Assemblées Générales du 12 mai 2012 à Malakoff 6 La vie des
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Assemblées Générales du 12 mai 2012 à Malakoff 6 La vie des
la lettre lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France • Les adhérents aux commandes : Assemblées Générales du 12 mai 2012 • 1ère journée de l’épilepsie de l’hôpital Robert Debré N°17 Juillet 2012 Sommaire 3 Editorial 4 Les adhérents aux commandes : Assemblées Générales du 12 mai 2012 à Malakoff 6 La vie des délégations, des associations-sœurs et des correspondants locaux 22 Témoignage : Lettre à une ennemie, parfois amie qui se nomme épilepsie 24 1ère journée de l’épilepsie de l’hôpital Robert Debré 35 Epi-médecine 37 Epilepsie-France près de chez vous 42 Bulletin d’adhésion 43 Listes des membres du conseil d’administration et du bureau de l’association Épilepsie-France Siège social : 133 rue Falguière, Bâtiment D - 75015 Paris Tél. / Télécopie : 01 53 80 66 64 Mail : [email protected] Site Internet : www.epilepsie-france.fr Association Loi 1901, déclarée le 4 novembre 2004, Siren : 394 365 993 Siret : 394 365 993 00051 ISSN 1951 - 4123 La Lettre d’Épilepsie-France Directeur de la publication : Laïla AHDDAR Secrétaire de rédaction : Sonia Martial Comité de rédaction : Michel Bressler, Benoît Martin, Jean-Marc Pinard, Damien Roets, Jean-Paul Seprey Graphisme et mise en page : Stéphane Vallée Impression réalisée avec la gracieuse collaboration de NOVARTIS PHARMA Photo de couverture : "Pierrette Nakache et Philippe Maitre, deux des nouveaux membres du Conseil d'Administration élus lors de l'Assemblée Générale du 12 mai 2012. Claire Dornier, troisième nouvelle élue, n'avait malheureusement pas pu se rendre à Paris ce jour-là." Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 2 Edito C’est à vous, Chers Adhérents, que nous devons tout, et en premier lieu notre existence. Ce truisme, nous vous l’avons “servi” cent fois ; nous insistons régulièrement sur le fait qu’une représentation nombreuse nous apporte la légitimité sans laquelle nous n’aurions aucune audience ; et, sans audience, une association ne peut nourrir l’ambition de réaliser les objectifs qu’elle s’est assignée dans ses statuts. Alors que ce numéro accorde une large place à la dernière assemblée générale, tentons de répondre à la question : “au juste, quel chemin avons-nous parcouru ?” Notre mouvement associatif est né dans les années 80 ; il a débouché sur la création de l’ARPEIJE , puis du BFE. Le 1er janvier 2006, Epilepsie-France a rassemblé les adhérents de ces deux associations, dont la fusion avait été décidée au cours de l’année précédente par la quasi-unanimité des adhérents réunis en assemblées générales. Au bout d’une trentaine d’années, le bilan est positif, mais pourrait être meilleur. Le développement du soutien et de l’accompagnement individuels, par le biais des représentants locaux, d’Internet et de la permanence téléphonique nationale organisée au siège, participe indéniablement au succès de nos entreprises. Des milliers de personnes, de familles, ont été accueillies, écoutées, réconfortées, guidées, accompagnées ; bien sûr, ni de façon parfaite, ni de façon exhaustive ; nous ne sommes que des bénévoles désireux de bien faire, mais nous-mêmes touchés par la maladie, et d’une disponibilité variable. Un autre témoignage de réussite, c’est l’accompagnement des mesures prises à notre initiative, en collaboration avec les instances compétentes (MDPH, Affaires Sanitaires et Sociales, aujourd’hui Agences Régionales de Santé, Direction Générale de la Santé, Ministères, instances européennes, sans oublier les laboratoires pharmaceutiques). Il s’agit à la fois de la création des structures sanitaires et médico-sociales nécessaires à l’accueil des personnes épileptiques, et de la rédaction de nouveaux textes d’ordre administratif ou juridique (permis de conduire, prise en charge des malades, insertion scolaire et professionnelle, éducation thérapeutique des patients, etc.). Parmi les insuffisances, nous constatons un réseau territorial encore très incomplet (nous ne couvrons pas la moitié du territoire national), et la difficulté de réunir l’ensemble des acteurs du monde de l’épilepsie dans un mode de fonctionnement vraiment partagé, afin de parler d’une seule voix ; patients, familles et professionnels doivent réussir à travailler ensemble, et s’entendre sur la priorité à accorder aux difficultés à résoudre. Ne ménageons pas nos efforts, restons solidaires et maintenons notre cap ; les adhérents sont notre équipage et nous sommes tous embarqués sur le même bateau. - Association pour la Recherche, Pour l’Education et l’Insertion des Jeunes Epileptiques (association de parents). - Bureau Français de l’Epilepsie, appelé ainsi par référence à l’IBE (International Bureau for Epilepsy). Michel Bressler, Administrateur Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 3 Les adhérents aux commandes… Assemblées générales du 12 mai 2012 à Malakoff “L’an deux mille douze et le douze mai, à neuf heures trente, les membres de l’association se sont réunis en assemblée générale ordinaire annuelle, à la maison des associations, rue Victor Hugo à 92240 MALAKOFF, sur convocation de la présidente par lettre simple, conformément aux dispositions des statuts et du règlement intérieur.” générale extraordinaire ; celle-ci avait pour objet de modifier les statuts sur des points mineurs, afin de les rendre parfaitement conformes aux statuts types préconisés par le Conseil d’Etat ; ce « réglage » s’inscrit dans le cadre de l’instruction de notre demande de reconnaissance d’utilité publique, entrée dans sa phase active. A son tour, Madame Sylvie Dautremer, membre C’est la phrase d’ouverture du procès-verbal du conseil d’administration et chargée du de l’assemblée générale ordinaire 2012 ; le service des vacances adaptées, a accepté style est un peu ampoulé, mais … le cœur y d’être élue secrétaire de séance, ce qui nous était. Il faisait un joli temps de printemps vaut un compte rendu précis et complet des d’Ile-de-France, et ces retrouvailles entre propos de chacun. nous sont toujours très gratifiantes ; au plaisir de revoir les uns et les autres s’ajoute la satisfaction d’observer quelques nouveaux visages, qui témoignent de la vigueur de notre mouvement et de sa capacité de renouvellement. Monsieur Jean-Paul Seprey, membre du conseil d’administration et chargé de l’animation du réseau des représentants locaux de Dès que les adhérents présents eurent l’association, nous a fait le plaisir de présider achevé de signer les états de présence, le les assemblées du matin ; en effet, l’assemblée Président (de séance) invita la Présidente (de générale ordinaire était suivie d’une assemblée l’association) à présenter son rapport moral. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 4 Rapport Moral Après quelques paroles aimables destinées être entendus des pouvoirs publics si nous ne aux personnes présentes, comme il se doit, sommes pas nombreux. Sur un autre plan, Mademoiselle Laïla Ahddar indique que l’année les cotisations et les dons sont aussi notre 2011 a été très active, mais que ces activités première source de financement pour assurer ne font probablement pas l’objet d’une com- notre fonctionnement et développer nos activités. munication suffisante, permettant de les mettre en valeur. L’engagement personnel en tant que bénévole actif est, lui aussi, essentiel pour le développe- Elle ajoute qu’Epilepsie-France reste l’asso- ment des activités sur le terrain : aujourd’hui ciation la plus représentative en France, bien E-F manque encore cruellement de bénévoles. que le nombre de ses adhérents tende à se L’appel lancé dans la Lettre d’information n° 15 réduire. Inverser cette tendance est sans a permis d’accueillir de nouveaux bénévoles, doute la priorité première que se fixe mais il en faudrait plus pour accompagner Epilepsie-France pour 2012. Nous ne cesserons les activités de l’association, notamment en jamais de répéter que nous ne pourrons pas province. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 5 Activité de l’année 2011 La vie associative xw Les adhérents 769 adhérents directs à jour de cotisation, 800 l’année précédente. xw Présidence, Bureau National et Conseil d’Administration gLe conseil d’administration s’est réuni cinq fois. gL’assemblée générale s’est tenue le 21 mai 2011 gA l’issue de l’AG, le conseil d’administration a élu un nouveau bureau : • Présidente : Valérie Pineau-Valencienne • Vice-présidents : Laïla Ahddar et Jean Marc Pinard • Trésorier : Michel Bressler • Trésorier Adjoint : Olivier Delorme • Secrétaire générale : Sophie Perchais A la suite de la démission de Valérie PineauValencienne, Laïla Ahddar a été réélue Présidente, et Sonia Martial a été élue VicePrésidente au début du mois de juillet. Melle Charlène Lalance ayant également démissionné, le conseil d’administration a coopté Hélène Gaudin et Odile Piquerez. nences téléphoniques, soutien, démarches administratives, conférences, représentation dans les instances administratives. Il n’a pas été possible de réunir en 2011 les délégués départementaux et les correspondants locaux, mais cette réunion est prévue le 27 octobre 2012. xw Personnes salariées Brigitte Piel-Desruisseaux, psychologue, est toujours présente au service Epi-Emploi. Marème Aw nous a quittés (à la fin de son contrat d’accompagnement dans l’emploi) fin novembre 2011 ; elle a été remplacée au secrétariat du siège par Sophie Andrieu (accueil de 9h à 16h). Agathe Laurent, neuropsychologue employée dans le cadre du programme Dynamat, est partie le 5 décembre 2011, en fin de contrat à durée déterminée. xw Missions sociales Le bureau s’est réunit trois fois. Elles sont la raison d’être d’Epilepsie-France dans un objectif de soutien aux malades et aux familles. Ces missions sont mises en œuvre par les délégations départementales et les associations affiliées ou partenaires, acteurs de terrain. La permanence téléphonique nationale tenue au siège de 14 à 17h chaque jeudi participe aussi à cette mission. La Journée Rencontres Nationale, organisée à La Teppe les 21 et 22 mai 2011 a réuni près de 200 personnes. xw Organisation territoriale xw Soutien aux malades et familles 2 associations-sœurs 15 délégations départementales 17 correspondants locaux Cette activité est toujours en progression : sensibilisation dans les écoles, sensibilisation des médecins du travail, écoute téléphonique, rencontres, groupes de paroles, de discussion, accompagnement dans les démarches administratives. Au cours de l’année, des bénévoles ont pris de nouvelles fonctions et d’autres les ont quittées, tant au niveau régional, qu’au niveau national : un grand merci à tous ces bénévoles qui ont fait de l’association E-F une association reconnue. La vie des délégations repose sur de nombreuses activités : groupes de paroles, sorties, perma- Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 6 xw Information et sensibilisation Interviews à la télévision, à la radio et par la presse écrite, colloques, conférences, congrès et débats autour de l’épilepsie. Les projets et programmes xw Recherche : le soutien à la recherche s’est poursuivi avec la troisième année du programme Dynamat (dynamique de la maturation du cerveau). Le professeur Philippe Ryvlin, directeur du programme de recherche à l’INSERM, viendra commenter les résultats le 6 octobre 2012. xw Formation : participation aux formations du Collectif Interassociatif Sur la Santé dans le cadre de la représentation des usagers. Déclaration écrite sur l’Epilepsie (n°20110022), visant une meilleure prise en charge de la pathologie en Europe. Plus de 453 députés l’ont déjà signée. xw Caisse Nationale pour la Solidarité et l’Autonomie : lancement d’un appel à projet de Centre de ressources “Epilepsie Sévère” dans le cadre du handicap rare. xw Agences Régionales de Santé : Les régions continuent leur travail avec leurs ARS respectives, notamment pour inscrire l’épilepsie dans les plans régionaux de santé. Validation prochaine en région parisienne, dossiers en cours en Rhône-Alpes, en région toulousaine et en Seine Maritime. xw Haute Autorité de Santé : Epilepsie-France y siège comme représentant expert au niveau de l’épilepsie et au niveau des maladies chroniques. xw Lancement par Epilepsie-France des formations de sensibilisation à l’éducation thérapeutique du patient, par sessions de deux jours, pour une mise en œuvre à partir du début de l’année 2012 : gPublic : Patients, professionnels de santé et médico-sociaux ; 80 personnes ont débuté une formation en 2012. gObjectif : avoir des patients ressources intervenant dans les programmes ETP + développement des programmes ETP. gweek-ends organisés en Ile-de-France pour des adolescents. xw CRSA et CNCPH : désignation des représentations au CRSA, demande de nomination en qualité d’expert externe auprès des commissions emploi et scolarité. Les partenaires xw La lettre d’information d’Epilepsie-France : elle constitue un élément important de notre communication vers nos adhérents ; nouvelle présentation depuis mars 2012, avec, désormais, le concours d’un graphiste professionnel, ce qui permet de réduire les délais et de bénéficier d’une présentation plus soignée ; publication de trois numéros par an. xw Comité National pour l’Epilepsie : par le biais du CNE, Epilepsie-France participe aux discussions dans les instances ministérielles pour sensibiliser les responsables politiques à la problématique de prise en charge globale des personnes épileptiques. Les efforts sont à reconduire du fait des élections présidentielles. xw Parlement Européen : adoption d’une xw Droit au Savoir, CISS, Comité d’Entente, Alliance Maladies Rares, AFSSU : maintien et développement de relations étroites. Les commissions et groupes de travail xw Site Internet d’Epilepsie-France : 1100 utilisateurs inscrits, donc bien plus que les adhérents. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 7 xw Plus de 1500 visiteurs uniques par jour, plus de 5000 pages lues par jour. xw xw Les inscriptions sont assez régulières sur le forum (2 par jour environ) et le double de tentatives d'inscriptions frauduleuses en vue de spammer (filtrage quotidien). xw xw Questions-réponses aux personnes : de l’ordre de 300 par an au niveau national, auxquelles il convient d’ajouter les réponses apportées par les délégations. xw Acceptation de l’appel à projet d’un foyer d’accueil médicalisé pour maladie chronique invalidante, porté par le comité de suivi réunissant Valentin Haüy, AFM, EpilepsieFrance et OVE ; 48 places ouvertes en 2013 dans le 15ème arrondissement de Paris. xw Assurances : le travail continue avec notre courtier, Euroditas ; les demandes sont nombreuses. xw Communication : à relancer, car cruellement insuffisante. xw Création d’Etablissements et Services Médico-Sociaux : le projet de centre de ressources des épilepsies de l’enfant et de l’adolescent (CREEA), lié au projet d’Institut de Diagnostic des Epilepsies de l’Enfant (IDEE), à Lyon, tend à s’élargir vers la création d’un centre de ressources plus général. xw xw Epilepsie-France apporte son soutien à La Teppe pour la réponse à l’appel à projet de la CNSA en vue de la création d’un centre de ressources Handicap Rare. xw Insertion professionnelle : commission pilotée par André Fohanno, accompagné par Olivier Delorme ; accompagnement de jeunes épileptiques demandeurs d’emploi en région parisienne et en région toulousaine. xw Le service Vacances adaptées : une liste de centres de vacances adaptées est tenue à jour par Sylvie Dautremer. xw Le service Epi-Emploi poursuit ses activités en Ile-de-France ; il a suivi cette année 105 personnes en phase d’insertion ou de maintien dans l’emploi. Ce service est toujours subventionné par l’AGEFIPH. xw L’assurance de protection juridique ; à l’heure actuelle, elle est suspendue ; l’association cherche une nouvelle formule. Perspectives Les demandes de conseils et d’aides sont en constante progression. ENTREPRENDRE UNE POLITIQUE OFFENSIVE DU DEVELOPPEMENT DES RESSOURCES Sur le plan de ressources humaines : L’association cherche toujours à adapter ses effectifs aux besoins émergents ; elle a besoin de bénévoles toujours plus nombreux ; à la suite de l’appel lancé par M. Olivier Delorme dans la Lettre d’information n° 15, des bénévoles se sont manifestés ; merci à eux, mais il en faut encore plus pour le développement de notre association. Sur le plan financier : la diversification des ressources est indispensable : trouver des financements est urgent, afin de maintenir les emplois et surtout de professionnaliser l’association de telle sorte qu’elle soit en mesure d’apporter un soutien et d’accompagner les patients et leurs familles de manière plus efficace. DÉVELOPPER LES MISSIONS SOCIALES ET LA COMMUNICATION Aide aux actions départementales, afin de favoriser le soutien de proximité ; étendre notre réseau sur le territoire afin de couvrir, à terme, tous les départements. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 8 Site Internet : développement de l’espace adhérent et interne. Module de paiement en ligne des dons et des cotisations. Séjours adaptés : former les intervenants des organismes de séjour à la gestion des crises d’épilepsie pour faciliter l’intégration des personnes épileptiques dans les séjours. Soutien aux projets de création d’établissements et de services médico-sociaux. Réseau : développer les partenariats avec les organismes du champ social concerné par nos actions. Communication : diversifier et intensifier notre communication ; participer activement aux Journées Nationales de l’Epilepsie, et à la Journée Européenne de l’Epilepsie. POURSUIVRE LE COMBAT POLITIQUE Reprendre le dialogue avec le nouveau gouvernement. Au plan national, être plus actif au sein du CNE pour le développement des contacts. Agences Régionales de Santé : travailler sur les plans régionaux de santé afin de faire apparaître l’épilepsie ; ce point est acquis dans plusieurs régions. Reconnaissance d’Utilité Publique : suivre le dossier, en cours d’instruction. Il est demandé aux adhérents, en séance, de confirmer leur volonté d’obtenir pour Epilepsie-France la reconnaissance d’utilité publique ; cette confirmation est votée à l’unanimité. Mademoiselle Sophie Perchais et M. Michel Bressler sont mandatés par l’assemblée pour suivre le dossier auprès du Ministère de l’Intérieur. PROJETS Dans la continuité de 2011-2012 : • Continuer de travailler sur le CREEA. • Instruction du dossier de Reconnaissance d’Utilité Publique. • Développer des partenariats durables avec des financeurs. • Développer une vraie politique de communication de l’association. • Continuer à développer des services et soutenir des projets en faveur de la personne épileptique et de son entourage. Le Conseil d’administration a retenu trois domaines dans lesquels il convient de concentrer les forces : - la formation ; - la communication ; - le management des délégations départementales et des correspondants locaux. Le rapport moral est approuvé à l’unanimité des membres présents. Rapport financier Le président de séance passe la parole à Michel Bressler, trésorier de l’association. Le compte de résultat par activité de l’année 2011 Son résultat global est très satisfaisant, puisqu’il fait apparaître un excédent de 23 060,00 euros. xw Par rapport à 2011, dans la section “Vie associative” qui regroupe les activités d’ordre social du siège et des délégations départementales (dont la Journée Rencontres Nationale) on constate des différences entre les résultats de 2010 et de 2011 : xw Locations externes : la JRN a été hébergée, en 2011, par La Teppe, qui a mis gracieusement tous ses moyens à la disposition de l’association ; ceci explique le faible montant figurant sur cette ligne en 2011. xw URSSAF : en 2011, l’Urssaf a collecté les cotisations chômage, auparavant collectées par le Pôle Emploi. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 9 xw Dotation pour dépréciation des obligations de la Caisse d’Epargne : cette dotation a été créée en 2011 en raison de la volatilité des produits bancaires dans le contexte de la crise financière européenne. xw Contributions volontaires : la diminution de moitié traduit bien les difficultés rencontrées pour obtenir le soutien de nos activités par les partenaires privés. xw Produits financiers : meilleurs résultats en 2011 qu’en 2010. xw Epi-emploi : les dépenses liées à cette activité sont toujours bien maîtrisées ; il n’a pas été jugé nécessaire d’inscrire en 2011 une provision du montant des sommes non utilisées, compte tenu des pratiques constatées les années précédentes ; le résultat se traduit par conséquent par un excédent plus important, représentant l’excédent annuel et la reprise de la provision inscrite en 2010. xw Dynamat : le déficit apparent n’est que le reflet du décalage entre les dépenses réalisées et la perception des fractions de la subvention accordée par la région Ile-de-France. Mais il a été jugé préférable d’inscrire une provision de 9 658,02 euros qui traduit la somme qui devrait rester, en 2012, à la charge de l’association, comme contribution à la conduite de ce programme. xw CREEA : pas de commentaire particulier, car le programme a connu très peu d’opérations financières en 2011, du fait de l’attente des décisions en suspens. xw ETP (Education Thérapeutique des Patients) : le programme ne s’est déroulé qu’en 2012, ce qui explique le nombre très réduit d’opérations en 2011. xw WEE (week-ends pour jeunes épileptiques en Ile-de-France) : un tiers seulement du programme s’est déroulé en 2011, les deux tiers suivants étant remis à 2012. Le résultat global de l’exercice est très favorable, mais il convient de noter que l’activité “vie associative” est déficitaire de près de 7 % ; ce point est à considérer, dès lors que l’association envisage, pour assurer la permanence au siège, de renoncer aux emplois aidés. Le Budget prévisionnel de l’année 2012. L’année 2012 sera marquée par la fin de gestion des programmes Dynamat, ETP et WEE. E-F a concouru pour un appel à projet lancé Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 10 par l’agence française du médicament ; la réponse est attendue en juin 2012 ; la subvention peut atteindre 20 000,00 euros, destinés à financer le salaire de l’agent du siège chargé de recevoir les observations des patients sur les effets secondaires des médicaments antiépileptiques. Les ressources prévues au titre des cotisations sont fondées sur le maintien du montant en vigueur depuis le 1er janvier 2006 : 30,00 euros pour les membres “actifs” et au moins 40,00 euros pour les membres “bienfaiteurs”. A noter : si le CREEA est mis en œuvre par l’association de gestion OVE sans qu’E-F n’ait à assurer de financement, les fonds disponibles à cet effet pourront être redéployés vers d’autres activités. Le budget prévisionnel est approuvé à l’unanimité des adhérents présents. La parole est donnée à Monsieur Jean-Paul Deranlot, commissaire aux comptes. Rapport du commissaire aux comptes sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2011 : M. Deranlot commente les résultats des comptes de l’année 2011 ; il rappelle que l’association doit demeurer vigilante sur deux points : l’excédent dégagé par l’activité Epi-Emploi, et la participation financière au programme Dynamat, en l’absence de convention signée entre l’INSERM et Epilepsie-France. Sous ces deux réserves, les comptes sont reconnus sincères et réguliers. A la demande du président de séance, l’assemblée est invitée à se prononcer sur les comptes de l’année 2011, qui sont approuvés à l’unanimité. Rapport spécial du commissaire aux comptes sur les conventions visées à l’article L. 225-38 et suivants du Code de commerce Il s’agit de conventions qui lieraient l’association à un partenaire relevant de l’autorité d’un membre du conseil d’administration. Monsieur Deranlot constate qu’il n’existe aucune convention de cette nature ; l’assemblée en prend acte. M. Jean-Paul Seprey, au nom de l’association, remercie le trésorier ; en effet, Michel Bressler, trésorier depuis 2007, quitte ces fonctions en raison de son départ de la région parisienne ; il conservera cependant des activités au sein de l’association. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 11 Renouvellement des membres du Conseil D’administration Il est procédé, chaque année, au renouvellement d’un tiers des membres du conseil d’administration, soit quatre personnes siégeant en tant que personne épileptique, parente ou amie, et deux personnes siégeant au titre d’une activité professionnelle consacrée à l’épilepsie ou aux personnes épileptiques. Claire Dornier, demeurant dans le Morbihan, est la mère de deux jeunes garçons épileptiques ; avant de s’installer tout récemment dans le Morbihan, elle représentait Epilepsie-France au Havre, où elle était correspondante locale. Elle vient d’être nommée à la même fonction dans le Morbihan. Cette année, sont sortants dans le premier groupe : Mesdames Hélène Gaudin et Odile Piquerez, ainsi que Monsieur Dominique Picard et il existe un poste vacant suite à la démission, en août 2011, de Mademoiselle Charlène Lalance. Mesdames Hélène Gaudin et Odile Piquerez se représentent. Pierrette Nakache, demeurant en région parisienne, est la mère d’une jeune fille épileptique ; elle souhaite participer aux activités de l’association afin de mieux faire connaître la maladie, et faire en sorte que les patients et les familles, lors de l’annonce de la maladie, puissent trouver les informations, l’accompagnement et le réconfort nécessaires. Sont sortants dans le second groupe : Messieurs André Fohanno et Benoît Martin, qui se représentent tous deux. Toutefois, le docteur Bernard Gueguen, pilote de l’activité Epi-Emploi, très sollicité par ses activités professionnelles, offre de laisser son siège au docteur Simone Fortier qui siège jusqu’ici parmi les parents. Philippe Maître, enfin, est le père d’une jeune fille épileptique ; il dirige une collectivité territoriale en Essonne et souhaite mettre ses compétences à la disposition de l’association, dans la limite du temps qu’il peut y consacrer. En définitive, cinq sièges sont à pourvoir parmi les personnes épileptiques, parents ou amis, et trois parmi les professionnels. Trois personnes ont fait acte de candidature aux sièges du second groupe : André Fohanno et Benoît Martin, candidats sortants, et Simone Fortier, qui siégeait en tant que parent. Cinq personnes ont fait acte de candidature aux sièges du premier groupe : Hélène Gaudin et Odile Piquerez, candidates sortantes, et Claire Dornier, Pierrette Nakache et Philippe Maître, nouveaux candidats. Les huit candidats ont été élus à une très large majorité. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 12 Réélection des membres du bureau Comme chaque année, le nouveau conseil d’administration s’est rapidement réuni, en début d’après-midi, pour élire les membres de son bureau. Les résultats du vote sont les suivants : Présidente : Réélection de Laïla Ahddar Vice-présidente : Réélection de Sonia Martial Vice-président : Réélection du Dr. Jean-Marc Pinard Secrétaire générale : Réélection de Sophie Perchais Trésorière : Élection de Pierrette Nakache Trésorière adjointe : Élection de Sylvie Dautremer Modification des statuts Vers 12h30, le président de séance a pu déclarer ouverte l’assemblée générale extraordinaire consacrée à la modification des statuts de l’association ; Michel Bressler, rapporteur de ce dossier, a rappelé que ces modifications étaient demandées par le bureau des associations du Ministère de l’Intérieur, au titre de la demande de reconnaissance d’utilité publique. En effet, ce type de demande ne peut aboutir que si l’association candidate dispose de statuts conformes aux statuts types préconisés par le Conseil d’Etat. A vrai dire, parmi les propositions formulées par le bureau des associations, la plupart étaient d’ordre purement technique, soit parce que des références ou des textes avaient changé, soit parce que tel ou tel mot ne correspondait pas tout à fait à la définition prévue ; aussi, avouons-le, parce que la sagacité de notre lecteur a découvert deux erreurs de recopie ou de “copier/coller” dans les textes que nous avions rédigés en 2005… Toujours est-il que l’assemblée, qui disposait du quorum indispensable pour pouvoir délibérer, s’est prononcée à l’unanimité en faveur des modifications proposées. Le seul point qui mérite un commentaire est l’abandon de la notion de “membre associé” : dans toutes les bonnes associations, on trouve des “membres actifs”, des “membres bienfaiteurs” et des “membres d’honneur” ; lors de la création d’Epilepsie-France, le groupe de travail chargé de la rédaction des statuts avait estimé utile de créer, en plus, des “membres associés” ; cette catégorie visait des personnes physiques ou morales qui auraient manifesté leur soutien financier de façon durable à Epilepsie-France ; il semblait raisonnable d’accorder à ces personnes un accès aux assemblées générales et au conseil d’administration ; mais, prudemment, les statuts prévoyaient que ces personnes, invitées permanentes, ne prendraient pas part aux votes ; elles étaient privées de “voix délibérative”. Or, le Conseil d’Etat, dans sa grande sagesse, considère que tous les membres d’une association doivent disposer des mêmes droits ; nous avons donc été conduits à supprimer de nos statuts la notion de “membre associé” qui, du reste, n’avait jamais été utilisée. Rien ne s’opposerait, du reste, au cas où le conseil d’administration l’estimerait judicieux, à ce que ces personnes physiques ou morales soit invitées à assister aux réunions. Les statuts sont désormais conformes à ce qu’ils doivent être, et l’instruction du dossier de candidature à la reconnaissance d’utilité publique peut suivre sa route… Michel Bressler Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 13 La vie des délégations départementales, des associations-sœurs et des correspondants locaux Délégation départementale de Charente et Charente-Maritime (17) 14 FEVRIER 2012 Nous avons profité de la Journée Européenne de l’Epilepsie pour nous poster dans le Hall d’accueil du Centre Hospitalier de Niort pour la première fois avec la collaboration du Dr ROSIER et des infirmières et techniciens du service. Le journal de la Nouvelle République nous avait fait un bel article annonciateur de la journée d’information. Ce fut un moment fort puisque nous avons reçu toute la journée sans interruption pas moins de 28 personnes venues chercher des informations sur la maladie, ou tout simplement un réconfort, un échange…Tous étaient motivés pour des échanges intimistes autour d’une table. Nous n’avons pas tardé à les inviter à un groupe de paroles au CH de NIORT. Nous tenons à remercier le Directeur du Centre Hospitalier pour avoir permis notre présence ainsi que le service de Neurologie qui nous a aidés et soutenus dans l’action tant moralement que physiquement. L'épilepsie en sept questions Le Dr Marie-Pierre Rosier, chef du service neurologie à l'hôpital de Niort, Françoise Perez et Ronald Dolci, tous deux infirmiers dans ce même service, se relaieront mardi prochain pour informer le grand public sur l'épilepsie au côté de l'association Epilepsie-France. Ils nous donnent déjà quelques clés pour mieux comprendre cette pathologie. > L'épilepsie, c'est quoi ? Il s'agit d'une maladie neurologique. Elle se traduit par des crises convulsives, plus ou moins répétées, qui peuvent aller jusqu'à la perte de connaissance. Ces crises sont provoquées par une hyperexcitabilité d'un groupe de neurones qui peut se diffuser à tout le cerveau. On parle alors de crise généralisée. > Quelle en est la cause ? L'épilepsie peut avoir un caractère héréditaire, mais elle peut aussi être la conséquence d'une lésion au niveau du cerveau, malformative, cicatricielle, infectieuse, vasculaire… > Y a-t-il un profil type du malade ? La maladie peut toucher sans distinction toute personne des deux sexes, de 0 à 99 ans. Elle est cependant plus fréquente chez l'enfant, y compris le nourrisson, et les personnes de plus de 50 ans. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 14 > Peut-on en guérir ? Il y a plusieurs formes d'épilepsie. Certaines peuvent disparaître avec l'âge ou évoluer favorablement avec un traitement. D'autres nécessitent une prise de médicaments à vie ou sont pharmaco-résistantes. Dans certains cas (5 à 10?%), une intervention chirurgicale peut également être envisagée. Plus de la moitié des épileptiques peuvent mener tout à fait une vie normale, sous réserve d'une bonne hygiène de vie et d'une stricte observance du traitement prescrit. > Peut-on prévenir cette maladie ? Non. Mais une éducation thérapeutique du patient peut l'aider à se protéger. La prise irrégulière d'un traitement, le manque de sommeil, la consommation d'alcool … sont de nature à favoriser la survenue des crises. > Comment savoir que l'on assiste à une crise d'épilepsie ? La plus facilement identifiable est la crise généralisée, quand tous les neurones s'emballent. Elle se traduit par des mouvements désordonnés, convulsifs, parfois une perte de conscience, une perte d'urines, une hypersalivation, une respiration difficile… > Que faut-il faire ? Placer le patient sur une surface plane, en position latérale de sécurité. Ne surtout pas mettre la main dans sa bouche et le soustraire à tout ce qui pourrait le blesser (mobilier à angles vifs, escalier, risque de brûlure, point d'eau, etc.). La majorité des décès en situation de crise résulte d'une noyade. Créé dès 1957, le laboratoire de neurophysiologie de l'hôpital de Niort est dirigé par le Dr Marie-Pierre Rosier, ici au centre aux côtés de Françoise Perez et Ronald Dolci, infirmiers. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 15 Comme Stéphanie, ils rêvent de mener une vie normale Maladie mal comprise parce que méconnue, l’épilepsie isole souvent ceux qui en sont atteints. Mardi, à l’hôpital de Niort, on va tenter de lever des tabous. Stéphanie Gaudin, une jeune et jolie Charentaise de presque 30 ans a découvert sa maladie à l'âge de 8 ans. Epilepsie : le mot met mal à l'aise. Il fait même peur. Sans doute parce qu'avec lui, surgit l'image désarmante d'une personne soudain en proie à un mal intérieur qui lui fait perdre le contrôle d'elle-même. Une pathologie mystérieuse, spectaculaire quand elle est à son paroxysme, que la religion assimilait autrefois même à une possession. Une manifestation du diable à laquelle il convenait de mettre fin. Radicalement… “Je suis heureuse de vivre à mon époque, sinon j'aurais peut-être fini brûlée sur une place publique!” a dit un jour Stéphanie à sa maman. Celle-ci, Hélène Gaudin, déléguée régionale de l'association nationale Epilepsie-France, sera mardi prochain dans le hall d'accueil de l'hôpital de Niort, à l'occasion de la première Journée européenne de l'épilepsie. Au côté de spécialistes (lire ci-dessous), elle s'efforcera, à la lumière de son expérience, de faire tomber des tabous. De dire le manque d'écoute et l'isolement dont souffrent ceux qui, comme sa fille, vivent avec cette pathologie invalidante. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 16 La toute première fois “Stéphanie avait 8 ans et nous étions en voiture quand nous avons vu un véhicule en feu sur le bord de la route après un accident. Mes deux autres enfants, très impressionnés, n'avaient d'yeux que pour cette scène. Mais Stéphanie, elle, ne regardait pas. Elle semblait ailleurs. Je lui ai dit : " Tu as vu la voiture ?” Elle ne me répondait pas. Je pensais qu'elle me faisait marcher. Alors je l'ai secouée comme un prunier…” Cette brève déconnexion de la réalité allait se répéter de plus en plus souvent, puis s'accompagner de troubles de l'élocution et de secousses incontrôlées du bras ou de la jambe. “Des crises d'épilepsie partielles de 10 à 15 secondes, jusqu'à cinq ou six en une journée et même des salves de crises toutes les vingt secondes !” précise Hélène Gaudin. Seul espoir : l'opération L'électroencéphalogramme, pratiqué par un neurologue, confirmait la maladie de Stéphanie et l'IRM, la malformation congénitale à l'origine de ces crises à répétition. La scolarité de Stéphanie devenait difficile. “Le jugement des autres est parfois très dur, explique Hélène. Mais heureusement ma fille a pu intégrer le centre de Toul Ar C'hoat dans le Finistère, le seul établissement spécialisé dans la prise en charge des enfants souffrant d'épilepsie en France.” Les médicaments étant sans effet, le seul espoir de Stéphanie résidait dans la chirurgie. D'abord jugée risquée, cette intervention très délicate, grâce aux progrès scientifiques, a finalement pu être réalisée en 2007. L'opération n'a pas vaincu son épilepsie, mais Stéphanie, qui va avoir 30 ans, se porte aujourd'hui beaucoup mieux. Ses crises se sont espacées. “Elle ne peut pas conduire, mais elle a un ami, des projets et elle travaille, comme elle le souhaitait, dans un cabinet de soins esthétiques où l'on comprend et accepte sa maladie”, se réjouit sa mère. Mardi 14 février, dans le hall d'accueil de l'hôpital de Niort, de 10h à 17h, exposition et stand d'information sur l'épilepsie. Contact : Epilepsie-France Tél. : 05 46 96 34 55 - Mail : www.epilepsie-france.fr Courriel : [email protected] Le chiffre : 500.000 C'est le nombre d'épileptiques recensés en France. 20.000 nouveaux cas par an. Jules César, Flaubert, Richelieu, Dostoïevski ou Alfred Nobel étaient épileptiques. Comme quoi la maladie, bien qu'invalidante, n'affecte en rien la raison! Fabien Bonnet Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 17 17 MARS 2012 : Nous avons échangé avec une douzaine de personnes autour d’un café-goûter au Centre Hospitalier DE NIORT. 18 FEVRIER 2012 : le groupe de rencontres et d’échanges au Centre Socio-Culturel de la Grande Garenne d’Angoulême a réuni 14 personnes. Moment chaleureux toujours agrémenté de café, jus de fruits qui réchauffent les cœurs. Ô rage… Ô désespoir… Pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous n’avons pu maintenir la Journée Rencontre Régionale qui devait avoir lieu à La Rochelle le 2 juin. Cependant, nous sommes ravis d’avoir pu mettre en place son report au 27 octobre sous une forme originale et sympathique que nous vous laisserons découvrir, soit par le biais de notre invitation, soit en surfant sur notre site Internet en temps et en heure. Nous vous attendons nombreux. Ne ratez cette belle journée que nous vous promettons ludique, originale, enrichissante et sympathique… TOMBOLA : Afin de financer, en partie, le projet de la Journée Rencontre Régionale, nous avons organisé une tombola. Le tirage s’est effectué le 25 avril. Nous tenons la liste complète des gagnants à votre disposition. Cependant, voici la liste des heureux gagnants des 4 premiers gros lots : • 1e lot N° 0049 GUYOT CHRISTIAN - 1 GPS • 2e lot N° 0209 JOGUET PASCALINE - 1 Appareil photo numérique • 3e lot N° 0236 PECKER Marie-Jo - 1 ponceuse vibrante • 4e lot N° 0353 GABBAY ROBERT - 1 Station météo FELICITATIONS à tous les gagnants et remerciements à tous les participants. Pour finir, la délégation a renforcé ses troupes puisque M. Alain SIMARD nous a rejoints en tant que Correspondant Local du Nord Charente ANGOULEME. Lui-même papa d’un jeune homme de 18 ans atteint d’épilepsie sévère, très à même de comprendre les personnes touchées par la pathologie et très motivé pour faire bouger les choses. Vous pouvez l’appeler au 05 45 95 46 00. Nous sommes ravis de son investissement et de sa collaboration active au sein de la délégation. Nous lui souhaitons bonne chance pour tout ce qu’il va entreprendre… Hélène Gaudin et toute l’équipe de la DD Délégation de la Gironde (33) VIE DE LA DELEGATION • Permanences assurées, les 2e et 4e jeudis du mois 14h à 16h, et les 1er samedis du mois 10h à 12h – Téléphoner (05 56 46 26 01) avant de venir. • Groupe de paroles tous les mois environ, nous sommes aidés par un neurologue, et un psychologue. • Accompagnement des personnes en attente d’opération, et suite à l’opération. • Information auprès des écoles d’infirmières. NEURODON et semaine du cerveau en mars. Comme tous les ans nous avons tenu un stand au Village Neurodon. Deux grandes tentes place du Grand théâtre à Bordeaux où les personnes qui le désirent peuvent rencontrer