Poussière - Lionel Sabatté
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Poussière - Lionel Sabatté
CONTACT [email protected] lionelsabatte.org LIONEL SABATTÉ Le cygne noir, 2014. Poussière, structure métallique, vernis, 180 × 120 × 120 cm. Collection privée. Vue dʼexposition, Fabrique des profondeurs, Aquarium de Paris, France, 2014. © Rebecca Fanuele 2 Lionel Sabatté fabrique des espaces narratifs peuplés de créatures fantastiques réalisées à partir de matériaux prélevés de leurs contextes originels. Avec une approche de type protéiforme (peinture, sculpture et dessin), il produit une réflexion sur le temps quʼil matérialise à travers une pratique de lʼhybridation : de matières, de formes et de références. Lʼartiste puise dans lʼessence et la symbolique des matériaux méticuleusement sélectionnés. Il les observe, les expérimente pour mieux les comprendre et en faire surgir de nouvelles histoires, de nouvelles temporalités. De la poussière, du béton, du bois, des ongles, des cheveux, de la peinture, il extrait des personnages, des paysages, des animaux et des créatures hybrides. En sʼemparant du matériau, de ses propriétés rebutantes comme de ses qualités plastiques, il opère à un processus de transformation. Lionel Sabatté déploie ainsi un imaginaire prolifique profondément inspiré par la nature : sa beauté, sa magie, mais aussi ses facettes monstrueuses et mystérieuses. Ainsi, il récolte patiemment nos déchets. Dans les couloirs du métro parisien, il récupère les poussières des passants. À partir des moutons grisâtres, il sculpture une meute de loups en chasse. Chacun dʼentre eux est marqué physiquement, du loup hurlant à la lune, campé sur ses quatre pattes, au loup épuisé, le corps écrasé contre le sol, lʼartiste transcende la poussière. Un matériau que nous retrouvons dans ses peintures aux tonalités abyssales. Sur la toile sʼarriment des agrégats poussiéreux qui se déposent au fil du temps. Lʼartiste y ajoute un motif qui se fait récurrent : des allumettes. Symboles de lumière et de chaleur, elles guident les compositions obscures. À travers elles, il développe une réflexion sur lʼessence même de la peinture. Fabriquée à partir de pétrole, elle contient le produit dʼénergies fossiles auxquelles lʼartiste souhaite rendre hommage. Il sʼattache ainsi aux origines ancestrales du medium. Sur le papier, les cheveux sʼentremêlent au trait du crayon pour engendrer à un ensemble de figures aux postures étranges, fantasmagoriques. Des figures androgynes surgissent de la matière. Nous les retrouvons également agrégés à des flaques de béton déversées sur des feuilles de papier. La matière brute devient alors un territoire que lʼartiste explore par le dessin, la gravure et la brûlure. Il y incruste des visages et des corps emprunts dʼun héritage surréaliste assumé. Toujours avec une perspective de réhabilitation, Lionel Sabatté recueille les matériaux délaissés. À lʼimage des papillons considérés comme impropres à la collection par les spécialistes. Parce quʼils leur manquent une antenne, quʼune aile sʼest déchirée ou quʼun corps se trouve amputé, les papillons perdent leur valeur intrinsèque. Lʼartiste décide alors de leur offrir une nouvelle existence en procédant à des actes de réparations : il reconstruit les parties blessées au moyen dʼongles coupés, assemblés entre eux. Munis de leurs nouvelles ossatures, ils adoptent un statut hybride, mi-insecte, mi-humain. Lʼensemble des créatures se situe à la lisière entre deux mondes, entre la vie et la mort, lʼapparition et la disparition, la bienveillance et le danger, la confiance et la méfiance. Elles incarnent un équilibre trouble, précaire. De lʼinforme et lʼimpropre, Lionel Sabatté produit des œuvres aussi déroutantes que poétiques. Les matériaux, rudes et primitifs, servent ainsi une réflexion sur notre rapport au temps, au corps et à la perte. Lʼartiste porte un regard subtil et sensible sur lʼhistoire et la mémoire. Julie Crenn Novembre 2013 3 4 VUES DʼEXPOSITIONS 5 6 Vue dʼexposition, Fabrique des profondeurs, Nef de lʼAquarium de Paris, France, 2014. © Rebecca Fanuele 7 Vue dʼexposition, La meute, FIAC Hors les murs, Jardin des Plantes, Museum National dʼHistoire Naturelle, Grande galerie de lʼévolution, Paris, France, 2011. © F.