le guide de la fiscalité
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LE GUIDE DE LA FISCALITÉ L’IMPOSITION DES REVENUS u L’IMPOSITION DES PLUS-VALUES u L’IMPOSITION DU PATRIMOINE u ZOOM SUR LES NICHES FISCALES u La plus belle invention pour votre argent cortalconsors.fr Le Guide de la fiscalité est une publication Cortal Consors. La rédaction de ce numéro a été achevée le 01/04/2012. Directeur de la publication : Benoît Gommard Responsables de la rédaction : Ariel Steinmann François Villas Thibault Hache Cyril Trésor Ce guide présente les règles fiscales qui s’appliquent aux différents revenus que vous percevrez en 2012, qu’il s’agisse par exemple de votre salaire, des intérêts, des dividendes, des plus-values ou des revenus fonciers. Vous trouverez également les règles qui s’appliquent à la détention et à la transmission de patrimoine (donations et succession) ainsi qu’à l’Assurance Vie. Comme chaque année, la Loi de Finances, les Lois de Finances Rectificatives et la Loi de Financement de la Sécurité Sociale modifient certaines règles d’imposition et vous obligent à une petite mise à jour. Cette année, les modifications ont notamment consisté à augmenter la plupart des taux d’imposition ou à créer de nouveaux dispositifs d’imposition. Voici les principales nouveautés que vous pourrez retrouver tout au long de notre guide : Création graphique et réalisation : AZcom Création Photographe : Alan Powdrill Mannequin : Eric VoVan Gel des barèmes fiscaux L’indexation sur l’inflation des barèmes, plafonds et abattements fiscaux n’est pas effectué au titre des impôts à payer en 2012. Tous les barèmes, plafonds et abattements fiscaux sont ainsi gelés. Illustrations : Emmanuel Couton Création d’une Contribution exceptionnelle sur les hauts revenus assise sur le revenu fiscal de référence des contribuables les plus aisés (voir page 9) CORTAL CONSORS : S.A. au capital de 57 554 460 euros, RCS Paris 327 787 909 n° ORIAS 07 023 527 Réduction du champ d’application du prêt à taux 0 relatif à l’acquisition de la résidence principale Ne concerne plus que les immeubles neufs acquis à des fins de résidence principale. Siège social : 1 boulevard Haussmann, TSA 14000, 75318 Paris Cedex 09 Refonte globale des modalités de détermination de l’impôt de solidarité sur la fortune (voir pages 8 et 9) Bureaux : 24 rue des Deux Gares, 92855 Rueil-Malmaison Cedex Téléphone : 01 47 38 93 00 Téléphone Service Commercial : 01 47 38 95 55 Internet : cortalconsors.fr 2 Guide de la fiscalité - Édition 2012 Coup de rabot de 15 % sur les niches fiscales : la plupart des crédits d’impôt ou réductions d’impôt sont concernés par cette minoration générale des avantages fiscaux (voir page 13). Ce coup de rabot concerne non seulement le taux appliqué, mais aussi le montant maximum de l’avantage procuré par telle ou telle niche. Plafonnement global des niches fiscales : le plafond global des niches fiscales est abaissé chaque année, et est désormais de 18 000 € + 4 % du revenu imposable, contre 18 000 € + 6 % l’année dernière, 20 000 € + 8 % l’année précédente et 25 000 € + 10 % au titre de 2009 (voir page 15). L’IMPOSITION REVENUS DES REVENUS CALCUL D’IMPÔT INTÉRÊTS Les intérêts sur comptes de dépôt (type Livret €) ou sur obligations sont en principe taxés au taux progressif de l’Impôt sur le Revenu (IR), entre 0 et 41 % selon la tranche. Tranches du revenu net imposable par part Jusqu’à 5 963 € Taux applicable à la tranche 0% Entre 5 963 € et 11 896 € 5,5 % Entre 11 896 € et 26 420 € 14 % Entre 26 420 € et 70 830 € 30 % Au-delà de 70 830 € 41 % Un couple imposé au taux maximum de 41 % hors intérêts, et percevant 2 000 € d’intérêts sur une année, les intérêts sont en principe taxés à 41 %, soit 820 € d’impôts. En cas d’option au PFL de 24 %, l’impôt est de 480 €. L’économie d’impôt réalisée grâce au PFL dans cette hypothèse est de 340 €. Dans les deux cas (taux progressif ou PFL), les prélèvements sociaux de 13,5 %* sont aussi dus, ce qui conduit à un taux effectif d’impôt et de prélèvements de 37,5 % (24 %+13,5 %) en cas d’option pour le PFL, pouvant aller jusqu’à 54,5 % (41 %+13,5 %) si le contribuable n’opte pas pour le PFL. DIVIDENDES Les dividendes sont par ailleurs soumis aux prélèvements sociaux (CSG, CRDS…) de 13,5 %* (anciennement de 12,3 %) qui sont appliqués à la source par l’établissement payeur. Vous pouvez en principe également bénéficier de ce traitement pour les dividendes de sociétés établies dans l’Union Européenne ou dans un pays ayant signé une Convention fiscale avec la France. * 15,5 % à compter du 1/07 Le Livret A, le Livret de Développement Durable (LDD) ou le Livret d’Épargne Populaire (LEP) ne sont soumis ni à l’impôt ni aux prélèvements sociaux. NOUVEAU Prélèvements sociaux applicables sur les PEL chaque année : désormais, les intérêts capitalisés sur un Plan d’Épargne Logement sont assujettis aux divers prélèvements sociaux (13,5 %*) dès la première année, et non plus au dénouement ou après 10 ans. Cette nouvelle règle aura pour effet de réduire chaque année le montant des intérêts capitalisés et donc le rendement du PEL. Guide Guidededelalafiscalité fiscalité- -Édition Édition2012 2012 3 3 ZOOM Le calcul de l’impôt sur les dividendes peut s’avérer complexe. Pour vous aider, nous vous proposons de suivre le tableau qui suit, applicable aux distributions éligibles à l’abattement de 40 %. Pour rappel, ce tableau ne concerne pas les dividendes perçus dans le cadre d’un PEA (Plan d’Épargne en Actions), qui sont exonérés d’impôt (sous certaines conditions, voir page 6). LIVRETS ET COMPTES EXONÉRÉS PATRIMOINE EXEMPLE