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HÔTEL & LODGE
L’art de vivre est un voyage
Spécial
République
Dominicaine
BALADE ENCHANTÉE
Demeures de charme
Hôtels design
Écolodges chics
Cyril Le Tourneur d’Ison
ÉDITO
Un diamant brut
à (re)découvrir…
Tiré à part du magazine Hôtel & Lodge conçu
et réalisé par la rédaction d’Hôtel & Lodge
pour l’Office du Tourisme de République
Dominicaine, Directrice Mercedes Castillo.
22 rue du Quatre Septembre 75002 Paris.
HÔTEL & LODGE
8, rue des Saussaies - 75008 Paris
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Michel Comboul
[email protected]
RÉDACTRICE EN CHEF
Anne-Marie Cattelain-Le Dû
[email protected]
La République Dominicaine est une île aux mille surprises.
Outre ses légendaires plages de sable blanc et ses eaux turquoise
cristallines, notre pays offre une multitude de paysages surprenants :
cascades, montagnes, lacs salés, plages bordées de cactus, le panorama
est aussi varié qu’époustouflant !
Dotée d’une superficie de près de 49 000 mètres carrés, l’île compte
neuf millions d’habitants, réputés tant pour leur joie de vivre que
pour leur hospitalité.
L’île fut découverte par Christophe Colomb en 1492, Saint Domingue
devenant la première capitale espagnole du Nouveau Monde, d’où la
richesse de son patrimoine architectural et culturel…
Mais l’un des atouts incontestables de la destination reste sa pluralité. La République Dominicaine est un éden accessible à tous,
quels que soient les budgets, les envies, les passions. Que l’on aime
la plage ou la montagne, que l’on soit seul, en couple, entre amis ou
en famille, que l’on ait envie de détente ou de barouder, de faire du
sport, que l’on aime les grands complexes hôteliers ou les hôtels de
charme, la République Dominicaine est ouverte à tous ! J’espère que
ces pages vous feront aimer mon pays, la République Dominicaine.
RÉDACTRICE EN CHEF ADJOINTE
Élodie Declerck
[email protected]
DIRECTION ARTISTIQUE
Stéphanie Leroy
[email protected]
ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO :
Aliette de Crozet, Alice Brouard.
Photos : Cyril Le Tourneur d’Ison sauf DR
RÉDACTION ET PUBLICITÉ
8, rue des Saussaies - 75008 Paris
CONTACT MARKETING,
PUBLICITÉ ET COMMERCIAL
Aude de Rose
Tél. : + 33 (0)1 42 68 32 66
[email protected]
Impression :
Imprimerie Corlet S.A
Z.I. Maximilien Vox
14 110 Condé-sur-Noireau
Tél. : 02 31 59 53 00
Mercedes Castillo
Directrice de l’Office du Tourisme
de la République Dominicaine en France
Sommaire
SANTO DOMINGO
Promenade arty dans la vieille ville / 6
Nicolas de Ovando / Au temps des caravelles / 10
Hendrik Kelner / Les cigares du pharaon / 12
BARAHONA
Rancho Platón / Petit coin de paradis / 14
Casa Bonita / Perdu dans les caféiers / 16
RÍO SAN JUAN
Balaji Palace / Bollywood aux Caraïbes / 18
SAMANÁ
Sublime Samana / Symbole du renouveau / 22
Peninsula House / Art Hôtel sous les tropiques / 23
Balcones del Atlántico / Table gourmande / 24
À L’EST D’ÉDEN
Punta Cana / Carnet de sables oriental / 29
Sivory / Paix et gastronomie / 30
Zoetry / Fantaisie design / 31
Eden Roc / Amateurs de la petite balle / 32
Tortuga Bay / Une œuvre haute couture / 33
Casa de Campo / ¡ Que bueno y dulce es mi pais ! / 34
Guide pratique / Partir / 35
EN COUVERTURE
Museo de las Casas Reales, quartier colonial de Santo Domingo
Photo : Cyril Le Tourneur d’Ison
Nicolas De Avando
Santo Domingo
PROMENADE ARTY
DANS LA VIEILLE VILLE
Sur les rives du fleuve Ozama, la plus grande ville du pays puise
sa vitalité dans ses racines espagnoles, indiennes, africaines et
françaises. Langueur, rires et joie de vivre caractérisent celle qui
fut le berceau des Amériques.
6 W W W. H O T E L E T L O D G E . F R / R É P U B L I Q U E D O M I N I C A I N E
HÔTEL & LODGE 7
Santo Domingo
GUIDE PRATIQUE
Nos adresses
coups de cœur
Boutique-galerie spécialisée en arts haïtiens, dans la ville coloniale.
Ci-dessous, Arturo Fuente Cigar Club, une véritable institution.
