Idées reçues - Groupe Allaitement

Transcription

Idées reçues - Groupe Allaitement
Numéro 22
Septembre 2014
Comment allaitetezallaitetez-vous?
Les idées reçues sur l’allaitement!
Sommaire :
EDITO
Qu’en pensez vous ?
Ne me dites pas que vous ne vous êtes jamais posées ces questions !
1 Allaiter fait mal !!
2 Aurai-je assez de lait ?.
3 Lait maternel ou lait artificiel c’est
la même chose !
4 Je ne peux pas reprendre de rapports sexuels tant que j’allaite !
5 Si je reprends le travail je dois
arrêter d’allaiter!
Ou alors qu’on ne vous les a pas déjà posées, parfois de manière plus sournoise !
Page 2 On a dit idées reçues?
Page 3 Que dire sur la forme
des seins?
Page 4 Le mythe du manque
de lait
Page 7 Allaiter ça fait mal !
Pas facile de faire le tri, de savoir se positionner. Ou plus simplement de se faire
confiance et peut-être encore moins de
faire confiance à ce petit être si précieux
qui nous venons de mettre au monde!
Page 9 Allaiter c’est fatigant
Page 11 Lait maternel ou artificiel … c’est pareil
Page 13 Le papa n’aura pas
sa place
Page 14 Et si je suis malade?
6 Si je suis malade je dois arrêter
d’allaiter !
7 Si mon bébé fait des « caprices »
c’est parce que j’allaite !
8 Il est impossible de savoir combien
le bébé prend au sein !
Dans ce numéro nous allons essayer de
mettre au clair toutes ces idées qui sont
fausses et qui sement le doute là où il y en
a déjà beaucoup !
Page 16 Reprendre le travail
et allaiter … mission impossible !
Alors bonne et fructueuse lecture, pour que
vous vous sentiez plus libre lors que vous
mettrez votre bébé au sein !
Page 18 Allaitement et sexualité
9. Allaiter abime les seins !
Au commencement il y avait une énorme goutte de lait
Alors vint Doondari et il créa la pierre
Puis la pierre créa le fer
et le fer créa le feu
et le feu créa l’eau
et l’eau créa l’air
Puis Doondari descendit pour la seconde fois.
Il prit les cinq éléments et il en modela l’homme
Page 17 Allaiter et travailler :
mission impossible !
ON A DIT IDEES RECUES ?!
Je ne pourrai pas allaiter....
- Mes seins sont trop petits...(ou trop gros)
Désolée, ce n'est pas une vraie bonne excuse, le volume du sein ne dépend pas de la quantité de glande,
mais de la quantité de graisse.... (aie, ça fait mal au
moral !!)
A part les absences de glandes mammaires, ce qui est
très rare, vous aurez du lait !
- Ma mère n'a pas pu
Si les mères n 'ont pas de lait, c'est que ce ne sont pas
des mammifères, mais des mères lézards, ou poissons,
ou poules... Par contre, il est très facile de faire capoter une lactation en ne respectant pas le fonctionnement du sein, par exemple en faisant « attendre » l'enfant, ou en donnant des compléments, ou....Demandez
donc à votre mère ce qu'on lui a donné comme conseil
à cette époque....si on lui a dit qu'elle n'avait pas de
lait, et qu'elle a donné des compléments dès le début,
normal qu'elle n'ait pas réussi à fabriquer du lait!
- Je suis rousse (ou noire, ou ….)
Ben, si vous êtes une femme, ça va aller quelle que
soit votre carnation, il suffit d'avoir au moins un sein
et un bébé.
falloir que ça déstocke....alors profitez de l'allaitement
pour refourguer ces calories à votre bébé (c'est fait
pour ça)
- Je n'ai pas de bouts de seins
C'est parce que vous n'êtes pas une vache !! Les bébés
tètent l'aréole, pas le mamelon ! S'ils tètent le mamelon, vous allez avoir très mal !
Et peut être même que vos mamelons (organes érectiles) sont plats la plupart du temps, mais au froid ?
Aux jeux amoureux ?
De toute façon, on s'en fiche, ça ne sert qu'à faire joli !
- Ca n'a pas marché pour le premier...
Je vous renvoie à « ma mère n'a pas pu... » …
- Je vais avoir une césarienne
Ont ils prévu de vous enlever les seins lors de cette
opération ?
Concrètement, faites vous bien aider pour que le bébé
n'appuie pas sur la cicatrice....et que vous soyez bien
avec ce loulou.... Mais rien d'impossible du tout !
- Je vais reprendre le travail
- Ca va me fatiguer...
Tout le lait que le bébé prend est un bénéfice MAJEUR pour sa santé et son développement (et pour les
vôtres aussi).
C'est sûr, avoir un enfant est parfois épuisant ! Prévoyez donc une nurse, ce sera plus reposant ! Trêve de
plaisanterie, fabriquer du lait fait partie de vos fonctions naturelles, votre corps est fait pour ça.
S'il reçoit une tétée, c'est mieux qu'aucune... Trois semaines au sein sont mieux que rien... Faites les choses comme vous en avez envie, et vous pouvez même
allaiter et travailler !
En ce qui me concerne, donner la tétée me permettait
de m'assoir un long moment SANS RIEN FAIRE, ou
de m'allonger et de faire une petite sieste, ou de papoter au téléphone, ou de raconter une histoire aux
grands....Que du reposant !! et pas de courses, ni de
vaisselle (surtout à 4h du mat!), ni de rots, ni besoin
de bercer pour rendormir, ni.... Que du repos , je vous
dis !
Des tas de femmes le font depuis l'aube de l'humanité.
- Je n'ai pas envie
C'est sans doute la seule bonne raison !!
Bien que rien ne vous empêche d'essayer, et de laisser
tomber ou pas ! Une tétée de colostrum en salle de
naissance, ça ne vous engage à rien, et votre bébé aura reçu cet « or liquide ». A vous de voir ensuite!
- Ca va me faire grossir
Ben, faut savoir....soit ça vous prend de l'énergie (cf
supra) et vous allez perdre des bourrelets, soit ça va
vous faire grossir....mais les deux en même temps,
c'est pas possible !!!
Concrètement, fabriquer du lait est la plus grosse dépense calorique d'une femme, (plus que la grossesse),
et si vous avez stocké pendant la grossesse, va bien
Voilà un premier, drôle, (mais vrai !), balayage des
idées reçues concernant l’allaitement.
Allons maintenant finir de les achever, mais un plus
dans le détail !
QUE DIRE SUR LA FORME DES SEINS ?
Cela est donc extrêmement rare, mais ça existe.
En revanche ce qui se produit trop souvent est lié
à un mauvais démarrage de la lactation.
Le sein s’il n’est pas suffisamment ou mal stimulé aura du mal à faire démarrer une lactation
satisfaisante !
Oui en effet que dire?
Et bien pas grand-chose car cela ne peut en rien
prédire quoi que ce soit sur la lactation de la maman !
Petits sein ou gros seins, bien ronds ou plus
« pointus », durs ou mous … il faut de tout pour
faire un monde et tous peuvent allaiter un bébé
ou plusieurs.
En effet ce qui détermine la forme des seins ce
n’est pas la glande mammaire, mais la graisse
accumulée pendant l’adolescence et au fil des
grossesses.
Pour allaiter il faut une glande mammaire qui
fonctionne et cela arrive pour environ 98% des
femmes.
Par ailleurs peu de femmes présentent
une réelle rétraction des mamelons (mamelons
invaginés ou ombiliqués). Souvent, un seul mamelon est touché. En cas d’invagination, il est
possible de faire ressortir le mamelon à l’aide de
diverses manœuvres (utilisation d’un tire-lait,
application d’un glaçon…). Bon nombre de femmes qui ont des mamelons plats ou invaginés
peuvent allaiter sans gros problèmes, même si le
démarrage de l’allaitement peut être plus difficile.
