Chelles Mag 16 - mars/avril 2014 (pdf

Transcription

Chelles Mag 16 - mars/avril 2014 (pdf
couv16_Mise en page 1 27/02/14 15:24 Page1
#16
www.chelles.fr
Gratuit bimestriel
mars / avril 2014
8 mars journée
internationale
de la femme
des personnalités
marquantes
l’aéroboxe
les filles aussi
montent sur le ring
marion
guenard
alias
Hooligan
Championne de roller-derby
p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2
CM 16-p3 Sommaire_Mise en page 1 27/02/14 16:55 Page3
SOMMAIRE
REFLETS P4:
GRAND ANGLE P19:
P19:
DÉCOUVERTES P27:
ESCALES P36:
P16:
PRATIQUE
L'ESPACE
SERVICES
P38:
LUDIVINE G
OU LE COLLAGE
AU FÉMININ
8 mars journée
internationale de la femme
DES PERSONNALITÉS P27:
MARQUANTES UNE BRIGADE
QUI A DU CHIEN
P9:
P31:
MUNICIPAL
CIEL
P41:
L’AÉROBOXE
DES FILLES
SUR LE RING
CONSEIL TERRE
LA SÉANCE
DU 31 JANVIER
P14:
REMPLACE
CHELLES 2
S P O R T P36:
P46:
LA PRÉSENCE
RUSSE
NAUTIQUE LE ROLLER- À CHELLES
DERBY
DE HAUT NIVEAU
À LA BASE DE
VU PAR MARION
LOISIRS DE VAIRES GUENARD
UN APPORT
CULTUREL
TRÈS FORT
I
16 MARS / AVRIL 2014
CM 16 P 4-5 Reflets-Arrêts sur images_Mise en page 1 20/02/14 13:53 Page4
REFLETS 4 I Arrêts sur images
MAISON DES SERVICES PUBLICS MARCEL DALENS
La première phase des travaux de la future Maison des services publics
Marcel Dalens située en lieu et place de l’actuelle Maison de quartier, rue
de Broglie aux Coudreaux, touche à sa fin. L’équipement entièrement
rénové accueillera l’espace socioculturel et la mairie annexe. Débuté en
novembre 2013, le chantier devrait s’achever fin mars 2014. Echelonnés
en deux temps, les travaux de la première tranche sont terminés. Ils concernent les bureaux administratifs de l’équipe de l’espace socioculturel,
la mairie annexe, l’espace numérique ouvert au public et un lieu de
ressources dédié à la parentalité et aux consultations PMI. La seconde
tranche est actuellement en cours. Elle verra la réalisation d’une cuisine
pédagogique attenante à deux salles.
En prévision de cette nouvelle installation, le bâtiment sera fermé au public
du 3 au 10 mars inclus. Celui-ci pourra être à nouveau accueilli à partir du
11 mars aux horaires habituels, de 9 h à 12 h 15 et de 13 h 15 à 18 h.
+ infos (du 3 au 10 mars inclus), tél. : 06 89 87 60 11 pour l’équipe de
l’espace socioculturel ou au 07 86 67 61 60 pour la mairie annexe.
CM 16 P 4-5 Reflets-Arrêts sur images_Mise en page 1 20/02/14 13:53 Page5
Arrêts sur images I 5
REFLETS
+ D’IMAGES sur le blog www.chellesmag.fr
I
16 MARS / AVRIL 2014
CM 16 p 6a7 Mur d'images_Mise en page 1 25/02/14 16:17 Page6
REFLETS 6 I Arrêts sur images
1 Médaillés du Travail 2013
2 Vernissage de l'exposition Lionel Estève aux Eglises
3 Visite des élus au centre médical Chilpéric
4 Spectacle pour enfants à la bibliothèque Olympe de Gouges
5 Travaux d'aménagement du monument dédié aux Déportés
6 Départ des élus du Conseil Municipal d'Enfants pour la visite de
l'Assemblée Nationale en présence du député Emeric Bréhier
7 Accueil des nouveaux arrivants à Chelles
8 2e édition du Chelles Battle Comedy
9 Réfection des trottoirs de l'allée du Muguet
10 L'un des quatre nouveaux ralentisseurs de la rue des Cités
1
11 Les bénévoles du Secours Populaire ont organisé
leur traditionnelle braderie.
12 Départ d’Ananthon Sauarimuttu et Jacques Boukerche pour le 4L
Argent, vermeil, or et grand or, ils étaient quatre-vingt-quinze Chelloises et Chellois, d
promotions 2013, à recevoir des mains des élus locaux et au nom du ministre de l'Em
de la Formation professionnelle et du Dialogue social, leurs médailles d'honneur du t
pour vingt, trente, trente-cinq ou quarante années de service.
Trophy, leur participation est soutenue par la Ville.
13 Premier carrefour des métiers organisé au collège de l’Europe
par les élèves de la Découverte Professionnelle « DP3 »
14 Soirée inaugurale du Crédit Foncier, avenue Foch.
15 Grand succès pour la soirée « loto » de l’Association
Chelles Chantereine Pétanque.
16 Les seniors des foyers-résidences ont réuni 695 euros grâce à la vente
de leurs travaux manuels, une somme qu’ils ont reversée sous forme de
don à l’association Handichelles.
17 Un ciné-goûter réussi au cinéma Etoile Cosmos.
18 Des artisans et artistes plasticiens ont répondu à l’invitation du magasin
6
Les Comptoirs du Monde.
10
14
Plus d’infos sur www.chelles.fr
11
15
16
CM 16 p 6a7 Mur d'images_Mise en page 1 25/02/14 16:18 Page7
Arrêts sur images I 7
2
Chellois, des
tre de l'Emploi,
nneur du travail
REFLETS
4
3
5
7
Une cinquantaine de nouveaux Chellois étaient accueillis
le 25 janvier par la municipalité pour une visite en car
des quartiers de la ville. L'occasion aussi d'échanger de
façon informelle et de recevoir toutes les informations
utiles pour profiter au mieux des activités possibles sur
la commune.
Agrandissement du parvis et reconfiguration du
talus qui a été "adouci" pour une meilleure sécurité
des participants aux cérémonies commémoratives,
des travaux d'aménagements autour du "mur des
Déportés" ont été menés à bien fin janvier.
9
8
13
12
17
18
I
16 MARS / AVRIL 2014
Plus d’infos sur www.chelles.fr
p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2
CM 16 P 9A11_Mise en page 1 25/02/14 10:01 Page9
Salle du Conseil I 9
REFLETS
DERNIER CONSEIL DU MANDAT
L’annonce de la création d’un plan communal de sauvegarde, des taux communaux
d’imposition 2014 identiques à ceux de 2013 et une modification de la sectorisation
scolaire, tels étaient les points majeurs inscrits à l’ordre du jour du dernier
conseil municipal du mandat.
I
16 MARS / AVRIL 2014
CM 16 P 9A11_Mise en page 1 25/02/14 10:02 Page10
REFLETS
10 I Salle du Conseil
UN PLAN COMMUNAL
DE SAUVEGARDE
Consultable par l’ensemble des Chellois et
téléchargeable sur le site de la Ville.
Le plan communal de sauvegarde a été
présenté au conseil par Christian
Synowiecki, adjoint au maire chargé
de la Sécurité, de la Prévention Civique,
de la Circulation et du Stationnement
sous forme d’une communication n’appelant pas à un vote du conseil.
Un an de préparation a été nécessaire
pour l’élaboration du document final qui
prend en compte tous les risques encourus
sur la commune et prévoit un plan d’action pour la sauvegarde de la population.
« Les risques les plus importants ici, soulignait Christian Synowiecki, sont ceux liés
aux inondations avec pour référence
celles de 1910 où le niveau de l’eau avait
atteint 8,62 mètres à Paris.
Une catastrophe qui avait coûté à l’époque
7,5 milliards de francs or. Si de telles
inondations devaient se produire à nouveau, cela coûterait entre 17 et 40 milliards
d’euros et affecterait directement le Produit Intérieur National Brut. »
Et malgré les ouvrages anti-crues réalisés
depuis – barrages, murs, bassins de retenu –
si une crue de même ampleur que celle de
1910 se reproduisait, le niveau des eaux
serait à peine inférieur de 70 cm.
Cette crue centenale avait lourdement
affecté Chelles, la moitié de la ville ayant
été inondée de janvier à mars, les digues
du canal s’étant rompues.
Deuxième risque majeur, les mouvements
de terrain, liés à la présence des carrières de
gypse et d’argile en sous-sol qui peuvent
provoquer d’importants dégâts en zone
urbaine. Le risque nucléaire doit également
être pris en compte à Chelles puisque
l’agglomération se trouve à environ 80 km
de la centrale de Nogent-sur-Seine.
Le risque lié au transport de matières dangereuses via les axes routier et ferroviaire est
renforcé avec la gare de triage où le fret reste
important. Facteur de risques également,
les catastrophes climatiques : tempêtes,
froid, neige ou canicule. Là-encore, des dispositions sont prises pour une prise en charge
des populations qui pourraient être touchées.
UN DOCUMENT TARDIF
POUR L’OPPOSITION
L’opposition, le groupe « Chelles pour tous »,
s’est étonnée du temps pris pour mettre
en place ce dispositif. « La loi a été votée
en 2004 et le décret d’application est
sorti en 2005, vous avez sept ans de retard »
a souligné Hubert Pipard, conseiller
municipal.
« Nous ne sommes pas partis de rien, a
expliqué Christian Synowiecki, un travail
préparatoire avait déjà était fait à l’époque
par un stagiaire. Nous avons voulu retravailler sur un document plus complet et
d’ailleurs il sera appelé à être actualisé en
même temps que les techniques et
les dangers qui évoluent. En effet, le traitement pour un problème donné il y a
dix ans, ne sera pas le même aujourd’hui et
sera encore différent dans dix ans. »
Une explication qui n’a pas convaincu
l’opposition qui a trouvé que confier un tel
dossier à un stagiaire était un peu « léger ».
Autre motif de mécontentement pour
l’opposition, ne pas avoir été destinataire
du document détaillé. « Vous auriez pu
envoyer le document complet à chaque
groupe afin qu’au moins nous puissions
donner un avis, vous vous moquez du
conseil municipal, a commenté Hubert
Pipard pour le groupe « Chelles pour tous ».
Ce que vous nous présentez ce soir est
un document de campagne qui dit :
« Regardez, on s’occupe de vous ! »
Une attaque contrée par Christian
Synowiecki : « Je ne me moque pas de
vous, a répliqué l’élu et je ne l’ai jamais
fait. Si vous le souhaitez, vous pouvez
consulter le plan et même l’amender. »
Une invitation trop tardive pour l’opposition qui y a vu un dysfonctionnement
du conseil municipal.
PAS D’AUGMENTATION
DES TAUX D’IMPOSITION
COMMUNAUX
Pour la neuvième année consécutive, les
taux d’imposition communaux demeurent
au même niveau. « Ce n’est pas une sur-
SI DE TELLES INONDATIONS DEVAIENT
SE PRODUIRE À NOUVEAU CELA COÛTERAIT
ENTRE 17 ET 40 MILLIARDS D’EUROS
CM 16 P 9A11_Mise en page 1 25/02/14 10:02 Page11
Salle du Conseil I 11
REFLETS
faire baisser sensiblement la fiscalité tout en répondant aux besoins
des Chellois. Il y a des choix à
faire. » La délibération est adoptée à la majorité des voix.
EXTENSION DE L’ÉCOLE
PONT DU FOREST ET NOUVELLE SECTORISATION
LES TAUX D’IMPOSITION 2014
• Taxe d’habitation • 19,90
%
• Taxe foncière • 24,35 %
• Taxe foncière sur les propriétés
non bâties • 86,12 %
Les mêmes taux sont appliqués depuis 2005,
seules les bases sont revalorisées par l’Etat
dans le cadre de la loi de finances.
prise, a souligné Isabelle Guilloteau, première adjointe en charge des Finances et
de la Stratégie Budgétaire. Notre volonté
était de construire un budget pour 2014
permettant de ne pas alourdir la pression
fiscale pesant déjà sur les familles. »
Pour l’opposition, Patrick Ferrer, conseiller
municipal a tenu à rappeler la position de
son groupe « Chelles pour tous » : « En faisant des économies, on pourrait à la fois
La démographie scolaire est en hausse
dans le sud de la ville. Pour répondre aux
besoins et anticiper la croissance des
effectifs, une réaffectation des élèves doit
avoir lieu dès la prochaine rentrée scolaire,
tout en préparant les écoles à l’accueil
d’élèves supplémentaires.
Trois écoles et un groupe scolaire - Pasteur,
Pont du Forest, Jules Ferry et Grande
Prairie sont concernés par l’augmentation
des effectifs. Pour assurer l’accueil de tous
les enfants dès la prochaine rentrée, et
les années suivantes tout en évitant
l’engorgement de l’école Jules Ferry, l’école
Pont du Forest aujourd’hui encore uniquement dédiée aux élèves de pré-élémentaire
sera agrandie pour accueillir des classes
supplémentaires en maternelle et une
école élémentaire. « L’objectif, a expliqué
Sylvie Lafuente, adjointe au maire chargée
de l’Enseignement, est de maîtriser
l’augmentation des effectifs de l’école
Jules Ferry en offrant la possibilité aux
élèves de l’école Pont du Forest de poursuivre leur scolarité dans le même lieu.
La réalisation de la première tranche du
futur bâtiment scolaire au niveau de
Pont du Forest sera achevée à l’horizon de
la rentrée 2015. Un aménagement provisoire, qui permettra l’accueil des élèves de
CP à Pont du Forest, sera mis en place
durant l’été 2014. Les inscriptions au sein
de l’école élémentaire Pont du Forest
s’effectueront progressivement et par
niveau : CP en 2014, CP et CE1 en 2015,
CP, CE1 et CE2 en 2016… Dès lors une
nouvelle sectorisation sera mise en place
pour la rentrée 2014 (voir encadré).