Le soleil se lève. Les sportifs s’entraînent déjà sur les appareils de musculation
du Malecón. Derrière la promenade de 15 kilomètres le long de la mer des
Caraïbes, hôtels de luxe et centres commerciaux bordent les avenues de la ville
de Santo Domingo. Mais entre les remparts et les bastions entourant la Ciudad
Colonial, l’échelle du temps et des plaisirs est différente. Les heures s’allongent
sur les placettes ombragées et dans les chœurs gothiques des églises. Les galeries d’art déploient toute l’inventivité caribéenne. L’ancienne capitale des Indes
occidentales, qui fut le siège de la vice-royauté des Amériques, reste le cœur
battant de la ville. Quelle ville ! Ou plutôt, quel centre-ville ! Car le quartier
colonial de Santo Domingo, classé depuis plus de 20 ans au Patrimoine de
l’Humanité par l’Unesco, est un des mieux préservés des Caraïbes. Ce périmètre
de 5 km2 regroupe 80 bâtiments historiques, comme la première cathédrale du
Nouveau Monde, « Notre Dame de l’Incarnation », la première université
« Saint Thomas d’Aquin » dans le couvent des Dominicains, le premier hôpital
et la première douane. Les chantiers navals royaux « Atarazanas Réales » font
partie des bâtiments à voir, comme la forteresse Ozama à l’embouchure de la
rivière éponyme, ou la maison d’Hernan Cortez, abritant aujourd’hui l’ambassade de France. Au bout de cette rue des Dames, bordant la Plaza de España,
se trouve l’Alcazar de Colón, Palais du 1er Vice-roi et gouverneur des Indes, titre
porté par le fils de Christophe Colomb, Diego. Quasiment détruite par un
ouragan en 1930, elle a été reconstruite à l’identique.
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• Boutique Jenny Polanco, styliste avec
une prédilection pour le blanc allié aux
matières précieuses de l’île, ambre ou larimar. Calle Padre Billini 53, Zona Colonial
Santo Domingo. Tél. : (809) 221 3796.
• Laura Tosato, designer de bijoux. Calle
Arzobispo Meriño 204, Zona Colonial
Santo Domingo. Tél. : (809) 685 5297.
• Casa Cuesta, beaux services de table aux
motifs de peintres dominicains, librairie
consacrée à la littérature dominicaine.
Ave. 27 de Febrero dans la ville moderne.
Tél. : (809) 732 1348.
• Mesón de Bari, cuisine locale : riz aux
haricots noirs, friands au crabe, cabri
créole, lambis... Rendez-vous d’artistes et
d’intellectuels dominicains.
Tél. : (809) 687 4091.
• Pat’e Palo (ci-contre). Plaza de España,
mythique taverne du XVIe siècle, que le
corsaire Sir Francis Drake aurait fréquentée. Les jeunes adorent la terrasse de
cette brasserie style européen.
Tél. : (809) 687 80 89.
• La Barrica, table typique avec « platos »
de pilons de poulets grillés, bières Présidente et grande télévision diffusant des
matchs de baseball, sport national.
Tél. : (809) 334 58 03.
• La Bohême, chic et conviviale : sous
une grande verrière, le chef Carlos Estevez organise des soirées jazz. Calle Prats
Ramirez 151. Tél. : (809) 540 6327.
Le restaurant se
trouve dans le patio
de la maison du XVIIIè
siècle, un des trois
bâtiments constituant
l’hôtel avec l’ancienne
tour du gouverneur et
l’aile attachée à la
chapelle voisine de
Los Remedios.
Nicolas de Ovando
SANTO DOMINGO
AU TEMPS DES CARAVELLES…
Occupant trois des premières maisons du Nouveau Monde, l’hostal Nicolas
de Ovando réhabilite l’esprit de conquistador éclairé. Il fête en 2013
ses dix ans... et cinq siècles d’histoire. Texte Aliette de Crozet
L
a rue des Dames fut la première
rue pavée de l’Amérique. Son plus
célèbre habitant, Frey Nicolas de
Ovando, gouvernait l’Hispaniola pour le
compte d’Isabelle la Catholique. Il
donna au quartier colonial de la capitale,
Saint Domingue, son aspect actuel,
façades de corail aveugles, ponctuées de
places ombragées, d’églises Renaissance.
Cigares et fantômes
Longeant les remparts de la forteresse,
un porche gothique ouvre sur un patio
planté de palmiers. Transformé en hôtel
dans les années 70, repris et rénové par
Accor en 2003, l’hostal rassemble trois
édifices du XVIè au XVIIIè siècle. La
complexité de la structure engendre une
profusion de corridors voûtés, dallés de
tomettes anciennes et éclairés par des
lustres en ferronnerie.
Meublé néo-gothique, le restaurant
essaime aussi quelques tables dans la
cour. Cinq jours par semaine, un rouleur
de cigares y confectionne pour les clients
des « cigarros Hecho a Mano ». Et le bar
Cibao spécialisé dans le rhum -36
marques- met à disposition de ses hôtes
des caves à cigares. Une terrasse, dans laquelle s’enchâsse la piscine, domine le
rio Ozama. Une tapisserie portant le
blason de Nicolas de Ovando et son
portrait ornent le lobby couleur brique.
La légende affirme que si l’on redresse le
cadre toujours penché du tableau, le
fantôme du conquistador se réveille. ■
www.hostal-nicolas-de-ovando-santodomingo.com
De longs corridors
voûtés, dallés de terre
cuite, mènent aux
chambres ou dans la
cour où sont disposées
quelques tables du
restaurant...
H Ô T E L & L O D G E 11
DR
AU PAYS DES CIGARES
HENDRIK KELNER,
LES CIGARES DU PHARAON
Les Taïnos, premiers habitants de la République Dominicaine, ont donné au
monde le tabac. Une dizaine de familles se partagent aujourd’hui ce marché
éminemment rentable, vantant le plaisir d’une bouffée passe-temps
contre l’esclavagisme de la cigarette.
conservation. Dans la fabrique, tout le
monde fume, c’est inhabituel ! Les
rouleurs des cigares peuvent fumer tout
à loisir, pour le plaisir certes mais aussi
pour connaître exactement la saveur du
mélange qu’ils enferment dans sa cape.
