Point Commun n°26
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Point Commun n°26
n u m m o c t n o P n°26 octobre 2013 s e l l e v u o n e d s r e v s n o i t a s n se n o i t a s n e s e l l e Une nouv magazine à moindre frais. Nous avons toujours édité un rieu res sont en noir et blanc. C’est ainsi que les photos inté Point is il y avait moyen de découvrir Peu d’entre-vous le savent ma et d’ISoSL. commun tout en couleur sur l’Intran iez avoir accès à un ordinateur sur le Mais pour voir cet Intranet, vous dev ible pour une majorité. lieu du boulot.... Ce qui était imposs première pour notre journal. Donc nous allons essayer une grande e (ainsi qu’en première page). re smartCi-contre, vous avez un QR codre tablette, votre portable ou vott d’ISoSL Vous scannez ce code avec vot nt redirigé vers le site Interne n 100% phone et vous serez directemecte ment tous les Point commu où vous pourrez feuilleter dire couleur. .. s. n io ss re p im s o v s u o -n z e Essayez et envoy [email protected] Bureau de la rédaction: m.vig de vue mars 2012 Bis repetita placent «Nous sommes conscients qu’aucun système de distribution n’est parfait mais nous ferons toujours notre possible pour vous satisfaire». Je terminais le dernier édito par ces mots après vous avoir expliqué la difficulté de fonctionner actuellement avec l’agrafage des fiches de paie au journal. Alors que le n°25 était sous presse, le Comité directeur d’ISoSL a décidé d’arrêter ce système de distribution pour le remplacer par des vignettes nominatives collées sur la couverture. Donc à partir de ce n° 26, la distribution se fera par service et chaque agent aura son exemplaire personnel. AVANTAGES: Plus besoin d’attendre les fiches de paie. Le journal étant toujours édité avant la fin du mois • précédant sa sortie, le collage des vignettes nominatives se fera plus tôt et le journal sera distribué plus tôt; Le collage se fera pour tout ISoSL au même endroit et le journal sera dispatché vers les différents • sites au même moment; • Une étiquette nominative par journal. Donc, l’agent ne devrait plus recevoir plusieurs exemplaires lorsqu’il a plusieurs fiches de paie; Les vignettes nominatives seront imprimées via un système informatique qui connaît la situation • de chaque agent et qui fait les corrections d’adresse de service lors de transferts éventuels. INCONVÉNIENTS: L’agrafage à la fiche de paie était d’application depuis 18 ans en MR/MRS et en gériatrie, depuis • 5 ans en psychiatrie. Le changement de système de distribution va en perturber plus d’un mais rappelez-vous que Point commun sort 5 fois par an: - début mars; - début mai; - début juillet; - début octobre; - et début décembre. Soyez attentifs car les Point commun arriveront en tas dans les différents services mais ils risquent • de ne pas être visibles. Ils se trouveront ainsi à votre disposition et il suffira de tendre la main pour recevoir l’exemplaire à votre nom. Sommaire couverture: Une nouvelle sensation page 1: Bis repetita placent page 2: Les organes décisionnels de notre intercommunale page 6: Nouvelle présidence page 8: À la pêche aux truites page 9: Première HP à Dédale page 10: La petite maison page 11: Les uns et les autres page 12: Courts séjours au Tilleul page 13: Les amoureux de Sainte-Balbine page 14: Pharmacie en transit page 16: Placement familial à Lierneux page 17: Hôpital de jour du Valdor page 18: Approche d’un patient Alzheimer page 20: Le centenaire des Orchidées avant-dernière de couverture: Un autre point de vue dernière de couverture: Ma vie en l’air !!! Point commun: Journal d’entreprise d’ISoSL Intercommunale de Soins Spécialisés de Liège, rue Basse-Wez, 301 à 4020 Liège www.isosl.be est membre de l’Association Belge de la Communication Interne Rédacteur en chef Michel Vigand À ISoSL, il y a trois catégories de lecteurs de Point commun: 04 225 87 11 - Ceux qui arrachent la fiche de paie et qui mettent le journal à la poubelle directement. Pour eux pas de [email protected] changement, ils recevront leur fiche de paie et ne s’embarrasseront plus du magazine embêtant. - Ceux qui l’attendent et le lisent avec plaisir. Pour eux, ils devront se souvenir des dates de sortie et être attentifs à l’endroit où on les dépose sur leur lieu de travail. - Ceux qui ne sont pas fans mais qui le feuillettent parfois car on parle d’un collègue ou de leur service. Pour eux, et c’est la majorité, souvenez-vous que ce journal est fait par des collègues pour des collègues; alors essayez d’être attentif à sa sortie et profitez de sa lecture pour un peu mieux connaître et appréhender la vie de notre intercommunale. Bonne réception et bonne lecture à tous. 1 Point commun Michel Vigand Point commun Éditeur responsable Michel Vigand ISoSL, Clinique le Pèrî, Montagne Ste-Walburge, 4B 4000 Liège Tirage 3000 exemplaires Dessins Benjamin Parent, Thierry Schommers Impression AZ Print rue de l’Informatique 4460 Grâce-Hollogne 04 227 83 85 Comité de redaction Guy Barbette, Maria Calderon, David Collard, Sabine Déom, Georges Dethier, Isabelle Doyen, Isabelle Heyden, Marcel Horion, Pierre Kabwe, Sophie Koop, Isabelle Lavennes, Chantal Lemaire, Antoinette Liébecq, Jeanine Malchaire, Emmanuel Pierret, Véronique Pirotton, Éliane Prenot, Bernard Rinaldi, Marie-Jeanne Vanderweckene, Annick Vanwelkenhysen, Anne-Marie Virzi, Joëlle Wauthier, Chantal Yerna. ISoSL Les organes décisionnels Tous les 6 ans, suite aux élections communales, l’Assemblée générale d’ISoSL nomme les nouveaux membres du Conseil d’administration. Celui-ci désigne ensuite le Président, les Vice-Présidents et les membres des Comités de gestion de notre Intercommunale Anne Pierard, secrétaire a.i. du Conseil d’administration L’Assemblée générale Elle est constituée de l’ensemble des associés d’ISoSL qui sont les suivants : Communes • Ville de Liège; • Ville de Herstal; • Ville de Visé; • Commune d’Ans; • Commune d’Awans; • Commune de Bassenge. Province de Liège CPAS • CPAS de Liège; • CPAS d’Ans; • CPAS de Welkenraedt. Autres • CHR de la Citadelle; • AISH (Centre Hospitalier du Bois de l’Abbaye); • Ethias; • Belfius Banque; • Ecetia Intercommunale. Les associés disposent à l’Assemblée générale d’une voix par part sociale. Les communes disposent toujours de la majorité des voix. 2 Les délégués des communes, de la Province et des CPAS sont désignés respectivement par les Conseils communaux, le Conseil provincial et les Conseils de l’Action sociale proportionnellement à la composition desdits Conseils. Point commun Le nombre de délégués de chaque commune, de la Province et de chaque CPAS est fixé à 5 parmi lesquels 3 au moins représentent la majorité du Conseil communal, provincial ou de l’Action sociale. Il doit être tenu au moins deux Assemblées générales par an. La première Assemblée générale a lieu durant le premier semestre de l’année et a systématiquement à son ordre du jour les points suivants : • Le rapport de gestion du Conseil d’administration; • Le rapport du Commissaire-réviseur; • L’approbation des états financiers de l’exercice clôturé; • La décharge à donner aux administrateurs et au Commissaire-réviseur. La deuxième Assemblée générale a lieu durant le second semestre de l’année et a à son ordre du jour l’approbation du plan stratégique incluant les budgets de fonctionnement et d’investissement. Ce plan est soumis à une évaluation annuelle. Outre les points cités ci-dessus qui relèvent de la seule compétence de l’Assemblée générale, celle-ci est également compétente pour : La démission et l’exclusion d’associés; • • La nomination et la destitution des administrateurs et du Commissaire réviseur; • La fixation des indemnités de fonction et jetons de présence attribués aux adminis- trateurs ainsi que la fixation des émolu- ments du Commissaire-réviseur; • Les modifications des statuts. L’Assemblée générale ne peut délibérer que sur les points inscrits à l’ordre du jour sauf dans les cas d’urgence. Les décisions de l’Assemblée générale ne sont prises valablement que si elles ont obtenu outre la majorité des suffrages exprimés, la majorité des voix des représentants communaux présents sauf dans les cas où une majorité plus grande est requise. Le Conseil d’administration ISoSL est administrée par un Conseil d’administration de 29 membres. Il est présidé par Madame Maggy YERNA. Les 3 Vice-Présidents sont Messieurs Benoît DREZE, Fouad CHAMAS et Jacques LECLERCQ. Le Conseil d’administration est composé comme suit : Représentant la Ville de Liège: Madame Maggy YERNA Monsieur Benoît DREZE Monsieur Fouad CHAMAS Madame Elisabeth FRAIPONT Madame Nathalie FRISEE Madame Audrey NEUPREZ Madame Corinne WEGIMONT Monsieur Sébastien BOVY Monsieur Guy KRETTELS Monsieur Roland LEONARD Monsieur Pierre STASSART de notre intercommunale 7 4 2 Représentant la Ville de Herstal: Monsieur Franco IANIERI Monsieur Christian LAVERDEUR Monsieur Fabrice MEROLA Représentant la Ville de Visé: Monsieur Patrick WILLEMS Représentant la Commune d’Ans: Monsieur Thomas CIALONE Monsieur Jean-Marie VALKENERS Représentant la Commune d’Awans: Madame