveau 0 et nouveau niveau 1, à savoir la mise en peintures, en lumières, en objets et éléments de décoration. « Nous avons souhaité que ce gigantesque chantier se déroule avec le minimum de désagréments, poursuit Pierre Benzerrak. La très grande majorité des travaux a donc eu lieu la nuit et le centre com- Le grand bouleversement revient à associer le centre traditionnel à un ensemble de grandes surfaces avec un accès direct et unique par des entrées extérieures (retail park). Un changement qui va bouleverser les habitudes mais dans le même temps apporter un mouvement et une énergie à ce centre commercial au concept audacieux. « La formule précédente ne convenait pas et les enseignes sont parties peu à peu, ne renouvelant pas leur bail, explique Pierre Benzerrak. Nous espérons que cette rénovation d’envergure va apporter un regain d’activité et recréer une réelle dynamique commerciale. A ce jour, sept grandes parcelles sont louées à l’étage sur les onze proposées, ce qui nous rend optimistes. Parallèlement, le transfert de La Halle, La Grande Récré (alias Jouetland) et Chaussland au niveau 1, est achevé. Les nouveaux magasins s’installeront d’ici l’été. Il s’agit de Gifi, Magic forme (salle de sport), Subway, Aubert puériculture et Chicken spot. Des restaurants sont également prévus près du Quick et du Golf, créant un véritable espace dédié à la restauration et à la convivialité. Parallèlement, nous poursuivrons toute l’année nos animations et opérations à thématiques (bons mercial est resté ouvert sur ses créneaux habituels. Pour une sécurité optimale, les parties concernées ont été rendues non accessibles au public et les zones bâchées. Les premiers changements visibles ont consisté en la fermeture partielle des plafonds avec conservation de percées lumineuses pour la réalisation des grandes boutiques du niveau 1 accessibles par l’extérieur. L’habillage de la façade au niveau 1 et le transfert d’enseignes existantes sur ce même niveau ont également été concrétisés. La mise en place de nouvelles circulations va permettre à la clientèle de monter au niveau 1 par le travelator et d’accéder aux boutiques par l’extérieur. Les ascenseurs centraux permettent toujours d’aller et venir entre les deux niveaux. » d’achats, exposition Playmobils, aire d’accro-branches, etc.). Nous allons aussi procéder à une réfection totale des toilettes avec un espace bébé, des bancs et espaces de repos intérieurextérieurs avec des bornes wifi sont également prévus. De nouveaux plans de repérage offriront aux visiteurs une meilleure signalétique des enseignes. » I 16 MARS / AVRIL 2014 CM 16 P 31A34 Enquete_Mise en page 1 25/02/14 16:05 Page34 DÉCOUVERTE 34 I Enquête L’HYPERMARCHÉ CARREFOUR ENTIÈREMENT RELOOKÉ Véritable locomotive du centre commercial, Carrefour a joué lui aussi la carte du renouveau avec d’importants travaux et un réaménagement général. « Je dirige ce magasin depuis cinq ans et il m’a paru important de lui redonner un coup d’éclat, précise Patrick Gautier. Notre projet s’est tout naturellement inscrit dans celui du centre commercial et nous avons associé notre dynamisme et notre volonté pour faire bouger les choses. L’enPatrick Gautier, directeur de l’hypermarché Carrefour Stéphane Gilbert Melina trée principale a été décalée de quarante mètres et le pôle accueil entièrement repensé et modernisé. Pour apporter le minimum de nuisance, les travaux ont également été faits la nuit. Puisque 65% de notre chiffre d’affaires revient à l’alimentaire, nous avons souhaité développer la partie textile, créer un univers maison et déco, valoriser le petit et gros électroménager, restructurer les pôles parfumerie, beauté, santé, parapharmacie. Une zone alimentaire « éco » pour les petits budgets a été mise en place et l’implantation d’un traiteur asiatique au cœur même du magasin apporte sa note d’exotisme. Nous avons aussi créé de nouveaux avantages carte pass et développé le bio en produits frais, entre autres. Notre but étant de tout mettre en œuvre pour satisfaire au mieux notre clientèle. » L’AVIS DES CLIENTS… Stéphane habite Vaires-sur-Marne mais vient régulièrement faire ses courses à Terre Ciel. « Je fais principalement mes gros achats à Carrefour et aussi à la Grande Récré. J’attends l’arrivée des nouvelles enseignes car plus il y en aura, plus les gens viendront. J’aimerais bien une Fnac ou un Cultura. Pour les courses de tous les jours, je conserve mes habitudes dans ma ville avec les petits commerces de tradition ». Vanessa est chelloise et habite le quartier Chantereine. « Moi, je trouve que tout cela évolue trop doucement les travaux n’en finissent pas. Je suis une habituée du centre et j’aurais bien aimé de belles et grandes enseignes comme Décathlon ou bien encore Maisons du Monde. Ici, il n’y aucun magasin de décoration ou d’ameublement. » Pour Gilbert : « Ce centre a été