vacances/voyage - New London Maritime Society
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vacances/voyage - New London Maritime Society
LA PRESSE MONTRÉAL SAMEDI 3 SEPTEMBRE 2011 VAC A N C E S/ VOYAG E 7 llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll VACANCES/VOYAGE 3 4 1 La statue de Joseph Cinque, le leader des Africains à bord de La Amistad, se dresse, avec ses chaînes, devant la Old State House de Hartford. 2 La Faith Congregational Church de Hartford, destinée aux croyants noirs. 3 Président du Amistad Committee et militant de longue date pour la paix, Alfred Marder croit à la nécessité de la mémoire collective. On lui doit notamment la création de la Freedom Trail. 4 Détails de l’énorme monument commémoratif élevé à la mémoire des esclaves de La Amistad à New Haven. 5 6 8 7 5 Dans le très beau cimetière de New Haven, un monument à la mémoire des six captifs de La Amistad qui sont morts pendant leur passage aux États-Unis (1839-1842). 6 À New London, l’exposition du Custom House Maritime Museum sur La Amistad et ses passagers est très bien conçue. 7 Visite guidée dans l’une des salles de la Old State House du Connecticut, à Hartford, où les Africains de La Amistad et Prudence Crandall ont été jugés. 8 À Hartford, on peut visiter la maison de Harriet Beecher Stowe, auteure de Uncle Tom’s Cabin, considéré comme l’un des détonateurs du mouvement contre l’esclavage. 9 Une tombe à la mémoire de quelque 300 Noirs du XIXe siècle, sans sépulture digne de ce nom jusque-là, à Hartford. 9 PRUDENCE CRANDALL L’HISTOIRE DE LA AMISTAD LE CIMETIÈRE DE GROVE STREET En 1832, une jeune femme blanche, élevée dans la religion quaker, Prudence Crandall, décide d’ouvrir une école à l’intention des jeunes filles dans la région de Canterbury. L’école connaît un grand succès, et les filles de bonne famille se pressent à ses portes. En 1833, Prudence décide d’admettre Sarah Harris, 20 ans, à l’école. Or, Sarah est noire et veut étudier pour devenir institutrice à son tour. La réaction ne se fait pas attendre: les Blancs retirent tous leurs filles de l’école de Prudence. Celle-ci ne se laisse pas abattre : elle décide d’ouvrir ses portes aux jeunes femmes noires et elle multiplie les contacts dans les autres États de la Nouvelle-Angleterre pour attirer de nouvelles élèves. Le Connecticut n’apprécie pas et adopte la «Black Law» de 1834: cette loi interdit à tout AfroAméricain d’entrer au Connecticut pour y étudier! L’école va devoir fermer, mais Prudence décide d’en faire fi. Elle est alors arrêtée, mise en prison et va avoir trois procès. La cause est abandonnée en 1834, mais l’école est alors sauvagement attaquée et saccagée. La «Black Law» ne sera abolie qu’en 1838. Particulièrement odieuse, cette loi oblige également que soit remis à ses propriétaires tout esclave en fuite, alors que le nord des États-Unis était jusque-là une garantie de liberté pour les esclaves du Sud… Aujourd’hui, l’école de Prudence Crandall est devenue un musée géré par l’État. On peut le visiter dans le village de Canterbury, en tout temps. À l’intention des 7 à 77 ans, l’exposition la plus réussie sur La Amistad est à New London, au musée Custom House Maritime Museum. Exposition sensible, forte et accessible, elle répond aux questions de façon imaginative et imagée, et permet de vraiment s’identifier aux humains qui ont vécu l’esclavage. Les captifs africains de La Amistad n’ont jamais mis les pieds à New London (ils avaient été mis en quarantaine), mais c’est là que leur bateau a été amarré au moment de leur capture en 1839 et c’est là que l’épicier et abolitionniste Dwight P. Janes, en montant à bord de La Amistad, a réalisé que ces « esclaves » n’en étaient pas du tout. Le cimetière de Grove Street, à New Haven, est particulièrement beau, et tout de suite à gauche, à l’entrée, on peut y voir la tombe à la mémoire des captifs de La Amistad morts avant d’avoir pu rentrer chez eux : elle a été élevée en 2001 devant le président de la Sierra Leone, qui a reconnu le nom de l’un de ses ancêtres parmi ceux figurant sur la pierre tombale. Le Grove Street Cemetery est le tout premier cimetière officiel des États-Unis, créé en 1797. On peut visiter le cimetière en compagnie d’un guide ou par soi-même. Prudence Crandall Museum 1 S. Canterbury Road, Canterbury, www.ct.gov (sous l’onglet State Museums). %'$! ,-#.'$ *+ () !"#$"%&'" 227 Grove Street, New Haven, www.grovestreetcemetery.org Custom House Maritime Museum, 150 Bank Street, New London, www.nlmaritimesociety.org Pour obtenir la brochure du Freedom Trail : voir le site extrêmement bien fait www.ctfreedomtrail.org ou la demander à www.cultureandtourism.org ou 860-256-2800 (sans frais). FARMINGTON HISTORICAL SOCIETY La visite la plus agréable – et en plein air – est celle organisée par la Farmington Historical Society. C’est à Farmington que Joseph Cinque et les autres captifs qui se trouvaient sur La Amistad ont été accueillis à leur libération. Ils y vivront de 1841 à 1842. L’organisme fait des visites guidées dans le (très joli) village sur les traces de ces Africains déracinés. Le village comptait de nombreux adeptes de l’abolition de l’esclavage et les esclaves enfuis pouvaient également y trouver de l’aide, le temps de fuir jusqu’au Canada. CYBERPRESSE Pour en savoir davantage sur l’histoire de l’esclavage aux États-Unis, consultez le cyberpresse.ca/freedom www.farmingtonhistoricalsociety-ct.org + 12(($ ')*$ Grove Street Cemetery + /($0$ ,($-.$ %&$! ,-#.'$! *+ (/ "$ /0 !"#$"%&'" !" '()* #$%$&$ "#$! ,-#.'$ *+ () !"#$"%&'" !"#$%&'"#'(#&)**(+),,-'".)*/)-01($*,1-"*22"3(&/4"5#)')#2+!678!9:;14(3,('.)*/(&2"3(&/(#(2)-#&-#<-0"=>5'"#2&')-#-*(?@A&(B"$*(/(C)*2#5"1 (* D$E-(-# 1(FG=FH=@@=!"#$%&(3,1-"*21(&%#"$&/(,)*2#$0-.)*"-%)*/&/4$*/(B*$&".)* /(&,1$(*2&/(&"E(*,(&/(D)I"E(&/(G+JF ! '"#@FFF !=6(#B$&/-:-50(,=61",(&1$B$25(&=