Catherine STREEL Représentant la Commune de Bassenge: Monsieur Julien BRUNINX Représentant la Province de Liège: Madame Jennifer MAUS Monsieur Claude KLENKENBERG Représentant le CPAS de Liège: Monsieur Jacques LECLERCQ Madame Dominique JANS Madame Marie-France MAHY Madame Geneviève MOHAMED Monsieur Xavier GEUDENS Représentant le CPAS d’Ans: Madame Rita ULENS Représentant le CPAS de Welkenraedt: Madame Nadine SCHOONBROODT Représentant le CHR de la Citadelle: Monsieur Mehmet AYDOGDU 13 14 11 16 17 22 18 9 26 23 12 5 25 20 6 3 1 10 8 15 19 21 27 28 29 24 1: Franco Ianieri; 2: Pierre Stassart; 3: Audrey Neuprez; 4: Élisabeth Fraipont; 5: Julien Bruninx; 6: Anne Pierard, Secrétaire a.i. ; 7: Éric Fievez; 8: Guy Krettels; 9: Mehmet Aydogdu; 10: Geneviève Mohamed; 11: Fabrice Merola; 12: Jacques Leclercq; 13: Christian Laverdeur; 14: Fouad Chamas; 15: Maggy Yerna; 16: Martine Duckers; 17: Benoît Dreze; 18: Thomas Cialone; 19: Nathalie Frisée; 20: Marie-France Mahy; 21: Dominique Jans; 22: Sébastien Bovy; 23: Corinne Wegimont; 24: Catherine Streel; 25: Patrick Willems; 26: Jennifer Maus; 27: Xavier Geudens; 28: Nadine Schoonbroodt; 29: Rita Ulens (Manquent: Claude Klenkenberg; Roland Léonard et Jean-Marie Valkeners) Les administrateurs représentant les communes, la Province et les CPAS associés sont désignés respectivement à la proportionnelle de l’ensemble desdits Conseils conformément aux articles 167 et 168 du Code électoral (ce qu’on appelle la clé d’Hondt). Chaque commune est représentée à concurrence d’un administrateur par tranche entamée de 18.000 habitants. La Province de Liège est représentée par 2 administrateurs. Le CPAS de Liège est représenté par 5 administrateurs. Les autres CPAS sont représentés par un administrateur. Un membre du conseil d’administration représente les institutions hospitalières associées. Les administrateurs sont nommés pour 6 ans. Tous les mandats prennent fin immédiatement après l’Assemblée générale qui suit le renouvellement des Conseils communaux et provinciaux. Les membres sortants sont rééligibles. Il est procédé, lors de cette même Assemblée générale, à l’installation des nouveaux administrateurs. C’est l’Assemblée générale du 26 juin dernier qui a désigné les nouveaux administrateurs. Le Conseil d’administration est compétent dans les matières suivantes : • Les orientations et choix stra- tégiques de l’intercommunale • L’élaboration du rapport de gestion, des comptes annuels et des budgets 3 Point commun ISoSL • • • • • Les statuts administratif et pécuniaire du personnel ainsi que le règlement de travail Le cadre du personnel La nomination, la mise à la pension, la révocation, la dé- mission d’office des agents statutaires L’admission de nouveaux associés La passation et l’attribution des marchés publics de travaux, de fournitures et de services supérieurs à 22.000 € HTVA et communs à plusieurs secteurs. Le Conseil d’administration ne peut siéger valablement que lorsque la majorité des membres est présente ou représentée. Les décisions ne peuvent être prises valablement que si elles obtiennent la majorité des suffrages exprimés et en outre la majorité des voix des représentants des communes présents ou représentés. Monsieur Éric FIEVEZ, Directeur général et Madame Martine DUCKERS, Directrice générale adjointe assistent aux réunions du Conseil d’administration avec voix consultative. 4 Point commun Les organes décisionnels Les Comités de gestion Le Conseil d’administration a délégué une partie de ses compétences aux Comités de gestion qui sont au nombre de 3 : • Comité de gestion secteur A – Santé mentale • Comité de gestion secteur B – Gériatrie, psychogériatrie, revalidation et soins palliatifs • Comité de gestion secteur C – MR/MRS Madame Maggy YERNA, Présidente du Conseil d’administration, préside ces comités qui comptent chacun 8 administrateurs. Les membres des Comités de gestion appartiennent au Conseil d’administration. Leur composition est la suivante : Comité de gestion secteur A Madame Maggy YERNA, Monsieur Benoît DREZE, VicePrésident, Mesdames Dominique JANS, Jennifer MAUS et Corinne WEGIMONT, Messieurs Thomas CIALONE, Roland LEONARD et Pierre STASSART. De G. à Dr.: Pierre Stassart, Éric Fievez, Thomas Cialone, Jennifer Maus, Martine Duckers, Maggy Yerna, Benoît Dreze, Corinne Wegimont et Dominique Jans de notre intercommunale Comité de gestion secteur C Madame Maggy YERNA, Monsieur Jacques LECLERCQ, Vice-Président, Mesdames Nathalie FRISEE, Nadine SCHOONBROODT et Catherine STREEL, Messieurs Julien BRUNINX, Christian LAVERDEUR et Jean-Marie VALKENERS. Comité de gestion secteur B Madame Maggy YERNA, Monsieur Fouad CHAMAS, Vice-Président, Mesdames Élisabeth FRAIPONT, Marie-France MAHY, Geneviève MOHAMED et Rita ULENS, Messieurs Franco IANIERI et Fabrice MEROLA. De G. à Dr.: Jacques Leclercq, Julien Bruninx, Martine Duckers, Christian Laverdeur, Catherine Streel, Éric Fievez, Maggy Yerna, Nadine Schoonbroodt et Nathalie Frisée De G. à Dr.: Élisabeth Fraipont, Éric Fievez, Franco Ianieri, Fabrice Merola, Marie-France Mahy, Maggy Yerna, Martine Duckers, Geneviève Mohamed, Rita Ulens et Fouad Chamas Les représentants des communes disposent de la majorité des voix. Les Comités de gestion sont chargés de la gestion des établissements, institutions et services qui en dépendent, dans la limite des pouvoirs qui leur sont délégués par le Conseil d’administration. Monsieur Éric FIEVEZ, Directeur général, Madame Martine DUCKERS, Directrice générale adjointe assistent aux réunions avec voix consultatives. Madame Nicole DEMETER, Directrice du secteur A; Madame France DEHARENG, Directrice du CHSA Lierneux; Monsieur Alain DEJACE, Directeur du secteur B et Monsieur Willy COMBLAIN, Directeur du secteur C assistent aux réunions des Comités de gestion de leur secteur. 5 Point commun ISoSL Nouvelle présidence Madame Maggy Yerna réintègre la fonction de Présidente de notre Intercommunale. À cette occasion, nous avons abordé avec elle quelques thèmes actuels qui ponctueront probablement son mandat. M.V. Point commun.: Quelle a été votre motivation pour réintégrer le poste de Présidente d’ISoSL ? Maggy Yerna: Tout d’abord, je ne suis pas convaincue de l’avoir réellement quitté parce que je suis restée administrateur et j’ai gardé la direction de deux concertations qui me paraissaient importantes: celle avec les représentants des travailleurs et celle avec les représentants des médecins. À l’époque Présidente du CHP et de l’IPAL, je suis devenue députée juste après la fusion et la création d’ISoSL et je me suis retirée de la fonction à ce moment-là. Les soins de santé m’ont toujours passionnés et ils continuent à le faire. C’est un secteur où les défis restent très importants en terme de service public et de services à la population. J’ai anticipé mon retour par rapport à l’échéance des législatives de mai 2014 en démissionnant de mon poste de députée wallonne. Je trouvais que c’était préférable de reprendre ce rôle lors des assemblées constitutives après les élections communales. 6 P.c.: Garderez-vous le même rôle par rapport à votre mandat précédent ou allez-vous y apporter des changements ? M.Y.: J’ai vraiment envie de ne pas faire une présidence figurative tout en respectant ce qui est du ressort de la Direction générale et de son staff et du Conseil d’administration. Point commun Une Présidence et un Conseil d’administration sont là par rapport aux grandes orientations stratégiques et aussi pour toutes les aides externes qu’ils peuvent apporter à l’institution. Quand on connaît bien une institution et que l’on a la possibilité d’avoir du recul, on peut avoir, avec un mandat de Président, le pouvoir d’émettre des interrogations sur le quotidien de l’entreprise et formuler des points de vue qui permettent aux acteurs de terrain de se dire «il faut peut-être faire un arrêt sur image, pourquoi fait-on ça comme ça et pas autrement ?» Je suis convaincue que lorsqu’on est «le nez dans le guidon», qu’on gère le quotidien, les choses s’enchaînent trop rapidement et c’est bon d’avoir quelqu’un qui pose des questions. Je ne veux pas être interventionniste dans le détail mais il y a des choses dans le journalier qui doivent être analysées et réfléchies. P.c.: Quels sont vos objectifs institutionnels pour les années à venir ? M.Y.: Il y a d’abord toutes les inconnues qui pèsent sur le secteur. Celui des maisons de repos est régionalisé, qu’est-ce que ça va impliquer sur notre financement, sur nos normes, sur nos investissements, en clair sur notre développement ? Sur le secteur B, dans le cadre de la réforme de l’Etat et si nous restons comme on est, on constate que nous sommes un hôpital en voie de disparition et donc le Conseil d’administration a décidé de tenter de vivre de manière autonome en adjoignant un certain nombre de lits T du secteur psychiatrique. Cela peut être vécu négativement mais ça arrive au bon moment puisque nous réfléchissons sur quels services feront partie du nouvel hôpital Valdor et quelles seront les conséquences sur la réorganisation de la clinique