LOBE_web-1

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LOBE_web-1
Texte | Max-Antoine Guérin
Graphisme | Oh!Lala Productions
LE LOBE : SPHÈRE D’INFLUENCE
LE MANDAT
LOCALISATION
DU RÉDACTEUR
Lieu d’échange où défilent des flots d’images et de savoirs, le centre d’artistes le Lobe m’a
toujours fasciné. La diversité et l’audace des manifestations que j’ai pu y voir, l’atmosphère
quelquefois chargée d’électricité ainsi que la proximité des artistes ne sont que quelquesunes des raisons de ce parti pris. C’est donc dans une optique à la fois descriptive et plus
personnelle, affective et impliquée, que l’équipe du Lobe m’a approché pour réaliser ce portrait.
Le mandat qui me fut confié était au premier chef d’esquisser les grandes lignes de son historique et subséquemment de démystifier pour le profane en quoi consistent les différents
visages du Lobe. Pour y parvenir j’ai travaillé avec les divers textes, documents d’archives et
appels de dossiers du centre.
La polyphonie du texte qui résulte se veut fidèle à la dynamique humaine du Lobe, qui est une
aventure résolument collective. Mais il faut préciser que toutes ces informations, ces vies et
ces œuvres qui ont fait l’histoire du Lobe et qui courent le long du texte seront assemblées
d’une manière un peu plus personnelle.
On y retrouvera ici et là une subjectivité assumée par le rédacteur, pouvant être juste et
poétique certaines fois, mais aussi un peu plus enthousiaste ou maladroite que ne pourrait se
le permettre un texte proprement écrit de l’intérieur. La localisation à partir de laquelle ce texte
fut rédigé est donc celle d’une personne qui n’est pas d’ordinaire engagée par le Lobe mais
plutôt familière avec celui-ci.
En tant que consommateur de culture, passionné d’art et de sémiotique, c’est néanmoins avec
un grand plaisir que j’ai accepté le défi de produire un texte original sur cet espace de signification tout à fait singulier.
2009 | Cindy Dumais et Mathieu Tardif
Scènes de ménage
©Jean-Marc E. Roy
CŒUR,
PASSION ET
ENTÊTEMENT
Une brève histoire du Lobe
Né le 3 octobre 1993 dans un espace limite négocié à même
les ateliers des membres fondateurs au sein du centre de
production et de diffusion en art contemporain L’Oreille
coupée, le Lobe a traversé les années en conservant une
personnalité forte coiffée d’une audace rafraîchissante.
Malgré le défi que représentait alors l’exiguïté des lieux et du
fait qu’il s’agissait d’une aire ouverte, où la création se faisait
sans pudeur au grand jour, ce Lobe des premiers temps
a vu se succéder de nombreuses propositions artistiques
singulières et surprenantes.
C’est donc sous l’impulsion des membres du collectif de
L’Oreille coupée, c’est-à-dire Marie-Josée Beaubien, Édith
Bergeron, Carl Bouchard, Claudine Cotton, Madeleine Doré et
Gérald Ouellet ainsi que deux artistes associés, Daniel Jean
et feu Brian Ashcroft, qu’ont jailli les bases de ce qui allait
devenir cet espace hors-norme que nous connaissons.
Un lieu littéralement au centre de la création puisque l’artiste
partage et occupe l’espace de diffusion avec sa pratique,
puisque l’œuvre émergente, l’œuvre en tant que processus
est elle aussi ouverte aux autres membres de la communauté artistique et au grand public. Il faut croire que cette
manière de faire répondait à un réel besoin, le Lobe étant
devenu un cadre privilégié d’émulation pour sa communauté artistique, sa renommée ayant tôt fait de dépasser les
« frontières » régionales.
À la fois festif et généreux de sa personne, accueillant tour
à tour artistes, amis, étudiants et visiteurs, offrant dès ses
débuts des résidences de création, le centre à l’origine situé
dans des locaux loués sur la rue Riverin à Chicoutimi a su se
développer en permettant à une multitude de curieux de
faire d’imprévisibles rencontres.
Il fut indéniablement, dès le départ, le théâtre d’une belle
effervescence inter-personnelle. Cette convivialité fut
déterminante, se traduisant concrètement par un intérêt
et une affluence d’un public de plus en plus large lors des
nombreuses manifestations artistiques du Lobe. Puis, au fil
des primes années, la composition du collectif est remaniée avec quelques départs et l’arrivée de Patrice Duchesne,
Martin Dufrasne et de Natasha Gagné, souhaitant tous trois
épouser cet espace de création, de diffusion et d’accueil.
En 1997 une étape charnière advient, les six artistes de
L’Oreille coupée décident de s’embarquer dans une aventure
humaine plus vaste. Ils se joignent alors à six autres artistes
(NBB: Éric Bachand, Guy Blackburn, Jacques Blanchet, Claude
Lebeau, Sonia Robertson et Yves Tremblay), et mettent sur
pied le projet TOUTTOUT, qui consistait à faire l’acquisition d’une ancienne école dans le dessein d’y installer un
regroupement autogéré d’ateliers en art actuel.
Les ateliers d’artistesTOUTTOUT emménagèrent tout d’abord
dans un bâtiment situé sur la rue Nil-Tremblay dans le quartier
Rivière-du-moulin de Chicoutimi. Pour le Lobe, il s’agissait en
fait d’un premier changement majeur dans la topologie du lieu
à habiter pour les expositions, ouvrant un champ de nouvelles
possibilités. Couvrant à peine 200 pieds carrés dans ses premiers locaux, l’espace d’exposition en fut décuplé.