Les amateurs de cigares n’aiment pas les
surprises et réclament le même produit,
année après année. ■
Arturo Fuente
Cigar club
À la fois resto, club et cave à cigares, ce
bel endroit est la vitrine de la firme qui
vient de fêter ses cent ans. Gros cendriers, patchwork de poulain au sol,
collages réalisés à partir de toises des
cigares… On peut y acheter l’Opus X,
réalisé uniquement avec des feuilles de
cape et autres spécialités de la Tabacalera
Fuente. Avenida 27 de Febrero 211.
Tél. : (809) 683 2771.
12 W W W. H O T E L E T L O D G E . F R / R É P U B L I Q U E D O M I N I C A I N E
DR
L
e pharaon, c’est lui, Hendrik
Kelner, président de Davidoff.
Dans les années 80, Zino Davidoff, qui a inventé à Cuba le
Cohiba pour Fidel Castro, rapatrie ses
fabriques en République Dominicaine.
Il en confie les rênes à Hendrik, héritier
d’une famille de cigarettiers. Aujourd’hui,
la République Dominicaine, numéro un
des cigares « Hecho a Mano » produit 200
des 450 millions de cigares dans le
monde. Une industrie qui pèse 450
millions de dollars et emploie 85 000
personnes.
Entre combien de mains passe un
cigare avant d’être mis en vente ?
On dit parfois que, de la graine jusqu’à
l’utilisateur, il passe entre 5000 mains.
Un peu exagéré. Mais tout compte, le
terroir, la graine, le climat, la position de
la feuille sur la tige, la fermentation…
Et bien sûr la façon de le rouler et la
Barahona
LÀ OÙ CHANTENT LES RIVIÈRES...
Des cascades limpides pour se rafraîchir, des ruisseaux
ourlant les forêts, des montagnes à la végétation luxuriante,
des traces de peintures d’indiens Taïnos . Et, nichés en
pleine nature, des écolodges admirables d’originalité pour
découvrir Barahona et sa région, dont le lac d'Enriquillo
peuplé de crocodiles, d’iguanes et de flamands roses.
Rancho Platón
BARAHONA
UN PETIT COIN
DE PARADIS
On vient vous chercher en jeep, une voiture normale
ne peut pas s’engager sur la piste semée de cailloux
et d’ornières qui mène, sept kilomètres plus loin, à
Rancho Platón. Et tant mieux.
O
n a beau se cramponner à son
siège, la splendeur du paysage,
la vue de la rivière qui tisse tout
en bas de la sierra son fil blanc, mérite
l’attention. Après une demi-heure de
cahots, on parvient à l’un des premiers
chalets en rondins de l’écolodge, entouré
par des sources fusant de la montagne.
S’arrondissant en quatre piscines naturelles, ou coulant libre au milieu du
chemin, l’eau, partout, ruisselle...
Originaire d’une famille de producteurs de café, Manuel Toral a bâti ici un
lieu unique. Deux des chambres se
blottissent dans les arbres, les huit
autres partagent des bungalows de bois !
Le choix d’activités est large : descendre la rivière sur de grosses bouées,
traverser le fleuve en tyrolienne ou
galoper dans les plantations. On peut
aussi se faire masser où l’on veut, et
même dans le fleuve, avec des onguents
à base de chocolat, de thé vert, de
mangue. Rancho Platón sollicite les
villages voisins pour les fruits et les
légumes, et les pêcheurs de Paraíso
pour les langoustes. ■
www.ranchoplaton.com
Joël Aguareles, sa vie pour le café
A la mort de sa maman, le promoteur andorran Joël Aguareles a souhaité changer de vie.
Son nouveau combat : la caféiculture. L’arabica de Barahona est réputé mais il souffre
alors d’une distribution de masse non qualitative. D’où la faible rémunération des paysans. Joël et ses partenaires achètent trente hectares sur les sierras, s’associent avec 37
petits producteurs qu’il forme à la récolte sélective et à la torréfaction. Aujourd’hui « le
café de La Mami » est un must que l’on trouve même à la Grande Épicerie à Paris. Et on
peut rencontrer Joël sur les bords de Los Patos. La plus petite rivière du pays se jette dans
l’océan en formant une superbe piscine naturelle, sous l’œil protecteur de l’Andorran.
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Superatis Tauri montis
verticibus qui ad solis
ortum sublimius
attolluntur, Cilicia spatiis
porrigitur late distentis
dives bonis omnibus
terra, eiusque lateri
dextro adnexa Isauria.
Casa Bonita
BARAHONA
CASA COSY DANS LES CAFÉIERS
Petit bijou sur une des sierras de Barahona, la province de l’Ouest dominicain,
Casa Bonita, boutique-hôtel suspendu au-dessus de la mer, réserve bien
des surprises, tel son spa au cœur de la rivière...
À
40 minutes d’avion de Santo
Domingo, la province de Barahona déroule des paysages
contrastés : déserts de cactus, plages de
galets, champs de canne, caféiers...
En longeant l’écumant Cito, puis en
grimpant sur la sierra de Bahoruco, on
parvient à Casa Bonita, boutique-hôtel
de luxe labélisé Small Luxury Hotel.
Au-dessus de la canopée
Comme au théâtre, la terrasse du salon
installe ses banquettes devant la piscine
à débordement. Au-dessus, le restaurant s’habille de nappes blanches et de
vaisselle design. Carlos Estévez, le chef
de la Bohême à Santo Domingo, super-
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vise la cuisine « locavore ». Les douze
suites se succèdent en escalier sur la
colline. Les mots de Léonard de Vinci,
« la simplicité est la sophistication ultime »
prennent ici tout leur sens. Dans la
vallée, le spa éparpille ses paillotes, ses
plates-formes avec hamacs et bains
bouillonnants, et son temazcal, igloo de
sudation, où infusent les plantes du
potager voisin. Les masseuses officient
aussi dans le courant de la rivière. Un
parcours accrobranche ravit les ados,
comme les pizzas cuites au feu de bois
dans le bar à eaux voisin. ■
13 suites, dont une avec piscine.
www.casabonitadr.com
SOUS TITRE ?
