dossier technique - Chambre d`Agriculture de la Loire

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dossier technique - Chambre d`Agriculture de la Loire
DOSSIER TECHNIQUE
SPECIAL SECHERESSE
Année 2003
Page n°1 - Chambre d’agriculture de la Loire – AR/CB - Réf. : 035100278 - 20/07/2015
Faisons face à la sécheresse
Afin de vous aider à faire face aux effets de la sécheresse qui touche à nouveau notre
département, la Chambre d’agriculture vous propose ce recueil de fiches techniques.
Rédigées par vos conseillers, ces fiches rassemblent un certain nombre de
recommandations pratiques dans les domaines de l’alimentation animale et de la conduite
d’élevage. N’hésitez pas à échanger entre vous vos conseils, en particulier lors de la
réunion communale au cours de laquelle ce document vous a été remis.
Celui-ci s’inscrit dans un ensemble de mesures que les Organisations Professionnelles
Agricoles du département de la Loire ont prises dans le cadre de la Cellule
professionnelle sécheresse. Ainsi un dispositif d’approvisionnement en paille et fourrages
est mis en place. Il a pour objectif de faciliter les commandes groupées sur la base de prix
stabilisés par convention entre la profession agricole et les fournisseurs.
Par ailleurs, vos organisations professionnelles oeuvrent pour que notre département soit
reconnu sinistré au titre des calamités agricoles. Une mission d’enquête est chargée
d’évaluer les pertes de récolte. Il a d’ores et déjà été demandé que la procédure soit
accélérée et que les taux d’indemnisation soient à la hauteur du préjudice économique et
financier subit.
Il s’agit là des dispositions immédiates. D’autres suivront. Vous en serez informés le
moment venu. Pour l’heure, il convient de ne pas céder à la panique mais de garder
espoir. L’épreuve est difficille. Elle doit cependant être surmontée grâce à l’engagement
de chacun dans un esprit de participation et de solidarité.
Chantal BROSSE
Présidente de la Fédération des Comités de développement
et du SUAD de la Chambre d’Agriculture de la Loire
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SOMMAIRE
Fiche technique n°1
Données pluviométriques
Bernard RIVOIRE
Fiche technique n°2
Réglementations de l’eau
Bernard RIVOIRE
Fiche technique n°3
Les cultures dérobées
Daniel BEZIN
Fiche technique n°3A
Le sorgho fourrager
Guy MURON
Fiche technique n°4
Les aliments liquides
Gilles REYNAUD
Guy MURON
Fiche technique n°5
Achat de fourrage et sous-produits
Fiche technique n°6
Achat de maïs ensilage sur pied
Daniel BEZIN
Guy MURON
Fiche technique n°7
Recommandations dans la conduite des
élevages allaitants
Guy MURON
Fiche technique n°7 A
Les rations hivernales
Fiche technique n°8
Les rations estivales pour les troupeaux Jean-Louis LAPOUTE
laitiers
Contrôle Laitier
Fiche technique n°9
Recommandations dans la conduite des
élevages ovins
Philippe ALLAIX
Fiche technique n°9 A
Recommandations dans la conduite des
élevages caprins
Philippe ALLAIX
Gilles REYNAUD
Jean-Louis LAPOUTE
Guy MURON
Gilles REYNAUD
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Fiche technique n° 1
INFO SECHERESSE
DONNEES PLUVIOMETRIQUES
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Fiche technique n° 2
INFO SECHERESSE
REGLEMENTATION de l’EAU
La Loi sur l'eau et l'activité agricole.
Le décret du 29 mars 1993 pris en application de la Loi sur l'eau créée un régime d'autorisation ou
de déclaration pour les opérations ayant un impact sur le milieu aquatique. L'autorisation est une
procédure longue (minimum 6 mois) nécessitant une enquête publique et un avis du Conseil
Départemental d'Hygiène. La déclaration est une procédure beaucoup plus légère demandant
seulement l'envoi d'un dossier en 3 exemplaires. Les principales rubriques du décret concernant
l'activité agricole sont les suivantes :
Rubriques
Caractéristiques
1-1-0 Supérieur ou égal à 80 m3/h.
Autorisation.
Entre 8 & 80 m3/h.
Déclaration.
Prélèvement dans un cours d'eau (ou
2-1-0 Supérieur ou égal à 5 % du débit de référence Autorisation.
un canal ou un plan d'eau alimenté
par un cours d'eau).
Compris entre 2 & 5 % du débit de référence Déclaration,
Le débit de référence est le débit moyen mensuel sec de fréquence 5 ans.
Rejets.
2-2-0 Débit de rejet supérieur à 25 % du débit
Autorisation.
référence du cours d'eau récepteur.
Débit de rejet compris entre 5 & 25 % du
Déclarationdébit de référence.
2-3-0 Rejets représentant un flux de pollution
Avant traitement :
90 kg/j de MES
120 kg/j de DB05
240 kg/j de DCO
15 kg/j d'azote total
4 kg/j de phosphore total
Autorisation.
Rejets représentant un flux de pollution
Avant traitement compris entre :
20 & 90 kg de MES
30 & 120 kg de DB05
60 & 240 kg de DCO
4 & 15 kg d'azote total
1 & 4 kg de phosphore total
Déclaration.
Travaux affectant le lit mineur du 2-4-0 Ouvrages occasionnant une différence de plus Autorisation
cours d’eau
de 35 cm entre les niveaux de l'eau à l'amont &
à l'aval.
2-5-0 Dérivation, rectification, canalisation du cours Autorisation.
d'eau.
2-5-2 Couverture d'un cours d'eau :
sur plus de 100 m
Autorisation.
de 10 à 100 m
Déclaration.
2-5-3 Ouvrage, remblais et épis dans le lit mineur Autorisation
d’un cours d’eau, constituant un obstacle à
l’écoulement des crues
Installations, ouvrages, digues ou
2-5-4 Surface soustraite supérieure ou égale à
Autorisation
remblais, d’une hauteur maximale
1 000 m²
supérieure à 0,5 m au-dessus du
niveau du terrain naturel dans le lit
majeur d’un cours d’eau
Surface soustraite supérieure à 400 m² et Déclaration
inférieure à 1 000 m²
Surface soustraite inférieure à 400 m² mais Déclaration
fraction de la largeur du lit majeur occupée par
l’ouvrage supérieure ou égale à 20 %
Prélèvement d'eaux souterraines.
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Rubriques
Consolidation ou protection de berges
2-5-5
Plans d'eau.
2-6-2
2-7-0
Drainage - aménagements fonciers.
4-1-0
4-2-0
4-6-0
Caratéristiques
Pour un cours d’eau ayant un lit mineur d’une
largeur inférieure à 7,5 m
Sur une longueur supérieure ou égale à 50 m Autorisation
Sur une longueur supérieure ou égale à 20 m Déclaration
et inférieure à 50 m
Pour un cours d’eau ayant un lit mineur d’une
largeur supérieure ou égale à 7,5 m
Sur une longueur supérieure ou égale à 200 m Autorisation
Sur une longueur supérieure ou égale à 50 m Déclaration
et inférieure à 200 m
Vidange de plan d'eau.
