mer 18 juin 2014 - Club Alpin Suisse

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mer 18 juin 2014 - Club Alpin Suisse
Parcours en rivière ou randonnée inédite en
zigzag le long de la Gérine - mer 18 juin 2014
Madeleine B.
C’est à 4 que nous partons de Marly, di-
rection Plasselbschlund.
Basket ou chaussures aux pieds, nous voici
partis à la découverte de cette randonnée
un peu particulière. En effet, il s’agit de
rester les pieds au sec, le plus longtemps
possible. Michel n’a pas bien compris …
ou alors il s’en moque ! Il a les pieds dans
l’eau dès le début…tant pis pour les baskets et pieds mouillés, tant que la clope
reste au sec ! De cette manière pas besoin
de négocier les traversées sur les cailloux
et plus facile de faire de belles photos !
« Aux USA, y’en a qui paieraient cher
pour faire des excursions sauvages comme
ça ! » dixit Roger Macherel. Nous sommes
encore en Suisse et paierons de nos efforts
pour avancer sur cet itinéraire chaotique.
Notre guide lui-même s’étonne : « c’est
chaque année différent ! » Il avoue connaître l’endroit depuis sa tendre enfance
(ou adolescence ?) et on devine quelques
sorties en amoureux dans cet endroit sauvage.
D’une rive à l’autre, d’un saut de roche à
l’autre, nous remontons cette Gérine sauvage et impétueuse. L’eau n’est pas très
abondante, mais suffit à tremper ceux qui
n’ont pas assez de détente ou les jambes
trop courtes !? S’il faisait plus chaud on
n’hésiterait pas à se baigner complètement ! Mais le temps est plutôt frais et une
petite pluie fine nous fait douter de la fin
du parcours. L’orage gronde au loin….et
nous épargne ! Quelle chance ! Entretemps
Fribourg a été arrosée !
Après 1h30 d’efforts pour rester au sec,
tout le monde a les pieds mouillés. Le
cœur réchauffé par l’apéro, nous jouons les
Robinsons en faisant griller quelques cervelas (et une chaussette !) sur un feu improvisé. Quel bonheur ! On a des regrets
pour tous ceux qui ne sont pas venus !!!
Il ne nous reste plus qu’à remonter sur la
route, crapahutant dans les ronces et les
branches mortes, on s’entraîne pour Koh
Lanta ! Il y avait pourtant un chemin à …
20mètre de là !
Il ne reste plus qu’à nous changer et aller
boire un café «lutz » au chalet de Feyersage ! Merci Roger de nous faire découvrir
de nouveaux itinéraires tout près de chez
nous !
Michel M., Doris A. et la scribe pour
l’occasion.
Üssers Barrhorn (3610 m) - vendredi 8 au dimanche 10 août 2014
Sabine W.
Après
un bus, deux trains, un petit téléphérique à 4 places et presque trois heures
de voyage nous arrivons au bel alpage de
Jungu (1996 m) situé en dessus de St.
Niklaus dans la vallée de Zermatt (le Mattertal). Sous un ciel plus beau que prévu
nous partons vers les nuages et traversons
le Jungtal vers la Wasulicke. Il aurait été
prudent de porter un casque dans cette caillasse des derniers 600 m ; mais nous traversons la zone à risque assez rapidement
pour éviter tous soucis. Le col est accueillant mais un vent froid y souffle. Nous optons pour une pause raccourcie avec la
cabane Topali en point de mire mais aussi
en raison d’averses menaçantes. Et pourtant, notre fine équipe prend le temps pour
admirer les fleurs. D’ailleurs, Christine ne
manque pas une grimpette pour photographier le « Roi des Alpes ».
La descente nous réserve une surprise : des
chèvres poilues avec de longues mèches
noires et blanches… bien nourries aux
Edelweiss croisent notre chemin. Entre
l’admiration des pierres blanches, du Stelligletscher en face et du cercle rocheux impressionnant du Barrhorn les derniers
kilomètres se font presque seuls pour arri-
ver à la cabane Topali juste avant l’hélico
et les premières gouttes de pluie. La vue
sur la route tout au fond de la vallée est
magnifique dès que les nuages s’ouvrent
un peu pour plonger le regard ! Nous
sommes en plein brouillard, dans lequel se
cachent les hautes montagnes de la région.
Pourtant rien ne nous empêche de
fêter l’anniversaire de Michel avec
un gâteau fait et offert par PierreYves Landtwing, notre chef de
course prévoyant.
Est-ce que Petrus ou son chef luimême ont entendus nos prières ?
Après le petit déjeuner nous attendons encore un bon moment pour
enfin partir sans pluie. Nous montons vers un col au pt. 3020 et continuons à monter. Le petit bout du
glacier qui suit se traverse facilement sans crampons. Puis nous
nous dirigeons vers une grande
tâche bleue qui signale les échelles
menant au Schöllijoch (voir photo
ci-dessus).