Río San Juan
LE JARDIN SECRET DES MANGROVES
L’inextricable enchevêtrement des palétuviers rouges, noirs, blancs et gris
assure la protection des côtes et constitue un refuge pour les alevins, les
crabes et les oiseaux. Détail insolite: la plus fameuse mangrove du pays,
celle de la lagune Gri Gri, déploie ses arceaux de branches au centre même
du petit village de Río San Juan, sur la côte nord.
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Balaji Palace
RÍO SAN JUAN
DR
BOLLYWOOD AUX CARAÏBES
À la sortie de Río San Juan, de sa lagune, de ses cases en bardeaux et de ses joueurs
de dominos, une demeure de maharadjah laisse bouche bée. Ce palace d’hôtes
a été édifié par un cardiologue indien, visionnaire brahmane au pays des surfeurs.
E
ntre les rouleaux de Playa Grande
et le village de pêcheurs de Río
San Juan, un porche ouvre sur un
palais indien avec un large auvent pour
accueillir les limousines. Un Ganesh au
ventre paré d’un collier d’hibiscus souhaite la bienvenue au bas d’un atrium de
quatre étages aux balustrades dansantes.
Lit voilé de soieries, niches à nids
d’abeille, table en marqueterie et
souriantes apsaras signent les lieux.
Architecture dravidienne
En 2001, le docteur Malur Balaji,
cardiologue de Rochester d’origine indienne, découvre cette crique sauvage et
érige cette petite folie pour sa famille et
ses compatriotes vivant aux États-Unis,
proposant ainsi les Indes à quatre heures
de New-York ! La construction a duré
sept ans et coûté quinze millions de
dollars. Un spa et un salon de coiffure
complètent un dédale orné d’œuvres
hétéroclites : armures, bouquets de
plumes de paon, reproduction de la toile
de Gros « Napoléon au pont d’Arcole ».
Des frégates volent au-dessus des jardins
soignés, le pivert attaque du bec un
palmier. Plus vrai que nature. Avec, pour
tout habitué de l’Inde, une différence
dans ce Taj Mahal caribéen : ici les
employés, joyeux, serrent la main voire,
pour la gouvernante, font la bise, ce qui
n’arriverait jamais au pays de Gandhi. ■
13 suites.
playagrande.warwickhotels.com
Et autour...
Aller découvrir, de préférence à l’aube, en
barque, la mangrove de la Lagune Gri Gri,
et l’embouchure sur l’océan. Occasion
unique de rencontrer les habitants alentour,
très conviviaux et, quand les conditions
maritimes le permettent, pourquoi ne pas
visiter la caverne « Cueva de las Golondrinas »
nommée ainsi en raison des innombrables
hirondelles qui y habitent.
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Samaná
EN ATTENDANT LES BALEINES...
DR
Chaque année, de la mi-janvier à la mi-mars, elles arrivent !
Qui donc ? Les baleines à bosses, frayant dans la baie de
Samaná. Les ballets qu’elles donnent avec leurs baleineaux
au large des côtes valent amplement les déhanchements
de la bachata et du merengue. Elles sont les odalisques
que le peintre Théodore Chasseriau, né à la cascade de
Limon et disciple d’Ingres, chercha vainement en France.
On voudrait, comme elles, revenir chaque hiver explorer les
innombrables plages de la péninsule.
Samaná
GUIDE PRATIQUE
La route relie en deux heures Santo Domingo aux luxuriantes cocoteraies et aux anses dorées de la péninsule de
Samaná. Cette langue de terre qui s’avance dans la mer des Caraïbes attire depuis toujours les voyageurs dans ses cinq villes :
El Limón, Sánchez, las Galéras, Santa Barbara et Las Terrenas. Dans ce village blanc, entre les plages de Cosón et de
Bonita, s’est installée une colonie cosmopolite à dominante française, comme en témoignent, dans l’épicerie, le saucisson,
le camembert et les anchois… Ici, la boulangerie française fournit le pain, le charcutier allemand les saucisses, les Italiens
proposent glaces, pâtes fraîches et pizzas. Quant aux pêcheurs dominicains, on leur doit le clou du festin, leur prise !
Accompagnée comme il se doit de tostones, ces bananes plantain frites, et suivie d’une sieste sur une classique mecedora, le
rocking-chair dominicain, c’est le bonheur. Tout simplement.
DR
Nos adresses
coups de cœur
• Casa de Las Terrenas pour des excursions à la rencontre des baleines,
dans le parc de los Haïtises, formation
karstique émergée. Tél. : (809) 240
6251 et www.lasterrenas-excursions.com.
• Centro Comercial de la Costanera
• Taïno Park (ci-contre). Les Taïnos
ont donné leurs noms au hamac, au
canoë, au colibri, au yucca. Pacifiques,
cultivant le manioc, ils accueillirent
les Espagnols. Mal leur en prit, les
soixante mille Taïnos vivant sur l’île à
l’arrivée des conquistadores n’étaient
plus que six cents quelques dizaines
d’années plus tard. Ils méritaient bien
ce parc en hommage.
