science - Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille
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C’est vous qui le dites 3 LE CHRU LANCE SON BLOG PARTICIPEZ AU DEBAT ! Il y a quelques semaines, le CHRU de Lille lançait son blog sur Intranet, et invitait tous les professionnels du CHRU à « participer au débat » en postant des commentaires sur des sujets aussi divers que la gestion du temps de travail, la formation, le management ou encore les valeurs partagées. Contact a voulu donner la parole à quelques uns d’entre vous, pour recueillir votre avis sur cette initiative. O., Infirmier « Je trouve cela très bien de nous donner l’occasion de nous exprimer sur ce qui va ou ne va pas à l’hôpital. Malheureusement en tant que soignant je n’ai pas vraiment le temps de consulter ce blog sur mon temps de travail. Je n’ai donc pas encore posté de commentaire, mais je compte le faire sur les questions de gestion de carrière ou de formation. » P., Agent administratif « Cela me semble être une initiative très utile, chacun peut y laisser ses impressions, ou des infos utiles pour l’ensemble de la communauté. L’anonymat permet de s’exprimer sans appréhension, mais cela ne doit pas devenir un défouloir mettant en avant des mécontentements plus ou moins personnels, comme on peut le voir sur Facebook par exemple. Je n’ai pas encore posté de commentaire, mais je vais d’abord prendre le temps de voir ce qui est écrit avant d’y réagir. » M., Technicien « C’est une bonne idée de nous permettre de nous exprimer, en revanche j’émets quelques doutes sur la confidentialité des commentaires, et sur d’éventuelles répercussions des propos tenus sur ma carrière. Je pense qu’il serait plus sain de pouvoir s’exprimer directement à son encadrement, sans risque de sanction, plutôt que de laisser des commentaires anonymes sur un blog. Je ne pense donc pas que j’y participerai. » D, Agent administratif « Je trouve bien que le CHRU se mette à la page et utilise des outils innovants comme le blog. Ces outils font aujourd’hui partie de notre quotidien. C’est une bonne chose également de se centrer sur ce que pensent les salariés, mais il faudra voir ce qui en sera fait. J’ai déjà laissé des commentaires car les sujets évoqués m’ont touché. Cela m’a permis de faire passer des messages que je n’ai pas forcément l’occasion de dire. » Propos recueillis par A. Rendu EN SAVOIR PLUS Rendez-vous sur le blog du CHRU accessible via la page d’accueil du site Intranet. S’exprimer … oui, mais dans quel cadre ? « Facile ou construite, la critique est toujours la bienvenue car l’objectif de ce blog est de susciter le débat, l’échange entre professionnels du CHRU de Lille. » C’est ce qu’annonce le blog du CHRU de Lille dans son avant-propos. Afin de faciliter et d’encourager l’expression libre de tous, il garantit l’anonymat de toutes les personnes ayant posté un commentaire, et recommande de se choisir un pseudonyme pour s’exprimer. Toutefois, si le débat est libre, les commentaires sont «modérés», c’est-à-dire qu’ils ne sont publiés qu’une fois relus par le modérateur et conformes à la charte de bonne pratique (charte consultable sur le blog). Par exemple, tout commentaire de nature diffamatoire (mentionnant nommément une personne) sera refusé. Contact - Juin/Juillet/Août 2011 4 LA SCIENCE AVANCE Effets indésirables liés aux médicaments Les résultats innovants du projet Européen PSIP Les effets indésirables liés aux médicaments ont des répercussions sur les patients et entraînent des coûts de santé supplémentaires importants pour l’hôpital. Pour s’attaquer à cette problématique, le CHRU de Lille a initié en 2008 le projet de recherche européen PSIP pour « Patient Safety through Intelligent Procedures in médication » (sécurité du patient grâce à des procédures intelligente en thérapeutique médicamenteuse). Le projet PSIP, financé en grande partie par des subventions européennes, est réalisé en partenariat avec 7 pays. Coordonné par le Professeur Régis Beuscart, il a été initié en janvier 2008 et se termine en juillet 2011. Son objectif : développer des applications informatiques innovantes capables de détecter automatiquement des situations à risque lors de prescriptions médicamenteuses, et fournir aux professionnels de santé des informations pertinentes pour les aider à prévenir d’éventuels effets indésirables. Des prototypes sont testés dans les sites pilotes européens partenaires du projet, dont le Centre Hospitalier de Denain pour la France. Les premiers résultats de cette étude ont été présentés aux partenaires régionaux en juin dernier. Contact - Juin/Juillet/Août 2011 Repérer les situations à risque d’effets indésirables graves « 10 000 décés par an sont liés aux effets indésirables du médicament » annonce d’emblée le Pr Régis Beuscart. « La prévention de ces effets est donc un problème majeur de santé publique ». Pour la première étape du projet PSIP, à savoir générer automatiquement des connaissances sur les effets indésirables, les bases de données des hôpitaux partenaires ont été scrutées à la loupe « nous avons exploré plus de 100 000 dossiers principalement en France, Danemark et Bulgarie, avec des moyens statistiques » ajoute le Pr Beuscart. « On a pu identifier précisément que 3 à 4% de dossiers avaient des effets indésirables discutables ». Ce travail va permettre de repérer des situations à risque dans chaque contexte de soins (lieu d’hospitalisation, caractéristique du patient). « 65 effets indésirables ont été explorés à ce jour, que nous sommes capables de détecter » précise le Pr Beuscart. La mise en place de modules d’aide à la décision Le second objectif du projet PSIP est de fournir aux professionnels de santé une information contextualisée afin de les aider à éviter un effet indésirable médicamenteux. Un système informatique d’aide à la décision a donc été conçu, qui va fournir à l’équipe médicale et soignante quand un patient est à risque, des alertes, ainsi que des informations adaptées à sa prise en charge. Les applications PSIP sont développées en fonction de l’utilisateur (médecin, pharmacien, infirmier ou patient) et des systèmes d’information hospitalier existants. Des projets de déploiement sont d’ailleurs à l’étude… Sylvie Marchand EN SAVOIR PLUS Plus d’informations : http://psip.univ-lille2.fr/prototypes/public/ LA SCIENCE AVANCE 5 Le robot chirurgical au cœur d’une innovation En mai 2011, le robot chirurgical a été utilisé, pour la 1ère fois au monde, pour une ablation de l’utérus par voie vaginale. En Juin 2008, le Centre de Référence Régional en Cancérologie (union du CHRU de Lille et du Centre Oscar Lambret) inaugurait le robot chirurgical Da Vinci S, dernier cri de la technologie pour la chirurgie coelioscopique. Le 2 mai 2011, c’est pour la première fois au monde que ce robot chirurgical a été utilisé pour une ablation de l’utérus par voie vaginale, par les équipes de chirurgie gynécologiques du CHRU. Contact vous présente cette innovation. Grâce à sa haute technologie, le robot chirurgical Da Vinci S offre une précision chirurgicale dépassant les limites de la main de l’homme, et permet aux chirurgiens d’opérer avec une plus grande précision, en leur donnant la possibilité de réaliser des gestes chirurgicaux complexes, dans des conditions de sécurité renforcées. C’est ce qu’explique le Pr Pierre Collinet, chirurgien : « les gros atouts du robot chirurgical sont la précision du geste qui offre un grand degré de liberté au chirurgien, et le fait que la qualité de vision soit optimisée via la caméra. Il permet donc de réaliser des interventions très complexes ». Ce sont donc ces caractéristiques qui ont permis aux spécialistes de chirurgie gynécologique du CHRU de Lille (Pr Cosson, Pr Collinet, Dr Lucot) de réaliser une innovation thérapeutique : une hystérectomie (ou ablation de l’utérus) par voie vaginale au moyen du robot Da Vinci S. Une innovation pour une intervention fréquemment pratiquée chez la femme La 1ère patiente à bénéficier de cette innovation médicale a été opérée le 2 mai 2011, pour une hystérectomie. L’hystérectomie est actuellement l’intervention la plus fréquemment pratiquée chez la femme. Elle vient souvent en réponse à des problèmes de règles trop abondantes, ou à la présence de fibromes. La voie vaginale permet de réaliser une hystérectomie plus rapidement, avec des suites opératoires moins douloureuses, mais également moins de risque de phlébite ou d’embolie postopératoire. Les durées d’hospitalisation et de convalescence sont par ailleurs deux fois plus courtes qu’avec une intervention chirurgicale classique. Cependant, cette technique est limitée par des questions d’accès vaginal. Ces limites peuvent aujourd’hui être repoussées grâce à l’utilisation du robot chirurgical Da Vinci S. Cette innovation pourra donc être proposée à un nombre croissant de patientes. « On va continuer à utiliser cette technologie prometteuse, confirme le Pr Michel Cosson, chirurgien, chez des patientes pour qui il est difficile de proposer une chirurgie classique. Le robot pourrait donc permettre d’amener vers la chirurgie des patientes qui auraient du avoir une ouverture du ventre (une laparotomie) pour réaliser le même geste opératoire. » Les chances de réussite de ces interventions, ainsi que les conditions de sécurité et de confort pour les patientes, s’en verront donc renforcées. A. Rendu Contact - Juin/Juillet/Août 2011 6 LA SCIENCE SCIENCE AVANCE AVANCE LA En France, 6 à 8 000 personnes de moins de 60 ans sont touchés par la maladie d’Alzheimer. EN SAVOIR PLUS Centre mémoire de ressources et de recherche (CMRR / CNRMAJ) : 03 20 44 60 21 [email protected] www.centre-alzheimer-jeunes.fr Alzheimer à début précoce Quelles structures d’hébergement ? En France, selon les données de l’Assurance maladie, 6 à 8 000 personnes âgées de moins de 60 ans sont touchées par la maladie d’Alzheimer et environ 2 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Un parcours diagnostique difficile pour des