science - Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille

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science - Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille
C’est vous qui le dites
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LE CHRU LANCE SON BLOG
PARTICIPEZ AU DEBAT !
Il y a quelques semaines, le CHRU de Lille lançait son blog sur Intranet, et invitait tous les professionnels du CHRU
à « participer au débat » en postant des commentaires sur des sujets aussi divers que la gestion du temps de travail,
la formation, le management ou encore les valeurs partagées. Contact a voulu donner la parole à quelques uns
d’entre vous, pour recueillir votre avis sur cette initiative.
O., Infirmier
« Je trouve cela très bien de nous donner l’occasion de nous exprimer sur ce qui va ou ne va pas à l’hôpital.
Malheureusement en tant que soignant je n’ai pas vraiment le temps de consulter ce blog sur mon temps de
travail. Je n’ai donc pas encore posté de commentaire, mais je compte le faire sur les questions de gestion de
carrière ou de formation. »
P., Agent administratif
« Cela me semble être une initiative très utile, chacun peut y laisser ses impressions, ou des infos utiles pour
l’ensemble de la communauté. L’anonymat permet de s’exprimer sans appréhension, mais cela ne doit pas
devenir un défouloir mettant en avant des mécontentements plus ou moins personnels, comme on peut le voir
sur Facebook par exemple. Je n’ai pas encore posté de commentaire, mais je vais d’abord prendre le temps de
voir ce qui est écrit avant d’y réagir. »
M., Technicien
« C’est une bonne idée de nous permettre de nous exprimer, en revanche j’émets quelques doutes sur la confidentialité des commentaires, et sur d’éventuelles répercussions des propos tenus sur ma carrière. Je pense qu’il
serait plus sain de pouvoir s’exprimer directement à son encadrement, sans risque de sanction, plutôt que de
laisser des commentaires anonymes sur un blog. Je ne pense donc pas que j’y participerai. »
D, Agent administratif
« Je trouve bien que le CHRU se mette à la page et utilise des outils innovants comme le blog. Ces outils font
aujourd’hui partie de notre quotidien. C’est une bonne chose également de se centrer sur ce que pensent les
salariés, mais il faudra voir ce qui en sera fait. J’ai déjà laissé des commentaires car les sujets évoqués m’ont
touché. Cela m’a permis de faire passer des messages que je n’ai pas forcément l’occasion de dire. »
Propos recueillis par A. Rendu
EN SAVOIR PLUS
Rendez-vous sur le blog du CHRU accessible via la page d’accueil du site Intranet.
S’exprimer … oui, mais
dans quel cadre ?
« Facile ou construite, la critique est toujours la bienvenue
car l’objectif de ce blog est
de susciter le débat, l’échange
entre professionnels du CHRU
de Lille. » C’est ce qu’annonce
le blog du CHRU de Lille dans son
avant-propos.
Afin de faciliter et d’encourager
l’expression libre de tous, il garantit l’anonymat de toutes
les personnes ayant posté un
commentaire, et recommande
de se choisir un pseudonyme pour
s’exprimer.
Toutefois, si le débat est libre, les
commentaires sont «modérés», c’est-à-dire qu’ils ne sont
publiés qu’une fois relus par le
modérateur et conformes à la charte
de bonne pratique (charte consultable sur le blog). Par exemple, tout
commentaire de nature diffamatoire
(mentionnant nommément une personne) sera refusé.
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
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LA SCIENCE AVANCE
Effets indésirables liés aux médicaments
Les résultats innovants du projet Européen PSIP
Les effets indésirables liés aux médicaments ont des répercussions sur les patients et entraînent des coûts de santé supplémentaires importants pour l’hôpital. Pour s’attaquer à cette problématique, le CHRU de Lille a initié en 2008 le projet
de recherche européen PSIP pour « Patient Safety through Intelligent Procedures in médication » (sécurité du patient
grâce à des procédures intelligente en thérapeutique médicamenteuse).
Le projet PSIP, financé en grande
partie par des subventions européennes, est réalisé en partenariat avec 7 pays. Coordonné par
le Professeur Régis Beuscart, il a
été initié en janvier 2008 et se
termine en juillet 2011.
Son objectif : développer des
applications informatiques innovantes capables de détecter
automatiquement des situations
à risque lors de prescriptions
médicamenteuses, et fournir aux
professionnels de santé des informations pertinentes pour les
aider à prévenir d’éventuels effets indésirables. Des prototypes
sont testés dans les sites pilotes
européens partenaires du projet, dont le Centre Hospitalier
de Denain pour la France.
Les premiers résultats de cette
étude ont été présentés aux partenaires régionaux en juin dernier.
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
Repérer les
situations à
risque d’effets
indésirables graves
« 10 000 décés par an sont liés aux
effets indésirables du médicament »
annonce d’emblée le Pr Régis
Beuscart. « La prévention de ces
effets est donc un problème majeur de santé publique ».
Pour la première étape du projet PSIP, à savoir générer automatiquement des connaissances
sur les effets indésirables, les
bases de données des hôpitaux
partenaires ont été scrutées à
la loupe « nous avons exploré
plus de 100 000 dossiers principalement en France, Danemark et
Bulgarie, avec des moyens statistiques » ajoute le Pr Beuscart.
« On a pu identifier précisément
que 3 à 4% de dossiers avaient des
effets indésirables discutables ».
Ce travail va permettre de repérer des situations à risque dans
chaque contexte de soins (lieu
d’hospitalisation, caractéristique
du patient). « 65 effets indésirables ont été explorés à ce jour,
que nous sommes capables de
détecter » précise le Pr Beuscart.
La mise en place de
modules d’aide
à la décision
Le second objectif du projet PSIP
est de fournir aux professionnels
de santé une information contextualisée afin de les aider à éviter
un effet indésirable médicamenteux. Un système informatique
d’aide à la décision a donc été
conçu, qui va fournir à l’équipe
médicale et soignante quand un
patient est à risque, des alertes,
ainsi que des informations adaptées à sa prise en charge.
Les applications PSIP sont développées en fonction de l’utilisateur (médecin, pharmacien,
infirmier ou patient) et des systèmes d’information hospitalier
existants.
Des projets de déploiement
sont d’ailleurs à l’étude…
Sylvie Marchand
EN SAVOIR PLUS
Plus d’informations :
http://psip.univ-lille2.fr/prototypes/public/
LA SCIENCE AVANCE
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Le robot chirurgical
au cœur d’une innovation
En mai 2011, le robot chirurgical a été utilisé, pour la 1ère fois au monde, pour une ablation
de l’utérus par voie vaginale.
En Juin 2008, le Centre de Référence Régional en Cancérologie (union du CHRU de Lille et du Centre Oscar Lambret)
inaugurait le robot chirurgical Da Vinci S, dernier cri de la technologie pour la chirurgie coelioscopique.
Le 2 mai 2011, c’est pour la première fois au monde que ce robot chirurgical a été utilisé pour une ablation de l’utérus
par voie vaginale, par les équipes de chirurgie gynécologiques du CHRU. Contact vous présente cette innovation.
Grâce à sa haute technologie,
le robot chirurgical Da Vinci S
offre une précision chirurgicale dépassant les limites de la
main de l’homme, et permet
aux chirurgiens d’opérer avec
une plus grande précision, en
leur donnant la possibilité de
réaliser des gestes chirurgicaux
complexes, dans des conditions
de sécurité renforcées. C’est ce
qu’explique le Pr Pierre Collinet, chirurgien : « les gros atouts
du robot chirurgical sont la précision du geste qui offre un grand
degré de liberté au chirurgien,
et le fait que la qualité de vision
soit optimisée via la caméra. Il
permet donc de réaliser des interventions très complexes ». Ce
sont donc ces caractéristiques
qui ont permis aux spécialistes
de chirurgie gynécologique du
CHRU de Lille (Pr Cosson, Pr
Collinet, Dr Lucot) de réaliser
une innovation thérapeutique :
une hystérectomie (ou ablation
de l’utérus) par voie vaginale au
moyen du robot Da Vinci S.
Une innovation
pour une
intervention
fréquemment
pratiquée chez la
femme
La 1ère patiente à bénéficier de
cette innovation médicale a été
opérée le 2 mai 2011, pour une
hystérectomie. L’hystérectomie
est actuellement l’intervention
la plus fréquemment pratiquée
chez la femme. Elle vient souvent
en réponse à des problèmes de
règles trop abondantes, ou à la
présence de fibromes. La voie
vaginale permet de réaliser
une hystérectomie plus rapidement, avec des suites opératoires moins douloureuses,
mais également moins de risque
de phlébite ou d’embolie postopératoire. Les durées d’hospitalisation et de convalescence
sont par ailleurs deux fois plus
courtes qu’avec une intervention chirurgicale classique.
Cependant, cette technique est
limitée par des questions d’accès vaginal. Ces limites peuvent
aujourd’hui être repoussées
grâce à l’utilisation du robot
chirurgical Da Vinci S.
Cette innovation pourra donc
être proposée à un nombre
croissant de patientes. « On va
continuer à utiliser cette technologie prometteuse, confirme le Pr
Michel Cosson, chirurgien, chez
des patientes pour qui il est difficile
de proposer une chirurgie classique.
Le robot pourrait donc permettre
d’amener vers la chirurgie des patientes qui auraient du avoir une
ouverture du ventre (une laparotomie) pour réaliser le même geste
opératoire. »
Les chances de réussite de
ces interventions, ainsi que les
conditions de sécurité et de
confort pour les patientes, s’en
verront donc renforcées.
A. Rendu
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
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LA SCIENCE
SCIENCE AVANCE
AVANCE
LA
En France, 6 à 8 000 personnes de moins de 60 ans
sont touchés par la maladie d’Alzheimer.
EN SAVOIR PLUS
Centre mémoire de ressources et de recherche
(CMRR / CNRMAJ) : 03 20 44 60 21
[email protected]
www.centre-alzheimer-jeunes.fr
Alzheimer à début précoce
Quelles structures d’hébergement ?
En France, selon les données de l’Assurance maladie, 6 à 8 000 personnes âgées de moins de 60 ans sont touchées
par la maladie d’Alzheimer et environ 2 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.
Un parcours diagnostique difficile pour des personnes dont l’âge ne laisse pas penser à une maladie d’Alzheimer.
Et une prise en charge dans des structures souvent peu adaptées, d’où une réflexion menée dans le cadre du plan
Alzheimer sur l’hébergement de ces malades jeunes. Contact vous en dit plus.
