télé-réalité, il fait face à toutes les rumeurs

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télé-réalité, il fait face à toutes les rumeurs
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Gueule d’ange, corps d’athlète tatoué, nouveau « bad boy » qui fait frémir les jeunes
filles, il a déjà vendu plus de 200.000 albums
à 20 ans : Matthieu (M.) Pokora est l’une des
nouvelles idoles du showbiz propulsées par
la télé-réalité. Double lauréat des NRJ Music
Awards (son tube « Elle me contrôle » a gagné le titre de « chanson francophone de
l’année » et de « meilleur clip »), n° 1 des hitparades avec « Player », son second album,
le Strasbourgeois d’origine polonaise provoque la folie partout où il passe. Lancé par
l’aventure de « Popstars 3 », le concours de
chant dont il est sorti vainqueur, il a écoulé
700.000 exemplaires de l’album « Notre
étoile », avec le groupe Link Up. Tentant sa
chance en solo, il s’est d’emblée imposé
comme le nouveau prince du R’n’B français.
Le beau gosse est également revenu avec
un calendrier pour lequel il a posé très dévêtu : « C’est un délire que je n’avais encore
jamais osé. J’aime tout ce qui est visuel.
C’est aussi un bonus pour les fans. » Une façon d’entretenir toutes les controverses qui
courent à son propos.
Q
— Quel chanteur, plus qu’un autre, a déclenché en vous l’envie d’exercer ce métier ?
— Michael Jackson a éveillé la flamme qui
sommeillait en moi. Je me souviens comme si
c’était hier de son album « Bad ». Je suis toujours l’un de ses grands fans. Ses ennuis judiciaires ne m’ont pas affecté, parce que je me
suis toujours intéressé à l’artiste. Sur scène et
sur le plan musical, Jackson est impressionnant.
Je ne me suis jamais penché sur l’homme, car
il s’est toujours montré un peu bizarre, notamment lorsqu’il sortait en rue avec un masque. Je
suis monté sur les planches pour la première fois
à l’âge de 14 ans, dans un camp de vacances,
pour chanter du Poetic Lover. Puis, j’ai recommencé à 17 ans, à Strasbourg, à l’occasion de
la Fête de la musique. Personne n’a dû me pousser : je devais avoir ça en moi !
— Quelle a été votre enfance et quelles
sont vos origines sociales ?
— Mes grands-parents paternels sont polonais. Ils sont venus en France pour trouver un
emploi. Mon papa, André, a été un bon joueur
de foot. Aujourd’hui, il travaille comme représentant. Ma maman est française et est secrétaire. J’avais 12 ans lorsqu’ils se sont
séparés. Mon père habite du côté de
Metz, tandis que ma mère est restée à
Strasbourg, où je suis né le 26 septembre 1985. Leur divorce m’a bouleversé. Psychologiquement, je n’ai
pas connu de problèmes insurmontables,
mais ma mère n’a pas toujours eu facile à
nouer les deux bouts. Elle devait travailler
dur. C’est une femme courageuse. A l’école, je
n’étais pas le meilleur élève. J’étais très joueur,
mais, malgré tout, très respectueux des professeurs. D’ailleurs, j’étais un peu leur chouchou, parce que je me montrais toujours positif. Je suis sorti de l’école avec un brevet
d’études professionnelles.
— Quelle branche préfériez-vous ?
— J’adorais le cours de français. J’aimais bien
écrire des rédactions. Cet exercice désamorce
la colère et tempère les actes. Par contre, je détestais les maths. Je visais le métier de dentiste,
parce qu’on se donne aux gens. Un peu comme
en médecine, en somme. Et puis, cette tenue
blanche, c’est vraiment la classe. J’étais aussi
très attiré par le sport. Malgré une apparence de
calme et de sérénité, j’ai beaucoup d’énergie à
dépenser.
— Vos parents ont-ils eu des soucis avec
vous ?