Le Pèrî. Je pense que ce projet de transfert de lits n’est pas que stratégique, il a un double intérêt: garder l’autonomie du secteur et réfléchir à l’offre de soins dans la perspective du nouvel hôpital. Quant au secteur de la santé mentale qui se voit ainsi «amputé» de lits, il doit maintenir sa réflexion sur les besoins de la population en souffrance. Avons-nous les ressources pour le faire, avec la difficulté de recrutement de médecins psychiatres, pour avoir une offre de soins cohérente. En tout cas, il ne faut pas que ce soit une juxtaposition de politiques médicales liées aux hommes et aux femmes qui l’exercent. Il faut qu’on cultive cette réactivité entre l’offre et la demande plutôt que de choisir une patientèle qui est la plus confortable par rapport au taux d’occupation. Avec les équipes en place, on peut réaliser de grandes choses dans une dynamique où il faut repositionner l’hôpital dans un circuit de soins plus large comme le projet 107. Mais dans ce chemin novateur, je ne suis pas celle qui pense que la solution réside dans une fermeture pure et simple et dans un ambulatoire pur et dur. L’accessibilité aux soins ou à l’accueil doit rester un soucis économique permanent pour que tout le monde puisse être soigné ou accueilli. Tous ces défis déclinés dans notre rôle de service public me semblent encore plus fondamentaux aujourd’hui qu’hier. En ce qui concerne l’Accueil de Lierneux, on doit garder sa spécificité comme on s’y est engagé mais il devra y avoir des passerelles avec le secteur A. On devra arriver à une offre de soins diversifiée et adaptée à la localisation soit urbaine, soit champêtre, sans faire de doublons. C’est un projet à construire pour demain et qui doit passer par des outils «briques» plus adaptés pour les patients et le personnel en essayant de garder les spécificités. P.c.: Vous parlez de briques, on peut dire qu’ISoSL (CHP et IPAL inclus) a construit et continue à construire pour le futur. M.Y.: Oui, on les aime bien les projets «briques». La rénovation du Pèrî a été un relooking important, la construction d’Agora en remplacement de Volière aussi, nous voici maintenant avec un nouveau Valdor et la reconversion de l’ancien qui va démarrer; le Chemin de Loncin est sorti de terre, il y a toutes les extensions des maisons de repos; la 6ème unité boulevard Hillier qui se finit péniblement à cause de retards dus à une faillite; le projet de la maison de la Plaine qui est tributaire des aléas du dossier d’urbanisation de Droixhe, on a aussi un nouveau projet sur le Thier à Liège et pour finir Lierneux qui sera un chantier conséquent. Ce sera permanent. Si on ne construit ou ne rénove pas tout le temps, on est vite dépassé. Les exigences sont telles qu’on devient vite ringard si on ne fait rien. P.c.: ISoSL est une moyenne structure par rapport aux géants alentours: CHU, CHR, CHC. Comment peut-on encore à l’heure actuelle se positionner vis-à-vis de ceux-ci ? M.Y.: On s’appelle ISoSL et on a des établissements de soins spécialisés. On doit plus que jamais renforcer cette notion de spécialisation qui deviendra aussi une des obligations des hôpitaux dit «généraux». Dans les prochaines années, ils ouvriront plus de prises en charge que nous ne pouvons le faire et que nous avons la volonté de faire mais dans le cadre de la raréfaction des moyens financiers, les hôpitaux généraux seront plus ou moins dédicacés à l’une ou l’autre grande pathologie. Dans un délais que je ne connais pas, la réorganisation du secteur impliquera que 7 Point commun les hôpitaux généraux ne fassent plus de tout à cause des coûts des technologies et du peu de spécialistes médicaux qui sortent des universités. Ce pôle d’excellence de médecine sera là, proche de nous et nous serons toujours, sans que ce soit péjoratif, en deuxième ligne car nous ne revendiquons pas la première ligne. Mais si la deuxième ligne disparaît, ce sera la première qui sera en difficulté. Donc nous avons un rôle important par rapport à l’hôpital général ou par rapport aux généralistes puisque dans le secteur de l’accueil, ils sont la porte d’entrée des résidents vers nos MR. La réforme de l’Etat étant ce qu’elle est, la redistribution se faisant, il reste encore des choses éparses aujourd’hui qui auraient pu être dans notre giron. P.c.: Comme quoi ? M.Y.: Comme des maisons de repos gérées par des CPAS en ce compris chez des membres associés à notre intercommunale: à Herstal, à Visé; on reviendra peut-être vers nous aussi pour gérer des MR du privé, sur Liège notamment et tout le monde sait que du côté de Seraing, ils sont en difficulté. Donc je pense que des réformes dans le secteur, il y en aura encore et il faut qu’on ait les reins suffisamment solides puisqu’on a toujours dit que notre vocation n’était pas de faire comme la grenouille qui se voulait aussi grosse que le boeuf. Nous ne voulons pas être un colosse aux pieds d’argile et pour le moment il faut pouvoir «digérer» les opérations effectuées. Notre première incertitude, c’est le financement futur du secteur: que va faire le fédéral et le régional ? Après ça, on pourra rebondir et avoir de nouveaux projets, ce qui est passionnant. P.c.: Les bassins de soins sont-ils toujours dans les tiroirs du gouvernement? M.Y.: Oui, c’est clair, on en parle souvent. Ça concerne les soins de santé mais aussi d’autres secteurs comme la politique d’aménagement du territoire ou dans le cadre de la mise en place de réseaux d’enseignement. Cette notion de redécoupage et de rationalisation est transversale par rapport à toute une série de grandes fonctions de l’Etat mais aussi au niveau local comme les communautés urbaines par exemple. C’est dans l’air du temps et les enjeux sont énormes, mais actuellement je ne sais pas vous dire comment ce sera. J’ai beau ne pas aimer l’idée mais le chemin est tracé et il faudra le suivre. P.c.: Nous sommes un service public et nous allons encore nommer du personnel prochainement alors que c’est de plus en plus difficile. Qu’en est-il ? M.Y.: Nous avons été précurseur dans la région hormis Lierneux qui était sous statut provincial et nous gardons la volonté de le faire. Le paradoxe, c’est que nous sommes dans une solidarité fédérale en matière de pension et que les décisions prises par le même fédéral décourage la nomination des agents. D’un côté on nous dit qu’on ne sait pas payer des pensionnés parce qu’il n’y a pas assez de statutaires et d’un autrte, toutes les mesures qu’on prend pénalisent le statut et les entreprises qui nomment. Donc nous avons eu très peur dernièrement puisque que la tutelle ne voulait pas comptabiliser dans nos chiffres toutes les nominations dans le secteur des maisons de repos or traditionnement nous avons toujours voulu que les agents soient sur un pied d’égalité. Il n’a jamais été question que l’on nomme dans le secteur hôpitalier et pas dans celui de l’accueil. Les partenaires sociaux ont bien compris notre message et j’en suis fort heureuse, donc on va continuer à nommer sur base des critères qui sont les nôtres. La proportion ne devrait pas s’accroître, mais soyez sûr qu’on va essayer de nommer du personnel régulièrement pour stabiliser les agents dans leur fonction mais aussi pour leur permettre de partir avec un niveau de pension qui est plus intéressant. Dans ce cadre, nous réaffirmerons notre statut de pouvoir public à défaut de dire que la nomination est la règle absolue. P.c.: Liège et ses environs compte une population très paupérisée et ça se ressent dans le cadre de l’accueil ou de l’hospitalisation. Est-ce que ça ne met pas en difficulté notre intercommunale par rapport aux structures privées ? M.Y.: C’est à la fois une obligation pour nous et un droit pour les gens. Dans l’état actuel des choses, nous sommes dans un système de sécurité sociale où les factures des institutions sont honorées en grosse partie. Si le climat devait se dégrader d’avantage, c’est tout le financement du secteur qui devrait être repensé en fonction du rôle social de chacun. C’est un vieux débat qu’on a déjà eu en opposition entre les secteurs privé et public et au sein du secteur public sur le rôle de l’hôpital universitaire qui a un double financement (hôpital et enseignement). Je rappelle que le secteur public a une obligation de résultats, mais j’espère qu’il y aura toujours dans notre société quelqu’un ou quelque chose qui permettra à chacun de se soigner correctement quel que soit sa richesse. 7 Point commun Passion À la pêche aux truites, truites, truites, moi je veux y aller... Chers amis, dans cette édition du parcours d’artistes, je vais vous parler d’une famille d’isoséliens qui partagent la même passion … Alain et Marga sont marié depuis 1979, ils ont 3 enfants : Carine, Jean-Claude et Michel. Alain a débuté sa carrière professionnelle dans notre entreprise en 1999 d’abord comme gardien de parking puis comme vigile. Marga a d’abord élevé ses enfants, puis en 2012 elle a rejoint le service entretien du Pèrî. Jean-Claude l’un de leur fils travaille au Petit Bourgogne. La semaine terminée cette famille ne rêve que d’une chose … Mais commençons par le commencement ! C’est Alain qui à l’âge de 8 ans découvre les plaisirs de la pêche en rivière. À l’époque avec un simple bâton et du fils, le poisson se faisait plutôt discret mais lui mord à l’hameçon. Comme il a besoin de bouger, il essaye d’autres activités, la tenderie ou le concours de chant de pinsons mais rien ne remplace son plaisir de pêcher. 