SPORT ET PERSONNALITE : ETUDE DE LA CORRESPONDANCE

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SPORT ET PERSONNALITE : ETUDE DE LA CORRESPONDANCE
A. VOM HOFE, Enseignant de Psychologie à l'UEREPS de PARIS V.
SPORT ET PERSONNALITE : ETUDE DE LA
CORRESPONDANCE A PARTIR D’UN MODELE
DE CLASSIFICATION
Fort nombreuses depuis ces trente dernières années, les recherches sur la
personnalité des sportifs - qui portent généralement sur les comparaisons
interspécialités ou interniveaux de qualification - constituent un corps de connaissances
important mais de valeur très inégale. Au-delà de la nécessaire diversité des
perspectives théoriques on trouve une grande hétérogénéité dans :
- la définition des termes (le terme athlète a successivement été utilisé pour
décrire des élèves sportifs d'école primaire, secondaire, des sportifs
universitaires, des sportifs participant aux jeux olympiques),
- la taille des échantillons,
- les techniques d'investigation,
- les traitements statistiques.
Plus graves encore, peut-être, sont les défauts inhérents à l'absence de réelle
problématique; nous avons relevé en effet, un très grand nombre d'études ,qui, faisant
l'économie de véritables hypothèses, produisent des résultats sous forme de "portrait
de famille". Depuis quelques années cependant, des chercheurs canadiens et
américains se sont attachés à mettre en relation, dans une optique fonctionnaliste les
caractéristiques, les exigences psychologiques des tâches sportives et des variables de
personnalité. Nous pensons que ce souci de classification des activités sportives,
ajouté à l'utilisation de catégories psychologiques plus fines, d'indicateurs appropriés et
d'un traitement informatique original, l'analyse discriminante peut apporter une
contribution importante à l'étude de la personnalité des sportifs.
Nous nous sommes donc proposés de repérer les principaux points "d'ancrage" de la
correspondance spécialité sportive-personnalité ; la personnalité étant ici appréhendée
dans son acception la plus large, englobant les aspects affectifs, cognitifs et
psychomoteurs. Nous avons opté pour un modèle de classification des sports à trois
facteurs principaux, en rapport avec l'étude des relations sociales, de l'affectivité et de
la relation au milieu physique.
Le premier facteur porte sur la distinction : sports collectifs/sports duels/sports
individuels ; il concerne le type de relation à autrui qui s'instaure dans ces trois classes
d'activités sportives.
Le second facteur porte sur la dichotomie sports de contact/sports parallèles qui nous
semble devoir correspondre à une réalité psychologique essentielle : l'attitude de
l'individu devant le contact physique, le "corps à corps".
Le troisième facteur rend compte du type de relation au milieu physique auquel sont
confrontés les sportifs : nous avons distingué les sports à haut degré d'incertitude
événementielle (HDIE) dans lesquels l'environnement est, en permanence, modifié,
exigeant de la part du sportif une grande plasticité d'adaptation et les sports à faible
degré d'incertitude événementielle (FDIE), marqués par un environnement stable, dans
lesquels le sportif doit tendre à reproduire le plus parfaitement possible, après de
nombreuses répétitions un pattern moteur.
Notre modèle de classification se présente donc ainsi :
Ce tableau appelle quelques remarques:
- tous les sports ne sont pas représentés, le testing aurait été trop coûteux ; nous
regrettons particulièrement de n'avoir pu envisager des sports individuels à H.D.I.E.
comme les sports de pleine nature (varappe, voile, etc...), pour les mêmes raisons nous
n'avons pu utiliser une population témoin de non sportifs ;
- ce tableau n'est pas purement factoriel : il n'existe pas, par exemple, de sports
individuels de contact ; ajoutons que la taille de certains échantillons ne permettra pas,
dans tous les cas, de tester l'effet de croisement des variables; indépendantes.
SUJETS :
143 sportifs de sexe masculin couvrant l’éventail des spécialités sportives ont été
utilisés. La répartition figure dans le tableau ci-dessous :
Il s'agit ,d'étudiants en éducation physique en première année d'étude. Le choix de
cette population peut être contesté mais outre le fait qu'il nous fallait une population
disponible pendant de longues semaines de testing, il nous est apparu essentiel
d'homogénéiser les sujets du point de vue de l'âge et du niveau socioculturel. Nous
avons choisi des sujets qui pratiquaient depuis plus de trois ans une même activité
sportive ont été exclus les sujets véritablement polyvalents et qui, inscrits en club,
s'entraînaient régulièrement et participaient aux compétitions. Il s'agissait dans la quasi
totalité des cas de sportifs de bon niveau départemental ou régional.