mal conçu dès le départ et je regrette le manque de communication avec l’étage. Difficile de ne pas faire de comparaison avec le centre de Claye-Souilly, plus accueillant et plus dynamique. Pour l’instant, ici c’est encore un peu confus. Quand tout sera fini, on y verra plus clair. En attendant, heureusement, il y a Carrefour. Je l’aurais d’ailleurs bien imaginé sur deux étages moi ! » Catherine habite Gagny. « La reconfiguration je ne la vois pas et pourtant je connais le centre depuis sa création. A l’époque, il y avait de très belles enseignes. Elles sont toutes parties. Quitte à en avoir de nouvelles, moi, je verrais bien un grand magasin d’habillement comme C & A par exemple. » Agée de dix-neuf ans, Mélina vient des Coudreaux : « Ce qu’il Peggy Nicolas Florence manque ici ce sont des enseignes de vêtements plutôt actuelles comme Zara, Bershka, Kiko, Undiz. Et puis, pour moi personnellement, un grossiste de produits de coiffure. » ET DES COMMERÇANTS Peggy est une commerçante heureuse. Responsable du magasin Trésor située dans la galerie au rez-de-chaussée, elle a reçu le trophée de la meilleure progression et savoure cette distinction. « Je travaille pour cette enseigne depuis des années. Mon but est de faire la différence par mon professionnalisme. Il y a ici un challenge, des choses à faire et à entreprendre. Redynamiser un centre commercial en y apportant son savoirfaire mais aussi sa disponibilité et son sourire est, à mon sens, l’essence même de notre métier. » A La Halle aux chaussures, Nicolas son responsable l’affirme : « C’est vraiment une bonne idée ce retail park. Un concept novateur et très intelligent qui devrait relancer la galerie. C’est dommage que le centre n’arrive pas à garder ses magasins et à en attirer d’autres. Mais les choses peuvent changer. Soyons tous un peu patients et attendons l’arrivée des nouvelles boutiques. Je vois plutôt cela du bon côté. Si je suis venu ici c’est pour le challenge et la nouveauté. En redynamisant notre image dans un lieu comme celui-ci nous contribuerons à faire venir la clientèle et à donner à Terre Ciel l’image d’un centre commercial moderne, attractif. » Florence est à la tête de La Grande Récré. « Notre clientèle est un peu perturbée par le manque de signalétique. Les gens ne savent pas trop où se situer et les avis sont partagés. Il y a encore du travail à accomplir pour que tout le monde prenne ses marques et ses habitudes. On peut dire, par contre, que le concept suscite des réactions et ne laisse personne indifférent. » p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2 CM 16-P 36 37_Mise en page 1 21/02/14 15:21 Page36 ESCALES 36 I Rencontres MARION GUENARD… HOOLIGAN DE CHARME Par Joëlle Bappel. Photos Clément - Insane Motion ELLE PORTE UN NOM DÉLIRANT AU DOS DE SON MAILLOT : HOOLIGAN. CASQUÉE, HARNACHÉE DE PROTECTIONS, PROTÈGE-DENTS EN PLACE ET MAQUILLAGE APPUYÉ, MARION S’EST PRISE DE PASSION POUR UN SPORT DE CONTACT MAJORITAIREMENT FÉMININ : LE ROLLER-DERBY. A SAVOIR, LA POURSUITE EN SALLE SUR ROLLERS, ENTRE DEUX ÉQUIPES, AUTOUR D’UNE PISTE OVALE ET PLATE. Le phénomène a vu le jour en 1937 aux Etats-Unis grâce à Léo Seltzer, organisateur de marathons et de concours populaires. On disputait alors une course mixte sur patins avec une prime aux plus endurants, les patineurs lents décidant de faire tomber les plus rapides en les percutant. Avec l’aide de l’athlète Damon Runyon, Léo Seltzer finalise les règles d’origine du roller-derby qui devient un sport d’équipe lancé dans une course où tous les contacts sont permis. Au début des années 2000 et de façon sporadique, cette discipline arrive en France mais éclate réellement aux yeux du grand public avec la sortie du film Bliss de Drew Barrymore en 2009. Et c’est à la même période que la jeune chelloise Marion Guenard a le déclic pour ce sport original. « Etudiante en capes d’anglais à la Sorbonne et possédant le diplôme d’aptitude à l’enseignement FLE (formation universitaire permettant d’enseigner le français à l’étranger), je suis partie en tant qu’assistante enseignante dans une école primaire à Manchester. C’est là-bas que j’ai véritablement découvert les règles du roller-derby et ça m’a tout de suite plu. A la base, j’aime les sports d’équipe et de contact. Ceinture noire de judo, j’ai tout simplement eu envie de voir autre chose et de pratiquer un sport différent où je puisse m’éclater, échanger et partager des émotions. En cela, j’ai été servie car le roller-derby apporte à lui seul une bonne dose de folie et d’énergie collectives. C’est un sport spectaculaire très physique, aux règles précises et à l’arbitrage multiple, qui se pratique en rollers sur une piste, le but du jeu étant, pour l’une des joueuses, de réussir à dépasser - en un laps de temps donné CM 16-P 36 37_Mise en page 1 21/02/14 15:21 Page37 Rencontres I 37 - les joueurs adverses