PLUS-VALUE Vous pouvez toutefois opter pour une imposition à la source des intérêts, qui sera effectuée par votre banque. Ce Prélèvement Forfaitaire Libératoire (PFL) de 24 % depuis cette année (19 % précédemment) peut être avantageux selon votre tranche d’imposition. En pratique, vous avez intérêt à opter pour le PFL dès que votre taux maximum d’imposition dépasse 24 %. Cette option doit se faire avant de percevoir les intérêts. Elle est également possible pour les intérêts rémunérant un placement européen (débiteur établi soit dans l’Union Européenne, soit en Norvège ou en Islande). Pour calculer l’impôt dû en l’absence d’option pour le PFL, il faut d’abord déterminer le revenu net global imposable au barème progressif (c’est-à-dire notamment les salaires nets et les intérêts). Le revenu net est ensuite divisé par le nombre de parts (1 pour un célibataire, 2 pour un couple sans enfant, 2,5 pour un couple avec un enfant, 3 pour un couple avec deux enfants, 4 pour un couple avec trois enfants, etc.). Les deux premiers enfants donnent droit à une demi-part chacun, alors que le troisième et les suivants donnent droit à une part entière. Le revenu net pour une part est soumis aux tranches d’imposition (voir tableau ci-contre). L’impôt calculé sur une part est ensuite multiplié par le nombre de parts pour déterminer l’impôt dû par le foyer. EXEMPLE D’UN COUPLE AYANT PERÇU LE 2 JUILLET 10 000€ DE DIVIDENDES ET N’AYANT PAS OPTÉ POUR LE PFL 1. Impôt sur le revenu Dividendes imposables après les abattements de 40 % et de 3 050 € (couple) : 10 000 € x 60 % – 3 050 € = 2 950 €. Impôt sur le revenu (hypothèse : imposition à la tranche maximale de 41 %) : 2 950 € x 41 % = 1 209,50 €. 2. Prélèvements sociaux (CSG, CRDS…) Montant brut des prélèvements sociaux : 10 000 € x 15,5 % = 1 550 €. CSG déductible du revenu (5,8 %) : (10 000 € x 5,8 %) x 41 % = 237,8 €. 3. Total des impôts et prélèvements 1 209,50 € + 1 550 € - 237,8 € = 2 521,7 €. LES PRÉLÈVEMENTS SOCIAUX La plupart des revenus de l’épargne sont soumis à la CSG, à la CRDS, à la contribution pour financer le RSA et à d’autres prélèvements. Le taux global de ces prélèvements sociaux est augmenté cette année, passant de 13,5 % à 15,5 %*. La CSG est en principe pour partie déductible de l’impôt sur le revenu au taux de 5,8 % qui viennent réduire la base taxable, sauf : pour les plus-values ; dans les cas où le PFL s’applique (exemple : intérêts ou dividendes). Le montant de la CSG déductible est calculé et déduit automatiquement par l’administration du revenu imposable. Depuis le 1er janvier 2008, ces prélèvements sont pris à la source (situation au 1er janvier 2012). * à compter du 1/01 pour les revenus du patrimoine (revenus fonciers, plus-values de cession de valeur mobilière ...) et du 1/07 pour les revenus de placement (intérêts...) 4 Guide de la fiscalité - Édition 2012 Faites votre propre calcul (hypothèse de dividendes perçu à compter du 1/07) Dividendes imposables x 60 % Total des dividendes de l’année Abattement de 40 % = - Dividendes imposables après l’abattement de 40 % Droits de garde = - Dividendes imposables après les droits de garde Abattement de 1 525 € (personne seule) ou 3 050 € (couple) = x % Dividendes imposables après l’abattement forfaitaire Taux marginal d’impôt sur le revenu (0 %, 5,5 %, 14 %, 30 % ou 41 %) Impôt dû sur les dividendes (A) = Complément dû au titre des prélèvements sociaux (CSG, CRDS…) x 15,5 % Total des dividendes de l’année Taux global des prélèvements sociaux = Montant des prélèvements avant abattement (B) x 5,8 % Total des dividendes de l’année CSG déductible (5,8 %) = x % Taux marginal d’impôt sur le revenu (de 0 à 41 %) Économie due à la CSG déductible (C) = Total dû : A + B – C = Comme pour les intérêts, vous pouvez opter pour le PFL qui est depuis cette année de 21 % (précédemment de 19 %) sur les dividendes. Cette option doit se faire pour chaque dividende, car il ne s’agit pas d’une option globale qui vaudrait pour tous les dividendes de l’année (contrairement à l’option pour les intérêts, qui est d’application générale). BON À SAVOIR Le PFL présente l’inconvénient d’être prélevé à la source, donc l’année de versement des dividendes, alors que l’impôt progressif est dû l’année suivante. De plus, si un contribuable opte pour le PFL, cette option a pour conséquence de supprimer les abattements de 40 % et de 1 525 € / 3 050 € pour les dividendes ayant fait l’objet de l’option ainsi que pour les autres dividendes qui n’en n’ont pas fait l’objet. Dès lors qu’un contribuable a déjà opté pour le PFL au cours de l’année sur un dividende, il aura intérêt à opter pour le PFL pour les prochains dividendes perçus au cours de la même année. LOYERS Les loyers rémunérant vos placements immobiliers sont appelés « revenus fonciers » ; ils sont taxés au taux progressif de l’impôt sur le revenu, après déduction de certains frais. Les déficits fonciers sont imputés sur le revenu global de l’année dans une limite annuelle de 10 700 €, et sur les revenus fonciers des dix prochaines années pour la fraction du déficit supérieure à la limite de 10 700 €. Faites votre propre calcul (hypothèse d’un déficit foncier) Calcul du déficit foncier - Loyers annuels bruts Frais de gestion Dépenses de réparation/amélioration/entretien Intérêts du prêt immobilier Primes d’assurances Taxe Foncière Dépenses acquittées pour le compte du locataire restant définitivement à la charge du propriétaire = Déficit foncier Déficit imputable sur le revenu global / déficit reportable sur les revenus fonciers futurs Intérêts du prêt immobilier Loyers annuels bruts - Intérêts excédant les loyers (reportables sur les revenus fonciers des 10 prochaines années) = Déficit foncier Intérêts excédant les loyers - Déficit reportable sur le revenu global de l’année à hauteur de 10 700 € maximum, et sur les revenus fonciers des 10 prochaines années pour l’excédent = EXEMPLE 20 000 € - 2 000 € - 25 000 € - 15 000 € loyers annuels imposables frais de gestion intérêts d’emprunt dépenses de réparation = - 22 000 € déficit foncier Les loyers sont réputés compenser d’abord les intérêts. Après cette compensation, il reste 5 000 € d’intérêts (intérêts d’emprunt 25 000 € - loyers annuels 20 000 €, les loyers étant censés être prioritairement affectés au remboursement de l’emprunt), qui sont reportables seulement sur les éventuels bénéfices fonciers des 10 années suivantes. Le reste du déficit, soit 17 000 € (22 000 € - 5 000 €) n’est imputable sur le revenu global qu’à hauteur de 10 700 €. La partie du déficit qui excède 10 700 €, soit 6 300 € dans notre cas (17 000 € - 10 700 €), est reportable sur les bénéfices fonciers des 10 prochaines années. Dans ce cas, le contribuable peut déduire 10 700 € de ses autres revenus la même année, et 11 300 € sur les bénéfices fonciers des 10 années suivantes. PARTICIPATION ET INTÉRESSEMENT Les sommes perçues au titre du régime d’intéressement peuvent également profiter de cette exonération. LE CAS DES SCPI (« PIERRE-PAPIER ») La fiscalité est identique à celle des biens immobiliers détenus en direct : Les loyers versés par votre SCPI sont imposés comme vos autres revenus fonciers : ils sont soumis à l’IR au barème progressif et aux prélèvements sociaux (13,5 %*) ; Les plus-values sur cessions des parts de SCPI sont imposées au taux forfaitaire de 19 % des plus-values immobilières et aux prélèvements sociaux de 13,5 %* ; Un abattement par année de détention au delà de la 5ème est appliqué sur la plus-value (voir page 7). ZOOM En revanche, ces sommes seront dans tous les cas soumises au « forfait social » applicable depuis 2009. Cette contribution sociale, initialement fixée à 2 %, augmentée à 4 % en 2010, 6 % en 2011, sera désormais de 8 %. Elle est prélevée directement par l’employeur au moment du versement, comme le sont les cotisations sociales. À compter des revenus perçus au cours de l’année 2011, il est créé une Contribution exceptionnelle sur les hauts revenus qui demeurera aussi longtemps que le déficit public ne sera pas apuré. Cette contribution s’applique aux résidents fiscaux français et étrangers (pour leurs revenus de source française) disposant d’un revenu fiscal de référence (RFR) supérieur à certains seuils. Les taux d’imposition s’élèvent à 3 % pour la part du RFR supérieure à 250 000 € et à 4 % au-delà de 500 000 € pour une personne seule, à 3 % pour la part de RFR comprise entre 500 000 et 1 000 000 € et 4 % au-delà pour des personnes soumises à une imposition commune. Afin d’éviter les effets de seuil inhérents à ce dispositif, un mécanisme de lissage a été prévu. Les loyers encaissés sur des locations non meublées sont taxés dans la catégorie des revenus fonciers. Si vous percevez moins de 15 000 € de loyers par an, vous êtes soumis de plein droit à un régime d’imposition simplifié qui aboutit à n’imposer que 70 % des recettes (micro-foncier) : il n’y a dans ce cas pas de déclaration additionnelle à établir. Néanmoins vous pouvez opter pour le régime réel d’imposition des revenus fonciers exposé ci-contre. L’option pour l’un ou l’autre des régimes se fait par simple souscription (ou non) de la déclaration 2044. Au-delà de 15 000 € encaissés, il faut toujours utiliser la déclaration spécifique 2044 et l’envoyer en même temps que votre déclaration annuelle de revenus. PATRIMOINE Les sommes versées par l’employeur aux salariés au titre de la participation des salariés aux résultats de l’entreprise sont en principe imposées comme des salaires, mais peuvent bénéficier d’une exonération d’impôt sur le revenu si ces sommes sont bloquées pendant 5 ans. Les revenus provenant du placement de ces sommes sont également exonérés s’ils sont réinvestis et indisponibles pendant la même période. DÉCLARER VOS LOYERS ? PLUS-VALUE BON À SAVOIR COMMENT REVENUS Ventilation * 15,5 % à compter du 1/7 Guide de la fiscalité - Édition 2012 5 L’IMPOSITION DES PLUS-VALUES À NOTER Mieux vaut ne pas sortir du PEA pendant les deux premières années : l’impôt total dû dans ce cas (38 %) serait alors plus élevé qu’hors PEA (34,5 %). Tout retrait avant les 8 ans du PEA entraîne sa clôture. Un retrait après 8 ans n’entraîne pas la clôture, mais il ne vous sera plus possible d’effectuer de nouveaux versements. LE SAVIEZ-VOUS ? Les moins-values réalisées sur un PEA de plus de 5 ans peuvent être imputées sur des plus-values de même nature réalisées hors PEA, à condition que les titres qui étaient détenus sur le PEA aient été vendus en totalité. LE CONTRAT DE CAPITALISATION PEA Il prend la forme d’un contrat de capitalisation auquel sont associés les avantages réglementaires et fiscaux privilégiés du PEA bancaire. VALEURS MOBILIÈRES Les plus-values sur votre compte titres Les plus-values sur les titres de sociétés (cotées en Bourse ou non) sont désormais imposées au taux de 34,5 % : 19 % d’impôt forfaitaire dès le 1er euro de cession + 15,5 % de prélèvements sociaux (à comparer au taux de 32,5 % précédemment applicable : 19 % d’impôt forfaitaire + 13,5 % de prélèvements sociaux). À compter des cessions réalisées en 2012, les plus-values seront imposées au taux de 19 %, plus 15,5 % de prélèvements sociaux. Corrélativement, les moins-values seront reportables sur les 10 