Entre temps la météo s’est améliorée et
grâce à de bonnes conditions nous arrivons
facilement au sommet de l’Inners Barrhorn. Encore une traversée facile et le
Üssers Barrhorn, le sommet de randonné le
plus haut de Suisse (3610 m, et oui !) est à
nous. Après avoir apprécié à sa juste valeur
les hauts sommets d’en face et d’à côté, un
bon vent nous « souffle » le signal de la retraite. 300 m plus bas sous le soleil retrouvé, nous rattrapons la pause
bien méritée avec le Bishorn
droit devant nos yeux. Le cœur
plein de joie nous repartons d’un
bon pied et la cabane Tourtemagne est atteinte bien trop tôt !
Les belles vestes « CASMoléson » des trois autres chefs
de course (Michel Rolle, Christine Tendall et Antoinette Bussard) y sont une fois de plus
admirées par d’autres équipes.
Le troisième jour s’annonce ensoleillé et nous en profitons pour une
longue ballade sur le balcon de Tourtemagne. Pas stressés pour rentrer rapidement, nous longeons le côté gauche de
toute la vallée à travers des Ober-, Unteret Mittelstaffel. De retour dans le monde
habité, les fleurs et chardons sont plus brillants, les moutons, marmottes, ânes et
autres reines plus vivants. Les oiseaux
chantent et l’eau coule tranquillement à la
place du pique-nique, plus alléchante encore dans le bisse de Vorsass !
Pierre Yves avait tellement bien planifié
cette course, que nous arrivons à Oberems
avec assez d’avance pour une bière fraiche.
De nouveau les TP nous servent bien ; en
ordre inverse : téléphérique, deux à trois
trains et mon bus des tpf me ramènent contente jusqu’à la maison.
Plus de photos sous https://picasaweb.google.com/eeSWee/140809Barrhorner
Dent de Savigny- dimanche 31 août 2014
Daniel R.
Ce
matin ressemble plus à un dimanche
d’automne qu’à un dimanche d’été…
comme nous nous sommes habitués ces
derniers mois d’ailleurs. Le ciel, qui risque
de nous tomber sur la tête, ne fait cependant pas peur à José qui emmène 7 personnes vers la Dent de Savigny et plus
précisément vers la voie « Savidix », superbe voie d’escalade, qui se poursuit par
une course d’arête tout au long de la Dent
de Savigny.
Après une marche d’approche d’un peu
moins de deux heures, nous escaladons les
quatre longueurs de Savidix (4c) en gros
souliers et atteignons le sommet. De là,
notre chemin se poursuit par une jolie
course d’arête. José connaît très bien son
parcours et surtout connaît les échappa-
toires en cas de détérioration de la météo.
Mais le ciel tient et nous redescendons en 5
rappels, puis par le chemin normal, boueux
et glissant jusqu’au Gros Mont, notre point
de départ.
La phrase du jour, lorsque José recherche
le relais pour le rappel suivant : « José, si
tu es trop bas, regarde en haut ! »
On boucle le tour en 8 h 40 pour un dénivelé de 900 m. La pluie ne viendra finalement qu’en soirée, après que tout le monde
soit rentré. Un grand merci à José et à Marie-Claude pour l’organisation parfaite de
cette journée.
José Ruffieux (chef de course), MarieClaude (adjointe), Anne, Christine, Didier,
Pierre-André, Freddy et l’auteur.
La Dent de Savigny dans toute sa splendeur (c’était un autre jour… pour se faire plaisir) !
Capanna Campo Tencia (2140 m) en traversée samedi 6 et dimanche 7 septembre 2014
Georgette Fasel
Capanna
Campo Tencia, Pizzo delle
Loïte, vous connaissez ? Eh ! bien, c’est
tout là-bas, de l’autre côté du Gothard.
Mais que c’est beau, que c’est sauvage.
Une belle découverte proposée par
Roger Macherel pour Doris, Pierre,
Jacques, Agnès, Madeleine, Nicolas
et Georgette.
Fribourgeois émigrés en terre tessinoise
pour quelques semaines par année.
Une grosse averse s’est invitée à l’apéro et
l’arc-en-ciel a été servi en entrée de
l’excellent repas.
Cependant, il y avait au moins deux
défis à relever. Le premier : passer le
Gothard sans bouchon ; réussi à moitié car c’est par le Col que les vaillants conducteurs ont franchi ce
fameux passage.
Et nous voilà à Dalpe, village aux
ruelles étroites, perché à 1192 m. Il
fait beau, il fait chaud - juste ce qu’il
faut - le bonheur quoi, pour débuter la
montée par un ancien chemin empierré.
