Le 8 Mars répond à l`appel du vide - L`Orient

Transcription

Le 8 Mars répond à l`appel du vide - L`Orient
ABONNEMENT
Terre sainte
L’Église catholique exhorte Israël
à stopper les actes de vandalisme
Les évêques catholiques de Terre sainte ont demandé hier
aux autorités israéliennes d’agir après un nouvel acte de
vandalisme, attribué à des juifs extrémistes, contre un
bâtiment appartenant au Vatican à Jérusalem-Est, moins
de trois semaines avant la visite du pape.
jeudi 8 mai 2014 | N°14035
Quotidien libanais d’expRession française
www.lorientlejour.com | 2000 L.L.
Environnement Page 5 / Suzanne BAAKLINI
Social Page 8 / Marisol RIFAÏ
Proche-Orient Page 10
Incendie de Betchay-Baabda : des voix
s’élèvent contre la négligence officielle
Avenir incertain pour la loi
sur la libéralisation des loyers
Pour survivre, le Hamas
est prêt à tout
Le CCS annonce une grève générale
Aujourd’hui
Liban
Éclairage
Présidentielle :
temps mort attend
joueurs externes
Page 3, l’article de
Scarlett HADDAD
Société
Peintre engagé,
réformateur, Raouf
Rifai nous invite
à découvrir son
derviche soufi
Page 5, l’article
de Jeanine JALKH
International
Commentaire
Le fossé grandissant
entre chiites et
sunnites
Page 10, l’article
de Ali A. ALLAWI
et Nassima NEGGAZ
Ciné/Expos/Spectacles 6
Carnet 7
Bourse 8
Petites annonces 9
Météo 12
Horoscope, jeux 14
Télévision 15
BEYROUTH
min.
max.
19° / 23°
Impression
D’encre et de papier
Page 8
Le 8 Mars répond
à l’appel du vide
• Geagea : Le défaut de quorum n’est
concevable que dans une situation
exceptionnelle
par Fifi Abou Dib
• La nouvelle séance
électorale fixée au 15 mai
Pages 2, 3 et 4 nos informations et l’article
de Sandra NOUJEIM
« Mon âme a quitté mon
corps en quittant Homs »
Syrie Le dernier carré de rebelles
irréductibles a entamé hier l’évacuation
de la ville de Homs. « J’ai énormément de
peine et envie de pleurer. J’ai l’impression
que mon âme a quitté mon corps en
quittant Homs », a confié un insurgé. Le
régime engrange ainsi une importante
victoire symbolique. Page 10
Sur une vidéo diffusée par les rebelles, on voit des hommes montant dans deux
bus aux vitres recouvertes de papier. L’évacuation de Homs par les insurgés a
commencé à 10h hier matin et se poursuivra aujourd’hui.
Syria Mubasher Network/DSK/AFP
Depuis quelques années, la fête des Martyrs de l’indépendance
est devenue, au Liban, la fête des martyrs de la presse. Pour
cause, parmi la cinquantaine de pendus, entre Beyrouth et
Damas, le 6 mai 1916, la plupart étaient des journalistes et
des intellectuels. Les gouverneurs de l’Empire ottoman en
déliquescence semblent avoir craint l’influence de ces agitateurs
et résistants qui appelaient, entre autres, à l’adoption de la
langue arabe et à l’autonomie. Selon l’étymologie, un martyr
est un témoin. Un journaliste n’a donc pas besoin de mourir
pour être un martyr. Martyr est son métier, soldat de la vérité,
petit tambour du temps. Nous étions tristes, en ce jour chômé,
d’apprendre que les rédacteurs en chef du Monde ont présenté
leur démission pour de nombreuses raisons découlant, pour
résumer, du recul de la vente du journal papier et de l’avancée
de l’ogre numérique.
Des souvenirs me sont revenus. Au bout de trois semaines dans
cette petite bourgade sur la mer du Nord où je me trouvais, à
peine adolescente, en séjour linguistique, j’avais soif de lire
quelques mots français. Je me renseignai à la bibliothèque
publique et on me donna le seul ouvrage disponible dans cette
langue : La Chute, d’Albert Camus. J’y découvris ce que je ne
savais pas être une citation célèbre : « Je rêve parfois de ce que
diront de nous les historiens futurs. Une phrase leur suff ira
pour l’homme moderne : il forniquait et lisait des journaux. »
Évidemment, Camus parlait de l’homme de 1950, son
contemporain. Je n’avais pas suff isamment de connaissances
bibliques pour comprendre le mot « forniquer », mais il me
semblait indissociable de la manie de lire des journaux et tout
aussi urgent.
Plus tard j’ai connu les hommes et les femmes dont le métier
était d’alimenter cette addiction à l’information. La plupart
étaient des érudits en histoire, philosophie, littérature et
géopolitique. Libéraux dans l’âme, ils avaient grandi dans
un pays qui apprenait l’indépendance, avaient à la fois des
manières occidentales et une aversion farouche des empires ;
des idéaux de gauche et des envies capitalistes ; une tendresse
pour le Vietnam et une inquiétude viscérale depuis la Nakba.
C’est avec la somme de toutes leurs contradictions qu’ils
livraient leur vision juste et complexe des événements. Le
lecteur suivait, citait, connaissait chaque signature. Le public
était solidement instruit, l’alphabétisation semblait plus
avancée qu’aujourd’hui. On lisait, on analysait. C’est la raison
pour laquelle, depuis ce fameux jour de 1916 et par la suite dès
1958 et jusqu’à Samir Kassir et Gebran Tuéni, les journalistes
libanais furent les cibles des totalitarismes arabes.
Témoins et donc martyrs, les journalistes du Monde le sont
d’une époque qui les balaie avec les scories du XXe siècle. On
passera tous à la trappe du numérique. Mais qui se souviendra
de la sensualité du journal, comme on faisait corps avec lui,
comme on ouvrait grand les bras pour enfouir la tête dans son
parfum d’encre fraîche. Comme on en gardait la trace sur nos
doigts.
Conflit
La Russie propose un
scénario de désescalade
en Ukraine
Page 11
À Slaviansk, la population a porté hier en terre deux civils tués
lors des violents combats de lundi. Baz Ratner/Reuters
Nigeria
Mobilisation internationale
pour retrouver les lycéennes
enlevées Page 11
2
Liban
L’éclairage
jeudi 8 mai 2014
de Philippe Abi-Akl
Pourquoi le Hezbollah recherche le vide intégral...
Le Hezbollah œuvre-t-il
en faveur du vide à tous les
niveaux, contrairement à
son discours officiel ? C’est
en tout cas ce que pensent
des sources du 14 Mars,
qui soulignent que le vide
sert les intérêts du parti
aux plans local et régional,
et qu’il s’agit d’une bonne
carte entre les mains du
parti et de Téhéran. Si le
Hezb ne voulait pas le vide,
il aurait agi différemment :
ses députés auraient assisté
aux séances pour l’élection
d’un président, il aurait
soutenu la candidature du
général Michel Aoun et en
aurait fait d’abord la promotion auprès de son allié,
Nabih Berry, ou encore du
député Walid Joumblatt.
Il n’aurait pas boycotté les
séances et provoqué des
défauts de quorum, tout en
jetant la responsabilité du
torpillage sur le 14 Mars,
accusé d’avoir « eu l’audace » de soutenir la candidature « impossible » de Samir
Geagea...
Si le Hezbollah voulait vraiment que l’échéance ait lieu,
n’aurait-il pas pris l’initiative, il y a quelque temps
déjà, d’entrer en contact
avec des pôles du 14 Mars,
notamment le courant du
Futur, comme le faisait, en
parallèle, le Courant patriotique libre avec Saad Hariri
? Ce contact entre le CPL et
le Futur ne gêne-t-il pas le
parti chiite qui avait, rappe-
lons-le, manqué de soutenir
le gendre du général Aoun,
Chamel Roukoz, lorsqu’il
était question que ce dernier
succède au général Jean
Kahwagi ?
Pourquoi le Hezbollah
aspire-t-il au vide ? Pardi,
le vide, à l’issue du mandat
Gemayel, n’avait-il pas, en
1988-1990, débouché sur
l’accord de Taëf, avec une
refonte des pouvoirs à la
clef, faisant du président de
la République un « roi à nu »
? Le vide en 2007-2008,
après la fin de la prorogation du mandat Lahoud,
n’avait-il pas conduit à
l’accord de Doha, qui avait
consacré le tiers de blocage au Hezbollah et à ses
alliés ? Le vide assure ainsi
une fonction primordiale
aux yeux du parti chiite,
puisqu’il lui permet de s’assurer une place encore plus
influente au sein du pouvoir
exécutif, comme l’avait
d’ailleurs admis un responsable du Hezb en 2007
à un responsable français,
lorsque Paris déployait tous
ses efforts pour débloquer
l’échéance présidentielle. À
l’époque, un diplomate français, de retour de Téhéran,
avait fait état d’une volonté,
chez certains responsables
iraniens, de substituer un
système de répartition par
tiers (sunnites-chiites-chrétiens) à la parité islamochrétienne, de manière à
octroyer à la communauté
chiite une place plus importante au pouvoir.
Mais comment donc et sur
quelles bases ? Selon un responsable occidental qui suit
de près le dossier libanais, le
tandem chiite HezbollahAmal ne dissimule plus ses
demandes. Il affirme haut et
fort qu’il souhaite désormais
sa place dans l’exécutif aux
côtés des maronites et des
sunnites. Aussi le tandem
chiite ne se contentera-til pas du vide présidentiel
pour arriver à ses fins, mais
s’acharnera-t-il ensuite
sur le cabinet, provoquant
un départ des ministres
chiites afin de délégitimer le
gouvernement et empêcher
le Premier ministre sunnite
du 14 Mars d’hériter des
prérogatives présidentielles.
Puis, une fois le cabinet
suspendu, c’est vers la
Chambre que le Hezbollah
se retournera. Le Parlement
sera ainsi incapable de proroger une fois de plus son
mandat, puisque le cabinet
sera « illégitime » et que la
signature du Conseil des
ministres au grand complet
est nécessaire pour obtenir
cette prorogation. Il n’y aura
pas non plus de président de
la République pour avaliser cette prorogation... Ce
vide absolu au niveau des
institutions donnerait enfin
au Hezbollah la possibilité
d’obtenir ce qu’il recherche :
une recomposition du système politique à travers une
Constituante. D’où la récente mise en garde sérieuse
faite par le président de la
République Michel Sleiman
contre ce projet porteur de
chaos pour le Liban.
Pour le 14 Mars, il est
clair qu’après cette quête
progressive du vide, qui
constitue un « 7-Mai
politico-institutionnel »
en bonne et due forme, le
tandem chiite réclamera
bien vite un nouveau Taëf,
ou un nouveau Doha, avec,
en prime, une nouvelle
revendication au niveau du
pouvoir exécutif : la création
d’un poste de vice-président
de la République attribué
à un représentant de la
communauté chiite, et dont
le rôle serait de contresigner
les lois et les décrets avec le
président de la République
et le Conseil des ministres.
C’est également lui qui, en
cas d’absence du président
de la République, présiderait les séances du Conseil
des ministres, assisterait aux
conférences internationales
et présiderait les délégations
du Liban aux différents
sommets arabes et internationaux. Un tel pouvoir
serait ainsi de nature à
« rassurer » la communauté
chiite au sein du système.
De même, le Hezbollah réclamerait le commandement
en chef de l’armée, un poste
traditionnellement attribué
aux maronites, le but étant
de protéger et garantir
l’avenir de la « Résistance »
et de ses armes, c’est-à-dire
d’ouvrir la voie à leur intégration au sein de la légalité
dans le cadre d’une stratégie
défensive. D’ailleurs, lorsque des efforts avaient été
menés ces dernières années
par différents pôles, dont
Baabda, Bkerké et même
Aoun, pour permettre aux
maronites de recouvrer le
poste de directeur de la
Sûreté générale, passé aux
mains des chiites sous Émile Lahoud avec l’avènement
de Jamil Sayyed, le Hezbollah avait posé l’équation
suivante : la direction de la
Sûreté générale contre le
commandement de l’armée
ou le poste de gouverneur
de la Banque du Liban.
Or, ces deux fonctions de
première catégorie avaient
été jusque-là préservées
de la rotation qui avait ôté
aux maronites certains des
postes fondamentaux qu’ils
détenaient avant Taëf,
comme la direction générale
des Affaires étrangères ou
la direction de la Sûreté
générale.
C’est donc rien moins qu’un
nouveau Taëf, fondé sur
une répartition par tiers,
que le Hezbollah recherche,
au point d’inquiéter les
capitales occidentales, qui
souhaitent assurer la tenue
de l’échéance présidentielle
pour préserver la stabilité
et éviter ainsi de nouvelles
convulsions au Liban.
La France n’a pas de candidat
et n’oppose de veto contre personne
PARIS, d’Élie MASBOUNGI
« La France n’a pas de candidat à l’élection présidentielle libanaise et ne s’ingère
pas dans ce processus », a
déclaré mardi le porte-parole
du ministère français des Affaires étrangères, M. Romain
Nadal, au cours du point de
presse mardi.
« Ce processus relève de la
seule souveraineté des Libanais. Un processus est lancé
et il importe qu’il se poursuive et que les délais constitutionnels soient respectés.
Nous souhaitons que les députés s’engagent pleinement
en participant aux scrutins et
que la démocratie libanaise
fonctionne, pour que soit élu
un candidat capable de faire
face aux défis auxquels est
confronté le pays », a poursuivi le porte-parole.
Un commentateur proche
du Quai d’Orsay a indiqué à
ce sujet que si Paris n’a pas de
candidat à la présidence libanaise, elle n’impose non plus
de veto contre personne. On
constate dans ce cadre que
plusieurs présidentiables libanais ont fait le voyage sur les
bords de la Seine ces dernières
semaines et que nombre d’entre eux ont rencontré plus ou
moins discrètement M. Emmanuel Bone, conseiller du
président François Hollande
qui suit de près la situation au
Liban et qui a effectué, comme
on le sait, plus d’un déplacement à Beyrouth au cours des
derniers mois pour y discuter
avec de hauts responsables des
développements dans le pays
et dans la région avec en exergue l’échéance présidentielle.
En insistant sur la position de
la France et des amis du Liban dans le monde, à savoir
qu’il faut tout faire pour éviter une vacance au niveau de
la première magistrature de
l’État par l’élection, dans les
délais constitutionnels prévus,
du « plus consensuel des candidats ».
Parmi les amis français
du Liban, on laisse entendre
qu’au sujet de la conjoncture
libanaise, Paris et Washington sont sur la même longueur d’onde et que M. Bone
est en contact permanent avec
l’ambassadeur David Hale
pour que les choses se passent
bien, c’est-à-dire qu’un président libanais soit élu dans les
prochains jours pour « relever
les défis », comme l’a dit le
porte-parole. Ces défis étant
la situation socio-économique, les effets de la guerre en
Syrie sur les plans sécuritaire
et humanitaire et la nécessité d’assurer la continuité à
Baabda pour que le pays, avec
un gouvernement pleinement
investi, prenne à bras le corps
des problèmes de fond, dont
l’urgente nécessité de faire
adopter une nouvelle loi électorale pour les législatives prévues dans quelques mois.
Sleiman critique le boycottage des
réunions électorales du Parlement
Geagea dénonce l’équation « un président
du 8 Mars ou le vide »
C’est entouré de hauts responsables du parti, de journalistes et de reporters des
différentes chaînes locales,
que le candidat Samir Geagea a suivi le déroulement de
la journée électorale d’hier
sur les différents écrans de
télévision installés à Maarab
– notamment la rencontre
Gemayel-Aoun à Rabieh,
ou les diverses allocutions
et conférences de presse en
marge de la séance. Aussi
a-t-il commenté en continu
ses images avec ses hôtes
dans une atmosphère plutôt détendue, mettant en
garde à plusieurs reprises
contre plusieurs artifices
utilisés par le camp adverse
pour intoxiquer, selon lui,
l’opinion publique, notamment en essayant de donner
l’impression que le 14 Mars
est autant responsable du
blocage de l’échéance présidentielle que le 8 Mars. Une
théorie que M. Geagea rejette en bloc, puisque le 14
Mars a choisi un candidat et
a été aux urnes avec tous les
risques que cela comporte,
mais dans la tradition constitutionnelle et démocratique,
tandis que le 8 Mars refuse jusqu’à présent de faire
preuve de transparence en
soutenant clairement une
candidature et de jouer le
jeu démocratique en assurant le quorum aux séances.
Le tout pour imposer, par le
fait accompli, un choix entre
une seule candidature, sous
le label « consensuel », ou
bien le vide. « Par le passé,
il était question de Mikhaël
Daher ou le chaos. Il semble qu’aujourd’hui, cela soit
devenu Mikhaël Aoun ou
le vide », a-t-il lancé, sous
la forme d’une boutade, notamment à la suite des déclarations de certains députés du Courant patriotique
libre hier place de l’Étoile.
Après l’annonce du report
de la séance au 15 mai, M.
Geagea a tenu, comme chaque semaine, une conférence de presse. « Une nouvelle
fois, ils torpillent l’élection,
mettant toute cette échéance
réellement en danger », a-til déclaré.
« La Constitution libanaise, s’agissant de la question du quorum dans l’article 49, a voulu organiser le
déroulement de l’élection
présidentielle, pas son blocage, a déclaré M. Geagea. La fonction première
et fondamentale du député
est de permettre le bon déroulement de l’élection, pas
le contraire, a-t-il indiqué.
L’absence de certains députés n’est pas un droit constitutionnel dans l’absolu,
comme le soutiennent quelques députés. Il s’agit d’une
mesure exceptionnelle à laquelle le député de la nation
a recours dans des circonstances exceptionnelles qui
l’empêchent d’exprimer son
opinion librement, comme
la chute de l’État, une part
de ce dernier, ou encore une
occupation. Mais que cette
exception devienne une règle générale à laquelle l’on
a recours en des circonstances normales, comme celles
que nous vivons aujourd’hui,
afin de pouvoir procéder
à un chantage pour imposer un certain président : il
s’agit là d’une atteinte à la
Constitution, et non d’un
droit constitutionnel ! » a
indiqué le leader FL.
« Les règlements internes
successifs de la Chambre,
depuis 1930, y compris l’actuel, à travers ses articles 44,
61 et 62, sont venus empêcher clairement l’absence du
député à plus de deux séances générales ordinaires durant une session parlementaire, ainsi qu’aux réunions
des commissions parlementaires. Si cela prévaut pour
les séances générales ordinaires et les réunions des
commissions, qu’en seraitil alors pour l’élection d’un
président de la République,
qui est en tête des échéances constitutionnelles et qui
constitue un devoir fondamental du député libanais »,
a-t-il poursuivi.
« Ce comportement obstructionniste est aux antipodes de tous les usages, traditions et coutumes libanais
en vigueur depuis le pacte
de 1943, y compris lors des
grandes crises politiques
que le Liban a connues durant les années 50, 60 et
70 du siècle dernier. Les
députés de la nation n’ont
jamais abandonné leurs devoirs nationaux vis-à-vis de
Dieu, du peuple et de leur
conscience comme c’est le
cas aujourd’hui. En 1958, la
Chambre soutenait en grande majorité le président Camille Chamoun. Mais elle
n’a pas hésité à élire Fouad
Chéhab à la présidence de
la République en dépit des
conflits ardents entre les
deux hommes et ce, afin de
ne pas laisser la République
entrer dans le vide », a rappelé M. Geagea.
« En 1970, la Chambre
était divisée, plus encore
qu’elle ne l’est maintenant.
Gemayel chez Aoun : sauver l’échéance
présidentielle
Le leader des Kataëb, le
président Amine Gemayel, qui
avait annoncé lundi une initiative pour sauver l’échéance
présidentielle, a entamé mardi
une tournée auprès des pôles
politiques chrétiens qui l’a déjà
mené à Maarab et à Rabieh.
De Maarab, il a annoncé que
le leader des Forces libanaises,
Samir Geagea, reste le candidat du 14 Mars. À Rabieh, le
chef du CPL, le général Michel
Aoun, a fait état d’une entente
avec le président des Kataëb,
mais sans préciser sur quoi.
Après un entretien de plus
de trois heures, mardi, avec
le chef des Forces libanaises,
le président Gemayel a mis
l’accent sur les efforts qu’il
déploie pour qu’un nouveau
chef de l’État soit élu dans les
délais constitutionnels, à savoir
avant le 25 courant. « Nous
savons ce qu’une vacance à ce
poste implique », a-t-il averti
en insistant sur l’élection d’un
président qui « dirige le pays et
ne gère pas le palais prési-
dentiel ». « Nous voulons un
président qui puisse assumer
ses responsabilités entières, qui
rassure les Libanais en général
et les chrétiens en particulier
puisqu’il doit bénéficier de leur
confiance, qui ait la capacité
de préserver un partenariat
authentique dans le pays
et qui puisse répondre aux
aspirations d’une large frange
de Libanais », a poursuivi M.
Gemayel.
Interrogé sur l’identité du président soutenu par le 14 Mars, il
a répondu : « Rien n’a changé.
Le chef des Forces libanaises,
Samir Geagea, reste notre
candidat. »
Hier, après son entretien d’une
heure avec M. Aoun, le chef
des Kataëb a plaidé en faveur
de la préservation des institutions, avant de renouveler sa
mise en garde contre un vide
au niveau de la présidence
de la République. Après avoir
indiqué que sa conversation
avec le chef du CPL était « très
utile et positive », il a fait état
d’une entente « pour multiplier
les efforts afin de faire en sorte
que l’échéance présidentielle
ait lieu le plus vite possible ».
« Nous n’avons plus que 18
jours (...) et nous intensifierons
les contacts pour arriver à une
vision commune, mais les choses ne sont pas faciles. Nous
ne sommes pas encore au bout
du rouleau mais j’ai constaté
une bonne intention chez tout
le monde », a dit M. Gemayel
sans vouloir répondre aux
questions de la presse.
À son tour, le général Aoun
a indiqué que « l’entretien a
donné de très bons résultats »,
avant de faire état d’une
« nouvelle ère de coopération
avec le président Gemayel ».
« Je n’ai rien à ajouter parce
qu’il a tout dit. Nous insistons
pour que la présidentielle ait
lieu avant le 25 mai », a-t-il
encore affirmé, avant de
conclure, en s’adressant aux
journalistes : « Nous nous sommes mis d’accord ... », mais
sans plus.
Aucune partie n’entrevoyait
un succès de son candidat,
comme c’est le cas actuellement. La différence, c’est
qu’en 1970, les députés
n’ont pas utilisé le défaut
de quorum. Ils ont assisté
à la séance et chacun a voté
pour son candidat. Le président Sleimane Frangié avait
réussi à l’emporter avec un
écart d’une seule voix. Telle
était la vraie pratique démocratique qui faisait la
fierté du Liban. Ce qui se
produit aujourd’hui est un
coup d’État total contre notre Constitution, nos coutumes parlementaires et notre
histoire politique », a-t-il
ajouté.
« Consensus » ? Quel
« consensus » ?
Et Samir Geagea de
poursuivre : « Pourquoi le
8 Mars n’annonce-t-il pas
le nom de son candidat ? À
considérer que le principe
du consensus brandi par ce
camp soit vrai, pourquoi ne
propose-t-il pas un nom ou
un groupe de noms de personnalités qui ne font pas
partie de cette coalition,
pour que nous discutions
avec les autres blocs des
possibilités de réussite de
ces noms – n’est-ce pas cela
le consensus ? Le 8 Mars n’a
jamais reconnu la logique du
consensus. Accepterait-il un
consensus sur la question de
la décision de guerre et de
paix, sur l’envoi de combattants en Syrie, les armes illégales, ou encore l’élection
du président de la Chambre
? Le consensus est devenu
un slogan vidé de son sens
réel, un synonyme du blocage, du vide, de la marginalisation de la première
magistrature. Ce comportement de certains membres
du 8 Mars se répercute négativement à l’échelle nationale et menace désormais le
pacte national, a noté Samir
Geagea. La première condition du consensus est que ce
consensus se réalise dans un
esprit consensuel, pas dans
l’objectif d’opérer un chantage ou d’imposer quelque
chose. Et si le consensus est
pour l’instant indisponible,
comme c’est le cas actuellement, aller vers une élection
et s’en remettre aux résultats des urnes en tout esprit
sportif est le seul synonyme
légal et légitime du consensus, conformément aux usages en vigueur dans tous
les régimes démocratiques,
dont le Liban. Enfin, le fait
pour une partie de provoquer
des défauts de quorum et de
torpiller l’action des institutions n’est pas représentatif
d’un esprit consensuel. Au
contraire, cela montre un
désir d’imposer un candidat
exclusif par la force. »
« Faire obstruction à
l’élection d’un président
effectif exprimant les aspirations des Libanais et re-
présentant les chrétiens au
pouvoir signifie de facto que
l’on vise à ramener un président virtuel parachuté au
terme de marchés régionaux,
a ajouté le leader des FL.
