la santé au travail en Nord-Picardie. N°60
Transcription
la santé au travail en Nord-Picardie. N°60
E NTREPRENDR NTREPRENDR N NS SE EM MB L SEPTEMBRE 2011 La Lasanté santéau autravail travailen enNord-Picardie Nord-Picardie L'amiante N° N° 60 60 E D I T ORIA L H.P. RADONDY, DIRECTEUR Général de la carsat Nord-Picardie Sommaire N° 60 SEPTEMBRE 2011 r e v u e d ' i n f o r m at i o n L a r e v u e d ' i n f o r m at i o n d e l a d i r e c t i o n d e l a s a n t é au t r ava i l, risques professionnels d e s r i s q u e s p r o f e s s i o n n e l s , ET DE L' A C C OMPA G NEMENT A C COMPA G NEMENT SO C IAL SO C IAL d e l a c a r s a t n o r d - p i c a r d i e des entreprises à d e s t i n at i o n d e s e n t r e p r i s e s l a s a n t é a u t r ava i l e n n o r d - p i c a r d i e Zoom sur... Une rentrée pénible ? P roblématique de société, concept difficile à traiter, effets, facteurs, nous vous proposons dans ce numéro d'aborder deux aspects de la pénibilité au travail : celui de la compensation et celui de la prévention. La pénibilité sera le fil rouge de ce numéro de rentrée, à travers les nouveautés induites par les modifications législatives récentes et les bonnes pratiques d'entreprises qui s'engagent dans des démarches de prévention. Quelles sont vos nouvelles obligations en la matière ? Carsat, Dirrecte et Services de Santé au Travail, qui intervient et comment dans les applications de départ anticipé ? Que pouvez-vous proposer sur le champ de la prévention ? Glissez dans votre cartable ce numéro d'Entreprendre Ensemble de septembre, on y trouve de l'information et des clefs de réflexion sur ces questions. Qui dit pénibilité dit facteur de pénibilité. Un de ces facteurs fait l'objet du zoom de ce numéro : l'amiante. Comme ses congénères agents chimiques toxiques, comme les produits cancérigènes mutagènes et toxiques pour la reproduction, qui font l'objet d'une campagne de prévention prioritaire depuis 2005, l'amiante doit rester une préoccupation majeure du chef d'entreprise. La pénibilité s'invite également dans nos manifestations, en l'occurrence dans les Assises de la santé au travail en Picardie. La fin d'année s'annonce dense et les autres sujets prioritaires Carsat et Assurance maladie risques professionnels ne sont pas en reste, avec la semaine nationale net-entreprises et les matinées employeurs. Alors dans votre budget rentrée, n'oubliez pas l'agenda pour y noter toutes les dates de ces rendez-vous !...n E 3 trimestre 2011 2 NTREPRENDR NSEMBL numéro 60 e L'amiante Evolutions à venir ................................................................................................................. p 13 Les professions les plus exposées à l'amiante .................................................... p 5 Le diagnostic amiante : une exigence de santé publique ......................... p 6 actions en région Un artisan face à la substitution .................................................................................. p 7 La SIF combat la pénibilité ............................................................................................. p 8 offre de services Une offre proactive personnalisée ........................................................................... p 10 La retraite anticipée "pénibilité"................................................................................... p 11 Pénibilité : une alliance nécessaire entre prévention et compensation ........................................................................................ p 12 A SAVOIR Semaine nationale Net-Entreprises.............................................................................p 13 Matinées employeurs ........................................................................................................ p 13 Assises régionales de la santé au travail en Picardie ....................................... p 14 Le télétravail et la prévention des risques ............................................................ p 14 Des réponses à vos questions ...................................................................................... p 15 contac ts p 16 p 6 p 10 p 13 La santé au travail en Nord-Picardie irecteur de la publication : Henri-Pierre Radondy Rédacteur en chef : André-Marie Loock Rédaction : Patrick Benguigui, Christine Boust, Chantal D Faour, Amélie Fin, Fleur Haverland, François Haverland, Marie-Françoise Lagneaux, Clotilde Neveu, Alain Soyez, Sylvain Vittecoq Conception : Département Communication Carsat Nord-Picardie, maquette et mise en page : Martine Lafosse-Lagneau conception numérique : Jean-Marc Dhilly, Odile Haverbeque Imprimerie : Carsat Nord-Picardie 11 allée Vauban 59662 Villeneuve d'Ascq cedex - Tirage 27.000 exemplaires N° de commission paritaire : 0913 M 06692 Dépôt légal : 11/876 Crédit photos : Yves Vangermée, Martine Lafosse, Carsat Nord-Picardie N° ISSN : 1262 0238 Abonnement : le n° : 3 €. 4 n° : 12 € Zoom sur... l'amiante L'amiante : évolutions à venir L a toxicité de l’amiante est connue depuis longtemps. En résumé : les fibres d'amiante sont constituées de faisceaux de fibrilles qui se séparent très facilement sous l'effet d'usinages, de chocs ou de frottements, pour former un nuage de poussières très fines, souvent invisibles à l'œil nu. Plus les fibres sont petites, plus elles peuvent pénétrer profondément dans l'appareil respiratoire, plus elles sont longues et fines, plus l'organisme a des difficultés à les éliminer, et plus elles sont dangereuses. Les fibres retenues dans les poumons peuvent interagir localement avec les tissus et provoquer une inflammation du poumon et/ou du tissu qui l'enveloppe : la plèvre. Ces effets sont très progressifs. Si la quantité de fibres retenues est importante, une fibrose du poumon profond, l'asbestose, peut apparaître après plusieurs années. Au niveau des bronches, après une longue période entre le début de l'exposition et l'apparition de la maladie (15 à 20 ans), une transformation cancéreuse peut survenir, engendrant un cancer broncho-pulmonaire. Ci dessous : asbestose pulmonaire (accumulation de poussière dans les poumons) : une cellule macrophage tente de phagocyter une fibre d'amiante (photo prise au microscope électronique à balayage). Ces cancers sont d'autant plus fréquents qu'il existe une exposition concomitante à d'autres agents