Pour ce qui concerne la chirurgie mammaire, le fonctionnement normal de la lactation
nécessite une glande mammaire fonctionnelle, la
continuité des canaux lactifères qui amènent le
lait jusqu’au mamelon, une sensibilité normale
du mamelon, et l’intégrité du système nerveux à
l’origine de la sécrétion réflexe de prolactine et
d’ocytocine.
La chirurgie mammaire peut léser la glande
mammaire, dont une partie plus ou moins importante pourra être enlevée. Elle peut sectionner
les canaux lactifères, ce qui empêchera l’écoulement du lait produit par tout ou partie de la
glande mammaire. Elle peut induire une perte de
la sensibilité au niveau du mamelon, et avoir sectionné les fibres nerveuses du sein, ceci peut
parfois supprimer ou diminuer le réflexe d’éjection et la sécrétion hormonale.
Le corps humain dispose d’une importante capacité d’autoréparation. Avec le temps, les canaux
peuvent se reconstituer, les nerfs peuvent
« repousser ».
Et oui que toutes les femmes peuvent produire
suffisamment de lait peut aussi être une idée reçue !
Mais évidemment ces 2% sont des femmes qui
ont une pathologie qui empêche un bon développement de la glande mammaire et/ou un bon démarrage de la lactation.
Mais une photologie cela ne peut pas affecter
plus de la moitié de la population, autrement notre espèce serait déjà éteinte depuis plusieurs
millénaires !
Et pour terminer, non l’allaitement n’abime pas
les seins! loin des images que nous véhicule la
télévision ! Mais mesdames la loi de la gravité
aura aussi un « petit » effet sur votre poitrine au
fil des ans, que vous allaitiez ou non !
En revanche les changements impromptus de
volume peuvent distendre les tissus et les abimer, alors attention aux engorgements multiples,
faites téter bébé pour les éviter.
MA MERE N’A PAS PU M’ALLAITER . . .
OU LE MYTHE DU MANQUE DE LAIT
Quelle que soit la tranche d'âge, le manque de lait est une raison très fréquemment invoquée par les mères pour expliquer le sevrage du
bébé : le manque de lait est cité comme principal
motif de sevrage par 53 % des mères ayant sevré
à 1 mois.
Ces statistiques n'indiquent cependant
pas si le manque de lait est réel (c'est à dire associé à pathologie maternelle) ou seulement pressentie par la mère.
En effet, il existe chez de nombreuses mères un doute profondément ancré sur leur capacité à fournir suffisamment de lait. Ce doute fondamental est renforcé par de multiples facteurs: les
mères, bien souvent non averties du caractère
physiologique et bénéfique d’une fréquence élevée
de la demande du bébé, sont souvent prises aux
dépourvu ; les réactions de l'entourage ("il tète
encore", "il est toujours pendu au sein") achèvent
d’ébranler leur confiance et le manque de lait est
toujours invoqué en premier lieu quelles que
soient les difficultés rencontrées : pleurs du bébé,
tétées nocturnes, coliques….
Pourtant la physiologie nous apprend que
pratiquement toutes les femmes peuvent produire suffisamment de lait et même plus que nécessaire pour couvrir les besoins nutritionnels de
leur enfant : la sécrétion lactée répond en effet à
la loi de l'offre et de la demande : le bébé en tétant en est le principal régulateur, sous réserve
que sa succion soit efficace. Deux
mécanismes interviennent :
- l'un neuroendocrinien : la
stimulation du complexe mamelon-aréole par la succion du bébé
génère un influx nerveux. En retour, l'hypothalamus, d'une part
cesse la sécrétion de dopamine,
permettant ainsi la libération de
prolactine et ainsi la fabrication
du lait, et d'autre part stimule la
sécrétion d'ocytocine par le lobe
postérieur de l'hypophyse, ellemême responsable de l'éjection du
lait.
- L’autre
autocrine
(mécanisme d'autorégulation locale) : la synthèse du lait est un
phénomène continu mais à vites-
se variable, influencée par le degré de
"remplissage" du sein : plus la quantité de lait
prélevée lors d'une tétée est grande, plus la vitesse de synthèse du lait, à la suite de cette tétée est
élevée, et, à l'inverse, plus le sein est plein après
une tétée, moins est grande dans ce sein la vitesse de synthèse qui suit. Le sein peut régler sa vitesse de synthèse à court terme entre deux tétées
pour s'adapter rapidement à la demande variable
du bébé.
La prolactine et l'ocytocine sont nécessaires pendant toute la lactation, mais la quantité
de lait produite et son adéquation avec les besoins du bébé sont régi à court terme par ce mécanisme d'auto-régulation locale.
Le mécanisme physiologique de la lactation est à la fois simple et complexe et peut malheureusement être facilement entravé par des
techniques inappropriées de l'allaitement : tétées
de fréquence faible et minutées, horaire rigide,
manque de proximité mère-enfant, prise du sein
inadéquate et succion inefficace.
Il existe des situations où le manque de
lait est bien réel, attesté par une prise de poids
du bébé difficile voire nulle.
Afin de ne pas porter à l’excès le diagnostic
de retard pondéral, la croissance des enfants doit
être appréciée d'après les nouvelles courbes mises à disposition par l'OMS depuis avril 2006 établies sur des populations d'enfants comportant
une forte proportion de sujets nourris selon les
recommandations de l'OMS.
En cas de stagnation pondérale, une affection sous jacente, bien que rarement en cause,
doit être éliminée et l'évaluation
minutieuse de l'allaitement doit
toujours être faite. Elle permet la
plupart du temps, de mettre en
évidence une faible fréquence des
tétées chez un bébé peu demandeur ou chez lequel la demande
n'est pas reconnue.
Extrait intervention Journée de l’Allaitement Maternel en Rhône-Alpes 2006
« Les enfants qui ne grossissent pas vite,
ou le mythe de manque de lait » du Docteur Irène LORAS-DUCLAUX
UNE HISTOIRE... DE CLEFS ET DE SERRURES
La lactation se met en route d’autant
plus vite et d’autant mieux que le bébé tête souvent, longtemps et efficacement pendant les premiers temps.
Il existe une période de calibrage pendant le premier mois du post-partum où la mère
cale sa production de lait sur les besoins nutritifs de son bébé. Pour que la production de lait
soit suffisante, il faut que le bébé puisse accéder au sein à chaque éveil les premières semaines.
sécrétée (clefs) et elle va occuper ces récepteurs très
rapidement ce qui va entraîner un message de fabrication de lait.
Pour avoir une bonne production de lait il
faut avoir beaucoup de récepteurs pour accueillir
beaucoup de prolactine.
Et puis le bébé doit être « efficace ».
Cela veut dire qu’il doit savoir/pouvoir prélever du
lait. Car on produit, à minima, la quantité extraite;
donc si cette quantité nécessaire à la croissance du
bébé, n’est pas extraite pour x raisons: il tète mal
ou pas assez, et bien le corps bloque la production !
Mais comment se fait ce calibrage ?
La succion de l’enfant entraîne la fabrication de récepteurs (serrures) au niveau de la
membrane cellulaire pendant les premiers jours.
Lorsque l’enfant tête, la prolactine est
Donc bébé au sein aussi souvent que nécessaire et efficace !!!
Et voici un petit schéma pour mieux aider à comprendre:
Si le bébé tète , la synthèse des récepteurs (serrures) se fait correctement ,
la prolactine peut ainsi occuper très facilement ces récepteurs ce qui entraîne une bonne lactation.