Cela revient à marginaliser
la présidence, à diminuer le
rôle du prochain président,
et, partant, à marginaliser
la représentation chrétienne
à l’intérieur du pouvoir, ce
qui provoquera encore plus
de déséquilibre au niveau du
partenariat national et du
pacte, a indiqué Samir Geagea. La situation ne s’améliorera pas au Liban tant que
l’État n’a pas, depuis 1990,
un vrai président de la République », a-t-il noté.
« La situation politique
des chrétiens au Liban n’est
pas meilleure, du moment
que la première fonction
qui leur est attribuée dans
la formule libanaise est occupée par un président de
compromis et non par l’un
de ceux que les chrétiens
souhaiteraient voir élus. Les
chrétiens sentent comme s’il
y avait un complot contre
leur rôle au Liban, à travers
ce qui se produit dans le cadre de la présidentielle, une
fois au nom du quorum, une
autre au nom du consensus,
alors que les autres postes ne
rencontrent que rarement
les obstacles et les problématiques qui se posent à
chaque échéance constitutionnelle », a ajouté Samir
Geagea.
Le président des FL a déploré que des parties chrétiennes soient en train de
couvrir de telles obstructions
qui affaiblissent la première
position chrétienne de la République, dans la plus pure
tradition des méthodes qui
étaient en vigueur du temps
de la tutelle syrienne. Aussi
a-t-il lancé un appel à l’ensemble des forces politiques
et des autorités spirituelles
du pays, et surtout à Bkerké,
afin qu’ils appellent tous les
députés qui torpillent actuellement les séances, et
surtout les chrétiens parmi
eux, à cesser de badiner avec
l’échéance présidentielle et
de la mettre en péril, et à
honorer leurs engagements
contractés devant le patriarche maronite, en cessant de
s’absenter des séances et de
provoquer des défauts de
quorum. « Il faut les obliger
moralement à participer aux
séances, sous peine de leur
faire assumer, encore une
fois, la responsabilité de la
marginalisation de la présence chrétienne au sein de
l’État et du maintien du Liban dans le bourbier », a-t-il
dit, appelant les Libanais en
général et les chrétiens en
particulier à faire pression
sur les députés qui les représentent pour qu’ils cessent
d’utiliser leur mandat à des
fins de blocage qui font du
tort aux intérêts de la démocratie et du pays.
Concertations entre MM. Michel Sleiman et Tammam Salam avant le Conseil des ministres de
vendredi. Photo Dalati et Nohra
Recevant le bâtonnier de Paris, Pierre-Olivier Sur, qui
clôturait une visite de quelques jours au Liban, le président Michel Sleiman a insisté
sur l’alternance au pouvoir et
l’importance de se conformer
aux règles démocratiques.
Il a critiqué les parlementaires qui provoquent un
défaut de quorum au Parlement et empêchent ainsi
l’élection d’un chef de l’État,
en estimant qu’en ce faisant,
c’est le processus démocratique qu’ils bloquent. M. Sleiman a renouvelé son appel à
l’élection d’un nouveau président dans les délais constitutionnels.
Il avait reçu Me Sur en
présence de l’ambassadeur de
France, Patrice Paoli, des bâtonniers de Beyrouth, Ramzi
Jreige, et de Tripoli, Michel
Khoury, et des membres des
deux ordres libanais et français des avocats.
M. Sleiman, qui a passé
en revue hier avec le Premier
ministre, Tammam Salam,
l’actualité locale et l’ordre du
jour du Conseil des ministres
de demain, vendredi, a reçu
dans la journée le ministre de
l’Intérieur, Nouhad Machnouk, qui était accompagné
des cinq mohafez nouvellement nommés, puis le commandant en chef de l’armée,
le général Jean Kahwagi, qui
l’a informé de la situation de
sécurité à Tripoli et dans la
Békaa. Mardi, il s’était entretenu avec l’ambassadeur
des États-Unis, David Hale.
Sur un autre plan, à l’occasion de la fête des Martyrs
de la presse, mardi, le chef de
l’État a salué la mémoire des
martyrs de la presse, en affirmant que « leur martyre reste
le plus noble, parce qu’il est
marqué d’encre et de sang ».
Tout en soulignant la nécessité de préserver la liberté de
parole et d’expression et de
protéger les journalistes qui
accomplissent leur mission,
il a insisté sur le respect de la
loi qui représente elle-même,
selon lui, un filet de sécurité
pour les journalistes.
M. Sleiman, qui a parrainé
l’inauguration officielle du
Beirut City Centre, à Hazmieh, a par ailleurs appelé
de nouveau les Arabes à revenir au Liban, en mettant
en relief le rétablissement de
la sécurité sur l’ensemble du
territoire national.
Samy Gemayel : Pour une nouvelle
loi électorale avant le 14 mai
Samy Gemayel, député Kataëb du Metn, a rappelé
qu’à « partir du 15 mai, le
Parlement sera considéré
comme réuni de plein droit
afin d’élire un nouveau président de la République et il
sera donc impossible de légiférer après cette date pour
l’adoption d’une nouvelle loi
électorale ». M. Gemayel a
lancé un appel « au président
de la Chambre Nabih Berry
ainsi qu’à tous les blocs parlementaires », soulignant
que « s’ils tiennent à préserver les institutions du pays et
à permettre aux Libanais de
choisir véritablement leurs
représentants, les députés
devraient voter mercredi
prochain une nouvelle loi
électorale ».
« Après le 14 mai, le Parlement aura d’autres préoccupations : élire un nouveau
président, suivre la formation d’un nouveau gouvernement, discuter la déclaration
ministérielle », a-t-il dit,
rappelant que « la date de
dépôt des candidatures pour
les élections législatives, selon la loi de 1960, est prévue
à partir du 18 août ».
M. Gemayel a tenu ces
propos à l’issue d’une visite
qu’il a rendue au métropolite de Beyrouth, Mgr Élias
Audi. Il a ainsi invité « M.
Berry à inscrire le vote d’une
nouvelle loi électorale à l’ordre du jour de la prochaine
session parlementaire ».
« Si le vote pour l’adoption d’une nouvelle loi n’a
pas lieu la semaine prochaine, les élections législatives
se dérouleront selon la loi
électorale de 1960 », a-t-il
affirmé.
Liban
jeudi 8 mai 2014
Le Parlement attend le retour
des « fantômes »
Éclairage
Présidentielle La séance électorale a été renvoyée pour la troisième fois au 15 mai, à
défaut de quorum.
Sandra NOUJEIM
Le schéma de la semaine dernière s’est répété hier au Parlement. Pour la deuxième semaine consécutive, la séance
électorale ne s’est pas tenue,
faute de quorum. Les députés
du 14 Mars, du Front de lutte
nationale de Walid Joumblatt
et de la Libération et du développement de Nabih Berry ont
afflué calmement à la place de
l’Étoile. Les propos exprimés
sur les marches de l’hémicycle
ont fluctué entre l’indignation
de ceux qui « peinent à assimiler l’acheminement vers le
vide présidentiel », ou l’attente
résignée des députés centristes,
estimant que « toutes les parties
ont compris la nécessité d’un
consensus pour la présidence ».
Si les 73 députés présents
hier ont réaffirmé, en se rendant à la Chambre, l’importance d’honorer l’échéance, la
réédition d’un scénario prévu
à l’avance a donné l’impression
d’un exercice démocratique que
l’on continue d’entretenir pour
la forme, presque en le simulant.
C’est sur cette lassitude que
parieraient les parties hostiles
à la candidature du leader des
Forces libanaises, Samir Geagea, appuyé par le 14 Mars.
Mais les députés du 14 Mars
ont veillé à démentir cette impression. « Notre souffle est
très long », a affirmé le député
Ammar Houry, du courant du
Futur, précisant toutefois que
le seul moyen de faire changer
la donne avant le 25 mai serait
« l’entente des parties chrétiennes elles-mêmes sur un nouveau
président de la République ».
C’est d’ailleurs dans cette perspective que « nous soutenons
la rencontre entre le leader des
Kataëb, Amine Gemayel, et le
chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun »,
a ajouté pour sa part Ahmad
Fatfat à L’Orient-Le Jour.
Dans les couloirs du Parlement, le député Alain Aoun,
multipliant ses va-et-vient
dans le cadre de la réunion de
la commission des Finances,
hier matin, a lancé, en riant, au
député Kazem Kheir (courant
du Futur) qui l’interrogeait sur
l’entretien
Gemayel-Aoun :
« Nous avons rassuré le président Gemayel sur ce qui adviendrait s’il nous soutenait. »
Les députés Kataëb se sont en
tout cas abstenus de toute déclaration, Samy Gemayel se
contentant de saluer un à un les
journalistes présents, avant de
se retirer.
« Rien n’a changé » en
somme (expression récurrente)
depuis mercredi dernier, sauf,
peut-être, l’insertion au sein
du débat d’une idée qui a ôté
à l’échéance la pression censée
l’accompagner : si un président
de la République n’est pas élu
avant le 25 mai, ce n’est pas le
vide qui sera instauré, seulement une « vacance » (selon le
terme employé dans le texte de
l’article 62 de la Constitution
qui prévoit de mandater le gouvernement des compétences
présidentielles en cas de vacance). Ce point de vue, soulevé
par le chef du Front de lutte
nationale, Walid Joumblatt,
est endossé par le ministre Ali
Hassan Khalil. Celui-ci a relevé, en réponse à L’Orient-Le
Jour, qu’il « existe actuellement
un cabinet parfait en terme de
représentation et qui ne fait
l’objet d’aucun litige ».
Mais le député Nadim Gemayel a dénoncé à L’Orient-Le
Jour « la formation d’un gouvernement d’entente nationale
dans le but de saboter la présidentielle ». Cette corrélation
serait indiscutable, motivant
d’ailleurs dès le départ l’opposition du jeune député à la forma-
Sethrida Geagea : La noncandidature de Aoun, preuve
de « peur et de faiblesse »
« Pour la troisième fois, certains empêchent une échéance
aussi cruciale de se dérouler
et nous imposent l’équation
suivante : leur candidat ou pas
d’élection. » Tel est le constat
dressé hier par la députée
Sethrida Geagea à sa sortie du
Parlement.
« Le plus malheureux, c’est
que certains se sont engagés
devant le patriarche Raï à
Bkerké à assister aux séances.
Les voilà qui aujourd’hui en
empêchent la tenue, avec préméditation », a-t-elle indiqué.
« Pourquoi ne parle-t-on de
consensus que lorsqu’il est
question de présidence de la
République ? Pourquoi Michel
Aoun ne s’est-il toujours pas
porté candidat ? Cela est une
preuve de faiblesse et de peur.
Pourquoi le 8 Mars cherche-t-il
à maintenir un candidat fantôme ? » s’est-elle interrogée.
« En tant que 14 Mars,
nous allons préserver notre
unité. Ce sont eux qui fuient
l’échéance, sans candidat et
sans programme clair. Le 14
Mars continuera à être cette
épine dans leurs yeux », a
ajouté Mme Geagea.
Fouad el-Saad pour la
prorogation du mandat
de Sleiman
Le député Fouad el-Saad a
dénoncé l’usage par certaines
parties de l’article 49 de la
Constitution (relatif à l’élection
présidentielle) « pour couvrir
le blocage du jeu démocratique ». Stigmatisant « la
perte des valeurs nationales
à cause du conflit politique
entre le 8 et le 14 Mars », il
a jugé nécessaire « le recours
au centrisme pour parvenir à
honorer l’échéance présiden-
tielle, au lieu de s’en remettre
à un consensus international
sur l’identité du prochain chef
de l’État ».
Qualifiant de « démocratique
par excellence » le rôle du chef
du Front de lutte nationale,
Walid Joumblatt, dans ce
cadre, il a conclu que « le
président de la République,
Michel Sleiman, demeure le
plus adéquat à l’heure où les
horizons sont fermés ».
tion du cabinet Salam. « Celleci aurait dû être précédée d’une
entente sur la présidentielle », a
ajouté Nadim Gemayel.
Non seulement la banalisation du sabotage de l’échéance
pointe du nez d’ores et déjà,
mais le chemin vers le vide
paraît, lui aussi, se préciser.
Ainsi, le président de la Chambre, Nabih Berry, ayant fixé la
prochaine séance électorale au
jeudi 15 mai, aurait anticipé la
période des dix derniers jours
du mandat présidentiel, lorsque le collège électoral se réunit de plein droit « s’il n’est pas
convoqué par le président de
la Chambre ». Or, en « exerçant son droit de convoquer à
la séance électorale », le président Berry préviendrait la réémergence de la polémique sur
le quorum, bloquant à l’avance
la possibilité d’invoquer le quorum de la majorité absolue. La
convocation devrait ainsi justifier le maintien de l’exigence du
quorum des deux tiers.
Force est de relever que
cette exigence n’est contestée pour l’instant que par les
Forces libanaises et certains
députés du 14 Mars. Les députés du Futur continuent
d’adhérer à l’interprétation
favorable au quorum des deux
tiers à chaque séance électorale, quand bien même elle
est contestable. Si les mises
en garde contre le vide ont
fusé hier, très peu semblent
relayées par des démarches
concrètes contre ce risque.
L’on retiendra toutefois
certaines déclarations, hier,
qui sortent du lot, notam-
L’entrée de l’hémicycle hier dans la matinée.
ment celle du député des
Forces libanaises, Élie Keyrouz, qui a évoqué, à partir
de la petite histoire libanaise,
un précédent reflétant ce que
devrait être une action mue
par la volonté authentique
d’élire un président de la République. « Le président de la
Chambre Sabri Hamadé avait
prévu, pour garantir la tenue
de l’élection présidentielle
en 1970, de procéder après
le premier tour à l’élection à
la majorité simple du nombre de députés constituant la
Chambre. »
Cette volonté paraît attendre aujourd’hui le consensus
préconisé par les députés
aounistes au détriment de la
bataille électorale. En plaçant un tel consensus comme
condition préalable au vote –
Pour le CPL, « l’offensive
des députés du Futur est
hors contexte »
Les députés du bloc du Changement et de la Réforme ont
multiplié hier les arguments en
faveur de leur non-participation
à la séance électorale.
Pour Nabil Nicolas, « le bloc
n’assurera le quorum que si
les élections sont sérieuses ».
« Nous ne voulons pas de
candidat qui défie les Libanais.
Nous ne voulons nul autre que
le chef du bloc du Changement
et de la Réforme Michel Aoun à
la présidence », a-t-il ajouté.
Le député Ziad Assouad, qui
s’est rendu à l’hémicycle, a
voulu « marquer un point pour
l’histoire chrétienne : ma voix
aujourd’hui (hier, NDLR) ira aux
victimes tuées à Nahr el-Mott
en 1990 ». Et de préciser :
« Cette position est le fruit
d’une mémoire et non d’une
rancune. »
Le député Alain Aoun, présent
à la place de l’Étoile pour
prendre part à la réunion de
la commission des Finances,
a estimé que « l’offensive
menée par certains députés
du Futur (contre la candidature
éventuelle du chef du Courant
patriotique libre, NDLR) est en
dehors du contexte du dialogue
que nous menons avec le chef
de leur bloc ».
Photo Sami Ayad
comme le laissent transparaître leurs déclarations hier –,
ils accordent à ce consensus
une valeur supérieure à l’exercice démocratique, confirmée
d’ailleurs par l’attachement
au quorum des deux tiers.
Quoi qu’il en soit, les députés du Futur, notamment
Ahmad Fatfat, continuaient
d’écarter
catégoriquement
toute possibilité d’un appui
de leur bloc à la candidature,
non encore déclarée, du leader du CPL. Quant au député et leader du Parti national
libéral, Dory Chamoun, il a
contesté pour sa part la qualité consensuelle de Michel
Aoun, « qui reste une partie
indissociable du projet du 8
Mars ».
C’est contre ce projet, servi
par « la candidature fantôme » du chef du CPL, que
la députée Sethrida Geagea
a mis en garde. Cette expression a d’ailleurs été utilisée
par le député Marwan Hamadé, évoquant « une mascarade ». « Nous avons affaire
à des fantômes, des députés
invisibles », a-t-il déclaré.
En attendant, une séance
législative doit se tenir le 14
mai pour le vote du projet
relatif à l’échelle des salaires,
qui aura meublé les entretiens
successifs du président de la
Chambre avec les députés
Walid Joumblatt et Georges
Adwan, le vice-président du
Conseil Samir Mokbel, le
Premier ministre Tammam
Salam et le ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, le
chef du bloc du Futur, Fouad
Siniora, et l’ancien Premier
ministre, Nagib Mikati.
Keyrouz remet en question le quorum des deux
tiers pour le deuxième tour
Le député Elie Keyrouz (Forces
libanaises) a dénoncé hier
le principe du quorum des
deux tiers, « derrière lequel
se cache l’autre camp, même
au deuxième tour, pour ne
pas assister aux séances et
continuer à torpiller l’élection
d’un président dans les délais
constitutionnels ». « Pourtant,
le législateur avait veillé à
donner la priorité à la tenue
de la présidentielle avant la
fin du mandat, compte tenu
des dangers qui guetteraient
la République en cas de vide
présidentiel », a indiqué M.
Keyrouz, lors d’une conférence
de presse à la Chambre.
« Le président de la Chambre,
Nabih Berry, et le bureau de la
Chambre ont tranché le débat
en cours sur la question du
quorum des deux tiers sans en
référer à la Chambre, dans un
avis contraire à celui de la majorité des constitutionnalistes
et des experts, selon lequel la
majorité absolue est suffisante
pour élire un président aux
séances qui suivent le premier
tour, selon l’article 49 de la
Constitution », a noté le député
de Bécharré. « Le professeur
Edmond Rabbath considère
que l’article 49 C a fixé un
quorum particulier pour la
séance destinée à l’élection du
président. Mais il n’a pas précisé que le quorum du deuxième
tour devait être fixé aux deux
tiers. Le professeur Zouhair
Chokr considère que l’avis
selon lequel la majorité absolue est suffisante au deuxième
tour est le plus proche de la
saine interprétation des textes
constitutionnels, de manière à
garantir l’élection d’un président et de garantir la continuité
des institutions constitutionnelles. Le professeur Hassan Rifaï
assure qu’il n’y a aucun article
dans la Constitution qui indique que le quorum légal pour
le deuxième tour de la séance
de l’élection présidentielle
devrait être les deux tiers », a
indiqué Élie Keyrouz.
Selon le député, le législateur n’a pas fixé de quorum
des deux tiers dans l’article
49 C pour le second tour de
l’élection présidentielle afin de
ne pas en arriver justement à
un blocage de l’échéance et
à la menace du vide. Pour M.
Keyrouz, la Chambre devrait
continuer à se réunir et tenir
autant de tours successifs qu’il
faut jusqu’à parvenir à une
élection. Il a évoqué, dans ce
sens, un précédent cité par le
doyen Georges Vedel et datant
de 1953, sous la IVe République en France. René Coty avait
ainsi été élu au terme de 13
tours successifs.
Et de conclure : « Si l’autre
camp maintient son attitude
négative et s’il souhaite faire
du quorum des deux tiers un
quorum de blocage de
l’échéance présidentielle à tous
les tours et les séances, j’appelle le président Berry à revoir
la position qu’avait adoptée
(son prédécesseur), le président Sabri Hamadé, lors de la
présidentielle de 1970. Face à
la menace de l’opposition de
boycotter la séance électorale,
le président Hamadé avait
affirmé qu’il convoquerait à
une séance et qu’il considérerait que le quorum est assuré
par la présence de la majorité
absolue des députés, à condition que ne soit considéré vainqueur que celui qui obtiendrait
la majorité absolue des voix au
deuxième tour. »
Rencontre Bahia Hariri-Ziad
Assouad à l’archevêché
grec-catholique de Saïda
Les députés Bahia Hariri et
Ziad Assouad se sont réunis
hier au siège de l’archevêché
grec-melkite catholique de
Saïda et Deir el-Qamar, à
l’invitation de l’évêque Élie
Béchara Haddad. La rencontre entre la députée du courant
du Futur et le député du CPL
s’est déroulée en présence du
commandant régional des
FSI pour la région du Sud, le
colonel Samir Chéhadé, du
président de la municipalité
de Kfarjarra, Maroun Chalhoub, et du représentant du
Conseil supérieur de la communauté grecque-catholique,
Élie Khoury.
« Cette réunion rassemble les pôles des deux villes
de Saïda et Jezzine, a affirmé
3
pour l’occasion Mgr Haddad.
Ils se retrouvent sur le principe
du service à l’homme, même
si leurs avis politiques et leurs
appartenances partisanes divergent. » « L’homme est la
valeur la plus chère, a-t-il encore dit, et c’est donc autour
d’un dénominateur commun,
l’homme, que tourne cette
rencontre. »
Présidentielle : temps mort
attend joueurs externes
Scarlett HADDAD
Et si le plan diabolique était
de laisser passer l’échéance
présidentielle en laissant les
différentes parties politiques
s’épuiser les unes les autres
pour parvenir au final à imposer un candidat qui ne ferait pas
partie des « favoris » actuels ?
La question se pose dans certains milieux politiques qui
observent avec effarement le
niveau des débats politiques et
la situation de profonde division dans laquelle est plongée
la communauté chrétienne. Le
plus terrible, c’est qu’aussi bien
les autres composantes du tissu
politique et social libanais ainsi
que les grandes capitales régionales regardent les chrétiens
s’entre-déchirer tout en affirmant qu’ils ne souhaitent pas
intervenir dans le cours de cette
élection, qui doit rester une
échéance libanaise en général et
chrétienne en particulier. L’argument qui justifie cette affirmation repose sur le fait que ce
sont les chiites qui choisissent le
président de la Chambre et les
sunnites qui choisissent le Premier ministre. C’est donc aux
chrétiens de choisir le président
de la République. Mais livrés
à eux-mêmes, les chrétiens ne
parviennent pas à trouver un
minimum d’entente entre eux,
rejouant indéfiniment un nouvel épisode de la guerre qui les
déchire depuis 1990. N’était
l’initiative de l’ancien président
de la République et candidat
actuel non déclaré Amine Gemayel de s’entretenir avec les
autres pôles chrétiens pour tenter de dégager une entente, la
scène locale serait entièrement
livrée aux accusations et contreaccusations.
À la troisième tentative
d’élire un président, le tableau
politique est donc le suivant : le
chef des Forces libanaises maintient sa candidature et continue
de bénéficier de l’appui du 14
Mars, sachant qu’il n’y a aucune
chance qu’il soit accepté par le
camp du 8 Mars. Comme toutes les parties politiques ont accepté la condition d’un quorum
des deux tiers des députés (86)
pour valider la séance d’élection
du président, cela signifie que
M. Geagea et son camp s’entêtent en vain et que la situation
continue de tourner en rond.
Pour certains analystes, la tactique de M. Geagea est de pousser son rival, le général Michel
Aoun, à bout pour soit le pousser à renoncer à la présidence
par lassitude, soit au contraire
le contraindre à se déclarer. De
la sorte, M. Geagea aura atteint
son double objectif, d’une part
affronter M. Aoun et mettre
un terme aux tentatives de ce
dernier de sortir de ce clivage et
de se présenter comme un candidat au-dessus des divisions
politiques, ayant atteint une
envergure nationale et d’autre
part aboutir à son départ de la
course à la présidence. Pour ces
analystes donc, la candidature
de M. Geagea est une tactique
pour couper la route au général
Michel Aoun. Ce qui signifie
qu’il la maintiendra tant que ce
dernier ne s’est pas directement
manifesté dans un sens ou dans
l’autre.
En même temps, la candidature de M. Geagea dérange
les autres candidats, déclarés
ou non, membres du 14 Mars
qui se retrouvent relégués au
second plan par ce duel virtuel.
