taine alarme

Transcription

taine alarme
LETTRES DE HOLLANDE
lune et le soleil. Une simple promenade en pleine
Europe, sans quitter la terre ferme et sans s'écarter des ligne»de chemins de fer, ce serait pour eax
qui
révélation
iBe notre correspondant particulier)
pourtant
serait
et
une
ce
repos;
un
amèneraitl'apaisement, le rapprochement des es- Une nouvelle brochure de poétique internationale.
prits. M, Verne n'a pas « vu » le livre qu'on lui deLa Haye, 30 décembre.
mandait, et il l'a dit nettement et brièvement à son
correspondant accidentel.
« Nous autres Hollandais, disait un jour le baron
Si nous ne connaissons pas assez l'Allemagne, X. à l'un de •mes amis, nous ressemblons à la
nous connaissons trop les Allemands, et nous tourbe, qui s'allumelentement, mais quibrûle longavons eu l'occasion trop récente de les connaître temps. » Cette image, plus expressive que noble,
sous leur aspect le moins attrayant. Un roman de m'est revenue à l'esprit en voyant paraître la broM. Jules Verne n'y ferait rien. Pour prendre à tâ- chure de Friso, Geeft acht! ce qui peut se traduire
che de nous présenter nos vainqueurs sous des de- par Attention! Cet anonyme frison, me suis-je dit,
hors aimables et séduisants, il lui faudrait sans au- est bien un Hollandaisauthentique. Il y a cinq mois
cun doute beaucoup se contraindre, et il n'arrive- qu'a paru la brochure tapageuse d'Aldegonde Face
rait qu'à indisposer contre lui son public sans le contre la France!
persuader. S'il se bornait à faire passer, sous le
Tout le bruit qu'elle a fait peu à peu s'est apaisé,
couvert d'aventures romanesques quelconques,une on pourrait même dire s'est éteint. Elle semblait
description de sites et de monuments, un choix de définitivement tombée dans l'implacable oubli.
notions géographiques, on ne voit pas bien en quoi Mais, voilà, dans l'ombre une réponse se préparait,
la
réconciliationréconcourir
à
pourrait
la tourbe s'allumait lentement, et c'est ainsi
son livre
vée par le docteur berlinois, et, de plus, il serait que nous avons aujourd'hui cette brochure qui solparfaitement superflu. Nous avons sous la main licite l'attention et qui l'obtient. Décidément, la
tout ce que nous pouvons désirer pour étudier la Hollande n'est pas la France, la Haye n'est pas Pagéographie de l'Allemagne; nous avons des ma- ris. Vous dévorez les idées, les faits, les hommes;
nuels, des cartes, des guides et même des indica- ici nous vivons sans nons presser, réfléchissant à
teurs de chemins de fer; un roman n'y ajouterait loisir, n'oubliant rien et laissant, sans nous trourien.
bler, tourner la terre. et nos moulins.
11 est vrai que l'Allemagne est le pays de l'EuLa brochure d'Aldegonde était d'un stratégiste
rope, et l'un des pays du monde sur lequel il pa- qui semblait avoir été chercher ses idées et parfois
rait n notre époque, chez nous, le moins d'impres- son style au delà des frontières, ce qui a permis au
sions de voyage et surtout de séjour, le moins d'é- général Booms de l'appeler un faux frère à la voix
ludcs faites sur place et d'après nature. On ne peut mal déguisée. Celle de Friso est d'un politique qui
citer en ce genre qu'un petit nombre de livres fran- s'inspire de la plus pure tradition hollandaise. On y
çais contemporains encore en citerait-on plus d'un trouve un peu de tout aperçus de sociologie généà qui nos voisins ont le droit d'appliquer cette rale, considérations diplomatiques sur la triple alépithèto de superficiel qu'ils aiment tant à liance, la guerre de 1870, les rapports de la Holnous prodiguer ce sont des notes hâtives prises lande avec la Prusse dans le passé. Mais à travers
au cours d'excursionsrapides faites comme à regret tous ces développements,qui sont un peu des dist a la dérobée. Mais cela ne fait que démontrer gressions, l'auteur marche à son but, comme ces
que nous ne voyageons pas volontiers en Allema- fleuves de Hollande qui, à travers tous leurs méangne et que nous ne nous soucions guère d'y résider. dres, pourtant vont à la mer. Il veut renverser la
Ce n'est pas de ce côté que se portent nos pensées thèse d'Aldegonde, que la Hollande, pour assurer
quand nous rêvons d'un voyage d'agrément la son avenir, a besoin dès maintenant d'une alliance,
frontière commence trop près, et nous avons trop et que cette alliance ne peut être que celle de l'Alde froissements à attendre pour nos sentiments et lemagne.
Contre cette thèse, il fait valoir une foule d'obpour nos souvenirs. Même quand on est disposé à
passer là-dessus, que l'on veut voyager pour s'in- jections plus ou moins nouvelles qui paraîtront déstruire ou s'installer quelque temps à l'étranger, on cisives à quiconque n'est pas incurablement gerest retenu d'aller de ce côté par la crainte de tribu- manophile. S'il y a un danger qui menace la Hollations. La vie n'a pas toujours été rendue facile à lande, il est du côté de l'Allemagne. Ce danger, le
nos compatriotes en Allemagne,et il est indéniable, premier devoir de la Hollande, c'est de travailler
par exemple, que les correspondants do la presse à le conjurer. Eh bien « tout fait supposer que
française à Berlin ne s'y sont jamais sentis aussi à l'Allemagne n'osera pas violer notre neutralité si
l'aisn pour communiquer au lecteur toutes leurs elle sait que nous considérerons une telle violation
sensations que les correspondants allemands chez comme un casus belh. Se déclarer neutre et tenir ferme à cette déclaration, c'est donc pour la
nous.
Les relations qui se forment par des échanges de Hollande la seule manière rationnelle de réduire au
vues sur des sujets scientifiques ou de recherches minimum les dangers qui menacent son indéen faveur de l'humanité sont celles d'où il est le pendance. Jamais nous n'irons nous jeter, par
plus facile de bannir l'aigreur et que les frontières crainte et par lâcheté, dans les bras du parti qui
arrêtent le moins. Des médecins français ont eu nous menace le plus. 'Notre bon sens et le sentil'occasion de se rendre en Allemagne lors du récent ment de notre honneur national se soulèveraient
congrès, puis pour juger de l'invention du docteur contre une pareille conduite. »
Koch, et il eût fallu, de part ou d'autre, un grand
On le voit, à l'alliance avec l'Allemagne Friso
manque de tact pour que les conversations sur de n'oppose pas l'alliance avec la France, mais la neupareils sujets ne prissent pas aisément le tour le tralité, une neutralité hautement proclamée et séplus courtois. Des communications naturelles se rieusement armée. En cela, il est bien l'organe de
sont établies de tout temps entre savants des deux l'opinion publique; en effet, personne ici ne songe
nations, s'adonnant à des recherches sur des sujets aune alliance avec la France en dehors, cela va
semblables de chimie, de philologie, d'archéologie. sans dire, des éventualités d'une guerre européenne
Sur tous les terrains, d'ailleurs, quand on vit et dans laquelle la Hollando se trouverait entraînée.
