Au royaume du patchwork - Le Carrefour Européen du Patchwork

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Au royaume du patchwork - Le Carrefour Européen du Patchwork
VAL D'ARGENT
47
Q SAMEDI20SEPTEMBRE2014
VAL D’ARGENT 20e édition du Carrefour européen du patchwork
Au royaume du patchwork
Impossible de s’ennuyer une seconde au carrefour européen du patchwork ! Entre les multiples expositions, les cours de
couture, les conférences, les défilés et le vaste espace commercial, les patcheuses ne savent plus où donner de la tête…
PAYS INVITÉ D’HONNEUR
SAINTE-MARIE-AUX-MINES Au parc minier Tellure
LA RUSSIE
The Kimono show !
Bons baisers de Kemerovskaya
Margarita Serzhantova et le groupe « Red Safaran »
exposent en l’église de la Madeleine à Sainte-Marie-auxMines. PHOTO DNA – JEAN-PAUL KAISER
,Les visiteurs se pressent sur le
parvis de l’église de la Madeleine
de Sainte-Marie-aux-Mines pour
pouvoir découvrir les œuvres
sélectionnées par le festival
russe « Patchwork Mosaïc of
Russia ». Margarita Serzhantova
est patcheuse depuis une quinzaine d’années. Elle a intégré le
groupe « Red Sarafan » (ou
encore Krasny Sarafan) de la
ville de Voronova de la province
de Kemerovskaya. « Le nom du
groupe fait référence à l’un de
nos habits traditionnels », souligne l’artiste. Avec son groupe,
elle présente une oeuvre collective intitulée « Sous le toit de la
maison. » « Ce patchwork est
composé d’un ensemble de
saynètes illustrant toutes les
facettes de la vie en Russie. Pour
cette création, nous avons récupéré et recyclé des vieux vêtements. Ces habits ont été déchirés en fin bandeaux. »
Une future petite vedette des podiums.
Au parc minier Tellure, le
Kimono show a fait salle
comble lors de ces quatre
représentations.
LE HALL DU PARC MINIER TELLURE était plein à craquer hier
en début d’après-midi. Les visiteurs du carrefour européen du
patchwork étaient en effet
nombreux à vouloir assister à
la dernière représentation du
PHOTOS DNA
Kimono show présenté par la
Kimono association de Tokyo
en présence de sa présidente
Madame Kato. Le spectacle s’est
déroulé dans la plus pure tradition japonaise. Les membres de
l’association ont d’abord exhibé des habits très anciens. Ils
ont ensuite montré l’art de
nouer le Obi, ceinture servant à
fermer les vêtements traditionnels japonais.
Des tenues de mariage ont aus-
Tout l’art d’apprêter un kimono…
si été exhibées. Un kimono neuf
est particulièrement onéreux.
Son prix peut s’élever à plusieurs milliers d’euros comme
l’a indiqué avec humour un
membre de l’association. « Les
vingt deux kimonos présentés
valent plusieurs Porsche ou
Ferrari. »
de spectacle accueillera un défilé russe. Ce spectacle sera multifacette à la fois avec des costumes ethniques traditionnels et
des costumes contemporains
réalisés par Helen Voronova. Le
styliste Nicholas Teryuhina
présentera également un aperçu de sa création.
Défilé russe aujourd’hui
et demain
Q Samedi 20 et dimanche
Aujourd’hui et demain, la salle
SUR LE SITE DE VAL EXPO – AU CIAP
A l’entrée de l’église de la
Madeleine, deux hôtesses
annonçaient hier le défilé
russe de ce jour PHOTO DNA
R
21 septembre. Défilé à 11h30 et
14h30.
CONCOURS
Jamais à court de cours !
Margarita Serzhantova confie
une petite anecdote sur sa création. « J’ai réalisé un petit chien
blanc. C’est un petit clin d’oeil à
celui d’une de mes amies. »
DES TISSUS POUR AGRÉMENTER
DES MAISONNETTES AMISH
Durbruch/Breaking Through.
PHOTOS DNA
◗La patcheuse allemande Moni-
La créatrice américaine Edyta Sitar a révélé quelques-uns de ses secrets.
PHOTOS DNA – JEAN-
PAUL KAISER
Gabriele et Georg Heinz sont venus spécialement de Hollande
au carrefour européen du patchwork pour acheter des tissus
qui serviront à agrémenter l’intérieur de reproduction en bois
de maisons Amish. PHOTO DNA –JEAN-PAUL KAISER
Dans le hall de l’ancienne Sogenal situé dans la rue Wilson de Sainte-Marie-aux-Mines, Gabriele et Georg Heinz farfouillent fébrilement
dans les monceaux de bouts de tissus en vrac. Ils les regardent attentivement, prennent le temps de les toucher et retoucher. Ils savent très exactement ce dont ils ont besoin. Ils ne peuvent se permettre une faute de goût. Le coût des tissus allant de trois à dix
euros n’est pas un frein à leur passion.
2500 heures de travail
Ni quilteurs, ni patcheuses à proprement parler, le couple, venu
spécialement des Pays Bas, voue une fascination pour le mouvement Amish et plus particulièrement pour leur mode de vie. A tel
point qu’ils reproduisent en maquette en bois les maisonnettes
amish.
Au carrefour européen du patchwork, le couple acquiert des tissus
qu’il utilisera pour agrémenter l’intérieur de ses maisons. Son travail
est minutieux, pointilleux. A Georg, la menuiserie fine. A Gabriele, la
couture délicate des tissus. Elle n’a besoin parfois que de quelques
millimètres pour créer un mini-patchwork.
La réalisation d’une seule maison équivaut à plus de 2500 heures de
travail… Mais quand on aime, compte-t-on vraiment ?
F09-LSM 01
Au troisième étage du centre
d’interprétation d’architecture
et du patrimoine de SainteMarie-aux-Mines, la créatrice
américaine Edyta Sitar présente
comment démarrer un
patchwork sur le modèle des
bobines de l’amitié. L’ambiance
est bonne enfant autour de la
professeure. Il n’empêche que
ces dames sont là pour
apprendre. Aussitôt, les
explications données autour du
patron et des différentes coupes
à réaliser sur les tissus, les
patcheuses se précipitent sur
leur machine à coudre pour se
lancer sur leur propre création.
Bien assise derrière sa machine,
Annie est Grenobloise. Au fil des
années, elle est devenue une
habituée du carrefour européen
du patchwork. « J’essaye de
suivre des cours différents à
ka Schiwy-Jessen a obtenu le
grand prix pour « Durchbruch/
Breaking Through » dans le
cadre du concours international
du carrefour européen du patchwork sur le thème « Imaginer… », l’image et l’imagination.
◗Helen Dickson de Grande'
Bretagne a obtenu le prix
« Quiltmania » pour sa création
« In the library at the night. »
Toutes les oeuvres du concours
sont visibles au rez-de-chausée
du Ciap situé sur le site de Val
Expo.
Les stagiaires ont joué de la machine à coudre toute la
journée.
chaque fois pour diversifier mes
techniques et me perfectionner.
Je suis venue il y a deux ans. Je
suis plutôt attirée par des
créations issues de motifs
traditionnels. »
Les stagiaires du jour démarrent
les bases d’un motif qu’elles
pourront continuer
tranquillement chez elles.
In the library at the night