D’un côté, ils voudraient faire
ouvertement campagne et établir des contacts et, de l’autre,
ils croient pouvoir bénéficier de
la tactique de M. Geagea qui,
si elle réussit, aboutira au retrait
de Michel Aoun de la course
présidentielle. Mais le décideur
au sein du 14 Mars reste le courant du Futur et son chef qui,
tout en maintenant le dialogue
avec M. Aoun et le CPL, continue d’appuyer la candidature de
M. Geagea, sachant qu’ainsi il
retarde sciemment l’élection
présidentielle.
Saad Hariri sait parfaitement
que dans le rapport actuel des
forces et dans le contexte régional et international actuel,
il ne peut pas faire parvenir à
la présidence de la République
le candidat de son choix, tout
comme le 8 Mars d’ailleurs.
Le maintien de son appui à la
candidature de M. Geagea est
donc une manœuvre qui vise
à gagner du temps, soit pour
ouvrir par la suite des discussions sérieuses sur l’identité du
futur président, soit pour attendre que la situation régionale et
internationale se décante et se
clarifie, au point de choisir le
président adapté aux nouvelles
donnes. En même temps, cette
attitude permet à Saad Hariri d’éviter d’avoir à choisir un
candidat parmi les nombreux
prétendants à la présidence au
sein du 14 Mars.
La situation tourne donc
dans un cercle vicieux. En
maintenant le flou avec le général Aoun, Saad Hariri laisse
entendre que ce dernier pourrait bien être son candidat si...
la situation régionale évolue de
manière à concrétiser un dialogue entre Riyad et Téhéran.
Mais ce dialogue peut aussi ne
pas se concrétiser ou alors le
faire dans un délai assez long,
sans que le choix final se fixe
sur le chef du CPL. C’est pour
toutes ces raisons que le maintien de son appui à la candidature de M. Geagea l’arrange et
lui évite d’avoir à donner des
réponses qu’il n’a pas. C’est là
le véritable nœud du problème
et les accusations et contre-accusations auxquelles se livrent
les députés après chaque séance
ratée ne sont que de la poudre
aux yeux. Les parties politiques
libanaises sont toujours prêtes
à s’enflammer et à croire qu’elles ont réellement l’initiative...
Mais au fil des semaines et du
scénario qui se répète, il est de
plus en plus clair que ce temps
mort est voulu et sa durée dépend des joueurs extérieurs...
Arslane appelle à la tenue d’une Constituante
Le chef du Parti démocratique, le député Talal Arslane, a souligné mardi, lors
d’une conférence de presse
dans sa résidence à Khaldé,
l’importance « de la tenue
d’une Assemblée constitutante susceptible de sauver
la patrie ». « Certains ne
veulent pas d’un tel congrès
et craignent la libanisation
des élections présidentielles », selon lui.
« La libanisation est possible par un président de
la République qui soit élu
directement par le peuple. Cela constitue le seul
moyen de récupérer cette
instance », a-t-il martelé,
rejetant « les compromis
régionaux et internationaux
qui nous imposent notre
chef de l’État. Ce dernier
doit lui aussi refuser de se
conformer aux directives
étrangères. »
Flashes du monde politique
Le CPL n’accordera pas
ses voix à un candidat
de « compromis »
Le bloc du Changement
et de la Réforme (bloc
parlementaire aouniste)
a tenu mardi à Rabieh sa
réunion hebdomadaire sous la
présidence du général Michel
Aoun. La discussion a été
axée sur les circonstances
qui entourent l’échéance
présidentielle.
À l’issue de la réunion,
l’ancien ministre Selim
Jreissati a donné lecture du
communiqué traditionnel
dans lequel le bloc aouniste
justifie son boycott des
séances parlementaires
consacrées à l’élection d’un
président de la République.
Le communiqué souligne
notamment en substance
sur ce plan que l’absence aux
séances parlementaires, et
donc le défaut de quorum,
« est un droit politique
par excellence, qui n’est
pas en contradiction
avec la démocratie ». « Il
n’est sûrement pas en
contradiction avec le principe
de l’alternance au niveau
du pouvoir, surtout s’il a
pour but de rejeter tout
compromis parachuté ou
tout président de compromis,
souligne le bloc aouniste.
Tout compromis entraîne
en effet des concessions que
nous rejetons. »
Le bloc aouniste affirme
sur ce plan qu’il ne saurait
accorder ses voix à un
« président de compromis ».
Et le communiqué d’établir
à cet égard une distinction
entre « l’entente » et le
« consensus », lequel
signifie des « concessions ».
« Nous ne sommes pas dans
une situation qui permet
des concessions, surtout
lorsqu’il s’agit du pacte »,
relève le bloc aouniste. Et
d’ajouter que les quatre
leaders maronites qui ont
pris part aux réunions de
Bkerké, (Amine Gemayel,
Samir Geagea, Michel
Aoun et Sleimane Frangié)
« bénéficient des qualités
d’un président fort ».
« Mais l’un des candidats a
présenté un programme qui
représente la confrontation
avec l’une des composantes
fondamentales du pays »,
affirme le communiqué, dans
une allusion à la candidature
de Samir Geagea.
Sur un tout autre plan, le
bloc aouniste a rendu un
vibrant hommage à l’action
du ministre des Affaires
étrangères, Gebran Bassil,
qui « pour la première fois
depuis l’indépendance a
insufflé un nouveau souffle à
la diplomatie libanaise ».
Abou Jamra critique la
présence de Jreissati à
la réunion du CPL
Le général Issam Aboujamra,
ancien ministre et ancien
proche conseiller du chef du
Courant patriotique libre,
Michel Aoun, a critiqué la
présence de Sélim Jreissati à la
réunion du bloc parlementaire
aouniste, mardi, du fait que
M. Jreissati n’est pas député.
Soulignant qu’une telle
présence est « contraire aux
usages pratiquées (par le bloc
aouniste) depuis 2005 », M.
Aboujamra a déclaré que le
fait que ce soit M. Jreissati qui
lise le communiqué du bloc
aouniste « apporte la preuve
de la faillite du général Aoun
qui a ainsi besoin d’un avocat
pour parler au nom de son bloc
parlementaire afin de couvrir
sa deuxième défaite dans la
bataille présidentielle ».
Le bloc du Futur s’élève
contre les propos du
conseiller du guide de la
révolution iranienne
Le bloc parlementaire du
courant du Futur a tenu mardi
sa réunion hebdomadaire à
l’issue de laquelle il a publié
un communiqué rendant
un vibrant hommage au
président Michel Sleiman,
soulignant qu’il a incarné,
dans l’exercice de ses fonctions
à la présidence, « le rôle de
chef de l’État, de gardien
de la Constitution et des
dispositions du pacte national,
de même qu’il a contribué à
atténuer la gravité de la crise »
à laquelle est confronté le pays.
Le bloc du Futur a mis l’accent
dans ce cadre sur l’importance
de la déclaration de Baabda
et du projet de renforcement
de l’armée grâce au don de
l’Arabie saoudite.
Sur un autre plan, le bloc du
Futur a vivement dénoncé les
déclarations du conseiller du
guide suprême de la révolution
iranienne, le général Yahya
Rahim Safwi, qui a déclaré
que l’influence de l’Iran s’étend
désormais à la Méditerranée
et que la ligne de défense de
l’Iran se situe au Liban-Sud.
« De tels propos constituent un
développement extrêmement
grave et ils illustrent les
dessous de la relation du
Hezbollah avec l’Iran ainsi
que le rôle et la mission que la
République iranienne confie
au Hezbollah, souligne le bloc
du Futur. La question qui se
pose donc est de savoir si le
Hezbollah assume le rôle de
la défense du Liban contre les
agressions israéliennes, comme
il le prétend, ou si son rôle
est, plutôt, d’être le parti de
la défense de l’Iran et de son
régime. »
L’ambassadeur saoudien
chez Berry
L’ambassadeur d’Arabie
saoudite, Ali Awad Assiri, qui
vient de regagner son poste à
Beyrouth, a rendu visite mardi
au chef du législatif, Nabih
Berry. À l’issue de l’entrevue,
M. Assiri a déclaré que le
choix du nouveau président
de la République « revient
aux Libanais eux-mêmes »,
précisant que le royaume
wahabite est « soucieux de
la stabilité au Liban et de
l’entente entre les Libanais ».
Notons par ailleurs, que M.
Berry a également reçu mardi
l’ancien ministre Ibrahim
Najjar, le président de l’ordre
des journalistes, Élias Aoun,
et le président du Conseil du
Sud, Kabalan Kabalan.
4
Liban
jeudi 8 mai 2014
Le commentaire
d’Émile khoury
L’objectif du Hezbollah : une nouvelle Constituante
« Un seul peuple dans deux
États. » Tout le monde se souvient de la sinistre formule du
président syrien Hafez el-Assad, qui déploya une énergie
féroce pour que les deux États
ne fassent plus qu’un seul, en
trente ans de tutelle syrienne
sur le Liban. Ironie du sort,
« le peuple » en question est
aujourd’hui devenu non pas
deux, mais une multitude de
populations...
Le général Yahya Rahim
Safavi, haut conseiller des
gardiens de la révolution
iranienne, a indiqué que « le
pouvoir et l’influence de son
pays se sont étendus pour la
troisième fois jusqu’en Méditerranée », et que « la ligne de
défense iranienne se trouve
au sud du Liban ». Lors de la
libération de Khorramshahr,
en 1982, il avait tenu essentiellement les mêmes propos
concernant le Liban-Sud :
« La ligne de défense de nos
frontières se trouve au LibanSud, à la frontière avec Israël.
Notre profondeur stratégique
s’est désormais étendue aux
rives de la Méditerranée, et
plus précisément au nord
d’Israël. » Cela prouve que le
Hezbollah n’est qu’une faction
de l’armée iranienne et que
le territoire qui est sous son
contrôle est soumis à l’influence des pasdaran, comme
le sont d’ailleurs l’Irak, la
Syrie, ainsi que des parties de
l’Afghanistan et du Yémen,
entre autres.
La tutelle syrienne sur le
Liban a duré trente ans et Damas ne s’est retiré qu’après une
intifada populaire, la révolution du Cèdre, qui a mis fin
à une phagocytose de l’État
libanais par le régime syrien.
Sitôt l’hégémonie syrienne
repoussée, Téhéran a soigneusement tissé sa toile pour
instaurer une nouvelle tutelle
indirecte, à travers le Hezbol-
lah, passé, à son tour, comme
l’ex-maestro syrien, maître
dans l’art de la manipulation,
de la subversion, du blocage et
du chantage sous l’influence
de ses armes, comme le prouve
la manière avec laquelle le
parti chiite a traité toutes les
échéances constitutionnelles
depuis 2005. En son temps,
le tuteur syrien taillait les lois
électorales à sa mesure, afin de
s’assurer une majorité parlementaire docile, qui élisait, à
son tour, des présidents acquis
à la cause du régime Assad,
avides de justifier la présence militaire et l’influence
politique syriennes de diverses
manières. La tutelle iranienne
par procuration, elle, n’a pu se
livrer au même exercice. Aussi
a-t-elle placé les Libanais à
chaque tournant devant un
choix : le vide – fût-il parlementaire, ministériel ou
présidentiel, ou la soumission
aux desiderata du Hezbol-
lah. C’est ce qui se déroule
actuellement devant nos yeux
s’agissant de la présidentielle :
le 8 Mars n’a présenté aucune
candidature face à celle de
Samir Geagea. Cette stratégie
du 8 Mars est un moyen de
faire pression sur le 14 Mars
afin de pousser la coalition
souverainiste à se couper en
quatre pour parer au vide,
en acceptant n’importe quel
compromis. Et même si le
vide survient, la pression du
Hezbollah et de ses alliés
subsistera à travers le cabinet,
qui héritera des prérogatives
présidentielles. Après tout,
il n’y a que le provisoire qui
dure, dit l’adage. Le parti
chiite menacera de se retirer
du gouvernement dès que
l’envie lui prendra pour que
le vacuum total, angoissant,
s’impose. Un vide sidéral qui
ne sera comblé qu’aux conditions du Hezbollah, à savoir
une nouvelle Constituante
remettant en cause l’accord de
Taëf. Avec, par exemple, une
nouvelle formule de répartition des pouvoirs, un président élu au suffrage universel,
une rotation au niveau des
trois principaux pôles du pouvoir entre les trois principales
communautés, etc. C’est le
député Talal Arslane qui a
donné le coup d’envoi, mardi,
de cette campagne, dans une
réponse directe à la mise en
garde contre ce projet faite par
le président de la République,
Michel Sleiman, dans son
discours de Amchit.
Incapable de placer, comme
le parrain syrien, ses hommes
à la tête des institutions, le
Hezbollah a donc opté pour
une stratégie de torpillage, de
laminage et de paralysie institutionnelle, en attendant que
le 14 Mars reconnaisse enfin
son infériorité et se plie, une
fois pour toutes, aux injonctions iraniennes.
Souhaid réaffirme le soutien total
du 14 Mars à la candidature de Geagea
Le secrétariat général du 14
Mars a tenu hier sa réunion
hebdomadaire en son siège
d’Achrafieh sous la présidence
du coordinateur du secrétariat
général, l’ancien député Farès
Souhaid, en présence, notamment, de MM. Chaker Salamé, Élias Abou Assi, Youssef Douaihy, Joseph Gebeily,
Hrair Hovivian, Ardim Nanijian, Vatcheh Nourbatlian,
Simon Dergham, Charles
Jabbour, Assaad Bechara, Élie
Hajj et Michel Touma.
À l’issue de la réunion, Farès Souhaid s’est adressé aux
correspondants de presse, stigmatisant l’attitude des députés
qui ont provoqué un défaut de
quorum au cours de la séance
parlementaire d’hier consacrée
à l’élection du président de la
République. « Le 14 Mars, a
déclaré dans ce cadre M. Souhaid, est une faction politique
qui fait preuve de cohésion et
qui fait face aux différentes
étapes de l’échéance présidentielle. Il œuvre sans répit
à aboutir à l’élection d’un président de la République. Nous
avons un seul candidat pour les
forces du 14 Mars qui est Samir Geagea. Nous soutenons
ce candidat en faisant preuve
d’une solidarité totale. »
De son côté, le secrétaire
général du Parti national libéral, Élias Abou Assi, a dénoncé « l’opération visant à
provoquer un vide au niveau
des institutions, telle que mise
en application par les forces
du 8 Mars ». « Ils se basent à
cet égard sur le principe selon
lequel il faut choisir entre leur
choix ou le vide, a déclaré M.
Abou Assi. Il est déplorable
qu’une telle approche s’accompagne, parallèlement, d’agissements sur le terrain qui se traduisent par une intervention
flagrante en Syrie. Ce comportement rejoint également
les déclarations du conseiller
du guide de la révolution islamique (iranienne) qui a souligné que les frontières de l’Iran
s’étendent jusqu’au LibanSud, sans compter les propos
tenus au sujet d’une Assemblée constituante ».
En conclusion, Élias Abou
Assi a invité « la société civile
à faire pression sur les députés
du 8 Mars afin qu’ils retournent au droit chemin et qu’ils
se conforment aux clauses de
la Constitution relatives à
l’élection du président de la
République ».
Pour sa part, M. Chaker
Salamé, membre du bureau
politique Kataëb, a mis l’accent sur la gravité de la situation, soulignant que « si un
président de la République
n’est pas élu dans les délais
prévus par la Constitution,
le Liban risque d’aller à sa
perte et d’être entraîné dans
des choix que les Libanais
refusent ». Dénonçant ceux
qui ont provoqué le défaut
de quorum, Chaker Salamé
a mis en garde contre le vide
qui pourrait s’installer après
l’expiration du mandat du
président Michel Sleiman, le
25 mai. Il a rappelé sur ce plan
que « le vide (au niveau de la
présidence) en 1989 avait
abouti à des guerres internes
(dans les zones chrétiennes),
de même que le vide en 2007
a débouché sur le 7 Mai (l’offensive du Hezbollah contre
Beyrouth-Ouest et la Montagne) et sur la conférence
de Doha ». En conclusion,
Chaker Salamé a invité tous
les leaders à « assumer leurs
responsabilités afin que le Liban demeure souverain, libre
et indépendant ».
Palestine et de Jérusalem
parce qu’ils se trouvent sous
occupation. « Ceux-là paraissent se soumettre au fait
accompli », a-t-il noté.
Le président de l’Autorité palestinienne a exprimé
toute son appréciation visà-vis de la décision du patriarche Raï et de ses déclarations concernant sa visite
à Jérusalem. « Il a exprimé
dans ses propos le souci le
plus profond et le plus sincère de préserver l’arabité de
Jérusalem et la présence islamo-chrétienne dans cette
ville menacée au quotidien
par la judaïsation », a-t-il
ajouté.
« Cette visite contribue à
la résistance de l’arabité de
Jérusalem et à la consolidation de la fraternité islamochrétienne, loin de la politique et de l’extrémisme », a
conclu M. Abbas.
La Ligue maronite a elle
aussi dénoncé hier dans un
communiqué la campagne
dirigée contre le patriarche
maronite, appelant à ce que
cela cesse immédiatement.
« Ces critiques desservent
l’unité nationale dans ces
circonstances délicates », a
souligné la Ligue.
« Les artisans de la campagne doivent revenir aux
faits suivants : la visite du
patriarche en Terre sainte
est de nature strictement
spirituelle. Il ne s’agit pas
Dans « Le Jour » du 8 mai 1970
La consigne du Nahj : faire échec
à tout candidat de compromis
À trois mois de l’élection
présidentielle, les fausses
manœuvres et les initiatives improvisées deviennent
impensables, du moins au
niveau des groupes politiques
et des candidats en puissance.
L’art de la guerre consistant
souvent à ne pas mésestimer
l’adversaire, antiloyalistes et
nahjistes du deuxième rang
(les mal informés) ont trouvé
l’explication à la candidature
anticipée du président Chéhab.
Selon ces milieux, si le général
a accepté de transiger sur
ses principes et de faire une
entorse à la consigne du
silence dont il aime s’entourer,
c’est qu’il y avait le feu dans
La réunion du secrétariat général du 14 Mars a été consacrée au suivi de la séance parlementaire
d’hier. Photo ANI
N. Gemayel chez Harb : Il est grand temps pour
Aoun de se réveiller
Le député Kataëb Nadim
Gemayel s’est entretenu hier
de l’échéance présidentielle
avec le ministre des Télécommunications, Boutros Harb. Il
s’est dit désolé de « la légèreté
avec laquelle certaines parties
traitent du dossier présidentiel,
en cherchant à affaiblir le rôle
du président de la République ». « C’est pourquoi il est
nécessaire de rappeler que
l’élection d’un nouveau chef de
l’État est fondamentale pour la
pérennité et pour la stabilité du
pays. D’aucuns veulent saboter
la présidentielle et avec elle le
pays, surtout (le chef du bloc
du Changement et de la Réforme) le général Michel Aoun,
qui a livré par le passé de
nombreuses batailles sous des
slogans reluisants, a dénoncé
le député d’Achrafieh. C’est
par ces batailles que le pays a
été mené vers l’effondrement
et que les chrétiens ont été
conduits à leur déclin. C’est ce
que nous refusons totalement.
Il est temps que le général se
réveille et prenne conscience
de la gravité de sa position
qui a contribué à la destruction du pays et la régression
des chrétiens », a-t-il conclu.
Notons par ailleurs que le
ministre Harb a également
reçu hier l’ambassadeur de
Turquie. L’entretien a porté
entre autres sur la coopération
dans le domaine des câbles
sous-marins de télécommunications à fibres optiques.
Le ministre avait reçu mardi
l’ambassadeur d’Égypte qui
a souhaité, à l’issue de sa
visite, que soient « franchies
les échéances constitutionnelles aussi bien au Liban qu’en
Égypte pour le bien des deux
pays ».
d’une visite politique. Ce
sera une occasion de communiquer avec les fils de sa
communauté en Palestine
occupée pour les inciter à
rester attachés à leur terre et
à rejeter toute forme de normalisation, et à repousser
toutes les pressions et toutes les tentations visant à les
pousser à renoncer à leurs
convictions nationales », a
ajouté la Ligue.
« Le patriarcat maronite
n’est pas limité aux frontières libanaises. Il englobe
Antioche et tout l’Orient.
La visite du patriarche Raï
en Terre sainte se trouve au
cœur de ses responsabilités
spirituelles en tant que pasteur de son Église », a-t-elle
poursuivi.
« Cette visite vise à
consolider la présence chrétienne en Orient et à inciter les chrétiens à prendre
conscience de l’importance
de leur attachement fixe à
leur terre du message, berceau du christianisme, et à
écouter les appels à ne pas
émigrer et à conserver leurs
racines », a noté la Ligue
maronite.
Le patriarche Raï était
là de leur devoir national ».
Les évêques ont exprimé
leur inquiétude vis-à-vis de
certaines déclarations de
députés concernant le vide
constitutionnel, « comme s’ils
reconnaissaient leur propre
impuissance politique ». Les
prélats ont demandé « aux
leaders maronites de considérer l’engagement qu’ils ont
pris au cours de la rencontre
de Bkerké comme une feuille
de route morale, afin que
l’élection présidentielle soit à
la hauteur de leurs ambitions,
comme ils l’ont maintes fois
Cette défection imposait une
réaction énergique pour la
double raison suivante :
- prévenir la débandade en
avançant le nom de celui qui
reste le ciment du Nahj après
en avoir été le promoteur (...) ;
- réduire les chances de succès
de l’aile antiloyaliste.
Les stratèges chéhabistes sont,
en effet, convaincus qu’une
candidature de compromis, du
type préconisé par le président
Hélou, serait vouée à l’échec
(...)
Source d’avenir
Le ministre des Affaires
sociales, Rachid Derbas,
a représenté le Liban au
congrès qui s’est tenu dimanche à Amman, en présence de représentants des
pays qui accueillent des
réfugiés syriens, à savoir la
Jordanie, le Liban, l’Irak
et la Turquie et du hautcommissaire des Nations
unies pour les réfugiés, António Guterres.
Les quatre États se sont
entendus sur le fait que le
seul moyen de freiner le
flux de personnes fuyant les
hostilités en Syrie est d’accroître la distribution des
aides à l’intérieur de la Syrie, en application d’une résolution prise en ce sens par
l’ONU en février dernier.
Dans son intervention,
M. Derbas a souligné l’impact de la crise syrienne sur
le Liban et a pu obtenir le
soutien de ses interlocuteurs
aux points qu’il a soulevés.
Ces derniers ont approuvé
sa proposition de tenir le
prochain congrès au Liban.
Le chef de la diplomatie
turque, Ahmet Davutoglu,
a même exprimé le souhait
qu’il soit organisé à Tripoli,
« maintenant que le calme
est revenu dans cette ville »,
a-t-il dit durant le congrès.
M. Derbas a réaffirmé que
« les catastrophes s’abattent
sur le Liban à une vitesse
vertigineuse alors que les
aides sont envoyées très
lentement », avant d’insister
sur le fait que le dossier des
réfugiés syriens ne doit pas
être abordé sous un angle
« purement humanitaire,
mais en tant qu’affaire ré-
gionale pouvant constituer
une menace à long terme ».
« Ce que la communauté
internationale est en train
de faire, c’est d’envoyer des
compresses pour nous aider
à essuyer le sang qui coule,
mais sans songer à envoyer
un médecin pour arrêter l’effusion de sang », a-t-il déploré, en insistant sur le fait
que le Liban ne peut plus
supporter les conséquences
de la guerre en Syrie.
Il a réitéré dans ce cadre
l’appel du Liban à l’installation de camps de réfugiés
dans les zones sécurisées en
Syrie ou à la frontière entre
les deux pays. M. Derbas a
en outre affirmé redouter
que la communauté internationale ne soit prise
par la crise en Ukraine au
point de négliger la guerre
en Syrie.
Harb somme les sociétés de
téléphonie mobile de rétablir sans
délai la qualité de leurs services
Le ministre des Télécommunications, Boutros Harb,
a adressé aux deux sociétés
en charge du réseau de téléphonie mobile une note,
sous forme d’avertissement,
les sommant de rétablir
« dans les heures qui viennent » la qualité de leurs
services.