De ce fait, le regroupement d’artistes cherchait à se sécuriser en se dotant d’un lieu de création privilégié, afin que les
créateurs puissent enraciner leurs pratiques et prospérer, et
ce de concert avec un milieu culturel régional de plus en plus
organique et solidaire.
Le Lobe a toujours mis un point d’honneur à accueillir les
artistes en résidence de manière exemplaire et chaleureuse.
»
Malgré le fait qu’il ait opéré sans subventions pendant ses
six premières années d’existence, puisant ses ressources à
même la conviction des artistes de L’Oreille coupée, qui en
assuraient l’ensemble des frais et charges, il s’agissait déjà
d’un tout-inclus.
d’artiste s’est considérablement enraciné dans le paysage, baigné d’échanges et d’influences résolument multidisciplinaires.
Parce que l’artiste en résidence n’est pas seulement physiquement au cœur du centre, il est le cœur du Lobe. La métaphore n’est pas que spatiale, elle est aussi biologique, l’artiste
faisant vivre le lieu à travers toute une circulation d’idées et
de pratiques, lui fournissant à la fois sang neuf et oxygène.
En 2008 le quinzième anniversaire du centre fut l’occasion
d’une rétrospective intitulée SE_REVOIR où, fait rarissime
dans le paysage culturel, quinze artistes ayant réalisé une
résidence par le passé ont été invités à se réunir afin de
revisiter leurs projets. Ce fut l’une des manifestations
artistiques majeures du Saguenay-Lac-Saint-Jean, forçant
même une prolongation de l’exposition et la tenue d’un deuxième vernissage.
C’est dans ce contexte qu’en 1999 le Lobe reçut sa première subvention du Conseil des arts et des lettres du
Québec et qu’elle fut sans hésitation entièrement versée
en frais d’exposition et en cachets pour les artistes en
résidence. En 2005 l’excellence de ses programmations
et de sa gestion a d’ailleurs été soulignée par le CALQ par
une mention spéciale.
Puis en 2010 le bâtiment de TOUTTOUT connut d’importants travaux. En plus d’un espace de travail et de diffusion
ayant doublé sa surface, allégé de plusieurs coins et angles
qui réduisaient auparavant la plasticité du lieu, un espace
administratif s’est adjoint aux locaux du Lobe, permettant à
l’équipe en place d’offrir un meilleur support aux artistes et
de mieux desservir les visiteurs.
Mais bien avant que cette reconnaissance ne lui fournisse
plus d’indépendance et une meilleure capacité à couvrir
l’ensemble des frais et responsabilités qui incombent
à un centre de diffusion et d’accueil d’artistes en résidences, le Lobe fut pendant ses premières années une
entreprise portée à échelle humaine, une affaire de cœur,
de passion et d’entêtement.
En plus du Lobe, TOUTTOUT rassemble aujourd’hui une
quinzaine d’ateliers et de studios, une menuiserie collective,
plus de vingt cinq artistes provenant d’horizons divers, une
dizaine de travailleurs culturels ainsi que les bureaux de deux
organismes très ancrés dans leur communauté et dans le
rayonnement de la culture en région.
Puis en 2000, les ateliers TOUTTOUT migrèrent. Ils s’installèrent tel que prévu dans une ancienne école sur la rue Bossé
dans le quartier du Bassin à Chicoutimi, au centre du Croissant Culturel de Ville Saguenay. Transporté et transformé
une fois de plus par cet environnement humain rêvé, tout
près de la petite mais irréductible maison blanche, le centre
d’artiste s’est considérablement enraciné dans le paysage,
2008 | SE_REVOIR
©Carl Bouchard
2008 | Emmanuel Galland
CHIC
©Jean-Marc E. Roy
PRATIQUES
MÉTISSES
Les mille visages du Lobe
Création, médiation et diffusion, continuum entre le travail des artistes et le brouhaha des événements, entre
l’art, la théorie et l’action, l’objet et la performance, le centre d’artistes le Lobe semble avoir plusieurs facettes.
En poussant un peu la schématisation, on pourrait avancer que le Lobe se résume en trois « volets » qui se
combinent et se renforcent en harmonie.
Le premier de ces volets est consacré aux résidences de création. Il est de notoriété publique que, dans sa
programmation régulière, le centre présente exclusivement la production d’artistes en résidence. Mais il faut de
surcroît préciser que, afin que cette expérience puisse être vécue par les artistes à n’importe quel moment de
leur parcours, les différents bassins ou générations de créateurs pourront profiter soit de la résidence artiste
senior, de la résidence régulière, de la longue résidence d’été ou de la micro-résidence associée à l’Espace
PLATE-FORME.
Le deuxième implique quant à lui un fort penchant pour l’art performance, trait particulièrement saillant dans
la personnalité protéiforme du Lobe. Cette orientation s’est au fil des ans traduite de plusieurs façons. Que ce
soit par l’organisation de nombreux événements, workshops et soirées consacrées à la performance ou bien en
offrant un cadre vivant et vivifiant pour des discussions ou conférences avec des personnalités de ce domaine.
En dernier lieu, le rythme si particulier qui caractérise la vie du Lobe est en fait intimement lié aux moult événements spéciaux et spontanés ou plus réguliers mais néanmoins inattendus qui s’y déroulent. De la Fête de
l’art aux expérimentations livrées sous la bannière LobeScène, en passant par des performances et vernissages
qui font du bruit, les événements fédèrent une clientèle des plus variées, répondant à une diversité d’attentes
et de curiosités.
