La mafia uccide solo d`estate

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La mafia uccide solo d`estate
Quelques chefs mafieux
dont il est question dans le film de Pierfrancesco Diliberto
« La mafia uccide solo d'estate »
Salvatore Riina, connu sous le nom de Totò Riina est un des membres les plus influents de
la mafia sicilienne. La liste de ses victimes est longue. On compte quarante personnes qu'il aurait
tuées personnellement et on le soupçonne d'avoir commandité l'assassinat de plus de mille
personnes. Il a conduit une lutte impitoyable contre ses rivaux pour s'imposer au sein de
l'organisation criminelle. Mais aussi il s'en est pris à l'Etat italien, n'hésitant pas à tuer deux de ses
juges, Giovanni Falcone et Paolo Borsallino. Cette violence qui a terrorisé la population, a conduit
les autorités à entreprendre des actions visant à le capturer. Ce fut chose faite en 1993 et depuis, il
est en prison.
Leoluca Bagarella, chef des chefs (capo dei capi) de Cosa Nostra de 1993 à 1995. C'est un
tueur impitoyable, responsable de nombreux meurtres. Arrêté en 1995, il purge depuis une peine
de prison à perpétuité.
Vito Calogero Ciancimino , membre de la Démocratie Chrétienne et de Cosa Nostra, maire
de Palerme de 1970 à 1971. Il est le premier politicien italien à être arrêté pour ses liens avec la
mafia. Un document émanant de son fils, un mafieux repenti, a prouvé qu'il était impliqué dans
les réseaux Gladio qui visaient à déclencher un coup d'Etat d'extrême-droite en Italie dans les
années 80. Il est arrêté en 1984, incarcéré seulement en 2001, un an avant sa mort en 2002.
Michele Cavataio, dit Le cobra, auteur de nombreux assassinats pour le compte de Cosa
Nostra. Il a débuté sa carrière de criminel sous le fascisme en se livrant au marché noir. Soupçonné
d'être l'auteur d'homicides et de vols à main armée, il fut toujours relâché pour insuffisance de
preuves.
En 1968, les boss de la mafia décidèrent de l'éliminer parce qu'il avait entrepris de recréer
la Commission, organe de direction de la mafia dissoute en 1963, après la première guerre
clanique. L'opération fut commanditée par Toto' Riina, Bernardo Provenzano, entre autres. Le 10
décembre 1969, les hommes du commando, déguisés en policiers, firent irruption dans les bureaux
d'une entreprise de construction, située viale Lazio. Lourdement armés, ils firent feu sur les
personnes présentes dont Michele Cavataio qui tenta en vain de réagir avec son arme fétiche, Le
Colt Cobra, d'où son surnom. Cet épisode de la guerre des clans est communément appelé, « le
massacre de viale Lazio ».
Pour ces homicides, Toto' Riina et Bernardo Provenzano furent condamnés à la prison à vie,
le 28 avril 2009.
Les victimes de la mafia en Sicile
1977
30 novembre
Le Brigadier Attilio Bonincontro de la Pénitentiaire, en poste à la prison de l'Ucciardone de
Palerme fut tué par un commando de tueurs à gages sous les fenêtres de sa maison.
1979
11 janvier
Filadelfo Aparo , sous-officier de la police détaché au commissariat de Palerme.Alors qu'il
enquêtait sur l'organisation des « cosche » ( noyaux d'affiliés) de la mafia palermitaine, il fut tué
de plusieurs balles, place Lieutenant Anelli à Palerme. En souvenir de lui, un arbre a été planté
dans le Jardin de la mémoire, créé pour rappeler les victimes de la mafia de Palerme. Ce jardin a
été réalisé sur un terrain confisqué à la mafia.
26 janvier
Mario Francese, journaliste assassiné pour ses articles sur l'organisation de la mafia, de ses clans,
surtout celui des Corleone lié aux deux chefs mafieux qu'étaient Luciano Liggio et Toto' Rina.
Toto' Rina, Leoluca Bagarella (l'exécuteur du délit), Raffaele Ganci, Francesco Madonia, Michele
Greco et Bernardo Provenzano furent condamnés pour cet assassinat.