sans se faire projeter au sol ni sortir de la piste. Chaque match dure deux fois trente minutes et chaque mi-temps est une succession de rounds de deux minutes appelés jam. Une équipe se compose de quatre bloqueuses et d’une attaquante ou jammeuse, repérable à la grande étoile inscrite sur son casque. Cette dernière doit se faufiler à travers le pack, aidée par ses bloqueuses, contrée par les bloqueuses adverses. Les jammeuses gagnent un point à chaque fois qu’elles dépassent une joueuse adverse sans faire de faute… En résumé, le roller-derby est un sport collectif qui nécessite endurance et stratégie. Il intéresse principalement les personnes en recherche d’originalité et de sensations fortes. On comptabilise en France pas moins de quatrevingts-dix ligues. Il n’y a pas de Fédération propre et le succès croissant du rollerderby, repose d’ailleurs sur la volonté très forte des joueuses à vouloir préserver leur indépendance. » DÉMARCHE « Pour pratiquer le roller-derby, il faut impérativement avoir l’esprit d’équipe et un réel sens de la solidarité. Avec ma ligue et mon équipe, nous voyageons beaucoup, majoritairement à l’étranger, et toujours ensemble. Ce qui rend l’aventure plus belle encore. » UN SPORT DÉLIRANT OÙ LE SPECTACLE EST SUR LA PISTE ET DANS LA SALLE Venues d’horizons professionnels très différents, les joueuses de roller-derby conjuguent leurs différences au pluriel et derrière des pseudonymes de guerrières se cachent des héroïnes du quotidien. A savoir, des étudiantes, des enseignantes, des informaticiennes, des chefs d’entreprise, des… mamans. En endossant leur maillot, gainées dans des mini-shorts, dotées de bas résilles ou moulées dans leurs leggings, tatouées et casquées, elles se transforment et deviennent le temps d’un match « Meryl Strip-Her », « Mrs Hyde », « Brute et Peste », « Kill Belle », « Millefeuille », « Rose Hyene », « Sailor Blood ». Des noms d’amazones qu’elles affectionnent particulièrement et qui sont leur signe de reconnaissance. La ligue Paris Rollergirls se compose de deux équipes : la Team A « Allstar » et la Team B « Les Quedalles ». C’est dans l’équipe phare du Team A que Marion se distingue sous le joli nom d’Hooligan, dossard 93. « J’ai commencé en tant que joueuse et très rapidement j’ai voulu découvrir le poste de bloqueuse. Dans la ligue je suis aussi head-coach ou entraîneur principal, et je m’occupe donc aussi du recrutement. Totalement passionnée par ce sport, je m’entraîne trois fois par semaine, à raison d’une dizaine d’heures. A la fac, j’ai trente heures de cours, tout le reste de mon temps est consacré au roller-derby. C’est un sport qui m’équilibre physiquement et moralement. Même lorsque mes études seront terminées, je continuerais, c’est certain. Cela restera cependant un loisir car le roller-derby n’étant pas reconnu comme sport professionnel, il n’est pas rémunéré. Nous sommes en autogestion complète et recherchons d’ailleurs des sponsors car l’achat des casques, rollers, protections représentent un certain budget. Lorsque je suis sur la piste avec mes copines, j’oublie tout. J’ai vraiment l’impression de faire partie d’un spectacle. » ACTU « L’été dernier, j’ai été sélectionnée pour faire partie de l’équipe de France. Ils ont choisi les quarante meilleures joueuses sur le plan national et j’en fais donc partie. J’ai aussi été retenue pour un grand tournoi en février à Nantes face aux équipes du Canada et d’Angleterre. Perso, j’espère vraiment être au top pendant les dix prochaines années. J’ai bon espoir aussi de faire partie des joueuses choisies pour la coupe du monde de décembre 2014 prévue à Dallas. » + D’INFOS Marion Guenard parisrollergirls.com, facebook, [email protected] I 16 MARS / AVRIL 2014O CM 16-P 38 39_Mise en page 1 21/02/14 15:58 Page38 ESCALES 38 I Rencontres Le collage féminin et conquérant de… Ludivine G Par Joëlle Bappel. La collagiste donne à l’œuvre imaginée une dimension si singulière qu’elle en devient unique. Elle sublime la féminité à travers les scènes de la vie courante et puise son inspiration dans des thèmes spécifiques et personnels. Un peu d’Histoire… Le collage est une technique de réalisation artistique qui consiste à organiser une création plastique par la combinaison d’éléments séparés, de toutes natures : extraits de journaux, photogra- vures, papier peint, objets divers. Pratique populaire séculaire inventée par Jean Charles Dufresny au XVIIIe siècle, cet art créatif a réellement pris son envol avec les peintres cubistes en 1912, rejoint ensuite par les Dadaïstes et les Surréa- listes. Dès lors, il accompagne les courants esthétiques de mode et d’influences. Popularisé par les œuvres de Jacques Prévert ou bien encore d’Henri Matisse, cet art qui « met la peinture au défi » comme le disait Aragon, a désormais toute sa place dans le paysage artistique contemporain. Constitué