Soulignant que les pannes
et les dysfonctionnements se
sont multipliés « à un rythme
sans précédent au niveau du
réseau de la téléphonie mobile, ce qui a porté préjudice
à la qualité des services »,
M. Harb a demandé aux
deux sociétés en question de
« mobiliser tous les moyens
humains et techniques disponibles, au double plan in-
terne et externe, afin de rétablir la qualité des services au
niveau requis dans un délai
ne dépassant pas quelques
heures ». « À défaut, souligne M. Harb, le ministère
sera contraint de résilier le
contrat avec les deux sociétés qui assumeront alors les
conséquences juridiques de
leur attitude. »
À l’occasion du 6 Mai, Jreige défend
« l’audace des plumes libres »
lui-même monté au créneau
mardi à son retour de Paris
pour insister sur le fait que
sa visite n’a absolument rien
à voir avec Israël, soulignant
que la présence maronite en
Palestine est antérieure à la
proclamation de l’État d’Israël, surtout en Galilée et à
Haïfa. « Est-il concevable
que l’on m’interdise de visiter mon peuple ? En tant
que patriarche, il est de mon
devoir de faire ce genre de
visites », a-t-il affirmé. « Je
ne me rends pas en Israël,
mais en Terre sainte », a-til souligné.
Les évêques maronites pour l’élection
d’un président en mesure de relever
les défis internes et régionaux
Les évêques maronites, à l’issue de leur réunion mensuelle
à Bkerké sous la présidence du
patriarche maronite Béchara
Raï, ont appelé « à déployer
tous les efforts nécessaires en
vue de l’élection d’un nouveau
président de la République, qui
soit en mesure de relever les
défis internes et régionaux, et
à répondre aux besoins du Liban au présent et à l’avenir ».
Ils ont rappelé « aux députés
que l’élection d’un président
de la République se fait dans
le respect des institutions
constitutionnelles et qu’il s’agit
l’arche chéhabiste et qu’il
fallait à tout prix circonscrire
le sinistre. Pour cela, un seul
moyen : faire échec au candidat de compromis.
Au départ, l’étincelle aurait
été donnée par Baabda. Bien
que le président Hélou se
défende énergiquement de
toute immixtion (...) il a laissé
transparaître clairement que
ses sympathies allaient à un
présidentiable de compromis
qui serait en quelque sorte une
réédition de lui-même (...). Il
semble qu’il n’ait pas fallu
davantage pour qu’une demidouzaine de nahjistes peu
fanatiques se rangent à l’idée
du chef de l’État.
Réfugiés syriens : la Turquie souhaite
la tenue d’un congrès à Tripoli
Khalil FLEYHANE
Raï reçoit le soutien de Mahmoud Abbas face
à la campagne du 8 Mars
Le patriarche maronite,
Mgr Béchara Raï, pris sous
le feu des milieux politicomédiatiques du 8 Mars il y
a quelques jours en raison
de sa décision de se rendre
en Terre sainte au côté du
pape François du 24 au 26
mai, a reçu hier un soutien
non négligeable de la part
du président de l’Autorité
palestinienne,
Mahmoud
Abbas, qui a salué la perspective de la visite de Mgr
Raï à Jérusalem.
« Cette visite représentera
une contribution importante à la préservation de
la résistance et de l’arabité
de Jérusalem et de la Palestine », a affirmé Mahmoud Abbas, qui a contacté
le patriarche maronite par
téléphone. « Vous êtes le
bienvenu, vénérable hôte de
la Palestine, tête de l’Église
maronite dont l’histoire est
prestigieuse dans la préservation de l’arabité en tant
que langue et culture. Vous
êtes le bienvenu dans votre
deuxième patrie, la Palestine », a souligné le président
de l’Autorité palestinienne.
« Cette visite n’est en
aucun cas une normalisation avec Israël », a précisé
M. Abbas, critiquant les
détracteurs du patriarche,
notamment ceux qui font
de la surenchère et ceux qui
ont des agendas privés et qui
contestent toute visite de la
La mémoire des 90 ans
déclaré ».
Les évêques maronites ont
par ailleurs salué l’activité
législative qu’a connue récemment le Parlement, souhaitant
que les députés continuent
d’examiner les projets de lois
dans l’esprit de la justice et du
respect du bien public. Ils ont
également salué les résultats
du plan sécuritaire mis en
place à Tripoli, et l’entrée de la
ville dans une ère de stabilité.
Ils se sont également félicités
du plan sécuritaire en cours
d’application dans la région
de Baalbeck-Hermel.
Représentant le président de
la République et le Premier
ministre à la cérémonie organisée par l’ordre des journalistes à l’occasion de la Journée des martyrs de la presse,
le ministre de l’Information
Ramzi Jreige a déclaré que « le
journalisme et le martyr vont
de pair ». « La liberté de la
presse est sacrée et doit rester
immunisée », a-t-il précisé,
appelant à ne pas mettre face
à face l’État et les médias.
« Nous sommes unis dans la
défense de la liberté de l’information, celle-ci étant garantie
par l’article 13 de la Constitution », a-t-il souligné, soulignant « l’obligation pour les
médias d’exercer cette liberté
avec responsabilité et dans le
cadre de la loi, en puisant leur
éthique dans l’intérêt national ». « Les patries libres sont
bâties par des plumes libres »,
a-t-il encore ajouté, renvoyant
à l’article qu’il a publié le jourmême en l’honneur des martyrs de la presse. « La leçon
que nous tirons de ces martyrs
est que l’avenir d’une nation
est tributaire de l’audace de
ses plumes », a-t-il écrit.
En réponse à une question
adressée par la correspondante
de la New TV, sur l’affaire de
la convocation de journalistes
libanais par le Tribunal spécial
pour le Liban, Ramzi Jreige a
rappelé sa position déjà exprimée. « Je suis solidaire de la
liberté de l’information. Vous
avez une opinion à défendre,
mais ce n’est que par la voie
judiciaire que celle-ci se fera
entendre », a-t-il affirmé.
L’ordre des journalistes a
ensuite rendu hommage à 14
journalistes, membres de l’ordre depuis 50 ans.
Ahmad Hariri : Nous ne défendrons
pas ceux qui entravent l’action du TSL
Le courant du Futur a commémoré, lors d’un dîner à
l’hôtel Monroe, la journée des
Martyrs de la presse, célébrée
tous les 6 mai.
Ont pris notamment part
à l’événement le ministre de
l’Information Ramzi Jreige, les
députés du courant du Futur
Samir Jisr, Ahmad Fatfat, Jean
Oghassapian,
Mohammad
Kabbani, Serge Ter Sarkissian,
Atef Majdalani, Ammar Houri, Jamal Jarrah, Mohammad
Hajjar, Ziad Kadri, Amine
Wehbé, Riad Rahhal, Kazem
Kheir, Khodr Habib et Nidal
Tohmé, le secrétaire général
du Mouvement du 14 Mars
Farès Souhaid, le secrétaire
général du mouvement du Futur Ahmad Hariri, les présidents des ordres de la presse
et des journalistes, respectivement Mohammad Baalbaki et
Élias Aoun, et la directrice de
l’Agence nationale de presse,
Laure Sleimane Saab.
Prenant la parole, M. Ahmad Hariri a évoqué « la place
des Martyrs, où les martyrs de
la presse avaient été exécutés
par l’Empire ottoman en 1916
et là où la révolution du Cèdre
a commencé en févier 2005
après l’assassinat de l’ancien
Premier ministre, Rafic Hariri ».
Mettant l’accent sur le rôle
de la presse au Liban, sur la liberté d’expression et sur la démocratie, il a affirmé : « Nous
ne défendrons pas et ne nous
soutiendrons pas la presse à
sensations, qui nous menace
et qui entrave la bonne marche du Tribunal spécial pour
le Liban », dans une allusion
à peine voilée aux poursuites
engagées par le TSL, pour
outrage au tribunal et entrave
à la justice, contre deux journalistes de la New TV et du
Akhbar.
Liban
jeudi 8 mai 2014
Incendie de Betchay-Baabda : des voix
s’élèvent contre la négligence officielle
Environnement Un plan d’action sera bientôt mis en place par Terre-Liban pour
réhabiliter la réserve de Baabda.
Suzanne BAAKLINI
« À la forêt de Baabda, les
pertes en biodiversité ne se
mesurent pas seulement en
arbres, mais aussi en animaux.
Nous commençons à découvrir les animaux morts : tortues, serpents, hérissons... ».
Paul Abi Rached, président
de Terre-Liban, l’ONG qui
gère la réserve de la forêt de
Baabda, dont la plus grande
partie a brûlé lundi, ne peut
que constater l’ampleur du
désastre. Aujourd’hui, l’heure
est au bilan et aux interrogations inévitables : pourquoi
a-t-on laissé cet incendie, qui
avait commencé dans la vallée
de Wadi Chahrour, s’étendre
aussi loin (jusqu’à Betchay,
Yarzé, Jamhour ?... Pourquoi
les municipalités n’ont-elles
pas réagi à temps ? À quelle
saison devons-nous nous attendre si les sinistres commencent si tôt ?
À propos de Baabda, Paul
Abi Rached se montre formel : il y a eu négligence officielle. Les municipalités,
bien qu’alertées à temps par
les écologistes, se sont rejeté
le blâme et n’ont pas mis leurs
moyens à temps au service de
l’extinction de l’incendie (la
municipalité de Wadi Chahrour a nié avoir eu du retard,
précisons-le). Selon lui, la municipalité de Wadi Chahrour
n’est intervenue que très tard,
ne notifiant pas les écologistes
à Baabda du fait que les flammes se dirigeaient vers leur
région. Quant à la municipalité de Baabda, elle a, toujours
selon lui, envoyé un policier
durant les premières heures,
qui s’est contenté de constater
que l’incendie n’est pas dans le
périmètre de la ville. Quand
les flammes sont parvenues à
Baabda, plus aucun responsable n’a répondu présent...
Paul Abi Rached n’est
pas le seul à diriger ses critiques contre les responsables.
Le jour même de l’incendie,
lundi, le député Alain Aoun
Un serpent mort et une tortue trouvés par les volontaires de
l’association Terre-Liban au lendemain de l’incendie qui a détruit
une grande partie de la forêt de Baabda.
avait dénoncé « le manque de
moyens face à de tels désastres » et réclamé une action
plus substantielle de l’État
contre les incendies de forêts.
Hier, le bureau du parti Kataëb
à Baabda a publié un virulent
communiqué qui fait assumer
aux autorités concernées « la
responsabilité de cette négligence effroyable qui a mené
à ce crime écologique ». « La
négligence dont nous avons
été témoins et cette lenteur à
lutter contre les flammes sont
impardonnables, poursuit le
texte. Surtout que ce désastre n’est pas le premier. » Le
bureau Kataëb se demande
« quels peuvent être les projets
suspects qui se cachent derrière de tels actes, si tant est
que l’origine criminelle de ces
feux est prouvée ».
Pour sa part, le ministre
de l’Environnement Mohammad Machnouk a tenu
hier une réunion des institutions concernées par la lutte
contre les incendies, à laquelle
ont pris part le directeur de
la Défense civile, le général
Raymond Khattar, un représentant du commandement
de l’armée, le général Georges Chidiac, le chef des pompiers de Beyrouth, le colonel
Mounir Mkhalalati, et Georges Kettaneh, représentant la
Croix-Rouge libanaise. À l’issue de la réunion, le général
Khattar a expliqué que l’objectif était de mettre au point
un mécanisme d’intervention
en cas de sinistres, afin que les
différentes institutions soient
en état d’alerte et coordonnent entre elles.
Notons que des incendies ont éclaté dans diverses
régions mardi. La Défense
civile a éteint des feux dans
plusieurs localités au Sud et
dans le Mont-Liban, qui ont
détruit des étendues d’herbes
et de forêts.
La réserve conserve
son statut
Quoi qu’il en soit, pour la
forêt de Baabda, il est trop
tard. Les flammes n’ont pas
épargné plus de 70 % de la réserve, comme le rappelle Paul
Abi Rached. « Nous voulons
que la forêt de Baabda soit
la dernière victime d’une
telle négligence, dit-il. Nous
Cette tortue à la carcasse calcinée n’a pas survécu au sinistre qui
a frappé la forêt de Baabda. Le terrible incendie de lundi s’était
aussi dangereusement approché des maisons.
Photos Terre-Liban
nous apprêtons à lancer une
campagne pour promouvoir
les moyens de lutte précoce
contre les feux, afin qu’ils
soient maîtrisés avant d’avoir
pu s’étendre, comme c’était le
cas lundi. »
Selon l’écologiste, les habitants et les municipalités sont
la pierre angulaire de l’intervention précoce contre le feu.
« Nous comptons, s’il y a des
fonds pour cette campagne,
doter les municipalités dans
les régions de matériel suffisant pour que d’autres forêts
ne soient pas sacrifiées, dit-il.
Notre expérience et notre travail sur le terrain pourront les
aider à mieux planifier ces interventions. » Pourquoi cette
expérience ne s’est-elle pas révélée suffisante pour limiter les
dégâts dans la forêt de Baabda
? « C’est une chose d’intervenir d’une manière précoce
pour maîtriser un feu naissant,
et c’en est une autre de lutter
contre un sinistre déjà très
puissant, qui avait commencé
ailleurs, dit-il. Les conditions
météo rendaient le feu très
agressif, nulle part au monde
on n’aurait fait mieux. »
La forêt de Baabda est une
zone protégée de par la volonté de ses propriétaires terriens, les pères antonins, et
avec la gestion de Terre-Liban. D’aucuns craignent que
la destruction d’une grande
partie de l’espace vert n’ouvre
la voie à une urbanisation
plus ou moins contrôlée...
Pas question, répond Paul
Abi Rached. « Je me suis
réuni avec les pères, ils m’ont
assuré que la forêt resterait
une réserve et qu’elle serait
réhabilitée à ce titre », dit-il.
L’Orient-Le Jour a contacté le
père Georges Sadaka, président de l’Institut antonin, qui
a confirmé que l’ordre comptait « créer un comité en vue
de la réhabilitation de ce site,
suivant les critères conformes
aux réserves ». Paul Abi Rached précise que des experts
seront consultés sur le sujet,
et qu’un compte bancaire
serait ouvert pour faciliter
cette tâche. « Ceux qui voudront contribuer, en tant que
volontaires sur le terrain ou
financièrement, pourront le
faire dans ce cadre », précise-t-il.
Peintre engagé, réformateur, Raouf Rifai
nous invite à découvrir son derviche soufi
Jeanine JALKH
« Nous rêvons tous d’aller au
paradis mais, entre-temps,
nous visons l’enfer en aspirant au paradis. »
C’est par ces mots, d’un
réalisme des plus crus, que
Raouf Rifai, peintre et sculpteur libanais, raconte la genèse de ses tableaux, une véritable ontologie de l’homme
du Moyen-Orient qu’il affectionne et déplore à la fois,
par solidarité ethnique mais
aussi fraternelle et humaine.
Rien, absolument rien,
n’échappe au pinceau de cet
artiste satirique, à la fois sociologue, politologue, écologiste, souvent philosophe
mais surtout producteur de
sens dès que les couleurs et
les mouvements se mettent à
l’œuvre avant d’accoucher de
ses personnages inédits.
Son thème favori : le derviche (darwich), ou le citoyen
lambda, plus ordinaire que
tous, humble mais ô combien fragile et vulnérable,
dans « l’insoutenable légèreté
de l’être », pour reprendre le
fameux titre de l’ouvrage de
Kundera.
Son darwich est, au départ, libanais, une identité
que Raouf Rifai revendique
haut et fort dans ses œuvres
sur lesquels il appose la signature de son patriotisme à
toute épreuve.
Dans son atelier, l’artiste
décline ce personnage historique (voir par ailleurs) dans
toutes sortes de situations :
Le darwich-simple, authentique, ancré dans ses racines,
flagrant dans sa modestie ;
il y a également le dervicheflambeur de pneus – « l’unique moyen par lequel le Libanais fait désormais éclater
sa révolte, en s’encrassant et
en polluant son environnement » ; le darwich-clown
aux couleurs vives trônant
au centre de son « Atelier »,
les yeux bandés « pour ne
plus voir les malheurs et les
destructions qui l’entourent,
et qui pourtant continue de
sourire à la vie, parce qu’il
aime la vie », dit Raouf Rifai.
Les leitmotivs de la vie et
la mort sont partout présents
dans l’espace occupé par ces
œuvres qui crient la vie et
dénoncent avec insistance la
mort.
Le darwich-jihadiste porte ainsi les couleurs sombres
et sanguines, les tons de
l’horreur et de la cruauté, la
démence de ce personnage
lugubre qui inflige la souffrance et la mort gratuite, à
lui-même en premier.
« On s’élimine nous-mêmes pour gagner un mètre
carré au paradis en oubliant
de vivre entre-temps le paradis terrestre », persifle le
peintre.
C’est que Raouf Rifai fait
partie de cette génération
qui a traversé l’épisode de la
guerre civile dont il a longtemps porté les cicatrices,
une période « d’exil de soi »,
comme il dit.
À travers son art, c’est la
mémoire de cette période
douloureuse qu’il cherche à
transcender sans jamais accepter l’absurde fait d’être
sollicité, une fois de plus,
pour repeindre la mort et
la violence générée par les
nouvelles guerres contemporaines qui continuent de
ponctuer la scène libanaise
et autres contrées de la région.
« Le terrorisme pour ses
adeptes (au sens réel et figuré) est le seul langage que
nous maîtrisons dans cette
partie du monde, l’unique
moyen aussi de s’affirmer
et d’exister en s’éliminant
et en éliminant les autres »,
dénonce encore l’artiste qui
s’évertue à retransmettre, à
coups de pinceaux virulents,
toute l’aberration enfouie
dans ce concept.
D’après lui, les terroristes contemporains sont les
« nouveaux haschaschines »
(qui furent à l’origine du
mot assassins, particulièrement actifs au XIe siècle en
Perse, qui tuaient publiquement leurs opposants, incités par le haschish qu’ils fumaient avant la perpétration
des crimes).
Toutefois, enchaîne l’artiste, ces assassins peu-
plent en nombre le M-O,
aujourd’hui. Ils sévissent
partout.
Le voyeur passif
et complice
La guerre syrienne dans
toutes ses horreurs ne pouvait donc se dérober à ses
fresques mordantes.
Sur un immense pan de
mur se dresse un tableau
mettant en scène une petite
fille renversée sens dessus
dessous, reposant au côté
d’une sucette qu’elle venait à
peine d’entamer. Juste à côté,
le soldat qui a pris part au
crime représenté les poings
liés.
« Il a les mains liées car
il n’a pas eu d’autre choix.
Lui aussi est victime de ce
processus macabre », dit le
peintre.
Victime également, le
voyeur passif, celui qui, par
sa peur et son silence, participe au crime.
Tout en haut de la toile
aux couleurs de l’absurde,
un personnage arrogant, « le
baron, affublé de son cigare,
qui empeste par sa richesse
en finançant la guerre et la
mort », se désole l’artiste,
revivant l’émotion qui a généré ses œuvres, dès qu’il en
parle.
Et puis, il y a le darwichprisonnier, enfermé derrière
les barreaux : « C’est moi,
c’est vous, c’est tous ceux qui
sont soumis malgré eux au
fait accompli, à la force du
plus fort, ceux qui respirent
la vie mais en sont souvent
empêchés par la prévalence
de la mort et de la destruction autour d’eux », expliquet-il.
Bref, autant de personnages pathétiques, certains à
plaindre, d’autres à mépriser,
parfois les deux à la fois.
« Nous sommes tous des
morts-vivants ou des vivantsmorts, peu importe. Nous
sommes devenus momies
dans ce M-O ponctué par les
conflits et les guerres récurrentes. Entre une bataille et
une autre, le cirque reprend »,
enchaîne Raouf Rifai, toujours sur ce ton railleur mais
non moins consterné.
Pour illustrer la « momie
arabe », l’artiste a eu recours
à la sculpture cette fois-ci :
une statue raide, taille nature, parée d’un tarbouch,
sobre, sans aucun ornement.
Sur sa poitrine, le sceau discret de la société de pétrole
américaine « Shell », signe
du néocolonialisme occidental, à leur tête les États-Unis
dont il dénonce l’hégémonie
sur la région à maintes reprises.
Une influence à couleur
gauchisante que le peintre
détient de sa mère, actrice
de théâtre de renommée,
mais, surtout, activiste invétérée qui a accompagné les
générations révolutionnaires
du temps de Abdel Nasser.
« On a tellement honte de
ce que l’on est, au ProcheOrient, honte de notre civilisation qu’on en a oublié
jusqu’au mouvement de la
marche vers l’avant, vers le
progrès. Nous sommes devenus paralysés », constate
avec amertume l’artiste.
Mais le darwich de Raouf
est international : les personnages de ses peintures
sont non seulement libanais, mais également turques, yéménites, égyptiens,
indiens, chrétiens, musulmans, mais aussi juifs, « les
trois religions monothéistes
du peuple sémite », rappelle
l’artiste.
Outre le message réformiste adressé au monde
arabe, ses œuvres critiquent
également un autre type de
« terreur » exercée par des
puissances hégémoniques,
le capitalisme sauvage et les
OGM (organismes génétiquement modifiés) pour
lesquels il a consacré une
sculpture, représentant le
squelette humain réduit à
cet état par l’effet des transmutations modernes.
Dans un clin d’œil aux
traditions des différentes civilisations et au patrimoine
culturel universel, il dépeint
un citoyen yéménite qui
défend son patrimoine national exhibant le poignard
traditionnel sur son côté.
Sauf que le poignard dans
cette toile de Raouf symbolise l’art, « l’arme par excellence pour lutter contre la
mondialisation », du moins
certains de ses effets dévastateurs sur les civilisations,
précise-t-il.
« Le personnage du Yéménite, c’est aussi la représentation des artistes que
nous sommes, ceux qui se
défendent par le langage de
l’art », souligne-t-il.
Fidèle
aux
traditions
ancestrales de sa famille,
connue pour avoir été précurseur en matière de soufisme, il ajoute : « Nous les
artistes, sommes aussi des
darwichs dans le sens entendu par le soufisme. Nous devons passer du réel au spirituel puis parvenir au savoir,
pour mieux transcender les
horreurs avant d’aspirer à réformer », dit-il. Une formule
qui exprime le mieux la formule illustrant l’engagement
de ce peintre polyvalent.
Le darwich
Un darwich (mot persan à
l’origine, qui signifie pauvre,
mendiant) est une personne
suivant la voie ascétique soufie
requérant une pauvreté et austérité extrêmes, semblable aux
moines des ordres mendiants
chrétiens ou aux hindous,
bouddhistes ou jaïns. Il s’agit
d’une pauvreté spirituelle,
comme insinuait Jésus-Christ,
face à la connaissance de soi
et des mystères de l’Univers,
impliquant naturellement une
recherche pour trouver les
mystères de la création. La
méthode soufie est entendue
comme une voie de préparation des capacités intellectuelles à percevoir d’autres
dimensions que les cinq en
notre possession dans le
monde matériel. La reconnaissance de la pauvreté implique
la recherche de la richesse,
une richesse intellectuelle
conduisant à une tolérance
universelle.
5
TSL
Modalité et date de la comparution
des journalistes accusés
dans les affaires d’outrage
Le juge compétent en matière
d’outrage au Tribunal spécial
pour le Liban a ordonné la comparution initiale, le 13 mai, des
journalistes accusés dans les affaires d’outrage au Tribunal spécial pour le Liban, l’affaire New
TV et Mme Karma Khayat, et
Akhbar Beirut SAL et M. Ibrahim el-Amine.
Les deux journalistes et les deux
organes de presse sont accusés
d’outrage au TSL pour avoir
entravé sciemment et délibérément le cours de la justice.
La comparution initiale des
accusés est prévue comme suit :
New TV SAL : 10h30, heure
de Beyrouth
Mme Karma Khayat : 11h30
Akhbar Beirut SAL : 15h30
M. Ibrahim el-Amine :
16h30
Comme indiqué par le juge
compétent en matière d’outrage
dans la citation à comparaître,
les accusés peuvent choisir de se
rendre au siège du tribunal ou de
faire leur comparution initiale
par vidéoconférence, à condition que les conseils de défense
soient présents en personne.
Les audiences seront publiques, mais le juge peut ordonner le huis clos si des questions
confidentielles doivent être
abordées.
Les audiences seront retransmises en direct sur le site Internet du TSL en arabe, anglais et
français.
