la fabrique

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la fabrique
LA FABRIQUE
MACHINE CRÉATIVE
dossier de presse
agence tetrarc
LA FABRIQUE
MACHINE CRÉATIVE
by Tetrarc
La Fabrique accole deux coques
caparaçonnées de métal édifiées à l’avant
des excroissances de béton brut des
nefs Dubigeon et hisse sur l’ancien abri
des chantiers navals une tour miroitante,
boosteur des talents qui vivent la création
comme un avenir partagé.
Rassembler publics et artistes autour
de concerts démonstratifs ou intimistes,
faire émerger projets et démarches :
deux bâtiments témoignent de la double
ambition d’un projet unique en son genre
que l’architecture de Tetrarc constitue en
marqueur de l’identité nantaise.
L’histoire comme matière du projet
Le souvenir de l’imbroglio des ateliers,
des halles, des bureaux et des cales,
la présence de la haute structure des
nefs des chantiers navals, l’impact d’un
bunker destiné à protéger les ouvriers
des bombardements aériens, le tracé
rectiligne d’un ancien canal comblé :La
Fabrique ne prend pas simplement
possession d’un terrain mais elle investit
un site triangulaire porteur de traces
particulièrement visibles d’une histoire
technique et humaine.
Il est en cela exemplaire du contexte de
réalisation des différentes composantes
du quartier de la création et plus
généralement du secteur aval de l’Île de
Nantes.
Plaques
de
tôles
embouties,
structures puissantes, formes biaises
des proues et des poupes, baies
panoramiques de la passerelle de
commandement,
agrégation
de
constructions multiples développés
au gré des besoins de la production,
espaces intérieurs carrossés de
métal : les références aux navires,
aux halles et aux cales où ils étaient
construits fécondent la proposition
architecturale que Tetrarc soumet au
jury du concours organisé par la ville
de Nantes pour la conception de La
Fabrique.
L’univers sonore des chantiers que
tant de Nantais gardent encore en
mémoire est également en rapport
avec l’objet même de La Fabrique.
Cet hommage poétique aux ingénieurs
qui, comme les associations réunies
dans ces bâtiments mixent savoirfaire et esprit d’innovation pour créer
des projets viables, et les qualités
fonctionnelles du projet séduisent
le jury qui retient la proposition de
l’agence.
La Fabrique
Trois moments
d’architecture
Les volumes perçus depuis le
boulevard Léon Bureau et le
signal dressé à l’angle qu’il forme
avec le boulevard de la Prairie
aux Ducs s’attachent à rendre
immédiatement perceptible les
trois composantes majeures du
programme remis aux architectes
: un espace d’accueil, deux salles
de spectacles et un ensemble de
bureaux et de studios.
Mais
donner
forme
à
un
équipement
permettant
aux
publics de partir à la découverte
des mondes nouveaux inventés
par les explorateurs des sons
et des images, impliquait de
concevoir
une
architecture
expressive et originale.
La réponse est apportée par
ces
plaques
métalliques,
pliées, assemblées, empilées,
combinées, qui caparaçonnent
librement des volumes intérieurs
fonctionnels.
La nef connexion
La Fabrique s’adosse aux nefs
Dubigeon et s’approprie les colonnes
de béton de leur excroissance pour
former un espace public abrité où
s’installent l’accueil, la billetterie,
la vente de produits dérivés et un
bar-restaurant. Aussi sobrement
aménagé que lumineux, ce long
hall de forme irrégulière assure une
continuité fluide avec les halles qui
accueillent les Machines de l’Île et
l’Éléphant.
Il
propose
également
une
accessibilité aisée au débouché
du grand mail irriguant le quartier
de la création depuis l’école
nationale supérieure d’architecture
et les halles Alstom prochainement
reconverties en école supérieure
des beaux-arts.
Lieu de passage dépouillé, il
érige un moment étonnamment
calme, simplement ponctué par les
accents toniques et ludiques d’un
bar décalé, avant la plongée dans
l’univers du spectacle.
Maxi-Micro, le navire
amiral
Revêtu
de
métal
brillant
puissamment découpé de larges
baies vitrées ouvertes sur l’océan
urbain, il s’inscrit frontalement sur
le boulevard Léon Bureau de façon
à s’affirmer comme la balise vers
laquelle convergent les publics.