les associations de malades et chercheurs. Notre présence parmi les maladies du cerveau est essentielle pour nous, et peut aider à faire changer le regard sur l’épilepsie. Le GROUPE JEUNES s’est réuni deux fois. Les jeunes prennent en charge à tour de rôle l’organisation de leur journée. Un soleil Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 18 magnifique était au rendez vous pour la sortie au parc bordelais. C’est un moment fort pour ces jeunes qui peuvent parler de tout, même de la maladie et sans tabou. Le 2 juin sortie à La Rochelle ; une occasion de prendre le train, et surtout de retrouver les jeunes adhérents de la délégation Charentes. LA MAISON DU CERVEAU est officiellement créée. Le 10 avril nous avons constitué le bureau et Epilepsie-France Gironde est membre du Conseil d’Administration. Au cœur de Neurocampus, la Maison du Cerveau rassemble les malades et leurs aidants, les médecins, les chercheurs, les associations de patients et les professionnels de santé. C’est un réseau d'échanges, d'information et de formation sur les maladies du cerveau. L’objectif est de favoriser la communication entre chercheurs, cliniciens et patients, et de mettre en place des projets communs aux différentes maladies du cerveau. DETENTE La délégation Charentes et Gironde ont décidé de regrouper leur dynamisme pour différentes actions. Les 2 délégations se réunissent le 1 juillet à la Base de Plein Air de loisirs de Cognac. Nous attendons avec impatience notre premier pique-nique commun… détente et soleil sont au rendez-vous. Tout seul on ne peut rien… Votre aide et votre soutien sont importants pour la vie de notre association. Equipe Epilepsie France Gironded Délégation départementale du Nord (59) "Si Versailles m'était conté" Il nous fut conté ce 1er avril dans les jardins des Boves à Arras à 22 m sous terre après l'ascension du Beffroi qui culmine à 55 m. Le beau temps permit de découvrir très loin les Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 19 terres arrageoises riches d'un passé historique composé au fil des siècles. La visite, régal pour les yeux, se poursuivit par le régal des papilles avec le goûter servi dans le somptueux salon de l'hôtel de ville dont les murs sont recouverts de peintures flamandes. Le personnel mis à notre disposition, très chaleureux, contribua à notre détente. Les échanges furent nombreux et nous étions contents de nous retrouver pour cette 1re sortie de l'année 2012 Nous étions 42 à partager cette journée ; une véritable épidémie de lumbago et torticolis dans le 59-62 a malencontreusement immobilisé dimanche matin 10 membres désolés de ne pouvoir bouger et privés de cette découverte. La prochaine sortie sera dans les Flandres organisée par Rolande sans doute fin juin. La sortie d'octobre sera consacrée à notre perfectionnement des connaissances mycologiques sous l'autorité de Monsieur Melard. Les JNE seront célébrées en grandes pompes à Valenciennes le 17 novembre : inauguration de la fresque avec la présence de Marion Clignet, championne cycliste, et des manifestations sportives et culturelles. Simone Délégation départementale de Haute-Savoie. Journée Congrès Epilepsie France du 24 mars 2012. LA CHIRURGIE DE L’EPILEPSIE. Le Docteur Minotti, neurologue au CHU de Grenoble, nous a exposé ce sujet de la façon suivante : - Rappel des caractéristiques de la maladie - Détails des examens préparatoires à l’intervention - Exposé des différentes opérations selon la région du cerveau atteinte - Analyse de satisfaction de l’intervention selon la région opérée - Suivi post-opératoire - Complément d’information sur la chirurgie au niveau international. Cet exposé très intéressant, complet et à la portée de tous a été fortement apprécié. D’autant plus que Mme le Dr Minotti a très gentiment répondu à plusieurs questions de l’assemblée. Après un repas bien sympathique, notre après-midi a été consacré à plusieurs organismes ; Notamment : - Mme Maljean de la MDPH - Mme Thony de la Passerelle (établissement de réinsertion) - Mr Martin de l’ADAPT - Mr Godart de l’association Epilepsie sortir de l’ombre - L’association EPI (projet de construction de maisons d’accueil pour adultes épileptiques). Nous espérons que cette journée a répondu aux attentes des personnes présentes, et a désamorcé leurs craintes éventuelles. Il nous reste à remercier le personnel du Centre Jean XXIII pour son accueil très chaleureux. Cette journée fut organisée au Centre Jean XXIII à Annecy-le-Vieux. Le thème choisi était : Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 20 La déléguée, E. Quennet Délégation départementale des Hauts-de-Seine (92) “ INTERDIT AU PUBLIC” C’est le titre de la pièce de théâtre que la Comédie de Neuilly jouera à notre bénéfice le SAMEDI 13 OCTOBRE à 20 h 30 Pour la 3ème année consécutive, la Comédie de Neuilly nous propose, ainsi qu’à une quarantaine d’autres associations, d’assister à une pièce dont les bénéfices nous reviendront. L’entrée est gratuite, mais le public est invité à donner une participation libre. Le soir du 13 octobre, les comédiens joueront pour Epilepsie-France ainsi que pour deux autres associations : - Association ASETA - Association LES MAINS OUVERTES (enfants orphelins du Vietnam) La pièce “Interdit au public” a été écrite par Jean Marsan et créée en 1960 par Maria Pacôme. Il s’agit d’une vraie comédie de boulevard pleine de rires, de rebondissements, jouée par neuf acteurs dynamiques et talentueux. Elle met en scène un célèbre auteur dramatique, exaspérant de fatuité, qui apprend que la comédienne qui devait tenir le rôle principal de sa pièce attend un enfant. Aucune grande actrice n’est libre pour reprendre ce rôle. Sauf… la célèbre comédienne Gabrielle Tristan avec qui il a été marié pendant 10 ans et à qui il n’adresse plus la parole. L’amour du théâtre et l’esprit cabotin seront plus forts que toutes leurs rancunes et Gabrielle jouera la pièce de son ex-mari ! Cette année encore sera une réussite car le professionnalisme de la troupe de Neuilly, menée tambour battant par Sophie Chevallier, nous garantit une inoubliable soirée de rires et de bonne humeur. UN GRAND MERCI DONC A CETTE SYMPATHIQUE BROCHETTE D’ACTEURS ET AU PUBLIC QUI NE MANQUERA PAS DE VENIR LES APPLAUDIR Sylvie Dautremer. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 21 Témoignage Lettre à une ennemie, parfois amie qui se nomme « épilepsie » Comme j’ai toujours cru aux contes de fées, aux histoires d’amour qui finissent toujours bien, je me suis imaginée notre rencontre et notre séparation. Lorsque je suis née, quelqu’un s’est penché sur mon berceau et m’a jeté un sort : toi. Tu es entrée dans ma vie, à petits pas, sans bruit, j’avais 18 mois. Dans un premier temps, par des convulsions puis par des absences. Un an de galère pour mes parents et combien de frayeurs avant que le diagnostic tombe. Plusieurs fois ma mère m’a cru morte tellement mon corps ressemblait à celui d’une poupée de chiffons ; les yeux révulsés ou hagards. Enfin ! Le médecin prononce ton nom après plusieurs mois d’attente et d’hospitalisation : EPILEPSIE. Voilà celle qui va rythmer ma vie, notre vie. Prise de médicaments, rendez-vous réguliers en neurologie, EEG, crise… Six ans plus tard, tu as décidé de te retirer sur la pointe des pieds, sans bruit là aussi. Tout le monde autour de moi était ravi. La paix régnait enfin. Nous t’avons vite oubliée… trop vite peut-être. A l’aube de mon adolescence, tu es réapparue. Plus sournoise que jamais ; me surprenant à chaque fois. A cette époque-là, tu m’as fait connaitre le mal, le bien, le bonheur et le malheur. Parfois gentille, parfois méchante. J’ai souffert à cause de toi car les autres ne comprenaient pas, avaient peur de moi. Beaucoup m’ont ignorée, se sont moqués. Pour avancer, je me suis protégée par le silence le jour où j’ai appris à te gérer. Des portes se sont fermées mais d’autres se sont ouvertes. Des gens ont fui face à ma maladie mais d’autres m’ont adoptée et accompagnée dans mon combat. Des rencontres médicales exceptionnelles, Marseille et professeur Gastaut qui a su me parler à cette époque-là. A 20 ans tu as décidé de te stabiliser. Une à deux absences régulières. C’était le pied. Ma vie de femme commençait. Des rencontres, mon métier, mon permis, mon mari, mes enfants. Malgré toi, avec toi, j’ai pu m’épanouir et côtoyer le bonheur. Mais là aussi, j’aurais dû me méfier. Trop beau pour être honnête « EPILEPSIE ». A 30 ans, te revoilà au grand galop. Tu me surprends et là tu ne me lâches plus. D’une absence par mois, tu es là 3 à 4 fois par semaine. Puis, 1 ans plus tard, 7 à 8 fois. Jamais tu n’étais venue aussi souvent. Les traitements ne fonctionnent plus. On change ; on essaye, on ne comprend plus ou pas ; on ne m’écoute plus. Mon corps a mal. Les effets secondaires s’enchaînent traitement après traitement. Je ne te supporte plus. Je ne me supporte plus. J’ai peur de cette vie avec toi car le médecin me dit que je suis « pharmacorésistante ». Mais je ne baisse pas les bras. Je n’ai pas le droit pour tous ceux qui sont avec moi. Je cherche la solution pour sortir de ce tunnel. Après 2 ans de galère, de cauchemar, je crie mon appel au secours aux médecins. Qu’avez-vous à me proposer ? Peut-être une chose mais rien n’est certain : la neurochirurgie. Êtes-vous prête ? Voulez-vous savoir ? Aucune hésitation de ma part. Une lueur d’espoir éclaire enfin mon chemin. Je veux essayer. Passer les tests. Attendre les résultats mais aussi me préparer à une réponse négative. A 32 ans, je ne baisse pas la garde ; j’y crois. J’ai rêvé pendant des années de me débarrasser de toi. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 22 Les tests passés, j’ai attendu quelques jours. Le neurochirurgien appelle : “Vous faite partie des gens opérables. Vous êtes temporale droite.” Nous sommes en avril 2002. “Je vous attends fin mai pour vous opérer.” Dix ans plus tard, cette phrase résonne encore dans ma tête. J’allais pouvoir être opérée, mais au fond de moi, restent des doutes. Cette opération allait-elle réussir ? Je saisis ma chance. Opérée en mai 2002, petit à petit, j’ai appris à vivre sans toi. Cela n’a pas été facile car j’avais toujours peur, ainsi que mes proches, que tu réapparaisses comme tu l’avais toujours fait. Fin 2002, on diminue le traitement. De 11 comprimés avant l’intervention, plus que 7. En 2003, toujours bien, on continue à descendre, plus que 4. 2004, la frayeur. Tu ne voulais pas me quitter comme ça. Plus on baissait les traitements, mieux j’allais. Et toi, tu ne le voyais pas de cet œil-là. Cette fois ci, tu es venue me surprendre dans mon sommeil une seule fois. Crise de sevrage. Mon corps ne voulait pas vivre sans traitement. 30 ans de médicaments ne s’arrêtent pas du jour au lendemain. J’ai dû garder 2 comprimés par jour pendant 5 années supplémentaires. Mais depuis cet évènement tu n’es jamais revenue. En 2010, mes tracés sont de mieux en mieux. 2011, les derniers comprimés sont enlevés. Depuis 1 an, je suis complètement guérie de toi. Depuis 2002, un nouveau combat. Me découvrir. Depuis cette intervention, je suis devenue quelqu’un d’autre. Mon corps me parle, j’ai beaucoup maigri après l’arrêt des médicaments. Mon caractère a changé. Ma vision des choses et la vie aussi. J’ai envie de rattraper le temps perdu et de faire plein de choses qui m’avaient été interdites. Cette intervention est une réussite me concernant. Elle m’a séparé de ma pire ennemie mais aussi mais aussi de mon amie ; car des fois, j’ai eu l’impression que ton absence était un grand vide pour moi. Le même manque que l’absence d’une amie. Mais malgré tout, je suis très heureuse de ne plus vivre avec toi. Dix années se sont écoulées depuis. Si j’ai pris autant de temps avant de raconter mon histoire, c’est que je suis un peu superstitieuse. Je voulais voir si la chance avait bien tourné pour moi. Je dédie ce témoignage à tous ceux et celles touchés par cette maladie. A tous ceux et celles qui pourront être opérés. C’est parfois le parcours du combattant mais quelle joie lorsque l’intervention est une réussite. Préparez-vous au changement. Faites-vous aider, car tout seul et même pour les proches, c’est un bouleversement trop radical. Bon courage à tous et toutes. Je suis guérie mais continue mon combat pour faire connaitre cette maladie. Bénévole depuis 2002 au sein de l’association Epilepsie-France sur la Gironde, j’interviens dans les écoles d’infirmières. Lorsque je peux, je tiens, avec d’autres bénévoles, les permanences pour recevoir et écouter les patients et les familles. Je voudrais terminer cette lettre par des remerciements. Un grand merci à mes parents, mon mari, mes enfants, mes proches et mes amis de m’avoir toujours épaulée dans les moments difficiles. J’aurai une pensée pour tous ceux qui m’ont laissé au bord de la route à cause de ma maladie. Un merci tout particulier au chirurgien qui a eu une main d’or pour moi, ainsi qu’aux associations que j’ai rencontrées durant toutes ces années : l’association AISPACE dans les années 80-90 et Epilepsie-France que je connais depuis 2000. Valérie BERGEY, Bruges. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 23 Hôpital Robert-Debré 1RE JOURNÉE DE L’ÉPILEPSIE DE L’HÔPITAL ROBERT-DEBRÉ Epilepsie de l’enfant de l’école à la vie professionnelle La rédaction d’Epilepsie-France remercie l’hôpital Robert-Debré, notamment Mme Lydia Lacour, directrice de la communication et le Dr. Stéphane Auvin qui nous ont très aimablement fourni les photos qui illustrent cet article. Hôpital Robert-Debré, 48, boulevard Sérurier, Paris 19ème. Photographie : Francisco Batista, service audiovisuel, hôpital Robert-Debré (AP-HP). Cette journée, réservée aux professionnels de santé, était organisée le vendredi 16 mars 2012, par le Dr Stéphane AUVIN, neuropédiatre à l’Hôpital Robert Debré à Paris. C’est donc lui qui démarre la matinée avec un mot de bienvenue. Durant la journée, les différents intervenants balaieront tous les problèmes que peuvent rencontrer les enfants épileptiques : d’abord dans leur vécu scolaire et familial, grâce à un témoignage d’une maman, ensuite en faisant le lien entre la maladie et les problèmes cognitifs, puis en évoquant la prise en charge à différents niveaux (dépistage, scolarisation, orientation) pour aboutir à la vie professionnelle. Il faut savoir que la prévalence de l’épilepsie est de 4,2 pour mille chez les enfants de moins de 15 ans. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 24 Epilepsie et Scolarité : Généralités et problématiques Intervention du Dr Christine BULTEAU Neuropédiatre à l’hôpital Robert Debré et à la Fondation Rothschild La scolarisation des élèves souffrant d’épilepsie constitue un problème de santé publique (reconnu dans les textes officiels : Loi Santé Publique d’août 2004 – objectif n° 63 : “Prévenir les limitations cognitives et leurs conséquences chez les enfants souffrant d’une épilepsie” et Rapport du Haut Conseil de la Santé Publique d’avril 2010 – Maladies neurologiques – objectif général n° 5 : “Améliorer la prise en charge de l’épilepsie de l’enfant de moins de 16 ans pour en limiter les séquelles”). Afin d’améliorer cette prise en charge, une étude a été menée dans le but d’évaluer les difficultés cognitives des enfants souffrant d’épilepsie . Au niveau du développement neurocognitif, il est remarqué : - Un faible rendement scolaire malgré une intelligence normale. - Des troubles de l’apprentissage (compréhension, lecture, écriture) - Des difficultés comportementales (lenteur, immaturité, isolement) - Une dégradation de la qualité de vie. Quand on compare les enfants souffrant d’épilepsie avec ceux souffrant de maladies telles que le diabète ou l’asthme, on remarque Etude sur la scolarisation des enfants Pourcentage d’enfants qui ont eu une scolarité en milieu ordinaire qu’ils ont beaucoup plus de difficultés psycho-sociales. On note que plus les crises commencent tôt chez l’enfant, moins l’efficience intellectuelle est bonne, il est donc essentiel pour cette raison de faire un diagnostic précoce de la maladie, de préférence avant 6 ans. Comme les difficultés de l’enfant diffèrent en fonction de la localisation de l’épilepsie (frontale, temporale, etc.), il est important de faire une analyse fine du Q.I. Un point particulier est fait sur les épilepsies “absences” qui représentent 8 à 10 % des épilepsies de l’enfant. L’âge de début de la maladie est de 4 à 8 ans et la majorité guérira à l’adolescence. Pourtant 60 % de ces enfants ont des difficultés d’apprentissage scolaire, même quand l’épilepsie est contrôlée. Ces enfants ont des problèmes d’hyperactivité pour 30 à 50 % d’entre eux, un déficit attentionnel pour 35 %, des désordres anxieux, des troubles de la pensée. D’où la nécessité d’un bilan précoce chez les enfants souffrant de ce type d’épilepsie. Le Dr Bulteau conseille la consultation d’un site qui, bien que dédié aux professionnels de l’éducation et aux enseignants, peut être très utile aussi pour les parents. Il s’agit de www.integrascol.fr (aller sur Scolarisations puis sur Epilepsie) On peut y trouver beaucoup de renseignements pratiques pour la scolarité, ainsi qu’obtenir des documents tels que le P.A.I., ou le document “épilepsie en classe” (à télécharger). Pourcentage d’enfants qui ont eu un ou deux ans de retard dans leur scolarité Pourcentage d’enfants qui ont dû intégrer un institut spécialisé Population sans problèmes de santé 42 % 48 % 10 % Sur 100 adolescents épileptiques de plus de 18 ans 16 % 54 % 30 % - Trouble cognitif : terme médical utilisé pour décrire la détérioration des processus mentaux de la mémoire, du jugement, de la compréhension et du raisonnement). Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 25 Vécu des familles Intervention du Dr Stéphane AUVIN Le docteur Auvin rapporte les résultats d’une enquête effectuée dans 4 C.H.U concernant la perception des parents lorsqu’une épilepsie survient. Etude réalisée auprès de 34 parents avec enfant de 0 à 6 ans, 38 parents avec enfant de 7 à 12 ans et 34 parents avec enfant de plus de 13 ans. Du côté des parents : Que ressentent-ils lorsque leur enfant fait une crise ? Ils ont peur qu’il se blesse, qu’il se morde, qu’il arrête de respirer, qu’il ait des lésions cérébrales, ou même qu’il puisse mourir. Sur un plan plus global, quels sont les retentissements de cette épilepsie sur la vie quotidienne ? Les parents ont peur des retentissements sur la scolarité, des effets secondaires du traitement, qu’il pratique un sport, qu’il parte en séjour scolaire ou loin des parents, qu’il joue à des jeux vidéo et ils ont de gros problèmes pour trouver des modes de garde adaptés. Et du côté des enfants : La perception des crises est jugée traumatisante par les enfants. Ont-ils parlé de leur épilepsie à leurs copains ? Peu, ou pas du tout, ou alors seulement après qu’une crise s’est passée à l’école. Quels sont leurs principaux problèmes liés à l’école ? Les relations avec les copains, la pratique du sport ou de la piscine, le suivi des cours et la concentration nécessaire aux devoirs. Témoignage (expérience associative et personnelle) de Claire DORNIER Association Epilepsie-France Claire Dornier est correspondante locale du Morbihan et administratrice d’EpilepsieFrance (nouvellement élue à l’AG du 12 mai 2012). Elle est maman de 3 enfants de 11, 10, et 7 ans. Les deux premiers sont des garçons atteints tous les deux d’épilepsie (très différente l’une de l’autre et pas d’origine génétique), le dernier est une fille qui va bien. Elle nous fait part de son parcours très difficile pour arriver à travailler, gérer une famille et s’occuper au mieux de ses trois enfants, en particulier de Corentin, son premier né. Elle a dû affronter le regard de certains face aux crises de son fils, et même se battre contre l’ignorance (un médecin généraliste appelé en urgence lui demande s’il faut bloquer la langue de son fils avec une cuillère pendant une crise !). A l’école, elle doit rassurer, expliquer, cela n’empêche pas Corentin d’être interdit de cantine et de garderie (le PAI mis en place ne concerne que l’école). En 2009, l’équipe éducative baisse les bras, et elle se résout à trouver un I.E.M. (Institut d’Education Motrice) pour son fils. Le handicap de l’épilepsie est un handicap invisible, difficile à accepter par les autres. En I.E.M, les équipes médicales et enseignantes travaillent en synergie et grâce à cela, Corentin a réussi à apprendre à lire, c’est une grande victoire. Pour son deuxième fils les choses se passent mieux, son épilepsie devrait disparaître à l’adolescence. En parallèle, elle parle de son expérience au sein d’Epilepsie-France. Les gens qui s’adressent à l’association sont, la plupart du temps, dans de grosses difficultés (médicales ou autres). En premier lieu, il faut vérifier que la personne épileptique bénéficie bien de la prise en charge d’A.L.D. (Affection Longue Durée) auprès de la Sécurité Sociale. En second lieu, lorsque l’enfant est scolarisé en milieu ordinaire, on peut aussi mettre en place un P.A.I. (Projet d’Accueil Individualisé) quand il n’y a que le problème médical (prise de médicaments, protocole d’urgence, etc.) Si l’enfant a d’autres difficultés on doit contacter la M.D.P.H. (Maison Départementale des Personnes Handicapées) et faire reconnaître le handicap afin d’ouvrir certains droits et mettre en place un P.P.S. (Projet Personnalisé de Scolarisation) avec l’Education Nationale. Il existe aussi la possibilité de demander une Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 26 A.V.S. (Auxiliaire de Vie Scolaire). Quand l’adolescence arrive, les difficultés se corsent, en raison du caractère particulier de cette tranche de vie : problème de l’image de soi, de la peur du regard des autres, des interdits… L’adolescent peut se mettre en danger, ou refuser de retourner en classe. L’association Epilepsie-France va dans les établissements, lors du cours de Sciences par exemple, afin de sensibiliser les élèves et les enseignants à la maladie. Certains adolescents ont recours en dernière extrémité au C.N.E.D. (Centre National d’Enseignement à Distance) mais ce n’est pas toujours souhaitable en raison de l’isolement que cela peut créer. Au niveau de l’association, on note que de nombreux adultes épileptiques ne travaillent pas ou plus. Cela représente un réel problème car ces personnes vivent souvent chez leurs parents vieillissants. Il ne faut pas hésiter à aménager sa vie en privilégiant par exemple la localisation géographique en centre ville, dans la mesure où les personnes épileptiques ne peuvent conduire. Enfin, elle alerte sur un nouveau phénomène inquiétant : le rôle néfaste que peuvent jouer les réseaux sociaux sur internet car de nombreuses personnes s’échangent des noms de médicaments antiépileptiques et se les font prescrire par la suite, procédé très hasardeux et dangereux. Au cours des échanges questions-réponses qui suivent, nous notons la présence de nombreux médecins scolaires dans cette assemblée (50 %). Il faut savoir qu’un médecin scolaire suit 10 000 enfants-ados ! Le Dr Auvin a fait une lettre-type pour les médecins scolaires. Neuropsychologie et épilepsie Intervention : Charlotte Pinabiaux Psychologue à l’Université Paris 5 Le Professeur Isabelle Jambaqué étant absente, elle est représentée par Melle Charlotte Pinabiaux qui s’exprime à propos de : Epilepsie temporale, Mémoire Episodique et Emotion. L’épilepsie du lobe temporal (E.L.T.) touche deux structures : l’hippocampe (structure importante pour la mémoire, notamment la mémoire épisodique) et l’amygdale (structure clé pour les émotions). La mémoire épisodique est une mémoire à long terme, déclarative (les informations sont verbalisables). Ce sont des souvenirs avec un contexte spatio-temporel (la mémoire photographique). Cette mémoire épisodique se développe chez l’enfant vers 5 à 6 ans. Les enfants ayant une épilepsie du lobe temporal ont une efficience intellectuelle normale, mais ils ont des perturbations mnésiques en lien avec la latéralisation du foyer épileptique et la nature de l’information (visuelle, auditive, verbale, etc.) d’où la nécessité d’évaluer la mémoire verbale et visuelle. Quand une résection temporale (chirurgie) est pratiquée, on remarque une amélioration de la mémoire verbale. Les enfants ont une grande capacité de récupération, mais la mémoire quotidienne reste fragile. En ce qui concerne l’amygdale, on a montré son importance dans la reconnaissance des expressions faciales émotionnelles (peur, colère, dégoût, tristesse, joie). Les enfants souffrant d’E.L.T. ont de grandes difficultés à reconnaître ces expressions. La discrimination des émotions est donc altérée. Des études ont mis en évidence un lien entre E.L.T. et anxiété-dépression, hyperactivité et syndrome autistique. Conclusion : Il est indispensable de pratiquer un bilan neuropsychologique approfondi, de mettre en place des prises en charge et de faire des adaptations scolaires car la réorganisation cérébrale est possible. Intervention de Catherine Grosmaitre Orthophoniste Sujet : Epilepsie et langage L’I.R.M. du cerveau met en évidence les réseaux de production du langage (le langage n’est plus rattaché à des zones délimitées du cerveau comme on le pensait autrefois). Les structures de celui-ci sont à gauche chez le sujet sain adulte. Plus une épilepsie apparaît Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 27 précocement et plus grand est le risque de troubles langagiers. De même, plus l’épilepsie dure longtemps, plus on remarque que la qualité langagière est basse. Après une chirurgie de l’épilepsie, il peut y avoir une réorganisation du langage, grâce à la “plasticité” cérébrale. Elle est moindre après 6 ans. Les troubles du langage peuvent se situer au niveau de l’expression ou de la compréhension. Quels sont ces troubles ? - Troubles de la commande motrice : articulation (ex : la zouris ze cache) - Troubles de la phonologie : agencement des sons (ex : je suis allé au pestacle) - Troubles du lexique : vocabulaire pauvre (ex : le monsieur qui fait du pain) - Troubles de la syntaxe : difficultés pour dire ou comprendre certaines structures de phrases. Quand il y a des troubles du langage, les répercussions sont multiples : - Au niveau scolaire : difficultés à comprendre ou faire part des connaissances. - Au niveau écrit : troubles de la compréhension écrite. - Au niveau du comportement : repli sur soi, anxiété, dépression. On insiste donc sur l’utilité du bilan orthophonique afin de mettre en place une rééducation et des aides pour l’école (ex : logiciel de dictée vocale pour le travail à la maison, ou logiciel de retour auditif). comment, quand ?). Elle concerne toute la cognition et tous les apprentissages. Cette mémoire sémantique est en expansion tout au long de notre vie. Le trouble de cette mémoire chez l’enfant peut donc hypothéquer son avenir. Ces troubles de la mémoire sémantique peuvent se repérer au niveau : - De l’organisation du lexique (ex : manque de mots, utilisation de périphrases). Or on remarque une grande corrélation entre la richesse du vocabulaire utilisé par un enfant et sa réussite scolaire. - De difficultés en orthographe d’usage (ex : “copain” est écrit “copin” puisque “copine” existe) ou dans la lecture des mots (ex : “femme” sera lu “fème” et “monsieur” sera lu “monsieure”) - De difficultés en maths dans les faits numériques automatiques (ex : 2 + 2 = 4) - La mémoire sémantique sert aussi à la compréhension du discours et des récits oraux ou visuels (comprendre ce qui est implicite, ce qui n’est pas dit). Attention, les troubles de la mémoire sémantique peuvent être confondus avec d ’ a u t re s t ro u b le s e t i m p a c te n t to u te s le s matières scolaires, que ce soit les mathématiques, les langues, le français, et même la musique, etc. Qu’est ce qu’un bilan neuropsychologique ? Intervention du Dr Dorothée Leunen Neuropsychologue à l’Hôpital Necker Intervention de Jessica Save Neuropsychologue à l’Hôpital Robert Debré Sujet : Difficultés scolaires et mémoire sémantique La mémoire sémantique c’est la mémoire du sens (qui donne signification à nos connaissances). Elle est la base de nombreuses connaissances chez l’homme. Ainsi, nous nous souvenons de mots, de visages, d’informations sur soi-même, de concepts, sans avoir à fournir d’effort (par exemple notre nom, notre prénom). Contrairement à la mémoire épisodique, la mémoire sémantique n’est pas liée au contexte, il n’y a pas d’affect (pas de : où, Vue du service de neurologie – hôpital Robert-Debré. Don du personnel du service que nous remercions. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 28 Le bilan neuropsychologique se déroule en plusieurs temps : - L’anamnèse : quelles sont les raisons de la consultation ? Quelle est l’histoire du patient (développement langagier, moteur, évènements marquants) ? Quel est son parcours scolaire ? - L’observation de l’enfant : comportement, adaptation, interactions. - L’évaluation qui se réalise au moyen de tests d’efficience générale et d’épreuves spécifiques. Elle a pour but de déterminer quelles sont les fonctions cognitives atteintes (visée diagnostique) et les fonctions cognitives préservées (visée palliative) - La restitution orale ou écrite avec proposition de prises en charge, adaptations proposées, orientation éventuelle vers d’autres spécialistes. Comment quantifie-t-on l’efficience générale ? Pour cela on utilise les échelles de Wechsler reconnues au niveau international et qui permettent la détermination du Q.I. - WPPSI-III : effectué chez l’enfant de 2 ans et demi jusqu’à 7 ans et 3 mois. - WISC-IV : effectué chez l’enfant de 6 ans jusqu’à 16 ans et 11 mois. Le quotient intellectuel est calculé à partir de 4 indices : - La compréhension verbale (ICV) - La mémoire de travail (IMT) - Le raisonnement perceptif (IRP) - La vitesse de traitement (IVT) Le but est la compréhension neuropsychologique des troubles de l’enfant. Cela demande une analyse fine de chacune des épreuves et des distorsions éventuelles entre elles. S’il n’y a pas de distorsion entre les 4 indices, on calcule le Q.I. global. - Un Q.I. de moins de 70 montre une déficience intellectuelle - De 70 à 80 : zone limite de la déficience - De 80 à 90 : dans la norme faible - De 90 à 110 : dans la moyenne - De 110 à 120 : dans la moyenne forte - De 120 à 130 : très bonne intelligence - Plus de 130 : haut potentiel Interprétation de l’étude du Q.I : Il s’agit tout d’abord de comparer ces données avec les données d’autres enfants de la même classe d’âge (analyse inter-individuelle) et de déterminer s’il y a ou non un retard cognitif. Ensuite, il faut faire ressortir les points faibles, mais également les points forts de l’enfant (analyse intra-individuelle). La passation du WISC est la première étape du bilan neuropsychologique. Quand il y a dissociations entre les indices, le bilan est complété par des épreuves neurologiques spécifiques. Bénéfices de l’évaluation neuropsychologique : - Mise en place d’aménagements pédagogiques - Décision d’une orientation si nécessaire - Indication de rééducations spécifiques - Réassurance sur les compétences de l’enfant - Participation à la qualité du suivi médical en évaluant les effets secondaires du traitement Aménagement de la scolarité chez l’enfant avec épilepsie Intervention du Dr Nathalie Villeneuve Neuropédiatre à l’Hôpital Henri Gastaut de Marseille Comme l’épilepsie peut provoquer des troubles neurologiques, cognitifs, et comportementaux, de nombreux enfants ont des difficultés scolaires. Elles viennent : - De causes médicales (fréquence des crises, absentéisme, effets secondaires dus au traitement), - De causes psychologiques (démotivation, perte de confiance en soi, difficultés relationnelles, décompensation : réaction psychologique à un traumatisme qui fait se déclencher des troubles psychologiques plus ou moins durables et plus ou moins graves en fonction des situations et des personnes) - De difficultés cognitives Tout cela entraîne inévitablement de nombreuses souffrances (à dépister rapidement par exemple en interrogeant l’enfant : a-t-il des copains, est-il invité aux anniversaires ?). Il faut donc accompagner l’enfant dans son Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 29 parcours scolaire : - En l’organisant et en le remettant en cause chaque année, - En reconnaissant le caractère spécifique des déficits, - En s’appuyant sur les compétences de l’enfant. Pour aider l’enfant à l’école il existe des techniques simples dans un premier temps : - En classe placer l’enfant devant, au plus près de l’enseignant pour ne pas disperser son attention, - Donner une seule information à la fois par consigne, - Toujours vérifier la compréhension de l’enfant, quitte à reformuler, - Éviter de mettre l’enfant en difficulté, - Tenir compte de sa lenteur en mettant en place des tiers temps, ou mieux, une réduction des exercices imposés eu égard à sa fatigabilité - Favoriser les Q.C.M. (Questionnaires à Choix Multiples) plutôt que les longues questions qui nécessitent de rédiger des réponses, - Tenir compte du fait que certaines périodes de la journée sont plus favorables que d’autres, - Mettre en place des prises en charge ciblées. Mais lorsque les problèmes de scolarité apparaissent, il est possible de placer l’enfant dans une structure plus adaptée à ses difficultés comme les : - C.L.I.S. (Classe d’Intégration Scolaire) jusqu’au CM2 - U.P.I (Unité Pédagogique d’Intégration) devenue U.L.I.S. (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire) pour le Collège et le Lycée - Post-U.L.I.S. - S.E.G.P.A. (Section d’Enseignement général et professionnel Adapté) au Collège - S.E.S.S.A.D. (Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile) - C.N.E.D. (Centre National d’Enseignement à Distance) - A.V.S. (Auxiliaire de Vie Scolaire). Le docteur Villeneuve nous fait part de plusieurs exemples d’enfants souffrant d’épilepsie pris en charge dans son service et qui ont trouvé leur place au sein d’établissements scolaires, malgré un parcours difficile et des difficultés cognitives importantes. Conclusion : l’échec scolaire n’est pas toujours en corrélation avec la gravité de l’épilepsie. Le fait de redoubler n’est pas problématique pour l’avenir d’un enfant, en particulier lorsqu’il a des problèmes de santé. Il faut savoir remettre en question chaque année la “voie” suivie par l’enfant soit scolairement parlant soit au niveau des différentes prises en charge (orthophoniste, psychologue, rééducation, etc.) Prise en charge face à une crise d’épilepsie, télévision, jeux-vidéo, piscine, sport et sorties scolaires : quelle liberté ? Intervention du Dr Vanina Bellavoine Neuropédiatre à l’Hôpital Robert Debré Prise en charge de la crise d’épilepsie : Après une check-list non exhaustive des symptômes à rechercher et à noter (aura, durée, descriptif du déroulement de la crise, post-crise, etc.) il est fait un petit rappel de la conduite à tenir en cas de crise. Il est utile de savoir que la plupart des crises (90 %) s’arrêtent spontanément avant 5 minutes, les crises prolongées étant très rares. Dans le cas d’une crise durant plus de 5 minutes, il est conseillé de pratiquer une injection intra-rectale de Valium, mais cela pose de nombreux problèmes dans les établissements scolaires. D’ici quelques mois, ce produit sera probablement délaissé au profit d’un nouveau médicament se nommant le BUCCOLAM (Laboratoire ViroPharma). Il se présente sous forme d’une seringue pré-remplie, pour administration orale, contenant du Midazolam. Pour un bébé de 3 à 6 mois, “l’injection” ne pourra se pratiquer qu’en milieu hospitalier, mais à partir de 6 mois jusqu’à 18 ans, elle pourra être faite par les parents, ou une autre personne à qui on en aura expliqué le fonctionnement. Les seringues sont dosées Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 30 selon l’âge du patient, et non selon son poids. En cas de crise longue, il faut introduire la seringue (qui ne possède bien sûr pas d’aiguille mais une extrémité simple) entre la joue et les dents et faire couler le liquide alors absorbé par la muqueuse buccale. Ce médicament sera bientôt disponible puisque l’A.M.M. (Autorisation de Mise sur le Marché) a été accordée en 2011. On peut parler d’une véritable révolution dans la prise en charge des enfants épileptiques en milieu scolaire. Quels sont les facteurs déclenchant d’une crise ? La fièvre, le manque de sommeil, le stress, la chaleur, les menstruations (pour les filles), mais qu’en est il des écrans ? Rappelons que les crises photo-déclenchées restent très rares. Par contre, quand un enfant a une épilepsie photo-induite, il faut respecter quelques règles : Pour la télévision : - Au niveau technique il faut préférer les écrans plats aux anciens écrans de télévision. - Respecter une distance de 3 à 5 m entre l’écran et l’enfant. - Installer une source lumineuse derrière la télévision. - Si un problème se présente, il est conseillé de fermer un œil, cela peut empêcher l’apparition d’une crise. Pour les jeux vidéo : Chaque parent a suffisamment de bon sens pour se rendre compte qu’un enfant doit jouer modérément à ce type de jeux, même s’il n’est pas malade. Venons-en maintenant à la pratique sportive qui, elle aussi, peut poser problème. Il faut savoir que l’interdiction ou l’exclusion sportive perturbe beaucoup plus un enfant qu’une éventuelle crise qui pourrait arriver durant sa pratique. En effet l’intérêt du sport est multiple. Il permet la socialisation, il participe à l’estime de soi, il permet de lutter contre la dépression, le stress et l’anxiété. Un enfant qui fait du sport régulièrement améliore sa mémoire, sa qualité de vie, augmente sa propre estime. Le cas particulier de la pratique de la natation n’est permis qu’à certaines conditions impératives : - L’enfant ne doit pas être fatigué. - Il ne doit JAMAIS rester seul. - Il doit se baigner quand il y a peu de monde. - Il doit prendre ses médicaments régulièrement sans aucun oubli. - Eventuellement l’enfant doit porter un bonnet qui permet de le visualiser plus facilement. Dans ce domaine, on rappelle que la plongée est fortement déconseillée, car même pour un adulte stabilisé, une crise peut arriver, même 10 ans après. Si la plongée à titre privé n’est pas souhaitable, la plongée à titre professionnel est totalement interdite. Cela nous amène à parler aussi du problème du risque de crise lors d’un bain à la maison. Il faut bien sûr préférer la douche. Dans le domaine des activités de détente, il y a aussi le problème des voyages. On déconseille fortement la grosse chaleur, le soleil direct sur la tête, les pays ayant des conditions d’hygiène limitées (en cas d’hospitalisation). Partir à l’aventure n’est pas recommandé, ni en groupe ni seul, sans emporter ses médicaments. Il convient de bien s’informer pour les camps de vacances des enfants. Pour toutes ces activités, il ne faut pas stigmatiser, ne pas exclure mais informer. P.A.I. et P.P.S. : Que faire ? Comment faire ? Intervention du Docteur Christine Cordoliani - Médecin conseiller technique auprès du recteur, Académie de Versailles Rappel : qu’est ce qu’un P.A.I. ? C’est un Projet d’Accueil Individualisé, et avant tout un document administratif, fait à la demande des familles, à destination de l’équipe éducative, il est rédigé par le médecin scolaire à partir de l’ordonnance du médecin traitant. Il permet l’utilisation de certains médicaments à l’école et l’aménagement de Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 31 la scolarité. Il n’est pas soumis au secret professionnel. Actuellement les quatre P.A.I. les plus courants concernant les allergies, l’asthme, le diabète et l’épilepsie. A quoi sert-il ? En cas de maladie chronique : - Aux besoins thérapeutiques de l’enfant. - A l’établissement d’un protocole d’urgence. - A mettre en place des aménagements à l’école (exemples : repas, soins, récréations, aménagements d’horaires ou pédagogiques). Quand est-il nécessaire ? - Quand il y a prise de médicaments sur le temps scolaire. - Pour faciliter la poursuite de la scolarité (soins, contraintes liées à la maladie). Modes d’administration de médicaments autorisés pour des personnels de l’Education Nationale “non professionnels de santé” : - Voie orale. - Voie inhalée. - Formes auto-injectables (seringues toutes prêtes pré-remplies). - Stylos