d’images découpées, déchirées, éclatées, multipliées et recomposées, le collage est devenu au fil des ans et au gré des tendances un formidable moyen d’expression artistique et de communication culturelle. Libre de toutes règles formelles, il nécessite cependant des techniques propres et requiert une certaine méthode. En 1992 s’est créée en France la première organi- sation européenne fédérant des artistes collagistes qui a, aujourd’hui, à son actif plus de cinq cents expositions consacrées à l’art du collage, dont le salon du collage contemporain qui se tient à Paris chaque année. Désormais, une nouvelle génération d’artistes plasticiens utilise la technique du collage pour réinventer le monde et offrir aux regards des oeuvres originales et surprenantes. Parmi, eux, Ludivine G, créatrice-artiste-collagiste au talent prometteur. CM 16-P 38 39_Mise en page 1 21/02/14 15:58 Page39 Rencontres I 39 Des créations artistiques tants de vie et rendent surtout en images tout hommage aux femmes. Autodidacte, Ludivine G n’a fait aucune étude d’art mais la jeune femme s’est toujours passionnée pour tout ce qui se rapporte à la beauté et à la décoration. « Lorsque j’étais adolescente, je découpais des images et les mettais dans une boîte, sorte de coffret à trésors. Pendant des années, j’ai stocké et puis lorsque j’ai été enceinte de mon fils j’ai commencé à faire des collages. Au départ c’était sur des enveloppes lors de correspondances puis sur des dos d’affiches, etc. Cela partait dans tous les sens mais j’adorais ça et je laissais libre cours à mon imagination. Mes créations étaient et sont toujours d’ailleurs gaies et colorées. Le rouge qui représente pour moi l’amour et le feu, est la couleur prédominante. Je l’utilise dans tous mes tableaux. » Fast food raffiné, Make up parfumé, Gourmandises interdites, La libertine, les macarons enrosés, Marylin… Les toiles de Ludivine racontent des histoires, des ins- poursuit la jolie chelloise. Toutefois, cela ne s’impro« J’aime magnifier l’éternel vise pas et il faut beaucoup féminin en le positionnant travailler. Moi, je mêle peindans des univers poétiques ture et collage car j’aime et sensuels. Tout ce qui s’y le mariage des deux. En rapporte m’inspire et me choisissant des images pour donne envie de créer des une future toile, je sais déjà mises en scène, des atmoquel thème j’ai choisi et sphères particulières où la nouvelle histoire qu’elles la femme serait reine. » vont vivre. Une des raisons La jeune artiste peut égale- aussi pour lesquelles mes ment peindre plusieurs toiles œuvres ne sont pratiqueen même temps et retoument jamais encadrées, leur cher une ambiance deux ans laissant l’espace d’une exaprès car ses toiles joyeuses pression libre et authentique. et généreuses évoluent en Bien plus qu’un passe-temps permanence. « Souvent, ou qu’une activité manuelle, il m’arrive de penser la nuit le collage est une découet d’imaginer des scénariis. verte progressive de mon Parfois, l’inspiration vient « moi », une libération, spontanément, dans l’instant. une passion qui nourrit mon Instinctive, je travaille avant besoin d’évasion. En 2012, tout au feeling. Le collage je suis partie en stage chez me permet aussi de m’expri- Pierre-Jean Varet, un collamer car malgré mon côté giste renommé. Il m’a donné assez extravertie, j’ai en moi de précieux conseils. C’était une grande pudeur. » passionnant et j’ai beaucoup appris. Mais, je dois surtout Redonner une deuxième et beaucoup à une formidable rencontre : Mademoivie à l’existant selle Solange, spécialisée « L’art du collage permet dans la peinture en relief. à ceux qui ne savent ni Nous avons échangé artistipeindre ni dessiner de pouquement et elle m’a prévoir communiquer leurs senté à un galeriste parisien. émotions et leurs envies, Ma première expo a eu lieu en 2011 à la galerie Artitude dans le 15e. C’était pour moi une véritable mise à nu. Pas de ventes mais beaucoup de contacts et de compliments qui me donnent aujourd’hui et plus que jamais… l ’envie de continuer. » Des expositions à Paris, en province, à New-York mais aussi à… Chelles Les expositions vont s’enchaîner et Ludivine G exporte son talent en France mais aussi à l’étranger. Matisse, Klimt, Dali et Botero ont sa préférence et stimulent son inspiration mais la jeune femme trouve son propre style et le visiteur est sous le charme de ses créations à la fois étonnantes et séductrices. Depuis 2011, la jeune artiste a su intéresser de nombreux lieux d’expositions : le château de Sérans, atelier Ballias ; New-York, Chelsea, Monserrat Contemporary Art ; l’espace Pierre Cardin ; le Grand Palais, Art en Capital ; Miami, Arts for a Better World ; galerie Everarts ; SPAM, marché de l’art contemporain ; galerie Thuillier, Tel Aviv. Sur le plan local, la jeune femme a dernièrement exposé devant les Comptoirs du monde, dans le cadre