Francesco Tristano (Schlimé) L` Ange du Piano

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Francesco Tristano (Schlimé) L’ Ange du Piano
Une alchimie géniale entre improvisation jazz, couleurs
classiques et thèmes techno révélée par un immense pianiste…
Nouvel album Not For Piano à paraître le 12 février (In Fine / Discograph)
Concert Evénement
Mercredi 14 Février à 20 H 30
Maison de l’Architecture – Couvent des Récollets
148 Rue du Faubourg ST Martin – 75010 Paris (métro Gare de l’Est)
Réservations Fnac 0 892 68 36 22 www.fnac.com et Madamelune 01 47 70 16 95
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D'un côté, un pianiste virtuose du classique. De l'autre, un jeune
label de musique « à priori » électronique. A l'arrivée, un disque
improbable, surprenant, audacieux, enivrant et abouti : Not For
Piano de Francesco Tristano.
Not For Piano est la première sortie album du label InFiné, fondé en
2006 par Agoria, la nouvelle star de la techno française, celui que
le roi du genre, Laurent Garnier, présente comme son digne
successeur.
A 25 ans, Francesco Tristano Schlimé s'affirme comme l'une des étoiles montantes de la musique
classique. Ce Luxembourgeois, de mère italienne, qui vit depuis 2003 à Barcelone, affiche un CV
impressionnant : lauréat de l'édition 2004 du Concours International d'Orléans (une compétition très
prisée, dédiée à la musique classique du XXème siècle), diplômé de la très select Juilliard School de
New York (où il étudie entre 1998 et 2003), des études aux conservatoires de Luxembourg,
Bruxelles, Paris…
Précoce, Francesco Tristano se retrouve derrière le piano à l'âge de cinq ans. Il donne son premier
récital à treize ans et joue ses premières compositions deux ans plus tard. Il parcourt ensuite le
monde avec de prestigieux orchestres (Orchestre National Russe, Orchestre National de Lille,
Orchestre Royal de Wallonie, l'Orchestre Philharmonique de Luxembourg…), sous la baguette des
plus grands (Mikhail Pletnev, Claus-Peter Flor, Janos Fürst…), puis enregistre plusieurs disques
(Ravel - Prokofiev – Schlimé en 2006, Luciano Berio - Complete Piano Works en 2005, J.S. Bach The Complete Keyboard Concertos en 2004, Goldberg Variations en 2002…).
Si le garçon adore Bach, Vivaldi, Scarlatti, Berio ou Francesconi, il développe très vite une large
curiosité musicale. Lui qui rêve d'être batteur se passionne pour le jazz, la musique contemporaine,
les musiques improvisées et électroniques. Il passe un diplôme de piano jazz au Conservatoire de
Luxembourg, un autre de musique contemporaine à l'École Supérieure de Musique de Catalogne et
crée divers projets parallèles (les Chicho's Akoustic Band ou The New Bach Players, pour lequel il
réalise une adaptation pour piano et cordes des Quatre saisons d'Antonio Vivaldi).
Mélomane à la soif insatiable de découverte, il prend l'habitude, dans ses récitals, de mélanger les
genres, les époques, les interprétations et les improvisations. Le public pourrait être déconcerté. Il est
séduit.
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En 2005, Francesco Tristano s'amuse à intégrer à la fin de ses concerts une reprise du Strings of Life
de l'Américain Derrick May, une des pierres angulaires de l'histoire de la techno. Une transcription
douce, évaporée, hypnotique. Le label InFiné tombe sous le charme et Agoria conclut son CD mixé
Cute & Cult avec ce titre. Loin de passer inaperçu, le morceau se retrouve plébiscité par les pionniers
de la scène electro : Derrick May en personne, Carl Craig, Mad Mike…
Pour Francesco Tristano, l'album Not For Piano s'annonce comme un terrain de jeu sans limite. Avec
une maturité exceptionnelle, le pianiste jongle entre les styles : classique, contemporain, jazz, techno.
On y retrouve Strings of Life (qui est entre-temps paru en maxi, accompagné de remixes de Kiki et
d'Apparat), ainsi que deux autres reprises de la scène électronique. Tout d'abord The Bells, l'hymne
rave de l'Américain Jeff Mills, proposé dans une vision fluide et impériale. Puis Overand, des génies
de l'electronica Autechre (un des groupes fétiches de Francesco), pour une lecture emplie de finesse
et d'onirisme.
Ailleurs, Not For Piano dévoile des compositions originales, écrites à deux, ou à quatre mains (avec
Rami Khalifé ou Raimundo Penaforte). L'album a été produit et masterisé par le Mexicain Murcof,
maître d'une electronica élégante et mélodique qui apporte, avec discrétion et délicatesse, de petites
déviances électroniques exquises et des nappes synthétiques magiques (notamment sur AP, un
hommage rendu au compositeur français Pascal Dusapin).
Sur Not For Piano, Francesco Tristano dessine des contrastes majestueux : une musique à la fois
complexe et limpide, dense et insouciante, enjouée (le "tube" The melody) et mélancolique
(Barceloneta trist). Sa beauté brillante et sombre évoque l'univers du pianiste Paul Bley (à qui
Francesco est souvent comparé), ses ruptures subites de rythme et son invention mélodique rappelle
la patte de l'Italien Frescobaldi (un de ses héros, à qui il esquisse un clin d'œil sur Two minds one
sound).
Exigeant, mais jamais avec personne d'autre que lui-même, Francesco prend l'auditeur par la main et
l'emmène dans de délicieux allers-retours entre les styles. L'écriture précise laisse place à
l'improvisation, le classicisme à l'expérimentation. Une démarche libre, sacrément insouciante, qui
brise les normes mais se montre toujours respectueuse des genres. Un jeu d'équilibriste pour une
musique entêtante qui avance sur un fil, qui s'élève, très haut, mais jamais ne retombe.
Damien Almira (décembre 2006)
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