8 Point commun Il initie Marga qui se surprend à aimer ce sport et à suivre son mari. Puis, petit à petit, les enfants font de même, tous apprécient ces moments de détente dans la nature et en famille. Très vite la vie familiale est organisée autour de ces weekends de pêches où chacun, à son rythme, peut s’adonner à sa passion. Toute la petite équipe s’inscrit au club de Houffalize et l’aventure continue … Alain: «J’aime pêcher en rivière car tu dois aller chercher le poisson, tu dois trouver «les postes», les endroits où il se trouve, tu dois te déplacer beaucoup, c’est assez physique. Marga: «J’aime la pêche en rivière mais j’apprécie aussi beaucoup celle en étang qui est plus calme, on laisse le «bouchon», l’indicateur de prise, sur place et on attend que le poisson vienne… Tu t’assieds et tu attends … En étang il est également plus facile de pêcher toute l’année, tant qu’il ne gèle pas, tu peux y aller.» Ils aiment la pêche à la truite qui débute le deuxième week-end de mars. Dans nos régions on trouve aussi des poissons appelés « le blanc » (le barbeau, le chevenne, le brochet, la brème, le hatus…) qu’on peut pêcher à partir du premier week-end de juin. Alain: «Ce qui peut être difficile dans la pêche à la truite c’est le fait de se lever tôt. En effet, on peut pêcher ½ heure avant le lever du soleil jusqu’à ½ heure après le coucher.» En rivière il y a un quota de pêche: 5 truites par jour. Par contre en étang vous pêchez ce que vous voulez, sans vêtements particuliers. À l’inverse, en rivière, il faut être bien équipé:Weagler (grande salopette), cuissardes, bottillons. En étang on peut amorcer le poisson en jetant de la nourriture, pratique qui se fait moins en rivière. La pêche en rivière est extrêmement contrôlée, on vérifie votre permis régional wallon ainsi que vos prises. En cas de non respect, on peut vous confisquer votre matériel et votre véhicule. Hé oui ! Ça ne rigole pas au pays des gardes-pêche. Lors d’une sortie, chacun des membres de la famille veille sur l’autre, pêche à son rythme et cherche l’endroit de la rivière ou il se sent le mieux. Ensuite, ils se retrouvent à des points de ralliements pour débriefer, voir ensemble les bons et les mauvais endroits. Ils aiment aussi se titiller sur leurs prises. «Cette année pour la première fois, nous avons décidé de partir en Italie. C’était nos premières vacances à l’étranger et l’objectif était la pêche bien entendu… Là-bas on a découvert un endroit entièrement dédié aux pêcheurs où l’entraide est véritable et sans aucune concurrence … C’est très différent d’ici. De retour, épuisés, mais ravis, on ne pense qu’à une chose…. La réouverture de la pêche. Pêcher nous permet d’être en famille, on se ressource en profitant de la nature, on rit, on se fait plaisir. Ce sport demande toutefois quelques qualités comme la patience, l’endurance, la résistance au climat et aux horaires.» Petits conseils: Alain: «Lorsqu’on débute, il ne faut pas avoir peur de perdre quelques « cuillères », il faut insister, on fini par trouver des solutions à ses difficultés. Si vous allez à Houffalize, vous verrez un arbre décoré des « cuillères » de tout ceux qui n’ont pas su se dégager (Cuillère = type d’hameçon). Marga: «Si une truite est amorcée et trop petite pour être prise, il faut couper le fil du bas de l’hameçon. Celle-ci va faire un abcès et l’hameçon se détachera tout seul. Si on lui enlève l’hameçon et qu’on la fait saigner, elle meurt même remise à l’eau ! En conclusion sachez que le résultat de la pêche de notre couple est distribuée gratuitement car ils ne sont pas friands de poisson. Pour Alain, en manger une fois l’année c’est bien, quand à Marga « Non, le poisson c’est plein d’arrêtes ». Donc si d’aventure vous avez envie un jour de pêcher ou de manger une bonne truite, n’hésitez pas à les contacter … Joëlle Wauthier Agora Dédale ouvre sa première habitation protégée à Loncin Depuis le 1er août 2013, Dédale, l’unité spécifique de soins pour personnes présentant un double diagnostic, possède une habitation protégée à côté de notre maison de repos la Résidence du Chemin du Loncin. Ghislaine Kabongo, étudiante jobiste présence tend à favoriser la réinsertion sociale, la réhabilitation et l’autonomie. Ensemble, patients et agents travaillent également sur la gestion ou l’abstinence des consommations de produits psychotropes. Tous ces éléments combinés visent à maintenir la personne dans son milieu de vie et ainsi éviter les rechutes et ou de nouvelles hospitalisations. Depuis maintenant 11 ans, le service Dédale traite les personnes présentant un double diagnostic : psychose et assuétude. Situé sur le site Agora, il comporte actuellement une unité mixte de 10 lits en chambre double. Parmi ses missions, la stabilisation des troubles psychiatriques des patients, l’amélioration du niveau général de fonctionnement et du bienêtre ainsi que leur resocialisation. Multi fonctions, Dédale assure également un service d’accompagnement et de suivi extérieur. Appelé Lilas (L’équipe d’interventions liées à l’accompagnement du suivi extérieur), il intervient à la suite d’une hospitalisation dans ce service. Pendant 6 mois, il accompagne le patient dans ses activités quotidiennes. Cette Cette année, le département a ajouté une corde à son arc en mettant en place une habitation protégée ou IHP. Cette dernière peut être définie comme étant: «une structure s’occupant d’adultes présentant une psychose associée à une assuétude en voie de stabilisation nécessitant un accompagnement pour une meilleure intégration dans le milieu de vie». Constituée de 3 résidents elle les abrites pour une durée de 6 mois éventuellement renouvelable. Plusieurs agents tels que des infirmiers, éducateurs, assistants sociaux, ergothérapeutes, psychologues, psychiatres et coordinateurs se relaient pour les suivre dans cette procédure. Le but est d’épauler le résident pour qu’il retrouve sa capacité à gérer son traitement, ses relations avec autrui et son quotidien. Les agents spécialisés créent un projet thérapeutique individualisé et accompagnent le résident dans sa réinsertion sociale. L’habitation protégée se situe à l’extrême gauche de la Résidence du Chemin de Loncin Pour sa première habitation protégée, Dédale s’est dirigé vers le site de Loncin. En effet, une ancienne conciergerie inoccupée s’y trouve, juste à côté de la maison de repos la Résidence « Chemin du Loncin ». Du 1er au 31 juillet, des travaux de rénovation ont été entrepris et des remises aux normes ont été effectuées. Etienne Colsoul, coordinateur IHP parle de « bonne collaboration avec le service de travaux ». C’est ainsi que dès le 1er août les trois premiers résidents ont pu occuper les lieux et ainsi inaugurer cette nouvelle section. L’équipe de Dédale Emmanuelle BALTHAZART, psychologue Samuel LEBRUN, criminologue Angélique DAULNE, infirmière en chef Ariane PIRARD, infirmière Isabelle DEDERIX, éducatrice Mirella MURGIA, éducatrice Julie FAFRA, infirmière François FONTAINE, infirmier Sabrina RODRIGUEZ, éducatrice Anne-Catherine LUYTEN, ergothérapeute Tiffanie ONKELINX, éducatrice Carine VERWEYEN, psychologue Christelle GAZON, psychologue Sophie TAMBOUR, psychologue Pierre ZAEYTYDT, médecin Etienne COLSOUL, coordinateur habitations protégées Agora De G. à Dr.: Emmanuelle Balthazart, Samuel Lebrun, Angélique Daulne, Ariane Pirard, Isabelle Dederix, Mirella Murgia et Julie Fafra 9 Point commun Petit Bourgogne C’est quoi cette petite maison ? Une enquête exclusive de Philippe Marlauw Début août, Juan-Miguel Vera, infirmier formateur informatique au Petit Bourgogne nous donnait une mission: «Bonjour, Une petite suggestion pour un futur «Point Commun». L’histoire de la Petite maisonnette située dans le parc près de la Polyclinique au PetitBourgogne. Cela fait des années que je me demande ce qu’elle contient et sa raison d’être.» Une seule solution: faire appel à notre plus fin limier: Philippe Marlauw. Après plusieurs semaines d’enquête approfondie, voici le rapport que notre détective envoyait: La maison mystère et l’asile début XXème De Philippe Marlauw. Pour Rédaction Point commun. Enquête sur la petite maison dans la prairie qui jouxte la polyclinique le long de la route qui tourne autour du site d’ISoSL Petit Bourgogne. En 1894, la Société des mines et fonderies de zinc de la Vieille Montagne construit un asile pour vieillards (une trentaine de patients) sur un terrain à Cointe juste au-dessus de Sclessin. En 1898, un orphelinat pour filles y est annexé, ce sont les Filles de la Charité qui s’en occupent. Sur le terrain, 3 minuscules maisons sont construites à différents endroits, elles sont similaires mais n’ont pas la