vulgarisation scientifique - Format imprimable
Transcription
vulgarisation scientifique - Format imprimable
Imprimer vulgarisation scientifique Format lecture Dans le menu Fichier, cliquez sur Imprimer. vulgarisation scientifique 1. PRÉSENTATION vulgarisation scientifique, processus ou acte de diffusion dans le grand public de savoirs scientifiques spécialisés, fondés en particulier sur l’adaptation de notions spécifiques et de connaissances techniques afin de les rendre compréhensibles aux non-spécialistes. L’étude historique du champ de la vulgarisation scientifique, qui prend naissance au XVI e siècle avec le fort renouveau que connaît alors la recherche, est essentielle à la compréhension des formes et des enjeux actuels de la vulgarisation et de ses relations avec le monde scientifique. 2. UNE ÉVOLUTION HISTORIQUE MARQUANTE 1. De la popularisation à la vulgarisation Les premières amorces de diffusion des sciences aux non-spécialistes se sont incarnées dans des expressions aussi différentes que les cabinets de curiosité (collections privées d’« objets de sciences » mis en scène et en spectacle), les représentations théâtrales mettant en scène des éléments de sciences, les foires scientifiques et les premières revues de sciences. Selon l’historienne des sciences française Bernadette Bensaude-Vincent, le terme « vulgarisation » s’est imposé dans la langue française au XIXe siècle au détriment de « popularisation », consacré en langue anglaise dès le XVIIe siècle. En effet, la plupart des dictionnaires situent l’apparition du verbe « vulgariser » à 1826 et le substantif « vulgarisation » aux années 1850-1870, tandis que les expressions « science populaire » et « populariser » remontent au XVIIe siècle en Angleterre ; si elles sont encore couramment utilisées au XIXe siècle, elles tombent en désuétude au XXe siècle. Après trois siècles d’un développement foisonnant d’expressions de diffusion des sciences, la vulgarisation connaît une période de recul entre les années 1890 et 1960, à l’exception en France de la courte parenthèse qui voit la naissance du Palais de la découverte en 1937. 2. La vulgarisation sans enjeu des « Trente Glorieuses » À la fin des années 1960, la vulgarisation des sciences correspond à une activité marginale et peu élaborée. L’exemple le plus caractéristique est celui du chercheur qui, en dehors de ses heures de travail, anime une conférence dans les institutions muséales sur un thème scientifique porteur mais non polémique, devant un public fidèle à ce type de rendez-vous. S'inscrivant dans une tradition qui remonte à ses origines, la vulgarisation véhicule un discours positif sur la science dans un contexte marqué par une forte croissance économique et des avancées dans de nombreux domaines. Cette situation, génératrice de confort, provoque l’adhésion générale autour des différents moteurs du développement, et notamment celui de la science. 3. Les formes militantes des années de contestation Au début des années 1970, une nouvelle forme de vulgarisation, plus engagée au niveau politique, fait son apparition ; elle opère un renversement de perspective par rapport aux pratiques de vulgarisation traditionnelle. Dans de nombreux pays industrialisés, l’époque est à la contestation et les chercheurs eux-mêmes s’interrogent sur leur place dans la société ainsi que sur la nature et les finalités de leurs activités. Les scientifiques des sciences expérimentales, à l’instar du physicien Jean-Marc Lévy-Leblond, mais également — fait nouveau — des chercheurs issus des sciences humaines et sociales s’engagent alors, non plus en tant que bénévoles mais comme d'authentiques militants. Ce mouvement prend corps dans la rue et les espaces sociaux, en parallèle à des formes plus traditionnelles rencontrées essentiellement dans les revues et les musées. La fonction privilégiée de cette nouvelle forme de vulgarisation est l'information. Celle-ci consiste à fournir au public les éléments indispensables pour réfléchir et se forger une idée sur un sujet particulier, et de manière générale à développer un questionnement sur la science et ses enjeux — ce qui la distingue d'une simple transmission de connaissances. Elle s’oppose à la vulgarisation de l’époque précédente par le choix des thèmes, qui inclut une dimension sociale, et par la distinction qu’elle opère entre les présupposés politiques et les données scientifiques ou techniques de certains sujets traités. Son public