Il se prolonge par un volume biseauté,
carrossé
de
longues
plaques
métalliques effilées, poinçonnées
par d’amples portes aux dimensions
de semi-remorques. Il est également
ponctuées
de
perforations
à
travers lesquelles s’aperçoivent de
loin en loin des tubulures et des
appareillages, révélatrices de la
complexité des équipements de tous
ordres permettant à 1200 personnes
de partager dans la salle Maxi les
performances d’artistes réputés et
dans la salle Micro à 200 esprits
curieux
de découvrir les talents
émergeants.
Ces
performances
sont
éventuellement
nourries
par l’existence d’une plateforme
d’expérimentation sonore et d’un
espace de création multimédia.
Ce sont les espaces des temps forts
et des instants de découverte, des
soirées à sensations et des moments
de révélation que l’architecture installe
dans des décors pixellisés.
Le propulseur des
talents
Sur le socle de béton surpuissant
de l’abri anti-aérien, évidé et écrêté,
un dispositif élévateur semble hisser
vers le ciel et un futur étincellant les
sept étages de bureaux et de studios
d’enregistrement ou de répétition
constitués en signal urbain capteur
de regards.
En dessous de cet élan dynamique,
entre les murs bruts d’histoire et de
matière du bunker, La Place propose
des moments partagés en petit
comité : sous des lampes-ombrelles
colorées, le café culturel réunit une
centaine de personnes pour de
mini-récitals et des rencontres. Audessus, La Terrasse prolonge cet
accueil avec son bus Mao, encastré
dans le bâtiment.
Ses architectes constituent l’existant
en levier d’une démarche qui se nourrit
de références au contexte mais aussi
de toutes les formes d’expression
artistiques : ils proposent ainsi une
architecture événement, attractive
et ludique, présente durablement
dans la ville, compréhensible par le
plus grand nombre et offrant à ses
utilisateurs un élément incomparable
d’identification à la nature de leurs
activités.
Ainsi,
Tetrarc
transcende
la
juxtaposition de bureaux ouverts et
de studios plongés dans l’obscurité,
nécessaires à l’action de Trempolino,
en un repère visuel urbain changeant.
De jour, c’est un élément signal,
un événement plastique par sa
forme et la découpe de sa résille et
l’impact changeant de la lumière de
l’estuaire sur cette peau dentelée.
La nuit, la sous-face incandescente
de la Terrasse et les néons rouges
éclairant les circulations des étages,
évoque la magie incandescente des
lanternes chinoises.
Cette légèreté en référence contraste
avec la puissance des bras de béton
qui portent les étages de bureaux
et de studios. Ils évoquent les bras
articulés de la table géante qui, à
Cap Kennedy, transporte les fusées
entre la halle d’assemblage et le
pas de tir mais aussi la myriade des
plates-formes montées sur des bras
articulées utilisées dans l’univers
des chantiers comme dans celui des
spectacles pour installer équipements
permanents et effectuer les réglages
d’un soir.
Les trois éléments de ce bâtiment
(socle/terrasse/tour)
composent
également une figure singulière qui
renvoie implicitement aux machines
rêvées de Jules Verne et à toutes les
formes fantasmagoriques associées
à l’univers maritime, entre étrange et
séduction, frisson et attirance.
Complétant la poésie de ce phare
lumineux, le 1% artistique conçu
par Mickaël Sellam traduira contre
la façade de l’ancien bunker
l’intensité des réactions du public
assistant à un concert dans la
salle Maxi au moyen d’une étrange
machine-outil.
À ce mouvement ascendant,
à cette projection verticale qui
permet de faire exister La Fabrique
dans le concert des nouveaux
immeubles composants la ligne de
ciel de la métropole régionale de
L’architecture
de la magie
et du mouvement
demain, s’oppose le déroulé bas
des volumes intégrant les salles
Maxi et Micro. Le travail sur la
géométrie de leurs enveloppes
métalliques respectives permet
de composer une architecture du
mouvement qui joue en contrepoint de la longue séquence
horizontale des nefs Dubigeon.
Ainsi traité, le boulevard Léon
Bureau devient une séquence
urbaine remarquable puisqu’au
débouché du pont Anne de
Bretagne
piétons,
cyclistes
et
automobilistes
découvrent
successivement l’extrémité des
aménagements paysagés de la
Prairie aux Ducs, l’éléphant, les
nefs et les cabanes vitrées de
l’Atelier des Machines, l’élément
frontal de la Fabrique, le prisme
de sa grande salle Maxi et la tour
signal.
