Télécharger le programme - Association Monaco Japon

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Kabuki
Le
Monaco
à
Semaine des Arts du Japon
du 16 au 20 Septembre 2009
Salle Gar
Jardin Ja nier
pon
Café de ais
Paris
Chers Spectateurs,
Depuis de nombreuses années, la Direction du Tourisme et des Congrès participe activement
aux échanges culturels établis sur les fondements durables de liens étroits existant entre
Monaco et le Japon.
Toutefois, jusque là, nous n’avions encore jamais eu l’opportunité d’accueillir en Principauté,
l’un des Arts majeurs de la lointaine tradition théâtrale, perpétuée par des générations
d’acteurs de Kabuki, célèbres et reconnus.
C’est pourquoi, nous sommes extrêmement honorés, de pouvoir participer, avec l’accord du
Gouvernement Princier, à l’organisation de la manifestation « Le Kabuki à Monaco », qui se
propose de faire découvrir lors de quatre représentations à la Salle Garnier les aspects les
plus représentatifs de cette forme ancestrale de théâtre traditionnel.
Je tiens à rendre hommage à Danjuro ICHIKAWA, Chef de file de l’une des familles
d’acteurs de Kabuki les plus renommées, XIIème descendant de sa dynastie qui a choisi de
se produire, aux côtés de son fils et digne héritier de cette remarquable lignée d’artistes,
Ebizo, sur la scène de l’Opéra de Monte-Carlo, réalisant ainsi l’un des vœux les plus chers
de sa longue carrière.
Je remercie également l’ensemble des acteurs, musiciens et techniciens de la troupe ainsi
que toutes les entités japonaises et monégasques ayant accepté de prêter leur concours à
la réalisation de ce projet.
Michel BOUQUIER
Délégué Général au Tourisme
de la Principauté de Monaco
Kabuki »
Le
Monaco
à
Semaine des Arts du Japon
du 16 au 20 Septembre 2009
Du 16 au 19 septembre – Salle Garnier
18h : Spectacles de Kabuki
Le Kabuki est la forme épique du théâtre japonais traditionnel qui
associe chant « Ka », danse « bu » et habileté technique « ki ».
Centré sur un jeu d’acteur à la fois spectaculaire et codifié, il se distingue
par le maquillage élaboré des acteurs et l’abondance de dispositifs
scéniques destinés à souligner les temps forts et les retournements
de la pièce.
Prix des places : 40 E, 75 E et 110 E
©
SBM
Billetterie spectacles SBM
Tél : +377 98 06 36 36
Fax : +377 98 06 59 60
e-mail : [email protected]
ou
Shochiku Grand Kabuki :
http://en.montecarloresort.com/!Shochiku-Grand-Kabuki-2009-at-the!.html
» Exposition de photos de Miori INATA
Du 16 au 20 septembre – Jardin Japonais
« Temple Ise Jingu et lieux sacrés de France »
Engagée dans la protection de la Nature et la conservation des lieux
sacrés, Miori INATA vous invite à une promenade thématique au gré de
récentes réalisations exposées au sein du havre de paix et de sérénité
que constitue le surprenant Jardin Japonais de Monaco.
Cérémonies de Thé par l’Ecole Urasenke
(Terrasse Couverte)
• Mercredi 16 septembre :
initiation pour les enfants, de 15h30 à 17h00
• Jeudi 17 septembre :
démonstrations avec dégustations de thé, de 10h00 à 17h00
Entrée Libre
» Hall d’entrée : Exposition de paravents traditionnels
Du 16 au 20 septembre – Café de Paris
©
SBM
« Contemplation des érables du Mont Takao
de Kyoto »
Le Café de Paris se met aux couleurs du Pays du Soleil Levant, en
proposant, midi et soir, des spécialités japonaises et une dégustation
de thé vert, en collaboration avec le Chef Hiroaki KODERA.
• Déjeuners de 12h à 15h et dîners de 19h à 23h30
Réservations : +377 98 06 76 23
Découverte des Arts traditionnels du Japon
érotique dans laquelle elle apparaît successivement
travestie en marin portugais, puis en guerrier. Ses danses
sautillantes sont reprises par les femmes et les adolescents
de sa troupe et appelées Kabuki odori.