dépasse le cercle restreint habituel des amateurs de science pour intégrer le citoyen, individu responsable devant le progrès scientifique. D'une attitude de réception passive, le public est amené à s'exprimer, à se positionner, voire à réagir. Les opérations mises en œuvre par ce courant ont été de nature très diverse. On retiendra que ce mouvement a fait preuve d'un esprit novateur au niveau des formes d'animations proposées (ateliers et camps scientifiques, opérations « portes ouvertes sur les grands instruments d’investigation de la science », etc.) et d'une volonté réelle, mais non complètement aboutie, de recourir à des modes de communication plus directs et plus proches des questionnements des publics les plus divers. 4. L’entrée dans la communication Au début des années 1980, une phase d'institutionnalisation et de professionnalisation des activités de diffusion des sciences en direction des non-spécialistes se met en place. Elle est encouragée en France par une volonté politique forte et un intérêt croissant de la communauté des chercheurs du service public (CNRS, universitaires…). Dès 1982, un rôle de diffusion et de valorisation du savoir est explicitement intégré dans la mission de recherche (loi du 15 juillet 1982, modifiée par la loi 851376 du 23 décembre 1985, publiées au Journal officiel respectivement le 16 juillet 1982 et le 27 décembre 1985). En plus de son action mobilisatrice au niveau de la communauté scientifique, le ministère de la Recherche et de la Technologie va être l'initiateur d'une politique de forte incitation à la création de nouvelles structures : les Centres de culture scientifique, technique et industrielle (CCST et CCSTI) ; le premier CCST est créé à Grenoble et ouvre ses portes en décembre 1979. Progressivement ces structures associatives vont évoluer vers un modèle d’entreprises médiatiques dédiées à la diffusion du savoir. Plusieurs éléments contextuels permettent de comprendre cette évolution : la brusque accélération des découvertes scientifiques et des mutations technologiques ; l’extraordinaire développement des techniques — réseaux et moyens de communication donnent une importance croissante aux médias ; la « guerre économique » que se livrent les nations industrialisées. Des fonctions nouvelles sont ainsi attribuées à la diffusion des sciences et techniques, et en particulier à ces structures naissantes que sont les CCSTI. En tout premier lieu, ces derniers se doivent de jouer un rôle actif dans l'actualisation des connaissances du grand public. Plus qu'un enjeu social, c’est un enjeu économique qui s’affirme ici : l'aptitude de la société à comprendre les changements et évolutions nés des sciences et sa capacité à intégrer l'usage de nouveaux outils sont en effet devenus une nécessité pour tous les pays. Parallèlement, une seconde mission importante leur est confiée : contribuer à créer une certaine adhésion autour de la recherche scientifique, source d'avancées dans de nombreux domaines, mais « dévoreuse » de crédits. Dans cette nouvelle configuration, la vulgarisation des sciences s’inscrit de plus en plus dans des logiques médiatiques. À l’aube du XXIe siècle, elle négocie même son entrée dans la bourse des industries culturelles scientifiques, voie ouverte par la création en 1986 de la Cité des sciences et de l'industrie de la Villette à Paris. Les structures culturelles, comme les revues, sont également soumises aux contraintes d’audience et de rentabilité. Le sensationnel, le spectaculaire, le ludique prennent alors parfois le pas sur la rigueur, le questionnement et la réflexion, affectant par la même le contenu de la communication dont de nouvelles formes restent à inventer. 3. DES ENJEUX DE SOCIÉTÉ MAJEURS Au début de XXIe siècle, les scientifiques, les enseignants, les acteurs socio-économiques et les politiques s’accordent sur l’impérieuse nécessité de développer davantage la culture scientifique et technologique pour que chaque citoyen puisse appréhender les tenants et les aboutissants des orientations scientifiques au sein de la société. Ce constat s’accompagne d’une réflexion sur les moyens à engager pour atteindre ce but et éviter un dénigrement massif des sciences ; il est donc important de se pencher sur l’image publique des sciences avant de déterminer de nouvelles formes de vulgarisation. 