Le métal joue ici en référence au
travail de Tetrarc : à proximité, le
long de la Rue La Noue Bras de Fer
s’élève en effet, Manny, l’immeuble
nantais ébouriffé siège du Groupe
Coupechoux et lieu de travail de
l’agence.
Il fait également écho aux bâtiments
qui l’entourent : structure principale
des nefs Dubigeon, nouveau parking
des Machines, extension d’Insula,
reconversion d’une halle d’essai en
Maison des Avocats et anciennes
halles Alstom future école supérieure
des Beaux-Arts.
À leur façon ces complémentarités
expriment la richesse d’une ville
contemporaine
en
mouvement
qui se façonne sous nos yeux en
intégrant son passé et en explorant
les possibles de son avenir.
photo © stéphane chalmeau
Érigé à l’angle des boulevards Léon
Bureau et de la Prairie aux Ducs,
« le propulseur de talents », dédié
à l’association Trempolino, est
révélateur de l’approche de Tetrarc.
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
Le plaisir du décor
La longue séquence d’accueil constituant le hall, ses panneaux de Danpalon qui lui apportent une dominante
laiteuse, ses poteaux de béton gris
clair qui perforent à intérieur régulier son espace, la générosité de ses
volumes, ne laissent en rien augurer
de la suite du parcours proposé aux
spectateurs.
D’autres portes, un autre univers :
la caverne magique ! Micro ou Maxi,
le son qui se joue là provient ou est
relayé et mémorisé par l’informatique. La pixellisation qui sert de
motif au décor des murs acoustiques
des deux salles transpose à l’architecture la réalité des outils assurant
le spectacle. Intime la salle Micro se
teinte d’une palette orange très Seventeen’s. Plus imposante, la salle
Maxi expose un camaïeu de bleu qui
court sur les murs et les sièges, donnant une teinte sourde à un volume
considérable, ce qui met en valeur
la scène mais aussi l’ampleur inhabituelle du balcon, véritable promenoir où se réuniront les fans des fans
pour s’approcher de leurs performers
favoris.
Deux indices laissent toutefois présager que l’on est ici dans un lieu
peu banal : la boutique s’ouvre par
un panneau remontant qui évoque
les cabanes foraines, le bar prend
la forme d’un gigantesque boudin/
bouée rouge orangé opposant au
corps qui vient chercher un verre une
mollesse qui questionne les sens sur
leur possible ivresse et des tablettes
accrochés à même les poteaux qui
semblent illustrer l’expression « piliers de bar » !
Sous l’ensemble de l’aménagement
de cette partie du hall perce d’ailleurs
un propos humoristique sur l’univers
des bars, ses expressions usuelles,
ses comportements fluctuant en
fonction de l’avancée de l’heure.
Sur cet espace clame s’ouvrent
des portes à double battant. Elles
donnent accès à de brefs couloirs et
de longs escaliers larges et bas. Ils
sont rouge écarlate comme le désir
des heures à venir. Montés quatre
à quatre, ils accélèrent encore le
rythme des pulsations cardiaques
provoquées par la promesse d’une
passion réalisée… Mais, toute salle
de spectacle ne s’apparente-t-elle
pas aussi une arène où symboliquement se noue une passion entre le
public et « ses » artistes ?
Paillettes et
éclats colorés
quasi aveuglante même dans le gris
nantais qui symbolise aussi celle de
la scène où l’on se produira une fois
tout ce travail accompli.
La culture actuelle étant un mixe,
l’architecture joue de ses références,
de son histoire et des travaux précédents de l’agence : Manny est à
quelques dizaines de mètres. Mais,
elle intègre également les matériaux déposés là par l’histoire la
plus récente du site et les pratiques
urbaines apparues au cours des dernières décennies : graffs et tags inscrits sur le béton du blockhaus laissé
à l’abandon sont conservés. Mieux,
ils servent de base à la signalétique
créée par I.care.
Façades vivantes
Dans les espaces intérieurs et les
circulations, les sols sont recouverts
d’une résine brillante majoritairement
blanche mais qui par séquence se
transforme en jaune. Elle capte la
lumière et s’anime de mille micro
reflets qui évoquent les paillettes
traditionnelles du monde du spectacle mais surtout les éclairages,
les shows de lumières qui accompagnent les concerts actuels, même
si l’on n’est pas ici dans l’univers
des grands tourneurs et des méga
vedettes pour lesquelles a été mis en
service le Zénith.
