première ligne voyageurs 1934 / La Pacific Chapelon Nord

Transcription

première ligne voyageurs 1934 / La Pacific Chapelon Nord
La traction Vapeur sur Rail
Rien ne symbolise plus la Révolution Industrielle des XIXe-XXe siècles – qui a radicalement transformé le monde moderne - que la traction vapeur sur rail, dont l’Anglais STEPHENSON (1781-1848) fut le
pionnier avec sa locomotive « Rocket » de 1829, et que le Français CHAPELON (1892-1978) a mené à son ultime aboutissement de 1934 à 1937, avec des Pacific 231 modifiées, aux roues motrices de
1950 mm, et une puissance passée de 2000 à 3400 ch.
Championne toutes catégories de ce réseau prestigieux, la Pacific Chapelon Nord allie beauté, puissance et vitesse ; elle règne sans partage de 1934 à la fin des années 1960, mise en tête des plus beaux trains
partant de la gare du Nord pour l’Europe septentrionale, notamment la « Flèche d’Or », le train de luxe Paris-Calais, qui impressionne grands et petits avec ses remarquables voitures-salons Pullman à la
livrée bleu sombre et crème. La dernière Pacific Chapelon circule en 1968 et la dernière locomotive à vapeur en 1972 sur le réseau du Nord.
Un siècle d’innovations incessantes, sépare ces deux machines emblématiques :
1830 / La « Rocket » : première ligne voyageurs
1934 / La Pacific Chapelon Nord : beauté, puissance et vitesse
Stephenson's Rocket at the Science Museum, London.
La Chapelon Nord de la Cité du train de Mulhouse, lors de la création du Musée français du chemin de fer.
Stephenson construit un premier prototype en 1814 : c'est une chaudière cylindrique
horizontale, munie de 4 roues, elles-mêmes entraînées à l'aide de manivelles par les
pistons de 2 cylindres verticaux. En 1817, il met au point sa première vraie locomotive,
qui peut remorquer un train de charbon de 70 tonnes. En 1825, nouvelle étape :
Stephenson sort une machine qui roule à 30 kilomètres à l'heure.
« Superbe dans sa livrée chocolat à filets jaunes, la Pacific Chapelon Nord est une des locomotives les plus célèbres de l’histoire du
chemin de fer, non seulement en France, mais dans le monde entier. Elle rend justice à (l’ingénieur thermodynamicien) André
Chapelon: il a eu l’idée de transformer d’anciennes Pacific du réseau Paris-Orléans datant de 1909, et d’appliquer des théories
personnelles dans lesquelles aucun autre ingénieur ou aucune autre compagnie ne croyait. »
La plus célèbre création de Stephenson reste la Fusée (The Rocket), construite pour
relier Liverpool et Manchester : première véritable ligne voyageur.
Le 15 septembre 1830, jour de son premier voyage, George Stephenson peut être fier
de lui : il a tout supervisé, voies, ponts et tunnels, et vu « grand », en prévision du
trafic.
Il a ainsi construit le premier pont qui enjambe une voie ferrée de biais, nécessitant
une structure et dispositions particulière des briques par rapport à un pont
traditionnel. Le pont de Rainhill, toujours en service, est aujourd'hui classé.
Georges Stephenson est enterré au sein de l'abbaye de Westminster à Londres)
SOURCE / http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Stephenson
Les Pacific de Chapelon peuvent remorquer des trains de 1000 tonnes à plus de 120 km/h, alors que les originales ne pouvaient tracter
que 400 tonnes et à 90 km/h !
« La renommée de Chapelon est même parvenue jusqu’en Amérique du Sud, un des derniers endroits du monde à utiliser la traction
vapeur sous la forme de locomotives très modernes, jusque dans les années 1980. »
« André Chapelon remanie, en 1946, une locomotive de la SNCF qui donne naissance à la locomotive la plus puissante d’Europe, la
242 A1, capable de développer 8000 cv lors d’essais en 1952.
La traction électrique triomphe cependant et Chapelon ne pourra jamais réaliser les locomotives dont il rêvait, et qui auraient pu rouler
à 200 km/h. Il meurt en 1978, après une vie entière consacrée à la locomotive à vapeur.
SOURCE / L’Age d’or de la traction Vapeur en France, Trains de légende, Editions Atlas, 2005