cancérogènes. Ainsi, le tabac est-il un facteur aggravant vis-à-vis du cancer pulmonaire provoqué par l’amiante, comme le montre le tableau suivant : Synergie tabac et amiante : risque de développer un cancer broncho-pulmonaire Exposition à l'amiante Non Oui Non exposé au tabac 1 5 Exposé au tabac 10 50 Enfin, certaines fibres vont avoir tendance à migrer vers l'extérieur de la cavité pleurale pour atteindre son enveloppe externe : la plèvre pariétale. A ce niveau, on pourra également voir se développer des zones de fibroses localisées (appelées plaques pleurales) ou, après une latence encore plus longue, un cancer de la plèvre : le mésothéliome. Tableau de définition des classes dimensionnelles En France, la réglementation actuelle en matière d’exposition professionnelle aux fibres d’amiante n’impose de prendre en compte, en hygiène industrielle, que les fibres définies à la fin des années 1960 par l’OMS. Ces fibres, «FRp ou OMS » mesurées en hygiène industrielle, sont de dimensions suivantes : L > 5 μm, D < 3 μm et L/D > 3 où L est la longueur et D le diamètre de la fibre exprimés en μm (micron qui correspond à un millionnième de mètre). Une valeur limite est fixée à 0,1 fibre par cm3 d’air, soit 100 fibres par litre d’air, pendant 1 heure de travail. L’équipement analytique utilisé pour vérifier le respect de cette valeur limite est le MOCP (microscope optique à contraste de phase). ••• E 3 trimestre 2011 3 NTREPRENDR NSEMBL numéro 60 e Zoom sur... • •l'amiante • Le Laboratoire Interrégional de Chimie Toxicologie de la Carsat Nord-Picardie dispose d’un MOCP et des techniciens compétents pour sa mise en œuvre. A ce titre, il est chargé d’effectuer ces analyses en sous-traitance des autres Laboratoires de Chimie des Carsat dans le cadre d’une prestation mutualisée. Dans ce contexte, les fibres courtes d’amiante (FCA) et les fibres fines et longues d’amiante (FFA) ne sont pas prises en compte. Or, l’Afsset (Anses depuis 2010 suite à sa fusion avec l’Afssa), instruisant ce dossier sur saisine de ses tutelles ministérielles, a conclu, dans un rapport d’expertise collectif de février 2009 et un avis publié le 15 septembre 2009, que : Photo ci-dessous, 1. chrysotile, 2. amosite, 3. crocidotile. 1 En outre, l’Afsset (Anses) rappelle que 2 millions de personnes sont potentiellement exposées à l’amiante, notamment dans les activités d’entretien ou de maintenance de matériaux amiantés. 2 î les FFA ont un effet cancérogène avéré et plus élevé que celui des fibres «OMS», L’Afsset (Anses) recommande également, dans son rapport publié en février 2009, les dispositions suivantes en matière de gestion des risques sanitaires liés à l’amiante dans l’environnement professionnel : î les FCA ont un effet cancérogène difficilement appréciable, mais qui ne peut être exclu. î Assurer une traçabilité des expositions professionnelles pour les individus (dossier médical). Pourtant les FFA ne sont actuellement pas prises en compte pour l’évaluation du niveau de risque alors que ces fibres représentent plus de 20 % des nuages d’amiante. 3 Concernant les techniques de retrait : De plus, l’Afsset (Anses) a mis en évidence que la valeur limite actuelle (100 f/L) engendre un excès de risque de cancer de 3,3 cas pour 1000 travailleurs exposés, ce qui ne peut être considéré comme acceptable. î S’assurer que l’entreprise évalue les risques pour les salariés et l’environnement avant de décider de l’emploi d’une technique. La mise en place systématique de chantiers tests permet d’adapter les techniques de retrait au type de matériau rencontré ainsi qu’à la configuration du chantier. Les recommandations de l’Afsset (Anses) sont les suivantes : î Suivre les préconisations concernant les travaux de retrait ou de confinement d’amiante ou de matériaux en contenant. î Dans un premier temps, et sans plus attendre, abaisser la valeur limite d’un facteur 10 pour l’amener à 10 fibres par litre d’air en moyenne sur 8 heures (VL8h). Aucun seuil d’effet sanitaire ne pouvant être déterminé chez l’homme dans le cas de ce puissant cancérogène qu’est l’amiante, il convient que le Ministère du Travail réévalue cette valeur régulièrement afin de l’abaisser, seule la valeur la plus basse possible étant acceptable (principe «ALARA» : As Low As Reasonably Achievable). î Ne pas dépasser, sur une période de 15 minutes, une concentration égale à 5 fois la VL8h afin de protéger les salariés des effets d’éventuels pics de pollution. î Passer de la MOCP à la microscopie électronique (META) pour comptabiliser les fibres d’amiante dans le cadre de la réglementation du travail, ceci permettant d’inclure les fibres fines (FFA). E 3 trimestre 2011 4 NTREPRENDR NSEMBL numéro 60 e Photo ci-dessous, fibre d'amiante î Ecarter les techniques abrasives ou la cryogénie qui sont les plus émissives a priori en FCA et/ou en FFA. î Réaliser, pour le retrait de MPCA friable, une imprégnation la plus complète possible du matériau, de manière à réduire les émissions de fibres. î Centraliser les mesures d’empoussièrement des entreprises de retrait en vue de comparer les différentes techniques puis de réaliser des préconisations. î Réévaluer les équipements de protection collective et individuelle pour apprécier leur l’efficacité visà-vis des FFA et des FCA, en réalisant des métrologies en META. î Améliorer la formation des personnels chargés des prélèvements notamment pour la stratégie d’échantillonnage et de prélèvement des fibres d’amiante. n Contact Alain Soyez, responsable du LERP [email protected] Quelles sont les professions les plus exposées à l'amiante ? D ans un rappor t paru en juin, l ’Agence nationale de séc urité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) dresse un «état des lieux» de l'exposition professionnelle à l' amiante. L'objec tif ? Identifier les métiers conduisant à une for te exposition à l'amiante ainsi que ceux pour lesquels l'exposition est à l'origine du développement de maladies professionnelles. Classement des métiers en fonction du taux de confirmation (1) de l'exposition à l'amiante Taux de confirmation Libellé de profession Calorifugeur 91 % Tuyauteur 86 % Chauffagiste 83 % Mécanicien de véhicules motorisés 82 % Plombier 77 % Soudeur 76 % Mécanicien d'entretien en industrie 75 % Couvreur 70 % Chaudronnier 68 % Electricien bâtiment industriel 65 % Maçon 57 % Par "confirmation", on