La délibération est adoptée à la majorité
des voix.
NOUVELLE SECTORISATION
Les rues suivantes sont désormais rattachées
au groupe scolaire Pont du Forest (*).
• Avenue d’Alger
• Rue Auguste Laurent
• Rue de Bordeaux,
• Rue Carnavalet
• Rue de Champagne
• Rue Dejazet
• Place des Fusillés
• Avenue Houssa Ouaïd
• Rue de Lorraine
• Avenue du Maréchal Foch
(à partir des numéros 51 et 54)
• Avenue des Martyrs de Chelles
• Rue des Templiers.
Sondage sur la Montagne de Chelles.
I
16 MARS / AVRIL 2014
p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2
CM 16-p 14A15 en projet_Mise en page 1 25/02/14 13:25 Page14
REFLETS
14 I En projet
Base de loisirs de Vaires
BIENTÔT UN SITE DE SPORT
NAUTIQUE DE HAUT NIVEAU
LE CALENDRIER
Durée des travaux
2 ans
Etudes, consultations des entreprises
et attribution des marchés
premier semestre 2014
Démarrage des travaux
juillet 2014
Livraison
juillet 2016
Les premiers championnats
du monde pourraient s’y dérouler
entre 2018 et 2021.
Après la défaite de Paris candidate à l’organisation
des jeux olympiques 2012, l’Etat et la Région s’étaient
engagés à réaliser malgré tout le stade d’eau vive
de dimension olympique qui aurait dû accueillir
les compétitions de canoë-kayak et d’aviron sur le site
de Vaires. La promesse est en phase d’être tenue.
Les travaux gigantesques ont été présentés lors
de réunions publiques dans les communes proches
du site dans le cadre de l’enquête publique.
A la clef, deux ans de travaux et un investissement
estimé à 65 millions d’euros.
EXPLICATIONS
ET CONCERTATION
A la fin de l’année dernière, les équipes
en charge du projet – architectes et
services régionaux – menées par
Francis Parny, vice-président du conseil
régional en charge des Sports et des
Loisirs ont proposé une série de réunions
publiques dans les villes autour de
la base de loisirs, propriété de la région
Ile-de-France.
A Chelles, c'est au centre culturel
que s'est tenue la rencontre en présence
d'élus municipaux et communautaires.
CM 16-p 14A15 en projet_Mise en page 1 25/02/14 13:25 Page15
Quoi
En d’neuf
projet I 15
la rive sud, les espaces réservés aux catamarans, véliplanchistes et loisirs nautiques.
En tout, quatre pôles distinct seront réalisés.
UNE ARCHITECTURE
QUI S’EFFACE AU PROFIT
DU PAYSAGE
LES TRAVAUX NE CONCERNERONT QUE 25 % DU
TERRITOIRE DE LA BASE DE
LOISIRS
Le secteur concerné par les travaux se situe
à l’entrée principale de la base côté Vaires
et de la rive nord du plan d’eau, ce qui
représente environ 14 000 m2. Outre
la réhabilitation des locaux de l’UCPA qui
bénéficieront d’une nouvelle isolation
thermique, il s’agit de créer un pôle d’excellence pour le kayak et l’aviron. L’objectif
ici est de créer des zones bien identifiables
pour chaque activité : les lignes d’eau pour
les compétitions ainsi qu’une tour d’arrivée,
le chemin des entraineurs sur la rive nord,
la construction de nouveaux locaux pour
les bateaux et l’accueil des sportifs (hébergement, formation et restauration) et sur
Le projet architectural a été confié au cabinet d’architectes Auer+Weber+Assoziierte,
spécialistes de ce type d’aménagement.
La solution retenue permet d’intégrer
les nouveaux bâtiments au paysage, voire
de les faire disparaître en végétalisant
les toitures et en y créant des cheminements qui pourront être empruntés par
les visiteurs. Le stade d’eaux vives sera
totalement artificiel et à aucun moment ses
eaux n’entreront en contact avec celles de
la Marne pour éviter toute pollution du lac.
Et afin de répondre aux critères environnementaux, les équipements seront alimentés
en énergie solaire et par la géothermie.
UN SITE PRÉSERVÉ
Pour autant, les espaces naturels – la faune
comme la flore- seront préservés. Aucune
intervention n’est prévue sur les espaces à caractère plus « sauvages ». La rive sud du plan
d’eau restera intacte. La base de loisirs, même
si elle propose dans ses aménagements futurs
un site d’exception pour des sportifs de haut
niveau, conserve son objectif premier : être
accessible au plus grand nombre et constituer
un poumon vert cœur de notre agglomération.
LES CHIFFRES CLÉS
Superficie de la base de loisirs 180 hectares
Superficie du plan d’eau 90 hectares
Superficie impactée par le projet d’aménagement
14 hectares, soit 25 % du territoire
Estimation du coût des travaux
65 millions d’euros dont 20 % pris en charge par l’Etat
et 80 % par la région Ile-de-France
Estimation du coût de construction des rivières
artificielles
12 millions d’euros, auxquels il faudra ajouter les frais
de fonctionnement des pompes.
Budget communication du projet 250 000 euros
Création de 700 places de stationnement
I
16 MARS / AVRIL 2014
CM 16 P 16-17 postit_Mise en page 1 26/02/14 12:01 Page16
REFLETS
16 I16Post-it
I Quoi d’neuf ?
L’ESPACE
SERVICES
01 64 72 55 60 ou www.chelles.fr
1
Municipales les dimanches
23 et 30 mars de 8h à 18h
Les élections municipales se tiendront les dimanches
23 et 30 mars de 8 h à 18 h dans les 31 bureaux répartis sur l'ensemble du territoire chellois. Le résultat
des scrutins sera disponible sur le site de la Ville :
www.chelles.fr. Les électeurs français et européens
inscrits sur les listes électorales désigneront les
conseillers municipaux, qui auront ensuite la charge,
au sein du conseil municipal, d'élire le maire et ses
adjoints. Les cartes électorales seront adressées au domicile des électeurs au plus tard trois jours avant le
premier tour de scrutin. Celles qui n’ont pu être remises à leur titulaire sont retournées à la mairie et
remises le jour du scrutin au bureau de vote de l’intéressé où elles sont tenues à la disposition de leur
titulaire, sur présentation d’une pièce d’identité.
2
Des livres sonores à la médiathèque
Elle a pour mission de mettre gratuitement à la disposition des aveugles et des personnes
atteintes de déficience visuelle ou physique les empêchant de lire, des livres et revues sur
supports numériques. La bibliothèque sonore de l’association Les donneurs de voix a ouvert
un espace intitulé Lire Autrement au sein de la médiathèque Jean-Pierre Vernant.
Les personnes qui le souhaitent peuvent désormais via un serveur national, emprunter des
ouvrages parmi les quelque 1800 cd disponibles (gravés à la demande grâce au matériel mis à
disposition par Marne et Chantereine). Une permanence a également été mise en place chaque
mardi et samedi, de 15 h à 18 h. Elle est assurée par des donneurs de voix bénévoles.
Si vous disposez de temps libre et désirez rejoindre cette dynamique équipe, vous êtes
les bienvenus. Par ailleurs, et toujours dans le but d’étendre ses actions, la bibliothèque sonore
vient de signer une convention avec l’Unadom (aides et soins à domicile).
+ d’infos : Daniel Glénisson 01 60 08 00 27 bschelles.fr Advbs.fr
Pièces d'identité avec photo
Au bureau de vote, seuls certains documents sont
admis pour prouver son identité : carte nationale
d’identité, passeport, permis de conduire, carte vitale avec photo… Les opérations de vote terminées,
place au dépouillement. Le terme désigne l’ensemble des opérations permettant, dans chaque bureau, de compter les bulletins de vote et de
proclamer les résultats d’une élection. La loi électorale exige que ce dépouillement ait lieu en public,
en présence des membres du bureau, des délégués
des candidats et des électeurs qui souhaitent y assister. Il est effectué par des scrutateurs désignés
par le bureau parmi les électeurs volontaires et, à
défaut d’un nombre suffisant, par les membres du
bureau de vote eux-mêmes.
La Croix Rouge recrute
L’association recherche des bénévoles pour venir
en aide aux plus démunis. Deux types d’activités
sont concernés :
la domiciliation des personnes sans domicile
et le samu social.
Pour la première, il faut être disponible quelques
heures par semaine en journée le mercredi et
le samedi, pour la seconde une à deux soirées
par mois en semaine.
Pour rejoindre l’association : 06 64 49 79 88
3
Participez au dépouillement
Lors de votre passage au bureau de vote, vous serez
peut-être sollicité par le président pour participer
au dépouillement, vous pouvez également vous
porter volontaire, il suffit simplement de le signaler
lorsque vous viendrez voter.
Le dépouillement démarre dès la fermeture du
bureau.
Prochain anniversaire de la Libération
Dans le cadre du 70e anniversaire de la Libération de Chelles, la Ville souhaite honorer de
la médaille d’honneur des actes de courage et de dévouement pour acte de Résistance toutes
les personnes engagées dans la Résistance ou dans les secours à la population après
les bombardements et dont le dévouement a été reconnu par les autorités en place après
la guerre. Les Chelloises et les Chellois qui peuvent y prétendre doivent prendre contact avec
Brigitte Aubrun, (direction de la vie locale - mairie de Chelles) au 01 64 72 88 06.
CM 16 P 16-17 postit_Mise en page 1 26/02/14 12:01 Page17
Post-it
I 17I I1717
Post-it
Post-it
Tarifs municipaux 2014
Epicerie sociale Le Panier malin
3 questions à Marie-Annick Perroteau
Le guide des tarifs municipaux 2014
est disponible à l’accueil de l’Hôtel
de Ville et à l’Espace Services.
Il est aussi possible de se le procurer
dans les lieux publics ou le consulter sur
le site de la Ville : www.chelles.fr
Adjointe au maire chargée des Affaires
Sociales et du Logement, présidente de
l’association Le panier malin
ChellesMag’ : Après une année de
fonctionnement, comment se porte
l’épicerie sociale ?
Marie-Annick Perroteau : « Nous avons aujourd’hui en permanence une vingtaine de familles qui fréquentent l’épicerie sur
une période maximale de trois mois, le temps pour elles de régler
un problème de trésorerie ponctuel. Les familles sont sélectionnées par les services sociaux : Maison des Solidarités, association
Phare, les Centres Communaux d’Action Sociale des Villes
partenaires… Quinze bénévoles nous ont rejoints mais les bonnes
volontés sont toujours les bienvenues tant pour les collectes que
pour le traitement des denrées alimentaires. »
CM : Quelles sont les principales difficultés d’un service
comme celui-là ?
Marie-Annick Perroteau : « L’approvisionnement en produits est
varié. Nous vivons grâce aux collectes et dons de particuliers.
Nous avons régulièrement un excédent de pâtes et de riz mais
nous sommes en manque de café ou de chocolat par exemple.
Pour les produits frais, nous avons une convention avec Monoprix
qui nous ravitaille une fois par semaine. Depuis janvier, nous
travaillons également avec la société Elior qui nous donne
principalement des produits d’épicerie. Et nous achetons
également tout ce qui peut manquer dans les rayons.
Pour cela, nous sommes subventionnés par les collectivités. »
CM : Des projets pour 2014 ?
« Il faudrait que nous puissions offrir davantage de choix et de
produits frais et pour cela, nous avons besoin de congélateurs.
L’acquisition de ce type de matériel fait partie de nos objectifs
2014. Et parallèlement, nous aimerions signer de nouvelles conventions et pourquoi pas avec des sociétés de l’agroalimentaire. »
Le panier malin
Rue Gustave Nast
Contact : 01 64 72 65 63
Plan communal de sauvegarde
Ce document recense l’ensemble des risques naturels et industriels
encourus par les habitants et donne les informations sur
les moyens d’alerter la population et les consignes à respecter en cas
de catastrophe.
La commune de Chelles, comme beaucoup d’autres, est potentiellement
soumise à différents risques naturels ou industriels : inondations,
mouvements de terrain, transport de matières dangereuses, nucléaires,
sanitaires et climatiques.
Le document « Les risques majeurs à Chelles » est disponible dans
tous les lieux publics et téléchargeable sur www.chelles.fr
Le chiffre du Mag
1708
C’est le nombre des nouveaux
inscrits sur les listes électorales de
la commune au 31 décembre 2013.
Pour la Sécu, c’est rue Eterlet
La Caisse Primaire d’Assurance Maladie a quitté depuis plusieurs mois ses
locaux de la rue Adolphe Besson. Elle assure désormais des permanences
en direction des assurés sociaux dans les anciens locaux de la bibliothèque
Georges Brassens, situés rue Eterlet.
Les locaux de la rue Adolphe Besson sont quant à eux occupés par
le Centre Médico-Psycho-Pédagogiques (CMPP).
L’école le mercredi ou le samedi matin ?
Dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, la Ville poursuit
la concertation avec les parents d’élèves et la communauté éducative.
C’est en ce sens qu’elle a lancé une enquête auprès de chaque parent,
de chaque enseignant et des DDEN* afin de recueillir leur avis sur la place
de la demi-journée supplémentaire dans la semaine. Doit-elle être maintenue
le mercredi matin ou décalée le samedi matin, à partir de septembre 2014 ?
13 000 questionnaires ont été distribués. 7 060 réponses ont été recueillies.
Le mercredi matin est plébiscité par 85 % des parents. Chez les enseignants,
les avis sont moins tranchés avec 36 % favorables au mercredi et
48 % favorables au retour du samedi matin.