personnes dont l’âge ne laisse pas penser à une maladie d’Alzheimer. Et une prise en charge dans des structures souvent peu adaptées, d’où une réflexion menée dans le cadre du plan Alzheimer sur l’hébergement de ces malades jeunes. Contact vous en dit plus. Mieux connaître le nombre et les besoins en hébergement des malades Alzheimer de moins de 60 ans, pour ensuite mieux penser leur accueil et leur prise en charge, tels sont les objectifs de la Mesure 18 du plan Alzheimer 2008-2012. Un objectif pour lequel travaillent les professionnels du Centre national de référence pour les malades Alzheimer jeunes (CNRMAJ) du CHRU de Lille, piloté par Madame le Professeur Florence Pasquier. En effet, si beaucoup d’études concernent la prise en charge en institution des patients Alzheimer, aucune n’avait encore été conduite en France sur les besoins spécifiques des malades Alzheimer jeunes. Le 16 mai dernier à Lille, en présence de Madame Florence Lustman, pilote du Plan Alzheimer 2008-2012, et de Madame Marie-Anne Montchamp, Secrétaire Contact - Juin/Juillet/Août 2011 d’Etat auprès de la Ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, un colloque sur l’hébergement des patients jeunes a permis de restituer le contenu des travaux du CNRMAJ sur ce thème, réalisés sur toute la France. Une maladie aux retentissements lourds chez les personnes jeunes Lorsqu’elle touche des personnes de moins de 60 ans, la maladie d’Alzheimer intervient en général alors que le malade a encore une activité professionnelle, un conjoint qui travaille également, parfois des enfants à charge… « cette pathologie a donc des incidences sur toute leur famille » précisait Marie-Anne Montchamp lors de ce colloque, « avec des difficultés très spécifiques, qui nécessitent d’être innovant et inventif pour leur prise en charge ». En effet, le constat porté par l’étude présentée lors de ce colloque interpelle : en France, 80 % de ces patients sont hébergés en Etablissement pour personnes âgées dépendantes, et 20 % sont hospitalisés dans des unités psychiatriques. des structures d’accueil ADAPTÉES Offrir des places d’accueil de jour, d’hébergement temporaire ou durable pour les malades Alzheimer jeunes, permettant à leurs proches de conserver leur activité professionnelle, de se reposer et de faire face aux problèmes posés par ces maladies, est donc un des axes d’amélioration à mettre en place en France. Comme le précise Madame le Pr Florence Pasquier, « les malades jeunes atteints de la maladie d’Alzheimer développent souvent des démences fronto-temporales caractérisées par des troubles du comportement (avec trouble des conduites sociales…) qui nécessitent une prise en charge particulière et une présence humaine importantes ». C’est donc sur la base d’un inventaire de toutes les structures ou projets de structures réalisés en France qu’un accueil de proximité adapté et l’identification de quelques structures très spécialisées pourraient être retenues comme expérimentales et évaluées de sorte à faire correspondre leur fonctionnement avec les besoins spécifiques de cette population. Un espoir pour tous ces malades et leurs proches. S. Woestyn - A. Rendu LA SCIENCE AVANCE 7 Lancement d’un projet de recherche sur l’Endométriose EN SAVOIR PLUS [email protected] [email protected] [email protected] Les équipes médicales du CHRU développent un mode de prise en charge spécifique de l’endométriose. 5 à 10 % des femmes françaises sont touchées par l’endométriose. Les équipes médicales du CHRU développent depuis 2005 un mode de prise en charge spécifique pour la combattre. Aujourd’hui ces équipes lancent un programme de recherche d’envergure sur l’endométriose pelvienne profonde, afin de dépister et traiter encore plus efficacement cette pathologie. Contact a rencontré le Professeur Pierre Collinet - Clinique de Gynécologie coordinateur de ce programme. Contact : Comment se manifeste l’endométriose ? Pr Pierre Collinet : « l’endomètre est le tissu qui tapisse la cavité utérine. Chez les femmes qui souffrent d’endométriose, ce tissu va se développer hors de l’utérus, dans d’autres parties de la cavité abdominale. Il peut ainsi s’attacher sur le col utérin, les trompes, les ovaires… et peut parfois même se retrouver sur des organes non génitaux tels que la vessie, le colon, les intestins….». Contact : Quels en sont les symptômes ? Pr P. C : « les symptômes peuvent être périodiques (lors des règles), ou chroniques (liés à la localisation de la maladie). Les plus répandus sont les douleurs (pelviennes et abdominales), les saignements (vaginaux, rectaux ou urinaires), la fatigue, mais aussi les diarrhées et constipation en cas d’atteinte digestive, les brûlures urinaires en cas d’atteinte vésicale. L’endométriose peut également altérer la fertilité. Son diagnostic n’est pas aisé, et elle peut être détectée tardivement». Contact : Quelle est l’évolution de la maladie ? Pr P.C : « Bénigne, elle est néanmoins récidivante et va nécessiter une surveillance à long terme. Régressant pendant les grossesses, elle tend à disparaître après la ménopause ». Contact : Quelle prise en charge est proposée aux femmes souffrant de cette pathologie ? Pr P. C. : « la prise en charge de l’endométriose est une activité de recours médicochirurgical régional pour le CHRU de Lille. Depuis 2005 elle se fait à travers les Réunions de Concertation Pluridisciplinaires (RCP) à Jeanne de Flandre, qui associent les équipes de chirurgie gynécologique, d’imagerie de la femme, de médecine de la reproduction, de chirurgie digestive et chirurgie urologique. Les traitements proposés sont médicaux et/ou chirurgicaux ». « Aujourd’hui, et malgré la fréquence élevée de l’endométriose dans la population, il existe de nombreux aspects non élucidés, comme par exemple l’existence de facteurs chez les adolescentes pouvant préfigurer cette maladie. C’est pourquoi nous lançons un programme de recherche d’envergure sur l’endométriose pelvienne profonde, afin de réaliser une étude épidémiologique de cette pathologie, d’étudier les pratiques chirurgicales (projet d’assistance robotisée), la préservation ovarienne, mais aussi dépister plus précocement cette pathologie ». Sylvie Marchand Contact - Juin/Juillet/Août 2011 8 GROS LA SCIENCE PLAN AVANCE Midi concert : une des animations du programme culturel du CHRU de Lille. CULTURE À L’HÔPITAL… L’AGENDA La politique des Affaires Culturelles du CHRU de Lille s’adresse à l’ensemble des usagers de l’hôpital : patients, personnels, visiteurs. Inscrite au sein du CHRU de Lille depuis près de dix ans, elle participe à l’amélioration du cadre de vie et du temps vécu à l’hôpital. Elle constitue un véritable laboratoire de recherche et d’expérience culturelle et artistique en territoire de santé. Elle est une invitation, faite à chacun, de venir découvrir et se découvrir à l’occasion de ces rencontres. Contact vous présente les rendez-vous culture à venir. > SEPTEMBRE Septembre à Décembre : «PRESCRIPTION MUSICALE» à l’hôpital P. Swynghedauw Dans le cadre du programme régional « Culture à l’hôpital », le CHRU de Lille organise en partenariat avec l’Aéronef, scènes de musiques actuelles, des rencontres sur le principe de la « Prescription musicale au chevet du patient », des conférences, et des concerts. 17 et 18 septembre : JOURNEES DU PATRIMOINE (voir brève page 23) Contact - Juin/Juillet/Août 2011 22 septembre de 12h30 à 14h : MIDI PHILOSOPHIQUE « La blessure et la force : la maladie et la relation de soin à l’épreuve de l’autonormativité», PUF, 2010, en salle Multimédia de l’Hôpital Huriez. Conférence animée par Philippe Barrier, en partenariat avec l’association « Citéphilo ». PHILIPPE BARRIER est Philosophe et Docteur en Sciences de l’Education. Bien connu des adeptes de l’éducation thérapeutique à laquelle il forme de nombreux médecins et soignants, il enseigne aussi l’éthique médicale et participe à de multiples colloques et publications sur la philosophie de la santé. > OCTOBRE Octobre 2011 à Février 2012 : UN ECRIVAIN EN RESIDENCE AU CHRU DE LILLE Grâce au soutien de la Direction Régionale aux Affaires Culturelles du Nord-Pas-de-Calais et en partenariat avec la Ville de Lille, le CHRU de Lille accueille en résidence - mission l’écrivain OLIVIER DE SOLMINIHAC. Il interviendra plusieurs fois par semaine dans les services de Chirurgie pédiatrique et d’Hémodialyse de l’Hôpital Jeanne de Flandre et à la Médiathèque du Faubourg de Béthune pour mener auprès des enfants un travail de sensibilisation à la lecture et à l’écriture. Olivier de Solminihac publie son premier livre de poésie en 2001, à l’âge de 24 ans, « Les Royaumes d’Espagne ». Dans le même temps, il commence à collaborer avec différentes maisons d’édition comme lecteur, préparateur et correcteur. Suivent trois romans (publiés aux éditions de l’Olivier) et de nombreux livres pour enfants (pour l’essentiel parus à l’École des Loisirs). Il intervient régulièrement dans les écoles pour des rencontres et des ateliers d’écriture (notamment au collège Pierre Mendès France de Tourcoing, dans les écoles de Boulogne-sur-Mer, au Centre culturel Franco-Namibien de Windhoek). 18 octobre à 12h30 : MIDI CONCERT «RED, MARINESCU & TESSIER» (BLUES), hall de l’Hôpital Swynghedauw 25 octobre de 14h à 15h : Conférence « Une brève introduction au BLUES » animée par l’Aéronef, à l’Hôpital Swynghedauw > NOVEMBRE 8 novembre à 12h30 : LECTURE - RENCONTRE AVEC PATRICK AUTREAUX, à la Médiathèque de la Cité à l’Hôpital Claude Huriez. Dans le cadre de son partenariat avec le département du Nord, la Médiathèque de la Cité reçoit Patrick Autréaux, auteur en résidence à la Villa Marguerite Yourcenar, pour une rencontre lecture autour de son ouvrage Soigner. Patrick Autréaux est né en 1968. Parallèlement à des études de Médecine et d’Anthropologie, il écrit de la poésie et des critiques d’art contemporain. Il décide d’arrêter sa pratique de psychiatrie d’urgence pour se consacrer pleinement à l’écriture depuis 2006. L’expérience de la maladie comme expérience intérieure est le thème de ses premiers récits. 