Un banc, une fontaine, c’est agréable pour
la pause-dîner et pour « débattre » de la
disparition du hameau de Piumogna, sous
les assauts d’une avalanche.
Sous les sifflets d’alarme des marmottes,
nous poursuivons à travers pâturage et forêt de mélèzes, surplombant un torrent. A
Sgnoi, la pente s’accentue, le sentier se fait
plus rocailleux. Encore une dernière pente,
une traversée de torrents
tumultueux et nous serons
là-haut, à la Capanna Campo Tencia, qui, depuis un
moment nous fait signe de
presser le pas. Pourquoi ?
Pour réussir notre deuxième défi : arriver à la cabane sans être mouillés.
Réussi ! Grande et belle
terrasse panoramique, drapeaux de prières et quel accueil des gardiens remremplaçants, un couple de
Nuit calme, reposante, bercée par quelques
ronflements, copieux petit-déjeuner, majestueux lever de soleil sur les Alpes tessinoises – prémices d’une journée de rêve –
et nous voilà repartis.
Le sentier grimpe, serpente dans les gazons, se faufile entre les rochers, joue à
saute-moutons dans les gros blocs, glisse
dans un vallon, côtoie des lacs, petits et
grands et nous conduit à la Capanna Leit.
C’est par le Passo Vanit, à la blancheur
éblouissante de « Trémolite » - superbe et
surprenant minéral – que nous amorçons la
descente vers Dalpe, entre mélèzes, sapins
et prairies.
Soleil, ciel bleu, douce chaleur, le bonheur
d’une magnifique randonnée en agréable
compagnie. Et quelle découverte ! Merci
Roger de nous y avoir emmenés.
Vanil Noir (2389 m) - dimanche 7 sept 2014
Claudine Risse
15:00,
arrivée à Bounavaux de la bande
des sept (Jean-Louis notre chef, Chantal,
Vidya, Patrice, Jean-Marc, Sonia et moimême) ; tous en forme, satisfaits et fiers
d’avoir parcouru l’arrête du Vanil Noir
dans des conditions optimales : fraîcheur le
matin et soleil l’après-midi.
Pour moi, ce Vanil Noir (sommet que je
regarde souvent de la fenêtre de ma
chambre à coucher) était un défi.
Lorsque Jean-Louis m’a demandé d’écrire
un compte-rendu de la journée, j’ai eu
d’abord envie de refuser tant j’étais fatiguée, puis j’ai accepté…Ceci pour dire
merci à Jean-Louis de m’avoir permis de
relever ce challenge. Guide confiant, sûr,
calme, prévenant : il nous a montré le
chemin tout au long de cette arrête vertigineuse. Jamais nous n’avons eu peur : aucune panique n’a ébranlé le groupe. Grâce
à ce bon esprit, nous avons pu apprécier le
panorama depuis le plus haut sommet des
Préalpes fribourgeoises. Jean-Louis, avec
toi, nous reviendrons.
Brenleire-Folliéran - dimanche 7 sept 2014
Elisabeth Chatagny
Résumer une course de montagne en
quelques mots est une tâche ardue. Je tenterai néanmoins de le faire, en fournissant
quelques explications.
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Consternation : lorsque le réveil retentit
tel un clairon avant même les premiers
frémissements de l’aurore.
Stupéfaction : à l’arrivée en fanfare
d’une Chantal devenue rousse, affublée
d’un sac à dos rose Barbie. Pas encore
de Botox, ni de bonnet D, mais qui sait
ce qui pourra encore lui arriver.
Ballonnements : nos chefs sont ce matin un peu diminués : dessert périmé
pour l’un et soirée arrosée pour l’autre.
Essoufflement : à l’ascension du talus
abrupt menant à l’arête de Brenleire
Conversation : l’essoufflement sus-cité
ne nous empêche quand même pas de
causer.
Etonnement : lorsque Mazzal nous annonce avoir aperçu les cornes d’un
chameau. Chamois-chameau, autres
terrains, même famille ou presque.
Emerveillement : à la vue depuis Brenleire. Les Alpes nimbées de brume,
éclairées d’un soleil encore timide.
Concentration : pour ne pas mettre en
mouvement les cailloux de la face
Nord de Folliéran.
Encordement : une corde rose Barbie
bien entendu pour Mme Bonny.
Enervement : pour Antoine, en raison
du point précédent. La corde s’est
coincée. Si le piolet est le meilleur ami
du motteux, la corde est son entrave.
Répétition : la 3e de la saison sur cet
itinéraire pour l’adjoint du jour. Il connaît tous les cailloux et tutoie les bouquetins.
Califourchon : sur le fil de Galère,
point de rames par ici, mais de beaux
spits dorés tout neufs (sacrilège).
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Ensoleillement : Popeye n’a pas le monopole des courses ensoleillées. René
et Antoine sont bien partis pour rivaliser, même cet été.