Mieux connaître le nombre et
les besoins en hébergement des
malades Alzheimer de moins de
60 ans, pour ensuite mieux penser leur accueil et leur prise en
charge, tels sont les objectifs de
la Mesure 18 du plan Alzheimer
2008-2012. Un objectif pour lequel travaillent les professionnels
du Centre national de référence
pour les malades Alzheimer
jeunes (CNRMAJ) du CHRU de
Lille, piloté par Madame le Professeur Florence Pasquier. En effet, si
beaucoup d’études concernent la
prise en charge en institution des
patients Alzheimer, aucune n’avait
encore été conduite en France
sur les besoins spécifiques des
malades Alzheimer jeunes.
Le 16 mai dernier à Lille, en présence de Madame Florence Lustman, pilote du Plan Alzheimer
2008-2012, et de Madame Marie-Anne Montchamp, Secrétaire
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
d’Etat auprès de la Ministre des
Solidarités et de la Cohésion sociale, un colloque sur l’hébergement des patients jeunes a permis
de restituer le contenu des travaux du CNRMAJ sur ce thème,
réalisés sur toute la France.
Une maladie aux
retentissements
lourds chez les
personnes jeunes
Lorsqu’elle touche des personnes de moins de 60 ans, la
maladie d’Alzheimer intervient
en général alors que le malade a
encore une activité professionnelle, un conjoint qui travaille
également, parfois des enfants à
charge… « cette pathologie a donc
des incidences sur toute leur famille »
précisait Marie-Anne Montchamp
lors de ce colloque, « avec des difficultés très spécifiques, qui nécessitent d’être innovant et inventif pour
leur prise en charge ».
En effet, le constat porté par
l’étude présentée lors de ce
colloque interpelle : en France,
80 % de ces patients sont hébergés en Etablissement pour
personnes âgées dépendantes,
et 20 % sont hospitalisés dans
des unités psychiatriques.
des structures
d’accueil ADAPTÉES
Offrir des places d’accueil de
jour, d’hébergement temporaire
ou durable pour les malades
Alzheimer jeunes, permettant à
leurs proches de conserver leur
activité professionnelle, de se reposer et de faire face aux problèmes posés par ces maladies,
est donc un des axes d’amélioration à mettre en place en France.
Comme le précise Madame le
Pr Florence Pasquier, « les malades jeunes atteints de la maladie
d’Alzheimer développent souvent
des démences fronto-temporales
caractérisées par des troubles du
comportement (avec trouble des
conduites sociales…) qui nécessitent une prise en charge particulière et une présence humaine
importantes ».
C’est donc sur la base d’un inventaire de toutes les structures
ou projets de structures réalisés en France qu’un accueil de
proximité adapté et l’identification de quelques structures très
spécialisées pourraient être retenues comme expérimentales
et évaluées de sorte à faire correspondre leur fonctionnement
avec les besoins spécifiques de
cette population.
Un espoir pour tous ces malades
et leurs proches.
S. Woestyn - A. Rendu
LA SCIENCE AVANCE
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Lancement d’un projet de recherche sur
l’Endométriose
EN SAVOIR PLUS
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Les équipes médicales du CHRU développent un mode de prise en charge spécifique de l’endométriose.
5 à 10 % des femmes françaises sont touchées par l’endométriose. Les équipes médicales du CHRU développent depuis 2005 un mode de prise en charge spécifique pour la combattre. Aujourd’hui ces équipes lancent un
programme de recherche d’envergure sur l’endométriose pelvienne profonde, afin de dépister et traiter encore
plus efficacement cette pathologie. Contact a rencontré le Professeur Pierre Collinet - Clinique de Gynécologie coordinateur de ce programme.
Contact : Comment se manifeste l’endométriose ?
Pr Pierre Collinet : « l’endomètre est le tissu qui tapisse la
cavité utérine. Chez les femmes qui
souffrent d’endométriose, ce tissu va
se développer hors de l’utérus, dans
d’autres parties de la cavité abdominale. Il peut ainsi s’attacher sur le col
utérin, les trompes, les ovaires… et
peut parfois même se retrouver sur
des organes non génitaux tels que la
vessie, le colon, les intestins….».
Contact : Quels en sont
les symptômes ?
Pr P. C : « les symptômes peuvent être périodiques (lors des
règles), ou chroniques (liés à la
localisation de la maladie).
Les plus répandus sont les douleurs (pelviennes et abdominales),
les saignements (vaginaux, rectaux
ou urinaires), la fatigue, mais aussi
les diarrhées et constipation en
cas d’atteinte digestive, les brûlures urinaires en cas d’atteinte
vésicale. L’endométriose peut également altérer la fertilité. Son diagnostic n’est pas aisé, et elle peut
être détectée tardivement».
Contact : Quelle est l’évolution de la maladie ?
Pr P.C : « Bénigne, elle est néanmoins récidivante et va nécessiter
une surveillance à long terme. Régressant pendant les grossesses,
elle tend à disparaître après la
ménopause ».
Contact : Quelle prise en
charge est proposée aux
femmes souffrant de cette
pathologie ?
Pr P. C. : « la prise en charge
de l’endométriose est une activité de recours médicochirurgical
régional pour le CHRU de Lille.
Depuis 2005 elle se fait à travers
les Réunions de Concertation Pluridisciplinaires (RCP) à Jeanne de
Flandre, qui associent les équipes
de chirurgie gynécologique, d’imagerie de la femme, de médecine
de la reproduction, de chirurgie digestive et chirurgie urologique. Les
traitements proposés sont médicaux et/ou chirurgicaux ».
« Aujourd’hui, et malgré la fréquence élevée de l’endométriose
dans la population, il existe de
nombreux aspects non élucidés,
comme par exemple l’existence
de facteurs chez les adolescentes
pouvant préfigurer cette maladie.
C’est pourquoi nous lançons un
programme de recherche d’envergure sur l’endométriose pelvienne
profonde, afin de réaliser une
étude épidémiologique de cette
pathologie, d’étudier les pratiques
chirurgicales (projet d’assistance
robotisée), la préservation ovarienne, mais aussi dépister plus
précocement cette pathologie ».
Sylvie Marchand
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
8
GROS
LA SCIENCE
PLAN AVANCE
Midi concert : une des animations du programme culturel du CHRU de Lille.
CULTURE À L’HÔPITAL…
L’AGENDA
La politique des Affaires Culturelles du CHRU de Lille s’adresse à l’ensemble des usagers de l’hôpital : patients, personnels, visiteurs. Inscrite au sein du CHRU de Lille depuis près de dix ans, elle participe à l’amélioration du cadre
de vie et du temps vécu à l’hôpital. Elle constitue un véritable laboratoire de recherche et d’expérience culturelle et
artistique en territoire de santé. Elle est une invitation, faite à chacun, de venir découvrir et se découvrir à l’occasion
de ces rencontres. Contact vous présente les rendez-vous culture à venir.
> SEPTEMBRE
Septembre à Décembre :
«PRESCRIPTION MUSICALE»
à l’hôpital P. Swynghedauw
Dans le cadre du programme
régional « Culture à l’hôpital »,
le CHRU de Lille organise en
partenariat avec l’Aéronef,
scènes de musiques actuelles,
des rencontres sur le principe
de la « Prescription musicale au
chevet du patient », des conférences, et des concerts.
17 et 18 septembre :
JOURNEES DU PATRIMOINE
(voir brève page 23)
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
22 septembre de 12h30 à
14h :
MIDI PHILOSOPHIQUE
« La blessure et la force : la maladie et la relation de soin à l’épreuve
de l’autonormativité», PUF, 2010,
en salle Multimédia de l’Hôpital
Huriez. Conférence animée par
Philippe Barrier, en partenariat
avec l’association « Citéphilo ».
PHILIPPE BARRIER est Philosophe et Docteur en Sciences
de l’Education. Bien connu des
adeptes de l’éducation thérapeutique à laquelle il forme de nombreux médecins et soignants, il
enseigne aussi l’éthique médicale
et participe à de multiples colloques et publications sur la philosophie de la santé.
> OCTOBRE
Octobre 2011 à Février
2012 :
UN ECRIVAIN EN RESIDENCE
AU CHRU DE LILLE
Grâce au soutien de la Direction
Régionale aux Affaires Culturelles
du Nord-Pas-de-Calais et en partenariat avec la Ville de Lille, le
CHRU de Lille accueille en résidence - mission l’écrivain OLIVIER DE SOLMINIHAC.
Il interviendra plusieurs fois par
semaine dans les services de
Chirurgie pédiatrique et d’Hémodialyse de l’Hôpital Jeanne
de Flandre et à la Médiathèque
du Faubourg de Béthune pour
mener auprès des enfants un
travail de sensibilisation à la lecture et à l’écriture.
Olivier de Solminihac publie
son premier livre de poésie en
2001, à l’âge de 24 ans, « Les
Royaumes d’Espagne ».
Dans le même temps, il commence à collaborer avec différentes maisons d’édition
comme lecteur, préparateur et
correcteur.
Suivent trois romans (publiés
aux éditions de l’Olivier) et de
nombreux livres pour enfants
(pour l’essentiel parus à l’École
des Loisirs). Il intervient régulièrement dans les écoles pour
des rencontres et des ateliers
d’écriture (notamment au collège Pierre Mendès France de
Tourcoing, dans les écoles de
Boulogne-sur-Mer, au Centre
culturel Franco-Namibien de
Windhoek).
18 octobre à 12h30 :
MIDI CONCERT
«RED, MARINESCU & TESSIER»
(BLUES), hall de l’Hôpital Swynghedauw
25 octobre de 14h à 15h :
Conférence « Une brève introduction au BLUES » animée par
l’Aéronef, à l’Hôpital Swynghedauw
> NOVEMBRE
8 novembre à 12h30 :
LECTURE - RENCONTRE AVEC
PATRICK AUTREAUX, à la Médiathèque de la Cité à l’Hôpital
Claude Huriez.
Dans le cadre de son partenariat avec le département du
Nord, la Médiathèque de la
Cité reçoit Patrick Autréaux,
auteur en résidence à la Villa
Marguerite Yourcenar, pour une
rencontre lecture autour de
son ouvrage Soigner.
Patrick Autréaux est né en
1968. Parallèlement à des études
de Médecine et d’Anthropologie, il écrit de la poésie et des
critiques d’art contemporain. Il
décide d’arrêter sa pratique de
psychiatrie d’urgence pour se
consacrer pleinement à l’écriture
depuis 2006. L’expérience de la
maladie comme expérience intérieure est le thème de ses premiers récits.
