La hernie discale
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La hernie discale
1 Centre Hospitalier du Grand Hornu-Frameries La hernie discale Un peu d'anatomie pour comprendre. Entre chacune des vertèbres se trouve un disque ; ce disque est constitué d'un anneau fibreux, contenant un gel : le Nucléus Pulposus. L'ensemble sert d'amortisseur. En effet, les liquides ou les gels comprimés ont la propriété de répartir dans toutes les directions les forces qui s'exercent sur eux, de ce fait, les pressions répercutées sur l'étage inférieur sont moindres. L'anneau fibreux subit donc des contraintes exercées par le Nucléus Pulposus ; 2 contraintes résultant des forces transmises par l'étage supérieur. Lors d'un traumatisme aigu, ou des traumatismes de faible importance mais répétés ou a cause d'un tissu conjonctif de mauvaise qualité, l'anneau fibreux peut se fissurer et créer une lésion du disque en général aigue et très douloureuse. Dès que les pressions sont suffisantes, le gel constituant le Nucléus peut sortir du disque par cette fissure : c'est ce qu'on appelle la Hernie Discale. Cette Hernie Discale peut se produire dans n'importe quelle partie du disque. Elle n'a toutefois de conséquences cliniques que si elle se produit vers l'arrière en direction soit des racines nerveuses, soit de la moelle épinière. En général, la fissuration du disque se traduit par lumbago anormalement douloureux et traînant. La Hernie Discale se traduit par des signes de compression sur les structures nerveuses voisines (sciatique, cruralgie, syndrome de la queue de cheval, névralgie cervico-brachiale). Quelques définitions 3 La hernie discale, première cause de lombosciatique, est la conséquence d'un processus long et silencieux de dégénérescence discale, qui va se décompenser plus ou moins brutalement à l'occasion d'un effort, parfois minime. La lombosciatique n'est pratiquement jamais un "accident" survenant sur une colonne vertébrale parfaitement saine. Glossaire : Lombalgie : douleur lombaire. Elle peut être aiguë ou chronique. Lumbago : douleur lombaire aiguë Sciatique (sciatalgie) : douleur empruntant le trajet du grand nerf sciatique, de la fesse jusqu'au pied. Elle est le plus souvent due à l'irritation d'une des racines de ce nerf à son émergence de la colonne vertébrale. Cruralgie : douleur empruntant le trajet du nerf crural, à la face antérieure de la cuisse. Les racines du nerf crural (L3, L4) sortent plus haut que celles du nerf sciatique (L5, S1). La hernie discale, qu'est-ce que c'est ? Entre deux vertèbres il existe une structure souple appelée di s que i nt erv er t ébr alquis er tde moyend’ uni onetj oue l e r ôl ed’ amor t i s s eur .Cedi s quepeuts edéchi r eretunfr agment de celui-ci peut être expulsé et venir comprimer les nerfs passant à proximité. Le disque est alors définitivement non fonctionnel. La compression du nerf par la hernie est généralement responsable de la douleur au niveau du dos et surtout du membre inférieur. 4 Pourquoi opérer ? - Habituellement le traitement de la hernie discale est médi caleti ln’ yapasbes oi nd’ opér er . - Cependant, dans un faible nombre de cas (10 à 20%) une intervention doit être proposée car la douleur persiste malgré le traitement. Hernie discale de l or s qu’ i lvisible et en coupe horizontale à l'IRM - Cette intervention est nécessaire en ur gence existe une paralysie majeure du membre inférieur ou des sphincters. - L’ i mpor t ance de l a doul eur peut aus s inéces s i t er une intervention rapide. Le butde l ’ i nt er v ent i on es td’ al l er retirer les fragments de disque qui appuient sur le nerf etd’ obt eni rl adi s par i t i ondel adoul eurdansl emembr e i nfér i eur et l ar écupér at i on d’ une év ent uel l e par al ys i e. Quelle anesthésie ? L’ i nt er v ent i ones tr éal i s éesous anesthésie générale. L’ anes t hés i s t ev ousexpl i quer al espr i nci pesetl esr i s ques de l ’ anes t hés i e. Quelle intervention ? L’ i nt er v ent i on cons i s t e apr èsav oi rfai tune i nci