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p. 4 Questions de principe Jean-Philippe Restoueix
p. 22 Points de vue La parole à…
avril juin n°297
2012
© Joëlle Paris
SOMMAIRE
3
INITIATIVES
4
QUestions de principe
5
Paroles de pionniers
7
Des clés pour comprendre
avril juin n°297
2012
2e édition, cap sur Toulouse !
L’éducation, un enjeu pour le monde.
Maria et André Couillens.
1945 : création des Francas de Toulouse
Forum Éduquer pour demain. Toulouse 2012
Web Tour
17 Forum Toulouse 2012. TIC en stock.
18
Parents, jeunes, enseignants, animateurs, responsables locaux, élus, techniciens…
tous peuvent se ressourcer avec les trois conférences, construire leur engagement
dans les 34 ateliers, échanger et partager autour des 250 agoras projets illustrant
la richesse des initiatives locales, mais aussi découvrir la Ville rose.
À l’heure où le gouvernement affiche l’Éducation Populaire dans l’intitulé d’un
ministère, le Forum Éduquer pour demain est l’opportunité de faire valoir l’Enfance
et son Éducation comme une cause essentielle, mobilisatrice du plus grand nombre.
Et surtout, en considérant le caractère global de l’Éducation, faire reconnaître
l’apport éducatif significatif du temps libre et des loisirs collectifs.
Citoyens du Monde
Points de vue croisés
C’est sur cette perspective que les participants du Forum se mobiliseront au
retour sur leur territoire.
Portrait
24 David Eloy. « Penser les médias autrement. »
© D’après Joëlle Paris
2 000
personnes engagées dans l’action éducative locale
réunies quatre jours pour réfléchir, débattre, présenter
leurs projets et actions… Quelle belle illustration du
dynamisme de notre Mouvement !
C’est dans cette perspective, qui guide la mobilisation de notre Mouvement
depuis sa création, que nous situons notre contribution aux politiques éducatives
qui vont se mettre en œuvre.
On en parle encore !
20 Rencontre et dialogue.
22
ÉDITO
n La rédaction
Directeur de la publication : : Didier Jacquemain ([email protected]) – Animatrice de la rédaction : Sandra Minette ([email protected]) – Ont contribué aux rubriques
générales : Amélie Le Formal, Sandra Minette, Hervé Prévost, Mathilde Tissot – Maquette : Chromatiques – 47/49, avenue du Docteur Arnold-Netter – 75012 Paris – www.chromatiques.fr –
Impression : Paton Imprimeur – 71, avenue du Maréchal-Leclerc – 10120 Saint-André-les-Vergers – Les Francas : 10-14, rue Tolain – 75980 Paris Cedex 20 – Tél. : 01 44 64 21 53 –
Fax : 01 44 64 21 11 – Camaraderie n° 297 – avril-juin 2012 – Trimestriel – Abonnement : 4 n°/an : 7,62 n – Commission paritaire n° 1014 G 79149 – ISSN n° 0397-5266 – www.francas.asso.fr
initiatives
2 édition
cap sur Toulouse !
e
Après le succès du premier Forum Éduquer pour demain qui s’est tenu
à Tours en 2008, la deuxième édition met cette fois-ci le cap vers Toulouse !
Les Francas et leurs partenaires, français comme étrangers, s’y retrouvent
du 29 juin au 2 juillet pour investir divers lieux emblématiques de la ville
et inscrire cet événement comme un rendez-vous phare pour les citoyens
acteurs de l’éducation. L’occasion de poursuivre la dynamique amorcée à Tours
et de faire résonner, quatre ans après, l’appel du XXIe siècle pour l’éducation.
S
ur quatre jours, 2 000 personnes
engagées pour l’éducation,
l’avenir et l’épanouissement de
tous les enfants et des jeunes,
participent à l’événement : des parents,
des enseignants, des militants associatifs, des jeunes, des professionnels de
l’animation, des élus… vous !
En période post-présidentielle, le
moment est au rassemblement pour
(ré)affirmer l’importance du temps libre
dans l’éducation, agir en faveur de la
participation de tous à l’éducation,
réfléchir collectivement pour proposer de
nouvelles orientations et donner du sens
au développement de l’action éducative.
Chacun est libre de se ressourcer et
de participer à des conférences portant
sur des thématiques sociétales. De témoigner et partager au sein des agoras
projets qui valorisent les initiatives
locales. Ou encore de débattre et
construire son engagement au cours
des ateliers thématiques animés par des
intervenants spécialistes… Ponctué de
festivités, ce Forum érige la convivialité
en maîtresse de cérémonie.
Un coup de projecteur est mis sur les
actions éducatives, le patrimoine et la
culture de la ville de Toulouse et son
agglomération, le département de la
Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.
Ce Forum se veut créateur d’une dynamique d’échanges, de mutualisation,
de confrontation, de formation et
d’innovation entre les acteurs éducatifs
et les territoires.
Aux Francas,
l’éducation est en mouvement
et ouvre les frontières
Dans le cadre d’une implication dans
les domaines de l’éducation à l’interculturalité, à la solidarité et au codéveloppement, les Francas ont invité une
soixantaine de délégations étrangères
venues d’Europe, d’Afrique, d’Amérique
du Nord et des Caraïbes. Elles apportent
leur regard sur l’éducation et témoignent
de leurs actions pour ensemble élargir
ces perspectives à l’échelle mondiale.
Dans une volonté de réciprocité et grâce
à un système de parrainage avec une
association départementale Francas,
chacune d’elle a la possibilité, en amont
ou en aval du Forum, de participer et de
contribuer à des activités éducatives
sur le territoire d’accueil.
Faire écho
Le Forum est l’occasion de s’imprégner
de la dynamique collective nationale
et internationale Francas et de mieux
percevoir la globalité du projet. Il offre
également l’opportunité de renforcer la
visibilité des Francas dans l’espace public
et dans le paysage institutionnel.
n Mathilde Tissot
Partenaires
institutionnels
Partenaires
financiers
et d’action
Partenaires
de l’action
internationale
Soutiens
et contributions
au Forum
3
le magazine des Francas n° 297
QUESTIONS DE PRINCIPE
L’éducation,
un enjeu pour le monde
Dialogue entre Jean-Philippe Restoueix, administrateur au Conseil de l’Europe
au sein de la direction de l’Éducation et conférencier au Forum,
et Marc Épron, délégué national en charge de l’Europe et l’international.
Jean-Philippe Restoueix :
En quoi un engagement
associatif contribue à l’éducation
globale ?
Marc Épron : Les termes
éducation globale constituent
une expression complexe !
Elle indique une appréciation : celle
des nécessaires articulations entre les
différentes influences qui s’exercent sur
la personne. Il est peut-être commode
de segmenter les domaines d’apprentissage, mais l’être humain n’est pas un
meuble où s’emboîtent des cases bien
remplies les unes à côté des autres !
L’engagement associatif est une forme
d’appel à toutes les capacités et les
ressources d’une personne. Cela la
contraint à mobiliser ses capacités
d’attention pour appréhender le
contexte, l’objet et les mises en forme
pour l’action. Cela l’oblige à se décentrer de sa propre logique pour saisir celle
des autres protagonistes avec lesquels
elle va œuvrer. Cela la contraint aussi à
une part d’adaptation pour rentrer dans
une dynamique d’action. Enfin, cela
l’enrichit car elle a ainsi élargi ses perceptions et sa manière d’agir, ses façons de
concevoir. Elle a subi des influences
comme elle a agi et transformé ce sur
quoi elle est intervenue. L’engagement
associatif initie une dynamique de
transformation individuelle, sociale et
collective.
L’engagement associatif, c’est aussi
un double apprentissage de la liberté.
C’est l’individu qui détermine là où il
veut s’engager. C’est lui qui décide, qui
choisit là où il va consacrer de son temps,
de ses capacités et de ses ressources.
C’est déjà l’affirmation d’un libre arbitre,
et donc d’une liberté choisie.
Le fait associatif est aussi un acte
volontaire, auquel souscrivent des personnes. On ne s’engage pas dans cette
forme instituée si on ne partage pas
l’objet social et la manière dont il est
mis en vie.
Cette double dimension donne une
tendance : l’individu volontaire contributeur d’un projet collectif. C’est une
perception dynamique dont on ne peut
que favoriser le développement !
des guerres de l’ex-Yougoslavie et la
résurgence des thèses extrémistes.
Aurions-nous la mémoire courte ?
Mais regardons les choses de manière
plus positive. Nous sommes aujourd’hui
le troisième ensemble géographique du
monde avec la Chine et l’Inde : un
camaïeu culturel d’une densité extraordinaire ! Nous sommes aussi dans un
espace d’Etat de droit qui tente de faire
vivre des valeurs et des principes (démocratie, droits de l’Homme…). L’Europe
est un lieu avec une des plus grandes
diversité de personnes éduquées et
qualifiées. Il ne faut pas gommer cette
diversité culturelle : nous devons vivre
avec des valeurs, pas des contraintes !
L’engagement
associatif,
c’est un double
apprentissage
de la liberté :
l’individu
volontaire
contributeur
d’un projet
collectif.
© JPR Sandro
J.-Ph. R. : L’Europe pour vous : des
institutions ? un projet ? une utopie ?
Jean-Philippe Restoueix.
le magazine des Francas n° 297
M. E. : Peut-être faut-il poser en préambule la question « d’où venons-nous » ?
Nous vivons sur un continent qui n’a
connu l’unité au fil du temps qu’avec la
force, souvent militaire, et les champs
de bataille comme lieux de rencontre
des jeunesses d’Europe. Des millions de
morts, des désastres économiques…
Nous avons atteint le pire avec la
négation du genre humain, la barbarie
des idéologies extrêmes… Un phénomène toujours d’actualité au regard
4
Au regard de ce qui se passe sur la
planète, l’Europe est une force. D’abord
parce qu’elle est un espace de paix, un
espace démocratique et apaisé. Hormis
les Balkans, nous connaissons actuellement la plus longue période de paix
depuis plusieurs siècles (60 ans).
Puis, l’Europe est un espace des
intelligences appliquées : nous misons
sur le capital humain pour relever les
Enfin, l’Europe est un espace ouvert
sur le monde, dont la vocation est de
donner accès à la dignité partagée, sur
une planète à préserver ensemble car
elle est notre seul vaisseau. Le moyen ?
L’éducation !
Il faut toutefois admettre deux faiblesses : d’une part, un système économique basé sur l’idéologie libérale, avec
au moins 14 % de la population européenne sous les seuils de pauvreté
et une situation de crise récurrente
devenue permanente. D’autre part,
l’atonie sur ce que nous voulons faire
ensemble dans cet espace européen.
À quel projet voulons-nous participer ?
Pour quel avenir voulons-nous nous
engager ?
J.-Ph. R. : Comment à travers un
« Forum Éduquer pour demain »
peut se dessiner une citoyenneté
qui se pense, se vit et se développe
au niveau mondial ?
L’espoir, c’est que cela participe à
une prise de conscience : celle d’un
sentiment d’appartenance à une communauté d’acteurs agissant pour le
développement humain, communauté
dans laquelle chacun a sa place au
regard de ce qu’il y a à entreprendre,
où chacun peut participer à la construction d’une dynamique d’éducation avec
l’envie d’entretenir des relations. Parce
que la vie des autres nous intéresse, nous
concerne et influe aussi sur ce que nous
sommes, ce que nous faisons et ce à
quoi nous voulons que l’humanité
parvienne.
Le Forum, sans nul doute, n’est pas
une rencontre sans lendemain. C’est
l’opportunité de comprendre que
l’éducation est une nécessité mondiale,
pour laquelle il nous faut construire des
solidarités actives. L’éducation, c’est un
enjeu pour le monde.
■ Propos recueillis par
Sandra minette
P OR T R A I T E X P R E SS
défis de demain, par exemple dans
des secteurs comme la recherche, la
médecine, l’énergie…
Jean-Philippe Restoueix
Jean-Philippe Restoueix a 49 ans.
Après de nombreux engagements
associatifs, au niveau local ou
au niveau européen, il est depuis 1994
administrateur au Conseil de l’Europe,
d’abord au sein de la direction
de la Jeunesse puis, depuis 2007,
au sein de la direction de l’Éducation.
Dans le domaine de la jeunesse, il a plus
particulièrement suivi les développements
des politiques jeunesse dans les pays
d’Europe centrale et orientale, et la
formation des responsables associatifs
jeunesse dans les pays concernés,
y compris dans des zones post-conflits.
Dans le domaine de l’éducation,
il suit le Processus de Bologne, processus
de réforme de l’enseignement supérieur ;
la Convention de Lisbonne sur
la reconnaissance des qualifications
et sur les réseaux de centres nationaux
de reconnaissance.
À titre personnel, il est aussi, depuis
2009, le président de la Station, centre
« Lesbien Gay Bi’Trans’ Intersexe »
à Strasbourg, en Alsace.
C’est le contact et l’échange qui
ancrent la prise de conscience qu’ailleurs,
les mêmes efforts sont consentis pour
l’éducation, l’émancipation, l’accès à la
dignité ; les échanges sur l’éducation
non formelle, ici et ailleurs. Ce sont les
témoignages concrets de ce qui est
mené partout à travers le monde qui
vont révéler les hommes et les femmes
qui œuvrent afin que les générations
futures disposent des outils pour vivre,
s’émanciper et agir.
Le Forum va agir comme un révélateur : partout, par l’engagement volontaire, des êtres humains en préparent
d’autres à s’assumer dans d’autres
contextes, avec d’autres conditions,
prenant appui sur des cultures et des
usages totalement différents que ceux
qui font références pour les participants
français.
Zoom sur…
M. É. : Le Forum Éduquer pour demain
illustre justement une citoyenneté
qui se pense, se vit et se développe au
niveau mondial ! Dans l’histoire récente
des Francas, c’est sans doute le premier
moment où les militants de notre
Mouvement vont côtoyer d’autres
réalités de vie et d’engagement d’autres
personnes engagées venant d’ailleurs
sur la planète. Ce sont en effet pas
moins d’une soixantaine de délégations
étrangères qui vont participer à ce
rendez-vous et prolonger leur découverte sur les territoires d’action de la
mosaïque du réseau Francas.