Frissons : le frais bizet du matin,
l’austérité des pentes Nord ou l’arête
exposée, de multiples raisons de frissonner.
Soulagement : en quittant le terrain à
chamois pour le plancher des vaches.
Remerciements : pour cette magnifique
course, menée de mains expertes (René
Gavillet et Antoine Zurkinden) et dans
la bonne humeur.
Dent de Brenleire depuis le col d'Entreroche
Mazzal S. et ses hallucinations, Annaïck C.
qui distingue les modèles d’avions aux rugissements de leurs réacteurs, Chantal la
fausse rousse, les deux Alexandre (Ch. et
M.) coureurs amateurs (non, je n’ai pas dit
de jupons), Claude M. une nouvelle fois
sans biscuits, Patrick K. aux pointes
d’humour bien affutées.
Dent de Combette - samedi 20 sept 2014
Danièle Haering
Au rendez-vous matinal, il y a plus de cy-
Quelle chance d’être là pour partager ce
bon moment dans un lieu magnifique, sous
un soleil plus généreux que prévu.
Dès le départ, les conversations (et les randonneurs) vont bon train : il n’y a rien de
mieux qu’un chemin carrossable en faible
pente pour prendre des nouvelles de chacun.
La descente par la vire herbeuse sécurisée
par un câble demande de la concentration.
Nous rejoignons le chemin qui suit la crête
des Rochers des Rayes. La végétation est
méditerranéenne : des pins, de l’herbe
sèche, de la caillasse et le soleil qui
chauffe. C’est là que nous nous posons
pour un long pique-nique où nous comparons et goûtons nos menus très différents.
clistes et de piétons que d’automobilistes !
Mais tout le monde trouve une place dans
une voiture pour monter au Gros Mont.
Nadia entame sa (longue ?) carrière de
cheffe de course ce jour-là. Plutôt que de
suivre le chemin balisé au fond d’une cuvette, elle nous emmène sur la crête de la
butte qui relie Fessu Devant à Fessu…
Derrière. Nous amorçons la montée vers le
col du Pertet à Bovets, dominés par la silhouette imposante de la Corne Aubert. On
patauge dans un marécage avant de rejoindre le col. Petite pause où nous contemplons la Dent des Bimis qu’on verra
toute la journée sous des angles différents.
Dans une pente bien exposée au soleil,
Laurence aperçoit une vipère, mais la bestiole ne se laissera pas admirer par les
autres marcheurs. Une petite grimpée à 4
pattes et nous voilà au sommet de la Dent
de Combette. Il est trop tôt pour le piquenique, mais le moment est idéal pour
l’apéro ! Pour fêter sa première course en
tant que cheffe, Nadia a porté jusque là du
cidre, des gobelets, des petits trucs à grignoter présentés dans une jolie corbeille.
Pour retourner au Gros Mont nous éviterons la route, mais à partir des Sauges le
chemin remonte bien ! Petite pause au
croisement près du chalet de la Porsogne.
C’est là que la sœur et le beau-frère de
Monique nous rattrapent. On savait qu’ils
étaient à nos trousses. Nous buvons bières
et sirops au chalet du Sori.
Au départ nous étions 9 ; à l’arrivée aux
voitures, nous sommes 11. Il paraît que le
chef de course a droit à une perte de 10%
de son effectif. Quelle récompense pour
celle qui l’augmente de 20% ?
Merci à Nadia … pour cette bonne, chaleureuse, joyeuse et belle journée. On reviendra !
Monique C., Christophe Z., Daniel P., Larence C., Jean-Jacques N., Pascale F.,
Claude G. et l’auteure qui tient la plume.
La Rosablanche - samedi 20 septembre 2014
Laurent Andrey
Annulera,
annulera pas ? La question est
sur les lèvres de bon nombre de clubistes
ce vendredi soir au stamm, tant les prévisions du lendemain s’annoncent pour le
moins… imprévisibles. Alors que le sort
semble scellé pour les courses du dimanche, l’arrivée toute guillerette de notre
chef de course, de son acolyte et de sa
feuille d’inscription redonne du baume au
cœur à celles et ceux qui, comme moi, ont
lu sur Camptocamp : « Course facile, esthétique et peu fréquentée ».
Mais dans la moiteur du petit matin, c’est
la même question qui nous taraude à nouveau, au vu du méchant gros nuage qui
s’éternise sur le Valais central, selon la
carte radar. Du coup la motivation en
prend un coup, et lorsque nous débarquons
des voitures au pied du terrifiant Barrage
de la Grande-Dixence dans une grisaille
dégoulinante à faire pâlir un Ecossais, c’est
un peu le cafard. Pour l’esthétisme, on reviendra.
