EXPOSITION. Norma Bessières, la diva du zèbre

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EXPOSITION. Norma Bessières, la diva du zèbre
les nouvelles des
LOISIRS
Norma Bessières,
la diva du zèbre
EXPOSITION.
N
Un travail
joyeux
Un animal très
pop’art
Elle ne le dit à personne, mais
c’est bien une visite à Thoiry qui,
il y a quelques années, avait provoqué le coup de foudre entre
l’herbivore et le peintre. Un animal pas si anodin que cela, au
final, car il pourrait être sorti des
cartons d’un artiste facétieux, vu
ses bandes noires très pop’art.
Andy Wharol ne l’aurait sans
doute pas renié, encore fallait-il
y penser. «C’est un animal très
graphique, très beau, dont les
rayures parfaitement découpées, sont très propices à l’art
contemporain et à la créativité. Nous devions nous ren-
Norma Bessières ne se lasse pas de ce compagnon dont les rayures se déclinent à l’infini
sur une œuvre aux frontières de l’abstrait et du pop’art.
contrer»,
assure
Norma
Bessières. Après dix ans de lune
de miel et quelques centaines de
tableaux à son actif, l’artiste n’a
pas perdu son imagination autour
du zèbre, bien au contraire. Plus
ou moins abstraits, les compagnons du peintre se déclinent sur
toile, Plexiglas et maintenant en
trois dimensions, car Norma
Bessières s’essaie désormais à la
sculpture, avec bonheur, autour
de son animal fétiche. «Cinq piè-
ces, en résine et bronze,
seront exposées au Cèdre
rouge. J’ai toujours été intéressée par la trois dimensions.
Après deux ans de formation
aux ateliers de la Cour Roland,
à Vélizy, j’ai estimé être arrivée à maturité, il fallait se lancer.» Norma Bessières l’affirme,
il ne s’agit pas de représenter un
zèbre façon naturaliste, sur quatre pattes. C’est un zèbre qui tend
vers l’abstrait, gardant ses rayu-
res et son œil, et ne se départit
jamais de ce côté intello que sait
lui donner le peintre. Une posture qui ne doit rien au hasard,
avec une créatrice ayant fait des
études de lettres avant de préférer l’écriture visuelle. L’œil, omniprésent sur chaque œuvre, est
immanquablement le centre
névralgique de la pièce. Le centre vers lequel tend le regard de
celui qui voit le tableau. «Mes
zèbres sont toujours des gros
Musique
◆ A BEYNES
plans autour de l’œil. Je lui
fais toujours un regard magnifique. Beaucoup d’émotions
sont transmises par le
regard.»
orma Bessières, alias La
dame aux zèbres, revient
ravir les yeux du public,
pendant ce mois de novembre.
L’artiste présentera une trentaine de toiles, accompagnées
de six sculptures, au magasin
Le Cèdre rouge, à Feucherolles.
L’espace de vente spécialisé dans
le mobilier design, organise en
effet une première exposition
d’arts plastiques, en invitant une
artiste venue en voisine, puisque ayant son atelier à SaintNom-la-Bretèche.
Une artiste locale donc, mais
mondialement connue, Norma
Bessières est en effet présente
en galerie et collectionnée de
New York à Tokyo, en passant
par Paris. Sa rétrospective organisée en 2 013 par la ville de
Saint-Nom-la-Bretèche, avait été
un succès. Il faut dire qu’une
telle peintre a le don de rendre
les amateurs d’art complètement zébrés, avec son animal
de la brousse dont elle s’est fait
une spécialité. Dans les rayures,
surtout.
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Le pelage soyeux, servi par des
dégradés de couleurs chaudes,
des blancs profonds et des noirs
nuancés, une musculature, des
cils soignés, rien n’est laissé au
hasard par cette artiste qui n‘a
décidément pas encore exploré
toutes les facettes de son herbivore de zèbre.
L’œuvre de Norma Bessières est
fascinante par son graphisme,
son velouté, ses courbes. L’artiste
témoigne d’une maîtrise de la
lumière quelle que soit la palette
colorimétrique utilisée. Du noir
et blanc, jusqu’au rose flashy, en
passant par des subtils dégradés
ocre brun Norma Bessières ne
flanche jamais dans le dosage de
ses pigments. «Avec la couleur,
je repousse les limites du
zèbre», déclare-t-elle malicieusement. La bonne humeur du
peintre est contagieuse au travers de ces animaux, dont certains spécimens ne se privent pas
d’éclater de rire. «Je veux un
travail joyeux, plein d’espoir,
faire passer une émotion vers
le public.» Emmanuel Fèvre
PRATIQUE
Du 1er au 23 novembre. Le
Cèdre rouge, ZA La briqueterie, RD 307, Feucherolles.