Le Conseil de l’Europe
Le Conseil de l’Europe,
dont le siège est à Strasbourg,
regroupe aujourd’hui, avec
ses 47 pays membres,
la quasi-totalité du continent
européen. Créé le 5 mai 1949
par dix États fondateurs,
le Conseil de l’Europe a pour
objectif de favoriser en Europe
un espace démocratique et
juridique commun, organisé
autour de la Convention
européenne des droits
de l’Homme et d’autres textes
de référence sur la protection
de l’individu.
5
Ses objectifs principaux
sont les suivants :
• Défendre les droits de l’Homme,
la démocratie pluraliste et
la prééminence du droit.
• Favoriser la prise de conscience
et la mise en valeur de l’identité
culturelle de l’Europe et de sa
diversité.
• Rechercher des solutions
communes aux problèmes
de nos sociétés.
• Développer la stabilité
démocratique en Europe
en soutenant les réformes
politiques, législatives
et constitutionnelles.
Le Conseil de l’Europe développe
en particulier diverses ressources
et outils liés à l’éducation aux
droits de l’Homme (tous différents
tous égaux) et à l’éducation
interculturelle, et soutient
les rencontres internationales de
jeunes et d’acteurs de l’éducation
non formelle dans l’esprit
de promouvoir le dialogue
interculturel.
Source : www.coe.int/fr
le magazine des Francas n° 297
PAROLES DE PIONNIERS
Le 15 novembre 1944, à Paris, Pierre François,
Commissaire général adjoint des Éclaireurs de France,
organise, avec l’appui d’autres organisations laïques, l’assemblée constitutive
des Francs et Franches Camarades. À Toulouse, André Couillens, jeune instituteur
et responsable Éclaireurs de France, reçoit une circulaire de Paris.
« La circulaire annonçait la création d’un “grand mouvement” où il s’agissait
de s’occuper d’enfants. Après la guerre, les jeunes étaient désireux d’activités.
Pendant l’occupation, on avait demandé aux gens de ne pas trop parler, pas trop agir,
pas trop se montrer. Or, ce mouvement correspondait à ce besoin d’agir… »
1945 : création
des Francas
à Toulouse
Un p’tit coin
d’paradis :
Maria et
André Couillens
dans leur maison
de Oô, village
où ils avaient
implanté
une « colo »...
E
n avril ou mai 1945, madame
Guilbot, déléguée de Paris,
est venue présenter le « grand
mouvement ». Nous n’étions
qu’une dizaine à la réunion
où étaient invitées toutes les écoles
de Toulouse.
À la fin de son discours, elle a voulu
prendre le nom de l’un d’entre nous
pour rester en correspondance avec
Paris. Personne ne se décidait et j’ai
levé le doigt pour faire ce travail
transitoire. C’est comme cela que tout
a commencé ! » et s’est enchaîné, car
André Couillens aurait pu ajouter : « la
période transitoire a duré 14 ans ».
Il a d’abord mis en place une colonie
avec l’accord de l’inspecteur d’académie. À la rentrée, il continue à faire la
classe pendant quelques semaines puis
il est mis à la disposition du mouvement
et crée, dans les écoles, des patronages
que l’on appelait les « camaraderies du
jeudi ».
Dès le début, il a pu s’appuyer sur ses
amis des Éclaireurs, sur des enseignants
et sur les écoles normales ainsi que sur
la ville de Toulouse… et sur le dévouement et l’expérience de Maria, son
épouse, qui était aussi responsable aux
Éclaireuses de France : « J’étais la femme
du délégué, c’est-à-dire que j’étais la
cuisinière par moment, la responsable
de la colonie des maternels à d’autres
moments, l’infirmière, en fait j’allais où
l’on avait besoin de moi… J’accueillais
les jeunes. Je les ai hébergés, quelquefois nourris. J’étais polyvalente et
permanente. Mais mon métier était
institutrice ».
À la « colo »
d’Encausse-les-Thermes :
l’équipe de service autour
de Jules Marquet.
On y croisait
des francs camarades…
le magazine des Francas n° 297
… et aussi
des franches camarades.
6
Ces premières années permettent
d’implanter des patronages laïques,
puis des colos, souvent dans des circonstances difficiles. « En vérité nous n’avions
pas d’argent », explique Maria Couillens.
« On se débrouillait avec les moyens du
bord. Pour les colonies par exemple, on
récupérait des lits dans les lycées. Pour
la nourriture on nous faisait crédit. Pour
les “patros” du jeudi, les écoles nous
prêtait du matériel et des classes de
temps en temps. Nous avions les préaux
en cas de pluie... On essayait de s’en
sortir avec quasiment rien. On faisait notre
maximum. Et même dans les moments
difficiles, nous avions de l’espoir car nous
étions dans une ambiance de jeunes,
une atmosphère joyeuse et un état d’esprit de camaraderie. »
En 1946, Jules Marquet, enseignant
et ancien éclaireur, vient seconder André
Couillens. « On voulait s’intéresser aux
gosses du quartier, sur place, sans
pratiquement rien leur demander et
en leur apportant tout. Et avec l’espoir
que l’on toucherait ainsi une frange
d’enfants qui, d’une part, n’avaient
aucune activité post ou périscolaire et
qui, d’autre part, ne partaient jamais
en colonie de vacances. C’est pour cela
que très rapidement, notre action qui,
en principe, aurait dû se borner aux
patronages, s’est étendue vers les
colonies de vacances ».
Chacun des témoins rencontrés
souligne que les guides intervenaient
bénévolement, les Francas prenant en
charge leur formation ainsi que des
animations dans le cadre du « foyer des
guides ». « C’était l’occasion de se
retrouver. Il y avait des bals, des voyages,
des veillées de formation. Distraction et
formation ». « C’était une vie très riche,
très occupée. Cette ambiance de jeunes,
c’était du tonnerre. Ça nous a marqués
et ça a marqué les gosses ! »
« À cette époque c’était la générosité,
c’était la confiance, on pouvait compter
les uns sur les autres. Avec presque rien
on rigolait, on s’amusait, on chantait ».
n Propos recueillis par
Francis Vernhes à partir
des archives de l’association
départementale des Francas
de la Haute-Garonne
et du mémoire de Karine Chaix
Itinéraires d’hommes et de femmes
(1995/1996).
p. 8Bienvenue en Midi-Pyrénées !
Ont contribué à ce dossier :
Philippe Lemonnier, Sandra Minette,
Yan Renault, Mathilde Tissot.
p.10
Tours et détours…
p.12
Les agoras projets
p.15 34 ateliers pour partager, échanger, construire !
p.16
Valorisation des initiatives
E
n 2004, le Congrès de Nantes s’est clairement prononcé en faveur
d’une revitalisation du Mouvement – une volonté réaffirmée lors du Congrès
de Bordeaux en 2009. Parallèlement, il a aussi défini le terrain d’engagement
des éducateurs : le niveau local, cellule de base de la Fédération. De ce constat est né
en 2008 un événement fédérateur susceptible de constituer le point d’orgue de l’ensemble
des initiatives de terrain, de les valoriser et de les multiplier : le Forum Éduquer pour demain,
ou la rencontre de 2 000 acteurs représentatifs de différents publics engagés dans l’action
éducative au plan local.
Forum « Éduquer pour demain » : identité
Depuis sa conception, la manifestation revendique une double
référence. D’une part, elle renvoie à des moments forts de l’histoire
des Francas qui ont permis l’appropriation, l’approfondissement,
la créativité, la mobilisation sur des orientations nouvelles, pour
l’invention de demain. De l’autre, elle s’inscrit de façon volontariste
dans une logique d’avenir, ciblant bien évidemment les enjeux
éducatifs de notre époque, mais en lien avec les questions
environnementales et le devenir de la planète.
Une certaine idée de l’éducation populaire
L’ensemble du projet s’articule autour de la notion d’engagement,
qui se présente pour notre Mouvement à la fois comme un objectif et un moyen.
Lorsque nous rappelons l’adage wolof « Il faut tout un village pour élever un enfant »,
nous affirmons que l’éducation est l’affaire de tous. Affaire politique, au sens étymologique,
elle requiert l’intérêt et la participation des acteurs les plus divers.
Le Forum de Toulouse ne vise pas « seulement » à rassembler 2 500 personnes, mais à obtenir
que leur participation s’inscrive dans une logique d’engagement / implication qui trouve
une traduction concrète au plan local. À ce titre, il s’insère dans une dynamique de mobilisation
pour valoriser la diversité de l’action éducative sur les territoires, susciter de nouvelles initiatives,
faire reconnaître ces ressources non institutionnelles par les décideurs, permettre à des acteurs
volontaires d’influer sur les politiques locales.
Dans ses contenus comme dans sa forme, le déroulement de la manifestation est conçu
en cohérence avec cet esprit général. S’inspirant des pratiques expérimentées dans les
forums sociaux, il s’appuie sur trois idées forces : d’abord, permettre aux participants
de choisir leur propre parcours dans un programme offrant des temps pour s’enrichir,
construire son engagement, échanger, partager ; puis, en faire un lieu de mise en
vie de nos valeurs (coopération, solidarité, démocratie, citoyenneté…) ; et enfin,
lui donner une dimension européenne et internationale.
© Joëlle Paris
D’après Michel Jorand, in Camaraderie n°281.
7
le magazine des Francas n° 297
Bienvenue
en Midi-Pyrénées !
c a r te d ’ i d e n tit é
L’histoire de la région Midi-Pyrénées se décline en pays.
Les noms de Bigorre, Gascogne, Quercy, Rouergue,
Comminges ou Couserans sont autant d’exemples,
synonymes d’une forte identité. Tradition et nouveaux
enjeux se rejoignent aujourd’hui sur ce territoire,
terre d’accueil de la deuxième édition du Forum
Éduquer pour demain.
Démographie
– 2 944 157 habitants vivent
aujourd’hui en Midi-Pyrénées.
– C’est la deuxième région
de France pour sa croissance
démographique.
– 16 000 nouveaux
Midi-Pyrénéens s’installent
en région chaque année.
– Pas moins de 115 000
étrangers ont choisi
de vivre en
Midi-Pyrénées.
­­– D’ici à 2013, 592 000
nouveaux habitants.
Toponymie
Les huit départements
de Midi-Pyrénées doivent
tous leur nom, à l’exception
des Hautes-Pyrénées,
à la rivière ou au fleuve
qui les traverse.
Pour se donner les meilleures chances et renforcer son
poids, Midi-Pyrénées, avec le Languedoc-Roussillon, s’est
rapprochée de la Catalogne, de l’Aragon et des Baléares.
Cette Eurorégion Pyrénées-Méditerranée parle depuis 2004
d’une même voix, au nom des 13 millions de citoyens qu’elle
représente.
La région s’est également associée aux conseils généraux
et à la Communauté d’agglomération du Grand Toulouse
pour assurer sa présence continue à Bruxelles. Les exemples
sont nombreux des grands projets européens auxquels la
région participe.
L’espace régional
– Des Grands Causses aux Pyrénées :
une diversité de paysages composant
un patrimoine naturel remarquable.
– Du Couserans au Rouergue,
en passant par le Comminges,
la Gascogne, la Bigorre et l’Albigeois,
des pays auxquels les Midi-Pyrénéens
sont très attachés.
– Gastronomie, culture occitane,
ovalie : les marques d’un
tempérament midi-pyrénéen.
La ville rose
Toulouse, capitale de la région Midi-Pyrénées, est une
métropole à l’âme de village qui exerce une séduction faite
de beauté, d’effervescence et de décontraction. Son cœur
historique se découvre facilement à pied. La balade sera
jalonnée par les beaux hôtels particuliers bâtis à l’époque
Renaissance, la prestigieuse place du Capitole, la basilique
Saint-Sernin (le plus vaste édifice roman d’Europe), les cloîtres
des Jacobins et des Augustins, sans oublier les nombreux
musées de la ville et les quais de la Garonne où les Toulousains
flânent au soleil.
Territoire
– Au cœur du Grand Sud-Ouest
européen, Midi-Pyrénées couvre
une superficie de 45 348 km2.
– Huit départements, 3 021 communes
majoritairement regroupées
aujourd’hui en intercommunalités
(202 communautés de communes,
sept communautés d’agglomération
et une communauté urbaine).
– Un espace fortement ruralisé,
mais les trois quarts de ses habitants
vivent en milieu urbain.
– 25 % de la population et 50 %
de l’activité de la région concentrés
dans l’aire urbaine de Toulouse.
– 2 245 communes comptent moins
de 500 habitants.
le magazine des Francas n° 297
a région Midi-Pyrénées est située au cœur du
grand ouest européen. C’est la quatorzième
plus grande région de l’Union européenne.
Elle est même plus vaste que huit États
membres ! Ses liens avec l’Europe sont très
étroits. L’Union européenne représente la
moitié des exportations régionales. Les plus
gros pays clients, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, sont
également les plus importants fournisseurs de Midi-Pyrénées.
Une grande richesse patrimoniale
Les visiteurs disposent d’un large choix de musées en
Midi-Pyrénées. On en compte soixante-six. Ils sont consacrés
souvent à des artistes ou intellectuels natifs de la région
ou l’ayant marqué de leur passage. On recense aussi des
musées insolites.
Traits de génie
Le caractère particulier de Midi-Pyrénées prend également
sa source dans les audaces de certains grands chantiers.
Historiquement, on peut remonter au règne de Louis XIV
et à la création du Canal du Midi pour arriver aujourd’hui aux
prouesses technologiques d’Airbus ou du viaduc de Millau.
8
Midi-Pyrénées, un territoire
qui se mobilise pour les jeunes
Projets d’avenir
Le dispositif « Projets d’Avenir » a pour objectif de
favoriser l’émergence des projets portés par les lycéens
et apprentis à travers plusieurs thèmes regroupés en
quatre chapitres principaux :
– Agenda 21 : Les bonnes pratiques pour le XXIe siècle,
– ouverture sur le monde,
– culture,
– dynamisation de la vie à l’internat.
Ci-dessus, de gauche à droite :
Statue de D’Artagnan
à Auch (Gers).
© John Seb Barber
Toulouse, Place du Capitole.