Le comité de suivi créé en février 2013, composé de parents d’élèves,
de directeurs d’école, d’enseignants, de délégués départementaux de l’Education Nationale et d’élus de la Ville poursuit sa mission et prendra les décisions
liées à ce résultats lors de sa prochaine réunion le 10 mars.
Les résultats école par école seront publiés sur le site de la Ville www.chelles.fr
Parents
Enseignants
DDEN(*)
NOMBRE
DE VOTANTS
TAUX DE
PARTICIPATION
MERCREDI
MATIN
SAMEDI
MATIN
BULLETINS
NULS
6842
62 %
85 %
11 %
4%
207
79 %
36 %
48 %
16 %
11
100 %
* Délégués Départementaux de l’Education Nationale
+ D’INFOS sur www.chelles.fr
9%
82 %
I
9%
16 MARS / AVRIL 2014O
p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2
CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page19
Dossier I 19
GRAND
ANGLE
8 mars journée internationale de la femme
DES PERSONNALITÉS
MARQUANTES
A quelques jours de la journée de
la femme, Chelles Mag’ a souhaité rendre
hommage à toutes celles qui ont compté
à Chelles et en particulier à celles sans
qui Chelles ne serait pas ce qu’elle est.
La ville, ancienne Abbaye Royale a été
dirigée durant 11 siècles par des femmes.
De Bathilde, fondatrice de l’Abbaye Royale
à Louise Adélaïde d’Orléans, de ces héroïnes
discrètes engagées dans la Résistance pendant
la seconde guerre mondiale, à ces battantes
d’aujourd’hui qui s’investissent dans le monde
économique ou associatif, elles ont été partie
prenante de l’évolution de la commune et ont
marqué de leur empreinte chacune à leur manière.
Le 8 mars, les femmes fêteront leur journée.
Dossier réalisé avec l’aimable participation de la Société Archéologique et Historique de Chelles.
I
16 MARS / AVRIL 2014
CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page20
GRAND ANGLE
20 I DOSSIER
POURQUOI LE 8 MARS ?
UNE JOURNÉE VENUE DE L’EST
Cette date, on la doit à Lénine qui installe cette journée
internationale des femmes dès 1921. Il marque ainsi sa
reconnaissance à celles qui ont manifesté les premières le
8 mars 1917 à Pétrograd au début de la révolution russe.
Une célébration qui s’étend rapidement à toutes les femmes
des pays de l’ex-bloc de l’Est. Pour autant bien avant cela,
en Europe comme aux Etats-Unis, les luttes féministes avaient
elles aussi inscrit une journée commémorative au calendrier.
En 1910, à Copenhague Clara Zetkin, à l’occasion de la
deuxième conférence internationale socialiste des femmes,
propose de créer une journée internationale de la femme.
La motion est tout de suite adoptée. En mars 1911, les femmes
de l’Europe du Nord en Allemagne, Autriche, Suisse, Suède et
au Danemark, manifestent en nombre pour demander le droit
de vote. En Amérique, c’est le 19 mars 1911 qui est retenu et
on revendique le droit de vote, le droit au travail et la fin des
discriminations au travail.
EN FRANCE, ON LÉGIFÈRE MAIS…
1983 ● Loi Roudy : pas de discrimination au regard du sexe
dans les relations de travail.
2000 ● Loi sur la parité pour l’accès aux mandats électoraux
2001 ● Loi Genisson : elle renforce l’égalité professionnelle
et oblige les entreprises à remettre une fois par an un
rapport de situation comparée.
2006 ● Loi sur l’égalité salariale : suppression des écarts de
rémunération dans les cinq ans, conciliation entre
les activités professionnelles et la vie familiale.
2010 ● Modification de l’article 99 de la loi 2010-1330 :
les entreprises de plus de cinquante salariés non
couvertes par un accord ou un plan relatif à l’égalité
professionnelle risquent une pénalité financière.
2011 ● Loi Copé-Zimmerman : représentation équilibrée
des hommes et des femmes dans les conseils
d’administration et de surveillance. Les conseils des
sociétés et/ou de plus de cinq cents salariés, avec
un chiffre d’affaires supérieur à 50 millions d’euros,
devront compter au moins de 20 % de femmes d’ici
2014 et 40 % d’ici 2017.
« APPELER LES FEMMES
« LE SEXE FAIBLE » EST UNE
DIFFAMATION ; C’EST L’INJUSTICE
DE L’HOMME ENVERS LA FEMME.
SI LA NON-VIOLENCE EST LA LOI
DE L’HUMANITÉ, L’AVENIR
APPARTIENT AUX FEMMES. »
GANDHI.
EN FRANCE
Il faudra pourtant attendre 1977 pour que les Nations Unies
inscrivent le 8 mars et la journée internationale des droits
des femmes au côté des 87 autres grandes causes mondiales.
Une journée est dédiée à l’amélioration de la condition
féminine et à la lutte contre les inégalités.
En France, ce n’est qu’en 1982 pour que l’Etat donne un
statut officiel à cette journée.
Chaque année, la journée est centrée sur une thématique
précise : les violences faites aux femmes, la situation
des femmes déplacées lors des conflits armés, la lutte contre
les inégalités… En 2014, le thème officiel de la journée
est « L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes
et tous ».
CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page21
Dossier I 21
BATHILDE, FONDATRICE DE L’ABBAYE
Elle permettra à Chelles d’accoler l’adjectif royal à son nom.
C’est en effet Bathilde, devenue reine, qui fondera l’abbaye
royale et qui conservera ce statut particulier durant plusieurs
siècles. Mais avant d’en arriver là, la jeune princesse aura connu
un destin assez extraordinaire. En effet, rien ne prédisposait
Bathilde à accéder au trône de France. De ses origines, on ne sait
que peu de choses, anglo-saxone, la jeune fille pourrait être
la fille d’un prince d’Ascagnie, enlevée par des pirates, réduite en
esclavage et vendue à Erchinoald, maire du palais, pour le servir.
Nous sommes en 642, elle est décrite comme une jeune fille très
douce qui aime prendre soins des autres servantes plus âgées.
Alors qu’elle doit avoir à peine plus de quatorze ans, Erchinoald
qui vient de perdre sa femme, lui demande de l’épouser. Mais la
jeune fille n’est pas prête, elle se cache. Elle rencontre Clovis II.
Et là, le mariage aura bien lieu en 649. Dès l’année suivante,
elle donne naissance à son premier fils Clotaire III. Deux autres
garçons naîtront de cette union Childéric II et Thierry III.
ELLE ENTRE DANS LA LÉGENDE
C’est à la fin de sa vie que Bathilde entrera dans la légende de Chelles.
La reine a une vision, où elle voit devant l’autel de l’église abbatiale
une échelle qui monte au jusqu’aux cieux où des anges la guident.
Cette échelle a été reprise sur les armoiries de la ville et aujourd’hui
bien que stylisée, elle est toujours présente sur le logo.
Bathilde meurt le 30 janvier 680, elle avait un peu plus de cinquante ans.
BATHILDE RÉGENTE
Le mariage de Bathilde et de Clovis sera bref, tout juste quelques
années. Le roi meurt alors qu’il n’a que vingt-trois ans. Il laisse
son royaume à son fils aîné et à la régence de Bathilde. Elle sera
une régente habile sachant s’entourer et n’hésitant pas à faire
appel à d’anciens conseillers du roi Dagobert qui avait quitté la
cour après la mort de ce dernier et notamment Saint Eloi. Tant et
si bien qu’elle donne un royaume à son deuxième fils Childéric II,
celui d’Austrasie. Ses fils ne sont encore que des enfants et donc
Bathilde règne sur l’ensemble de la France de l’époque.
La reine Bathilde restera dans l’histoire grâce aux monastères et
abbayes qu’elle a fondés. L’aide qu’elle a apporté aux monastères
représente l’une de ses plus grandes activités. La fondation du
premier monastère chellois est située entre 657 et 660.
« L’ADMISSION DES FEMMES À L’ÉGALITÉ PARFAITE SERAIT LA
MARQUE LA PLUS SÛRE DE LA CIVILISATION, ET ELLE DOUBLERAIT
LES FORCES INTELLECTUELLES DU GENRE HUMAIN. » STENDHAL.
I
16 MARS / AVRIL 2014
CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page22
GRAND ANGLE
22 I Dossier
BERTILLE, PREMIÈRE ABBESSE
Chelles est un domaine apprécié des rois mérovingiens.
C’est donc tout naturellement que Bathilde retient le site pour
y fonder le monastère de Chelles. Elle choisit Bertille qui vient de
l’abbaye de Jouarre déjà fondée depuis quelques années. Bathilde
s’attachera à la création de plusieurs monastères dédiés aux
hommes Corbie, près d’Amiens, puis Jumièges sur les bords de
Seine entre Rouen et Le Havre, Curbion aujourd’hui connu sous
le nom de Moustier-au-Perche, le Loge.
UNE FEMME ENGAGÉE…
Même si on ne sait que peu de
choses sur son action politique au
quotidien, l’histoire montre une
Bathilde en avance sur son époque.
Elle est à l’origine de plusieurs
décisions qui font d’elle une
femme moderne. Elle interdit l’esclavage. Elle rachètera elle-même
des esclaves pour les libérer et leur
permettre de vivre dans des monastères.
Elle supprime la capitation, un
impôt payé par chaque individu.
Plus les familles étaient nombreuses, plus elles payaient d’impôts, ce qui conduisaient les plus
pauvres à laisser mourir leurs enfants car dès qu’ils avaient
quelques années, ils alourdissaient
l’impôt familial.
… ET DE CARACTÈRE
Dans les années 664-665, la régence de Bathilde s’achève. Les
grands du royaume ont une grande
envie de la voir partir. Ils profitent
donc de l’assassinat de Sigobrand,
évêque de Paris, pour faire peser
des soupçons sur la reine et l’éloigner. Bathilde est conduite au monastère de Chelles. Par fierté, elle
affirmera se rendre à Chelles de
son plein gré et ainsi de répondre
à l’appel de dieu. Mais en fait, elle
est bel et bien obligée de partir.
Dès lors, Bathilde dit vouloir vivre
comme une moniale, mais elle ne
le deviendra jamais puisqu’elle ne
prononce pas ses vœux. D’ailleurs,
sa tunique, conservée au musée
Alfred Bonno, est celle d’une reine.
LOUISE ADÉLAÏDE D’ORLÉANS
DÉCEPTION AMOUREUSE
ET AMOUREUSE DE SA LIBERTÉ
Louise Adélaïde d’Orléans n’est pas un personnage banal
et son destin est à la hauteur de sa personnalité. Elle est
la troisième enfant du couple (*) qui en aura huit, un garçon
et sept filles. Elle était surtout très proche de deux de ses
sœurs Marie-Louise Elisabeth (future duchesse de Berry)
et Charlotte Aglaé (future duchesse de Modène). C’est avec
cette dernière et très jeune qu’elle part faire son éducation
au couvent de Chelles.
Les deux jeunes filles en sortiront pour assister au mariage de
leur sœur aînée Marie-Louise Elisabeth avec le duc de Berry
en 1710. C’est à cette époque que son entourage familial
imagine lui faire épouser Louis Auguste de Bourbon, Prince
de Dombes. Déjà Louise Adélaïde montre un très grand
intérêt pour la religion et ne donne pas suite. Plus tard,
c’est James Francis Stuart, fils du roi déchu Jacques II qui
se présentera comme prétendant mais là encore le mariage
ne se fera pas. Alors qu’elle a tout juste dix-huit ans, Louise
Adélaïde tombe amoureuse d’un des pages du roi, le chevalier
Saint Maixent. Celui-ci la sauve lors d’un accident de chasse.
Le jeune page sera lui-même blessé assez sérieusement.
Mais les parents de la jeune fille refusent ce mariage
considéré comme une mésalliance. Louise Adélaïde reparle
alors avec de plus en plus d’insistance d’entrer en religion.
C’est une adolescente charmante et sans doute la plus jolie
des filles de la fratrie.
D’ailleurs sa grand-mère paternelle, Madame Palatine fera
d’elle des descriptions flatteuses : « Mademoiselle de Chartres,
deuxième fille de Madame d’Orléans est bien faite, et la plus
belle de mes petites-filles : elle a une belle peau, un teint
superbe, des dents blanches, de beaux yeux, et une belle
taille mais elle bégaie un peu ; elle a des mains bien délicates,
le rouge et le blanc se mêlent sur sa peau sans art. Jamais
je n’ai vu de plus belles dents, on dirait un collier des perles.
La gencive n’est pas moins belle.
Un prince d’Anhalt, qui est ici, est fort amoureux d’elle mais
c’est sans danger, car le sire est passablement laid.
Elle danse bien, et chante encore mieux, elle a une belle voix,
lit la musique à livre ouvert et entend parfaitement l’accompagnement. Elle chante sans faire la moindre grimace… »
CARTE D’IDENTITÉ
• Née le 13 août 1698 à Versailles
• Morte le 19 février 1743 à Paris
• (*) Elle est la fille de Philippe II d’Orléans et (1676-1723) et
de Françoise Marie De Bourbon (1677-1749) fille de Louis XIV
et de Madame de Montespan.
• Elle prononce ses vœux en août 1718 et entre au couvent de Chelles.
CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page23
Dossier I 23
la poudre, fait des fusées et autres feux d’artifices : elle a
une paire de pistolets avec lesquels elle tire sans cesse.