15 novembre de 14h à 15h : CONFERENCE « MUSIQUES ONIRIQUES, PERCEPTIONS ALTEREES » par l’Aéronef à l’Hôpital Swynghedauw 24 novembre de 12h30 à 14h : Midi Philosophique « LES CORPS VILS : EXPERIMENTER SUR LES ETRES HUMAINS AUX XVIIIEME ET XIX SIECLES, LA DECOUVERTE, 2008 », conférence animée par Grégoire Chamayou en partenariat avec l’association Citéphilo, salle Multimédia à l’Hôpital Claude Huriez Mobilisons-nous à l’occasion d’ «Octobre rose» 9 Le Service d’Imagerie de la Femme, avec le soutien d’Aire Cancers et de l’Association pour le Dépistage des Cancers dans le Département du Nord (ADCN) organise une marche sur le campus hospitalier, le jeudi 13 octobre 2011, sur l’heure du déjeuner. Il vous invite à venir nombreuses et nombreux soutenir le dépistage du cancer du sein !! Départ devant l’hôpital Jeanne de Flandre (côté pédiatrie) Salon des Artistes GREGOIRE CHAMAYOU est agrégé de Philosophie et Chercheur à l’Institut Max-Planck à Berlin. Il s’occupe de la maison d’édition Zones, centré sur la contre-culture, l’activisme et les nouvelles formes de contestation. > DECEMBRE 6 décembre de 14h à 15h : CONFERENCE «QUAND LES SONS DU QUOTIDIEN DEVIENNENT MUSIQUE» par l’Aéronef, à l’Hôpital Swynghedauw 13 décembre 2011 à 12h30 : MIDI CONCERT : « STRANDED HORSE » dans le Hall d’accueil de l’Hôpital Swynghedauw Les artistes hospitaliers ont exposé leurs œuvres, du 11 au 13 avril à l’Hôpital Jeanne de Flandre. Pour cette 7ème édition, le Salon des Artistes, organisé par l’Association Art de Vivre du CHRU, a regroupé 26 exposants de tout bord artistique, qui ont fait découvrir aux personnels, patients et visiteurs, leurs créations de verre, de faïence et céramique, mais aussi bijoux, sculpture, peinture, etc… A noter la participation des enfants hospitalisés au salon cette année, qui ont pu exposer leurs réalisations à côté de celles des artistes, pour leur plus grande fierté. Médecine cherche volontaires Le service de neurologie et pathologie du mouvement de Salengro recherche des volontaires sains pour participer à un programme de recherche sur la maladie de Parkinson. Les conditions : avoir entre 35 et 85 ans et ne pas avoir dans sa lignée directe une personne atteinte de la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer. La participation à ce programme dure environ 2 heures. Contact : Séverine Bleuse : 03 20 44 59 62 / poste 31 265 / 06 07 50 34 20 Une formation récompensée Le CHRU de Lille a été récompensé pour sa formation « prendre soin du sujet atteint de troubles cognitifs en traumatologie » par le prix ANFH. Félicitations ! Contact - Juin/Juillet/Août 2011 10 GROS LA SCIENCE PLAN AVANCE GÉNÉTIQUE ça NOUS REGARDE TOUS ! S’il en va de la vie comme d’un livre sur lequel s’écrit chaque jour un nouveau chapitre, nos gènes en sont le sommaire. Ceux-ci ne déterminent pas nos destinées, mais sont en partie responsables de ce que nous sommes. Afin de déterminer si des erreurs sont responsables d’une maladie, le service de génétique clinique lit entre les lignes de 4 caractères : A, C, G, et T. L’équipe du service génétique clinique est une équipe pluridisciplinaire. On peut schématiquement définir 3 grands types d’affections génétiques. On trouve les maladies monogéniques, causées par un seul gène défectueux (mucoviscidose...), les pathologies provoquées par l’interaction entre gène et environnement (diabète, certains cancers…) et les anomalies chromosomiques comme la trisomie 21. Il s’agit alors d’identifier les risques afin de prévenir la pathologie ou de pouvoir la diagnostiquer précocement. « Les dysfonctionnements génétiques ne sont parfois qu’un facteur parmi d’autres pour expliquer une maladie, confirme Madame le Professeur Sylvie Manouvrier, chef du service de génétique clinique du CHRU de Lille. Qui plus est, nous avons tous des gènes défectueux ». Autant de combinaisons possibles. Un exemple de médecine prédictive EN SAVOIR PLUS Hôpital Jeanne de Flandre - Service de génétique clinique «Guy Fontaine» Téléphone : 03 20 44 49 11 - Fax : 03 20 44 49 01 Ce constat se retrouve dans le profil des patients. En effet, bien que les maladies considérées soient le plus souvent diagnostiquées dans l’enfance, à la naissance ou in utero, la population concernée par les consultations n’a pas de limite d’âge. En réalité, une proportion importante de consultants est constituée d’adultes. « La consultation apporte une aide au diagnostic, à tous les âges de la vie, acquiesce la généticienne. Nous assurons, d’autre part, l’information génétique pour les affections héréditaires ». Anticiper d’éventuelles hérédités dans une famille touchée par la maladie : la génétique clinique fait partie du centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal. « Nous essayons, par exemple, de détecter chez l’embryon ou le fœtus une affection d’une particulière gravité pour savoir si une interruption de grossesse pour raison médicale est justifiée au-delà des 14 semaines légales de l’IVG ». La génétique médicale intègre également la notion de médecine prédictive : « Chez l’adulte, asymptomatique, mais à risque d’avoir hérité d’une anomalie génétique (par exemple responsable d’un risque élevé de cancer ou de maladie neurologique), nous prescrivons le « test génétique », permettant de connaître le statut de la personne vis-à-vis de cette anomalie et de lui proposer si possible des mesures de prévention adaptées ». Une approche pluridisciplinaire Pour cela, pas question de travailler seul, comme nous le confirme le Professeur Manouvrier : « Les généticiens doivent toujours s’appuyer sur les autres spécialités. Un patient est aveugle, il faut l’avis d’un ophtalmologiste ; il a une maladie de peau, nous prenons conseil auprès d’un dermatologue… Nous nous appuyons sur les laboratoires de cytogénétique et de génétique moléculaire pour les analyses ». De même, l’équipe du service, avec ses psychologues, sa puéricultrice et l’appui des assistantes sociales, permet de prendre en charge le patient dans sa globalité. La génétique se situe aux confins de plusieurs spécialités. C’est ce qui fait sa spécificité. O. Cretel GROS PLAN 11 Tri du linge sale : TOUS concernés ! Permettre d’améliorer les prestations de la blanchisserie centrale du CHRU de Lille et de réduire les risques pour les agents de ce service autant que les désagréments pour les patients … tels sont les objectifs du groupe de travail relatif au tri du linge. Contact vous en dit plus sur cette démarche. Un mauvais tri du linge sale dans les services de soin… …peut-être lourd de conséquences ! EN SAVOIR PLUS N’hésitez pas à prendre contact avec votre réfèrent linge de site, représenté par votre conseillère en hygiène et hôtellerie hospitalière. Que trouve t’on dans les sacs de linge qui arrivent à la blanchisserie ? Cela va de la paire de lunettes aux bijoux, du matériel provenant des unités de soins mais aussi plus surprenant les prothèses dentaires et plus grave des scalpels, des aiguilles,... qui peuvent donner lieu à des risques pour les personnels qui manipulent les sacs et le linge tout au long du circuit. Outre ce matériel potentiellement dangereux, l’équivalent de 10 sacs poubelle de 110 litres de détritus en tout genre est retrouvé chaque jour dans ces sacs de linge. Autant de dysfonctionnements qui peuvent être préjudiciables à la fois au patient, aux personnels en charge du circuit du linge, mais aussi à l’image du CHRU. Car en effet les conséquences sont lourdes : perte de temps pour les soignants, augmentation du nombre de plaintes de patients mécontents, Accidents d’Exposition au Sang qui impliquent des arrêts de travail, ou encore perte de rendement provoqué par l’arrêt des machines de lavage (une simple paire de ciseaux, oubliée dans une poche, a provoqué l’arrêt d’un tunnel de lavage pendant plusieurs heures et a eu pour conséquence une perte de production de 4 tonnes). Avant de mettre le linge sale dans le sac : > Dégager les objets divers qui peuvent être oubliés dans le linge (objets appartenant au patient, matériel de soins, aiguilles, alèse à usage unique, couche, sparadrap, ciseaux, crayon etc…) - surtout dans l’utilisation de sacs thermo-solubles ; > Bien déplier les draps et les alèses, enlever les nœuds aux draps ; > Remettre les vêtements à l’endroit, dérouler les manches et bas de pantalons. Les bonnes pratiques à connaître Au moment de mettre le linge sale dans le sac : > Respecter les codes couleur des sacs permettant d’identifier les catégories de linge (trier les différentes catégories de linge dans les unités de soins limite les manipulations du linge sale en blanchisserie) ; C’est pour ces raisons qu’en appui des formations déjà existantes, le groupe de travail relatif au tri du linge s’attèle à rappeler les bonnes pratiques de pré-tri du linge auprès des soignants : > Assurer la bonne fermeture des sacs. Enfin, il est important d’utiliser le linge pour son usage prévu, de le protéger lors d’activités qui pourraient le souiller (dépilation …), de mettre à part le linge fortement tâché (encre, …), d’apporter les vêtements troués ou décousus propres en lingerie d’établissement, et de mettre immédiatement sa tenue sale dans le sac de linge via la blanchisserie pour la récupérer propre rapidement. Autant de bonnes pratiques qui devraient permettre d’améliorer la fonction linge au CHRU. L. Missiaen En lien avec le groupe de travail “Tri du linge” Contact - Juin/Juillet/Août 2011 12 LE LA DOSSIER SCIENCE AVANCE BIENVENUE dans l’ère de l’Hôpital “ Le Plan Hopital Numérique se base sur la nécessité pour les hôpitaux de considérer le développement et la modernisation des systèmes d’information comme des enjeux majeurs de leur politique d’amélioration des soins. ” Contact - Juin/Juillet/Août 2011 LE DOSSIER 13 Hôpital numérique, e-santé, télémédecine, Internet … le développement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) est aujourd’hui Numérique devenu un enjeu majeur pour le monde hospitalier. Dans un monde devenu un « village planétaire » où chacun est connecté, l’amélioration de la qualité des soins passe aujourd’hui par le partage de données médicales, le développement de l’exploitation de ces données, et l’interactivité. D’où la nécessité pour le CHRU de Lille d’intégrer le système d’information dans sa réflexion stratégique, et pour les professionnels de santé de s’impliquer dans la construction et l’amélioration de ce système d’information. Contact vous emmène au cœur de l’hôpital numérique Pour être performant, l’hôpital doit vivre avec son temps. Et ce temps, c’est celui de l’interactivité, du partage des données, de la numérisation du dossier du patient … en bref, le temps des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC). C’est en tout cas le constat fait par l’Etat français lorsqu’il décide de lancer un Plan Hôpital Numérique. Piloté par le Ministère de santé et définissant des orientations stratégiques pour les 5 ans à venir, ce plan se base sur la nécessité pour les hôpitaux de considérer le développement et la modernisation des systèmes d’information comme des enjeux majeurs de leur politique d’amélioration des soins. Les systèmes d’information hospitaliers sont-ils aptes à répondre à ces enjeux ? 