Autorisation.
Création d'un plan d'eau'.
supérieur à 3 ha,
Autorisation.
de 1 000 m2 à 3 ha.
Déclaration.
Assèchement, remblai, imperméabilisation de
zones humides :
supérieur à 10 000 m2,
Autorisation.
de 1 000 à 10 000 m2.
Déclaration.
Drainage supérieur à 100 ha
Autorisation
de 20 à 100 ha.
Déclaration.
Travaux décidés par la Commission
Autorisation.
d'Aménagement Foncier.
Remarques
* Tous les prélèvements doivent depuis le 3.02.1997, être équipés d'un dispositif de comptage.
* Un débit réservé minimum correspondant au 1/10è du débit moyen du cours d'eau (module) doit
en permanence être laissé dans les cours d'eau (1/40è pour les ouvrages régulièrement autorisés
avant 1984).
* Une même opération peut relever de plusieurs rubriques de la nomenclature du décret du 29
mars 1993.
* Plan d'eau : conformément au SDAGE LOIRE BRETAGNE et à une décision de principe du
CDH de la Loire, les plans d'eau doivent être créés en dérivation et non par un barrage sur le
cours d'eau. ,
Pour tout renseignement, s'adresser à la MISSION INTER-SERVICES DE LEAU
10, rue Claudius Buard - 42024 SAINT-ETIENNE CEDEX 2
Tél. : 04.77.81.48.80 - Fax : 04.77.81.48.99
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Fiche technique n° 3
INFO SECHERESSE
LES CULTURES DEROBEES
Durant le mois de juillet, plusieurs dérobées sont implantables.
Les espèces cultivables en dérobée sont multiples. Le tableau ci-après présente les conditions
des quatre espèces qui nous paraissent les plus judicieuses à implanter:
- le chou fourrager,
- le sorgho fourrager et le colza fourrager pour le pâturage ou l'affouragement en vert,
- le RGI alternatif ou les mélanges avoine de printemps + vesce pour l'ensilage.
Les autres espèces (par exemple, selon les disponibilités : moha, navette, raves…) adaptées à la
culture en dérobée, sont plus difficiles à bien valoriser (récolte en vert, faible MS, stade optimal
très court...).
Le semis des dérobées doit être réalisé dès que possible, jusqu’au 10 août en zone de montagne,
jusqu’à fin août en Plaine.
Le choix des espèces sera fonction :
- du type d'utilisation, pâturage, ensilage ou affouragement en vert,
- de la date du semis : les espèces à cycle de végétation court comme le colza fourrager
ou le RGI alternatif peuvent être semés jusqu'à début août après les moissons.
- de la sécheresse à l'implantation : le sorgho fourrager est l'espèce la mieux adaptée aux
conditions d'implantation très sèches.
Pour le choix de la variété, il est préférable de se reporter aux conseils de votre fournisseur car la
disponibilité de certaines semences peut être limitée.
Après des moissons précoces (blé, orge d’hiver) réalisées avant le 10 juillet un semis de maïs à forte
densité peut être envisagé (150 à 180 000 pieds) en utilisant une variété à faible coût de semence
(indice inférieur ou égal à 200).
Procéder comme une culture de maïs classique en limitant la fertilisation azotée (reliquats). La teneur
en matière sèche sera limitée mais l’objectif est de stocker des fourrages.
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LES DIFFERENTES CULTURES DEROBEES EN FONCTION DE LEUR DESTINATION
Destination
principale
Espèces
Date et dose de
semis
Variétés
Désherbage
Affouragement vert ou pâturage
Chou fourrager
En implantation tardive du 15
juin au 15 juillet après une
céréale précoce (escourgeon)
En semis classique : labour, sol
finement émietté et tassé.
Dose de semis : 2 à 2,5 kg/ha écartement de 40 à 60 cmA noter que le repiquage est de
moins en moins pratiqué car il
exige du matériel et de la main
d'oeuvre supplémentaire.
Le choix de la variété est fonction
de l'utilisation et de l'époque:
si utilisation avant hiver : demi
moellier et moellier (ex : Condor
- Protéor - Prover)
si utilisation en cours d'hiver
cavalier rouge (ex : Coléor
Boréal)
Au stade 3 à 4 feuilles
Pyridate
Sorgho fourrager
Ensilage
Colza fourrager
Avoine de printemps
+ vesce
Au plus tard le 10 juillet à 25-30
kg/ha, avec un semoir à céréales
classique.
Il peut être semé jusqu'au 15 août à
raison de 8 kg/ha
Au plus tard le 15 juillet,
60 kg/ha d'avoine,
90 kg/ha de vesce.
C'est une plante exigeante en
températures : pour la région,
utiliser des variétés précoces ou
intermédiaires. Les hybrides sont
plus productifs.
En dérobée, utiliser des variétés hiver N’importe quelles avoines
qui ne monteront pas à fleur : préférer de printemps. Vesce type
des variétés 00 qui posent moins de hiver ou printemps.
problèmes de consommation.
Faire un faux semis quand c’est possible.
Il n'est
Vr pas nécessaire grâce à la
Il est le plus souvent
Bromoxynil sous forme octanoate (voir rapidité de levée
inutile.
Spécialités commerciales).
100 N, 100 P, 100 K,
100 N, 70 P, 100 K. Apporter 50 N
40N, 80 P, 100 K
50 unités d’N sur les repousses
sous forme de sulfate d'ammoniaque
Fertilisation
120 unités dN,
80 de P205, (sous fornie de super)
120 de K20
Utilisation
Eviter de distribuer aux jeunes
animaux en croissance. Pour les
animaux adultes ne pas dépasser
Pour éviter des risques de toxicité,
N’exploiter qu’à partir de 60 cm de
haut en pâture.
le 1/3 de la ration de base soit 3 à
4 kg de MS /jour: 30 à 40 kg de
choux en vert par jour.
Valeur alimentaire:
Ensiler la première coupe, début
si elles arrivent avant le gel.
En conditions trop froides, récolter
absolument avant la gelée qui anéantit anéantit
totalement la récolte.
RGI alternatif
L'alternativité permet au RGI d'épier
l'année du semis et donc de fournir
une quantité de matière sèche/ha
plus importante à l'automne.
Diverses variétés sont adaptées,
reportez-vous à votre fournisseur.
Nombreux produits sélectifs
(dinosèbe, hormones).
70 P et 150 K, 50 N au semis puis
50 N sur les repousses en fin d'hiver
(pour effectuer une coupe d'ensilage
l'année du semis, prévoir deux fois
50 N, si la pluviométrie le permet).
A cause de son faible pourcentage de Par sa pousse rapide et
Après un semis d'été, en conditions
matière sèche, il est plus facile de le importante, cette culture
suffisantes d'humidité, on peut
pâturer, mais en ne dépassant pas
convient tout à fait pour réaliser une coupe d'ensilage à l’automne
40 % de la ration journalière (ce l'ensilage, après Préfanage.
et une seconde au printemps suivant. La
pourcentage peut être augmenté
pérennité n’est que de 6 mois.
avec le colza 00) ; compléter la ration
avec du foin ou du maïs. Le colza est
riche en azote (120 g de PDIN et 0,85
UFL), ne jamais l'utiliser en
complément d'un élément enrichi à
l'urée.