même fonction. Une sert de pigeonnier, une autre d’accès à une cave rangement et la troisième (au sujet de laquelle nous enquêtons) protège un puits. Les deux premières sont démolies à la construction du Petit Bourgogne et on a étrangement conservé la troisième qui est encaquée entre les bâtiments actuels au niveau de l’entrée de la polyclinique. Cette petite construction a servi durant des années comme remise du matériel de jardinage destiné aux patients car à proximité se trouvait un bout de terrain où, avec l’accompagnement des éducateurs, les patients se perfectionnaient à la culture des légumes. Dans les années 90, une éducatrice a été engagée pour faire de ce petit bâtiment un abri pour animaux; c’est ce l’on a appelé le projet Robert Freyens (celui-ci était psychologue). Le matériel pour clôturer la petite parcelle environnante à été commandé ainsi que divers «besoins» pour réaliser ce petit parc animalier (il était question de moutons...). Ce projet en est resté là, sans évolution, pour deux raisons: Le porteur de projet est resté au CPAS et le CDD de l’éducatrice n’a pas été renouvelé, ce qui fait que ce projet plus qu’engagé n’a jamais vu le jour. Le bâtiment ne sert plus à rien actuellement. Le puits est toujours là et un cadenas a été posé pour que personne n’y ait accès. A votre disposition pour procéder à une fouille plus approfondie des lieux. P.S.: Les frais d’investigations s’élèvent à 547,25 $. A qui dois-je envoyer la facture ? 10 Point commun (NDLR) Un grand merci à Philippe Binamé et à Yvon Piery pour leur aide. ISoSL Les uns et les autres... Les retraites LE PÈRÎ Claire PANCZOSZAK, le 1er octobre LE VALDOR Frédéric MATHIEU, ouvrier Matthieu FOLMER, assistant médico-pharmaceutique Zekye AGIRMAN, aide-soignante Souad RAMDANI, infirmière brevetée LE PÈRÎ Christian BRUGHMANS, ouvrier Fabienne DEHOUSSE, ouvrière Nadia GADJETOR DELALI, ouvrière Aurélie MATRAY, infirmière brevetée Christine LEONARD, ergothérapeute Mélissa MOUREAU, infirmière brevetée Calogero MUNDA, ouvrier Naziha RAMDANI, infirmière brevetée Kevin VAN MASSENHOVE, ouvrier qualifié AGORA Bénédicte CHARDON, employée d’administration Aurélie GILARD, infirmière bachelière Marie-Claire NGO LENGA, infirmière brevetée LES TROIS ROIS Nathalie FABRY, aide-soignante Mercedes TELESFORO FE, aide-soignante Marielle POILVACHE, éducatrice Adrienne XHAUFLAIR, assistante sociale LE DOUX SÉJOUR Albina BARRACATO, infirmière Noëlia CANALE, aide-soignante Sarah MEERT, logopède Les embauches SECTEUR A Jeanette WOUTERS, le 1er août Anne-Marie VERHOEVEN, le 31 août Francine MADING, le 30 septembre Gislaine SIMON, le 30 septembre LES TROIS ROIS Noëlla RAFFAY, le 1er septembre LE VALDOR L’ACCUEIL Bernadette DEGROOTE, le 30 juin Caroline BARONHEID, aide-soignante Corinne BODEUX, le 31 juillet Anne SCHOUMAKERS, employée d’administration Anne-Marie MARECHAL, le 31 juillet Marjorie BRAGAGNOLO, infirmière bachelière Monique THOMAS, le 31 août Marie SIEIRO Y VILLAR, infirmière brevetée Yvonne DEJACE, le 30 septembre Josée KALA MAKU, infirmière brevetée Léon EVRARD, infirmier breveté Claudette MUJAWAYEZU, infirmière brevetée Larysa CHARADOILA, ouvrière Marie DELVAUX, employée d’administration Suite à plusieurs plaintes et dans LE PETIT BOURGOGNE Stéphanie HEINEN, employée d’administration Michaël MEYKENS, ouvrier qualifié le respect de la vie privée, Point Eddy GABRIEL, ouvrier Cristina AVRAM, infirmière brevetée commun ne communiquera plus Audrey GENGOUX, ouvrière Renan FRANKEN, infirmière bachelière automatiquement les informations Céline BROEDERS, aide-soignante LES ORCHIDÉES sur les mariages et les naissances. Abderrahmane BOUZIDI, infirmier breveté Lydia LEYSSENS, infirmière brevetée Dorénavant, si un agent désire que Grace MURA, infirmière brevetée Aurélie OLY, logopède ce genre d’annonce soit éditée, il doit Nora BROEDERS, infirmière bachelière Sylvie HENDRIKX, infirmière brevetée avertir personnellement le bureau de Martine BERNARD, informaticien Sada NZAZA, aide-soignante la rédaction par mail, par lettre ou par Julien BERTRAND, informaticien téléphone. LE TILLEUL D’ÉDOUARD Toutefois, nous continuerons à faire TOURNESOLS - MURLAIS Chantal NEY, ouvrière paraître les hommages écrits par les Vinciane HOUTVAST, infirmière brevetée collègues d’un agent décédé. LES SAULES LE CHEMIN DE LONCIN Olivia VAN DOOREN, infirmière brevetée Rachel NETERZUG, aide-soignante Christel LICCIOLI, aide-soignante Laurence BUSIAUX, aide-soignante 11 Point commun Tilleul d’Édouard Courts séjours Depuis le 8 janvier 2013, la Résidence le Tilleul d’Édouard, à Grivegnée, possède son unité de court séjour. La plupart des pathologies sont acceptées à l’exception des résidents nécessitant une revalidation intensive (kinésithérapie plusieurs fois par jour, exercices en piscine, …). Ce service spécifique au sein de la maison de repos, comporte 10 chambres individuelles, meublées complètement et garnies d’un frigo et d’un coffre-fort. Chacune possède sa salle de bain avec douche. L’encadrement est exactement le même que pour un résident hébergé en long séjour (prise en charge au niveau nursing, repas en pension complète, soins de kinésithérapie, prestations de pédicure et coiffure, animations au sein de l’établissement, …). Le principe est simple. Cette forme alternative de l’aide et de la prise en charge de la personne âgée permet à celle-ci de séjourner au sein de la maison pour un maximum de 3 mois (90 jours) par année civile. Au terme de cette période de 3 mois le résident doit impérativement libérer la chambre. La finalité de cette formule est soit la préparation à l’hébergement en maison de repos, soit le plus souvent le retour au domicile du résident. Les raisons d’admission et les avantages peuvent être divers et variés: repos, séjour post-hospitalisation, convalescence et consolidation de l’état de santé, accueil dans de bonnes conditions de l’époux (se) du conjoint devant être hospitalisé, permettre aux proches de se reposer sans culpabiliser, pendant leurs vacances ou tout simplement pour se faire une idée de la vie en maison de repos. 12 Point commun Toutes personnes de plus de 60 ans a le loisir de réserver un séjour (un petit peu comme dans un hôtel). Il suffit de nous donner la date d’arrivée et la durée du séjour souhaitées. Après la visite de l’établissement et l’inscription, la chambre est réservée pour la période demandée. Petit conseil : entre juin et septembre, les demandes sont très nombreuses. Il faut donc s’y prendre très tôt pour obtenir une place ! Informations utiles : LE TILLEUL D’EDOUARD 68, rue de l’Espoir - 4030 Grivegnée Tel 04 365 11 26 Fax 04 365 39 23 (Bus : 38 ou 10) Mireille Cobraiville, Directrice de la Résidence Si Fafchamps m’était conté Les amoureux de Ste-Balbine 1816 Il était à peine 6 heures en ce premier mai de l’an 1816 mais les cloches de Saint Servais sonnaient déjà à toute volée : la procession allait quitter l’église pour entamer la longue montée vers Sainte Walburge. Juste après la grande croix, portée par un robuste religieux, venaient les tambours et les clairons puis les jeunes filles portant des bouquets de fleurs et enfin, sous un dais de velours rouge, le curé de Saint Servais avec le Saint Sacrement. C’était la première fois que Jeannette participait à ce grand événement et malgré son châle de laine, elle frissonnait, plus d’excitation que de froid ! Reprenant en chœur les refrains des cantiques à la Vierge, elle s’élança avec ses amies sur les gros pavés de la rue Pierreuse. Il leur fallu une bonne heure pour parvenir à l’arveau du sommet et atteindre la petite Chapelle Sainte Balbine. Le soleil avait fait son apparition et les pèlerins à genoux attendaient la bénédiction. On y voyait aussi bien des ouvriers en sarreau bleu que des citadins élégamment vêtus, mais la robe bleue, les cheveux roux et le sourire éclatant de Jeannette attirait bien des regards. La cérémonie religieuse s’acheva enfin, la fête pouvait commencer ! Sur toute l’esplanade qui s’étendait de l’arveau de Pierreuse jusqu’à la porte Ste Walburge, ce n’était qu’une enfilade de tentes où l’on faisait frire des œufs et des saucisses et où la bière coulait à flots. Jeannette alla embrasser sa grand-mère qui vendait ses gaufres à la cannelle et se mêla à la foule qui se pressait devant les tables chargées d’objets de fantaisie, de jeux de Babilône* et de cartes. Mais c’était à côté, sur la prairie, que se trouvaient les attractions les plus intéressantes : chanteurs ambulants, charlatans, arracheurs de dents et surtout marionnettistes. Jouant des coudes, la jeune fille se faufila au premier rang face au castelet ambulant. Le public riait aux éclats et applaudissait avec enthousiasme. Sur la petite scène, une sorte d’arlequin masqué se moquait d’un soldat en uniforme chamarré, lui faisant des grimaces, le faisant tomber et lui donnant des coups de bâton. Jeannette était aux anges mais elle était curieuse de savoir ce qui se passait derrière le rideau. Elle contourna donc le petit théâtre et se trouva nez à nez avec un grand jeune homme aux