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Sublime Samana
SAMANÁ
SYMBOLE DU RENOUVEAU
Au nord-ouest de la péninsule, dans la région de Las Terrenas, en bordure
de l’une des plus belles plages des Caraïbes, ce petit complexe luxueux s’étale à
la place d’un grand ensemble « All inclusive », signant la nouvelle image de l’île.
U
ne vingtaine de suites hôtelières,
labellisées Small Luxury Hotels
of the World, logent dans ce bel
ensemble bordant Playa Cosón. Décorées
de gros plans de coraux et de poissons, de
rideaux rayés bleu et vert, elles possèdent
toutes une petite cuisine et certaines
sont équipées de jacuzzi sur leur terrasse.
Idéales pour les familles qui y séjournent
en parfaite autonomie. Six trouvent
refuge dans des petites villas de trois
chambres, qui peuvent évidemment être
entièrement privatisées. Seize nichent
dans le bâtiment principal en forme de
fer à cheval. Au milieu une succession de
bassins, ponctuée de gazebos tendus de
voilages compose une allée liquide
menant jusqu’aux transats et aux cabines
du spa semés sur le sable.
Produits locaux et pêche du jour
Au Bistro, le chef Cristian Baéz valorise
les produits méditerranéens en des
recettes pleines de fraîcheur et l’on peut
même s’offrir au petit-déjeuner un « pan
con tomate » catalan. Pour la petite histoire,
Sublime Samaná a pris un emplacement
auparavant dévolu à un club all inclusive
22 W W W. H O T E L E T L O D G E . F R / R É P U B L I Q U E D O M I N I C A I N E
dont subsistent quelques installations,
hébergeant aujourd’hui des équipes de
tournage de reality shows. Ainsi, il arrive
que l’on croise sur la plage tout un staff,
cameraman, preneur de son, maquilleur,
script, et des acteurs filant se rafraîchir
sous la douche Vichy du spa dressé sur le
sable comme une cabane de Robinson,
autre exclusivité du lieu. ■
20 chambres.
www.sublimesamana.com
Peninsula House
SAMANÁ
ART HÔTEL SOUS LES TROPIQUES
Aussi gorgée de merveilles qu’une papaye de pépins, la grande villa adossée
à la colline surplombant Playa Cosón semble dater des colonies. Or, toute récente,
son charme émane de l’attention portée par ses propriétaires amateurs d’art.
A
vec sa varangue, ses bardeaux et
ses impostes ciselées style gingerbread, la Peninsula House
ressemble aux demeures qui égaient les
plantations des Antilles britanniques.
Pelouse lustrée, palmiers royaux, parquets d’acajou où glissent les pattes des
rhodesian ridgeback. Ces chiens élevés à
l’origine pour la chasse aux lions sont
les trois ornements les plus remuants de
l’endroit. Marie-Claude Stamm et son
ami Cary Guy, chef américain, ont bâti
la belle autant pour recevoir des hôtes
que pour abriter les œuvres d’art collectées lors de leurs pérégrinations. Devant
la cheminée du salon dialoguent un
masque ashanti avec un bouddha
d’Angkor Vat, des danseuses de Marcel
Cosson, ami de Degas, et une odalisque
chinoise de Chen Yifei. Des fixés sousverre indiens entourent le billard à la
française.
Les six suites réservées aux hôtes se
trouvent à l’étage, celles en coin regardent à la fois la mer et les jardins. Dans
l’une des armoires indiennes, dentelle
d’ivoire et d’ébène et un bouclier japonais entourent un tapis pop art. Une
autre s’enorgueillit d’un lit à baldaquin
en bois de courbaril, de marionnettes
indonésiennes et de colonnes en Marmorino, stuc à la chaux.
Les larges terrasses, voulues par l’architecte Serge Robin offrent un échappatoire à ces intérieurs raffinés, ajoutant
1000 m2 aux 3000 habitables.
Lorsque l’envie prend de se baigner
dans l’océan plutôt qu’à la piscine, une
navette descend vers Playa Cosón, au
Beach Club, pavillon aux lambrequins
de bois ciselé. Car en choisissant la
République Dominicaine, MarieClaude et Cary ne voulaient « surtout
pas être en bord de mer avec une faune
en maillot déambulant sous leurs
fenêtres ». Ici, l’île vue des hauteurs
prend toute sa dimension. Magique ! ■
6 suites, à partir de 550 € env.
www.thepeninsulahouse.com
H Ô T E L & L O D G E 23
Balcones del Atlántico
DR
DR
SAMANÁ
TABLE GOURMANDE
À playa Bonita, le restaurant Porto, à la fois élégant et balnéaire, rend
cette résidence incontournable. À l’ombre de grands rideaux de coquillages,
le chef péruvien accommode avec originalité poissons et légumes locaux.
de thon renouvelle le classique carpaccio, fumé au bois de goyave. Quant au
red snaper, il est proposé frit entier
façon tempura.
En traversant la route, on rejoint la
résidence hôtelière qui rassemble une
dizaine de bâtiments blancs de trois
étages. Les deux étages inférieurs abritent des appartements de deux et trois
chambres, les derniers étages des
penthouses pour grandes tribus de sept
personnes, avec canapés en rotin, hippocampes en pierre et coussins brodés de
crabes et poissons… ■
www.balconesdelatlantico.com.do
24 W W W. H O T E L E T L O D G E . F R / R É P U B L I Q U E D O M I N I C A I N E
DR
L
a décoratrice Patricia Reid Baquero
a rassemblé tout son talent pour
décorer le plus grand restaurant
sur la plage de Playa Bonita. Sous la
charpente couverte de palmes, plusieurs
plateformes de bois avec canapés dans
un esprit lounge sont consacrées chacune
à un moment de la journée : apéritif,
déjeuner, dîner… Rideaux de coquillages, lampes réalisées à partir de
nasses à langoustes : tout s’articule
autour d’un bar, réplique d’un bateau de
pêche. Avec les crevettes de Sánchez et
les avocats, les meilleurs du monde, le
chef péruvien Bruno Toso mitonne une
cuisine « Pacific fusion ». Ainsi le « tiradito »
À l’est d’Éden
PUNTA CANA, ET CAETERA.