C’est donc cette forte propension à l’événementiel et aux tourbillons de foule qui constitue le troisième volet
du caractère du Lobe. Néanmoins, le centre ayant été hôte, organisateur ou partenaire d’un grand nombre d’événements, ils ne pourront pas tous être énumérés. Seuls quelques-uns de ceux-ci se déroulant sur une base plus
régulière serviront à exemplifier cette tendance.
2001 | BGL
Profession: arbres de Noël
©Steven Ferlatte
2011 | Vincent Hinse
Trachéo et autres déboulonages
©Jean-Marc E. Roy
2012 | Laetitia Gendre
Le verbe VOIR
©Jean-Marc E. Roy
2009 | Chris Lloyd
Dear PM
©Jean-Marc E. Roy
ESPACE
DE
MUTATION
Les
résidences
du Lobe
À partir de 1996, année de son adhésion au Regroupement
des centres d’artistes autogérés du Québec (RCAAQ), le
Lobe détaille son mandat, qui se concentrera désormais
résolument sur la diffusion de projets créés en résidence.
Cette orientation névralgique en fit l’un des premiers
centres d’artistes québécois doté de cette particularité.
Malgré le fait qu’entre ses murs cette pratique soit florissante, il est encore aujourd’hui l’un des rares lieux au Québec
qui réserve l’ensemble de sa programmation régulière à des
œuvres produites en résidences.
Corollairement, en plus de soutenir et de diffuser les
projets artistiques conçus au sein de ses résidences, le
centre s’active de mille façons, témoignant sur toutes les
tribunes de l’évolution de cette pratique. En respectant
la philosophie du Lobe, à travers une certaine perte de
repères, un processus de dé-territorialisation, la notion
de résidence porte en elle-même comme un vertige, un
re-questionnement constant.
Sans compter cette valeur ajoutée, le fait que l’éloignement et la relative nordicité du centre en font un endroit
idéal, un lieu suffisamment loin pour faciliter cet état de
grâce et garantir la paix, le décrochage et le recul essentiel à un projet de recherche et de création in-situ. Par
ailleurs, un enracinement réel dans l’espace d’exposition
permet des transformations encore plus radicales de la
configuration des lieux.
À deux pas du Saguenay et du gigantisme de ses caps
de roche, de ce fleuve noir comme le décrivait le poète
Charles Gill il y a plus d’un siècle, le dépaysement est garanti. Via l’adaptation de l’artiste à un nouveau territoire,
la résidence est aussi synonyme d’un caractère évolutif,
d’une certaine prise de risque permettant de se rendre
2009 | Barbara Garant
Ma vie échantillon
©Jean-Marc E. Roy
ailleurs. Le chemin se fait en marchant. En marchant vers
un espace à inventer.
Comme il est mentionné dans les différents appels de
dossiers du centre, les notions de contre-pratique et de
projet casse-gueule sont inscrites dans le code génétique du Lobe, ils font partie en quelque sorte de son
lexique de base. C’est en vertu de cela que, dans le choix
des artistes pour les différentes résidences, le Lobe encourage la recherche, l’expérimentation, les pratiques
innovantes, et plus particulièrement celles qui induisent
une réflexion sur la place et les modes de présentation
de l’art.
Les projets comportant un réel potentiel de dévoiement
ont conséquemment toujours été priorisés. Cette spécificité du centre a donné l’occasion à nombre d’artistes de
s’auto-bousculer, de faire face à de nouveaux défis, mettant
au monde des projets qu’ils n’auraient pas nécessairement
réalisé dans leurs milieux respectifs ou qui ne s’inséraient a
priori tout simplement pas dans leurs démarches.
Ce qu’il faut au demeurant préciser sur le travail de ces
artistes en résidence c’est qu’une myriade de disciplines
sont impliquées, le Lobe s’étant toujours refusé au cloisonnement. Dans cette grande alchimie entre les champs
disciplinaires on a pu découvrir des artistes travaillant la
sculpture, l’installation, la peinture, les arts numériques, le
théâtre, la poésie sonore, la performance et la vidéo, la
bande-dessinée, l’art web ou bien la photographie, pour
n’en nommer que quelques-uns.
Résidence artiste sénior
Comme il a été mentionné, les résidences du Lobe peuvent prendre plusieurs
formes. La première de celles-ci, la Résidence artiste sénior, consiste en une
invitation adressée à un praticien ayant marqué l’imaginaire de ses pairs et le
paysage culturel québécois.
Cette invitation est aussi en quelque sorte le témoignage du respect du
Lobe pour le travail d’un artiste reconnu par ses pairs. Parce qu’au-delà
des effets de mode et autres contingences, plusieurs artistes séniors
éprouvent des conditions difficiles, ne bénéficiant pas, la plupart du temps,
de la reconnaissance qu’ils mériteraient.
À l’écoute des besoins des artistes en mi-carrière, offrant des espaces pour
ceux de la relève, le Lobe n’en oublie pas pour autant tous les autres qui les ont
précédés et qui ont ouvert un chemin en ayant des productions soutenues,
parfois pendant des périodes s’échelonnant sur plusieurs décennies. La résidence artiste sénior a mené à plusieurs expositions hors-normes.
2010 | Mario Duchesneau
Dévier
©Jean-Marc E. Roy
Résidence régulière
La Résidence régulière propose quant à elle aux
artistes à mi-carrière un mois pour concrétiser
un projet qui, en plus d’être présenté au public
lors d’un vernissage festif ou d’une plus grande
manifestation artistique, sera maintenu en place
pendant plusieurs semaines. Chaque année, dans
le grand air saguenéen, de nombreux artistes
ont pu profiter de cette résidence, métamorphosant à chaque fois l’espace d’exposition.
