Utilisation et personnalisation de Windowmaker
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Utilisation et personnalisation de Windowmaker
Utilisation et personnalisation de Windowmaker Frédéric BELLISSENT http://ivsb2.free.fr [email protected] 12 novembre 2011 Dernière version de ce document : http://ivsb2.free.fr/docs/livre-windowmaker.pdf 1 Table des matières 1 Utilisation basique de Windowmaker 4 2 Clip et dock 6 3 Windowmaker, gestionnaire de fenêtres orienté clavier 7 3.1 Menus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 3.2 Déplacer une fenêtre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 3.3 Redimensionner une fenêtre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 3.4 Changer de fenêtre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 3.5 Résumé des raccourcis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 4 Bureaux virtuels 11 5 Propriétés des fenêtres 12 6 Configuration de Windowmaker 13 6.1 Les utilitaires de configuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 6.2 Les thèmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 6.3 Les menus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 6.4 Astuce : la copie d’écran . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 6.5 Fichiers de configuration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 2 Voici, pour commencer, une copie d’écran typique de Windowmaker. Windowmaker est un gestionnaire de fenêtres, pas un bureau. À l’inverse des bureaux GNOME ou KDE, beaucoup plus connus, il ne possède pas de barre d’outils ou de barre des tâches, ni de nombreuses applications intégrées. En fait, sa seule application de base est WPrefs, son utilitaire historique de configuration en mode graphique. Pour la culture générale, avant de passer à des questions plus pratiques, précisons qu’étant un gestionnaire de fenêtres, Windowmaker peut même remplacer Metacity et Kwm, les gestionnaires de fenêtres d’origine de GNOME et KDE, respectivement. 3 1 Utilisation basique de Windowmaker Avant toute chose, précisons que Windowmaker ne donne sa pleine mesure qu’au clavier. Donc, cette première partie doit être lue, oui, mais tout ce qu’elle présente et qui peut paraitre actuellement fastidieux pourra être accompli plus astucieusement et efficacement après lecture de la partie 3. On commence à travailler avec Windowmaker grâce au menu Applications, accessible par un clic droit sur le fond d’écran. D’origine, ce menu contient quelques entrées : émulateur de terminal, applications diverses, quitter ou redémarrer Windowmaker, d’éventuels sous-menus pour gérer thèmes ou fonds d’écran, etc... Il peut dépendre du système ou de la distribution utilisée. Par exemple, dans sa version originale, le menu comporte des applications typiques comme GIMP ou Mozilla même si elles ne sont pas effectivement installés. Ce peut être le cas avec la version de Windowmaker fournie avec Slackware ou FreeBSD, notamment. D’autres distributions plus intégrées comme Debian ou SuSE, tiennent à jour le menu d’applications simultanément dans tous les gestionnaires de fenêtres grâce à des mécanismes particuliers, d’après la base des paquets installés. Mais revenons au fonctionnement de Windowmaker. Une fois les premières applications lancées et l’écran occupé, il y a plusieurs moyens de récupérer une fenêtre donnée, qu’elle soit miniaturisée ou cachée sous d’autres. À chaque ouverture d’une application graphique, Windowmaker affiche, en général au bord inférieur gauche de l’écran, une icône de cette application. Dès qu’une fenêtre est réduite (minimisée), une mini-fenêtre prend place dans cette même zone de l’écran. Une mini-fenêtre est