Un havre de paix - Convento de São Saturnino

C'EST L'ePOQU E HoTEL
"
Un havre de paix
LORSQUE L ORD BYRON EV O QUAIT LA VILLE PORTU GAISE DE SINTRA , IL PARLAIT DE "GLORIEUX EDEN". NI CHE
DANS LES C O LLI N E S ENVIRONNANTES ET SURPLOMBANT L'ATLANTI Q UE , LE CONVENTO S AO SATURNINO , A N CIEN
MONASTERE C ONVE RT I EN C H A M BR E S D 'HOTES , SU G G ERE LUI AUS SI
LIDEE
D 'UN PETIT PA RA D I S .
A Sintra , Ie c1i mat est d'une incomparable dou ceur ­
pas d'hiver rigoureu x, des etes rafrai chls par les vents
de l'Atlantique -, et la vegetation est luxuriante , avec
che nes-lieqes et oliviers ombrageant les co llines cou­
rant [usqu'a l'ocean... C'est ici qu'en 199 8, Ie desig ner
ang lais John Perr ie, sa femme et I'architecte portug ais
J oao Tudor Kaditch decouvrent les ruines d'un ancien
cou vent du Xii" siecle. II restait alors peu de traces du
site originel qui avait, au fil des ans, subi de multiples
transformation s et deqats avant d'etre tot alement
abandonne, Mai s la sit uat ion, au creux de s col lines,
J. L',\, '(.lEN
(:Ol!\'J:;N I
devenu maison
d'hotes est uoye sous Jes chenes et Jes
oliviers, et offre une vue splendide sur
les collines et l'ocean.
~.
LA
PIS .1. ' E ,
amenagee dans I'ancien
reservoir d'eau du couvent, est
entouree d 'une terrasse en pierre du
pays. Au pied d'un escalier qui conduit
aux cbambres, des lits de repos en teck
invit ent au farniente.
C'EST l'ePOQUE l:JN HAVRE DE PAiX
"
2.
avec vue imprenable sur l'ocean d'OLJ les batirnents
eta ient en revanche invisibles pour se proteqe r des pi­
rates, rneritait assurernent qu'on s'y interesse.
Les quelques fondations sauveqardees aiderent a la
reconstruction la plus f idele possible de I'ancien ha­
meau des moines de Sao Saturnino. Apres deux ans et
demi de travaux rnenes tambour batta nt avec des ou­
vriers maltrisant parfaite ment les techniques d'autre ­
fois , Ie resultat est incontestablem ent reussi Murs de
briques epais rernontes I'identique et blanchis la
chaux, toits pentus couverts de tui les anciennes, vastes
te rrasses dallees de pierres du pays, portes et fenetres
de recuperation, poutre s interieures apparentes ... :
Joao et John ont joue la carte de I'authentique. Et l'en­
semble, cons titue de maisons de petites dimen sion s
accrochees les unes aux autres, forme aujourd'hui un
dedale plein de charme.
Al'interleur,chacune des six chambres a son histoire.
~ u n e est dediee a une marquise du XVIII" qui venait se
a
a
I. LA CUlSHH:,
installee dans ce q ui etait
autrefois la sacristie, marie Ie marbre
de Lioz des plans d e travail au bois des
poutres et de s portes de pla cards (Thea)
e t au cuivre de la co lle ction d'ustensiles
rapportes de Delhi. Au premier plan,
an cienne tabl e de co uture chinee chez
un brocanteu r de la r egion.
2. L.\
5 ,111.1:: . ~f ,\NGl:R,
qui etai t
I' entree du conven t, es t un e piece tout
en longueur, tr es haute de plafond, au
sol de terre cuite e maillee. Une grosse
sus pens io n it bougies rap portee d'Inde
eclaire ici la grande tabl e typiquement
XVII' tr ouvee ch ez un antiquaire de la
region , pouvant acc ue illir une douzaine
de co nvives , Au-dessus de la porte,
portrait d 'ance tr e ac he te e n Hollande.
C'EST L'ePOQUE
N HAVRE DE PAiX
\.
refugier 180 pour ecrire, ['autre affirme un style moyen­
ageux dont I'esprit a ete retrouve en consultant des do­
cuments anciens . .. Et toutes disposent d'une salle de
bains en marbre de Lioz non poli, typique de la region
et tres utilise autrefois dans la construction des palais
et monasteres, Ailleurs, les autres pieces marient sub­
tilement meubles portugais et anglais chines sur place
ou provenant d'heritaqes familiau x, tissus rapportes de
voyages, tableau x decouverte aux puces de Shanghai
ou au cceur de la Hollande ... Pour parachever I'am­
biance enfin, argenterie, vaisselle choisie et verres raf­
fines sont installes sur la table aux heures des repas et
font de toute escale au couvent un joli moment sus­
pendu dans Ie temps.
Reportage Catherine Ardou in. Texte Patricia Btondel,
I. D'ESI'RIT ANGLAIS , cette chambre est
decoree d'un lit 11 baldaquin fabrique
par un ferronnier local et habille d'une
toile de Jouy, d'un plaid ecossais et de
draps en lin blanc. De chaque cote, des
tables de nuit de style XVIII· sont
surmontees d'appliques angelots en stuc
(Atelier Davoie) et de petits portraits
d'ancetres de la famille de Joao.
2. UN POTAGER, typique des monasteres
de l'epoque, a
He plante pour
faire pousser des legumes varies que les
visiteurs degustent sur place.
PRATiQUE
Convento Sao Saturnino, 2705-001 Azoia, Sintra,
Portugal, (351) 21 92831 92. Site: www.saosalcom.
Chambre double, 145 €.
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