15 novembre de 14h à 15h :
CONFERENCE « MUSIQUES
ONIRIQUES, PERCEPTIONS
ALTEREES » par l’Aéronef à
l’Hôpital Swynghedauw
24 novembre de 12h30 à
14h :
Midi Philosophique
« LES CORPS VILS : EXPERIMENTER SUR LES ETRES HUMAINS AUX XVIIIEME ET XIX
SIECLES, LA DECOUVERTE,
2008 », conférence animée par
Grégoire Chamayou en partenariat avec l’association Citéphilo, salle Multimédia à l’Hôpital Claude Huriez
Mobilisons-nous
à l’occasion d’ «Octobre
rose»
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Le Service d’Imagerie de la Femme, avec le soutien d’Aire Cancers et
de l’Association pour le Dépistage des Cancers dans le Département
du Nord (ADCN) organise une marche sur le campus hospitalier, le
jeudi 13 octobre 2011, sur l’heure du déjeuner.
Il vous invite à venir nombreuses et nombreux soutenir le dépistage
du cancer du sein !! Départ devant l’hôpital Jeanne de Flandre (côté
pédiatrie)
Salon des Artistes
GREGOIRE CHAMAYOU
est agrégé de Philosophie et
Chercheur à l’Institut Max-Planck
à Berlin. Il s’occupe de la maison
d’édition Zones, centré sur la
contre-culture, l’activisme et les
nouvelles formes de contestation.
> DECEMBRE
6 décembre de 14h à 15h :
CONFERENCE «QUAND LES
SONS DU QUOTIDIEN DEVIENNENT MUSIQUE» par l’Aéronef, à l’Hôpital Swynghedauw
13 décembre 2011 à 12h30 :
MIDI CONCERT : « STRANDED
HORSE » dans le Hall d’accueil de
l’Hôpital Swynghedauw
Les artistes hospitaliers ont exposé leurs œuvres, du 11 au 13 avril
à l’Hôpital Jeanne de Flandre. Pour cette 7ème édition, le Salon des
Artistes, organisé par l’Association Art de Vivre du CHRU, a regroupé
26 exposants de tout bord artistique, qui ont fait découvrir aux personnels, patients et visiteurs, leurs créations de verre, de faïence et
céramique, mais aussi bijoux, sculpture, peinture, etc…
A noter la participation des enfants hospitalisés au salon cette année,
qui ont pu exposer leurs réalisations à côté de celles des artistes, pour
leur plus grande fierté.
Médecine
cherche volontaires
Le service de neurologie et pathologie du mouvement de Salengro
recherche des volontaires sains pour participer à un programme de
recherche sur la maladie de Parkinson. Les conditions : avoir entre 35
et 85 ans et ne pas avoir dans sa lignée directe une personne atteinte
de la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer. La participation à ce programme dure environ 2 heures.
Contact :
Séverine Bleuse : 03 20 44 59 62 / poste 31 265 / 06 07 50 34 20
Une formation
récompensée
Le CHRU de Lille a été récompensé pour sa formation « prendre soin
du sujet atteint de troubles cognitifs en traumatologie » par le prix
ANFH. Félicitations !
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
10
GROS
LA SCIENCE
PLAN AVANCE
GÉNÉTIQUE
ça NOUS REGARDE TOUS !
S’il en va de la vie comme d’un livre sur lequel s’écrit chaque jour un nouveau chapitre, nos gènes en sont le
sommaire. Ceux-ci ne déterminent pas nos destinées, mais sont en partie responsables de ce que nous sommes.
Afin de déterminer si des erreurs sont responsables d’une maladie, le service de génétique clinique lit entre les
lignes de 4 caractères : A, C, G, et T.
L’équipe du service génétique clinique est une équipe pluridisciplinaire.
On peut schématiquement définir 3 grands types d’affections
génétiques. On trouve les maladies monogéniques, causées
par un seul gène défectueux
(mucoviscidose...), les pathologies provoquées par l’interaction
entre gène et environnement
(diabète, certains cancers…) et
les anomalies chromosomiques
comme la trisomie 21. Il s’agit
alors d’identifier les risques afin
de prévenir la pathologie ou de
pouvoir la diagnostiquer précocement. « Les dysfonctionnements génétiques ne sont parfois
qu’un facteur parmi d’autres pour
expliquer une maladie, confirme
Madame le Professeur Sylvie
Manouvrier, chef du service de
génétique clinique du CHRU de
Lille. Qui plus est, nous avons tous
des gènes défectueux ». Autant de
combinaisons possibles.
Un exemple de médecine prédictive
EN SAVOIR PLUS
Hôpital Jeanne de Flandre - Service de génétique clinique
«Guy Fontaine»
Téléphone : 03 20 44 49 11 - Fax : 03 20 44 49 01
Ce constat se retrouve dans le
profil des patients. En effet, bien
que les maladies considérées
soient le plus souvent diagnostiquées dans l’enfance, à la naissance ou in utero, la population
concernée par les consultations
n’a pas de limite d’âge. En réalité, une proportion importante
de consultants est constituée
d’adultes. « La consultation apporte
une aide au diagnostic, à tous les
âges de la vie, acquiesce la généticienne. Nous assurons, d’autre part,
l’information génétique pour les affections héréditaires ».
Anticiper d’éventuelles hérédités
dans une famille touchée par la
maladie : la génétique clinique fait
partie du centre pluridisciplinaire
de diagnostic prénatal. « Nous
essayons, par exemple, de détecter
chez l’embryon ou le fœtus une
affection d’une particulière gravité
pour savoir si une interruption de
grossesse pour raison médicale est
justifiée au-delà des 14 semaines
légales de l’IVG ».
La génétique médicale intègre
également la notion de médecine
prédictive : « Chez l’adulte, asymptomatique, mais à risque d’avoir hérité d’une anomalie génétique (par
exemple responsable d’un risque
élevé de cancer ou de maladie neurologique), nous prescrivons le « test
génétique », permettant de connaître
le statut de la personne vis-à-vis de
cette anomalie et de lui proposer si
possible des mesures de prévention
adaptées ».
Une approche pluridisciplinaire
Pour cela, pas question de travailler seul, comme nous le
confirme le Professeur Manouvrier : « Les généticiens doivent
toujours s’appuyer sur les autres
spécialités. Un patient est aveugle,
il faut l’avis d’un ophtalmologiste ; il
a une maladie de peau, nous prenons conseil auprès d’un dermatologue… Nous nous appuyons sur
les laboratoires de cytogénétique et
de génétique moléculaire pour les
analyses ».
De même, l’équipe du service,
avec ses psychologues, sa puéricultrice et l’appui des assistantes
sociales, permet de prendre en
charge le patient dans sa globalité. La génétique se situe aux
confins de plusieurs spécialités.
C’est ce qui fait sa spécificité.
O. Cretel
GROS PLAN
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Tri du linge sale :
TOUS concernés !
Permettre d’améliorer les prestations de la blanchisserie centrale du CHRU de Lille et de réduire les risques pour les agents de ce service autant que les
désagréments pour les patients … tels sont les objectifs du groupe de travail relatif au tri du linge.
Contact vous en dit plus sur cette démarche.
Un mauvais tri du linge sale dans les services de soin…
…peut-être lourd de conséquences !
EN SAVOIR PLUS
N’hésitez pas à prendre contact avec votre
réfèrent linge de site, représenté par votre
conseillère en hygiène et hôtellerie hospitalière.
Que trouve t’on
dans les sacs de
linge qui arrivent à
la blanchisserie ?
Cela va de la paire de lunettes
aux bijoux, du matériel provenant des unités de soins mais
aussi plus surprenant les prothèses dentaires et plus grave
des scalpels, des aiguilles,...
qui peuvent donner lieu à des
risques pour les personnels qui
manipulent les sacs et le linge
tout au long du circuit.
Outre ce matériel potentiellement dangereux, l’équivalent de
10 sacs poubelle de 110
litres de détritus en tout
genre est retrouvé chaque jour
dans ces sacs de linge.
Autant de dysfonctionnements
qui peuvent être préjudiciables
à la fois au patient, aux personnels en charge du circuit du
linge, mais aussi à l’image du
CHRU.
Car en effet les conséquences
sont lourdes : perte de temps
pour les soignants, augmentation du nombre de plaintes de
patients mécontents, Accidents
d’Exposition au Sang qui impliquent des arrêts de travail, ou
encore perte de rendement
provoqué par l’arrêt des machines de lavage (une simple
paire de ciseaux, oubliée dans
une poche, a provoqué l’arrêt
d’un tunnel de lavage pendant
plusieurs heures et a eu pour
conséquence une perte de production de 4 tonnes).
Avant de mettre le linge
sale dans le sac :
> Dégager les objets divers qui
peuvent être oubliés dans le
linge (objets appartenant au patient, matériel de soins, aiguilles,
alèse à usage unique, couche,
sparadrap, ciseaux, crayon
etc…) - surtout dans l’utilisation de sacs thermo-solubles ;
> Bien déplier les draps et les
alèses, enlever les nœuds aux
draps ;
> Remettre les vêtements à l’endroit, dérouler les manches et
bas de pantalons.
Les bonnes
pratiques à
connaître
Au moment de mettre le
linge sale dans le sac :
> Respecter les codes couleur
des sacs permettant d’identifier
les catégories de linge (trier les
différentes catégories de linge
dans les unités de soins limite
les manipulations du linge sale
en blanchisserie) ;
C’est pour ces raisons qu’en
appui des formations déjà existantes, le groupe de travail relatif
au tri du linge s’attèle à rappeler
les bonnes pratiques de pré-tri
du linge auprès des soignants :
> Assurer la bonne fermeture
des sacs.
Enfin, il est important d’utiliser
le linge pour son usage prévu,
de le protéger lors d’activités
qui pourraient le souiller (dépilation …), de mettre à part le
linge fortement tâché (encre,
…), d’apporter les vêtements
troués ou décousus propres en
lingerie d’établissement, et de
mettre immédiatement sa tenue
sale dans le sac de linge via la
blanchisserie pour la récupérer
propre rapidement.
Autant de bonnes pratiques qui
devraient permettre d’améliorer la fonction linge au CHRU.
L. Missiaen
En lien avec le groupe
de travail “Tri du linge”
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
12
LE
LA DOSSIER
SCIENCE AVANCE
BIENVENUE
dans l’ère de l’Hôpital
“ Le Plan Hopital Numérique se base sur la nécessité pour les hôpitaux de considérer le développement et la modernisation des systèmes
d’information comme des enjeux majeurs de
leur politique d’amélioration des soins.