-G. Grandin / MNHN. 8 Vue dʼexposition, Parenthèses et suspensions (…), galerie municipale Jean Collet, Vitry-sur-Seine, France, 2013. 9 Vue dʼexposition, Le chant silencieux, Vent des Forêts, Fresnes-au-Mont, France, 2013. 10 Vue dʼexposition, Lionel Sabatté : Un autre monde, Abbaye Saint-Jean d'Orbestier, Le Château-dʼOlonne, France, 2014. 11 Vue dʼexposition, Spectaculaire aléatoire, + Si affinités 2013, Fiac, France. 12 SCULPTURES 13 14 Thé Le bouc en thé, 2014. Thé du Yunnan, structure métallique, eau de pluie, colle, 126 × 166 × 80 cm. 15 Bouc 1, 2014. Thé du Yunnan, structure métallique, eau de pluie, colle, 33 × 52 × 20 cm. Chèvre 1, 2014. Thé du Yunnan, structure métallique, eau de pluie, colle, 36 × 26 × 16 cm. Chèvre 2, 2014. Thé du Yunnan, structure métallique, eau de pluie, colle, 38 × 28 × 12 cm. 16 Poussière Mai, 2012. Moutons de poussière agglomérés sur structure métallique, vernis, Échelle 1. Collection privée. Pour réaliser ses sculptures, Sabatté procède selon un double processus : une structure précise est à lʼorigine de la forme, mais cette prise de décision est mise à mal par lʼintervention dʼun élément incontrôlable, le matériau choisi. Ainsi, si lʼon a de la chance on pourra croiser Lionel Sabatté dans la station du métro Châtelet, à Paris, dans un couloir sale, un sac à la main, en train de balayer la matière première de sa prochaine œuvre : de la poussière grise, formée par les milliers de personnes qui passent par là tous les jours, se heurtent sans se regarder, laissent une partie dʼeux-mêmes sans le vouloir, courant vers leur vie quotidienne. Cette poussière — amas de cheveux et de substances incertaines — lʼartiste prendra soin de la désinfecter selon un processus complexe, avant de lʼutiliser pour créer une splendide meute de loups, grandeur nature, qui surprennent par leur présence : ils semblent avoir traversé les époques, comme des vestiges, des ombres molletonnées faisant étrangement penser au crépuscule de lʼHistoire, à Pompéi ou à Hiroshima. Léa Bismuth, « Introducing: Lionel Sabatté », Art press, n° 400, mai 2013, p. 53-55. 17 Cygne de mars 2014 , 2014 . Poussière, structure métallique, vernis , 98 × 90 × 90 cm. 18 Poussière volatile du 10 octobre 2013, 2013. Poussière, vernis, fil de fer, 13 × 22 ×18 cm. Collection privée. 19 Poussière volatile du 25 octobre 2013, 2013. Poussière, vernis, fil de fer, 16 × 20 × 22 cm. Collection privée. 20 Ongles et peaux mortes La rose blanche, 2013. Peaux mortes, ciment, cendre, tige de rose et vernis, 39,5 × 7,5 × 5,5 cm. Lionel Sabatté aime les oxymores, le potentiel somptueux de ce que lʼon jette négligemment dans le poubelles de salles de bain : il métamorphose cette matière abjecte en corps de papillons, lʼélevant au niveau du regard. « Les cors aux pieds diffèrent des maux de tête et des maux de dents par la bassesse, et ils ne sont risibles quʼen raison dʼune ignominie, explicable par la boue où les pieds sont situés », écrit Georges Bataille dans un autre article fameux de Documents sur le « gros orteil », organe de tous les mépris. Lionel Sabatté ne méprise pas les ongles et peaux mortes qui sont ses matières premières ; bien au contraire, il les aime, au point de les contrarier, de contredire leur initiale fonction de déchet : nʼa-t-il pas façonné une magnifique rose en ongles et peaux mortes ? Et nʼa-t-il transmuté cette même matière au rebut en un charmant drosophile ? Le drosophile est aussi appelé « lʼamant de la rosée » : éconduit par la femelle, il butine les fleurs qui lʼentourent avec une frénésie désespérée, sʼemportant tant que cela le mènera à la mort. Il se suicide tragiquement par amour. Lionel Sabatté lui rend hommage grâce à ce matériau indompté : la corne des pieds, dans sa bassesse et son indignité, est alors terreau alchimique. Léa Bismuth, « La Part maudite de Lionel Sabatté », catalogue dʼexposition, Parenthèses et suspensions (…), galerie municipale Jean Collet, Vitry-sur-Seine, 2013. 