la d - CHU de Nice

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la d - CHU de Nice
UE 1.1 Histoire et Anthropologie
Histoire de l’anesthésie et de la
profession d’IADE
1
PLAN
1. « Pré » histoire de l’antiquité à l’ère moderne
De la pierre de Memphis à la révolution industrielle
2. Histoire des médicaments d’anesthésie et d’urgence
De l’éponge soporifique au Fluothane
3. Histoire des techniques
Du spectacle anesthésique à la péridurale
4. Histoire du monitorage
De Laennec à Hellige
5. Les médecins anesthésistes réanimateurs
De Snow à Kern et Vourch
6. Les infirmiers anesthésistes
De Alice Magaw à Anne Decasamajor
2
« Pré » histoire
• L’anesthésie, en tant que pratique, est née au milieu du
XIXe siècle 1844.
• Cependant, en tant que savoir, elle est bien plus
ancienne et on peut la tracer depuis le Moyen Âge par
les écrits grecs qui avaient été traduits en arabe et sont
parvenus au monde chrétien par une double traduction.
• Durant les croisades en Terre Sainte, on relate l’emploi
sur les champs de bataille des éponges soporifiques ou
somnifères que l’Antiquité avait connues et qui avaient
été décrites par Dioscoride (50 après JC).
3
« Pré » histoire
• Ces connaissances sont arrivées à Montpellier (1289)
d’où elles se sont répandues dans le reste de l’Europe et
à Paris en 1295
• les documents qui relatent différentes compositions
d’une préparation anesthésique appliquée tantôt à
travers un tissu ou éponge placée sur la figure,
principalement sur le nez ou même instillée dans le nez
connu sous le nom d’éponge soporifique
• Durant plusieurs siècles la chirurgie est rejetée hors de
la médecine savante ecclésiastique par le concile de
Tours de 1163
4
« Pré » histoire
• En 1686, Louis XIV ouvre de nouveau la voie aux
chirurgiens après la courageuse action du chirurgien
Félix qui traita avec succès la fistule anale du roi
• Louis XV en 1724 créa le collège de chirurgie par lettre
patente, qui deviendra en 1731 par le Maréchal
Lapeyronie l’académie royale de chirurgie..
• Deux innovations essentielles pour la chirurgie au XIXe
siècle : l’anesthésie et l’asepsie font passer les
chirurgiens d'un rôle secondaire au rang prédominant
dans la hiérarchie médicale.
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Technique anesthésie
• AG :
• Les Assyriens 700 avant JC obtiennent un sommeil artificiel
anesthésique en comprimant fortement le cou, peut-être par
ischémie des centres nerveux, par compression des carotides ou
même par simple étouffement. De nombreuses années après,
Fleming, médecin anglais, prouvera que, par ce moyen, il est
possible d'endormir profondément des sujets qui se réveillent dès
que la compression cesse.
• Hérodote historien grec, cite vers 500 ans avant JC, les anciens
Scythes (Asie centrale) avaient l'habitude de respirer la fumée
produite par une certaine qualité de chanvre
6
Technique anesthésie
• AG :
• Dioscoride, fameux médecin grec du Ier siècle après Jésus-Christ,
décrit que les racines d'« atropa mandragore », bouillies dans du
vin, calment les douleurs ; en utilisant cette propriété, on emploie
cette infusion pour diminuer les souffrances au cours des
interventions chirurgicales.
• Au XIIIe siècle, Hugues de Lucca prépare une huile soporifique à
base d'opium, ciguë, mûre verte, jusquiame, de feuilles de
mandragore, de feuilles de lierre sauvage, de graines de salade.
De Lucca utilise avec succès ce mélange pour anesthésier ses
patients. Il peut ainsi faire de petites opérations douloureuses ; pour
les réveiller, il applique sous le nez de ses patients une éponge
imbibée de vinaigre.