”
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
LE DOSSIER
13
Hôpital numérique, e-santé, télémédecine, Internet …
le développement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) est aujourd’hui
Numérique
devenu un enjeu majeur pour le monde hospitalier. Dans
un monde devenu un « village planétaire » où chacun est
connecté, l’amélioration de la qualité des soins passe aujourd’hui par le partage de données médicales, le développement de l’exploitation de ces données, et l’interactivité. D’où la nécessité pour le CHRU de Lille d’intégrer
le système d’information dans sa réflexion stratégique, et
pour les professionnels de santé de s’impliquer dans la
construction et l’amélioration de ce système d’information.
Contact vous emmène au cœur de l’hôpital numérique
Pour être performant, l’hôpital
doit vivre avec son temps. Et ce
temps, c’est celui de l’interactivité, du partage des données, de
la numérisation du dossier du
patient … en bref, le temps des
Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC). C’est en tout cas
le constat fait par l’Etat français
lorsqu’il décide de lancer un
Plan Hôpital Numérique. Piloté
par le Ministère de santé et définissant des orientations stratégiques pour les 5 ans à venir,
ce plan se base sur la nécessité
pour les hôpitaux de considérer le développement et la
modernisation des systèmes
d’information comme des enjeux majeurs de leur politique
d’amélioration des soins.
Les systèmes
d’information
hospitaliers
sont-ils aptes
à répondre à ces
enjeux ?
1er constat du Plan Hôpital
Numérique : les systèmes d’information hospitaliers ne sont
pas encore assez développés et
matures pour apporter aux systèmes de santé tout le bénéfice
qu’ils en attendent. C’est donc
dans le but de développer ces
systèmes d’information et leur
appropriation par les établissements de santé que le plan
Hôpital Numérique propose
un plan ambitieux autour de
plusieurs leviers à actionner,
parmi lesquels la gouvernance
du système d’information par
exemple.
Au CHRU de Lille, plusieurs axes
ont été mis en place pour améliorer la gouvernance du système
d’information et permettra une
meilleure adéquation entre les
outils et les attentes de l’institution.
Mais, outre la gouvernance du
système d’information, « le point
fort du CHRU de Lille au regard
du Plan Hôpital Numérique, précise Alexis Grzes, Directeur
du Système d’Information du
CHRU, réside dans le partage
complet de l’information médicale
sur l’ensemble de l’établissement.
Qu’il s’agisse de la biologie, des
rendez-vous, des courriers etc…
ce partage d’information doit permettre de fluidifier le travail des
soignants.
De l’exploitation de toutes ces
informations vont naître de nouvelles pratiques de soin, et le
CHRU de Lille pourra ainsi renContact - Juin/Juillet/Août 2011
14
LA DOSSIER
SCIENCE AVANCE
LE
Internet et santé Depuis plusieurs années, Internet a investi nos vies.
Nous sommes rentrés dans l’ère du web 2.0, les sites internet
ne sont plus que des sites d’informations statiques, ils sont devenus participatifs voire collaboratifs ; les internautes commentent des articles, produisent du contenu, évaluent et critiquent
les produits et les services qu’ils consomment…
La santé est l’un des domaines les plus impactés par cette révolution numérique. Fréquentés par plus de 6 millions de personnes, on dénombre près de 3 0001 sites sur la santé ! Et
les réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter amplifient ce
phénomène : 20%2 des conversations en ligne concernent la
santé.
Même si le médecin reste la principale source d’information
en matière de santé, 7 français sur 103 cherchent des informations médicales sur le Net. A la question, «Utilisez-vous Internet pour vous renseigner sur un médecin ou un établissement
de Santé ?» : 32% des internautes répondent «oui».
Pourquoi un tel engouement des patients ? Selon les analystes,
même s’ils se tournent vers le web, pour y rechercher de l’information, demander des conseils ou acquérir de l’expérience,
c’est avant tout, pour être rassurés sur leur état de santé que
les internautes se connectent ; près de 10% des messages publiés sur les forums contiennent le mot « AIDE ».
Internet et les réseaux sociaux sont des sources d’information
majeures, il est donc important pour les organismes de santé de
s’y intéresser et d’y prendre leur place.
1 - Site internet plante-sante.net - newsletter de décembre 2009
2 - Enquête « les médias sociaux au service de la santé »
- Synthesio - mars 2011
3 - Enquête « les conséquences des usages d’Internet sur les relations
patients-médecins » - Ipsos pour le Conseil National de l’Ordre des
Médecins - avril 2010
Le Point fort du CHRU réside dans le partage de l’ensemble de l’information médicale.
forcer sa position de centre expert
notamment au regard d’autres
établissements de santé avec lesquels il est également connecté ».
C’est donc grâce à la mise en
place d’un certain nombre
d’outils que le CHRU de Lille
a atteint cet objectif de partage
complet d’information.
Des outils au service
du partage
d’information
Avec une centaine d’applications
informatiques, dont la plupart
sont interconnectées, le système d’information du CHRU
est une véritable «pieuvre».
Chaque membre du personnel accède, via son profil, à
un certain nombre d’applications selon ses besoins et les
droits qui lui sont attribués.
Une
organisation
par domaine
d’activité
L’ensemble
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
des
applications
du système d’information est
regroupé en différentes catégories selon leur utilité (ex :
gestion patient, prestataires
etc). La difficulté est d’articuler
et de connecter les activités les
unes aux autres. Afin de veiller
au bon fonctionnement des applications et surtout à leur optimisation, un comité utilisateur
est créé pour chaque nouveau
projet informatique. Si certains
logiciels ont « fait leurs preuves »,
d’autres sont en phase de tests et
d’autres encore sont en développement. Le portefeuille de projets du système d’information est
en constante évolution avec des
applications opérationnelles, certaines en cours de lancement et
plusieurs en fin de vie. La difficile
mission de gérer ce portefeuille
de projets au quotidien revient
à la Délégation au Système d’Information (DSI). Et si les logiciels
sont mis en œuvre pour simplifier le travail des personnels hospitaliers, la moindre panne peut
être lourde de conséquence.
LE DOSSIER
Du nouveau pour
l’imagerie
Avec les milliers d’images produits chaque jour par les services
d’imagerie et la volonté de stopper progressivement l’utilisation
des films radiologiques, la mise en
place d’une application spécifique
pour la gestion et l’archivage de
ces images était inévitable. C’est
pourquoi, après avoir examiné
plusieurs solutions, le choix du
CHRU s’est tourné vers le système d’archivage et de partage
des images PACS proposé par la
société Philips.
Cet outil permet de diffuser les
images sur l’ensemble des postes
du CHRU, celles-ci sont archivées
sur un serveur dont la capacité
de stockage est évolutive en fonction des besoins, ce qui va mener
petit à petit à la suppression totale des films radiologiques.
Le PACS a été lancé le 21 juin
2011 (date devenue synonyme
de « solstice informatique » au
CHRU de Lille) mettant à disposition des cliniciens la diffusion
des images d’examens.
Entre le lancement et le 7
juillet 2011, 10 767 examens
ont été archivés (environ 900
par jour hors week-end) et
le nombre de consultations
d’examens s’élève à 3 816 par
566 utilisateurs.
Le projet ne s’arrête pas là,
puisque les services cliniques
et médico-techniques ainsi que
les blocs opératoires seront
équipés d’écrans et de stations
dédiés à l’utilisation du logiciel
dès le mois de septembre 2011.
En octobre 2011, c’est le centre
de consultation et d’imagerie
de l’appareil locomoteur qui
sera équipé de consoles d’interprétation en radiologie et à
partir de janvier 2012 l’application sera déployée hôpital par
hôpital avec des outils complémentaires pour l’orthopédie et
la médecine nucléaire. Fin 2012,
le CHRU de Lille sera devenu un
« CHRU sans film ».
15
Quand le multimédia
arrive au lit du malade
e d’HPDD de l’hôpital
Depuis plusieurs mois, le service pilot
pées de terminaux mulSwynghedauw a vu ses chambres équi
sur un bras articulé, ils
timédias… et multifonctions ! Installés
donnent accès à plusieurs services :
s, canal plus et chaîne
> La télévision avec chaînes classique
interne du CHRU (Hospi TV),
personnelle,
> L’accès à Internet et à la messagerie
r et au compte per> Le téléphone avec accès au répondeu
sonnel,
> Les livres numériques
> Les chaînes radio
professionnels de santé
…et pourraient permettre demain aux
dossier du patient. Bientôt
d’accéder à la version numérique du
due à l’ensemble du CHRU.
cette nouvelle technologie sera éten
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
16
LE
LA DOSSIER
SCIENCE AVANCE
Pourquoi les réseaux sociaux ne sont
pas un effet de mode ?
Si les réseaux sociaux sont parfois caricaturés et décriés, il n’en demeure pas moins que ces espaces communautaires prennent aujourd’hui une place de plus en plus importante dans notre quotidien.
Quelques statistiques qui permettent de prendre conscience de
l’ampleur du phénomène :
> pour toucher 50 millions d’utilisateurs, il a fallu 38 ans à la radio, 13 ans à la télévision, 4 ans pour Internet, 3 ans à l’iPod…tandis que Facebook a conquis 100 millions de membres en moins
de 9 mois,
> 92% des français se connectent tous les jours à Internet et
8 millions d’entre-eux se rendent quotidiennement sur les réseaux sociaux.
Le sociologue Maffesoli pense que l’individu perd ses racines dans
notre société individualiste et mondialisée. Le cercle familial est souvent en déclin, la famille éclatée aux quatre coins du monde. On ne
vit plus toute sa vie dans le même village en travaillant dans la même
entreprise comme cela était le cas auparavant. La conséquence est
que l’individu cherche à se «ré-enraciner» au sein d’une communauté, au travers d’échanges et de partage. Il va ainsi restaurer son
capital social. Le Web accentue ce phénomène en facilitant la création de communautés virtuelles dans lesquelles les internautes vont
pouvoir échanger.
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
Sillage :
on passe à la phase 2
Le 21 juin 2010, le CHRU lançait
Sillage, le successeur d’Otalia.
Un projet d’envergure puisqu’il
s’agit de remplacer entièrement
le logiciel de gestion du dossier
patient utilisé par l’ensemble
des services des pôles cliniques
et médico-techniques. Seuls les
services d’anesthésie, de réanimation et les urgences utilisent
des outils informatiques différents de par leurs spécificités.