UFL / kg MS = 0,98. g.
MAT /kg MS = 150
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Fiche technique n° 3 A
INFO SECHERESSE
LE SORGHO FOURRAGER
Culture fourragère dérobée productive en zone et en conditions séchantes.
Production estivale de qualité.
Culture annuelle, tolérante à la sécheresse grâce à ses particularités morphologiques et
physiologiques et à une très bonne valorisation de l'eau disponible.
Fourrage très appétant, productif et de bonne valeur alimentaire.
Utilisation en pâture, affouragement et ensilage ; 2 récoltes possibles selon la pluviométrie, la date
de semis et la variété.
Semis du 15 mai (Sweet Sioux) au 25 juin (Oasis).
Sur sol sain, profondeur 2 cm, sol finement préparé et éventuellement plombé (rouleau ou
cultipacker). Le sorgho craint les sols soufflés.
Ecartement de 18 à 25 cm ; semoir à céréales.
Densité : Sudan Grass : 130 à 150 grains/M2 (30 à 40 kg/ha).
Attention : pour une bonne utilisation (récolte au bon stade, semer de 0,5 à 1 ha à la fois tous les
8 à 10 jours).
Désherbage : Possibilité d’utiliser Bromoxynil sous forme octonoate , voir votre approvisionnement
habituel.
Fertilisation : compte tenu de son développement rapide (60 j environ), le sorgho est une plante
assez exigeante. La fertilisation est à raisonner en fonction du précédent cultural (attention aux
céréales et Ray-Grass précédents qui ont été fertilisés "année moyenne" et qui ont peu exporté!!).
Le niveau de fertilité des sois compte aussi, naturellement.
En règle générale, au semis 100 à 120 unités d'azote.
80 unités de phosphore (si sol déficitaire). 100 à 120 unités de potasse.
Après chaque exploitation 50 unités d'azote.
Exploitation, modes de récolte, des précautions sont à prendre pour le pâturage.
Les sorghos contiennent des tanins (acide cyanhydrique) qui peuvent être toxiques pour le bétail.
Cette teneur en acide est importante lorsque la plante est jeune et elle disparaît rapidement avec
la croissance de la plante.
Affouragement en vert : il favorise une meilleure repousse, il peut démarrer quand la plante atteint
50 cm de hauteur.
Pâture : Au fil, quand la plante a atteint 60 cm de hauteur. La toxicité disparaît plus vite pour les
repousses. On pourra faire pâturer plus tôt.
Ensilage : intervenir avant l'épiaison.
Aucun risque de toxicité, ce type d'exploitation fournit le plus de rendement. Se conserve comme
l'herbe. Ajout possible de 3l/t de matière verte d'acide formique.
Dans tous les cas, une récolte à l'épiaison fait chuter la valeur alimentaire du sorgho et son
appétence. D'où l'importance pour la pâture -et l'affouragement en vert de semer de faibles
surfaces à la fois !
Rendements possibles.
Suivant la pluviométrie bien sûr, mais aussi la date de semis et les variétés de 6 à 10 t de MS/ha
Variétés principales
Oasis
Ludan
Sweet Sioux
Rochett
Piper
Trudex
Type
Hybride Sorgho x Sudan
Hybride Sorgho x Sudan
Hybride Sorgho x Sudan
Hybride Sorgho x Sudan
Sudan Grass
Sudan Grass
Précocité d'épiaison
Très précoce
Précoce
1/2 tardif
1/2 tardif
Précoce
Rendement
Très bon
Très bon
Bon
Très bon - nouvelle variété
Bon - faible repousse
Très bon - proche des hybrides
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Fiche technique n°4
INFO SECHERESSE
Les ALIMENTS LIQUIDES
Après le printemps difficile que l'on vient de connaître, l'utilisation des aliments liquides n'est pas sans
intérêts, compte tenu de la moins bonne qualité des fourrages récoltés et de l'utilisation de la paille
dans l'alimentation des bovins.
Lorsque l'on parle d'aliment liquide, on pense en premier à l'urée. Si cette dernière entre dans la
composition de certains aliments liquides, ce n'est pas la seule matière première utilisée. Les produits
qui permettent d'élaborer des aliments liquides sont souvent des sous-produits industriels provenant de
sucreries, de la mélasse et du lactosérum.
Ces aliments liquides sont destinés à tous les ruminants et équilibrent des rations déficitaires en azote
soluble telles que :
- des rations à base de fourrages pauvres (paille - foin mal récolté) pour des animaux à faibles
besoins.
- des rations énergétiques carencées en azote (ensilage de maïs) destinées à des taurillons et
vaches laitières.
Ces produits sont très faible en énergie (0,5 à 0,6 UFL) et riche en Azote ( 140 à 220 g de PDIN).
Distribution : soit en libre service dans des bacs métalliques équipés de roue ou d'un dispositif à
boules (léchage par les animaux).
soit par arrosage des fourrages, pailles et ensilages maïs.
Il faudra prévoir une transition lente (15 jours), distribuer à volonté des fourrages grossiers, ne pas
oublier un complément minéral et, de préférence, exclure les animaux de moins de 6 mois.
Quantité à distribuer : elles sont fonction des quantités cellulosiques des rations, de leur nature et du
type d'aliment liquide.
Par exemple, pour un aliment liquide à 40 % de matière protéique brute, il faut prévoir :
100 g par kg de paille,
70 g par kg de foin (sauf légumineuse)
ou 100 à 150 g / 100 kg de PV / jour.
20 g par kg d'ensilage maïs (sans urée).
ATTENTION : ne pas dépasser la quantité de 30 g d'urée par 100 kg de poids vif. Il convient donc de
faire attention à la quantité globale apportée ( aliments liquides + autres concentrés pouvant contenir
de l'urée).
Ne pas distribuer à des bovins qui sont ou qui ont été fortement parasités.
ATTENTION : Certains cahiers des charges avec démarche qualité(labels, marques….) n’acceptent
pas d’aliment avec de l’urée. Tenez en compte dans le choix de votre aliment liquide en choisissant
des produits avec mélasse;
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Fiche technique n° 5
INFO SECHERESSE
ACHAT de FOURRAGE et SOUS PRODUITS
Fourrages grossiers ?
Sous-produits ?
Quels produits choisir ?
Pour quelle utilisation ?
A quel prix ?
Quels fourrages ou quels sous produits ( co-produits) acheter ?
Chaque situation est particulière. Elle est à examiner avec soins en fonction de l’importance et du
type de fourrage déficitaire, de la conduite du troupeau en regard des nombreux produits
disponibles, de leur facilité de stockage, de conservation, de leur prix…
Pour les animaux en production :
 Dans les systèmes à base d’ensilage d’herbe ou de foin, le choix s’orientera vers des
aliments énergétiques ( à base de maïs, betteraves, pomme de terre).
 A l’inverse les rations à base d’ensilage de maïs conduiront rechercher des aliments
azotés (drèches, luzerne) en veillant au bon équilibre des rations.