veut vivre en paix, le mieux est de garder les Mais cette neutralité, dont il est le partisan conformes mais la cordialité ne se décrète pas et ne vaincu, n'empêche nullement l'auteurd'exprimer
dépend pas d'un livre de plus ou de moins.
les plus vives sympathies pour la France. Et en
Les Allemands connaissent mieux la France que cela il est aussi l'organe de l'opinion publique. On
nous né connaissons l'Allemagne Depuis la guerre a 'parfois parlé de l'existence d'un parti allemand et
môme, ils voyagent plus volontiers chez nous que d'un parti français en Hollande; l'expression est
nous chez eux, et surtout la proportion de ceux qui absolument inexacte. Il existe en Hollande des symvivent en France est infiniment supérieure à celle pathies allemandes que l'on rencontre çà et là, et
des Français qui vont demander des moyens d'exis- des sympathies françaises que l'on trouve un peu
tence à l'Allemagne. Il ne semble pas que cela ait partout. Les Hollandais peuvent jusqu'à un certain
sensiblement atténué leur gallophobie. Il est dési- point admirer l'Allemagne contemporaine, ils n'airable que nous connaissions mieux l'Allemagne, ment pas cette Allemagne que la Prusse a faite à
que nous nous rendions mieux compte par nous- son image. La France, au contraire, a pour eux un
mêmes, non seulement des progrès qui se font dans attrait dont ils s'étonnent eux-mêmes, mais auquel
ses universités, dans ses laboratoires, dans ses hô- ils se laissent aller.
pitaux, mais des mouvements de son industrie, de
Il faut voir comme Friso sait prendre la défense
son commerce, que la concurrence qu'elle nous fait de ce peuple français dont Aldegonde avait parlé
sur les marchés du monde nous soit moins sou- avec un mépris tout germanique.
vent une surprise, que nous tâchions d'être aussi
Vous appelez la Franco une nation conquérante.
parfaitement au courant de ce que les Allemands Mais non
la France a pu avoir des princes
{ont qu'eux de ce que nous faisons; ce n'est pas un conquérants, elle-même n'a pas l'esprit de conquête.
En 1870, le peuple français ne voulait pas la guerre;
fom an géographique qui peut tenir lieu de cette
vigilance.
ce fut un coup de dé de Napoléon III. Et Friso cite
les admirables brochures quo publiait après Sedan
MARITIMES
M. Groen van Prinsterer, un des plus nobles esprits
et des plus beaux caractères que la Hollande ait
produits en ce siècle, brochures dont le refrain était
Sont nommés aux commandements
nationfrançaise n'est pas responsable do la guerre.
Du cuirassé d'escadre Y Amiral- Boudin dans l'cs- La
hypocrisie de lui en faire
eadre de la Méditerranée, M. Maréchal, capitaine C'est une iniquité et une
de vaisseau.
un crime et de lui en imposer le châtiment.
La Hollande, dites-vous, doit à l'Allemagne de
Du croiseur le ChdtcaurenauU, M. Littré, capitaine
de vaisseau.
grandes personnalités et do grands exemples. AsDe l'aviso-transportle Drac, M. Douzans,capitaine surément, mais elle en doit aussi aux autres nade frégate.
tions, à la France en particulier. « Est-ce que les
De l'avisol'Actif an Sénégal, le lieutenant de vais- réfugiés français n'ont pas exercé une heureuse inseau de Ramcy de Sugny.
développement de la civilisation dans
De la canonnière Y Etoile, à Obock, le lieutenant de fluence sur le
tous les pays où ils se sont établis Est-ce que la
vaisseau Guillou.
France, si cruellement frappée, grâce à ses ressourM. Barbey, ministre de la marine, a reçu la plu- ces presque inépuisables, grâce surtout à l'énergie
part des rapports des chambres de commerce sur de ses habitants, ne s'est pas, au grand étonnement
la création d'écoles navales commerciales.
à l'envie de tous, rapidement relevée au
Le ministre va constituer une commission mixte point qu'elle est aujourd'hui plus puissante qu'aucomposée de membres du Parlement, de fonction- trefois et que depuis la paix de Francfort, Paris,
naires et d'officiers pour examiner ces rapports.
par son Exposition universelle, est devenu le foyer
de la lutte pacifique pour la civilisation et le progrès
dans le domaine intellectuelet matériel ? »
L'AFFAIRE PARNELL
Plusieurs des grands intérêts de l'Allemagnesont
d'accord avec les nôtres. Sans doute, mais d'auMM. Justin Mac Carthy, Sexton et Condon, tres leur sont contraires pêche du saumon, amémembres du Parlement, sont arrivés à Boulogne- lioration du cours du Rhin, commerce de transur-Mer, à une heure, ce matin, pour reprendre sit, etc.
leurs conférences avec M. William O'Brien.
C'est avec le peuple allemand que le peuple holLe correspondant de Londres du News lutter, de landais la plus grande conformité de caractère,
a
Belfast, annonce que M. Mac Carthy a décidé, sans
mœurs, de genre de vie. Oui, c'est ce qu'on
tenir compte d'aucun arrangement intervenu ou à do
intervenir entre MM. Parnell et O'Brien, de con- dit là-bas. Notre langue y est considérée comme
session du Parlement une sorte de dialecte de l'allemand et notre pays
server pendant la présente
les fonctions de leader auxquelles il a été élu par comme une partie de l'Allemagne(Voir les livres de
la majorité du parti nationaliste irlandais. Il envi- géographie à l'usage des écoles). Mais, pour parler
sagerait comme son devoir de ne se prêter à aucun ainsi, il faut bien peu nous connaître, nous et notre
marché avec le chef déposé.
langue.
Un télégramme do New York annonce que M.
me rappelle une anecdote qui ne manque pas
John DiJlon, avant reçu un câblegramme de ses deCela
piquant. Un jour à Berlin, dans un dîner diplocollègues lui demandant son avis sur la crise, aurait répondu qu'il ne pouvait se prononcer de loin matique, le comte Bismarck, il n'était pas enet se préparerait à partir aujourd'hui même 10 jan- core prince, avec cette franchise familière et
vier pour la France. Il aurait dit à un correspon- quelque peu brutale qu'on lui connaît, interpellait le
dant de l'agence Dalziel:
ministre des Pays-Bas pour lui dire: « Vous, vous
« Pondant les conférences entre MM. Parnell et n'avez pas même une langue qui soit à vous votre
O'Brien, certaines difficultés ont surgi qui ne sau- hollandais
C'est
n'est qu'un patois allemand.
raient être rendues publiques et que l'on me de- possible, répliqua le comte de
mais cela ne nous
mande de résoudre. Pour ce faire, il ost nécessaire
craignant
Tout
la
France.
a pas empoché d'avoir une littérature avant que
en
»
que je parte pour
grammaire.
eussiez
de
rétablissement
nuisent
une
difficultés
»
vous
au
ne
que ces
Pour en revenir à notre auteur, après avoir ainsi
Punion, M. Dillon espère qu'à son arrivée en France
les conférences pourront être reprises et que le ré- élevé ce qu'Aldegondeabaissait et abaissé ce qu'il
sultat tinal pourra être satisfaisant pour tout Irlan- élevait, il termine par cette conclusion qui ne mandais sincèrementdésireux de voir conjurer la crise. que pas d'une certaine fierté
11 a télégraphié à ses collègues pour leur recombientôt nos forces militaires être mises
« Puissent
mander de suspendre jusqu'à son retour la reprise
ne soyons pas seulement un
des hostilités en Irlande. On sait que M. Parnell eu un tel état que nous
devait rouvrir lundi prochain sa campagne oratoire peuple qui aime la liberté, mais un peuple qui sait
contre ses anciens collègues. M. Dillon espère que la défendre.
peuple libre, serré auen
son conseil sera suivi. 11 se propose de revenir
» Alors nous resterons un
Amérique reprendre sa tournée dès qu'un accord tour de notre maison royale, même au milieu des
aura été conclu.
plus sombres tempêtes.