Les artistes investissent l’espace, concevant
leurs projets directement en fonction de celuici. Dans cette optique la direction artistique du
Lobe a toujours eu un penchant pour l’audace
à géométrie variable, pour les transformations
radicales. Univers clignotant, oscillant entre le
musée, l’usine ou le squat, le centre est sans
contredit un espace autre, une hétérotopie.
Longue résidence d’été
En partant de la considération que les artistes de la relève
sont essentiels à la santé et au rafraichissement de la
culture, la Longue résidence d’été offre chaque année à
l’un d’eux une opportunité unique.
D’une durée de trois mois, elle permet des conditions
propices à l’élaboration et à la concrétisation d’un projet.
L’artiste, à cet effet, dispose des lieux de la mi-mai à la
mi-août, afin de terminer juste à temps pour que le vernissage soit offert à la curiosité du public à l’occasion de
la rentrée culturelle automnale.
Comme il est précisé avec audace et poésie dans l’appel
de dossier pour cette plage de résidence, ce que l’on
recherche avant tout c’est l’art qui bouscule ainsi que
l’envergure et les prétentions qui s’incarnent.
Espace PLATE-FORME
2010 | Carolane Gauthier
Apolécie péladique
©Jean-Marc E. Roy
Disponible pour les artistes en début de carrière, l’Espace PLATE-FORME a été créé à l’automne 2008 devant un
besoin criant de lieux alternatifs de diffusion et à la demande de nombreux artistes. Il s’agit en fait d’une micro-résidence d’une dizaine de jours réservée aux membres du Lobe. Les œuvres intégrées dans le cadre de cette résidence
sont pendant plus de deux mois en vitrine, l’espace étant situé directement en mezzanine à l’entrée du bâtiment.
Grâce à son emplacement unique, cet espace permet de présenter des créations installatives exploitant un double
point de vue, puisque les œuvres sont à la fois visibles de l’extérieur, à travers une grande baie vitrée, et de l’intérieur,
enclavées dans un espace profond et surplombant.
Cette dualité dans la perspective induit un rapport différent aux œuvres, amenant pour l’artiste un lot de complexités
supplémentaires. Il lui faudra donc apprivoiser cet espace, apprendre à composer avec lui. Un espace qui est en fait un
cadre appelant un défi de créativité. Parce que le fait d’installer une œuvre sur l’Espace PLATE-FORME oblige l’artiste
à questionner le rapport de l’art à l’architecture.
Bilan des résidences
En plus d’allouer avec grand plaisir son espace de diffusion
aux artistes, le Lobe va plus loin. Ce qu’il leur propose c’est ni
plus ni moins qu’un accompagnement dans tous les autres
aspects de leurs productions tels la recherche, la production,
la présentation et la promotion.
Au total, en près de vingt ans de résidence, c’est plus
d’une centaine d’artistes provenant de la plupart des
disciplines de l’art actuel qui a œuvré entre les murs
caméléonesques du Lobe, résidant dans la région du
Saguenay–Lac-Saint-Jean, partageant le quotidien de
ses artistes et de ses habitants.
Même lorsque les expositions sont démontées et les invités retournés vers des résidences plus permanentes, leurs
traces persistent. Parce qu’ils ont su marquer l’imaginaire
de publics variés, toucher des artistes, collaborer avec
des gens d’ici, ouvrir de nouveaux territoires.
2009 | Louis Fortier
Casse-Gueule
©Jean-Marc E. Roy
DÉFIER L’IMAGINAIRE
Le pôle nord de la performance
1
À l’écoute des besoins des artistes et de leurs pratiques, résolument ouvert à toutes les avenues et à tous les à
venir de l’art, le centre apprécie plus que tout le bouleversement2. Cette quête ayant toujours été un tropisme
déterminant dans la trajectoire du Lobe, le deuxième volet de son créneau repose sur ce domaine exaltant et riche
de questionnements que constitue l’art performance.
Depuis plusieurs années, le Lobe s’est en effet appliqué à intensifier la présence de l’art performance au Saguenay–
Lac-Saint-Jean, jusqu’à en devenir le centre nerveux, l’attracteur étrange d’un nouveau territoire de diffusion de ce
corps de pratiques, jusqu’à devenir, d’une certaine façon, son « pôle nord ».
Que ce soit en recevant des artistes provenant de tous les courants de l’art performance, en organisant ou en étant l’hôte
d’ateliers, le centre a aussi indubitablement participé au développement de zones d’échanges artistiques prometteuses
dans le réseau de l’art actuel, de même qu’il a aidé à engendrer et à théoriser des questionnements sur les diverses problématiques qui s’y rapportent3.
L’événement biennal Art Nomade: Rencontre internationale d’art performance4, présenté au Lobe en 2007 et en
2009, fut l’occasion de maillages nouveaux et d’une forte augmentation du rayonnement de la communauté artistique régionale dans ce domaine. Plusieurs artistes québécois ont pu à cette occasion confronter leurs pratiques
avec des artistes de calibre international provenant de plusieurs continents.
Le centre à d’autre part reçu au fil des ans beaucoup de performeurs invités pour les Rencontres internationales
d’art performance5 . Paralèllement aux soirées de performance et aux activités satellites, plusieurs conférences ont
par ailleurs été présentées au cours de ces rassemblements, permettant au public de mieux se familiariser avec
les diverses notions de l’art performance.
Encore une fois, de l’extérieur vers l’intérieur, les artistes des autres provinces et pays apportent des réflexions et
perspectives nouvelles. Le contact avec l’altérité entraîne un inestimable métissage.
1
Le pôle nord de la performance est aussi le titre d’un texte de Jean-Marc E. Roy pour la revue Zone Occupée.
Le Lobe.