21 Printemps, 2014. Peaux mortes, bonzaï mort, ciment, pot. 38 × 21 × 16 cm. 22 Éphémère (Ephemeroptera), 2012. Ongles, peaux mortes, vernis, 8 × 10 × 4 cm. 23 Amant de la rosée (Drosophile), 2012. Ongles, peaux mortes, vernis, 5 × 7 × 4 cm. 24 Sombre réparation (papillon de Claire), 2013. Papillon abimé, ongles, peaux mortes, épingle et boîte à spécimen, 26 × 19,5 × 7 cm. Collection privée. 25 Sombre réparation 5, 2013. Papillon abimé, ongles, peaux mortes, épingle et boîte à spécimen, 26 × 19,5 × 7 cm. Sombre réparation 6, 2013. Papillon abimé, ongles, peaux mortes, épingle et boîte à spécimen, 26 × 19,5 × 7 cm. Collection privée. 26 Pièces de monnaie Le K, 2013. Pièces de 1 centime dʼEuro, fer, étain, laiton, vernis, 325 × 100 × 105 cm. © Rebecca Fanuele Lionel Sabatté est fasciné par lʼhistoire naturelle, mais aussi par lʼhistoire des civilisations et la question économique de lʼéchange. Ces deux motifs se mêlent dans ses sculptures en pièces de 1 centime dʼeuro quʼil réalise depuis lʼétablissement de la monnaie unique : plus petite entité économique possible, le centime est symbole dʼune temporalité laborieuse ; cʼest aussi un élément matériel qui passe de mains en mains, de poches en poches, circule et se patine. Son trésor de pièces, lʼartiste dit lʼavoir dʼabord récolté dans les bars, tard dans la nuit, à la fin du service. Plus que jamais, la pièce de monnaie est ici le fruit dʼune croyance : elle nʼest investie que de la valeur quʼon veut bien lui donner. Ces sculptures en pièces sont des chimères qui ne font que suggérer des espèces disparues, à lʼexemple dʼun ambitieux banc de poissons composé de créatures marines imaginaires, créées à partir de souvenirs des films du Commandant Cousteau, que lʼartiste a vu enfant. Les poissons aux corps de fer, dʼétain et de laiton sont en train de sʼasphyxier, saisis au moment de leur mort, les écailles en alerte, échoués sur le rivage dʼune crise écologique et économique. Léa Bismuth, « Introducing: Lionel Sabatté », Art press, n° 400, mai 2013, p. 53-55. 27 Poisson d'argent échoué 2, 2012. Pièces de 1 centime dʼEuro, fer, étain, laiton, vernis, 405 x 75 x 50 cm. 28 L'aveugle poisson d'argent, 2012. Pièces de 1 centime dʼEuro, dents de requin fossiles, fer, étain, laiton, vernis, 105 × 94 × 45 cm. Collection privée. 29 Serpent, 2014 - Dents de requin fossile, oxydation, pièces de 1 centime dʼEuro, fer, étain, laiton, vernis, 90 × 80 × 30 cm. Tronc cérébral, le cerveau reptilien, 2012. Pièces de 1ct dʼeuros soudées à lʼétain, dents de requins fossiles (10 000 av. J.-C.), 76 × 20 × 12 cm. Collection privée. 30 Souches dʼarbres Chant silencieux, 2013. Souches dʼarbres, pièces de 1 centime dʼEuro, fer, étain, laiton, vernis, 180 × 210 × 140 cm. © Rebecca Fanuele Série initiée en 2013 lors de résidences au Vent des Forêts, dans la Meuse, près de Verdun, puis au Ramuncho Studio dans les Hautes-Pyrénées. Jʼai découvert des souches de chênes dans ce paysage de Verdun, marqué par lʼHistoire, les tranchées, les trous dʼobus. Ces arbres qui ont connu les guerres sont morts pendant la tempête de 1999 et les souches sont restées sous terre. Je les déterre, je les gratte. Jʼaide la forme qui est déjà présente, je la tends. Cʼest de la sculpture, mais presque aussi de la peinture, car je retrouve des couleurs dans les strates du bois. Ensuite je tisse du fer dans le bois pour créer des sortes de phœnix, des créatures qui renaissent. Les pièces de monnaie représentent la part humaine, elles symbolisent la civilisation, lʼEurope. Lionel Sabatté 31 Le périscope du fond de la vallée, 2013. Souches dʼarbres, pièces de 1 centime dʼEuro, fer, étain, laiton, oxydation, 166 × 128 × 166 cm. © Rebecca Fanuele 32 PEINTURES 33 34 Le planeur des profondeurs, 