Faute d 'effectifs suffisants, nous avons dû regrouper au sein d'une même classe le
basket et le hand-ball, sports qui présentent de nombreuses analogies au plan des
caractéristiques spatio-temporelles.
Traitement des données :
Nous avons utilisé les procédures classiques ainsi qu'une technique plus sophistiquée ;
l'analyse discriminante qui permet d'identifier les variables, isolément ou par
combinaison linéaire, possédant le meilleur pouvoir de discrimination des groupes.
Ainsi sera-t-il possible de distinguer parmi l'ensemble des variables de personnalité,
celle à partir de laquelle on peut prédire, avec le minimum de risque d'erreur, le groupe
de spécialités sportives des sujets.
ETUDE DES 3 FACTEURS DE CLASSIFICATION :
I - LA RELATION AU MILIEU SOCIAL.
Comme nous l'avons indiqué un de nos soucis majeurs est d'envisager le plus
fidèlement la relation individu-milieu qui s'instaure dans la pratique sportive. Dans ce
but, il nous semble utile de considérer plusieurs modalités relationnelles possibles :
- sociabilité autocratique : volonté de dominer l'autre en imposant un pouvoir sans
partage.
- sociabilité subtile : l'autre est considéré comme un partenaire à persuader, à séduire.
- sociabilité conformiste : relations globales, stéréotypées avec autrui.
- Sociabilité démocratique : relations paritaires avec autrui, impliquant un réel effort
d'échange.
A cet effet, nous avons utilisé plusieurs tests de personnalité :
- l'E.P.I, d'EYSENCK dont chacun connaît et apprécie la validité,
- l'Inventaire personnel de HOLLAND qui décrit six types d'orientation:
- l'orientation réaliste : intérêt pour l'action directe,
- l 'orientation intellectuelle : préférence pour les activités intellectuelles,
- l'orientation artistique : expression de soi par le truchement de l'expression
artistique,
- l'orientation sociale ; préférence pour les situations interpersonnelles jouent un
rôle important,
- l'orientation entrepreneuriale : intérêt pour la détention du pouvoir, tendance à
la manipulation d'autrui dans les relations interpersonnelles,
- l'orientation conventionnelle : correspond au goût des règles, de l'ordre.
- l'échelle d'autoestimation de LAVOEGIE qui, à défaut d'avoir fait l'objet d'une
validation factorielle nous est paru intéressante, (particulièrement les échelles 2 et 4)
pour la problématique que nous avons envisagée. Elle est constituée de neuf échelles
indépendantes.
échelle I
: énergie, dynamisme,
échelle II
: sociabilité conformiste,
échelle III
: ténacité,
échelle IV
: habileté dans les relations humaines, besoin de plaire, de séduire,
échelle V
: ambition,
échelle VI
: circonspection,
échelle VII : insouciance,
échelle VIII : sincérité,
échelle IX
: pondération.
- le test projectif de ZULLIGER.
Nous avons pris en compte les résultats du type de Résonnance Intime, ainsi que le
pourcentage de réponses humaines.
RESULTATS.
Echelle d'orientation sociale :
. sports collectifs(X : 5,05) - sports duels (4,28). Différence significative au seuil de .03.
. sports collectifs - sports individuels (3,80). D.S. à .001.
A elle seule cette échelle légitime la tripartition envisagée dans notre modèle.
Echelle d'orientation entrepreneuriale
Les sports collectifs présentent deux cas de figure :
. Foot-Ball (5,91) - Rugby (5,81).
. Hand - Basket (4,78) - Volley Ball (4,41)
Il se peut que cette partition soit en relation avec un facteur de classification
secondaire : sports de petit terrain/sports de grand terrain. Les scores supérieurs des
sportifs de grand terrain pouvant s'expliquer par le fait que leur activité laisse une plus
grande place à la lutte d'homme à homme, lutte qui suppose une réelle volonté de
domination (qualité qui est partie intégrante de la dimension orientation
entrepreneuriale). Il se peut également que cette différence indique le fait que les
sportifs de grand terrain (plus nombreux) aient un agrément pour des transactions
sociales de type "entrepreneurial" (formelles, concernant un groupe social large) alors
que les sportifs de petit terrain préféreraient s'investir dans des activités où le champ
social est plus restreint et les relations plus intensives.
Les sports individuels ont une moyenne de 4,32 (D.S à .05 avec les sports collectifs).
Les sports duels ont une moyenne de 4,95.
Echelle de sociabilité conformiste. (LAVOEGIE).
Aucune tendance de regroupement ne se manifeste ; seul le volley-ball (5,75) s'écarte
notablement des autres sports: D S avec le foot-ball (3,84), le basket, hand (4,26),
l'athlétisme (4,31), la gymnastique (3, 84), le judo (4, 2 7) .
