anton stengl - RAK Porcelain
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anton stengl - RAK Porcelain
72 Interview 73 Hotels around the world - Perspectives ANTON STENGL CHEF CUISINIER À L’HÔTEL VICTORY “Show-cooking” sous les palmiers – mais en Bavière… Un dépaysement total Cuisinier hautement motivé, ses années de pèlerinage l’ont conduit, entre autres, à l’hôtel «Schwarzer Adler» à Hinterzarten, au «Wasserturm» de Cologne et au «Bachmair» de Weissach. Après un séjour de près de quatre ans dans un hôtel de luxe du Queensland en Australie et un crochet au Jumeirah Madinat Resort à Dubaï au poste de sous-chef, il est revenu en Allemagne. Pendant trois bonnes années, Anton Stengl a été chef des cuisines du Kempinski à l’aéroport de Munich avant de reprendre le poste d’Executive Chef à l’hôtel Victory du centre thermal d’Erding en avril 2014. «Lorsqu’à la fin de l’année 2014, le centre thermal d’Erding a élargi son très populaire paradis des vacances en y créant un ensemble hôtelier visionnaire, il allait de soi qu’en tant que chef des cuisines intramuros, je ferais d’une pierre deux coups. D’une part, cela me permettrait de rester en Bavière. D’autre part, je travaillerais dans un paradis de vacances tropical avec la garantie de vivre en été toute l’année. Une constellation réjouissante, plutôt rare dans le ciel des chefs cuisiniers» note Anton Stengl. Anton Stengl définit sa cuisine comme internationale, tout simplement du fait que l’Hafen-Restaurant comme le restaurant Empire suivent tout au long de l’année les destinations historiques du «vrai» HMS Victory sur le plan culinaire. «Notre cuisine est celle de globe-trotteurs. Ici, des produits régionaux aux accents bleus et blancs fusionnent avec la diversité des saveurs des Caraïbes, de l’Amérique du Nord, de la côte atlantique et de la mer Baltique» indique ce cuisinier, père de famille de 41 ans, originaire du district de Freising. Bien évidemment, on porte haut les couleurs de la région, avec chaque dimanche un buffet thématique dans lequel la Bavière figure au premier plan. Parmi les fournisseurs de la périphérie d’Erding, on trouve des boulangeries, maraîchers, fabricants de jus de fruits et des exploitations de pisciculture. «Pour la viande, la tendance est à un mélange de nos régions, d’Argentine, des États-Unis et d’Uruguay», explique Peter Wittig, qui est en quelque sorte le tout nouveau bras droit du chef des cuisines Anton Stengl. À la question de savoir si les cuisiniers doivent être considérés comme des artisans spécialisés ou comme des artistes culinaires, la réponse de l’Executive Chef Anton Stengl, originaire de Bavière, est directe: «En principe, cuisiner est un métier artisanal, pour autant, les meilleurs cuisiniers sont aussi sensibles que des artistes de talent.» Pour le choix de l’argenterie et de la porcelaine précieuse, le centre thermal d’Erding est sous les feux de la rampe. Et comme la dénomination des mets rappelle la marine, une vaisselle unique devait impérativement être présente à bord du HMS Victory d’Erding. «Au restaurant Empire, nous utilisons de la porcelaine conçue d’après nos idées et nos directives et représentant des scènes significatives de la bataille navale de Trafalgar lors de laquelle Lord Nelson a vaincu les Français et les Espagnols pour le compte de la Royal Navy, mais a cependant été blessé le même jour par une balle de mousquet française et a perdu la vie» explique Elisabeth Englert, sous-chef et chef de cuisine de ce restaurant à la carte. Tant Anton Stengl qu’Elisabeth Englert considèrent que le produit occupe une place de premier plan dans leur cuisine respective. Tous les mets, de grande qualité, modernes, internationaux, empreints d’accents régionaux, doivent être parfaitement mis en valeur dans l’assiette. En effet, plus particulièrement dans une atmosphère forte en émotions, le convive se concentre sur l’aspect visuel d’une succession de mets ou d’un seul plat. «Que nos hôtes prennent leur repas dans les restaurants, sur la terrasse, aux tribunes, dans la palmeraie, ou en extérieur au bord de la piscine à vagues, une atmosphère agréable, de la bonne cuisine et une belle porcelaine sont chez nous les garants d’une impression d’ensemble correcte» indique Anton Stengl. Et c’est justement ce que le chef cuisinier zélé souhaite transmettre aux sept premiers apprentis – ou ne devrait-on pas plutôt dire matelots à quai ? – qui sont montés pour la première fois à bord du HMS Victory en septembre 2015.