Kabuki
Origines du Kabuki
Le Kabuki est la forme épique
du théâtre japonais traditionnel. Centré sur un jeu
d’acteur à la fois spectaculaire et codifié, il se distingue
par le maquillage élaboré des acteurs et l’abondance
de dispositifs scéniques destinés à souligner les
paroxysmes et les retournements de la pièce.
Les 3 idéogrammes composant la dénomination de
l’œuvre en japonais signifient :
• Chant : Ka
• Danse : Bu
• Habilité technique : Ki
Ka bu ki
歌舞伎
Il s’agit vraisemblablement d’ateji (caractères utilisés pour
leur seule valeur phonétique) issus de la forme ancienne du
verbe « katamuku », désignant ce qui était peu orthodoxe,
en référence à une forme de théâtre considérée à l’époque
comme d’avant garde.
Au Japon, depuis le XIIIe siècle, certaines troupes avaient
l’habitude de donner, sur les berges des rivières, des
spectacles inspirés des danses bouddhiques adressées au
bouddha Amida (nenbutsu odori). Au début du XVIIe siècle,
une jeune femme appelée Okuni, qui se dit prêtresse du
sanctuaire d’Izumo, acquiert un succès extraordinaire en
exécutant sur les berges de la Kamo une sorte de parade
De ces premiers spectacles naît le kabuki, qui tire son
esthétique particulière de ce mélange volontaire des genres
et de ce goût initial pour le travestissement, les costumes
extravagants, le maquillage outré. En 1607, Okuni et sa
troupe donnent leur spectacle devant le shôgun, qui y
voit surtout une source potentielle de troubles de l’ordre
public. Aussi interdit-il aux femmes de monter sur scène en
1629, avant d’étendre la répression aux jeunes garçons en
1652 et d’imposer enfin l’écriture d’une intrigue réelle et
complexe en 1660. De ces mesures naît un véritable art
dramatique, dans lequel des acteurs d’âge mûr doivent,
avant tout, compter sur leur talent, leur jeu et le texte de
leurs pièces pour garantir le succès.
Dans le Kabuki il existe une particularité à savoir que
les hommes endossent des personnages féminins ; il
s’agit des fameux onnagatas. Aujourd’hui encore la
tradition est respectée et tous les rôles du Kabuki sont
joués par des acteurs masculins.
La dynastie d’acteurs de Kabuki Ichikawa, est représentée
par Danjuro, 63 ans, chef de la troupe, et son fils Ebizo, 32
ans, considérés comme de véritables stars au Japon.
Les noms des grands acteurs sont accompagnés d’un ordre
numérique et cette tradition se transmet de père en fils.
La famille Ichikawa défend depuis des générations le
Kabuki. L’actuel chef de file, Danjuro XII est issu d’une
lignée qui remonte à 1660.
Le Kabuki a été classé parmi les chefs-d’œuvre du Patrimoine
oral et immatériel de l’Humanité par l’UNESCO.
Présentation des oeuvres
Narukami - Le Dieu Tonnerre
Cette pièce est l’une des plus spectaculaire du Kabuki.
Le premier rôle est interprété par Ichikawa Danjuro XII alors que Nakumura Tokizo V
interprète la Princesse Taema, l’un des plus grand rôles d’Onnagata.
Suite à une dispute avec l’Empereur, Narukami utilise ses pouvoirs afin d’emprisonner
le Dieu dragon de la pluie dans le bassin d’une cascade isolé sur la montagne,
entraînant ainsi une période de sècheresse.
L’Empereur décide d’envoyer la plus belle femme de son royaume, la Princesse Taema,
pour tenter de persuader Narukami de libérer le Dieu Dragon.
Sur le chemin la Princesse rencontre deux acolytes de Narukami « Nuage Blanc » et
« Nuage Noir ».
Elle prétend être une récente veuve et Narukami lui apparaît en lui demandant de lui
raconter son amour perdu.
Usant de la ruse elle parvient à gagner la confiance de Narukami et réussit, après maints épisodes épiques, à
libérer le Dieu Dragon de la Pluie.
Au cours de cette pièce l’on pourra observer plusieurs
poses MIE. Il s’agit de poses émotionnellement puissantes
qui consistent à geler l’acteur sur place pendant un
moment. Elles ont pour but d’attirer l’attention du
spectateur sur un moment particulièrement important
(rage, excitation…).