auto-piqueurs pour mesure de glycémie (c'est-à-dire suivi de glycémie, mais sans aucune interprétation du résultat). Ce qui est interdit aux personnels de l’Education Nationale “non professionnels de santé” : - Remplissage d’une seringue à partir d’un flacon. La responsabilité de l’enseignant est engagée, même en cas d’autorisation des familles. Le Valium intra-rectal inscrit dans le P.A.I. est à disposition à l’école mais l’injection de Valium n’est autorisée que par un infirmier, un médecin ou un service d’urgence. Il est donc noté que légalement il n’est pas possible de procéder à une injection intra-rectale avec une seringue à remplir. Ce qui pose évidemment de gros problèmes à l’école à cause du Valium. Ce problème sera bientôt réglé grâce au nouveau produit Buccolam présenté précédemment. Rappel : Qu’est ce qu’un P.P.S. ? C’est un Projet Personnalisé de Scolarisation qui détermine le champ du handicap de l’élève (troubles de la santé invalidants) il est fait à la demande des familles auprès de la M.D.P.H., et donne lieu à une décision de la C.D.A.P.H. (Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées). Le P.P.S. permet la compensation des conséquences du handicap et comporte un volet thérapeutique et un volet pédagogique (aménagements du temps scolaire, adaptations pédagogiques, aménagement des évaluations, et examens sachant que les dispenses d’épreuve ne peuvent être proposées que par le médecin scolaire). Ce P.P.S. s’impose à l’école ; il est mis en place et suivi par l’équipe pédagogique avec l’enseignant référent du secteur. Le volet orientation permet aux familles d’exprimer leurs souhaits, et à l’enfant de mentionner ses aspirations. Dans ce domaine on tient compte des capacités de l’enfant, des contreindications médicales (il ne faut pas mettre la personne en danger) et de l’avis pédagogique en relation avec le référentiel de la filière envisagée, notamment les stages en entreprises pour les voies professionnelles. Prudence sur les représentations des métiers et n’oublions pas que l’élève handicapé a droit à l’erreur, comme l’élève ordinaire. Orientation professionnelle chez l’adolescent avec épilepsie Intervention Dr Bernard Gueguen Neurologue à l’Hôpital Sainte Anne à Paris Son expérience professionnelle (notamment à Epi-Emploi Insertion et à Cap Emploi Ile de France) a conduit le Dr Gueguen à rencontrer Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 32 beaucoup de jeunes adultes en déshérence sociale, même parmi les patients guéris de leur épilepsie. En fait, il aurait fallu une vraie prise en charge de cette maladie dès l’enfance ou dès l’adolescence. Une démarche concertée entre le patient, sa famille, et l’équipe médicale est indispensable. Elle permet de fournir le soutien psychologique, ainsi que l’Education Thérapeutique du Patient (E.T.P.). La dimension psychologique est rarement prise en compte. Il y a trop peu de psychologues pour suivre les adultes épileptiques. Pour l’AGEFIPH (Association de GEstion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées) l’accompagnement se limite à accompagner le projet mais c’est l’adolescent ou l’adulte qui doit être accompagné. L’orientation doit être préparée en amont, et la personne doit être accompagnée dans l’insertion. Ce projet s’inscrit dans la coopération et dans la durée. Quelles sont les questions à se poser pour l’insertion professionnelle ? - Quel type de profession faut-il envisager ? - Y a-t-il des troubles ou des handicaps associés (moteur, troubles cognitifs, lenteur, troubles du langage) ? - Y a-t-il des facteurs favorisants spécifiques prouvés pour la survenue d’une crise (écran, bruit) ? - Quels sont les risques encourus en fonction des types et de la fréquence des crises ? Secteurs d’activités à accès réglementés ou contre-indiqués : - Education Nationale - SNCF (poste de sécurité) - Aviation civile - Plongeurs professionnels, scaphandriers - Police nationale - Marine, pêche - Conduite, cariste - Travail en hauteur, - Métiers de la petite enfance - Milieu hyperbare (plongeurs) - Travail avec horaires décalés Motifs des difficultés à l’insertion professionnelle : - Sévérité de l’épilepsie (type de crise, fréquence des crises, effets secondaires des médicaments). - Traitement antiépileptique insuffisant (non adapté ou non suivi). - Défaut de qualification. - Stigmatisation de l’épilepsie au sein du milieu professionnel. - Handicaps associés (cognitifs, lenteur, langage, problématique psychologique). Il faut faire connaître, comprendre et surtout accepter la maladie afin d’éviter la discrimination à l’embauche. Comment préparer cette insertion professionnelle ? - Socialiser dès la petite enfance grâce à la scolarisation, à la vie familiale, à l’expérience en collectivité (permet la confrontation aux autres). - Conseiller une orientation adaptée aux capacités de la personne (choix du type de profession, milieu ordinaire ou protégé, projet réaliste prenant en compte les capacités, et la réglementation en cours). - Obtenir une qualification. - Accompagner. Quels sont les outils dont on dispose actuellement pour l’insertion ? - Pour l’adulte : Le S.A.V.S.-Epilepsies (Service d’Accompagnement à la Vie Sociale) et le service Epi-emploi à l’hôpital Ste Anne. (NDLR : Epi-Emploi-Insertion a été mis en place avec l’association Epilepsie-France, il existe aussi des consultations Epi-Emploi en région, notamment à Lyon). - Il est à noter que la M.D.P.H. de Paris avec l’A.R.S. (Agence Régionale de Santé) ont créé un secteur pour les 16-25 ans. - Pour l’adolescent : La M.D.P.H. joue un rôle important, mais il manque une structure Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 33 d’aide, de conseils à la préparation du projet d’insertion et d’accompagnement dans sa réalisation. Actuellement, cette structure reste encore à créer malheureusement. _____________ Le Docteur Auvin clôture cette journée passionnante à plusieurs titres en nous informant qu’elle sera renouvelée l’année prochaine en raison du grand succès obtenu cette année. Le thème sera différent, puisqu’il s’agira de : “Epilepsie et comorbidité pour une prise en charge globale du patient : THADA , anxiété, dépression, SUDEP, autisme”. Cette journée est prévue pour le mois de mars 2013. Le Docteur Auvin remercie bien sûr tous les participants qui ont contribué, par l’intérêt de leurs interventions, à la réussite de cette session 2012. Sylvie DAUTREMER, administratrice (et relecture de Gisèle PERRIN-MERMOZ déléguée d’Isère). Terrasse de l’hôpital Robert-Debré : “L’Accueillant”, sculpture de Jean Dubuffet (réalisée en 1988 sur une maquette de 1973). Photographie : Francisco Batista, service audiovisuel, hôpital Robert-Debré (AP-HP). Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 34 Epi-médecine EEG TRÈS HAUTE RÉSOLUTION ET TRAITEMENT AVANCÉ DU SIGNAL DANS L’ÉVALUATION DES ÉPILEPSIES PARTIELLES PHARMACO-RÉSISTANTES (EPPR) SÉVÈRES A l’occasion de ses 20 ans, la Fondation Française pour la Recherche sur l’Epilepsie a décidé de financer des projets d’acquisition d’équipements hospitaliers destinés à la recherche clinique en épileptologie. Parmi les différents projets sélectionnés, la FFRE a attribué 107 000 euros au projet porté par le D r Arnaud Biraben (service d’épileptologie clinique du CHU de Rennes) et Isabelle Merlet (équipe SESAME de l’unité INSERM U1099 à Rennes) pour que soit installé un système d’enregistrement vidéo-EEG à très haute résolution à 256 électrodes dans l’unité Van Gogh du CHU Pontchaillou. Les enregistrements vidéo-EEG de surface constituent l’un des principaux examens réalisés lors du bilan préchirurgical dans le cas d'une épilepsie partielle résistant au traitement médicamenteux. Dans la pratique clinique courante, ces enregistrements sont effectués au moyen d’un nombre réduit d’électrodes (25 à 32, voire 64) et analysés de façon visuelle. Grâce à l’achat de ce système d’enregistrement vidéo-EEG à très haute résolution, il sera désormais possible de réaliser, chez les patients épileptiques, des enregistrements EEG recueillant l’activité cérébrale au moyen d’un très grand nombre de capteurs dans les meilleures conditions actuellement possibles. La qualité et la précision de ces enregistrements permettront d’une part de mieux détecter visuellement les anomalies de l’EEG et d’autre part d’utiliser des méthodes innovantes de lo ca l i sation de foyer épileptiques qui sont actuellement développées par les chercheurs de l’unité INSERM U1099 de Rennes (voir figure). Ainsi il devrait être possible de délimiter plus précisément les régions à explorer par électrodes intracérébrales lors d'investigations préchirurgicales, de diminuer parfois le nombre d’électrodes à implanter ou de mettre en évidence dès la première phase du bilan, des contre-indications chirurgicales, sans avoir recours aux enregistrements intracérébraux. Avec l’acquisition de cet équipement, l’unité d'Epileptologie du CHU de Rennes rejoindra le cercle très restreint des quelques centres de chirurgie de l’épilepsie dans le monde, qui utilisent un tel système à très haute résolution. Cet équipement complémentera le système d’acquisition vidéo-EEG 32 voies utilisé en routine dans leur service et sera opérationnel au premier trimestre 2012. - THADA : Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité, SUDEP : Sudden Unexpected Death in Epilepsy : mort subite d’origine inexpliquée d’une personne épileptique. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 35 Démarche adoptée pour l’analyse des signaux EEG à très haute résolution. Après acquisition des signaux et localisation dans l'espace 3D des positions des 256 électrodes, les tracés seront relus afin d'identifier et de classer les anomalies EEG informatives. Parallèlement on réalisera un "modèle" de la tête et de la surface du cerveau de chaque patient. Grâce aux enregistrements EEG et au modèle de tête, différentes méthodes de localisation seront mis en œuvre pour identifier la localisation de la source des anomalies épileptiques. Vous trouverez ci-contre, en guise d'illustration, les localisations de source obtenues à l’aide de deux méthodes classiques « ECD » et « MUSIC » et d’une méthode très innovante récemment développée par l’INSERM U1099 (4-ExSo-MUSIC). Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 36 Epilepsie-France près de chez vous REPRESENTANTS LOCAUX DE L’ASSOCIATION ET PERMANENCES Délégation départementale Classement par départements 01 - Correspondante locale de l’Ain Mme Véronique Mendès Lotissement les Léchères 01460 BRION Mail : [email protected] Tél. : 09 51 84 41 51 06 - Correspondante locale pour les Alpes-Maritimes me M Anne Menaert L’Hippocampe A 150, avenue des Cavaliers 06270 VILLENEUVE LOUBET Mail : [email protected] Tél. : 04 92 04 81 12 09 - Voir 31 11 - Voir 34 12 - Voir 31 13 - Délégation départementale des Bouches-du-Rhône Départements rattachés : 20 - 83 Déléguée : Mme Odile Piquerez Adresse postale : Epilepsie-France 13 c/o Mme Odile Piquerez 35 bis, avenue des Combattants en AFN 13700 MARIGNANE Mail : [email protected] Permanence téléphonique les lundis et vendredis de 9h à 11h au 09 60 41 11 56 16 - Correspondante locale pour le secteur du Sud-Charente Mme Nadège Dénéchaud Lieu dit : chez Colardeau 16480 PASSIRAC Tél. : 05 45 98 59 14 Mail : [email protected] Correspondant local 17 - Délégation départementale de Charente-Maritime Départements rattachés : 16 - 79 Déléguée : Mme Hélène Gaudin Adresse postale : Epilepsie-France 17 c/o Mme Hélène Gaudin - 9, route de Préroux 17800 PERIGNAC Mail : [email protected] Tél. : 05 46 96 34 55 Accueil le dernier mercredi du mois de 14h30 à 18h30 Couvent des Recollets, rue d’Angoulême 16100 Cognac - Et sur rendez-vous 18 - Correspondant local pour le Cher M. François Guillet 2, chemin de la Charbonnière - 18270 CULAN Mail : [email protected] Permanence téléphonique du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h au 02 48 56 49 81 19 - Association conventionnée E-F/Limousin - Voir 87 20 : Voir 13 22 - Délégation départementale des Côtes d'Armor Département rattaché : 29 Déléguée : Mme Rozenn Morice Adresse postale : Epilepsie-France Côtes d'Armor - c/o Mme Rozenn Morice 13 lot. du Champ Hervé 22630 SAINT JUDOCE Mail : [email protected] 23 - Association conventionnée E-F/Limousin - Voir 87 24 - Voir 33 27 - Voir 76 Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 37 29 - Correspondante locale pour le Finistère Mme Maïwenn Quentel 1, lotissement Park An Heol 29590 SAINT SEGAL Tél. : 02 90 41 53 46 Mail : [email protected] 30 - Voir 34 31 - Délégation départementale de Haute-Garonne Départements rattachés : 09 - 12 - 32 - 46 - 65 - 81 - 82 Déléguée : Mme Françoise Blatché Adresse postale : Epilepsie-France HauteGaronne - c/o Mme Françoise Blatché 50, chemin de Couloume - 31600 SEYSSES Mail : [email protected] Tél. : 05 61 62 77 20 Permanence sur rendez-vous le 3e lundi de chaque mois à la Maison des Epilepsies 109, avenue de Lespinet - 31000 TOULOUSE 32 - Voir 31 33 - Délégation départementale de Gironde Départements rattachés : 24 - 40 - 64 Déléguée : Mme Bernadette Larquier Adresse postale : Epilepsie-France Gironde Maison des associations - 19, avenue Pierre Wiehn - 33600 PESSAC Mail : [email protected] Tél. : 05 56 46 26 01 Permanences les 2e et 4e jeudis du mois, de 14h à 16h et le 1er samedi du mois de 10h à 12h à la maison des associations, 19, avenue Pierre Wiehn - 33600 PESSAC 34 - Délégation départementale de l’Hérault