1er constat du Plan Hôpital Numérique : les systèmes d’information hospitaliers ne sont pas encore assez développés et matures pour apporter aux systèmes de santé tout le bénéfice qu’ils en attendent. C’est donc dans le but de développer ces systèmes d’information et leur appropriation par les établissements de santé que le plan Hôpital Numérique propose un plan ambitieux autour de plusieurs leviers à actionner, parmi lesquels la gouvernance du système d’information par exemple. Au CHRU de Lille, plusieurs axes ont été mis en place pour améliorer la gouvernance du système d’information et permettra une meilleure adéquation entre les outils et les attentes de l’institution. Mais, outre la gouvernance du système d’information, « le point fort du CHRU de Lille au regard du Plan Hôpital Numérique, précise Alexis Grzes, Directeur du Système d’Information du CHRU, réside dans le partage complet de l’information médicale sur l’ensemble de l’établissement. Qu’il s’agisse de la biologie, des rendez-vous, des courriers etc… ce partage d’information doit permettre de fluidifier le travail des soignants. De l’exploitation de toutes ces informations vont naître de nouvelles pratiques de soin, et le CHRU de Lille pourra ainsi renContact - Juin/Juillet/Août 2011 14 LA DOSSIER SCIENCE AVANCE LE Internet et santé Depuis plusieurs années, Internet a investi nos vies. Nous sommes rentrés dans l’ère du web 2.0, les sites internet ne sont plus que des sites d’informations statiques, ils sont devenus participatifs voire collaboratifs ; les internautes commentent des articles, produisent du contenu, évaluent et critiquent les produits et les services qu’ils consomment… La santé est l’un des domaines les plus impactés par cette révolution numérique. Fréquentés par plus de 6 millions de personnes, on dénombre près de 3 0001 sites sur la santé ! Et les réseaux sociaux, comme Facebook ou Twitter amplifient ce phénomène : 20%2 des conversations en ligne concernent la santé. Même si le médecin reste la principale source d’information en matière de santé, 7 français sur 103 cherchent des informations médicales sur le Net. A la question, «Utilisez-vous Internet pour vous renseigner sur un médecin ou un établissement de Santé ?» : 32% des internautes répondent «oui». Pourquoi un tel engouement des patients ? Selon les analystes, même s’ils se tournent vers le web, pour y rechercher de l’information, demander des conseils ou acquérir de l’expérience, c’est avant tout, pour être rassurés sur leur état de santé que les internautes se connectent ; près de 10% des messages publiés sur les forums contiennent le mot « AIDE ». Internet et les réseaux sociaux sont des sources d’information majeures, il est donc important pour les organismes de santé de s’y intéresser et d’y prendre leur place. 1 - Site internet plante-sante.net - newsletter de décembre 2009 2 - Enquête « les médias sociaux au service de la santé » - Synthesio - mars 2011 3 - Enquête « les conséquences des usages d’Internet sur les relations patients-médecins » - Ipsos pour le Conseil National de l’Ordre des Médecins - avril 2010 Le Point fort du CHRU réside dans le partage de l’ensemble de l’information médicale. forcer sa position de centre expert notamment au regard d’autres établissements de santé avec lesquels il est également connecté ». C’est donc grâce à la mise en place d’un certain nombre d’outils que le CHRU de Lille a atteint cet objectif de partage complet d’information. Des outils au service du partage d’information Avec une centaine d’applications informatiques, dont la plupart sont interconnectées, le système d’information du CHRU est une véritable «pieuvre». Chaque membre du personnel accède, via son profil, à un certain nombre d’applications selon ses besoins et les droits qui lui sont attribués. Une organisation par domaine d’activité L’ensemble Contact - Juin/Juillet/Août 2011 des applications du système d’information est regroupé en différentes catégories selon leur utilité (ex : gestion patient, prestataires etc). La difficulté est d’articuler et de connecter les activités les unes aux autres. Afin de veiller au bon fonctionnement des applications et surtout à leur optimisation, un comité utilisateur est créé pour chaque nouveau projet informatique. Si certains logiciels ont « fait leurs preuves », d’autres sont en phase de tests et d’autres encore sont en développement. Le portefeuille de projets du système d’information est en constante évolution avec des applications opérationnelles, certaines en cours de lancement et plusieurs en fin de vie. La difficile mission de gérer ce portefeuille de projets au quotidien revient à la Délégation au Système d’Information (DSI). Et si les logiciels sont mis en œuvre pour simplifier le travail des personnels hospitaliers, la moindre panne peut être lourde de conséquence. LE DOSSIER Du nouveau pour l’imagerie Avec les milliers d’images produits chaque jour par les services d’imagerie et la volonté de stopper progressivement l’utilisation des films radiologiques, la mise en place d’une application spécifique pour la gestion et l’archivage de ces images était inévitable. C’est pourquoi, après avoir examiné plusieurs solutions, le choix du CHRU s’est tourné vers le système d’archivage et de partage des images PACS proposé par la société Philips. Cet outil permet de diffuser les images sur l’ensemble des postes du CHRU, celles-ci sont archivées sur un serveur dont la capacité de stockage est évolutive en fonction des besoins, ce qui va mener petit à petit à la suppression totale des films radiologiques. Le PACS a été lancé le 21 juin 2011 (date devenue synonyme de « solstice informatique » au CHRU de Lille) mettant à disposition des cliniciens la diffusion des images d’examens. Entre le lancement et le 7 juillet 2011, 10 767 examens ont été archivés (environ 900 par jour hors week-end) et le nombre de consultations d’examens s’élève à 3 816 par 566 utilisateurs. Le projet ne s’arrête pas là, puisque les services cliniques et médico-techniques ainsi que les blocs opératoires seront équipés d’écrans et de stations dédiés à l’utilisation du logiciel dès le mois de septembre 2011. En octobre 2011, c’est le centre de consultation et d’imagerie de l’appareil locomoteur qui sera équipé de consoles d’interprétation en radiologie et à partir de janvier 2012 l’application sera déployée hôpital par hôpital avec des outils complémentaires pour l’orthopédie et la médecine nucléaire. Fin 2012, le CHRU de Lille sera devenu un « CHRU sans film ». 15 Quand le multimédia arrive au lit du malade e d’HPDD de l’hôpital Depuis plusieurs mois, le service pilot pées de terminaux mulSwynghedauw a vu ses chambres équi sur un bras articulé, ils timédias… et multifonctions ! Installés donnent accès à plusieurs services : s, canal plus et chaîne > La télévision avec chaînes classique interne du CHRU (Hospi TV), personnelle, > L’accès à Internet et à la messagerie r et au compte per> Le téléphone avec accès au répondeu sonnel, > Les livres numériques > Les chaînes radio professionnels de santé …et pourraient permettre demain aux dossier du patient. Bientôt d’accéder à la version numérique du due à l’ensemble du CHRU. cette nouvelle technologie sera éten Contact - Juin/Juillet/Août 2011 16 LE LA DOSSIER SCIENCE AVANCE Pourquoi les réseaux sociaux ne sont pas un effet de mode ? Si les réseaux sociaux sont parfois caricaturés et décriés, il n’en demeure pas moins que ces espaces communautaires prennent aujourd’hui une place de plus en plus importante dans notre quotidien. Quelques statistiques qui permettent de prendre conscience de l’ampleur du phénomène : > pour toucher 50 millions d’utilisateurs, il a fallu 38 ans à la radio, 13 ans à la télévision, 4 ans pour Internet, 3 ans à l’iPod…tandis que Facebook a conquis 100 millions de membres en moins de 9 mois, > 92% des français se connectent tous les jours à Internet et 8 millions d’entre-eux se rendent quotidiennement sur les réseaux sociaux. Le sociologue Maffesoli pense que l’individu perd ses racines dans notre société individualiste et mondialisée. Le cercle familial est souvent en déclin, la famille éclatée aux quatre coins du monde. On ne vit plus toute sa vie dans le même village en travaillant dans la même entreprise comme cela était le cas auparavant. La conséquence est que l’individu cherche à se «ré-enraciner» au sein d’une communauté, au travers d’échanges et de partage. Il va ainsi restaurer son capital social. Le Web accentue ce phénomène en facilitant la création de communautés virtuelles dans lesquelles les internautes vont pouvoir échanger. Contact - Juin/Juillet/Août 2011 Sillage : on passe à la phase 2 Le 21 juin 2010, le CHRU lançait Sillage, le successeur