Sillage gère à l’heure actuelle la
production de documents et les
prises de rendez-vous, et doit
s’interfacer
progressivement
avec les différentes applications
du système d’information : pour
les commandes de repas (WinRest), pour la facturation et le
codage de l’activité (CoRa),
pour les transports en ambulances (PTAH)... Sur une période d’un an depuis son lancement, 560 000 documents ont
été produits dans Sillage, 8 millions d’anciens documents
ont été repris et 773 000
rendez-vous pris.
Les objectifs de ce changement majeur dans le
système d’information
du CHRU de Lille sont
nombreux et les bénéfices estimés pour les
professionnels dans la
prise en charge des
patients le sont tout
autant. Sillage répondra également aux
exigences de la certification, notamment
pour le circuit du
médicament, et fait partie du
contrat de bon usage signé avec
l’Agence Régionale de Santé.
Dans la première phase du
projet, il s’agissait d’améliorer
la production de courriers,
la communication extérieure
et la prise de rendez-vous. En
effet, l’application prévoit un
système de dictée numérique
et une évolution vers la reconnaissance vocale très attendue
qui devrait fortement faciliter
le travail de secrétariat médical.
Les courriers pourront être en-
voyés de manière électronique
et sécurisée aux médecins de
ville, et à terme, la réception de
document se fera directement
dans Sillage avec un message
d’alerte et un lien vers le document. La prise de rendez-vous
se gèrera via une interface web
connectée au dossier médical du patient. Cette première
phase du projet sera finalisée
fin 2011 car des ajustements
restent à effectuer sur les différents modules, mais la phase 2
est déjà en préparation.
La deuxième partie du projet
Sillage s’attaque au « versant
hospitalisation » du Dossier
Patient Unique Informatisé avec
la gestion des prescriptions
(examens, médicaments, transports…), la production de soins
et la gestion des dossiers, le
plan de soins, les transmissions
ciblées, ainsi que les observations médicales. Ce deuxième
volet de l’application devrait
permettre de fluidifier les
processus de prise en charge
des patients, de maîtriser les
risques, de gagner du temps à
consacrer au patient, de renforcer la fiabilité et la sécurité des
données, d’assurer la traçabilité
des prescriptions et des actes,
et d’avoir finalement une vue
centralisée et synthétique du
dossier médical au lit du patient.
Vaste programme qui doit également prendre en compte les
contraintes actuelles de mobilité et s’adapter aux différents
supports qui seront utilisés
prochainement dans les services et dans les chambres, tels
que les tablettes, PC portables
et terminaux multimédia. L’information médicale partagée et
à portée de main des équipes
soignantes n’importe où dans
les services ? Tous les professionnels l’espèrent, Sillage devrait bientôt le permettre.
Télémédecine :
en route vers
la médecine
de demain
La télémédecine (ou e-santé)
LE DOSSIER
17
Certaines spécialités médicales sont déjà entrées dans l’ère de la télé-médecine.
est un exercice de la médecine
par le biais des télécommunications et des technologies,
qui permettent la prestation
de soins de santé à distance et
l’échange de l’information médicale.
Au cœur des réflexions du
monde hospitalier, la « e-santé » doit permettre de décloisonner les services de soin et
les établissements de santé au
bénéfice du patient. C’est pourquoi le CHRU de Lille souhaite
développer les outils permettant de faire de la « télémédecine », et certains systèmes
lui permettent déjà de le faire
pour quelques spécialités médicales. « Les outils mis en place
dans le cadre de la télémédecine,
complète Alexis Grzes, doivent
permettre à la fois de faciliter la
mobilité en interne (utilisation
d’outils informatiques tels que PC
portables, tablettes, smartphones);
dans ce cadre il est prévu de câbler l’ensemble du CHRU de Lille
pour permettre un accès au WIFI.
Ils doivent aussi faciliter l’ouverture du CHRU sur l’extérieur dans
le cadre de coopérations avec
d’autres établissements de santé
ou avec la médecine de ville. »
Quels outils ?
C’est dans le cadre d’un projet de
déploiement de la télémédecine
au niveau national que s’inscrit le
CHRU de Lille avec son Groupe
Télémédecine. Celui-ci a procédé
au recensement des systèmes
déjà déployés au CHRU, puisque
celui-ci s’est lancé dans ce credo
il y a déjà plusieurs années, depuis
1991 exactement :
> TELURGE : un avis neurochirurgical 24h/24 pour aider
les services d’urgence
Les services d’urgence de la
région Nord-Pas-de-Calais peuvent, via l’application TELURGE,
transférer aux neurochirurgiens
du CHRU les images scanner et
les renseignements cliniques de
leurs patients. Après examen,
ces derniers peuvent décider
de la nécessité de transférer
ou non le patient au CHRU de
Lille. A ce jour, 21 centres hospitaliers participent à ce programme, et 2 500 dossiers sont
reçus à Lille chaque année.
> TELEIMAGERIE : étendre
les usages des membres du réseau TELURGE à la téléexpertise en imagerie
Sur la base de la collaboration
permise par TELURGE, l’ensemble des services d’imagerie
du CHRU propose depuis 1998
des services de téléexpertise
aux hôpitaux de la région.
> TELEEG : téléinterprétation
et téléexpertise en électroencéphalographie
Depuis 2001, les Centres Hospitaliers de Roubaix, Tourcoing et
le CHRU de Lille proposent des
téléinterprétations d’examens
d’électro-encéphalographie
(EEG) aux hôpitaux de la région.
Plus de 700 EEG ont ainsi été reçus au CHRU en 2010.
> LOGINAT : la visioconférence au service des maternités
A ce jour, 25 maternités de la
région sont reliées par un pont
multipoint de visioconférence,
dans le cadre des réunions hebdomadaires de pathologie maternelle et fœtale.
> FLANDRE OPHTALMO :
la visioconférence au service de
l’ophtalmologie
Le système Flandre Ophtalmo
permet aux praticiens d’effectuer
des visioconférences mensuelles
et d’échanger sur des dossiers
complexes en ophtalmologie.
Outre ces systèmes faisant ap-
pel à la télémédecine, ont peut
aussi parler du numéro Vert
Hop’line CHRU, lancé en 2008
à l’attention des médecins généralistes du Nord-Pas-de-Calais. Cet outil de téléconseil et
de téléexpertise permet à des
médecins de ville de contacter
en direct un praticien senior du
CHRU pour un avis médical, et
sera bientôt accessible aux médecins libéraux spécialistes.
Le CHRU de Lille a donc pour
objectif de capitaliser sur ces
dispositifs existants, pour en
développer de nouveaux, dans
le domaine de la neuroradiologie ou encore de l’imagerie
thoracique.
L’hôpital de demain sera tout
numérique !
A. Rendu - J. Loriaux S. Guilbert - S. Woestyn
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
18
POINT
LA SCIENCE
D’ÉTAPE
AVANCE
SUR
Parmi les scores en hausse pour le
CHRU, la tenue du dossier patient.
Indicateurs pour l’Amélioration
de la Qualité et de la Sécurité des Soins
Les résultats 2010
Lancé il y a maintenant
3 ans par le Ministère de
la Santé, le recueil des
Indicateurs pour l’Amélioration de la Qualité et
de la Sécurité des Soins
(IPAQSS) s’est déroulé
au CHRU de Lille entre
le 1er février et le 30
novembre 2010. L’analyse de ces indicateurs
est intégrée au rapport
de certification du CHRU,
et doit lui permettre de
comparer l’évolution de
son score dans le temps,
mais aussi de se comparer à d’autres établissements. Contact vous
en présente les résultats
pour l’année 2010.
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
Rendre publics des indicateurs
de qualité mesurés chaque année, pour permettre à la population de connaître le niveau de
performance des établissements
dans plusieurs domaines, tel était
l’objectif du Ministère de la Santé
lorsqu’il a instauré les enquêtes
IPAQSS il y a 3 ans.
Un long travail
d’enquête et de
mesure des indicateurs
Membres de la Délégation à
la qualité, du Département de
l’Information Médicale, médecins, archivistes, secrétariats…
de nombreuses compétences
ont été mobilisées pour examiner les quelques 80 dossiers
patients tirés au sort pour la
mesure des Indicateurs IPAQSS,
entre le 1er février et le 30 novembre 2010.
Des indicateurs
en hausse pour le
CHRU
De manière globale entre 2009
et 2010, le CHRU de Lille a amélioré la cotation de ses indicateurs IPAQSS « grâce à un effort
constant de tous pour tracer ce qu’il
fait, précise Madame le Docteur
Marie-Dominique Besse, Pré-
sidente de la sous-commission
Qualité et Sécurité des Soins de
la CME. Cet effort est à poursuivre
et à amplifier, il démontre une prise
de conscience de l’importance de
la traçabilité, première étape d’une
démarche qualité ».
Voici le résultat des indicateurs
2010 dans le détail :
> La tenue du dossier patient :
En MCO = score de 85 %, en
hausse de 20 % par rapport à
2009 ;
En SSR = score de 78 %, en
hausse de 10 % par rapport à
2009 ;
> Le délai d’envoi des
courriers :
En MCO = score de 64 %, stable
par rapport à 2009 ;
En SSR = score de 94 %, en
hausse de 5 % par rapport à
2009 ;
> Le dépistage des troubles
nutritionnels :
En MCO = score de 91%, en
hausse de 17 % par rapport à
2009 ;
En SSR = score de 74 %, en
hausse de 15 % par rapport à
2009 ;
> La traçabilité de l’évaluation de la douleur :
En MCO = score de 57 %, en
hausse de 17 % par rapport à
2009, et multiplié par 4 entre
2008 et 2010.
En SSR = score de 48 %, en
hausse de 14 % par rapport à
2009 ;
N.B : « le score de traçabilité de l’évaluation de la douleur reste en-deça
du référentiel national, explique le
Dr Marie-Dominique Besse, ce
qui ne signifie pas que la douleur
est mal prise en compte par les soignants au quotidien, mais que nous
devons faire un effort important de
traçabilité dans ce domaine. »
> La tenue du dossier
d’anesthésie :
En MCO = score de 79 %,
stable par rapport à 2009 ;
> La prise en charge de
l’infarctus du myocarde :
En MCO = excellent score de
95%
> La traçabilité de l’évaluation du risque d’escarre :
En SSR = score de 64 %, en
hausse de 12 % par rapport à
2009.
Des résultats dans l’ensemble
positifs, à corréler bien entendu, pour plus de pertinence,
avec la mesure de la satisfaction
des patients.
A. Rendu
POINT D’ÉTAPE SUR
19
Le CHRU primé
pour son action en faveur du développement
durable
Fort de son action dans le domaine du développement durable, le CHRU de Lille a reçu un « Award » dans le domaine
de l’eau et de l’énergie, par le Baromètre Health Leader Planet du Développement durable en établissements de santé.