Prononcez les mots magiques, Punta Cana… et regardez s’allumer dans
l’œil de votre interlocuteur une petite flamme. Dans les années 70, la création du domaine portant ce nom a rendu célèbre dans le monde entier l’Est
de l’île. Aujourd’hui, entre deux baignades, on redécouvre aussi l’intérieur
de cet Orient insulaire : les pâtures et les ranchs où on élève chevaux et
bovins, les luxuriants paysages de la cordillère et Higüey, la capitale de la
province où s’élève la basilique de la sainte patronne du pays.
H Ô T E L & L O D G E 25
DR
Plage de Bayahibe
DR
Réserve écologique de Punta Cana
DR
Cana Golf à Punta Cana
H Ô T E L & L O D G E 27
À L’EST D’ÉDEN
DR
Il était une fois Punta
Cana… Avec ses
maisons au toit de
chaume -un parti-pris
écologique- sa calme
mer turquoise frangée
par un rideau de
cocotiers et sa plage
immaculée, qui prouve
que le blanc est aussi
une couleur caraïbe !
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DR
DR
CARNET DE SABLES ORIENTAL
Sur les six cents kilomètres de plages du pays, celles de l’Est comptent parmi les
plus spectaculaires. Des plages merveilleuses au sable fin, que l’on se baigne côté
mer Caraïbes ou côté Atlantique.
Le golf, un atout majeur
Casa de Campo, près de La Romana,
tout aussi ambitieux, a misé sur le golf :
le domaine en compte quatre bordant
plages et falaises de corail, dont le
célèbre Teeth of the dog. Un troisième
larron, Cap Cana, vient de s’implanter
entre ces deux aînés. Il projette dans les
dix années à venir la construction de
5000 appartements ainsi que celle de la
plus grande marina des Caraïbes. Mais
au nord-est de la province, dans la
région d’Uvero Alto, « Small is beautiful »
reste le mot d’ordre, avec des petits
boutique-hôtels dont on s’échange
l’adresse entre privilégiés. ■
DR
L
e golf, la plage, les cocotiers, et
pour la couleur locale la mecedora,
le rocking-chair dominicain ! La
vision paradisiaque de l’Est de la République Dominicaine a été initiée dans
les années 70 par la création du grand
domaine de Punta Cana. Les dix villas
implantées par Frank Rainieri, à proximité d’un aéroport privé sont devenues
3000. Quant à l’aéroport toujours privé,
c’est le plus grand du pays. Le domaine
retraite et recycle les eaux usées, se coiffe
de chaume pour limiter la climatisation
et a des chauffe-eaux solaires. Les légumes sont en majorité bio.
Incontournables
• Réserve écologique « Ojos Indígenas »
Des rivières souterraines sinuent à
l’ombre des arbres de la forêt subtropicale.
Empruntant les espaces vides entre les
arêtes tranchantes du corail, qui forme le
soubassement de l’île, elles sont difficilement accessibles. Punta Cana a aménagé
un sentier pédestre pour approcher celle
qui court sur le domaine. Une promenade
aussi instructive que plaisante, puisqu’on
peut se baigner dans trois des onze lagons
d’eau fraîche et douce rencontrés. Pour
éviter la surfréquentation, l’entrée est
payante pour les non-résidents.
• Spa Six Senses Punta Cana. Le seul spa
Six Senses des Caraïbes. On utilise ici la
citronnelle et l’aloé véra provenant du
domaine, et on peut même acheter le miel
biologique produit par ses ruches.
• Cathédrale d’Higüey. Il serait dommage
de ne pas aller à Higüey, capitale de la province d’Altagracia pour voir la basilique
« Nuestra Señora de la Altagracia ».
Classée monument national, témoignage
du talent des architectes français AndréJacques Dunoyer de Segonzac et Pierre
Dupré. En béton armé pour résister aux
cyclones, elle comporte un arc de 80 m de
haut et des vitraux réalisés à Chartres. Le
21 janvier de chaque année, la fête de l’Altagracia, mère spirituelle du peuple dominicain, y rassemble des milliers de pèlerins.
Sivory
À L’EST D’ÉDEN
PAIX & GASTRONOMIE
Tout au bout de l’Uvero Alto, avant des forêts et des lagunes protégées,
trois rangées de villas couleur terre cuite se dressent sur une plage caramel.
Q
uatre chambres se cachent
derrière les murs ocre, dont des
Luxur y en rez-de-chaussée,
avec petite piscine privée. Toutes possèdent des caves à vins. D’ailleurs, le Sivory
plan, pension complète, inclut douze
bouteilles de vin. Difficile cependant de
rivaliser avec la cave à vins de 8000
bouteilles du restaurant principal, sur-
plombant la piscine en forme de cœur.