© So Toulouse.
Stade Toulousain. © So Toulouse.
Rocamadour, Lot.
© www.flickr.com.dynamosquito
Le dispositif s’adresse aux classes des lycées publics
et privés des ministères de l’Éducation nationale et
de l’Agriculture ainsi qu’aux centres de formation et
d’apprentis, aux foyers socio- éducatifs, aux maisons
des lycéens, aux associations sportives et culturelles et
aux associations lycées, étudiants, stagiaires, apprentis
(ALESA) des lycées agricoles.
Imaginé au XVIIe siècle par Pierre-Paul Riquet (1604-1680),
le Canal du Midi est un ouvrage exceptionnel qui relie
Toulouse à Sète, au bord de la Méditerranée. 240 kilomètres
de canal creusés à main d’homme, quatorze années de
travaux, 12 000 ouvriers, 45 000 arbres plantés pour
soutenir les berges, 350 ouvrages d’art bâtis (ponts, écluses,
aqueducs) : les chiffres donnent une idée de l’ampleur et
de la complexité de l’œuvre de Pierre-Paul Riquet, dont la
profession initiale était de collecter l’impôt sur les terres du
Languedoc. Inauguré en 1681, le Canal du Midi est alimenté
par le superbe bassin de Saint-Ferréol (situé à Revel en
Haute-Garonne), lui-même nourri par les ruisseaux ingénieusement captés dans la Montagne Noire.
Le Conseil Régional des Jeunes (CRJ)
Les élections du CRJ ont lieu tous les deux ans par
vote électronique en ligne sur internet ; 91 sièges sont
à pourvoir comme pour les conseillers régionaux. La
dernière élection a eu lieu en décembre 2010.
Le CRJ se réunit en assemblée plénière publique au
moins deux fois par année scolaire. Son ordre du jour est
défini par le bureau, en fonction de l’état d’avancement
des projets préparés en Commissions (au nombre de
quatre : Vie scolaire, Solidarité, Santé ; Culture, Sport,
Loisirs ; Economie, Coopération, Environnement,
Développement durable ; Communication et technologies de l’information).
En aval de Toulouse, le Canal du Midi a été prolongé
au XIXe siècle par le Canal de Garonne en direction de
l’Aquitaine et de l’Atlantique. Expression exemplaire du génie
créateur humain, voie royale pour le tourisme fluvial, le Canal
du Midi est classé au patrimoine mondial depuis 1996.
Le président du Conseil régional (ou son représentant)
organise les débats. Il propose les votes sans y participer
et proclame leurs résultats. Une fois votés par le CRJ
et acceptés par la commission permanente du Conseil
régional, les projets bénéficient des moyens financiers
nécessaires à leur réalisation.
L’Ovalie
Sous ce vocable rond se cachent des trésors de souvenirs
et d’art de vivre. Si le rugby est né en Angleterre, il est le
sport-roi en Midi-Pyrénées. C’est une culture et une fierté.
45 348 km2,
la région
Midi-Pyrénées est
la quatorzième
plus grande
région
de l’Union
européenne.
Jadis, des finales épiques de championnat de France
opposaient Lombez-Samatan à Bagnères-de-Bigorre.
Lannemezan, Graulhet, Gaillac ou Moissac étaient des
clubs-phares.
Lourdes, Tarbes et Bagnères étaient également des places
fortes du rugby d’après-guerre. Même si les clubs professionnels ont supplanté le rugby des champs et des troisièmes
mi-temps, le ballon ovale et l’affrontement des hommes forts
restent ici une valeur forte qui alimente les discussions du
lundi jusqu’au jour du match.
Il n’y a pas un village de Midi-Pyrénées qui n’ait ses
grands poteaux plantés, entre lesquels on marque les essais,
au-dessus desquels on passe un drop.
Et il y a dans chaque village de la région un club où l’on
apprend aux jeunes à faire corps autant qu’à respecter
l’arbitre et l’adversaire.
L’aéronautique et l’espace
Ci-dessous : Les Pyrénées depuis
le Pic de Montcalm, 3 077 m (Ariège)
La vocation aéronautique et spatiale de Midi-Pyrénées
ne tient pas au hasard. L’épopée des avions a débuté ici. Et
en raison de leurs extraordinaires succès dans le secteur de
l’aviation, Toulouse et sa région sont ensuite naturellement
devenues l’un des pôles de la conquête spatiale européenne.
L’opération Premier départ en vacances
L’objectif est de permettre à près de 1 900 enfants
de Midi-Pyrénées, qui ne partent pas en vacances pour
raisons économiques et/ou sociales, de partir entre sept
et vingt-et-un jours en pension complète avec activités
(de plein air…) et animations, transport compris, le tout
dans des Accueils Collectifs de Mineurs (ACM) du Tourisme
Associatif à Vocation Sociale (TAVS) de Midi-Pyrénées.
Depuis 1996, ce sont plus de 27 000 enfants âgés de
six à quinze ans qui ont pu profiter de vraies vacances
grâce à ce dispositif, pour un coût total de 58 euros.
Édition 2011 en quelques chiffres
– Février : 157 enfants sont partis pour un total de 1111
journées vacances ;
– Pâques : 95 enfants sont partis pour un total de 690
journées vacances ;
– Eté : 1542 enfants sont partis pour un total de 20 740
journées vacances réservées ;
– 202 périodes de séjours proposées aux familles ;
– 73 thématiques différentes (équitation ; cirque ; minimoto, canoë/kayak, tir à l’arc, randonnée, ski alpin ;
snowboard ; danse, baignade, VTT et bien d’autres
etc…) ;
– 25 opérateurs (soit 44 centres et lieux de vacances).
© www.pyrenees360
9
le magazine des Francas n° 297
Midi-Pyrénées regroupe le quart du potentiel de recherche
aéronautique français. Enfin, la région dispose d’un très large
éventail de formations spécialisées dispensées par trois grandes
écoles d’ingénieurs, mais aussi par des lycées et des centres
de formation et d’apprentissage. L’industrie aéronautique
en Midi-Pyrénées contribue au rayonnement de la région
en Europe et dans le monde. Elle représente aujourd’hui
une vingtaine de constructeurs et d’équipementiers et
20 000 salariés directs.
Les parcs naturels
Midi-Pyrénées compte quatre Parcs Naturels Régionaux :
celui des Grands Causses (315 640 hectares), celui du
Haut-Languedoc (260 000 hectares), celui des Causses du
Quercy (176 000 hectares) et le dernier né, celui des Pyrénées
ariègeoises qui couvre près de la moitié du département de
l’Ariège. Ces territoires ruraux, dont le patrimoine naturel,
culturel et humain est remarquable mais fragile, œuvrent
pour un tourisme de qualité, orienté vers la découverte et le
contact avec les habitants. C’est également en Midi-Pyrénées
que l’on pourra pénétrer au cœur du Parc National des Pyrénées
(100 Km d’est en ouest), le plus ancien parc national de
France. La protection des nombreuses espèces animales et
végétales endémiques est par ailleurs assurée au sein de
réserves naturelles : celles d’Orlu et du Mont Valier en Ariège,
et celle du Néouvielle dans les Hautes-Pyrénées.
Ci-dessus,
de gauche à droite :
Château de Montségur
(Ariège).
© Adam Baker, Wikimedia.
Le canal du Midi à Montech
(Tarn-et-Garonne).
© Karine, Wikimedia.
Albi (Tarn).
© www.tourisme-tarn.com.
n Source : www.midipyrenees.fr
Tours et détours…
© M. Huynh
© M. Huynh
Dans le cadre du partenariat conclu avec
la ville, pas moins de dix sites toulousains
accueillent les ateliers et les agoras projets
les 30 juin et 1er juillet 2012.
L’occasion de découvrir la ville et quelques
lieux emblématiques. Petit aperçu.
L
La Cité de l’espace
a Cité de l’espace propose à ses visiteurs de
découvrir un univers fascinant sur plus de
cinq hectares. Elle les transporte au cœur de
l’espace, là où l’Homme rêve de s’aventurer...
La Cité de l’espace poursuit un double
objectif : contribuer à la diffusion des
connaissances spatiales de manière active et
immersive et être une vitrine de toutes les activités spatiales
et notamment celles de Toulouse, capitale européenne de
l’espace.
Au cœur d’un Parc de deux hectares, les visiteurs découvrent « l’Allée de l’infini », « Le Labyrinthe de la Galaxie »,
les cadrans solaires et de véritables engins spatiaux. Il est
même possible de monter à bord de certains d’entre eux !
Un écran géant de la hauteur d’un immeuble de six étages
et un système de projection « grand format 3D » plongent
les visiteurs dans les images de l’espace, « comme si vous
y étiez ».
le magazine des Francas n° 297
10
Le Planétarium permet de découvrir le ciel et son actualité
et de voyager aux confins de l’espace. Il est doté d’un
écran dôme de 600 m2 et utilise les dernières technologies
de simulation 3D.
Pas moins de 4,1 millions de visiteurs ont été accueillis
en quatorze ans (à janvier 2012).
C’est tout naturellement que le site a souhaité accueillir
le Forum. La Cité de l’espace accueille en effet depuis plus de
dix ans la journée du loisir scientifique (rencontre de centres
de loisirs autour des ADST), dont les Francas sont partie
prenante dans l’organisation par leur implication au sein
du Cirasti.
n Source : www.cite-espace.com
Le Muséum
Les collections du Muséum de Toulouse comptent environ
deux millions et demi de pièces sur 3 000 m2 de salles
d’expositions.
Le visiteur est accueilli par la reconstitution d’un squelette
de Quetzalcoatlus, le plus grand reptile volant connu (plus
de douze mètres d’envergure), ainsi que par un éléphant
d’Asie naturalisé. Place à une déambulation progressive
pour suivre l’histoire de la vie…
Outre la paléontologie et la préhistoire, les collections sont
réputées dans plusieurs domaines : en ornithologie, grâce
aux 4 500 spécimens d’oiseaux des zones tempérées et des
régions paléarctiques de Victor Besaucèle – parmi les plus
© patoche.over–blog.com
beaux fonds européens ; en ethnographie, avec notamment
des séries océaniennes remarquables.
Ces programmes sont conçus dans un esprit de corrélation permanente entre les pratiques et attentes du public et
la modernité manifestée par les formes les plus actuelles de
la réflexion dans ce domaine et de l’art d’aujourd’hui.
Le jardin botanique du Muséum permet au public de
redécouvrir la vie des plantes, d’explorer les relations
unissant monde végétal et monde animal (incluant
l’homme) et d’observer les phénomènes démontrant
l’unité du monde vivant.
Les serres de présentation, d’une surface avoisinant les
300 m2, abritent entre autres curiosités les plantes sans
contact direct avec le sol, les plantes-cailloux, les cactiformes,
les lianes, ou encore, dans leur très grande variété de mode
de capture de proies, les plantes carnivores.
Cette mission implique de très nombreux partenariats
adaptés chacun à un de ces objectifs recherchés.
Nous nous sommes aussi engagés dans la collaboration
et la création de festivals dans la ville et le département.
L’ensemble de ces éléments fortement liés entre eux
constituent cette vision d’une action culturelle et d’éducation populaire au service de tous et où toutes les formes
d’interventions artistiques et culturelles se croisent dans un
bouillonnement fécond. »
n Source : www.toulouse-tourisme.com
Centre culturel Henri-Desbals
MJC Roguet Saint-Cyprien
La MJC Roguet Saint-Cyprien, structure culturelle implantée depuis 1964 à Toulouse sur la rive gauche de la Garonne,
a accompagné la transformation progressive de ce quartier
et des pratiques culturelles de ses habitants et le travail
d’intégration culturelle de la population par la pratique
artistique et la réflexion.
Privilégier la collaboration avec des artistes professionnels
dans les domaines du théâtre, de la musique, de la danse et
des arts plastiques a toujours été notre choix. Dans cette
action culturelle et d’éducation populaire, nous avons également organisé régulièrement d’une manière plus formelle
un temps pour la réflexion et le débat, sur les faits de société,
et notamment sur le sens des pratiques culturelles et de notre
action. Attirant un public venant de toute la ville et de sa périphérie, la MJC Roguet Saint-Cyprien a acquis une certaine
notoriété auprès des artistes, des institutions et du public.
En relation avec les ateliers de pratique artistique
fortement structurés autour d’artistes chevronnés sous forme
d’école de musique, d’école de danse, de théâtre avec des
objectifs clairs, il nous a paru nécessaire d’amener dans
ce rapport de proximité avec la population la possibilité de
mener des programmes nouveaux en matière d’exposition
et de spectacle vivant.
L’Espace des diversités
et de la laïcité
L’Espace des diversités et de la laïcité a ouvert ses portes
lundi 20 février 2012 à l’occasion de la Journée mondiale de
la justice sociale. Ce lieu a pour vocation d’accueillir tous
les publics victimes de discriminations et dialoguer sur ces
problématiques.
Ancienne usine de confection, ce site de 2 200 m2 comprend
l’Espace des diversités et de la laïcité – Centre LGBT (communauté Lesbienne, Gay, Bi et Trans), la Mission égalité, un Point
Info Mairie et les ateliers couture du Théâtre du Capitole.
L’espace accueille les réunions :
– de l’Observatoire des discriminations,
– du Conseil des résidents étrangers (CoTRE),
– de la Commission extra-municipale Égalité Femmes-Hommes.
n Source : www.toulouse.fr
L’IUFM
École interne de l’Université de Toulouse II-Le Mirail,
l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres a pour
mission la formation des enseignants du premier et du
second degré (formation initiale, formation continuée et
continue).
Il développe également de nouvelles formations professionnalisantes dans les secteurs de l’éducation, la formation,
la médiation.
En accompagnement de cette mission mais avec un
rôle tout aussi important, l’IUFM développe des activités
d’ingénierie pédagogique et didactique, des activités
de recherche, des relations internationales.
L’IUFM Midi-Pyrénées est présent sur les huit départements
de la Région et comprend dix sites de formation.
