Provence-Alpes-Côte d`Azur : les limites du réseau ferré existant
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Provence-Alpes-Côte d`Azur : les limites du réseau ferré existant
SYNTHÈSE DES ÉTUDES DE CAPACITÉ Provence-Alpes-Côte d’Azur : les limites du réseau ferré existant Les études préalables à l’enquête d’utilité publique du projet Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur sont financées par : Ce qu’il faut retenir Une forte demande de trains performants. Une amélioration nécessaire de l’offre de services : augmentation de la fréquence des trains, plus grande fiabilité du système, amélioration du temps de parcours... MAIS le système ferroviaire régional existant est déjà saturé : la dorsale du réseau, Marseille - Nice, étant constituée d’une seule ligne, l’alternance de trains rapides et de trains à arrêts fréquents en occupe toute la capacité et empêche tout développement de l’offre de transport, Un système ferroviaire vieux de 150 ans le moindre incident se répercute sur tout le trafic, le programme ambitieux de modernisation de la ligne en cours, lancé notamment dans le cadre du CPER (Contrat de Projet Etat-Région), entraîne des perturbations sur l’exploitation durant les phases de travaux. Objectifs et méthodologie des études de capacité Les études sur la capacité d’exploitation du système ferroviaire régional menées par Réseau Ferré de France ont permis d’analyser les facteurs de saturation du réseau ferroviaire secteur par secteur. Ce phénomène de saturation est étroitement lié aux conditions d’exploitation aujourd’hui très difficiles sur l’ensemble de l’axe Marseille - Nice. Elles sont expliquées dans cette synthèse à travers 3 exemples majeurs : ■ la gare Saint-Charles à Marseille, dans les Bouches-du Rhône, dont la capacité est déjà saturée du fait de sa disposition en impasse, ■ l’axe Aubagne -Toulon, à cheval sur les Bouches-duRhône et le Var, sur lequel l’impossibilité des trains de se dépasser ne permet plus d’augmenter l’offre de proximité, ■ l’axe Cannes-Nice, dans les Alpes-Maritimes, le plus fréquenté de France après la région parisienne, avec des taux d’occupation des trains supérieurs à 85 % POURQUOI LE RÉSEAU EST-IL SATURÉ EN RÉGION PACA ? / 04 Une ligne ferroviaire qui atteint sa limite de capacité La capacité ferroviaire : une notion complexe Quelques principes et définitions de base Marseille - Nice = 2h30 2h00 en train FOCUS SUR 3 SECTEURS PARTICULIÈREMENT SENSIBLES / 08 contre La gare de Marseille Saint-Charles : un cumul de faiblesses structurelles Aubagne / Toulon : l’obligation de faire cohabiter trains rapides et trains lents Cannes / Nice : des conditions d’exploitation incompatibles avec la forte fréquentation de voyageurs en voiture CONCLUSION / 11 Le doublement de l’infrastructure sur une grande partie de la ligne, comme réponse à la saturation 20 ans c’est la durée du programme pluriannuel de travaux de modernisation lancé pour rattraper le retard en termes d’infrastructures ferroviaires de transport (hors projet Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur) 1 / POURQUOI LE RÉSEAU EST-IL SATURÉ EN RÉGION PACA ? Le système ferroviaire régional joue un rôle important dans la vie quotidienne des habitants de la région. Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir utiliser le train plutôt que la voiture pour effectuer des déplacements courte distance (domicile/travail par exemple). Le potentiel de clients susceptibles de basculer de la route vers le fer du fait d’une amélioration de l’offre ferroviaire est donc extrêmement important. Entre Nice et Monaco par exemple, 25 % des voyageurs font le déplacement en train et 7 % en car : un tiers des voyageurs utilisent donc les transports en commun. Ceci s’explique par la saturation des accès routiers à Monaco mais aussi par le niveau de desserte ferroviaire : 4 trains par heure, permis ici par le faible nombre de circulations grandes lignes à l’Est de Nice. Cependant, les conditions