7
Technique anesthésie
• AG : inhalée
• Giambatista Porta, chirurgien de Naples, commence à employer en
1589 une méthode personnelle d'anesthésie générale par
inhalation, toujours à base de drogues soporifiques les plus
connues. Il fait bouillir dans un récipient un mélange de jusquiame,
solanum, coquelicot et belladone ; la vapeur de cette infusion est
respirée par le patient, qui s endort profondément et ne se souvient
plus, en se réveillant, de ce qu'on lui a fait.
8
Technique anesthésie
• AG : inhalée
• Joseph Priestley, en 1772, découvre le protoxyde d'azote mais il
ne lui reconnaît aucune importance ni utilité. En 1800 Humphrey
Davy l’utilise pour soulager les migraines et pour extraire sans
douleur une de ses dents cariées. En 1805, il publie à Londres un
livre sur ses travaux sur le protoxyde d'azote
9
Technique anesthésie
• AG : inhalée
• Mikael Faraday est le premier à soupçonner les qualités
anesthésiques de l'éther sulfurique. En 1818, il publie un article
dans lequel il signale que « lorsque la vapeur de l'éther est respirée
mélangée avec l'air courant, elle produit des effets très similaires à
ceux occasionnés par le protoxyde d'azote
•
A Athènes, (Géorgie) le 30 mars 1842 Crawford Williamson Long
utilisa l’éther comme anesthésique dans une intervention
chirurgicale
10
Technique anesthésie
• AG : inhalée
• William Thomas Greene Morton
au Massachusetts General Hospital
convainc John Warren de tenter
une nouvelle expérience qui aura
lieu le 16 octobre 1846 opérer
le jeune Gilbert Abbott, qui
souffrait pourtant atrocement
d'un abcès du maxillaire.
• Antoine-Joseph Jobert De Lamballe : médecin français emploie
l'éther pour effectuer la première anesthésie réalisée en France le 26
décembre 1846..
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Technique anesthésie
• AG : inhalée
• Le chloroforme avait été découvert en 1831 par Eugène Soubeiran
en France, Liebig en Allemagne et Cuthrie aux États-Unis ; Dumas
l'avait étudié et décrit en 1835, sans toutefois l'employer comme
anesthésique.
• En 1848 James Young Simpson endort au chloroforme la reine
Victoria pour un accouchement et dès lors, le « chloroforme à la
reine » et l'anesthésie chirurgicale avec cette drogue, se répandent
dans le monde avec une rapidité étonnante.
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Technique anesthésie
• AG : inhalée
La machine à anesthésier de
Raphaël Dubois 1885
Ricard, Dupuy de Frenel,
Dufau
13
Technique anesthésie
• AG : inhalée
• 1908 Louis OMBREDANNE
premier inhalateur à éther
permettant le contrôle de la
fraction inspirée. Les qualités de
l'appareil d'Ombrédanne ont
contribué à retarder l'anesthésie
moderne en France
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Technique anesthésie
• AG : inhalée
• 1926 premier circuit fermé
Model A DRAGER
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Technique anesthésie
• Les appareils délivrant et calibrant les gaz
d’anesthésie (le Spiropulsator de Paul
Frenckner et Crafoord,1933 de la société AGA
• les appareils américains de Foreggerer ou d’
Heidbrinck munis de rotamètres pour délivrer un
mélange protoxyde d’azote-oxygène, d’un bac à
éther et de canisters à chaux sodée, en France
le Pulmomoteur de R.Alluaume)
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Technique anesthésie
• AG : inhalée
• L'éthylène (gaz de charbon), employé comme anesthésique
général à l'Hôpital Presbytérien de Chicago. Le 27 avril 1923,
Luckhard et Carter publient un rapport sur les 100 premiers cas
opérés
• le cyclopropane découvert par August von Freund en 1882, est
expérimenté en 1928 par Lucas et Henderson qui découvrent que
c'est un anesthésique aussi puissant que l'éther, agréable, d'action
rapide, inoffensif et facile à manier.
• Ralph Waters, professeur et Chef du Département d'Anesthésie de
l'Université de Wisconsin, applique le cyclopropane à l'homme pour
la première fois en 1930
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Technique anesthésie
• AG : inhalée
• Larsen, synthétise en 1948, le méthoxyflurane (Penthrane®).