Il est à noter que :
1 - cette échelle est doublement affiliée, d'une part à l'absence de domination mais
également à la passivité (ainsi les adjectifs affable, poli, aimable) ce qui peut expliquer
son rejet quasi général.
2 - le volley-ball est le seul sport collectif où le contact avec l'adversaire est impossible,
ce qui peut être mis en correspondance avec un mode de relation à autrui plus
dépendant, plus grégaire.
Echelle de sociabilité subtile. (LAVOEGIE)
Les sports individuels (4,21) se différencient significativement des sports collectifs
(5,29) et des sports duels (5,21) aux seuils de .002 et de .01. Résultat que l'on peut
mettre en relation avec le type de relation à autrui très formelle, qui existe dans les
sports individuels.
Echelle d 'extraversion-introversion. (EYSENCK)
La classe Foot-Basket Hand-Rugby (5,55) se différencie significativement:
. du volley-ball (4,16) au seuil de .02, ce gui confirme le statut particulier à
accorder à ce sport,
. du judo Tennis (4,la) au seuil de .0003.
. des sports individuels (4,30) au seuil .002.
Résultats obtenus au test Z.
.le T.R.I. (Le type de Résonance intime).
Une première remarque d'ordre général s'impose : chacune des trois classes d'activités
sportives retenues (sports collectifs, sports duels, sports individuels) est largement
représentée en extratensivité, en introversivité, en coartation.
- une frange importante (18 %) de l'effectif des sports collectifs apparaît dans la
catégorie des extratensifs purs (rapport à autrui où l'égocentrisme, l'impulsivité
prédominent) ;
- les sportifs individuels sont ceux gui apparaissent les plus introversifs (50% à de
l'effectif) corroborant ainsi les résultats obtenus aux questionnaires de personnalité ;
notons pour éviter tout schématisme que 22 % sont introversifs mixtes, ce qui décrit
plus une aspiration au contact social vécue sur le mode intensif qu'une absence
d'aspiration à la relation.
- le judo se différencie des autres classes par un très fort taux de coartatifs : 30 %
contre 19 % et 9 % respectivement pour les sports individuels et les sports collectifs
(D.S. au seuil de .05). La coartation traduit le contrôle puissant, parfois excessif des
processus émotionnels rendant difficile la relation à autrui.
Deux hypothèses peuvent être posées à partir de ce résultat :
- la compétition de judo où la moindre erreur, le moindre relâchement peut être décisif
et entraîner la défaite convient à des individus qui sont capables d'exercer un puissant
et constant contrôle de leurs processus émotionnels; il se peut également, pour une
partie d'entre eux, qu'il s'agisse d'individus réservés, formalistes qui choisiraient une
activité sportive leur conférant une image rassurante d'homme fort avec qui il convient
de respecter une certaine "distance".
Le pourcentage de réponses humaines : H %
Sports collectifs : 18,29
Sports individuels :21, 83
Judo : 25,16
Population témoin : 21
La différence est significative au seuil de .01 entre le Judo et les sports collectifs.
Le H % (indicateur de l'intérêt porté à autrui) doit être manié simultanément avec le
rapport Hd (détail humain)/ H (figure humaine vue en entier). En fait, le H % ne signifie
capacité de contact humain que s'il est composé de plus de H que de Hd et lorsque ce
dernier est prévalent il indigne plutôt la recherche anxieuse de contacts et la difficulté
de relation, ce qui semble être le cas du judo.
Sports collectifs Sports individuels Judo
Hd>H
36 %
30%
50 %
Population
témoin
25 %
L'analyse discriminante appliquée à nos trois classes principales identifie, parmi
l'ensemble des variables de personnalité, les deux variables : orientation sociale,
extraversion et insouciance comme étant celles qui ont le meilleur pouvoir discriminant.
Sur la base de leur combinaison linéaire, plus de 70 % de l'effectif est bien classé.
Les résultats obtenus confirment, globalement, la partition envisagée et son facteur
organisateur : le type de relation à autrui. On constate que, tous indicateurs confondus,
les sportifs collectifs obtiennent des résultats supérieurs aux sportifs duels, eux-mêmes
supérieurs aux sportifs individuels, en matière d'aspiration au contact social.
Cependant, le fait d'envisager différentes modalités relationnelles nous introduit vers un
système de classification à plusieurs facteurs secondaires ; ainsi en est-il pour l'échelle
d'orientation entrepreneuriale qui permet de distinguer les sports collectifs de contact
de grand terrain et de petit terrain.
II - L 'AFFECTIVITE.