Jonction ouvertes
Mastite, sevrage
Jonction serrées
Démarrage
lactation
Pour résumer en image
1) Le bébé tète et crée un signal sur l’aréole de la mère
2) Des nerfs sensitifs conduisent l’information au cerveau profond, inconscient et involontaire.
Celui-ci « gère » l’information en fonction de la qualité du signal envoyé par le bébé et des
émotions de la mère. Au même moment l’inhibition sur l’hypophyse se relâche. L’ocytocine et
la prolactine sont sécrétées
2
1
3
RECETTE
Voilà une recette que les mères marocaines préparent pour leurs filles
qui viennent d'accoucher !
C'est la maman de Samira qui me l'a donnée, elle en avait préparé un grand plat pour requinquer sa fille ! mais
je l'ai trouvée également chez Fatima... on parlait allaitement (elle attend son deuxième bébé) et quand je lui ai parlé
de cette recette, elle s'est souvenue que sa mère lui avait préparé ce mélange énergétique après son premier accouchement .....
250 gr de farine de quinoa - 250 gr d'amandes - 250 gr de cacahouètes - 100 gr de graines de sésames 1 cuillère à soupe d'anis - 50 gr de graines de lin - 1 cuillère à café de cannelle - une pincée de noix de muscades un demi verre a moutarde d'huile d'olives - un verre à moutarde de miel
Faire griller la farine dans une poêle a feux doux jusqu'à ce qu'elle devienne dorée et la passer au tamis. Faire blanchir
les amandes dans l'eau bouillante, les émonder et les faire griller à l'huile. Faire griller les cacahuètes à l'huile, moudre
les graines de lin et d'anis.
Mélanger le tout en ajoutant les ingrédients restant puis hacher le tout.
C'est une recette qui peut se faire avec des variantes par exemple la farine peut être différente .. chacun avec ses
ingrédients.
La farine se fait griller sans matière grasse, juste dorer à la poêle en remuant bien.... au final cela donne une
"poudre" qu'on peut compacter avec du miel !
ALLAITER CA FAIT MAL !
Allaiter, ça fait mal :
vent d’ailleurs cause de crevasses.
voilà encore une idée reçue mais surtout tenace dans la collectivité des futures et jeunes mamans…
Les dites crevasses, qui ne sont absolument
pas incontournables, pour peu que bébé tète
bien et soit bien positionné puisque l’on sait
que la quasi-totalité des crevasses sont dues
à une mauvaise position au sein.
Comme on a dit au début, désolé mais la
couleur de la peau n’a aucun impact sur la
sensibilité du mamelon (environ 97% des
femmes scandinaves allaitent !!).
S’il est vrai que les tétées du début peuvent
être sinon douloureuses, du moins inconfortables ( le mamelon n’est pas habitué à ce
genre de « traitement » et un bébé ça tète
très fort ! ), de plus cette sensation en début
de tétée est surtout liée aux hormones
Mais la douleur ne doit :
-perdurer toute la tétée ( on peut avoir cette
sensation désagréable où moment où le bébé
se « branche » sur le sein, mais elle doit disparaitre aussitôt )
-disparaitre au bout de quelques jours
-pas être présente toute la tétée ou entre les
tétées.
Nous avons toutes entendu parler d’expériences d’allaitement abominables, véritables séances de torture pour la maman, sou-
Page 7
Quoi qu’il en soit, une douleur doit alerter et
amener à consulter pour vérifier :
Que bébé est bien positionné ( tête, épaule et hanche dans le même axe et parallèles au corps de la maman )
Que le mamelon est dirigé vers la lèvre
supérieure. Le menton touchera le
sein et le nez ne doit pas être enfoncé
dans le sein
Qu’il ouvre bien la bouche et positionne
correctement sa langue
Qu’il n’y a pas de souci au niveau du mamelon ( muguet, candidose ou autre )
TOUT LE MONDE LE SAIT!
SAIT!
Maintenant tout le monde
sait comment un bébé doit téter, ou
presque !!
hanche forment une ligne droite,
mais son oreille ne doit pas toucher
l’épaule.
Souvenez-vous tous les manuels de puériculture ont insisté sur
la position de la mère, disant qu’un
inconfort ou des douleurs du dos
pouvaient à court terme rendre un
allaitement extrêmement pénible.
C’est absolument exact. Pour la mère
une seule règle est valable le confort
absolu !! N’hésitez donc pas à bien
vous caler à l’aide d’oreillers, coussins d’allaitement ou autre si besoin.
Le ventre du bébé sera contre le
corps de sa mère. Si sa tête n’est
pas positionnée correctement il ne
pourra pas déglutir et il se contentera de suçoter: il ne s’alimentera pas
et fera mal à sa mère.
Pour le bébé il tétera mieux
si sa tête est dans l’axe de son
corps, un peu au « garde à vous »
(tête haute). Son oreille, épaule et
Quant à la bouche nous avons déjà vu
qu’elle doit être grande ouverte pour
prendre mamelon et aréole .
mal.
Ne pas dégager le nez ni
pincer l’aréole, cela provoque des
crevasses.
N’ayez crainte, aucun bébé, dans
aucun recoin de la planète ne s’est
étouffé contre le sein de sa mère
pendant qu’il tête: tout simplement
parce que le nez des enfants est
épaté!
Et puis on vous dit: « contre le
sein » pas « enfoui dans le sein »
Il doit attirer le mamelon au fond de
la cavité buccale, ceci nécessite qu’il
soit tout près du sein. Si le bébé
s’éloigne du sein il tirera sur la peau
et le mamelon ce qui vous fera très
Mauvaise position
Page 8
ALLAITER C’EST FATIGANT !
Quand on allaite son bébé, et surtout si on le fait
au-delà des premières semaines, il est sûr qu'on
va entendre à un moment ou à un autre : « Ma
pauvre, quel courage, tu dois être fatiguée… ».
Ou bien : « Tu n'es pas fatiguée ? ». Ou encore : «
Moi, j'ai arrêté d'allaiter rapidement, j'étais trop
fatiguée. »
Et pour peu qu'on se plaigne effectivement d'être
fatiguée, la solution fusera immédiatement : « Et
bien, arrête donc d'allaiter ! » [1] .
Alors, est-il vrai qu'allaiter fatigue ?
Fatiguée à cause de l'allaitement ou malgré l'allaitement ?
On ne peut nier que les premières semaines avec
un nouveau-né sont éprouvantes physiquement
et nerveusement. Rien dans notre vie antérieure
ne nous a préparées à être responsable 24 h / 24
d'un être qui dépend entièrement de nous pour
sa survie et son bien-être. Répondre aux besoins
d'un nouveau-né, cela prend beaucoup d'énergie.
Dans notre société, cette fatigue est encore accentuée par deux phénomènes.
Le fait d'une part que, contrairement à ce qui se
passe dans la plupart des sociétés traditionnelles, où la jeune accouchée ne fait rien d'autre
pendant tout un temps (souvent quarante jours)
que s'occuper de son bébé, nous sommes censées,
dès la sortie de maternité, reprendre nos activités (ménage, courses, cuisine…) comme si de rien
n'était. Nous voulons trop en faire, nous ne supportons pas que la maison ne soit pas propre et
rangée (ou on nous fait sentir qu'elle devrait
l'être, si ce n'est pas le cas…) [2] .
L'autre source de fatigue supplémentaire, c'est
bien sûr le manque de sommeil dû aux réveils
nocturnes du nouveau-né. Chez nous, même si
les mentalités sont doucement en train de changer, il est encore très mal vu que la mère fasse
dormir son bébé avec elle. C'est pourtant la seule
façon, adoptée par les trois-quarts de l'humanité,
de ne pas souffrir de ces réveils nocturnes [3] .