années suivantes. Le dispositif instituant un système d’abattements d’un tiers par année complète de détention au-delà de la 5e pour réduire la plus-value imposable est supprimé. Celui-ci qui devait entrer en application pour la 1re fois pour les plus ou moins-values réalisées sur des actions détenues en portefeuille depuis, au moins, le 1er janvier 2006 est remplacé par un nouveau dispositif d’exonération très restrictif quant à son applicabilité basé sur un réinvestissement obligatoire du gain réalisé. Vous êtes dirigeant de PME Le dispositif instituant un système d’abattements d’un tiers par année complète de détention au-delà de la 5e pour réduire la plus-value imposable est maintenu jusqu’à priori, au 31/12/2013, pour les dirigeants d’entreprise partant en retraite. Le cas particulier du Plan d’Épargne en Actions (PEA) Créé en 1992, le PEA permet de bénéficier d’une enveloppe fiscale très intéressante : vous êtes exonéré d’impôts, sauf exception, sur les dividendes et sur les plus-values tant que les titres demeurent sur votre PEA. Le gain net ** relatif à un retrait effectué sur un PEA est imposé selon diverses modalités. Celles-ci divergent selon sa durée de détention calculée à compter du 1er versement. Les prélèvements sociaux de 13,5 %* sont en revanche toujours dus. Le montant maximum des versements sur un PEA est de 132 000 € (célibataire) ou de 264 000 € (couple) si 2 PEA. Les plus-values et dividendes sur PEA sont imposés selon la durée de détention du PEA : Durée de détention Impôt sur le revenu Prélèvements sociaux Total Moins de 2 ans Entre 2 et 5 ans 22,5 % 19 % 0% 13,5* % 13,5* % 13,5* % 36 % 32,5 % 13,5 % * 15,5 % à compter du 1/07 ** Gain Net : différence entre la valeur liquidative d’un PEA à la date de retrait et le cumul de versements 6 Guide de la fiscalité - Édition 2012 Plus de 5 ans IMMOBILIER Les plus-values immobilières ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu au taux progressif mais à un taux forfaitaire. Le principe En cas de vente, la plus-value est imposable à 19 % + les prélèvements sociaux de 13,5 %*. Le taux global est de 32,5 %**. La Plus-value est diminuée d’un abattement de (pour les ventes réalisées à compter du 1er février 2012) : 2 % par année de détention au-delà de la 5e année jusqu’à la 17e ; 4 % par année de détention au-delà de la 17e jusqu’à la 24e ; 8 % par année de détention au-delà de la 24e. EXEMPLE Un particulier procède à la vente de sa résidence secondaire, le 2 juillet L’immeuble a été acquis il y a 8 ans Prix d’achat : 400 000 € Frais d’acquisition (fixés forfaitairement à 7,5 %) : 30 000 € Frais de travaux (fixés forfaitairement à 15 % sans justificatifs) : 60 000 € Prix de vente : 650 000 € Commissions versées à l’agence immobilière lors de la vente : 20 000 € Plus-value brute : (650 000 – 20 000) – (400 000 + 30 000 + 60 000) = 140 000 € Abattement par année de détention après 5 ans = 3 x 2 % = 6 % Plus-value taxable après 1er abattement : 140 000 - 6 % = 131 600 € Impôt sur la plus-value : 131 600 € x (19 % + 15,5 %) = 45 402 €. Un bien possédé 10 ans et 10 mois donnera droit à 10 % d’abattement (les 5 premières années ne donnent pas d’abattement et les 10 mois de la dernière année ne sont pas pris en compte). Si vous cédez le bien 2 mois plus tard, vous aurez détenu le bien 11 années pleines et aurez donc un abattement supplémentaire de 2 %. Choisissez donc bien la période de vente pour optimiser l’impôt sur la plus-value. LE SAVIEZ-VOUS ? Les plus-values d’actifs immobiliers sont exonérées si le prix de cession n’excède pas 15 000 €, ce qui en pratique peut concerner les garages, parkings et terrains de petite surface. PATRIMOINE * 15,5 % à compter du 1/07 ** 34,5 % à compter du 1/07 PÉRIODES DE 12 MOIS SONT PRISES EN COMPTE POUR L’ABATTEMENT PLUS-VALUE Rappel La plus-value sur la vente de la résidence principale est exonérée d’impôt. SEULES LES Si votre appartement comporte des dépendances (une chambre de bonne par exemple), celles-ci ne seront exonérées que si leur vente a lieu en même temps que celle de votre résidence principale. En revanche, rien ne vous empêche de vendre à un acheteur différent de l’acheteur de votre résidence principale. ZOOM Guide de la fiscalité - Édition 2012 7 L’IMPOSITION DU PATRIMOINE L’ISF L’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) touche le patrimoine net du contribuable, c’est-à-dire son patrimoine déduction faite, notamment, des emprunts contractés pour acquérir celui-ci et qui restent à rembourser. Sont soumis à l’ISF cette année, les foyers possédant un patrimoine dont la valeur vénale nette dépasse 1 300 000 € au 1er janvier 2012. En ce qui concerne la résidence principale, elle ne doit être comprise dans le patrimoine soumis à l’ISF que pour 70 % de sa valeur. Certains biens sont exonérés d’ISF (non pris en compte pour déterminer si la valeur nette de votre patrimoine excède 1 300 000 €) : soit totalement : les objets d’art, d’antiquité, de collection ; sous conditions, les biens professionnels… soit partiellement : par exemple les titres sociaux faisant l’objet d’un engagement collectif de conservation (Pacte DUTREIL) Au-delà de 1 300 000 €, le patrimoine net est taxé au taux de : 0,25 % dès le 1er euro pour les patrimoines dont la valeur est comprise entre 1 300 000 et 3 000 000 €, 0,5 % dès le 1er euro pour les patrimoines dont la valeur excède 3 000 000 €. Pour éviter les effets de seuil inhérents à l’application de ces nouveaux taux, un mécanisme de décote a été mis en place. Sur la 1re tranche, pour les patrimoines dont la valeur est comprise entre 1 300 000 et 1 400 000 €, la décote est égale à : 24 500 – [7 x (0,25 x valeur patrimoine taxable)]. Sur la 2e tranche, pour les patrimoines dont la valeur est comprise entre 3 000 000 et 3 200 000 €, la décote est égale à : 120 000 – [7,5 x (0,5 x valeur patrimoine taxable)]. Valeur du patrimoine taxable au 1/1/2012 Taux d’imposition applicable dès le 1er euro Inférieure à 1 300 000 € Comprise entre 1 300 000 et 3 000 000 € 0% 0,25 % Supérieure à 3 000 000 € Un patrimoine net valorisé, au 1er janvier 2012, pour un montant de 1 350 000 € est donc taxé à l’ISF pour un montant de : 1 350 000 x 0,25 % - [24 500 – (7 x (0,25 % x 1 350 000)] = 2 500 € 8 Guide de la fiscalité - Édition 2012 0,5 % Réductions d’ISF pour investissement Investissement dans les PME Vous pouvez obtenir une réduction de l’ISF en investissant dans des PME et dans les organismes d’intérêt général. Un assujetti à l’ISF peut, en effet, réduire son ISF d’un montant égal à 50 % des souscriptions au capital de PME. La réduction ainsi obtenue est toutefois limitée à 45 000 €. Investissement dans certains fonds Les souscriptions en numéraire à des Fonds Communs de Placements dans l’Innovation (FCPI) ou Fonds d’Investissement de Proximité (FIP) bénéficient d’une réduction d’ISF égale à 50 % du montant investi au prorata de la quote part d’investissement du fonds dans des PME éligibles à la réduction ISF. Cette réduction d’ISF est plafonnée de façon spéciale à 18 000 € et de façon globale (PME en direct, PME par l’intermédiaire de FIP/FCPI, Dons) à 45 000 €. EXEMPLE Une souscription de 100 000 € dans une PME (n’ayant pas pour activité l’un des secteurs exclus du bénéfice de ce dispositif) donne droit à une réduction d’ISF de 50 000 €, plafonnée à 45 000 €. Alternativement, le contribuable peut bénéficier d’une réduction d’ISF en faisant des dons au profit d’organismes d’intérêt général agissant dans le domaine de la recherche, de l’enseignement supérieur ou de l’insertion des personnes par l’activité économique. À NOTER Il n’y a pas de petites économies. Parmi les déductions autorisées dans le calcul de l’ISF, n’oubliez pas de rajouter les impôts dus au titre de l’année écoulée et non encore payés. PATRIMOINE Les souscriptions qui bénéficient de cette mesure sont les apports en numéraire (versements d’espèces ou compensations avec des créances sur la société) ou en nature (à l’exclusion des actifs immobiliers et de valeurs mobilières). Il doit s’agir de souscriptions au capital initial ou à une augmentation de capital, et non pas d’acquisition auprès d’un actionnaire de titres déjà émis, ni de transfert par succession, donation, fusion, etc. Les PME concernées sont les PME françaises ou européennes qui remplissent les conditions suivantes : ne pas être cotée sur un marché réglementé français ou étranger, disposer d’un siège social situé dans un État membre de l’Espace Économique Européen, être soumise à un impôt sur les bénéfices dans les conditions de Droit commun, compter au moins 2 salariés à la clôture de l’exercice suivant la souscription (1 si soumises à une obligation d’inscription à la Chambre des Métiers ou de l’Artisanat), exercer une activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole à l’exclusion des activités procurant des revenus garantis, des activités financières, de gestion de Patrimoine mobilier, des activités immobilières ou de production d’électricité utilisant l’énergie radiative du soleil, ne pas voir ses actifs constitués de façon prépondérante de métaux précieux, d’œuvres d’art, d’objets de collection, d’antiquité, de chevaux de course ou de concours, de vins ou alcools, conférer, en contrepartie de la souscription au capital, les seuls droits résultant de la qualité d’actionnaire ou d’associé à l’exclusion de toute autre contrepartie, être en phase d’amorçage, de démarrage ou d’expansion, ne pas être qualifiée d’entreprise en difficulté et ne pas avoir procédé, dans les 12 mois précédents, au remboursement total ou partiel de ses apports. La réduction d’ISF est aussi accordée aux dirigeants de PME qui investissent dans leur propre société. ATTENTION L’articulation des dispositifs de réduction IR et ISF pour investissement PME fait l’objet d’une stricte réglementation à laquelle l’investisseur se doit de se conformer. ZOOM Règles communes aux deux types d’investissement Les réductions d’ISF ne sont accordées qu’à la condition que les titres souscrits soient conservés jusqu’à la fin de la 5e année qui suit celle de la souscription. Guide de la fiscalité - Édition 2012 9 À NOTER À la différence des contrats d’assurance vie, la valeur des contrats de capitalisation peut n’être soumise à l’ISF que pour la seule valeur des primes versées, sans retenir les produits de placements réalisés sur le contrat, ce qui peut donner un avantage par rapport aux contrats d’assurance vie. DÉMEMBREMENT ET DONATION D’USUFRUIT : OPTIMISEZ VOTRE ISF ! Le démembrement de propriété consiste à séparer les attributs de la nue-propriété (disposer du bien / le vendre) de ceux de l’usufruit (utiliser le bien et en percevoir des revenus). Pour l’ISF, les biens dont la propriété a été démembrée sont imposés chez l’usufruitier pour leur pleine valeur, ce qui exonère totalement le nu-propriétaire d’ISF sur ce bien. Si vous êtes déjà soumis à l’ISF, il peut donc être intéressant de donner l’usufruit d’un bien à vos enfants s’ils ne sont pas soumis à l’ISF. OPTIMISEZ L’UTILISATION DE LA DONATION En effectuant tous les 10 ans une donation-partage à vos enfants dans la limite de l’abattement entre parent et enfant (159 325 €), un couple peut donc donner plus de 300 000 € par enfant tous les 10 ans sans droits de donation. La donation-partage permet de transmettre une partie de son patrimoine, de façon équitable entre bénéficiaires, ce qui ne créera pas de déséquilibre le jour du décès. 