en fait une autre icône de cette application surmontée d’une petite barre noire symbolisant la barre de titre de la vraie fenêtre. Voici justement la barre de titre d’une fenêtre dans Windowmaker : la croix, à droite, sert, comme partout ailleurs, à fermer la fenêtre ; le symbole de fenêtre, à gauche, sert à la réduire. Si l’on souhaite restaurer une fenêtre réduite et si d’autres occupent tout l’écran, on doit d’abord les réduire une à une, jusqu’à voir de nouveau la zone des mini-fenêtres. Ceci est assez peu pratique ; heureusement, on peut faire mieux. 4 D’abord, dans les applications de réglage de Windowmaker, WPrefs et Wmakerconf, il y a une option pour empêcher de recouvrir les mini-fenêtres. Mais peut-on décemment conseiller ceci sur un écran en 1 024 × 768, déjà bien exigu ? Il y a aussi la possibilité de laisser une marge de quelques pixels autour de l’écran : même un seul pixel de chaque côté suffit à atteindre le fond d’écran à tout instant pour ouvrir les menus «Applications» et «Fenêtre» ou pour récupérer une fenêtre réduite. Si l’on ne voit pas les mini-fenêtres mais une partie, même minime, du fond d’écran, on peut y faire un clic central 1 pour faire apparaitre la liste des fenêtres. Il ne reste qu’à cliquer sur le nom de la fenêtre concernée. Autre astuce : les menus flottants. Que ce soit le menu principal, un de ses sous-menus, ou le menu des fenêtres, on les rend flottants en cliquant sur leur barre de titre ; la croix de fermeture apparait. Même si l’on a cliqué sur une de leurs entrées et même si de nouvelles fenêtres apparaissent, ils restent visibles à tout moment et sur tous les bureaux virtuels jusqu’au clic sur la croix de fermeture. On peut les déplacer à volonté, y compris en bord d’écran, et dans ce cas-là, astuce : ne laisser apparaitre qu’une petite partie du menu flottant en glissant le reste hors de l’écran. Si le réglage ci-dessous a été fixé dans WPrefs, vous aurez des menus moins encombrants et disponibles à tout instant. 1. Bouton central ou molette ou boutons gauche et droit simultanément. 5 2 Clip et dock Ce sont deux caractéristiques notables de Windowmaker. Tout d’abord, rappelons que Windowmaker, comme beaucoup de gestionnaires de fenêtres du monde Unix, permet de gérer des bureaux virtuels, sur lesquels on peut ouvrir ou placer des fenêtres, fenêtres que l’on ne retrouvera que sur les bureaux en question. Le clip, icône avec un trombonne et deux flèches, sert d’abord à naviguer entre les bureaux virtuels par clics de souris. Seconde fonction : sur un bureau donné, on peut effectuer un glisser-déposer de l’icône d’une application vers le clip ; on pourra désormais la lancer par double clic, seulement à partir de ce bureau. Parmi les nombreuses options du clip, la possibilité de ne faire apparaitre les icônes du clip que lors du survol à la souris. Un clic droit sur le clip découvre ses options : «Fermeture automatique», «Ouverture automatique» ou «Autocollapse». À chacun de les explorer : avec Windowmaker, rien ne vaut les essais pratiques... qui peuvent réclamer beaucoup de temps pour notre plus grand plaisir. Le dock est la barre d’icônes placée verticalement à droite de l’écran. Ses icônes servent aussi à lancer des applications par double-clic ou sont elles-mêmes de miniapplications 2 . En général sont déjà présentes dans le dock les icônes de WPrefs et du dock lui-même, tout en haut. Pour lui ajouter l’icône d’une application, même manipulation qu’avec le clip : le glisser-déposer. Différence avec le clip : une icône du clip sera visible seulement sur le bureau où elle a été ajoutée ; une icône du dock sera visible sur tous les bureaux. Un clic droit