entend : confirmation individuelle de l'exposition lors d'une consultation dans un centre d'examen de santé (CES). (1) Source : programme Spirale - www.spirale.rppc.fr E 3 trimestre 2011 5 NTREPRENDR NSEMBL numéro 60 e Zoom sur... l'amiante Le diagnostic amiante : une exigence de santé publique ❝L La société D iag Immo S er vices, basée à Vred, non loin de D oua i, et mobile sur toute la France, s ’est spécialisée dans le diag nostic amiante, corolla ire du D ossier Technique Amiante (DTA) (voir enc adré). L’amiante est invisible à l'œil nu, inodore et incolore, mais le risque n’en est pas moins présent, dangereux et permanent. Permanent pour les entreprises qui ne savent peut- être pas que les matériaux qui composent leurs loc aux, ou sur lesquels leurs salariés travaille nt tous le s jours, sont amiantés. Permanent pour les entreprises qui savent, mais qui repoussent les travaux de désamiantage, parce qu’après tout, là n’est pas l ’urgence... a priorité pour l’entreprise aujourd’hui c’est produire, vendre». C’est un constat réaliste que nous évoque Philippe Vernier, gérant de Diag Immo Services, avec lequel il est nécessaire de composer aujourd’hui, les logiques organisationnelles ne tenant pas nécessairement compte du facteur humain et des impératifs de santé au travail sur le long terme. Le long terme, c’est, pour un employeur, garantir qu’un salarié partira en retraite en bonne santé, ce que le code du travail réclame déjà. «Si on ne consacre pas x temps pour prévenir, on devra demain consacrer deux fois plus de temps pour guérir». Sur le champ de l’amiante et de son potentiel de nocivité sur un terme très long (on peut tomber malade 30 ou 40 ans après exposition), la réflexion sur les priorités et les urgences est primordiale. «Sur le lieu de travail, l’employeur-locataire n’est pas forcément au courant de la réalisation d’un DTA, mais il doit le demander à son propriétaire», exemple d'information méconnue sur le DTA. Sa problématique rejoint celle du Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels, car une fois rempli à un moment donné de la vie de l’entreprise, c’est un document qui ne doit pas rester dans un tiroir, attendant la visite d’un inspecteur du travail. Il doit vivre au rythme des modifications de la société, et évoluer en parallèle, en tenant compte des étapes de changement qui doivent y être consignées. Depuis le 1er novembre 2007, le diagnostic amiante doit être effectué par un opérateur certifié. La certification, délivrée par un des organismes certificateurs agréés par les pouvoirs publics, est valable 5 ans. Cette certification est spécifique à chaque diagnostic et attribuée à un opérateur. Il n’existe pas de certification globale à l’échelle de l’entreprise. C’est donc bien l’opérateur qui effectue le diagnostic qui doit être certifié pour le ou les diagnostics pratiqués. En outre, le diagnostiqueur doit être couvert par une assurance en responsabilité civile professionnelle. Attention ! La loi évolue, notamment par le décret n° 2011-629 du 3 juin 2011 relatif à la protection de la population contre les risques sanitaires liés à une exposition à l’amiante dans les immeubles bâtis (consultable sur www.legifrance.gouv.fr).n D ia g n os ti c e t d os s i e r Le diagnostic a pour objec tif d’identifier et de localiser cer tains matériaux et produits contenant de l’amiante incorporés dans l’immeuble bâti et susceptibles de libérer les fibres d’amiante en cas d’agression mécanique résultant de l’usage des locaux (chocs et frottements) ou générée à l’occasion d’opérations d’entretien et de maintenance. Il est basé sur la liste des matériaux et produits en annexe du code de la santé publique (annexe 13-9). Contact Lucien Zajac, Ingénieur-conseil - [email protected] E 3 trimestre 2011 6 NTREPRENDR NSEMBL numéro 60 e actions en région perchloroéthylène Un artisan face à la substitution : un polisseur et le perchloroéthylène L’entreprise de Jocel yn Delasalle à Feuquières (60) emploie 6 salariés. Elle est spécialisée dans le polissage d ’accessoires métalliques (couver ts, plats, instruments de musique, éléments d ’aménagement et de décor…). Les métaux mis en œuvre sont variés (laiton, bronze, c uivre, argent, inox…) et le polissage est réalisé par meulage avec utilisation de pâte à polir. A l ’issue du polissage, les pièces subissent un dégraissage avant expédition. A u printemps 2010, Sylvain Vittecoq, Ingénieur-conseil à la Carsat Nord-Picardie, a été interpellé par Jocelyn Delasalle sur la problématique de l’exposition de ses salariés au perchloroéthylène, utilisé pour le dégraissage final. Le constat effectué montre alors une exposition importante des salariés sur le poste de dégraissage, conséquence d’une utilisation du perchloroéthylène, en bain et à température élevée. Dangers et risques de l’exposition au perchloroéthylène Comme la plupart des solvants chlorés, le perchloroéthylène, aussi dénommé tétrachloroéthylène, présente des risques de dermatoses et d’irritation oculaire. Une exposition à 670 mg/m3 pendant 7 heures entraîne des troubles de l’équilibre avec céphalées et somnolence. A long terme, comme de nombreux solvants organiques, il entraîne des troubles se traduisant par un défaut de concentration, des troubles de mémoire. Ce composé est classé cancérogène de catégorie 3, correspondant aux substances préoccupantes en raison d’effets cancérogènes possibles. Les affections professionnelles engendrées par l’emploi du tétrachloroéthylène sont réparées au titre du Tableau n° 12 des Maladies Professionnelles. Avec l’aide de la Carsat, l’artisan s’engage dans un projet de substitution. Le choix du procédé est guidé par des considérations de préservation de la santé des salariés et de respect des contraintes environnementales. Sur les conseils de Sylvain Vittecoq, un procédé utilisant des ultrasons en complément de solutions lessivielles s’est rapidement imposé. L’investissement est alors estimé à 110.000 €. Afin d’aider financièrement cet artisan, la chambre des métiers et de l’artisanat de l’Oise, sous la houlette de Sylvie de Guillebon, a rassemblé les aides financières possibles qui se sont élevées, au final, à 78.000 €. Que des avantages !... Mis en service en septembre 2010, le nouveau procédé a, non seulement permis la suppression des vapeurs de solvant chloré au poste de travail, mais aussi