4 Sous l’impulsion et le commissariat de Francis O’Shaughnnesy.
5 Événement annuel organisé par le centre d’artistes Le Lieu de Québec.
2 et 3 Source:
2000 | Claudie Gagnon
Tableau vivant
©Steven Ferlatte
2009 | Art Nomade
Patrice Duchesne
©Samuel Pinel-Roy
2009 | Art Nomade
Elvira Santamaria
©Samuel Pinel-Roy
L’Art en fête
C’est l’artiste Robert Fillou qui d’une simple invocation créa en 1963 la Fête de l’art, décrétant
que le 17 janvier serait le jour officiel idéal pour célébrer un tel évènement. Puisque les rassemblements festifs sont une des facettes les plus saillantes du Lobe, les programmations dignes
d’un anniversaire qui y sont présentées chaque année défient l’imagination et sont très courues.
Le centre se pare pour l’occasion de ses plus beaux atours et devient le théâtre d’une offre
culturelle aussi dense que savoureuse et diversifiée. Il n’est pas rare d’y retrouver un ou deux
vernissages suivis par plusieurs prestations des plus variées. Ces soirées sont aussi l’occasion
pour les créateurs locaux de se rencontrer, de se mettre en vitrine et de partager l’intimité de
leurs laboratoires.
C’est aussi dans ce cadre qu’ont eu lieu en 2011 et en 2012 les expositions Feuilles Mobiles,
un concept consistant en un impressionnant vernissage collectif où se côtoient une centaine
d’œuvres réalisées par presque autant d’artistes de toutes les régions du Québec sur le support
facile que représente la traditionnelle feuille mobile. En plus de présenter une diversité d’approches rarement vue, cette exposition permet d’obtenir un instantané des mouvances récentes
en arts visuels.
L’expérience Feuilles Mobiles, qui s’est avéré une réussite, fut mise sur pied à titre d’activité
bénéfice. Par la mise en vente des œuvres, elle a marqué une relation d’échange et de support
encore plus significative entre le Lobe, les artistes, le public, les organismes et la communauté
des affaires et des élus municipaux.
2008 | SE_REVOIR
©Nicolas Lévesque
L’ART EN MOUVEMENT
Les événements du Lobe
Expérience LOBESCÈNE
Depuis quelques années, que ce soit à l’occasion de la Fête de l’art, d’activités ponctuelles ou lors
d’évènements bénéfices, le Lobe initie sous la bannière LobeScène des soirées artistiques, électrisantes
et originales.
À ces occasions on a pu admirer de nombreux artistes œuvrant en équilibre sur cette fine frontière
séparant les arts visuels des arts de la scène, des artistes n’ayant pas froid aux yeux, tous prêts à tonifier
l’énergie des fêtards, prêts à les entraîner jusqu’au bout de la nuit et de l’extravagance. Les pratiques qu’on
y retrouve oscillent entre la musique, la performance, les nouveaux média, ou bien entre la claquette, le
chant insolite, la boucane, la lumière nouveau genre et bien d’autres encore plus inénarrables.
Fenêtre sur des tendances n’ayant pas d’espace de diffusion, les expérimentations LobeScène reposent
sur un souhait à peine caché que ces activités débouchent sur une hystérie collective6.
Au final, ce qui est attendu des artistes, c’est qu’ils se commettent et se donnent littéralement en
spectacle. Parce que la mission première de LobeScène est de donner l’occasion à ceux qui ont soif
de nouveautés d’apprécier des nouvelles tendances en art et de les voir se déployer sous forme de
savoureuses expérimentations multi-sensorielles.
6
Source: Le Lobe.
2010 | Stéphane Crête
Esteban
©Samuel Pinel-Roy
Créativité sous tension:
IMPROVIDÉO
Évènement de création vidéographique sous contraintes,
les présentations d’IMPROVIDEO réunissent depuis plusieurs
années publics et créateurs. Chacune des équipes de créateurs est composée de deux membres, un artiste issu de
l’univers du cinéma ou de la vidéo et le second œuvrant
dans un domaine artistique connexe. Chaque équipe reçoit
pour l’occasion une enveloppe cachetée.
À l’intérieur de celle-ci se trouve le détail de ce qu’ils
auront à produire. Au menu : contraintes de thèmes, de
styles, handicaps et durées déterminées des présentations. Ils disposent d’une journée pour y parvenir et pour
présenter leurs créations spontanées et improvisées.
À partir de ce réseau de contraintes, dans l’urgence, les
équipes doivent créer et présenter plusieurs œuvres vidéo
originales, spontanées et improvisées, le tout en une seule
journée. La présentation des œuvres produites a immanquablement donné lieu à des soirées déstabilisantes, mais
également énergiques et captivantes. Comme le soulignait
le coordonateur artistique du centre et fondateur d’IMPROVIDÉO Jean-Marc E. Roy, « C’est une occasion de forcer
des rencontres artistiques improbables où l’on sort des
zones de confort de chacun pour créer des essais vidéographiques surprenants. ».
En 2011, une édition spéciale d’IMPROVIDEO eut lieu
à Arvida en partenariat avec le 38 e Congrès annuel
d’architecture, de paysagisme et d’urbanité. Cette
collaboration couronnée de succès a donné lieu à un
échange exceptionnel entre ces corps professionnels
et des artistes provenant de plusieurs disciplines.
AUSSI ENTENDU AU LOBE
Une Radio
et des soirées conférences
Le projet spécial intitulé duLobe fut initié en
2007 devant le constat que plusieurs artistes
de la programmation travaillaient avec la matière sonore comme médium de création. Cette
expérience inattendue permit à cinq artistes en
résidence d’explorer les ondes radiophoniques en
tant que nouvel espace de diffusion. Véhiculé sur
les ondes FM et sur disque compact, les œuvres
ainsi produites combinaient musique, bruit et
poésie sonore.