Elle n’a peur de rien au monde, elle n’aime rien de ce qui plait
aux femmes, elle fait même peu de cas de sa figure… »
Sa grand-mère raconte qu’un soir, la jeune Louise Adélaïde
demande l’accord de sa mère pour aller faire ses dévotions au
couvent de Chelles. La permission lui est accordée. Madame
Palatine décrit le départ de sa petite-fille préférée :
« A sept heure, mademoiselle de Chartres est partie en voiture,
puis elle a renvoyé le carosse avec une lettre pour son père,
sa mère et moi dans laquelle elle nous déclare qu’elle ne veut
plus sortir de ce maudit cloître.
Sa mère, qui aime les couvents, n’en est pas affligée, et elle
regarde comme un grand bonheur d’être religieuse, mais moi,
je le regarde comme le plus grand des malheurs…
Je lui ai représenté tout ce que j’ai pu pour la détourner de
ce projet diabolique, mais tout a été inutile…» En août 1718,
Louise Adelaïde prononce ses vœux. Elle prend le nom de
sœur Bathilde et entre dans l’ordre de Saint Benoît.
ABBESSE À VINGT ET UN ANS
LE CHOIX DE LOUISE ADÉLAÏDE
Contre toute attente, la jeune fille prend une décision
irrévocable et souhaite entrer dans les ordres au couvent de
Chelles. Son père, le régent tente de la dissuader, il fait même
intervenir le cardinal de Noailles. C’est encore une fois sa
grand-mère qui semble la plus réfractaire à cette décision :
« Elle persiste dans son projet de se faire religieuse,
crit Madame Palatine, il me semble qu’elle convient mieux au
monde, et je fais mon possible pour l’en dissuader, mais c’est
une folie qui s’est plantée dans sa tête.
Elle a pourtant de vrais goûts de garçons, elle aime les chiens,
les chevaux, les cavalcades, toute la journée elle manie
Louise Adélaïde devient l’Abbesse de Chelles dès 1719.
Un titre qu’elle conserve jusqu’à sa mort. Pendant son séjour,
elle modernise l’abbaye : les cloîtres sont pavés de neuf,
la salle du chapitre est restaurée, une infirmerie est construite
et l’eau courante y est installée. La nouvelle Abbesse autorise
les sœurs de l’Abbaye de Nevers à construire une maison hors
de l’enceinte du couvent afin d’aider à l’éducation des filles de
Chelles. Tout cet investissement dans sa fonction ne permettra
pas de convaincre tout le monde et certains resteront dubitatifs
quant à sa motivation et ses convictions religieuses.
C’est le cas du mémorialiste Saint Simon qui n’est pas tendre
avec elle. « Madame d’Orléans, religieuse à Chelles professe
par fantaisie, humeur et enfance, ne put durer qu’en régnant
où elle était venue pour obéir.
Elle se lassa bientôt de sa place. Tantôt austère à l’excès, tantôt
n’ayant de religieuse que l’habit, musicienne, chirurgienne,
théologienne, directrice, et tout cela par sauts et par bonds,
mais avec beaucoup d’esprit, toujours fatiguée et dégoutée de
ses diverses situations, incapable de persévérer en aucune,
aspirant à d’autres règles et plus encore à la liberté, mais sans
vouloir quitter son état de religieuse, se procura enfant la
permission de se démettre et de faire nommer à sa place
une de ses meilleures amies de la maison dans laquelle
néanmoins elle ne put durer longtemps. Elle vint donc s’établir
pour toujours dans un bel appartement du couvent des
Bénédictines. » Louise Adélaïde se retire en 1731 de l’Abbaye
de Chelles et rejoint le couvent de la Madeleine de Trainsnel à
Paris où elle vit en simple religieuse. Elle meurt de la variole
en 1743 à quarante-quatre ans.
I
16 MARS / AVRIL 2014
CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page24
GRAND ANGLE
24 I Dossier
LES RÉSISTANTES
Durant cette période trouble de l’histoire, les femmes ont,
elles aussi, pris part au mouvement de la Résistance. Discrètes,
elles n’ont pas toujours eu la reconnaissance qu’elles méritaient.
Aujourdhui, la mémoire collective, à travers les commémorations,
rend hommage aux Martyrs de la Cascade du Bois de Boulogne
et aux fusillés de l’Hôtel de Ville. Cependant des anonymes ont
eux aussi pris des risques à cette époque et c’est le cas de plusieurs
chelloises qui ont rendu des « services » à la résistance locale.
C’est ainsi que des petites histoires se glissent dans la grande.
pas du portrait du Maréchal Pétain dans sa classe. Qu’à cela ne
tienne, elle change d’orientation professionnelle. Comme elle
parle allemand, elle rentre comme téléphoniste à La Poste.
Un travail qui va s’avérer très précieux. Elle espionnera les
conversations téléphoniques des Allemands et livrera de
précieux renseignements à la résistance locale. A la libération,
la jeune femme s’engage et suit la première armée française de
novembre 1944 à novembre 1945 en tant qu’auxiliaire féminine
de l’armée de terre dans les transmissions. Lorsque la paix revient,
elle exerce enfin son métier d’enseignante.
ALICE LAFONT
Alice Lafont est une amie du couple Blanchet tous les deux
médecins. Elle est nommée assistante d’hygiène scolaire par
Emile Fouchard dont elle est proche politiquement.
Elle vient en aide en aide aux prisonniers évadés du camp de
Pithiviers dès 1941. Elle les aide financièrement, leur trouve des
vêtements et des logements, puis ce sera le tour des réfractaires
au STO Service de Travail Obligatoire. Elle héberge également
des résistants recherchés par les Allemands et leur permettra
de rejoindre le maquis par des filières locales.
MADEMOISELLE SAUER
Mademoiselle Sauer, qui deviendra Madame Faugières, suit
les traces de son père Charles et de son oncle Lucien engagés
tous les deux dans la Résistance aux premières heures de
l’occupation. Alors qu’elle vient d’obtenir son diplôme d’enseignante, elle n’intègre pas l’Education Nationale car elle ne veut
GINETTE CHEVALIER
Ginette Chevalier, aujourd’hui Ginette Marron, habitait durant
la seconde guerre mondiale avenue Chénier à Chelles.
A cette époque, elle appartenait aux Equipes Nationales comme
beaucoup d’autres jeunes Chelloises et Chellois. Leurs rôles :
apporter secours et soutien aux sinistrés durant les bombardements. Elle était présente sur le terrain lors des bombardements
sur le triage de Vaires le 29 mars, 28 juin, 8 juillet, 12 juillet et
18 juillet 1944. Elle a pour cela reçu une citation des Equipes
Nationales du département décerné par le gouvernement
provisoire de l’époque dès l’automne 1944.
Ginette Marron a aujourd’hui quatre-vingt-six ans. Elle devrait
être présente lors de la cérémonie du 70e anniversaire de
la Libération, bien qu’elle ait quitté Chelles depuis de nombreuses
années. A cette occasion, la Ville lui décernera la Médaille
d’Honneur pour Actes de Courage et de Dévouement.
CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page25
Dossier I 25
LAURENCE BRISOUX
PRÉSIDENTE DE L’UNION DES
COMMERÇANTS ET ARTISANS DE CHELLES
Figure du centre-ville chellois, Laurence Brisoux et ses
Plateaux du Terroir ont aujourd’hui pignon sur rue. Femme
de caractère, maman de deux filles, elle a lâché un boulot
« bien payé » dans la grande distribution pour ouvrir sa
boutique en 2005.
Après s’être investie dans sa nouvelle carrière, elle s’est
également engagée au sein de l’Union des Commerçants
et des Artisans de Chelles dont elle a gagné la présidence.
Retour sur le parcours d’une femme qui voulait être aussi
heureuse dans son travail et s’y épanouir.
« Ma boutique, explique Laurence, je l’ai ouverte en 2005
après avoir longtemps réfléchi. Je travaillais à l’époque dans
la grande distribution, j’avais passé douze ans en hypermarché
et quatre de plus dans une centrale d’achat et je gagnais
très bien ma vie. Sauf que je n’étais pas heureuse dans mon
travail. J’y passais énormément de temps mais je sentais
qu’il n’était pas en phase avec ce à quoi j’aspirais vraiment.
Les relations avec les producteurs que j’avais à l’époque ne
me convenaient pas et la façon de travailler dans la grande
distribution ne me correspondait plus.»
« ENVIE DE FAIRE
MON MÉTIER AUTREMENT »
Pour Laurence, quitter son travail n’a pas été une décision
facile à prendre et elle a beaucoup hésité. « A l’époque,
poursuit-elle, mes filles, Claire et Julie, étaient encore petites.
Etre salariée était beaucoup plus rassurant pour ma famille
et pourtant, j’ai fini par me lancer. Aujourd’hui, avec le recul,
c’était une très bonne idée et je ne le regrette pas. »
Ce changement radical de vie professionnelle a été source
d’épanouissement. « Bien sûr, le commerce n’est pas un métier
facile, je travaille le samedi et le dimanche jusqu’à 13 h,
les journées sont longues mais enfin, je m’éclate dans ce que
je fais. » Gérer une famille et un commerce ne suffisait pas à
Laurence, elle a repris en plus la présidence de l’Union des
Commerçants et des Artisans de Chelles. « C’est vrai que c’est
une responsabilité supplémentaire, souligne-t-elle, mais j’avais
envie de m’engager et d’avoir un rôle social, c’était important
pour moi. Ça demande une bonne dose d’organisation,
le magasin, la maison et maintenant l’association, sans être
super woman, je me débrouille. Je n’ai pas de samedi et seulement un demi dimanche, mais j’ai quand même le lundi, c’est
donc le jour où toute la famille se retrouve pour déjeuner… »
PORTER PAR LES SIENS
Dix ans après son choix décisif, Laurence est plus que satisfaite
d’autant que les affaires marchent bien. « Mon commerce
n’est pas vraiment touché par la crise, ajoute Laurence. Les
gens viennent et se font plaisir. Ils achètent peut-être moins
globalement, mais ils veulent des produits de qualité. Les
scandales récents autour de produits industriels de l’agroalimentaire ne sont pas étrangers à un retour au « fait maison
». D’ailleurs durant les fêtes de fin d’année, je n’ai jamais vendu
autant d’œufs, les gens ont fait eux-mêmes leurs pâtisseries. »
Ses plus grandes supportrices sont sûrement ses filles.
« Je pense qu’elles sont fières de mon engagement et elles
ont compris que c’était essentiel pour moi. D’ailleurs, je les
encourage à être, elles aussi, indépendantes. Claire, ma fille
aînée, est partie un an à l’étranger, en Colombie, alors qu’elle
n’avait que dix-sept ans et Julie a le projet de vivre la même
expérience que sa sœur l’année prochaine. Parfois je me dis
que mes encouragements portent trop bien leurs fruits. »
« TROP SOUVENT, LES FEMMES
RENONCENT À LEURS PROJETS
PERSONNELS AU PROFIT DE
LEUR FAMILLE MAIS PARFOIS,
IL FAUT SAVOIR SE POSER,
ÉCOUTER SES ENVIES ET SE
LANCER SANS ATTENDRE. »
I
16 MARS / AVRIL 2014
CM 16-19-26 dossier_Mise en page 1 27/02/14 16:54 Page26
GRAND ANGLE
26 I Dossier
ET VOUS, QUEL SENS DONNEZ-VOUS AU 8 MARS ?
MICRO-TROTTOIR
AUDREY
20 ANS, ANIMATRICE
CINDY
24 ANS,
AGENT D’ENTRETIEN EN
CONTRAT D’AVENIR
« C’est une journée comme les
autres même si elle symbolise notre
liberté. Quant à l’égalité,
elle existe de par la loi mais pas
totalement dans les faits.
Les plus grosses inégalités restent
les salaires, à travail équivalent,
les hommes sont toujours mieux
payés que nous.
Côté carrière, dans le principe,
tous les métiers nous sont ouverts,
mais là aussi dans les faits il y a encore beaucoup de préjugés et je dirais presque de la discrimination.
Dans certains secteurs d’activité, on
privilégie encore un homme
à une femme surtout sur les postes
à responsabilités. Pour moi, les
femmes peuvent exercer les mêmes
professions que les hommes dans la
mesure où elles ont les capacités. »
« C’est une journée symbolique
car on a beau être au 21e siècle,
on le constate tous les jours, le
machisme est encore bien vivant.
Les agressions verbales, les
remarques indélicates dans la rue,
ce sont des situations que les
femmes vivent régulièrement.
Cette journée, c’est aussi un
moment pour penser à toutes
celles qui sont victimes de violence.
Et même si aujourd’hui, des progrès
en matière de liberté et d’égalité
ont été faits, nous avons encore
besoin de nous affirmer notamment
dans le monde du travail.
Je pense qu’il y a encore des
« chasses gardées » masculines.
J’aurais aimé travailler dans
le bâtiment, on me l’a refusé. »
VALÉRIE
MAMAN D’ANTOINE
15 MOIS, MÉDIATRICE
SCIENTIFIQUE
« J’ai découvert la vraie journée
de femme en 2006 au Brésil.
Là-bas, c’est une fête. En France,
c’est beaucoup moins présent.
Et pourtant, l’égalité n’est pas
gagnée. Pour certains hommes,
cela ne va pas encore de soi, surtout
dans le milieu professionnel, il y a
encore quelques machos. Je travaille
dans le milieu culturel et les femmes
sont bien représentées dans cette
activité, mais c’est vrai que l’encadrement est essentiellement masculin.