facilité la manutention des paniers de pièces. En effet, les anciens bacs à perchlo étaient recouverts d’un couvercle imposant une manipulation manuelle des paniers. Le nouveau procédé permet l’utilisation d’un palan, très apprécié des salariés. Autre amélioration : les consommations énergétiques et de consommables ont sensiblement diminué.n Contact Sylvain Vittecoq, Ingénieur Conseil - [email protected] Christine Boust, Ingénieur Conseil - [email protected] E 3 trimestre 2011 7 NTREPRENDR NSEMBL numéro 60 e actions en région pénibilité La SIF continue à les conditions Améliorer les conditions de travail, réduire la pénibilité, tout en modernisant l ’outil de produc tion : une évidence pour la présidente de la S ociété Industrielle des Fontes (SIF) à S aintquentin (02). L a Société Industrielle des Fontes est une fonderie qui existe depuis 1932. Le site compte un effectif d’environ 75 salariés travaillant en une ou deux équipes. L’établissement fabrique des pièces en fonte à graphite. Les pièces peuvent aller de quelques grammes à plusieurs dizaines de kilos. L’usine a toujours réussi à se moderniser et à améliorer les conditions de travail des salariés exposés traditionnellement dans cette activité à la chaleur, aux poussières et à des travaux physiques. «Il y a une évidence à protéger la santé des salariés et cela va de pair avec une entreprise compétitive ainsi qu’un bon climat social» déclare Catherine Zeimett, présidente de l’établissement. Elle souhaite faire évoluer les pratiques anciennes et favoriser toujours des investissements qui intègrent une réduction des risques et de la pénibilité . Pour ce faire, Catherine Zeimett s’entoure des conseils du médecin du travail et des recommandations de l’ingénieur-conseil de la Carsat. Les trois projets de prévention présentés ci-dessous ont fait l’objet d’une étude ergonomique préalable réalisée soit par l’ergonome du service de santé au travail, soit par l’animatrice sécurité de l’établissement. Dans le cadre de contrats de prévention, l’entreprise a bénéficié d’aides financières de la Carsat pour les investissements ci-dessous . Voici quelques-uns des projets menés au cours des dernières années : 1. Amélioration du poste de travail sur le secteur réception matière, stockage et transfert vers les fours de fusion L’étude ergonomique a mis en évidence que les postures contraignantes, les ports de charges lourdes, les efforts soutenus dans un environnement d’éclairage faible pouvaient être améliorés de manière significative afin de rendre le travail plus confortable. Les actions retenues ont concerné la mise en place d’un portique avec électroaimant commandé à distance afin de supprimer les manutentions manuelles de charges. Des convoyeurs motorisés ont également été installés afin de faciliter les transferts de matière vers les fours. Enfin une cabine insonorisée avec une refonte de l’éclairage garantit des conditions de travail optimales et une satisfaction des salariés. 2. Réduction des charges manutentionnées sur le secteur d’ébarbage/ finition et amélioration du captage des poussières métalliques. Cinq à dix salariés réalisent une activité d’ébarbage (suppression d’aspérités et de bavures). Ces opérateurs travaillent sur des meules de grand diamètre. Les salariés sont plus particulièrement exposés quand ils réalisent des pièces lourdes du fait des postures adoptées et de l’environnement de travail. E 3 trimestre 2011 8 NTREPRENDR NSEMBL numéro 60 e faire progresser de travail Après cette mise en évidence par l’étude ergonomique, l’entreprise a développé des solutions intéressantes. Il a été mis en place une cabine d’ébarbage robotisée qui permet de passer les grosses pièces et qui réduit la manipulation et la manutention manuelle. Par ailleurs, cette cabine est équipée d’une aspiration de poussières. Parallèlement, l’établissement a accru l’efficacité de captage et d’aspiration des meules qui restent en fonctionnement. 3. Amélioration du poste de stockage/déstockage et entretien des plaques modèles De par l’évolution de son activité, l’entreprise doit faire face à une augmentation du nombre de «plaques modèles». Jusqu’alors, elles étaient stockées dans différents emplacement disponibles au sein des ateliers et notamment au sol. L’animatrice QSE, formée à la Carsat Nord-Picardie en Analyse d’une Situation de Travail et TMS en 2009, fait ressortir les contraintes et également les pistes de solutions. Il est observé que les salariés sont exposés à des gestuelles liées au retournement des plaques modèles pouvant entraîner des contraintes sur les poignets et des risques de chute des plaques sur les jambes de l’opérateur. Par ailleurs, la manutention des pièces, dont le poids peut aller jusqu’ à une centaine de kilos, pourrait contribuer à l’émergence de lombalgies chez les salariés. Enfin, il est noté un encombrement de certaines allées avec des risques de chute de plain-pied. L’établissement décide de rationaliser le rangement de ses outillages tout en améliorant les situations de travail des salariés. Ainsi il est procédé à une centralisation du stockage dans un magasin sur deux niveaux. Celui-ci est équipé de palettiers. Le rez-de-chaussée est réservé aux plaques les plus importantes, plaques entières et demi-plaques. Il est mis à disposition des opérateurs un chariot à conduite accompagnée qui permet de manipuler et de stocker directement dans les alvéoles les outillages. Enfin, un bardage métallique isole le stockage du reste de l’atelier et permet d’obtenir moins de poussières déposées sur les plaques modèles. En conclusion, l’entreprise SIF démontre, une fois de plus, qu’il est toujours possible de concilier une amélioration des conditions de travail, une baisse de la pénibilité et une efficacité économique. Pour cela, il est nécessaire d’intégrer à la conception du projet la prévention des risques identifiés. La prévention des risques est une composante à part entière d’un projet. Contact Patrick Benguigui, Ingénieur-Conseil - [email protected] E 3 trimestre 2011 9 NTREPRENDR NSEMBL numéro 60 e offre de services Une offre proactive CONSEIL RETRAITE EN ENTREPRISES personnalisée L'A ssurance retra ite est un par tenaire institutionnel majeur des entreprises. Elle propose depuis de nombreuses années une offre de ser vices diversifiée aux entreprises. Plus spécifiquement, elle