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Nouveau phénomène de la chanson française lancé par la
télé-réalité, il fait face à toutes les rumeurs
— Non, pas du tout. J’étais toujours parti et
ma mère ne me voyait pas beaucoup. La plupart du temps, je faisais du foot avec mes
potes ou nous jouions de la musique. Mais je
rentrais à des heures décentes, en fonction de
mon âge. En grandissant, j’ai pris de plus en
plus de responsabilités et je les ai assumées.
— Vous avez commencé à travailler très
tôt ?
— J’ai exercé mon premier job dans un fastfood. Comme je n’étais pas majeur, je gagnais
la moitié du SMIC. Je touchais seulement
600 € par mois, alors que je bossais comme
un fou. Je ne veux pas non plus que l’on croie
que nous étions dans la misère à la maison,
parce que c’est faux. On a toujours tous travaillé, même mon grand frère. Disons que
lorsque j’avais envie de certaines choses,
comme mes copains, c’était plus difficile.
Acheter des vêtements ou des baskets n’était
pas toujours faisable. Tout comme partir en
vacances vers une destination ensoleillée. Ensuite, j’ai étudié la vente. J’ai fait quelques
stages dans ce domaine. La suite, ce fut le début de l’aventure « Popstars ».
— Regrettez-vous votre passage dans
un concours de chant ?
— Non, pas du tout, parce que j’ai su profiter de cette occasion. Je me suis démarqué
des autres. Chimène Badi et moi avons réussi
à sortir du cliché « télé-réalité ». Mes références vont vers des chanteurs comme Usher
ou Michael Jackson.
— Vous véhiculez l’image d’un garçon
charmant, bien dans sa peau et sportif.
Tout le contraire de celle d’un rappeur...
— On peut faire du R’n’B sans sortir en
boîte, frimer, fumer, être vulgaire, se droguer
ou boire de l’alcool ! M.Pokora, c’est un esprit
sain dans un corps sain. Mon métier consiste
avant tout à divertir et à tenter de faire quelque
chose de positif pour la
jeunesse. J’ajoute
que depuis que le
succès est au rendezvous, je mène quasi
une vie de moine. Je
ne vais pas dans les
soirées people. Je pré-
fère rentrer chez moi, zapper à la télé ou regarder un DVD. Si je veux tenir le rythme, il n’y a pas
de secret : c’est travail et repos.
— Mais on dit que vous faites des ravages
auprès des filles...
— Je ne pourrais pas vivre sans sexe. Même
quand vous êtes seul, dans votre tête, il y a un petit moteur qui vous pousse à chercher. C’est humain. Mais je ne me vante pas d’être une bête.
Le plus important, d’ailleurs, ce sont les préliminaires !
— Pour devenir la compagne de M.Pokora,
comment faut-il s’y prendre ?
— Etre sérieuse. Et bien avec sa famille. Vouloir mon bonheur, tout comme moi je voudrai le
sien. Parfois, je manque d’attention à l’égard de
ma copine, mais c’est involontaire, car je suis tellement pris par mon métier...
— Justement, on ne vous connaît pas de copine. Certains journalistes n’hésitent
d’ailleurs pas à vous demander : « Quand allez-vous virer votre cuti ? » Ça vous énerve, ça
vous blesse ?
— Ça ne m’énerve pas, parce que les journalistes font leur métier, et moi le mien. En revanche, oui, c’est blessant. Je sais que, de nos
jours, la tendance gay est à la mode, mais ce
n’est pas mon truc. Je vais bientôt faire un duo,
purement artistique, avec Ricky Martin. Pour ça
aussi, on m’a posé des questions ambiguës...
Nous allons travailler sur un single pop-latino. J’ai
M.Pokora dans l’intimité, lisant « Ciné-Télé-Revue » :
« Je suis un esprit sain dans un corps sain! »
Jenifer n’est qu’une amie !