A la maison, les tâches sont mieux
réparties. C’est mon mari qui dépose
notre fils à la crèche et cependant,
si le petit est malade, c’est moi
que la crèche appelle bien que les
puéricultrices aient le numéro de
mon mari. On le constate tous les
jours, les clichés ont la vie dure. »
CM 16 P27-29 reportage_Mise en page 1 25/02/14 16:21 Page27
UNE UNITÉ
CYNOPHILE À
LA POLICE
MUNICIPALE
Reportage I 27
DÉCOUVERTE
Une nouvelle recrue a rejoint les rangs de
la police municipale. Elle a quatre pattes,
c’est une jeune malinoise. L’idée de créer
une unité cynophile était dans l’air depuis
longtemps. Pour concrétiser ce projet,
le directeur de la police municipale,
Michel Dupuy, a lancé un appel auprès
de ses agents. Et c’est sur la base du
volontariat que l’unité a été formée.
Pour le moment, un seul policier municipal est doté d’un chien mais rien n’exclut
la formation d’une deuxième unité.
Reportage Isabelle Trimaille I photo Bernard Touati
I
16 MARS / AVRIL 2014
CM 16 P27-29 reportage_Mise en page 1 25/02/14 16:21 Page28
DÉCOUVERTE
28 I Reportage
L’ENSEMBLE DE
LA CIRCONSCRIPTION
POLICIÈRE
8
GENDARMES
112
POLICIERS
NATIONAUX
30
POLICIERS
MUNICIPAUX
UNE AUTRE FAÇON
DE TRAVAILLER
C’est une autre manière d’aborder la
prévention qui a déjà fait ses preuves.
La présence de l’animal est dissuasive.
Ce type de duo fonctionne déjà à
Chelles, notamment sur le secteur
centre-gare aux heures de grandes
affluences où la présence d’un maîtrechien permet d’apaiser les tensions.
Dans la même optique, la police
municipale vient de se doter d’une unité
cynophile.
Elle vient rejoindre l’ensemble du dispositif existant en matière de sécurité.
Aujourd’hui pour l’ensemble de
la circonscription policière, la police
nationale peut compter sur 112 fonctionnaires, les demandes de renforcements en effectifs ont été prises en
compte depuis deux ans, et fin 2013,
trois nouveaux gardiens de la paix ont
été affectés à Chelles.
La commune pour sa part peut s’appuyer
sur 30 policiers municipaux.
Michel Dupuy et Christian Synowiecki.
UNE ASSOCIATION
HOMME ET ANIMAL QUI
FONCTIONNE
La Ville a fait l’acquisition d’une jeune
femelle malinoise dont le nom ne peut
être dévoilé. « Nous avons d’abord lancé
un appel au personnel pour savoir si
des agents souhaitaient se porter
volontaire et c’est Fred qui s’est lancé.
Le couple était « formé », ils ont suivi
ensemble en formation et ils sont opérationnels depuis la fin du mois de décembre, explique Michel Dupuy.
Arme de dissuasion, la jeune chienne
est surtout là pour imposer le respect et
le fait qu’elle porte une muselière
n’amoindrit pas son efficacité puisque
cet accessoire est renforcé et sert
à la frappe en cas de besoin,
un exercice auquel l’animal est préparé. »
La chienne travaille chaque jour avec son
maître entre 15 h et 22 h avec des plages
de repos et de détente aménagées.
C’est au poste de police municipale que
l’animal prend ses pauses : repos au
calme au pied de son maître ou jeux en
extérieur. Son maître a sur lui en permanence son jouet préféré pour la détendre.
Ses besoins sont ainsi respectés.
Pas question de la stresser inutilement,
cela nuirait à la qualité de son travail.
Son entretien est pris en charge par la
Ville, qu’il s’agisse de l’alimentation
comme des frais vétérinaire.
Le coût de l’animal et de son dressage,
environ 4300 euros, correspond au prix
de l’éducation d’un chien d’assistance
aux personnes handicapées.
CM 16 P27-29 reportage_Mise en page 1 25/02/14 16:22 Page29
ReportageII29
29
Reportage
FRED ET SA CHIENNE
LA CHIENNE
TRAVAILLE CHAQUE
JOUR AVEC SON
MAÎTRE
entre
15 h et
22 h
Leur rencontre remonte à trois mois et
depuis ils ne se quittent plus. La jeune
chienne vit au domicile de Fred et une
vraie complicité est née entre l’homme
et l’animal.
Elle vient d’un élevage spécialisé, explique-t-il. Les chiens y sont sélectionnés
pour leurs qualités physiques et psychiques. En effet, un chien de travail doit
être particulièrement équilibré et parfaitement sociabilisé. Mon animal « a suivi
une formation d’abord classique d’obéissance à des ordres de base d’éducation
canine puis une formation plus « professionnelle » au mordant et à la frappe
muselée. » Aujourd’hui, le maître et chien
patrouillent ensemble plusieurs heures
par jour et perfectionnent leur formation
une journée par semaine. S’ils travaillent
ensemble, Fred et son « équipière »
se ménagent quelques moments de jeux
et de complicité. « Le chien a besoin de
se détendre régulièrement, ajoute Fred.
Lors des patrouilles, elle reste très
concentrée et très attentive à tout ce qui
se passe autour d’elle, elle doit pouvoir
décompresser régulièrement. »
Mais l’animal ne quitte jamais son maître.
« Une de nos voitures de patrouille est
équipée pour l’accueillir à l’arrière
du véhicule, et elle dispose d’une cage de
repos au poste de police municipale mais
le plus souvent, elle me suit comme mon
ombre, » souligne Fred. Entre ces deuxlà, la confiance est bien installée.
« Elle m’a déjà prouvé sur le terrain que
je pouvais lui faire confiance, poursuit
le policier municipal, J’ai toujours aimé
les chiens et travailler avec le mien
est particulièrement plaisant. Et si aujourd’hui, elle débute tout juste sa carrière
dans la police municipale, lorsque l’heure
de la retraite aura sonné pour elle, vers
sept ou huit ans, elle restera chez moi où
elle prendra un repos bien mérité. »
I
16 MARS / AVRIL 2014
p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2
CM 16 P 31A34 Enquete_Mise en page 1 25/02/14 16:05 Page31
Une rénovation ambitieuse
CHELLES 2
DEVIENT
TERRE CIEL
Enquête
I 31 DÉCOUVERTE
par Joëlle Bappel
C’est un espace commercial nouvelle génération. Un pôle de chalandise de proximité
dédié aux achats quotidiens, achats plaisirs, achats malins, achats exceptionnels.
Terre Ciel offre aujourd’hui à sa clientèle un site marchand novateur adapté à ses
besoins et répondant à ses attentes. Pour du shopping gagnant dans un environnement à la fois performant, chaleureux et convivial.
I
16 MARS / AVRIL 2014
CM 16 P 31A34 Enquete_Mise en page 1 25/02/14 16:05 Page32
DÉCOUVERTE
32 I Enquête
Au même endroit un retAil pArk et
un centre commerciAl
DES TRAVAUX D’ENVERGURE POUR UN
CENTRE UNIQUE DANS TOUT L’EST PARISIEN
« Débutés en mars 2013, les travaux de restructuration du centre
commercial touchent à leur fin, précise Pierre Benzerrak, directeur
de Terre Ciel alias Chelles 2. L’objectif étant de faire du site un
audacieux point de vente alliant qualité et diversité afin d’apporter à ses clients et visiteurs une offre commerciale unique en son
genre. » Deux éléments complémentaires composent désormais
l’ensemble : un espace de vente regroupant les avantages d’un
shopping autour du quotidien (hypermarché Carrefour et boutiques de proximité) situé au rez-de-chaussée, niveau 0 (le côté
Terre du centre), un retail park avec des magasins spécialisés accessibles par l’extérieur sur le parking haut (le côté Ciel du centre).
Reliées entre elles et ouvertes sur les voies de circulation douce,
ces deux entités commerciales font de Terre Ciel un lieu d’achat
à la fois attractif et novateur. « Les habitants de Chelles et des
communes limitrophes sont très attachés au commerce de proximité et au cadre verdoyant de leur ville. Entièrement revisité, Terre
Ciel joue donc sur ce double paramètre en proposant un espace
commercial où la terre, le ciel et l’eau sont les principales sources
d’inspiration d’un décor entièrement repensé. Dans le respect d’un
environnement architectural plus naturel, le bois et les murs végétaux prédominent l’ensemble. »
Pierre Benzerrak,
Directeur du centre.
L’HEURE DES GRANDS CHANGEMENTS
Si les clients étaient impatients, les commerçants attendaient eux
aussi que les choses bougent enfin. «Cela fait des années qu’on
leur promet des choses et qu’ils ne voient rien venir, ajoute Pierre
Benzerrak. Le projet était ambitieux et a demandé de longs mois
d’étude, de réflexion, de négociation. Mais le résultat en vaut la
peine et les habitants sont en train de découvrir leur nouveau
centre. Nous avons véritablement une carte à jouer et une obligation de réussite car la clientèle est bien présente et fidèle en
plus. Reste que l’implantation d’origine n’est peut-être pas idéale
et qu’il manque des liaisons d’accès pédestres ou à deux roues
ainsi qu’un créneau supplémentaire de transports en commun.
Toute la zone environnante est actuellement en pleine mutation
et les choses vont prendre naturellement et progressivement leur
place. Notre objectif, à terme, étant que les Chellois s’approprient
le lieu et prennent un réel plaisir à le retrouver. Nous ferons tout
pour répondre à leurs attentes shopping. Qualité, diversité, originalité restant les maitres-mots de ce projet d’exception. »
CM 16 P 31A34 Enquete_Mise en page 1 25/02/14 16:05 Page33
Enquête I 33
LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE LA MUTATION
DE NOUVELLES ENSEIGNES D’ICI L’ÉTÉ
La première phase du chantier a vu la fermeture du travelator montant et celle de l’allée centrale du niveau 1. La démolition a ensuite
été entreprise sur ce même niveau. La seconde phase concernait la
partie Ouest (porte 5) vers l’Est (porte 1) et, ce, principalement au niveau 1. Des travaux importants ont été engagés : gros œuvre pour
consolidation et fermeture partielle des plafonds, préparation des
coques des nouvelles boutiques avec rénovation des éléments techniques, réaménagement des sols, réalisation de la nouvelle façade en
bois et verdure avec fermetures ponctuelles du parking par zones de
chantier, réouverture des travelators en fin de phase selon les futurs
sens de circulation. La dernière partie des travaux consistant à une
harmonisation de l’ensemble, niveau 0 et nouveau niveau 1, à savoir
la mise en peintures, en lumières, en objets et éléments de décoration.
« Nous avons souhaité que ce gigantesque chantier se déroule avec
le minimum de désagréments, poursuit Pierre Benzerrak. La très
grande majorité des travaux a donc eu lieu la nuit et le centre com-
Le grand bouleversement revient à associer le centre traditionnel
à un ensemble de grandes surfaces avec un accès direct et
unique par des entrées extérieures (retail park). Un changement
qui va bouleverser les habitudes mais dans le même temps apporter un mouvement et une énergie à ce centre commercial au
concept audacieux. « La formule précédente ne convenait pas
et les enseignes sont parties peu à peu, ne renouvelant pas leur
bail, explique Pierre Benzerrak. Nous espérons que cette rénovation d’envergure va apporter un regain d’activité et recréer
une réelle dynamique commerciale. A ce jour, sept grandes parcelles sont louées à l’étage sur les onze proposées, ce qui nous
rend optimistes. Parallèlement, le transfert de La Halle, La Grande
Récré (alias Jouetland) et Chaussland au niveau 1, est achevé. Les
nouveaux magasins s’installeront d’ici l’été. Il s’agit de Gifi,
Magic forme (salle de sport), Subway, Aubert puériculture et
Chicken spot. Des restaurants sont également prévus près du
Quick et du Golf, créant un véritable espace dédié à la restauration et à la convivialité. Parallèlement, nous poursuivrons
toute l’année nos animations et opérations à thématiques (bons
mercial est resté ouvert sur ses créneaux habituels. Pour une sécurité
optimale, les parties concernées ont été rendues non accessibles au
public et les zones bâchées. Les premiers changements visibles ont
consisté en la fermeture partielle des plafonds avec conservation de
percées lumineuses pour la réalisation des grandes boutiques du niveau 1 accessibles par l’extérieur. L’habillage de la façade au niveau 1
et le transfert d’enseignes existantes sur ce même niveau ont également été concrétisés. La mise en place de nouvelles circulations va
permettre à la clientèle de monter au niveau 1 par le travelator et
d’accéder aux boutiques par l’extérieur. Les ascenseurs centraux permettent toujours d’aller et venir entre les deux niveaux. »
d’achats, exposition Playmobils, aire d’accro-branches, etc.).
Nous allons aussi procéder à une réfection totale des toilettes
avec un espace bébé, des bancs et espaces de repos intérieurextérieurs avec des bornes wifi sont également prévus. De nouveaux plans de repérage offriront aux visiteurs une meilleure
signalétique des enseignes. »
I
16 MARS / AVRIL 2014
CM 16 P 31A34 Enquete_Mise en page 1 25/02/14 16:05 Page34
DÉCOUVERTE
34 I Enquête
L’HYPERMARCHÉ CARREFOUR
ENTIÈREMENT RELOOKÉ
Véritable locomotive du centre commercial, Carrefour a joué lui
aussi la carte du renouveau avec d’importants travaux et un
réaménagement général. « Je dirige ce magasin depuis cinq ans
et il m’a paru important de lui redonner un coup d’éclat, précise
Patrick Gautier. Notre projet s’est tout naturellement inscrit
dans celui du centre commercial et nous avons associé notre
dynamisme et notre volonté pour faire bouger les choses. L’enPatrick Gautier, directeur
de l’hypermarché Carrefour
Stéphane
Gilbert
Melina
trée principale a été décalée de quarante mètres et le pôle accueil entièrement repensé et modernisé. Pour apporter le minimum de nuisance, les travaux ont également été faits la nuit.