d’exploitation ne permettent pas aujourd’hui de proposer une meilleure offre de transport ferroviaire local. Un réseau ferroviaire ancien La ligne ferroviaire qui traverse la Région PACA est vieille de 150 ans. Le programme de rénovation lancé dans le cadre du CPER (Contrat de Projet Etat-Région), permettra d’améliorer significativement la qualité de service offerte aux usagers du train : plus de trains du quotidien, plus d’arrêts, de meilleures conditions de voyage, plus de fiabilité de l’infrastructure, une gestion des modes dégradés (travaux…) plus aisée. Inévitablement, ces travaux programmés entraînent des perturbations fréquentes, et parfois de longue durée, sur l’ensemble du réseau. Un réseau composé d’une seule ligne sur son axe principal Marseille - Nice La ligne Marseille-Vintimille est la ligne la plus fréquentée de France (hors Ile-de-France). Cette configuration perturbe fortement le trafic dès qu’un incident survient, d’autant qu’il n’y a pas de tracé de secours, avec des répercussions sur le plan régional et national lorsqu’un InterCité ou TAGV* est retardé. Un manque de capacité En raison de cette concentration des circulations de vitesses différentes sur une ligne unique et sans possibilité de dépassement en dehors des grandes gares, il n’existe pas de capacité résiduelle pour ajouter des trains sur les sections les plus fréquentées. De plus, le service de transport, et plus particulièrement la gestion des modes dégradés, est fragilisé par l’hétérogénéité des trains qui y circulent, les nombreux cisaillements** qu’ils doivent franchir, notamment en avant-gare, et les rares possibilités de dépassement. Voie unique Ligne double voie Tronçon du réseau ferroviaire très saturé Réseau ferroviaire saturé Réseau ferroviaire non saturé N Nœud ferroviaire U ne croissance de la densité urbaine qui limite les possibilités d’aménagement Forte densité de population Une grande partie de l’axe Marseille-Nice est très densément peuplée, avec des prévisions démographiques à la hausse qui compliqueront encore, au fur et à mesure des années, les travaux d’aménagement. * TAGV : Train apte à la grande vitesse ** Disposition de deux voies ferrées qui se coupent l’une l’autre. Le cisaillement impose donc aux trains d’attendre le dégagement du premier pour passer, ce qui limite le nombre de trains qui peuvent emprunter la ligne Nombre moyen de trains par jour en 2009 Marseille – Aubagne Aubagne – Toulon Les Arcs – Fréjus Cannes-Nice Nice-Monaco TER 65 57 24 98 82 Grandes lignes 48 48 39 39 8 Fret 4 4 3 3 2 117 109 66 140 92 TOTAL 4 / SYNTHÈSE DES ÉTUDES DE CAPACITÉ LGV existante La Pauline Source RFF UNE LIGNE FERROVIAIRE QUI ATTEINT SA LIMITE DE CAPACITÉ Un réseau ferroviaire saturé PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR : LES LIMITES DU RÉSEAU FERRÉ EXISTANT / 5 1 / POURQUOI LE RÉSEAU EST-IL SATURÉ EN RÉGION PACA ? LA CAPACITÉ FERROVIAIRE, une notion complexe qui se combine de la façon suivante : Quelle est la topologie de l’infrastucture ? Nombre de voies, lignes dédiées ou non à un type de circulation, nombre de nœuds ferroviaires*, performance de la signalisation pour permettre de réduire l’intervalle de temps entre les trains, vitesse autorisée, type de maintenance, nombre de cisaillements à franchir… Quel est le plan de transport ? Cadencement** des trains, hétérogénéité des circulations (trains omnibus / trains directs, trains de voyageurs / trains de fret), contraintes horaires dues aux correspondances, aux types de dessertes, caractéristiques techniques des trains (vitesse, capacité d’accélération et de freinage, longueur)… CAPACITÉ Quelle est la qualité de service attendue ? Fréquence, temps de parcours… * Gares où se rejoignent plusieurs lignes ferroviaires ** Horaires rythmés et réguliers, faciles à mémoriser par les voyageurs Plus les conditions d’exploitation seront optimisées, meilleure sera la capacité. 