Interrogé sur la question de savoir s'il endossait
u Alors celui qui voudra nous attaquertrouvera
les projets de M, O'Brien, il a répondu «Je ne vois qu'aussi
sur le sol néerlandais se tient ferme et
pas d'inconvénient à dire que M. O'Brien et moi
une garde sui' le Rhin »
sommes en plein accord et y resterons vraisembla- fidèle
Les Hollandais commencent aussi à prendre
blement. Je suis convaincu que M. O'Brien agira
et consciencedu rôle qu'ils pourraient avoir à jouer,
pour le mieux dans l'intérêt du peuple irlandaisd'oJe
le cas échéant, dans les affaires de l'Europe. Voilà
ne vois guère de possibilitéd'une divergence
pinion surgissant entre nous. »
à quoi servent les brochures germanophiles Ici
h'Eveniny Telegrapk, de Dublin, annonce que le
ailleurs, on s'occupe de philosophie de l'hisgouvernement a lancé deux cents mandats d ame- comme
quelle peut être, dans le monde,
où il débar- toire, on cherche
ner contre M. JW. O'Brien pour le cas
de chaque peuple. Eh bien le profesquerait dans un port quelconque du Royaume-Uni. la mission de
l'Université d'Utrecht, a trouvé que
On fait remarquer que, par contre, M. Harrison, seur Brie,
député parnelhste, égalementcondamné par le tri- la mission spéciale de la Hollande est d'empêcher
formation
bunal de Tipporary, est toujours en liberté et a pu la
en Europe d'un empire universel. Au
prendre part, sans être molesté, à la campagne do seizième siècle, la puissance qui menaçait d'écraser
M. Parnell.
l'Europe, c'était l'Espagne de Philippe II: elle renLe correspondant de Londres du Mercure de Li- contra devant elle la Hollande du Taciturne. Au
verpool, amplifiantles inventions de la Saint-James dix-septième siècle, c'était la France de Louis XIV
Gazette, croit savoir que si M. Gladstone se montre elle vint briser contrela Hollande de Guillaume III.
se
8i favorable à la cause irlandaise, c'est, d'une part,
Aujourd'hui on sait fort bien que la puissance
enthousiastes
parce que les applaudissements plus l'enivrent
da- qui menace d'écraser l'Europe n'est ni au Sud ni à
des députés celtes plus émotionnels
vantage que l'approbation plus contenue des dépu- l'Ouest, et l'on se dit que, s'il n'y a plus d'Orangede
d'autre
à
et,
part,
tés anglo-saxons,
ses Nassau, il y a encore une Hollande, une Hollande
cause
prédilections cachées pour le catholicisme. On cite petite, mais brave et résistante, et que, dans ces
ces sottises on ne les réfute pas.
sanglantes parties d'échecs d'où dépendentles destiLe iloming Post, organe tory, somme M. Glad- nées du monde, il suffit parfois d'un pion pour gastone do déclarer s'il considère la retraite définitive
de M. Parnell comme nécessaire ou s'il exige sim- gner la bataille.
plement une retraite temporaire pour apaiser les
scrupules incommodes d'une partie de ses adhéBULLETIN DE L'ÉTRANGER
rents. Répondantlui-mémo d'avance aune question
à laquelle il est fort douteux que M. Gladstone
daigne répondre, le journal conservateur affirme {dépèches HAVAS ET RENSEIGNEMENTS particuliers)
qu'il ne se peut agir dans la pensée du chef libéral
que d'un ostracismeà temps, et part de là pour fléAutriche-Hongrie
trir « l'hypocrisie dégradante qui caractérise » l'ilIS Indépendance belge publie udo dépêche devienne
lustre homme d'Etat.
qui contient une nouvelle à sensation, qu'on ne peut
11 est évident que cette attaque a pour but d'oxerqu'avec la plus grande réserve. Voici
cer une pression sur le résultat des négocations accueillir
engagées à Boulogne et de semer la zizanie entre cette dépêche
le parti libéral anglais et le parti nationaliste irlanJ'apprends qu'une convention secrète a été signée
dais, dont l'union, cimentée par les derniers événe- tout récemment entre le cabinet de Vienne
au sujet de
ments, irrite vivement les ministériels.
-AFFAIRES
ou
»»i
B.
l'occupation éventuelle de Salonique.
En vertu de cette convention, l'Angleterre s'engage à ne pas faire opposition éventuellement à la
prise de possession du grand port macédonien par
l'Autriche.
Jusqu'en ces derniers temps, les projets de l'Autriche sur ce point avaient rencontré l'hostilité de l'Angleterre. On ignore quelles compensations offertes
par l'Autriche ont amené le cabinet de Londres à céder. On suppose que ces compensations consistent
dans l'appui sans réserve promis par l'Autricheà l'Angleterre dans sa politique en Turquie,
en Arménie et
en Egypte.
Une certaine agitationreligieuse règne en ce moment en Dalmatie; L'évêqùe de Spalato avait publié
un mandement pour interdire dans son diocèse la
célébration de la messe en langue slave et en langue italienne, et il avait été formellement approuvé
par le Saint-Siège.
Cette nouvelle a causé un grand trouble dans le
clergé. La Dalmatie catholique publie une protestation signée par trois cents prêtres environ, déclarant qu'ils refusent de se soumettre à cette
décision.
•
Les journaux annoncent que le parti ouvrier viennois a décidé de célébrer encore cette année le 1"
mai.
Dans la matinée, on tiendra des réunions en faveur de la journée de travail de huit heures et
du suffrage universel. Dans l'après-midi, fête au
Prater.
spécifie que la démonstration aura
Le
programme
un caractère entièrement
pacifique.
fi'
Angleterre
!Í
Les grévistes des lignes d'Edimbourg, Dundee,
Perth, Stirling, Greenock cherchent à entrainerles
employés du Glasgow South Western railway.
Le premier magistrat de Glasgow a organisé un
grand meeting en vue d'arriver à une entente entre
les employés et les compagnies. Dans ce meeting,
qui a été très tumultueux, on a adopté une résolution déplorant les résultats désastreux de la grève
recommandant instamment aux grévistes et aux
compagnies d'arriver le plus rapidement possible à
une entente.
Un comité, sous la présidence du premier magistrat, a été nommé à cet effet.
On disait hier à Londres que M. Blaine suggérait
l'idée de nommer une commission mixte qui étudierait sur les lieux les conditions du litige relatif
de la mer du Behring. Deux commisaux pêcheries désignés.