Puisque 65% de notre chiffre d’affaires revient à l’alimentaire,
nous avons souhaité développer la partie textile, créer un univers maison et déco, valoriser le petit et gros électroménager,
restructurer les pôles parfumerie, beauté, santé, parapharmacie.
Une zone alimentaire « éco » pour les petits budgets a été mise
en place et l’implantation d’un traiteur asiatique au cœur même
du magasin apporte sa note d’exotisme. Nous avons aussi créé
de nouveaux avantages carte pass et développé le bio en produits frais, entre autres. Notre but étant de tout mettre en
œuvre pour satisfaire au mieux notre clientèle. »
L’AVIS DES CLIENTS…
Stéphane habite Vaires-sur-Marne mais vient régulièrement
faire ses courses à Terre Ciel. « Je fais principalement mes gros
achats à Carrefour et aussi à la Grande Récré. J’attends l’arrivée
des nouvelles enseignes car plus il y en aura, plus les gens viendront. J’aimerais bien une Fnac ou un Cultura. Pour les courses
de tous les jours, je conserve mes habitudes dans ma ville avec
les petits commerces de tradition ».
Vanessa est chelloise et habite le quartier Chantereine. « Moi,
je trouve que tout cela évolue trop doucement les travaux n’en
finissent pas. Je suis une habituée du centre et j’aurais bien aimé
de belles et grandes enseignes comme Décathlon ou bien encore
Maisons du Monde. Ici, il n’y aucun magasin de décoration ou
d’ameublement. »
Pour Gilbert : « Ce centre a été mal conçu dès le départ et je regrette le manque de communication avec l’étage. Difficile de
ne pas faire de comparaison avec le centre de Claye-Souilly, plus
accueillant et plus dynamique. Pour l’instant, ici c’est encore un
peu confus. Quand tout sera fini, on y verra plus clair. En attendant, heureusement, il y a Carrefour. Je l’aurais d’ailleurs bien
imaginé sur deux étages moi ! » Catherine habite Gagny. « La reconfiguration je ne la vois pas et pourtant je connais le centre
depuis sa création.
A l’époque, il y avait de très belles enseignes. Elles sont toutes
parties. Quitte à en avoir de nouvelles, moi, je verrais bien un
grand magasin d’habillement comme C & A par exemple. »
Agée de dix-neuf ans, Mélina vient des Coudreaux : « Ce qu’il
Peggy
Nicolas
Florence
manque ici ce sont des enseignes de vêtements plutôt actuelles
comme Zara, Bershka, Kiko, Undiz. Et puis, pour moi personnellement, un grossiste de produits de coiffure. »
ET DES COMMERÇANTS
Peggy est une commerçante heureuse. Responsable du magasin
Trésor située dans la galerie au rez-de-chaussée, elle a reçu
le trophée de la meilleure progression et savoure cette distinction. « Je travaille pour cette enseigne depuis des années.
Mon but est de faire la différence par mon professionnalisme.
Il y a ici un challenge, des choses à faire et à entreprendre.
Redynamiser un centre commercial en y apportant son savoirfaire mais aussi sa disponibilité et son sourire est, à mon sens,
l’essence même de notre métier. »
A La Halle aux chaussures, Nicolas son responsable l’affirme :
« C’est vraiment une bonne idée ce retail park. Un concept novateur et très intelligent qui devrait relancer la galerie. C’est dommage que le centre n’arrive pas à garder ses magasins et à en
attirer d’autres. Mais les choses peuvent changer. Soyons tous un
peu patients et attendons l’arrivée des nouvelles boutiques.
Je vois plutôt cela du bon côté. Si je suis venu ici c’est pour
le challenge et la nouveauté. En redynamisant notre image dans
un lieu comme celui-ci nous contribuerons à faire venir la clientèle et à donner à Terre Ciel l’image d’un centre commercial moderne, attractif. »
Florence est à la tête de La Grande Récré. « Notre clientèle est un
peu perturbée par le manque de signalétique. Les gens ne savent
pas trop où se situer et les avis sont partagés. Il y a encore du travail à accomplir pour que tout le monde prenne ses marques et
ses habitudes. On peut dire, par contre, que le concept suscite des
réactions et ne laisse personne indifférent. »
p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2
CM 16-P 36 37_Mise en page 1 21/02/14 15:21 Page36
ESCALES
36 I Rencontres
MARION GUENARD…
HOOLIGAN DE CHARME
Par Joëlle Bappel. Photos Clément - Insane Motion
ELLE PORTE UN NOM DÉLIRANT AU
DOS DE SON MAILLOT : HOOLIGAN.
CASQUÉE, HARNACHÉE DE
PROTECTIONS, PROTÈGE-DENTS EN
PLACE ET MAQUILLAGE APPUYÉ,
MARION S’EST PRISE DE PASSION
POUR UN SPORT DE CONTACT
MAJORITAIREMENT FÉMININ :
LE ROLLER-DERBY. A SAVOIR, LA
POURSUITE EN SALLE SUR ROLLERS,
ENTRE DEUX ÉQUIPES, AUTOUR
D’UNE PISTE OVALE ET PLATE.
Le phénomène a vu le jour
en 1937 aux Etats-Unis
grâce à Léo Seltzer, organisateur de marathons et de
concours populaires. On
disputait alors une course
mixte sur patins avec une
prime aux plus endurants,
les patineurs lents décidant
de faire tomber les plus
rapides en les percutant.
Avec l’aide de l’athlète
Damon Runyon, Léo Seltzer
finalise les règles d’origine
du roller-derby qui devient
un sport d’équipe lancé dans
une course où tous les
contacts sont permis.
Au début des années 2000
et de façon sporadique,
cette discipline arrive en
France mais éclate réellement aux yeux du grand public avec la sortie du film
Bliss de Drew Barrymore en
2009. Et c’est à la même période que la jeune chelloise
Marion Guenard a le déclic
pour ce sport original. « Etudiante en capes d’anglais à
la Sorbonne et possédant
le diplôme d’aptitude à l’enseignement FLE (formation
universitaire permettant
d’enseigner le français à
l’étranger), je suis partie en
tant qu’assistante enseignante dans une école primaire à Manchester. C’est
là-bas que j’ai véritablement
découvert les règles du
roller-derby et ça m’a tout
de suite plu. A la base, j’aime
les sports d’équipe et de
contact. Ceinture noire de
judo, j’ai tout simplement eu
envie de voir autre chose et
de pratiquer un sport différent où je puisse m’éclater,
échanger et partager des
émotions. En cela, j’ai été
servie car le roller-derby
apporte à lui seul une bonne
dose de folie et d’énergie
collectives. C’est un sport
spectaculaire très physique,
aux règles précises et à
l’arbitrage multiple, qui se
pratique en rollers sur une
piste, le but du jeu étant,
pour l’une des joueuses,
de réussir à dépasser - en un
laps de temps donné
CM 16-P 36 37_Mise en page 1 21/02/14 15:21 Page37
Rencontres I 37
- les joueurs adverses sans se
faire projeter au sol ni sortir
de la piste. Chaque match
dure deux fois trente minutes et chaque mi-temps
est une succession de rounds
de deux minutes appelés
jam. Une équipe se compose de quatre bloqueuses
et d’une attaquante ou
jammeuse, repérable à la
grande étoile inscrite sur son
casque. Cette dernière doit
se faufiler à travers le pack,
aidée par ses bloqueuses,
contrée par les bloqueuses
adverses. Les jammeuses gagnent un point à chaque fois
qu’elles dépassent une
joueuse adverse sans faire
de faute… En résumé,
le roller-derby est un sport
collectif qui nécessite endurance et stratégie. Il intéresse
principalement les personnes en recherche d’originalité et de sensations
fortes. On comptabilise en
France pas moins de quatrevingts-dix ligues. Il n’y a pas
de Fédération propre et
le succès croissant du rollerderby, repose d’ailleurs sur
la volonté très forte des
joueuses à vouloir préserver
leur indépendance. »
DÉMARCHE
« Pour pratiquer le roller-derby, il faut impérativement avoir l’esprit d’équipe et un réel sens de la solidarité. Avec ma ligue et mon équipe, nous voyageons
beaucoup, majoritairement à l’étranger, et toujours
ensemble. Ce qui rend l’aventure plus belle encore. »
UN SPORT DÉLIRANT
OÙ LE SPECTACLE
EST SUR LA PISTE ET
DANS LA SALLE
Venues d’horizons professionnels très différents, les
joueuses de roller-derby
conjuguent leurs différences
au pluriel et derrière des
pseudonymes de guerrières
se cachent des héroïnes du
quotidien. A savoir, des étudiantes, des enseignantes,
des informaticiennes, des
chefs d’entreprise, des… mamans. En endossant leur
maillot, gainées dans des
mini-shorts, dotées de bas
résilles ou moulées dans
leurs leggings, tatouées et
casquées, elles se transforment et deviennent le
temps d’un match « Meryl
Strip-Her », « Mrs Hyde »,
« Brute et Peste », « Kill Belle »,
« Millefeuille », « Rose Hyene »,
« Sailor Blood ». Des noms
d’amazones qu’elles affectionnent particulièrement et
qui sont leur signe de reconnaissance.
La ligue Paris Rollergirls se
compose de deux équipes :
la Team A « Allstar » et
la Team B « Les Quedalles ».
C’est dans l’équipe phare du
Team A que Marion se distingue sous le joli nom
d’Hooligan, dossard 93.
« J’ai commencé en tant que
joueuse et très rapidement
j’ai voulu découvrir le poste
de bloqueuse. Dans la ligue
je suis aussi head-coach ou
entraîneur principal, et
je m’occupe donc aussi du
recrutement. Totalement
passionnée par ce sport,
je m’entraîne trois fois par
semaine, à raison d’une
dizaine d’heures. A la fac,
j’ai trente heures de cours,
tout le reste de mon temps
est consacré au roller-derby.
C’est un sport qui m’équilibre physiquement et moralement. Même lorsque mes
études seront terminées,
je continuerais, c’est certain.
Cela restera cependant
un loisir car le roller-derby
n’étant pas reconnu comme
sport professionnel, il n’est
pas rémunéré. Nous sommes
en autogestion complète
et recherchons d’ailleurs des
sponsors car l’achat des
casques, rollers, protections
représentent un certain
budget.
Lorsque je suis sur la piste
avec mes copines, j’oublie
tout. J’ai vraiment l’impression de faire partie d’un
spectacle. »
ACTU
« L’été dernier, j’ai été sélectionnée pour faire partie de
l’équipe de France. Ils ont
choisi les quarante meilleures
joueuses sur le plan national
et j’en fais donc partie.
J’ai aussi été retenue pour
un grand tournoi en février
à Nantes face aux équipes
du Canada et d’Angleterre.
Perso, j’espère vraiment être
au top pendant les dix prochaines années. J’ai bon
espoir aussi de faire partie
des joueuses choisies pour
la coupe du monde de décembre 2014 prévue à Dallas. »
+
D’INFOS
Marion Guenard
parisrollergirls.com, facebook,
[email protected]
I
16 MARS / AVRIL 2014O
CM 16-P 38 39_Mise en page 1 21/02/14 15:58 Page38
ESCALES
38 I Rencontres
Le collage féminin
et conquérant de…
Ludivine G
Par Joëlle Bappel.
La collagiste donne à l’œuvre imaginée une
dimension si singulière qu’elle en devient unique.
Elle sublime la féminité à travers les scènes de
la vie courante et puise son inspiration dans des
thèmes spécifiques et personnels.
Un peu d’Histoire…
Le collage est une technique de réalisation
artistique qui consiste à
organiser une création
plastique par la combinaison d’éléments séparés,
de toutes natures : extraits
de journaux, photogra-
vures, papier peint, objets
divers. Pratique populaire
séculaire inventée par Jean
Charles Dufresny au XVIIIe
siècle, cet art créatif a réellement pris son envol avec
les peintres cubistes en
1912, rejoint ensuite par
les Dadaïstes et les Surréa-
listes. Dès lors, il accompagne les courants esthétiques de mode et
d’influences. Popularisé par
les œuvres de Jacques
Prévert ou bien encore
d’Henri Matisse, cet art qui
« met la peinture au défi »
comme le disait Aragon,
a désormais toute sa place
dans le paysage artistique
contemporain. Constitué
d’images découpées, déchirées, éclatées, multipliées
et recomposées, le collage
est devenu au fil des ans
et au gré des tendances
un formidable moyen
d’expression artistique et
de communication culturelle. Libre de toutes règles
formelles, il nécessite
cependant des techniques
propres et requiert une
certaine méthode.
En 1992 s’est créée en
France la première organi-
sation européenne fédérant
des artistes collagistes qui
a, aujourd’hui, à son actif
plus de cinq cents expositions consacrées à l’art
du collage, dont le salon
du collage contemporain
qui se tient à Paris chaque
année. Désormais, une
nouvelle génération
d’artistes plasticiens utilise
la technique du collage pour
réinventer le monde et offrir
aux regards des oeuvres
originales et surprenantes.
Parmi, eux, Ludivine G,
créatrice-artiste-collagiste
au talent prometteur.
CM 16-P 38 39_Mise en page 1 21/02/14 15:58 Page39
Rencontres I 39
Des créations artistiques tants de vie et rendent surtout en images
tout hommage aux femmes.
Autodidacte, Ludivine G n’a
fait aucune étude d’art mais
la jeune femme s’est toujours passionnée pour tout
ce qui se rapporte à
la beauté et à la décoration.
« Lorsque j’étais adolescente,
je découpais des images et
les mettais dans une boîte,
sorte de coffret à trésors.