2013. Acrylique et huile sur toile, 195 × 195 cm. © Rebecca Fanuele Je suis parti du constat que la peinture que jʼutilisais, lʼacrylique, est une matière plastique dérivée du pétrole, cʼest-à-dire le fruit de la transformation de matières fossiles provenant de créatures qui vivaient dans le fond des océans, il y a des millions dʼannées. Chaque toile de cette série est envisagée comme un hommage à ces créatures des profondeurs du temps et des mers, qui sont nos ancêtres. Lionel Sabatté 35 Le véhicule des profondeurs, 2013, Acrylique et huile sur toile, 195 × 120 cm. © Rebecca Fanuele Collection privée. 36 Le volatile des profondeurs, 2013. Acrylique et huile sur toile, 195 × 195 cm. © Rebecca Fanuele 37 Le clair tabouret des profondeurs, 2012. Acrylique et huile sur toile, 190 x 130 cm. © Rebecca Fanuele 38 Fond dʼœil, 2012. Acrylique et huile sur toile, 65 × 81 cm. © Rebecca Fanuele 39 Le chou-fleur des profondeurs, 2012. Acrylique et huile sur toile, 65 × 81 cm. © Rebecca Fanuele 40 DESSINS 41 42 Béton Lʼéchafaudage introspectif du 28/05/2013, 2013. Mine de plomb, béton, brûlures, poussières et vernis sur papier Arches, 46 × 61 cm. 43 Lʼéchafaudage de Pierre Boulle du 29/05/2013, 2013 Mine de plomb, béton, brûlures, poussières et vernis sur papier Arches, 46 × 61 cm. Lʼéchafaudage introspectif du 30/05/2013, 2013 Mine de plomb, béton, brûlures, poussières et vernis sur papier Arches, 46 × 61 cm. 44 Oxydations AO 15, 2012. Solution à base de fer, solution oxydante et acrylique sur papier Arches, 46 × 61 cm. 45 AO 17, 2012. Solution à base de fer, solution oxydante et acrylique sur papier Arches, 46 × 61 cm. Collection privée. AO 16, 2012. Solution à base de fer, solution oxydante et acrylique sur papier Arches, 46 × 61 cm. Collection privée. 46 Poussière Le projet du 15 juillet 2013, 2013. Poussière sur papier, 30 × 21 cm. 47 Le projet du 17 juillet 2013, 2013. Poussière sur papier, 30 × 21 cm. Le projet du 10 octobre 2013, 2013. Poussière sur papier, 30 × 21 cm. 48 Échafaudage du 06/03/13, 2013. Poussière et ciment sur papier, 30 × 21cm. 49 Homme poussière - Le cygne noir, 2014. Poussière, huile et vernis sur papier, 65 × 50 cm. Collection privée. Homme poussière – Printemps, été #8, 2012. Poussière, acrylique et vernis sur papier, 65 × 50 cm. 50 Charbon Retour à lʼarbre, 2014. Charbon et poussière, 50 × 65 cm. Lʼhésitation de la licorne, 2014. Charbon et poussière, 60 × 80 cm. 51 Le bond de la licorne, 2014. Charbon et poussière, 60 × 80 cm. Bête à cornes, 2014. Charbon et poussière, 60 × 80 cm. 52 BIOGRAPHIE 53 54 LIONEL SABATTÉ Né à Toulouse en 1975 Born 1975, Toulouse, France. Vit et travaille à Paris Lives and works in Paris, France. FORMATION // EDUCATION 2003 DNSAP, École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, France. EXPOSITIONS PERSONNELLES // SELECTED SOLO EXHIBITIONS 2014 2013 2012 2011 2010 2006 2005 2004 Parenthesis and suspension (…), galerie Biesenbach, Cologne, Allemagne. Lionel Sabatté : Un autre monde, Abbaye Saint-Jean d'Orbestier, Le Château-dʼOlonne, France / Commissariat : Philippe Piguet. La fabrique des profondeurs, Aquarium du Trocadéro, Paris, France. Parenthèses et suspensions (…), galerie municipale Jean Collet, Vitry-sur-Seine, France. FIAC Hors les murs : Le crocodile en pièces, Jardin des Plantes, Les grandes serres, Paris, France. Marella Spendens, galerie Patricia Dorfmann, Paris, France. FIAC Hors les murs : La meute, Jardin des Plantes, Grande galerie de lʼévolution, Paris, France. Allumettes et neiges éternelles, Yishu 8, Pékin, Chine. Maybe tomorow, ZAJIA LAB, Pékin / Commissariat : Ambra Corinti. Souffles oxydants, galerie Patricia Dorfmann, Paris, France. Lionel Sabatté, galerie Anton Weller, Paris, France. Loup de poussière, galerie Frédéric Giroux, Paris, France. Diaporama et tartines, galerie Frédéric Giroux, Paris, France. Espace Lassi, Vienne, Autriche. EXPOSITIONS COLLECTIVES // SELECTED GROUP EXHIBITIONS 2014 Sans tambour ni trompette, cent ans de guerres, La Graineterie, Houilles, France / Commissariat : Julie Crenn. Sur nouvelles narratives, Fernelmont Contemporary Art Festival 2014, Château de Fernelmont, Belgique / Commissariat : Gustavo Urruty. Où est donc passé le réel ?, Chapelle de la visitation, Thonon-Les-Bains, France / Commissariat : Philippe Piguet. Cadavre exquis à la plage, Projektraum Ventilator, Berlin, Allemagne. Le mur : œuvres de la collection Antoine de Galbert, La Maison Rouge, Paris, France. Des Lucioles : carte blanche à Vincent Bizien, Galerie Maïa Muller, Paris, France. 