d’Otalia. Un projet d’envergure puisqu’il s’agit de remplacer entièrement le logiciel de gestion du dossier patient utilisé par l’ensemble des services des pôles cliniques et médico-techniques. Seuls les services d’anesthésie, de réanimation et les urgences utilisent des outils informatiques différents de par leurs spécificités. Sillage gère à l’heure actuelle la production de documents et les prises de rendez-vous, et doit s’interfacer progressivement avec les différentes applications du système d’information : pour les commandes de repas (WinRest), pour la facturation et le codage de l’activité (CoRa), pour les transports en ambulances (PTAH)... Sur une période d’un an depuis son lancement, 560 000 documents ont été produits dans Sillage, 8 millions d’anciens documents ont été repris et 773 000 rendez-vous pris. Les objectifs de ce changement majeur dans le système d’information du CHRU de Lille sont nombreux et les bénéfices estimés pour les professionnels dans la prise en charge des patients le sont tout autant. Sillage répondra également aux exigences de la certification, notamment pour le circuit du médicament, et fait partie du contrat de bon usage signé avec l’Agence Régionale de Santé. Dans la première phase du projet, il s’agissait d’améliorer la production de courriers, la communication extérieure et la prise de rendez-vous. En effet, l’application prévoit un système de dictée numérique et une évolution vers la reconnaissance vocale très attendue qui devrait fortement faciliter le travail de secrétariat médical. Les courriers pourront être en- voyés de manière électronique et sécurisée aux médecins de ville, et à terme, la réception de document se fera directement dans Sillage avec un message d’alerte et un lien vers le document. La prise de rendez-vous se gèrera via une interface web connectée au dossier médical du patient. Cette première phase du projet sera finalisée fin 2011 car des ajustements restent à effectuer sur les différents modules, mais la phase 2 est déjà en préparation. La deuxième partie du projet Sillage s’attaque au « versant hospitalisation » du Dossier Patient Unique Informatisé avec la gestion des prescriptions (examens, médicaments, transports…), la production de soins et la gestion des dossiers, le plan de soins, les transmissions ciblées, ainsi que les observations médicales. Ce deuxième volet de l’application devrait permettre de fluidifier les processus de prise en charge des patients, de maîtriser les risques, de gagner du temps à consacrer au patient, de renforcer la fiabilité et la sécurité des données, d’assurer la traçabilité des prescriptions et des actes, et d’avoir finalement une vue centralisée et synthétique du dossier médical au lit du patient. Vaste programme qui doit également prendre en compte les contraintes actuelles de mobilité et s’adapter aux différents supports qui seront utilisés prochainement dans les services et dans les chambres, tels que les tablettes, PC portables et terminaux multimédia. L’information médicale partagée et à portée de main des équipes soignantes n’importe où dans les services ? Tous les professionnels l’espèrent, Sillage devrait bientôt le permettre. Télémédecine : en route vers la médecine de demain La télémédecine (ou e-santé) LE DOSSIER 17 Certaines spécialités médicales sont déjà entrées dans l’ère de la télé-médecine. est un exercice de la médecine par le biais des télécommunications et des technologies, qui permettent la prestation de soins de santé à distance et l’échange de l’information médicale. Au cœur des réflexions du monde hospitalier, la « e-santé » doit permettre de décloisonner les services de soin et les établissements de santé au bénéfice du patient. C’est pourquoi le CHRU de Lille souhaite développer les outils permettant de faire de la « télémédecine », et certains systèmes lui permettent déjà de le faire pour quelques spécialités médicales. « Les outils mis en place dans le cadre de la télémédecine, complète Alexis Grzes, doivent permettre à la fois de faciliter la mobilité en interne (utilisation d’outils informatiques tels que PC portables, tablettes, smartphones); dans ce cadre il est prévu de câbler l’ensemble du CHRU de Lille pour permettre un accès au WIFI. Ils doivent aussi faciliter l’ouverture du CHRU sur l’extérieur dans le cadre de coopérations avec d’autres établissements de santé ou avec la médecine de ville. » Quels outils ? C’est dans le cadre d’un projet de déploiement de la télémédecine au niveau national que s’inscrit le CHRU de Lille avec son Groupe Télémédecine. Celui-ci a procédé au recensement des systèmes déjà déployés au CHRU, puisque celui-ci s’est lancé dans ce credo il y a déjà plusieurs années, depuis 1991 exactement : > TELURGE : un avis neurochirurgical 24h/24 pour aider les services d’urgence Les services d’urgence de la région Nord-Pas-de-Calais peuvent, via l’application TELURGE, transférer aux neurochirurgiens du CHRU les images scanner et les renseignements cliniques de leurs patients. Après examen, ces derniers peuvent décider de la nécessité de transférer ou non le patient au CHRU de Lille. A ce jour, 21 centres hospitaliers participent à ce programme, et 2 500 dossiers sont reçus à Lille chaque année. > TELEIMAGERIE : étendre les usages des membres du réseau TELURGE à la téléexpertise en imagerie Sur la base de la collaboration permise par TELURGE, l’ensemble des services d’imagerie du CHRU propose depuis 1998 des services de téléexpertise aux hôpitaux de la région. > TELEEG : téléinterprétation et téléexpertise en électroencéphalographie Depuis 2001, les Centres Hospitaliers de Roubaix, Tourcoing et le CHRU de Lille proposent des téléinterprétations d’examens d’électro-encéphalographie (EEG) aux hôpitaux de la région. Plus de 700 EEG ont ainsi été reçus au CHRU en 2010. > LOGINAT : la visioconférence au service des maternités A ce jour, 25 maternités de la région sont reliées par un pont multipoint de visioconférence, dans le cadre des réunions hebdomadaires de pathologie maternelle et fœtale. > FLANDRE OPHTALMO : la visioconférence au service de l’ophtalmologie Le système Flandre Ophtalmo permet aux praticiens d’effectuer des visioconférences mensuelles et d’échanger sur des dossiers complexes en ophtalmologie. Outre ces systèmes faisant ap- pel à la télémédecine, ont peut aussi parler du numéro Vert Hop’line CHRU, lancé en 2008 à l’attention des médecins généralistes du Nord-Pas-de-Calais. Cet outil de téléconseil et de téléexpertise permet à des médecins de ville de contacter en direct un praticien senior du CHRU pour un avis médical, et sera bientôt accessible aux médecins libéraux spécialistes. Le CHRU de Lille a donc pour objectif de capitaliser sur ces dispositifs existants, pour en développer de nouveaux, dans le domaine de la neuroradiologie ou encore de l’imagerie thoracique. L’hôpital de demain sera tout numérique ! A. Rendu - J. Loriaux S. Guilbert - S. Woestyn Contact - Juin/Juillet/Août 2011 18 POINT LA SCIENCE D’ÉTAPE AVANCE SUR Parmi les scores en hausse pour le CHRU, la tenue du dossier patient. Indicateurs pour l’Amélioration de la Qualité et de la Sécurité des Soins Les résultats 2010 Lancé il y a maintenant 3 ans par le Ministère de la Santé, le recueil des Indicateurs pour l’Amélioration de la Qualité et de la Sécurité des Soins (IPAQSS) s’est déroulé au CHRU de Lille entre le 1er février et le 30 novembre 2010. L’analyse de ces indicateurs est intégrée au rapport de certification du CHRU, et doit lui permettre de comparer l’évolution de son score dans le temps, mais aussi de se comparer à d’autres établissements. Contact vous en présente les résultats pour l’année 2010. Contact - Juin/Juillet/Août 2011 Rendre publics des indicateurs de qualité mesurés chaque année, pour permettre à la population de connaître le niveau de performance des établissements dans plusieurs domaines, tel était l’objectif du Ministère de la Santé lorsqu’il a instauré les enquêtes IPAQSS il y a 3 ans. Un long travail d’enquête et de mesure des indicateurs Membres de la Délégation à la qualité, du Département de l’Information Médicale, médecins, archivistes, secrétariats… de nombreuses compétences ont été mobilisées pour examiner les quelques 80 dossiers patients tirés au sort pour la mesure des Indicateurs IPAQSS, entre le 1er février et le 30 novembre 2010. Des indicateurs en hausse pour le CHRU De manière globale entre 2009 et 2010, le CHRU de Lille a amélioré la cotation de ses indicateurs IPAQSS « grâce à un effort constant de tous pour tracer ce qu’il fait, précise Madame le Docteur Marie-Dominique Besse, Pré- sidente de la sous-commission Qualité et Sécurité des Soins de la CME. Cet effort est à poursuivre et à amplifier, il démontre une prise de conscience de l’importance de la traçabilité, première étape d’une démarche qualité ». Voici le résultat des indicateurs 2010 dans le détail : > La tenue du dossier patient : En MCO = score de 85 %, en hausse de 20 % par rapport à 2009 ; En SSR = score de 78 %, en hausse de 10 % par rapport à 2009 ; > Le délai d’envoi des courriers : En MCO = score de 64 %, stable par rapport à 2009 ; En SSR = score de 94 %, en hausse de 5 % par rapport à 2009 ; > Le dépistage des troubles nutritionnels : En MCO = score de 91%, en hausse de 17 % par rapport à 2009 ; En SSR = score de 74 %, en hausse de 15 % par rapport à 2009 ; > La traçabilité de l’évaluation de la douleur : En MCO = score de 57 %, en hausse de 17 % par rapport à 2009, et multiplié par 4 entre 2008 et 2010. En SSR = score de 48 %, en hausse de 14 % par rapport à 2009 ; N.B : « le score de traçabilité de l’évaluation de la douleur reste en-deça du référentiel national, explique le Dr Marie-Dominique Besse, ce qui ne signifie pas que la douleur est mal prise en compte par les soignants au quotidien, mais que nous devons faire un effort important de traçabilité dans ce domaine. » > La tenue du dossier d’anesthésie : En MCO = score de 79 %, stable par rapport à 2009 ; > La