Par ailleurs, la chambre de
première instance du TSL pour
le Liban tiendra une conférence
de mise en état le lundi 12 mai
en l’affaire Ayyash et autres (affaire Hariri).
L’audience traitera de la reprise du procès, de la coopération du Liban avec le TSL et de
questions diverses, comme précisé dans le communiqué.
La conférence de mise en état,
qui s’ouvrira à 12h (heure d’Europe centrale), sera publique.
Toutefois, les juges pourront ordonner le huis clos si des questions confidentielles doivent être
abordées.
L’audience sera retransmise
sur le site Internet du TSL en
arabe, anglais et français avec un
différé de 30 minutes.
NEW YORK, de notre
correspondante aux Nations
unies, Sylviane ZEHIL
la difficulté pour le pays de se
dissocier de la crise syrienne,
sans compter les dispositions
qui ont trait à la dissolution et
au désarmement des milices libanaises et non libanaises ». Il
note par ailleurs l’importance de
l’évolution positive de la situation sur le front politique.
Pour Terjé Roed Larsen,
« l’élection du nouveau président dans un cadre constitutionnel ne sera pas seulement
un important indicateur de la
solidité des institutions démocratiques du Liban et de son
indépendance politique, mais
le prochain mandat du nouveau
président sera une période importante pour le pays, y compris dans ses relations avec ses
voisins et dans l’application
intégrale de toutes les résolutions du Conseil de sécurité de
l’ONU » ayant trait au pays, at-il insisté. Saluant le rôle crucial de l’armée libanaise et des
FSI, le responsable onusien a
estimé que des « progrès » ont
été réalisés « en vue de garantir
une meilleure sécurité et la stabilité dans tout le pays ». « Un
soutien continu à l’armée et aux
FSI est un facteur-clé dans la
poursuite des réalisations déjà
accomplies », a-t-il dit. Et de
conclure : « Le gouvernement
et l’armée méritent d’être salués
pour les efforts qu’ils font afin
de sauvegarder la stabilité dans
ces circonstances extrêmement
difficiles. »
Roed Larsen : L’élection d’un nouveau
président cruciale pour la bonne
gouvernance et la stabilité du Liban
Le dix-neuvième rapport semestriel du secrétaire général de
l’ONU sur la mise en œuvre de
la résolution 1559 (2004) était
mardi au centre des consultations à huis clos du Conseil de
sécurité. Présentant son exposé
sur ladite résolution, Terjé Roed
Larsen, représentant spécial du
secrétaire général de l’ONU
pour son application, est « sorti
de la réunion heureux et encouragé parce qu’il y a une forte
unité au sein du Conseil, sans
exception, sur les principales
questions particulières à cette
résolution », a déclaré M. Roed
Larsen à la presse.
Dans sa nouvelle évaluation
de l’application de la résolution,
le représentant de Ban Ki-moon
« relève de nouveau l’absence de
tout progrès tangible dans l’application des principales dispositions de la 1559 et souligne les
menaces croissantes qui pèsent
sur la souveraineté, l’intégrité
territoriale et l’indépendance
politique du Liban, notamment
Élection présidentielle
« Le Liban est aujourd’hui
confronté à une période difficile
et exigeante. Le conflit en Syrie
continue d’avoir un impact significatif sur tous les fronts dans
le pays », a estimé le représentant
de Ban. Il a toutefois noté avec
optimisme que « le Liban a fait
preuve de résilience et a réussi à
faire, en particulier durant les six
dernières semaines, des progrès
sur le plan politique ainsi qu’en
matière de sécurité ».
« L’unité politique du nouveau gouvernement doit se
poursuivre pour que l’élection
du nouveau président soit réalisée dans les délais par le Parlement. Car ceci est crucial pour
la bonne gouvernance, pour la
stabilité et la sécurité du pays »,
a-t-il affirmé.
Démenti concernant le cas présumé
de coronavirus au Liban
Des rumeurs ont circulé hier
au Liban, semant la panique :
un cas de coronavirus, cette
terrible maladie qui a déjà fait
plus d’une centaine de morts
en Arabie saoudite, aurait été
diagnostiqué à l’Hôtel-Dieu de
France. L’hôpital a publié hier
un communiqué pour démentir
les rumeurs.
« Des tests effectués le mercredi 7 mai (hier) dans un laboratoire certifié par le ministère
de la Santé ont prouvé que le patient évoqué par les sources médiatiques et hospitalisé depuis
48 heures à l’Hôtel-Dieu n’est
en aucun cas atteint du coronavirus, lit-on dans le communiqué. La direction de l’hôpital
rappelle que toutes les mesures
de précaution nécessaires sont
systématiquement prises dans le
cas de patients atteints de virus
contagieux, sachant qu’aucun
cas de coronavirus n’a jamais été
déclaré à l’Hôtel-Dieu jusqu’à
ce jour. »
L’information a été confirmée par le ministre de la Santé,
Waël Abou Faour. « Aucun cas
de coronavirus n’a été signalé
au Liban », a-t-il déclaré dans
une conférence de presse. « Les
mesures de précaution contre ce
virus prises par le ministère de la
Santé sont suffisantes, comme
l’indiquent les résultats du débat
scientifique qui a accompagné
cette affaire », a-t-il poursuivi. Il
a appelé la population à ne pas
céder à la panique et les médias
à vérifier l’information avant de
la publier. Le ministre a rappelé
que l’hôpital gouvernemental
Rafic Hariri est doté d’un laboratoire capable de détecter de
tels cas.
Des accrochages ont opposé,
hier, dans le jurd de Ersal des
miliciens de divers bords. Ils
avaient pour trame des affaires
relatives au chantage, au kidnapping et aux rançons. Les
échanges de coups de feu ont
fait deux blessés originaires de la
localité. Ils ont été transportés à
l’hôpital. Les FSI ont ouvert une
enquête.
Toujours dans le jurd de Ersal,
des miliciens du front al-Nosra,
à bord de deux 4x4, ont enlevé
quatre ressortissants syriens qui
habitent un camp de réfugiés. Ils
les ont transportés de l’autre côté
de la frontière, dans une localité
syrienne tenue par des miliciens.
Par ailleurs, trois raids de l’armée syrienne ont été enregistrés
dans le jurd de Ersal, ainsi que
sur les hauteurs de Qaa et le ha-
meau de Rahwa. Les bombardements ciblaient des groupements
de miliciens antirégime.
Probablement en réponse à
ces raids, les Brigades sunnites
libres de Baalbeck, un groupuscule affilié à el-Qaëda, a tiré une
roquette à partir de la chaîne de
l’anti-Liban sur le village de Aïn
el-Jawzé, entre Hortaala et Brital, sans faire de victimes.
initiative est politique par excellence car elle place les réfugiés
palestiniens au cœur des conflits
internes libanais ».
De son côté, la fondation
palestinienne pour la protection des droits de l’homme a
exprimé, dans un communiqué,
son inquiétude vis-à-vis du sort
réservé aux réfugiés palestiniens
de Syrie, refoulés par la Sûreté
générale vers le no man’s land
entre Masnaa et Jdeidet Yabous. Ces réfugiés palestiniens
avaient été arrêtés à l’aéroport de
Beyrouth en possession de faux
visas. Ils voulaient se rendre vers
un pays arabe.
La fondation palestinienne a
appelé « les autorités libanaises
à traiter sur un pied d’égalité les
réfugiés palestiniens des camps
de Syrie et les réfugiés syriens ».
Le front al-Nosra enlève
des réfugiés syriens à Ersal
Les réfugiés palestiniens
de Syrie
Sur un autre plan, le Front démocratique pour la libération de
la Palestine a appelé les autorités
libanaises à revenir sur leur décision d’empêcher l’entrée au Liban des réfugiés palestiniens des
camps de Syrie. Qualifiant cette
décision de « discriminatoire »,
le texte a souligné qu’une « telle
Remise en liberté de Simon Asmar
après dix mois de prison
Interpellé le 7 juillet 2013
dans le cadre de l’enquête sur
le meurtre de Mohammad
Ragheb Darwiche (27 ans), le
réalisateur Simon Asmar a été
relâché hier, après avoir passé
près de dix mois dans la prison
de Batroun.
Darwiche avait été retrouvé mort à Chahtoul dans le
Kesrouan, le 3 juillet 2013,
atteint de trois balles dans la
tête. Son corps portait les traces de coups au moyen d’un
objet contondant.
Selon les témoignages re-
cueillis à l’époque par les
FSI, Mohammad Darwiche
connaissait personnellement
Simon Asmar.
La procédure judiciaire au
sujet de cette affaire se poursuit au niveau des autorités
compétentes.
6
Culture
jeudi 8 mai 2014
« Othello », variations politicoZéna Assi, Hoda Baalbaki
économiques autour d’un étranger et les autres chez Alwane
Performance Les raisons ne manquent pas d’aller voir « Othello,
variation pour trois acteurs » – revue et actualisée par la compagnie
française Du Zieu – dont la moindre n’est pas qu’elle se joue sur la
pelouse de l’Institut français du Liban. Deux représentations ont
déjà eu lieu. Il en reste une dernière, ce soir, à ne pas rater.
Drame final, exécuté sur une toile bleue étoilée, bannière de l’UE.
Maya GHANDOUR HERT
On dit qu’Othello est la plus
domestique de toutes les tragédies de Shakespeare et celle
dont l’intrigue est la plus resserrée autour de son héros
tragique, l’inoubliable Maure
de Venise. Elle a pour thème
les convulsions de la jalousie,
ce « monstre aux yeux verts »
qui vient hanter un héros trop
crédule, fragilisé par son statut
d’étranger et marié par amour
à la belle Desdémone, fille
d’un notable vénitien.
La troupe française Du Zieu
en présente ici une variation
non plus domestique mais
plutôt mondialisée, où les
thèmes de l’amour, de la ruse,
de la traîtrise, de l’honneur et
de la vengeance sont toujours
présents, mais où la question
de l’étranger prend des ampleurs très actuelles, à l’heure
où xénophobie, ségrégation et
discrimination enflamment les
sociétés contemporaines. Le
Maure devient l’Arabe et l’on
pourrait arrêter là toutes tentatives de description ou d’interprétation tant le changement
d’identité est significatif.
La traduction et l’adaptation
d’Olivier Saccomano, mise en
scène par Nathalie Garraud,
sont restées fidèles au texte
shakespearien concernant la
trame générale. L’époque, les
personnages, les lieux et la
narration sont fidèles à la pièce vieille de 400 ans. Certains
sont au plus près de la phrase
shakespearienne. Quelques tirades, une ou deux situations,
sont brodées par Du Zieu.
L’action est menée tambour battant dans un huis
clos entre acteurs (au jeu
intense et habité) et spectateurs. La scénographie (de
Jean-François Garraud) met
ces derniers en cercle autour
du trio (infernal) qui change
de rôle en accessoirisant ses
tenues et qui se cherche pour
mieux se détruire. Parfois, ce
sont les acteurs qui encerclent
le public, le prenant au piège
de ses tourments. Et lorsque, au paroxysme d’échanges triangulaires, l’acteur ou
l’actrice vous fixe droit dans
les yeux, de son regard noyé
d’émotion, la fenêtre de l’âme
s’ouvre toute grande et, fixé
sur notre chaise, l’on se sent
devenir toute chose. Si ce
n’est pas cela le théâtre, le
bon, le vrai...
La tragédie s’ouvre sur une
discussion entre les acteurs
(chapeau à Mitsou Doudeau,
Cédric Michel et Charly
Totterwitz). Ils parlent de
capitaux, de commerce, de
marchandages. De bulles
spéculatives et de dettes publiques. Et ils décident alors
de jouer aux commerçants et
de monter une pièce ayant
pour « décor » Venise, la cité
marchande par excellence.
Othello, l’étranger, est à son
service. Auréolé de ses succès,
il séduit Desdémone, Pour
forcer le destin, pour devenir
un citoyen à part entière de
Venise, il l’épouse. Seule la
raison d’État le sauve du châtiment. Avec sa femme et sa
suite, il est envoyé à Chypre,
avant-poste de la chrétienté,
aux confins de la civilisation
et qu’il doit défendre contre
les Turcs. Mais les Turcs
coulent avec leurs bateaux.
Dans le huis clos de l’île (et
de la scène circulaire) dans
l’inaction d’un guerrier privé
de guerre, Othello se laisse
dévorer par le doute. Par les
machinations d’un Iago perfide à souhait, Othello, l’autre,
l’étranger, à la fois victime
naïve de la haine raciale et assassin aveugle.
La sorcellerie la plus dangereuse n’est pas forcément dans
l’apparence de ce que l’on croit
sauvage, autre ou différent...
« L’avantage du printemps » et atelier de théâtre
Zoukak Sidewalks présente par ailleurs
une performance intitulée L’avantage du
printemps, le lundi 12 mai, à 20h30, à la
salle Montaigne de l’IFL. Cette pièce courte
ou étude a été réalisée dans le cadre d’un
projet intitulé « Stama », réunissant des
équipes artistiques venant d’Allemagne,
d’Irak, d’Égypte et de France, et ayant
pour thème de départ les clichés et les
stéréotypes culturels véhiculés entre l’Orient
et l’Occident. « Dans une Europe où le
pouvoir politique, comme le pouvoir de
l’art, doute de ses propres capacités, on
se tourne volontiers vers le non-européen
comme vers ce qui entretiendrait encore un
rapport effectif à des situations critiques.
Texte d’Olivier Saccomano, mise en scène
de Nathalie Garraud, scénographie de
Jean-François Garraud. Avec Omar Abi
Azar et Mitsou Doudeau.
Les pièces Othello et L’avantage du printemps sont deux pièces d’étude qui font
partie du cycle « Spectres de l’Europe »,
conçu par Nathalie Garraud et Olivier
Saccomano.
À noter que Nathalie Garraud dirigera un
atelier de travail qui sera l’occasion d’un
travail de recherche, d’improvisation et
d’écriture sur la perception que des acteurs
de la région peuvent avoir du statut de
l’étranger en Europe, des rapports entretenus entre l’Europe et le Moyen-Orient,
des clichés véhiculés de part et d’autre sur
cette question. Travail sur « la recherche,
l’improvistation et l’écriture théâtrale », les
17 et 18 mai, de 10h à 17h30, au Zoukak
Studio. Frais de participation : 100 000 LL.
Infos et réservations : 70-910339 ou
[email protected]
Exposition À la galerie Alwane, l’inspiration urbaine de Zéna Assi
croise la peinture impressionniste champêtre de Fatima el-Hajj ou
encore les paysages ombragés de Hoda Baalbaki...
Zéna ZALZAL
C’est une exposition collective
que présente Odile Mazloum,
la galeriste à la tête d’Alwane,
qui aime réunir et confronter
sur ses cimaises des œuvres
d’artistes de différentes générations. À l’instar de Farid
Aouad, dont elle accroche une
série de pastels sur le thème
des bars parisiens ; de Aref elRayess (dessins de la période
de la guerre) ; de Amin el-Bacha (quelques huiles, dont une
célèbre d’un orchestre produite
en 1977) ; de Fatima el-Hajj
(qui poursuit, pour sa part, sa
série de peintures entamée il y
a 2 ans sur les jardins du Liban
et parcs de Paris) ; ou encore
d’Assumpcio Mateu (paysages
de bois ou d’eau stylisés) ; de
la talentueuse cousine (Hoda)
Baalbaki (aux peintures forestières et champêtres alliant
force et subtilité) et de la désormais connue et reconnue
Zéna Assi...
Zéna Assi qui a commencé
par peindre Beyrouth, son
urbanisme sauvage, son architecture hétéroclite, son
expansion verticale, ses terrasses encombrées d’antennes,
son ciel enchevêtré de câbles
électriques... Bref, le chaos et
la vitalité de cette ville... En
fond gris, traits noirs et notes
de couleurs. Entre attachement viscéral et rejet excédé,
entre fascination et exaspération, cette artiste balade son
regard observateur, aiguisé,
sur cette capitale, patchworks
de quartiers, de rues, d’ambiances et d’habitants. Des
habitants qu’elle portraiture
aussi tant en solo que « fondus » dans le paysage urbain.
Paysages qu’elle traite en séquences juxtaposées, superposées, grouillantes de dessins,
de symboles, de logos (notamment celui de votre journal
préféré qui revient de manière
récurrente dans nombre de ses
toiles !) et d’écritures...
Séquences de vie urbaine de Zéna Assi (mixed-medias, 125 x 162 cm).
Des personnages accros
aux médias
Et là, pour sa dernière cuvée
(dont l’intégralité avait été présentée au cours du mois d’avril
chez Alwane), tout en restant
dans le registre des scènes et
personnages urbains, Assi met
l’accent sur l’omniprésence
des médias dans la vie de ces
concitoyens. « Nous sommes
une société branchée en permanence sur les sites d’informations, totalement accros
aux nouvelles, complètement
sous l’emprise des médias »,
fait remarquer l’artiste, qui
avoue l’être aussi. Du coup,
elle cerne, voire même habille,
de coupures de journaux ses
personnages longitudinaux,
aux bras noueux, aux expressions un peu tristes, un peu
désabusés, comme en état de
latence... Et les place souvent
dans des sortes de sketches
découpant, en multicases, des
toiles de grand format. Comme autant de lucarnes télévisuelles, d’écrans d’ordinateurs,
Un lumineux paysage champêtre signé Hoda Baalbaki.
de panneaux, d’affiches, de
tablettes...
Tout cela évoque le harcèlement constant des médias dont
sont victimes les habitants de
cette cité. Des hommes aux
crânes d’œufs, des femmes à la
chevelure sombre de gorgone
sur des silhouettes osseuses
qui, aussi éloignés soient-ils
de l’archétype méditerranéen,
sont les emblématiques portraits d’individus urbains de
Zéna Assi.
Un ensemble de peintures,
dessins et même sculptures
en mixed-médias (acrylique,
aquarelle, pochoir, encre,
feutre et collages) inspiré des
relations et conflits entre l’individu et son environnement.
Et qui, un peu à la façon d’un
puzzle, offre une vision globale et éloignée et une autre
détaillée, plus surprenante.
Comme une flânerie, toujours
recommencée, à travers les
ruelles, les dédales, les impasses, les multicouches sociales,
les modes de vie et de consommation de sa ville...
Un art pictural né de l’émotion, de l’observation, du ressenti qui interroge le récipiendaire et lui laisse de multiples
possibilités d’interprétations...
Accaoui face Banque Libano-Française
jusqu’au 22 mai. Tél. : 01/336464
Wander : Not all who wander
are lost à la galerie Espaces
éphémères Saïfi port de Beyrouth
jusqu’au 30 juin. Tél. : 01/442265
Jabal 2014 : Jeunes artistes des
Beaux-arts du LibaN à l’hôtel Le
Gray place des Martyrs jusqu’au 10
mai. Tél. : 01/971111
Omar Ibrahim : Falling Dreams
à 392 Rmeil 393 à Gemmayzé
rue Gouraud jusqu’au 25 mai.
Tél. : 01/567015
Souad et Boshra Abdallah
à Art on 56th rue Youssef Hayeck
Gemmayzé jusqu’au 29 mai. Tél. :
01/570331
Nikol Aghababian : Armenia
à la galerie Hamazkaïne Bourj
Hammoud jusqu’au 22 mai. Tél. :
01/241262
Jamil Molaeb : A life for living
à la galerie Janine Rubeiz Raouché
imm. Majdalani jusqu’au 7 juin. Tél. :
01/868290
Al-céramique in Haka à la galerie
SV Saifi Village jusqu’au 24 mai. Tél. :
01/975655
Seller et Hyam Yared : Tu es
mon territoire à l’Institut français
du Liban rue de Damas jusqu’au 29
mai. Tél. : 01/420200
Samir Sayegh : Alef in many
letters à la galerie Agial rue
Abdel Aziz jusqu’au 28 juin. Tél. :
01/345213
Kinana Alkoub : Birth à la
galerie 169 Saifi Village Square
jusqu’au 17 mai. Tél. : 03/292576
Ali Ghassan : Babel Venus à la
galerie Zamaan fin Hamra rue Sadate
jusqu’au 10 mai. Tél . : 01/745571
Mohammad Almuazin : To
sources à la galerie Zamaan fin
Hamra rue Sadate jusqu’au 17 mai.
Tél. : 01/745571
Habib Haddad : Bala Enwen
au Centre culturel Safadi à Tripoli
jusqu’au 10 mai. Tél. : 06/410014
Amal I. Muraywed : Em Brace
Let à la galerie Dehab jusqu’au 24
mai. Tél. : 01/563236
Severine Deslions : World
(ex) change à la galerie Artlab
Gemmayzé près Escalier des arts
jusqu’au 24 mai. Tél. : 03/244577
Alfonso Moral : Tripoli sous
le regard des enfants à la
Fondation Safadi Tripoli jusqu’au 10
mai. Tél. : 06/410014
Hussein Madi : A Boudless
life au Beirut Exhibition Center
front de mer jusqu’au 1er juin. Tél. :
01/962000 ext. : 2883
Anita Toutikian : Exbroideries
à Badguer La Maison rose rue DerMelkonian Bourj Hammoud jusqu’au
18 mai. Tél. : 01/240214
Je te salue Marie à la galerie Alice
Mogabgab rue Achrafieh imm. Karam
jusqu’au 13 juin. Tél. : 03/210424
Ginane Makki Bacho et
Fathallah Zamroud : Traces
physiques à la galerie Ayyam à
côté de l’hôtel Monroe rue Zeitouni
jusqu’au 31 mai. Tél. : 01/374450
Haytham Jabbar au souk des
joailliers jusqu’au 10 mai. Tél. :
01/957000 ext. 3601
Rio Com Muito Amor à Brasiliban
rue Mar Mitr jusqu’au 9 mai. Tél. :
Mention spéciale du jury du
Salon d’automne du Musée
Sursock en 2009, Zéna Assi
a à son actif des expositions
à Beyrouth, Paris, Londres
(où elle vient de s’installer),
Miami, Dubaï, Abu Dhabi...
Ses œuvres, qui font partie de
nombreuses collections privées
et publiques, figurent aussi régulièrement aux enchères de
Christie’s Dubaï, Sotheby’s et
Bonhams Londres.
*Beyrouth, Saifi Village.
Horaires d’ouverture : du lundi
au samedi, de 11h à 19h. Tél. :
01/975250.
Agenda
Cinéma
Premières visions
Planète Abraj/City Complex Tripoli, Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Saïda
Mall, CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Vox B.C. Center, Cinemall
Jungle shuffle encore un film
animé sur les animaux d’une jungle.
■
★ Bad
Neighbors de Nicolas
Stoller, avec Seth Rogen et Zac Efron.
Lorsqu’un couple avec un bébé
emménage près d’une fraternité, les
problèmes vont commencer. Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/
Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora
et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/
Galaxy, Espace, Planète Abraj/City Complex
Tripoli, Vox B.C. Center, Cinemall
In the blood de John Stockwell,
avec Gina Carano et Danny Trejo.
Une femme se bat pour retrouver
son mari kidnappé alors qu’il passait
des vacances dans les Caraïbes.
❍
Pour connaître les horaires du
circuit Empire, appeler le 1 269.
Planète Abraj
01/292 192
Grand Cinemas
01/209 109
ABC Achrafieh
Grand Cinemas
04/444 650
ABC Dbayeh Grand Concorde 01/343 143
Grand Las Salinas 06/540 970
Grand Saïda Mall 07/723 026
CinemaCity DORA 01/899 993
CinemaCity BEIRUT
01/995 195
SOUKS
Métropolis Cinéma01/204 080
Vox B.C. Center
01/285 582
À voir absolument À voir
À voir à la rigueur
Ne pas se déranger
Pas vu
★★★
★★
★
❍
■
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Vox B.C.
Center, Cinemall.
En salle
★★ Belle et Sébastien de Nicolas
Vanier. La belle histoire d’amitié
entre un chien et un petit garçon.
Remake de la célèbre série télévisée
française des années 60. Pour
enfants et adultes. Métropolis Empire
Sofil, Vox B.C. Center, Cinemall
★ Brick
Mansions de Camille
Delamarre. Detroit, 2018. Damien,
policier expert en arts martiaux, est
chargé d’infiltrer le dangereux ghetto
de Brick Mansions. Dernier film de
Paul Walker. Espace, Vox B.C. Center,
Cinemall
Captain America de Joe
Johnston, avec Chris Evans et Hayley
Atwell. Plongée dans les premières
années du superhéros de Marvel.