Cette fatigue est surtout importante les premières semaines. Or, le plus fréquemment, l'allaitement en France ne se prolonge pas au-delà de ces
premières semaines. Ce qui fait que la période
d'allaitement coïncide avec la période de plus
grande fatigue, et que l'on peut croire en conséquence que c'est l'allaitement qui en était la cause.
Fatigue ou détente ?
On peut d'autant plus le croire que l'allaitement
provoque chez la mère un état de détente, de
douce somnolence, qu'on peut confondre avec de
la fatigue.
Alors que c'est tout le contraire : une séance gratuite de relaxation !
MIAM Y FAIRE
Page 9
En effet, l'ocytocine, une des deux principales hormones impliquées dans la lactation a une action
sur la physiologie tout à fait remarquable : elle
provoque un état de « relâchement physiologique »
caractérisée par le ralentissement du rythme cardiaque et de la respiration, la baisse de la tension
artérielle, et même une action antalgique [4] .
La hausse du taux de prolactine serait quant à
elle responsable de l'augmentation du temps de
sommeil profond constatée chez les femmes allaitantes par une étude faite en 2002 [5], qui a comparé des femmes allaitant exclusivement, des
femmes nourrissant leur bébé au lait industriel,
et des femmes non enceintes et non allaitantes
constituant le groupe témoin. Alors que le temps
total de sommeil et la durée du sommeil paradoxal étaient proches dans les trois groupes, le
temps de sommeil profond – qui est le plus réparateur – était plus élevé chez les femmes allaitantes (182 minutes) que chez les femmes non enceintes et non allaitantes (86 minutes) et que chez
celles donnant le biberon (63 minutes).
Contrairement aux clichés répandus chez nous,
les femmes qui allaitent dorment donc mieux que
celles qui n'allaitent pas !
D'ailleurs, s'il était vrai que l'allaitement fatigue,
son arrêt devrait logiquement diminuer cette fatigue.
Une étude de 1998 [6] s'est justement intéressée à
la fatigue chez des mères primipares pendant les
neuf premières semaines du post-partum.
Le niveau de fatigue était modéré juste après la
naissance, il culminait à 3 semaines, puis diminuait ensuite nettement entre 3 et 6 semaines.
Ce qui est intéressant, c'est qu'il n'existait de ce
point de vue aucune différence entre les mères qui
avaient entre temps arrêté d'allaiter et celles qui
allaitaient toujours.
Un meilleur état de santé et moins de stress.
En fait, sans qu'on sache encore bien quelles sont
les explications (facteurs hormonaux, psychologiques ou autres), les femmes allaitantes semblent
bénéficier d'un état de santé supérieur à la
moyenne.
Une meilleure gestion du stress.
Et quand stress il y a, elles y réagissent mieux.
Les résultats de nombreuses études indiquent que
les mères qui allaitent présentent des taux inférieurs de cortisol dans les situations stressantes à
charge émotive mais non menaçantes, ainsi qu'en
Allaiter, ça fatigue, car le bébé ou bambin en question, se réveille plus
souvent et plus longtemps la nuit qu’un bébé au biberon. Et bien c’est
ce que je croyais avec mon premier enfant Gauvain. En effet, durant
ses 2 premières années, il se réveillait toutes les nuits et ne pouvait se
rendormir qu’en ma présence et, si possible, au sein. Mon mari et moimême avons bien essayé toutes les formes de sucettes présentes sur le
marché, après bien sûr avoir essayé diverses techniques qu’on nous
avait recommandées. Mais non, rien à faire la tétine c’était moi ! A
force d’entendre dire que son attitude était due à l’allaitement, j’ai fini
par y croire…
Jusqu’à l’arrivée de Marcus, mon deuxième enfant qui lui a fait ses
nuits dès la maternité !! Incroyable !! D’autant que j’ai procédé de la
même façon qu’avec l’aîné, à savoir allaitement à la demande. Marcus
a été toujours aussi cool, il s’endormait paisiblement dans son lit,
après avoir tété goulument et dormait 8 à 12 heures d’affilées.
J’ai oublié de préciser que Gauvain dort mieux depuis ses 3 ans, sachant qu’il s’est sevré à 26 mois, on peut dire que ses problèmes de
sommeil ont perdurés bien après l’allaitement. Ce n’était donc pas lié
au fait qu’il soit nourri au sein.
Conclusion : Chaque enfant est différent, il y a des gros et des petits
dormeurs ainsi que des petits anxieux et des pépères bien tranquilles ,
qu’on les allaite ou pas !
Julie, maman de Gauvain et Marcus.
réponse à un agent stressant pertinent, et ce d'autant plus si elles ont déjà l'expérience de l'allaitement (si elles sont mères de plusieurs enfants).
Et cela pourrait également avoir des conséquences en matière de dépression du post-partum,
dans la mesure où le stress est un facteur de risque dans cette affection.
Claude Didierjean-Jouveau
"Les 10 plus gros mensonges sur... L'allaitement" , Dangles Ed., 2006
[1] Au risque de passer à côté d'une maladie causant cette fatigue :
hypothyroïdie, anémie… Je me souviens d'une mère qui se plaignait
d'une fatigue anormale depuis son accouchement et à qui son médecin ne savait que dire qu'elle n'avait qu'à arrêter d'allaiter. Jusqu'au
jour, plus d'un an plus tard, où un médecin remplaçant a décidé d'en
avoir le cœur net, a prescrit des analyses de sang, pour découvrir
q u ' e l l e
é t a i t
g r a v e m e n t
a n é m i é e …
[2] Voir l'ouvrage de Violaine Guéritault, La fatigue physique et émotionnelle des mères. Le burn-out maternel (Odile Jacob, 2004).
[3] Voir mon ouvrage Partager le sommeil de son enfant (Jouvence,
2005).[4] Des expériences sur des animaux de laboratoire ont même
montré que l'ocytocine améliorait les capacités d'apprentissage
(Katherine Ellison, The Mommy Brain : How Motherhood Makes Us
Smarter , Basic Books, 2005).[5] Blyton DM, Sullivan CE, Edwards
N, Lactation is associated with an increase in slow-wave sleep in
women, J Sleep Res 2002 ; 11(4) : 297-303.[6] Wambach KA, Maternal fatigue in breastfeeding primiparae during the first nine weeks
postpartum, Journal of Human Lactation 1998 ; 14(3) : 219-29.[7]
Mezzacappa ES, Guethlein W, Vaz N, Bagiella E, A preliminary study of breast-feeding and maternal symptomatology, Ann Behav Med
2000 ; 22(1) : 71-79.[8] Mezzacappa ES, Guethlein W, Katkin ES,
Breast-feeding and maternal health in online mothers, Ann Behav
Med 2002 ; 24(4) : 299-309.[9] Altemus M et al, Suppression of hypothalmic-pituitary-adrenal axis responses to stress in lactating women, Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism 1995 ; 80(9)
: 2954-59. Voir également une étude plus récente : Groër MW, Differences between exclusive breastfeeders, formula-feeders, and controls :
a study of stress, mood, and endocrine variables, Biol Res Nurs 2005 ;
7(2) : 106-117.[10] Voir sur le site du Centre :
http://www.douglasrecherche.pc.ca
LAIT MATERNEL OU ARTIFICIEL C’EST PAREIL !
NON évidemment pas puisqu'on allaite pas le
même mammifère !
Mais commençons par affirmer haut et fort que le
"mauvais" lait, ça n'existe pas !