Pourtant la suite donnera raison à
l’optimisme du chef de course et au commentaire de Camptocamp. Les vestes sont
définitivement rangées au fond du sac dès
la première pause, le cafard fait place à la
contemplation des pentes jaunissantes et
des ultimes fleurs de l’été. En prenant pied
sur le Glacier de Prafleuri, il faut même
nous résoudre à enfiler nos lunettes à soleil. Bizarrement, le parfum de genépi qui
flottait tout à l’heure dans l’air continue de
nous embaumer, loin des dernières touffes
de végétation. A se demander s’il ne provient pas de la besace de l’un d’entre nous.
Nous sommes seuls sur le glacier aujourd’hui, mais ce plaisir virginal est un
instant interrompu par la vision quasihallucinatoire d’un… skieur qui dévale la
pente nord de la Rosablanche avant de disparaître tout aussi mystérieusement derrière sa crête orientale. Sans doute un effet
des effluves de genépi. Encore un chouia
d’arête et nous voici au sommet, entre
temps complètement dégagé. Mont-Rose,
Cervin, Dent d’Hérens, Pigne et GrandCombin, ils sont tous là pour nous souhaiter bon appétit. Pour l’esthétisme, on est
vraiment gâtés.
La descente par l’arête sud sur une belle
rocaille sèche est une vraie partie de plaisir. Ne restent que quelques ressauts un
peu glissants à franchir en désescalade
avant de rejoindre le Pt. 3196. Nous reformons les cordées pour descendre le Glacier
de Mourti, que dévalent avec nous des centaines de petits torrents de surface. Séquence pédagogique de la course : ce sont
les signes rassurants, apprenons-nous, que
le glacier n’est pas crevassé.
Dernière pause vaisselle au détour d’un
ruisseau de l’alpage de la Barma pour décrasser crampons et piolets avant de gagner
les bords de la Grande Baignoire des Dix.
Derrière nous, le Mont-Blanc de Cheilon
est encore au soleil. Mais devant ça se gâte
sérieusement. Nous finirons heureusement
au sec et joyeux de cette journée où les
gouttes n’ont servi qu’à lubrifier les parebrise des voitures.
Emmenés par l’infaillible flair montagnard
de Yannick et de son acolyte Richard, il y
avait Chantal, Isabelle, Samuel, Simon et
l’auteur.
Eulengrat - dimanche 21 sept 2014
Alexandre Ch.
Le rendez vous était fixé à 07:00 comme
d’habitude à la Chassotte.
Arrivée au sommet de la voie, vue dégagée
sur le Jura et sur les Alpes au loin.
Vu la météo annoncée,
nous
partons
confiants
même
avec un peu de
retard
sur
l’horaire.
Notre chef de
course, Didier
Frund, en profite
pour nous expliquer la course et
constituer
les
cordées.
Arrivée dans le
Jura, il faut se
détendre un peu
les muscles et se
réveiller avant la
grimpe, heureusement un petit
chemin dans la
forêt nous met
bien en jambe
et on arrive au pied de la voie.
9 longueurs : au niveau de la difficulté, on
a le choix, il y en a pour tous les gouts, certaines cordées se font plaisir, nous on reste
dans le plus facile. Comme les voies sont
les unes à coté des autres (quelques
mètres), on peut rester tous ensemble tout
en faisant des voies différentes.
La quatrième longueur est la plus impressionnante, on descend les échelles rouges
en contrebas jusqu’au pied du Pfaffengilet
et le pilier est plutôt patiné à cet endroit.
C’est la difficulté du jour que nous passons
tous avec le sourire !
On prend le pique-nique un peu plus loin
dans la forêt, dans un endroit que seul connait notre chef de course jurassien puis on
redescend tranquillement par un chemin
bien marqué.
Verre de l’amitié au bistro du village avant
le retour.
Merci au chef de course pour cette première avec le CAS Moléson, on a hâte de
remettre ça !
Participants : Laetitia, Didier, Freddy, Patrick, Claude, Pierpaolo, Benjamin et
l’auteur.
Pointe de Cray - samedi 27 septembre 2014
Christine C. & Michel A.
Je ne sais pas si c’est une tradition ou si
on s’est fait « avoir » mais il parait que ce
sont les petits derniers qui font le compterendu de la sortie ! Alors on s’y est mis
avec plaisir.
Le départ à 07:00 nous fait nous lever tôt,
mais comme on dit « quand on aime, on ne
compte pas ». On se retrouve avec une
bonne partie du groupe sur le parking et
après les présentations d’usage, on prend la
route vers Lessoc.
Une fois équipé, nous nous mettons en
marche. La météo est radieuse, la compagnie nombreuse (19 personnes) et notre
chef de course Jean-Louis d’humeur blagueuse.