Il a également été mis à l’honneur en tant qu’« initiatives exemplaires » sur 2 autres domaines : le Management du développement durable et l’éco-construction et bâtiment basse consommation. Barbara Kaczmarek, Responsable des
Installations classées protection de l’environnement et du traitement des déchets au CHRU nous présente ces actions.
Contact : En quoi consiste
le développement durable
au sein d’un CHRU ?
Barbara Kaczmarek : «Le
développement durable n’est ni
l’écologie, ni l’environnement. C’est
un équilibre à atteindre entre la
personne, son milieu professionnel
et un certain nombre d’impacts
économiques. L’établissement participe à ce baromètre afin d’évaluer sa stratégie en matière de
développement durable, la faire
également connaître et se positionner en regard d’autres structures de santé ».
Contact : Toute l’Equipe
projet «Développement
durable», pilotée par Monsieur Philippe Vandewoestyne et Madame le Professeur Annie Sobaszek,
participe à la complétude
du Baromètre; quels sont
les thèmes sur lesquels
elle travaille ?
Barbara Kaczmarek : « La
présentation de l’établissement luimême : nombre de lits etc.… Les
critères de développement durable
retenus par notre établissement.
La perception du développement
durable dans l’établissement : ressentie comme une démarche volontaire, lourde ou une plus value ?
Quelle place pour l’éducation du
patient ? L’organisation et le management : les actions, les référents,
les équipes et indicateurs.
Sont évalués la place du développement durable dans les ressources
humaines et la communication ; les
installations classées Protection
de l’Environnement (ICP E) : laverie, chaufferie etc… La politique
d’achats et la construction ou rénovation des bâtiments. La gestion
de l’eau : grâce au logiciel NOE
de transmission en direct des
données de consommation, 20%
d’économie d’eau depuis 2008
soit une consommation actuelle
de 405 litres d’eau par jour et
par lit. Les déchets : tri sélectif des
produits électriques, électroniques,
films argentiques, huiles alimentaires, médicaments anticancéreux, radioactifs et projet déchets
recyclables (bouteilles d’eau…).
Enfin les transports ».
CHU : l’impact du transport des patients, du personnel, des marchandises depuis leur production. Nous
mettons en place progressivement
le Plan de Déplacement Entreprise
: apprentissage de l’éco-conduite
pour les ambulanciers et essai
concluant de deux véhicules électriques de transport interne (personnels ou ramassage des déchets
verts). Afin d’encourager cette démarche volontariste, Le Conseil Régional et l’Ademe ont subventionné
cette étude. »
Contact : Un bilan carA. Deconynck
bone va-t-il être élaboré
au CHRU ?
Barbara Kaczmarek : «Oui,
le CHRU de Lille
disposera dans les
prochaines semaines EN SAVOIR PLUS
de l’un des premiers
http://www.health-lp.com
bilans carbones complets réalisé par un
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
20
çA
LA SCIENCE
SE PASSE ICI
AVANCE
Cette journée a permis de sensibiliser les personnes concernées par l’asthme.
L’équipe d’éducation thérapeutique sur l’asthme s’est mobilisée
dans le hall de Jeanne de Flandre.
Au cours de cette journée des jeux ont été proposés aux enfants.
Quelques petits conseils
avant de partir :
Journée mondiale
de l’asthme
> Refaire un point avec son médecin avant de partir en vacances :
l’asthme doit être contrôlé et
équilibré.
Le 3 mai 2011, à l’occasion de la journée mondiale de l’asthme, une journée portes ouvertes s’est tenue au CHRU de Lille dans le hall de pédiatrie de l’hôpital Jeanne de Flandre.
Contact s’est rendu sur place.
La journée mondiale de l’asthme
est une journée de sensibilisation et d’information qui a lieu
chaque année en France et qui
est organisée par l’association
« Asthme et Allergies » pour
toutes les personnes concernées
de près ou de loin par l’asthme.
Dans ce cadre, des journées d’informations ont été organisées
en France afin de sensibiliser le
public sur l’importance de bien
contrôler et gérer son asthme.
Le thème retenu cette année
par l’Association était « Asthmatiques, des conseils pratiques
pour bien voyager ».
pédiatrique s’est mobilisée à
cette occasion. Dans ce cadre, un
joli décor faisant référence aux
vacances a été monté et installé
par l’équipe : seau rempli de sable,
serviettes de plage, tente, trampoline… Tout était là, il ne manquait plus que la mer !
L’équipe a aussi proposé des animations ludiques et pédagogiques
destinées aux enfants mais aussi
aux parents chargés de leur apprendre ou rappeler les bonnes
pratiques à adopter. Apprendre
tout en jouant permet ainsi aux
enfants de mieux assimiler les informations qu’on leur donne.
Des animations
pour la journée
Des jeux
pour les enfants
L’équipe médicale et paramédicale responsable de l’éducation
thérapeutique en pneumologie
Au cours de cette journée, la
valise pour partir en vacances a
été proposée aux enfants.
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
Ainsi, une petite valise vide était
à disposition des visiteurs. Le
jeu consistait à ce que l’enfant
choisisse des objets pour partir
en vacances et fasse lui-même
sa valise (maillot de bains, livre,
jouets..). A lui de choisir ce qu’il
emmènera en vacances. Mais
attention, petit piège : ne pas
oublier les médicaments !!!
Les personnes concernées par
l’asthme et désirant partir en
vacances sont alors reparties
munies de précieux conseils.
J. Codron
> Le traitement doit être poursuivi… même en vacances.
> Partir avec :
- l’ordonnance
- le traitement (de fond et de la
crise)
- le plan d’action personnalisé
- le carnet de santé.
> Connaître les numéros
d’urgence.
> Pour le lieu : en cas d’allergie aux
pollens, éviter la campagne lors de
la saison pollinique et surtout les
vacances à la ferme en période de
moisson ; éviter si possible les maisons humides ; faire aérer quelques
jour avant son arrivée.
> Pour les moyens de transport :
- La voiture : penser à changer
régulièrement les filtres des
climatisations et préférer rouler
les fenêtres fermées.
- L’avion : ne pas mettre de spray
dans la soute à bagages à cause
de la dépressurisation qui peut
les vider. Conserver sur soi son
traitement avec l’ordonnance.
çA SE PASSE ICI
21
Le 16 avril, des momies du Palais des Beaux Arts passaient dans l’un des scanners du CHRU
Quand le CHRU scanne…
des momies !
Le 16 avril dernier le plateau d’imagerie de l’hôpital Huriez a reçu la visite de 4 patients très particuliers… puisqu’il s’agissait de 4 momies en provenance du Palais des Beaux Arts de Lille. En scannant ces momies, le CHRU de Lille a ainsi mis
sa pierre à l’édifice de la recherche archéologique qui permettra d’en savoir plus sur la provenance et l’âge de celles-ci.
Contact vous fait faire un bond dans le temps.
Samedi 16 avril 2011, le plateau
d’imagerie de l’hôpital Huriez
est en pleine effervescence.
Empaquetées dans de grands
sacs pour les garder à l’abri de
la lumière et ne pas les abîmer,
4 momies ont fait leur entrée
et attendant sagement de passer leur scanner.
Des momies
en provenance
d’Antinoë, Moyenne
Egypte…
Le Palais des Beaux-Arts de
Lille conserve en effet dans ses
réserves 4 momies provenant
d’un site de Moyenne Egypte,
Antinoë. Entre 1896 et 1910, les
fouilles de l’archéologue Albert
Gayet, permirent de rapporter
en France de nombreuses momies accompagnées de leur matériel (costumes, armes, bijoux,
vases, …). Malheureusement la
rapidité des opérations n’a pas,
à l’époque, favorisé la collecte
d’informations permettant de
mieux connaître ces personnages.
C’est donc pour cela que le
Musée du Louvre se penche
aujourd’hui sur ces riches vestiges en lançant au niveau national une campagne d’étude des
momies et de leur matériel.
…entrent pour la
1ère fois dans un
scanner
Les 4 momies du Palais des
Beaux Arts de Lille sont ainsi
étudiées par un comité scientifique pluridisciplinaire (historiens d’art et archéologues,
médecins, dentistes et radiologues, tribologues, botanistes,…) en charge d’apporter
de précieuses informations sur
la datation de ces corps et les
conditions de vie de ces personnages. C’est Monsieur le
Professeur Philippe Puech, radiologue à Huriez, qui a eu la
responsabilité et passionnante
tâche, de passer ces invités
particuliers au scanner, en présence du Dr Samuel Mérigeaud,
radiologue au CHU de Montpellier, et coordonnateur de
cette étude. « Cet examen permet par exemple d’en savoir un peu
plus sur la manière dont ces corps
avaient été disposés, ou embaumés», précise le Pr Puech.
A l’horizon de 2012, une nouvelle présentation de l’Egypte
ancienne au Palais des Beaux
Arts de Lille permettra de restituer au public tout ce qui aura
été appris sur les momies, grâce
à cette étude.
A. Rendu
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
22
EN SAVOIR PLUS
çA SE PASSE ICI
Délégation à la communication :
poste 44 923
www.fetedelascience.fr
En 2000, les Blocs d’orthopédie-traumatologie avaient accueilli des visiteurs pour les Fêtes de la Science.
Du 12 au 16 Octobre
Le CHRU fête la science
Les professionnels de la santé et de la recherche vous ouvrent les portes de leur univers. Plongez au cœur du monde
de la santé, de l’innovation et de la recherche, grâce aux visites de services, de laboratoires, de blocs opératoires, aux
démonstrations d’équipements de pointe, et aux conférences débats proposées dans le cadre des Fêtes de la Science.
A. Rendu
AU PROGRAMME
> Les techniques de
pointe de la chirurgie
orthopédique et traumatologique
Visite commentée des blocs
opératoires d’orthopédietraumatologie par les chirurgiens du CHRU de Lille (Pr
Chantelot, Pr Migaud, Dr Wavreille), démonstrations des
techniques. 3 ateliers :
> La pose de prothèses
assistée par ordinateur
> La greffe de doigts sous
microscope
> La chirurgie de la fracture du sujet âgé
Samedi 15 Octobre de
9h à 11h et de 11h à
13h
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
Accueil du public dans le hall
de l’hôpital Roger Salengro
Rue Emile Laine
Sur inscription au :
03 20 44 67 05
> Au coeur du laboratoire de toxicologie et
de ses innovations
Analyses toxicologiques pour
les patients du CHRU (médicaments, drogues etc…), mais
aussi expertises judiciaires
en toxicologie (alcoolémie,
dosage des stupéfiants dans
les accidents de la voie
publique, recherche des
causes de la mort, caractérisation d’une soumission
chimique…), les professionnels du laboratoires de
toxicologie du CHRU vous
font découvrir leur univers
et leurs innovations technologiques.