• Un halogénoalcane, le fluoroxène (Fluoromar®), fut administré
pour la première en avril 1953 à l'université d'Illinois.
• L'halothane (Fluothane®) est une molécule synthétisée pour la
première fois en 1951 par Charles Suckling et utilisé en anesthésie
à partir de 1956
• L'enflurane ( Ethrane® ) a été développé en 1963 et utilisé pour la
première fois en 1966
18
Technique anesthésie
• AG inhalée : Les vaporiseurs
Oxford
Boyle
Mark
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Technique anesthésie
Contrôle des VAS
• Sir Ivan Whiteside Magill est l’inventeur de l’intubation naso
trachéale à l’aveugle proprement dite dans les années 1920 et de la
pince de Magill
• William James et Charles Horace (Frères) Mayo inventeurs de la
canule oro pharyngée qui sera améliorée par Guédel
• Arthur E. Guedel était un médecin anesthésiste américain à Los
Angeles, décrit les stade de Guedel AG à l’éther
– Mayo
-- Guedel
20
Technique anesthésie
Contrôle des VAS
• Guedel en 1926, introduit l’usage de la sonde trachéale et met au
point la sonde à ballonnet que nous utilisons de nos jours.
• 1940, le laryngoscope de Robert Reynolds Macintosh banalise le
contrôle des voies aériennes supérieures et ouvre enfin la voie à
l'anesthésie moderne
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Technique anesthésie
Perfusions et transfusion :
• Julien César Legallois entrevoit en 1809 la technique de
réanimation par l'injection intraveineuse de sang et de liquides
susceptibles de le remplacer
• 1832 Thomas Aitchison Latta jeune médecin écossais injecte avec
la seringue de Read 3 litres d'eau additionnée de chlorure de
muriate et de sous carbonate de soude afin de compenser les
pertes hydro électrolytiques due au choléra
• Le professeur Émile Laforgue à la fin du XIXe siècle, avait émis
l'hypothèse selon que le rétablissement de la volémie pouvait éviter
un désamorçage cardiaque particulièrement au décours des
hémorragies mortelles du post-partum
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Technique anesthésie
Solutés :
• En Angleterre, Ringer en 1880 enrichit ses solutions saline de
bicarbonate de soude, de sels de chaux ou de potasse.
• En France, la solution saline la plus employée est celle qui découle
de la formule du Dr Georges Hayem 1884 : chlorure de sodium 5 g,
sulfate de soude 10 g, eau distillée 1000 grammes
• À partir des années 50, la réanimation adapte l'apport
électrolytique à l'état du patient : sous forme d'ampoules
injectables d’ions dans les solutés de base chlorure de sodium et
de glucose avant la pause de la perfusion.
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Technique anesthésie
Solutés :
• Les premières injections intraveineuses de sucre sont signalées en
1872 par Moutard-Martin et Richet
• Dans la pharmacopée française 1926 : le soluté de glucose à 5 %
qualifiés d'isotoniques et le soluté de glucose à 30 % hypertonique .
• En 1944 les solutés glucosés à 10 % sont utilisés dans les hôpitaux
• Première solution alcalinisante, de bicarbonate, apparaissent dans
l'édition de la pharmacopée de 1937 à la concentration de 1,25 %.
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Technique anesthésie
Perfusion et aseptie
• En 1890,Schilmmel-Busch relate de nombreux cas d'infection dues
à des solutions non stériles ou à des injections pratiquées d'une
façon non aseptique
• À partir de 1908 l'emploi de l’autoclave à 110° pendant 10 minutes
améliore la technique de stérilisation des solutés
•
En 1923, le Dr Florence Seibert à Philadelphie donne le nom de
pyrogènes à des substances issues de bactéries Gram négatif qui
résistent à la chaleur
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Technique anesthésie
Perfusion
• La chambre compte goutte, inventée par le Dr Haillon élève de
Hayem a été incorporée au tube de caoutchouc qui prendre le nom
de tubulures de perfusion
• La société Baxter aux États-Unis commercialise en 1931 le premier
flacon pour perfusion à bouchon en caoutchouc transperçable
(1945 en France)
• La tubulure de perfusion équipée d'une prise à air est à usage
unique partir de 1950 par l'emploi du polychlorure de vinyl(PVC)
• en 1971 avec la commercialisation aux États-Unis de la poche en
polychlorure de vinyle Viaflex par les laboratoires Baxter
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Technique anesthésie
• AG : Injectable
• Johann Sigmund Elsholtz avait déjà eu l'idée, en 1665, d'injecter
une solution de laudanum (teinture d'opium) dans la veine d'un
malade afin de l'insensibiliser, au moyen d'une plume d'oiseau qui
servait de cathéter.