■
CinemaCity (Dora et Beirut Souks)
★★ Factory Girl de Mohammad
Khan avec Yasmine Raeis (Muhr au
Festival de Dubaï). Sur fond musical,
une jeune fille de condition modeste
s’amourache du directeur de l’usine.
Un film égyptien à la fois dramatique
et gai. Métropolis Empire Sofil
★ House of magic film
d’animation belge. Pour enfants.
Un chat tombe sur un manoir
abandonné où tout est magie. Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/
Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Beirut
Souks), Vox B.C. Center
Halawet Rouh avec Haïfa
Wehbé et Salah Abdallah. Ce film
raconte l’histoire de Rouh qui vit
seule dans un taudis avec son fils. La
Haïfa copierait-elle Monica Bellucci
dans Malena. CinemaCity (Dora), Empire
■
Galaxy, Espace, Grand Concorde/Saïda
Mall, Cinemall, Vox B.C. Center, Planète
Abraj/City Complex Tripoli
★★ Héritages
de Philippe Aractingi.
Filmée et interprétée par Aractingi et
sa famille, cette œuvre, où se mêlent
fiction et réalité, retrace le portrait
d’une saga, ses allers-retours,
évoque les problèmes de l’exil et du
déracinement. Planète Abraj (20h00 et
22h30)
Noah (3D) de Darren Aronofsky,
avec Russell Crowe et Jennifer
Connelly. L’histoire biblique de
Noah lorsqu’il a affronté le déluge.
Une vision inédite de ce sauveur
de l’humanité. Grand Cinemas ABC
❍
Achrafieh/Dbayeh/Concorde, CinemaCity
(Dora et Beirut Souks), Empire Première/
Galaxy, Vox B.C. Center, Planète Abraj
★ Rio
2 (3D) film d’animation
de Carlos Saldanha, avec Anne
Hathaway. Suite du premier Rio.
Planète City Complex Tripoli, CinemaCity
(Dora et Beirut Souks), Empire Dunes/
Galaxy, Espace, Vox B.C. Center
★ The Amazing Spiderman
(3D) de Marc Webb, avec Andrew
Garfield. Reprise de l’hommearaignée mais en 3D. Cela doit-il le
rendre meilleur ? Grand Cinemas ABC
Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Las Salinas/
Saïda Mall, Cinemall, CinemaCity (Dora et
Beirut Souks), Empire Dunes/Première/
Galaxy, Espace, Planète Abraj/City Complex
Tripoli, Vox B.C. Center
★★★ The
Grand Budapest
Hotel de Wes Anderson, avec
Ralph Fiennes. Un film exubérant et
fantastique dont l’action a lieu dans
cet hôtel et à plusieurs époques.
Grand Prix du jury à la Berlinale.
CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Métropolis Empire Sofil/Dunes/Première,
Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh, Vox
B.C. Center
★ The
other Woman de Nick
Cassavetes, avec Cameron Diaz.
Trois femmes trompées se coalisent
pour se venger de l’homme
trompeur. Grand Cinemas ABC Dbayeh/
Concorde/Las Salinas/Saïda Mall,
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire
Dunes/Première/Galaxy, Espace, Planète
Abraj, Vox B.C. Center, Cinemall
★ Tinker
bell de Peggy Holmes,
avec Mae Whitman et Christina
Hendricks. Joli film animé pour
enfants sur la fée Clochette. Planète
Abraj, Vox B.C. Center
❍ Transcendance de Wally Pfister,
avec Johnny Depp et Rebecca Hall.
Will et Max sont des génies de
l’informatique qui travaillent pour
créer un monde où les ordinateurs
pourraient imiter et dépasser le
fonctionnement du cerveau humain.
Leurs recherches sont mises à mal
par un groupuscule de radicaux.
Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/
Concorde, CinemaCity (Beirut Souks),
Empire Première, Vox B.C. Center
■
Walk of shame une comédie
de Steven Brill, avec Elizabeth
Banks et James Marsden. La vie
professionnelle d’une reporter est
compromise après une nuit d’amour.
Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Las
Salinas/Saïda Mall, Cinemall, CinemaCity
(Dora et Beirut Souks), Empire Première/
Galaxy, Espace, Vox B.C. Center.
N.B. : Les programmes ci-dessus sont
donnés sous toute réserve.
CONFÉRENCES
Le Concile Vatican II et les
églises orientales au Campus
de l’innovation et du sport de l’USJ à
18h00. Tél. : 01/421842
Les rencontres Simone de
Beauvoir : Une archive
féministe si je veux quand je
veux à l’auditorium de l’ALBA Sin el-Fil
jusqu’au 10 mai. Tél. : 01/502370.
CONCERT
La contrebasse voyageuse en
Méditerranée sous la direction de
Harout Fazlian au palais de l’Unesco à
20h00. Tél. : 01/772882.
FESTIVAL
Spring festival au théâtre
Tournesol Tayyouneh jusqu’au 26 mai.
Tél. : 01/381290.
Expos
Léna Aydenian : Passionate
Eruptions à la galerie Exode rue
01/322905
Zaven : The age of bronze à
Macam Alita à Jbeil jusqu’au 31
mai. Tél. : 03/271500
Walid Rachid : Miroirs…
Les cheikhs druzes
MoUwahhIdoun du Liban à
l’Institut français de Deir el-Qamar
jusqu’au 24 mai. Tél. : 05/510016
Mounira al-Solh : All mother
tongues are difficult à la
galerie Sfeir Semler imm. Tannous La
Quarantaine jusqu’au 19 juillet. Tél. :
01/566550
Critical Machines à l’AUB Byblos
Bank Art Gallery jusqu’au 26 juin.
Tél. : 01/350000 ext. : 4347.
Théâtre
Mara La Wa7da au théâtre Monnot
rue de l’USJ à 19h00 jusqu’au 11
mai. Tél. : 01/202422
Othello, variations pour 3
acteurs sur la pelouse de l’Institut
français du Liban rue de Damas à
20h30. Tél. : 01/420200
BorderLine au théâtre Monnot rue
de l’USJ à 20h30 jusqu’au 11 mai.
Tél. : 01/202422
Come-back : Les diseurs à
l’Olympia de Kaslik à 21h00. Tél. :
09/644202-3
Comedy Night au Playroom à
Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél. :
70/757500
Marionnettes : Tine et Zbib
présentées par Nayla Khayath et
Formula Fun à la Planète de
la découverte rue Ayass Souks de
Beyrouth. Tél. : 01/980650.
Carnet
jeudi 8 mai 2014
Pour placer vos annonces Carnet à partir du web :
www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ».
Pour les hommages, s’adresser
à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444.
Nécrologie
Nada Élias el-Khoury Obertufer, et ses enfants
Dr Francis Élias el-Khoury, son épouse Marny Cahill et leurs enfants
Me Farid el-Khoury, ses enfants et son épouse Maria Lenor De Leon
Fouad Élias el-Khoury, son épouse Zeina Gedeon et leurs enfants
ainsi que les familles el-Khoury, Osta, Baaklini, Obertufer, Cahill, De
Leon, Gedeon, Zoghbi, Prince et leurs alliés au Liban et à l’étranger
ont la douleur d’annoncer le décès, survenu mardi 6 mai 2014, de leur
regrettée sœur, belle-sœur et tante
NAYLA ÉLIAS EL-KHOURY
L’absoute sera donnée demain vendredi 9 mai à 12h30, en l’église
Saint-Jean-Baptiste, à Wadi Chahrour Soufla, où l’inhumation aura
lieu dans le caveau de la famille.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute dans le salon de
l’église Saint-Jean-Baptiste, à Wadi Chahrour Soufla, à partir de
10h30, ainsi que samedi 10 et dimanche 11 mai, de 11h à 18h, dans le
salon de l’église Notre-Dame des Dons, à Achrafieh.
Condoléances
Kheireddine (Dany) Fakhoury et famille
Joumana, épouse Ibrahim Saad, et famille
Deenah Fakhoury
Sevine Fakhoury et son fils Faysal Zahran
La famille de feu Rafic Naamani
La famille de feu Souheil Naamani
La famille de feu Adnan Naamani
Souheila Naamani
Amina Naamani, épouse Zafer Naamani, et famille
La famille de feu Mohammad el-Halabi
La famille de feu Abdel Karim Nsouli
Zaki Fakhoury et famille
La famille de feu Jawad Jaafar
ont la douleur d’annoncer le décès de leur regrettée mère, grandmère, belle-mère, sœur, tante et belle-sœur
AWATEF NAAMANI
Vve Souheil Fakhoury
Les condoléances seront reçues aujourd’hui jeudi 8 et demain vendredi
9 mai, de 10h à 13h et de 15h à 19h, dans la salle de l’Alumni Club de
l’AUB (ancienne ambassade d’Italie), place Wardié.
z
Greta, Vve Antoine Hobeika, et ses enfants
Carmel, Vve Georges Wakim, et ses enfants
Claire, Vve Ricardo Zablit, et sa fille
Grace, épouse Nabil Abdelnour, et leur fils
Thérèse, épouse Louis Boustani, et leurs enfants (à l’étranger)
Les enfants de feu Youssef Ghafari et leurs familles
Les enfants de feue Mariam Ghafari et leurs familles
ainsi que les familles Ghafari, Najem, Abi Karam, Hobeika, Wakim,
Zablit, Abdelnour, Boustani, Sassine, Kahwagi, Freiha, Thoumas,
Choueri, Bellos, Francis et tous les habitants de Alma el-Chaab, ainsi
que leurs parents et alliés au Liban et à l’étranger
ont la douleur de faire part du décès de leur regretté père, grand-père,
oncle
IBRAHIM MANSOUR GHAFARI
époux de feue Lucie Najem.
Les condoléances seront reçues aujourd’hui jeudi 8 et demain vendredi
9 mai, de 11h à 19h, dans le salon de l’église Saints-Abda-et-Phocas,
à Baabda.
Quarantième
Pour le quarantième jour du décès de la regrettée
NADIA RACHID AOUN
Éducatrice
Détentrice de la médaille du Mérite libanais
Vve Ayoub Youssef Sejean Aoun
une messe sera célébrée pour le repos de son âme, samedi 10 mai à
13h, en l’église Saint-Joseph de La Sagesse, Achrafieh.
La famille de la disparue prie les parents et amis de s’associer à ses
prières.
Pensée pieuse
Il y a trois ans, nous quittait le très cher
ANTOINE G. ABBOUD
Il demeure présent dans le cœur, les pensées et les prières de sa
famille.
Puissent ceux qui l’ont connu et aimé avoir pour lui aujourd’hui une
pensée pieuse.
z
Le 8 mai 2012, nous quittait la très chère
ALIA BOULOS
épouse de l’ingénieur Antoine Sfeir
Elle demeure toujours présente dans le cœur, les pensées et les prières
de sa famille.
Puissent tous ceux qui l’ont connue et aimée avoir une pensée pour
elle.
Hommage
En souvenir de notre papa,
Edgard Toutounji
C’est un poète bien de chez nous qui a écrit, en parlant de tous ces
Libanais qui ont été conquérir le monde :
« Nous avons secoué cette planète immense,
Nous avons labouré, jadis, les continents... »
Notre papa, Edgard, a, lui, littéralement labouré les continents, il
a labouré en tout cas ce continent du Moyen-Orient dans toutes
les directions possibles, avec toujours la même obstination, avec
toujours ses grandes idées, avec sa passion, avec son obsession de
construire et de bâtir.
Il y avait, bien sûr, les affaires et les projets, les grands projets de
routes dans le désert, les projets d’irrigation ou d’assainissement
de terres agricoles...
Mais il y avait aussi, et surtout, son indéfectible besoin de tout
réformer, de défendre la veuve et l’orphelin, et ses colères mémorables face aux injustices de cette région du monde qu’il connaissait si bien.
Il était tour à tour Don Quichotte et Robin des Bois.
Il a été l’ami et le conseiller des plus grands, mais il a été surtout
l’ami et le confident des plus petits, livreurs de journaux ou livreurs de gaz, caissiers ou petits fonctionnaires, avec lesquels il
se plaisait à partager des heures entières en s’inquiétant de chacun
en particulier.
Il restera pour nous ce grand conquistador tout rempli de tendresse et ce grand idéaliste qui savait pourtant tout de la dure réalité.
Il nous restera son sourire de père, ce sourire tendre et taquin,
jusqu’à la veille même de sa mort.
Ce sourire-là, il est impossible de l’oublier.
Merci pour tout ça, papa.
Merci pour ton amour immense.
Tes enfants
La rupture entre Freud
et Jung, ELPP
Séminaire mensuel public de
Chawki Azouri, jeudi 8 mai
à 19h30, à l’hôpital Mont-Liban, Hazmieh.
Pétrole et gaz : colloque
international sur l’arbitrage
pour accélérer la résolution
des litiges maritimes
À l’heure où la Méditerranée Est est en voie de devenir une importante province
de gaz, grâce à des réserves
de plus de 122 trillions de
pieds cubes, le Liban, dont
le volume des ressources
gazières et pétrolières varie entre 35 et 90 trillions
de pieds cubes, promet de
jouer un rôle central sur le
marché. Mais le secteur du
pétrole et du gaz est presque immanquablement livré
aux conflits liés à la délimitation des frontières maritimes, en l’occurrence avec Israël. C’est dans ce cadre que
la branche libanaise de la
Chartered Institute of Arbitrators (une organisation internationale d’arbitres basée
à Londres et ayant pour but
de promouvoir les moyens
de faciliter la résolution des
litiges, comme l’arbitrage ou
la médiation), avec le soutien de l’ordre des avocats
de Beyrouth, la Chambre
de commerce internationale
de Paris et l’agence gouver-
nementale britannique UK
Trade and Investment, organise un colloque international sur l’arbitrage et les
moyens alternatifs de résolution des litiges liés aux ressources de pétrole et de gaz.
Le groupe des intervenants
inclut des arbitres de renom,
reconnus à l’échelle internationale, ainsi que des experts
sur la question de l’arbitrage
et de son efficacité dans la
résolution des différends liés
à l’exploitation du pétrole et
du gaz.
L’enjeu du colloque est
à la fois de fournir un diagnostic du conflit existant
sur les frontières maritimes
libanaises, mais aussi de présenter l’arbitrage et les modes alternatifs de résolution
des litiges comme une option intéressante pour accélérer le processus de forage
et d’extraction des ressources. Le colloque, qui s’étend
sur deux journées entières à
l’hôtel Mövenpick, s’ouvre
aujourd’hui à 9h30.
Exposition
Les archives de la Guerre
1914-1918 à la crypte de
l’Église Saint-Joseph
À l’occasion du premier centenaire de la Première Guerre mondiale (1914-2014),
la Compagnie de Jésus au
Moyen-Orient et au Magreb
organise une exposition inédite des archives de la Guerre
1914-1918 au Liban du 15 au
29 mai à la crypte de l’église
Saint-Joseph, rue Monnot.
Des documents officiels,
ainsi que des photos, des lettres et des pages de diaires
reflétant la situation des Libanais durant la guerre seront
exposés. La même exposition
aura lieu à Paris en novembre
2014. L’inauguration de l’exposition aura lieu le 15 mai
à 18h30 sous le patronage du
ministre de la Culture, Rony
Araiji.
7
Pharaon souhaite renforcer les
spécificités culturelles et démocratiques
« Nous souhaitons fortifier
les spécificités culturelles et
démocratiques du Liban afin
que perdure l’entente sur la
stabilité et sur l’élection d’un
nouveau président de la République. » C’est à l’occasion de
l’élection de la reine de beauté
de l’Université La Sagesse,
Aline Elia, que le ministre
du Tourisme, Michel Pharaon, a tenu hier ces propos.
M. Pharaon, qui parrainait
l’événement, a ajouté qu’une
entente pourrait également
favoriser la stabilité financière
et économique, la mise en
place d’une nouvelle loi électorale et la mise en application des décisions du dialogue
national. La cérémonie s’est
déroulée au BIEL, en présence du recteur de l’Université La Sagesse, Mgr Camille
Moubarak, et de nombreuses
personnalités académiques et
politiques.
Le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, à la table d’honneur, pour l’événement.
« La contrebasse voyageuse en
Méditerranée » ce soir à l’Unesco
Musique « La contrebasse voyageuse en Méditerranée » se pose
le temps d’un concert, ce soir, au palais de l’Unesco*, pour offrir
aux Beyrouthins de 7 à 77 ans un spectacle musical d’une fraîcheur
nouvelle.
Fruit d’une coopération entre la France, le Liban, l’Espagne, la Tunisie, la Grèce
et l’Égypte, « La contrebasse
voyageuse en Méditerranée »
est un projet de partage et de
rencontre musicale entre musiciens et jeunes chanteurs de
ces six pays du bassin méditerranéen. Initié par le contrebassiste français Thierry Petit
(de l’Orchestre national de
Montpellier), il rassemble six
compositeurs, une dizaine
d’écoles et des centaines d’enfants qui, depuis deux ans,
travaillent ensemble pour réaliser ce spectacle musical.
Sur une musique composée par Christophe Heral et
orchestrée aux sonorités locales par des musiciens compositeurs de chaque pays, des
chorales d’enfants (âgés de
10 à 13 ans) interprètent des
poèmes symphoniques (qu’ils
ont eux mêmes écrits) dans
les six langues sur le thème de
« L’amitié entre les enfants de
la Méditerranée ».
Ce soir, sur la scène du palais de l’Unesco, ce sont les
140 élèves du Collège SaintGrégoire-Notre-Dame
de
Jamhour et de l’Institut de
musique Sainte-Rafka de Jrebta qui avec le célèbre oudiste
Charbel Rouhana et l’Orchestre philarmonique du Liban
se produiront en concert live.
Un projet de partage musical entre artistes de six pays.
Ils seront également accompagnés virtuellement, via une
projection vidéo géante, des
chorales des cinq autres pays.
Parrainé par l’Union européenne – qui l’associe aux
célébrations de la Journée de
l’Europe –, cet « hymne musical à la paix et à la fraternité »
bénéficie également du sou-
Programme
Mai au Kulturzentrum
Les activités culturelles au Kulturzentrum pour le mois de mai
se présentent comme suit :
– Mercredi 14 mai, à 18h30,
vernissage de l’exposition de Jonathan Spangenberg.
L’exposition se poursuivra
jusqu’au vendredi 23 mai, du
lundi au vendredi, de 9h à 18h.
– Mercredi 14 mai, à 20h,
au théâtre du Lycée libano-allemand, concert de Silvio Schneider, organisé en collaboration
avec le Centre culturel brésilien.
Au programme : Jean-Sébastien Bach, Antonio Carlos
Jobim, Sting, Andrew York,
Heitor Villa-Lobos et Silvio
Schneider.
Le même concert sera donné
le jeudi 15 mai, à 20h, à l’Assembly Hall de l’AUB ; le samedi 17 mai, à 19h, à l’auditorium
de l’Université de Balamand, et
le lundi 19 mai, à 10h30, matinée pour les élèves du Lycée
libano-allemand (École de musique Mozart Chahine à Zouk
Mosbeh).
De plus un master class est
prévu le vendredi 16 mai, à
l’École de musique Mozart
Chahine, à Jal el-Dib. Pour les
horaires et plus de renseignements, appeler aux 04/416813,
04/414649.
– Mardi 20 mai, de 13h à
14h30, au théâtre du Lycée libano-allemand à Jounieh, conférence en langue allemande de
Walter Mitterbauer, historien
autrichien sur le thème « La
place au soleil, Première Guerre
mondiale : Allemagne-MoyenOrient ».
– Jeudi 29 mai, à 20h, à l’église
Saint-Maron à Gemmayzé,
concert du trio Thomas Pauschert (orgue), Thibaud Robinne
(trompette) et Margit Baranyai
(basson). Au programme : J-S
Bach, Händel, Viviani, Schaffrath, Haydn, Bertier et Günes.
Le même concert sera donné le
vendredi 30 mai, à 20h, au théâtre du Lycée libano-allemand
à Jounieh ; le samedi 31 mai, à
20h, au couvent Notre-Dame
de Louaizé, à Zouk Mosbeh (en
collaboration avec l’ordre maronite de la bienheureuse Vierge
Marie) ; le lundi 2 juin, à 10h30,
matinée pour les élèves du Lycée libano-allemand. Par ailleurs
un master class de trompette est
prévu le mardi 3 juin, à 16h, au
Conservatoire national supérieur
de musique, à Sin-el-Fil, Salle S.
– Vendredi 30 mai, à 18h30,
vernissage de l’exposition de
Ausstellung Von Gabriele Renz
sur le thème « Chemins de
verdure ». L’exposition se poursuivra jusqu’au mercredi 4 juin
2014, du lundi au vendredi, de
9h à 18h.
Pour plus de renseignements,
appeler le Kulturzentrum
aux 09/835572, 09/835826,
09/835092.
tien de l’Institut français au
Liban et du ministère libanais
de la Culture, signale AnneClaire Samoël el-Khoury,
coordinatrice du projet pour
le Liban.
Enfin, « La contrebasse
voyageuse en Méditerranée »,
qui a été inaugurée en France,
en juin dernier, par l’Orches-
tre national de Montpellier
devant un auditoire de 6 000
personnes (avec la participation de 23 jeunes choristes libanais), poursuivra,
après Beyrouth, son circuit
avec comme prochaine étape
l’Opéra national du Caire, en
octobre 2014.
*Entrée libre (20h).
Social
Lancement, aujourd’hui,
de la campagne annuelle de
collecte de fonds de la CRL
M. Sleiman entouré des membres de la délégation de la CRL.
Le président Michel Sleiman
a reçu hier une délégation
de la Croix-Rouge libanaise,
conduite par Mme Suzanne
Oueiss, qui l’a informé du
lancement, aujourd’hui, de la
campagne annuelle de collecte de fonds de la CRL et
l’a remercié pour son appui
constant à l’association.
Aide humanitaire
Centre social du CJC –
cas 4 619
Un homme âgé de 48 ans,
étranger, handicapé, à la
charge de sa mère qui travaille comme femme de
ménage, a besoin d’être hospitalisé pour la pose d’un
pacemaker.
Souhaiterions
réunir
la somme de 300 000 LL
comme contribution à ce
cas.
Le cas 4 618 est couvert.
Merci.
Fransabank – Tabaris n°
20.10.0302648.03.
Tél. : 01/335844, cell. :
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Économie
8
jeudi 8 mai 2014
S&P 500
Dow Jones
Nasdaq 100
Euro Stoxx 50
CAC 40
+0,56 %
+0,72 %
–0,28 %
+0,31 %
+0,41 %
1 878,3
16 518,5
3 546,5
Bourse de Beyrouth
Volume
Les valeurs
–
BLOM Stock Index
9 375
Solidere A
3 170
Solidere B
24 026
Solidere - GDR
12 989
Bank Audi - SAL
–
Bank Audi - GDR
105
Bank of Beirut
25 000
Byblos Bank
–
BEMO Bank
–
BLOM Bank
–
BLOM Bank - GDR
–
Rasamny Younis Motor
–
Holcim Liban SAL
Taux de change (L.L.)
Prix
Var. (%)
Montant
1 205,61
12,91
12,74
12,75
6,10
6,30
19
1,70
1,82
8,95
9,20
0
0
–0,39
–1,16
+0,66
0
0
+1,19
0
0
0
–
121 021
40 270
306 659
79 233
N/A
1 995
42 400
N/A
N/A
N/A
3,50
15,49
0
0
N/A
N/A
3 159,7
Achat
1 501
10,10
1,29
5 257,44
2 118,56
3 981,43
408,66
412,25
400,26
214,20
2 546,30
2 500,07
14,78
2,92
1 476,64
2 081,59
2 090,89
Vente
1 514
10,19
1,30
5 302,98
2 136,91
4 015,92
412,20
415,82
403,72
216,05
2 568,35
2 521,72
14,91
2,95
1 489,42
2 099,62
2 109,00
Pétrole WTI
–2,93 %
+1,23 %
$ USD
£ GBP
CHF
¥ YEN
€ EUR
–
1,69
1,14
0,0098
1,3913
£ Sterling
0,58
–
0,67
0,0058
0,82
CHF Franc suisse
0,87
1,48
–
0,0086
1,21
101,76
172,60
116,19
–
141,62
0,71
1,21
0,82
0,0071
–
$ Dollar US
¥ Yen
€ Euro
Taux d’intérêt
Devise
2 j.
1 m.