des festivités de fin d’année organisées par le magasin. Côté distinction, Ludivine G a reçu en 2011 la Toile d’or pour « Le Miroir féminin », Gam’Art International Gallery, Fédération nationale de la culture Française, European Art Group et le prix spécial du jury par la galerie Artitude pour « From Paris to New York », entre autres. Elle a également en projet un travail commun avec Samer DTC un graffeur chellois. Désireuse de faire découvrir au plus grand nombre son bel univers d’artiste collagiste, la jolie brune recherche toute l’année des lieux d’accueil. Ouvrez les yeux… + D’INFOS [email protected] Facebook : créatrice ludivineg I 16 MARS / AVRIL 2014 p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2 CM 16-P 41-42_Mise en page 1 21/02/14 17:13 Page41 Culture et loisirs I 41 ESCALES L’AÉROBOXE LES FILLES SUR LE RING BESOIN DE VOUS DÉFOULER ? DE TONIFIER VOTRE CONDITION PHYSIQUE ? DE PERDRE DU POIDS ? DE PRENDRE CONFIANCE EN VOUS ET D’ÉVACUER LE STRESS ? DE PRATIQUER UNE ACTIVITÉ JOYEUSE ET DYNAMIQUE ENTRE COPINES ? LE BODY COMBAT OU AÉROBOXE EST FAIT POUR VOUS. DISCIPLINE ASSOCIANT FITNESS ET ARTS MARTIAUX ENSEIGNÉE SUR DES CHORÉGRAPHIES DYNAMIQUES ET RYTHMÉES, CE CONCEPT TRÈS EN VOGUE REVITALISE LE CORPS ET L’ESPRIT. POUR VOUS MESDAMES. Inventée par Billy Blanks, acteur américain, spécialiste des arts martiaux, l’aéroboxe s’est spectaculairement développée ces dernières années en Europe et plus précisément en France. A ce jour, dix-huit clubs d’Ile-de-France ont intégré le body combat dans leurs cours. Associant harmonieusement la boxe et les mouvements d’aérobic, ce sport fitness très complet fait travailler le cardio respiratoire, l’endurance, la posture, la force abdominale, la stabilité, les tonifications et le renforcement musculaire mais aussi la gestion du stress et la confiance en soi. I 16 MARS / AVRIL 2014 CM 16-P 41-42_Mise en page 1 21/02/14 17:13 Page42 ESCALES d’neuf ? Culture et loisirs 42 I Quoi Proposé à l’Asc boxing club par Mohammed Zeghoudi, coach confirmé, ce sport non agressif, dynamique et joyeux, vous assure de multiples bienfaits. « Née de la fusion des mouvements d’aérobic avec ceux des arts martiaux, l’aéroboxe est une activité à la fois tonique et ludique, précise le jeune entraîneur. Elle permet une évacuation rapide de la tension et de la nervosité, tonifie les muscles du corps, conduit à un bon contrôle de la respiration, favorise la circulation sanguine et l’élimination des toxines par le système lymphatique, permet d’affiner la silhouette et de résoudre les problèmes de surpoids. L’aéroboxe n’est toutefois pas un sport de contact car il n’y a aucune confrontation donc pas de coups portés. Son action antistress conjuguée à une dépense calorique importante en font une discipline particulièrement plébiscitée par la gente féminine. De plus, se défouler sur le rythme de la musique permet de détendre son corps mais aussi son esprit. Le but étant de retrouver un bien-être général. » UN SPORT FITNESS AUX NOMBREUX ATOUTS Entraîneur au club chellois, Mohammed Zeghoudi est diplômé du brevet d’Etat d’aéroboxe. «J’ai récemment monté la section et je suis ravi de voir que cette discipline attire de plus en plus de jeunes femmes. Il y avait une réelle demande. Elles voulaient pratiquer une activité en lien avec la boxe mais sans être mélangées avec les boxeurs. Désormais, elles peuvent venir partager un sport qui leur est entièrement consacré. Pour nous, entraîneurs, c’est aussi l’occasion de donner une autre image de la boxe considérée encore à ce jour comme un sport majoritairement masculin. Attirer un nouveau public va également permettre à la section de se développer, d’étendre ses actions et d’organiser de nouveaux événements. En aéroboxe, tout se passe devant un miroir et il n’existe pas d’autre adversaire que soi-même, poursuit Mohammed. Mais l’apprentissage des gestes est bien là et cela reste de la boxe. On apprend à donner des coups mais surtout à les éviter, à réagir au niveau de son corps, à se déplacer, à prendre de l’assurance, à ne pas avoir peur, à garder calme et sans froid face à une agression, à se protéger et à avoir moins d’appréhension. C’est donc véritablement un sport de selfdéfense. » Proposés au gymnase de la Noue-Brossard, dans la salle d’entraînement de l’Asc Boxing club, les cours sont fractionnés en deux sessions. « La première partie débute par un échauffement pour délier les articulations, ajoute Mohammed. Ensuite, chaque élève se place face à la glace et on délie toutes les parties de son corps avant d’aborder l’aspect technique (les directs, les mouvements de boxe, les esquives…) le tout en musique. On enchaîne ensuite avec la musculation pour terminer avec des étirements et de la relaxation puis on repart en boxe avec de la frappe au sac et des petites oppositions sur le ring sous forme de jeux