s i on dansl e dos de 2 ou 3 cm, à aller décoller le muscle et à accéder au niveau de la vertèbre. On voit alors le nerf et la hernie. La hernie et une partie du disque sont retirées. Le disque ne peut pas être réparé. Un drain est fréquemment posé. Le l ev ers ’ effect uel ej ourmêmeoul el endemai n.Unt r ai t ement contre la douleur est systématique. En dehors de toute compl i cat i on,v ouspour r ezs or t i rdel ’ hôpi t al le lendemain ou l es ur l endemai ndel ’ opér at i on. Des antalgiques et des anti-inflammatoires vous seront prescrits à la sortie. Exceptionnellement, un traitement anti- 5 coagulant est donné. La hernie discale peut récidiver au même endroit et nécessiter une nouvelle intervention (5% en L4L5 et 0.5% en L5S1 ) .Eneffet ,l or sdel ’ i nt er v ent i on,l ’ abl at i ondel ’ ens embl e dudi s quen’ es tpaspos s i bl eetunnouv eaufr agmentpeuts e détacher et de nouveau comprimer le nerf. Cette récidive peutmêmeêt r epr écoce,c’ est la raison pour laquelle une période de repos de 6 semaines est impérative en postopératoire. Qu'attendre de l'intervention ? Environ 85 % des patients sont satisfaits du résultat et peuvent reprendre une vie normale. La douleur dans la jambe est pratiquement toujours absente au réveil. Elle peut parfois se réveiller les premiers jours mais moins intensément. Parcont r el apa r al ys i eet /oul est r oubl esdel as ens i bi l i t é,s ’ i l sexi s t ai entaupar av ant , persistent et mettent souvent plusieurs mois avant de récupérer. Parfois ils ne récupèrent pas. Les causes de la persistance de la douleur sciatique sont parfois difficiles à trouver. Fr équemmentuneIRM es tdemandée.Réal i s éepr écocementapr èsl ’ opér at i on( av antl e6ième moi s )el l ees td’ i nt er pr ét at i ondi ffi ci l e.Au-del àel l epeutmont r erl ’ abs encedecompr es s i ondu nerf alors que la douleur persiste. Un problème de fonctionnement du nerf ou de cicatrisation autour de celui-ci (fibrose) sont alors évoqués et les traitements en sont parfois difficiles. Ler i s quededoul eur ss équel l ai r esoudess ci at i quesper s i s t ant ess onts ouv entl acons équenced’ une compression intense de la racine qui par sa durée et par son intensité a entraîné une lésion irréversible du tissu nerveux lui-même, de sorte que le nerf garde la mémoire de cette douleur etquel ’ onpeutcons er v erdesdoul eur schr oni quess ur t outapr èsl ess ci at i queshyper al gi ques , paralysantes ou des traitements qui auront été poursuivis au delà du raisonnable, 6 mois parfois pl us .Cer t ai nscaspeuv entr el ev erd’ uncent r eant i -douleur qui peut proposer des traitements parfois efficaces. La persistance du mal de dos est plus fréquente et est habituellement due au non-fonctionnement du disque. La meilleure prévention est l ar epr i s epr ogr es s i v ed’ uneact i v i t é physique aidée ou non par la kinésithérapie. Lar éal i s at i ond’ une i nt er v ent i onchi r ur gi cal e quel l e qu’ el l es oi tpeut entraîner la s ur v enue d’ une compl i cat i on.El l ess ontrares voire exceptionnelles dans ce type 6 d’ i ntervention qui est une intervention couramment pratiquée. Il est difficile de ci t ert out esl escompl i cat i onsd’ aut antquecer t ai ness onti nconnuesàcej our . Le décès parpr obl èmed’ anes t hés i eoudes ai gnementt r èsi mpor t antdûparexempl eà une plaie des gros vaisseaux situés en avant de la colonne est très exceptionnel. Cette très grave complication peut survenir dans 5 cas pour 10.000 cures d’ her ni edi s cal e par perforation du ligament vertébral antérieur souvent fragilisé. La paralysie complète (exceptionnelle) ou partielle (très rare) des membres inférieurs, de la vessie ou du rectum généralement due à un hématome : elle impose une nouvelle intervention en urgence. La récupération est fréquente mais pas automatique. A ce point de vue, un patient chez qui il est question d'intervention entend souvent dire par des bonnes âmes de son voisinage di r equ’ i launechances urdeuxd’ êt r epar al ys és ' i l s efai