Kagami Jishi - Le Lion au miroir
Le Lion au miroir est l’une des plus fameuses danses du Kabuki. Durant la
première partie, Ebizo incarne une jeune femme et dans la deuxième partie il
y interprète un féroce shishi (Lion mythique).
Sur la scène, un autel a été dressé sur lequel reposent la tête du shishi ainsi
qu’une offrande de Kagami mochi (gâteaux de riz ayant la forme ronde des
miroirs). C’est de ces gâteaux de riz que la danse tire son nom.
Cette pièce nous permettra de voir la jeune star Ebizo réussir un véritable
tour de force.
Confinée dans le quartier des femmes du Palais du Shôgun à Edo (ancien
Tokyo), une jeune fille nommée Yayoi, danse devant le Maître des lieux, à
l’occasion des festivités de la nouvelle année.
Peu à peu l’esprit du
Lion prend possession
de son corps ; Yayoi
revient sur scène
totalement métamorphosée et, sous l’emprise du shishi,
finit par se laisser emporter de force au loin.
Les Acteurs de Kabuki
Ichikawa Danjuro XII
La tradition de passation de nom de scène du Kabuki remonte au fondateur de la lignée
Ichikawa Danjuro I.
L’actuel Danjuro, né en 1946, est le 12ème de cette lignée à en hériter en 400 ans
d’histoire.
Ichikawa Danjuro XII a fait ses débuts à l’âge de 7 ans sous le nom d’Ichikawa Shinnosuke VI.
En 1969, il hérite du nom d’Ichikawa Ebizo et, en 1985, il obtient le nom d’Ichikawa Danjuro
après une série de prestations scéniques sans précédent.
Après son Shumei « cérémonie de prise de nom » au Japon, Danjuro a continué à donner
des représentations pendant plus de 3 ans, en participant à des spectacles au « Metropolitan Opera House »
(New-York), « Kennedy Center » (Washington) et l’Université de Californie « Royce Hall » (Los Angeles).
En 2007, il fut invité à l’Opéra Garnier de Paris où il interpréta Kanjinchô « Le Registre de souscription » et
Momijigari « La contemplation des érables » avec son fils Ichikawa Ebizo XI.
A cette occasion, il fut récompensé et nommé « Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres » par le
gouvernement français.
Ichikawa Ebizo XI
Né en 1977, Ichikawa Ebizo XI est le dernier membre de la Dynastie Ichikawa. Il est
également considéré comme l’une des stars du Kabuki.
Ebizo a fait sa première apparition sur scène à l’âge de 5 ans.
C’est en 1985 qu’il fit ses débuts officiels en tant qu’acteur de Kabuki. Au même moment
son père accède au prestigieux nom d’Ichikawa Danjuro XII.
A cette période il avait tout juste 17 ans et il fut récompensé en se voyant attribuer le nom
d’Ichikawa Shinnosuke VII.
En 2004, après une série de prestations remarquables, il a été reconnu comme digne héritier de
sa lignée et accéda au titre plus prestigieux encore d’Ichikawa Ebizo XI, nom qui fut également porté par son père.
Au « Sadler Wells Theater » de Londres, il interpréta aussi bien des rôles masculins que féminins, ce qui lui valut
une nomination lors de la cérémonie du « Laurence Olivier Award », en 2007.
L’année suivante, il se produisit avec son père à l’Opéra Garnier de Paris où il se vit attribuer, par le gouvernement
français, la distinction de «Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres ».
Nakaruma Tokizo V
Né en 1955, Nakurama Tokizo V est issu d’une longue lignée d’acteurs de Kabuki.
Il fit sa première apparition sur la scène du Kabuki en 1960, sous le nom de
Nakurama Baishi III.
Rapidement, il se forgea un nom aussi bien dans ses interprétations d’Onnagatas
que dans des rôles appelés ni mai me (jeunes hommes aristocrates).
En 1981, lors de son Shumei au théâtre Kabuki – za de Tokyo, il succède à son illustre père en prenant le nom de
Nakurama Tokizo V.