sur l’icône du clip ou du dock et le choix «Keep on top» 3 laissera les icônes toujours visibles, sans que les fenêtres, même maximisées, ne puissent le recouvrir. Et si l’on a fixé une marge autour de l’écran, même d’un seul pixel, on peut à tout moment faire remonter le dock par un simple click, en collant la souris en bord d’écran. Enfin, les icônes du clip et du dock acceptent le copier-coller à la X 4 . La sélection d’une adresse ouaib suivie d’un clic central sur l’icône du navigateur vous amène directement à la page concernée. Testé avec Mozilla 1.7 et Firefox 1.0.4. On peut imaginer en faire autant avec toute application et tout chemin dans une arborescence locale, mais attention : le chemin complet est indispensable... 2. On les appelle dockapps. Il en existe un certain nombre... Exemple : Wmclockmon, une très agréable horloge. 3. En français : «Toujurs devant». 4. Avec X-window, le simple fait de sélectionner du texte à la souris le copie dans le presse-papier ; on peut alors le coller presque n’importe où ailleurs par un simple clic central (bouton central ou molette). 6 Pour cette même raison, d’ailleurs, le glisser-déposer à partir d’un gestionnaire de fichiers ne fonctionne pas systématiquement, certainement pour cette question de chemin complet ou non. 3 Windowmaker, gestionnaire de fenêtres orienté clavier Là, on attaque dans le vif ! Windowmaker fera le bonheur des fanas du clavier et, plus généralement, de ceux qui retrouvent plus rapidement les touches du clavier que le pointeur de la souris... Voire la souris elle-même ! Rappelons que Windowmaker ne dispose pas d’une barre des tâches où récupérer les fenêtres réduites ou cachées et qu’une seule fenêtre maximisée peut empêcher l’accès au fond d’écran ou aux mini-fenêtres. Il est naturellement possible de réduire les fenêtres gênantes une à une mais, comme nous allons le voir tout de suite, le recours au clavier est beaucoup plus efficace. 3.1 Menus Le menu des applications est accessible par la touche F12 et la liste des fenêtres, par la touche F11 5 . Retrouver une fenêtre cachée ou lancer une application à la racine du menu principal peut devenir quasi-immédiat : on active l’élément voulu à la souris. Les flèches de déplacement puis Entrée sont une autre possibilité. Plus subtil et plus rapide encore : ouvrir le menu, au clavier ou à la souris, puis taper l’initiale de l’élément voulu et valider par Entrée. Si plusieurs éléments ont la même initiale, il suffit de taper l’initiale plusieurs fois. 3.2 Déplacer une fenêtre Dans le cas où la barre de titre est hors écran : maintien de la touche Alt puis glisser avec le bouton gauche de la souris. 3.3 Redimensionner une fenêtre Dans le cas où les barres de redimensionnement sont hors écran : maintien de la touche Alt puis redimensionnement proprement dit avec le bouton droit de la souris. 3.4 Changer de fenêtre Pour parcourir cycliquement les fenêtres, on bénéficie du même raccourci que dans la plupart des bureaux ou gestionnaires de fenêtres (Alt Tab dans un sens ; Shift Alt Tab dans l’autre). 5. Naturellement, ces raccourcis peuvent être changés, notamment F11, qui est utilisé pour l’affichage plein écran de nombreuses applications. 