prise en charge de l’infarctus du myocarde : En MCO = excellent score de 95% > La traçabilité de l’évaluation du risque d’escarre : En SSR = score de 64 %, en hausse de 12 % par rapport à 2009. Des résultats dans l’ensemble positifs, à corréler bien entendu, pour plus de pertinence, avec la mesure de la satisfaction des patients. A. Rendu POINT D’ÉTAPE SUR 19 Le CHRU primé pour son action en faveur du développement durable Fort de son action dans le domaine du développement durable, le CHRU de Lille a reçu un « Award » dans le domaine de l’eau et de l’énergie, par le Baromètre Health Leader Planet du Développement durable en établissements de santé. Il a également été mis à l’honneur en tant qu’« initiatives exemplaires » sur 2 autres domaines : le Management du développement durable et l’éco-construction et bâtiment basse consommation. Barbara Kaczmarek, Responsable des Installations classées protection de l’environnement et du traitement des déchets au CHRU nous présente ces actions. Contact : En quoi consiste le développement durable au sein d’un CHRU ? Barbara Kaczmarek : «Le développement durable n’est ni l’écologie, ni l’environnement. C’est un équilibre à atteindre entre la personne, son milieu professionnel et un certain nombre d’impacts économiques. L’établissement participe à ce baromètre afin d’évaluer sa stratégie en matière de développement durable, la faire également connaître et se positionner en regard d’autres structures de santé ». Contact : Toute l’Equipe projet «Développement durable», pilotée par Monsieur Philippe Vandewoestyne et Madame le Professeur Annie Sobaszek, participe à la complétude du Baromètre; quels sont les thèmes sur lesquels elle travaille ? Barbara Kaczmarek : « La présentation de l’établissement luimême : nombre de lits etc.… Les critères de développement durable retenus par notre établissement. La perception du développement durable dans l’établissement : ressentie comme une démarche volontaire, lourde ou une plus value ? Quelle place pour l’éducation du patient ? L’organisation et le management : les actions, les référents, les équipes et indicateurs. Sont évalués la place du développement durable dans les ressources humaines et la communication ; les installations classées Protection de l’Environnement (ICP E) : laverie, chaufferie etc… La politique d’achats et la construction ou rénovation des bâtiments. La gestion de l’eau : grâce au logiciel NOE de transmission en direct des données de consommation, 20% d’économie d’eau depuis 2008 soit une consommation actuelle de 405 litres d’eau par jour et par lit. Les déchets : tri sélectif des produits électriques, électroniques, films argentiques, huiles alimentaires, médicaments anticancéreux, radioactifs et projet déchets recyclables (bouteilles d’eau…). Enfin les transports ». CHU : l’impact du transport des patients, du personnel, des marchandises depuis leur production. Nous mettons en place progressivement le Plan de Déplacement Entreprise : apprentissage de l’éco-conduite pour les ambulanciers et essai concluant de deux véhicules électriques de transport interne (personnels ou ramassage des déchets verts). Afin d’encourager cette démarche volontariste, Le Conseil Régional et l’Ademe ont subventionné cette étude. » Contact : Un bilan carA. Deconynck bone va-t-il être élaboré au CHRU ? Barbara Kaczmarek : «Oui, le CHRU de Lille disposera dans les prochaines semaines EN SAVOIR PLUS de l’un des premiers http://www.health-lp.com bilans carbones complets réalisé par un Contact - Juin/Juillet/Août 2011 20 çA LA SCIENCE SE PASSE ICI AVANCE Cette journée a permis de sensibiliser les personnes concernées par l’asthme. L’équipe d’éducation thérapeutique sur l’asthme s’est mobilisée dans le hall de Jeanne de Flandre. Au cours de cette journée des jeux ont été proposés aux enfants. Quelques petits conseils avant de partir : Journée mondiale de l’asthme > Refaire un point avec son médecin avant de partir en vacances : l’asthme doit être contrôlé et équilibré. Le 3 mai 2011, à l’occasion de la journée mondiale de l’asthme, une journée portes ouvertes s’est tenue au CHRU de Lille dans le hall de pédiatrie de l’hôpital Jeanne de Flandre. Contact s’est rendu sur place. La journée mondiale de l’asthme est une journée de sensibilisation et d’information qui a lieu chaque année en France et qui est organisée par l’association « Asthme et Allergies » pour toutes les personnes concernées de près ou de loin par l’asthme. Dans ce cadre, des journées d’informations ont été organisées en France afin de sensibiliser le public sur l’importance de bien contrôler et gérer son asthme. Le thème retenu cette année par l’Association était « Asthmatiques, des conseils pratiques pour bien voyager ». pédiatrique s’est mobilisée à cette occasion. Dans ce cadre, un joli décor faisant référence aux vacances a été monté et installé par l’équipe : seau rempli de sable, serviettes de plage, tente, trampoline… Tout était là, il ne manquait plus que la mer ! L’équipe a aussi proposé des animations ludiques et pédagogiques destinées aux enfants mais aussi aux parents chargés de leur apprendre ou rappeler les bonnes pratiques à adopter. Apprendre tout en jouant permet ainsi aux enfants de mieux assimiler les informations qu’on leur donne. Des animations pour la journée Des jeux pour les enfants L’équipe médicale et paramédicale responsable de l’éducation thérapeutique en pneumologie Au cours de cette journée, la valise pour partir en vacances a été proposée aux enfants. Contact - Juin/Juillet/Août 2011 Ainsi, une petite valise vide était à disposition des visiteurs. Le jeu consistait à ce que l’enfant choisisse des objets pour partir en vacances et fasse lui-même sa valise (maillot de bains, livre, jouets..). A lui de choisir ce qu’il emmènera en vacances. Mais attention, petit piège : ne pas oublier les médicaments !!! Les personnes concernées par l’asthme et désirant partir en vacances sont alors reparties munies de précieux conseils. J. Codron > Le traitement doit être poursuivi… même en vacances. > Partir avec : - l’ordonnance - le traitement (de fond et de la crise) - le plan d’action personnalisé - le carnet de santé. > Connaître les numéros d’urgence. > Pour le lieu : en cas d’allergie aux pollens, éviter la campagne lors de la saison pollinique et surtout les vacances à la ferme en période de moisson ; éviter si possible les maisons humides ; faire aérer quelques jour avant son arrivée. > Pour les moyens de transport : - La voiture : penser à changer régulièrement les filtres des climatisations et préférer rouler les fenêtres fermées. - L’avion : ne pas mettre de spray dans la soute à bagages à cause de la dépressurisation qui peut les vider. Conserver sur soi son traitement avec l’ordonnance. çA SE PASSE ICI 21 Le 16 avril, des momies du Palais des Beaux Arts passaient dans l’un des scanners du CHRU Quand le CHRU scanne… des momies ! Le 16 avril dernier le plateau d’imagerie de l’hôpital Huriez a reçu la visite de 4 patients très particuliers… puisqu’il s’agissait de 4 momies en provenance du Palais des Beaux Arts de Lille. En scannant ces momies, le CHRU de Lille a ainsi mis sa pierre à l’édifice de la recherche archéologique qui permettra d’en savoir plus sur la provenance et l’âge de celles-ci. Contact vous fait faire un bond dans le temps. Samedi 16 avril 2011, le plateau d’imagerie de l’hôpital Huriez est en pleine effervescence. Empaquetées dans de grands sacs pour les garder à l’abri de la lumière et ne pas les abîmer, 4 momies ont fait leur entrée et attendant sagement de passer leur scanner. Des momies en provenance d’Antinoë, Moyenne Egypte… Le Palais des Beaux-Arts de Lille conserve en effet dans ses réserves 4 momies provenant d’un site de Moyenne Egypte, Antinoë. Entre 1896 et 1910, les fouilles de l’archéologue Albert Gayet, permirent de rapporter en France de nombreuses momies accompagnées de leur matériel (costumes, armes, bijoux, vases, …). Malheureusement la rapidité des opérations n’a pas, à l’époque, favorisé la collecte d’informations permettant de mieux connaître ces personnages. C’est donc pour cela que le Musée du Louvre se penche aujourd’hui sur ces riches vestiges en lançant au niveau national une campagne d’étude des momies et de leur matériel. …entrent pour la 1ère fois dans un scanner Les 4 momies du Palais des Beaux Arts de Lille sont ainsi étudiées par un comité scientifique pluridisciplinaire (historiens d’art et archéologues, médecins, dentistes et radiologues, tribologues, botanistes,…) en charge d’apporter de précieuses informations sur la datation de ces corps et les conditions de vie de ces personnages. C’est Monsieur le Professeur Philippe Puech, radiologue à Huriez, qui a eu la responsabilité et passionnante tâche, de passer ces invités particuliers au scanner, en présence du Dr Samuel Mérigeaud, radiologue au CHU de Montpellier, et coordonnateur de cette étude. « Cet examen permet par exemple d’en savoir un peu plus sur la manière dont ces corps avaient été disposés, ou embaumés», précise le Pr Puech. A l’horizon de 2012, une nouvelle présentation de l’Egypte ancienne au Palais des Beaux Arts de Lille permettra de restituer au public tout ce qui aura été appris sur les momies, grâce à cette étude. A. Rendu Contact - Juin/Juillet/Août 2011 22 EN SAVOIR PLUS çA SE PASSE ICI Délégation à la communication : poste 44 923 www.fetedelascience.fr En 2000, les Blocs d’orthopédie-traumatologie avaient accueilli des visiteurs pour les Fêtes de la Science. Du 12 au 16 Octobre Le CHRU fête la science Les professionnels de la santé et de la recherche vous ouvrent les portes de leur univers. Plongez au cœur du monde de la santé, de l’innovation et de la recherche, grâce aux visites de services, de laboratoires, de blocs opératoires, aux démonstrations d’équipements de pointe, et aux conférences débats proposées dans le cadre des Fêtes de la Science. A. Rendu AU PROGRAMME > Les techniques de pointe de la chirurgie orthopédique et traumatologique Visite commentée des blocs opératoires d’orthopédietraumatologie par les chirurgiens du CHRU de Lille (Pr Chantelot, Pr Migaud, Dr Wavreille), démonstrations des techniques. 