techniques. Chaque personne va à son rythme et selon son niveau. Moi je suis là pour expliquer, guider, conseiller. » Agées de seize à quarante-sept ans, elles ont fait le choix de ce sport fitness pas comme les autres et prennent un réel plaisir à se retrouver chaque mercredi soir. Maeva a vingt-cinq ans et est étudiante en communication. « J’ai toujours pratiqué beaucoup de sport. L’aéroboxe a actuellement le vent en poupe et j’ai voulu voir ce que c’était. Je n’ai pas été déçue. C’est un bon compromis entre la boxe, la danse, l’aérobic. Compétent et pédagogue, le prof est à l’écoute de chacune et ça c’est vraiment très important. Et puis, l’ambiance conviviale et le bon état d’esprit général du cours ont fini par totalement me séduire. » Agée de trente-sept ans, Laetitia confirme : « Mon fils pratiquait déjà la boxe au club. J’ai voulu essayer et je me suis prise au jeu. Outre le fait de partager entre filles une activité sportive, l’aéroboxe entretient la forme et permet de se défouler et d’évacuer son stress. » Séverine a trentetrois ans. « Je suis déjà inscrite à la boxe. Je fais donc l’aéroboxe en plus et j’alterne avec les deux. Je suis atteinte d’une maladie auto-immune et tout cela me fait beaucoup de bien. Je me sens vraiment mieux depuis que je viens ici et j’ai gagné en assurance et en bien-être. Tant moralement que physiquement. » + D’INFOS Asc boxing club (section aéroboxe) Coach : Mohammed Zeghoudi 06 11 21 63 99 ou as-chellesboxingclub ou facebook Le mercredi, de 20 h 45 à 22 h Gymnase de la Noue-Brossard CM 16-P 43_Mise en page 1 30/01/14 14:40 Page43 BETWEEN PAR WILFRID THE TREE AND ALMENDRA SEEING IT Du 23 mars au 11 mai 2014 + REGARDER VOIR sur http//leseglises.chelles.fr Post-itI I43 43 Culture et loisirs Artiste plasticien, Wilfrid Almendra est né en 1972 à Cholet où il vit et travaille encore, bien que représenté aujourd’hui par la galerie parisienne Bugada et Cargnel. En 2007, il a reçu une nomination pour le prix de la fondation d’entreprise Ricard et en novembre 2008, c’est l’Audi Talents Awards qui lui était décerné. Pour son exposition chelloise, il proposera une production inédite sur une thématique qui lui est chère, l’habitat. Un thème privilégié qu’il partage avec le centre d’art contemporain qui aime à accueillir des artistes qui portent un regard particulier sur le paysage urbain. L’artiste travaille essentiellement sur des sculptures et des installations. Ses œuvres l’amènent à s’interroger sur les aspirations des citadins en matière d’habitat et leur engouement pour les lotissements pavillonnaires où l’on s’accommode paradoxalement de la standardisation de l’architecture alors qu’on aspire à la différence et la personnalisation de son logement en ayant fui l’habitat collectif. Wilfrid Almendra pose un regard rempli d’empathie pour ces familles qui s’adaptent bon gré, mal gré, à leur cadre de vie et tentent grâce à divers artifices de décoration de se différencier de son voisin. Ce nouvel horizon urbanistique correspond à une nouvelle conception de la communauté. Le vivre ensemble fait place au vivre à côté. Si l’artiste considère l’architecture comme l’une de ses sources d’inspiration, le sens de ses œuvres dépasse les limites de cette discipline : « Je dirais plus globalement que ce qui m’inspire, c’est avant tout l’action de l’homme sur son environnement, comment il le pense et le fabrique, le standardise et le consomme et de quelle façon il s’en accommode et s’y adapte. » Sur cet esthétisme qui l’interpelle en tant qu’artiste, Wilfrid Almendra ajoute : « C’est dans ces endroits où à première vue, il n’y a rien à voir, qu’au contraire on comprend notre société. LES DATES À RETENIR samedi 22 mars à partir de 11 h 30 Vernissage de l’exposition Vendredi 4 avril à 14 h VISITE COMMENTÉE Visite organisée en partenariat avec l’Université Interâges Yvon Nique Gratuit, sur réservation Samedi 5 avril à 10 h 30 ATELIER EN FAMILLE Parents et enfants de 5 à 12 ans (durée de l’atelier 1 h 30) Gratuit sur réservation Les Eglises centre d’art contemporain Rue Eterlet 01 64 72 65 70 [email protected] Horaires d’ouverture Entrée libre vendredi, samedi et dimanche de 14 h à 17 h et sur rendez-vous les autres jours de la semaine (individuels, groupes et scolaires). Le site est accessible aux personnes à mobilité réduite. I 16 MARS / AVRIL 2014 CARNET PROCHAIN NUMERO LE 4 MAI 2014 Si vous ne souhaitez pas voir inscrit dans le carnet une naissance ou un décès, veuillez en établir la demande auprès de la mairie, Espace Services : [email protected] ou 01 64 72 55 60. Pour les mariages, l'accord de parution est enregistré lors de l'instruction des dossiers. MAIRIE DE CHELLES PARC DU SOUVENIR EMILE FOUCHARD 77505 CHELLES CEDEX TÉL. : 01 64 72 84 84 [email protected] VOUS POUVEZ CONSULTER CHELLES MAG SUR WWW.CHELLESMAG.FR Directeur de la publication Emeric Bréhier