Jeudi 13 octobre de
14 h à 15 h 30 (particuliers et scolaires)
Vendredi 14 octobre
de 14 h à 15 h 30 (particuliers et scolaires)
Samedi 15 octobre
de 9h à 10h30 et de
10h30 à 12h (hors
scolaires)
Laboratoire de Toxicologie
- Centre de Biologie Pathologie Pierre-Marie Degand rue Paul Nayrac
Sur inscription au :
03 20 44 49 63
> L’imagerie hybride
Découverte d’une partie du
monde de l’Imagerie Médicale : celui de la médecine
nucléaire, spécialité médicale qui repose sur l’utilisation de traceurs radioactifs.
Découvrez l’intérêt du couplage des imageries fonctionnelle et morphologique.
Le samedi 15 Octobre,
de 9h à 10h30, de 10h30
à 12h, de 14h à 15h30
et de 15h30 à 17h
Service de Médecine Nucléaire et Imagerie Fonctionnelle,
Hôpital HURIEZ, rue Michel
Polonovski
Sur inscription au :
03 20 44 47 87
23
> Les Virus
Le laboratoire de virologie/
EA3610 vous fait découvrir
la recherche sur les virus
(visite des locaux, concepts
et techniques, questionsréponses avec les professionnels du laboratoire).
> L’imagerie médicale
Vendredi 14 Octobre
de 10h à 12h et de 14h
à 16h
Institut Hippocrate - Parc Eurasanté – 152 rue du Dr Yersin 59120 Loos-les-lille
Sur inscription au 03 20 44
66 88 / 03 20 44 69 30
[email protected]
Les jeudi 13 et vendredi 14 octobre, de
10 h à 11 h et de 15 h
à 16 h
Centre de Consultation et
d’Imagerie de l’appareil locomoteur (à côté de l’hôpital Roger Salengro)– Salle
de réunion N°1
Boul. Emile Laine
Inscription au :
03 20 44 49 23
> La recherche sur la
sclérose en plaques
Etude des biomarqueurs
impliqués dans la sclérose
en plaques, biochimie des
protéines, les professionnels du laboratoire d’immunologie vous accueillent.
Vendredi 14 octobre,
de 14h à 17h
Faculté de médecine pôle
recherche - 5ème étage
Place de Verdun
Inscription au :
03 20 44 55 74
> La recherche en pédiatrie : comment ça
marche ?
Les professionnels de l’antenne pédiatrique du Centre
d’Investigation Clinique du
CHRU vous ouvrent les
portes de leur univers, et
vous expliquent les rouages
de la recherche en pédiatrie.
Visite guidée et questionsréponses.
Le samedi 15 octobre
2010, de 10h à 12h
Hôpital Jeanne de Flandre Avenue Eugène Avinée
Inscription au :
03 20 44 60 58
Un vernissage
à Swynghedauw
numérique
Entrez dans l’ère de l’imagerie médicale numérique
avec une démonstration du
système de Partage et d’Archivage des Images (PACS)
du CHRU de Lille.
> De Pasteur à la biologie moléculaire
Voyagez dans l’univers de
la biologie d’hier et de demain : exposition de matériels anciens de biologie et
visite des laboratoires dernier cri du Centre de Biologie Pathologie du CHRU
de Lille.
Le jeudi 13 octobre, de
14 h à 16 h
Le vendredi 14 octobre
de 9 h 30 à 11 h 30
Le samedi 15 octobre
de 10 h à 12 h
Centre de Biologie Pathologie Pierre-Marie Degand
Boul. Philippe Marache
Inscription au :
03 20 44 54 54
Evasion, réflexion, expression… et… exposition à l’hôpital Pierre
Swynghedauw !
Une dizaine d’oeuvres d’art réalisées par 5 patients de l’hôpital ont
été exposées au grand public le jeudi 26 mai. Depuis 1 an et demi,
ces patients se réunissent 1 fois par semaine pour des séances d’arts
plastique de deux heures encadrées et guidées par l’infirmière coordinatrice Annie Dumont. Annie introduit ici la notion d’art thérapie
comme une méthode de soins originale qui amène aux patients, lors
des ateliers, l’occasion d’exprimer librement des émotions et des
pensées difficilement verbalisables. L’exposition a attiré l’attention du
personnel et d’un grand nombre de patients. Un véritable succès !
JOURNÉES DU PATRIMOINE
Le patrimoine hospitalier à l’honneur lors des Journées du Patrimoine
les 17 et 18 septembre 2011.
Au programme : Circuit en autobus « Lille sud, un quartier hospitalier» et « Evolution de Lille à travers ses hôpitaux du Moyen-Age au
XXIe siècle », exposition et visite guidée de l’ancien Hospice général
de Lille : Circuit découverte « De l’hospice à l’hôpital gériatrique » et
exposition sur « L’hygiène au fil de l’eau ».
Infos : Association du Musée Hospitalier Régional de Lille
Tél. 03.20.44.59.62 poste 339.17
Email : [email protected]
Site web : http://www.association.patrimoinehospitalierdunord.fr
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
24
Qu’est ce que la
nutrition
parentérale ?
INITIATIVE
La nutrition parentérale
apporte une alimentation
complète diffusée via un
cathéter, relié directement
au coeur. Elle est indiquée
chez des personnes ayant
une déficience du système
digestif.
Puéricultrices et coach sportifs ont proposé un parcours de motricité aux enfants équipés d’un système de nutrition parentérale.
Parcours de motricité
Une initiative originale
La nutrition parentérale à domicile est une technique d’alimentation artificielle par perfusion apportant à l’organisme les nutriments dont il a besoin. Dans le Nord-Pas-de-Calais, une vingtaine d’enfants bénéficient de cette
technique d’alimentation. Cette année, un parcours de motricité sous forme de jeux et d’ateliers à été proposé à
ces enfants âgés de 2 à 15 ans. Contact vous en dit plus sur cette initiative originale.
Une initiative
ludique et éducative
A l’origine du projet, Virginie
Duval, puéricultrice et coordinatrice en nutrition parentérale
à domicile (NPAD) à Jeanne de
Flandre et Barbara Raffin, coach
sportif, ont imaginé un parcours
de motricité, dont le but est de
sensibiliser de manière ludique
les enfants sur leur maladie et
de les amener à mener une vie
la plus épanouie possible.
Autour d’une histoire racontée,
celle de «Titouan au pays
de la parentérale», les enfants sont passés par différentes
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
étapes du parcours. Pour mêler
l’aspect pédagogique et social de
cette rencontre, deux parcours
sous forme de jeux et d’ateliers
ont été proposés aux enfants
porteurs d’un cathéter :
> Un parcours sur le matériel
(la parentérale, la pompe, le cathéter …)
> Un parcours sur la nutrition
et le corps (qu’est ce que la
digestion ? qu’est-ce que les
lipides, les glucides ? les battements du cœur…)
Les plus âgés avaient pour
consigne de guider les plus petits lors des différents parcours
afin de les responsabiliser et
d’échanger avec d’autres enfants plus jeunes. Ces parcours
ont été encadrés par des coachs
sportifs et des soignants et ont
été sponsorisés par l’association
« My Sporteezy ».
Une volonté de
rassemblement
et d’échanges
contact entre patients confrontés aux mêmes difficultés et
d’améliorer la prise en charge à
domicile. Cette journée a permis aux professionnels de répondre aux interrogations des
parents et des enfants concernant leur maladie, mais aussi de
créer un espace de dialogue et
de parole. Pari relevé !
S. Choudani
Outre le fait de développer la
motricité physique des enfants,
et de leur montrer ce qu’ils
peuvent faire ou ne pas faire
EN SAVOIR PLUS
avec une nutrition par voie
parentérale, cette initiative Virginie Duval - Puéricultrice et
a permis de favoriser le coordinatrice NPAD
Poste 31180
Journée
HYGIÈNE DES MAINS
25
Une goutte de sang…
Humaine
La lutte contre les infections associées aux soins, est une
préoccupation majeure des établissements de santé.
C’est pourquoi le Ministère de la santé et des sports a
instauré depuis 2008, une journée d’information et de
sensibilisation sur l’hygiène des mains.
Contact était donc présent le 5 mai à ce rendez-vous au
sein de l’hôpital Claude Huriez.
Le CHRU de Lille se
mobilise
Dans le cadre de cette journée
mondiale, une équipe médicale a
tenu un stand d’information sur
les règles d’utilisation de la solution hydro alcoolique et de son
mode de friction. Un bon moyen
de tester l’hygiène des mains
grâce à un système de vérification
très simple : après avoir appliqué
la solution, le professionnel entre
ses mains à l’intérieur d’un appareil équipé d’une lumière révélatrice fluorescente. Si les mains
sont blanches, cela signifie que
le professionnel a bien utilisé et
appliqué la solution.
A l’inverse, si des zones sombres
sont visibles, alors ce dernier
n’a pas frictionné efficacement
et correctement ses mains.
L’occasion de
rappeler les bons
conseils
Comme pour tout geste d’hygiène des mains, plusieurs prérequis doivent être observés :
les mains et poignets doivent
être débarrassés de tous bijoux,
bracelets ou montre, y compris
l’alliance. Il a en effet été prouvé
que le port de bijoux est associé à des contaminations persistantes des mains. De même, les
ongles, notamment longs avec du
vernis sont des facteurs d’épidémies diminuant l’efficacité
du geste d’hygiène des mains.
L’équipe médicale en a profité
pour proposer un quizz sur l’hygiène des mains, et distribuer de
petits cadeaux. Elle espère ainsi
avoir atteint son objectif principal : sensibiliser le personnel du
CHRU de Lille et ancrer à nouveau dans les esprits les bonnes
pratiques et habitudes.
J. Codron
Petit rappel : comment
bien utiliser la friction
hydro alcoolique ?
> Prendre une dose au creux
de la main
> Etaler le produit jusqu’aux
poignets
> Frictionner pendant 30
secondes minimum :
- paume contre paume,
- le dos de la main avec
l’autre main,
- les doigts entrelacés et les
espaces interdigitaux,
- les doigts dans la paume
de - l’autre main,
- les pouces,
- les ongles dans la paume
opposée
Renouveler jusqu’à séchage.