La dichotomie sports de contact/sports "parallèles" est généralement envisagée à partir
de la variable agressivité. Or, il nous apparaît que le concept d'agressivité est trop
général pour englober valablement toutes les conduites concrètes auxquelles il est
assimilé. Il convient en effet de distinguer :
- le plan somatopsychique : irritabilité excessive,
- le plan comportemental :
. variables thymiques (colère),
. variables motrices (coups),
. variables stochastiques (agression préméditée),
. variables verbales;
- le plan des attitudes sociales, voire des fantasmes.
C'est certainement lorsque l'agressivité s'organise en attitudes sociales, en passions,
que le concept prend une certaine consistance scientifique ; encore faut-il, pour
renforcer sa valeur prédictive, que ces attitudes s'inscrivent dans une personnalité
narcissique, incontrôlée.
Si l'on admet donc :
1- que l'agressivité typique, structurale est finalement marginale dans une société qui la
contrôle étroitement.
2- que l'acte d'agression est souvent imprévisible et parfois sans rapport avec la
personnalité qui l'accomplit sous l'empire des circonstances.
3- qu'une confusion est souvent entretenue entre la combativité (affirmation positive de
soi dans la relation oppositive) et l'agressivité.
- On conviendra que l'étude du comportement agressif dans les activités sportives peut,
davantage, être posé en termes généraux de contrôle du MOI (expression pulsionnelle,
freinage, inhibition), de tolérance à la frustration (terme équivoque, cependant, car le
seuil de tolérance peut varier avec les situations), de coefficient de névrosisme
(EYSENCK) qu'en termes de personnalité psychopathologique. Nous procéderons donc
à l'investigation de ce domaine en cherchant à tester l'hypothèse classique selon
laquelle les sportifs de contact sont plus impulsifs que les sportifs parallèles, donc plus
susceptibles de passer à l'acte (agressif).
Nous engagerons, conjointement, une étude de l'anxiété car les relations entre ces
deux conduites sont nombreuses ; l'hypothèse étant que les sportifs de contact sont
plus anxieux que les sportifs parallèles, soit qu'il s 'agisse d 'une anxiété :
a) liée à l'inhibition de l'agressivité (PFISTER, 1976),
b) en relation avec le face à face corporel, objet d'évaluation sociale,
c) imputable aux débordements (possibles) d'agressivité dans ces pratiques.
A) - Instruments.
L'étude expérimentale de l'affectivité s'avère particulièrement délicate; présente dans
tous les comportements qu'elle organise ou dont elle constitue l'énergétique, elle
résiste généralement à une approche trop formelle, c'est la raison pour laquelle nous
avons utilisé une technique projective structurale: le test de ZULLIGER, qui met le sujet
devant une situation relativement "vide" ayant pour effet d'activer les forces psychiques
inconscientes.
Nous avons également pris en compte, à titre indicatif, les résultats de l'échelle
NEVROSISME de l'E.P.I.
B) - Résultats.
. Nous avons procédé à :
1- L'analyse de la charge affective (valeur et composition du C)
Valeur du Σ C Sports de
contacts 1,51
Sports
« parallèle »
1,79
Population
témoin 1,60
Analyse de
variance
Valeur de F
F = 3 N.S. à .05
Notons également qu'aucune différence significative ne se manifeste entre les trois
populations au plan de la répartition des réponses CF, FC, et C (entrant dans la
composition du ∑c)
2 - Analyse des modalités d'expression de la charge affective.
Les pourcentages de réponses kinesthésiques (K) et de réponses de bonne forme (F+)
indiquent le contrôle, le freinage de l'affectivité.
Les résultats démontrent :
a) la supériorité des individus de la population témoin sur les sportifs dans les
mécanismes de contrôle conscient de l'affectivité, ce qui était prévisible dans la mesure
où les sportifs ont l'occasion d'exprimer leur affectivité dans l'acte.
b) une différence négligeable entre les sportifs de contact et les sportifs parallèles; les
deux populations apparaissent aussi peu impulsives - ce qui est contraire aux
hypothèses.
Nous avons donc décidé d'entreprendre une comparaison plus fine à l'intérieur des
sports collectifs et des sports individuels et duels, en considérant d'une part le couple
judo-tennis et d'autre part, le couple volley-rugby.
RESULTATS ET INTERPRETATION DE COMPARAISONS PARTIELLES.
On ne constate donc aucune différence significative au sein des deux couples
d'activités que nous avons envisagés.
Un seul résultat remarquable, bien que non significatif, est celui des volleyeurs qua
obtiennent les scores les plus faibles dans les deux indices de contrôles de l'affectivité.