Il n’y a pas de lait maternel qui ne soit
pas nourrissant. Il est parfaitement adapté aux
besoins nutritionnels du nourrisson. Il comprend
87% d’eau assurant une hydratation parfaite du
bébé s’ il peut téter aussi souvent qu’il demande,
des lipides, avec des acides gras à chaîne moyenne (oméga 3) , longue mais aussi très longue non
synthétisées par le nouveau-né; des glucides sous
forme de lactose (important pour le cerveau), de
l’azote, des sels minéraux adaptés aux besoins et
aux capacités rénales du nourrisson et des vitamines.
La composition du lait
varie au cours de la
« Le "mauvais" lait, ça
tétée, la teneur en
n'existe pas ! Il n’y a pas de
graisses augmentant à
lait maternel qui ne soit pas
fur et à mesure de
nourrissant »
l’extraction du lait. Le
lait de début de tétée
sert plus à étancher
une petite soif, mais au fur et à mesure que le
sein est bien vidé, la concentration en graisses
augmente.
Même des femmes mal nourries produisent un
lait de qualité pour leurs bébés. Dans les cas de
famine et chez des femmes n'ayant aucune réserve, la qualité du lait est peu affectée, mais par
contre elles risquent de manquer de lait.
Le lait est-il assez bon?
Les doutes sur la qualité du lait ne sont
pas propres à notre société, comme en témoigne
ce passage de Milk, money and madness de Naomi Baumslag et Dla L. Michels (Bergin & Garvey, 1995).
Dans les îles Samoa, il y a quelqu'un, en général
une vieille femme, officiellement chargée de tester
le lait de femme. Elle place des échantillons de
lait dans un récipient, avec de l'eau et deux pierres chauffées. Si le lait caille, il est déclaré empoisonné et l'allaitement est suspendu. Le test est renouvelé un peu plus tard, avec en général un résultat positif. En Chine, une méthode pour déterminer la qualité du lait est de placer un échantillon de lait sur une balance spécialement réservée
au pesage de l'or : un plateau plein de lait doit
peser deux "chiens". (...)
Si un nourrisson allaité ne prend pas de poids, ce
n’est pas à cause de la qualité du lait, toujours
bonne pour lui, mais de la quantité de lait qui
passe de la mère à son enfant.
Il ne faut pas confondre « lait nourrissant»
qui permet à l’enfant de se nourrir et donc de
grossir et « lait très digeste ». Or le lait maternel est très digeste ce qui permet les tétées rapprochées. A savoir qu’un bébé nourri au sein
prend spontanément des rations plus faibles
qu’au biberon (entre 100 et 150 mL /j) donc pour
avoir sa ration, il a besoin de tétées fréquentes
entre 8 et 12 par 24 heures. La composition du
lait varie du début à la fin de la tétée, d'une tétée
à l'autre, d'un moment à un autre de la journée,
d'une journée à l'autre, d'un mois à l'autre, et même entre le sein droit et le sein gauche !
Les types d'acides gras présents dans le
lait de femme varient selon l’alimentation maternelle, mais ce sont des variations normales.
En un mot, il n'y a pas de lait "pas assez riche".
Page 11
Il est important de savoir que le doublement du
poids à la naissance des nouveau-nés de différentes espèces animales est inversement proportionnel à la concentration en protéines du lait maternel. Ces corrélations entre la croissance et la
composition protéique du lait de quelques espèces ont pu faire écrire à H. Lestradet (2) : "un
veau double son poids de
naissance en 2 mois alors
qu'un jeune enfant le double entre 5 et 6 mois. Le
veau a donc besoin de 3
fois plus d'éléments plastiques, protides et sels minéraux que l'enfant; mais le
cerveau de l'enfant croît 2
fois plus vite par rapport
à son poids que le cerveau
du veau, imposant un apport de certaines substances, galactose et acides
gras d'un type particulier,
2 fois plus important chez
l'enfant. On constate que
les deux laits sont exactement adaptés, dans chaque espèce, à la croissance
du bébé ou du veau". Le
lait maternel doit donc
rester la référence. Il est
en particulier parfaitement adapté au statut de
l'enfant prématuré, et sa
composition évolue au
cours de l'allaitement. Le
lait d'une mère de prématuré contient davantage
d'acides gras à chaînes
moyennes, plus facilement utilisables, que celui
d'une mère dont l'enfant
est né à terme (3). La composition lipidique du
lait est donc également primordiale pour le développement de l'enfant.
Évolution du lait durant la lactation
Il s'agit d'abord du colostrum durant les 3 à 5
premiers jours de lactation. Sa composition est
différente de celle du lait "à maturité". Il présente une faible concentration en graisse et lactose.
Par contre il contient 2 fois plus de protéines,
surtout des immunoglobulines IgA.
La composition du lait maternel évolue durant la
lactation, avec notamment la diminution progressive des protéines, des graisses, de certains miné-
Page 12
raux (Ca, Na, K et Zn, par contre légère augmentation du Mg), et l'augmentation de la teneur en
lactose. Cette évolution paraît donc adaptée au
besoins progressifs de l'enfant en croissance, en
particulier au développement du système nerveux central et à la maturation des défenses immunitaires.
L'utilisation de formules
lactées infantiles à base
de lait de vache, impose
une comparaison de ce
dernier au lait maternel.
Le lait de femme contient
2 à 3 fois moins de protéines, mais sont mieux absorbées.
Au niveau des lipides le
lait humain contient trois
fois plus en moyenne
d'acides gras polyinsaturés à longue chaîne oméga
6 et a-linoléique oméga 3
particulièrement importants pour le développement harmonieux du système central et de la rétine de l'enfant.
Le lait de femme renferme 1,5 fois plus de glucides, dont le lactose et des
oligosaccharides, deux
fois plus environ de vitamines E, C, B3.
L'intolérance au lactose
du lait de vache oblige à
s'interroger sur sa digestibilité.
La caséine du lait de vache forme dans l'estomac
du bébé un "caillé ferme" (même s'il est pasteurisé et homogénéisé) qu'il lui est difficile de digérer. Celle du lait humain donne un "caillé mou"
que l'enfant peut aisément digérer et absorber.
Le caractère "indigeste" du lait de vache lié aux
protéines est reconnu, ainsi que le problème des
risques immunogènes liés aux protéines et à la
caséine!
Enfin le lait humain favorise l'établissement de
la flore gastro-intestinale.
Il constitue l'apport irremplaçable de cellules immunitaires et d'anticorps maternels.
Le lactose favorise l'absorption du calcium, le
taux de protéines la défavorise.
C’EST UN PRODUIT BIOLOGIQUE
VIVANT
Il contient de nombreux éléments d’origine
maternelle, telles les cellules de défense
contre les infections, qui ont des fonctions
biologiques intactes.
Les cellules de défense sont capables de phagocyter les bactéries et les produits de destruction cellulaire dans la lumière alvéolaire
comme dans l’intestin du bébé. Elles peuvent
aussi libérer des anticorps « in situ ». A tout
moment ces éléments de défense s’adaptent à
l’environnement microbien de la mère pour
protéger l’enfant..
C’EST UN PRODUIT BIOLOGIQUE
D’UNE TRÈS GRANDE COMPLEXITÉ
On lui connaît près de six fois plus d’éléments que dans les autres laits de mammifères : de nombreux effets biologiques s’entrecroisent dans un système multifactoriel complexe, faisant intervenir en synergie hormones et enzymes du plasma maternel avec celles du tube digestif du bébé.
Les graisses, par exemple :
•
sont des constituants essentiels
des membranes cellulaires ;
- permettent l'absorption de vitamines et d'autres substances liposolubles
- modulent l'appétit de l'enfant, donc
son rythme d'éveil ;
•
interviennent dans les mécanismes immunitaires, donc dans la
protection contre les allergies et
la défense contre les infections.
C’est pourquoi aucun lait artificiel, quelle
que soit sa composition, ne peut être valablement comparé au lait maternel.
