Récupération de l`eau de pluie
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Récupération de l`eau de pluie
Schweizerischer Verein des Gas- und Wasserfaches Société Suisse de l’Industrie du Gaz et des Eaux Società Svizzera dell’Industria del Gas e delle Acque Swiss Gas and Water Industry Association SVGW SSIGE SSIGA SGWA Notice technique TPW 2001/1 f Edition mars 01 Récupération de l'eau de pluie Introduction Celui qui s’intéresse à la récupération de l’eau de pluie va rapidement s’apercevoir que la réglementation, dans ce domaine, est lacunaire. Lorsqu’on fait une demande pour réaliser une telle installation, on constate des différences importantes selon les régions; pour délivrer une autorisation, l’autorité compétente peut, par exemple, exiger un comptage de l’eau de pluie utilisée pour la chasse d’eau des toilettes, afin de mesurer exactement la quantité d’eau soumise à la taxe d’épuration. Selon son aspect et sa composition, l’eau de pluie peut poser plus ou moins de problèmes. La qualité de l’eau de pluie peut être très mauvaise, et, si elle est contaminée par des excréments d’animaux, d’oiseaux par exemple, elle se détériore encore plus. Cette eau doit alors être considérée comme de l’eau de ruissellement de toit. SVGW, Gruetlistrasse 44, Case postale 2110, 8027 Zurich Téléphone 044/288 33 33, Fax 044/202 16 33, www.svgw.ch Pour des questions d’esthétique et d’hygiène, l’eau de ruissellement de toit ne doit pas être employée pour la toilette ou le lavage du linge. Pour des raisons de sécurité, une installation de récupération d’eau de pluie devrait être raccordée, en principe, au réseau d’eau potable par l’intermédiaire d’un système à écoulement libre. L’expérience pratique a montré que la protection du réseau d’eau potable par un disconnecteur peut s’avérer problématique. La saleté contenue dans l’eau peut avoir une incidence négative sur le fonctionnement et la durée de vie de ce type d’appareils. Le coût d’entretien de tels appareils, qui est estimé à au moins CHF 350.- tous les 2 ans, dans le cas d’une installation de récupération d’eau de pluie, ne doit pas être négligé non plus. Ainsi, l’écoulement libre s’impose impérativement, aussi bien pour des raisons de sécurité que de coûts. L’écoulement libre doit être installé dans un endroit bien accessible, de telle manière qu’il permette de contrôler la présence de gouttes d’eau en cas de fuites au niveau de la vanne magnétique (electrovanne). Il faut toujours prévoir une pente pour que l’eau puisse couler librement dans le réservoir. La tuyauterie d’alimentation doit être raccordée à une conduite fréquemment utilisée pour éviter, autant que possible, la stagnation de l’eau. L’écoulement libre ne doit pas être placé à l’intérieur du réservoir ou dans une chambre, qui pourraient être inondés si le système d’évacuation venait à se boucher, ce qui pourrait conduire à une pollution de l’eau potable en cas de siphonage. Avec des appareils raccordés à la fois au réseau d’eau de pluie et au réseau d’eau potable, comme par exemple les machines à laver, il faut s’assurer qu’il y a un écoulement libre pour le raccordement à l’eau potable (se référer à la liste de certification SSIGE). Dans le cas des lave-linge, on peut noter que certains germes et certaines spores pourraient résister à un lavage, en particulier à basse température, ou à un passage dans le séchoir. Le peu de recherches menées sur le sujet ne permet pas d’exclure ce risque. A l’intérieur du bâtiment, les canalisations d’eau de pluie doivent être clairement distinguées, respectivement marquées comme telles. Il est recommandé d’avoir, à la cave, un schéma clair des installations de récupération d’eau de pluie et d’eau potable, de manière à éviter de faire un raccordement erroné entre ces deux réseaux en cas de réparations ou de transformation ultérieure, ce qui pourrait provoquer une pollution de l’eau potable. Du point de vue du distributeur d’eau, le contrôle d’une installation de récupération d’eau de pluie se limite aux points suivants: • Présence d’un écoulement libre en cas de réalimentation du réservoir avec de l’eau potable • Présence du pictogramme « eau non potable » au(x) point(s) de prélèvement (robinets) • Présence d’un schéma ou d’une description de l’installation de récupération d’eau de pluie sur ou à proximité de la batterie de distribution. • Marquage de la tuyauterie • Appareils avec raccordement d’eau de pluie et d’eau potable (certification SSIGE) Il faut également tenir compte des exigences liées à l’autorisation d’installer délivrée par le distributeur d’eau local, comme par exemple la pose d’un compteur pour mesurer et facturer l’eau qui est évacuée dans le réseau d’épuration. Pour des raisons d’hygiène, la tuyauterie destinée à l’eau de pluie ne doit pas être utilisée pour de l’eau potable. Les réservoirs des toilettes ne doivent pas être raccordés au réseau d’eau potable, qui risque de stagner lorsque on utilise l’eau de pluie.