Nakamura Tokizo V s’est récemment produit au « Barbican Theatre » de Londres où il y a interprété le rôle d’Olivia
dans une adaptation au Kabuki de « La Nuit des Rois » de Shakespeare.
Présentation de la Société de Production de Kabuki
« Shôchiku », par Ronald CAVAYE
Le Kabuki, théâtre traditionnel des citadins du Japon
féodal, est intimement lié à la Shôchiku, Co. Ltd. depuis
les dernières 110 années de ses 400 ans d’histoire.
Fondée en 1895, la Shôchiku est pratiquement le
seul organisme responsable des productions de
kabuki depuis cette période. A partir de son centre, le
théâtre Kabuki-za a Tokyo, la Shôchiku a organisé de
nombreuses tournées au Japon et, plus particulièrement
depuis 50 ans, a l’étranger, présentant ainsi cette forme
classique de théâtre à un nouveau public admiratif.
Bien que la première tournée a l’étranger eût lieu en
Union Soviétique en 1928, l’idée de produire des tournées
régulièrement a l’étranger débuta réellement avec le
voyage révolutionnaire aux Etats-Unis en 1960. Ce sont
ces tournées a Los Angeles, San Francisco et New York qui
promurent le Kabuki dans l’imaginaire des Occidentaux.
A cela rien d’étonnant sans doute, puisque cette
tournée présentait non seulement la pièce maîtresse
du répertoire, Kanadehon Chūshingura (« Le Trésor
des Vassaux fidèles »), mais fit également connaître,
dans une distribution remarquable, trois acteurs
magnifiques: Onoe Shōroku II, Nakamura Kanzaburō
XVII et Nakamura Utaemon VI, ce dernier étant alors
au sommet de sa carrière, et interprétant, qui plus est,
son plus célèbre rôle dansé, Musume Dojoji.
Depuis, le Kabuki voyage chaque année a travers le
monde. Les personnes ne pouvant se rendre au Japon ont
ainsi l’occasion d’apprécier cet art classique dans toute sa
finesse, interprété par les acteurs majeurs de notre temps.
Grâce aux surtitres et aux commentaires diffusés par
écouteurs, la compréhension du public a gagné en
profondeur. Il ne se contente plus d’un sentiment
d’exotisme ou d’étrangeté, mais apprécie le Kabuki pour
ses qualités dramatiques car il est déjà plus familiarisé avec
son langage. Ainsi, au Sadler’s Wells Theatre de Londres,
qui a plusieurs fois accueilli le kabuki, les kakegoe − les
appels lancés depuis la salle par les connaisseurs – sont si
bien compris que les gens les attendent.
Comme disait un acteur, Koko wa Tokyo mitai!
(« Ici on se croirait a Tôkyô ! »)
Cette année, le répertoire de kabuki présenté a
l’étranger va plus loin encore, avec une nouvelle et très
belle version de « La Nuit des rois » de Shakespeare
mise en scène par Yukio Ninagawa et déjà montrée
à Londres, puis avec ces deux classiques du kabuki
proposés a Monaco.
Le Kabuki est intrinsèquement japonais. Mais les
productions du « Grand Kabuki » de la Shôchiku à
l’étranger ont permis d’en faire un art sans frontières,
accessible à tous les publics.
GASTRONOMIE JAPONAISE
A l’issue de la première représentation de Kabuki donnée à la Salle Garnier,
le mercredi 16 septembre, tous les artistes de la troupe du Shochiku Grand
Kabuki seront accueillis, pour un dîner privé, au Louis XV par Alain Ducasse,
grand amoureux du Japon et de sa cuisine.
Franck Cerutti, Chef exécutif des cuisines de l’Hôtel de Paris et Pascal
Bardet, Chef des cuisines du restaurant Le Louis XV, auront l’honneur de
recevoir la maison Kyubey de Tokyo, le restaurant de sushi le plus connu du
Japon, pour une soirée à la croisée des deux cultures.
© B.Touillon
Implanté au Japon depuis 2004 avec son restaurant « Beige – Alain Ducasse
Tokyo », Alain Ducasse a invité depuis, dans le cadre des « Rendez-vous
culinaires », les grands Maîtres cuisiniers japonais encourageant ainsi les
échanges culturels franco-japonais. En 2005 Alain Ducasse ouvre « Benoit » à
Tokyo, bientôt suivi en 2008 par « Le Comptoir de Benoit » à Osaka.