 Pour les animaux à besoins plus modestes l’allongement de la pâture à l’automne, autant
qu’elle sera possible, est à privilégier pour limiter les achats de fourrages. Dans certaines
situations favorables, le plein air intégral assorti d’une complémentation peut s’envisager.
Les co-produits
 des opportunités de marché à saisir :
De nombreux fournisseurs sont présents sur le marché et des entreprises très spécialisées
proposent une large gamme de coproduits tout au long de l’année. Ces co produits n’ont pas pour
but de remplacer tout le fourrage ou le concentré mais peuvent assurer un complément
intéressant pour pallier le déficit de fourrage. Certains produits frais se situent bien en matière de
prix de parité (tableau n°2)
 précautions alimentaires à l’utilisation des coproduits
Ces produits sont plus ou moins riches en minéraux (de la carence à l’excès), il convient de veiller
à l’équilibre de la ration en CMV pour éviter les problèmes sanitaires en particulier.
Leur part dans la ration doit être limitée et ne pas oublier les fourrages classiques qui
apportent le lest et les fibres indispensables à la bonne santé des animaux.
Du fait de leur teneur en matière sèche souvent faible (pour les produits frais) et très variable, le
stockage, la conservation et la distribution méritent beaucoup de soins.
A quel prix ?
Malgré les adaptations techniques de saison, (semis de maïs ensilage supplémentaire, ensilage
de dérobées..) certaines exploitations vont devoir acheter du fourrage pour satisfaire aux besoins
des animaux et assurer convenablement la production. Dans le prix de ces produits achetés, la
main d’œuvre et le transport représentent une place importante.
Les produits nobles (valeur alimentaire élevée) sont en général les plus intéressants
économiquement, mais le choix doit avant tout tenir compte des besoins des animaux. Pour les
coproduits des opportunités existent, il faut savoir en profiter.
Il ne faut pas oublier non plus d’intégrer dans le choix d’un aliment les commodités de livraisons,
de stockage et reprise, de même que les frais et pertes jusqu’à la consommation, qui se
répercutent sur le coût global.
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FOURRAGES GROSSIERS- SOUS PRODUITS – QUELS PRODUITS CHOISIR ?
POUR QUELLE UTILISATION ET A QUEL PRIX ?
Les principaux produits retenus :
De nombreux produits sont disponibles sur le marché. Nous avons retenu les plus courants que
l'on trouve dans les 3 grandes catégories suivantes (voir tableau 1).
 fourrages,
 sous-produits frais,
 sous-produits déshydratés.
Prix de parité des aliments retenus.
Les calculs sont établis à partir du « prix moyen » HT du soja et de l’orge (livraison vrac).
Ces 2 éléments servent de référence pour déterminer le prix de l’UF et du gramme de protéine
(PDIN). Une hausse (ou une baisse) de ces produits entraîne une répercussion proportionnelle sur
les parités établies.
Les prix de parité des aliments étudiés ne prennent pas en compte les frais de stockage, le
pourcentage éventuel de perte, qu’il conviendra de rajouter. Attention donc à bien comparer des
prix d’aliments prêts à consommer à la gueule de l’animal.
Hypothèse de prix
Les prix retenus dans les hypothèses de calcul sont des prix moyens qui paraissent raisonnables
actuellement. Cependant les aléas de conjoncture risquent de les modifier plus ou moins
fortement.
Tableau n° 1
Valeurs alimentaires des produits retenus (normes INRA) (par kg de MS)
MS %
UFL
PDIN
Fourrages :
Maïs ensilage 30 %
Luzerne déshydratée 18 %
Luzerne déshydratée 15 %
Foin ordinaire
Bon foin de luzerne
Regain (foin de 2ème coupe)
Paille de blé
Paille de pois
Sous produits déshydratés :
Pulpe de betteraves
Pulpe de pomme de terre
Corn Gluten Feed
Drèche de blé
Sous produits frais :
Pulpe de pomme de terre
Purée de pomme de terre
Pomme de terre
Pulpe de betterave
Marc de pommes (1)
Corn Gluten Feed
Drèche de brasserie
Pulpe de tomate
Mélasse de betterave
Aliments liquides :
Aliment liquide 1
Aliment liquide 2
PDIE
30
91
91
85
85
85
88
85
0,90
0,72
0,65
0,63
0,67
0,75
0,42
0,53
52
114
95
55
112
90
22
42
66
95
83
68
94
85
44
60
90
90
90
92
1,00
1,02
1,16
1,13
63
34
145
200
106
89
125
211
18
1,02
20
1,02
20
1,20
22
1,00
22
0 ,73
45
1,16
22
0,92
22
0,76
76
1,03
Par kg de produit brut
60
0,60
60
0,65
34
34
63
60
61
145
223
151
84
89
89
103
84
85
125
189
114
71
215
145
50
65
(1) Sous produit provenant la fabrication de jus de pommes et de cidre.
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Tableau n° 2 : Prix de Parité
Nous avons retenu pour établir le tableau 2 des parités, deux hypothèses de prix indicatifs basées
sur les coûts pratiqués en cette fin de printemps et probables jusqu’à l’automne. Cela ne prend
pas en compte la réalité et l’évolution du marché.
1er Cas :
2ème Cas :
- orge :
130 €/tonne
- orge :
152,4 €/tonne
- soja :
270 €/tonne
- soja :
289,65 €/tonne
Type de fourrage
Par kg brut d'aliment :
Orge :
Soja :
Fourrages :
Maïs ensilage 30 % M. sèche
Maïs ensilage 35 % M. sèche
Luzerne déshydratée 18 % MAT
Luzerne déshydratée 15 % MAT
Foin ordinaire
Bon foin de luzerne
Regain (foin de 2ème coupe)
Paille de blé
Paille de pois 85 % M.S.
Sous produits déshydratés
Pulpe de betteraves 90 % M. sèche
Pulpe de pomme de terre 90 % M. sèche
Corn Gluten Feed 90 % M. sèche
Drèche de blé 92 % M. sèche
Sous produits frais :
Pulpe de pomme de terre 18 % M. sèche
Purée de pomme de terre 20 % M. sèche
Pomme de terre 20 % M. sèche
Pulpe de betterave 22 % M. sèche
Corn Gluten Feed 45 % M. sèche
Drèche de brasserie 22 % M. sèche
Marc de pomme 22 % M. Sèche
Pulpe de tomate 22 % M. sèche
Mélasse de betterave 76 % M. sèche
Aliment liquide 1 : 60 % M. sèche
Aliment liquide 2 : 60 % M. sèche
Hypothèse 1
€ /tonne
130,00 €
270,00 €
Hypothèse 2
€ /tonne
152,40 €
289,65 €
33,46 €
39,70 €
119,96 €
99,30 €
74,22 €
101,56 €
98,73 €
44,81 €
60,64 €
39,57 €
47,00 €
127,77 €
111,88 €
86,10 €
113,48 €
112,54 €
53,21 €
71,52 €
113,87 €
102,60 €
164,22 €
190,47 €
134,17 €
123,73 €
186,82 €
212,07 €
20,52 €
22,80 €
29,11 €
27,51 €
82,14 €
43,67 €
22,07 €
32,44 €
106,26 €
164,04 €
134,00 €
24,75 €
27,50 €
34,56 €
32,48 €
93,41 €
47,67 €
25,43 €
35,86 €
123,69 €
174,82 €
147,03 €
Lecture du tableau : exemples
Dans la colonne hypothèse 1 :
Prix de l'orge :
130 €. /tonne
Prix du soja :
270 €. /tonne
Le prix de la pulpe de betterave déshydratée ne doit pas dépasser 113,87 € /tonne, pour être
compétitif vis à vis de ces concentrés, et le prix du maïs à 30 % de MS
33,46 € la tonne brute prête à distribuer (achat, ensilage, transport, bâches, perte).