25 septembre
Cesare Terranova , député du PCI et juge d'instruction au tribunal de Palerme. Il fut membre de la
Commission anti-mafia au Parlement et permit que certains membres de la Démocratie chrétienne
tels Giovanni Gioia ( plusieurs fois ministre), Vito Ciancimino ( maire de Palerme en 1970-71) ,
Salvo Lima ( il apparaît dans le film de Pierfrancesco Diliberto) et bien d'autres encore, soient
accusés de complicité avec la mafia. Il fut victime d'un traquenard, tendu dans les rues de
Palerme, par des hommes de la mafia qui réussirent à bloquer sa voiture. Il fut tué par balles ainsi
que son garde du corps, le brigadier Lenin Mancuso.
1980
6 janvier
Piersanti Mattarella , Président de la Région Sicile..C'est sa politique de moralisation de la vie
publique notamment dans l'attribution des commandes publiques qui signa son arrêt de mort de
la part de la mafia.
6 août
Gaetano Costa, magistrat à la Cour de Palerme. Il fut assassiné le 6 août 1980, via Cavour à
Palerme par deux hommes en motos qui lui tirèrent trois coups de pistolet dans le dos alors qu'il
feuilletait des libres sur un étal de libraire. Ses tueurs avaient été mandatés par le clan du chef
mafieux Salvatore Inzerillo parce qu'il avait été le seul magistrat à oser signer un mandat d'arrêt à
l'encontre du chef mafieux Rosario Spatola et de quelques-uns de ses hommes.
1982
30 avril
Pio La Torre homme politique italien, un des dirigeants du Parti communiste. Il fut abattu par la
mafia après avoir introduit une loi qui créait un nouveau type de crime dans le système judiciaire
italien - conspiration mafieuse-, et donner la possibilité aux tribunaux de saisir et confisquer le
patrimoine des personnes appartenant à un réseau mafieux. Son collaborateur, Rosario Di Salvo
qui l'accompagnait fut lui aussi assassiné.
3 septembre
Carlo Alberto dalla Chiesa , général des carabiniers, ancien officier de l'armée italienne passé dans
la résistance, ancien commandant de la région Piémont-Val d'Aoste impliqué dans la lutte antiterroriste ; nommé préfet de Palerme le 1 mai 1982. Il fut assassiné, cent jours après sa
nomination, dans un guet-apens qui coûta la vie également à son épouse et à son garde du corps,
Domenico Russo. L'opération fut commanditée par Toto Riina. Suite à cet attentat, fut créé le Haut
commissariat pour la coordination de la lutte contre la délinquance mafieuse.
1983
29 juillet
Rocco Chinnici, magistrat à l'origine du « pool antimafia ». Il fut victime d'un attentat à la voiture
piégée, garée devant son appartement. L'explosion causa la mort du magistrat, de son escorte
composée du brigadier Mario Trapassi et de son collègue Salvatore Bartolotta ainsi que celle du
concierge de l'immeuble, Stefano Li Sacchi.
1992
12 mars
Salvatore Lima, ou Salvo Lima, homme politique italien de Sicile, maire de Palerme de 1958 à 1963
puis de 1965 à 1968, député au Parlement italien dans les rangs de la Démocratie chrétienne à
partir de 1968, sous-secrétaire au Budget en 1974 dans le gouvernement Andreotti. En 1979, il fut
élu au Parlement européen.
Toutes les commissions d'enquête ont décrit Salvatore Lima comme un des piliers de la mafia à
Palerme mais il n'a jamais été la cible d'une enquêtre criminelle à cause certainement des
réticences des témoins. Il faut attendre les aveux de Tommaso Buscetta, en 1992, devant la
Commission antimafia, pour que les liens entre Salvatore Lima et Cosa Nostra soient établis.
Alors qu'il était maire de Palerme, avec son confrère de la Démocratie Chrétienne, Vito Ciancimino,
responsable municipal des travaux publics, la ville fut livrée à une spéculation immobilière,
dévastatrice, sans précédent menée par des entrepreneurs liés à la mafia. Cette période a été
nommée " le Sac de Palerme".
A partir de 1981, les différents clans de la mafia se livrèrent à une guerre sanglante qui vit émerger
un nouveau chef, Salvatore « Toto » Rina de Corleone. De nombreux représentants de l'Etat
impliqués dans la lutte contre la mafia, furent assassinés : le sénateur communiste Pio La Torre, le
général des carabiniers, préfet de Palerme, Carlo Alberto Della Chiesa ainsi que le procureur
général de Palerme, Rocco Chinninci.