6 / SYNTHÈSE DES ÉTUDES DE CAPACITÉ PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR : LES LIMITES DU RÉSEAU FERRÉ EXISTANT / 7 1 / POURQUOI LE RÉSEAU EST-IL SATURÉ EN RÉGION PACA ? Pour assurer la fluidité des circulations, l’espacement des trains est planifié dans les horaires de sorte qu’en situation normale, le conducteur ne rencontre que des feux verts. Il s’agit donc au minimum du temps nécessaire aux trains les plus rapides pour parcourir les 2 cantons les plus longs dans les conditions normales, augmenté du délai qui s’écoule depuis le moment où le conducteur aperçoit le signal jusqu’à son franchissement. Cet intervalle varie généralement entre 3 minutes et 6 minutes. Dans certains cas, il est possible de réduire cet intervalle en ajoutant des signaux d’espacement et en réimplantant les autres de façon plus uniforme : c’est ce qu’on appelle un « redécoupage du block ». Mais cet exercice se heurte à plusieurs limites : ■ Lorsque les gares sont rapprochées, on doit tenir compte de la position des signaux protégeant les aiguillages et autres points de conflits, qui ne peuvent être déplacés. Le redécoupage du block aboutit alors à des cantons trop courts pour permettre aux trains de freiner à temps, ■ Lorsque la longueur des cantons est déjà optimale, la seule marge de progrès est la réduction de la distance de freinage des trains, et donc de leur vitesse, avec un impact négatif sur les temps de parcours. Canton n°1 Canton n°2 Canton n°3 Canton n°4 Lorsque circulent sur une même voie des TAGV sans arrêt et des TER qui s’arrêtent souvent, la succession des deux occupe énormément de capacité en ligne. 1 h Configuration n°1 : imaginons par exemple une ligne qui peut supporter en une heure 8 TER circulant à la même vitesse. On pourrait théoriquement dire que sa capacité est de 8 trains par heure. 1 h Configuration n°2 : l’ajout d’un TAGV sur la ligne impacte fortement la capacité TER. Si on insère un seul TAGV sans arrêt dans l’heure, dont la vitesse est supérieure à celle des TER qui s’arrêtent souvent (sur le graphique, la pente indique la vitesse des trains), on ne peut plus faire circuler que 3 TER dans l’heure. La capacité a été réduite de moitié. Dépassement du TER par le TAGV à organiser Distance Sur les lignes les plus circulées, l’espacement des trains est imposé par des signaux lumineux, qui délimitent des «cantons». Pour empêcher les collisions, on n’autorise la présence que d’un seul train à la fois dans un même canton. Le signal d’entrée du canton commande alors l’arrêt des trains suivants, et le signal précédent avertit le conducteur qu’il va devoir s’arrêter. La longueur d’un canton doit donc être supérieure à la distance de freinage du train qui freine le plus lentement. Faut-il faire circuler les mêmes types de trains sur une voie pour augmenter la capacité ? Distance Faut-il réduire l’espacement des trains pour améliorer la capacité ? Distance ÉTUDE DE CAS Distance QUELQUES PRINCIPES ET DÉFINITIONS DE BASE 1 h Configuration n°3 : la création de zones de dépassement dynamiques permettant aux trains rapides de dépasser les trains lents est coûteuse, rend l’exploitation instable et ne suffit pas dans certains cas. Arrêt en gare 1 h Configuration n°4 : la création de zones de dépassement en gare ralentit le trafic. Lorsqu’une gare importante se trouve sur la zone de dépassement, on peut programmer le dépassement pendant le temps d’arrêt en gare. Dans ce cas, ce dernier se trouve considérablement allongé car il faut laisser le temps au train rapide d’arriver en parcourant les deux cantons précédents, puis de dégager les deux cantons suivants. Le temps de parcours des TER perd ainsi beaucoup d’attractivité et la capacité est de toute façon affectée. Canton n°5 Un redécoupage du cantonnement permet d’insérer des trains supplémentaires dans certains cas très particuliers, mais ne permet jamais d’augmenter le trafic dans la même proportion que la réduction de l’intervalle entre les trains. Par exemple, diviser un canton en deux ne permet pas de doubler le trafic sur la section correspondante. 