IKEBANA
Egalement connu sous le nom de la Voie des fleurs
ou l’art de faire vivre les fleurs, l’Ikebana est un
art traditionnel japonais basé sur la composition florale.
PARAVENTS
Exposition de paravents traditionnels en
soie : « Contemplation des érables du Mont
Takao de Kyoto »
Le Café de Paris et Steadfast INC, en collaboration avec
la Direction du Tourisme de Monaco, vous proposent de
découvrir des paravents traditionnels issus d’un atelier
de fabrication situé à Kyoto.
L’origine du paravent : BYOBU signifie littéralement
qui bloque (Byo) le vent (Bu)
On l’utilisait dans les maisons pour empêcher le
passage du vent, pour séparer une pièce ou comme
élément de décoration. Les paravents pouvaient être
composés de 2, 4 ou 6 panneaux rectangulaires en
bois, revêtus de papier ou de tissus qui se pliaient pour
faciliter le rangement. Ces revêtements étaient ornés
d’une calligraphie ou d’une peinture.
Les motifs figurant sur les oeuvres présentées dans le hall
du Café de Paris, évoquent les changements que subissent
les érables du Mont Takao au printemps et à l’automne.
La technique de teinture sur soie utilisée, appelée
« Yûzen », remonte à l’époque Edo, et a été héritée
d’un artiste de Kyoto appelé Yûzen MIYAZAKI.
On applique tout d’abord de la cire pour créer les
formes extérieures du motif (les érables, les branches)
et empêcher la peinture de déborder sur le tissu.
Puis à l’aide d’un pinceau, on peint l’intérieur du motif.
Une fois le dessin achevé, on retire la cire et, pour fixer
les couleurs, on utilise de la vapeur d’eau à très haute
température puis on enlève les impuretés en essuyant
délicatement la surface avec de l’eau.
Un ruban adhésif spécial est placé sur le motif pour le
protéger lors de l’application au pinceau des paillettes
d’or « Takasago ».
C’est un travail minutieux fait à la main pour que les
paillettes d’or soient uniformément réparties sur le
paravent. Les artistes qui maîtrisent cette technique
se font de plus en plus rares aujourd’hui et chaque
paravent est une œuvre unique.
L’origine de l’ikebana est le kyōka, l’offrande de fleurs
dans les temples bouddhistes, qui débuta au VI siècle en
Chine. Dans ces arrangements, les fleurs et les branches
étaient disposées de telle sorte qu’elles pointent vers le
ciel. Un style d’arrangement plus sophistiqué et appelé
rikka ou tachibana, apparut au XVe siècle. Le style
du rikka reflète et exprime la splendeur de la nature.
Par exemple, les branches de pin symbolisent les pierres
et les rochers, et le chrysanthème blanc symbolise une
rivière ou un petit ruisseau. L’art rikka devint populaire
au XVIIe siècle, et il fut considéré comme une décoration
pour les cérémonies et les fêtes. De nos jours, il est
perçu comme une forme antique d’arrangement floral
et est de plus en plus rarement pratiqué.
Au contraire de la forme décorative des arrangements
floraux dans les pays occidentaux, l’arrangement floral
japonais crée une harmonie de construction linéaire,
de rythme et de couleurs. Alors que les Occidentaux
tentent d’accentuer la quantité et les couleurs des
fleurs, portant leur attention essentiellement sur
la beauté de la fleur, les Japonais accentuent la
géométrie de l’arrangement. Ils ont développé un art
qui valorise aussi bien le vase, les tiges, les feuilles
et les branches que la fleur elle-même. La structure
complète de l’arrangement floral japonais est axée sur
trois points principaux symbolisant le ciel, la terre et
l’humanité à travers les trois piliers, asymétrie, espace
et profondeur.
Les compositions florales présentées à Monaco ont été
réalisées par Maître AKAI, originaire de la ville d’Osaka.
LE JARDIN JAPONAIS DE MONACO
Réalisé selon le souhait de S.A.S. le Prince Rainier III, le Jardin Japonais de Monaco est
l’œuvre de l’architecte-paysagiste Yasuo Beppu, qui a été récompensé par le Grand
Prix de l’Exposition Florale d’Osaka’90.