De la même façon, dans la colonne hypothèse 2 :
Prix de l'orge : 152,40 € la tonne et prix du soja : 289,65 €. la tonne
La pulpe de betterave déshydratée ne doit pas dépasser 134,17 € la tonne. Le maïs ensilage 30
MS, 39,57 €/tonne).
Conclusion
Le prix de parité est un élément important pour le choix de l'aliment à acheter. Toutes les
substitutions alimentaires ne sont pas possibles. Chaque aliment a un usage qui doit être
respecté. Ces informations doivent donc aider les éleveurs, à faire le meilleur choix en fonction
des prix du moment et des besoins spécifiques de leur troupeau. Pour plus de précisions,
contactez vos techniciens, contrôleur laitier, conseiller d'élevage.
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Fiche technique n° 6
INFO SECHERESSE
L’ACHAT de MAIS ENSILAGE sur PIED
Face au déficit de fourrages sur l'exploitation, l'achat de maïs ensilage plante entière peut être une
solution. Cette plante apporte à la fois du lest et de l'énergie dans les rations, pour un coût
relativement intéressant.
Si l'ensilage de maïs est couramment utilisé par les éleveurs laitiers, il trouve également sa place
en élevage allaitant : en complément de la ration habituelle pour les vaches, en plat principal pour
les broutards repoussés et les animaux à l'engrais (vaches de réforme, génisses de boucherie et
taurillons).
Prix d'achat du maïs sur pied ? C'est le prix du maïs grain, qui sert de référence.
Le raisonnement de détermination du prix de vente du maïs sur pied proposé ici, ne constitue pas
un barème officiel.
C'est un guide pour la' négociation qui s'appuie sur le principe d'équivalence entre le produit de
la vente du maïs sur pied, et celui qui aurait été obtenu avec la vente du maïs en grains.
l) Equivalence rendement ensilage - rendement grain
Cette équivalence varie selon le type de variété et le rendement de la récolte. En moyenne, dans
notre région, on peut considérer l'équivalence suivante
rendement en grain (en qx secs) x 0,175 = le rendement ensilage (t de MS)
ou rendement ensilage (t de MS) x 5,7 = rendement en grain (en qx secs)
Exemple :
80 qx secs de maïs grains x 0,175 équivaut à 14 t de MS d'ensilage
14 t de MS d'ensilage x 5,7 équivaut à 80 qx secs de maïs grains
2) Prix du quintal de maïs grain
Ce prix n'est jamais connu à l'avance, puisque le prix définitif est fixé plusieurs mois après la
livraison. Pour établir le « juste prix », on va se baser sur la moyenne des 3 dernières années, soit
80 à 100 € la tonne net de taxes et de séchage.
La vente sur pied occasionne une perte de matière organique' (feuilles et tiges) pour le
maïsiculteur. En contre partie, il n'y a pas de frais engagés pour la récolte, le broyage des tiges et
le transport.
On admet donc que ces deux opérations s'annulent.
Exemple : un hectare de maïs à 90 qx secs en grain rapporte 810 € pour un prix de vente à
90 €/tonne.
Il correspond à un rendement de 15,75 t de MS en ensilage plante entière.
Le prix d'achat du maïs sur pied est : 810 / 15,75 = 51,40 € la tonne de MS, ou 0,05 € le kg de
MS.
Quelques remarques :
- au prix d’achat du maïs sur pied s’ajoutent pour l’acheteur les frais de récolte et de transport.
- le taux de TVA est de 5,5 %
- les prix s’entendent pour un maïs de qualité normale, suffisamment pourvu en épi.
- le stade optimum de récolte du maïs ensilage se situe entre 30 et 35 % de MS.
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Comment déterminer le tonnage réel de maïs récolté ?
L’estimation du rendement au champ est difficile. Aussi la meilleur méthode est de peser les
remorques ou camions, et de mesurer le taux de MS de l’ensilage.
 Peser toutes les remorques en passant par un pont bascule pour connaître le tonnage en maïs
vert.
 Faire une analyse par parcelle en prélevant deux échantillons : prendre une poignée à 30 cm
de profondeur, dans plusieurs remorques. Mélanger, puis mettre dans 2 sacs plastiques
hermétiques, qu’on a pris soin d’étiqueter correctement. Placer les échantillons au congélateur
et les faire parvenir rapidement à un laboratoire.
Organisation de l’opération au niveau des comités de développement
Le comité de la Plaine du Forez est chargé de recenser les producteurs de maïs qui seraient
favorables de vendre leur maïs sur pied pour ensilage.
Suite de l’opération dans les semaines à venir.
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Fiche technique n° 7
INFO SECHERESSE
RECOMMANDATIONS
dans la CONDUITE des ELEVAGES
ALLAITANTS
Ne pas hésiter à sevrer les broutards les plus lourds. S'il y a repousse, la réaliser en stabulation avec
foin et concentré.
Diagnostiquer le plus tôt possible les vaches vides pour les réformer avant l'automne qui risque d'être
une période de forte sortie, Si les vaches de réforme sont engraissées, réaliser la finition en
stabulation.
Après les foins, éviter un retour trop rapide des troupeaux sur les parcelles. Le surpâturage pénalise
les repousses ultérieures.
En attendant des repousses correctes, il vaut mieux cantonner les animaux sur quelques parcelles en
les complémentant (paille, foin, concentré).
Pour les éleveurs ayant des vêlages précoces, une complémentation s'avère indispensable autour du
vêlage.
En vue de l'hivernage, réservez vos meilleurs fourrages aux animaux ayant les plus forts besoins :
- vaches pleines : santé du jeune veau, lactation, retour en chaleur.
- génisses de l'année : ne pénaliser pas la carrière des futures vaches. Le retard de croissance
ne se rattrappe pas. De part leur capacité d'ingestion, ces animaux ne peuvent valoriser que des
fourrages (bon foin, ensilages, concentrés).
- broutards en repousses : ont besoin de fourrages de très bonne qualité.
Veillez à donner aux troupeaux un abreuvement suffisant en quantité et avec une eau propre.
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Fiche technique n° 7 A
INFO SECHERESSE
Les RATIONS HIVERNALES
Rations hivernales prévisionnelles en bovins allaitants
Pour l'instant, les récoltes de maïs et cultures de remplacement ne sont pas chiffrables, ni la
disponibilité en herbe à l'automne. Les rations suivantes sont données à titre indicatif pour vous
aider à prévoir le rationnement de votre troupeau et les achats éventuels à envisager.