Elle est classe, un brin bon chic bon genre, a du glamour, une voix cristalline et un répertoire plutôt variétés familiales. Il est rappeur, multitatoué
et piercé, il ne sort jamais sans une casquette vissée sur la tête, des jeans
trop grands pour lui, des sweats taille XXL et n’a pas franchement le profil rassurant du petit copain idéal. Pourtant, si à en croire la rumeur qui faisait s’enflammer le Tout-Paris depuis un mois, Jenifer et M.Pokora auraient
craqué l’un pour l’autre. Les deux chanteurs se sont rencontrés aux NRJ
Awards le 21 janvier dernier. La première gagnante de la Star Academy n’était pas au mieux de sa forme après sa rupture récente avec
le papa de son fils, Aaron. Le trophée de l’artiste féminine de l’année lui avait tout de même rendu le sourire. Le rappeur blanc,
lui, était aussi reparti avec des récompenses sous le bras,
mais surtout avec le numéro de téléphone de la chanteuse,
qui a trois ans de plus que lui. Entre eux, le courant est immédiatement passé, même si leur mode de vie semble radicalement différent. En février, l’artiste de 20 ans déclarait : « Je préfère les brunes, plutôt petites, et douces... » Tout
le portrait de Jenifer. Selon la presse française, le 19 mars dernier,
la jeune femme s’est précipitée à l’appartement de M.Pokora en rentrant de la tournée Night of the Proms. Elle ne l’aurait quitté que le lendemain matin. Mais, ces derniers jours, c’est aux côtés de Maxim et
d’Aaron qu’elle se promène dans Paris. Matt ne serait qu’un bon ami !
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En concert et posant, très sexy, pour son
calendrier : « La tendance gay est à la
mode, mais ce n’est pas mon truc... »
M.Pokora
« Je mène quasi
une vie de moine »
été contacté par sa maison de disques. Ricky Martin, que j’ai rencontré aux NRJ Music Awards, apprécie mon univers musical. Depuis, il m’a
aussi proposé de le
rejoindre sur scène,
en mai prochain, au
Zénith de Paris.
—
Cheveux
blonds, jeans larges, tatouages :
vous avez le look
du footballeur David Beckham...
— J’adore les tatouages depuis toujours. Chaque motif a une signification et représente
ma vision de la vie
ou ma façon d’être.
Le premier, mon
nom, sur l’avantbras droit, date de
mes 18 ans. J’en ai
sept au total, dont
un qui se trouve
dans le bas de mon
dos et qui représente le mot « ambition ».
— Vous vous la
jouez sexy en posant torse nu : si
vous n’êtes pas
gay, vous êtes
l’homme de plusieurs femmes !
— Non. Ce ne
sont pas les occasions qui manINTERVIEW : quent, mais je n’y
MAXIME
arrive pas. J’ai trop
QUENTIN
de respect pour les
PHOTOS :
filles et pour moiREPORTERS —
PRODUCTION même. C’est peutêtre bateau, mais je
— ISOPIX
suis fidèle en amour.
— Comment vos parents vivent-ils votre succès ? Ne craignent-ils pas que vous soyez
piégé par le monde superficiel du
showbiz ?
— Ils sont très contents, car je vis
de ma passion et en suis heureux.
Mais aussi parce que je m’assume
et que je gagne ma vie d’une façon
honnête. Il est vrai que je connais de
grosses rentrées d’argent, mais ils
me font confiance. Ils savent que je
suis bien encadré. Je ne suis pas né
riche et je connais la valeur de l’argent. Je gère mes sous avec des financiers. Ma plus grosse dépense,
jusqu’à présent, a été l’achat d’un
appartement. Je veux investir dans
la brique. J’avoue tout de même
avoir dépensé 7.000 € en fringues,
un jour. Je ne referai jamais plus
cette folie...
— Avez-vous déjà songé à
vous rendre en Pologne ?
— Oui. A la fin de ma tournée, je
pense faire un break d’une année.
J’aimerais connaître la terre de mes
ancêtres paternels. Là-bas, j’ai des
arrière-grands-parents et des cousins. ▲
M.Pokora se produira le 3 juin à Forest National.
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