Ce jardin a été inauguré le 8 mai 1994, après plus de dix sept mois de travaux et a
été placé dès son origine sous la protection du Grand Maître du Sanctuaire de Dazaïfu
Tenmangu de Fukuoka.
Le Jardin Japonais de Monaco est une création unique en son genre qui allie
harmonieusement la pierre, l’eau et la végétation, dans le respect des principes
les plus stricts d’un art séculaire.
En effet, les jardins japonais typiques se caractérisent par plusieurs éléments réels
ou symboliques, tels que de l’eau, une île, un pont menant à l’île, une lanterne de
pierre, une maison de thé ou un pavillon.
Le jardin de Monaco respecte scrupuleusement cette tradition puisqu’il s’organise autour d’un grand bassin central
de 1100 m², traversé par un pont de pierre. Sa superficie totale est de 7000 m2.
Il comporte aussi une maison de thé, une rivière artificielle et une cascade, ainsi qu’un jardin zen. Il s’agit d’un
jardin fait de pierres et de sable, connu au Japon sous le nom de karesansui, « paysage sec ».
Un ouvrage, publié en 2006 par E.P. Editions, lui est entièrement consacré sous l’intitulé éponyme « Le Jardin
Japonais de Monaco ».
Photos du Temple ISE JINGU
et de lieux sacrés de France par Miori INATA
L’Artiste – Photographe Miori INATA a quitté New York
où elle vivait depuis plus de dix ans, en 2001, après
les attentats du 11 septembre, pour se consacrer à la
recherche des clés permettant d’accéder à l’harmonie. Tel
un voyage initiatique, elle a parcouru les lieux de culte, les
églises, les lieux sacrés du monde : Israël, la Palestine, le
Mexique, les Etats Unis, la Grèce, la Turquie, le Cambodge,
l’Ukraine, le Tibet… et a exposé au MOMA, à Harvard,
au Musée d’Israël, ainsi que dans de nombreux autres
musées et galeries du monde entier.
Cette exposition « Le temple ISE JINGU et les lieux sacrés de
France » vise à faire découvrir le temple ISE JINGU qui est
l’un des sanctuaires sacrés les plus renommées du Japon.
« Organisée dans le magnifique cadre naturel que
constitue le Jardin Japonais de Monaco cette exposition
vous permettra, je l’espère, de ressentir l’atmosphère de
ce temple comme si vous y étiez. », souligne l’Artiste.
Le temple se trouve dans la préfecture de Miya,
et pendant plus de 1300 ans a perpétué un rituel
particulier qui consiste à le reconstruire tous les 20
ans. C’est un rite de transmission des connaissances à
la génération suivante, ce qui rapproche de l’éternité.
L’architecture du temple, de structure simple est ainsi
reconduite depuis son origine. Le temple ISE JINGU
est un pilier de la culture japonaise, le centre spirituel
de l’âme nippone. C’est un
sanctuaire où les dieux de la
nature ont élu domicile, où
la nature est vénérée, et il
est considéré, dans le monde
d’aujourd’hui, comme un
important lieu sacré.
Miori INATA a parcouru de
magnifiques lieux sacrés situés
en France, et en a sélectionné
trois pour la circonstance : le Puy-en-Velay, le Mont Saint
Michel et Lourdes. Elle a été émue par la profondeur des
prières et la foi des personnes qui étaient présentes dans
ces lieux. La magnificence de la nature environnante,
les coutumes et traditions, beaucoup de rencontres ont
émerveillé la Photographe.
« En parcourant tous ces lieux sacrés, j’ai été émerveillée
par leur beauté. Comme chaque feuille d’un arbre,
comme les racines sont similaires, j’ai cette impression
que nous sommes tous liés sur terre et je continue à
apprendre de ces lieux sacrés, durant ces voyages, au fil
des rencontres. J‘apprécie, du fond du cœur, l’occasion
qui m’est donnée de présenter mes œuvres dans ce lieu
magnifique qu’est Monaco. »
Miori INATA
NAGA UTA
(danse et musique traditionnelles)
Nagauta, littéralement « Longue chanson », est la
musique traditionnelle japonaise qui accompagne le
Kabuki. Elle a été développée vers 1740, influencée par
le chant vocal « yōkyoku » utilisé dans le théâtre Nô, et
accompagnée des instruments comme le Shamisen (sorte
de luth à trois cordes) et des tambours.