8 / SYNTHÈSE DES ÉTUDES DE CAPACITÉ PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR : LES LIMITES DU RÉSEAU FERRÉ EXISTANT / 9 2 / FOCUS SUR 3 SECTEURS PARTICULIÈREMENT SENSIBLES LA GARE DE MARSEILLE SAINT-CHARLES : UN CUMUL DE FAIBLESSES STRUCTURELLES AUJOURD’HUI La gare de Marseille Saint-Charles est une gare en impasse avec 16 voies à quai. La gare de Marseille Saint-Charles n’est pas en mesure, dans la configuration actuelle, d’accueillir des circulations supplémentaires au-delà de 2014. Intercité et TAGV Côte d’Azur (en rebroussement vers Nice) TER Aubagne TER Côte d’Azur TER, TAGV Paris/Lyon/Marseille/LGV Méditerrannée TER Aix/Briançon DEMAIN Quais La densification des circulations Marseille - Aubagne - Toulon rendra 5 3 Cela signifie qu’un train qui entre en gare doit obligatoirement rebrousser chemin pour la quitter. Ce schéma impose donc de nombreux mouvements techniques extrêmement chronophages et consommateurs de capacité. l’exploitation de la gare particulièrement fragile car : A B Mais la gare possède d’autres points de blocage : C D une très grande diversité des types de trains, un point d’étranglement en entrée de la gare, et surtout d’importants effets de cisaillement : E F ■ les trains de la ligne Aix-en-Provence – Marseille-Saint-Charles doivent croiser G H le trajet des trains Paris-Nice, I ■ les TER et Intercités de la ligne classique venant d’Arles partagent les 2 mêmes voies avec les TAGV de J la LGV Méditerranée depuis l’Estaque. K L M ■ les TAGV en direction de Toulon ou Nice qui desservent Saint-Charles doivent couper de nombreuses voies en entrée ou en sortie de la gare, ■ il ne sera pas possible d’affecter les mêmes voies à quai aux trains assurant le même service tout au long de la journée ; ■ le trafic TAGV va continuer à croître dans le même temps compte tenu de la mise en service de la LGV Rhin-Rhône fin 2011 et de l’augmentation de la fréquence des TAGV en provenance et à destination du Languedoc prévue jusqu’en 2020. ■ les seuls travaux envisageables dans le cadre des CPER (augmentation de capacité de la ligne d’Arenc, voies à quai supplémentaires, accès aux remisages) permettant seulement d’absorber le trafic supplémentaire engendré par la 3ème voie Marseille-Aubagne. N ■ les trains doivent couper de nombreux itinéraires et faire des manœuvres pour rejoindre leur lieu de ZONES DE CISAILLEMENT remisage ou leur atelier. L’ensemble de ces faiblesses structurelles explique les fortes contraintes de capacité et les effets de saturation, souvent amplifiés par les retards cumulés des trains « longs parcours ». 10 / SYNTHÈSE DES ÉTUDES DE CAPACITÉ PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR : LES LIMITES DU RÉSEAU FERRÉ EXISTANT / 11 2 / FOCUS SUR 3 SECTEURS PARTICULIÈREMENT FRAGILES A l’issue des travaux actuels du CPER, il ne sera pas possible de desservir certaines gares du parcours Aubagne - Toulon plus de 2 fois par heure alors que la demande de transport actuelle aurait déjà besoin du passage de 4 trains par heure, en heure de pointe. AUBAGNE - TOULON : L’OBLIGATION DE FAIRE COHABITER TRAINS RAPIDES ET TRAINS LENTS AUJOURD’HUI AUBAGNE Cassis L’axe Aubagne - Toulon est une section à 2 voies Sur ces 2 voies, circulent tous types de trains (TAGV, TER omnibus,TER semi-direct, fret…) sans possibilité de dépassement, hormis à Saint-Cyr-Les Lecques, pour le fret seulement. La Ciotat St-Cyr-Les-Lecques Bandol TOULON Ollioules-Sanary-sur-Mer La Seyne-Six-Fours La configuration de cette infrastructure, sur laquelle les circulations sont très dépendantes (un train rapide est gêné par un train lent), rend difficile l’augmentation de la capacité. Du fait de l’impossibilité de se faire dépasser par les TAGV, les TER ne peuvent pas assurer toutes les dessertes souhaitées. En effet, ½ heure sépare deux TAGV en heure de pointe. Entre Marseille et Toulon, un omnibus met 16 minutes de plus qu’un TAGV en s’arrêtant dans les 8 gares entre Marseille et Toulon. Un