• Invention de la seringue hypodermique Edimbourg par Alexander
Wooa 1853, et à Lyon par Charles-Gabriel Pravaz
• En 1872, Pierre Cyprien Oré à Bordeaux, obtint l‘anesthésie
générale par voie intra-veineuse, injectant une solution d'hydrate
de chloral (Synthétisée par Justin Liebig in 1832) , mais il
abandonne après quelques cas malheureux
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Technique anesthésie
• AG : Injectable
• En 1910, Kummel essaie avec un certain succès l'injection intraveineuse d'Hédonal (solution d'urétane dans du sérum
physiologique). Peu de temps après, Federow, de SaintPétersbourg, publie plus de 500 anesthésies avec cette méthode
• Après la guerre 1914-18, on commence à nouveau à utiliser en
France l'anesthésie intraveineuse, utilisant des dérivés barbituriques
Bardet expérimente en 1920 le somnifène
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Technique anesthésie
• AG : Injectable
• en 1932 les Allemands Kropp et Taub font connaître l'évipansodique, donnant un grand essor à l'anesthésie intraveineuse, qui
se répand dans le monde entier. Après l'évipan, une infinité de
barbituriques sont lancés sur le marché dans des buts analogues.
• Le thiopental sodique a été découvert en 1931 par Ernest H.
Volwiler et Donalee L. Tabern, qui travaillaient pour des laboratoires
Abbott. Sa première utilisation sur l'homme date du 8 mars 1934.
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Technique anesthésie
• AG : Injectable
• 1946, La promethazine (phénergan®) 1er anti histaminique
• d'autres dérivés N-substitues comme le methohexital (Brietal®),
synthétise par Doran pour Eli Lilly, en 1956
• GHB Gamma OH découverte par le professeur Henri Laborit en
1961
• La kétamine a été synthétisée par Calvin Stevens en 1962, en
1966. Parke-Davies a breveté la kétamine pour l’anesthésie
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Technique anesthésie
• AG : Analgésie morphinique
•
•
•
•
•
•
•
Le chimiste Friedrich Wilhelm Sertürner découvre en 1816
l’alcaloïde le plus puissant de l’opium : la morphine
en 1925 que la structure moléculaire complexe de la morphine
est établie par le chimiste britannique Robert Robinson
1937, l’industriel allemand Hoechst synthétise la Péthidine (Dolosal)
l’oxycodone (Eubine - 1928). la mépéridine (1943),
À partir de 1952, il était possible de synthétiser chimiquement la
morphine ou ses dérivés
la dextromoramide (1957) le fameux Palfium
1965 la Phénopéridine R1406…Fentanyl, Alfentanil…par Jansen
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Technique anesthésie
• AG : Curares Injectable
• Lors d’une expédition en Guyane Lawrence Keymis mentionna vers
1596 un poison appelé curares
•
C'est Charles Marie de La Condamine qui en rapporta les premiers
échantillons connus, en 1745.
• 1856 Claude Bernard découvre que le curare agit sur la jonction
neuromusculaire entraînant une paralysie et une baisse du tonus
musculaire : sous l'effet du curare,
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Technique anesthésie
• AG : Curares
Injectable
• Harold Randall Griffith et Enid
Johnson utilisent en 1942,
l'intocostrin, préparation
commerciale à base de
Chondodendron tomentosum ,
pour provoquer un
relâchement musculaire lors
d'une anesthésie générale.