cheveux noirs et aux yeux rieurs qui lui barrait le passage. Mais devant le sourire charmeur de Jeannette, il se laissa amadouer et lui montra l’arrière du décor. Il s’appelait Gianni et parcourait avec son frère les fêtes et les foires du pays. Emplacement de la chapelle Ste Balbine avant sa destruction Sans plus d’embarras, il lui offrit un verre de cidre et l’entraîna vers les guinguettes de Falkompire** où jeunes et vieux dansaient au son du violon et de la clarinette. Valses, polkas, quadrilles se succédèrent sans répit. Soudain on entendit à l’entrée des éclats de voix et des bruits de bottes. C’était un détachement de soldats hollandais qui occupaient la citadelle. Gianni pâlit et se cachant derrière l’estrade des musiciens, il expliqua rapidement à la jeune fille qu’il n’avait pas l’autorisation de se produire à Sainte Balbine et surtout que ses moqueries n’avaient sûrement dû plaire au gouverneur. La situation était grave. Ils s’élancèrent vers la petite chapelle et atteignirent bientôt les rangées d’ormes et de tilleuls qui entouraient l’édifice. La porte était ouverte et dans la pénombre, un vieil homme enveloppé d’une cape noire leur souriait malicieusement. Il désigna à Gianni une trappe et un escalier qui s’enfonçait dans la terre. Jeannette connaissait bien la légende qui racontait qu’on pouvait rejoindre les vergers de Fafchamps par un souterrain qui suivait les remparts. En pleurant, elle embrassa son bel amoureux puis se détourna pour remercier leur sauveur : il avait disparu ! Il ne restait sur le sol qu’un costume d’Arlequin et un masque… Gianni ne revint à Liège qu’en 1831, la Belgique était un pays indépendant et quand il monta vers Sainte Walburge, il ne retrouva pas la Chapelle, les Hollandais l’avaient rasée en 1817. Un passant lui dit que la statue de Sainte Balbine avait été transférée dans l’église Saint-Servais et il alla se recueillir quelques instant devant celle qui savait si bien protéger les « vèrts cotterêts »*** *Babilône : jeu de hasard qui consistait en dés jetés dans une petite tour en spirale. **Falkompire : ancien nom de Fond Pirette. ***vèrts coterês : amourettes (fé on vèrt coterê : jeter une fille sur le gazon en folâtrant !) La statue de Ste Balbine comme on peut encore la découvrir au sein de l’église St Servais (rue Fond St Servais) Jeanine Malchaire 13 Point commun Valdor Pharmacie Le site du Valdor est en pleine mutation. En attendant l’ouverture prochaine du nouvel hôpital, la pharmacie a dû quitter l’ancien bâtiment administratif (maintenant démoli) pour transiter par la cafétéria avant de rejoindre en 2014 sa future implantation. Déménager une pharmacie hospitalière n’est pas une M.V. sinécure. Pensez: en deux jours, il a fallu emballer, transporter (pas trop loin heureusement), déballer et ranger des médicaments, du matériel, un laboratoire, des bureaux et le système informatique tout en continuant à répondre aux prescriptions, même nouvelles. Pour que cette opération soit un succès, plusieurs départements sont entrés dans la danse: technique, informatique, ouvrier, entretien, vigiles... sans oublier des déménageurs professionnels. La preuve: dès le lundi, la pharmacie du Valdor était opérationnelle à 100% pour les commandes et le matériel. 14 Point commun en transit Après quelques semaines de travail, alors que la surface est plus petite, les agents sont satisfaits car les locaux sont mieux aménagés et plus aérés; un système de picking (cueillette) des médicaments améliore la préparation des prescriptions, les nouveaux plans de travail en vis-à-vis sont plus conviviaux et améliorent la communication. L’agencement est plus rationnel et fonctionnel. Il y a moins de stock aussi car la pharmacie (2 agents) du secteur C a été momentanément transférée au Petit Bourgogne. Donc, l’ancien mess a été transformé en espace de travail, le couloir en zone de réception des colis, l’ancienne cuisine en réserve de matériel stérile et les anciens bureaux de la direction médicale et infirmière sont devenus les bureaux des pharmacien(ne)s sans oublier la réserve baxter et le laboratoire. De G. à Dr.: Armand Jacobs, Manu Kizita, Cécile Duchêne, Matthieu Folmer, Véronique Rigo, Alain Elias, Emily Harris, Dominique Szabot, Alexandra Evens et Myriam Gilot. Si les agents de la pharmacie sont satisfaits, ils sont conscients que ce n’est pas de même pour le reste du personnel qui se voit priver de ce beau grand mess et ils s’en excusent encore. Le prochain déménagement se fera lors du transfert des unités vers le nouveau Valdor probablement en juin 2014. Le travail sera plus facile puisque ce premier transfert intermédiaire a permis un prétriage et que de plus, le mobilier sera laissé sur place. L’EQUIPE Cécile DUCHENE, pharmacienne Alain ELIAS, assistant Alexandra EVENS, pharmacienne Matthieu FOLMER, assistant Murielle GABRIEL, employée administrative Myriam GILOT, pharmacienne en chef Arlette GOFFIN, employée administrative Emily HARRIS, assistante Katleen HUYGHEBAERT, pharmacienne Arnaud JACOBS, pharmacien Manu KIZITA, assistant Véronique RIGO, assistante Rosalia SCALIA, assistante Shabih SYED, assistant Dominique SZABAT, assistante Monique THOMAS, assistante Danielle VIGNERON, assistante «Détachées» au Petit Bourgogne pour les MR/MRS Fatima DADLI, assistante Sabrina DI PAOLO, assistante 15 Point commun L’Accueil Le placement familial de Lierneux Le placement familial est une forme de prise en charge en famille unique en Région Wallonne, il existe depuis près de 130 ans. Il s’adresse à des personnes souffrant d’une maladie mentale stabilisée. Actuellement, une centaine de patients sont hébergés en famille d’accueil. Isabelle Heyden 16 Historique Le service du placement familial a été créé en 1884 à l’initiative du Gouverneur de la Province de Liège, Monsieur Pety de Thozée. À l’époque, il s’agissait de l’unique formule de traitement organisée à Lierneux. Les patients étaient intégrés essentiellement dans des fermes et offraient leur aide pour les travaux agricoles. Avant la guerre 14-18, 586 malades séjournaient en famille d’accueil. Au fil des années et des événements historiques, cet effectif diminua toutefois progressivement. Durant la première guerre, du fait de la rareté du ravitaillement, les familles furent dans l’impossibilité de nourrir une bouche supplémentaire. Pendant l’entre-deux guerres, l’apparition d’une mécanisation importante des équipements agricoles réduisit fortement le nombre d’agriculteurs présents dans le village. Après la guerre 40-45, les conditions économiques de la population s’améliorèrent, ce qui eut pour conséquence que les familles furent moins disposées à vivre avec des patients perturbés. L’effectif du nombre de patients intégrés en famille déclina et atteignit le chiffre de 129 en 1954. L’introduction des médicaments neuroleptiques permit cependant de renverser quelque peu la situation. En améliorant considérablement l’état des patients délirants ou présentant des troubles comportementaux, bon nombre furent capables de vivre en dehors des pavillons. C’est ainsi que le placement connut un nouvel essor atteignant un sommet (220 patients) entre 1970 et 1974. Depuis lors, une lente diminution s’est amorcée et perdure. Malgré tout, une centaine de patients séjournent actuellement au sein de 50 familles d’accueil. Point commun Objectif L’objectif de ce mode de traitement en santé mentale est d’éviter un séjour de longue durée à l’hôpital psychiatrique en proposant une alternative plus proche du mode de vie habituel. La famille est au centre de cette forme de traitement. Elle offre en effet des possibilités d’adaptation plus souples que dans le cadre d’une hospitalisation classique tout en amenant le patient à se confronter aux limites de ses capacités sociales. De G à Dr: Marie-Claire Lambert, aide-soignante; Christian Lambert, infirmier; Laeticia Huberty, aide-signante; Marie-Claire Grosjean, infirmière en chef; Carine Minet, aide-soignante; Josette Minet, aide-soignante; Isabelle Heyden, assistante sociale; Sylvie Godefraind, Isabelle Lacrosse et Myriam Hemroulle, infirmières. Etaient absentes lors de la photo: Linda Raquet, médecin généraliste; Christelle Toussaint, psychiatre; Emilie Goosse & Marie-Jeanne Bomboir, infirmières, Delphine Bacquelaine, psychologue et Jocelyne Massin, aide-soignante. Elle héberge le patient, assure la Témoignage d’une famille d’accueil Fonctionnement « Pour moi, cela signifie aider la personne dans la vie préparation des repas, l’entretien Avant d’intégrer une famille courante à s’assumer en l’aidant de mes conseils et en du linge et veille à répondre aux d’accueil, une hospitalisation d’une essayant de la faire participer aux tâches ménagères et à besoins du patient au quotidien. durée brève est organisée au sein la vie de la société ». Elle collabore aussi étroitement d’un service de préparation à la vie avec l’hôpital par l’intermédiaire de en famille (nommé Ecdoval). Cette période préalable l’infirmier qui la visite régulièrement. permet à l’équipe d’apprendre à connaître le patient, son Les