Corrigé du Brevet Blanc FRANCAIS 4-FR3Z-CTPA01

Corrigé du Brevet Blanc FRANCAIS
4-FR3Z-CTPA01-08
QUESTIONS (15 points)
I – Un dialogue impossible
1) Dans ces lignes, le garde recourt à un langage familier comme le confirment le mot « corvée » (l.28)
et l'expression « avoir bon dos » (l.33).
2) Au cours de cet entretien, le garde se montre vénal, matérialiste. Il cherche à s'enrichir : « Ça m'a nuit
pour l'avancement. » (l.7)
« Il regarde encore la bague. » (L.66)
3) Le garde apparaît grossier dans ses attitudes. Il « se fait une chique » (l. 18-19) et au moment d'écrire
la lettre, il suce son crayon comme un enfant : « suce sa mine » (l. 83).
4) a)Les verbes soulignés sont des modalisateurs : ils montrent que l’énonciateur n’est pas certain de
ce qu’il avance.
b) Les phrases sont de type déclaratif et de forme négative.
c) Ces différentes phrases mettent en évidence l'ignorance du garde.
5) Finalement, le garde n'apporte aucun réconfort à Antigone. En effet, celui-ci est très différent d'elle.
De plus, il ne fait preuve d'aucune sensibilité. La mort prochaine de la jeune femme ne l'émeut pas.
II – Les doutes d'Antigone
1) « garde », « écris » et « fais » sont conjugués au présent de l'impératif. Antigone adresse plusieurs
ordres au garde.
2) « Des bêtes se serreraient l'une contre l'autre pour se faire chaud. Je suis toute seule. » (L.41-42)
a) Les deux phrases sont juxtaposées.
b)Par coordination, la phrase devient : Des bêtes se serreraient l'une contre l'autre pour se faire
chaud or (mais) je suis toute seule.
Par subordination, on obtient : Alors que des bêtes se serreraient l'une contre l'autre pour se faire
chaud, je suis toute seule.
c)La première construction est préférable car elle met bien en valeur l'émotion qui envahit
Antigone.
3) Dans ses paroles, Antigone recourt au champ lexical de la mort : « mourir » (L.2), « tombeau » (L.21),
« morte » (L.47 et 121), « meurs » (L. 112).
Cet emploi traduit la peur qu'elle éprouve face à son destin.
4) « Ô tombeau ! Ô lit nuptial ! » (L.21)
Il s'agit d'une métaphore. Antigone compare son tombeau à un lit nuptial.
5) Alors qu'Antigone était sur le point de se confier dans sa lettre à Hémon, elle se ressaisit. Elle se rend
compte qu'elle fait preuve de faiblesse et qu'à l'aube de mourir elle doute. Or, elle ne veut pas qu'on
sache qu'elle a pu éprouver des regrets. Elle fait preuve d'orgueil.
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RÉÉCRITURE (4 points)
Il lui expliqua qu'elle devait comprendre que si on le fouillait lui, c'était le conseil de guerre. Il lui
demanda si cela lui était égal à elle. Il précisa que ce qu'il pouvait, si elle voulait, c'était écrire sur son
carnet ce qu'elle aurait voulu dire. Il indiqua qu'après il arracherait la page.
RÉDACTION (15 points)
Aujourd'hui, en France comme partout dans le monde, on cherche à sensibiliser le citoyen au devenir de
la planète. Al Gore, par l'intermédiaire du film « Une vérité qui dérange » s'est investi dans cette grande
et ambitieuse mission. Et le prix Nobel qu'il a obtenu souligne que ce problème est devenu la préoccupation de chacun. En effet, l'environnement est un sujet intéressant et pour lequel il est urgent de
s'investir. Mais comment agir ? C'est à cette question que nous répondrons au sein du développement.
Puis, en conclusion, nous nous demanderons pourquoi chaque homme a besoin de s'engager.
Pour que chacun se sente concerné par l'évolution de la planète, il est nécessaire d'intervenir à deux
niveaux.