À ce titre il est certainement l’établissement le plus étendu
du territoire français et il constitue l’un des acteurs du
développement universitaire.
n Source : http://iufm.univ-tlse2.fr
© So Toulouse, P. Nin
n Source : www.toulouse.fr
© Espace des diversités et de la laïcité
Cette structure polyvalente,
vitrine dans le quartier, abrite
également l’accueil jeunes du
Carrou (13-17 ans) qui a trouvé
là de nouveaux locaux, clairs et
ouverts sur l’avenue. Désormais,
l’administration des ateliers culturels Desbals, de la Maison
Vestrepain (accueil 18-25 ans) et de l’ancien centre
d’animation de Bagatelle sont concentrés sur ce site.
n D’après Philippe Lévêque, sur : www.mjcroguet.com
© Espace des diversités et de la laïcité
Le centre culturel Henri-Desbals a été inauguré le
20 novembre 2004. À deux pas de la station de métro
Bagatelle, ce nouvel équipement municipal accueille : une
mairie annexe ; la mission du développement social ; une
ludothèque ; un centre culturel,
qui fait partie du service animation socioculturelle.
Les
agoras projets
Découvrez
un panorama
de quelques-unes
des initiatives locales
présentées à Toulouse,
les 30 et 31 juin…
Autant de projets
qui témoignent
de la richesse
de l’innovation
des Francas au local.
L’ensemble des
agoras projets
est présenté dans
le catalogue édité à
l’occasion du Forum,
catalogue qui sera
disponible sur le site
www.francas.asso.fr
début juillet.
L’art s’invite… ah la vache !
Activités
La diffusion des trois journaux télévisés réalisés tout
au long de l’année par les enfants du CLAE Ricardie,
qui ont tout au long de l’année appris à réaliser des
interviews, à filmer, à affiner leur choix et à dépasser leur
peur. C’est d’abord accompagnés des animatrices pour le
journal en version papier qu’ils ont appris à diriger « seuls »
le Petit Ricardie et à parcourir l’école à la recherche de
reportages chocs !
CLAE Ricardie (31)
Gaëlle CHAPSAL – [email protected]
Sensibiliser et ouvrir les enfants à l’univers des arts
contemporains grâce à l’invitation d’artistes dans
les accueils de loisirs. Ensemble, ils se rendent dans
divers lieux culturels, se familiarisent avec des lieux d’expositions, participent à des festivals, s ‘approprient la vie culturelle locale. Les enfants sont avec les artistes, découvrent leur
univers et leurs techniques artistiques. À l’issue du projet ils
exposent leurs productions avec les artistes dans de « vrais
lieux d’exposition ».
Centre aéré de Montciel (39)
Anne Lyse SANCHEZ et Véronique LAMBERT
[email protected]
TIC
Atelier Graffiti
Groupe Philo
La malle urbaine, outil pédagogique
d’éducation à l‘environnement urbain
Journalistes en herbe
La formation des jeunes des zones rurales à l’informatique et à l’utilisation d’Internet dans le but de
réduire les inégalités territoriales dans l’accès et l’usage
des Technologies de l’Information et de la Communication,
vrai levier d’information, d’expression et de participation
active au développement. À l’issue de la formation, les jeunes
partagent leurs connaissances et construisent les modalités
pour rester en contact et échanger de l’information, à travers
par exemple le montage d’un blog collectif.
Association Chaabab Net Kasserine, Tunisie
Amel Abaidi – [email protected]
Parce que les enfants et les jeunes se posent, eux
aussi, un tas de questions auxquelles il n’y a pas
toujours de réponses ; parce que leur offrir un espace
de parole et d’échanges, c’est les autoriser à penser et
parce que philosopher, ce n’est pas forcément compliqué,
des animateurs, des élus et des militants se retrouvent pour
se former à la menée de débats philo et pour créer des outils
afin de les expérimenter en accueils de loisirs.
Les Francas du Maine-et-Loire (49)
Isabelle VAILLANT – [email protected]
Club nature et développement durable
Attirer l’attention au cycle des saisons, aux animaux,
aux plantes, aux minéraux ; prendre plaisir à l’écoute
des sons de la nature à travers des « marches-sensibles » dans les bois ; développer les différents sens : sentir,
goûter, toucher, observer ; et enfin comprendre l’interdépendance des cycles de la nature: compostage, recyclage des
déchets, récupération de l’eau, mise en place d’un potager,
dégustation des récoltes réalisées par les enfants.
Patronage Laïque des Petits Bayonnais (64)
Francis CHARQAOUI – [email protected]
Le Kamishibai
Le Kamishibai est un théâtre d’images japonais. Les
enfants du centre (3/12 ans) ont réalisé une histoire
et fabriqué deux Kamishibai en kit prêt à monter.
Une présentation publique a ensuite été donnée, filmée et
projetée sur grand écran avec un accompagnement musical
et narrée par les enfants eux-mêmes. C’est une activité
accessible à tous les âges, dès cinq ans pour le théâtre, dès
trois ans pour les histoires illustrées.
Les Francas de Richardménil (54)
Michaël Housard De La Potterie
[email protected]
Biblio-ludo
Un accueil autour de la lecture, de jeux, d’activités
culturelles et artistiques pour redonner aux parents
l’envie de partager ces moments avec leurs enfants.
Avec l’accompagnement des animateurs il s’agit bien de
retisser ces liens dans des familles en difficultés, en recherche
d’équilibre familial ou ayant envie tout simplement de
passer du temps ensemble.
Carmaux Loisirs Enfance (81)
Albert PEZET
[email protected]
le magazine des Francas n° 297
12
Des ateliers graffitis permettant aux participants,
jeunes et moins jeunes, de s’exprimer et de
s’épanouir à travers une pratique artistique. Ces
ateliers sont basés sur la création d’une œuvre personnelle
ou collective. Le thème peut être établi en amont ou défini
au début de l’atelier par le public participant. Nous tenons à
introduire dans nos ateliers : l’Histoire du graffiti, ses règles,
ses codes, ses acteurs historiques, tout aussi bien que la
législation qui entoure la pratique de cette activité.
Les Francas de la Haute-Marne (52)
Virginie BERGERET – [email protected]
La malle urbaine est un support pédagogique,
ludique, interactif et participatif permettant de
mener des activités de sensibilisation à l’environnement urbain afin que les enfants et les jeunes puissent
découvrir et s’approprier de manière concrète leur ville.
Adaptée aux différents publics à partir de l’âge de six ans, la
malle urbaine est un outil d’aide à la construction d’ateliers
pédagogiques axés sur le quotidien et l’environnement
proche des enfants et des jeunes.
Les Francas des Vosges (88)
Fabrice LE ROUX – [email protected]
Francagora
Francagora est un espace d’expression implanté
dans les écoles. Les enfants débattent sur un sujet
à partir d’une accroche qui peut être une photo, un
film, une phrase ou autre. La séance est filmée.
Les Francas de l’Ain (01)
Géraldine GRAND – [email protected]
Club Potentiel
Une séance d’une demi-heure durant l’heure méridienne a été montée dans le cadre du contrat de
ville « améliorer la scolarité de l’enfant » à la demande
du service enfance de Lanester. Cet atelier propose de façon
ludique un temps de respiration profonde, des étirements et
mouvements et une approche de la relaxation. En filigrane
s’y travaillent l’expression des émotions et des sentiments
ainsi que l’estime de soi à travers une communication non
violente. Le repas en deux services permet d’accueillir deux
groupes de dix enfants chaque midi.
Francas du Morbihan, ville de Lanester (56)
[email protected]
« Mon rêve serait… »
Mobilisation d’un groupe de jeunes pour réaliser
un film sur leur quartier et ses habitants. À partir
d’une simple question : « Avez-vous un rêve que
vous souhaiteriez réaliser ? », les jeunes vont à la rencontre
de leur entourage pour collecter leurs paroles et en témoigner dans un documentaire/fiction. Un film pour créer du
lien social, pour construire du « Vivre-ensemble », et ouvrir
vers un « Agir ensemble ».
Service de prévention de la Sauvegarde 72
et les Francas de la Sarthe (72)
Erwan COCHET – [email protected]
Le Petit Musée du Diabolo
Abécédélire
Cette « histoire » vous fait découvrir le passé et le
présent du diabolo à travers :
–Une exposition itinérante mêlant des œuvres
originales et des reproductions d’objets anciens oubliés ou
disparus.
– Un musée virtuel donnant accès à un historique complet et
une base de données.
– Un numéro et un spectacle autour du diabolo, de son
histoire et de ses possibilités.
– Des initiations adaptées à tous les âges pour s’initier et
se perfectionner à l’art de la jonglerie.
Compagnie Badinage Artistique (59)
Renaud GRAS
Projet d’animation culturelle estival (lecture, écriture,
arts plastiques). Il propose aux enfants et adolescents la réalisation d’abécédaires en lien avec leurs
activités et leur vécu de vacances en collectivité. Il présente
chaque année un nouveau thème et s’accompagne d’outils
pédagogiques : dossiers, malles itinérantes, jeux. Il est finalisé par une exposition départementale et l’édition d’affiches
et de jeux remis aux participants.
Les Francas de Seine-et-Marne (77)
Morgane COUTURE – [email protected]
Centre A’ERE dans le Val-de- Marne
En 2009, les Francas du Val-de-Marne ont proposé
la création d’un réseau d’échange de pratiques et de
savoir sur la thématique de l’éducation à l’environnement et au développement durable. Les centres de loisirs
de Champigny-sur-Marne ont répondu présent et présenté
à différentes occasions les nombreuses initiatives prises sur
le centre : jardin pédagogique, plus petite réserve de biodiversité du monde, four à pain, journée environnement…
CLME de Champigny-sur-Marne (94)
Gurvan BRICAUD – [email protected]
Théâtre forum
Présentation d’ateliers théâtre forum auprès
d’enfants, de groupes d’adolescents et d’adultes
(animateurs, directeurs de structures) : plaquettes,
photos, vidéos. Expérimenter par le jeu des solutions pour
tenter de régler des conflits, rendre visible les injustices et
s’entrainer à lutter. Les injustices vécues sont mises en relation avec la CIDE, par le jeu et donc de façon pragmatique on
apprend à défendre ses droits. L’opprimé est au centre du débat.
Histoire d’eux, Francas du Tarn-et-Garonne (82)
[email protected]
Publics
ATEC canicross
Projet Népal
Un partenariat est mené entre un centre de loisirs
maternel et un orphelinat de Katmandou au Népal.
Cette collaboration qui prend des formes variées
(collecte de jouets, opération Peluche, vente de jouets,
collecte de matériel scolaire..) est également valorisée avec
le concours d’affiches et de nombreux rendez-vous avec la
présidente de l’association « à Hauteur d’Hommes, à Hauteur
d’Humanité ». Repas, soirées et échange de courrier
complètent les activités de solidarité.
Les Francas de Besançon (25)
Philippe RENOU – [email protected]
© Joëlle Paris
Des jeunes ont créé une ATEC et se sont investis dans
toutes les démarches du projet : sensibilisation des
jeunes à la montagne par un projet de randonnée
au Mont Blanc, rencontre avec un musher et ses chiens, création d’un projet d’organisation d’une course, organisation
d’une manche de la coupe de France de canicross par les jeunes
en partenariat avec l’association française de canicross.
Clubs Adolescents Belfortains (90)
Nathalie GIGANDET
[email protected]
Caisses à savon
L’activité push/caisse à savon est une activité de
découverte scientifique technique et technologique
qui peut être un excellent moyen de créer une dynamique locale. Les enfants ou les jeunes construisent leur engin,
l’utilisent, l’améliorent, le décorent. Présentation des diverses
possibilités de l’activité : du push car à la caisse à savon, de
la démonstration à la compétition, les rencontres sont des
journées de fête et d’échange où sont valorisés les savoir-faire
des participants.
Fédération des caisses à savon (81)
Patrick GARCIA – [email protected]
Aliments pour la vie
Rallye radiophonique des droits de l’enfant
Chantier de jeunes bénévoles
La jardithèque
Radio Mixité au collège
Le projet vise à prévenir la crise alimentaire dans les
pays africains. Il est actuellement dans sa phase
exécutive au Bénin grâce à l’appui financier du
gouvernement finlandais et de l’association scoute finlandaise. Le projet a pour but de créer un cadre pour favoriser
l’acquisition de compétences agricoles par des jeunes
scouts de six à dix-sept ans à travers des activités réalisées
suivant la méthode de l’éducation par l’action.
Le Scoutisme Béninois, Bénin
Peggy Estelle TOKPO – [email protected]
Organisation d’un rallye dans la ville sur le thème
des droits de l’enfant, en s’appuyant sur les partenaires municipaux et associatifs œuvrant de près
ou de loin en faveur de la CIDE. Le jeu a été animé en
direct par les classes de la ville (environ 400 enfants) sur
Radio Francas 76, un système téléphonique et des radios FM
portatives permettant l’interactivité entre la radio et les
équipes. Une « finale des défis » a clôturé la semaine.
Mairie de Oissel (76)
Clarisse COURTOIS – [email protected]
Sensibilisation des jeunes sur les questions de
mixité. Une équipe de volontaires a recueilli sous
forme de micro-trottoir les témoignages des élèves
et réalisé des montages destinés à faire réagir, s’exprimer et
débattre les jeunes autour des différences entre garçons et
filles, des pratiques de chacun, de leur représentation de
l’homme et de la femme dans le travail, les loisirs et les études
pour finalement tenter de définir ce qu’est pour eux la mixité.
Les Francas de Haute-Garonne (31)
Mélanie BOURBONNOIS – [email protected]
© Joëlle Paris
Différentes structures souhaitaient mettre à portée
d’un jeune public (6/12 ans) des notions scientifiques et initier les enfants à la démarche expérimentale de façon ludique. Le jardinage a été un formidable
outil support à cette action. Par des activités concrètes, les
enfants ont abordé, sans s’en rendre compte diverses disciplines comme les mathématiques, les sciences naturelles,
la géographie ou l’environnement.
Les Francas de Lure (70)
Nadine CAUTIER – [email protected]
Depuis presque quinze ans, des chantiers de jeunes
sont organisés sur la commune de Nalliers (en
Vendée) par l’intermédiaire de l’accueil jeune. Ces
chantiers de jeunes au travers d’échanges de jeunes et
d’échanges intergénérationnels, sont des réels temps de partages, qui animent toute la commune, qui permettent la
découverte de l’autre et de sa culture ainsi que la sauvegarde
du patrimoine local.