topér er ,cel aes tt ot al ementfaux,eneffet ,l amœl l eépi nière se trouve à plus de 20 cm au dessus de la zone abordée et si cet élément neurologique est d'une particulière fragilité il ne saurait être exposé à l'occasion de cette opération, quant' à la racine comprimée sa robustesse est bien plus grande et le risque de lésion est très faible: 0.3% surtout lorsqu'il existe des adhérences liées à opérations antérieures, en tout état de cause cela ne concerne qu'une racine. Unebr èchedansl ’ env el oppequient our el esner fs(méninges) est possible et peut provoquer une fuite du liquide contenu dans les méninges. Des maux de tête passagers sont fréquents. Parfois une poche peut se former sous la peau et une intervention pourl ’ enl ev erpeutêt r er éal i s ée.Unefui t edecel i qui dev er sl ’ ext ér i eures t exceptionnel l emai st r èsgr av e.Ler i s quedes ur v enued’ unebr èchees tpl usi mpor t anten cas de r éi nt er v ent i on.El l e obl i ge s ouv entapr èsl ’ opér at i on àr es t eral l ongé en per manence quelques jours. L’ i nfect i on: Ils ’ agi tl epl uss ouv entdel ’ i nfect i ondus i t edel ’ opér at i on.Elle nécessite une nouv el l ei nt er v ent i onetl apr i s ed’ ant i bi ot i quespournet t oyerl apl ai e.El l ees tr ar ement grave. L’ i nfect i onauni v eaudesméni ngesest très grave mais très rare. Au niveau du disque (0.5%) elle est aussi très rare mais laisse souvent des séquelles à type de lombalgies persistantes. Des antibiotiques sont à prendre pendant plusieurs mois. 7 Une infection urinaire (apr èsmi s eenpl aced’ unes ondeur i nai r e) ,pul monai r eoudansl e s ang( s ept i cémi e)peuv entar r i v erapr èsl ’ opér at i on. Les précaut i onsd’ as eps i eetl esant i bi ot i quesontper mi sdefor t ementdi mi nuerl e taux de survenue de ces complications. Des difficultés pour uriner ou avoir des gaz sont assez fréquentes les premiers jours et disparaissent le plus souvent spontanément. Parfois un sondage de la v es s i ees tnéces s ai r equel quesheur esapr èsl ’ opér at i on. En cas de transfusion ( except i onnel l e)l er i s quedet r ans mi s s i ond’ unei nfect i on virale ou bactérienne est toujours possible. Sui t e àl apos i t i ons url at abl ed’ opér at i on,unecompression d’ unner fauni v eau des membres (coude) ou au niveau des yeux (risque de cécité) peut survenir mais sont exceptionnelles. Las ur v enued’ unephl ébi t ecompl i quéed’ uneembol i epul monai r eest possible. En cas de terrain favorisant un traitement anti coagulant est donné. En fonction de votre état général, cer t ai nesmal adi es( cœur ,poumons ,di abèt e, et c. )peuv ents ’ aggr av eretobl i geràmodi fi erl est r ai t ement sque v ouspr eni ez habituellement. La convalescence Apr èsl ’ opér at i on,l er et ouràdomi ci le est possible si vous ne vivez pas seul(e). Une feui l l e de cons ei lv ous es t donnée.Iln’ y a pas bes oi n de por t er de cor s et .La r ééducat i onpeutêt r ei nt ér es s ant emai sn’ es tpr at i quementj amai spr es cr i t edur ant er le 1 mois post-opératoire. La r epr i s e d’ un travail moyennement physique est possible à environ 2 à 3 mois apr èsl ’ opér at i on.Cedél aiv ar i ebeaucoupenfonct i ondut ypedet r av ai l .Par foi sl a reprise est impossible et une reconversion doit être envisagée (travailleur de force). La surveillance Un contrôle clinique à un ou deux mois apr ès l ’ i nt er v ent i on es t effect ué systématiquement. Un suivi plus prolongé est parfois nécessaire en cas de per s i s t ancedel adoul euroudes ur v ei l l anced’ unepar al ys i e. Votre chirurgien est à votre disposition pour répondre à toutes vos questions ou v ousfour ni rd’ aut r esexpl i cat i ons . Réf : site web du Dr Decorvin http://www.orthopedie-et-readaptation.com/rachis.htm (cette brochure a été réalisée avec son accord et adaptée à nos habitudes locales du CHHF 8 Encasdeques t i ons ,d’ i nqui ét ude,n’ hés i t ezpasànouscont ac t er .Nosr épondr onsbi enév i demmentàt out esl esques t i onsquev ou s vous poserez. Dr Jean Lambert