55 Le mois du dessin contemporain à la galerie D.X, galerie D.X, Bordeaux, France. Du temps au temps, Carreau du Temple, Paris, France / Commissariat : COAL. Cabinet Da-End IV, Galerie Da-End, Paris, France. Il y avait une fois, ARTEUM, Musée dʼart contemporain, Châteauneuf-le-Rouge, France / Commissariat : Christiane Courbon. Anima, Galerie C, Neuchâtel, Suisse. Beyond, Galerie Florent Maubert, Paris, France. Replay - Séquence 1, Galerie Porte Avion, Marseille, France. 2013 Friends & Family, galerie Éva Hober, Paris, France. La Belle Peinture 2, Phoenix Les Halles, Maurice / Commissariat : Éva Hober, Colette Pounia. 2 Collection 10m , centre dʼart Bang, Espace Michael Snow, Chicoutimi, Québec. Au-delà du miroir, Le PARVIS centre dʼart, Château du Haras National de Tarbes, France. Tresses 13, Musée des tresses et lacets, La Terrasse-sur-Dorlay, France / Commissariat : Yves Sabourin. Nuit Blanche Mayenne, France. De leur temps 4, Regards croisés de 100 collectionneurs sur la jeune création, exposition de lʼADIAF, Centre dʼart Le Hangar à Bananes, Nantes, France. Le chant silencieux, Vent des Forêts, Fresnes-au-Mont, France / Commissariat : Pascal Yonet. Spectaculaire aléatoire, + Si affinités 2013, Fiac, France / Commissariat : Patrick Tarres, Valérie Mazouin, Arnaud Fourrier. Bruissements, «Nouvelles Vagues» - Palais de Tokyo, galerie Isabelle Gounod, Paris, France / Commissariat : Léa Bismuth. Restons Courtois, Séoul, Corée du Sud / Commissariat : Samuso. La Belle Peinture 2, Palais Pisztory, Bratislava, Slovaquie / Commissariat : Éva Hober & Ivan Jančár. 2012 Les meutes, galerie Porte Avion, Marseille, France - En collaboration avec Katia Bourdarel. La belle peinture est derrière nous, Maribor, Slovénie / Commissariat : Éva Hober, Arnje Brene. Drawing Now Paris, galerie Patricia Dorfmann, Carrousel du Louvre, Paris, France. La belle peinture est derrière nous, Lieu unique, Nantes, France / Commissariat : Éva Hober. Animal Paradise, Centre dʼart contemporain Ouest-Provence, Istres, France. 2011 Jʼentends un murmure insolite, galerie Patricia Dorfmann, Paris, France. Contours, galerie Le Violon bleu, Sidi Bou Said, Tunisie / Commissariat : Khadija Hamdi. Outre-Forêt, 6b, Saint-Denis, France. Dessins exquis, Slick / 40 rue de Richelieu, Paris, France. La belle peinture est derrière nous, Centre dʼart de Cankaya, Ankara, Turquie / Commissariat : Éva Hober. 2010 La belle peinture est derrière nous, Sanat Limani, Istanbul, Turquie / Commissariat : Éva Hober, Jean-Luc Maslin. Nuit Blanche 2010 «Vidéo Salon », Point Ephémère, Paris, France. Aliboron & Cie - Quelques figures animales, Galerie DIX29, Paris, France. Quelques secondes roses, galerie Patricia Dorfmann, Paris, France - En collaboration avec Baptiste Debombourg. Lignes de chance, Fondation Paul Ricard, Paris, France. 2009 Arte Vidéo Night, Arte, Centre Georges Pompidou, Paris, France. Ligne à ligne, galerie Nationale, Jakarta, Indonésie / Commissariat : Michel Nuridsany. I will find a title, Kuk gallery, Cologne, Allemagne – Sur lʼinvitation de Pierre Courtin. R minute, Nantes, France. SxS dans R, La Générale en manufacture, Paris, France. 2008 X International Call for young artist, galerie Adelantado, Valence, Espagne. Vidéo salon, La Générale en manufacture, Paris, France / Commissariat : Pierre Courtin. 