propose une offre d'information- conseil retraite destinée aux employeurs et aux salariés. L' emploi des seniors est devenu un enjeu incontournable pour les pouvoirs publics, les entreprises et les partenaires sociaux. Le réseau de l’Assurance Retraite, fort de ses cinquante années d’expérience au service des entreprises et des salariés, s’est engagé, dès 2010, dans la constitution d’une offre de services destinée à accompagner les entreprises dans la mise en œuvre de leurs accords seniors et dans leurs plans d’actions, notamment dans le domaine de l’aménagement des fins de carrière et la transition entre activité et retraite. La Caisse d’Assurance Retraite et de Santé Au Travail (Carsat) Nord-Picardie prend une part active dans les changements à opérer en la matière et renforce ainsi ses partenariats avec les entreprises. Elle a fait partie des cinq Caisses pilotes du projet dès juin 2010, et elle est à l’initiative de la création de produits de communication utilisés aujourd’hui sur l’ensemble du territoire. Notre objectif est de conseiller gratuitement, et de la manière la plus complète possible, les employeurs et les salariés sur les droits à la retraite et de les informer sur les possibilités de bénéficier des dispositifs de prolongation d’activité que sont la surcote, le cumul emploi-retraite et la retraite progressive. Les intérêts de notre offre de conseil retraite sont multiples tant pour l’employeur que pour le salarié : Employeur î Favoriser l’aide à la décision pour l’emploi des seniors. î Donner un socle de connaissance législative. î Accompagner les nouveaux salariés. î Diffuser une information très complète sur les mécanismes de la retraite aux salariés. Salarié î Transmettre des savoirs sur l’évolution des retraites. î Choisir le maintien dans la vie active. î Majorer le montant de sa future retraite. î Permettre un choix éclairé pour un départ au bon âge. E 3 trimestre 2011 10 NTREPRENDR NSEMBL numéro 60 e NOTRE OFFRE SE DÉROULE EN TROIS TEMPS RENCONTRE ENTREPRISE (DRH et employeur) sur l'offre de conseil retraite RÉUNION D'INFORMATION RETRAITE Managers, représentants du personnel salariés, DRH DIAGNOSTIC CONSEIL RETRAITE en agences, en entreprise En 2010, près de 67 entreprises sur le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie ont été rencontrées. Ces rencontres ont abouti à l'organisation de plus de 75 réunions d’information retraite où 1250 salariés, managers et équipes RH ont été informés. A la fin 2010, 650 diagnostics conseil personnalisés avaient été réalisés à destination des salariés de 55 ans et plus. L’accompagnement de l’entreprise s'inscrit dans une logique pluriannuelle : la Carsat Nord-Picardie s’engage par convention avec chaque entreprise sur la durée de son plan d’action senior. Notre offre vous intéresse ? Vous souhaitez que nos équipes viennent vous rencontrer ? Dès à présent, vous pouvez contacter la : Carsat Nord-Picardie, 11 allée Vauban 59662 Villeneuve d’Ascq cedex T. 03 20 05 64 64 [email protected] Point d'ac tual ité : la retraite anticipée "pénibilité" Un dis p o sit if d e re t ra i te a nt i ci pé e « pé n i bil ité » e s t mis e n pl ace. D epui s le 1 er juill e t 2 0 1 1 , l e s a s s u ré s co ncer nés pe uve nt par t ir à l a ret raite à t aux pl ein dès 60 a ns. Le pén ib i lité s e t ra du i ra , da n s l e c a dre de ce t te mes ure, par une inc apacité pe r mane nte de trava il d ’au m o i n s 2 0 % re co n n u e a u t i t re d ’une mal adie profes s ionne l l e ou d ’un accident du trava il. Les a s s uré s at te i nt s d ’u n e i n c a pa c i té per mane nte d ’au moins 1 0 % s e ront é gal e me nt concer n é s p ar ce di s po s i t i f m a i s s o n bé n é fice s e ra l ié à l a décis ion d ’une commis s ion plu rid isc i p li naire. Cette re t rai te n e s e ra pa s c u m u l a bl e avec une pe ns ion d ’inval idité. Pour plus d e re ns e i gn e m e nt s, co nt a c te r l e 3 9 6 0 (du l undi au vendredi, de 8 h à 1 7 h, prix d ’u n a p p e l lo c al d e pu i s u n po s te f i xe ) . Pour a p p e le r d e p u i s l ’é t ra n ge r, d ’ u n e box ou d ’un mobil e, compos er l e 0 9 7 1 1 0 3 9 6 0. E 3 trimestre 2011 11 NTREPRENDR NSEMBL numéro 60 e une alliance nécessaire Pénibilité : entre prévention et compensation offre de services pénibilité Départ anticipé et commission pluridisciplinaire DE NOUVE LLES O B L IGATIONS EN FAVEUR DE L A P RÉVENTION La loi du 9 novembre 2011, portant réforme des retraites, institue deux nouvelles obligations à la charge de l’employeur : î la rédaction d’une fiche individuelle pour chaque salarié exposé à un ou plusieurs facteurs de pénibilité. Cette fiche précise les conditions de pénibilité auxquelles le travailleur est exposé, la durée de l’exposition et les mesures de prévention mises en œuvre. Elle doit notamment être communiquée au service de santé au travail et venir compléter le dossier médical en santé au travail. Cette nouvelle obligation s’applique aux expositions intervenant à compter d’une date qui sera fixée par décret et au plus tard le 1 er janvier 2012, î la négociation d’un accord ou l’élaboration d’un plan d’action pour les entreprises ou groupes d’entreprises d’au moins 50 salariés, 50 % d’entre eux devant être exposés à des facteurs de pénibilité. L’accord ou le plan relatif à la prévention de la pénibilité doit être conclu pour une durée maximale de trois ans. La loi crée un départ anticipé à 60 ans au titre de la pénibilité du travail. Ce nouveau dispositif s’applique aux pensions prenant effet à compter du 1er juillet 2011 et permet au salarié de bénéficier d’une retraite à taux plein, même s’il ne justifie pas de la durée d’assurance requise. Deux cas sont à distinguer : î le départ à 60 ans est automatique pour tout salarié présentant un taux d’incapacité permanente de 20 % et plus, î entre 10 % et 20 % d’incapacité permanente, une commission pluridisciplinaire examine le dossier. Cette commission, placée auprès de chaque Carsat/Cram, est composée : î du directeur de la caisse ou de son représentant, î du médecin conseil régional ou de son représentant, î de l’ingénieur-conseil chef du service de prévention des AT-MP ou de son représentant, î du professeur des universités-praticien hospitalier ou du praticien hospitalier, membres du comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles, ou leur