7 D’origine, Windowmaker fournit aussi un raccourci-clavier fort utile : Alt Bas, qui permet de faire passer une fenêtre active (et gênante) sous les autres. À tester quand plusieurs fenêtres sont empilées. Gros avantage : ce raccourci permet également de faire réapparaire le dock sans femer ni réduire aucune fenêtre. Alt Haut fait évidemment le contraire mais est-ce vraiment utile ? Par contre, assurez-vous de toutes les options choisies dans les utilitaires de configuration : si une fenêtre que l’on vient d’activer ne passe pas immédiatement en avant-plan, ce n’est pas un bug de Windowmaker ! La copie d’écran de WPrefs, ci-dessus, montre l’étendue des combinaisons offertes, notamment une activation souple des fenêtres par simple survol à la souris 6 : vous êtes bien dans le monde de X-Window. Petit détail : avec des versions précédentes de Windowmaker, on pouvait parcourir les fenêtres en ignorant les fenêtres réduites. Ainsi, au cours d’une séance de travail avec de fréquents changements de fenêtre, il suffisait de réduire les fenêtres d’usage secondaire pour ne plus être gêné par elles. Dans des versions plus récentes de Windowmaker, une boîte à icônes a fait son apparition : c’est une sorte de cadre contenant les icônes des applications ouvertes ; il apparait au-dessus des fenêtres seulement quand on utilise le raccourci Alt TAB. 6. Déroutant au début, ce réglage apporte en fait une grande efficacité, en particulier sur les grands écrans, où mettre systématiquement toutes les fenêtres en plein écran n’est qu’une perte de place. Seule précaution à prendre : veiller à ce qu’aucune fenêtre ne soit jamais totalement recouverte par aucune autre. Si on s’organise une peu à l’ouverture de chaque fenêtre, les longues séances de travail avec beaucoup de fenêtres deviennent très agréables. 8 Avantages : – en maintenant la combinaison Alt Tab, une fois que la boîte à icônes a fait son apparition, il suffit de survoler à la souris les icônes une à une pour que les fenêtres défilent exactement à la vitesse que l’on souhaite, – même les fenêtres réduites défilent et peuvent remonter. Pratique si on veut pouvoir toutes les parcourir. Inconvénients : – si la souris est déjà au centre de l’écran, il peut être impossible de sélectionner la bonne fenêtre au clavier seul, sans déplacer la souris, – même les fenêtres réduites défilent et peuvent remonter. Gênant si on avait réduit volontairement les fenêtres d’usage secondaire. Pour désactiver cette boîte à icônes, il faut rajouter la ligne : SwitchPanelImages = None; dans le fichier ˜/GNUstep/Defaults/WindowMaker (avant la dernière accolade, bien sûr). Pour la réactiver, supprimez la ligne, tout simplement. 3.5 Résumé des raccourcis Mais les raccourcis, on s’en doute, ne se limitent pas à changer de fenêtre. Voici les raccourcisclavier que j’utilise couramment sous Windowmaker. 9 Action Liste des fenêtres Menu principal Fermer la fenêtre Maximiser la fenêtre Maximiser la fenêtre verticalement Maximiser la fenêtre horizontalement Miniaturiser la fenêtre Activer la fenêtre suivante Envoyer la fenêtre active sous les autres Passer à la fenêtre précédente Passer au bureau suivant Passer au bureau précédent Aller au bureau no 1, 11, 21 ou 31 Aller au bureau no 2, 12, 22 ou 32 ... Aller au bureau no 9, 19 ou 29 Aller au bureau no 10, 20 ou 30 Quitter Windowmaker Raccourci Menu F12 Alt F4 Alt F5 Alt F6 Alt F7 Alt F9 Alt Tab Alt Bas Shift Alt Tab Ctrl Alt → Ctrl Alt ← Alt 1 Alt 2 ... Alt 9 Alt 0 Ctrl Alt Suppr Présent d’origine Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Cela peut sembler déjà beaucoup et pourtant, ceci ne concerne que des manœuvres «internes» à Windowmaker, c’est-à-dire sur les fenêtres, les menus... En effet, si à l’aide des outils de réglage, WPrefs ou Wmakerconf, vous mettez en place un menu personnalisé, vous constaterez qu’il est parfaitement possible d’associer un raccourciclavier à tout programme ou commande du menu, ce qui fait de Windowmaker un des gestionnaires de fenêtres les plus efficaces et pratiques que je connaisse. Une précision : les touches spéciales de certains claviers PC