deuxième TER serait donc rattrapé par le TAGV suivant. En raison des contraintes exposées précédemment, la fréquence des TER ne pourra être augmentée dans le cadre du projet Marseille – Aubagne – Toulon, qu’en mettant en place des trains directs qui ne desservent pas toutes les gares : il sera ainsi impossible de relier directement Cassis ou St-Cyr à Ollioules ou La Seyne*. Un TER ne peut-il pas attendre dans une gare intermédiaire pour se laisser dépasser par un TAGV ? Il faudrait alors admettre une attente de près de 10 minutes en gare (temps nécessaire pour attendre le TAGV, le laisser dépasser et le laisser prendre l’avance nécessaire à la sécurité). Ce supplément de temps de parcours dégraderait sensiblement l’offre TER. L’aménagement de terminus intermédiaires (Saint-Cyr-sur-Mer par exemple) ne permet pas de contourner la difficulté : la différence de vitesse entre les TGV et les TER omnibus produit un cadencement très irrégulier qui rendrait la desserte peu attractive. DEMAIN La mise en place d’une 3ème voie aurait pu répondre temporairement à ce manque de capacité. Malheureusement, elle n’est techniquement pas réalisable sur cette section Aubagne - Toulon en raison de la densité urbaine et des contraintes de protection des espaces naturels. De plus, au-delà d’une certaine fréquence de passage des trains, la troisième voie devient inexploitable : l’intervalle entre deux circulations de sens contraires est trop court pour pouvoir organiser des dépassements avec une seule voie. Le ralentissement des TAGV, pour que les TER puissent assurer toutes les dessertes, n’est pas envisageable : il faut plus de 2h30 pour parcourir la distance Marseille – Nice en train (soit une vitesse moyenne de 88 km/h) contre 2 heures en voiture. *Exemples ne préjugeant pas du schéma de desserte effectif qui sera mis au point par le Conseil régional. L’offre TER possible sur cette section restera inférieure à la demande. 12 / SYNTHÈSE DES ÉTUDES DE CAPACITÉ PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR : LES LIMITES DU RÉSEAU FERRÉ EXISTANT / 13 2 / FOCUS SUR 3 SECTEURS PARTICULIÈREMENT FRAGILES À 2 ou 3 voies, la section Cannes – Nice sera toujours un point de fragilité. Ni -Ju lfe Go ES NN CA r Va u-d r nt zu re es d’A au gn r e a e t L t S - de-C ur-M -Côt ube - s ins os s- me -Lo -P Cr ne ro ve es l g d u n s ris Ca o e p n a e p e u au J Hi Vill Biot ntib all A -V an CE NI n sti an av ar e -G un on br e nt n u Me nto les oq o R lo Me rn nar r ti Ca -C te Ma pon O Ca AC -M o er ON ac M on ’Ail r r-M M -d er -Me -su p r-M ur he Ca su -s c e- ieu ran Èz aul lef r l Be Vi iquie -R ce h oc t -R -S ce Ni u ug t -A -S ce Ni Zone à 3 voies CANNES - NICE : DES CONDITIONS D’EXPLOITATION INCOMPATIBLES AVEC LA FORTE FRÉQUENTATION DE VOYAGEURS AUJOURD’HUI Cette section est critique pour le système ferroviaire régional en raison de la densité de trafic. Elle est principalement composée d’une infrastructure à 2 voies avec des dépassements possibles uniquement à Cannes, Antibes et Cagnes-sur-Mer, où les gares sont dotées de 3 voies à quai. La principale faiblesse de cette zone est qu’elle est empruntée à la fois par plusieurs types de trains lents (TER omnibus et semi-directs), et par plusieurs types de trains rapides (TAGV, TEOZ, Intercités). Cette configuration impose des montages horaires contraignants, donc une absence de capacité résiduelle et une fragilité de l’exploitation. DEMAIN La ligne ferroviaire du littoral sera complètement saturée entre Cannes et Nice Deux voies ne suffisent plus pour améliorer le niveau de performance du réseau. Depuis 2013, dans le cadre du CPER 2007 – 2013, une troisième voie entre Antibes et Cagnes-sur-Mer permet aux trains rapides de dépasser les trains lents dans les 2 sens. Elle permet ainsi d’apporter plus de souplesse à l’exploitation, de garantir une meilleure fiabilité des circulations et de fluidifier ces circulations en cas de perturbation sur le tronçon. Les trois voies de ce