Double boarD – Double flow

Transcription

Double boarD – Double flow
PHOTO Prior
Dix splitboards en test
« Double board – double flow »
Les snowboards séparables ont mis longtemps à convaincre : pas assez rigides à
la descente, trop lourds à la montée, trop compliqués à manipuler. Mais les splitboards de la nouvelle génération font enfin vraiment plaisir ! Voici les résultats
passionnants des tests réalisés à Obergurgl au Tyrol.
158
C’est une évidence, les snowboarders ont de nombreuses raisons de quitter la queue des téléskis et de tenter
leur chance hors-piste. Que ce soit pour une immersion
intense dans les montagnes, la recherche de la solitude
ou encore un défi sportif lors de l’ascension d’un sommet. Mais pour la majorité des adeptes du splitboard
c’est bel et bien le désir de faire la première trace dans la
poudreuse, ces fameuses « first lines » magiques, et les
sensations suprêmes qui priment.
Depuis plus de vingt ans, les snowboards séparables
sont l’outil idéal pour que l’adepte du snowboard puisse
partir à la recherche de pentes vierges. Ce fut en effet au
début des années nonante que les pionniers bavarois ont
expérimenté avec plus ou moins de succès les planches
en plusieurs parties. Et au milieu des années nonante, le
fabricant américain Voile sortit son premier splitboard
fabriqué en série. Depuis, rien de fondamental n’a changé : une planche partagée en deux, chaque moitié étant
entièrement entourée de carres en acier. En position descente, les deux parties sont reliées par des crochets aux
deux extrémités, par des clips et des crochets répartis sur
la spatule et au talon, ainsi que par les fixations. Entre
les fixations se trouve, sur chaque moitié, un mécanisme
pour la montée qui accueille la fixation en mode montée.
Un vieux truc donc ? Pas du tout. Le test a montré que
les splitboards actuels fonctionnent bien selon le même
principe, mais qu’ils surclassent largement les vétérans
au niveau du maniement et surtout du comportement à
la descente. Avec certains candidats du test on ne sent
pratiquement aucune différence avec une planche en une
pièce. Même sur piste, il est possible de tracer des courbes agressives dans la neige. Un des arguments les plus
importants des voix critiques à l’encontre des splitboards
est donc balayé : le manque d’agressivité. C’est notamment grâce aux systèmes de fixation spéciaux pour splitboard que les planches sont aujourd’hui de plus en plus
compactes et rigides. Ce genre de système s’installe de
plus en plus (voir encadré « Fixation fixe »). Une telle
fixation est évidemment incontournable pour les snowboarders qui partent régulièrement en randonnée. Les
formes modernes des planches multiplient également
le plaisir à la descente. À quelques exceptions près,
le temps des planches cambrées sur toute la longueur
(cambre traditionnel) est révolu. Diverses planches avec
rocker dominent, souvent en combinaison avec des zones légèrement cambrées qui se situent en général sous
les fixations. Les spatules relevées assurent une bonne
portance dans la poudreuse et ce pour des longueurs de
snowboard étonnamment courtes. Nombreux sont les fabricants qui combinent un rocker à l’avant avec un talon
159

Documents pareils