Tous les jours, de 10h à 18h.
Jusqu’à 19h, vend. et sam.
Présence de l’artiste du
vendredi au dimanche.
Tél : 01 76 78 36 20.
www.ladameauxzebres.com
La Barbacane vous propose
une expérience sonore
unique le mardi 4 novembre
à 20 h 45.
Chaque spectateur, équipé
d'un casque audio, perçoit
les sons joués et retravaillés
par les trois musiciens sur
scène.
Vous pourrez suivre le
musicien Thierry Balasse dans
ce parcours sonore grâce à
un casque individuel qui vous
permettra de faire entrer les
sons dans votre propre crâne,
de filtrer cette proposition
originale à travers votre
propre mémoire, votre
propre rapport au son.
Il sera accompagné par
Cécile Maisonhaute au
clavier et Benoit Meurant au
traitement électroacoustique
en temps réel, qui donneront
à cette proposition originale
une dynamique musicale,
même lors des quelques
explications didactiques.
C'est aussi l'occasion de
découvrir que nous savons
peu de chose sur la façon
dont nous percevons le
monde qui nous entoure.
◆ LE PRISME
La chanteuse Juliette
Noureddine sera en concert
au Prisme d’Elancourt le
samedi 15 novembre à 21h.
L’artiste interpretera les titres
de son nouvel album “Nour“,
lumière en arabe. Les thèmes
sont très drôles, d'autres sont
plus noirs : "Une petite robe
noire" évoque les troubles de
l'identité sexuelle, "Au petit
musée" raconte la mort lente
des sentiments…
Accompagnée de son cercle
de musiciens qui modulent
ces différentes ambiances,
Juliette fait mouche, fait rire
et émeut.
Tarifs : 30 euros, 26 euros,
21 euros, 11 euros.
Informations et réservations
au 01 30 51 35 50.
L’agenda
•Du jazz à Elancourt
Brad Melhdau (piano) et Chris Thile
(mandoline), seront sur la scène du
Prisme d’Elancourt le vendredi 7 novembre. Dès 21h, les deux artistes interpréteront des grands classiques du jazz.
Tarifs : 30, 26, 21 et 11 euros.
Rens. au 0 130 514 606 ou sur
www.leprisme.sqy.fr
Paris-Combo à la Barbacane
Le 18 novembre, à 20h45, le groupe le
plus swing de la chanson francophone,
pionnier du revival jazz manouche, est
de retour sur scène !
Avec un savant mélange de jazz, swing,
gipsy, pop, latino et chanson française,
les concerts de Paris-Combo sont
empreints d’influences variées. Tarifs :
18 euros, 14 euros et 10 euros.
Informations et réservations au 09 78
03 82 15 ou sur [email protected]
Une soirée Viennoise à Jouyen-Josas
À 17h, au musée de la Toile de Jouy, le
23 novembre, se tiendra un concert
organisé dans le cadre du festival “Les
musicales d’automne en Haute-Bièvre“.
Réservations et renseignements :
www.musique-et-patrimoine-hb.fr ou
au 0607791953
Ibrahim Maalouf à la Merise
Le vendredi 7 novembre, à 20 h 30,
Ibrahim Maalouf viendra jouer de sa
trompette à la Merise. L’artiste, récompensé par une Victoire de la musique en
2014, jouera des morceaux à la fois
joyeux et mélancoliques. Informations
et réservations au 01 30 13 98 51 ou
sur www.lamerise.com
www.ccjeanvilar.fr
Marie Tudor à Jean-Vilar
Le Square au Montansier
Le samedi 8 novembre à 20 h 30,
venez redécouvrir le drame passionnel et policier “Marie Tudor“ au centre-culturel Jean-Vilar de Marly-leRoi. Avec Pascal Faber à l’adaptation
et à la mise en scène, Victor Hugo
n’a pas à s’en faire et peut dormir
sur ses deux oreilles. Plein tarif :
21 euros, tarif réduit : 15 euros, tarif
jeune : 12 euros. Informations et
réservations au 01 39 58 74 87 ou sur
Le mercredi 12 novembre, à 20 h 30,
Didier Bezace réinvente “Le Square“
de Marguerite Duras. Sur scène, le
duo formé par Didier Bezace et
Clotilde Mollet parle de solitude, d’exclusion, d’amour et de haine. Tarifs :
30 euros, 20 euros pour les adhérents. Tarifs jeunes : 15 euros.
Informations et réservations au
01 39 20 16 00 ou sur www.theatremontansier.com
“Le Square“,
au théâtre du
Montansier.
Brad Melhdau et Chris Thile
Paris-Combo à la Barbacane
Une soirée à Vienne
Ibrahim Maalouf à la Merise
Marie Tudor à Jean-Vilar