D'abord, il faut sensibiliser les enfants aux richesses de la Nature dès le plus jeune âge. En effet, on
ne peut respecter que ce que l'on connaît bien. Trop souvent, le jeune écolier ignore le monde végétal.
Même si l'enseignement qu'il reçoit lui apporte des connaissances sur le « vivant », celles-ci sont parcellaires et trop ponctuelles pour faire de lui un citoyen sensible à la flore et à la faune. Quels enfants
sont, à l'heure actuelle, capables de connaître les essences des arbres en se promenant dans une forêt ?
Lesquels savent différencier les différents légumes d'un jardin ? Combien d'animaux différents connaissent les collégiens ? Il est essentiel de faire comprendre qu'on vit au sein d'un milieu vivant dont on fait
partie et qu'on doit protéger.
Ensuite, il faudrait mener des actions ponctuelles, ciblées contre les différentes sources de pollution.
Individuellement, on doit apprendre à trier ses déchets, à économiser l'énergie, à respecter l'eau. Si chacun agit à son niveau, les résultats seront sensibles.
Localement, des progrès sont encore à envisager pour développer le recyclage, pour réduire la circulation, pour valoriser les espaces verts.
Quant au niveau national, plusieurs actions doivent être développées. Au niveau des transports routiers,
on a trop longtemps négligé le recours au ferroutage. Pourtant, celui-ci est moins dangereux et surtout
moins polluant. Quant à la politique énergétique, elle devrait favoriser les énergies non polluantes,
renouvelables. D'ores et déjà, la présence de plus en plus importante des éoliennes dans notre paysage
confirme une évolution dans les mentalités.
Par conséquent, défendre la planète, c'est agir à tous les niveaux et remettre en cause des habitudes de vie.
L'engagement est une disposition d'esprit, un choix que chaque homme devrait faire.
S'engager c'est être citoyen, comprendre que l'on vit avec d'autres et que par conséquent l'on a des
intérêts communs qu'il s'agit de défendre. Dans Matin Brun, Frank Pavlov a montré les risques que court
un pays dans lequel la population subit sans réagir. Par peur, par manque de communication, les habitants imaginés par l'écrivain ont laissé une dictature s'installer. Ils ont fermé les yeux alors qu'il aurait
fallu réagir dès les premières mesures inacceptables. Au fond, chaque citoyen est responsable de la
situation et il faut s'unir pour que des solutions apparaissent. Face à l'enjeu planétaire, l'individualisme
doit être combattu et il est nécessaire de construire ensemble pour les générations futures.
S'engager consiste aussi à donner plus de sens à son existence. En s'inscrivant dans un combat, en
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défendant certaines idées, on se rend utile. Au cours de la seconde guerre mondiale, des hommes et des
femmes ont choisi de résister face à l'envahisseur. Ils sont sortis de l'ombre et ont voué leur vie à une
cause qu'ils jugeaient juste. Ils ont compris qu'il ne suffit pas de parcourir simplement les différents
âges de l'existence, qu'il faut être capable de faire des choix, de s'inscrire en tant qu'individu.
Finalement, l'engagement est nécessaire à l'homme pour mieux vivre au milieu des autres et pour s'accomplir pleinement.
DICTÉE (6 points)
Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelle(s)
pauvreté(s) faudra-t-il qu'elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ? Dites, à qui devra-t-elle mentir, à qui sourire, à qui se vendre ? Qui devra-t-elle laisser mourir en détournant le regard ?
Oui, je suis laide ! C'est ignoble, n'est-ce pas, ces cris, ces sursauts, cette lutte de chiffonniers. Papa n'est
devenu beau qu'après quand il a été bien sûr enfin, qu'il avait tué son père, que c'était bien avec sa
mère qu'il avait couché, et que rien, plus rien ne pouvait le sauver. Alors, il s'est calmé tout d'un coup, il
a eu comme un sourire, et il est devenu beau. C'était fini.
ANTIGONE, Jean Anouilh (1944)
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