L’inventivité du chef Giovanni Astronomo, catalan comme le propriétaire,
est remarquable. C’est aussi un des rares
endroits où l’on puisse commander un
petit-déjeuner dominicain typique,
œufs accompagnés de fromage fondu et
de mangú, purée de banane verte écrasée. D’autres caractéristiques justifient le
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label Small Luxury Hotels of the World :
les jardins aux innombrables plantes
acclimatées à l’aridité et semés de statues
de bouddhas, les attentions tels le bain de
pétales de roses au retour de la plage, ou
les mains de Candy, la masseuse. ■
55 chambres.
www.sivorypuntacana.com
Zoëtry
À L’EST D’ÉDEN
FANTAISIE
DESIGN
« Endless Privileges »…
Voici l’interprétation
chic du all inclusive qui
redore assurément le
blason de cette formule.
L
ancé par une décoratrice italienne
Elena Giovanini dans un esprit
« I biza luxe », avec des jarres
cloutées de nacre et des rideaux de
coquillages qui rendraient fou un
arpenteur de plages, le Zoëtry à Punta
Cana, sous la houlette d’AM Resorts,
allie la convivialité à une certaine
recherche esthétique.
Du bio de haute volée
On aime la passerelle en bois reliant les
51 suites, la piscine démesurée qui les
baigne, le jardin aromatique souhaité
par le directeur franco-mexicain, la
table - saine et bonne, que l’on prenne
place sous la charpente de l’Indigo,
devant la mer, ou dans le restaurant
blanc et design où la valeur calorique de
chaque plat est notée. Un petit café aux
couleurs de chocolat, une salle de jeux
et surtout un spa avec bassin à nage à
contre-courant complètent l'offre. Les
chambres s’ornent de rotin, de lampes
en bois, de teintes chaudes de cannelle
et de caramel. Elles forment aussi pour
les familles de petites villas de deux
chambres bien sympathiques, avec de
petites piscines. ■
51 suites.
www.zoetryresorts.com/agua
H Ô T E L & L O D G E 31
Eden Roc
DR
DR
À L’EST D’ÉDEN
AMATEURS DE LA PETITE BALLE
Un lieu de séjour rêvé pour qui aime mesurer ses performances golfiques
dans un cadre plus qu’enchanteur et en variant les parcours.
C
e nouveau complexe bâti entre
trois golfs est au cœur de la ravissante anse de Caletón à Cap
Cana. Le Beach club, accessible aux
non-résidents, et la réception de l’hôtel
s’y trouvent. On vient chercher les clés
de sa suite et sa voiturette de golf. On
rejoint ensuite, au volant, l’une des 34
villas situées à quelques centaines de
mètres dans les terres.
L’intérieur des villas, réalisé par l’architecte dominicain Franck Ortega en
collaboration avec la décoratrice milanaise Marina Nova, rend hommage à la
riviera italienne des années 60, avec de
grands lits à baldaquin couleur crème,
des miroirs en forme de soleil et des
commodes cérusées de blanc.
Farandole de nuances
Les façades aux couleurs vives, pistache, aubergine ou citron entourent un
petit lagon sur lequel pagaient les
jeunes reçus au club-enfants. Dans les
chambres, au contraire, le blanc décline
toutes ses nuances. Romantique et italien, la Palapa, en bord de mer, se prête
aux dîners sous les étoiles. À deux… ■
34 suites.
www.edenroccapcana.com
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Tortuga Bay
À L’EST D’ÉDEN
UNE ŒUVRE HAUTE COUTURE
Accéder au royaume d’Oscar de la Renta oblige à franchir les guérites
surveillant le grand domaine de Punta Cana. Et à rouler, le long d’allées de
palmiers entretenus par des jardiniers méticuleux, jusqu’à la mer ou presque.
B
âti en 2005, le Tortuga Bay se
compose de treize villas jaunes, sur
une pelouse manucurée au bord de
la Playa Blanca, nommée ainsi pour son
sable immaculé. Elles entourent la seule
boutique du styliste en République
Dominicaine. On peut réserver toute
la villa, ou simplement le rez-de-chaussée avec deux ou trois chambres, ou la
grande suite du premier étage, avec jacuzzi à l’extérieur. Supervisée par le
maître, la décoration est simple et de bon
goût : dalles de corail au sol, lits à colonnes en acajou dominicain, poufs en
paille et fauteuils en osier, répliques de
lampes anciennes et plateaux de nacre.
Des coussins avec des perroquets brodés,
des photos d’oiseaux endémiques aux
murs apportent la seule note couleur locale. Le talent d’Oscar de la Renta se lit
dans l’accord des rideaux bayadère et des
méridiennes en rotin doré, des transats
roses poudrés de la terrasse et des murs
jaune poussin. La même ambiance,
XVIII è colonial, plane au restaurant
Bamboo. Romain Valicon, le jeune chef
français, y conte avec délectation son
combat contre le poisson-lion asiatique.
Échappé des aquariums de Floride, c’est
un grand ennemi de la biodiversité. Mais
Romain le trousse d’une crème de petits
pois et de légumes croquants. Si le domaine est repaire de VIP, rare cependant
de croiser sur le sable le séducteur Julio
Iglesias, le danseur étoile Mikhaïl Baryshnikov ou Oscar de la Renta, ils se replient dans le quartier, très préservé, de
Corales. ■
www.puntacana.com/fr/chambres/
tortuga-bay
H Ô T E L & L O D G E 33
Casa de Campo
DR
À L’EST D’ÉDEN
HALTE MODE CHIC
Le sable blanc, la mer turquoise, la brise dans les palmiers, les villas d’artistes,
les tables gourmandes, le spa divin, le golf exceptionnel de Casa de Campo
dessinent un univers magique. Texte Alice Brouard
déguste un cocktail maison avant de se
retirer dans son chez-soi. Au spa, les
hédonistes se laissent masser aux
coquillages chauds ou envelopper de
fruits-graines-miel-chocolat-café mixés
à la minute, les courageux passent d’un
bassin à 41°C à un autre à 13°C des plus
revigorants !