1. Une image altérée et biaisée des sciences Si les sciences ont bénéficié jusqu’à des époques très récentes d’un crédit quasi illimité de la part des citoyens qui les percevaient en majorité, sur le plan pratique, comme des vecteurs de progrès et d’amélioration des conditions de vie et, sur le plan culturel, comme des accès privilégiés à des connaissances profondes et nobles sur le monde, la seconde moitié du XXe siècle a laissé apparaître quelques fêlures dans cette représentation. Le grand public a notamment été amené à questionner l’innocuité de certaines innovations (applications de la physique nucléaire, nouvelles technologies de communication comme la téléphonie mobile, biotechnologies…) ou à découvrir certaines dérives dans l’application et la gestion à grande échelle de techniques médicales ou agroalimentaires qui ont mené à des catastrophes de santé publique (« affaire du sang contaminé », maladie de CreutzfeldtJakob). Plus généralement, il s’interroge sur le devenir de la planète soumise à l’ère industrielle, à l’agriculture et à l’élevage extensifs (réchauffement de la planète dû aux gaz à effet de serre, pollution atmosphérique, stockage des déchets radioactifs, pollution des eaux due à l’usage intensif de pesticides, maladie de la « vache folle »…). Par ailleurs, d’autres atteintes plus subtiles mais tout aussi dommageables à l’image de la science « porteuse privilégiée de connaissances vraies » ont été menées par certains scientifiques, euxmêmes à l’origine de controverses (mémoire de l’eau, fusion froide, affaire Sokal…). On peut souligner l’importance des médias dans la construction de cette image dégradée de la science, en ce sens que le biais introduit par l’accent médiatique mis sur les « affaires » occulte souvent les aspects « positifs » du développement des sciences et des techniques. De même, l’infime pourcentage des scientifiques à l’origine de controverses ou de fraudes scientifiques ne doit pas faire oublier qu’il est totalement négligeable devant l’immense majorité de la communauté scientifique, qui dispose d’une déontologie et d’une éthique fiable dans la production de connaissances. L’opinion publique se forgeant à partir des médias généralistes (quotidiens, télévision), qui souvent ne traitent que de l’information scientifique événementielle ou « sensationnaliste », un biais considérable se développe dans la perception publique de la science. Si cette vision altérée des sciences a pour conséquence le développement d’une méfiance des citoyens à l’égard de certains développements technologiques, elle génère également, en filigrane, une interrogation sur la légitimité sociale des recherches fondamentales portées par des organismes de recherche publique ; cette désaffection des sciences se retrouve également chez les plus jeunes, qui de plus en plus boudent les études scientifiques (physique, chimie, mathématiques…) au profit de carrières liées davantage aux sciences humaines et sociales (psychologie, histoire…). Ainsi, progressivement, placé dans le contexte de l’information en général — et donc des médias généralistes —, le débat autour de l’accès à l’information scientifique pour tous se déplace vers la question du développement d’une culture scientifique, mission qui serait de service public au même titre que l’éducation. 2. La culture scientifique comme outil de construction critique Outre l’école (de la maternelle au lycée) comme lieu privilégié d’accès et d’initiation à la connaissance scientifique mais constituant un lieu d’éducation formelle, il est nécessaire de développer de multiples lieux d’éducation non-formelle, de rencontres scientifiques et différents objets et supports permettant d’exprimer la science pour favoriser la diffusion des connaissances scientifiques au plus grand nombre et construire un patrimoine scientifique accessible à tous. On note ainsi que le choix de s’adonner à des activités de vulgarisation scientifique est noncontraint (à la différence de l’école qui impose dans des temps impartis un programme précis d’accès à la connaissance soumise de plus à une évaluation), les personnes y participent sur leur temps de loisir. Le public « abonné » aux revues de vulgarisation ou fréquentant les lieux de vulgarisation scientifique est très hétérogène, à la différence des scolaires qui ont une même tranche d’âge et une culture pédagogique homogène. Cette donnée complique singulièrement la production des supports de vulgarisation scientifique, puisque ces derniers sont censés répondre avec pertinence aux attentes multiples de tous les publics. Toutefois, quelle