Office socio éducatif de Nalliers (85)
Achkhène AGOPIAN – [email protected]
13
le magazine des Francas n° 297
L’intergénérationnel, pourquoi pas ?
Métamorphose
Échanges entre des enfants et jeunes de six à
treize ans et des personnes âgées d’une maison
de retraite. Les rencontres se sont réalisées en
respectant le rythme de vie et le quotidien de chacun. Les
activités proposées se sont passées soit à la maison de retraite,
soit au centre de loisirs (accessible quel que soit leur degré
de mobilité), ou bien à l’extérieur (sortie en péniche).
Centre de Loisirs CLICIS (11)
Hélène LEFERT – [email protected]
La grande majorité des Accueils de Loisirs se déroule
dans des locaux scolaires ou dans des salles de sports,
qui n’offrent pas l’apparence de lieux de vacances
tels qu’on pourrait les rêver et plongent les enfants dans un
environnement peu approprié aux loisirs. L’exposition
Métamorphose est le fruit d’une réflexion menée conjointement par les Francas du Pas-de-Calais, la DDCS, la Région,
et la Ville de Marquise et de Lens. Elle a pour objectif
de démontrer qu’à moindre coût et qu’avec un peu
d’imagination, il est possible de transformer un espace
en un véritable lieu de loisirs, marquant ainsi une rupture
avec le temps de l’École.
Les Francas du Pas-de-Calais (62)
Stéphane DELOBBEL
[email protected]
La quête d’un travail décent
à travers le regard des migrants
Présentation à travers une exposition de photographies et un documentaire de dix minutes du projet
d’éducation au développement « Travail décent pour
Tous ! Faire de la migration un outil pour le développement »
dont le but est de contribuer à l’information sur les enjeux
du travail décent, des migrations et du développement, et à
la compréhension et analyse de leurs interactions.
Solidarité Laïque
Carole COUPEZ – [email protected]
Ressources humaines
Animateurs juniors
L’animation peut être une piste pour la responsabilisation des jeunes âgés de treize à dix-sept ans.
Les Francas travaillent avec les organisateurs locaux
qui repèrent des jeunes et les accueillent dans les centres de
loisirs en tant que jeunes bénévoles à l’animation des plus
petits. Depuis 2 ans les Francas mettent en place des formations de 3-4 jours en direction de ces animateurs juniors.
Les Francas de Meurthe-et-Moselle (54)
Cyril LEDOUX – [email protected]
Centres de loisirs éducatifs
Des ateliers relais pour s’exprimer
Accompagnement formatif
des encadrants jeunesses (dispositif VVV)
© Joëlle Paris
Ces ateliers sont l’occasion pour des jeunes en
décrochage scolaire de se remobiliser par la pratique
d’une activité artistique ou culturelle et la mise en
vie d’un projet. En 2011/2012, nous avons proposé aux jeunes
des projets danse, radio, slam, sculpture, roman-photo, théâtre
ayant à chaque fois abouti à une valorisation, présentée devant
les parents et les enseignants habituels.
Les Francas du Val-de-Marne (94)
Annabelle DOUCET
[email protected]
Dans le cadre du dispositif Ville Vie Vacances, les
Francas interviennent dans l’accompagnement
formatif des encadrants jeunesse (animateurs,
éducateurs spécialisés, personnels de médiathèque de
PIJ, de BIJ, de centres culturels, assistantes sociales et
CPE de collèges…) de plusieurs villes du département.
Cette intervention consiste principalement à piloter et
animer des groupes de réflexion et de production, élaborant
chaque année des outils de référence sur des thématiques
diverses : TIC, Violence, culture, Mixité…
Francas du Rhône (69)
[email protected]
Opération coopération
Rencontres sportives autour des jeux coopératifs
développées dans le cadre du projet sport inter-clae.
Les jeux coopératifs sont des outils pour apprendre
à mieux vivre ensemble. Ils permettent aux enfants d’agir
avec solidarité et de prévenir l’exclusion en développant des
attitudes de coopération.
CLAE Bourliaguet (31)
Adrien MONCHAUX
[email protected]
Sensibiliser au handicap en stage BAFA
Des expérimentations sont réalisées en stage BAFA
pour sensibiliser les stagiaires à la question du
handicap : des jeux ou grands jeux, des fiches
techniques, des témoignages…
Union régionale Francas de Languedoc-Roussillon
[email protected]
Politiques éducatives
Semaine des parents
Un collectif regroupant diverses associations et
institutions qui se mobilisent au quotidien autour
des questions de parentalité a été mis en place. Ce
collectif organise depuis trois ans une semaine d’échanges
entre parents et professionnels, dont l’objectif est de valoriser
la parole, les savoirs, savoir-faire et savoir-être des parents,
de leur permettre de s’approprier des problématiques liées
à la parentalité, de se rassurer et de conforter leur légitimité
d’adulte à éduquer, transmettre, apprendre à l’enfant.
Association Soutien et Échanges Familles Collèges (94)
Corinne HADID – [email protected]
Formation et mise en réseau
d’acteurs autour de l’accueil
du handicap au centre de loisirs
Présentation d’une démarche partenariale avec la
CAF autour d’un projet global visant l’accueil
effectif d’enfants en situation de handicap dans
les structures de loisirs et d’accueil de la petite enfance :
formation des acteurs du milieu ordinaire, mise en réseau
avec les acteurs spécialisés, partenariat avec les associations de parents d’enfants handicapés.
Les Francas de Dordogne (24)
Cathia BARRIERE et Lydie GADIOUX
[email protected]
Cet atelier vise à appuyer la relation parents du centre
de loisirs au travers d’activités parents/enfants, de
débats et de conférences sur des thématiques ciblées.
De plus, il fédère et accompagne les acteurs et les parents
dans leurs questionnements autour de l’éducation des enfants.
Il a abouti à la création d’un guide des acteurs de l’éducation
du territoire.
ACCOORD Nantes (44)
Séverine PAPOT – [email protected]
le magazine des Francas n° 297
© Joëlle Paris
Atelier parentalité
Les clubs d’animateurs volontaires
Le projet vise à permettre à des jeunes d’acquérir les
techniques nécessaires pour devenir animateur
volontaire. Il s’agit de former vingt jeunes issus des
maisons de jeunes et de la maison de culture, venant de
dix départements de la région de Sidi Bouzid. Ensuite, chaque
volontaire a pour mission de transmettre son expérience
14
Vie associative
Animation volontaire : un tremplin
vers l’engagement des jeunes
Nous souhaitons témoigner de la réalité de l’engagement des jeunes en Champagne Ardenne. Pour
cela nous avons mis en place trois moyens : une
expérimentation depuis octobre 2010 autour de la question
« l’animation volontaire est-elle un tremplin vers l’engagement des jeunes ? » à l’aide de la diffusion de 600 questionnaires ; l’organisation d’un Forum régional de l’engagement
pour faire valoir la réalité de l’engagement des jeunes sur le
territoire champenois ; la réalisation d’un DVD où l’ensemble
des informations recueillies permettent d’agir pour la reconnaissance de l’engagement des jeunes.
Francas de Champagne-Ardenne
[email protected]
Agora des Initiatives Jeunes
Les Francas des Pays de la Loire, en partenariat avec
des accueils jeunes, initient sur les territoires des
agoras Initiatives Jeunes. Il s’agit de journées de
rencontre entre des jeunes de quinze à vingt-cinq ans,
impliqués dans une action collective (projets internationaux,
sportifs, de solidarité, culturels, en lien avec l’environne-
ment, …) ! C’est aussi un espace pour témoigner de la
diversité des formes d’engagement, pour débattre avec les
jeunes, les acteurs éducatifs et plus largement les habitants !
Francas des Pays de la Loire
[email protected]
« Nous sommes engagés et vous ? »
Les formateurs engagés en Picardie proposent
un stand présentant les raisons de leur engagement bénévole : qu’est-ce que cela leur apporte
d’être bénévole et en quoi cela les accompagne dans leurs
vies personnelles ? Les bénévoles présents souhaitent
proposer des petits jeux d’accroche et réaliser une affiche
avec les passants présentant les raisons de leurs engagements
et qu’elles pourraient être celles des passants.
Francas de Picardie
[email protected]
Se construire en jouant,
nos intentions pédagogiques
Des enfants ont été filmés au cours de leurs différentes activités. Ce film nous montre leurs réactions,
leurs émotions, leur besoins au cours de leurs
expériences, et quelles réponses nous animateurs pouvons
leur donner pour les aider à progresser. L’animateur y
trouvera une mine de ressources pédagogiques, l’élu y verra
l’apport social et éducatif, ainsi que les richesses de la mosaïque
des cultures qui cohabitent.
ADAG Loisirs, les Francas
et Conseil Général de Seine-Saint-Denis (93)
Loïc MORATELLI et Philippe WALQUEMANE
[email protected] n
© Joëlle Paris
et de créer des clubs locaux. La finalité est de réaliser
un projet commun qui va réunir les deux-cent jeunes
formés.
NAMA pour la citoyenneté et le développement,
Tunisie
Afifa HENI – [email protected]
34 ateliers pour partager,
© Joëlle Paris
échanger, construire !
Le Forum Éduquer pour demain
se veut un rassemblement de tous
les acteurs éducatifs qui agissent
quotidiennement sur les territoires.
Mais si agir nécessite de la mobilisation,
de la réflexion partagée,
de la construction collective…
cela appelle aussi la mise en pratique !
Les trente-quatre ateliers des 30 juin
et 1er juillet ont pour vocation d’être
à la fois le réceptacle de ces pratiques,
de ces initiatives et leur caisse
de résonnance. Rassemblant chacun
près de cent-cinquante participants,
ils sont les espaces privilégiés pour
partager une initiative et rendre compte
de ses effets, pour échanger avec
d’autres acteurs pour mieux comprendre
leur projet, leur mission, pour construire,
ensemble, des perspectives d’action
qui feront sens demain sur les territoires.
15
L
es ateliers se nourrissent les uns les autres.
Cependant, chacun s’articule autour d’une
problématique propre qui met en tension des
analyses sur l’action éducative au local, des
pratiques impulsées par les acteurs et un
champ de questions ouvrant à la réflexion et
à l’identification de nouvelles pratiques à
valoriser, à promouvoir, à expérimenter.
De nombreuses thématiques sont proposées aux
participants ; en voici un florilège non exhaustif :
– Une approche par pratiques éducatives : « Accompagner
les pratiques des médias, les pratiques numériques des enfants
et des adolescents, l’utilisation des réseaux sociaux », « Jeu
et pédagogie », « L’éducation à la solidarité et au développement » ou encore « Encourager les pratiques actives de
découvertes scientifiques, techniques » ;
– Une approche par public : « Les enjeux éducatifs et sociaux
de l’accueil collectif des moins de 6 ans », « Les 10-14 ans :
des loisirs à construire »…
– Une approche par enjeux éducatifs : « Citoyenneté
des mineurs : la participation des enfants et des jeunes »,
« Pour une citoyenneté économique… Éduquons ! », « Vivre
la laïcité sur les territoires », « Quand l’éducation et le
développement durable se rencontrent : les centres A’ERE »
ou encore « Les pratiques éducatives dans le temps libre,
contributives à la prévention de l’illettrisme ».
➜
le magazine des Francas n° 297
– Une approche territoriale : « Le Centre de loisirs éducatifs :
un espace à labelliser », « Animer les espaces urbains »,
« L’aménagement de l’espace : agir pour favoriser le bien-être
de l’enfant », « Projet territorial d’éducation, politique
éducative locale : construire la coopération des acteurs
éducatifs sur le territoire »…
réagir à ces témoignages, en apporter de nouveaux et
identifier dans les différentes prises de paroles, les ressorts
de l’agir. Un secrétariat sera chargé de compiler l’ensemble
des données qui feront l’objet d’une exploitation à la fois
dans le Forum mais aussi après, dans le cadre de la préparation du congrès de 2014.
– Une approche temporelle : « La pause méridienne : un
temps éducatif », « Temps de vie de l’enfant : rythmes
scolaires ou rythmes de vie ? »
Ces ateliers sont disséminés dans des espaces éducatifs,
sociaux, culturels, scientifiques ou institutionnels dans
toute la ville de Toulouse. Une occasion toute trouvée pour
aborder la Ville rose sous un autre angle et découvrir des
structures qui développent des projets éducatifs en direction
des enfants et des adolescents.
– Une approche par acteurs : « Les parents co-éducateurs :
une place à construire », « Professionnels de l’animation :
quelles qualifications et formations des personnes et des
équipes pédagogiques », « Pour une vraie place de l’animation volontaire », « La relation éducative avec l’école et ses
acteurs : comment agir dans, avec, autour de l’école »…
Un partenaire national, régional ou départemental et un
acteur local sont invités à poser et illustrer, à partir d’un
témoignage, la problématique. Les participants peuvent
Partager, échanger, construire l’avenir sont au cœur de
ce Forum Éduquer pour demain ! Les ateliers en sont
les poumons. Un programme est mis à votre disposition
pour construire votre propre parcours.
À vous de jouer ! n
Valorisation des initiatives
Pourquoi faut-il valoriser des initiatives ?
Pourquoi vouloir à tout prix faire partager son expérience ?
Pourquoi est-il important de mettre sur le devant
de la scène ses propres réalisations ?
S
ans forcément de lien avec les agoras
projets, et ce avant chaque conférence
plénière, des temps de valorisation de parcours ou d’expériences sont programmés
durant le Forum.
Ces temps ont pour but de porter un
regard en plénier sur des projets, des initiatives à dimension collective ou témoignant de parcours
individuels. L’idée est aussi de créer un rendez-vous quotidien
et incontournable, présentant de manière dynamique et
sensible (format « journal télévisé » d’une durée de cinquante
minutes) des exemples de mises en vie du Projet Éduquer
pour demain ou de valeurs partagées.