C’est pour promouvoir le don du sang que l’association Diagast organisait le 14 Juin, en partenariat avec le CHRU, Eurasanté et l’Etablissement Français du Sang, une manifestation invitant les personnels à
venir vêtus de rouge, former la plus grosse goutte de sang humaine
jamais réalisée. Un « Flash Mob » impressionnant… et utile !
Sensibilisation au don
d’organes
A l’occasion de la Journée mondiale du don d’organes et de la greffe le
22 Juin, l’équipe de coordination hospitalière des greffes a tenu un stand
d’information et de sensibilisation à l’hôpital Roger Salengro. L’occasion
de relayer le slogan de la campagne 2011 : « Don d’organes : pour sauver
des vies, il faut l’avoir dit ! ».
Journées régionales sur le
risque infectieux
Le 10 mai, le CHRU accueillait la 3ème journée de formation et d’information sur la prévention du risque infectieux en EHPAD, organisée
par l’antenne régionale de lutte contre les infections nosocomiales,
avec le soutien de l’ARS. Le 15 décembre prochain, c’est la prévention
du risque infectieux en réanimation qui fera l’objet d’une nouvelle
journée de réflexion et d’échanges.
Infos et inscriptions : 03 20 44 49 43 / [email protected]
Une réunion sur la
recherche en pédiatrie
Le 19 mai dernier s’est tenue la réunion du réseau pédiatrique des
Centres d’Investigation Clinique, au CHRU de Lille. L’occasion pour
les professionnels de la recherche en pédiatrie d’échanger sur les
études en cours et de faire fonctionner le réseau.
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
26
CULTURE
ET
MÉMOIRE
LA SCIENCE
AVANCE
Les rues du CHRU mettent à l’honneur les personnalités médicales
et scientifiques de la région
UNE VILLE DANS LA VILLE
Depuis 1936, la Cité hospitalière n’a cessé de grandir pour devenir le CHRU de Lille. Des phases importantes de
construction ont rythmé cette croissance, avec une volonté d’intégrer ce campus d’hôpitaux universitaires de
170 hectares comme élément de la ville. Afin de mieux se repérer dans ce nouvel espace, on va créer des rues,
des avenues, des boulevards où des personnalités scientifiques ou médicales vont se retrouver à l’honneur.
Professeur H. Petit - P. Kemp
Oscar Lambret (1872-1943)
Né près d’Avesnes-sur-Helpe.
Professeur en chirurgie, fondateur du Centre anticancéreux de Lille en 1930.
En 1919, il est élu membre de la Commission Administrative des Hospices Civils de Lille. En 1926, il en sera le Vice-président. Le Professeur
Oscar Lambret sera l’un des concepteurs de la Cité hospitalière et universitaire avec le Maire Roger Salengro et le recteur Châtelet. C’est le
14 décembre 1929 que la décision de principe est prise. Le projet sera confié à l’architecte Jean Walter.
> L’avenue Oscar Lambret dessert les bâtiments administratifs du CHRU et les locaux du SAMU Centre 15
Emile Laine (1912-1997)
Né à Valenciennes.
Fondateur de la neurochirurgie lilloise.
Interne des hôpitaux en 1936, il devient chef de clinique chirurgicale infantile en 1941 et neurochirurgien en 1947. Il débuta à l’Hôpital de la
Charité dans le service du Professeur Pierre Swynghedauw. En 1958, il intégra la toute nouvelle Cité hospitalière où très vite devant le développement de cette spécialité le service se trouva à l’étroit. Il veilla à la construction de l’Hôpital neurologique dans le futur Hôpital Roger
Salengro où il exerça jusqu’en 1981, année de son départ en retraite.
> La rue Emile Laine dessert l’hôpital Roger Salengro.
Jules Leclercq (1883-1949)
Né à Maubeuge.
Professeur de médecine légale et de médecine sociale. Il en obtient la chaire en 1925. Créateur de la Médecine
du travail, il est reçu à l’Internat des hôpitaux en 1908. Il devient chef de clinique médicale à l’Hôpital SaintSauveur dans le service du Professeur Lemoine. Mobilisé dans une ambulance du front lors de la Première
Guerre Mondiale, il étudie l’effet des gaz asphyxiants sur l’organisme. Il contribue à la construction de l’Hôpital
Calmette ouvert en 1936. Il sera membre de l’Académie de médecine.
> La rue du Pr Jules Leclercq dessert l’hôpital Calmette et l’hôpital Cardiologique.
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
EN SAVOIR PLUS
Retrouvez les biographies de
Charles Gernez Rieux, Michel
Fontan, André Fourrier, Marc
Linquette, et Pierre-Marie
Degand, dans le fascicule :
« Noms d’hôpitaux et de rues,
reflets de l’histoire du CHRU
de Lille » - par le Professeur
Henri Petit, sur le site Intranet
du CHRU - en page d’accueil.
ASTUCE DE L’ INVITÉ
27
SecretS de psyS
Le Dr Dominique
Servant en dédicace
du Furet du Nord
pour sa participation
à l’ouvrage «Secret
de psys».
Victimes de stress ou de mal-être, vous n’êtes pas seul, les psychiatres le sont aussi. Comme nous, ils ont recours à des
thérapies et un accompagnement spécifique. C’est de cette trame qu’est paru l’ouvrage Secrets de Psys en Janvier 2011
par la maison d’édition Odile Jacob. Ce véritable best-seller est l’oeuvre d’une collaboration entre 20 psychothérapeutes
de la France entière. Le médecin psychiatre Dominique Servant exerçant à l’hôpital Fontan du CHRU de Lille figure parmi
l’un de ces 20 auteurs de cet ouvrage. Il a accepté d’accorder une interview à Contact.
Contact : Peut-on s’attendre à des conseils et
des secrets confiés par un
psy pour des patients ou
alors plutôt des secrets
concernant votre profession et vos méthodes de
travail ?
Dr D. Servant : Ce sont les
deux. C’est à la fois parler de ce
que l’on fait, de ce que l’on propose tout en donnant des éléments plus personnels sur comment on peut utiliser soi-même
un certain nombre de conseils recommandés aux patients. Ce livre
permet aussi de donner un autre
regard du psy, une autre vision
que celle du psychologue toujours
renfermé, distant et qui a donc du
mal à parler de lui.
Contact : Quelle est la
touche d’originalité de
cet ouvrage ?
Dr D. Servant : C’est la première fois qu’il y a un tel livre où chacun témoigne et donne des conseils
et recommandations aux patients
sous la forme, on va dire, d’un guide
pratique en témoignant de certaines
choses plus personnelles.
Reconnu comme spécialisé dans le
traitement de l’anxiété et la gestion
du stress, Dominique Servant est
l’auteur de deux chapitres de Secrets de Psy intitulés : comment j’ai
découvert la relaxation et la méditation, et comment je gère mon stress
dans mon travail.
Secret de psy glane donc des témoignages sur des expériences
vécues par de nombreux psychothérapeutes face à leurs difficultés
personnelles.
Ainsi, dans ce livre, les psychothérapeutes parlent de leurs fragilités, de
leurs difficultés, de leurs épreuves,
et, surtout, de la manière dont ils ont
su les traverser et les dépasser. Ils
racontent comment ils se sont appliqués à eux-mêmes les méthodes
qu’ils proposent à leurs patients, et
comment cela les a aidés - parfois
sauvés. Ils nous donnent des explications sur comment, au quotidien,
ils continuent à prendre soin de leur
équilibre, de leurs ressources, de
leurs valeurs.
J. Codron
Contact - Juin/Juillet/Août 2011
24 HEURES AVEC
L’hôpital les Bateliers propose un programme d’animation varié à ses résidents
On s’amuse
aux Bateliers...
Une après-midi bien mouvementée, ce mardi 24 mai, à l’hôpital Gériatrique Les Bateliers ! Contact a pu participer à
l’animation « les jeux flamands » qui font partie de ces nombreuses autres activités créées et proposées au quotidien
pour les personnes âgées comme des ateliers thérapeutiques, des ateliers d’écriture ou encore de la musicothérapie.
Afin de stimuler et de développer la motricité chez les personnes âgées, de nombreuses
activités ludiques sont organisées chaque semaine, même
chaque jour par l’animatrice
Anne Gaëlle Cogez. Ces activités sont bien évidemment adaptées aux besoins des patients.
Chacun y trouve son compte.
Des activités
ludiques à but
médical
Les patients de l’hôpital Les Bateliers peuvent participer à un
atelier d’écriture dont le but
médical principal est de faire
travailler les fonctions du cerveau. Il s’agit ici de développer
et maintenir dans un état stable
leur mémoire en écrivant un récit sur des événements qui ont
marqué leur vie. S’exprimer sur
papier, se souvenir est un excellent exercice pour maintenir les
facultés intellectuelles.
Les patients ont aussi la possibilité d’aller à la musicothérapie :
des cours de chants qui leur permettent de travailler leur voix et
la fonction linguistique.
Et puis, il y a les fameux jeux
flamands auxquels Contact a
pu participer. Des jeux en bois
traditionnels et indémodables
qui ont été appréciés par les
joueurs lors de cet après-midi.
L’ensemble de ces activités proposées aux patients crée ainsi
un espace d’échanges et de rencontres, favorise des moments
de plaisirs.
Du relationnel
avec les patients
Jouer avec les patients, c’est
tout une organisation ! C’est
pourquoi l’animatrice Anne
Gaëlle reçoit avec grand plaisir
l’aide de certains volontaires ou
associations. A la recherche de
patients désireux de jouer, elle
se balade dans chaque étage de
l’unité des soins longue durée,
passant un petit bonjour à tout
le monde, que ce soit les infirmières ou les personnes âgées.
Bien entendu, il est important
de n’oublier personne pour éviter de développer le sentiment
de solitude et d’isolement. Puis,
une fois qu’elle a convaincu un
patient de participer aux activités,
elle prend le soin de l’accompagner jusqu’à la salle polyvalente.
C’est là un véritable suivi personnalisé que Anne Gaëlle considère
comme essentiel.
Dans cette salle, une dizaine de
jeux en bois étaient installés. Les
volontaires et l’animatrice ont
expliqué les règles de chaque
jeu, puis ont joué avec les patients. Un accompagnement
personnalisé pour entretenir
une relation interpersonnelle.
Les jeux d’antan font toujours
sourire les participants.
Conclusion de cette histoire ?
Une après-midi très animée ayant
attiré beaucoup de joueurs ou
d’observateurs autour d’un goûter et qui sera donc à renouveler.
J. Codron