ne sont nullement réservées à un système d’exploitation particulier 7 . Celle qui est appelée Menu dans le tableau précédent porte une icône de liste et fait parfois apparaitre le menu contextuel de vingt doses. Super_L porte une espèce de drapeau stupide à gauche de la barre d’espace ; idem à droite pour Super_R. Print est la touche notée Print, Impr. ou Imp. écr. sur les claviers français. WPrefs et Wmakerconf présentent tous deux un bouton permettant de capturer automatiquement les noms des touches : Mais il pourra être utile de connaitre un nom de touche dans le cas où la capture ne se fait pas ou si l’on souhaite saisir ce nom manuellement. Pour vérifier les noms des touches, on peut utiliser l’application Xev, qui se lance à partir d’un Xterm par la commande : 7. Je devrais plutôt dire «réservées à un système d’exploitation particulièrement nul», gné, gné, gné ! 10 $ xev sans utiliser le caractère &. On quitte cette application un peu particulière en revenant dans le terminal où l’on utilise le raccourci-clavier Ctrl c. 4 Bureaux virtuels Autre avantage, déjà évoqué et très courant dans le monde Unix/X-Window, la gestion de plusieurs bureaux virtuels, où placer telle ou telle fenêtre, de façon à s’organiser plus efficacement quand beaucoup sont ouvertes. Windowmaker peut en offrir jusqu’à 32. Pour en profiter immédiatement et sans restriction, activer l’option «Créer automatiquement les nouveaux bureaux 8 dans les applications de réglage de Windowmaker. Astuce : essayez de vous rendre immédiatement jusqu’au bureau numéro 10, ils seront tous créés à la volée. Et si vous ne souhaitez pas créer plus de bureaux par erreur, plus tard, revenez dans WPrefs et désactivez maintenant la fonction «Créer automatiquement...». Pour circuler entre les bureaux, on peut utiliser les flèches du clip, en haut, à gauche de l’écran. Si le clip n’est pas visible, il y a des raccourcis-clavier. Attention : si on change de bureau pendant le démarrage d’une application multifenêtres, l’exemple typique est GIMP, chaque fenêtre se retrouve sur le bureau actif à l’instant de son ouverture. Ce comportement peut également être changé à l’aide de WPrefs. Pour récupérer une fenêtre située sur un autre bureau, on peut se rendre sur cet autre bureau grâce au clip ou à un raccourci-clavier et faire un clic droit sur la barre de titre pour renvoyer la fenêtre sur le bon bureau 9 . On peut même envoyer plusieurs fenêtres simultanément sur le même bureau : en maintenant la touche Shift, cliquer une à une les barres de titre des fenêtres voulues et taper le raccourci permettant de se rendre sur le bureau concerné : Alt suivi du numéro de bureau, chez moi. 8. Dans WPrefs, on lira en fait «Automatically create new workspaces» et dans Wmakerconf, «Generate a new workspace when trying to advance from the last workspace.» (Créer un nouveau bureau quand on essaie de dépasser le dernier.) 9. À noter que cette dernière action est une des rares de Windowmaker pour lesquelles on ne peut pas régler de raccourci. 11 On peut aussi utiliser les mini-fenêtres en bas d’écran : d’origine, les icônes des fenêtres ouvertes apparaissent toutes sur tous les bureaux. Un clic droit sur l’icône (en bas d’écran ; pas l’icône du clip ou du dock) et le choix «Montrer ici» permet de la récupérer immédiatement même si on ignore sur quel bureau elle se trouve actuellement. Plus rapide encore, le double-clic sur l’icône nous amènera sur le bureau de la fenêtre cliquée ; à chacun de choisir ce qui lui convient le mieux selon la situation. À chacun aussi de vérifier si WPrefs ou Wmakerconf permettent de changer tel ou tel comportement. Autre possibilité : utiliser