Oeuvres présentées :
Gojyôbashi (Pont Gojyô à Kyoto)
CÉRÉMONIE DU THÉ
La cérémonie du thé, appelée aussi chanoyu, sadō
ou chadō est au Japon un rituel traditionnel influencé
par le bouddhisme zen dans lequel le thé vert en poudre,
ou matcha est préparé, selon un procédé codifié, par
un officiant expérimenté et est servi à un petit groupe
d’invités dans un cadre serein. Chanoyu, littéralement
« eau chaude pour le thé », se réfère habituellement au
rituel seul, alors que sadō ou chadō « la voie du thé »
représente l’étude ou la doctrine de la cérémonie du
thé. Plus particulièrement, le terme chaji se rapporte
à la cérémonie du thé complète avec le kaiseki (un
repas léger), l’usucha (thé léger) et le koicha (thé fort),
durant approximativement quatre heures. Une chakai,
littéralement une « rencontre autour du thé », n’inclut
pas le kaiseki.
De ce fait, un maître de cérémonie de thé doit être
familiarisé avec la production et les différents types de
thés, avec les kimono, la calligraphie, les arrangements
floraux, les céramiques, l’encens, et un large ensemble
d’autres disciplines et arts traditionnels en plus des
pratiques du thé enseignées dans son école. L’étude de la
cérémonie de thé prend de nombreuses années et souvent
toute une vie. Même pour participer en tant qu’invité dans
une cérémonie de thé formelle, une connaissance du sadō
est requise, incluant les gestes recommandés, les phrases
à dire par les invités, la bonne manière de boire le thé et la
tenue générale à adopter dans la salle où est servi le thé.
Les Cérémonies de Thé organisées au Jardin Japonais de
Monaco dans le cadre de cette Semaine des Arts du Japon,
seront présentées par L’Ecole URASENKE de Paris.
Le thé sera servi avec des gâteaux traditionnels japonais
de la maison SUETOMI à Kyoto.
Scène très connue de la pièce « Funa Benkei », où les
personnages Benkei et Ushi Wakamaru se battent en
duel sur le pont éponyme. C’est un morceau réputé où
l’on peut admirer la technique du chant et l’interprétation
musicale au shamisen.
Yoshiwara Suzume (Le moineau Yoshiwara)
Il s’agit d’une danse familière du Naga Uta dont l’histoire
évoque le quartier de Yoshiwara (quartier des plaisirs) à
travers deux personnages, le guerrier Hachiman Tarô,
déguisé en vendeur d’oiseaux et l’esprit du faucon
transformé en vendeuse des mêmes volatiles qui, dans un
rituel bouddhiste (le Hôshôé), a pour coutume de les libérer.
Le spectateur est face à une métaphore où les oiseaux
représentent les geishas de Yoshiwara qui sont comme
des oiseaux emprisonnés dans des cages symbolisant les
maisons des plaisirs.
Shinn kyoku Urashima (Le nouvel Urashima : prologue)
Buyô (Danse traditionnelle) par Danjuro Ichikawa
Urashima fait référence à un conte très populaire au
Japon. Il sauva une tortue et fut récompensé par un
séjour à Ryūgū-jō, le palais sous-marin de Ryūjin. Il y
passa plusieurs. La reine de ce royaume l’autorisa alors à
retourner chez lui et lui offrit un coffret incrusté de joyaux.
De retour chez lui, Urashima découvrit que plus de 300 ans
s’était écoulés depuis son départ et que plus personne ne
se souvenait de lui ou de ses contemporains. Il ouvrit alors
le coffret, libérant un nuage blanc, il vieillit soudainement
et mourut : la boîte contenait son âge réel.
Cette danse décrit les différentes scènes colorées du
monde sous marin. On peut admirer les subtiles prouesses
du shamisen au travers de la musique et du chant qui
accompagnent la chorégraphie.
PRODUCTION : Giuliano Fujiwara
ARTISTES : Chojuro Imafuji Group
Danjuro Ichikawa
Renseignements :
+377 92 166 166
www.visitmonaco.com

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