représentant, î du directeur régional des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi ou son représentant. L’avis du MIRT (Médecin Inspecteur Régional du Travail) ou, à défaut, d’un médecin du travail désigné par la Direccte peut être sollicité par la commission. Le salarié peut-être entendu, de sa propre initiative ou à l’initiative de la commission elle-même. Cette dernière doit vérifier que les conditions pour bénéficier du dispositif sont remplies. Ces conditions sont les suivantes : î avoir été exposé pendant au moins 17 ans à un ou plusieurs facteurs de pénibilité, î le taux d’incapacité doit être reconnu au titre d’une maladie professionnelle ou au titre d’un accident du travail ayant entraîné des lésions identiques à celles indemnisées au titre d’une maladie professionnelle (liste fixée par arrêté du 30 mars 2011). Quels sont les facteurs de pénibilité concernés ? Les facteurs de pénibilité sont définis au nouvel article D. 4121-5 du code du travail et sont regroupés en trois catégories : î au titre des contraintes physiques marquées : les manutentions manuelles, les postures pénibles et les vibrations mécaniques, î au titre de l’environnement physique agressif : les agents chimiques dangereux, y compris les poussières et les fumées, les activités exercées en milieu hyperbare, les températures extrêmes et le bruit, î enfin, au titre de certains rythmes de travail : le travail de nuit, le travail en équipes successives alternantes et le travail répétitif caractérisé par la répétition d’un même geste, à une cadence contrainte, imposée ou non par le déplacement automatique d’une pièce ou par la rémunération à la pièce, avec un temps de cycle défini. n Plus d'informations : www.travailler-mieux.gouv.fr/prevention-de-la-penibilite.html E 3 trimestre 2011 12 NTREPRENDR NSEMBL numéro 60 e a savoir rendez-vous Semaine nationale A LES RENCONTRES E X TRA insi, du 3 au 7 octobre prochain, les Comités régionaux Nord - Pas-de-Calais et Picardie vous invitent à participer à différents événements : Po u r s a tro is ièm e édi t i on , l a s em a in e n e t ent repr is es. f r vo it g ran d ! Après u n l a ncem ent e n Aqu i t a in e, s uivi d ’ u n e édi t i on l im o us ine e n 2 0 1 0 , le c ru 2 011 s era n at i on al. I l s ’a git, une no uve l l e foi s, de pro m o uvo i r l ’o f f re d ém atéria l is ée de n e t ent repr is es. f r en c ré ant d es tem ps fo r ts de st i n é s au x entrepris es, à l e u r s p ar tena ires et a ux m é d i as. Nord - Pas-de-Calais Conférence «Optimiser vos ressources grâce à la dématérialisation» î Lundi 3 octobre à la CCI de Valenciennes - 16 h/19 h î Mardi 4 octobre à la CCI de Béthune - 16 h/19 h î Mercredi 5 octobre à la Carsat Nord-Picardie - 16 h/19 h î Vendredi 7 octobre à la CCI de Cambrai - 16 h/19 h Ride on Lille : Randonnée Roller sur Lille en lien avec l’AJonc î Vendredi 7 octobre - 20 h 45/21 h 30 Picardie Présence et participation au mois de la création d’entreprise î Jeudi 6 octobre à 16 h 30 au Carré de la république à Amiens î Mardi 15 novembre de 17 h à 19 h au l@b à Amiens (animation d’un atelier sur les équipements logiciels libres) La semaine net-entreprises jouera les prolongations en Picardie avec l’organisation d’une journée employeurs au Stadium pilotage d’Abbeville le mercredi 12 octobre de 9 h à 17 h : «Pilotez vos télé-déclarations !» : conférence suivie d’un challenge karting par équipes. n Contact : [email protected] Votre rendez-vous de la prévention avant Noël : les matinées employeurs 2011 E n partenariat avec les Caisses Primaires d’Assurance Maladie de votre département, la Carsat animera neuf conférences sur le compte AT/MP, sur neuf localités du Nord et de la Picardie, de 8 h 30 à 10 h. Cela se passera à : Vou s êtes ch ef d ’e nt re p r i se, res ponsa bl e R H, p réve nte u r (ce qu i es t to ut s au f incom patibl e avec l e s d e u x p re m i e rs ch o ix), vou s ê te s à la re cherch e d ’in fo r m at i o n s su r le n o uvea u co m p te AT-MP en l igne s ur w w w.n et- entrepri se s. f r. Eh bi e n ne ch erch ez p l u s, n os m atinées em p l oye u r s sont fa ites po ur vo u s ! î Villeneuve d’Ascq, Carsat Nord-Picardie, 11 allée Vauban........ le jeudi 1er décembre 2011 î Amiens, ESIEE, 14 quai de la Somme ................................................... le mardi 15 novembre 2011 î Béthune, CCI, 24 rue Sadi Carnot .......................................................... le mardi 22 novembre 2011 î Calais, CCI, Village d’entreprises, 825 rue Marcel Doret ................. le mardi 29 novembre 2011 î Compiègne, Hôtel Mercure, carrefour Jean Monnet (D 200) .... le jeudi 8 décembre 2011 î Gravelines, cinéma Sportica, place du Polder ................................. le mardi 13 décembre 2011 î Douai, Hôtel de ville, 83 rue de la Mairie ............................................ le jeudi 24 novembre 2011 î St-Quentin, CCI, 83 boulevard Jean Bouin........................................ le jeudi 15 décembre 2011 î Valenciennes, CCI, 3 avenue du sénateur Girard .......................... le mardi 6 décembre 2011 Les intervenants reviendront également sur le recours contre tiers et les réserves motivées, émises à l’occasion d’une déclaration d’accident du travail par l’employeur. Inscrivez-vous d’ores et déjà en ligne sur le site de la Carsat, et renseignez-vous sur les autres rendez-vous de la prévention ! n Contact : Pôle sensibilisation à la prévention [email protected] E 3 trimestre 2011 13 NTREPRENDR NSEMBL numéro 60 e a savoir santé au travail Des Les quatrièmes Assises de la santé au travail de Picardie, qui se dérouleront en octobre 2011, se donnent comme objectif de faire connaître aux acteurs de l’entreprise les grandes orientations du PRST 2 de Picardie (plan régional santé au travail 2011-2014) à travers trois manifestations situées dans chacun des trois départements picards ; elles sont une occasion de mettre en avant la coopération entre la Carsat Nord-Picardie et la Direccte Picardie sur le champ de la prévention des risques professionnels . Assises pour la santé au travail en Picardie Où, quand, quoi ? î 12 octobre : à Amiens, au Crédit Agricole, rue St-Fuscien, sera abordée la problématique très actuelle de la pénibilité (comment définir la pénibilité dans l’entreprise à partir des facteurs de pénibilité énumérés par le décret du 30 mars 