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Fond DP:Mise en page 1 30/09/2011 11:43 Page 1
NORMA RAE
États-Unis I 1979 I Réalisation MARTIN RITT Scénario HARRIET FRANK Jr., IRVING RAVETCH Image JOHN A. ALONZO Direction artistique TRACY BOUSMAN
Montage SIDNEY LEVIN Décor GREGORY GARRISON Format COULEURS/2.35 Durée 110 mn Visa 50680
Avec SALLY FIELD, BEAU BRIDGES, RON LEIBMAN, PAT HINGLE, BARBARA BAXLEY, GAIL STRICKLAND, MORGAN PAUL, ROBERT BROYLES
Norma Rae (Sally Field) est une mère veuve qui vit avec ses parents et travaille, tout comme eux, à l'usine textile d’une petite ville baptiste
du Sud des États-Unis. Les conditions de travail des ouvriers de la fabrique sont très mauvaises, et aucun d’eux n’est syndiqué. C'est pour
cela qu'un syndicaliste new-yorkais, Ruben Warshosky (Ron Leibman) vient à l'usine pour convaincre les ouvriers de l'importance de créer
un syndicat dans l'usine. Norma Rae, plus indépendante d’esprit, est la première à s’engager avec lui et commence à lutter pour améliorer
les conditions de travail des ouvriers de l’usine...
LE FILM
C’est dans la deuxième partie de sa carrière, à partir des années 70, que Martin Ritt a découvert son ton le plus personnel et a signé une série de films originale et cohérente, essentielle à la connaissance d’une époque où le cinéma
américain a beaucoup perdu. La plupart de ces films (Conrack, Sounder, The Front, etc.) illustre l’éternel combat que
l’homme doit mener pour obtenir la reconnaissance de ses droits et de sa dignité. Martin Ritt mêle à ses récits un souvenir toujours vif, mais discret, des conflits qu’il a personellement vécus et dont il a été victime à l’époque de la Liste
Noire. Néanmoins la lassitude, la fatigue, l’amertume de ses personnages qui sont aussi les siennes n’empêchent jamais
ses films de dégager globalement un sentiment tonique d’optimisme. Un sentiment de victoire en somme, qui fait de
lui un véritable hollywoodien, dans un moment où cette notion tend à se vider de son sens. Formellement, son style exprime de manière concrète sa « largeur » de vue. Le Cinémascope lui est consubstantiel et il est l’un des réalisateurs
contemporains qui l’utilisent le mieux, tout comme la couleur, qui n’est jamais chez lui un élément technique conventionnel et obligé, mais sert l’émotion et la vitalité du film. Il a le sens de l’Histoire en ce sens que tout pour lui est Histoire,
et par exemple dans Norma Rae cette chronique étrange de 1978 où la naissance du syndicalimse semble avoir un
siècle de retard. Très peu de différence existe entre les mentalités de 1876 qu’il a décrites dans The Molly Maguires
(1970) et celles des ouvriers du textile, ici de nos jours. A propos de Norma Rae, on peut attribuer à Martin Ritt ce mérite
qu’Olivier Mathieu, dans sa préface aux « Modérés », reconnaît à Abel Bonnard qui, dit-il, « se montre capable de traiter
le temps présent, le temps en formation, comme s’il avait déjà été défini par l’Histoire ». En ce qui concerne les acteurs,
Martin Ritt aime qu’ils aient un jeu énergique et spectaculaire, et il l’obtient plus facilement d’acteurs peu connus ou
inconnus que de superstars. Sally Field est pour lui une interprète rêvée, qui allie le réalisme, la non-sophistication à
une énergie et à un rayonement personnel que le film développe et accroît au cours de l’intrigue. Honnête homme
par excellence, il y a aussi du pédagogue en Martin Ritt. Ses personnages, en général pleins de bonne volonté, apprennent durement la vie dans les histoires qu’il raconte : à travers elle, il exprime le souhait que ces leçons et cette
bonne volonté soient contagieuses.
Jacques LOURCELLES
LA CRITIQUE DE L’ÉPOQUE
« Un éblouissement. » Francis Schull, L'aurore ; « L'un des plus beaux, l'un des plus neufs portraits de femme que le
cinéma ait jamais brossé. » Annie Copperman, Les Echos ; « Norma Rae, c'est Dickens chez Erksine Caldwell. » François
Forestier, L'Express ; « On en sort bouleversé. » François Chalais, Le Figaro ; « Une oeuvre intelligente et courageuse. » Robert Chazal, France Soir ; « L'un des meilleurs de Martin Ritt, qui contient des moments difficiles à oublier. » François
Maurin, L'Humanité ; « Il faut saluer en Norma Rae l'apparition d'une femme nouvelle dans la fiction américaine. »
Michel Perez, Le Matin ; « Quand les lumières se rallument, il reste l'émotion, les larmes aux yeux, la trace du courage
de Norma Rae, la bonté du regard de Martin Ritt. » Caire Devarrieux, Le Monde ; « Un film sincère et émouvant. » Michel
Boujut, Les Nouvelles littéraires ; « Un film généreux. » Michel Grodent, Le Soir ; « Un plaisir rare aujourd'hui au cinéma.
» Claude-Marie Trémois, Télérama ; « Rarement un prix d'interprétation à Cannes aura été aussi peu contestable. » Mireille Amiel, Témoignage chrétien ; « Très loin de toute démonstration didactique, Norma Rae garde toujours la dimension humaine du vécu quotidien. A voir sans résister. » Georges Dascal, La Vie ouvrière
DISTRIBUTION Théâtre du Temple 4 rue Lanneau 75005 Paris 01.43.26.70.40 / [email protected]

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