LES QUALITÉS NUTRITIONNELLES
DU LAIT MATERNEL SONT INDÉPENDANTES DE L'ALIMENTATION DE LA
MÈRE
La teneur en graisses du lait varie d'une tétée à l'autre, en fonction du volume consommé : le bébé se nourrit ainsi "à la carte", en
faisant un repas plus ou moins riche suivant
son appétit.
La composition globale du lait sur une journée reste remarquablement équilibrée.
La composition du lait est également variable d’une femme à l’autre : la teneur lipidique du lait augmente lorsque la capacité de
stockage de la glande mammaire est faible.
Cela garantit au bébé une ration énergétique
suffisante, quelle que soit la quantité de lait
Lait prêt
stocké
LE PAPA N’AURA PAS SA PLACE !
« Oui j’aimerais allaiter mais le papa a peur
d’être exclu », telle peut être une des phrases
entendues dans la bouche de futures mamans
encore indécises sur leur manière de nourrir
leur futur enfant…
Douter du rôle du papa en cas d’allaitement
maternel revient à réduire le rôle de parent
dans les premiers mois de l’enfant à une stricte
fonction nourricière… Or, même s’il est vrai
que cette fonction est primordiale et le temps
lui étant consacré énorme, il existe des tas
d’autres moments que le papa peut s’attribuer :
bain, change, jeux, câlins, portage ou tout simplement s’occuper de bébé quand maman a besoin ou envie d’une douche, d’un petit ( ou
gros ) dodo ou juste d’un break. Et n’est-ce pas
un rôle magnifique que celui de permettre à sa
compagne d’être épanouie tout en donnant le
meilleur à son bébé ?
Certes nous n’allons pas nier que l’allaitement
crée une relation particulière entre la mère et son enfant mais n’était-ce pas déjà le cas pendant 9
mois ? Et n’est-ce pas le moyen, en laissant la maman l’allaiter, de lui donner le meilleur des départs
dans la vie, non seulement grâce aux qualités nutritionnelles du lait maternel mais aussi par le sentiment de sécurité que cela lui procurera ? Ce qui encore une fois, n’en réduit pas la fonction du papa à
peau de chagrin, loin s’en faut… On sait qu’un enfant a certes besoin de nourriture pour se développer mais tout autant de contacts, d’interactions, de câlins… et là le papa a toute sa place à trouver ! Voilà pour ce qui concerne l’enfant mais la place du papa sera de première importance également pour sa compagne lorsque les inévitables moments de doutes et de fatigue apparaitront : c’est
lui qui sera là pour la remonter et la rassurer sur sa manière de faire et ses qualités de bonne maman. En d’autres termes, c’est aussi grâce à lui que l’allaitement sera réussi car il sera le soutien indéfectible de sa compagne, face aux autres mais aussi parfois face à elle-même.
Et puis, finalement… si le fait de donner à manger à son enfant est primordial, le temps des premières cuillères est en fin de compte si vite arrivé. On peut bien attendre quelques mois que l’estomac de
bout de chou soit prêt à digérer autre chose que le lait. Papa aura alors tout loisir de remplir cette
fonction nourricière avec les purées et autres compotes !
« Si je pouvais, je le ferais ». Tel est le
slogan de cette campagne destinée à sensibiliser la gente masculine sur le sujet
de l’allaitement au sein. Quelques clichés à la fois drôles et touchants pour
inciter les hommes à soutenir et encourager leurs compagnes à ne pas avoir
honte d’allaiter en public. Le projet a été
initié par Hector Cruz, photographe professionnel et papa d'une petite fille, qui a
choisi de faire poser
des pères de famille afin de faire réfléchir
l’opinion public sur ce que devrait être le
rôle de l’homme à l’intérieur cette relation privilégiée maman/enfant.
Pour visionner les photos :
http://www.aufeminin.com/newssociete/si-je-pouvais-je-le-ferais-ceshommes-qui-prennent-la-pose-en-faveurde-l-allaitement-s331595.html
ET SI JE SUIS MALADE ?
Allaiter est bon pour la santé ( de la mère et de
l'enfant) nous dit on....Oui, mais si la mère est
malade ? OU encore si l'enfant est malade ?
Y a t'il des risques, pour l'un ou pour l'autre, à
continuer l'allaitement ?
Maladies maternelles
Maladies courantes
La vie de tous les jours nous amène son lot de
petits tracas de santé, plus ou moins gênants,
plus ou moins douloureux. Examinons les et
voyons au cas par cas.
ment du VIH et de l'hépatite C. Pour ces deux
maladies, en France, l'allaitement est déconseillé, pour ne pas faire courir de risques au bébé.
Pour l'hépatite B , on propose de vacciner le bébé
dès la naissance pour lui permettre de recevoir
du lait et de ne pas être contaminé.
L'engorgement-mastite inflammatoire
Très classique dans les débuts de l'allaitement,
on vous proposera parfois, à tort, de cesser votre
allaitement.... C'est dommage si vous souhaitez
continuer l'allaitement, c'est même dommage
tout court, car le traitement consiste à faire téter
votre bébé le plus possible....et pas le contraire
sous peine d'aggraver votre cas !! Parfois, des antibiotiques sont nécessaires si les choses trainent, il faudrait aussi évaluer comment votre bébé tète ( on devrait toujours commencer par là!)
Maladie infectieuses
En cas de grippe, ou d'angine, infection urinaire,
...il est recommandé de continuer à allaiter son
bébé pour plusieurs raisons :
le lait ne contient pas ces microbes, ce
sont vos sécrétions ORL, ou urinaires , ou ... qui
en sont pleines !
le protéger de nos microbes en continuant
à lui fournir, via le lait, nos précieux anticorps,
fabriqués par notre organisme pour lutter contre
cette infection là. Si on arrête de l'allaiter, le risque de contaminer l'enfant est toujours là, pas
celui de se défendre....Bien sûr, il convient de respecter une hygiène correcte (lavage des mains,
etc...)
éviter de tarir son lait et/ou de s'engorger,
inutile de se retrouver avec une fièvre à 40 pour
lymphangite en plus de l'angine....et de priver
dans l'avenir maman et bébé de ce lien précieux
qu'est l'allaitement
Il est toujours possibles, pour les infections courantes, de trouver un traitement adapté
à l'allaitement. Il ne s'agit pas de dire, « je veux
continuer à allaiter, je ne vais pas me soigner »
mais simplement de trouver des molécules adaptées à votre angine....on donne bien des médicaments directement aux bébés quand ils ont une
angine ! Alors pourquoi pas à vous.
En cas de maladie infectieuse transmissible par
le lait :
Il n'en existe pas beaucoup, il s'agit essentiellePage 15
Interventions chirurgicales, traumatismes...
Les anesthésistes sont très au courant des durées
de vie des anesthésiants, et souvent conscient
des bénéfices de l'allaitement. C'est pourquoi, si
on explique son projet, il est possible de trouver
des solutions permettant de ne sauter que quelques tétées, voire aucune. Bref, arrêter d'allaiter
pour se faire soigner des dents sous anesthésie
générale, ce n'est pas justifié.
UN plâtre à la cheville n'est pas une contre indication à l'allaitement, le plâtre ne passe pas dans
le lait !
Maladie graves, nécessitants une hospitalisation
longue
Là, le problème est double : à la fois la séparation
de la mère et de l'enfant, et aussi la maladie et
ses traitement. C'est sûr qu'une dépression grave, avec traitement neuroleptique , ou une leucémie aigue, ou des mesures de réanimation, ça
complique beaucoup les choses.... A vous de voir
s'il est possible, à la fois médicalement et humainement de poursuivre l'allaitement.
Il faut reconnaître que ce sont des situations rares, heureusement...
Maladies chroniques de la mère
veau né n'est pas non plus une contre indication.