familles d’accueil agréées par le service résident sur histoire, sa maladie, ses besoins, ses centres d’intérêt et les communes de Lierneux, Vielsalm, Houffalize, Gouvy, ses motivations à vivre en famille d’accueil. C’est sur base Trois-Ponts, Stoumont, Ferrières, Manhay et Aywaille. de ces différents éléments que le choix de la famille sera Outre l’accompagnement offert par la famille, l’hôpiréalisé. Une première visite sera ensuite organisée dans tal met aussi à la disposition du patient de multiples la famille d’accueil de manière à ce que le patient puisse services : activités sportives et occupationnelles, découvrir son futur lieu de vie et faire connaissance avec dispensaire de soins, accompagnement pour les soins ses accueillants. Si les deux parties d’hygiène, logopédie, kinésithémarquent leur accord, le projet Témoignage d’un patient rapie, pédicurie, etc. Le patient pourra alors se concrétiser les jours « C’est un endroit où on est accueilli et respecté. Et alors, bénéficie des services d’un psychiaon fait partie de la famille. On est vraiment intégré à la vie suivants. tre, d’un médecin généraliste, d’un La famille d’accueil est un lieu de de famille. C’est surtout pour rompre ma solitude. C’est psychologue, d’une infirmière en vie et de bien-être comme l’at- un moyen pour ne pas rester seule et tourner en rond. chef, d’infirmiers, d’une assistante teste quelques témoignages de C’est une façon de retrouver la vie courante ». sociale et d’auxiliaires de soins. « En famille d’accueil, il y a la joie des fêtes, des anniverpatients. saires… il y a une manière de vivre qui est autre qu’à l’institut. Une affection vraiment chouette ». Public visé et conditions d’admission Ce type de prise en charge s’adresse à des malades mentaux stabilisés (souffrant de psychoses, handicaps mentaux avec pathologie mineure surajoutée, troubles thymiques ou névroses) pour qui le séjour dans un service hospitalier n’est plus requis. Le candidat doit être âgé de 18 ans au moins et être en règle de mutuelle. Comme dans le cadre d’une hospitalisation classique, la prise en charge financière est assurée par la mutuelle du patient ; une quote-part reste toutefois à sa charge et est identique à celle d’une personne hospitalisée dans un service classique. Il doit également être demandeur de ce type de prise en charge et capable de s’adapter au mode de vie familial. Témoignage d’un infirmier « Etre infirmier au placement familial, cela signifie accompagner le patient dans sa vie quotidienne tout en étant attentif à ses besoins, ses demandes et son bien-être. C’est veiller à son épanouissement personnel et son autonomie. C’est être le relais entre la famille d’accueil et le patient ainsi qu’entre le patient et les autres membres de l’équipe.» Procédure L’introduction d’une demande de prise en charge au sein du service du placement familial se fait par le biais d’un dossier préliminaire. Il est envoyé sur demande au service qui le souhaite sur base d’un simple appel téléphonique. Après réception de celui-ci et d’un rapport psychiatrique, un rendez-vous est fixé au sein du service du placement en vue d’évaluer la faisabilité du projet et de répondre à toutes les questions du candidat et de son référent. Si le patient répond aux conditions d’admission, une hospitalisation peut être rapidement programmée au sein du service Ecdoval. Pour toute information complémentaire, contacter le service via l’infirmière en chef (Marie-claire Grosjean 080-29.21.51) ou l’assistante sociale (Isabelle Heyden 080-29.21.52). Hôpitaux de jour d’ISoSL L’ hôpital de jour du Valdor Les HJ... La saga continue... Après les hôpitaux de jour psychogériatrique et psychiatrique des sites Pèrî et Agora, le Valdor nous livre à son tour ses secrets. L’hôpital de jour du Valdor, c’est 8 lits, 3 médecins spécialistes, une infirmière en chef et des infirmières «polyvalentes» qui se partagent entre la polyclinique, l’HJ du Valdor et le Pèrî. Sous la bienveillante attention des Dr Lecart, chef de service et Dr Remacle, rhumatologue ainsi que du Dr Kiehm, gériatre, l’hôpital de jour du Valdor se décompose en trois unités distinctes: une unité de gériatrie, un hôpital de jour médical et un hôpital de jour gériatrique. Ces trois unités sont gérées par l’infirmière en chef Murielle Deconninck qui s’occupe également des deux polylcliniques Valdor/Pèrî. Quatre des infirmières de l’unité. Debout: Virginie Vanhabost, Sarah Schepens et Muriel Louis Assise: Anne Emonds-Alt L’hôpital de jour gériatrique reçoit essentiellement des personnes âgées en vue d’une prise en charge globale. L’équipe pluridisciplinaire est composée de différents spécialistes (logopède, kinésithérapeute, diététicienne....) qui planifient les divers examens demandés par les médecins de façon à ce que chaque patient ait un bilan complet sur la journée d’hospitalisation. L’hôpital de jour médical, quant à lui, se charge essentiellement des actes techniques. Sans les détailler ici, sachez que vous pouvez y faire, hormis les traditionnelles prises de sang, des transfusions et autre saignée, des ponctions pleurales, des traitements pour l’ostéoporose ou la fibromyalgie... Enfin, la partie HJ chirurgical accueille et prépare la surveillance des patients venant passer des examens sous légère sédation telles les bronchoscopies, colonoscopies et autres gastroscopies. Les spécialités y sont donc diverses et variées de même que la population qui y séjourne. Dans quelques mois, l’HJ déménagera dans les locaux du nouveau Valdor. Gageons que tant le personnel que les patients seront heureux de ce transfert dans les magnifiques bâtiments que l’on voit d’ores et déjà par la fenêtre de la salle d’examen. Isabelle Lavennes 17 Point commun Trois Rois Comment approcher un patient Cela fait quelques années que la démence et plus particulièrement la maladie d’Alzheimer font couler beaucoup d’encre. Pourquoi ? Emmanuel BERTIER, référent démence & Geneviève BRUWIER, médecin coordinateur Résidence les Trois Rois Le problème prend une vraie acuité. En effet, rien que pour la Belgique, on recensera en 2020 plus de 200 000 personnes qui en seront atteintes. La maladie d’Alzheimer entraîne une lourde dépendance, dont la prise en charge impose un coût énorme pour la Santé Publique. Pour le personnel soignant, deux types d’approche sont possibles : l’approche médicamenteuse et la non médicamenteuse. L’approche médicamenteuse Il signifie : Facteurs génétiques Regroupement de pathologies Absence d’exercice Grand âge Insuffisance hormonale Longue liste de médicaments Immunodéficience Troubles de l’alimentation Environnement L’approche non médicamenteuse Gêne provoquée par le symptôme Risque potentiel du traitement 18 Dès lors, une alternative s’impose : faut-il prescrire ou ne pas prescrire ? Immédiatement, un corollaire apparaît : parmi tous les traitements possibles, lequel aura le moins d’inconvénients chez le patient en fonction de ses fragilités ? Le mot FRAGILITE est un acronyme mnémotechnique qui permet de résumer les facteurs impliqués dans la démence. Point commun Il est nécessaire d’appliquer quelques règles, simples mais cruciales : d’abord, soigner l’approche du patient :) Avant d’entrer dans la chambre, frapper à la porte (même si elle est ouverte, même si l’on sait qu’il n’y aura jamais de réponse…). Cela symbolise au moins notre présence… Ensuite, préciser qui on est…, ce que l’on va faire …, et attendre une réponse en retour ! C’est, en bref, espérer, chercher à établir et entretenir la communication. Ce retour, qui correspond à un « feed back » est, en effet, la source d’énergie de la communication. Si le patient est incapable d’envoyer un feed back, c’est-à-dire une réponse verbale ou non verbale, ou si la réponse est incohérente par rapport au message émis, alors, très rapidement, la communication s’arrête. Si, depuis sa naissance, l’Homme ne peut vivre sans communication, il ne peut non plus vivre sans elle lorsque la maladie l’affaiblit. Ensuite, vient le moment de (tenter de) communiquer avec le patient. Voici la proposition de trois canaux de communication, extraits de « Philosophie de soin de l’Humanitude et Méthodologie de soin » ® selon Y. Gineste et R. Marescotti. Selon ces chercheurs, le premier canal de communication est le regard. Celui-ci porte des valeurs de reconnaissance, de tendresse et d’appartenance. Notre réaction naturelle face aux patients très atteints n’est-elle pas de ne pas regarder ? Traduit en d’autres termes, ce constat apparaît dans toute sa sévérité : « Ceux qui ont le plus besoin de nos regards sont les moins regardés ! » atteint de la maladie d’Alzheimer ? Il faut se souvenir que le patient Alzheimer a une vision limitée. On dit que c’est une vision « en tunnel ». Savoir cela nous oblige donc à modifier notre approche et à veiller aux qualités de notre regard : il doit être axial, horizontal et prolongé. Le deuxième canal de communication est la parole. Si le silence est naturel, la parole, elle, est professionnelle. Elle s’apprend, elle se travaille, elle