Ce résultat est en contradiction parfaite avec celui enregistré par TIMSIT (1975) dans
sa comparaison Foot-ball-Volleg Ball où l'auteur concluait que les scores importants en
K% et F + % des volleyeurs étaient imputables à la nécessité pour ces sportifs de
contrôler leur affectivité. Il faut également signaler le faible score des joueurs de
basket-hand à l'indice k% : 11,82 accompagné d'un F + % moyen: 70,52.
3 - Analyse de l’"agressivité".
Conformément aux hypothèses, il n'y a aucune différence significative entre nos
groupes. Notons toutefois que l'indicateur le plus "saturé" dans le facteur agressivité :
le Dbl est celui pour lequel la différence est la plus importante. Nous avons donc décidé
de procéder à la comparaison Judo-Tennis et Rugby-Volley à partir de l'indice Dbl.
Comparaisons partielles.
* Les moyennes ne sont données qu'à titre indicatif, les calculs ayant été réalisés à
partir de classes sur des effectifs.
Aucune différence significative n'apparaît et les tendances relevées chez les sportifs
collectifs de contact (Dbl + élevé) sont infirmées par celles relevées chez les sportifs
individuels de contact (Dbl + faible).
4 - Analyse de l'anxiété.
comparaison globale Nous avons séparé horizontalement notre tableau en faisant
figurer dans la partie supérieure les indicateurs dont l'augmentation de valeur signifie
une élévation de l'anxiété et dans la partie inférieure les indicateurs dont la baisse de
valeur décrit une diminution de l'anxiété.
La seule différence significative, au seuil de .05, entre nos populations de sportifs porte
sur l'indice FCLOB où les sportifs de contact obtiennent un résultat supérieur. Les
autres résultats vont souvent dans un sens conforme à l'hypothèse générale mais les
différences sont parfois insignifiantes.
S'il apparaît, au seul vu de l'analyse des FCLOB, que les sportifs de contact
apparaissent plus anxieux, il faut souligner le fait que l'évocation anxieuse est
efficacement contrôlée par le F dont l'énergie est mobilisée pour éviter que le sujet ne
soit submergé par la réaction dysphorique.
5 - Analyse du nevrosisme.
Comparaison globale : sport de contact/sports parallèles.
NEVROSISME (EPI)
Sports de contact
4,67
Sports parallèles
4,22
Valeur du T.
Non significatif
comparaisons partielles.
F.BH.R
4,74
Volley
4,41
Judo
4,50
Tennis
3,80
A.N.G.
4,26
T.
Non significatif
En fait seule la différence Rugby (5,37) - Tennis (3,80) est significative.
En général, les résultats ne confirment donc pas, statistiquement, les hypothèses;
quelques tendances sont cependant relevées.
En fait, le test 2 comme tout autre test projectif accepte beaucoup mieux une analyse
configurationnelle (plusieurs indices traités conjointement) qu'une analyse
unifactorielle, atomistique, mais la difficulté reste entière au plan du traitement
statistique. La solution n'est pas envisageable à court terme, elle pose le problème plus
fondamental de l'unité de la psychologie ainsi que l'affirme ANZIEU :"les
expérimentalistes devront faire l'apprentissage correct des techniques projectives; les
cliniciens celui, tout aussi correct, des techniques statistiques".
Faute d'indices spécifiques traitables par l'informatique nous ne donnerons qu'à titre
indicatif les résultats de .... l'analyse discriminante appliquée aux deux classes : sports
de contact/sports parallèles; elle "sort" hiérarchiquement les variables
suivantes : sociabilàté subtile (SC : 5, 30 ; SP = 4, 52), extraversion (SC = 5,02 ;
SP = 4,28), insouciance (Sc = 4,56 ; SP = 5,12).
III - LA RELATION AU MILIEU PHYSIQUE.
Dans les sports à H.D.I.E, les données de l'environnement sont sans cesse modifiées,
elles supposent un ajustement perceptivomoteur constant alors que les sports à
F.D.I.E, exigent de la part de leurs participants une aptitude à reproduire un pattern
moteur, Dans ces deux types d'activité où la vitesse joue un rôle important.
Nous testerons l'hypothèse selon laquelle les caractéristiques de ces deux classes
d'activités peuvent être mises en relation avec un fort contraste au plan de :
- l'appréhension du réel,
- du fonctionnement perceptif,
- du fonctionnement psychomoteur.
La problématique sera donc envisagée à la fois en termes de style - manière spontanée
d'aborder le réel - et en termes d'aptitude, d'efficience.
l - L'appréhension du réel.
Nous pensons que l'agrément des Sportifs à H.D.I.E, pour leur activité où la
réorganisation du champ perceptif est une nécessité permanente, suppose de leur part
un mode de fonctionnement psychologique global, une tendance spontanée à saisir les
choses dans leur ensemble. A l'inverse la tolérance des sportifs à F.D.I.E. pour des
activités où la répétition de mouvements identiques est une composante essentielle de
la tâche, peut être mise en correspondance avec un style psychologique plus
formaliste, plus conformiste, voire plus obsessionnel.