2011, comment la prévenir, quels outils mobiliser, quelles mesures et moyens de prévention à mettre en place ?... accès à la documentation, repères et autres éléments de réponse) ; cet événement est proposé aux entreprises de plus de 50 salariés ; î 13 octobre : à la CCI de l’Aisne, à St-Quentin, 83 boulevard Jean Bouin : comment prévenir la désinsertion par le maintien dans l’emploi ? Des solutions sont à trouver au sein même des entreprises et avec l’appui de l’ensemble des préventeurs institutionnels (Services de Santé au travail, Carsat, MSA, Aract) et des acteurs agissant sur les questions de handicap (Agefiph, Sameth) ; cette manifestation s’adresse aux entreprises de plus de 10 salariés ; î 18 octobre : à l’université de Technologie de Compiègne, rue du docteur Schweitzer, le thème du risque chimique sera développé (obligations réglementaires, outils, appuis proposés par les organismes de prévention dans l’analyse du risque, méthodes d’évaluation, sources d’informations…) pour les entreprises dont l’effectif est compris entre 10 et 50 salariés. n Ce s ré unions sont p rog ra mmées d e 8 h (a cc ueil) à 13 h. Inscrivez-vous en ligne : [email protected] Oui au télétravail ! Oui L e travail à domicile existe depuis longtemps mais, depuis les années 70, avec la tertiarisation de la société et le développement des technologies, il a fait sa réapparition sous une nouvelle forme : le télétravail. Plusieurs accords1 définissent le télétravail comme «une forme d’organisation et/ou de réalisation du travail, utilisant les technologies de l’information, dans le cadre d’un contrat ou d’une relation d’emploi, dans laquelle un travail, qui aurait également pu être réalisé dans les locaux de l’employeur, est effectué hors de ces locaux de façon régulière»2. Depuis les années 2000, grâce aux innovations dans le domaine des NTIC, les entreprises ont développé le télétravail, en réponse à leur besoin de flexibilité. Il se présente sous plusieurs formes : télétravail à domicile, nomade, en télécentres, en réseau. Ce procédé présente de nombreux avantages : autonomie, liberté d’organisation, gain de temps, diminution du nombre de trajets, du stress et de la fatigue, meilleure conciliation de la vie professionnelle et de la vie privée, etc. A contrario, comme toute organisation du travail, il présente des risques. Fondamentalement, le télétravailleur rencontre les mêmes risques que les travailleurs, mais il doit y E 3 trimestre 2011 14 NTREPRENDR NSEMBL numéro 60 e à la prévention des risques faire face seul, d’où l’importance de la prévention dans ce domaine. En effet, l’un des principaux risques psychosociaux liés au télétravail est l’isolement. Le télétravailleur ayant moins de contact avec ses collègues, ses relations sociales en pâtissent et le sentiment d’appartenance au collectif et à l’entreprise diminue. Une étude américaine3 montre qu’à partir de 3 jours de télétravail à domicile par semaine, le sentiment d’isolement chez les télétravailleurs concernés est important. C’est pourquoi, en général, les entreprises adoptent le télétravail pendant 1 ou 2 jours par semaine. Les autres risques principaux sont ceux liés au travail sur écran et à l’environnement de travail. C’est la raison pour laquelle il est recommandé de disposer d’un espace indépendant lorsque le télétravail se fait au domicile du salarié. L’installation électrique et l’ergonomie du poste doivent être vérifiées (pour les risques liés au travail sur écran, se référer aux publications de l’INRS). Cet espace a pour but d’aider le télétravailleur à s’imposer des limites entre ses activités professionnelles et personnelles, et donc de limiter son temps de travail afin d’en éviter la surcharge. n Contact : Sébastien Triopon, Ingénieur Conseil [email protected] 1 L'accord cadre européen du 16 juillet 2002 et l'accord national interprofessionnel du 19 juillet 2005 (disponibles sur afft.asso.fr). Article 2 de l'accord cadre européen sur le télétravail du 16 juillet 2002. 2 The Good, the Bad and the Unknown about Telecommuting : MetaAnalysis of Psychological Mediators and Individual Consequences, Ravi S. Gajendran and David A. Harrison, PhD, Pennsylvania State University. 3 Journal of Applied Psychology, Vol. 92, n° 6 D es rép onses à vos questions Q - Monsieur Laffaire voudrait connaître les formalités et exigences techniques pour l’achat d’équipements de travail d’occasion. R - Il incombe au vendeur de respecter la réglementation française qui impose des dispositions techniques de sécurité pour la vente, en vue de son utilisation, d’un équipement d’occasion. Le vendeur doit aussi certifier, sous sa seule responsabilité, que l’équipement est bien conforme à l’ensemble de ces dispositions. Pour cela, il doit remettre au preneur un certificat de conformité. Son contenu est fixé par un arrêté du 22 octobre 2009 qui en donne un modèle. Ce certificat de conformité doit être rédigé en français. Fiche pratique de sécurité de l’INRS Machines et accessoires de levage d’occasion ED 113 (mai 2011) Q - Monsieur Gourmet demande si un accident survenant au sein du restaurant d’entreprise est un accident du travail. Et s’il arrive dans un restaurant public ? quel que soit le dispositif technique utilisé. L’employeur doit en tenir compte pour organiser le travail des salariés amenés à conduire fréquemment dans le cadre de leur activité professionnelle. La lettre d’information de l’INRS (juin 2011) www.inrs.fr du travail. L’INRS et l’Assurance maladie ont publié un guide de conseils sur le sujet qui répondra à ses interrogations et l’aidera à clarifier ses besoins. Brochure de l’INRS ED 6070 (avril 2010) PRP Et si vous faisiez appel à un consultant ? Q - Monsieur Yéti, infirmier, souhaite en savoir plus sur le questionnaire EVREST. R - Oui. Qu’il s’agisse d’une chute, d’un malaise ou d’une intoxication alimentaire, il est reconnu comme accident du travail conformément à l’article L.411-1 du Code de la sécurité sociale. Par contre, l’accident qui survient dans un lieu public échappe totalement à la vigilance et à l’autorité de l’employeur. En revanche, l’accident entre le bureau et ce restaurant sera un accident de trajet. www.actuel-rh.fr (avril 2011) Q - Monsieur Eckout demande s’il peut conduire en toute sécurité en téléphonant avec un kit main libre. R – Non ! Les études montrent que téléphoner