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Technique anesthésie
• AG : Curares Injectable
•
1943, Oscar Wintersteiner et James Dutcher isolèrent la dtubocurarine de cette même plante.
• En 1946, Daniel Bovet et ses collaborateurs aboutirent à l'Institut
Pasteur, dans le laboratoire d'Ernest Fourneau, au premier
curarisant de synthèse7, le 2559 F ou triiodoéthylate de
gallamine, breveté sous le nom de Flaxedil
• 1946 S. Courvoisier, R. Ducrot et R. Horclois qui introduisirent le
succicurarium
• 1951, c'est la succinylcholine qui était proposée
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Technique anesthésie
• ALR:
• Les Grecs et les Romains savent provoquer l'anesthésie locale. Ils
l'obtiennent en plaçant sur la partie qu'ils désirent anesthésier, la
pierre de Memphis, trempée auparavant dans du vinaigre. La
pierre de Memphis composée de carbonates, au contact d'un acide
(vinaigre) mettait en liberté du CO2, qui anesthésiait par
refroidissement
• Au début du XVIIe siècle, Valverdi utilise une sorte d'anesthésie
régionale par la compression des nerfs et des vaisseaux
sanguins de la région qui doit être opérée ; il renouvelle ainsi la
coutume assyrienne de comprimer les veines avant la circoncision.
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Technique anesthésie
• ALX:
• découverte en I795 Par plusieurs chimistes hollandais du chlorure
d'éthyle dont les propriétés anesthésiques n‘ont été découvertes
que bien des années plus tard par Meret et Lens, en 1830. Il fut
alors essayé comme anesthésique local par divers
expérimentateurs, parmi lesquels Flourens, qui l'avait mélangé au
chloroforme, et Heyfelder, à qui l'on doit la première application de
cette drogue à l'homme.
• La cocaïne avait été découverte en 1859, Albert Niemann, à
Gottingen, l'a purifié pour obtenir la cocaïne en 1860 et 3 ans tard
Schraff décrit ses propriétés anesthésiques locales sur la langue.
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Technique anesthésie
• ALR:
• Après la communication de Koller en 1884 sur l’ALR topique de la
cornée par la cocaïne, les centres chirurgicaux entreprennent une
vaste expérimentation de la cocaïne et les anesthésies par blocage
nerveux se développent
• En 1894, le neurologiste Leonardo Corning, emploie a New York
l'injection de cocaïne en intra médullaire
• August Bier, chirurgien allemand de Kiel , est le père de deux
techniques d'anesthésie locorégionale : la rachi anesthésie et
l’ALRIV
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Technique anesthésie
• ALR:
• August Bier, Le 16 août 1898 injecte dans le canal rachidien 3
centimètres cubes d'une solution de cocaïne à 0,5 % ; 20 minutes
plus tard l’anesthésie rachidienne est un succès
• Bier était l’élève d'Esmach, l'inventeur de la bande éponyme servant
à la fois de compression et de garrot pour opérer un territoire
exsangue, ce qui vaudra à Bier en 1908, d'inventer l'anesthésie
loco-régionale intraveineuse
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Technique anesthésie
• ALR:
• En 1911, Kulenkampf décrivit le bloc sus-claviculaire, puis le bloc
axillaire fut décrit en 1912 par Hirschel
• En 1926, un chirurgien allemand, von Perthes décrivit le premier
neurostimulateur applicable aux blocs périphériques.
• l'anesthésie péridurale exclusivement réservé à l'abord par le
hiatus sacré (caudale), connut grâce aux travaux de l'espagnol Fidel
Pages en 1921
• En 1931 les travaux de l'italien Dogliotti qui le premier repérait
l'espace péridural par la perception du ressaut du au franchissement
du ligament jaune par la technique dite de perte de résistance en
utilisant un mandrin à l'air.
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Technique anesthésie
• ALX:
• ses premiers dérivés de synthèse, la Stovaïne d'Ernest Fourneau
(1904)
• La procaïne 1905 Novocaïne d'Alfred Einhorn.