Chaque séquence prévoit de présenter une succession
de « capsules » qui dévoilent différentes initiatives collectives
ou parcours individuels. Chaque capsule comporte une dimension sensible, une forme de mise en bouche, une envie
d’aller plus loin, le désir de développer le sujet... le tout sous
des formes diversifiées : témoignages en direct, séquences
films ou reportages, réactions de témoins ou d’experts…
Valoriser ses initiatives, c’est aussi
offrir la possibilité de mutualiser
ses expériences avec d’autres, pour
ne pas refaire les mêmes erreurs,
dans d’autres circonstances.
le magazine des Francas n° 297
Plusieurs rubriques sont définies et donnent lieu dans
chaque séquence à des sujets différents : témoignages et
expériences sur les jeunes et l’engagement, l’international,
les initiatives locales liées au programme national des Francas,
l’ouverture sur le territoire Midi-Pyrénées, l’histoire des Francas,
la vie du Forum (avec un focus sur « Ils étaient à Tours : que
sont-ils devenus ?»), et enfin, une rubrique « Regard d’ici ou
d’ailleurs », avec la réaction et le témoignage d’un membre
d’une délégation étrangère sur une des thématiques
abordées.
Valoriser
Il va sans dire qu’il est important de montrer, de partager,
d’échanger, de débattre sur des expériences conduites, ceci
afin d’illustrer et de mieux appréhender les concepts défendus et les valeurs portées de façon collective. Cette approche
permet aussi d’avoir un regard critique sur une action pour
la faire évoluer, pour la rendre plus pertinente, et enfin, nous
permettre de l’adapter à notre propre situation, à notre propre
territoire, à notre propre problématique. Il n’est pas nécessaire de tout construire ou reconstruire à chaque nouveau
projet. Adapter les expériences conduites par d’autres, à sa
propre situation, permet d’être beaucoup plus efficace.
Par ailleurs, afin d’être attrayants et attractifs, les outils
nécessaires à la valorisation doivent être dynamiques, ludiques
et porteur de sens et de messages.
Partager
Valoriser ses initiatives, c’est aussi offrir la possibilité de
mutualiser ses expériences avec d’autres, pour ne pas refaire
les mêmes erreurs, dans d’autres circonstances.
C’est l’occasion de rendre lisible et visible ses actions en
vulgarisant les démarches pour privilégier la compréhension
et le partage de notre projet par le plus grand nombre. C’est
par l’échange et à plusieurs que l’on devient plus fort…
Peut-être ces temps de valorisation vous donneront-ils
envie d’aller voir plus loin, d’approfondir les sujets traités,
d’échanger, de prendre des contacts ? Ils vous donneront
en tous cas des idées d’actions, des pistes de réflexion, de
précieux conseils, et vous permettront d’entrer dans un
processus de démarches innovantes. n
16
WEB TOUR
Forum Toulouse 2012
À
travers le Forum Éduquer
pour demain, appréhendez
concrètement la question
des TIC et (re)découvrez
leur place dans le projet
des Francas, tant dans l’animation du
mouvement que dans l’action éducative
développée par les militants.
Avant, pendant et après le Forum,
les TIC, et plus particulièrement les
réseaux sociaux, seront utilisés. Ainsi,
différents outils sont proposés afin de
communiquer, de mobiliser des militants
et des abonnés, de rendre compte en
direct, de recueillir des données pour
le bilan.
Twitter
TIC en stock
Sites dédiés
La présentation générale du forum est
mise à jour sur www.francas.asso.fr, et
les documents de pilotage interne sont
disponibles sur www.eduquerpour
demain.fr
Éduquer pour demain, c’est aussi penser
à l’utilisation naturelle, raisonnée et critique
des technologies de l’information et
de la communication (TIC) et plus largement
des médias. Les Francas encouragent
à s’approprier les TIC pour une utilisation
éducative et éducatrice.
La nouvelle génération de ces outils
(mode collaboratif, logiciels libres…)
permet de repenser le rapport aux savoirs,
à la création, à la coopération.
Le Forum 2012 s’attachera à y contribuer.
Photos et vidéos en partage
L’adresse twitter « @ForumFrancas ».
Le mot-clic « #ForumFrancas2012 »
(un mot précédé du signe # est un
« mot-clic » ou hashtag en anglais et
en langage web : c’est un sujet attribué
au message. Twitter peut afficher tous les
tweets comportant un mot-clic précis).
Sur les plateformes Internet, des
espaces spécifiques seront créés, notamment sur youtube et autres Flickr, afin de
poster vidéos et photos. Les web r@dios
Francas seront également valorisées.
Sur place, un espace d’animation
Multimédia TIC réseaux sociaux offre la
possibilité de découvrir, d’approfondir
et de mieux comprendre tous ces outils.
Tous les militants qui le souhaitent
peuvent venir chercher de l’information
sur l’adresse « @ForumFrancas » et
twitter en direct en se raccrochant au
mot-clic.
Facebook
À lire et à relire
Des ressources à lire en complément
et toujours disponibles en ligne sur :
www.francas.asso.fr
Les réseaux sociaux, une question
d’éducation ?
Ce dossier a été élaboré par un
groupe de militants des Francas de
statuts et fonctions différents, souhaitant réfléchir à l’influence des médias
sur l’éducation. La création de cette
initiative repose sur l’impulsion donnée
par les textes d’orientations des congrès
de 2004 et 2009.
Une page Facebook est dédiée à
l’événement à l’adresse suivante :
www.facebook.com/ForumFrancas2012
Blog
Le blog : www.forumfrancas2012.fr
Autre outil issu des TIC, un blog dédié
au Forum pour :
– Constituer le film virtuel de la manifestation pour le grand public et la presse.
– Permettre aux militants et sympathisants absents de vivre l’événement à
distance.
– Recueillir du matériau « ressource »
pour demain.
– Rassembler la mémoire de l’événement.
Découvrir Internet ensemble,
c’est plus sûr
Guide pratique à destination des
parents, coproduit par Internet sans
crainte et Tralalère avec le soutien des
Francas, la FCPE, les Ceméa, la Ligue de
l’enseignement. n
17
le magazine des Francas n° 297
ON EN PARLE ENCORE
En plus de soixante années
d’existence, les Francas ont vécu
et ont donné à vivre aux militants
et partenaires, des moments forts
et enrichissants.
Retour sur quelques-uns
d’entre eux qui ont fait évoluer
les Francas mais aussi la société…
1966
Congrès J
A
ussitôt après le succès de la Francade qui
marquait notre vingtième anniversaire,
tous les guides (nom donné aux animateurs de l’époque) sont invités à échanger et à
réfléchir sur leurs pratiques avec les enfants, sur
leurs responsabilités au sein des Francs et Franches
Camarades et sur leur place dans l’organisation.
1964
La Francade
Le congrès J organisé à Lorient en novembre
1966 en fut l’aboutissement.
C’
Guy Dutel, délégué de la Seine-Maritime en 1966,
participait à l’encadrement de ce congrès. Voilà
ce qu’il en disait vingt ans après : « Ce fut un long
travail de fin 1964 à novembre 1966 pour aboutir
à quatre jours où inlassablement la fête et la
réflexion se disputèrent la vedette. […] Comment,
par les guides, grâce à eux, amener la démocratie
au centre aéré ? Comment tenir compte des avis
et des problèmes des enfants pour le choix de leurs
activités ? »
est avec le regard d’une toute jeune
militante que Maryvonne Dupuis a vécu
la Francade de 1964 à Port-Mort.
Les enjeux politiques de cette manifestation
organisée à l’occasion des vingt ans des Francs et
Franches Camarades et qui a rassemblé plus de
3 000 « guides » n’étaient certainement pas
perceptibles par tous.
Pour nous, jeunes militants, ce fut une fête de
tous les instants : chants, danses, grands jeux, envols
de montgolfières, spectacles minutieusement
préparés où chacun était tour à tour spectateur et
acteur… Accueillir plus de 3 000 personnes dans le
parc du château de Port-Mort relevait de l’exploit.
Rien ne manquait : ni les tentes (de l’armée !), ni le
bureau de poste, ni le téléphone dans le confessionnal de la chapelle, ni le Camaraderie spécial Francade
devenu le quotidien local. Tout avait été minutieusement préparé depuis des mois.
Nous avions conscience de participer à un événement majeur : la Frairie, grande fête populaire
Francas, le regroupement de tous les participants
devant le château pour la venue de Maurice Herzog,
secrétaire d’État, ont marqué durablement les
mémoires de ceux qui l’ont vécu. n
1964
Au cours de ce congrès les guides proposèrent la
mise en place des conseils d’enfants, de moniteurs…
Ils formulèrent les traits d’une pédagogie du projet
et de la réussite. « Sans le savoir, naturellement,
dans les commissions, les groupes de travail et les
synthèses, ils vivaient leur Mai 68 ». n
L’enfant
dans la cité
É
quipements implantés à la périphérie des
communes, les « centres aérés » sont inaccessibles pendant les temps courts de
loisirs alors que l’exode rural, l’urbanisation et le
développement du travail féminin engendrent des
besoins qui concernent le quotidien. Par ailleurs,
la spéculation immobilière provoque l’aliénation
de la plupart des espaces disponibles.
Se pose alors la question : jouer… mais où ?
Pour informer les citoyens les plus concernés et
réfléchir avec eux, les Francs et Franches Camarades
(FFC) organisent des journées d’études nationales
sur le thème « L’enfant dans la cité ».
C’est la première fois que les FFC bénéficient du
partenariat de l’UNCAF 1 et mobilisent autant de
personnes, aussi différentes.
Ces journées d’étude renforcent les reconnaissances institutionnelles, engendrent le développement des centres aérés et la mutation vers les centres
de loisirs, accélèrent la création d’une formation
professionnelle d’animateurs par les FFC et ouvrent
le chantier de la Place de l’enfant : de la place
physique… à la place sociale. n
1 – UNCAF : Union nationale des caisses d’allocations familiales
le magazine des Francas n° 297
18
© X. Oliviero
1992…
1995…
Rendez-vous
« Place
de l’enfant »
E
Congrès
d’Orléans
E
n parallèle du congrès d’Orléans avait lieu
le Festival Jeunes années. Si ce congrès est
resté dans de nombreuses mémoires de
militants, ce n’est pas uniquement le fait de la
convivialité et de l’ambiance festive qui s’en est
dégagée. Y avoir participé a permis à beaucoup
d’entre eux d’être regonflés, d’avoir envie de faire
et d’agir encore plus au plan local, de développer
des actions, de mobiliser les militants… Bref : de
bousculer un peu les choses !
Pour le Mouvement Francas en lui-même, c’était
la première fois qu’était exprimée de façon aussi
nette sa position radicale par rapport à la société.
Concrètement, le texte de politique générale
présentait le positionnement des Francas contre
l’économie capitaliste. Par nature, celle-ci était un
obstacle à la politique de l’enfance constituant pour
eux, la base de leur travail. Ce tournant radical a
permis de nombreux débats constructifs.
Forum Éduquer
pour demain,
Tours
L
a première édition du Forum visait naturellement des objectifs généraux inhérents à la
vocation des Francas : faire reconnaître la
dimension éducative du temps libre, améliorer les
interventions éducatives dans le temps de loisir des
enfants... Mais il comportait aussi des enjeux
spécifiques en lien aux étapes du développement
de notre projet et à l’évolution de l’environnement.
L’impulsion fut donnée par les « Rendez-vous »
au CNIT à la Défense. Le succès fut là : plus de
700 participants et une dynamique lancée qui
mobilisera pendant près de dix ans les Francas et
plus largement les acteurs de l’éducation.
Les Rendez-vous sont revenus les années
suivantes. Ouverts à tous, alliant convivialité et
travail, ils furent des lieux de rencontre et de
partage. Les Karellis, station de montagne coopérative, nous ouvrait ses portes et devenait pendant
quelques jours un espace référent de l’éducation.
En 1995, la rencontre eut lieu au Futuroscope de
Poitiers.
Le programme « Place de l’enfant », vingt ans
plus tard, ce sont de beaux souvenirs pour ceux qui
l’ont animé, une page dans l’histoire des Francas,
mais aussi une contribution au paysage éducatif.
Le contrat temps libre de la CNAF 1, le contrat
éducatif local, les emplois jeunes et les projets
éducatifs des territoires doivent beaucoup à cette
initiative. n
1 – Caisse nationale des allocations familiales
En plus de ce texte essentiel, celui sur « L’action
socioéducative pour l’enfant » a fait également
date. Il a permis de donner des cadres et des
perspectives claires d’actions. Cette même
année, les Francas étaient habilités à former les
animateurs au Brevet d’aptitudes aux fonctions
d’animateur. n
19
© X. Oliviero
1974
n 1990, plus de 17 000 centres de loisirs sont
recensés, mais la majeure partie des enfants
ne les fréquente pas. La société évolue, de
nouveaux comportements apparaissent. D’où l’idée
d’interroger nos pratiques pédagogiques, d’expérimenter de nouvelles approches, de confronter les
points de vue, les expériences. Ce fut le programme
« Place de l’enfant ».
2008
À l’interne, il a permis de conforter l’appropriation par le Mouvement d’une certaine culture :
« armer » les militants pour l’action locale, faire
évoluer notre organisation et adapter notre fonctionnement pour la réalisation de cette ambition.
Par ailleurs, dans un cadre offrant une unité de lieu
et de temps favorisant échanges et interactivité, le
Forum de 2008 a constitué une occasion unique
d’associer un maximum d’acteurs locaux à la mise
en œuvre, l’évaluation, l’enrichissement de notre
projet. Vers l’externe, il nous a offert une tribune
pour réaffirmer l’expression de nos priorités vers
les acteurs politiques, notamment les équipes
élues dans les collectivités locales et territoriales.
Le succès obtenu lors de l’édition à Tours démontre
de façon éloquente la capacité des Francas à
susciter l’engagement au niveau local, à rassembler,
à animer des synergies en faveur de l’action
éducative. Gageons que l’édition 2012 rencontre
elle aussi un franc succès ! n
le magazine des Francas n° 297
Spectacle de l’Alej
lors du Forum de Tours
en 2008.