56 2007 Lionel Sabatté & Kuon Kyung Huan, One & J Galerie, Séoul, Corée du Sud. Soif dʼaujourdʼhui, Musée dʼArt Moderne, Saint-Étienne, France. Power tower, Busan, Corée du Sud. Vidéo salon, Galerie 10m, Sarajevo, Bosnie. Videoïsme, Main-dʼŒuvre, Paris, France. 2006 Fresh, Macao Museum, Chine / Commissariat : Michel Nuridsany. Virus Virus, Roumanie & Bulgarie / Commissariat : Léonor Nuridsany. Les dessous chics, Clermont-Ferrand, France. Le petit noël du commissariat, Paris, France. 2005 I Still Believe in Miracles, ARC - Musée dʼ Art Moderne de la ville de Paris, France. Dis & Appearence, FriArt, Fribourg, Suisse. Collages, pressages, dommages, Centre dʼart Aponia, Villiers-sur-Marne, France. Serendipity ou la productivité du hasard, Palais de Tokyo, Paris, France. 2004 Bétonsalon, Paris, France. Nuit blanche, Bercy village, Paris, France. 2003 De la racine à la feuille, Parc de Saint-Cloud, France. Dessins, Galerie en cours, Paris, France. Come In, Paris, France. 2002 De toute manière, Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, France. Premières vues, Passage de Retz, Paris, France | Commissariat : Michel Nuridsany. PRIX / RÉSIDENCES // AWARDS / RESIDENCIES 2014 Nominé au FID Prize 2014, Bruxelles, Belgique. 2013 Vent des Forêts, Fresnes-au-Mont, France. 2011 Lauréat du Prix Yishu 8, Pékin, Chine. PUBLICATIONS // SELECTED PUBLICATIONS Monographies et catalogues // Monographs and catalogues Il y avait une fois, catalogue dʼexposition, ARTEUM, Musée dʼart contemporain Châteauneuf-leRouge, 12 mars - 19 avril 2014. La belle peinture 2, catalogue dʼexposition, Maurice : Institut Français, 2014. Lionel Sabatté : Parenthèses et suspensions (...), catalogue dʼexposition, Vitry-sur-Seine : Galerie Municipale Jean Collet, 2013. Friends & Family, catalogue dʼexposition, Paris : Galerie Éva Hober, 2013. La belle peinture 2, catalogue dʼexposition, Bratislava : Institut Français, 2013. La belle peinture est derrière nous, catalogue dʼexposition, Maribor : Institut Français, 2012. La belle peinture est derrière nous, catalogue dʼexposition, Le Lieu Unique, Nantes, Institut Français, 2012. Tristan MANCO, Matériaux + Art = Oeuvre : Quand les artistes contemporains font appel à des matériaux naturels ou recyclés, Pyramyd, 2012. Traduit de Tristan MANCO, Raw + Materials = Art, Thames and Hudson, 2012. Fiac Hors les murs 2011, Paris : Jardin des plantes - Grande Galerie de lʼEvolution, 2011. 57 Entretiens, Lionel Sabatté et Patricia Dorfmann, Paris : Patricia Dorfmann, 2010. Souffles oxydants, Aurélie Voltz, 2010. Day after day, Kunsthalle Friburg, Fri-art 2003 - 2007. Virus Virus, catalogue dʼexposition, 2006. I still believe in miracles, catalogue dʼexposition, 2005. Lassie régal, catalogue de lʼespace Lassie, Vienne, Autriche, 2005. De toute manière, catalogue dʼexposition, École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, 2002. Presse // Press Le K de Sabatté au Château-dʼOlonne, Ouest France, Lʼœuvre à voir, 22 juillet 2014. Lionel Sabatté dévoile son bestiaire à Saint-Jean d'Orbestier, Ouest France, 9 juillet 2014. Alice BAUDOUIN, Le lexique vert, Madame Figaro, numéro Spécial Green, 5 juillet 2014. Yasmine YOUSSI, Le mur - Collection Antoine de Galbert : peintures, photos, collages..., Télérama, n° 3354, 5 juillet 2014. Gilbert PONS, Les nids à poussière de Lionel Sabatté, Turbulences vidéo, #84, 26 juin 2014. Dominique POIRET, Le bestiaire imaginaire de Lionel Sabatté, Libération, Next Arts, 15 mai 2014. Emmanuelle LEQUEUX, Les créatures sous-marines de Lionel Sabatté, M - Le Magazine du Monde, 25 avril 2014. Valérie DUPONCHELLE, Dans les coulisses de la création parisienne, Le FigaroSCOPE, 2 avril 2014. Emmanuelle LEQUEUX, Lʼart contemporain invité à exposer 20 000 lieux sous les mers, Beaux Arts magazine, n° 358, avril 2014. Philippe PIGUET, Le monde merveilleux de Lionel Sabatté, LʼŒil, n° 667, avril 2014. Myriam BOUTOULLE, L'art hybride de Lionel Sabatté, Connaissance des Arts, n° 725, avril 2014, p.22. Valérie DUPONCHELLE, Lionel Sabatté, le roi des animaux, Le FigaroSCOPE, 4 mars 2014. Laurent BOUDIER, On croit rêver. Poissons mutants,Télérama Sortir, mars 2014. Emmanuelle LEQUEUX, Le bestiaire marin de Lionel Sabatté, Beaux Arts magazine, n° 357, mars 2014, p.138. Bruno LANCELOT, Balayeur de songes, LʼAcharnœur, n° 36, 19 février 2014. Charlotte GERBELOT, Une exposition au cœur de lʼAquarium de Paris, Le Bonbon, 11 février 2014 Victor BRANCART, Lionel Sabatté : demande à la poussière, Standard magazine, n° 40, 10 février 2014. Emmanuelle LEQUEUX, Secrets dʼatelier : Lionel Sabatté, Le quotidien de lʼart, n° 536, 5 février 2014. 