Nous avons utilisé pour tester cette hypothèse, l'indice "type" d'appréhension du test Z.
Devant la multitude des formules envisagées par les auteurs du test nous avons dû
choisir, pour des raisons de commodité statistique, de considérer uniquement les
pourcentages de réponses générales (G), de grand détail (D), de petit détail (Dd)
indiquant respectivement une approche mentale globale, spontanée, une approche
conformiste, formelle voire stéréotypée et une approche excessivement analytique
presque obsessionnelle.
Les réponses Dd, ne suivant pas une distribution normale ont été soumises, à un chi2.
ces résultats sont donc non significatifs mais les tendances observées vont nettement
dans le sens attendu. A titre de référence, nous faisons part des résultats obtenus à
partir des deux autres facteurs de classification.
Il apparaît donc à la lecture de ce second tableau que la liaison, envisagée à titre
d'hypothèse, entre les activités sportives considérées à partir du critère de l'incertitude
de l’événement et le type d'appréhension est pertinente. L'utilisation d'une population
plus spécialisée aurait peut-être donnée des résultats significatifs.
2 - Le fonctionnement perceptif.
AU plan perceptif, dans les activités à H.D.I.E., la saisie du stimulus pertinent (ballon,
partenaire démarqué, adversaire en mauvaise posture) est une aptitude essentielle.
.hypothèse alternative.
a) le sportif gui pratique ce type d'activité doit donc être davantage apte à se dégager
du contexte, à le destructurer - en d'autres termes, selon la terminologie de WITKIN,
plus indépendant du champ - que le sportif à F.D.I.E.
b) à défaut d'être plus indépendant du champ que le sportif à F.D.I.E., le sportif à
H.D.I.E, peut apparaître plus mobile, plus souple dans la mise en jeu des processus
perceptifs c’est-à-dire plus apte à passer, selon les exigences de la situation, d'une
perception globale (du champ du jeu) à une perception analytique (recherche du
stimulus pertinent).
Pour tester l'hypothèse sur la perception analytique, nous avons utilisé deux tests qui
mettent en jeu la représentation de l'espace :
- le test d'intelligence spatiale de GOGUELIN,
- le test des figures embrouillées de WITKIN.
L'hypothèse de la mobilité perceptive étant envisagée à partir de l'indice du test Z : type
de succession.
.le test PIG de GOGUELIN.
Dans ce test où il s'agit de procéder à l'analyse spatiale d'une figure complexe avec
obligation de restructuration la tâche consiste à découvrir quels sont parmi les dix-sept
éléments simples proposés, ceux dont l'association constitue la figure complexe.
L'auteur a pratiqué un certain nombre de validations concourantes externes qui lui
paraissent donner des résultats satisfaisants.
. le test GEFT de WITKIN
Il s'agit d'un test, construit sur le principe des figures de GOTTSCHALDT où le sujet
doit identifier un dessin géométrique dans une figure géométrique de telle sorte que sa
structuration rende difficile la perception du dessin simple.
. Résultats au test PIG de GOGUELIN
Nous n'avons pu administrer ce test qu'à 57 sportifs : 27 sportifs à F.D.I.E., 30 à
H.D.I.E.
H.D.I.E.
X=4,5
F.D.I.E.
X=4,70
T. de STUDENT
Non significatif
. Résultats au test GEFT de WITKIN
143 sportifs et 55 non sportifs ont été soumis au test des figures embrouil1ées. Après
deux exemples, les sujets ont eu à résoudre, en deux fois trois minutes, deux séries de
deux figures.
Les sujets à HDIE n'apparaissent donc pas, à la lecture du résultat envisagé à partir de
l'indicateur "type de succession", plus mobiles que les sujets à FDIE.
. Interprétations.
Les phénomènes perceptifs ne distinguent absolument pas nos deux populations de
sportifs - plusieurs interprétations sont possibles :
a) les aptitudes perceptives que nous avons envisagées ne sont pas celles qui sont
mises en jeu dans les activités à HDIE.
b) le fait d’utiliser des étudiants en Education Physique qui pratiquent plusieurs sports
au cours de leur formation (certains à petite dose il faut le souligner), peut être de
nature à homogénéiser les résultats, principalement dans ce domaine des aptitudes où
la quantité de pratique joue un rôle important.
c) à un niveau "moyen" de spécialisation, il se peut que les sportifs à HDIE
(essentiellement, ici, les sportifs collectifs) compensent leur absence d’avantage, au
plan perceptif, sur les sportifs à FDIE, par une plus grande attention apportée aux
conduites sociales.