Pendant des années,
j’ai stocké et puis lorsque
j’ai été enceinte de mon fils
j’ai commencé à faire des
collages. Au départ c’était
sur des enveloppes lors de
correspondances puis sur
des dos d’affiches, etc. Cela
partait dans tous les sens
mais j’adorais ça et je laissais
libre cours à mon imagination. Mes créations étaient et sont toujours d’ailleurs gaies et colorées. Le rouge
qui représente pour moi
l’amour et le feu, est la couleur prédominante. Je l’utilise
dans tous mes tableaux. »
Fast food raffiné, Make up
parfumé, Gourmandises interdites, La libertine, les macarons enrosés, Marylin…
Les toiles de Ludivine racontent des histoires, des ins-
poursuit la jolie chelloise.
Toutefois, cela ne s’impro« J’aime magnifier l’éternel
vise pas et il faut beaucoup
féminin en le positionnant
travailler. Moi, je mêle peindans des univers poétiques
ture et collage car j’aime
et sensuels. Tout ce qui s’y
le mariage des deux. En
rapporte m’inspire et me
choisissant des images pour
donne envie de créer des
une future toile, je sais déjà
mises en scène, des atmoquel thème j’ai choisi et
sphères particulières où
la nouvelle histoire qu’elles
la femme serait reine. »
vont vivre. Une des raisons
La jeune artiste peut égale- aussi pour lesquelles mes
ment peindre plusieurs toiles œuvres ne sont pratiqueen même temps et retoument jamais encadrées, leur
cher une ambiance deux ans laissant l’espace d’une exaprès car ses toiles joyeuses pression libre et authentique.
et généreuses évoluent en
Bien plus qu’un passe-temps
permanence. « Souvent,
ou qu’une activité manuelle,
il m’arrive de penser la nuit
le collage est une découet d’imaginer des scénariis.
verte progressive de mon
Parfois, l’inspiration vient
« moi », une libération,
spontanément, dans l’instant. une passion qui nourrit mon
Instinctive, je travaille avant besoin d’évasion. En 2012,
tout au feeling. Le collage
je suis partie en stage chez
me permet aussi de m’expri- Pierre-Jean Varet, un collamer car malgré mon côté
giste renommé. Il m’a donné
assez extravertie, j’ai en moi de précieux conseils. C’était
une grande pudeur. »
passionnant et j’ai beaucoup
appris. Mais, je dois surtout
Redonner une deuxième et beaucoup à une formidable rencontre : Mademoivie à l’existant
selle Solange, spécialisée
« L’art du collage permet
dans la peinture en relief.
à ceux qui ne savent ni
Nous avons échangé artistipeindre ni dessiner de pouquement et elle m’a prévoir communiquer leurs
senté à un galeriste parisien.
émotions et leurs envies,
Ma première expo a eu lieu
en 2011 à la galerie Artitude
dans le 15e. C’était pour moi
une véritable mise à nu. Pas
de ventes mais beaucoup de
contacts et de compliments
qui me donnent aujourd’hui
et plus que jamais… l ’envie
de continuer. »
Des expositions à Paris,
en province, à New-York
mais aussi à… Chelles
Les expositions vont s’enchaîner et Ludivine G exporte son talent en France
mais aussi à l’étranger. Matisse, Klimt, Dali et Botero
ont sa préférence et stimulent son inspiration mais
la jeune femme trouve son
propre style et le visiteur est
sous le charme de ses créations à la fois étonnantes
et séductrices. Depuis 2011,
la jeune artiste a su intéresser de nombreux lieux d’expositions : le château de
Sérans, atelier Ballias ;
New-York, Chelsea, Monserrat Contemporary Art ; l’espace Pierre Cardin ; le Grand
Palais, Art en Capital ; Miami,
Arts for a Better World ;
galerie Everarts ; SPAM,
marché de l’art contemporain ;
galerie Thuillier, Tel Aviv.
Sur le plan local, la jeune
femme a dernièrement exposé devant les Comptoirs
du monde, dans le cadre
des festivités de fin d’année
organisées par le magasin.
Côté distinction, Ludivine G
a reçu en 2011 la Toile d’or
pour « Le Miroir féminin »,
Gam’Art International
Gallery, Fédération nationale de la culture Française,
European Art Group et
le prix spécial du jury par
la galerie Artitude pour
« From Paris to New York »,
entre autres. Elle a également en projet un travail
commun avec Samer DTC
un graffeur chellois. Désireuse de faire découvrir au
plus grand nombre son bel
univers d’artiste collagiste,
la jolie brune recherche
toute l’année des lieux
d’accueil. Ouvrez les yeux…
+ D’INFOS
[email protected]
Facebook : créatrice ludivineg
I
16 MARS / AVRIL 2014
p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2
CM 16-P 41-42_Mise en page 1 21/02/14 17:13 Page41
Culture et loisirs I 41
ESCALES
L’AÉROBOXE
LES FILLES SUR LE RING
BESOIN DE VOUS DÉFOULER ? DE TONIFIER VOTRE CONDITION PHYSIQUE ? DE PERDRE DU POIDS ?
DE PRENDRE CONFIANCE EN VOUS ET D’ÉVACUER LE STRESS ? DE PRATIQUER UNE ACTIVITÉ JOYEUSE
ET DYNAMIQUE ENTRE COPINES ? LE BODY COMBAT OU AÉROBOXE EST FAIT POUR VOUS. DISCIPLINE
ASSOCIANT FITNESS ET ARTS MARTIAUX ENSEIGNÉE SUR DES CHORÉGRAPHIES DYNAMIQUES ET
RYTHMÉES, CE CONCEPT TRÈS EN VOGUE REVITALISE LE CORPS ET L’ESPRIT. POUR VOUS MESDAMES.
Inventée par Billy Blanks, acteur américain, spécialiste des arts
martiaux, l’aéroboxe s’est spectaculairement développée
ces dernières années en Europe et plus précisément en France.
A ce jour, dix-huit clubs d’Ile-de-France ont intégré le body
combat dans leurs cours. Associant harmonieusement la boxe
et les mouvements d’aérobic, ce sport fitness très complet
fait travailler le cardio respiratoire, l’endurance, la posture,
la force abdominale, la stabilité, les tonifications et
le renforcement musculaire mais aussi la gestion du stress
et la confiance en soi.
I
16 MARS / AVRIL 2014
CM 16-P 41-42_Mise en page 1 21/02/14 17:13 Page42
ESCALES
d’neuf
?
Culture
et loisirs
42 I Quoi
Proposé à l’Asc boxing club par Mohammed Zeghoudi, coach confirmé, ce sport
non agressif, dynamique et joyeux, vous
assure de multiples bienfaits.
« Née de la fusion des mouvements d’aérobic avec ceux des arts martiaux, l’aéroboxe
est une activité à la fois tonique et ludique,
précise le jeune entraîneur. Elle permet
une évacuation rapide de la tension et de
la nervosité, tonifie les muscles du corps,
conduit à un bon contrôle de la respiration,
favorise la circulation sanguine et l’élimination des toxines par le système lymphatique, permet d’affiner la silhouette et
de résoudre les problèmes de surpoids.
L’aéroboxe n’est toutefois pas un sport de
contact car il n’y a aucune confrontation
donc pas de coups portés. Son action antistress conjuguée à une dépense calorique
importante en font une discipline particulièrement plébiscitée par la gente féminine.
De plus, se défouler sur le rythme de
la musique permet de détendre son corps
mais aussi son esprit. Le but étant de
retrouver un bien-être général. »
UN SPORT FITNESS
AUX NOMBREUX ATOUTS
Entraîneur au club chellois, Mohammed
Zeghoudi est diplômé du brevet d’Etat
d’aéroboxe.
«J’ai récemment monté la section et je suis
ravi de voir que cette discipline attire de
plus en plus de jeunes femmes. Il y avait
une réelle demande. Elles voulaient pratiquer une activité en lien avec la boxe mais
sans être mélangées avec les boxeurs.
Désormais, elles peuvent venir partager un
sport qui leur est entièrement consacré.
Pour nous, entraîneurs, c’est aussi l’occasion de donner une autre image de la boxe
considérée encore à ce jour comme
un sport majoritairement masculin. Attirer
un nouveau public va également permettre
à la section de se développer, d’étendre
ses actions et d’organiser de nouveaux événements. En aéroboxe, tout se passe devant
un miroir et il n’existe pas d’autre adversaire que soi-même, poursuit Mohammed.
Mais l’apprentissage des gestes est bien
là et cela reste de la boxe. On apprend à
donner des coups mais surtout à les éviter,
à réagir au niveau de son corps, à se déplacer, à prendre de l’assurance, à ne pas
avoir peur, à garder calme et sans froid
face à une agression, à se protéger et à
avoir moins d’appréhension.
C’est donc véritablement un sport de selfdéfense. » Proposés au gymnase de la
Noue-Brossard, dans la salle d’entraînement de l’Asc Boxing club, les cours sont
fractionnés en deux sessions. « La première
partie débute par un échauffement pour
délier les articulations, ajoute Mohammed.
Ensuite, chaque élève se place face à
la glace et on délie toutes les parties de son
corps avant d’aborder l’aspect technique
(les directs, les mouvements de boxe,
les esquives…) le tout en musique.
On enchaîne ensuite avec la musculation
pour terminer avec des étirements et de
la relaxation puis on repart en boxe avec de
la frappe au sac et des petites oppositions
sur le ring sous forme de jeux techniques.
Chaque personne va à son rythme et selon
son niveau. Moi je suis là pour expliquer,
guider, conseiller. » Agées de seize à quarante-sept ans, elles ont fait le choix de
ce sport fitness pas comme les autres et
prennent un réel plaisir à se retrouver
chaque mercredi soir. Maeva a vingt-cinq
ans et est étudiante en communication.
« J’ai toujours pratiqué beaucoup de sport.
L’aéroboxe a actuellement le vent en poupe
et j’ai voulu voir ce que c’était.
Je n’ai pas été déçue. C’est un bon compromis entre la boxe, la danse, l’aérobic.
Compétent et pédagogue, le prof est à
l’écoute de chacune et ça c’est vraiment
très important. Et puis, l’ambiance conviviale et le bon état d’esprit général du
cours ont fini par totalement me séduire. »
Agée de trente-sept ans, Laetitia confirme :
« Mon fils pratiquait déjà la boxe au club.
J’ai voulu essayer et je me suis prise au jeu.
Outre le fait de partager entre filles une
activité sportive, l’aéroboxe entretient
la forme et permet de se défouler et
d’évacuer son stress. » Séverine a trentetrois ans. « Je suis déjà inscrite à la boxe.
Je fais donc l’aéroboxe en plus et j’alterne
avec les deux. Je suis atteinte d’une maladie auto-immune et tout cela me fait
beaucoup de bien. Je me sens vraiment
mieux depuis que je viens ici et j’ai gagné
en assurance et en bien-être.
Tant moralement que physiquement. »
+
D’INFOS
Asc boxing club (section aéroboxe)
Coach : Mohammed Zeghoudi
06 11 21 63 99
ou as-chellesboxingclub ou facebook
Le mercredi, de 20 h 45 à 22 h
Gymnase de la Noue-Brossard
CM 16-P 43_Mise en page 1 30/01/14 14:40 Page43
BETWEEN PAR WILFRID
THE TREE AND ALMENDRA
SEEING IT Du 23 mars au 11 mai 2014
+ REGARDER VOIR sur http//leseglises.chelles.fr
Post-itI I43
43
Culture et loisirs
Artiste plasticien, Wilfrid
Almendra est né en 1972
à Cholet où il vit et travaille encore, bien que
représenté aujourd’hui
par la galerie parisienne
Bugada et Cargnel.
En 2007, il a reçu une
nomination pour le prix
de la fondation d’entreprise Ricard et en novembre 2008, c’est l’Audi
Talents Awards qui lui
était décerné. Pour son
exposition chelloise,
il proposera une production inédite sur une thématique qui lui est chère,
l’habitat. Un thème privilégié qu’il partage avec
le centre d’art contemporain qui aime à
accueillir des artistes qui
portent un regard particulier sur le paysage
urbain. L’artiste travaille
essentiellement sur des
sculptures et des installations. Ses œuvres l’amènent à s’interroger sur
les aspirations des citadins en matière d’habitat
et leur engouement pour
les lotissements pavillonnaires où l’on s’accommode paradoxalement
de la standardisation de
l’architecture alors qu’on
aspire à la différence et
la personnalisation de
son logement en ayant
fui l’habitat collectif.
Wilfrid Almendra pose un
regard rempli d’empathie
pour ces familles qui
s’adaptent bon gré, mal
gré, à leur cadre de vie
et tentent grâce à divers
artifices de décoration
de se différencier de son
voisin. Ce nouvel horizon
urbanistique correspond
à une nouvelle conception de la communauté.
Le vivre ensemble fait
place au vivre à côté.
Si l’artiste considère
l’architecture comme
l’une de ses sources
d’inspiration, le sens de
ses œuvres dépasse les
limites de cette discipline :
« Je dirais plus globalement que ce qui m’inspire, c’est avant tout
l’action de l’homme sur
son environnement,
comment il le pense et
le fabrique, le standardise
et le consomme et de
quelle façon il s’en accommode et s’y adapte. »
Sur cet esthétisme qui
l’interpelle en tant qu’artiste, Wilfrid Almendra
ajoute : « C’est dans ces
endroits où à première
vue, il n’y a rien à voir,
qu’au contraire on comprend notre société.
LES DATES À RETENIR
samedi 22 mars
à partir de 11 h 30
Vernissage de l’exposition
Vendredi 4 avril à 14 h
VISITE COMMENTÉE
Visite organisée en partenariat avec l’Université
Interâges Yvon Nique
Gratuit, sur réservation
Samedi 5 avril
à 10 h 30
ATELIER EN FAMILLE
Parents et enfants de
5 à 12 ans (durée de
l’atelier 1 h 30)
Gratuit sur réservation
Les Eglises
centre d’art contemporain
Rue Eterlet
01 64 72 65 70
[email protected]
Horaires d’ouverture
Entrée libre vendredi, samedi et dimanche de 14 h à
17 h et sur rendez-vous les
autres jours de la semaine
(individuels, groupes et
scolaires).