Devant la désapprobation générale de la population, le maire de Palerme, un protégé de Lima, dut
démissionner. Lima lui-même fut obligé de circuler en voiture blindée.
En 1992, un tournant est amorcé dans les relations entre les hommes politiques et la mafia. C'est
l'époque de l'Opération Mains propres déclenchée par le scandale de Tagentopoli. Salvatore Lima
est candidat aux élections. La mafia se sent trahie par ce retournement de la classe politique. Elle
décide alors de supprimer Salvatore Lima qui est abattu en pleine rue, le 12 mars 1992.
23 mai
Giovanni Falcone, juge italien, né à Palerme et engagé dans la lutte anti-mafia. Il fut assassiné sur
l'ordre de Toto Riina.
Sa carrière de magistrat instructeur, spécialisé dans les liquidations judiciaires, l'amène à
s'intéresser à Cosa Nostra. En 1979, il entre dans le pool anti-mafia qui obtient de grands succès
grâce aux témoignages de repentis comme Tommaso Buscetta, un des boss de la mafia. C'est ainsi
qu' avec l'aide du juge Paolo Borsellino, il peut ouvrir en 1986, le maxi-procès de Palerme qui met
en cause 465 accusés dont Toto Riina.
Ce procès se solde par 360 condamnations dont 19 à perpétuité. Giovanni Falcone demande alors
en vain des moyens supplémentaires pour poursuivre sa lutte contre la mafia. Il voudrait mettre
sur pied une brigade anti-mafia, type FBI. Bien que devenu célèbre auprès de l'opinion publique,
le juge Falcone est délaissé par une partie de la classe politique qui lui reproche de vouloir se faire
de la publicité ! Menacé d'attentat parce que devenu l'ennemi n°1 de la mafia, il est contraint de
vivre 24 heures sur 24 accompagné d'une escorte importante qui mobilise près de 70 hommes.
Pourtant le dispositif d'escorte n'est pas suffisant pour le protéger le 23 mai 1992. Les membres de
Cosa Nostra placent 600 kg d'explosifs sous le tunnel d'évacuation des eaux de l'autoroute qui relie
l’aéroport de Punta Raisi à Palerme. Le dispositif est actionné par Giovanni Brusca, aux ordres de
Toto Riina. Le juge meurt avec sa femme, elle-même juge, Francesca Morvillo ainsi que ses trois
gardes du corps, Vito Schifani, Rocco Di Cillo et Antonio Montinaro.
19 juillet
Paolo Borsellino, un juge anti-mafia italien. On porte à son actif l'arrestation de six membres de
Cosa Nostra en 1980. Il mène une enquête sur les liens entre pouvoirs politique et économique,
non seulement en Sicile mais dans toute l'Italie. Il travaille avec les juges Giovanni Falcone et Rocco
Chinnici. Malgré la protection policière dont il bénéficie, il est victime d'un attentat à la voiture
piégée, à Palerme. Les cinq carabiniers composant son escorte sont tués. Le commanditaire de cet
attentat n'est autre que Toto Riina.
Douze films majeurs sur la représentation de la mafia dans le cinéma italien
1° Au nom de la loi (In nome della legge)
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année : 1949
réalisateur : Pietro Germi
durée: 101'
scénaristes : Mario Monicelli, Federico Fellini, Tullio Pinelli, Giuseppe Mangione, Pietro
Germi
Musique : Carlo Rustichelli
Directeur de la photographie : Leonida Barboni
Distribution : Massimo Girotti, Charles Vanel, Saro Urzi
Synopsis :
Un jeune juge de Palerme, Guido Schiavi, est nommé dans la petite ville de Capodarso. Il
veut combattre les injustices sociales mais très vite il se heurte aux divers intérêts locaux. Pour
faire triompher la loi dont il est le représentant, il doit affronter notamment le baron Lo Vasto,
propriétaire de la mine de soufre, qui s'appuie sur Passalacqua, un chef de la mafia locale.