le menu des fenêtres, seulement au clavier, seulement à la souris ou en combinant les deux. 5 Propriétés des fenêtres On peut accéder à certaines options de la fenêtre par un clic droit sur la barre de titre. Il faut ensuite explorer les sous-menus «Options» et «Attributs...». Tout ceci permet des réglages plutôt fins et assez nombreux. À tester par la pratique, quoiqu’il en soit. 12 6 Configuration de Windowmaker 6.1 Les utilitaires de configuration Ils sont deux, déjà évoqués dans les parties précédentes : Wprefs et Wmakerconf. Le premier sera présent dans toute installation de Windowmaker, contrairement au second. Pour cette raison, j’essaie de me servir de lui le plus souvent possible et d’y faire référence autant que possible dans cette documentation. Les deux vous offriront globalement les mêmes possibilités de réglage mais Wmakerconf, plus récent, s’avère tout de même plus pratique sur deux points : les thèmes et l’élaboration d’un menu principal personnalisé. Son ergonomie pourra également sembler plus courante. 13 6.2 Les thèmes Wmakerconf, effectivement, permet de gérer plus aisément ou plus complètement que Wprefs certains aspects graphiques de Windowmaker, en particulier les thèmes : Il suffit de sélectionner un thème proche de ce que l’on souhaite, de le modifier dans Wmakerconf puis de sauvegarder les changements sous un nouveau nom de thème. Wmakerconf ne modifiera pas un thème installé, ce qui évite les pertes de données. Si Wmakerconf n’est pas présent dans votre distribution et si le menu principal ne contient pas de sous-menu dédié aux thèmes, vous pouvez mettre en place un thème par la commande : $ setstyle /chemin/complet/vers/theme.themed On peut se procurer de nombreux thèmes Windowmaker sur Internet : le site themes.freshmeat.net a longtemps été une référence mais depuis quelques temps, je ne suis plus parvenu à localiser les thèmes en question. Préférez le format récent, sous forme d’un unique dossier avec un nom se terminant par .themed plutôt que le trio «Backgrounds, Pixmaps, style». Vous les trouverez sous forme d’archives .tar.gz ou .tar.bz2, .zip plus rarement. Leur adaptation est assez facile. Si l’on ne parle pas couramment l’hexadécimal (pour les couleurs), on se reposera avec bonheur sur Wprefs ou Wmakerconf. Précisons que les thèmes Windowmaker ne concernent évidemment que les bordures de fenêtres. Ainsi, si l’apparence de certaines applications KDE cadre assez mal avec le thème choisi, il faut faire appel à Kcontrol (commande kcontrol &). Avec les applications Gnome (toolkit GTK ), il suffit de modifier le fichier caché ~/.gtkrc-2.0 du dossier personnel et d’y indiquer, par exemple : gtk-theme-name="clearlooks" gtk-icon-theme-name="exquisite" si vous voulez intervenir sur l’interface des fenêtres ou sur les icônes. Les choix possibles correspondent aux dossiers présents dans /usr/share/themes et /usr/share/icons ou dans ~/.themes et ~/.icons . 14 Cette solution est plus légère que de lancer gnome-settings-daemon dès le démarrage de Windowmaker et de sélectionner son thème avec le Centre de Contrôle Gnome. Pour les thèmes Gnome/GTK, consultez avant tout gnome-look.org 6.3 Les menus Les menus peuvent être gérés de façon entièrement graphique par l’utilisateur individuel et à chaque entrée du menu peut correspondre un raccourci-clavier. Cette possibilité est présente avec WPrefs comme avec Wmakerconf. Wmakerconf n’appelle pas de commentaire particulier : pour chaque élément, il suffit de préciser un intitulé et la commande comme elle serait tapée dans un terminal 10 . Wprefs, en revanche, offre une ergonomie plus originale : il fera apparaitre le menu à l’écart de sa propre fenêtre le temps de la configuration. Au début, le cheminement semble quelque peu abscons, voire abstrus... En fait, il faut prendre soin de cliquer le bouton «Enregistrer» après chaque changement, pour n’en perdre aucun. 