Après une bonne heure de marche, nous
accédons au col par une petite combe en
pâturage humide et nous tournons sur notre
droite (après avoir repris notre souffle)
pour attaquer la montée vers le point culminant de notre randonnée, la pointe de
Cray (2070m). Après une pause bien méritée, où certains attaquent même le cassecroûte, nous redescendons par Cray-duMilieu et prenons la direction du sommet
du Culan en empruntant un sentier très varié, pâturage, forêt et même un peu de ro-
cher aux abords des lits de ruisseaux creusés dans la montagne… vraiment splendide !
Tout est parfait pour le dîner au sommet du
Culand, mise à part le café qui manque…
L’après-midi nous revenons en direction de
la vallée de l’Intyamon en passant par le
sommet de l’Aiguille et puis c’est la descente vers notre point de départ au travers
d’un pâturage passablement glissant et
boueux. Le short de Jean-Louis en garde
d’ailleurs quelques traces !
La chaleur qui nous rappelle l’été que l’on
n’a presque pas eu, les couleurs qui nous
rappellent que cependant nous sommes déjà l’automne, les discussions que chacun
peut avoir, les rires, font vivre à cette chenille d’êtres humains le seul même but :
apprécier la randonnée et les beautés de la
nature.
Nous avons eu droit à une superbe journée
qui se termine autour d’un verre partagé.
Un tout grand MERCI Jean-Louis pour
cette magnifique randonnée : Laurence,
Patrice, Jean-Marie, Anne-Pascale, Colette,
Chantal, Michel, Jean-Marc, Claudine,
Jean-Michel, Claude, Pascale, Jo, Vidya,
Nicolas, Nicole
Arête du Faucon et Arête Nostalgique - samedi
27 septembre 2014
Jacqueline F.
Manquer
la traditionnelle verrée après la
course ? Impensable, inexcusable… et
pourtant on l'a fait…
voitures et nos montres…… Zut le temps a
filé comme l'éclair !
Désolés, Christophe, d'avoir commis ce
« sacrilège » … Comment se racheter ?
Peut-être qu'en se chargeant du récit pour
le groupe ? Essayons…
La journée commença tout en douceur
avec café-croissants à l'hôtel de Sonceboz,
seul restaurant ouvert dans la région ce
samedi matin. Discussions instructives
entre les expérimentés et les novices, formation des cordées et départ pour la
Heutte.
15' de marche et nous voici au pied de
l'Arête du Faucon (photo), secteur Paradis.
Une cordée choisie la voie métatarses 6a et
les autres s'engagent dans la voie La Purge
4b/4c. Quel drôle de nom ! Nous comprendrons sa signification quelques longueurs
plus tard ;-) Nous progressons avec beaucoup de plaisir sur du rocher sec, de bonne
qualité et de plus très bien équipé. Sans
nous en rendre compte, nous terminons déjà la 5e et dernière longueur ! Descente à
pied et pique-nique grand confort autour
d'une table.
L'après-midi, déplacement vers le secteur
les Bonnes Fontaines et réorganisation des
cordées. Les chevronnés encadrent les
néophytes pour une voie plus difficile annoncée 5b/5c. La première longueur commence par un dièdre où nous expérimenexpérimentons la méthode Dülfer : un peu
physique mais on passe… les mains tâtonnent, les pieds cherchent, le corps trouve
son équilibre et de petits pas en petits pas,
nous arrivons à la fin de la 5e longueur de
cette magnifique arête Nostalgique. Que du
bonheur ! Nous redescendons par un chemin raide muni de chaînes et retrouvons les
Bref calcul : l'addition verrée + trajet +
douche nécessite une soustraction pour arriver à l'heure au théâtre, au grand dam des
passagers qui auraient bien profité des fauteuils confortables et de la musique cosy au
bord du lac à Bienne !
Un chaleureux merci à Christophe Zahno
et à son adjoint Patrick Vauthey de nous
avoir fait découvrir ce coin de Paradis :
Anne-Laure, Bernard, Didier, Dominique,
Freddy, Gabriela et l’auteure.
Gspaltenhornhütte (2458 m) - dimanche 28 sept
2014
Eva Mareckova
Ce
dernier dimanche de septembre avec
une météo superbe donne envie de faire
quelque chose de spécial, pas d’extrêmement difficile, mais pas trop facile non
plus, ni trop connu, ni trop loin J… Mais
quoi ? Heureusement, Nicolas a eu la
bonne idée de reprogrammer sa course
prévue fin août et annulée en raison d’une
météo défavorable...
A 07:30 au parking de Moncor, c’est la
foule ; tout le monde est arrivé en avance
et 16 personnes motivées remplissent rapidement 4 voitures ! Toutes sont prêtes pour
l'aventure dans la vallée du Kiental, canton
de Berne, au départ de Griesalp.