en conduisant accroît les risques d’accident. Le fait de téléphoner déconcentre le conducteur, l’utilisation du téléphone est donc à proscrire, Q - Monsieur Lechef souhaite des conseils pour préparer la venue d’un consultant extérieur qui l’aidera à diminuer les risques psychosociaux dans son entreprise. R – Il doit s’orienter vers les consultants ayant des compétences spécifiques en ergonomie, psychologie et sociologie R – L’observatoire EVREST (Evolution et relations en santé au travail) a été construit par des médecins du travail et des chercheurs pour évaluer globalement les problèmes de santé des salariés en lien avec leur travail. Il est basé sur un questionnaire court, complété avec le salarié, au moment des entretiens périodiques de santé au travail. Un article de 11 pages, publié dans la revue Document pour le Médecin du Travail précise les limites et les spécificités de ce dispositif. Il est téléchargeable sur le site de l’INRS. www.inrs.fr TM 18 (nouveauté 2011) Q - Madame Réfract voudrait savoir en quoi les fibres céramiques réfractaires sont dangereuses pour la santé. R - Pour produire un effet pathogène, les fibres doivent pénétrer dans les alvéoles pulmonaires. Chez l’homme, seules les fibres de diamètre inférieur à 3 microns peuvent atteindre cette zone de l’appareil respiratoire. Les fibres céramiques réfractaires font l’objet d’une évaluation toxicologique, dont les principaux risques sont les suivants : dermatoses et pathologies respiratoires non malignes. Chez l’homme, l’existence d’un risque accru de cancers n’est pas évaluable actuellement. Brochure de l’INRS ED 6085 (avril 2011) www.bossonsfute.fr - fiche n° 34 Visitez notre site V ous êtes internautes ! Vous souhaitez tout savoir sur les services de la Carsat Nord-Picardie ! Venez donc nous Actualités rejoindre sur notre site. Un moyen idéal pour connaître et contacter les agents de terrain du service prévention et gestion des risques professionnels qui opèrent près de chez vous, en tapant votre code postal. Nous vous présentons également les aides que nous pouvons vous apporter à vous, entreprises et particuliers. Assurer, évaluer, conseiller, former et informer, telles sont nos missions quotidiennes. Services aux entreprises, retraites ou santé : notre site répondra aux questions que vous vous posez ! Besoin d’une recherche documentaire... Contact Informations légales La Carsat recrute Espace vidéo Infos pour mal Cil dunt loreet endre er sit alit iril delis eum • Irit ea feuisse quisci tem do del eumsan ute exerat. Nit alit non ute ex eummy nonsect etummod tionulla commodo duisl dolor sit prat. Faccum dit laorperaesed eraeseq uiscips uscilisi. • Ros delisl ullaor si. In vulput wisim vullutet dolutet laore doloboreet wisisi tat iusto consequat. Duisi. • Tat ilit aut lorperit aut luptatie diamet loreet,Tue diat praessit lut in ver se magna feumsandrem velit iureros tionulput ver ad tio odignisit, venim quatisis dui esecte vel ut nullamcommy num inis nullamet ull • Na feugue consectem nibh eugiamc onsequat. • Usto enit aciliquis dolum eugiamet eugue vel doluptatem zzriurem • Tat ilit aut lorperit aut luptatie diamet loreet,Tue diat praessit lut in ver se magna feumsandrem velit iureros tionulput ver ad tio odignisit, venim quatisis dui esecte vel ut nullamcommy num inis nullamet ulleugue consectem nibh eugiamc onsequat. Adressez-vous au Bureau d’études et de documentation (Accueil sur rendez-vous). Tél : 03 20 05 60 28voyants - [email protected] Besoin de documentation ? Vous avez besoin d’une brochure éditée par l’INRS. Le moyen le plus simple et le plus rapide : www.carsat-nordpicardie.fr/Service aux entreprises/ Gestion des risques professionnels/Offres de services/Documentation INRS Un formulaire vous permet de faire une recherche sur l’ensemble du catalogue INRS et d’obtenir les brochures dont vous avez besoin. Certains documents Actualité sont téléchargeables. Sinon, les documents peuvent être demandés par mail auprès du service documentation prévention de la Carsat Nord-Picardie sci tem do del eumsan ute exerat. Nit alit non ute ex eummy nonsect etummod tionulla commodo duisl dolor sit [email protected] E 3 trimestre 2011 15 NTREPRENDR NSEMBL numéro 60 e Les contac ts utiles contactprevention @carsat-nordpicardie.fr T. 0 821 10 59 60 (0,09 €/mn) Vous pouvez rechercher, par nom de commune ou n° de code postal, le nom et les coordonnées du technicien qui visite votre entreprise : w w w. c a r s at - n o r d p i c a r d i e. f r / G e s t i o n d e s r i s q u e s p r o fe s s i o n n e l s / Q u e c h e r c h ez - vo u s ? á [email protected] [email protected] [email protected] T. 0 821 10 59 60 les ingénieurs conseils et les contrôleurs les de sécurité rendez-vous de la Prévention sensibilisation.prevention @carsat-nordpicardie.fr á les laboratoires d'évaluation des risques professionnels le bureau (LERP) d'études et de documentation 03 20 05 65 57 T. Le programme des rendez-vous de la prévention est disponible sur le site Internet de la Carsat Nord-Picardie : w w w. c a r s at - n o r d p i c a r d i e. f r / G e s t i o n d e s r i s q u e s p r o fe s s i o n n e l s / Q u e c h e r c h ez - vo u s ? á (0,09 €/mn) Les LERP sont constitués de deux unités que sont le CMPNP (Centre de Mesures Physiques Nord-Picardie) et le LICT (Laboratoire Interrégional de Chimie Toxicologie) á bedprevention @carsat-nordpicardie.fr T. 03 20 05 60 28 formation.grp @carsat-nordpicardie.fr 03 20 05 61 77 T. L'offre de formation de la Carsat Nord-Picardie en matière de prévention des risques professionnels est disponible sur son site Internet : w w w. c a r s at - n o r d p i c a r d i e. f r / G e s t i o n d e s r i s q u e s p r o fe s s i o n n e l s / Q u e c h e r c h ez - vo u s ? contratprevention @carsat-nordpicardie.fr T. 03 20 05 79 39 á la formation la tarification á á les incitations financières l'allocation de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante á La documentation INRS peut être commandée auprès de la Carsat Nord-Picardie par fax au 03 20 05 79 30 ou via le site Internet www.carsat-nordpicardie.fr/Service aux entreprises/Gestion des risques professionnels/Offres de services/Documentation INRS á l'INRS tarification @carsat-nordpicardie.fr T. 0 821 10 59 60 (0,09 €/mn) amiante @carsat-nordpicardie.fr T. 0 971 10 59 59 (prix d'un appel local)