10 Guide de la fiscalité - Édition 2012 LA TRANSMISSION DU PATRIMOINE La transmission du patrimoine peut s’effectuer de son vivant (donation) ou en cas de décès (succession). Abattements applicables en cas de donation Donations Donations entre conjoints ou pacsés Donations par les parents aux enfants Abattement par part* 80 724 € 159 325 € Donations par les grands-parents aux petits-enfants 31 865 € Donations entre frères et sœurs 15 932 € Donations aux neveux et nièces 7 967 € Donations aux arrière-petits-enfants 5 310 € Autres donations 1 594 € * « Par part » signifie pour chacune des personnes concernées. Donations de sommes d’argent au sein de la famille : elles sont exonérées jusqu’à 31 865 € et renouvelables tous les 10 ans. Il s’agit des donations aux enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants ou, à défaut d’une telle descendance, aux neveux et nièces. Le donateur doit avoir à la date de la donation moins de 80 ans. Quant au bénéficiaire, il doit être majeur. Après application de l’abattement, le montant restant est taxé selon les mêmes tranches qu’en cas de succession (voir ci-après « Droits de succession »). En cas de donation entre époux ou partenaires d’un Pacs, il ne faut toutefois pas se référer aux successions, celles-ci étant désormais exonérées pour les époux et pacsés. Le tableau suivant s’applique alors. Donations entre époux et partenaires de Pacs Part nette taxable Moins de 8 072 € Taux 5% Entre 8 072 € et 15 932 € 10 % Entre 15 932 € et 31 865 € 15 % Entre 31 865 € et 552 324 € 20 % Entre 552 324 € et 902 838 € 30 % Entre 902 838 € et 1 805 677 € 40 % Au-delà de 1 805 677 € 45 % Droits de succession Succession en ligne directe (entre parents et enfants, entre grands-parents et petits-enfants, entre arrière-grands-parents et arrière-petits-enfants). Part nette taxable Moins de 8 072 € Taux 5% Entre 8 072 € et 12 109 € 10 % Entre 12 109 € et 15 932 € 15 % Entre 15 932 € et 552 324 € 20 % Entre 552 324 € et 902 838 € 30 % Entre 902 838 € et 1 805 677 € 40 % Au-delà de 1 805 677 € 45 % L’ASSURANCE VIE Succession entre frères et sœurs Part nette taxable Taux Moins de 24 430 € 35 % Plus de 24 430 € 45 % Autres successions Part nette taxable Taux Entre neveu/nièce et oncle/tante 55 % Entre cousins germains * 55 % Entre cousins issus de germains ** 55 % Entre parents au-delà du 4 degré et entre personnes non parentes 60 % e * Les parents respectifs des cousins germains sont frères et sœurs ** Les parents respectifs des cousins issus de germains sont cousins germains Pour les successions en dehors de la famille ou lorsque le lien de parenté est plus éloigné qu’entre cousins germains, un abattement général de 1 594 € s’applique tout de même. L’assurance vie est un placement souvent utilisé pour transmettre une partie de son patrimoine hors famille, sous réserve de ne pas procéder à des versements excessifs. ASSURANCE VIE Entre 4 et 8 ans Après 8 ans IR ou sur option PFL de 35 % IR ou sur option PFL de 15 % Abattement annuel : 4 600 € (personne seule) ou 9 200 € (couple) Au-delà : IR ou sur option PFL de 7,5 % Prélèvements sociaux 13,5 %* 13,5 %* 13,5 %* Taux effectif global en cas d’option au PF 48,5 %** 28,5 %*** 21 %**** Date de rachat ou de dénouement Imposition Avant 4 ans IR : Impôt sur le Revenu au taux progressif. PFL : Prélèvement Forfaitaire Libératoire. PARTIELLE POSSIBLE POUR LES TRANSMISSIONS D’ENTREPRISE (« PACTE DUTREIL ») Il existe un régime d’exonération partielle des droits de succession à hauteur des 3/4 de la valeur des titres si : collectivement, le défunt avait pris avant son décès l’engagement avec ses associés qu’au moins 20 % (société cotée) ou 34 % (société non cotée) seraient conservés par eux-mêmes pendant 2 ans, ou, à défaut de cet engagement, cette conservation a été effectivement respectée et un des associés a exercé son activité professionnelle ou une fonction de direction dans cette société pendant au moins 5 ans (2 ans avant la transmission et 3 ans après), et individuellement, les héritiers s’engagent à garder ces titres au moins 4 ans après le décès du donateur. Les titres de sociétés qui bénéficient du pacte Dutreil sont aussi exonérés d’ISF pour les 3/4 de leur valeur. FAITES VALIDER VOS DONATIONS OU SUCCESSIONS ! Les bénéficiaires d’un don ou d’un héritage peuvent demander au Fisc de contrôler la déclaration de succession ou l’acte de donation dans les douze mois. Cette mesure est destinée à éviter les remises en cause tardives des éléments déclarés. Guide de la fiscalité - Édition 2012 11 ZOOM * 15,5 % à compter du 1/07 ** 50,5 % à compter du 1/07 *** 30,5 % à compter du 1/07 **** 23 % à compter du 1/07 EXONÉRATION PATRIMOINE Fiscalité en cas de rachat (contrats souscrits après le 26 septembre 1997) Les produits financiers générés par le contrat d’assurance vie ne sont pas imposés pendant la durée du contrat si vous n’effectuez aucun rachat. En cas de rachat, il faut consulter ce tableau pour déterminer le régime applicable. Une solution à étudier pour réduire le coût fiscal d’une succession, notamment si les versements ont lieu avant le 70e anniversaire du souscripteur assuré ayant désigné comme bénéficiaires de son contrat des personnes avec un lien de parenté éloigné. LE SAVIEZ-VOUS ? Dans certains cas (licenciement, mise en retraite anticipée…), le rachat des produits financiers est exonéré d’impôt. SPÉCIAL CONTRATS « RENTE SURVIE » ET « ÉPARGNE HANDICAP » Désormais, seuls ces contrats ouvrent droit à une réduction d’impôt égale à 25 % du montant total des primes versées, dans la limite de 1 525 € + 300 € par enfant à charge. DSK/NSK Les contrats d’assurance vie investis en fonds actions, à hauteur d’un certain pourcentage d’actions de sociétés européennes avec un quota minimum de sociétés, sont exonérés d’impôt sur le revenu (mais pas de prélèvements sociaux) si le rachat ou le dénouement se fait après 8 ans. Il s’agit des contrats « DSK », souscrits avant le 1er janvier 2005, ou des contrats « NSK », souscrits à compter du 1er janvier 2005. PEP ASSURANCE : SURTOUT, GARDEZ-LE ! À l’issue de son contrat, le titulaire du Plan d’Épargne Populaire (PEP) peut choisir entre le remboursement du capital augmenté des produits capitalisés ou le paiement d’une rente viagère. La fiscalité du PEP est très avantageuse : exonération des produits capitalisés et des sommes retirées, les prélèvements sociaux sont dus. Contrat multisupport : un atout fiscal supplémentaire Pour les contrats en euros, les prélèvements sociaux sont dus chaque année lors de l’inscription en compte des produits financiers. Pour les contrats multisupport en revanche, les prélèvements sociaux ne sont dus qu’au moment du rachat ou de la clôture du contrat. NOUVEAU Le régime d’imposition des produits du compartiment euro (capital garanti) des contrats d’assurance vie multisupport (contrats combinant euros et actions) est désormais aligné sur celui des contrats monosupport exprimés en euros. Les produits du compartiment en euros de ces contrats, jusqu’alors soumis à CSG et CRDS seulement au dénouement du contrat, seront désormais soumis à ces cotisations dès leur inscription en compte (donc en pratique chaque année). Cette mesure s’applique aux produits inscrits aux contrats à partir du 1er juillet 2011. Une régularisation des montants payés est possible si par exemple au moment du rachat le montant des prélèvements sociaux déjà acquitté « au fil de l’eau » s’avère supérieur à celui réellement dû au titre de ce rachat. À l’exception des produits capitalisés acquis sur le compartiment euro qui depuis le 1er juillet 2011 sont alignés sur les contrats en euros en matière de prélèvements sociaux. Fiscalité en cas de décès (contrats souscrits à compter du 20 novembre 1991) Primes versées avant le 13 octobre 1998 Primes versées après le 13 octobre 1998 Primes versées avant le 70e anniversaire de l’assuré souscripteur Exonération totale des capitaux transmis* Taxation forfaitaire de 20 % du capital décès* (après application de l’abattement de 152 500 € par bénéficiaire) pour le capital transmis n’excédant pas 902 838 € et 25 % au-delà. Exonération entre époux ou entre partenaires de Pacs Primes versées après le 70e anniversaire de l’assuré souscripteur Droits de succession (voir les tranches d’imposition dans « la fiscalité en cas de décès ») sur la fraction des primes versées qui excède 30 500 € (par assuré et non par bénéficiaires et tous contrats confondus) * Ensemble des sommes versées au bénéficiaire, c’est-à-dire le capital initial (primes versées par le souscripteur) + les produits générés sur le contrat (intérêts et plus-values). NOUVEAU Les intérêts et produits de contrats d’assurance vie dénoués par le décès de l’assuré sont désormais soumis aux prélèvements sociaux de 13,5 %** s’ils ne l’ont pas été pendant la durée du contrat. Cette règle concerne donc les contrats multisupport (car pour les contrats en euros, les produits des contrats sont soumis aux prélèvements sociaux lors de leur inscription en compte, soit chaque année). Les nouvelles règles d’assujettissement s’appliquent aux contrats d’assurance vie mentionnés à l’article 125-0 A du CGI dénoués par le décès de l’assuré à compter du 1er janvier 2010, quelle que soit la date de souscription du contrat. EXEMPLE Vous versez après vos 70 ans 40 000 € sur un contrat d’assurance vie au bénéfice d’une personne sans lien de parenté. Ce contrat a rapporté 1 000 €. Le bénéficiaire touche donc 41 000 €. Les droits de succession sont de 60 % sur la partie des primes versées excédent 30 500 €, soit un total de droits de 5 700 €. Le bénéficiaire perçoit donc un montant net de 35 300 €. Sans passer par un contrat d’assurance vie, vous auriez fait une donation de 41 000 € au même bénéficiaire, soumise aux droits de 60 %*, soit un montant de 23 644 €. Le bénéficiaire aurait perçu un montant net de 17 356 €. L’économie d’impôt réalisée grâce au contrat d’assurance vie est de 17 944 €. *Après un abattement de 1 594 € applicable à défaut d’application d’un autre abattement. ** 15,5 % à compter du 1/07 12 Guide de la fiscalité - Édition 2012 ZOOM SUR LES NICHES FISCALES LES BONUS DES NICHES FISCALES… DE PLUS EN PLUS ENCADRÉS Il existe un certain nombre de cas dans lesquels l’État vous incite par le biais d’avantages fiscaux, à réaliser certains types d’investissements. Depuis 2009, l’utilisation de ces niches fiscales a été limitée par le jeu du plafonnement des économies d’impôt qu’elles permettent. Par ailleurs, après un coup de rabot général de 10 % qui a été effectué l’année dernière sur la plupart des dispositifs pour limiter leur intérêt fiscal, un nouveau coup de rabot général de 15 % est institué au titre des investissements effectués en 2012. Les trois avantages qui n’ont pas été visés par ce nouveau coup de rabot sont l’emploi de salariés à domicile, les frais de garde des jeunes enfants et l’investissement locatif dans le logement social outre-mer. Les différentes niches fiscales présentées ici tiennent compte