*.Rations pour Vache Allaitante de 650 ka
Apports avant vêlages: 6,3 UFL - 530 PDI Apports après vêlages: 8 UFL - 750 g PDI Mois moyen
de vêlage: fin janvier.
Aliments
RATION
- Foin de prairie naturelle rationné
- Paille de céréales à volonté
- Ensilage mais (30 % MS)
- Tourteaux soja 48
- CMV 7 - 21
RATION
- Foin de prairie naturelle rationné
- Paille de céréales à volonté
- Aliment 18 % MAT classique
- CMV 14 - 14
RATION
- Ensilage maïs (30 % MS) rationné
- Paille de céréale à volonté
- Luzerne déshydratée 17 %
- CMV 14 -14
RATION
- Ensilage mais (30 % IVIS) rationné
- Paille de céréale à volonté
- Tourteaux colza
- CIVIV 7 - 21
RATION
- Paille de céréales à volonté
- Céréales
- Tourteaux soja 48
- CMV 7 - 21
RATION
- Paille de céréales à volonté
- Céréales
- Aliment liquide 36 - 42 % MAT
- CIVIV 7 - 21
RATION
- Ensilage herbe moyen préfané (30 0/. MS)
- Paille de céréales à volonté
- Céréales
- Tourteaux soja 48
-CMV 14 - 14
qté < vêlage
en kg brut
qté > vêlage
en kg brut
Besoins pour 150 j
d'hivernage
5
3-4
8-10
0,4
0,12
8
2-3
8-10
0,65
0,12
900
500
1300 (400 kg MS)
75
18
6
4-5
1,25
0,05
8
4-5
2,5
0,05
1000
650
250
7,5
12
6
2,5
0,10
16
5-6
4
0,10
2000 (600 kg MS)
850
450
15
12
6-7
1
0,12
20
6
1,6
0,15
2200 (600 kg MS)
1000
180
20
10
2,2
0,6
0,20
10-il
3
1
0,20
1600
370
110
30
10
2,3
0,8
0,2
10-il
3,3
1,4
0,2
1600
400
150
30
28 (8,5 kg MS)
1-2
0,3
0,06
35 (10-11 kg MS)
1
0,5
0,5
0,06
4600 (1375 kg MS)
200
55
55
14
Par rapport à ces rations hivernales avec situation fourragère déficitaire, il faut veiller à :





Distribuer une paille saine et propre.
Se mettre en situation que les rations proposées correspondent à des animaux rentrés en
bon état.
Distribuer un condiment minéral adapté pendant tout l’hiver, la paille étant pauvre en
minéraux. De même maintenir en permanence un bloc de sel.
Faire une période de transmission si l’apport de concentrés est important.
Supplémenter la ration avec 1 à 1,5 kg de concentrés pendant les 3 semaines précédant
les saillies ou les IA si la période de reproduction a lieu en hiver, en stabulation.
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Insérer le verso de la fiche 7 du dossier de 1997
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Fiche technique n° 8
INFO SECHERESSE
Les RATIONS ESTIVALES
pour les TROUPEAUX LAITIERS
PENURIE DE STOCKS D’HERBE ET RATIONNEMENT ESTIVAL POUR LES TROUPEAUX
LAITIERS
Comme nous l’avons déjà fait à plusieurs reprises avec le contrôle laitier, nous vous proposons
diverses adaptations régionales à moduler selon votre propre situation.
Mi-Mai, si on tente de dresser une photographie du département de la Loire, on peut en simplifiant
distinguer 4 grandes situations, pour lesquelles nous proposons des régimes alimentaires estivaux
capables de pallier au déficit fourrager de l’exploitation (1)
Zones herbagères de semi montagne (Monts du Forez, Pilat, Haut des Monts du Lyonnais)
Ces secteurs à pousses plus tardives peuvent encore espérer un rendement proche de la
normale. Les stocks précoces seront moindres, mais d’excellente qualité.
 En année moyenne :
Pâturage à volonté avec de l’herbe à différents stades végétatifs : production permise par la ration
de base 15 l environ (+ 2 kg de VL 18 % = 20 l).
 En période de restriction :
A priori pas de restriction à prévoir à ce jour, refaire un point fin Juin.
Les Coteaux séchants du Lyonnais, du Forez et de la Vallée du Rhône
L’ensilage d’herbe récolté cette année dans ces zones représente 25 à 30 % d’une année
normale. Ce fourrage est destiné à compléter ou à remplacer la pâture pendant la période
estivale, mais il assure aussi la ration de base hivernale avec l’ensilage de maïs
Il conviendra donc de rationner la distribution d’ensilage d’herbe et de remplacer une partie de ce
fourrage (par des dérobées ou du concentré, des déshydratés du commerce, voir même de la
paille dans les situations les plus critiques).
 En année moyenne :
Ensilage d’herbe à volonté, production permise par la ration de base 13 litres + 3 kg de
VL18 % : 21 litres.
 En période de restriction :
Avec semi de dérobées fourragères : ensilage herbe 1/3 de la ration normale 25 à 30 kg de maïs
vert.
2 kg de pulpes de betteraves déshydratées, 0,5 kg de soja, 48 % ou équivalent production
permise par la ration de base 13 l (+ 3 kg de VL : 18 % = 20 l) avec ensilage herbe 1/3 de la ration
normale, 25 à 30 kg de sorgho fourrager ;
2 kg de pulpes de betteraves deshydratées production permise par la ration de base 11 l + 3 kg
de VL 18 % : 20 litres.
Les zones de plaines irriguées
Le maïs ensilage y représente 80 à 100 % de la ration hivernale. L’ensilage d’herbe récolté au
printemps est utilisé principalement pour alimenter le troupeau pendant la période estivale. S’il y a
déficit, l’ensilage d’herbe devra être rationné de manière à pouvoir attendre les récoltes de
dérobées et du maïs fin septembre.
 En année moyenne :
Ensilage d’herbe RGI et PT proposé à volonté.
Production permise par la ration de base 15 l de lait avec 1,5 kg de soja 48 % ou équivalent + 2 kg
de VL 18 % : 20 litres.
Page n°19 - Chambre d’agriculture de la Loire – AR/CB - Réf. : 035100278 - 20/07/2015
 En période de restriction :
On peut utiliser la paille si les stocks sont très affectés :
3,3 kg de paille de blé
+ 2 kg d’un mélange du commerce ou céréales
+ 1 kg d’aliment liquide 40 % MAT
+ 6,5 kg d’ensilage de RGI
La production permise par la ration de base est de 10 l de lait + 4 kg de VL 18 % : 20 litres.
Les zones de plaine non irriguées 100 % herbagères (prairies temporaires de 3 à 5 ans)
Dans ces zones, le rendement des coupes ne dépasse pas 25 à 30 % d’une année normale.
 En année moyenne :
Ensilage d’herbe (type PT) proposé à volonté. Globalement le rationnement ressemble à celui
décrit au paragraphe précédent : 15 l de lait permis avec 1,5 kg de soja 48 % (+ 2 kg de VL : 18 %
= 20 l).