Le site est accessible aux
personnes à mobilité réduite.
I
16 MARS / AVRIL 2014
CARNET
PROCHAIN
NUMERO
LE 4 MAI
2014
Si vous ne souhaitez pas voir inscrit dans le carnet une naissance ou un décès,
veuillez en établir la demande auprès de la mairie, Espace Services :
[email protected] ou 01 64 72 55 60. Pour les mariages, l'accord de
parution est enregistré lors de l'instruction des dossiers.
MAIRIE DE CHELLES
PARC DU SOUVENIR EMILE FOUCHARD
77505 CHELLES CEDEX
TÉL. : 01 64 72 84 84
[email protected]
VOUS POUVEZ CONSULTER
CHELLES MAG SUR
WWW.CHELLESMAG.FR
Directeur de la publication
Emeric Bréhier
Directrice de la communication
et de l’événementiel
Anne Bernard
Rédactrice en chef
Isabelle Trimaille
Tél. : 01 64 72 84 25
Rédaction Joëlle Bappel,
Bernard Touati
Photos Bernard Touati
Mise en page Christine Ancona
Photogravure, impression
IMPRIMERIE GRENIER
Diffusion
GUY DUFOUR
Distribution
ISA+
Tirage
25 000 EXEMPLAIRES
PARUTION BIMESTRIEL
Publicité
MÉDIAS & PUBLICITÉ
Tél. : 01 49 46 29 46
Dépôt légal
87 ARC 08
Naissances
Gaëtan Seloi, Gabriel Goulet, Adolanna Tuluka, Nolan Rungloll,
Océane Cointe, Mathys Ranaivojaona, Medhi Ciceron, Lina El
Berrak, Dayson Klein, Eldine et Kelicia Soki, Gladys Julaud, Safi
Damen, Yssa Dioumassi, Leticia Soares Fernandes Tavares, Zayd
Assri, Mady Traore, Douniazeb Boukehili, Estéban Erden, Moussa
Belabib, Elyès Hattab, Kaïche Siby, Marwan Agrebi Rebahi, Laura
Thévenot, Maxens Minatchy, Sayna Bahloul, Lilla Tejjine, Israël
Mukuna, Ali Cumur, Thibo Gellida, Loghan Beauregard, Jerron
James, Christ Badie, Antoine Aubourg, Selena Pruvost, Tiago
Borel, Adiyaat Khan, Pedro Carvalho Antunes, Gabriel Barbosa,
Guilia Palfi, Magomed-Amine Betchourkaev, Nathan Lindenlaub,
Adem Anar, Célia Chami, Gwendoline Chabrand, Ethan Lecocq,
Line Berhouma Ghandri, Ayden Hamiane, Mathis Vasseur Cocagne, Maëline Zerouali, Ervyn Carmasol, Annaïsse Tavus, Elena
Seggar, Sanae Maoui, Chloé Lubin, Fares Ouis, Amir Migan, Philmar Aziza Kumba Kisaka, Adem Eddahdi, Bastien Guegan, Séléna Richard, Joan Ausina Pham, Eva Pignard Cruz, Nolan
Villoingt, Ali Capan, Wiéme Hajib, Charly Bey, Nolan Pillet, Hope
Kibamba, Pharell Convert, Noélys Clarac Octave, Bluayven Aubert, Esther Aquin, Tomas Vieira, Kélia Lopes Gonçalves, Elsa
Journou, Lorenzo Héraut, Lina Jeddar, Yasser Ramdan, Emy Sivatte, Noémie Vidal, Jibrail Jomeer, Aurelle Schloss, Mylia Kanyavong, Lina Martin, Nelson Ndong Nsie, Ines Mehloub, Mathis
Kenfack, Aaron Chaurais, Inès Laurent, Amandine Djadel, Eric
Djadel, Lucas Mayol, Shirley Lecoq, Noémie Leclerc, Romain
Bonnaire, Alan Reboux Berthelot, Gabriel Fernandes, Adam Abdool Raheem, Kéziah Cerise, Mikail Brice, Rayan Rakha Cuniah,
Diya Zezima, Damien Tripodi, Cléa Tergemina, Douaa Jabeur,
Agathe Chiche, Cylia Goudouneche, Vikirthan Velmaheepan, Cameron Madinska, Sofiane Adli, Ouhayna Ramassamy, Yannis
David, Benjamin Lagrange, Alexy Odar Diabira, Adem Bougheris,
Assita Sacko, Aaliyah Silva Furtado, Kalycia Bamba, Maël Monel,
Lorenzo Rocchiccioli, Senyo Ametepe, Kaïs Theveneau, Salim Benyoucef, Nils Gimenez Rouby, Sarah Colnot Rehbinder, Loévan
Talond, Abderrahmane Taleb, Jinane Laksari, Amine Mehdi,
Ouyès Basli, Aouss Basli, Stéphanie Thevarasa, Evan Jean Baptiste Edouard, Christina Vouidih-Bioh, Eden Dachroune, Rayan
Makhoul, Mehdi Elkouche, Kaïss Asmari, Amélie Vazquez Doudet, Mahdi Sidibe, Norhane Abd El Nabi.
Mariages
Rihards Nezdulkins et Jarisoa Andrianary, Ludovic Papon et Céline Pillet, Yann Boyer et Maguy Payet, Yoan Mercier et AnneCécile George, Fredj Lachiheb et Sabine Civray, Milko Piazza et
Fabienne Dubois, Dominique Couturier et Françoise Lesterpt,
Pascal Le Moing et Jane Oxide, Julien Venuat et Manale Sbaihi,
Daniel Bonnard et Micheline Ankerman, Mehmet Solak et Sevim
Aydemir, Amadou Barry et Assiatou Sow, Jean Clavier et Fatima
Bakhti, Jonathan Eglantine et Johanna Charles, Hervé Lopes et
Sophie Dore, Jonathan Caplot et Priscilla Falck, Samir Ouakouz
et Sabah Benkhabrousse, Gilles Roy et Sylvie Legouet, Yohan
Blondel et Merveille Makabi, Jean-Claude Lecesne-Thepot et
Bernadette Lecocq, Olivier Griveau et Houria Aït-Tayeb, Zafer
Sevgi et Ebru Balci, Said Hamdaoui et El Quaïma Benfekrane,
Pascal Huchon et Olga Fedorovska, Patrice Gaugué et Amoin
Amoulaye, Christian Carreira et Silvia Dos Reis.
Décès
Georgette Gallais épouse Le Penven, Colette Augereau
épouse Groce, Jean Guillaume, André Sevault, Marguerite
Fabre veuve Damis, Lucienne Moisan épouse Adobet, Philippe Petit, Huguette-Claude Petchiniouck veuve Dumont,
Céline Viseux veuve Le Lohé, Gérard Lavier, Dominique Legrand, Amparo Rodriguez, Lucette Toussaint, Raymonde Mellier épouse Mattiola, Jasmine François épouse Stefan,
Mohamed Mokeddem, Denis Hanry, Georges Pietrzak, Daniel
Walflart, Fatima Mellouk veuve Mellouk, Anna Piffer veuve
Attard, Anna Piffer veuve Attard, Maria Escamilla épouse
Prieur, Elsbeth Gross veuve Lesluin, Odette Chanteau veuve
Lejeune, Alain Lafon, Jean Nicolas, Georges Chambroux,
Jeannine Migeot veuve Plassiart, Michel Rouas, Françoise
Beausire veuve Domiquin, Bachir Boussekine, Irène Jahier
épouse Coëffier, Raymonde Marot veuve Renoux, Mathilde
Abbou veuve Lepelletier, François Garandel, Jean Tellier, Julien Foucart, Elakkiya Pavadé, Pierre Roux, Marie Ancher
épouse Guillier, Jean-Joseph Didier, Christiane Bailly veuve
Fédérico, Germaine Beauvais veuve Lovichi.
0
61
0 92
Q/
• ag
/
N° N
Toute reproduction même partielle
est interdite sauf sur autorisation écrite
de la direction de la communication
et de l’événementiel.
•
ité
ent qua
l
rém
011/ F 07 7/
papier recyclé
ADDOM 92,5x59 - 0114.indd 1
21/02/14 12:08
p3 Sommaire_Mise en page 1 23/08/11 14:48 Page2
CM 16 P 46 CHRONIQUES CHELLOISES_Mise en page 1 30/01/14 12:11 Page46
ESCALES
46 I Chroniques Chelloises
1939 : première pierre
de l'église actuelle
LA PRÉSENCE RUSSE
À CHELLES
Un apport
culturel très fort
Assis sur
leurs valises
La principale origine de
la forte présence russe
dans notre ville est
la révolution bolchévique,
suivie de la guerre civile
et de l'exil des "Russes
blancs". En effet, entre
1920 et 1925, face aux
menaces et persécutions
qui pèsent sur eux,
ils sont quelque deux
millions, nobles, partisans,
ou nationalistes tsaristes,
à se résoudre à l'exil.
Cette émigration est très
diverse, militaires, membres de l'aristocratie, mais
surtout représentants
des classes moyennes.
Aucun ne peut concevoir
la pérennité du régime
communiste et tous considèrent, cette émigration
comme temporaire.
Les "Russes blancs" vont
rester de longues années
"assis sur leurs valises".
Cette communauté,
dépositaire d'un riche patrimoine culturel, le sauvegarde avec d'autant
plus d'acharnement,
qu'il est menacé de destruction en Russie même.
Terre d'asile par excellence, la France joue un
rôle essentiel dans cet
exode, d'autant que la
guerre de 14-18 a laissé
la France exsangue et en
manque de "bras" dans
ses usines. En région parisienne, Renault et Citroën
sont deux pôles attractifs
amenant l'établissement
de colonies russes.
Russe et orthodoxe
ne font qu'un
Visite de Monseigneur
Innocent le 31 mars 2002
Dans le quartier
des Abbesses
En 1926, à Chelles, le cimentier Poliet et Chausson, lotit les terrains
boisés et marécageux qui
constituent l'actuel quartier des Abbesses.
Les Russes à Paris vivent
souvent en hôtel ou
chambre meublée.
Le lotissement chellois
est pour beaucoup l'espoir d'une meilleure qualité de vie. Surtout que
la plupart d'entre eux sont
des Cosaques du Kouban,
ces soldats laboureurs de
la région du fleuve Don.
D’origine modeste en
majorité, ils aspirent au
plaisir de pouvoir cultiver
un lopin de terre pour
y faire pousser des
légumes et installer un
poulailler pour nourrir
leur famille. Les premiers
arrivants russes s'installent donc sur la zone
assez restreinte du lotissement divisée par la limite de Chelles et Gagny.
Russe et orthodoxe
ne font qu'un
L'installation est facile.
On pose une baraque en
planches et on vient
construire sa maison
le dimanche. Vers 1930,
plus d'une trentaine de
familles russes vivent ici.
A Pâques 1933, se crée
une association cultuelle
qui bâtit une église orthodoxe, avenue de Sambre-et-Meuse. L'église
Saint-Séraphin de Sarov
est inaugurée le 1er novembre de la même
année. Six ans plus tard,
le bâtiment est démonté
et reconstruit avenue de
l'Etoile d'Or où il est encore aujourd'hui. On note
dès cette époque l'agrégation faite entre appartenance religieuse et
La première église avenue
de Sambre-et-Meuse
Chroniques chelloises élaborées grâce au concours de la Société Archéologique et Historique de Chelles et tout particulièrement celui de Lida
et Alexandre Nicolsky. Bulletin de la SAHC n° 10 en date de l'année 1989 : "La présence russe à Chelles et à Gagny" par Alexandre Nicolsky
Iconographie : Collection Alexandre Nicolsky
nationale. Russe et orthodoxe ne font qu'un, cela
entraine un retard dans
la dénationalisation et
l'assimilation. Une vie sociale importante se crée
dans la colonie. Un petit
orchestre se monte, on
se réunit pour les fêtes.
A Noël, les enfants vont
de maison en maison,
chanter des chants traditionnels et réciter des
poèmes, recueillant ainsi
des fonds pour l'école et
aussi, selon la coutume,
des friandises.
Habitation
et occupations
Peu à peu, le quartier
s'équipe. Les chemins se
transforment en rues
empierrées et l'eau courante remplace les bornesfontaines des carrefours.
Chacun a son jardin, des
lapins et des poules, autant de choses essentielles en période de
chômage et lors des restrictions de la guerre de
39-45. De l'autre côté de
Chelles, une ancienne
maison de maître est
achetée par la princesse
Gagarine pour héberger
des invalides de guerre.
La maison, connue plus
tard par les Chellois sous
le nom de "maison de retraite de la Croix Rouge
russe", est dirigée par
le prince Galitzine, unijambiste et chauffeur de
taxi à la gare de Chelles.
Les années passant,
la communauté russe
s'est dissoute et intégrée.
La paroisse accueille désormais aussi bien des
descendants d'émigrés
que des Français de souche.
BM Chelles MAG Mars-Avril.indd 9
21/02/14 12:05
- R.C.S. 752 344 390 Bobigny
© Fabrice Poincelet / Onoky / GraphicObsession
Terre Ciel,
des moments shopping
hors du temps.
50 magasins
& restaurants
Du positif chaque jour
www.terreciel-shopping.fr
Du positif chaque jour
BM Chelles MAG Mars-Avril.indd 10
21/02/14 12:05

Documents pareils