3 - Le fonctionnement psychomoteur.
Nous avons utilisé :
- Deux types de tâches expérimentales sont les caractéristiques psychomotrices sont
proches de celles exigées respectivement par les activités à haut degré d'I.E, et à faible
degré d 'I.E.
. pour la première, forte saturation en perception visuelle,
. pour la seconde, forte saturation en synchronisme gestuel.
L'hypothèse est que le problème du fonctionnement psychomoteur ne se pose pas
exclusivement en termes de coordinations spécifiques (à chaque sport) liées à des
apprentissages particuliers mais que l'on peur envisager des modalités de
fonctionnement qui, plus générales, se retrouveront dans tout un registre de tâches
présentant une analogie fonctionnelle. Le problème est ainsi posé de l'existence de
types d'efficience psychomotrice.
- Une situation expérimentale, dont les caractéristiques n'ont aucune parenté avec les
activités à haut degré ou à faible degré d'I.E., l'objectif n 'étant pas ici de déceler un
type d'efficience mais un style psychomoteur, entendu comme manière spontanée
d'aborder le milieu physique. Nous tenterons de repérer les stratégies :
. préparatoires à l’action
. d’exécution de l’action
En avançant l’hypothèse que les sportifs de haut degré d'I.E. ont une motricité plus
spontanée, plus globale que les sportifs à faible degré d'I.E. dont l'activité ne requiert
pas un ajustement spatio-temporel permanent.
3,1. L 'efficience psychomotrice.
- le test de mouvements coordonnés,
- le test de tapping oculomoteur.
L'appareil comporte un pointeau se déplaçant suivant des axes perpendiculaires le long
d'une courbe gravée sur une plaque de verre. Le sujet doit actionner deux manettes,
l'une de la main droite, l'autre de la main gauche pour faire progresser le pointeau
d'une extrémité à l'autre de la courbe en évitant, durant cette progression de sortir de
cette courbe.
La consigne était donnée aux sujets d'aller le plus vite possible en faisant le minimum
d'erreurs.
Nous pensons que dans ce type d'activité, qui ne suppose pas d'aptitude perceptive
particulière mais une motricité fine, les sportifs à FDIE se montrent plus efficients.
Résultats.
L'étude de la corrélation paramètre temps - paramètre erreurs, est de -,16, non
significative au seuil de ,05 ; cela nous autorise à affirmer que la rapidité d'exécution
n'influence pas significativement le nombre d'erreurs : les plus efficients étant les plus
rapides.
Résultats du paramètre temps.
De nombreuses différences entre les sports s'avèrent significatives :
- Foot-athlétisme au seuil de
- Foot-natation
- Foot-ggmnastigue
- Basket-ggmnastique
- Rugby-athlétisme
- Rugby-gymnastique
- Athlétisme-judo
- Gymnastique-judo.
,0009
,009
,0003
,04
,03
,01
,03
,01
Il en est de même entre les classes.
- FBHR (X = 4,94) - ANG (X = 6,26) au seuil de ,0001
- JT (X = 5,25) - ANG au Seuil de ,006
- haut degré d'IE (X = 5,J8) - faible degré d'IE (X = 6,26) au seuil de ,0003
La consistance interne de nos deux classes de sports : Haut degré d'IE et faible degré
d'IE, atteste bien de la parenté fonctionnelle des activités qui les composent et/ou de
l'identité des processus internes qui assurent la régulation des performances; de même
l'analyse de variance significative entre les deux classes signifie qu'il existe, chez les
sportifs deux niveaux d'efficience dans des tâches de coordination fortement saturées
en contrôle interoceptif.
.Le test de tapping oculomoteur.
Cet appareil est constitué d'une plaque enregistreuse reliée à un stylet.
La tâche consiste à frapper avec le stylet à l'intérieur de deux faces préalablement
tracées sur la plaque enregistreuse. Les dimensions de ces deux surfaces doivent être
conçues de telle façon que le facteur visée intervienne autant que le facteur vitesse
d'exécution. L'épreuve est arrêtée lorsque 25 touches ont été réalisées; le temps est
alors pris en considération, les erreurs (frappes en dehors des surfaces) également
puisqu'elles conditionnent le temps.
Nous nous sommes servis du rapport suivant :
temps total X 25 / Nombre total de touches (dehors et dedans)
Nous testons l'hypothèse selon laquelle dans ce type d'activité, où le contrôle
extéroceptif est particulièrement important, les sportifs à HDIE se montrent plus
efficients donc plus rapides.
Résultats.