 En période de restriction :
Dans les situations extrêmes on peut envisager des rations de paille.
7 kg de paille de blé
+ 1,5 kg d’aliment liquide 40 % MAT
+ 6 kg de pulpes de betteraves déshydratées. Production permise par la ration de base 10 l (+ 4
kg de VL 18 % = 20 l).
Dans les situations moins tendues, on peut reprendre les rations décrites pour les plaines
irriguées ou les côteaux (avec ensilage de maïs).
Depuis de nombreuses années maintenant, il existe dans le département une offre de maïs
(plante entière et épi) de qualité. Les éleveurs laitiers sont nombreux à choisir ce fourrage,
lorsqu’il leur est nécessaire de combler un déficit fourrager.
(1) rations « type » proposées par le contrôle laitier. Vos contrôleurs sont à votre disposition pour
ajuster le rationnement.
Remarque : ration à base de paille, si vous devez acheter des quantités de paille importantes, il
faut peut-être reconsidérer les rations et s’orienter vers d’autres produits de remplacement. La
paille risque d’être onéreuse cette année, et soyez prudent avec les pailles traitées.
1 kg de VL 18 % : 0,95 UFL
120 g PDIE
125 g PDIN
1 kg de VL 18 % : 720 g de céréales + 250 g de soja 48 % ou équivalent + 30 g de minéraux.
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Fiche technique n° 9
INFO SECHERESSE
RECOMMANDATIONS dans la CONDUITE
des ELEVAGES OVINS
Pour pallier au déficit fourrager suite à la sécheresse, nous vous proposons des recommandations
de conduites techniques et différentes rations à base de foin et/ou de paille.
1- SEVRAGE DES AGNEAUX
 Agneaux d’herbe
Sevrer les agneaux vers 70 – 80 jours.
Les agneaux doivent être habitués à consommer le concentré. S’ils en avaient au pré la transition
sera plus facile.
Par contre, s’ils en n’avaient pas, la transition s’échelonnera sur plusieurs jour.
Au début, distribuer à volonté du foin (le préférer à la paille) et 200 g de concentré, puis
augmenter de 100 g à 200 g tous les 3 – 4 jours.
Tous les agneaux auront une place à l’auge lorsqu’on rationne.
 Agneaux issus de brebis rustiques
Le sevrage a lieu vers 60 – 70 jours.
Pour les agneaux nés en avril à mai, il faut sortir les mères et laisser les agneaux en bergerie avec
distribution de concentré.
Pour ceux nés en février, mars, s’ils vont dehors, la préconisation est identique à celle des
agneaux d’herbe.
2 - TRIER LES REFORMES RAPIDEMENT :
Les finir en bergerie et les vendre le plus vite possible.
3 – EVITER LE SURPATURAGE :
4 – RATIONNER LES SURFACES A PATURER
Réserver les meilleures pour les brebis en lactation
5 – RETARDER LA SORTIE AU PATURAGE DES AGNELLES DE RENOUVELLEMENT
6 – RETARDER D’UN MOIS LA MISE EN LUTTE DES BREBIS DE RACE HERBAGERE
Mettre le bélier le 15 Septembre au lieu du 15 Août. On gagnera un mois de besoin pour l’hiver.
Page n°21 - Chambre d’agriculture de la Loire – AR/CB - Réf. : 035100278 - 20/07/2015
RATIONS EN PRODUCTION OVINE
Pour pallier au déficit fourrager suite à la sécheresse, nous vous proposons différentes rations à
base de foin et / ou de paille.
La paille doit être d’excellente qualité, et pour chaque type de ration, elle est distribuée à volonté.
Il faut accepter des refus de l’ordre de 25 à 40 % sinon les quantités consommées seront
insuffisantes. Les refus seront mis dans la litière tous les jours.
Pour améliorer l’appétence, l’incorporation de mélasse liquide est possible.
Il faut s’assurer que les brebis consomment les quantités préconisées. La surveillance du
comportement des brebis est importante car certaines supportent mal ce type de régime.
Il est impératif de distribuer le minéral adéquat (les céréales et le soja sont riches en phosphore, la
pulpe de betterave, la luzerne déshydratée en calcium).
On pourra faire une cure de vitamines AD3E (10 ml) et gluphoscal (10 ml) une fois par mois.
La distribution du concentré (céréales, tourteaux) doit être fractionnée dans la journée sinon
risque d’acidose.
Pour palier à ce problème :
Premièrement, avoir à disposition du bicarbonate pour agir rapidement, ou donner de temps en
temps des hépatoprotecteurs.
Si on dispose de luzerne 23 %, diminuer la quantité de luzerne de 20 %.
VALEUR DES FOURRAGES (par Kg brut)
UFL
Paille
0,39
Foin PN
0,62
Orge
1
Soja (48 %)
1,03
Pulpe de betterave
0,9
Luzerne déshydratée 18
0,66
%
Luzerne déshydratée 23
0,84
%
Granulé Haute Energie
0,9

prix indicatif au 20 mai 2003
PDIN
21
56
69
328
56
104
PDIE
40
66
89
222
94
86
P
1
3
4
7,8
1
2
CA
3,5
7
0,6
3,4
13
15
Prix * en €
0,07
0,15
0,16
0,31
0,16
0,16
129
105
2
15
0,18
115
110
5
10
0,20
Page n°22 - Chambre d’agriculture de la Loire – AR/CB - Réf. : 035100278 - 20/07/2015
RATIONS EN PRODUCTION OVINE
I- BREBIS A L’ENTRETIEN
Paille
Foin
Céréales
Soja
Luzerne 18 %
Pulpe de
betterave
Granulé H E
Minéral
2 kg à volonté
2 kg à volonté
2 kg à volonté
200 g
220 g
70 g
70 g
1 kg à volonté
1 kg
2 kg à volonté
240 g
250 g
320 g
10 g
type 10.14
0,21 €
Coût de la ration
10 g
type 10.14
0,20 €
10 g
type 10.14
0,20 €
10 g
type 10.14
0,22 €
0,20 €
Les rations sont prévues pour des brebis en état, sans besoin de retape, de lutte. Sinon rajouter
200 à 300 g de pulpe de betterave ou céréales.
II- BREBIS EN FIN DE GESTATION (le dernier mois)
Paille
1 kg à
volonté
Foin
Céréales
480 g
Soja
280 g
Luzerne 18 %
Pulpe betterave
Granulé HE
Minéral
35 g
type 6.21
Coût de la
ration
0,23
1 kg à
volonté
350 g
200 g
300 g
1 kg à
volonté
1 kg à
volonté
200 g
300 g
400 g
50 g
0,5 kg à
volonté
0,5 kg
400 g
250 g
0,5 kg à
volonté
0,5 kg
280 g
160 g
300 g
0,5 à
volonté
0,5 kg
35 g
type 6.21
20 g
type 10.14
10 g
riche en P
0,265
0,255
0,275
1 kg
1 kg
20 g
type 10.14
10 g
riche en P
0,24
0,24
0,29
0,5 kg à
volonté
0,5 kg
930 g
0,30
Les besoins pour les 15 derniers jours de gestation augmentent significativement (0,36 UFL – 26g
PDI). Il faudra rajouter 350 g de céréales (progressivement).