Les Etats-Unis seraient resaires étaient
présentés par M. Henri Elliott, et la Grande-Bretagne par M. C.-H. Tupper, ministre du Dominion.
Belgique
La Gazette officielle annonce la nomination de M.
Pety de Thozée au poste d'agent consulaire de Belgique à Sofia. Ce poste se trouvait être vacant de-
puis plusieurs années à la suite de difficultés avec
le gouvernement.
La princesse Henriette, fille aînée du comte de
Flandre, est atteinte d'unebronchiteaiguë. La maladie présente un certain caractère de gravité.
Le prince Albert, second fils du comte de Flandre, est également obligé de garder la chambre.
·
On nous écrit d'Anvers
•"
On s'occupe beaucoup de la situation critique que
fait aux ouvriers du port d'Anvers la persistance des
glaces dans les bassins et aux abords.
La navigation h voiles est interrompue sur l'Escaut
depuis le 12 décembre, et la navigation à vapeur depuis le 31.
En ce moment sont retenus à Flessingue une centaine de navires à destination d'Anvers. Un nombre
égal de navires est bloqué dans les bassins. Il faut y
ajouter environ 800 chalands ou allèges.
Les préjudices causés dans le monde du négoce sont
considérables, mais la détresse de la population laborieuse est immense. Celle-ci représente 15,000 ouvriers
réguliers et 10,000 ouvriers d'occasion et de renfort au
service de 46 corporations ou « nations u.
r-i.ù-L' <• .". :)!. Uh- Suisse
.?,
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>
y-j
M
Knenzli n'a pas donné sa démission de commissaire au Tessin; il a simplement informé le
Conseil fédéral qu'il ne peut demeurer plus longtemps au Tessin.
Dans une réunion tenue à Bcllinzona les délégués
radicaux ont décidé que leur parti devrait s'abstenir
aux élections pour la Constituante.
Une tentative a été faite en vue de l'ajournement
des élections à la Constituante elle n'a pas abouti.
Le Rhône est gelé à Genève, et la rade du lac
est prise par les glaces. Le service des bateaux est
suspendu.
Le lac de Zurich est également gelé, et la circulation est interrompue. Italie
-ï'4i1wn-
Italie. ;\)1'
i:
Un journal écossais, le Glasgow Herald, raconte
l'incident suivant qui s'est passé dernièrement à
Rome
Lord Dufferin, ambassadeur d'Angleterre, vint un
matin rendre visite à M. Crispi. Celui-ci était assis à
son bureau, et. sans se lever de son fauteuil, souhaita
le bonjour à l'ambassadeur et lui désigna de la main
siège. Lord Dutïerin. s'arrêta sur le seuil sans dire
un mot.
M. Crispi répéta son geste invitant Vambassaun
deur à s'asseoir, mais celui-ci restait toujours immobile et muet. Alors le président du conseil finit par
comprendre qu'il devait se lever pour recevoir l'ambassadeur d'une grande puissance, et il ^e fît.
Saint-Siège
M. Lehoux, peintre français, ancien pensionnaire
de la villa Médicis vient de terminer la décorationde
la basilique Santa-Croce in Gerasalommo. il y a représenté les sept œuvres de la Miséricorde, le Serles oumon sur la montagne, le Christ accueillant
vriers de la miséricorde,les Saints et les Souverains
mêlés à l'histoire de cette église. Dans le bas sont
gardant les armes de Léon XIII,
des figures d'anges du
du cardinal-vicaire, pape Benoit XIV et de l'ordre
des Cisterciens dont Santa-Croco est la maison
mère.1-.
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.
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Espagne
:i,,<•.
La Gazette officielle publie le décret relatif aux
fêtes du quatrième centenaire de la découverte de
l'Amérique. Une commissionest nommée, dans laquelle le Portugalet l'Amérique sont représentés.
L'ouverture du congrès des américanistes aura
lieu à Huelva le jour anniversaire du départ de
Christophe Colomb.
Deux expositions auront lieu à Madrid au mois
de.septembre. Elles concerneront: une, l'art rétrospectif, l'autre, les instruments de travail usités en
Amérique au moment de la découverte.
Une neige abondante est tombée à Grenade. Le
thermomètre marquait hier six degrés au-dessous
de zéro. Trois personnes sont mortes gelées une
grande misère règne dans les villages.
"<
Portugal
••><«'].•
crise minis-
On parle à Lisbonne d'une prochaine
térielle et d'un remaniement du cabinet en faveur
des
progressistes.j(
Serbie
Une dépêche de Vienne au Times porte que les
conditions aujourd'hui proposées à la reine Nathalie par le gouvernement serbe sont les mêmes qui
lui lurent faites en juillet 1889. C'est M. Ristitch qui
vient do les lui soumettre do nouveau au nom de la
régence et du ministère. Elles peuvent se résumer
ainsi
La reine résiderait à l'étranger. Elle serait autorisée à faire deux ou trois visites par an à son fils
elle habiterait alors le palais royal et tous les honneurs royaux lui seraient rendus.
La reine n'a pas encore répondu, dit la dépêche
du Tintes, mais il est probable qu'elle fera verbalement connaître sa décision au jeune roi quand elle
ira le voir mardi, premier do l'an du calendrier
serbe.
Afrique orientale
On mande de Berlin au Morning Post qu'à l'insti-
gation de l'ex-sultan de Vitou, Fumo Bakari, dont
la tête est mise à prix, une insurrection a éclaté à
Lamou. En présence de la gravité de la situation,
le consul général britannique, sir C. Evan Smith, a
réquisitionné des troupes du sultan de Zanzibar.
M. Fowell Buxton, un des directeurs de la Compagnie britannique de l'Afrique orientale, vient d'adresser au Times une lettre dans laquelle il proteste
contre l'oeuvre de destruction à laquelle s'est livrée,
à Vitou, l'expéditionanglaise chargée de châtier les
habitants de cette région à la suite du meurtre de
l'Allemand Kunzel et de ses compagnons.
M. Buxton fait remarquer que les représailles
exercées ont été cruellement exagérées et qu'elles
portent un coup funeste au prestige de l'Angleterre
près des populationsnoires, prestige basé principalement sur la réputation de justice et d'humanité
des Anglais.
Cette dernière phrase, rapprochée des faits allégués par M. Buxton lui-même, des révélations sur
Yambouya, de celles du Trulh sur le massacre de
Bornéo, ne manque pas d'une certaine naïveté.
Etats-Unis
Les dernières nouvelles reçues de Pine Ridge confirment que plusieurs dos principaux chefs sont décidés à se rendre.
Mais tandis que l'insurrection des réserves du
Dakota parait toucher à sa fin, la situation s'assombrit au sud du Kansas. Les colons qui se sont,
l'année dernière, jetés sur l'Oklohama éprouvent
de très vives craintes. Divers indices feraient,
en effet, redouter que les Indiens de ces régions ne
se soulevassent à leur tour.
D'autre part, des nouvelles du Canada disent quo
les bandes d'Indiens du Dakota qui se sont réfugiées sur le territoire canadien y causent une certaine
Un télégramme de New York annonce que YAngelus de Millet a été transporté hier à bord de la
Gascogne qui devait appareiller aujourd'hui pour la
France. Le colis contenant le tableau est adressé à
M. Austin Robertson ouidoit le remettreà M. Chauehard.
alarme...