L'épreuve a été administrée à 90 sujets : 45 sportifs à HDIE, 45 sportifs à FDIE. Faute
de temps le retesting n'a pu être effectué. L'effectif total, plus restreint que pour les
comparaisons précédentes, n'a pu autoriser le calcul des différences interclasses.
HDIE X = 5 , 90 et FDIE X = 4 , 75
La différence est significative au seuil de .05
Les résultats sont conformes aux prévisions, les sportifs à HDIE manifestent une
efficience supérieure dans ce type d'activité où entre en jeu le conflit perception exécution motrice.
3.2. Le style psychomoteur.
Au-delà des aptitudes psychomotrices qui peuvent être requises électivement, par nos
deux classes d'activités sportives, nous avons projeté d'identifier un style psychomoteur
à partir des stratégies déployées par nos sujets dans une tâche psychomotrice où le
calcul du rendement est exclu. Dans ce but, nous avons proposé à nos sujets une
situation originale.
. Le test du cercle.
Nous avons demandé aux sportifs de tracer sur une feuille rectangulaire de 15 cm x 12
cm, un cercle dont le diamètre serait approximativement de 12 cm (afin de standardiser
la tâche). Aucune consigne n'a été donnée, la pré-expérience ayant démontré que les
sujets s'attendaient à être jugés au plan de la qualité de l'exécution. Le prétest nous a
indiqué que deux types de processus distinguaient notablement les sujets :
- Les processus de préparation à l'action : absence ou présence de repères
(délimitation préalable du tracé),
- Les processus d'exécution de l'action : tracé direct ou indirect.
Nous pensons que les sportifs à HDIE qui sont confrontés à un milieu physique instable
et par conséquent dans l'obligation de s'y adapter rapidement, ont une motricité plus
spontanée, plus globale que les sportifs à FDIE.
On doit s'attendre à trouver chez eux davantage de :
- stratégies d'absence de repères,
- stratégies d'exécution directe.
RESULTATS.
Constance test-retest à deux mois d 'intervalle :
- ,60 pour les stratégies de préparation,
- ,65 pour les stratégies d'exécution.
Les résultats obtenus sont manifestement non significatifs ; plusieurs hypothèses sont
possibles :
- rien ne prouve que les indices que nous avons envisagés intuitivement présentent une
grande stabilité dans le temps comme les variables expressives de la personnalité
identifiées dans les analyses structurales ; il est parfaitement possible qu'il s'agisse là
de stratégies psychomotrices très susceptibles d'être modelées par les apprentissages
polyvalents réalisés en Education Physique - auquel cas les sportifs à FDIE pourraient
être amenés à progresser dans la voie d'une motricité plus spontanée, plus globale.
- Les catégories retenues principalement dans le repérage des stratégies d'exécution
de la tâche sont trop générales : la réalisation d'un cercle en deux étapes peut ne pas
avoir la même signification psychologique que la réalisation d'un cercle en quatre,
voire, huit étapes.
CONCLUSION GENERALE.
Sur la base des indicateurs de relations à autrui, on peut opérer une partition des
différents sports où, conformément aux hypothèses, on retrouve quasi
systématiquement des différences significatives entre les sports individuels et les sports
collectifs (particulièrement de contact). Les sports duels constituent une classe peu
homogène "traversée" comme nous le pensions par la dichotomie contact/parallèle; ils
occupent, généralement, un statut intermédiaire entre les sports collectifs et les sports
individuels.
Les indicateurs de l'affectivité, envisagés particulièrement dans la dichotomie sports de
contact/sports parallèles, révèlent une plus grande anxiété des sportifs de contact, ce
qui confirme l'hypothèse d'une très forte "coloration" psychologique de la situation d
'affrontement corporel .
L'analyse de la dichotomie sports à HDIE/sports à FDIE confirme l'existence de types
d'efficience psychomotrice en rapport avec la prépondérance des contrôles
extéroceptifs et intéroceptifs. L'existence d'un style psychomoteur envisagé à partir de
la détection des stratégies de préparation à l'action et d'exécution de l'action dans une
tâche motrice originale n'est pas confirmée.
Notre modèle de Classification des sports, à trois facteurs, est donc confirmé dans son
ensemble et ce, sur la base d'indicateurs psychologiques originaux.
Nous aurions pourtant souhaité disposer d'effectifs plus conséquents dans certaines
classes de sports (sports collectifs parallèles, sports individuels ou duels de contact,)
dans le but de tester plus précisément l'effet du croisement des variables
indépendantes, l'extrême longueur du testing (18 mois ont été nécessaires pour
recueillir près de 8300 données : 150 sujets/55 indices) a interdit cette opération. Un
autre regret est celui de n'avoir pu soumettre à l'analyse discriminante les données du
test Z qui ne se prêtent pas toutes à ce type de traitement.
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