• 1932 tetracaine
• 1943 en Suède Lofgren et Lundvist isolèrent la Lidocaïne qui sera
commercialisée en 1948
• 1955 chloroprocaine
• 1957 mepivacaine; 1963 bupivacaine
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Sécurité en anesthésie
• En France
• on peut lire en 1848 dans la presse médicale : «Un médecin de
Boulogne, voulant opérer une jeune fille d'une tumeur à la cuisse, lui
fit respirer du chloroforme répandu sur un linge. L'insensibilité se
produisit rapidement ; l'opération dura deux minutes à peine.
Lorsque l'on enleva l'appareil de la bouche de la jeune fille, on
s'aperçut qu'elle était morte. »
• de nombreux décès par arrêt cardiaque surviennent : syncopes
blanches.
• Des "syncopes bleues" (par asphyxie) sont également observées
lors de l'utilisation de l'éther, lorsque les sécrétions ou le contenu de
l'estomac viennent obstruer les voies aériennes
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Sécurité en anesthésie
• Médicaments d’urgence
• L'atropine est un alcaloïde tropanique présent dans diverses
plantes de la famille des solanaceae, comme la belladone, le
datura, la jusquiame et la mandragore, elle est souvent utilisée en
tant qu'antidote
• 1809, le chimiste français Vauquelin en isola une forme impure,
• 1897, sa structure chimique fut déterminée correctement par
Willstätter.
42
Sécurité en anesthésie
• Médicaments d’urgence
• L’adrénaline 1897John Abel a isolé le dérivé mono benzoyl de
l’hormone plutôt que le principe actif lui-même.
• 1900 Jockichi Takamine a isolé l’hormone, bien qu’il ait été montré
plus tard que le produit naturel est un mélange de deux substances,
l’épinéphrine et la norépinéphrine.
• Finalement, c’est en 1901 Thomas Aldrich qui a eu le mérite de
déterminer la formule chimique correcte de l’épinéphrine. a été
utilisée comme bronchodilatateur au début des années 1920
• Walter Bradford Cannon en 1931, découvre la sympathine ou
noradrénaline
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Sécurité en anesthésie
• Médicaments d’urgence
• 1942 par le laboratoire allemand Boehringer-lngelheim synthétise
l'isoprénaline ou isoproterenol
• Les premiers diurétiques de synthèse ont été des composés
mercuriels. Le Novasurol®, ou mercuricoxyacétobarbital, produit par
Bayer en 1917
• la théophylline, extraite des feuilles de thé en 1888 par le médecin
allemand Albrecht Kossel
• La néostigmine, synthétisée pour la première fois en 1931 par
Aeschlimann et Reinert
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Monitorage
• Monitorage ECG
• En 1887 le premier
électrocardiogramme
humain est publié par
Augustus D. Waller.
• En 1895 Willem Einthoven
met en évidence les cinq
déflexions P, Q, R, S et T1, il
utilise le galvanomètre à
cordes en 1901, prix Nobel en
1924
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Monitorage
• Monitorage cardiaque
• 20 mai 1962, au Bethany Hospital de Kansas City, Dr Hughes Day
Cardiologue inaugure un USIC (4 lits), où l’ECG est monitoré en
continu avec une alarme audible de la fréquence cardiaque
• 1966 Dr Herbert S. Shubin & Dr Max Harry Weil introduisent un
ordinateur dans une unité de soins intensif à Los Angeles
• Le cathéter pulmonaire de Swan-Ganz (Henry Swan et William
Ganz.) Los Angeles 1970
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Monitorage
• Monitorage TA
• en 1628 que William Harvey
découvrit la circulation du
sang
• en 1730 que la pression
sanguine fut mesurée pour la
première fois par S. Hales sur
un cheval
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Monitorage
• Monitorage TA
• En 1880, le professeur viennois
Siegfried RITTER von BASCH
(1837-1905) invente le premier
sphygmomanomètre qui permet
de mesurer la pression
sanguine en méthode non
invasive
• En 1889, le professeur à
PARIS Pierre Carl Edouard
POTAIN, améliore le
sphygmomanomètre de
Siegfried von BASCH
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Monitorage
• Monitorage TA
• Monitorage TA : Le premier
sphygmomanomètre à brassard pneumatique
par Scipione RIVA-ROCCI (1863-1939),
interne et pédiatre italien, mis au point en 1896
• Le brassard pneumatique, inventé par
DUNLOP,
• La méthode courante en pratique clinique a été
inventée en 1905 par P. Korotkow
49
Monitorage
• Monitorage CO2 et SpO2
• 1950 : James Elam et Max Liston
introduisent le monitoring du CO2
expiré par absorption de l’infra rouge.