Ce juge veut que les jugements rendus par le tribunal, au nom du peuple italien, soient
exécutés. Entre autre, il veut que la mine de soufre soit ré-ouverte. Son propriétaire la tient
fermée depuis trois ans, condamnant les mineurs au chômage, à la misère et donc à la délinquance
faisant d'eux des proies faciles pour la mafia.
Ces mineurs comptent beaucoup sur la détermination du juge mais très vite, face aux
lenteurs de la procédure, ils sont déçus. Les meurtres se multiplient. Le juge doit alors faire face à
l'omertà qui règne dans cette contrée de l'Italie. Les notables jouent de leur influence pour
contraindre ce juge à partir. Au moment où il s'apprête à laisser ce bourg, le meurtre de trop
survient, celui du jeune Paolino, âgé de 17 ans , coupable de vouloir épouser une jeune fille
convoitée par un mafieux et d'avoir aidé le juge dans une enquête. Alors qu'il a réuni sur la place
du village toute la population, le juge Guido Schiavi doit affronter dans un face à face le mafieux
Passalacqua. Ce dernier, impressionné par le courage et la détermination du juge, accepte
finalement de lui livrer le coupable.
2° Salvatore Giuliano :
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année : 1962
réalisateur : Francesco Rosi
durée: 107'
scénaristes : Suso Cecchi d'Amico, Enzo Provenzale, Franco Solinas, Francesco Rosi
Musique : Piero Piccioni
Directeur de la photographie : Gianni di Venanzio
Distribution : Salvo Randone dans le rôle du juge.
Synopsis :
5 juillet 1950, Salvatore Giuliano, traqué par l'armée et la police italiennes, est retrouvé mort à
Castelvetano... En 1945, Giuliano a vingt ans. Membre du mouvement séparatiste sicilien, il a pris
le maquis après avoir tué un carabinier et organisé la révolte contre les autorités. Avec l'aide de la
mafia, il attaque les carabiniers à Montelepre et l'armée doit intervenir. En 1946, une amnistie
démantèle les groupes autonomistes. Giuliano, son lieutenant Pisciotta, et les hommes poursuivis
pour meurtres forment une bande qui terrorise la région et s'attaque à toutes les manifestations
ouvrières. Toujours grâce à la mafia, Giuliano échappe à toutes les recherches jusqu'au jour où l'on
apprend sa mort et l'arrestation de sa bande. Lors du procès de Viterbe, Pisciotta avoue avoir luimême abattu Giuliano sur un ordre de la mafia que le scandale commençait à gêner. Il précise
même que la police italienne était au courant. Peu de temps après le procès, il est empoisonné
dans sa cellule. D'autres témoins de l'équipée Giuliano, policiers compris, meurent
mystérieusement
3° Un homme à brûler (Un uomo da bruciare)
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année : 1962
réalisateur : Paolo et Vittorio Taviani et Valentino Orsini
durée: 92'
scénaristes : Paolo et Vittorio Taviani et Valentino Orsini
Musique : Gianfranco Intra
Directeur de la photographie : Toni Secchi
Distribution : Gian Maria Volontè dans le rôle de Salvatore
Synopsis :
Salvatore, de retour dans son île natale, la Sicile, prend la tête de la révolte de paysans contre la
mafia qui s'oppose à la redistribution des terres voulue par la loi. La mafia essaie de corrompre
Salvatore mais celui-ci s'en prend violemment à leur chef qui le fait liquider. Le film s'achève sur les
funérailles de Salvatore auxquelles assistent tout le village.
4° A chacun son dû (A ciascuno il suo)
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année : 1967
réalisateur : Elio Petri
durée: 99'
scénaristes : Elio Petri, Jean Curtelin et Ugo Pirro d'après le roman de Leonardo Sciascia
Musique : Luis Enriquez Bacalov
Directeur de la photographie : Luigi Kuveiller
Distribution : Gian maria Volontè ; Irene Papas, Salvo Randone, Leopoldo Trieste.