10. Le & pour les applications graphiques est généralement inutile. Et même gênant pour Mplayer en version graphique : si l’on tape gmplayer &, il s’arrête aussitôt. 15 6.4 Astuce : la copie d’écran La commande : import -window root -pause 5 ~/.ecrans/ecran-$(date +%Y%m%d-%H%M%S).png permet de placer dans le dossier .ecrans préalablement créé une copie au format PNG : – de l’écran complet (option -window root), – après un délai de 5 secondes (option -pause 5), – en nommant le fichier par la date et l’heure. 11 . Évidemment, on peut omettre tout ou partie des options. Si l’on omet l’option -window root, dès que l’on lancera la copie d’écran, le curseur de la souris changera d’aspect et la copie pourra prendre deux formes : – copie d’une fenêtre seule, sans ses bordures, si on la clique, – copie d’une sélection de l’écran, le cas échéant. Aucune copie ne sera faite, faute de l’une de ces deux actions. On peut ensuite créer une entrée de menu pour cette commande avec Wprefs ou Wmakerconf. Si l’on souhaite profiter de la touche d’impression-écran des claviers PC, le raccourci à indiquer pourra être Print 12 combiné avec Shift, Alt ou encore Control, si on veut mettre en place plusieurs modes de copie d’écran comme suggéré ci-dessus. 6.5 Fichiers de configuration Nous avons vu à l’instant que les préférences pouvaient être réglées au travers de deux applications graphiques. Mais Windowmaker laisse la possibilité de faire l’intégralité des réglages en éditant de simples fichiers textes. Le plus confortable est peut-être de se reposer dans un premier temps sur les outils graphiques pour bâtir facilement et rapidement une configuration de base ; ensuite, on peut parachever les réglages par l’édition directe de ces fichiers textes. À un niveau supérieur d’administration, on pourra automatiser la copie ou même, luxe suprême, la génération de ces fichiers de configuration. Voici quelques fichiers importants dans ~/GNUstep/Defaults (sous-dossier du dossier personnel) : – WindowMaker : options de base comme gestion de la souris, des bureaux virtuels, des fenêtres, raccourcis-clavier relatifs aux fenêtres, etc... – WPrefs : quelques réglages de couleurs et des éventuelles bulles d’aide dans l’applications WPrefs ; empêcher ou non les réglages par la commande xset (voir plus loin le fichier autostart), – WMRootMenu : contenu du menu principal (ou menu des applications) avec raccourcis éventuels. Autre fichier important : ~/GNUstep/Library/Windowmaker/autostart , qui contient les commandes (applications ou autres) qui doivent être lancées au démarrage de Windowmaker. Voici un extrait du mien : 11. En fait, en écrivant la sortie de la commande : date +%Y%m%d-%H%M% 12. Sur mon portable, il s’agit en fait de la combinaison Fn+Print ; j’ai seulement indiqué Print dans les raccourcis-clavier. 16 xset m 20/10 4 xrdb -merge -nocpp .Xdefaults lineakd & xscreensaver -no-splash & qui permet, dans l’ordre, de : – régler l’accélération de la souris, – prendre en compte les réglages de X-Window fournis par le fichier ˜/.Xdefaults sans effacer ceux qui pouvaient exister auparavant, – lancer Lineakd, gestionnaire de claviers multimedia, – lancer l’économiseur d’écran. Si vous n’êtes pas sûr de la vitesse d’exécution ou du succès de certaines commandes, faitesles suivre de &, afin que le démarrage complet de Windowmaker n’en dépende pas. Fût un temps où je lançais un MP3 avec «Touche pas au grisbi, salope !» en même temps que Windowmaker. C’était très drôle, mais bon, si c’est pour rendre le démarrage aussi long que celui de Windows... Pour reproduire une configuration ou des réglages intéressants, l’utilisateur copiera les fichiers concernés dans des sous-dossiers du dossier ~/GNUstep 13 . L’administrateur pourra mettre en place des réglages communs dans le dossier /usr/share/Windowmaker pour les utilisateurs actuels ou même dans /etc/skel, pour les dossier personnels des utilisateurs futurs. À titre indicatif, voici le contenu de mon fichier de menu. Il est placé dans mon dossier personnel et prend donc entièrement le pas sur le menu commun 14 de Windowmaker : ( Menu, (XTerm, SHORTCUT, "Mod1+F2", EXEC, xterm), (UXterm, SHORTCUT, "Shift+Mod1+F2", EXEC, uxterm), (Virtualbox, EXEC, VirtualBox), ( Utilitaires, (Dossiers, SHORTCUT, Super_L, EXEC, thunar), (Gravure, EXEC, k3b), ("\303\211diteur de textes", SHORTCUT, "Control+Mod1+v", EXEC, gvim) ), ( "R\303\251seau", ("e-Mail", SHORTCUT, "Control+Mod1+e", EXEC, evolution), (Usenet, EXEC, icedove), (Konqueror, EXEC, konqueror), (FTP, EXEC, gftp), (Nautilus, SHORTCUT, "Shift+Super_L", EXEC, "nautilus --no-desktop"), (Navigateur, SHORTCUT, "Control+Mod1+f", EXEC, iceweasel) ), ( Image, 13. ˜ indique le dossier personnel pour chaque utilisateur. 14. Situé dans /usr/share/WindowMaker/Defaults/WMRootMenu 17 ("The GIMP", EXEC, gimp), (Scan, EXEC, vuescan), (E, EXEC, "/home/moi/.copie-ecran"), (Gthumb, SHORTCUT, "Mod1+t", EXEC, gthumb) ), (Bureautique, (Tableur, EXEC, oocalc), (Texte, EXEC, oowriter)), (Math, (Geogebra, EXEC, geogebra)), ( "\303\211cran", ( Copie, SHORTCUT, Print, SHEXEC, "import -window root ~/.ecrans/ecran-‘date +%Y%m%d-%H%M%S‘.png" ), ( "Copie (pause 5s)", SHORTCUT, "Shift+Print", SHEXEC, "import -window root -pause 5 ~/.ecrans/ecran-‘date +%Y%m%d-%H%M%S‘.png" ), (Bloquer, SHORTCUT, "Shift+Mod1+l", EXEC, "xscreensaver-command -lock") ), ("Menu Windowmaker", OPEN_MENU, "/usr/share/WindowMaker/menu"), (Relancer, RESTART), (Exit, SHORTCUT, "Control+Mod1+Delete", EXIT) ) Bon, tel que, cela peut paraitre un peu bordélique, mais la structure est plutôt simple : ("Intitulé du menu", ("Nom de commande", EXEC, "ligne_de_commande"), ("Nom de commande 2", SHORTCUT, "Ctrl+h", EXEC, "ligne_de_commande 2"), ("Intitulé de sous-menu", ("Firefox", EXEC, "firefox"), ("Internet Explorer", EXEC, "firefox") ), ("Nom de commande Windowmaker", COMMANDE_WINDOWMAKER), (Relancer, RESTART), (Exit, SHORTCUT, "Control+Mod1+Delete", EXIT) ) Les éléments, quels qu’ils soient, éléments de structure ou valeurs, sont séparés par des virgules. Les «double quotes» " sont indispensables pour les éléments comportant des espaces. Tout bête et facile à oublier les parenthèses en début et fin de fichier, en début et fin d’un élément structurel, etc... Et il est à noter que deux parenthèses fermantes consécutives ne doivent pas être séparées par une virgule. Avis aux utilisateurs de Vim : pour voir plus clair dans le code, on peut colorer comme pour du Lisp, en utilisant la commande Vim : 18 :set ft=lisp Faut-il expliquer à quoi correspond EXEC ? Non, hein ? Par contre, variante astucieuse : SHEXEC permet de lancer une commande en diminuant les risques de messages d’erreurs qui viennent parfois polluer des consoles qui n’ont pourtant rien à voir. Bref... Une sorte de ligne_de_commande > /dev/null. Enfin, concernant le codage, l’UTF-8 conviendra très bien. Les seuls problèmes rencontrés, non-systématiques, proviennent d’une différence entre le codage du système et le codage du menu. Dans les pires des cas, Recode ou Iconv, en ligne de commande viendront aisément à votre secours. 19