© X. Oliviero
Par exemple, les Danois des centres
de loisirs de Copenhague seront
accueillis par les Francas des Landes
pour découvrir les structures locales,
le partenariat avec le Conseil général
sur l’animation du Conseil général
des jeunes, et préparer l’échange du
printemps prochain. De jeunes volontaires allemands du Jugendwerk de
l’AWO de la Sarre seront accueillis
sur des sessions approfondissement
BAFA, « séjours camping et activités de
plein air » avec les Francas de l’Ain et du
Rhône-Alpes. L’association départementale des Francas du Gard propose
à deux jeunes Béninoises engagées une
implication dans les équipes d’animations des centres de loisirs, pour un
séjour d’un mois.
Rencontre
et dialogue
CITOYENS DU MONDE
Depuis le Congrès
de Nantes en 2004,
puis celui de
Bordeaux en 2009,
les Francas ont
largement renouvelé
et développé
les orientations
interculturelles
de leur projet.
Après avoir accueilli
vingt-neuf délégations
internationales
à Tours en 2008,
nous recevont
à Toulouse près de
soixante partenaires
d’actions, originaires
de différents pays
d’Europe, d’Afrique,
de la Caraïbe et
du Moyen-Orient.
S
uite au point de situation
sur nos pratiques et
réflexions sur les concepts
liés à l’interculturel, la
solidarité et le développement lors des rencontres
nationales de Montpellier en janvier
dernier, les structures engagées sur
ce champs d’action ont souhaité
convier à Toulouse leurs partenaires.
Rencontrés dans le cadre de l’organisation d’échanges de jeunes, lors de
sessions de formations interculturelles,
ou dans les programmes de solidarité
internationale dans lesquels sont
investis les Francas, ils ont tout de suite
souhaité prendre part activement au
Forum Éduquer pour demain.
De l’international au local,
du local à l’international…
Au-delà du parrainage des délégations mis en place, nous avons souhaité,
pour un partage plus constructif de nos
réalités de vie et d’action, accueillir des
jeunes citoyens d’Europe et du monde
engagés sur leurs lieux de vie, sur différents territoires et structures, en amont
et à la suite du Forum.
Les propositions sont diverses : un
accueil sur une formation BAFA, un
approfondissement camping, des visites
de structures, un « stage » sur un centre
le magazine des Francas n° 297
de loisirs en étant accueilli par une
équipe d’animation française… Toutes
les opportunités sont bonnes à saisir,
faisant « levier » pour une première
découverte interculturelle jusqu’à
l’élaboration concrète de projets
communs : chantiers de solidarité,
échanges européens, rencontre internationale d’animateurs, visites d’étude
thématiques… tout est possible !
À Toulouse même, les délégations
sont invitées à participer activement lors
des ateliers, à présenter leurs initiatives
et problématiques dans les agoras
projets. Un petit avant-goût ? « Youth
empowerment » : l’autonomisation des
jeunes (Association Dreams for Life –
Roumanie) ; la fabrication de jouets
solaires et démarche environnementale
(Arci Chieti – Italie) ; la question de la
pauvreté en Allemagne (AWO) ; les
échanges transfrontaliers pour tous
les enfants dès trois ans (Francas de
Behren les Forbach et Kinderhaus du
Bonheur Homburg)…
Le Parc des expositions et les différents sites toulousains seront autant
d’espaces de rencontre et de dialogue
entre partenaires internationaux et
participants français.
Le Forum sera l’occasion également
de réaffirmer des valeurs de paix,
d’ouverture et de dialogue, de susciter
la curiosité et le partage réciproque
envers nos voisins et partenaires dans
le monde, pour faire reculer la peur et
la stigmatisation de l’étranger.
n Amélie Le Formal
Méthodes et partenariat
P
our réaliser cet accueil des partenaires internationaux d’une
ampleur inédite, tant en termes de nombre de délégations que
de qualité des accueils (parrainage, programmes particuliers
en amont et aval), nous nous appuyons sur les synergies développées par les correspondants du réseau Europe et international
des Francas, les trente-six associations départementales, unions
régionales ou œuvres locales mobilisées pour accueillir en formation ou sur les centres de loisirs les partenaires internationaux, et
sur différents partenaires financier ou d’action : l’association
Solidarité Laïque, l’Office franco-québecois pour la jeunesse, le
Conseil de l’Europe, le Programme européen Jeunesse en action,
l’Office franco-allemand pour la jeunesse et les collectivités
impliquées dans des coopérations décentralisés.
Merci aux différents acteurs et militants de l’éducation interculturelle et solidaire pour leur engagement qui permet un accueil
réfléchi, construit et porteur de perspectives pour le projet des
Francas et de nos partenaires partageant nos valeurs pour un monde
plus juste ! n
20
du point de vue physique, intellectuel,
moral... Je m’engage à préserver ces
enfants des dangers moraux et physiques
de l’abandon, à réduire le taux de malnutrition de ces jeunes enfants, et à favoriser
et renforcer leur éducation au point
de vue académique et professionnel.
Ole Silberg
« Les échanges sont un excellent outil pour emmener les jeunes
loin de la routine quotidienne »
Je suis responsable du département
de la jeunesse et des échanges pour le
réseau des clubs de jeunes à Copenhague
au Danemark.
Dans l’ensemble, notre travail avec
les enfants et les jeunes est d’offrir des
activités porteuses de sens, après l’école.
C’est ce que les parents attendent
de nous. Mais en réalité, notre travail
va plus loin que cela. La conception
développée par les professionnels est
la suivante : pendant que nous jouons,
nous apprenons.
Nous essayons donc d’utiliser des jeux qui
développent les aptitudes des individus.
Pour nous, il est également important
d’inclure tout le monde, d’aller contre
des effets d’intimidation ou de racisme.
Le travail relationnel est important,
nous nous efforçons d’aller à la rencontre
des jeunes où ils sont et de prendre
leur situation au sérieux. Nous cherchons
à développer une relation de confiance,
à être « exemplaires » face aux jeunes.
Travailler avec des jeunes vulnérables
est particulièrement important.
Les échanges sont un excellent outil pour
les emmener loin de la routine quotidienne,
de leurs amis et de leur propre culture.
Beaucoup de jeunes se laissent convaincre
d’y participer et développent une curiosité
envers d’autres cultures et d’autres
environnements. La rencontre des cultures
peut être si intense qu’elle déclenche
une réflexion individuelle et peut servir
de déclic pour que l’individu trouve
la force de choisir de nouvelles voies
au terme de l’échange.
Je suis donc heureux de participer au
Forum de Toulouse : nous espérons y faire
de belles rencontres et nouer de nouveaux
contacts !
21
Yolande Soualy Ablavi
« C’est un de mes engagements
principaux d’accompagner
les enfants et les adolescents
dans leurs activités périscolaires
afin de les amener à développer
leurs aptitudes citoyennes »
Je m’appelle Yolande Soualy Ablavi.
J’ai vingt-huit ans. Je suis contrôleur
de l’Action sociale et animatrice de
groupe de jeunes élèves et étudiants
au CAEB. Le CAEB, c’est le Conseil
des activités éducatives du Bénin, une
ONG d’éducation reconnue d’utilité
publique qui a son siège national
à Porto-Novo et dispose d’antennes
départementales. Son but est de
contribuer, aux côtés de l’État béninois,
à l’amélioration des conditions de vie
des populations dans les domaines
de l’éducation, de la santé et de
la gestion de l’environnement pour
un développement
intégré et durable.
Le CAEB a pour
objectif d’accompagner
le gouvernement
béninois à l’atteinte
des objectifs de
l’Éducation pour Tous.
Pour y parvenir,
nous menons
plusieurs actions,
par exemple,
le parrainage
d’enfants, l’attribution
de bourses aux élèves et étudiants
méritant, l’animation de centres de
documentation (bibliothèque et pôle
informatique/internet), la participation
à la formation des enseignants
du premier degré... Nous organisons
également des sessions de formations
en bureautique pour les jeunes en
quête d’emploi et facilitons l’insertion
des jeunes dans des centres de métiers
(coiffure, couture, menuiserie...).
Sur les questions de santé et
pour la prévention des IST et du VIH,
nous faisons des interventions
en milieu scolaire.
Les loisirs des jeunes sont un
des thèmes qui nous tient à cœur :
c’est un de mes engagements
principaux d’accompagner les enfants
et les adolescents dans leurs activités
périscolaires en vue de les amener à
développer leurs aptitudes citoyennes.
le magazine des Francas n° 296
© DR
Témoignage Bénin
Mon nom est Evens Apollon,
j’ai trente-trois ans. Après mes études
secondaires, j’ai appris l’architecture à
Port-au-Prince et puis je me suis engagé
avec mon père pour servir les enfants en
difficultés à Roseaux dans le département
de la Grand’Anse.
Avec l’aide de Solidarité Laïque en France,
nous avons construit un foyer d’accueil
pour les enfants négligés par leurs parents.
Animateur scout à la base, j’y suis éducateur
depuis 2008. Le nom du foyer est « Foyer
d’accueil Timoun Rozo », mais l’association
a pour nom « Men Kontre Pou Timoun
Rozo ». Cela signifie : « Mains ensemble
pour les enfants de Roseaux ».
Sur le terrain du foyer, nous avons
construit une école maternelle et primaire
où les enfants jouissent d’une éducation
surveillée. Mais l’école est ouverte à tous
les enfants de la communauté de Roseaux.
Je me suis engagé fortement à la réalisation
de ce beau projet et je suis très fier de
moi, notamment d’avoir tout abandonné
pour soutenir ces enfants en difficulté.
Je veux que les enfants de Roseaux, pour
ne pas dire du Foyer seulement, accèdent
à des loisirs, s’intègrent dans la société,
bénéficient d’une formation intégrale
© DR
T é m o i g n a g e H a ï ti
Témoignage danemark
© DR
Evens Apollon
« Pour que tous les enfants accèdent
aux loisirs »
POINTS DE VUE croisés
P
our les Francas, les enfants et les
adolescents doivent pouvoir exercer
progressivement leur autonomie, leur
responsabilité et leur citoyenneté,
pour s’insérer véritablement dans la société
qui est la leur et mieux en maîtriser le devenir.
Par l’action éducative volontaire notamment,
chaque jeune trouve un terrain de valorisation, de partage et de transmission de ses
compétences, ses savoirs, ses passions dans
divers domaines.
Le Forum, moment fort de rassemblement
de cinq-cent jeunes animateurs volontaires
du Mouvement, est l’occasion de faire valoir
leur action, de valoriser l’apport de l’animation volontaire et du BAFA dans l’éducation
des jeunes lycéens et étudiants, et de mettre
en exergue cette dimension positive de la
jeunesse engagée. Un « Comité jeunes »
composé de douze jeunes venus de toute la
France a préparé cette dimension particulière
du Forum. Camaraderie livre ici quelques
portraits de ces jeunes engagés, réalisés avant
le Forum.
La parole à… Aïala
H
abituée des centres de loisirs et de vacances depuis toute petite, c’est naturellement qu’Aïala
passe son Bafa. Elle devient militante et bénévole pour l’association dans laquelle elle fait
son stage d’approfondissement. Malgré de longues études, elle reste en contact avec cette
association. C’est là qu’elle entend parler des Francas la première fois et qu’elle commence
donc à s’intéresser à eux. Alors qu’elle quitte son association, elle reçoit une proposition de poste
aux Francas pour un remplacement. Cela lui donne envie de travailler avec eux au local et d’avoir
une approche plus globale par rapport à l’association.
Après un temps de « pause familiale », elle s’engage aux Francas par le biais de son activité
professionnelle. Elle est aujourd’hui directrice de l’association départementale du Val-de-Marne.
« Mes compétences, je les ai acquises pendant le BAFA et au sein d’associations. J’ai appris à
travailler ensemble au sein d’une équipe et à mener des animations, et toujours cherché à transmettre
ce que j’apprenais tout au long de mon parcours. J’ai aussi découvert ce qu’était une association,
l’intérêt du monde associatif pour soi et en général, ainsi que le bénévolat et l’investissement.
Le projet des Francas est pour moi un projet essentiel, parce qu’il concerne l’éducation, et parce
que l’action est développée au niveau local. Je me retrouve pleinement dans ce projet, dans les
valeurs portées par ce mouvement d’éducation populaire. La diversité et la richesse potentielle de
tous les projets à imaginer et à construire ensemble sur le terrain est passionnante !
Pourquoi j’ai envie d’aller au Forum ? Ce Forum sera je pense un moment très fort pour tous
les participants. J’ai eu la chance de participer à celui de Tours en 2008, et je garde un souvenir
très fort des conférences, de l’ambiance, de la diversité des projets et des militants. » n
La parole à… Julie
La parole à… sébastien
S
ébastien participe pour la première fois à un centre de loisirs
à 14 ans. Il intègre un groupe de jeune avec qui il va monter
des projets (organisation de manifestations, organisation de
séjours), et découvre alors les notions de groupe et de faire ensemble
pour l’autre et pour un collectif. Il prend une place dans ce collectif, s’y sent à l’aise et impliqué.
Cette expérience est un vrai déclic pour lui, qui lui a permis de
s’ouvrir aux autres, de se positionner dans un groupe et se mettre
en avant.
Naturellement, il décide de passer son Bafa. C’est « la poursuite
du déclic », au point même que cette formation volontaire lui ouvre
les yeux sur son parcours professionnel. Il décide alors de se
professionnaliser dans l’animation et d’abandonner les études
scientifiques prévues. Ses convictions et son engagement devront
faire partie de son futur travail. Il suit alors une formation
universitaire (DUT animation), durant laquelle il multiplie les
actions bénévoles qui promeuvent l’action culturelle. Il se sent
engagé, et c’est primordial pour lui ! Par la suite, il rejoint les
Francas puis devient formateur bénévole.
Ce stage a été un déclic : l’équipe l’a mise en confiance et la
rencontre a été très forte. Proposition lui a été faite de devenir
formatrice, puis de faire un BPJEPS. Elle a alors été entourée de
personnes qui l’ont aidée à construire des compétences. Pendant
la formation BPJEPS, elle a commencé à encadrer des stages, au
départ avec l’idée d’apprendre à mieux exprimer ses idées, à
défendre un projet. Puis, les Francas l’ont mise en relation avec
une structure, où elle a été embauchée, en se préservant du temps
pour encadrer des stages.