Synopsis :
Lors d'une partie de chasse, deux hommes, sont assassinés. La police conclut à un règlement de
compte et ce d'autant plus qu'une des victimes, pharmacien de son état, est un homme connu
pour ses multiples liaisons. Mais le professeur Paolo Laurana ne se satisfait pas de cette version et
découvre avec l'aide que l'autre victime, le docteur Roscio, était sur le point de dénoncer un
notable de la petite ville sicilienne compromis avec la mafia. Luisa, la femme du docteur Roscio
confirme ses soupçons après avoir retrouvé le journal intime de son mari. C'est alors que Luisa va
entrainer le professeur Paolo Laurana dans un piège dont il ne sortira pas vivant. Quelques temps
après l'inhumation du professeur, est célébré le mariage entre Luisa et son cousin, l'avocat Rosello,
ce notable que le docteur Roscio voulait dénoncer.
5° L'affaire Mattei (il caso Mattei)
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année : 1972
réalisateur : Francesco Rosi
durée: 116'
scénaristes : Tonino Guerra, Tito Di Stefano , Nero Minuzzo et Francesco Rosi
Musique : Piero Piccioni
Directeur de la photographie : Pasqualino De Santis
Distribution : Gian Maria Volontè
Synopsis :
Sous forme d'enquête, Rosi aborde le problème de la mort, dans un accident d'avion en 1962,
d'Enrico Mattei, fondateur de l'industrie pétrolière italienne. Rosi parvient à cerner les
circonstances de l'accident tout en nous éclairant sur l'arrière-plan historique et politique ainsi que
sur les enjeux économiques et internationaux de l'affaire. Son enquête est si rigoureuse qu'un de
ses collaborateurs, le journaliste Mauro De Mauro fut assassiné par la mafia et son corps ne fut
jamais retrouvé.
6° Lucky Luciano :
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année : 1974
réalisateur : Francesco Rosi
durée: 115'
scénaristes : Tonino Guerra, Lino Ianuzzi et Jérôme Chodorov
Musique : Piero Piccioni
Directeur de la photographie : Pasqualino De Santis
Distribution : Gian Maria Volontè , Rod Steiger
Synopsis :
Le film retrace les dernières années de la vie de Salvatore Lucania, alias Lucky Luciano, expulsé des
Etats-Unis en 1946 après neuf ans passé en prison et revenu à Naples organise un vaste trafic de
drogue, à l'échelle mondiale. Le film s'achève sur sa mort à l'aéroport de Naples en 1962.
7° Les cent pas (I cento passi)
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année : 2000
réalisateur : Marco Tullio Giordana
durée: 114'
scénaristes : Claudio Fava, Marco Tullio Giordana et Monica Zapelli
Musique : The House of the rising sun ( The Animals) ; A Whiter Shade of Pale ( Procol
Harum) ; Summertine de George Gershwin par Janis Joplin et Jimi Hendrix.
Directeur de la photographie : Roberto Forza
Distribution : Luigi Lo Cascio dans le rôle de Peppino Impastato
Synopsis :
Cent pas séparent la maison où vit la famille Impastato de celle occupée par le chef mafieux,
Gaetano Badalamenti. Le jeune Peppino veut rompre ce lien que son père par nécessité et
résignation accepte. Peppino animé d'un esprit civique et avec l'aide involontaire de son frère
Giovanni, n'hésite pas à s'attaquer à Don Tano et à le dénoncer publiquement sur Radio Aut, une
radio locale sur laquelle il intervient régulièrement. Devenu trop gênant, Peppino est exécuté par
la mafia.
8° Johnny Stecchino :
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année : 1991
réalisateur : Roberto Benigni
durée: 137'
scénaristes :Vincenzo Cerami et Roberto Benigni
Musique : Evan Lurie
Directeur de la photographie : Giuseppe Lanci
Distribution : Roberto Benigni, Nicoletta Braschi
Synopsis :
Dante n'a aucun succès avec les filles. Son seul compagnon est un garçon trisomique qu'il amuse
en volant des bananes. Un jour, il rencontre Maria qui feint de tomber amoureuse de lui. Elle le
surnomme Johnny et lui propose de venir la rejoindre à Palerme. En fait Maria est l'amie d'un
repenti obligé de rester caché pour avoir dénoncé un chef mafieux, Cozzamara. Dante ressemble
comme deux gouttes d'eau à Johnny Stecchino , jusqu'au cure dent qu'il mâchonne en
permanence d'où son surnom, Stecchino. En fait Maria et son amant ont l'intention de tromper
Cozzamara qui ainsi pourra exercer sa vengeance sur celui qu'il croira être Johnny. Par ce
stratagème, ils pensent pouvoir retrouver la possibilité de vivre sans être inquiétés....