Directrice de la communication et de l’événementiel Anne Bernard Rédactrice en chef Isabelle Trimaille Tél. : 01 64 72 84 25 Rédaction Joëlle Bappel, Bernard Touati Photos Bernard Touati Mise en page Christine Ancona Photogravure, impression IMPRIMERIE GRENIER Diffusion GUY DUFOUR Distribution ISA+ Tirage 25 000 EXEMPLAIRES PARUTION BIMESTRIEL Publicité MÉDIAS & PUBLICITÉ Tél. : 01 49 46 29 46 Dépôt légal 87 ARC 08 Naissances Gaëtan Seloi, Gabriel Goulet, Adolanna Tuluka, Nolan Rungloll, Océane Cointe, Mathys Ranaivojaona, Medhi Ciceron, Lina El Berrak, Dayson Klein, Eldine et Kelicia Soki, Gladys Julaud, Safi Damen, Yssa Dioumassi, Leticia Soares Fernandes Tavares, Zayd Assri, Mady Traore, Douniazeb Boukehili, Estéban Erden, Moussa Belabib, Elyès Hattab, Kaïche Siby, Marwan Agrebi Rebahi, Laura Thévenot, Maxens Minatchy, Sayna Bahloul, Lilla Tejjine, Israël Mukuna, Ali Cumur, Thibo Gellida, Loghan Beauregard, Jerron James, Christ Badie, Antoine Aubourg, Selena Pruvost, Tiago Borel, Adiyaat Khan, Pedro Carvalho Antunes, Gabriel Barbosa, Guilia Palfi, Magomed-Amine Betchourkaev, Nathan Lindenlaub, Adem Anar, Célia Chami, Gwendoline Chabrand, Ethan Lecocq, Line Berhouma Ghandri, Ayden Hamiane, Mathis Vasseur Cocagne, Maëline Zerouali, Ervyn Carmasol, Annaïsse Tavus, Elena Seggar, Sanae Maoui, Chloé Lubin, Fares Ouis, Amir Migan, Philmar Aziza Kumba Kisaka, Adem Eddahdi, Bastien Guegan, Séléna Richard, Joan Ausina Pham, Eva Pignard Cruz, Nolan Villoingt, Ali Capan, Wiéme Hajib, Charly Bey, Nolan Pillet, Hope Kibamba, Pharell Convert, Noélys Clarac Octave, Bluayven Aubert, Esther Aquin, Tomas Vieira, Kélia Lopes Gonçalves, Elsa Journou, Lorenzo Héraut, Lina Jeddar, Yasser Ramdan, Emy Sivatte, Noémie Vidal, Jibrail Jomeer, Aurelle Schloss, Mylia Kanyavong, Lina Martin, Nelson Ndong Nsie, Ines Mehloub, Mathis Kenfack, Aaron Chaurais, Inès Laurent, Amandine Djadel, Eric Djadel, Lucas Mayol, Shirley Lecoq, Noémie Leclerc, Romain Bonnaire, Alan Reboux Berthelot, Gabriel Fernandes, Adam Abdool Raheem, Kéziah Cerise, Mikail Brice, Rayan Rakha Cuniah, Diya Zezima, Damien Tripodi, Cléa Tergemina, Douaa Jabeur, Agathe Chiche, Cylia Goudouneche, Vikirthan Velmaheepan, Cameron Madinska, Sofiane Adli, Ouhayna Ramassamy, Yannis David, Benjamin Lagrange, Alexy Odar Diabira, Adem Bougheris, Assita Sacko, Aaliyah Silva Furtado, Kalycia Bamba, Maël Monel, Lorenzo Rocchiccioli, Senyo Ametepe, Kaïs Theveneau, Salim Benyoucef, Nils Gimenez Rouby, Sarah Colnot Rehbinder, Loévan Talond, Abderrahmane Taleb, Jinane Laksari, Amine Mehdi, Ouyès Basli, Aouss Basli, Stéphanie Thevarasa, Evan Jean Baptiste Edouard, Christina Vouidih-Bioh, Eden Dachroune, Rayan Makhoul, Mehdi Elkouche, Kaïss Asmari, Amélie Vazquez Doudet, Mahdi Sidibe, Norhane Abd El Nabi. Mariages Rihards Nezdulkins et Jarisoa Andrianary, Ludovic Papon et Céline Pillet, Yann Boyer et Maguy Payet, Yoan Mercier et AnneCécile George, Fredj Lachiheb et Sabine Civray, Milko Piazza et Fabienne Dubois, Dominique Couturier et Françoise Lesterpt, Pascal Le Moing et Jane Oxide, Julien Venuat et Manale Sbaihi, Daniel Bonnard et Micheline Ankerman, Mehmet Solak et Sevim Aydemir, Amadou Barry et Assiatou Sow, Jean Clavier et Fatima Bakhti, Jonathan Eglantine et Johanna Charles, Hervé Lopes et Sophie Dore, Jonathan Caplot et Priscilla Falck, Samir Ouakouz et Sabah Benkhabrousse, Gilles Roy et Sylvie Legouet, Yohan Blondel et Merveille Makabi, Jean-Claude Lecesne-Thepot et Bernadette Lecocq, Olivier Griveau et Houria Aït-Tayeb, Zafer Sevgi et Ebru Balci, Said Hamdaoui et El Quaïma Benfekrane, Pascal Huchon et Olga Fedorovska, Patrice Gaugué et Amoin Amoulaye, Christian Carreira et Silvia Dos Reis. Décès Georgette Gallais épouse Le Penven, Colette Augereau épouse Groce, Jean Guillaume, André Sevault, Marguerite Fabre veuve Damis, Lucienne Moisan épouse Adobet, Philippe Petit, Huguette-Claude Petchiniouck veuve Dumont, Céline Viseux veuve Le Lohé, Gérard Lavier, Dominique Legrand, Amparo Rodriguez, Lucette Toussaint, Raymonde Mellier épouse Mattiola, Jasmine François épouse Stefan, Mohamed Mokeddem, Denis Hanry, Georges Pietrzak, Daniel Walflart, Fatima Mellouk veuve Mellouk, Anna Piffer veuve Attard, Anna Piffer veuve Attard, Maria Escamilla épouse Prieur, Elsbeth Gross veuve Lesluin, Odette Chanteau veuve Lejeune, Alain Lafon, Jean Nicolas, Georges Chambroux, Jeannine Migeot veuve Plassiart, Michel Rouas, Françoise Beausire veuve Domiquin, Bachir Boussekine, Irène Jahier épouse Coëffier, Raymonde Marot veuve Renoux, Mathilde Abbou veuve Lepelletier, François Garandel, Jean Tellier, Julien Foucart, Elakkiya Pavadé, Pierre Roux, Marie Ancher épouse Guillier, Jean-Joseph Didier, Christiane Bailly veuve Fédérico, Germaine Beauvais veuve Lovichi. 