• 1954 : Stow invente
l’électrode sanguine CO2
• 1972 Takao Aoyagi inventeur de la SpO2 qui sera commercialisé par
Minolta en 1978
50
Technique anesthésie
• Ventilation : Soufflet de Vésale
• Andreas Vesalius (1515–1564) démontra
expérimentalement l’intérêt de la ventilation
manuelle au soufflet chez le porc
• James Leroy d'Etiolles (1798 1860) souligna
vers 1828 la notion d'urgence mettant en
garde contre l'usage de trop grands volumes
susceptibles de provoquer un pneumothorax,
il décrivit le volotraumatisme et recommanda
l'usage d'un soufflet gradué en fonction de la
taille du patient.
51
Technique anesthésie
• Ventilation :
Le poumon d’acier
Les frères Drinker, Cécil,
le physiologiste et Philip
l’ingénieur, qui avec l’aide
de Louis Shaw proposèrent
en 1929 un tank respirator
qui deviendra plus tard
l’iron lung
• Lord Nuffield constructeur d’automobile et généreux donateur, qui
consacra sa fortune milliardaire à équiper en « iron lung » tous les
hôpitaux des USA pour faire face à une épidémie de polio
52
Technique anesthésie
• Ventilation :
• En 1907, Heinrich Dräger
imagina un appareil de
ventilation alimenté par une
bouteille d’air comprimé,
Le Pulmotor est l’ancêtre de
tous les ventilateurs. Par la
suite on parlera de ventilateurs
barométriques, volumétriques
ou à fréquence fixe
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Technique anesthésie
• Ventilation :
• l’Engström 150 inaugura l’ère
moderne de la ventilation
mécanique séparant le circuit
malade du circuit machine en
utilisant le principe du « bag in
the box » 1952 qui permis de
faire face à l’épidémie de polio
en Scandinavie
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Technique anesthésie
• Ventilation :
Fabius 1956
Spiromat 1959
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Technique anesthésie
• Ventilation :
• Le SF4 disposait d’une alarme
sonore sur la pression de fin
d’insufflation
• le Bennet MA1™ (PuritanBennet 1967) qui proposa le
premier une alarme sur le VT
mesuré par un spiromètre de
type «à cloche»
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Infirmier Anesthésiste
• USA :
• sœur Mary Bernard, 1ère infirmière anesthésiste documentée qui a
pris ses fonctions à l'hôpital de St. Vincent, en Pennsylvanie, en
1887.
• la plus connu infirmière anesthésiste du XIXe siècle, Alice Magaw,
a travaillé à l'hôpital St. Mary (plus tard la clinique Mayo) publia ses
résultats entre 1899 et 1906, dans un article rapportant plus de 14
000 anesthésies sans un seule complication attribuable à
l'anesthésie.
57
Infirmier Anesthésiste
• USA :
• En 1909, Agnes McGee a créé le premier programme éducatif
formel de l'hôpital de St. Vincent de Portland, Oregon.
• L’infirmière anesthésiste Agatha Hodgins de Cleveland, se rend en
France en 1914 avec l'Ambulance américaine, elle enseigna
l’anesthésie aux médecins et infirmières d'Angleterre et de France
• À son retour, Hodgins établit officiellement l'école d'anesthésie de
Cleveland et crée l'Association américaine des anesthésistes
infirmière qui deviendra (AANA) en 1939.