D’autre part, comme on le sait, les artistes du
Saguenay-Lac-Saint-Jean sont très actifs et présentent régulièrement leurs travaux, expositions,
vidéos ou performances partout dans la province,
au Canada et ailleurs. Les gens de la région n’ont
pas nécessairement la chance de voir leurs actions
ou œuvres.
Pour pallier à ce déficit, sur un base régulière,
le Lobe invite donc certains de ces artistes à
présenter et témoigner de leurs projets créés
ailleurs, ce qui donne immanquablement lieu à
de fertiles discussions sur la production des
artistes d’ici, permettant de ce fait à la communauté locale d’avoir un meilleur suivi sur le
développement créatif de ces artistes qui lui
sont chers.
En 2011, le projet Top 5 7 fut par ailleurs l’occasion de renouveler la traditionnelle soirée conférence du Lobe. Sur le modèle de la projection
d’une captation sur un plateau des points de vue
de nombreux intervenants du milieu des arts.
7
Initié par Constanza Camelo Suarez et Maxime Bisson
LES ARTISTES DU
1993 à 2003
Christine Axani, Brian Ashcroft, BGL, Ivan Binet,
Julie Bacon, Marie-Josée Beaubien, Édith Bergeron,
Guy Blackburn, Jacques Blanchet, Caroline Boileau,
Carl Bouchard, Elmyna Bouchard,
Stéphane Boulianne, Marie-Claude Bouthillier, Magali
Bouteloup, Marcel Caron, José Miguel Casanova,
Collectif Inter, Diane-Jocelyne Côté, Claudine
Cotton, Sylvie Cotton, Nathalie Derome, Raphaëlle
deGroot, Loly Darcel, Jean-Sébastien Denis,
Marie-Suzanne Désilets, Marie-Josée Desrochers,
Madeleine Doré, Julie Doucet, Patrice Duchesne,
Martin Dufrasne, Matthieu Dumont, Rachel Echenberg, Les Fermières Obsédées, Natacha Gagné,
Claudie Gagnon, Dominic Gagnon,
Jean-Pierre Gauthier, Gaétane Godbout, Pierre
Hamelin, Daniel Jean, Martin Joset, Sylvie Laliberté,
Johanne Lamoureux, Marie Larivée, Jean-Denis
Larouche, Patrice Loubier, Rémi Lavoie, Thérèse
Mastroiacovo, Paryse Martin, Dany McDonald,
Devora Neumark, Gérald Ouellet, Jean Pearson,
Jean-François Prost, Danielle Renaud, Pascal
Rondeau, Hélène Roy, Hélène Sarrazin, Nancy Simar,
Denis Simard, Marie-Claude Smith, Ronald Thibert,
Carl Trahan, Raynald Tremblay, Yves Tremblay,
Donald Trépanier, Hélène Trottier
2003_2004_
Marie-Ève Aubé, Carl Bouchard, Claudine Cotton,
Patrice Duchesne, Cindy Dumais, Sonia Robertson,
Marie-Ange Thériault et Yves Tremblay (SC), Olivier
Choinière (PR), Geneviève Crépeau (LA), Loly Darcel
(PR), Mathilde Martel-Coutu et Marie-Josée Hardy
(COL), Luce Meunier (PR), Julie Andrée T. (PR),
Gusztav Uto et Helge Meyer (SP)
2004_2005_
Brigitte Archambault et Claudia Baltazar (PR),
Éric Bachand (PR), Guy Blackburn, Carl Bouchard
et Hélène Roy (SC), Collectif 3REG (COL), Funkenstein (LS), Geneviève & Matthieu (LS), Manuela
Lalic (PR), Jacko Restikian (PR), Jérôme Ruby (PR)
2005_2006_
Martin Bureau (PR), Claudine Cotton,
Martin Dufrasne et Jean-Jules Soucy (SC),
Gennaro De Pasquale & Sébastien Lapointe (PR),
Marilou Desbiens et Marie-Josée Hardy (COL),
Marc Dulude (PR), Ensemble FI (LS),
Sarah Febbraro et Jessie Levine (LS),
Maryse Larivière (PR), Éric Létourneau (PR)
2006_2007_
Les Abdigradationnistes (LS), Alexis Bellavance
(PR), Laval Bergeron (PR), Cédule40 / Sonia
Boudreau, Julien Boily, Étienne Boulanger & Noémie
Payant-Hébert, Patrice Duchesne, Ronald Thibert
(SC), Hélène Coulombe (PR), Mathieu Latulippe (PR),
Christian Leduc (PR), Les Patates impossibles (LS),
Karen Spencer (PR)
2007_2008_
Francis Arguin, Stéphane Boulianne, Arti Grabowski
et Jan Swidzinski, Terrance Houle, Paul Hurley,
Sara Létourneau, Irma Optimist, Michelle Rhéaume,
Ryan Sims, Tania St-Pierre et Philippe-Aubert
Gauthier (AN), Thomas Bégin (PR), Carl Bouchard,
Claude Bouchard, Jean-François Caron,
Martin Marceau et Genevière Thérien (AU),
Stéphane Boulianne, Claudine Cotton,
Carol Courchesne, Jean-Marc Desgent,
Cindy Dumais, Sébastien Harvey, Samuel
Larouche-Cauchon, Dominic Lavoie,
Dominic Leclerc, Joël Martel, Pierre-Olivier