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Draw Different : des artistes inventent le dessin du futur, reportage de Sophie Peyrard, TRACKS magazine, Arte, avril 2013. 60 ARTICLES Sélection 61 62 ! ! 22 juillet 2014 ! ! ! 63 MÉDIAS / NET TÉLÉVISION PROGRAMME TV samedi 26 juillet 20:55 Les douze coups de soleil Jeu ! ! RADIO CINÉMA SÉRIES TV MUSIQUES LIVRES 1ère partie de soirée | 2ème partie de soirée | Maintenant 20:45 Fort Boyard Divertissement 20:45 Pierre et Farid Téléfilm 20:55 The East Film IDÉES ARTS & SCÈNES Voir tout le programme TV 20:38 Echappées belles Magazine SORTIR Réduire le progr 20:50 Europe, l'odyssée d'un co... Documentaire 20:50 XIII Série ! Accueil > Arts et scènes > Tous les spectacles et expos > Le mur - collection Antoine de Galbert > Critique ARTS ET SCÈNES Le mur - collection Antoine de Galbert Les plus lus Peintures, photos, collages... Je veux y aller CRITIQUE 0 Note Partager 93 Tweeter 1 0 Les plus commentés Le no Les coulisses de la nomination d'E la Comédie-Française Florence Foresti : “Oui, je suis fém Fervente. Ce n'est pas un gros mot sache !” VOS AVIS Eric Ruf, nouveau patron de la Com Française PEINTURES, PHOTOS, COLLAGES... Le fondateur de La Maison rouge a puisé dans sa collection pour fêter les dix ans du lieu. Un accrochage impertinent et singulier, conçu par... un logiciel. Il a toujours été à contre-courant des modes du marché de l'art. Aujourd'hui, peut-être même plus qu'hier. A l'heure où la spéculation va bon train dans un secteur de plus en plus gangrené par l'argent sale, à l'heure où de jeunes artistes à peine sortis des jupes de leur mère battent des records stratosphériques en salles des ventes, Antoine de Galbert rappelle que l'art est d'abord affaire d'émotion, de subjectivité et d'histoire personnelle. En témoigne l'exposition qu'il a concoctée à La A Marseille, le côté obscur du MuC LES DERNIÈRES CRITIQUES Brigitte Lefèvre quitte l'Opéra de P n'ai pas programmé que du classiq La disparition des lucioles Collection Lambert Retour à Reims Didier Eribon Parade 45e édition des Rencontres d'Arles Maison rouge à Paris, fondation qu'il a créée il y a tout juste dix ans. Pour l'occasion, il a puisé dans sa propre collection plus de neuf cents toiles, photos ou tableaux-sculptures, confiant le commissariat à... un logiciel. Le résultat — SPECTACLES LES PLUS COMMENTÉ accroché en rang serré sur 278 mètres de cimaises qui parcourent toute l'institution Tisser Matisse — est à nul autre pareil. D'abord, il est impossible de tout embrasser en une seule Mahabharata-Nalacharitam visite. Ensuite, il n'y a là aucun patronyme d'artiste, aucun cartel pour accompagner les nombreuses pièces présentées. Une manière de souligner que pour un vrai Macbeth SPECTACLES LES MIEUX NOTÉ collectionneur, seul compte son rapport à l'oeuvre. On peut certes retrouver le nom des artistes en flashant un code avec son smartphone, mais il faut ensuite se battre avec celui-ci pour obtenir la réponse. Mieux vaut jouer à cela dans un deuxième SPECTACLES LES PLUS CONSULTÉS temps, pour profiter pleinement de l'exposition. Et quelle exposition ! On est d'abord bluffé par la pertinence de l'accrochage totalement aléatoire proposé par le logiciel. Est-ce le hasard qui réunit dans un même ensemble des photos en noir et blanc de l'explosion de la bombe atomique, les images en couleur de Guillaume Herbaut réalisées à Hiroshima et Nagasaki, et une encre sur papier (1960), signée