La première chose particulière est la montée en voiture depuis Reichenbach à Griesalp : la route la plus pentue d'Europe
accessible aux cars postaux (28%), avec
des virages très serrés. On
n’en veut surtout pas
croiser un sur cette route
étroite ! Heureusement,
notre chef de course a
calculé le temps pour le
laisser passer et nos
chauffeurs expérimentés
nous amènent au parking
sans mauvaise rencontre.
A 09:00 nous commençons notre montée depuis
Griesalp, situé à 1300 m,
en direction de la Gspaltenhornhütte
(2458 m).
Selon les panneaux indicateurs, la montée via
Bürgli et Gamchi prend
3h30, et notre timing est
parfait car en arri-vant à
la
cabane,
il
est
exactement
à
12:30.
Pendant la montée, on
expérimente la ‘sur-
prise du chef' : une douche rafraîchissante
au pied d’une paroi de rochers.
Depuis la terrasse ensoleillée de la Gspaltenhornhütte, nous admirons la vue sur notamment le Gspaltenhorn (3436 m), le col
de la Gamchilücke (2837 m), le Morgenhorn (3623 m), la Wildi Frau (3260 m), le
Gamchigletscher et le Morgengletscher.
Pas étonnant que la région soit inscrite au
patrimoine mondial de l'Unesco !
Nous voyons beaucoup de crevasses sur le
glacier. De temps en temps, nous entendons des grondements sourds et observons
des coulées de neige et de pierre du haut du
Morgengletscher. Dommage que ce glacier
fonde si vite, comme ont pu l’observer des
participants qui ont visité ce site l'année
dernière.
Nous avons encore une autre raison de
nous réjouir. Aujourd'hui, c’est le dernier
jour d’ouverture de la Gspaltenhornhütte
pour cette saison et nous pouvons profiter de la cuisine de la cabane avec de
bonnes soupes. Au cours de cet été 2014 la
cabane a été agrandie, une nouvelle partie
boisée sur 2 étages vient agrandir la cabane
en pierre datant de 1937, pour un meilleur
confort des visiteurs.
En descendant, nous passons directement
sur la moraine du glacier. Comme le glacier est couvert de pierres et qu’il est relativement stable sur l’itinéraire balisé blanc
rouge, nous n'avons pas besoin des crampons, ni de la corde et du piolet. Le moment le plus excitant de la journée est sans
doute la montée sur une échelle de 16 m en
appui contre un pan de glace oblique. On
passe ensuite par un chemin balisé via
Oberloch et Bundalp et on arrive vers les
voitures peu après 16:00. Après un rafraîchissement, nous descendons à nouveau la
route étroite et pentue. Et dès la descente
terminée - bon timing à nouveau - un car
postal s'approche...
Merci à nos quatre chauffeurs expérimentés pour la bonne maîtrise du volant dans
ces conditions « extrêmes ». Et surtout un
grand merci à notre chef de course Nicolas
Siffert pour cette belle randonnée 5 étoiles
qui a satisfait les gourmets les plus exigeants de la montagne dans un site grandiose et avec une belle ambiance dans le
groupe ! On espère vivement que Nicolas
nous propose à nouveau de telles sorties
géniales dans le futur !
Les 15 participants, tous contents : Catherine W., Pascale G., Laurence C., Donald
W., Nathalie Ch., Nicole H., MarieThérèse R., Gérard V., Loyse R., Josette
R., Myriam M., André M., Chantal Ch.,
Maria L. et la scribe du jour.
Pigne de la Lé (3396 m) - samedi 4 oct 2014
Claude G.
A
la demande de notre chef de course,
Jean-François Savoy, une partie du groupe
se retrouve à cinq heures du matin. Si,
cinq ! Et dans un léger brouillard. Mais
c'est qu'il y a deux bonnes heures de route,
et un arrêt à Bulle pour compléter l'équipe.
Parking au bout du lac de Moiry : 3°C au
fond de cette vallée. La petite laine est de
rigueur. Le soleil n'est pas là, mais le paysage est déjà beau. Tiens, un tunnel dans le
glacier ? Ah non, c'est une partie du glacier
qui s'est effondrée, laissant apparaître le
rocher sombre. Plus tard nous verrons un
second effondrement, bien plus grand.
La montée est joyeuse et nous tombons sur
un champ de petits cairns ; ésotérisme ou
simple amusement ? Un peu plus loin,
nous jonglons presque sur la splendide moraine. Celle d'en face n'est pas en reste ; par
endroits, elle est striée de ravines, comme
si elle avait reçu un coup de peigne géant.
Nous découvrons que Sabine semble être
ici pour se préchauffer les mollets ; le lendemain elle participera à la course de Morat-Fribourg.