de ce coup de rabot. À titre d’exemple, la souscription au capital des PME donne droit à une réduction d’impôt de 18 % et non plus de 22 %, la minoration de 15 % s’appliquant sur le taux de la réduction d’impôt. Souscription de parts de FCPI (Fonds Communs de Placement dans l’Innovation) ou de FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) jusqu’au 31/12/2012 : réduction d’impôt sur le revenu annuelle de 18 % du montant souscrit ; réduction d’impôt plafonnée à 2 160 € (célibataire) ou à 4 320 € (couple) ; les parts doivent être conservées pendant au moins 5 ans pour bénéficier définitivement de cette réduction d’impôt. Souscription au capital d’une PME (jusqu’au 31 décembre 2012) : réduction d’impôt de 18 % du montant souscrit ; réduction maximum de 9 000 € (célibataire) ou de 18 000 € (couple) ; les parts doivent être conservées pendant au moins 5 ans pour bénéficier définitivement de cette réduction d’impôt. Loi Malraux : elle permet de déduire les dépenses de restauration lorsque le bien est situé dans un secteur sauvegardé, ou d’obtenir une réduction d’impôt de 22 % à 30 % des dépenses pendant 4 ans (limitées à 100 000 € par an). À NOTER Le régime Malraux s’applique à compter de 2010 aussi si l’investissement se fait sous forme de SCPI, à la condition que 65 % au moins de la souscription serve à financer des dépenses ouvrant droit à cette réduction (travaux imposés ou autorisés par l’autorité publique, dépenses de réparation et d’entretien, primes d’assurance, etc.). NOUVEAU Si un bien acquis dans le cadre du régime « Scellier classique » ne respecte pas les normes BBC, il n’ouvrira plus droit à la réduction d’impôt de 13 % du montant de l’investissement immobilier (plafonné à 300 000 €). Robien, Robien social et Borloo : ils permettent d’augmenter les déficits fonciers pour les biens donnés en location avec, pour les deux derniers, une condition de plafonnement des ressources du locataire et de loyers. ZOOM Scellier classique : le régime applicable sur condition concerne l’acquisition ou la construction d’un logement neuf entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre 2012. Le bien doit être donné en location nue à usage d’habitation principale pour une durée minimale de 9 ans. La réduction d’impôt varie selon l’année d’acquisition et les performances énergétiques du bien. Guide de la fiscalité - Édition 2012 13 Si le bien respecte les normes BBC (« Bâtiments de Basse Consommation énergétique »), le taux est de 13 % pour une acquisition en 2012 ; Nouveau : si le bien ne respecte pas ces normes, il n’ouvrira plus droit à réduction d’impôt. Scellier social : cette variante du régime Scellier présente les deux particularités suivantes : abattement de 30 % sur les loyers perçus si déterminés selon les règles propres au régime réel d’imposition ; après 9 ans, possibilité de continuer à louer le bien pendant une durée maximale de 6 ans en bénéficiant d’une réduction d’impôt additionnelle tous les 3 ans de 6 %. EXEMPLE Pour un foyer fiscal dont le revenu imposable au barème progressif (salaires + dividendes et intérêts en l’absence d’option au PFL) est de 100 000 €, les économies d’impôt réalisées grâce aux niches fiscales ne pourront pas dépasser 22 000 € (contre 24 000 en 2011, 28 000 € en 2010 et 35 000 € en 2009). Bouvard / LMNP Scellier : il concerne l’acquisition d’un bien immobilier dans certaines résidences de services meublées comme les résidences universitaires, les maisons de retraites ou les résidences de tourisme par exemple. Un crédit d’impôt de 11 % est accordé pour une acquisition en 2012. Le crédit d’impôt maximum est de 54 000 € répartis par parts égales sur 9 ans. L’excédent peut être reporté sur les 6 années suivantes. PLAFONNEMENT GLOBAL DES NICHES FISCALES L’utilisation des niches fiscales est limitée depuis quelques années pour éviter que les contribuables cumulent les avantages pour limiter, voire supprimer, leur impôt. Ce plafond ne cesse de se réduire : initialement de 25 000 € + 10 % du revenu net global imposable (RNGI) du foyer fiscal en 2009, de 20 000 € + 8 % du RNGI en 2010 et 18 000 € + 6 % du RNGI en 2011, il se limitera désormais à 18 000 € + 4 % du RNGI. Pour déterminer si la limitation s’applique, il faut opérer en deux étapes : 1. Calculer l’impôt dû en appliquant les avantages fiscaux éligibles au PGNF sans limitation. 2. Calculer l’impôt dû sans appliquer les avantages fiscaux éligibles au PGNF. La différence correspond à l’économie totale résultant des avantages fiscaux susceptible d’être plafonné. Ce nouveau plafonnement ne concerne que les avantages accordés au titre des dépenses payées et des investissements réalisés à compter du 1er janvier 2012, à l’exclusion des investissements plus anciens. 14 Guide de la fiscalité - Édition 2012 COMMENT RESTER TOUJOURS EN CONTACT ? Sur cortalconsors.fr, 24h/24, 7j/7 Par téléphone, au numéro inscrit en haut à gauche de tous nos courriers. Contactez votre expert Puissance 4 de 9h à 19h du lundi au vendredi et de 9h à 17h le samedi. CORTAL CONSORS Société Anonyme au capital de 57 554 460 euros – 327 787 909 RCS Paris Banque, Prestataire de Services d’Investissements et Intermédiaire en assurance n°ORIAS 07 023 527 Siège Social : 1 boulevard Haussmann, TSA 14000, 75318 Paris Cedex 09 Bureaux : 24 rue des Deux Gares, 92855 Rueil-Malmaison Cedex Téléphone : 01 47 38 93 00 – Téléphone Service Commercial : 01 47 38 95 55 Internet : cortalconsors.fr B150 (04.2012) Réalisation : AZCom Création En face à face dans l’une de nos Agences présentes dans 5 villes en France (Paris, Rueil-Malmaison, Lyon, Toulouse et Nice).