Certaines maladies de la mère impose un traitement au long cours. La plupart sont compatible
avec l'allaitement, ou il existe dans la famille
thérapeutique des alternatives. Les changements
de traitement sont parfois délicats, et font hésiter certains médecins. (par exemple, les antiépileptiques). N'hésitez pas à bien affirmer votre
choix d 'allaiter, sinon, on ne vous le proposera
pas forcément...
Un bébé malade peut être fatigué, et avoir du
mal à téter, il ne faut pas hésiter à le stimuler
pour qu'il prenne assez de lait et aussi pour bien
l'hydrater (le lait maternel est plus hydratant
que de l'eau, au moins aussi efficace qu'un soluté
de ré hydratation ou un lait sans lactose).
Examens médicaux
Certains examens médicaux nécessitent de prendre des substances permettant d'affiner le diagnostic (scanner 'injecté », scintigraphie, irm au
gadolinium, urographie intra veineuse...). S'il est
nécessaire de les faire vite (ils peuvent parfois
attendre quelques mois), alors, on vous expliquera pendant combien de temps vous devez suspendre votre allaitement.
Faire des radiographies, scanner, IRM simples,
prises de sang ou analyses d'urines, électroencéphalogrammes, etc, ne nécessitent pas d'enlever
des tétées.
Les bémols
Il ne s'agit pas ici de vous dire de poursuivre « à
tout prix » l'allaitement. Simplement, en cas de
soucis, il est bon d'être informée pour pouvoir
choisir ce qui est le mieux pour soi et son enfant.
En cas de fatigue maternelle, on peut toujours
demander à un proche de donner à manger à son
enfant, pour pouvoir récupérer quelques heures
(sauf engorgement). Attention à ne pas le faire
trop souvent ou trop longtemps, pour conserver
sa lactation et ne pas s'engorger. Il est souvent
plus fatiguant de tirer son lait que de donner une
tétée.
Par exemple, en cas de gastroentérite, le lait maternel reste le seul qu'il est possible de donner à
l'enfant, avec on le sait, une réduction de la durée, de la fréquence et de la gravité des gastro.
Une tétée est souveraine pour soulager la douleur et la peur des petits et gros bobos .
Le lait se digère très vite, certains anesthésistes
ne demande pas de période de jeune avant d'opérer un bébé allaité.
Maladies graves ou chroniques
Là encore, rien ne vous empêche d'allaiter votre
bébé si vous le souhaitez, on sait que sa résistance aux infections sera meilleure, sa croissance
favorisée, et s'il reçoit des soins complexes et/ou
douloureux, il pourra ainsi bénéficier de moments de ressource, dans tous les sens du terme.
En fait, plus l'état de santé de l'enfant est mauvais, plus l'allaitement lui est bénéfique.
Ce qui est difficile dans ce genre de cas, ce sont
les hospitalisations à répétitions, les gènes à la
tétée (enfant fatigué, trisomie, fente labiopalatine, gène respiratoire...), ou avec impossibilité de téter (intubation...), le stress, les séparations, éventuellement devoir tirer son lait..
Les contre indications à l'allaitement du côté de l'enfant.
Maladies de l'enfant
Il existe très peu de maladie contre-indiquant
l'allaitement. En fait, à de très rares exceptions
près, votre enfant bénéficiera encore plus de l'allaitement s'il est malade.
Maladies courantes de l'enfance
Aucune de ces maladies ne nécessitent de suspendre ou d'arrêter l'allaitement, pas même de
faire attendre le bébé. Ni les gastro, les
«coliques» des premiers mois ne s'arrangent au
sevrage. (c'est souvent pire). La jaunisse du nou-
Elles sont exceptionnelles, il s'agit de la galactosémie congénitale qui empêche le bébé de digérer
le lait (le lactose) et le lui rend toxique. C'est rarissime, détecté dès les premiers jours avec le
test de Guthrie.
En conclusion, allaiter ou pas votre enfant doit
toujours pouvoir être votre choix et pas celui des
soignants, à de très rares exceptions près.
REPRENDRE LE TRAVAIL ET ALLAITER . . .
MISSION IMPOSSIBLE !
Sauf convention d'entreprise particulière, il n'existe
pas
en
France
de
congé
d'allaitement.
Quand cela est possible, le cumul du congé post-natal
avec des congés annuels, un congé parental ou un
congé sans solde peut permettre de repousser la date
de reprise du travail, facilitant ainsi la poursuite de
l’allaitement au moment de la reprise.
Certains articles très anciens du Code du travail encadrent l'allaitement et la reprise du travail. Ils
ont été réaffirmés en 1973 par les Articles L.224-2
L.224-3 L.224-4 et complétés récemment par des
décrets en conseil d’état.
Ma belle-sœur, infirmière en pédiatrie dans l'est, n'a
pris que 15 jours de son congé d’allaitement, pardon : « congé maladie», sur le mois que lui proposait son médecin par conscience professionnelle.
Elle a été contrôlée pendant cet arrêt maladie coup
de chance, le contrôleur était pro-allaitement et lui a
proposé de la prolonger!!!
Christelle
Ces dispositions permettent soit d’allaiter son enfant
sur le lieu de travail, soit de disposer d’une heure
chaque jour travaillé pour allaiter un bébé de moins
de un an. En l’absence de convention ou d’accord
collectif cette heure n’est pas rémunérée.
Sur tous les lieux de travail, l’heure légale devrait
au moins être utilisée pour exprimer du lait pour
soulager la tension mammaire. Voire, si les conditions le permettent, recueillir et conserver ce lait
pour le donner à l’enfant dans les jours suivants ou
le congeler.
EN THÉORIE, L'IDÉAL SERAIT DE LAISSER
L'ENFANT AU SEIN EXCLUSIVEMENT JUSQU'À LA DATE DE REPRISE DU TRAVAIL
Si l'enfant est allaité exclusivement, il n'est pas nécessaire d'introduire des biberons avant le jour de la
reprise du travail. En l'absence de sa mère, le moment venu, l'enfant découvrira un autre mode d'alimentation avec la personne qui le gardera.
Que faire s’il refuse le biberon ?
Ce refus peut s'estomper en un ou deux jours.
Si cela est compliqué pour le bébé (il a droit de prendre son temps et comprendre ce qu’on attend de lui!),
le lait maternel tiré, ou le substitut de lait, peut lui
être proposé avec une tasse ou un biberon-tasse.
La conservation se fait soit dans des sacs de congélation prévus à cet effet, soit dans des récipients en verre, en plastique (attention au bisphénol).
Si l'enfant a plus de cinq ou six mois une alimentation
diversifiée peut être commencée
Le lait est décongelé au frigidaire ou à température
ambiante. Il est réchauffé progressivement au bainmarie (chauffe biberon) ou au robinet sous un filet
d'eau chaude.
ON PEUT COMMENCER À TIRER SON LAIT
LES JOURS PRÉCÉDENTS
L'utilisation du micro-onde est à proscrire.
Dans le mois qui précède la reprise du travail, il est
possible de tirer son lait régulièrement, le congeler et
ainsi constituer des stocks.
IL EST SOUHAITABLE QUE L’ENFANT CONTINUE DE TÉTER AUSSI SOUVENT QUE POSSIBLE ET DE TIRER SUR LE LIEU DE TRAVAIL.
Une fois le travail repris, la mère continue de tirer
quotidiennement son lait pour reconstituer le stock.
Le lait peut-être conservé:4 heures à température ambiante ( 22°C) ;- ou 48 heures au réfrigérateur ( 6°C) ;ou 4 mois dans un congélateur ( - 18°C). Des règles
d'hygiène doivent être respectées pour le recueil et la
conservation : lavage des mains, nettoyage du matériel de recueil et de conservation, étiquetage…
Beaucoup de solutions sont possible, à vous de choisir
la plus adaptée à votre situation. N’hésitez pas à vous
faire accompagner et à chercher des témoignages de
mamans qui ont fait le choix d’allaiter en travaillant.