3 m.
6 m.
1 an
$ USD
0,25
0,15
0,22
0,32
0,54
£ GBP
0,50
0,48
0,52
0,63
0,93
CHF
1,00
–0,007
0,01
0,07
0,20
¥ YEN
0,10
0,09
0,13
0,18
0,34
€ EUR
0,25
0,24
0,30
0,40
0,56
Bons du Trésor
Nom
Rendement
Euro obligations libanaises - 5 ans
Euro obligations libanaises - 10 ans
Obligations américaines - 10 ans
Obligations du Trésor français - 10 ans
Obligations du Trésor allemand - 10 ans
Obligations du Trésor britannique - 10 ans
Obligations du Trésor japonais - 10 ans
Où va l’euro ?
La politique monétaire affecte
l’inflation et l’activité économique à travers une variété de
canaux de transmission. La
modification du taux directeur
est supposée se diffuser sur l’ensemble des taux de marché et
avoir des effets sur les dépenses
des agents économiques. C’est
le canal des taux d’intérêt. En
régime de changes flexibles, un
changement de taux directeur affecte la valeur relative de la devise
par rapport aux autres et peut
influer sur la compétitivité et les
exportations. C’est le canal des
taux de change. Les deux canaux
peuvent évoluer dans la même
direction ou à l’opposé l’un de
l’autre. Dans les années 1990, à
l’initiative de la Banque du Canada, on a cherché à mesurer de
manière synthétique l’influence
de ces deux canaux et d’en faire,
le cas échéant, un objectif de politique monétaire. Ce concept,
nommé indice des conditions
monétaires (ICM), a eu alors
une certaine vogue. Il offrait un
moyen commode d’analyser la
politique monétaire sous un angle multidimensionnel, même
dans le cas de banques centrales
n’ayant pas formellement adopté
cette approche.
Dès sa création, en 1999, la
BCE s’est montrée hostile au
concept d’ICM, le rejetant pour
des raisons techniques touchant
à la construction de l’indice et des
4,87 %
6,11 %
2,59 %
1,94 %
1,47 %
2,66 %
0,59 %
raisons conceptuelles liées à son
interprétation.
À partir de la fin 2001, quand
le taux de change de l’euro s’est
mis à s’apprécier très fortement
(on partait d’un point bas au
voisinage de 0,85 dollars pour
arriver à un pic de 1,60 dollars en
2008), la BCE ne voulait surtout
pas se trouver dans la situation où
on aurait pu lui dire : « La hausse
de l’euro équivaut à un fort durcissement de la politique monétaire ; si cette évolution n’est
pas souhaitable, vous devriez le
compenser en baissant vos taux
directeurs. »
Les choses ont radicalement
changé ces derniers temps, comme l’illustrent les propos tenus
par les officiels de la BCE au
sujet de la place de l’euro dans
l’analyse de la stabilité des prix.
Après avoir rappelé que le taux
de change n’est pas un objectif
en soi, tous s’empressent désormais de dire que la hausse de
l’euro depuis 2012 a contribué à
faire baisser l’inflation dans une
« zone de danger ». Le message
est assez clair : si la BCE n’a rien
fait pour s’opposer à la remontée
de l’euro jusqu’à présent, il en sera
autrement à l’avenir. Il n’est plus
question de laisser la hausse se
poursuivre. Le seuil de 1,40 dollar reste en vue, mais n’a pas été
franchi. Il sera intéressant de voir
si l’action suivra la rhétorique au
cas où ce seuil serait « attaqué ».
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Or
100,7
Argent
1 289,7
19,3
+0,04 %
–0,07 %
Euro
1,3913
–0,05 %
Yen
101,9
–0,22 %
Avenir incertain pour la loi
sur la libéralisation des loyers
Social Le président de la République Michel Sleiman n’a pas signé la loi sur la libéralisation des loyers.
Des informations contradictoires circulent quant aux options légales possibles sur ce plan.
À quelques jours de la fin
de son mandat, le président
de la République, Michel
Sleiman, a signé hier toutes les lois qui lui avaient
été transmises par le Parle-
Taux croisés
Devise
14 033,5
Liban
Marisol RIFAÏ
Devise
Dollar US
Livre syrienne
Dinar irakien
Dinar koweïtien
Dinar jordanien
Dinar bahreïni
Dirham EAU
Rial qatari
Rial saoudien
Livre égyptienne
Livre sterling
Franc suisse
Yen (100)
Franc CFA (1 000)
Dol. canadien
Dol. australien
Euro
4 446,4
Nikkei
Depuis le vote de la loi au Parlement, bénéficiaires d’anciens
loyers et propriétaires d’appartements à baux anciens multiplient
les manifestations.
ment, à l’exception de celle
portant sur la libéralisation
des anciens loyers. « Toute
loi mettant en péril la justice sociale constitue une
grave atteinte à l’encontre
d’une certaine catégorie de
la population », a déclaré
M. Sleiman à ce sujet. Selon l’article 57 de la Constitution, le président dispose
d’un délai d’un mois pour
signer la loi, c’est-à-dire
jusqu’au 10 mai, ou bien
il peut la renvoyer au Parlement pour une deuxième
lecture.
Aucun communiqué du
palais présidentiel n’a encore été publié, mais selon
une source proche du dossier, le président ne signera
pas la loi et ne la renverra
pas non plus au Parlement.
« Au bout de 30 jours, la loi
sera promulguée de fait et
le Conseil constitutionnel
pourrait être saisi pour un
recours en invalidation », a
indiqué la source autorisée
précitée.
Pour Antoine Khair,
membre du Conseil constitutionnel, « cette option
est anticonstitutionnelle ».
« Le président de la République serait en train de
violer la Constitution s’il
ne signe pas la loi et ne la
renvoie pas au Parlement »,
affirme-t-il. Selon lui, c’est
la deuxième option la plus
probable.
« Au Parlement, la loi,
après modifications, doit
être votée à la majorité absolue, soit avec 65 voix », a
poursuivi M. Khair. Dans
ce cas-là, le président de la
République sera obligé de
la promulguer. « Dans le
cas où la majorité absolue
n’est pas atteinte, la loi est
abandonnée, indique M.
Khair. Le Conseil constitutionnel, lui, ne peut être
saisi qu’après la promulgation de la loi et sa publication au Journal officiel dans
un délai de 15 jours », ajoute-t-il.
Depuis le vote de la loi
au Parlement, bénéficiaires d’anciens loyers et propriétaires d’appartements
à baux anciens multiplient
les manifestations, les premiers contre la loi, les seconds pour sa mise en œuvre. Hier, dans le secteur du
Musée, les propriétaires à
baux anciens ont manifesté,
considérant la décision de
M. Sleiman comme « une
injure et une mise à mort
du droit des propriétaires ».
Plus tôt dans la matinée,
une conférence nationale
pour la défense des locataires avait eu lieu au palais
de l’Unesco, en présence
notamment du président
de l’Union nationale des
syndicats des travailleurs,
Castro Abdallah. Selon lui,
« cette loi est anticonstitutionnelle, elle met à la rue
des milliers de familles et
accentue les inégalités et
l’injustice sociale ».
Pour les locataires, pour
accepter une loi juste
concernant les anciens
loyers, « il est impératif
d’adopter et de mettre en
place auparavant un plan
national pour l’habitat qui
prenne en compte la situation financière des familles ».
Hydrocarbures
L’avenir des jeunes au cœur d’un Forum
sur le gaz et le pétrole demain à l’ESA
Patricia KHODER
Une conférence de presse s’est
tenue, hier, à l’École supérieure des affaires (ESA) pour
annoncer la tenue d’un séminaire ayant pour thème « Pétrole et gaz, le forum national de la richesse du Liban ».
L’événement, organisé par le
Forum pour le dialogue national de Fouad Makhzoumi, le
Mouvement des entreprises et
représentations économiques
françaises au Liban (Meref)
et l’ESA, se tiendra à l’ESA
même sous le patronage du
président de la République,
Michel Sleiman, et regroupera une trentaine d’experts,
notamment des juristes, des
économistes et des consultants en matière d’énergie.
Prenant la parole au cours
de la conférence de presse, M.
Makhzoumi, qui a pris l’initiative d’organiser ce séminaire, a
rappelé que « le taux de croissance au Liban variait entre 7
et 9 % durant les années 90 ».
« Nous avions réussi, à cette
époque, à passer outre les dissensions communautaires et à
mettre divers projets en place.
Les initiatives personnelles
ont malheureusement toujours des limites. Aujourd’hui,
le Liban compte 4,2 millions
d’habitants. Près de 53 %
d’entre eux ont moins de 30
ans et la moitié de ces jeunes,
qu’ils détiennent des diplômes
universitaires ou pas, est au
chômage », a-t-il indiqué.
« Après la guerre civile,
nous ne nous sommes pas
préparés aux demandes du
marché des pays arabes en
matière de main-d’œuvre et
de savoir-faire à exporter, le
Liban ne pouvant pas créer
des emplois à ses jeunes, a-t-il
dit. Avant 1996, il fallait que
le pays assure 16 000 emplois
par an aux nouveaux venus sur
le marché du travail, mais il ne
pouvait créer à l’époque que
9 000 emplois. Aujourd’hui,
avec la crise des réfugiés syriens, le problème est de loin
plus grave », a-t-il poursuivi.
« Actuellement, 77 % des
jeunes Libanais pensent émigrer pour s’assurer un meilleur
avenir. Le Liban, a-t-il estimé,
possède trois richesses : le capital humain, l’eau (bien que
le pays n’utilise que le tiers de
ses ressources hydrauliques) et
ses prochaines richesses gazières et pétrolières. »
Et de poursuivre : « Il faut
adopter la bonne législation
pour que les Libanais puissent
effectivement profiter de leurs
Échanges
La CCIAB organise
une table ronde avec Paoli
La Chambre de commerce,
d’industrie et d’agriculture de
Beyrouth et du Mont-Liban
(CCIAB) a organisé une rencontre entre l’ambassadeur de
France au Liban Patrice Paoli et
les principaux responsables des
organismes économiques. Jacques de Lajugie, le président de
la mission économique française
au Proche et au Moyen-Orient,
a également assisté à la rencontre.
Le président de la CCIAB
Mohammad Choucair est revenu sur les liens commerciaux
qui lient les deux pays et a mis en
avant le fait que « les liens avec
la France ne peuvent se mesurer uniquement aux échanges
économiques même si la France
est un des principaux partenaires commerciaux du Liban ». Il
est notamment revenu sur les
nombreuses entreprises françaises qui ont des filiales au Liban
et les entreprises libanaises qui
se sont exportées en France depuis le début de la guerre civile
libanaise en 1975. Il a également
mis en exergue le rôle de la
mission économique française
dans la consolidation des liens
entre les deux pays. « Nous
avons plusieurs opportunités
de coopération privilégiée, notamment dans les domaines de
l’infrastructure, de l’extraction
gazière et pétrolière, dans la reconstruction de la Syrie et dans
les échanges commerciaux avec
les pays du Golfe », a ajouté M.
Choucair.
De con côté, Patrice Paoli a
loué les opportunités d’emplois
créées au Liban du fait des en-
treprises françaises établies sur
le territoire libanais. Il a mis en
avant l’importance du plan sécuritaire enclenché à Tripoli et a
rappelé qu’il avait visité les principaux dirigeants libanais afin
de se pencher sur les moyens de
consolider les relations bilatérales.
L’ambassadeur a également
indiqué qu’il était nécessaire
d’adopter les projets de lois relatifs aux dossiers économiques
et qui se trouvent déjà au Parlement.
Parallèlement, M. Paoli a rappelé que le Liban constituait une
plateforme régionale importante
pour l’entrée sur les marchés
des pays voisins, et il a exprimé
son souhait que la France soit la
porte d’entrée vers l’Union européenne des produits libanais.
Événement
Majid al-Futtaim compte investir 2
milliards de dollars au Liban sur sept ans
« Le groupe Majid al-Futtaim est déterminé à investir
dans l’avenir du Liban sur le
long terme. Et cela par le biais
d’un plan d’action sur sept ans,
comprenant un financement
total de près de 2 milliards de
dollars, prévu de générer plus
de 6 000 emplois », a déclaré
mardi le PDG du groupe Majid al-Futtaim, Iyad Malas.
Ces propos sont intervenus
alors que le groupe al-Futtaim
célébrait le premier anniversaire de l’inauguration de son
centre commercial Beirut City
Centre (région de Hazmié)
sous le haut patronage et en
présence du président de la
République, Michel Sleiman.
Cet événement a également
vu la présence du fondateur et
président du groupe, Majid alFuttaim, qui s’est déplacé pour
l’occasion.
« À travers le développement
du Beirut City Centre, plus de
2 500 emplois ont été assurés
dans les enseignes, restaurants
et espaces de loisirs couvrant
quelque 60 000 mètres carrés
(m2) », a souligné M. Malas.
Créé en 1992, le groupe alFuttaim développe et gère des
centres commerciaux et des
complexes touristiques dans 12
pays de la région du MoyenOrient et d’Afrique du Nord
(MENA) et de la Communauté des États indépendants
(CEI).
Il détient et opère 17 centres
commerciaux, 11 hôtels et trois
entités polyvalentes employant
plus de 26 000 salariés.
richesses et préserver ce dossier, tant bien que mal, loin du
clientélisme politique. Si nous
voulons assurer un meilleur
avenir à nos jeunes, il faut
qu’ils sentent qu’ils ont leur
place au Liban. »
« Ce séminaire a notamment pour but de penser la
politique de développement
qui devrait être adoptée en
matière de gaz et de pétrole,
surtout que selon certaines
rumeurs le Trésor percevra
uniquement 4 % des revenus
pétroliers et gaziers, alors
que dans des pays comme le
Koweït et la Norvège ce taux
atteint les 15 % », a-t-il souligné en conclusion.
De son côté, Moustapha
Assad, vice-président du Meref, a présenté l’organisme
qu’il représente, notant que
« c’est un groupement d’iden-
De gauche à droite : Bernard Bridi, vice-président de la
communication au sein du groupe Makhzoumi, Fouad
Makhzoumi et Moustapha Assad, vice-président du Meref.
tités économiques françaises
et libanaises implantées au
Liban et qui œuvrent pour un
rapprochement économique
et culturel entre les deux pays.
Fondé en 2008, le Meref regroupe actuellement près de
120 entreprises issues de tous
les secteurs ».
Soulignant
l’importance
du forum, le gaz et le pétrole constituant un facteur
de poids pour l’avenir du Liban, il a annoncé les thèmes
qui seront traités : la vision
du développement du secteur
pétrolier au Liban, le développement et la perspective de
l’industrie du gaz et du pétrole
à l’est de la Méditerranée,
l’évolution du secteur gazier et
pétrolier libanais, les défis juridiques de l’industrie gazière
et pétrolière, l’infrastructure
et la logistique, la création
d’emplois, l’impact monétaire
et financier sur le Liban, et les
implications géostratégiques
pour le pays. Un débat rassemblant les jeunes et leur vision de l’avenir sera également
organisé.
Grille des salaires
Le CCS annonce une grève
générale
Le Comité de coordination
syndicale (CCS) a rejeté hier
le rapport de la sous-commission parlementaire en charge
de l’étude du financement du
projet de loi sur la grille des
salaires.
« Nous rejetons le projet
de la sous-commission présidée par le député (membre
des Forces libanaises) Georges Adwan qui constitue une
insulte au peuple libanais et
un coup contre l’union nationale », a déclaré le président
du CCS, Hanna Gharib.
« Vingt-quatre nouvelles
taxations ont été soumises
afin de lever environ 1742,2
milliards de livres supplémentaires
annuellement.
Sur ce montant, 60 % seront
prélevés aux dépens de la
Brèves
Harb et Ozyildiz
discutent coopération
en matière de télécoms
Le ministre des Télécoms
Boutros Harb a reçu hier
l’ambassadeur de Turquie
au Liban Inan Ozyildiz
en présence des directeurs
généraux du ministère, Abdel
Menhem Youssef et Nagi
Andraos. Le ministre Harb
et son hôte ont discuté des
développements politiques
ainsi que des moyens de
consolider les relations
économiques bilatérales entre
les deux pays, notamment
en matière de télécoms. Ils
se sont en outre penchés sur
le câble sous-marin de fibre
optique entre le Liban et la
Turquie, sans plus de détail.
consommation des ménages
tandis que les gains sur les
transactions immobilières ou
bancaires ne seront concernés
par ces taxes qu’à 40 % », a
accusé un communiqué du
CCS.
M. Gharib a appelé à une
grève générale « à partir de
demain et jusqu’au mercredi
14 mai ». Le chef du législatif, Nabih Berry, a convoqué
ce matin le Parlement à une
séance plénière le 14 mai pour
examiner la nouvelle grille
des salaires. Georges Adwan
avait remis lundi le rapport
au secrétaire général du Parlement, Adnane Daher.
Le président du syndicat
des enseignants des écoles
privées, Nehmé Mahfoud,
a néanmoins assuré que les
cours se poursuivront normalement dans les écoles privées
et que le syndicat ne s’associera à la grève que mercredi
prochain.
Économie 9
jeudi 8 mai 2014
International
Paré pour Wall Street, le
Nintendo replonge dans le rouge en
fondateur d’Alibaba veut défier
2013-2014 à cause de la Wii U boudée
les géants de l’Internet mondial
Entreprise
Le pionnier japonais des jeux
vidéo, Nintendo, a annoncé
hier être retombé dans le rouge à l’issue de l’exercice 20132014, à cause de sa console
de jeux Wii U qui a pris un
mauvais départ fin 2012 et est
laminée par les rivales.
Le groupe centenaire qui
avait tout juste sorti la tête de
l’eau en 2012-2013, avec un
maigre résultat net, a enduré
une perte de 23 milliards de
yens (170 millions d’euros), à
cause d’un plongeon de 10 %
de son chiffre d’affaires à 572
milliards de yens (4,2 milliards d’euros) et d’une perte
opérationnelle de 46 milliards
de yens.
Au plus fort de sa forme, en
2008-2009, Nintendo avait
enregistré un bénéfice d’exploitation quasi équivalent à
son chiffre d’affaires de l’an
passé, lequel a été divisé par
près de quatre en cinq ans.
Durant l’exercice d’avril
2013 à mars 2014, le créateur
de Mario, Pikachu et Zelda
n’est pas parvenu à dégager
des marges opérationnelles,
même s’il a profité de fluctuations favorables des monnaies.
Bien que le groupe se vante
d’avoir connu de grands succès avec des nouveautés pour
ses consoles de poche 3DS
dans les populaires sagas ludiques Pokemon, Zelda ou Mario, il a quand même concédé
que la progression des ventes
a été limitée à l’étranger lors
de l’offensive de Noël. Nintendo a écoulé 12,24 millions
La stagnation des ventes de la Wii U a porté un coup dur à
Nintendo. Toru Hanai/Reuters
de 3DS dans le monde en 12
mois (contre 13,5 millions
espérées) et 67,89 millions
de jeux liés (un peu plus que
prévu).
Le pire provient cependant
des consoles de salon Wii U et
des divertissements afférents.
Cette console est réellement
à la peine : elle ne trouve pas
son public, d’autant moins
que les concurrentes de Sony
(PlayStation 4) et de Microsoft (Xbox one) sont arrivées
plus tard sur le marché et lui
font de l’ombre.
La Wii U ne s’est écoulée
qu’à 2,72 millions d’unités
dans le monde dans l’année,
moins que les 2,80 millions
prévus, et bien loin des 9 millions initialement espérés.
Nintendo n’en a in fine
écoulé que 6,2 millions depuis
le lancement de cette machine
fin 2012, alors que la PS4 de
Sony a été achetée à plus de
7 millions et la Xbox one à
5 millions d’exemplaires en
étant sorties un an plus tard.
Une amélioration en 20142015, pas une révolution. Ces
consoles ne sont pas en tous
points comparables, puisque
la Wii U est censée être plus
simple et plus familiale et que
la PS4 se présente comme une
véritable plate-forme multimédia ultraperformante, mais
Nintendo a peut-être commis
l’erreur d’avoir voulu prendre
trop d’avance sur ses rivaux, au
risque de proposer une Wii U
sans les indispensables titres
vedettes incitant à l’achat.
Les ventes de jeux conçus
par Nintendo pour les Wii U
ont été inférieures à la prévision de 19 millions.
« La stagnation des ventes
de la Wii U a porté un coup
dur à Nintendo, alors que les
ventes de la 3DS ont également perdu leur élan », a
constaté Eiji Maeda, analyste
chez SMBC Nikko Securities
à Tokyo.
« Nintendo n’a actuellement
pas grand-chose pour changer
cette situation. Ils ont besoin
de créer un nouveau marché
avec quelque chose de surprenant », souligne-t-il.
Pour l’exercice d’avril 2014
à fin mars 2015, Nintendo
veut certes se requinquer un
peu et table sur un bénéfice
net de 20 milliards de yens,
mais il ne laisse guère espérer
une révolution.
Il dit juste vouloir profiter
du parc déjà vendu de 43 millions de consoles 3DS pour
doper les ventes de jeux associés, et veut ajouter des fonctions à sa Wii U dans l’espoir
de lui donner l’attrait qu’elle
n’a pour le moment pas réussi
à avoir.
Le groupe escompte ainsi
une progression de 3,2 % de
son chiffre d’affaires à 590
milliards de yens et un bénéfice d’exploitation de 40 milliards.
En janvier, le patron, Satoru Iwata, avait néanmoins
promis que Nintendo allait
particulièrement s’intéresser
aux produits qui permettront
aux utilisateurs de surveiller
leur santé pour rester en forme. Le public et les actionnaires attendent.
(Source : AFP)
Évasion fiscale
La Suisse et Singapour renoncent
au secret bancaire
La Suisse et Singapour ont
officiellement signé une déclaration officielle par laquelle ils s’engagent à pratiquer l’échange automatique
d’informations
bancaires,
mettant de facto fin au secret
dans ce domaine, a annoncé
l’OCDE.
Cet engagement à substituer,
vraisemblablement
dès 2017, la transmission
automatique des données
des déposants à l’échange à
la demande vaut pour les 34
pays de l’Organisation de
coopération et de développement économiques, ainsi que
13 autres pays, dont la Chine
et la Russie.
Cette initiative constitue
un pas de géant dans la lutte
contre l’évasion et la fraude
fiscale, que les gouvernements ont intensifiée depuis
le début de la crise financière.
« C’est clairement la fin
du secret bancaire détourné
pour des raisons fiscales », a
déclaré Pascal Saint-Amans,
directeur du centre de politique et d’administration fiscale de l’OCDE.
Sous la pression, certaines des 300 banques suisses
s’étaient déjà déclarées prêtes l’an dernier à collaborer
avec les autorités américaines, ce qui est devenu la loi
FACTA forçant les banques
situées hors des États-Unis à
fournir les informations sur
les comptes détenus par les
Américains.
Singapour a aussi conclu
avec les États-Unis un accord similaire, qui doit entrer
en vigueur le 1er juillet.
D’autres pays, notamment
de l’Union européenne, ont
ensuite fait pression pour obtenir les mêmes avantages.
La plupart des autres pays
signataires s’étaient déjà engagés à échanger des informations fiscales sur une base
automatique avec les autres
pays, mais la Suisse et Singapour, importants centres
financiers, se faisaient tirer
l’oreille.
Opérationnel en 2017 ?
L’échange à la demande
pratiqué jusqu’à présent ne se
déclenche qu’en cas d’enquête du fisc ou de la justice.
Selon les normes de
l’OCDE, toutes les informations – relevés de comptes,
dividendes, revenus des intérêts et des ventes – feront
l’objet d’un échange automatique entre les administrations fiscales des pays signataires.
Les institutions financières devront aussi se plier aux
règles pour identifier les bénéficiaires des trusts et autres
structures utilisées pour
échapper au fisc.
Même si aucune date d’entrée en vigueur du système
n’a été fixée, un groupe de
pays précurseurs souhaitent
que le mécanisme soit opérationnel dès 2017 en utilisant
les informations récoltées à
partir de la fin 2015.
Les banques auront une
année pour adopter leurs
logiciels aux nouvelles exigences et les gouvernements
devront modifier leurs législations, a déclaré Pascal
Saint-Amans.
Aucune sanction formelle
n’est prévue en cas de nonrespect des principes décidés mais un système de surveillance des engagements
pris sera mis en place, comme
c’est le cas actuellement pour
les échanges d’informations à
la demande.