Les plaques de métal redessinent des
volumes, soulignent une forme ou s’en
libèrent pour imposer la leur propre.
Devenus résille, elles peuvent passer
devant les baies vitrées des bureaux,
des salles de réunion, des espaces de
rencontres, de repos ou de création.
Fixée à l’avant des passerelles qui
facilitent l’entretien de la façade, cette
seconde peau filtre la lumière, évite les
effets d’une ensoleillement trop direct,
crée des ombres portées qui modifient
imperceptiblement l’ambiance des
sols et des murs au cours de la journée et évite aussi une perception trop
directe depuis les deux boulevard et
les nefs des personnes au travail dans
les bureaux ou les salles de réunion
Et dans la tour, cette clarté répandue au sol vous cueille à la sortie
des studios noir et vous guide vers la
luminosité des pignons, espaces de
détente en belvédère sur la ville, l’objet final de tout ce travail, une lumière
Bien que réalisé en béton, La Fabrique
offre un souffle de légèreté à la ville
avec ses panneaux de polycarbonate
côté nefs, son épiderme de métal captant la lumière ambiante, sa résille
dansante sur les façades de la tour.
photo © stéphane chalmeau
Deux points
d’orgue pixélisés
photo © stéphane chalmeau
De la sérénité à la
passion écarlate
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
photo © stéphane chalmeau
Le confort
des usagers
Loges et bureaux ouverts sur la ville,
les frondaisons et des perspectives
urbaines : La Fabrique place ses
utilisateurs au cœur de la cité et de
ses publics potentiels.
De tous côtés, ils sont placés en
position de lieu de convergence vers
leurs projets, leurs engagements,
leur travail et leur présence sur
scène.
Les artistes disposent de vastes
loges, de conditions de livraison
et de mise en place de leurs
matériels optimales, d’une qualité de
sonorisation très élaborée et d’une
régie frontale. La forme des salles
a d’ailleurs été adoptée en fonction
des impératifs acoustiques de façon
à apporter aux spectateurs et aux
artistes le meilleur « son » possible.
Pour les personnels des associations
qui œuvrent depuis des années dans
des conditions parfois précaires, c’est
l’installation dans un cadre de travail
très valorisant, fonctionnel, lumineux,
accessible. Pour Nantes, c’est
l’assurance de disposer d’un nouvel
équipement
attractif,
facilement
identifiable par son architecture, apte
à rayonner sur l’agglomération et audelà.
Une double salle et sa terrasse : un belvédère sur la ville et son fleuve.
Accueillis au bar-restaurant, les
spectateurs gagnent les salles Maxi
et Micro par de larges escaliers,
s’installent
dans
d’excellentes
conditions de confort et de qualité
d’écoute, évoluent sur un large
balcon pour se rapprocher de
leurs musiciens préférés et mieux
participer au spectacle…
Dominique Amouroux.
maître d’ouvrage
- ville de Nantes
maître d’ouvrage délégué - Samoa
assistant maitrise d’ouvrage - atlantique de projet
maître d’oeuvre
- tetrarc architectes
photo © stéphane chalmeau
Michel Bertreux Rémi Tymen Guillaume Blanchard Marc-Antoine Bouyer Olivier Pérocheau Romain Cateloy Daniel Caud Florent Delaboudinière Frédéric Raynal Mickaël Trocme Elodie Baril Véronique Delezir -
architecte directeur de projet
chef de projet - direction de travaux
étude de projet
suivi de travaux
projet
projet
projet
projet
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secrétaire
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ingénierie
Cmb Serba Area Rouch Architecture & Technique Vtic Omega -
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réseaux scène
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ascenseurs
agencement
coût de travaux étude chantier livraison -
7222 m² SHON
16,5 M€ HT
2005-2008
2009-2011
septembre 2011
photo © stéphane chalmeau
surface
programme - salle de concert - 1200 places / salle de
concert - 400 places / 16 studios de répétition et d’enregistrement / espaces d’expérimentation / salle d’exposition / bar et
restaurant public / centre de ressources /plateau de création
numérique / loges et bureaux
café culturel

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