3 ateliers : > La pose de prothèses assistée par ordinateur > La greffe de doigts sous microscope > La chirurgie de la fracture du sujet âgé Samedi 15 Octobre de 9h à 11h et de 11h à 13h Contact - Juin/Juillet/Août 2011 Accueil du public dans le hall de l’hôpital Roger Salengro Rue Emile Laine Sur inscription au : 03 20 44 67 05 > Au coeur du laboratoire de toxicologie et de ses innovations Analyses toxicologiques pour les patients du CHRU (médicaments, drogues etc…), mais aussi expertises judiciaires en toxicologie (alcoolémie, dosage des stupéfiants dans les accidents de la voie publique, recherche des causes de la mort, caractérisation d’une soumission chimique…), les professionnels du laboratoires de toxicologie du CHRU vous font découvrir leur univers et leurs innovations technologiques. Jeudi 13 octobre de 14 h à 15 h 30 (particuliers et scolaires) Vendredi 14 octobre de 14 h à 15 h 30 (particuliers et scolaires) Samedi 15 octobre de 9h à 10h30 et de 10h30 à 12h (hors scolaires) Laboratoire de Toxicologie - Centre de Biologie Pathologie Pierre-Marie Degand rue Paul Nayrac Sur inscription au : 03 20 44 49 63 > L’imagerie hybride Découverte d’une partie du monde de l’Imagerie Médicale : celui de la médecine nucléaire, spécialité médicale qui repose sur l’utilisation de traceurs radioactifs. Découvrez l’intérêt du couplage des imageries fonctionnelle et morphologique. Le samedi 15 Octobre, de 9h à 10h30, de 10h30 à 12h, de 14h à 15h30 et de 15h30 à 17h Service de Médecine Nucléaire et Imagerie Fonctionnelle, Hôpital HURIEZ, rue Michel Polonovski Sur inscription au : 03 20 44 47 87 23 > Les Virus Le laboratoire de virologie/ EA3610 vous fait découvrir la recherche sur les virus (visite des locaux, concepts et techniques, questionsréponses avec les professionnels du laboratoire). > L’imagerie médicale Vendredi 14 Octobre de 10h à 12h et de 14h à 16h Institut Hippocrate - Parc Eurasanté – 152 rue du Dr Yersin 59120 Loos-les-lille Sur inscription au 03 20 44 66 88 / 03 20 44 69 30 [email protected] Les jeudi 13 et vendredi 14 octobre, de 10 h à 11 h et de 15 h à 16 h Centre de Consultation et d’Imagerie de l’appareil locomoteur (à côté de l’hôpital Roger Salengro)– Salle de réunion N°1 Boul. Emile Laine Inscription au : 03 20 44 49 23 > La recherche sur la sclérose en plaques Etude des biomarqueurs impliqués dans la sclérose en plaques, biochimie des protéines, les professionnels du laboratoire d’immunologie vous accueillent. Vendredi 14 octobre, de 14h à 17h Faculté de médecine pôle recherche - 5ème étage Place de Verdun Inscription au : 03 20 44 55 74 > La recherche en pédiatrie : comment ça marche ? Les professionnels de l’antenne pédiatrique du Centre d’Investigation Clinique du CHRU vous ouvrent les portes de leur univers, et vous expliquent les rouages de la recherche en pédiatrie. Visite guidée et questionsréponses. Le samedi 15 octobre 2010, de 10h à 12h Hôpital Jeanne de Flandre Avenue Eugène Avinée Inscription au : 03 20 44 60 58 Un vernissage à Swynghedauw numérique Entrez dans l’ère de l’imagerie médicale numérique avec une démonstration du système de Partage et d’Archivage des Images (PACS) du CHRU de Lille. > De Pasteur à la biologie moléculaire Voyagez dans l’univers de la biologie d’hier et de demain : exposition de matériels anciens de biologie et visite des laboratoires dernier cri du Centre de Biologie Pathologie du CHRU de Lille. Le jeudi 13 octobre, de 14 h à 16 h Le vendredi 14 octobre de 9 h 30 à 11 h 30 Le samedi 15 octobre de 10 h à 12 h Centre de Biologie Pathologie Pierre-Marie Degand Boul. Philippe Marache Inscription au : 03 20 44 54 54 Evasion, réflexion, expression… et… exposition à l’hôpital Pierre Swynghedauw ! Une dizaine d’oeuvres d’art réalisées par 5 patients de l’hôpital ont été exposées au grand public le jeudi 26 mai. Depuis 1 an et demi, ces patients se réunissent 1 fois par semaine pour des séances d’arts plastique de deux heures encadrées et guidées par l’infirmière coordinatrice Annie Dumont. Annie introduit ici la notion d’art thérapie comme une méthode de soins originale qui amène aux patients, lors des ateliers, l’occasion d’exprimer librement des émotions et des pensées difficilement verbalisables. L’exposition a attiré l’attention du personnel et d’un grand nombre de patients. Un véritable succès ! JOURNÉES DU PATRIMOINE Le patrimoine hospitalier à l’honneur lors des Journées du Patrimoine les 17 et 18 septembre 2011. Au programme : Circuit en autobus « Lille sud, un quartier hospitalier» et « Evolution de Lille à travers ses hôpitaux du Moyen-Age au XXIe siècle », exposition et visite guidée de l’ancien Hospice général de Lille : Circuit découverte « De l’hospice à l’hôpital gériatrique » et exposition sur « L’hygiène au fil de l’eau ». Infos : Association du Musée Hospitalier Régional de Lille Tél. 03.20.44.59.62 poste 339.17 Email : [email protected] Site web : http://www.association.patrimoinehospitalierdunord.fr Contact - Juin/Juillet/Août 2011 24 Qu’est ce que la nutrition parentérale ? INITIATIVE La nutrition parentérale apporte une alimentation complète diffusée via un cathéter, relié directement au coeur. Elle est indiquée chez des personnes ayant une déficience du système digestif. Puéricultrices et coach sportifs ont proposé un parcours de motricité aux enfants équipés d’un système de nutrition parentérale. Parcours de motricité Une initiative originale La nutrition parentérale à domicile est une technique d’alimentation artificielle par perfusion apportant à l’organisme les nutriments dont il a besoin. Dans le Nord-Pas-de-Calais, une vingtaine d’enfants bénéficient de cette technique d’alimentation. Cette année, un parcours de motricité sous forme de jeux et d’ateliers à été proposé à ces enfants âgés de 2 à 15 ans. Contact vous en dit plus sur cette initiative originale. Une initiative ludique et éducative A l’origine du projet, Virginie Duval, puéricultrice et coordinatrice en nutrition parentérale à domicile (NPAD) à Jeanne de Flandre et Barbara Raffin, coach sportif, ont imaginé un parcours de motricité, dont le but est de sensibiliser de manière ludique les enfants sur leur maladie et de les amener à mener une vie la plus épanouie possible. Autour d’une histoire racontée, celle de «Titouan au pays de la parentérale», les enfants sont passés par différentes Contact - Juin/Juillet/Août 2011 étapes du parcours. Pour mêler l’aspect pédagogique et social de cette rencontre, deux parcours sous forme de jeux et d’ateliers ont été proposés aux enfants porteurs d’un cathéter : > Un parcours sur le matériel (la parentérale, la pompe, le cathéter …) > Un parcours sur la nutrition et le corps (qu’est ce que la digestion ? qu’est-ce que les lipides, les glucides ? les battements du cœur…) Les plus âgés avaient pour consigne de guider les plus petits lors des différents parcours afin de les responsabiliser et d’échanger avec d’autres enfants plus jeunes. Ces parcours ont été encadrés par des coachs sportifs et des soignants et ont été sponsorisés par l’association « My Sporteezy ». Une volonté de rassemblement et d’échanges contact entre patients confrontés aux mêmes difficultés et d’améliorer la prise en charge à domicile. Cette journée a permis aux professionnels de répondre aux interrogations des parents et des enfants concernant leur maladie, mais aussi de créer un espace de dialogue et de parole. Pari relevé ! S. Choudani Outre le fait de développer la motricité physique des enfants, et de leur montrer ce qu’ils peuvent faire ou ne pas faire EN SAVOIR PLUS avec une nutrition par voie parentérale, cette initiative Virginie Duval - Puéricultrice et a permis de favoriser le coordinatrice NPAD Poste 31180 Journée HYGIÈNE DES MAINS 25 Une goutte de sang… Humaine La lutte contre les infections associées aux soins, est une préoccupation majeure des établissements de santé. C’est pourquoi le Ministère de la santé et des sports a instauré depuis 2008, une journée d’information et de sensibilisation sur l’hygiène des mains. Contact était donc présent le 5 mai à ce rendez-vous au sein de l’hôpital Claude Huriez. Le CHRU de Lille se mobilise Dans le cadre de cette journée mondiale, une équipe médicale a tenu un stand d’information sur les règles d’utilisation de la solution hydro alcoolique et de son mode de friction. Un bon moyen de tester l’hygiène des mains grâce à un système de vérification très simple : après avoir appliqué la solution, le professionnel entre ses mains à l’intérieur d’un appareil équipé d’une lumière révélatrice fluorescente. Si les mains sont blanches, cela signifie que le professionnel a bien utilisé et appliqué la solution. A l’inverse, si des zones sombres sont visibles, alors ce dernier n’a pas frictionné efficacement et correctement ses mains. L’occasion de rappeler les bons conseils Comme pour tout geste d’hygiène des mains, plusieurs prérequis doivent être observés : les mains et poignets doivent être débarrassés de tous bijoux, bracelets ou montre, y compris l’alliance. Il a en effet été prouvé que le port de bijoux est associé à des contaminations persistantes des mains. De même, les ongles, notamment longs avec du vernis sont des facteurs d’épidémies diminuant l’efficacité du geste d’hygiène des mains. L’équipe médicale en a profité pour proposer un quizz sur l’hygiène des mains, et distribuer de petits cadeaux. Elle espère ainsi avoir atteint son objectif principal : sensibiliser le personnel du CHRU de Lille et ancrer à nouveau dans les esprits les bonnes pratiques et habitudes. J. Codron Petit rappel : comment bien utiliser la friction hydro alcoolique ? > Prendre une dose au creux de la main > Etaler le produit jusqu’aux poignets > Frictionner pendant 30 secondes minimum : - paume contre paume, - le dos de la main avec l’autre main, - les