Néron-Tremblay, Guillaume Ouellet, Francis
O’Shaughnnesy (IV), Karine Côté (PR), Nathalie
Derome et Frank Martel (LS), Philippe Hamelin (PR),
Les Lions du Rythme (LS), Lise Labrie (SR), Krista
LL Muir, Phano et
Martin Lemay (LS), Mononc’ Serge (LS),
Boran Richard, Simon-Pier Lemelin et
Yves Tremblay (SC), Stéfanie Tremblay (LRÉ)
2008_2009_
François Bégin, Stéphan Bernier, Vicky Côté,
Philippe David Gagné, Philippe Hamelin, Jean-René
Leblanc, Simon-Pier Lemelin, Sara Létourneau,
Nicolas Lévesque, Nicolas Longpré, François Morin,
Guillaume Ouellet, Marc-André Perrier, Olivier
Rogers-Larouche (IV), Sophie Bélair-Clément (LRÉ),
Guy Blackburn, Sylvie Cotton, Martin Dufrasne et
Daniel Jean (SC), Guy Blackburn, Carl Bouchard,
Stéphane Boulianne, Olivier Choinière,Sylvie Cotton,
Raphaëlle De Groot, Gennaro De Pasquale &
Sébastien Lapointe, Marie-Suzanne Désilets, Patrice
Duchesne, Daniel Jean, Maryse Larivière,
Jean-François Prost, Denis Simard et Julie-Andrée
T. (SE), Sonia Boudreau (PF), Cindy Dumais &
Mathieu Tardif (PR), Jean-François Caron,
Guy Sioui-Durand, Barbara Garant, Dominic Lavoie
et Joël Martel (AU), Dynamo Coleoptera et Pascal
Beaulieu (LS), Emmanuel Galland (PR), Simon-Pier
Lemelin (PF), Chris Lloyd (PR), Joël Martel, Phano
& Les Patates impossibles (LS), L’Orchestre
d’hommes- orchestres (LS), Guillaume Ouellet (PF),
Vente de Feu, Noise Cobra & Da Pink Noize (LS)
2009_2010_
Chumpon Apisuk, Pascal Beaulieu, Alexis
Bellavance, Nicolas Bernier, Jean-Pierre Bouchard,
Étienne Boulanger, Constanza Camelo Suarez,
Sylvie Cotton, Érick d’Orion, Carol Dallaire, Denis
Bouchard & Janine Fortin, Patrice Duchesne,
Bartolomé Ferrando, Monika Günther & Ruedi Schill,
Sara Létourneau, Tanya Lukin Linklater, Francis
O’Shaughnessy, Alain-Martin Richard, Sonia Robertson,
Elvira Santamaria, Guillaume Thibert, Sylvie
Tourangeau (AN), Éric Bachand, Alexis Bellavance,
Éric Bourguignon, Claude Bérubé, Matthieu Dugal,
Samuel Larouche-Cauchon, François Lemieux, Joël
Martel, Guillaume Ouellet, Pascal Picard, Samuel
Pinel-Roy, Boran Richard (IV), Nathalie Bachand, Carl
Bouchard, Stéphane Boulianne, Christine Gauthier
et Daniel Jean (AU), Bloodshot Bill (LS), John
Boyle-Singfield (PF), Donzelle / Roxane Arseneault
(LS), Esteban / Stéphane Crête (LS), La Famille
Bédard (LS), Louis Fortier (PR), Barbara Garant (PF),
Carolane Gauthier (PF), Le LAB / Pascal Beaulieu,
Stéphane Boulianne, Pierre Dumont & Réal Gagnon,
(LS), Patric Lacasse (PR), François Lemieux (LRÉ)
2010_2011_
Jean-Philippe Archibald, Claudia Chabot,
Nicolas Lévesque, Guillaume Ouellet,
Samuel Pinel-Roy, Éric Roussel et Alexandre Rufin
(IV), Francis Arguin, Jason Arsenault, Marie-Ève
Aubé, Alexis Bellavance, BGL, Maxime Bisson,
Julien Boily, Carl Bouchard, Sonia Boudreau,
Stéphane Boulianne, Dan Brault, Paul Brunet,
Martin Bureau, Constanza Camelo Suarez,
Jean-François Caron, Louis Champagne,
Claudine Cotton, Sylvie Cotton, Marielle Couture,
Stéphane Crête, Carol Dallaire, Gennaro De
Pasquale, Pierre Demers, Jean-Marc Desgent,
Marie-Suzanne Désilets, Julie Doucet,
Patrice Duchesne, Émili Dufour, Cindy Dumais,
Pierre Dumont, Louis Fortier, Barbara Garant,
Geneviève & Matthieu, Alice Houde-Lavoie,
Daniel Jean, Jérémi Mourand / Jacques BertrandJr.,
Simon Bossé, Éloi Deït & Marc Leduc, Lise Labrie,
Patric Lacasse, Michaël LaChance,
Michelle Lacombe, Rodolphe-Yves Lapointe,
Maryse Larivière, Dario Larouche, Olivier Lavoie,
Christian Leduc, Dany Lefrançois,
Simon-Pier Lemelin, Laurence Lemieux, Chris Lloyd,
Bruno Marceau, Lauréat Marois, Claude Martel,
Joël Martel, Mathilde Martel-Coutu, Paryse Martin,
Guillaume Ouellet, Rober Racine, Guylaine Rivard,
Sonia Robertson, Jérôme Ruby, Denis Simard,
Guy Sioui- Durand, Rafaël Sottolichio,
Mathieu Tardif, Marie-Ange Thériault,
Ronald Thibert, Stéfanie Tremblay,
Yves Tremblay, Mathieu Valade (FM), Maxime
Bisson, Claude Bouchard, Jean-François Caron,
Christine Gauthier, Martin Guigère et Joël Martel