En cuisine, les chefs mitonnent les
gastronomies du sud ou de Chine et
préparent, au bon plaisir des convives,
les grands classiques de l’île : un sancocho
34 W W W. H O T E L E T L O D G E . F R / R É P U B L I Q U E D O M I N I C A I N E
(pot-au-feu aux sept viandes), des tostones (beignets de banane plantain), un
dulce de leche (confiture de lait)... Des
yachts strient l’horizon du couchant. Les
mots de Digna s’incrustent dans la mémoire : « ¡ Qué bueno y dulce es mi país ! ». ■
167 chambres Elite, 18 suites, 50 villas
classiques et villas exclusives en front
de mer à louer.
www.casadecampo.com.do
DR
« ¡Qué bueno y dulce es mi país ! » Qu’il
est bon et doux le pays de Digna qui, au
petit-déjeuner, prépare de délicieux jus
de goyaves, ananas, mangues. Le monde
peut suivre sa course folle, le temps
s’arrête ici. Dans l’ancienne retraite des
directeurs de Gulf+Western, la compagnie sucrière, transformée en maison
d’amis puis en ensemble de chambres,
suites et villas privées ou à louer. De
marbre, coralline, acajou, cocoon ou spacieuses, elles ont été imaginées par des
architectes et designers internationaux
et dominicains dont Oscar de La Renta.
Chacun trouve son bonheur. Se dore sur
une plage demi-lune, se baigne dans la
mer des Caraïbes, plonge vers un récif
corallien, admire les oiseaux de paradis,
s’enivre du parfum de jasmin, joue sur le
golf n°8 mondial dessiné par Pete Dye,
s’enthousiasme pour les joueurs de polo,
parfait son revers sur l’un des 13 courts
de tennis, s’échappe sur un voilier,
République
Dominicaine
GUIDE PRATIQUE
Renseignements
Office de tourisme de la République
Dominicaine. 22 rue du 4 septembre 75002
Paris. Tél. : 01 43 12 91 91. Site Internet :
www.godominicanrepublic.com. Équipe motivée
et connaissant bien la destination.
Y aller
La République Dominicaine est desservie
par plusieurs compagnies aériennes :
En direct au départ de la France, par Air
France (3654), XL Airways (08 20 48 82
82), Air Caraïbes (08 20 83 58 35) et
Corsair (08 20 04 20 42). Temps de vol, 9h.
Avec escales, par Air Europa et Iberia via
Madrid ; British Airways via Londres ;
Lufthansa via Francfort ; Delta, American
Airlines, US Airways via les États-Unis.
Punta Cana et Santo Domingo sont desservis toute l’année, La Romana en haute saison.
Quand
C’est l’été toute l’année ! L’île bénéficie d’un
climat tropical chaud entre 25 et 30° le
jour, 20° environ la nuit, heureusement
tempéré par les alizés. Pendant les saisons
dites des pluies, en mai-juin ou en octobrenovembre, averses tropicales fortes mais de
courte durée.
Formalités
Les personnes de nationalité française ont
besoin du passeport en cours de validité.
Pas de visa mais il faut présenter la « tarjeta
de turismo » disponible auprès des deux
consulats dominicains en France, ou à l’aéroport au moment à l’arrivée (10 $). Valable
trente jours.
• Consulat dominicain à Paris, 24 rue Vernier
75017 Paris. Tél. : 01 55 37 10 30/36 et
[email protected].
• Consulat dominicain à Marseille, 146 rue
Paradis 13006 Marseille. Tél. : 04 91 57 01 00
et [email protected].
Se déplacer
• En voiture. Toutes les compagnies inter-
nationales proposent des locations. Il faut
être titulaire d’un permis de conduire.
• En avion. Dix aéroports en République
Dominicaine. Vols intérieurs, au départ de
l’aéroport de Santo Domingo ou de Punta
Cana, pour Puerto Plata, Samaná, Constanza
et Santiago. Une nouvelle ligne dessert
trois fois par semaine, depuis Punta Cana
via Santo Domingo, l’aéroport Maria Montès
à Barahona.
Y séjourner
Outre les hôtels tout inclus, favoris des
familles, qui ont fait la réputation de la
destination, la riche infrastructure hôtelière
répond à toutes les exigences. Petits hôtels
de charme ou luxueux resorts, tout existe.
La République Dominicaine compte de nombreux écolodges parfaitement intégrés à
leur environnement et même, un véritable
palais de maharadjah indien !
Organiser son séjour
Bien sûr, les plages sont un grand atout
de la République Dominicaine : les moins
houleuses sont protégées par le récif corallien, au sud-est et à l’est de l’île, de Santo
Domingo à Punta Cana, mais aussi dans la
baie de Samaná. Le pays est aussi un jardin
luxuriant gorgé de sources, et les Dominicains raffolent des baignades dans les rivières
ou les cascades aux eaux pures et fraîches.
Celle d’El Limón est la plus célèbre mais il
en existe des dizaines d’autres. Plusieurs
adresses proposent de tenter l’expérience
du rafting et canyoning en montagne, au
centre de l’île.
Les parcs nationaux (7) tels los Haïtises
dans la zone de Samaná, avec ses pains de
sucre émergeant des eaux, ou encore le lac
Enriquillo, immense étendue salée, 40 m
en-dessous du niveau de la mer, abritant
flamands roses, iguanes et crocodiles.
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