Chili
tine (la Hija de Celestina), qui fut imprimée crédits demandés par le ministre" de la
guerre. lor?
Les dernières nouvelles venues du ChUi confir- pour la première fois à Saragosse, chezla veuve de la discussiondu budget, ont été, on le
sait, augment que des troubles ont éclaté et donnent pour de Lucas Sanchez, en 1612.
mentes dune somme de 250,000 francs* destinée
accroître le taux des gratifications de réforme. Laà
De la sorte, Molière prit à Scarron
cause un conflit entre le général Balmaccda, présibien répartition
dent de la République et les Chambres. Le prési- qui n'appartenaitpas à celui-ci. Cela un
de cette somme permettra d'élever le
est
cer- taux des gratifications dans les conditions suivandent voudrait, parait-il, appliquer à 1891 le budget tain. Mais il reste à savoir si le grand comique
de 1890, parce que les Chambresont refusé de voterr fourragea chez Scarron
tes Adjudant, 310 francs au lieu de 280; sergentou chez Barbadillo lui- major et maréchal des logis
le projet financier qu'on leur soumettait. L'armée
chef, 260
lieu de
n'a pas encore pris part à la lutte; mais la flotte même. Les poètes français du dix-septièmesiècle 230; sergent ou maréchal des logis, 230 au
lieu de
s'est prononcée pour le Parlement et a quitté Val- tiraient quelque vanité des larcins qu'ils faisaient 205; caporal ou brigadier, 210 au lieu deau190; solparaiso pour une destination inconnue.
en Espagne, et il y avait plus d'honneur, sans dat, 200 au lieu de 180.
Ces nouveaux tarifs sont mis en vigueur à dater
doute, à mettre à contribution le seigneur BarOcéanie
du
1«
janvier,
mais
badillo que ce pauvre diable de Scarron. Corne s'appliquent point aux
arrérages
quoique
payés
échusnon
31
neille
disait-il
décemUne dépêche de la Nouvelle-Guinée annonce que
an
ne
pas avec une préciosité sula tribu des Chasseurs de Têtes (Hcadhunters)ont perbe « J'ai cru que, nonobstant la guerre des bre 1890.
massacré quarante colons et menacent un village deux couronnes, il m'était permis de trafiquer
Suppression de l'arrondissement d'artillerie de
voisin de la résidence du gouverneur, où se trouve en Espagne. Si cette sorte de commerce était
Louai.
dater
A
du
1er janvier, la direction d'arun
actuellement M. Cameron, magistrat du district oc- crime, il
y a longtemps que je serais coupable. tillerie do Lille ne comprendra plus qu'un arroncidental.
Ceux qui ne voudront pas me pardonner cette dissement (Lille) et deux places comptables, Lille et
Des troupes ont été envoyées à son secours.
intelligence avec nos ennemis approuveront du Arras.
moins que je pille chez eux. »
Les congés d titre de soutien» de famille.
loi
Molière, dans le cas que nous examinons, de recrutement n'a pas indiqué le quantum deLaconpilla-t-il en Espagne ou chez le cul-de-jatte de gés à titre de soutiens
de famille à attribuer aux
la rue des Deux-Portes ?
corps de troupe recevant moins de cent homme?
C'est ce qu'il n'est pas très facile de discerner par année. L'article 22 stipule simplement que le
DU PLAGIAT
toutd'abord.On peut croire qu'il lisait l'espagnol nombre de ces congés ne pourra excéder 1 0/0 de
de la classe. Il en résulte qu'un régiment
Nous disions la semaine passée, à propos du comme la plupart des écrivains français de son l'effectif
recevant, trois années de suite, quatre-vingt-dixFou et de l'Obstacle, que la recherche du pla- temps. Un de ses ennemis disait
neuf hommes de chaque classe ne pourrait jamaia
giat conduit toujours plus loin qu'on ne croyait
accorder de congé à titre de soutien de famille. Or,
muse en campagne
aller et qu'on découvre le plus souvent que le
il existe un certain nombre de corps ou services ne
Vole dans mille.auteurs les sottises d'Espagne.
prétendu volé était lui-même un voleur. (J'enpas cent hommes par classe et se trouEt remarquez en passant qu'on lui reproche, recevant
vant dans cette situation peu privilégiée de ne
tends voleur innocent et bien souvent voleur dans
ce vers, non de voler, mais de voler des voir jamais accorder de congés de ce genre. Ilpouya
sans le savoir.) Un érudit tourangeau, M. P. sottises.
C'est là le plagiat comme on l'enten- là une lacune évidente de la loi. Pour la combler,
d'Anglosse, nous en fournit à point un excellent dait
siècle prendre le mau- le ministre de la guerre a ordonné de grouper, par
exemple dans une notice que je viens de rece- vais au dix-septième
arme et par service, tous les régiments, compaavec le bon, la balle avec le grain.
voir. C'est de Molière et de Scarron qu'il s'agit.
Quoi qu'on puisse penser de cette censure, à gnies, escadrons, sections se trouvant dans le cas
Et, comme je trouve dans cette notice de quoi tout
de ne pouvoir bénéficier des dispositions de l'armoins
le
impertinente,
qui
vise
surtout
les
compléter et corriger ce que je disais tantôt, Plaisirs de l'île enchantée, imités d'une pasto- ticle 22 de la loi de recrutement et de lui adresser
les demandes qui seraient soumises à ces corps ou
comme l'une des œuvres en cause est cette mer- rale de Moreto, on voit
que Molière passait, de services. Il sera statué par les directeurs
du minisveilleusecomédie dont on ne cesse de disputer
son temps, pour un auteur très versé dans la tère, sur ces demandes, d'après le degré d'interé*
passionnément depuis plus de deux siècles littérature
espagnole, Il est très possible qu'il qu'elles présentent.
et qui vient d'être remise à l'ordre du jour ait
connu la Hija de Celestina.
de la critique par la Comédie-Française qui
Et c'est une supposition dans laquelle on est
nous montre M. Got s'essayant pour la pre- confirmé quand
MOU PETIT JOURNAL
on a lu l'opuscule de M. P. d'Anirière fois, après tant de créations heureuses, glosse. Il
en effet, dans la nouvelle de Bardans ce traître de rôle de Tartuffe, comme enfin badillo y a,
un trait que Scarron a rendu très inles moindres particularités des chefs-d'œuvre
Il y a cinquante ans, si l'on avait écrit en tête
par cette phrase « Il (Montufar)
intéressent, nous remonterons, en suivant les exactement
livre Dieu, patrie, liberté, on n'aurait fait
d'un
bougeait
prisons.
des
ne
»
indices qui nous sont fournis, jusqu'aux vériL'original dit « Il (Montufar) demandait que rappeler à tous les lecteurs des croyances
tables sources où le grand comique puisa l'idée
pour les pauvres prisonniers. » Ce qui qui leur étaient chères.
de la sixième scène de son troisième acte, cette l'aumône
Je sais bien que Lamennaisavait déjà écrit son
scène si forte dans laquelle l'imposteur, pour correspond exactement à ces vers de Tartuffe
Essai sur l'indifférence en matière de religion.