(AU), Katnira Bello et Victor Sulser (SP), Maxime
Bisson (LRÉ), Patrice Duchesne,
Constanza Camelo-Suarez et Alexis Bellavance
(WS), Mario Duchesneau (SR), Alice Houde-Lavoie
(PF), Le LAB / François Gaudreault, Martin Lavertu
& Pierre Tremblay-Thériault (LS), Bruno Marceau
(PF), Dany Placard (LS), Jérôme Porsperger (PR),
Bruno Rodéo (LS), Top 5 / Maxime Bisson,
Michaël Blok, Carl Bouchard, Constanza Camelo
Suarez, Carol Dallaire, Élaine Juteau, Patrice Leblanc,
Anick Martel et Boran Richard (SC)
2011_2012_
Alfonso Arzapalo (COL), Sylvette Babin, Mathieu
Beauséjour, Catherine Béchard & Sabin Hudon,
Alexis Bélanger, Gwenaël Bélanger, Jessy Bilodeau,
Maxime Bisson, Carl Bouchard, Claude Bouchard,
Sonia Boudreau, John Boyle-Singfield, Alain
Corneau, Vicky Côté, Sylvie Cotton, Marielle
Couture, Carol Dallaire, Pierre Demers, Marilou
Desbiens, Jean-Marc Desgent, Patrice Duchesne,
Martin Dufrasne, Marc Dulude, Cindy Dumais, Martin
Dupuis, Natasha Durand, Louis Fortier, AmélieLaurence Fortin, Emmanuel Galland, Laetitia Gendre,
Andrée-Anne Giguère, Martin Giguère, Vincent
Hinse, Alice Houde-Lavoie, Elaine Juteau, Guillaume
Labrie, Lise Labrie, Xavier Labrie, Rodolphe-Yves
Lapointe, Maryse Larivière, Samuel LaroucheCauchon, Nathalie Lavoie, Frédéric Lavoie,
Christian Leduc, Laurence Lemieux, Véronique
Lépine, Nicolas Lévesque, Bruno Marceau, Claude
Martel, Paryse Martin, Keven Montembeault,
Edouard Pretty, Rober Racine, Steven Renald,
Boran Richard, Mélissa Santerre, Karen Spencer,
Julie-Andrée T., Hélène Thériault, Mariane Tremblay,
Stéfanie Tremblay, Yves Tremblay, Mathieu
Valade (FM), Jessy Bilodeau (PF), Maxime Bisson,
Sonia Boudreau, Barbara Garant, Steven Renald
Guy Sioui-Durand et Jean-Pierre Vidal (AU), Carl
Bouchard, Sylvie Cotton & Martin Dufrasne (PR),
Étienne Boulanger, John Boyle-Singfield et Patrice
Duchesne (COL), BYOB (HP), Cégep de Chicoutimi
(COL), Laetitia Gendre (PR), Vincent Hinse (LRÉ),
Elaine Juteau (PF), Martin Lavertu (PF), Carlos Maria,
Nadia Granados et Juan Pablo Beltran Hilarion (SP),
Richard Martel (WS)
2012_2013_
Stéphane Boulianne, Marielle Couture, Cindy
Dumais, Max-Antoine Guérin et Daniel Jean (AU),
Marc Gagnon (SR), Hugo Nadeau (PR), François
Raymond (LRÉ), Stéfanie Tremblay
et Mélissa Santerre (PF)
...
Légende_
(AN) – Art Nomade
(AU) – Auteurs
(COL) – Collaboration
(FM) – Feuilles Mobiles
(HP) - Happening
(IV) – Improvidéo
(LA) – Lancement
(LRÉ) – Longue Résidence d’Été
(LS) – LobeScène
(PF) – PLATE-FORME
(PR) – Programmation Régulière
(SC) – Soirée conférences
(SE) – SE_REVOIR
(SP) – Soirée performances
(SR) – Sénior
(WS) – Workshop
Coordination_
Katherine Bouchard (1999-2004)
Christine Gauthier (2004-2010)
Jean-Marc E. Roy (2007-à ce jour)
Kathy Boucher (2010-à ce jour)
Agents
de développement_
Véronique Gagné (2006)
Guillaume Ouellet (2008-2009)
Cathy Fortin (2010-2011)
John Boyle-Singfield (2012)
Conseil
d’administration_
Passé_1993_2011
Marie-Josée Beaubien, Édith Bergeron, Carl Bouchard, Katherine
Bouchard, Stéphane Boulianne, Constanza Camelo Suarez, DianeJocelyne Côté, Vicky Côté, Claudine Cotton, Madeleine Doré, Patrice Duchesne, Martin Dufrasne, Natacha Gagné, Barbara Garant,
Christine Martel, Gérald Ouellet, James Partaik, Sonia Robertson,
Jean-Marc E. Roy, Gilles Simard et Marie-Ange Thériault.
Actuel_
Carl Bouchard – Président
Constanza Camelo Suarez – Vice-présidente
Caroline Fillion – Trésorière
Nicolas Lévesque – Secrétaire
Patrice Duchesne – Administrateur
Comité
publication_
Carl Bouchard
Constanza Camelo Suarez
ISBN 978-2-9807867-0-9
Tous droits réservés
©Le Lobe
Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada, juillet 2012
Le centre d’artistes Le Lobe est soutenu par
le Conseil des arts et lettres du Québec, le Conseil des
arts Saguenay ainsi que par la Ville de Saguenay.
Cette publication a été rendue possible grâce au soutien
du Conseil des arts et des Lettres du Québec (CALQ) et de ICLT (imprimeur).