Depuis deux ans, Julie est responsable de stages, et élue à l’association départementale de la Somme. Elle construit de nouvelles
compétences, par rapport à son rôle d’élue de l’association.
« En restant aux Francas, je m’enrichis personnellement et
professionnellement. J’y fais des rencontres, y vis des moments
conviviaux et transmets mes compétences et connaissances pour
aussi en recevoir. Pourquoi j’ai envie d’aller au Forum de Toulouse ?
Pour y vivre un moment d’enrichissement et convivial avec d’autres
militants qui portent le même projet que moi. » n
© Joëlle Paris
Actuellement salarié des Francas dans un centre de loisirs
multi-sites, Sébastien s’investit tant professionnellement
qu’humainement dans sa structure. Il se considère avant tout comme
un militant qui porte les valeurs du projet. Depuis quinze ans,
Sébastien apprécie de pouvoir en permanence faire évoluer
ses pratiques, d’échanger avec un collectif, de se remettre en
question, d’aller à la recherche de nouvelles idées, et surtout, de
pouvoir impulser cette envie à d’autres et transmettre autant que
ce qui lui a été transmis. n
J
ulie a vécu, enfant, les centres de vacances et de loisirs.
Elle a toujours voulu être enseignante. Cependant, au lycée,
elle n’a pas souhaité poursuivre à l’université, et s’est tournée vers le BAFA. Son stage de Base n’a pas été très engageant,
mais au cours du stage pratique, elle a vécu une expérience
très forte dans un centre de loisirs, qui lui a permis de retrouver
motivation et confiance. C’est une directrice adjointe remplaçante,
qui, pendant ce stage pratique, lui a parlé des Francas. Julie les a
donc choisi pour le stage d’approfondissement.
le magazine des Francas n° 297
22
La parole à… ANA
«
J’
ai croisé les Francas pour passer mon Bafd il y a quelques années, mais je
ne m’y implique que depuis un an et demi. Au départ, j’avais simplement
l’envie de devenir formatrice bénévole, mais j’y découvre beaucoup plus :
les différentes actions menées par les Francas, comme le concours d’affiche, la
journée des loisirs scientifiques, les ateliers relais... Je participe à des rencontres
adhérents, des week-ends formateurs. J’apprécie l’échange entre les différents
militants, jeunes et moins jeunes, parfois d’accord parfois non, qui discutent,
échangent, argumentent avec l’envie de faire vivre le projet. L’idée de faire partie
d’un collectif qui croit en des valeurs et a envie de les porter me tient à cœur. Les
valeurs des Francas sont cohérentes avec les choses auxquelles je crois, et c’est pour
cela qu’aujourd’hui j’en fais partie !
N’ayant pas participé au Forum de tour, je dois reconnaître que les différents
témoignages prélevés lors de ce dernier sont une invitation à participer à celui de
Toulouse. De plus, étant adhérente à l’AD 31, la question ne se posait même pas,
cela paraissait une évidence ! Le fait que cela se passe à Toulouse me permet de
découvrir de l’intérieur l’organisation (complexe et ambitieuse!) d’une telle
manifestation, mais aussi d’être en permanence dans l’attente de ce fameux Forum !
Cela sera l’occasion de découvrir de nouvelles pratiques, de remettre en question
les siennes, de confronter, d’échanger, d’apprendre... La rencontre avec autant de
personnes concernées par les mêmes valeurs, le fait de se sentir nombreux à avoir
la même volonté d’agir, sera surement très impressionnante ! Il me semble que
ces quatre jours permettront un échange unique et mémorable pour tous ! » n
La parole à… THOMAS
E
nfant, Thomas a quelques expériences en tant que colon en mini camps
et en centre de loisirs, ce qui lui laisse un souvenir sympa des vacances
en collectivité. En 2003, il décide avec d’autres copains de passer sa
première partie du BAFA dans l’objectif de travailler en équipe, au service
des autres.
Son premier stage dans le monde de l’animation lui offre une expérience
de la vie collective et lui donne l’envie de continuer sa formation avec le
même organisme. Malheureusement, sur la thématique choisie, il n’y a
pas de session proposée par l’organisme de formation avec lequel il
a passé son stage de base. Il est alors orienté vers les Francas, afin de
s’inscrire sur un stage de la même thématique.
Lors de son stage, il est coopté pour devenir formateur. C’est une
nouvelle occasion de faire, de construire et d’agir en direction des autres.
Étudiant en faculté, il s’investit de plus en plus aux Francas du Maine-etLoire au travers des actions de l’association départementale. Il fait son
premier stage, découvre le plaisir de transmettre et de partager ses savoirs
et d’accompagner d’autres personnes dans la découverte de l’animation.
Puis il intègre le conseil d’administration de l’association départementale
des Francas du Maine-et-Loire. Ce nouvel engagement lui permet de
construire son regard critique, de comprendre les enjeux d’un projet
associatif. Cette expérience lui donne l’envie de continuer à agir et
transformer la société.
23
En 2006, il décide de professionnaliser son action. Il rentre en formation
BEATEP et poursuit ses autres engagements. Suite à un déménagement,
il découvre un nouveau département, une nouvelle association
départementale, la Loire-Atlantique.
En 2009, il intègre le conseil d’administration de l’association
départementale de la Loire-Atlantique, où il deviendra l’année suivante
membre du bureau à la fonction de secrétaire adjoint.
À ce jour, Thomas continue à se former professionnellement. Il a
intégré la formation DEJEPS à Nantes, en début d’année 2012. Il est
également devenu permanent aux Francas. Malgré ses missions déterminées dans le cadre d’un contrat de travail, il définit son action au travers
d’un engagement militant et non uniquement comme un salarié.
Thomas a construit son parcours d’engagement dans un cadre de
confiance donné et impulsé par le biais de rencontres multiples au sein
des Francas, au travers des différentes étapes, illustrées précédemment.
« J’ai envie d’aller au Forum Éduquer pour demain parce que rassembler
des centaines de personnes qui partagent des valeurs et des projets
communs, c’est forcément un évènement énorme ! J’ai aussi envie d’y
aller pour y voir, y rencontrer et y découvrir des projets. Parce que le fait
de pouvoir échanger, confronter partager avec autant de monde sur les
ateliers, je trouve cela très riche et je me dis que c’est forcément un moment
intense et fort en termes de regard sur le monde.
J’ai aussi envie d’aller au Forum parce que je sais que j’en ressortirai
enthousiasmé et motivé par ce que j’y aurais vu, et que cela me permettra
de récolter et de faire naître plein d’idées et de projets. En prime, le Forum
me permettra de voir ou revoir les collègues, copains, connaissances des
Francas et des partenaires du monde entier, pour vivre un moment fort
et convivial. » n
le magazine des Francas n° 297
Portrait
David Eloy
David Eloy, rédacteur
en chef d’Altermondes,
revue dont la particularité est de poser un
regard sur le monde
en partant du point
de vue des sociétés
civiles, revient sur le concept même
du magazine et le rôle des médias
dans la société.
L
«
à où certains vont chercher le regard
d’autres médias sur le monde pour
alimenter la réflexion, nous allons
chercher le regard des sociétés
civiles pour donner un nouveau
point de vue sur ce qui se passe sur la planète
et sur comment faire pour que ça se passe
autrement… et mieux », débute David Eloy. Le
rédacteur en chef d’Altermondes, revue trimestrielle créée en 2005 traitant de solidarité internationale, de développement durable et des droits
humains, livre ainsi une ambition qui repose sur
deux principes. D’abord, donner la parole aux
sociétés civiles, dans toute leur diversité (Nord/
Sud). « C’est une vraie préoccupation de les faire
s’exprimer directement. Tout n’a pas besoin de
passer au filtre d’un traitement journalistique !
Les mots qu’utilisent les personnes, la façon
qu’elles ont d’exprimer leurs idées, délivrent une
approche différente mais qui a du sens »,
explique t-il. Second principe : « Nous sommes
dans une démarche qui nous rapproche de
l’éducation populaire puisque systématiquement
dans une démarche participative de construction
de l’information. » Autrement dit, dans une
volonté de tisser du lien, d’impliquer l’autre, de
l’accompagner dans sa compréhension et sa
lecture du monde.
« Lorsque je parle de société civile, comme de
solidarité internationale d’ailleurs, c’est dans leurs
acceptions larges. Cela signifie pour nous “ comment se relie-t-on au monde ? ” et s’illustre donc
par un foisonnement d’exemples : échanges
interculturels entre lycées, professionnels qui
développent entre eux des projets de solidarité…
Bref, toutes les dynamiques de personnes,
d’organisations qui agissent pour construire un
monde différent, meilleur. »
Dans cet esprit, Altermondes est impliquée
depuis plusieurs années dans des ateliers de
formation à l’écriture journalistique avec des
jeunes de quartier. « Ce qui nous intéresse, c’est
de faire la passerelle entre le monde de la solidarité internationale, les médias et ces jeunes, qui
sont et peuvent être des acteurs de solidarité
internationale. Le participatif, c’est aussi impliquer
un maximum d’acteurs, y compris les moins
évidents. » Une volonté qui pose un projet ambitieux : celui de penser l’outil média autrement.
Et qui a initié un projet éditorial inédit : celui
d’Altermondes.
© Camille Millerand
Un autre rôle à jouer pour les médias
À l’origine de la revue, le souhait de cinq
associations de créer un média différent. « Le
traitement de l’actualité internationale par les
médias classiques n’est pas satisfaisant ; certains
médias sont même contreproductifs dans le
traitement des questions internationales et font
totalement l’impasse sur les sociétés civiles et sur
les dynamiques citoyennes et sociales dans les
pays, notamment ceux dont ils ne parlent qu’à
Comprendre
et faire comprendre
un monde en mutation
l’occasion d’une guerre, d’un génocide ou de la
présence d’intérêts occidentaux. »
Jusqu’en 2003, le cofondateur d’Altermondes,
salarié d’une organisation membre du CRID, est
très impliqué dans la revue Peuples en marche.
Une activité plus ou moins éloignée de sa fonction de chargé de mission mais qui lui permet de
mettre un pied dans le milieu des médias. « Puis,
j’ai travaillé sur des sites internet d’informations
sur l’économie sociale et solidaire. Je m’étais donc
mis à écrire (NDLR : l’écriture le taraudait depuis
longtemps déjà), à penser médias… J’ai été sollicité pour piloter le groupe de travail qui devait
réfléchir à l’élaboration de la revue qui deviendra
Altermondes. » Un projet qui l’intéresse à la fois
à titre personnel et qui répond à une envie de
créer des synergies entre acteurs, de porter des
projets collectifs. « Altermondes a permis de faire
en sorte que tous ces gens qui agissent dans une
perspective de changement global de société
travaillent ensemble. C’est l’illustration d’un outil
média favorisant la transversalité, les passerelles… », affirme David Eloy. Et d’ajouter :
« Comprendre et faire comprendre un monde
en mutation devrait être la vocation de tout
média qui s’intéresse à l’international.
La revue ne propose pas une photographie
du monde tel qu’il est et surtout de ce qui ne
va pas – choix le plus facile et le plus fréquent,
et pas toujours évitable. On essaye plutôt de
montrer que nous sommes dans un monde qui
bouge. Partout il y a des gens et des structures
qui s’organisent… Le changement est déjà là !
À différents niveaux, dans différentes régions du
monde, sur différentes questions, des projets, des
expériences sont menés pour rendre le monde
meilleur : sur l’éducation, les droits de l’homme,
l’environnement, le social... Bien sûr, il n’y a pas
de solution unique aux problèmes qu’on rencontre, mais une multitude qui doivent s’adapter
aux populations, à l’environnement dans lequel
elles s’inscrivent. Altermondes met un coup de
projecteur sur des initiatives non pas pour dire
qu’il s’agit de “ l’Initiative ” mais “ d’une initiative
qui contribue à… ”. » Un révélateur de solutions
possibles en quelque sorte !
Éduquer au monde
et à la solidarité internationale
Quid du domaine de la sensibilisation et de
l’éducation ? « La question est posée : comment
construit-on et renforce t-on une conscience
individuelle ? Et surtout, comment cette
conscience individuelle aboutit-elle à une
conscience collective ? Un individu qui se conçoit
et se met en mouvement dans une dimension
collective quelle que soit l’échelle, c’est fondamental. Transformer le monde ne peut se faire
que si l’on arrive à mettre en mouvement des
populations, des groupes de gens, des individus,
qui ont compris pas seulement dans leur tête
mais au plus profond d’eux-mêmes qu’il faut
remettre du collectif dans la société, que l’intérêt
général n’est pas la somme d’intérêts particuliers,
et que c’est ensemble qu’on peut construire des
solutions et faire bouger les choses. Il y a là un gros
travail à faire, et c’est bien le véritable enjeu »,
conclut David Eloy. Une perspective qui n’est pas
sans rappeler la « mission » des sociétés civiles,
accompagnatrices des transformations – mais pas
détentrices de tous les leviers. « On est confronté
à une société dans laquelle il faut réinventer le
lien social, les interactions entre les gens. Ça
passe par du travail de terrain, par l’éducation. Il
faut retisser du lien au plus près des populations.
Cela implique aussi de réinterroger nos pratiques,
nos approches », analyse le rédacteur en chef.
Et cela traduit toute l’importance de porter un
message mobilisateur, fédérateur, clair et audible
par tous. « La solidarité internationale c’est bien,
mais déconnectée d’un ancrage territorial
national ou local, elle perd de son sens et devient
de la charité bien ordonnée. Ça ne remet certes
pas en question la qualité des projets menés, mais
on ne peut pas agir loin si on n’a pas de racines.
Nous devons nous interroger : nous, acteurs
d’un monde qui change, acteurs d’un tissage de
liens entre individus aux quatre coins du monde,
comment prolonge t-on ce lien localement ?
Cela reste encore trop réservé à une frange de
population. Il faut impulser une dynamique et
créer du lien ici pour aller là-bas. Dans la
démarche d’accompagnement, la solidarité
internationale a sûrement beaucoup à apprendre
du monde de l’éducation populaire. »
■ Propos recueillis par Sandra Minette

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