Je vais aux prisonniers
détruire l'effet d'une juste accusation, s'accuse
que plus d'une école communiste avait comDes aumônes que j'ai partager les deniers.
lui-même, loin de se défendre, et feint de ne
battu le patriotisme au nom de l'humanité et
voir dans la révélation de son infamie qu'une
On a noté aussi dans le texte espagnol un que les droits et les bienfaits de la liberté étaient
épreuve que Dieu lui envoie et dont il bénit trait excellent qui n'est pas dans la copie fran- contestés par tes royalistes exaltés et par les
l'humiliation salutaire. Les spectateurs de 1664 çaise, et que Molière semble avoir connu. Après jacobins.
avaient bien quelque idée d'avoir déjà vu cela avoir rapporté
l'épisode du gentilhomme maMais la religion dont Lamennais déplorait la
quelque part, chez Scarron, sans doute. A cette drilène qui pense être écharpé par la foule pour
décadence n'était pas la religion naturelle; ou,
date de 1664, le pauvre Scarron avait fini de avoir démasqué le traître, Barbadillo ajoute
du moins, le sentiment religieux subsistait ensouffrir et de se moquer. Lui qui n'avait pu
Ce gentilhomme resta confondu et si plein
dans la plupart des hommes après la ruine
dormir de sa vie, il dormait depuis quatre ans de«dépit de cette aventure que, sans terminer core
religions positives; l'esprit cosmopolite et
dans une petite chapelle très propre de l'église les affaires qui l'avaient appelé à Séville, il re- des
les doctrines des ennemis de la liberté étaient
Saint-Gervais. Ses livres faisaient, après sa partit le soir même pour Madrid, persuadé que regardés
comme des sacrilèges par l'immense
mort, les délices des laquais, des chambrières, le diable seul pouvait
lui avoir joué ce tour et majorité de nos concitoyens.
et des gentilshommes de province. Ils étaient se repentant beaucoup de s'être fié aux appaTout le monde s'inclinait devant le nom de
fort méprisés des honnêtes g-ens mais il y rences. Car,jie pouvant pas concevoir que de Dieu
ceux mêmes qui, au fond, ne croyaient
avait bien à la ville et même à la cour un pareils sentiments d'humilité se fussent logés plus qu'au
des sens, cachaient leur
petit nombre de curieux qui avouaient avoir dans l'âme de Montufar, il demeura convaincu incrédulité témoignage
et respectaient les symboles de ia
lu dans certain recueil de nouvelles tragi-comi- qu'il avait été la dupe de ses yeux, le sens de foi qu'ils avaient
perdue. Il n'y avait pas de mot
ques, que le cul-de-jatte,avait donné de son vi- la vue étant, comme tous les autres, fort sujet plus populaire que celui de liberté. On
le metvant, une histoire espagnole des Hypocrites, où à l'erreur.
tait
les
discours
dans
tous
et dans toutes les
»
Il y a là une ironie forte, qui passait de beau- chansons. Quand il était prononcé à la tribune
un Montufar agissait et parlait précisément
comme Tartuffe, notamment dans ce que Scarle génie du pauvre Scarron. On est tenté ou sur la scène, on le saluait par des applaucoup
ron appelle si bien « un acte d'humilité con- de voir dans ces dernières lignes l'original des dissements. On ne parlait que de mourir pour
trefaite ».
deux vers dits avec un si plaisant sérieux par la patrie on voulait tout au moins travailler
Et il n'était point jusqu'au nom qui n'eût une Mme Pernelle
pour elle. On regardait comme une sanglante
sorte de ressemblance, Tartuffe sonnant un peu
injure d'être accusé de ne pas être patriote.
Mon Dieu, le plus souvent l'apparence déçoit;
comme Montufar.
Quand une école socialiste essayait de faire reIl ne faut pas toujours juger sur ce qu'on voit.
Ce Montufar était un dangereux fripon. Asso(Acte V, sc. III.)
vivre la sentence de Sénèque « Je ne suis pas né
cié a une vieille femme galante, il prenait la
qui
traduit
librecontre,
Scarron,
très
pour un coin de terre l'univers est ma patrie »-;
Par
mine d'un dévot personnage et, sous le nom de
quand un grand citoyen écrivait, dans son
frère Martin, faisait de nombreuses dupes à Sé- ment, a ajouté au caractère de l'hypocrite un ou
exil, en guise de consolation ou de bravade, ces
ville. D'aventure, un gentilhomme de Madrid, trait qui manquait à l'original. Il dit que Mon- mots
« Où est la liberté, lit est la paqui le connaissait pour ce qu'il était, le rencon- tufar « baissait les yeux à la rencontre des trie, célèbres
» et on pourrait dire, à la rigueur, que
» ils soulevaient autour d'eux des protestatra un jour au sortir d'une église. Montufar et femmes
tions
indignées.
la coquine,qui ne le quittaitpoint,étaient entou- c'est au cul-de-jatte que Molière a pris le mouIl semble que le sentiment patriotique a dû
dont Tartuffe veut couvrir le sein de Dorés d'une foule de personnes qui baisaient leurs choir Mais
être
ravivé
rien
n'est
moins
certain.
Il
vrai
par
nos désastres. On dit que les
est
vêtements et les suppliaient de ne les point ou- rine.
de Scar- mères préfèrent à tous les autres leur enfant
blier dans leurs prières. Le gentilhomme, ne qu'on retrouve encore une nouvelle
Molière. infirme et souffreteux; qu'elles s'efforcent de
pouvant souffrir que ces méchantes personnes ron dans les sources de AvareledeChâtiment
le consoler, par un redoublement de tendresse,
un conte picaresque intitulé
abusassent de la crédulité de toute une ville, C'est
de la nature. Quel est celui de
fendit la presse et, donnant un coup de poing à de l'avarice. Je ne doute pas qu'un savant versé des disgrâces
dans la littérature espagnole, M. Morel Fatio, nous qui n'a pas pensé, en 1871, que de toutes
Montufar
connaisse l'original. M. Paul nos provinces, celles qu'il aimait le plus étaient
Malheureux fourbes, lui cria-tril, ne crai- par exemple, n'enrelevé
dans son excellente édi- l'Alsace et la Lorraine? Quel est celui qui ne
Mesnard, qui a
gnez-vous ni Dieu ni les hommes ?`I
senti
le cœur serré en regardant ces
s'est
tion les emprunts faits par Molière aux anciens
pas
Je cite ce qui suit textuellement
-.<,
et aux modernes ne nomme pas même le Châti- cartes de France mutilées, où Metz et'Stras11 en voulut dire davantage, mais sa bonne intende l'avarice. C'est dédain et non point igno- bourg figurent comme villes allemandes? Que
tion à dire la vérité, un peu trop précipitée, n'eut ment
de pages relues dans Michelet et nos autres
parle
la
nouvelle
dont
je
étant
rance,
assez
conpoint tout le succès qu'elle méritait. Tout le peuple
M. CharlesLouandrel'a insérée, si je ne me historiens, pour y retrouver notre ancienne
se jeta sur lui, qu'ils croyaient avoir fait un sacri- nue.
et notre ancienne puissanceNous disons
lège en outrageant ainsi'leur saint. Il fut porté par trompe, dans ses vieux conteurs français. Le gloire
que la France s'est relevée, et nous en
terre, roué de coups, et y aurait perdu la vie, si texte que j'en ai sous les yeux date de 1668, c'est- souvent
éprouvons un juste orgueil; disons aussi, avec
Montufar, par une présence d'esprit admirable, n'eût à-dire de l'année même où parut l'Avare.
de
écarle
couvrant
pris sa protection,
Que Molière ait connu cette nouvelle ou l'ori- orgueil et reconnaissance, que l'Alsace s'est
son corps,
tant les plus échauffés à le battre et s exposant
p
ginal dont elle est la traduction, cela est très conservée, qu'elle se souvient 1
même à leurs coups.