Départements rattachés : 11 - 30 - 48 - 66 Délégué : M. Bernard Sicre Adresse postale : Epilepsie-France Hérault c/o Maison des Associations 46, cours Gambetta - 34000 MONTPELLIER Mail : [email protected] Tél. : 04 67 07 55 51 - Accueil sur rendez-vous. 37 - Délégation départementale d’Indre-et-Loire Délégué : M. Jean Daubert 24, rue de la Fosse Lorette 37550 SAINT-AVERTIN Mail : [email protected] Tél. : 06 35 12 14 45 Accueil le 3e mercredi de chaque mois de 15h à 19h Centre des Halles – Porte C - Salle 118 Place Gaston Pailhou - 37000 TOURS 38 - Délégation départementale de l’Isère Délégué : M. Jean-Paul Gouttenoire Adresse postale : Epilepsie-France Isère c/o Office Départemental des Personnes Handicapées de l’Isère (ODPHI) 8, rue du Château - 38320 EYBENS Mail : [email protected] Accueil téléphonique : Mme Francine Plaussu au 06 08 55 83 44 Permanence le 1er mercredi de chaque mois de 17h à 20h à la Maison des Associations 6, rue Berthe de Boissieux 38000 GRENOBLE 40 - Voir 33 44 - Délégation départementale de Loire Atlantique Déléguée : Mme Fabienne Tonnelier Adresse postale : Epilepsie-France Loire Atlantique - c/o Mme Fabienne Tonnelier 5, rue de la Tarentaise 44470 THOUARE-SUR-LOIRE Mail: [email protected] 46 - Voir 31 47 - Correspondante locale pour le Lot-et-Garonne Déléguée : Mme Sophie Vigier Adresse postale : Maison des associations 54, rue Coquard - 47300 VILLENEUVE-SUR-LOT Mail : [email protected] Permanence téléphonique les vendredis de 18h à 19h30 au 06 49 19 49 06 Accueil sur rendez-vous à la maison des associations de Villeneuve-sur-Lot 48 - Voir 34 Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 38 54 - Correspondant local pour la Meurthe-et-Moselle Délégué : M. Jean Claude Kulinicz Adresse postale : Epilepsie-France Meurthe-et-Moselle - c/o MJC Pichon rue du Docteur Senn - 54000 NANCY Mail : [email protected] Tél. : 03 83 23 05 16 Permanence : Sur appel téléphonique (ou fax 03 83 24 54 03) 67 - Délégation départementale du Bas-Rhin Département rattaché : 68 Déléguée : Mme Céline Brindeau Adresse postale : Epilepsie-France Bas-Rhin Maison des Associations 1a, place des Orphelins 67000 STRASBOURG Mail : [email protected] 59 - Délégation départementale du Nord Département rattaché : 62 Déléguée : Mme Simone Fortier Adresse postale : Epilepsie-France Nord / Pas de Calais - c/o Mme Simone Fortier 24, av. Sergent Cairns - 59300 VALENCIENNES Mail : [email protected] Tél. : 03 27 46 06 82 Accueil : les 2e et 3e vendredis du mois, de 9h à 12h en Mairie de Valenciennes le 3e mercredi du mois de 14h à 17h à la Maison des usagers de Centre Hospitalier de Valenciennes, le 2e mardi du mois de 14h à 17h à la Maison des Sociétés d'Arras, 16, rue Aristide Briant 68 - Voir 67 Correspondant local (zone sud du 59 ) Déléguée : Mme Patricia Martinuzzo 153, rue Joseph Bouliez - 59490 SOMAIN Tél. : 03 27 86 62 75 69 - Délégation départementale du Rhône Département rattaché : 01 Déléguée : Melle Laïla Ahddar Adresse postale : Epilepsie-France Rhône c/o Melle Laïla Ahddar 214, boulevard Pinel13 - 69008 LYON Mail : [email protected] Permanence téléphonique le 2e mardi du mois, de 20h à 22h au 06 15 01 84 18 72 - Association conventionnée pour la Sarthe Association Epilepsie-France Pôle 72 Présidente : Mme Sandra Leroux Siège : 92, rue Molière - 72000 LE MANS Mail : [email protected] Tél. : 02 43 76 83 74 73 - Voir 74 62 - Correspondante locale pour le Pas-de-Calais Déléguée : Mme Rolande Payelleville 12, résidence les Marguerites 62840 FLEURBAIX Mail : [email protected] Tél. : 03 21 65 27 84 64 - Correspondant local pour les Pyrénées Atlantiques Délégué : M. Ander Barrenèche Maison Alzirun, chemin Alzirun 64310 ASCAIN Mail : [email protected] Tél. : 05 59 85 94 60 65 - Voir 31 66 - Voir 34 74 - Délégation départementale de Haute-Savoie Département rattaché : 73 Déléguée : Mme Elisabeth Quennet Adresse postale : Epilepsie-France Pays de Savoie - c/o Mme Geneviève Mazières 10, rue du Bel Air - 74000 ANNECY Mail : [email protected] Permanence téléphonique au 09 06 89 85 74 83 Permanence région Annecy le 2e vendredi du mois de 14h à17h à la Maison des usagers de l'hôpital de METZ-TESSY, et de 17h30 à 19h30 à la salle 2 du Zodiaque, 38 rue de la Maveria - 74940 ANNECY LE VIEUX 75 - Voir 92 Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 39 76 - Délégation départementale de Seine-Maritime Département rattaché : 27 Délégué : M. Jean-Paul Seprey Adresse postale : Epilepsie-France 76 c/o M. Jean Paul Seprey 36, boulevard des Belges - 76000 ROUEN Mail : [email protected] Permanence téléphonique les lundis, sauf fériés, de 17h à 19h30 au 06 20 56 60 12 77 - Correspondante locale pour la Seine-et-Marne Mme Nathalie Belando ZAC de l’Europe - Rue du Luxembourg 77310 SAINT-FARGEAU PONTHIERRY Mail : [email protected] Tél. : 06 32 20 81 94 Permanence téléphonique le jeudi de 20h à 22h30 au 01 30 80 92 04 78 - Voir 92 79 - Voir 17 80 - Correspondant local pour la Somme M. Dominique Picard 4, rue Hennequin - 80440 FOUENCAMPS Mail : [email protected] Permanence téléphonique chaque soir de 19h à 21h (sauf week-end) au 03 22 09 77 02 81 - Correspondant local pour le Tarn M. Patrick Rey 4, rue Edith Piaf - 81130 CAGNAC Mail : [email protected] Tél. : 05 63 53 93 80 Accueil : Sur rendez-vous 82 - Voir 31 83 - Voir 13 84 - Délégation départementale du Vaucluse Déléguée : Mme Liliane Sabatéry Adresse postale : Epilepsie-France Vaucluse - c/o Mme Liliane Sabatéry 430, route du Hameau 84260 SARRIANS Mail : [email protected] Tél. : 04 90 65 51 36 86 - Correspondante locale pour la Vienne Mme Marie-Hélène Porteman 1, chemin des Cerisiers, La Marauderie 86210 VOUNEUIL-SUR-VIENNE Mail : [email protected] Tél. : 05 49 85 13 69 87 - Association conventionnée E-F/Limousin Départements rattachés 19 - 23 Présidente : Mme Brigitte Alapetite Adresse postale : Epilepsie-France Limousin - c/o Mme Brigitte Alapetite 37 bis, rue du Moulin du Gué Appt 48 - 87270 COUZEIX Mail : [email protected] Tél. : 05 55 50 50 10 91 - Voir 92. 92 - Délégation départementale des Hauts-de-Seine Départements rattachés : 75 - 77 - 78 - 91 - 93 - 94 - 95 Déléguée : Melle Laïla Ahddar Adresse postale : Epilepsie-France Hauts-de-Seine/IdF c/o Melle Laïla Ahddar 25, rue des Garmants - 92240 MALAKOFF Mail : [email protected] Permanence téléphonique le mercredi entre 20h et 22h au 01 46 38 25 77 et le jeudi de 14h30 à 17h30 au 01 70 08 32 96 Accueil sur rendez-vous à Paris, le jeudi de 14h30 à 17h30 (appeler au 01 53 80 66 64 entre 9h30 et 17h du mardi au vendredi). 93 - Voir 92. 94 - Correspondant local pour le Val de Marne M. Michel Arribat Adresse postale : Epilepsie-France Val de Marne 133, rue Falguière - Bat D - 75015 PARIS Mail : [email protected] Permanence téléphonique chaque jour sauf dimanches de 19h à 21h au 06 26 10 64 70 Accueil sur rendez-vous le vendredi et samedi après midi à l'adresse ci-dessus 95 - Voir 92. Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 40 Listes de discussion et de diffusion Pour permettre l’échange, le partage d’expérience, la diffusion d’information entre nos adhérents qui disposent d’une connexion Internet Épilepsie-France a mis en place des listes de discussion. Ces listes sont modérées par des administrateurs ou adhérents d’Épilepsie-France qui veillent au respect de la charte de bonne conduite. Listes ouvertes à tous • Une liste généraliste, comprenant essentiellement les personnes épileptiques, les parents et toutes personnes concernées de loin ou de près par l’épilepsie, existe depuis 1999. Inscription en envoyant un mail vide à : [email protected] • Une liste comprenant essentiellement les parents (ancienne liste de discussion ARPEIJE). Inscription en envoyant un mail vide à : [email protected] • Une liste de discussion pour les enfants épileptiques et leurs fratries. Inscription en envoyant un mail vide à : [email protected] Une liste privée La liste des membres adhérents d’Épilepsie-France a été créée pour permettre l’échange et essentiellement la diffusion d’informations entre nos adhérents. (La Lettre, informations : colloques, réunion d’information près de chez vous, etc, …). Nous demanderons à tous nos adhérents disposant d’une adresse email de bien vouloir s’y inscrire : [email protected] Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 41 BULLETIN D'ADHÉSION "Bulletin à adresser à Epilepsie-France, 133 rue Falguière, bât. D, 75015 Paris, accompagné de votre paiement" Monsieur, Madame, Mademoiselle (rayer les mentions inutiles) Nom :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresse :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..................................... Code postal :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mail :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . @. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Je désire : p Adhérer p Renouveler mon adhésion à Epilepsie-France En qualité de : - Personne épileptique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p - Père ou mère d'une personne épileptique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p - Conjoint d'une personne épileptique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p - Ami(e) d'une personne épileptique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p - Professionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p - Association p ................................................................................................................ Je joins le montant de ma cotisation par chèque à l'ordre d'Epilepsie-France p p Membre actif : 30 euros Membre bienfaiteur : à partir de 40 euros Afin de nous permettre de mieux situer par tranches d'âge les personnes concernées par les adhésions, nous vous remercions de bien vouloir indiquer l'année de naissance de la personne épileptique : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Signature : Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 42 Composition du Conseil d’administration A la date du 10 juillet 2012 Cette rubrique est essentiellement destinée aux nouveaux adhérents ; elle leur permet de savoir qui organise les activités de l’association. Tous les administrateurs sont bénévoles, ils ne perçoivent aucune rémunération et ne bénéficient d’aucun avantage en nature. Ils souhaitent seulement œuvrer en faveur de l’amélioration des conditions de vie des personnes épileptiques et de leurs proches. Le conseil d’administration est chargé de mettre en œuvre les décisions prises en assemblée générale des adhérents et de veiller à la bonne gestion des activités de l’association ; il compte 18 sièges. 12 sièges sont réservés aux personnes épileptiques, à leurs proches et à leurs amis. • Laïla AHDDAR, ingénieur, demeurant en région parisienne ; • Michel BRESSLER, commissaire général de la marine (2s), demeurant à Paris ; • Sylvie DAUTREMER, sans profession, demeurant en région parisienne ; • Olivier DELORME, expert près la Cour d’appel de Nîmes, demeurant à Paris et en région Rhône-Alpes ; • Claire DORNIER, commerciale Renault Pontivy, demeurant dans le Morbihan ; • Hélène GAUDIN, retraitée, demeurant en Charente-Maritime ; • Philippe MAITRE, directeur de collectivité territoriale en Essonne, demeurant en Ile-de-France ; • Sonia MARTIAL, chercheur en biologie (CNRS), demeurant à Nice ; • Pierrette NAKACHE, responsable abonnement et partenariat dans un groupe de presse, demeurant en Ile-de- France ; • Sophie PERCHAIS, juriste, demeurant en région parisienne ; • Odile PIQUEREZ, aidante familiale salariée, demeurant à Marignane (13) ; • Jean-Paul SEPREY, cadre supérieur SNCF en retraite, demeurant dans les Alpes du Sud. 6 sièges sont réservés aux “professionnels”, c’est-à-dire des personnes dont le travail s’exerce (ou s’est exercé) en relation directe avec des personnes atteintes d’épilepsie, ou concerne essentiellement l’épilepsie. • Docteur Oguz OMAY, médecin psychiatre à La Teppe 26602 TAIN L'HERMITAGE ; • Docteur Françoise SALEFRANQUE, médecin retraité, demeurant à Paris ; • Docteur Jean-Marc PINARD, médecin neuropédiatre, Unité de neurologie pédiatrique, Hôpital Raymond Poincaré, 92380 GARCHES ; • André FOHANNO, éducateur spécialisé, demeurant près de Toulouse ; • 2 sièges vacants. MEMBRES DU BUREAU DE L’ASSOCIATION Le Bureau est l’organe permanent d’exécution des décisions prises par le conseil d’administration. Il comporte six membres élus parmi les administrateurs : • Présidente : Laïla AHDDAR • Vice-Présidente : Sonia MARTIAL • Vice-Président : Dr. Jean-Marc PINARD • Secrétaire Générale : Sophie PERCHAIS • Trésorière : Pierrette NAKACHE • Trésorière adjointe : Sylvie DAUTREMER Lettre d’information aux adhérents d’Épilepsie-France - N°17 43 Siège Social - 133, rue Falguière, Bâtiment D - 75015 Paris Tél./fax : + 33 (0)1 53 80 66 64 - N° SIRET : 394 365 993 00051 Site : www.epilepsie-france.fr - Mail : [email protected] Association régie par la loi du 1er juillet 1901, déclarée le 4 novembre 2004, publication au J.O. du 11 décembre 2004, page 5571, sous le n° 1483, et du 21 janvier 2006, p.346, sous le n° 1480. Résulte de la fusion, le 1er janvier 2006, des associations ARPEIJE (Association pour la Recherche Pour l’Education et l’Insertion des Jeunes Epileptiques) et B.F.E. (Bureau Français de l’Epilepsie). Agrément national des associations représentant les usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique : N°2007AG0378. Arrêté du 02/02/2009 parution au JO du 11/02/2009 page 2456 texte n°71.