Passage par la cabane de Moiry (fermée),
avec sa nouvelle extension, que je trouve
mal intégrée au paysage. Arrive un retraité
jurassien solitaire et nous faisons un peu
connaissance. Puis c'est le monde minéral
que nous découvrons : un entassement dis-
parate de blocs de pierre, sans aucune
flore. Plus haut, les blocs font de plus en
plus place à de gros rochers poncés par le
glacier
depuis
longtemps
disparu.
Quelques cairns sauvages semblent avoir le
malin plaisir de nous envoyer dans le décor, mais comme tous les chemins mènent
à Rome …
Arrivée au col et au soleil ; cela fait du
bien. Poursuite sur l'arête rocheuse sommitale. Elle est toute givrée et les souliers
glissent sur les pierres. Pas besoin des
crampons, car en marchant sur leurs arêtes,
la pression exercée fait fondre le givre suffisamment rapidement pour que la semelle
retrouve la roche. Donc concentration, et
montée sans accident.
Voici le grand cairn sommital où l'on retrouve le Jurassien, qui a passé par le glacier. Congratulations traditionnelles et
pique-nique à presque 3'400 m, en plein
soleil et face à un panorama à faire pâlir
d'envie tout calendrier alpin : Weisshorn,
Zinalrothorn, Cervin, Dent-Blanche, pour
les principaux. Mini partage avec les classiques mais toujours sympa chocards.
Voici l'heure d'entamer le retour, par le
glacier cette fois. Encordés et crampons
aux pieds, Donald ouvre la voie. Neige,
glace et même une centaine de mètres sur
le rocher nu poncé ; les crampons y tiennent tout aussi bien.
Un grand merci à Jean-François Savoy
pour ce beau cadeau qui a réjoui toute
l'équipe composée de Benjamin S., Chantal
Ch., Claude G., Donald W., Jean-Michel P.
et Sabine W. Arête des Somêtres - samedi 18 octobre 2014
Harold Mrazek
Tout
commence le vendredi soir au
stamm, Sophie arrive et les inscriptions
débutent. Petit souci des « nouveaux », elle
ne connait ni Chantal ni le soussigné.
Viennent alors les traditionnelles questions : Tu as fait quoi ? Avec qui ? Qui te
connaît ? Tu connais la course de demain ?
Viens j’te montre, t’as le vertige ? Tu veux
boire une bière avec Daniel ? (Ah non ça
c’est plus tard, mais j’y reviendrai...), bref
elle prend son rôle de cheffe de course très
au sérieux et au final, elle nous accepte.
Départ 06:25, le VW Caddy de Benjamin
nous ouvre ses portes, malgré les plaques
zougoises ( !), c’est bel et bien depuis Crésuz qu’il débarque. Nous sortons enfin du
brouillard en arrivant au Noirmont, petit
café chez Wenger (le frère, pas le gastronomique) et achat pour certains des fameux nougats. Parking au centre et petite
marche d’approche, le soleil se lève et
nous promet une magnifique journée.
Au pied de la voie, les cordées se forment,
les filles partent devant nous montrant le
chemin. Daniel se réjouit déjà de la bonne
bière en fin de course (je vous ai dit que j’y
reviendrais). Nous sommes seuls (pour
l’instant). Le rocher est superbe et l’arrivée
au sommet de la première arrête est stupéfiant, une mer de brouillard sur la vallée du
Doubs et une vue spectaculaire depuis les
Vosges au nord jusqu’à la chaîne des
Alpes au sud. On prend tout notre temps, il
ne faudrait pas arriver trop vite, ça serait
dommage !
Toutes
les
techniques
d’assurage sont passées en revue, on profite des béquets, des arbres, de quelques
spits présents, de la corde en zigzag…
Au bout de quelques heures, une pause
bien méritée nous attends au milieu de
l’arête, le lieu est idyllique et le temps toujours aussi beau et chaud, et Daniel se réjouis toujours de sa bière. Un petit coup de
crème solaire et nous voilà repartis. On affronte quelques obstacles aux noms évocateurs : Col des Fous, Aiguille de la
Varappe, Petit Cervin ou encore Le Rasoir.
C’est au milieu de ce-dernier que notre
compagnon Benjamin se fait dépasser par
un « local », survêtement des années ‘80,
sac à dos des années ‘70 et bien évidemment aucun assurage... Au final, il va
mettre 1 h 15 pour faire l’arête, c’est la 15e
fois cette année... Nous prenons un peu
plus de temps mais on ne boude pas notre
plaisir ! Une dernière escalade pour arriver
sur le belvédère et l’arête est domptée.
Une course magnifique durant une superbe
journée, ponctuée d’une excellente bière
(n’est-ce pas Daniel), BFM pour les uns et
blanche pour les autres.
Un tout grand merci à notre cheffe de
course Sophie et à son adjoint Didier avec
sa cordée de trois. Des remerciements certainement partagés par l’ensemble de
l’équipe, Chantal, Daniel, Laurent, Benjamin et le scribe du jour.

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