ALLAITEMENT ET SEXUALITÉ
Beaucoup de peurs, de croyances, de fantasmes
circulent autour de la sexualité et de la contraception pendant l'allaitement et autour de la
naissance.
Culturellement, beaucoup de règles existent dans
de nombreux pays. En France, souvent les mères
se demandent comment concilier ce sein nourricier et ce sein érotique.
La sexualité et l'allaitement
Il faut d'abord dire que votre sexualité vous appartient, à vous et à votre homme, et qu'en aucun
cas le fait d'allaiter ne doit vous empêcher de vivre ce qui vous convient sur ce plan là. Il n'existe
ni raison médicale, ni sociale qui doivent vous
contraindre ou vous restreindre à quoi que ce soit
dans ce domaine.
Pourtant, l'arrivée d'un enfant pose un tas de
question. Comment trouver l'envie, le temps,
l'énergie de se consacrer encore à quelqu'un d'autre que ce nourrisson très prenant ?
Parfois, les mères ont tellement de contacts physiques avec leur bébé (câliner, bercer, consoler, et
aussi allaiter), qu'elles n'ont pas du tout envie de
plus de contact, même avec leur amoureux. Elles
souhaitent avant tout se retrouver elle même, un
peu tranquille. .
Pendant l 'allaitement, un mécanisme hormonal
complexe se met en route. Dans cette cascade de
molécules, une a un rôle très important. C'est
l'ocytocine. Cette hormone joue un rôle important
dans la détente et le bien être chez chacun d'en-
tre nous. Elle prend place dans le mécanisme qui
fera secréter les endorphines, ces molécules qui
nous permettent de moins ressentir la douleur, le
stress...Elle est également impliquée dans les
mécanismes d'attachement à une personne, dans
la formation de relations entre les gens.
Pendant l'accouchement et l'allaitement, les taux
d'ocytocine sont très hauts dans le sang de la mère.
Ce taux d'ocytocine haut va avoir plusieurs implications :
Tout d'abord, cela va permettre à la mère de
« supporter » les premières semaines avec ce bébé
si exigeant, aux besoins si intenses. Elle va accepter et prendre plaisir à porter son bébé, le cajoler. Plus en tout cas qu'en temps habituel. Bien
sur, sans allaitement, les mamans s'occupent de
leur bébé avec amour, mais on pourrait dire que
les hormones de l'allaitement facilitent cela.
Ensuite, l'ocytocine et d'autres hormones vont
jouer sur le système hormonal sexuel de la femme, en inhibant plus ou moins son ovulation, parfois aussi en modifiant ses secrétions vaginales
certaines femmes se plaignent de sécheresse.
Enfin, il est possible que la libido de la femme
soit modifiée par ces changements hormonaux
(dans un sens ou dans l'autre!).
Certaines mamans se sentent comblées par leur
tout petit et n'éprouvent pas le besoin de reprendre une vie sexuelle (enfin, pas tout de suite).
Certaines sont saturées de contact et ont besoin
de se ressourcer autrement.
UN PEU D ’ HUMOUR
Page 18
Il est toujours difficile de faire le tri entre ce qui
est dû à la fatigue que ressent toute nouvelle maman, aux intenses émotions liées à ce bébé, au
fait de devoir trouver une nouvelle place de femme tout en étant mère (et de voir son amant en
tant que père peut aussi être difficile!)
Certains hommes vont être gênés par ce lait qui
peut couler pendant les jeux amoureux, d'autres
seront au contraire émoustillés....tout comme certains adoreront le nouveau physique de leur compagne, ou d'autre seront rebutés de faire l'amour
« à une mère ».
Pour beaucoup de couples, il n'est pas simple de
se ré approprier ce lieu où est passé un enfant, de
ne pas avoir peur de faire (d'avoir) mal...
Bien sûr, avec ou sans allaitement, ces choses
peuvent exister..
Pour certains, voir un bébé téter un sein -zone
érotique- peut s 'apparenter à un geste incestueux . C'est sans doute ce qui gène tant de gens à
voir téter un bambin.
Dans la culture occidentale, le sein féminin remplit deux fonctions : le sein nourricier, organe de
survie et d'alimentation pour le nouveau-né, et le
sein érotique, une zone érogène. Le sein féminin
joue un rôle important dans l'éveil et l'excitation
sexuels des hommes et des femmes. Le sein joue
également le rôle d'une zone érogène, sa stimulation fait partie des préliminaires et des préludes
aux rapports sexuels. L' homme (ou la femme) qui
« évitera » cette zone pour cause d'allaitement
(peur de voir du lait couler, assimilation à une
relation incestueuse, perplexité devant les volumes modifiés, peur de faire mal) pourrait provoquer un moindre intérêt pour le couple vers la
sexualité, en tout cas une sexualité connue.. Il
convient donc d'apprivoiser ces nouveautés, en
fait de redécouvrir de nouveaux repères intimes
dans le couple.
Qu'est ce qui en temps normal vous apporte détente, bien être physique et qualité relationnelle
maximale ? J'espère que, pour vous, il y a les caresses, les massages, les discussions, les bons repas entre amis, etc...mais aussi l'orgasme des relations sexuelles !Ce sont là les situations où les
taux d'ocytocine sont les plus hauts dans le corps,
avec l'allaitement. Ce sont là des situations compatibles, complémentaires et pas du tout antinomiques!
En conclusion, allaiter et faire l'amour sont deux
facettes importantes de nos vies de femmes, et
c'est à chaque couple qu'il convient de trouver les
solutions qui lui conviennent, variables dans le
temps, en fonction des circonstances, et surtout
du désir de chacun !
S'il est légitime de se poser la question de la
sexualité avec l'allaitement, il n'existe cependant
aucune restriction ou aucune contrainte à avoir
des relations sexuelles.
Le fait d'être parent modifie les ordres des priorités, et on voit souvent des couples qui vivent une
période « d'hibernation » après l'arrivée d'un enfant.
C'est fréquent, et chacun doit reprendre sa vie
intime à son rythme.
Par ailleurs, le choix est large en matière de
contraception avec l'allaitement. A vous de trouver ce qui répond à vos attentes !!
A VOS AGENDAS !
A la Biollayte
381, rue des Salins
Le Biollay - Chambéry
tous les premiers lundis
REMERCIEMENTS
du mois de, 14h00 à 16h00
A la Maternité
de Chambéry
Tous les derniers jeudis
du mois, de 9h30 à 11h00
A toutes les animatrices impliquées dans la rédaction de ce journal et au comité
de relecture.
Au Conseil Général de Savoie et la ville de Chambéry, qui nous aident à poursuivre notre engagement.
A la Mutualité de Savoie qui finance l’impression de nos journaux et gazettes.
Aux adhérents qui soutiennent nos actions.
A Grésy sur Aix
Aux mamans qui ont apporté leurs témoignages qui font la vrai richesses de ce
journal et de notre association.
Tous les deuxièmes jeudis du mois, de 9h à 11h
Relais Assistantes
maternelles
66 place de l'Église
ACCUEIL
TELEPHONIQUE
06 70 31 44 11
GROUPE ALLAITEMENT
Association loi 1901
Siège social Association Groupe Allaitement
Maison des Associations
67 rue St François de Sales, boite n° N9
73000 Chambéry
Pour nous écrire :117 chemin du Champelet
73000 Chambéry
Adresse mail: [email protected]
Site Internet: www.groupeallaitement.org

Documents pareils