que soit la nature du public concerné, les dispositifs médiatiques se devraient de poursuivre un objectif commun : donner les moyens de développer une citoyenneté dans le champ scientifique — autrement dit définir les savoirs « utiles » dans des domaines qui touchent le citoyen de près que ce soit en tant qu’individu, personne sociale ou plus généralement responsable d’une humanité en devenir. Ce savoir « utile » peut être défini comme intégrant des connaissances scientifiques fondamentales, mais aussi les applications et les implications politiques, éthiques, économiques et sociales de celles-ci. 3. Les dispositifs socio-économiques de diffusion des sciences 3.1. Supports écrits et multimédia Les revues de vulgarisation scientifique (Sciences et Vie, Sciences et Avenir, La Recherche…) constituent de véritables sources d’information et d’actualité scientifique, avec pour certaines d’entre elles des médiations directes de spécialistes aux lecteurs — les chercheurs rédigeant et signant leurs articles, même s’ils sont généralement commandés, sélectionnés et pour certains largement réécrits par la rédaction de la revue avant publication (Pour la Science — traduction et adaptation française de la revue américaine Scientific American). La sélection des thématiques des articles s’articule notamment autour des publications parues dans les revues scientifiques pluridisciplinaires anglo-saxonnes à fort facteur d’impact (indicateur qui permet d’évaluer le niveau de rayonnement d’une revue au sein de la communauté scientifique), telles que Nature et Science ; elle s’effectue également à partir des suggestions émises par les conseillers scientifiques de la revue — généralement des scientifiques reconnus de leur domaine — ou, plus rarement, à partir de dépêches de l’Agence France-Presse (AFP) ou de communiqués de presse issus des institutions de recherche. Si les revues de vulgarisation ont en commun la temporalité des informations de la presse généraliste, elles proposent également des dossiers plus complets sur des thématiques spécifiques pour approfondir les connaissances du domaine (perspective historique, sociale, économique …). Ces productions viennent en complément aux ouvrages de vulgarisation proposés par différentes maisons d’édition, qui émanent en général de chercheurs spécialistes du sujet et qui proposent une vision synthétique, quoique personnelle, d’une thématique ou d’une discipline. Les encyclopédies actuelles, qui s’inscrivent dans la même perspective que celle de Diderot et d’Alembert, font également la part belle aux sciences. Enfin, les nouvelles technologies — Internet et disques compacts (CD-Rom, DVD…) —, véritable manne de représentations des sciences, permettent d’accompagner le discours écrit d’animations multimédia et de liens hypertexte qui favorisent un cheminement d’accès à la connaissance à la fois exhaustif et personnalisé. 3.2. Les lieux de la vulgarisation scientifique Si les revues procurent un accès à l’information scientifique via le texte et les images, les lieux de médiatisation des sciences comme le Palais de la découverte, la Cité des sciences et de l’industrie, le Muséum national d’histoire naturelle et les Centres de culture scientifique, technique et industrielle proposent, à l’instar des supports multimédia, des représentations différentes de la science. Elles sont fondées sur l’articulation de divers supports (panneaux d’exposition, interactivités multimédia, interactions avec des animateurs, vidéos, objets matériels, espaces scénographiés, etc.). L’enjeu n’est donc plus dans la construction du discours écrit mais dans la proposition d’une visite, voire même d’une errance, dans un univers où les faits marquants retenus à l’issue de la visite seront fortement dépendants du visiteur, de sa culture propre et de sa sensibilité du moment. Le contenu scientifique de ces expositions est constitué avec des chercheurs spécialistes, la compétence de vulgarisation étant fournie par les animateurs des centres. Les visiteurs « libres » de ces lieux sont en général des personnes déjà sensibilisées aux sciences, qui poursuivent un double objectif, celui d’apprendre en s’amusant. Toutefois, il faut souligner que la majorité des visiteurs sont des scolaires accompagnés par leurs enseignants, qui trouvent en ces lieux une vision des sciences davantage enracinée dans les perspectives de recherche et les technologies d’aujourd’hui. Les expositions au sein