0 61 0 92 Q/ • ag / N° N Toute reproduction même partielle est interdite sauf sur autorisation écrite de la direction de la communication et de l’événementiel. • ité ent qua l rém 011/ F 07 7/ papier recyclé ADDOM 92,5x59 - 0114.indd 1 21/02/14 12:08 p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2 CM 16 P 46 CHRONIQUES CHELLOISES_Mise en page 1 30/01/14 12:11 Page46 ESCALES 46 I Chroniques Chelloises 1939 : première pierre de l'église actuelle LA PRÉSENCE RUSSE À CHELLES Un apport culturel très fort Assis sur leurs valises La principale origine de la forte présence russe dans notre ville est la révolution bolchévique, suivie de la guerre civile et de l'exil des "Russes blancs". En effet, entre 1920 et 1925, face aux menaces et persécutions qui pèsent sur eux, ils sont quelque deux millions, nobles, partisans, ou nationalistes tsaristes, à se résoudre à l'exil. Cette émigration est très diverse, militaires, membres de l'aristocratie, mais surtout représentants des classes moyennes. Aucun ne peut concevoir la pérennité du régime communiste et tous considèrent, cette émigration comme temporaire. Les "Russes blancs" vont rester de longues années "assis sur leurs valises". Cette communauté, dépositaire d'un riche patrimoine culturel, le sauvegarde avec d'autant plus d'acharnement, qu'il est menacé de destruction en Russie même. Terre d'asile par excellence, la France joue un rôle essentiel dans cet exode, d'autant que la guerre de 14-18 a laissé la France exsangue et en manque de "bras" dans ses usines. En région parisienne, Renault et Citroën sont deux pôles attractifs amenant l'établissement de colonies russes. Russe et orthodoxe ne font qu'un Visite de Monseigneur Innocent le 31 mars 2002 Dans le quartier des Abbesses En 1926, à Chelles, le cimentier Poliet et Chausson, lotit les terrains boisés et marécageux qui constituent l'actuel quartier des Abbesses. Les Russes à Paris vivent souvent en hôtel ou chambre meublée. Le lotissement chellois est pour beaucoup l'espoir d'une meilleure qualité de vie. Surtout que la plupart d'entre eux sont des Cosaques du Kouban, ces soldats laboureurs de la région du fleuve Don. D’origine modeste en majorité, ils aspirent au plaisir de pouvoir cultiver un lopin de terre pour y faire pousser des légumes et installer un poulailler pour nourrir leur famille. Les premiers arrivants russes s'installent donc sur la zone assez restreinte du lotissement divisée par la limite de Chelles et Gagny. Russe et orthodoxe ne font qu'un L'installation est facile. On pose une baraque en planches et on vient construire sa maison le dimanche. Vers 1930, plus d'une trentaine de familles russes vivent ici. A Pâques 1933, se crée une association cultuelle qui bâtit une église orthodoxe, avenue de Sambre-et-Meuse. L'église Saint-Séraphin de Sarov est inaugurée le 1er novembre de la même année. Six ans plus tard, le bâtiment est démonté et reconstruit avenue de l'Etoile d'Or où il est encore aujourd'hui. On note dès cette époque l'agrégation faite entre appartenance religieuse et La première église avenue de Sambre-et-Meuse Chroniques chelloises élaborées grâce au concours de la Société Archéologique et Historique de Chelles et tout particulièrement celui de Lida et Alexandre Nicolsky. Bulletin de la SAHC n° 10 en date de l'année 1989 : "La présence russe à Chelles et à Gagny" par Alexandre Nicolsky Iconographie : Collection Alexandre Nicolsky nationale. Russe et orthodoxe ne font qu'un, cela entraine un retard dans la dénationalisation et l'assimilation. Une vie sociale importante se crée dans la colonie. Un petit orchestre se monte, on se réunit pour les fêtes. A Noël, les enfants vont de maison en maison, chanter des chants traditionnels et réciter des poèmes, recueillant ainsi des fonds pour l'école et aussi, selon la coutume, des friandises. Habitation et occupations Peu à peu, le quartier s'équipe. Les chemins se transforment en rues empierrées et l'eau courante remplace les bornesfontaines des carrefours. Chacun a son jardin, des lapins et des poules, autant de choses essentielles en période de chômage et lors des restrictions de la guerre de 39-45. De l'autre côté de Chelles, une ancienne maison de maître est achetée par la princesse Gagarine pour héberger des invalides de guerre. La maison, connue plus tard par les Chellois sous le nom de "maison de retraite de la Croix Rouge russe", est dirigée par le prince Galitzine, unijambiste et chauffeur de taxi à la gare de Chelles. Les années passant, la communauté russe s'est dissoute et intégrée. La paroisse accueille désormais aussi bien des descendants d'émigrés que des Français de souche. BM Chelles MAG Mars-Avril.indd 9 21/02/14 12:05 - R.C.S. 752 344 390 Bobigny © Fabrice Poincelet / Onoky / GraphicObsession Terre Ciel, des moments shopping hors du temps. 50 magasins & restaurants Du positif chaque jour www.terreciel-shopping.fr Du positif chaque jour BM Chelles MAG Mars-Avril.indd 10 21/02/14 12:05