secteur géographique sont également banalisées, c’est-à-dire qu’elles permettent une circulation dans les deux sens. Cette solution ne reste cependant qu’une étape limitée à court terme pour faire face à l’augmentation importante des besoins régionaux en termes de mobilité. Seule la mise en place d’un système ferroviaire à 4 voies permettrait de libérer de l’espace sur le réseau, en affectant les trains lents sur deux voies et les trains rapides sur les deux autres. Elle permettrait ainsi de proposer une offre TER à la hauteur des attentes des habitants du territoire. Mais ce projet de doublement n’est pas envisageable sur le site de la ligne existante, notamment en raison de la densité urbaine. Il ne sera pas possible de répondre à la demande déjà forte, et qui ne peut que s’accroître avec la congestion croissante du réseau routier sur une métropole déjà très étalée, propice à la desserte ferroviaire. 14 / SYNTHÈSE DES ÉTUDES DE CAPACITÉ PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR : LES LIMITES DU RÉSEAU FERRÉ EXISTANT / 15 CONCLUSION UNE LIGNE NOUVELLE COMME RÉPONSE À LA SATURATION L’infrastructure existante, principalement constituée d’une seule ligne, ne peut répondre à la demande actuelle de transport ferroviaire local. L’infrastructure actuelle ne sera pas en mesure de drainer le flux de voyageurs amené à augmenter dans les années à venir. Des solutions pour améliorer les conditions de transport existent, comme moderniser le matériel roulant et étendre les plages horaires de pointe ; toutefois, les plus efficaces de ces mesures ont déjà été prises (allongement des quais, mise en place de rames à 2 niveaux). Ce qu’il reste à faire n’apportera que des améliorations de courte durée qui ne répondent pas toujours aux besoins réels. Sur chacune des sections de la ligne, les besoins en matière d’évolution de l’offre ferroviaire sont importants, mais il est aujourd’hui très difficile d’insérer de nouveaux services du fait de la faiblesse structurelle du réseau. Il est prioritaire sur le long terme d’améliorer les conditions de circulation en région Provence-AlpesCôte d’Azur, tant en matière de fréquence que de qualité de service. Comment ? En résorbant les points de congestion grâce à une ligne nouvelle : ■ le passage à 4 voies est la condition d’une amélioration durable de la capacité du système, ■ les deux nouvelles voies ne pourront pas être toujours réalisées à proximité des voies existantes en raison de la densité urbaine et des enjeux naturels et des contraintes réglementaires, ■ la ligne nouvelle sera réalisée prioritairement dans les secteurs ferroviaires les plus chargés, et en particulier pour permettre la désaturation des nœuds ferroviaires de Marseille et de Nice. L’exploitation du réseau ferroviaire régional demeurera fragile et sans évolution possible, en l’absence d’une ligne nouvelle. Sans renforcement de l’infrastructure, la desserte du territoire risque de se dégrader : non seulement il ne sera pas possible de créer de nouvelles haltes, mais certaines pourraient même être fermées pour accroître la capacité de la ligne. En raison de l’absence de maillage du réseau régional, le moindre incident a des répercussions sur l’ensemble du réseau local, régional voire national. 16 / SYNTHÈSE DES ÉTUDES DE CAPACITÉ PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR : LES LIMITES DU RÉSEAU FERRÉ EXISTANT / 17 NOTES ....................................................................................................................................................................................................................................................................... . ....................................................................................................................................................................................................................................................................... . 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