s’entraîne… Ici, la technique d’auto-feed back trouve toute son utilité, par exemple en décrivant scrupuleusement tous nos gestes : « Je vous lave les mains, … ». En pratique, le patient Alzheimer comprend la parole mieux qu’il ne peut l’utiliser. La compréhension de l’écrit, par contre, demeure plus longtemps que la parole (On voit l’intérêt d’utiliser des ardoises). La communication non-verbale prend de plus en plus de place (les mots de la personne malade sont moins importants que l’émotion qu’elle exprime). En troisième lieu, il faut mentionner le canal du toucher comme moyen de communication. Le toucher est le fondement du soin. Après avoir regardé et parlé vient donc le toucher ! Plus un patient est difficile (agressif, lourd, … ), plus nos gestes sont inadaptés, en totale contradiction avec ce que nous voulons être ! Le patient Alzheimer, qui ne peut savoir qui nous sommes, peut interpréter certains types de saisies (lors des soins, de l’habillage, … ) comme autant d’agressions. Le toucher du soignant doit solliciter l’autorisation corporelle du patient et, dans les composantes de ce toucher particulier, la douceur tient le rôle principal. Mais encore… En conclusion… À ces trois canaux de communication avec le patient Alzheimer, l’expérience ajoute une quatrième méthode de communication : la stimulation. Une fois la communication établie, tout l’intérêt de l’accompagnant du patient Alzheimer sera de parvenir à utiliser ses capacités « restantes », sans quoi celui-ci peut s’enfoncer dans un syndrome d’immobilisme (toujours iatrogène, c’est-à-dire un besoin de soins fabriqué par l’institution ellemême, en-dehors de toute erreur). L’Homme, il ne faut pas l’oublier, est indépendant et souhaite le rester ! Dès lors, quelles activités initier, suggérer ? des activités chargées émotionnellement • des activités habituelles – notion de routine • pas d’activités nouvelles si possible • des activités dans le domaine d’intérêt du • patient des activités physiques dynamiques • générales. Il est recommandé d’utiliser en première intention des techniques de soins non médicamenteuses. Les psychotropes seront utilisés lorsque ces techniques deviennent d’efficacité insuffisante (danger pour le patient, souffrances pour lui et l’entourage). Il est recommandé d’utiliser ces médicaments en synergie avec l’approche non médicamenteuse. Le patient dément reste dément mais… De dément malheureux, il peut se transformer en dément heureux… La dépendance n’est pas uniquement la conséquence des déficits et des incapacités de la personne, mais elle est aussi le résultat des attitudes de l’entourage qui, croyant bien faire, enlève toute possibilité à la personne de choisir et d’agir ! 19 Point commun MR/MRS On a fêté un centenaire aux Orchidées Malheureusement, une mauvaise chute l’a forcé dernièrement à devoir abandonner ses activités et l’a conduit jusqu’à la Résidence les Orchidées où il peut, malgré lui, penser à prendre du repos bien mérité. Avec Ph. Dodrimont, le bourgmestre d’Aywaille et le premier portrait du nouveau couple royal Au 2ème étage de la Résidence Les Orchidées, l’heure était à la fête ce mercredi 28 août puisqu’un personnage hors du commun a été mis à l’honneur le temps d’un goûter. On peut en effet parler d’un personnage hors du commun, déjà pour son grand âge, mais surtout pour le fait d’être reconnu comme le plus vieux cafetier de Belgique ! Et oui, c’est depuis le 17 mai 1941, soit depuis 72 ans que Maurille Lespagnard servait ses fidèles clients dans son café de Harzé, bien connu dans la région et même au delà. 20 Né le 2 août 1913 à Werbomont, Maurille a toujours eu une vie remplie de durs labeurs. Très jeune, il commence à travailler aux côtés de ses parents à la ferme. Puis, il épouse Jeanne Wuidar, une harzéenne dont le père tenait un petit café juste derrière « la Mairie ». C’est là que le jeune couple s’installe. Au début la jeune épouse s’occupe du café le week-end tandis que Maurille sillonne les routes pour vendre des aliments pour bétail. Il y a 30 ans, à la suite d’une maladie, Jeanne décède. C’est avec le soutien de ses clients et amis qu’il décide alors de faire face à la solitude en conservant son bistrot. Point commun Mais revenons à cette après-midi festive… Selon ses désirs c’est-à-dire en toute simplicité, entouré de quelques résidents, de ses enfants et du Bourgmestre de l’entité d’Aywaille, Philippe Dodrimont, qui n’est autre qu’un petit neveu, Maurille a fêté pour la seconde fois son centième anniversaire. La première fête avait été célébrée le samedi 3 août dans son établissement à Harzé, rouvert pour l’occasion, en compagnie de proches, de certains membres de l’administration communale d’Aywaille et d’une foule impressionnante de clients. Dans la salle à manger, les résidents, principalement des dames l’attendaient impatiemment. Certaines d’entreelles s’étaient même vêtues de leur plus belle robe pour l’occasion. Il faut préciser que Maurille a toujours son franc succès auprès de la gente féminine et qu’il n’hésite jamais à leur raconter quelques histoires drôles, parfois même un peu coquines ! Avant la distribution de pâtisseries et autres collations, Madame Laurence Burton, Directrice de la maison de repos prendra tout d’abord la parole pour transmettre ses bons vœux. Elle sera suivie par Philippe Dodrimont qui lui remettra un cadeau assez particulier puisqu’il s’agit d’un cadre contenant la première photo officielle signée des mains de Philippe et Mathilde, notre nouveau couple royal. Mais ce n’est pas tout, la Résidence les Orchidées a voulu elle aussi marquer le coup en offrant à son tour un cadeau tout aussi original, un magnifique album souvenirs rempli de photos, articles de journaux M. Lespagnard en charmante compagnie retraçant une partie de la vie de Maurille. Le centre de cet album a particulièrement retenu l’attention de Maurille et de sa famille puisque deux pages, intitulées « À notre beau centenaire », ont été remplies de petits mots de félicitations par les membres du personnel et les résidents. Cette initiative très touchante venant du personnel soignant du 2ème étage a profondément ému Maurille, lui qui au départ a eu du mal à s’intégrer au sein de cette nouvelle communauté, préférant le plus souvent rester seul dans sa chambre plutôt que de participer aux différentes activités. Il est vrai que sa principale occupation voulait que ce soient les autres qui viennent à lui et pas l’inverse. C’était aussi l’occasion pour la famille de remercier toute l’équipe de la maison de repos pour l’accueil et souligner la qualité des soins au quotidien. Après tout ce blabla, il était temps de passer aux choses sérieuses à savoir, la dégustation d’une «petite goutte» tant attendue par Maurille. Tartes et rafraichissements ont donc été distribués à tous dans la bonne humeur, sans oublier le Pèkèt nature ou aux fruits car pour Maurille, une fête sans Pèkèt n’est pas une vraie fête ! Et pour ajouter encore un peu de fantaisie, un fond de musique avait été prévu, notamment la chanson préférée de Maurille «À toutes les filles que j’ai aimé avant». Petite anecdote prouvant à nouveau son esprit coquin, lorsqu’on demande au personnel féminin ce qui caractérise Maurille, « ce sont ses grandes mains un rien baladeuses… » Mais à son âge, on lui pardonne tout ! Encore bon anniversaire à ce petit homme si attachant ! Isabelle Doyen . .. e u v e d t in o p e Un autr était accessible cet été. Le clocher de la basilique St Martin pour prendre des clichés peu Notre photographe en a profité habituels de nos sites Pèrî et Agora. Ma vie en l’air !!! petit Bourgogne, une équipe Quelque part au fin fond du leur collègue Valentine d’ergothérapeutes questionne Bonhomme : de t’envoyer en l’air ? Mais enfin Val, qu’est ce qui t’as pris : poursuis depuis l’âge de 18 ans C’est juste un vieux rêve que je libr de oin e dans les airs; un bes une envie folle de voler, d’être mps resté inaccessible,freiné gte lon e sensations fortes mais un rêv t tout aussi certain... par une peur certaine et un coû je me décidais enfin, mais cette Ce n’est que 10 ans plus tard que mon élan. fois là, une mauvaise météo a arrêté s’est estompé un peu, puis un La vie a suivi son cours et le ciel d’achat. bon jour sur Internet j’ai découvertnun débarquement. de r jou Ça y était, le 27 Juin serait mo organisée : demande de CP, etc... Dans la précipitation je me suis H... Spa Malchamps , Jour J, Heurees.. . Décollage... sign con res niè der les e out J’éc .. Pincements au ventre. avec la monitrice. Puis je me jette hors de l’avion atio n suprême, d’émotion xcit Et là, c’est 2 minutes d’e face à la caméra, le corps indescriptible et de cris de joie gra l... Tout va si vite ! dans les nuages et le lifting inté , j’ai réussi. YESSSSSS !! WAOUWWWW !! Je l’ai fait Quelle fierté ! le re-savourer. J’ai déjà envie de recommencer et de r… Et pourquoi pas seule un jou e, tout ça coûte cher. Mais restons les pieds sur terr me souviens … En attendant je regarde le ciel et je Interview de Maria Calderon, Vidéo disponible sur IOU TÛÛB