des CCSTI et des musées ne sont pas les seules propositions de diffusion des sciences. Des conférences publiques sur des débats scientifiques ou de sciences et société permettent ainsi au public de rentrer directement en contact avec les chercheurs et les médiateurs scientifiques. Ces initiatives permettent davantage de placer la science au cœur de débats citoyens, objectif repris par les « Cafés sciences et citoyens », lancés dans les années 2000, qui proposent au sein de lieux de vie — tels les bars au cœur de la ville — de rassembler autour de quelques spécialistes les citoyens qui peuvent ainsi directement débattre de questions qui leur tiennent à cœur sans passer par l’étape d’un exposé formel. La forte participation des citoyens à ces cafés montre l’importance de lieux de rencontres directes, comme en témoigne également l’engouement du public pour la « Fête de la science », qui se tient chaque automne dans de nombreuses villes françaises — manifestation lancée en 1992, baptisée successivement « Science en fête » puis « Semaine de la science ». 3.3. Clubs de science On peut également citer le tissu associatif très dynamique des clubs de sciences, telle l’Association nationale sciences et techniques jeunesse (ANSTJ), créée en 1962 sous le nom Association nationale des clubs de sciences (ANCS), qui propose notamment pour les jeunes des centres de vacances scientifiques et des clubs d’astronomie. L’association Ébulliscience, créée en 1998 dans la région lyonnaise, développe pour sa part un répertoire d’expériences scientifiques et d’équipements scénographiques qui peuvent être repris dans le réseau régional affilié à Ébulliscience, pour être notamment un lieu de ressources dans le domaine socioculturel (centres de loisirs, bibliothèques…), ainsi que pour l’Éducation nationale. Les organismes de recherche publique se montrent également attentifs à favoriser ce rapprochement entre sciences et technologies d’une part et citoyenneté d’autre part, en développant par exemple les « clubs sciences et citoyens du CNRS », qui se donnent pour objectifs d’établir des passerelles entre la recherche et les citoyens et d’ouvrir des espaces de dialogue. Les universités quant à elles mettent de plus en plus en œuvre des actions, des enseignements et des formations liées à la culture et la diffusion des sciences, dans le but de développer une culture scientifique au cœur des campus — aussi bien au sein des étudiants que des enseignants-chercheurs. PERSPECTIVES : DE LA VULGARISATION À LA MÉDIATION 4. SCIENTIFIQUE On assiste au début du XXIe siècle à un important mouvement de rapprochement entre les communautés de scientifiques producteurs de savoirs et de connaissances, celles des médiateurs socioculturels (CCSTI, musées de sciences) et celles des journalistes et des éditeurs scientifiques — ces derniers partageant en outre un même objectif de rentabilité —, qui se rencontrent autour d’une même volonté : diffuser la science pour partager un savoir scientifique, mais également projeter ce savoir selon des perspectives citoyennes et sociétales. La perspective de développement du champ de la diffusion d’un savoir spécifique aux nonspécialistes est considérable. Elle aborde désormais des logiques nouvelles de médiation, autres que des logiques de communication et de diffusion, pour introduire des réflexions en profondeur sur les objets de la connaissance et sur les processus intermédiaires à construire afin de permettre une appropriation pertinente de ceux-ci par les citoyens ou par toute autre communauté qui en a un usage différent de celui du scientifique. Ces médiations ont naturellement vocation à engendrer de nouveaux dynamismes d’interaction, mais également à produire un nouveau savoir à travers le développement d’outils et de concepts opératoires destinés à réaliser le mieux possible ce processus pertinent de diffusion du savoir. Ce sont également de nouveaux métiers, auxquels se montrent sensibles également les industriels, qui ont pour objectif de garantir une diffusion adaptée de l’information aux usagers de leurs productions, c’est-à-dire leurs clients finaux. L’avenir montrera si le terme de médiation scientifique succèdera à celui de vulgarisation en étant porteur de nouvelles valeurs et expressions de diffusion des sciences. "vulgarisation scientifique" Encyclopédie Microsoft® Encarta® en ligne 2008 http://fr.encarta.msn.com © 1997-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.