On
dit quelquefois que les ouvriers allequi
probable.
On
rencontre,
trouve
nous
ce
ne
se
y
« Mes frères, s'écriait-il de toute sa force, laisdans la Marmite de Plaute et ce qui est le mands, français, anglais sont prêts à s'unir
sez-le en paix pour l'amour du Seigneur; apaisez- point
sujet même de la pièce de Molière, le risible sans distinction de nationalité pour combattre
vous, pour l'amour de la sainte Vierge. »
le capital et que, dans le cas d'une guerre nouCe peu do paroles apaisa cette grande tempête, amour d'un thésauriseurbarbon.
L'avare de Scarron se nomme don Marcos et velle, on les rencontreraitdans les rangs de nos
et le peuple Si place à frère Martin qui s'approcha
du malheureux gentilhomme.bien aise en son âme passe à Madrid pour gentilhomme. Il a coutume ennemis s'ils croyaient arriver plus rapidement
de le voir si maltraité, mais faisant paraître sur son de dire « qu'une femme ne peut être belle si à leur but par le fratricide. Je n'en crois rien,
visage qu'il en avait un extrême déplaisir il le re- elle aime à prendre, ni laide si elle donne ».
même pour les communistes. Mais quant à la
leva de terre où on l'avait jeté, l'embrassa et le
En dépit de ces maximes, il tombe dans le masse des ouvriers, des vrais ouvriers, de ceux
baisa, tout plein qu'il était de sang et de boue, et panneau que des
coquines lui tendent. Un Ga- qui travaillent, je n'ai qu'une chose à dire, c'est
fit une rude réprimande au peuple.
courtier
de toutes marchandises », le que je voudrais que ceux qui les calomnient
mara
«
méchant,
disait-il
qui
le
le
suis
à
ceux
Je
vou«
entendre
lurent
je suis le pécheur, je suis celui vient voir et lui vante la beauté, la sagesse et fussent aussi bons patriotes qu'eux.
Jules Simon.
qui n'a jamais rien fait d'agréable aux yeux de les grands biens de dame Isidore, qui n'est en
Dieu. Pensez-vous, continuait-il, parce que vous réalité qu'une vieille courtisane édentée, plus
me voyez vêtu en homme de bien que je n'aie pas pauvre que Job. L'avare consent à la voir et
été toute ma vie un larron, le scandale des autres s'éprend d'elle dans un festin qu'elle lui donne.
et la perdition de moi-même? Vous vous êtes tromA l'issue du festin, don Marcos (je cite littéralement
pés, mes frères faites-moi le but de vos injures et
mon auteur) avoua à Gamara, qui l'accompagna
de vos pierres, et tirez sur moi vos épées. »
Le Journal officiel publie aujourd"hui l'ordre du
Après avoir dit ces paroles avec une fausse dou- chez lui, que la belle veuve lui donnait dans fa vue
Chamceur, il s'alla jeter avec un zèle encore plus faux et que de bon cœur il aurait donné un doigt de sa iour des séances de rentrée dans les deux
se réunit, conformémain pour être déjà marié avec elle, parce qu'il bres. On sait que le Parlementprochain
aux pieds de son ennemi, et les lui baisant, non n'avait
13 janvier.
jamais trouvé de femme qui fût plus son ment à la Constitution,mardi
seulement il lui demanda pardon, mais aussi, il
L'ordre
du jour de la séance du Sénat porte
la
quoiqu'à
vérité
prétendît
celle-là,
il
qu'afait
que
alla ramasser son épée, son manteau et son chavivrait
d'osmariage
elle
tant
le
près
pas
ne
avec
les
qui
s'étaient
perdus
dans
la
confusion.
11
publique.
deux
heures,
séance
A
peau,
rajusta sur lui, et 1 ayant ramené par la main jus- tentation et de luxe.
Tirage au sort des bureaux,
Elle vit plutôt en princesse qu'en femme d'un
Fixation de l'ordre du
qu'au bout de la rue, se sépara de lui après lui
avoir donné plusieurs embrassements et autant de particulier, disait le prudent don Marcos au dissi''
L'ordre du jour de la Chambre
bénédictions. Le pauvre homme était comme en- mulé Gamara, et elle ne considère pas que les meuA deux heures, séance
chanté et de ce qu'il avait vu et de ce qu'on lui bles qu'elle a, mis en argent, et que cet argent
1. Installation du président d âge et des secrétaires
avait fait, et si plein de confusion qu'on ne le vit joint à celui que j'ai nous peuventfaire une bonne d'âge.
rente que nous pourrons mettre en réserve, et, par
pas paraître dans les rues, tant que ses affaires le l'industrie
sort
bureaux.
des
Tirage
2.
au
donnée,
Dieu
m'a
faire
fonds
un
que
en
retinrent à Séville. Montufar cependant y avait
3. Scrutin pour la nomination du président définitif.
gagné les cœurs de tout le monde par cet acte considérable pour les enfants que Dieu nous doni. Scrutin pour la nomination de quatre vice-présid'humilité contrefaite. Le peuple le regardait avec nera.
dents.
Don Marcos entretenait Gamara de ces dis5. Scrutin pour la nomination de huit secrétaires.
admiration, et les enfants criaient après lui Au
6. Scrutin pour la nomination de trois questeurs.
Saint! au Saint comme ils eussent crié au renard, cours ou de semblables,quand il se trouva devant
de
lui
avoir
7. Fixation de l'ordre du jour.
lui
Gamara
prit
porte.
congé
après
les
sa
après son ennemi, s'ils l'eussent trouvé dans
donné parole que, dès le lendemain,il conclurait son
rues.
la séance de la Chambre des députés
lui dit-il, que les af- neIl parait que
mariage avec Isidore, à
pas présidée comme ces dernières années,
Voilà bien, ce semble, l'original delà scèflé 6 faires de cette nature-làcause,
se rompaient autant par parsera
M. Pierre Blanc, député républicain d'Alberparties.
de
1
des
retardement
la
Tartuffe
mort
du troisième acte de
que par
une
(Savoie), qui est âgé de quatre-vingt-unans.