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Infirmier Anesthésiste
En France :
• 1939 : Anesthésie 13 leçons (février-mars) + 4 semaines Stage
• 1946 : Technicien ..auxiliaire anesthésiste
• 1947 : Enseignement universitaire de l’anesthésie à la Faculté de
médecine de Paris « Binôme médecin /infirmier » MAR + SF & IA
• 1949 :1ère Ecole IA St Germain en Laye = 12 mois
• 1951 Anne de Casamajor fonde le Syndicat national des infirmiers
aides anesthésistes (SNIAA).
• 1961 : 18 mois
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Infirmier Anesthésiste
En France :
1957 à 1972 : Formation dispensée à la Faculté de médecine de Paris
= 24 mois Attestation I A A
• 1964 : Spécialité = Infirmier Aide Anesthésiste
 8 écoles = 300 élèves
• 1972 nouveau programme d'études qui voit le jour en.
Création de nouvelles école en région ……. Nice
• Fin de la formation par la Faculté de médecine de Paris en 1972
reprise par APHP
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Infirmier Anesthésiste
En France :
• 1972 : Arrêté du 24 janvier : IAA
Direction des écoles Pr agrégé ou maître de conférence, chef du
département d’anesthésie Enseignement théorique 89 heures + TP
• 1988 : 23 écoles délivrent un Certificat d’aptitude ISAR
Direction ISAR+ Pr Université MAR
↑ 505 heures Enseignement théorique
• 1991 : Diplôme d’Etat IADE
• 2002 : ↑ 700 heures
• 2012 : IADE +grade Master 910 heures
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Médecin anesthésiste
• John SNOW (Anglais) 1846: 1er médecin spécialisé en
anesthésie, publie son livre sur l’anesthésie à l’éther. Il décrit avant
GUEDEL les principaux signes de l’anesthésie à l’éther. Il pratiquera
également l’anesthésie au chloroforme (5000 anesthésies sans
accident)
• Les médecins pratiquant l'anesthésie se font désormais appeler
anesthésistes et pratiquent dans plusieurs hôpitaux, attachés aux
chirurgiens les plus célèbres
En France
• En France ce travail d’« assistance opératoire » revient à n’importe
quelle personne disponible : chauffeur, étudiant externe, garçon de
salle ou religieuse, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale
• En 1940, on dénombre en France moins de 20 médecins
indépendants pratiquant l’anesthésie générale.
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Médecin anesthésiste
• Création de la «Société d’Études sur l’ anesthésie et l’analgésie»
par des chirurgiens en 1934 (4% de MAR)
• Création d’un CES d’Anesthésiologie en 1948.
• La 1ère Chaire d’Anesthésiologie crée e à Paris en 1958 était
attribuée à un chirurgien (Jean BAUMANN). Le nombre des MAR
inscrits à l’Ordre, en France, en 1958, était de tait 141
• 1965 création des postes de PU et PH d’anesthésie et
réanimation dans les hôpitaux Français
• La Chaire d’Anesthésiologie à PARIS est attribuée à anesthésiste réanimateur en 1966 ( Guy VOURCH)
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Médecin anesthésiste
• 1934 : création de la Société d'Etudes sur l'Anesthésie et l'Analgésie
(SEAA)
• 1957 : Société Française d'Anesthésie, d'Analgésie et de
Réanimation (SFAAR)
• 1960 : scission et création de l'Association des Anesthésiologistes
Français (AAF)
• 1976 : fédération de la SFAAR, de l'AAF et du SNARF: UFAR
• 1982 : fusion de la SFAAR et de l'AAF en SFAR
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Médecin anesthésiste
Des divergences assez profondes dans les courants de pensée entre
les écoles d’anesthésie françaises :
– d’un côté, celles animées par le courant anglo-saxon, par
Jean lassner, Ernest Kern et Jean Valletta, promu dès 1953 dans les
cahiers d’anesthésiologie
– de l’autre, celles inspirées par les théories défendues par
Henri Laborit et véhiculées par Pierre Huguenard, revue de la SFAAR
devaient aboutir à l’éclatement de la SFAAR en 1960 et conduire à la
création d’une deuxième société, l’Association des anesthésiologistes
français AAF.
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