Henri Michaux, semblable à une violente pluie de cendres ? Peut-être, mais cela fonctionne à merveille. Comme ces deux photos qui se font face un peu plus loin. Sur celle d'Andres Serrano, aux couleurs douces, une tête de veau sur un billot nous regarde en coin. Sur l'autre, de Joel-Peter Witkin, sombre et charbonneuse, une tête d'homme, « empruntée » à la morgue de Mexico, repose sur une assiette. Au fil de l'exposition se dessine le portrait d'un collectionneur boulimique, aussi BLOG ARTS sensible à la peinture qu'à la photo, et que passionne l'histoire des xxe et xxie siècles, comme le montre ce cadre noir imposant, au sein duquel l'artiste belge Guillaume Bijl a accroché une robe bavaroise attribuée à Eva Braun, la maîtresse d'Hitler. Ou encore le portrait de Lénine, saisi en 1919 en plein discours sur la place SUIVEZ-NOUS : Rouge à Moscou par Kuznetsov. Certains thèmes reviennent souvent, tels le corps, le passage du temps. Idem pour certains artistes, les uns très connus — le Newsletter surréaliste Hans Bellmer —, d'autres garantissant de belles découvertes, à l'instar du peintre Lionel Sabatté, 39 ans. Aucun de ceux qui agitent le marché de l'art actuellement ne figure au sein de l'exposition. Pour les amateurs d'art, c'est ! réjouissant ! — Yasmine Youssi Mobiles CETTE SEMAINE ARTS Un spectacle, une expo, un artis Arts | Jusqu'au 21 septembre | A La Maison rouge, Paris 12e | Tél. : 01 40 01 08 81 | A lire La disparition d Collection Lambert : Le Mur, remarquable catalogue de l'exposition, éd. Fage, 38 !. BD Métal hurlant / BD Le 05/07/2014 Yasmine Youssi - Telerama n° 3364 ! Photographie Parade 45e édition des Re Théâtre Retour à Reims Didier Eribon Tous les spectacles et expos LES SPECTACLES À NE P 64 Sortir à Paris So Les créatures sous marines de Lionel Sabatté, par Emmanuelle Lequeux, Magazine du Monde, 25 avril 2014, p. 84 Les requins le regardent avec sympathie : normal, Lionel Sabatté est comme chez lui entre les bassins de l'aquarium du Trocadéro, à Paris. Drôle d'endroit pour une exposition d'art contemporain ? Le jeune plasticien, 39 ans à peine, a si bien dompté le site que ses sculptures trouvent une place naturelle entre raies manta et méduses phosphorescentes. Immenses poissons aux yeux globuleux, oiseaux fragiles : sans doute les créatures qu'il engendre se souviennent-elles de son enfance passée à La Réunion, de cet animisme qui l'a nourri. Car aux objets les plus médiocres, Lionel Sabatté sait donner une âme : il accumule les piécettes de cuivre, ramasse la poussière dans le métro et, à partir de ces piteuses matières premières, crée des êtres, quasi vivants. Composés de moutons (d'impuretés), ses loups en meute l'ont fait connaître il y a quelques années. Aujourd'hui, ses alligators au squelette miroitant de milliers de centimes d'euro accueillent les visiteurs à deux pas de la tour Eiffel. Ultra-contemporaines et ancestrales, ces créatures dialoguent avec des souches de bois devenues dinosaures, sans que l'on sache « si cette espèce est en train de naître ou de disparaître ». Un zoo pittoresque, rien de plus ? Ce serait le cas si cet adepte de la méditation n'avait conçu son parcours, descendant le long de la spirale de l'aquarium, comme « une introspection, où le fond des mers dialogue avec l'inconscient ». Emmanuelle Lequeux Journaliste au Monde 65 ! INTERVIEWS! ! ! "#$%&'!()*)++,! -$./!.%&!)/01,$'$2#&!3/$43&0+#5&! -)/!61$7)4!8$/+9!"!#$%&'!()*+! ! ! ! ! ,-''./0.1%!2.!3#04%!21!61-0&2&.78!9&-7.'!:#;#004!0%#7<=-%3.!/.<!3#0&>%.<!.7!2?40%#7@.<!#7&3#158! 3.10.!2.!'-1A<8!$-'#0&'<8!3-7<0%.<!3#%&7<BBB!A-1%!=&7#'.3.70!/%4.%!<#!A%-A%.!/-''./0&-7!2.!<A4/&3.7<B! C#7<! D9#! E#;%&61.! 2.<! A%-=-72.1%<F! &'! A'#/.! #&7<&! 2.! 7-1$.''.<! /1%&-<&04<! <1%! '.! A#%/-1%<! 2.! '?G61#%&13!21!H%-/#24%-B! ! :.;,5$<.&%+!3$./!5$.4!'&4!0)*#%&+4!=&!0./#$4#+,4!>!! 9&-7.'!:#;#004B!,.00.!7-0&-7!3.!%.7$-&.!I!'#!@#'.%&.!2.!'?4$-'10&-7!21!J1<.13!2?K&<0-&%.!L#01%.''.!2.! 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