2 Collègues frôlent la mort à la

SYNDICAT NATIONAL PENITENTIAIRE FORCE OUVRIERE
Dimanche 4 septembre 2016, un détenu radicalisé placé en Unité Dédiée à la maison d’arrêt d’Osny
(département du Val d’Oise) a tenté d’assassiner un surveillant affecté dans ce secteur de la détention.
L’incident s’est produit lors du départ en promenade et précisément lorsque notre collègue Philippe, surveillant
d’aile, a demandé au détenu de laisser en cellule la serviette qu’il tenait à la main. Il s’avère que l’auteur
dissimulait à l’intérieur de celle-ci une arme artisanale.
Cette crapule récalcitrante a refusé de se soumettre aux injonctions reçues et armé d’un poinçon d’une
quinzaine de centimètres a perforé la gorge de part et d’autre de notre collègue. Instinctivement un autre
surveillant à proximité, a tenté par tous les moyens de venir en aide à son collègue subissant à son tour des
coups de poinçons au niveau du bras et de la tête.
Grâce à l’intervention rapide d’autres agents pour leur porter secours, nos deux collègues ensanglantés ont pu
être extirpés in-extremis de cette zone dangereuse. Les premiers soins ont pu leur être prodigués sur place en
attendant les secours. Le détenu lui est resté isolé dans l’aile.
Nous nous passerons de tous commentaires sur les gestes et le comportement qui s’en sont ensuivis, au-delà
de l’émoi vif qu’ils suscitent désormais auprès des agents ; ils laissent entrevoir un acte prémédité mais surtout
une volonté de tuer un personnel de surveillance.
L’intervention des ERIS a été nécessaire pour maitriser cet individu qui une nouvelle fois a tenté d’agresser
l’un de ses membres.
Le constat est à la fois accablant et sans équivoque. Ces unités dédiées n’ont pas leur place dans des
établissements dont la surpopulation pénale et le manque d’effectifs sont des réalités incontournables.
Le SNP-FO Personnels de Surveillance réclame des moyens techniques adaptés telle la dotation d’un
Pistolet à Impulsion Electrique pour les personnels affectés dans les quartiers spécifiques (QD, QI, Unités
dédiées etc…) pour prévenir les actes délictueux et criminels commis à l’encontre des personnels de
surveillance.
Le SNP-FO Personnels de Surveillance revendique une nouvelle fois la création d’établissements adaptés à
la prise en charge de ce genre d’individus qui ne peuvent demeurer plus longtemps dans nos établissements
classiques, car trop dangereux pour les personnels et pour leurs codétenus.
Le SNP-FO Personnels de Surveillance ne peut se contenter de comptabiliser des collègues sans cesse
agressés et revendique une politique de fermeté envers ceux qui enfreignent les règlements intérieurs et la
discipline dans les établissements, considérant que les détentions ne sauraient être plus longtemps des zones
de non-droit.
Le SNP-FO Personnels de Surveillance apporte son soutien tout entier aux collègues d’OSNY et leur famille,
sans oublier l’ERIS de Paris qui ont subi de plein fouet la rage d’un individu extrêmement dangereux et souligne
leur bravoure et le professionnalisme qu’ils ont mis en exergue pour garantir la sécurité de notre pays.
Paris le 5 septembre 2016,
Le SNP-FO
Personnels de Surveillance
SYNDICAT NATIONAL PENITENTIAIRE FORCE OUVRIERE
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