doigts entrelacés et les espaces interdigitaux, - les doigts dans la paume de - l’autre main, - les pouces, - les ongles dans la paume opposée Renouveler jusqu’à séchage. C’est pour promouvoir le don du sang que l’association Diagast organisait le 14 Juin, en partenariat avec le CHRU, Eurasanté et l’Etablissement Français du Sang, une manifestation invitant les personnels à venir vêtus de rouge, former la plus grosse goutte de sang humaine jamais réalisée. Un « Flash Mob » impressionnant… et utile ! Sensibilisation au don d’organes A l’occasion de la Journée mondiale du don d’organes et de la greffe le 22 Juin, l’équipe de coordination hospitalière des greffes a tenu un stand d’information et de sensibilisation à l’hôpital Roger Salengro. L’occasion de relayer le slogan de la campagne 2011 : « Don d’organes : pour sauver des vies, il faut l’avoir dit ! ». Journées régionales sur le risque infectieux Le 10 mai, le CHRU accueillait la 3ème journée de formation et d’information sur la prévention du risque infectieux en EHPAD, organisée par l’antenne régionale de lutte contre les infections nosocomiales, avec le soutien de l’ARS. Le 15 décembre prochain, c’est la prévention du risque infectieux en réanimation qui fera l’objet d’une nouvelle journée de réflexion et d’échanges. Infos et inscriptions : 03 20 44 49 43 / [email protected] Une réunion sur la recherche en pédiatrie Le 19 mai dernier s’est tenue la réunion du réseau pédiatrique des Centres d’Investigation Clinique, au CHRU de Lille. L’occasion pour les professionnels de la recherche en pédiatrie d’échanger sur les études en cours et de faire fonctionner le réseau. Contact - Juin/Juillet/Août 2011 26 CULTURE ET MÉMOIRE LA SCIENCE AVANCE Les rues du CHRU mettent à l’honneur les personnalités médicales et scientifiques de la région UNE VILLE DANS LA VILLE Depuis 1936, la Cité hospitalière n’a cessé de grandir pour devenir le CHRU de Lille. Des phases importantes de construction ont rythmé cette croissance, avec une volonté d’intégrer ce campus d’hôpitaux universitaires de 170 hectares comme élément de la ville. Afin de mieux se repérer dans ce nouvel espace, on va créer des rues, des avenues, des boulevards où des personnalités scientifiques ou médicales vont se retrouver à l’honneur. Professeur H. Petit - P. Kemp Oscar Lambret (1872-1943) Né près d’Avesnes-sur-Helpe. Professeur en chirurgie, fondateur du Centre anticancéreux de Lille en 1930. En 1919, il est élu membre de la Commission Administrative des Hospices Civils de Lille. En 1926, il en sera le Vice-président. Le Professeur Oscar Lambret sera l’un des concepteurs de la Cité hospitalière et universitaire avec le Maire Roger Salengro et le recteur Châtelet. C’est le 14 décembre 1929 que la décision de principe est prise. Le projet sera confié à l’architecte Jean Walter. > L’avenue Oscar Lambret dessert les bâtiments administratifs du CHRU et les locaux du SAMU Centre 15 Emile Laine (1912-1997) Né à Valenciennes. Fondateur de la neurochirurgie lilloise. Interne des hôpitaux en 1936, il devient chef de clinique chirurgicale infantile en 1941 et neurochirurgien en 1947. Il débuta à l’Hôpital de la Charité dans le service du Professeur Pierre Swynghedauw. En 1958, il intégra la toute nouvelle Cité hospitalière où très vite devant le développement de cette spécialité le service se trouva à l’étroit. Il veilla à la construction de l’Hôpital neurologique dans le futur Hôpital Roger Salengro où il exerça jusqu’en 1981, année de son départ en retraite. > La rue Emile Laine dessert l’hôpital Roger Salengro. Jules Leclercq (1883-1949) Né à Maubeuge. Professeur de médecine légale et de médecine sociale. Il en obtient la chaire en 1925. Créateur de la Médecine du travail, il est reçu à l’Internat des hôpitaux en 1908. Il devient chef de clinique médicale à l’Hôpital SaintSauveur dans le service du Professeur Lemoine. Mobilisé dans une ambulance du front lors de la Première Guerre Mondiale, il étudie l’effet des gaz asphyxiants sur l’organisme. Il contribue à la construction de l’Hôpital Calmette ouvert en 1936. Il sera membre de l’Académie de médecine. > La rue du Pr Jules Leclercq dessert l’hôpital Calmette et l’hôpital Cardiologique. Contact - Juin/Juillet/Août 2011 EN SAVOIR PLUS Retrouvez les biographies de Charles Gernez Rieux, Michel Fontan, André Fourrier, Marc Linquette, et Pierre-Marie Degand, dans le fascicule : « Noms d’hôpitaux et de rues, reflets de l’histoire du CHRU de Lille » - par le Professeur Henri Petit, sur le site Intranet du CHRU - en page d’accueil. ASTUCE DE L’ INVITÉ 27 SecretS de psyS Le Dr Dominique Servant en dédicace du Furet du Nord pour sa participation à l’ouvrage «Secret de psys». Victimes de stress ou de mal-être, vous n’êtes pas seul, les psychiatres le sont aussi. Comme nous, ils ont recours à des thérapies et un accompagnement spécifique. C’est de cette trame qu’est paru l’ouvrage Secrets de Psys en Janvier 2011 par la maison d’édition Odile Jacob. Ce véritable best-seller est l’oeuvre d’une collaboration entre 20 psychothérapeutes de la France entière. Le médecin psychiatre Dominique Servant exerçant à l’hôpital Fontan du CHRU de Lille figure parmi l’un de ces 20 auteurs de cet ouvrage. Il a accepté d’accorder une interview à Contact. Contact : Peut-on s’attendre à des conseils et des secrets confiés par un psy pour des patients ou alors plutôt des secrets concernant votre profession et vos méthodes de travail ? Dr D. Servant : Ce sont les deux. C’est à la fois parler de ce que l’on fait, de ce que l’on propose tout en donnant des éléments plus personnels sur comment on peut utiliser soi-même un certain nombre de conseils recommandés aux patients. Ce livre permet aussi de donner un autre regard du psy, une autre vision que celle du psychologue toujours renfermé, distant et qui a donc du mal à parler de lui. Contact : Quelle est la touche d’originalité de cet ouvrage ? Dr D. Servant : C’est la première fois qu’il y a un tel livre où chacun témoigne et donne des conseils et recommandations aux patients sous la forme, on va dire, d’un guide pratique en témoignant de certaines choses plus personnelles. Reconnu comme spécialisé dans le traitement de l’anxiété et la gestion du stress, Dominique Servant est l’auteur de deux chapitres de Secrets de Psy intitulés : comment j’ai découvert la relaxation et la méditation, et comment je gère mon stress dans mon travail. Secret de psy glane donc des témoignages sur des expériences vécues par de nombreux psychothérapeutes face à leurs difficultés personnelles. Ainsi, dans ce livre, les psychothérapeutes parlent de leurs fragilités, de leurs difficultés, de leurs épreuves, et, surtout, de la manière dont ils ont su les traverser et les dépasser. Ils racontent comment ils se sont appliqués à eux-mêmes les méthodes qu’ils proposent à leurs patients, et comment cela les a aidés - parfois sauvés. Ils nous donnent des explications sur comment, au quotidien, ils continuent à prendre soin de leur équilibre, de leurs ressources, de leurs valeurs. J. Codron Contact - Juin/Juillet/Août 2011 24 HEURES AVEC L’hôpital les Bateliers propose un programme d’animation varié à ses résidents On s’amuse aux Bateliers... Une après-midi bien mouvementée, ce mardi 24 mai, à l’hôpital Gériatrique Les Bateliers ! Contact a pu participer à l’animation « les jeux flamands » qui font partie de ces nombreuses autres activités créées et proposées au quotidien pour les personnes âgées comme des ateliers thérapeutiques, des ateliers d’écriture ou encore de la musicothérapie. Afin de stimuler et de développer la motricité chez les personnes âgées, de nombreuses activités ludiques sont organisées chaque semaine, même chaque jour par l’animatrice Anne Gaëlle Cogez. Ces activités sont bien évidemment adaptées aux besoins des patients. Chacun y trouve son compte. Des activités ludiques à but médical Les patients de l’hôpital Les Bateliers peuvent participer à un atelier d’écriture dont le but médical principal est de faire travailler les fonctions du cerveau. Il s’agit ici de développer et maintenir dans un état stable leur mémoire en écrivant un récit sur des événements qui ont marqué leur vie. S’exprimer sur papier, se souvenir est un excellent exercice pour maintenir les facultés intellectuelles. Les patients ont aussi la possibilité d’aller à la musicothérapie : des cours de chants qui leur permettent de travailler leur voix et la fonction linguistique. Et puis, il y a les fameux jeux flamands auxquels Contact a pu participer. Des jeux en bois traditionnels et indémodables qui ont été appréciés par les joueurs lors de cet après-midi. L’ensemble de ces activités proposées aux patients crée ainsi un espace d’échanges et de rencontres, favorise des moments de plaisirs. Du relationnel avec les patients Jouer avec les patients, c’est tout une organisation ! C’est pourquoi l’animatrice Anne Gaëlle reçoit avec grand plaisir l’aide de certains volontaires ou associations. A la recherche de patients désireux de jouer, elle se balade dans chaque étage de l’unité des soins longue durée, passant un petit bonjour à tout le monde, que ce soit les infirmières ou les personnes âgées. Bien entendu, il est important de n’oublier personne pour éviter de développer le sentiment de solitude et d’isolement. Puis, une fois qu’elle a convaincu un patient de participer aux activités, elle prend le soin de l’accompagner jusqu’à la salle polyvalente. C’est là un véritable suivi personnalisé que Anne Gaëlle considère comme essentiel. Dans cette salle, une dizaine de jeux en bois étaient installés. Les volontaires et l’animatrice ont expliqué les règles de chaque jeu, puis ont joué avec les patients. Un accompagnement personnalisé pour entretenir une relation interpersonnelle. Les jeux d’antan font toujours sourire les participants. Conclusion de cette histoire ? Une après-midi très animée ayant attiré beaucoup de joueurs ou d’observateurs autour d’un goûter et qui sera donc à renouveler. J. Codron