9° Gomorra :
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année : 2008
réalisateur : Matteo Garrone
durée: 122'
scénaristes : Matteo Garrone, Maurizio Braucci, Massimo Gaudioso, Roberto Saviano, Ugo
Chiti et Gianni Di Gregorio
Musique : Massive Attack
Directeur de la photographie : Marco Onorato
Distribution : Toni Servillo, Gianfelice Imparato, Carmine Paternoster
Synopsis :
Ce film sur la camorra à Naples, dans les quartiers à risques de Scampia et Scondigliano, s'articule
autour de 6 personnages pris à parti par la camorra dans leur quotidien.
Il y a d'abord le jeune Toto', un apprenti camorriste de 13 ans qui trahit la mère de son meilleur
ami, par respect du code criminel. Pasquale, le maître tailleur, trahit le système en passant du côté
des chinois et de leurs ateliers clandestins. Ciro, le caissier qui distribue des aides financières aux
familles des camorristes emprisonnés ou tués, trahit l'organisation qui l'a trahi. Roberto, jeune
diplômé, assistant de Franco, l'homme élégant qui gère l'organisation des décharges abusives,
trahit la confiance de ce dernier et décide de changer de vie. Il est le seul personnage positif et
représente certainement Roberto Saviano, lui-même. Enfin il y a les deux gamins qui se projettent
dans le Scarface de Brian De Palma. Ils trahissent le code et sont à leur tour férocement trahis.
Ainsi tout le film se construit autour du thème de la trahison, ressort par excellence de la tragédie.
10° Fortàpasc :
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année : 2009
réalisateur : Marco Risi
durée: 110'
scénaristes : Marco Risi, Jim Carrington et Andrea Purgatori
Musique : Franco Piersanti
Directeur de la photographie : Marco Onorato
Distribution : Libero De Rienzo dans le rôle de Giancarlo Siani.
Synopsis :
Nous sommes en 1985. Giancarlo Siani est chroniqueur au journal de Torre Annunziata, Il Mattino.
Ses investigations l'amènent à s’intéresser d'un peu trop près aux activités de la camorra locale et
de son chef Valentino Gionta qui, avec le complicité du maire de sa commune détourne les
subventions versées pour la reconstruction de l'après tremblement de terre de l'Irpinia, en 1980.
Le film retrace les 4 derniers mois de Giancarlo Siani.
11° Une vie tranquille (Una vita tranquilla) :
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année : 2010
réalisateur : Claudio Cupellini
durée: 105'
scénaristes : Claudio Cupellini, Filippo Gravino et Guido Iuculano
Musique : Theo Teardo
Directeur de la photographie : Gergely Pohàrnok
Distribution : Toni Servillo
Synopsis :
Cela fait 11 ans qu'un restaurateur âgé de 50 ans, Rosario Russo vit paisiblement de son métier de
restaurateur en Allemagne, auprès de sa femme Renate et de son fils Mathias. Un jour deux jeunes
italiens débarquent sans prévenir dans son restaurant. L'un d'eux n'est autre que Diego, le fils que
Rosario a abandonné pour fuir sa vie de chef camorriste qu'il menait à Caserte sous son vrai nom :
Antonio De Martino.
Il va être contraint, à nouveau de fuir et d'abandonner sa nouvelle famille pour échapper à ce
passé qui le poursuit.
12° L'intervallo :
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année : 2012
réalisateur : Leonardo Di Costanzo
durée: 90'
scénaristes : Maurizio Braucci, Mariangela Barbanenta, Leonardo Di Costanzo
Directeur de la photographie : Luca Bigazzi
Distribution : Carmine Paternoster
Synopsis :
Salvatore est un jeune garçon assez timide qui est contraint par la camorra de surveiller, dans un
asile psychiatrique abandonné, une jeune fille, Veronica, qui s'est montrée rebelle aux lois du
milieu qui régissent le quartier de Naples dans lequel ils vivent. Au cours de la journée qu'ils
passent ensemble, une certaine complicité finit par s'instaurer entre les deux jeunes gens. Veronica
entraine Salvatore dans l'exploration de ce vaste domaine abandonné qui leur sert de prison,
comme pour oublier le sort qui les attend.