Il faut adapter le type de ration de fin de gestation à celui du début de lactation (même type de
fourrage et de concentré).
Les brebis doivent être en état pour l’agnelage pour bien démarrer la lactation, elles pourront
puiser sur leurs réserves pour palier un léger déficit en UFL, et avoir des agneaux gros et
vigoureux à la naissance.
De la ration à l’entretien jusqu’au dernier mois de gestation, le concentré augmentera
progressivement.
III- BREBIS EN LACTATION
A – BREBIS ALLAITANT UN AGNEAU
Paille
Foin
Céréales
Soja
Luzerne 18 %
Pulpe de betterave
Granulé
Minéral
Coût de la ration
2 kg à
volonté
2 kg à
volonté
1 kg
200 g
600 g
1 kg à
volonté
1 kg
350 g
900 g
600 g
1 kg à
volonté
1 kg
600 g
150 g
1 kg à
volonté
1 kg
1 kg à
volonté
1 kg
150 g
700 g
800 g
30 g riche
en Ca
0,36
0,38
0,37
30 g riche
en Ca
0,36
0,38
0,38
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B – BREBIS ALLAITANT DEUX AGNEAUX
Les besoins sont importants (2,45 UFL, 244 g PDI) ; il est difficilement envisageable de faire une
ration avec de la paille uniquement.
Paille
1 kg à volonté
Foin
Céréales
Soja
Luzerne 18 %
Pulpe de betterave
Granulé HE
Minéral
Coût de la ration
1 kg
1,25 kg
250 g
1 kg à
volonté
1 kg
850 g
50 g
900 g
1 kg à
volonté
1 kg
1 kg
120 g
550 g
1 kg à
volonté
1 kg
650 g
60 g
1 kg à
volonté
1 kg
300 g
280 g
1 kg
40 g carbonate de chaux + 10 g minéral
10.14
0,50
20 g
type 10.14
0,52
30 g
type 10.14
0,51
900 g
20 g
type 10.14
0,52
30 g
riche en P
0,51
Après 6 – 7 semaines, la ration de concentré diminuera progressivement jusqu’au sevrage des
agneaux vers 60 –70 jours. Par contre les agneaux doivent avoir du granulé le plus tôt possible.
Pour les obliger à en manger, les agneaux seront séparés des mères durant la journée.
IV – COMMENTAIRES
Les rations tiennent compte de l’achat de tous les composants (y compris paille et foin). Les
aliments produits sur la ferme ont un coût de revient inférieur, ce qui diminue le coût de la ration.
Le coût de la ration tient compte des arrondis. Mais une différence de 2 cts d’euro par brebis
entraînera un écart de 2 361 F pour l’alimentation de 100 brebis pendant 180 jours.
Il est impératif de garder le foin pour les brebis en lactation et fin de gestation.
Pour estimer les stocks nécessaires pour l’alimentation du troupeau, les besoins (y compris le foin
pour les agneaux) sont variables en fonction du système :
 Système brebis prolifiques (Grivette – F1 Grivette / Ile de France)
380 à 400 kg de MS par brebis (6 mois d’hivernage)
 Système brebis rustiques (Rava – BMC – Noire du Velay – Limousine)
300 à 350 kg de MS par brebis (6 mois d’hivernage)
 Système herbager (Charollais – Ile de France – Croisées Viande)
250 kg MS par brebis (4 mois d’hivernage)
Si les animaux doivent être nourris à l’intérieur en été, les besoins seront comparables à la
période hivernale.
A titre indicatif, les brebis à l’entretien ont besoin d’au moins 1 kg de MS de fourrage grossier par
jour, 2 kg pour celles en lactation.
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Fiche technique n° 9 A
INFO SECHERESSE
RECOMMANDATIONS
dans la CONDUITE des ELEVAGES CAPRINS
 Il est obligatoire de distribuer du foin, et de bonne qualité : on peut réduire la quantité, mais
il faut maintenir une base fibreuse et cellulosique de la ration.
 Achat de foin de bonne qualité ((2ème coupe de Crau) mais prix élevé.
 Attention à ne pas acheter du foin de mauvaise qualité car les chèvres feront beaucoup de
refus. Même pas cher ,il le sera trop par rapport à la quantité consommée.
 Achat de paille de bonne qualité, et complémenter avec de la luzerne déshydratée gros
bouchon ; on ne pourra utiliser cette ration pour les chèvres taries.
Est – il possible d’utiliser d’autres aliments ?
ENSILAGE DE MAIS
Il sera sûrement possible d’en acheter dans la plaine. C’est un bon fourrage, avec une densité
énergétique de 0,85 à 0,95 UFL / kg MS, mais il est pauvre en azote. On a plus de lait et plus de
taux butyreux mais plus de risques métaboliques. L’ensilage doit être entre 30 et 35 % de MS,
avec une confection parfaite du silo. Une transition doit se faire sur 3 semaines. Il est obligatoire
de trier les parties moisies. Un fourrage complémentaire fibreux aussi appétent que le maïs doit
distribué et ingéré avant l’ensilage (au minimum 500 g / jour). On peut alors distribuer jusqu’à 1,3
à 1,5 kg de MS de maïs pour des chèvres ayant des niveaux de production élevés. Les refus
doivent être éliminés tous les jours. Si la conservation est bonne, ils ne dépassent pas 10 %. Un
apport quotidien de minéraux est nécessaire, avec une suplémentation en Zinc, cuivre et
vitamines du groupe B. En même temps que le maïs, on apportera une substance tampon soit 10
g / jour de bicarbonate de soude. Le concentré azoté sera riche en PDIA (Protection par tannage)
mais PDIN = PDIE. Le concentré énergétique est distribué loin des repas (environ deux à trois
heures). Les pulpes de betteraves sont préférées aux céréales au-delà de 1 kg de MS de maïs. Si
la conservation est mauvaise, il y aura des risques de pertes d’ensilage, de refus, de perte de
valeur UFL, d’accident métabolique (acidose) ou sanitaire (listériose).
PULPE SECHE DE BETTERAVE
Valeur (par kg brut)
UFL = 0,90
PDIN = 56 g
PDIE = 94 g
C’est un aliment riche en cellulose qui n’entraîne pas de refus de la part des chèvres. Très
appétente , elle est en effet consommée sans difficulté et ne fait pas l’objet de tri.
Parce qu’elle est riche en cellulose, lentement dégradée, la pulpe utilisée jusqu’à 600 à 700 g /
jour, limite les risques d’acidose et contribue à une meilleure valorisation de la ration.
La pulpe permet de lutter contre la baisse des taux car elle est à la fois riche en énergie et en
cellulose.
LA LUZERNE DESYDRATEE
C’est un aliment de bonne valeur azotée, riche en phosphore, calcium et carotène.
C’est un aliment qui permet d’augmenter l’ingestion.
La luzerne à 18 % permet de diluer l’amidon, celle à 15 % dilue l’énergie.
On préférera toujours la luzerne à gros bouchons.
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