Don Marcos embrassa son cher entremetteur, ville
On annonce, en effet, que le vénérable doyen de la
Ah
laissez-le parler, vous l'accusez à tort,
qui alla rendre compte à Isidore de l'état auquel il Chambre
a fait savoir au secrétariat général de la
Et vous feriez bien mieux de croire son rapport.
venait de laisser son amant. Et cependant notre questure qu'il
ne pourrait rentrer à. Paris pour la
Pourquoi, sur un tel fait, m'être si favorable?
amoureux ôcuycr tira de sa poche un bout de boude rentrée, soit qu'il fût un peu souffrant,
Savez-vous, après tout, de quoi je suis capable?
gie, le piqua au bout de son épée, et, l'ayant allu- séance
soit à cause de la saison qui a été particulièrement ricrucifix
devant
le
lampe
qui
brûlait
mé
à
puune
Oui, mon cher fils, parlez, traitez-moi de perfide,
goureuse en Savoie. En l'absencede M. Pierre Blanc,
blic d'une place voisine, non sans faire une ma- le
Chambre est M. le vicomte Emile
la
de
doyen
D'infâme,de perdu, de voleur, d'homicide;
-•
nière d'oraison jaculatoire, pour la réussite de son de Kermenguy, député
de Morlaix, âgé de quatreAccablez-moi de noms encore plus détestés;
mariage, il ouvrit avec un passe-partout la porte de
ans, né à Saint-Paul-de-Lôon,le 1er décemJe n'y contredis point, je les ai mérités,
la maison où il couchait et s'alla mettre dans son vingts
bre 1810.
Et j'en veux à genoux souffrir l'ignominie
méchant
lit
plutôt
à
que
amour
son
pour
songer
Depuis
1871,
date
de son élection à l'Assemblée
Comme une honte due aux crimes de ma vie.
pour dormir.
nationale,
vicomte
de Kermenguy n'a jamais
M.
le
La ressemblance étant manifeste, fut signalée
de représenter le Finistère au Parlement. Il
Il se rend le lendemain chez sa future femme cessé
dans le Molière de la Collection des grands écriappartient à la droite royaliste.
vains qui, commencé par le regretté E. Despois, et lui déclare comment il entend vivre
Le fauteuil présidentiel ne saurait échapper, pour
s'achève
les
soins
plus
continue
et
du
mardi,
députation du Finistère;
la
de
la
à
séance
par
se
suis bien aise qu'on
couche de bonne
consciencieux des éditeurs, M. Paul Mesnard. heureJedans ma maison et que se
la nuit elle soit bien car, si M. de Kermenguy est absent, il sera remCet habile homme, à qui rien n'échappe, ne fermée. Les maisons où il se trouve quelque chose placé par son collègue de la tro circonscriptiondo
M. Joseph-Alexandre-Adélaïde de Gasté, né
pouvait négliger un rapprochementdéjà signalé no peuvent être trop à couvert des larrons. Et, pour Brest,
août
le 30
1811.
moi, je ne me consolerai jamais si un fainéant de à Alençon,
par divers critiques et, si je ne me trompe, par larron,
Au Sénat, la séance de rentrée sera présidée par
M. Charles Louandre, dans ses Conteurs fransans autre peine que celle qu'il y a à prendre ce qu'on trouve, m'ôtait en un instant ce qu'un M. le comte H. de Lur-Saluces, républicain, doyen
çais.
On pouvait se demander toutefois si Paul grand travail ne m'a donné qu'en beaucoup d'an- d'âge.
Scarron était bien l'auteur de la nouvelle des nées.
Plusieurs députés ont, parait-il, l'intention d'a.
Hypocrites et s'il ne l'avait pas prise à un conL'avare de Scarron, c'est déjà l'avare de Modes questions au gouvernement dans les
teur d'au delà des monts, comme c'était assez lière, l'avare amoureux et riche. Ce coquin de dresser
premiers jours de la session. Ainsi M. L. Barthou
son habitude. « Scarron, dit l'abbé de Longue- Gamara, c'est exactement cette coquine de dit dans le Siècle qu'il a l'intention d'adresser une
rue, copiait beaucoup les auteurs espagnols, Frosine. Dom Marcas épouse Isidore, qui peu question au ministre des affaires étrangères sur la
mais ils gagnaient beaucoup à passer par ses après s'enfuit avec ses complices, emportant révocation de M. l'abbé Puyol, supérieur de SaintLouis-des-Français,à Rome.
mains. » A l'origine, le volume qui contient l'argent et les meubles du pauvre homme.
les Hypocritesavait pour titre, à ce que l'on
Lui aussi, il pleure sa cassette. Mais le reste
m'assure, Nouvelles tragi comiques tirées n'a plus la moindre ressemblance avec la coHier soir, au Cercle républicain, un punch a été"
des plus fameux auteurs espagnols. Cette médie de Molière. C'est une suite d'aventures offert à M. Etienne, sous-secrétaire d'Ktat aux comention fut retranchée depuis, et j'ai sous burlesques ou tragiques. J'en ai dit assez.
lonies. MM. Tirman, Letellier et de nombreusesnoles yeux une édition de 1717, chez Michel
Ces recherches que j'ai résumées de mon tabilités y assistaient.
Répondantà MM. Letellier et Tirman, M. Etienno
David, où l'on ne lit rien de semblable. Mais mieux tendaient à rendre au malheureuxScarpolitique coloniale. M. Guillemin,
cela n'importe guère. Si l'indication concer-. ron le bien que Molière lui avait pris. Mais on a préconisé la ensuite
un toast à M. Carnot et a
a porté
nant la publication originale est exacte (ce s'est aperçu que Scarron, lorsqu'il fut dépouillé, maire,
souhaité que le voyage projeté du président de la
qu'il est très facile de vérifier), Scarron avouait portait le bagage des autres. Il y a grande chance République
s'accomplisse pour le bien de l'Algérie.
emprunts,
forme
l'avarice
appartienne
de
lui-même ses
vague que le Châtiment
sous une
ne lui
qui ne nous contenterait pas aujourd'hui, mais pas plus que les Hypocrites. Quant à Molière,
Le cardinal archevêque de Paris vient d'adresser
qui était très convenable pour un temps où l'au- tout ce qu'il prend lui appartient aussitôt, parce aux curés de son diocèse une lettre pour les prier
teur d'un livre inspirait moins de curiosité que qu'il y met sa grande marque.
de communiquer aux fidèles la lettre du pape en fale livre lui-même. Jl se déclarait redevable de
veur des missions africaines.
ANATOLE FRANCE.
ces nouvelles à des conteurs espagnols qu'il ne
«
nommait point et que le lecteur ne se souciait
ACTES
point de connaître par leurs noms. H semble
AFFAIRES MILITAIRES
bien qu'on n'ait point pris garde à cet aveu, qui
retenir.
était
bon
à
pourtant
M. Jay (Gilbert-Albert) est nommé agent de changa
Cavalerie.
Le lieutenant-colonel
Mutation.
Les Hypocritespassèrent pour une œuvre oride Planta, du 20» régiment de chasseurs, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), en remplacement
ginale de Scarron, jusqu'au jour où M. P. d'An- Kiergener
désigné pour commander le 5° régiment de de M. Jay (Louis), son père, décédé.
glosse, de Blois, montra que ce conte était tiré est
chasseurs d'Afrique.
Le ministre du commerce a retiré à M. Victor
tout entier d'une nouvelle de Alonzo Geronimo
Martin, agent d'émigration à Marseille, l'autorisation
Augmentation de la gratification de réforme. Les d'entreorendre les opérations d'émigration qui toi
de Salas Barbaduîo, intitulée la Fille de Céles-
LA VIE LITTÉRAIRE
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NOUVELLES DU JOUR*
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