(Source : Reuters)
Bataille d’influence entre la Chine et les USA
en Angola
14,5 milliards de dollars de
ligne de crédit à Luanda et
les échanges commerciaux
bilatéraux en 2012 ont atteint 37,5 milliards de dollars, selon les derniers chiffres communiqués par son
ambassade en Angola.
Résultat : Pékin a rendu
possible la reconstruction
éclair de l’Angola, en réalisant, entre autres, des kilomètres de routes, des aéroports, un stade de football
pour la Coupe d’Afrique des
nations de 2008 et des villes
nouvelles.
Plus de 300 000 ouvriers
chinois seraient présents
dans le pays. « À l’époque, ni
les Américains ni les Européens n’ont voulu nous aider.
Seule la Chine a répondu à
notre appel et elle l’a fait
avec force », rappelle José
Carlos Gomes, le président
de la société du chemin de
fer de Benguela, dont les
1 344 kilomètres de voies
ont été rénovés par le groupe
chinois CR-20.
Les
États-Unis,
aujourd’hui deuxième partenaire commercial de l’Angola devant le Portugal, le Brésil et l’Afrique du Sud, sont
bien décidés à faire oublier
cette absence.
Ils présentent désormais
Luanda comme un allié de
premier plan sur le continent, jouant un rôle-clé dans
la résolution des conflits.
Diversification
des activités
« Avec le président dos
Santos, nous avons parlé des
possibilités croissantes de
coopération dans le domaine
de l’agriculture, des technologies, de l’énergie et des
infrastructures », a détaillé le
secrétaire d’État américain
John Kerry lundi, à l’issue de
sa visite en Angola.
Cette diversification des
activités est indispensable si les États-Unis veulent conserver leur volume
d’échanges actuel avec l’Angola.
Washington, qui s’est lancé
dans la production de pétrole
de schiste sur son territoire,
a en effet de moins en moins
besoin d’importer de l’or noir
angolais. « Ce qui attire les
grandes puissances, c’est le
potentiel de croissance de
l’Afrique dans son ensemble. À l’Afrique maintenant
d’élaborer une stratégie lui
permettant de tirer bénéfice
des multiples partenaires qui
se présentent », note l’économiste Vicente Pinto de
Andrade.
Jack Ma, fondateur du numéro un chinois du commerce en
ligne Alibaba, entend rivaliser
ouvertement avec les géants
de l’Internet dans le monde :
son nouveau défi, alors que le
groupe se prépare à faire une
entrée en fanfare à la Bourse
de New York.
Dans un mémo envoyé aux
employés d’Alibaba, quelques
minutes avant l’enregistrement mardi de son projet de
cotation auprès du gendarme
boursier américain (SEC),
M. Ma a décrit Wall Street
comme « une station pour faire le plein d’essence » en vue
d’ambitieux développements
futurs.
Le groupe chinois est souvent décrit comme un hybride
entre les sociétés américaines
Amazon et eBay, également
parties de la vente sur Internet avant de diversifier leurs
activités.
Son projet présenté à la
SEC mentionne un volume
indicatif de levée de fonds
d’un milliard de dollars ; mais
les analystes s’attendent à un
volume final pouvant atteindre
une quinzaine de milliards de
dollars – ce qui en ferait l’une
des plus grosses introductions
en Bourse de l’histoire.
Et l’atypique Jack Ma, ancien professeur d’anglais qui
créa Alibaba en 1999 avec un
financement de 60 000 dollars
seulement, ne cache pas son
appétit pantagruélique.
« 102 ans »
Coopération
Deuxième producteur de
pétrole d’Afrique et pays en
forte croissance, l’Angola est
au centre d’une lutte d’influence entre la Chine et
les États-Unis, qui lorgnent
tous deux sur un continent
en plein essor, riche en ressources naturelles.
Preuve de cette bataille,
la capitale angolaise Luanda
doit accueillir aujourd’hui
le Premier ministre chinois
Li Keqiang pour une visite
officielle de 48 heures, trois
jours seulement après la venue du chef de la diplomatie
américaine, John Kerry.
« L’intention de Barack
Obama comme de la Chine
est de diversifier les échanges
avec l’Angola afin d’approfondir la coopération avec le
pays et, plus largement, avec
l’Afrique », souligne Vicente
Pinto de Andrade, professeur d’économie à l’université catholique angolaise.
Pour le moment, la compétition entre les deux puissances tourne à l’avantage de
Pékin. La Chine achète près
de 40 % du brut angolais,
quand l’Angola est son premier terrain d’investissement
en Afrique.
Depuis la fin de la guerre
civile en Angola en 2002, la
Chine aurait accordé près de
Bourse Le groupe chinois est souvent décrit comme un hybride
entre les sociétés américaines Amazon et eBay.
« Dans le cas de l’Angola,
le gouvernement devrait faire en sorte de diversifier au
maximum les acteurs étrangers mais aussi d’encourager
les acteurs privés nationaux,
l’État ne pouvant pas être le
seul moteur d’investissement
dans le pays », remarque-til. Pour Luanda, la bataille
entre Pékin et Washington
est un moyen de limiter sa
dépendance envers l’une ou
l’autre puissance tout en forçant les deux grands à soutenir sa politique de diversification de l’économie.
Elle permet aussi au pays,
qui devrait afficher un taux
de croissance de 5 % en
2014 et 2015 selon le Fonds
monétaire international, de
continuer à attirer de nouveaux partenaires, dont l’Inde, l’Espagne ou encore ses
voisins africains.
D’après plusieurs observateurs, cette rivalité pourrait
enfin permettre de répondre
aux nombreuses critiques
que suscitent l’omniprésence chinoise, notamment
sur l’opacité des contrats, la
mauvaise qualité des travaux
réalisés ou encore la faiblesse
de la formation des Angolais.
© AFP
« Il y a quinze ans, les fondateurs d’Alibaba étaient
déterminés à lancer une firme Internet de conception
chinoise et de dimension
mondiale, avec l’ambition
qu’elle devienne l’un des 10
plus grands groupes web dans
le monde », a-t-il insisté dans
ce même mémo.
Il s’agissait d’établir « une
entreprise qui existerait pendant 102 ans », soit une durée
de vie s’étendant sur trois siè-
Parfois surnommé le « Steve Jobs » chinois pour ses qualités
d’entrepreneur visionnaire, Jack Ma s’est retiré l’an dernier de
la direction opérationnelle d’Alibaba mais conserve le poste de
président.
China Out/AFP
cles distincts, a ajouté M. Ma
dans ce texte abondamment
reproduit hier par des médias
chinois, dont le respecté magazine économique Caijing.
Parfois surnommé le « Steve
Jobs » chinois pour ses qualités d’entrepreneur visionnaire,
Jack Ma s’est retiré l’an dernier de la direction opérationnelle d’Alibaba mais conserve
le poste de président, chargé
de la direction stratégique.
Alibaba, devenu selon ses
dires la plus grosse société de
commerce en ligne et mobile
au monde en termes de volume de marchandises écoulées, ne vend pas d’articles
directement mais dispose de
plusieurs plates-formes où les
commerçants peuvent entrer
en relation avec des clients,
dont Taobao et TMall.
Le groupe, qui compte
20 000 employés, se taille la
part du lion en Chine sur le
marché des transactions de
particulier à particulier en ligne, dont il contrôle 90 %.
Si Alibaba devait continuer de profiter de l’insolente
croissance du marché chinois
(fort de plus de 600 millions
d’internautes), les analystes
s’interrogent cependant sur sa
capacité à prospérer à l’international.
Les embûches de
l’international
« C’est un acteur très important en Chine, un peu plus
fragile dans les applications
mobiles et plus solide dans les
moyens de paiement. Mais il
serait prématuré de spéculer
sur son éventuel succès hors
des frontières chinoises »,
observe Trip Chowdhry, analyste de Global Equities Research.
Jack Ma lui même ne semble pas ignorer les embûches :
« Derrière le faste du marché
des capitaux, se cache un environnement impitoyable et
une pression sans pareille »,
a-t-il remarqué dans le mémo
interne dévoilé hier.
Il y remettait à leur place les
futurs actionnaires du groupe,
sans ambages : « Après l’introduction en Bourse, nous
maintiendrons notre principe
de servir d’abord les clients,
les employés en deuxième, et
les actionnaires seulement en
troisième. »
« S’en tenir à ce principe
dans l’avenir comme nous
l’avons fait dans le passé permettra de respecter et de protéger les intérêts de tous »,
a-t-il fait valoir.
Au cours de son histoire,
Alibaba a connu plusieurs déconvenues et accrochages en
matière d’investisseurs.
Jack Ma n’a ainsi jamais
fait mystère des vives tensions
avec Yahoo!, géant américain
du web possèdant à présent
23 % d’Alibaba – qu’il devrait
céder lors de l’introduction en
Bourse.
Yahoo! et la banque japonaise SoftBank (elle aussi
détentrice de parts dans Alibaba) avaient vécu comme un
affront la décision de scinder
la plate-forme de paiement
électronique du groupe, Alipay... finalement transférée
à une société tierce contrôlée
par M. Ma en personne. Le
différend avait été résolu à
l’amiable en 2011.
Le projet même de cotation
a donné lieu à des discussions
animées avec l’opérateur de
la Bourse de Hong Kong –
qu’Alibaba avait considérée
dans un premier temps avant
de s’en détourner l’an dernier,
sous prétexte que le règlement hong-kongais n’aurait
pas permis à M. Ma et aux
autres dirigeants de garder le
contrôle du conseil d’administration.
(Source : AFP)
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10 International
jeudi 8 mai 2014
Le dernier carré de rebelles
évacue Homs
Le fossé grandissant entre chiites
et sunnites
par Ali A. ALLAWI et Nassima NEGGAZ
Révolte L’opposition réclame des « armes efficaces » et accuse Assad de vouloir être
réélu sur les « cadavres des Syriens ».
Le dernier carré de rebelles
irréductibles, assiégés depuis
deux ans par les troupes gouvernementales, a commencé
à quitter hier la vieille ville
de Homs, un succès pour le
régime syrien à un mois de la
réélection attendue de Bachar
el-Assad.
L’évacuation d’au moins
1 200 combattants, civils et
blessés de Homs – autrefois
surnommée « capitale de la
révolution » – s’inscrit dans le
cadre d’un accord entre belligérants conclu à l’issue de
deux mois de négociations.
Les rebelles peuvent se targuer
de quitter Homs la tête haute,
mais le régime engrange une
importante victoire symbolique dans une ville où débuta la rébellion armée après
le soulèvement populaire de
mars 2011. L’évacuation a
commencé à 10h00 dans des
bus dont les vitres étaient recouvertes de papier. « Jusqu’à
présent 600 personnes ont
quitté l’enclave assiégée », a
indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme
(OSDH). Le gouverneur
Talal al-Barazi a indiqué que
l’opération se poursuivrait
aujourd’hui. Les convois sont
dirigés vers Dar al-Kabira,
une ville rebelle à une vingtaine de km plus au nord, puis
les hommes sont répartis dans
d’autres endroits.
Des insurgés en pleurs
Sur une vidéo diffusée par
les rebelles, on voit des hommes avec des sacs à dos coiffés
d’une casquette ou cagoulés,
leur fusil mitrailleur en bandoulière, montant dans deux
bus. Sur d’autres images, un
4x4 de l’ONU est positionné
devant les bus avec des hommes en treillis portant des gilets pare-balles sur lesquels est
écrit « Police ». Sur Facebook,
l’ex-joueur de football Abdel
Basset al-Sarout, devenu une
icône de la révolte à Homs, a
Dans la province d’Alep, des soldats gouvernementaux syriens, relâchés par les insurgés dans le cadre de l’accord pour le retrait des
rebelles de Homs, courent vers leur liberté enfin retrouvée. George Ourfalian/Reuters
posté une photo de rebelles en
train de pleurer, alors que luimême devait quitter la ville
dans un des convois.
Durant les deux ans de siège, près 2 200 personnes sont
mortes dans la vieille ville de
Homs, selon l’OSDH. Dans
le centre historique, totalement en ruine, les irréductibles n’avaient quasiment plus
rien à manger, se nourrissant
souvent d’herbes et de quelques aliments séchés. « J’ai
énormément de peine et envie
de pleurer. J’ai l’impression
que mon âme a quitté mon
corps en quittant Homs », a
confié un rebelle à un militant
de Dar al-Kabira. Ce dernier
a indiqué que les arrivants
étaient affamés et étiques.
Par ailleurs, selon l’OSDH,
deux villages chiites de la province d’Alep, Naboul et Zahra, encerclés par les rebelles,
ont pu recevoir de la nourriture en application de l’accord,
qui prévoit également la libération d’otages retenus par les
rebelles.
« Avec la sortie de ces hommes armés, l’opération de réconciliation va commencer
pour que Homs soit une ville
débarrassée des armes et des
hommes armés. Nous travaillons pour que l’opération
s’applique à tous les quartiers
de Homs », a déclaré le gouverneur à l’agence SANA. Le
président Assad, cité par la
télévision officielle, a affirmé
que « l’État soutient le proces-
sus de réconciliation nationale
dans toutes les régions car il
souhaite arrêter le bain de sang
et parce qu’il considère que la
solution de la crise ne peut pas
venir de l’extérieur mais des
Syriens eux-mêmes ».
Permis de tuer
Pour Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, ce
qui s’est passé est surtout une
défaite pour la communauté
internationale : « Il y a eu une
résistance légendaire malgré
deux ans de siège et en dépit
de tout ceci, la communauté
internationale n’a rien fait.
C’est une victoire médiatique
pour le régime car Homs occupait une place symbolique
dans la révolution syrienne »,
a-t-il déclaré.
En visite à Washington, le
chef de la Coalition nationale
de l’opposition, Ahmad Jarba, a réaffirmé que le scrutin
présidentiel du 3 juin est une
« farce » qui risque d’accorder
à M. Assad un « permis de
tuer pour de nombreuses années ». Il a ajouté que ce dernier cherchait à être réélu sur
les « cadavres des Syriens ».
M. Jarba, qui doit rencontrer
le président Barack Obama,
a réclamé aux États-Unis
des « armes efficaces » pour
« changer l’équilibre des forces
sur le terrain ». Les deux parties pourraient ensuite œuvrer
à une « solution politique »,
a-t-il dit.
(Source : AFP)
Pour survivre, le Hamas est prêt à tout
Proche-Orient Affaibli par le blocus de Gaza et la chute des Frères musulmans en
Égypte, le mouvement islamiste palestinien accepterait même de céder le pouvoir.
Pris à la gorge par le blocus
d’Israël contre Gaza et la fermeture de la frontière avec
l’Égypte, le Hamas a accepté
la réconciliation aux conditions du président Mahmoud
Abbas afin d’assurer sa survie
à terme, quitte à céder le pouvoir, selon des analystes.
Lors d’une rare rencontre
après la conclusion d’un nouvel accord de réconciliation le
23 avril, Mahmoud Abbas et le
chef du mouvement islamiste,
Khaled Mechaal, ont réitéré
lundi à Doha « leur volonté
sérieuse d’ouvrir une nouvelle
page fondée sur le partenariat
national », selon le Hamas.
Contrairement aux épisodes
précédents du feuilleton de
la réconciliation depuis 2011,
le Hamas n’a émis aucune réserve sur la composition du
futur gouvernement transitoire de personnalités indépendantes ni sur les assurances de M. Abbas que celui-ci
suivrait sa seule politique. Et
le quotidien al-Qods, publié
en Cisjordanie contrôlée par
l’Autorité palestinienne et à
Jérusalem-Est, a recommencé
hier à être distribué à Gaza
gouverné par le Hamas depuis
2007, une mesure annoncée il
y a trois ans mais restée lettre
morte.
« La chute des Frères musulmans en Égypte et ses conséquences sur Gaza concernant
la fermeture des tunnels et
le terminal frontalier, ainsi
que les difficultés financières,
ont contraint le Hamas à rechercher une issue », explique
Naji Charab, professeur de
science politique, en référence
aux tunnels de contrebande
Des étudiantes palestiniennes, partisanes du Hamas, ont défilé mardi près de Ramallah en
Cisjordanie. « L’expérience du pouvoir s’est avérée un fardeau qui épuise les énergies et sape la
popularité du Hamas », confie un responsable du mouvement, Ahmad Youssef.
Abbas Momani/AFP
qui atténuaient l’impact du
blocus israélien. Grâce à son
intégration au système politique palestinien, « la relation
du Hamas avec l’Égypte va
s’améliorer, et c’est un énorme bénéfice pour lui », poursuit M. Charab, enseignant à
l’université al-Azhar de Gaza.
« La série de revers des Frères musulmans dans la région,
en particulier en Égypte, a
aidé les dirigeants pragmatiques, tels que Mechaal,
Moussa Abou Marzouk (n° 2
du mouvement) et (le chef du
gouvernement du Hamas) Ismaïl Haniyeh, à faire accepter
au courant radical la relance
de la réconciliation », précise l’analyste politique Hani
Habib. Le mouvement s’est
résolu à « confier les affaires
à l’Organisation de libération
de la Palestine et à l’Autorité
palestinienne pour transformer le Hamas en partenaire
politique reconnu et accepté
régionalement et internationalement sans devoir faire de
concession politique, comme
reconnaître Israël », ajoutet-il.
Dans une tribune, Ephraïm
Halévy, un ancien chef du
« Aucun autre pays proche des
États-Unis ne dépasse à ce point
les limites dans ses activités d’espionnage comme le fait Israël »,
s’est exclamé un ancien membre du Congrès qui a participé à
une autre réunion confidentielle
fin 2013, selon Newsweek. « Il
s’agit d’une campagne de calomnie, pernicieuse, totalement
mensongère, et d’une invention
à 100 % », a répondu M. Lieber-
man, interrogé par la radio
militaire israélienne. Le ministre
israélien chargé du Renseignement, Youval Steinitz, a qualifié
les accusations relayées par
Newsweek « d’irresponsables »,
qui n’ont « aucun fondement ».
Cette polémique éclate au
moment où la conseillère de
Sécurité nationale américaine,
Susan Rice, débute une visite en
Israël.
Résistance et politique
ne riment pas
Lieberman dément qu’Israël espionne
les États-Unis
Le ministre israélien des Affaires
étrangères, Avigdor Lieberman,
a catégoriquement démenti hier
qu’Israël se livre à des activités
d’espionnage aux États-Unis.
Selon des responsables officiels
américains anonymes, cités par
l’hebdomadaire Newsweek,
Israël a dépassé les limites dans
ses activités d’espionnage pour
se procurer des secrets industriels et techniques américains.
Mossad, le service de renseignements israélien, conseille
au « gouvernement israélien
d’envisager
sérieusement
d’éradiquer le Hamas par surprise » ou bien, comme il le
préconise, de « lui parler justement au moment où il est
en position d’infériorité ». Le
Hamas envisage de « renoncer au gouvernement à Gaza,
encouragé par l’expérience du
mouvement islamiste en Tunisie », qui a cédé en janvier
les rênes du gouvernement,
confirme un responsable du
mouvement, Ahmad Youssef. L’expérience du pouvoir
s’est avérée « un fardeau qui
épuise les énergies et sape la
popularité du Hamas », souligne-t-il.
Selon Walid al-Moudallal,
professeur de science politique à l’université islamique
de Gaza, « le Hamas s’est
rendu compte qu’il ne pouvait pas combiner son statut
de mouvement de libération
et de résistance avec l’action
politique ». « La tendance au
sein du mouvement est qu’il
est préférable de quitter le
pouvoir et de préserver les positions du Hamas, ses forces
militaires et de sécurité sur le
terrain », indique-t-il. Moussa Abou Marzouk a d’ailleurs
souligné samedi qu’il n’avait
« pas été question » d’un éventuel désarmement de la branche militaire du mouvement.
Le gouvernement du Hamas
a en revanche annoncé la prochaine intégration aux forces
de sécurité à Gaza de 3 000
hommes de l’Autorité palestinienne, après la constitution
d’un exécutif transitoire.
Hani Habib prédit cependant que « le courant radical
du Hamas va reprendre des
forces en gagnant du temps sur
des dossiers importants, comme la sécurité et les finances,
qui constituent des champs de
mines sur le chemin de la réconciliation ». Adnane Abou
Amr, professeur de science
politique à l’université Oumma à Gaza, juge un nouvel
échec « possible », mais met
en garde contre « une rechute
de la réconciliation qui aurait
des conséquences désastreuses
pour les deux parties ».
(Source : AFP)
Les salaires des fonctionnaires
palestiniens ont été payés
Les fonctionnaires palestiniens
ont touché mardi leurs traitements, signe qu’Israël a fait
machine arrière sur sa menace
d’imposer des sanctions après
l’arrêt fin avril des négociations
de paix sur un constat d’échec.
Les autorités israéliennes
avaient déclaré début avril
qu’elles bloqueraient des
fonds, après la signature par le
président palestinien Mah-
moud Abbas d’une série de
conventions internationales sur
les droits de l’homme. Selon les
autorités palestiniennes, le versement des salaires illustre la
décision d’Israël de transférer
plus de 100 millions de dollars
de droits de douane prélevés
sur les marchandises destinées
aux territoires palestiniens, via
les postes-frontière sous son
contrôle.
Les récentes élections législatives en Irak, les premières
depuis le retrait des troupes
américaines en 2011, ont été
organisées dans un contexte
de violences croissantes qui
se rapproche rapidement
du climat de terreur prévalant pendant l’insurrection
de 2005-2007. Le nouveau
gouvernement parviendrat-il à rétablir l’ordre et à répondre aux nombreux défis
posés à l’Irak ?
Les problèmes sont en
effet colossaux. Les autorités doivent résoudre des
questions constitutionnelles fondamentales (décider
par exemple si l’Irak sera un
État fédéral ou une confédération), reconstruire la
société civile, réformer les
institutions de l’État, relancer l’économie, et éradiquer
la corruption et le gaspillage
dans le secteur pétrolier.
Mais parvenir à combler le
fossé sectaire qui sépare les
citoyens chiites et sunnites
représente sans doute le défi
le plus complexe de tous. Ce
clivage est apparent dans
d’autres pays arabes (en Syrie, au Liban, dans les pays
du Golfe et au Yémen), et
devient de plus en plus apparent dans l’ensemble du
monde musulman (y compris
au Pakistan, en Malaisie et
en Indonésie). S’agit-il d’une
aberration historique, ou les
deux plus grands courants de
l’islam sont-ils voués à une
hostilité réciproque perpétuelle ?
Les deux communautés
ont coexisté en paix pendant
certaines périodes de l’histoire. Mais ce qui compte
aujourd’hui est que les chiites
et les sunnites ne portent pas
le même regard sur leur passé
commun et que la mémoire
historique peut être faussée –
voire inventée – pour créer la
méfiance et l’animosité.
Le renversement de la première dynastie musulmane,
celle des Omeyyades, farouchement antichiites, en l’an
750 par les Abbassides, descendants de l’un des oncles
du prophète Mohammad, fit
naître un espoir de rapprochement, qui ne dura pas, entre
les chiites et les sunnites. Les
500 années du califat abbasside qui suivirent fournissent
de nombreux exemples des
rapports qu’entretinrent par la
suite les deux communautés.
Les différents héritages
laissés d’une part par le calife
al-Nasir (1180-1225) et de
l’autre par le dernier calife abbasside, al-Musta’sim (12421258), sont particulièrement
éloquents. Le règne d’al-Nasir – qui considérait les chiites
comme une partie intrinsèque
de la communauté islamique
et qui chercha à traiter tous
ses sujets sur un pied d’égalité – a été caractérisée par
une forte baisse des tensions
sectaires. Les affrontements
entre chiites et sunnites –
marqués par des meurtres, des
incendies criminels et autres
violences – étaient par contre
fréquents pendant le règne
d’al-Musta’sim.
Ces deux exemples démontrent l’importance que prennent les qualités de dirigeant
lorsque des communautés
qui revendiquent des vérités
différentes sont soumises à
la même autorité politique,
et en particulier quand ces
communautés veulent s’assurer que leur survie n’est pas
menacée.
Les dirigeants politiques
actuels de l’Irak devraient
tirer les leçons du passé et
faire en sorte qu’aucune des
communautés du pays ne
soit victime de discrimination ou de marginalisation.
Ces leçons sont valables
pour l’ensemble du monde
musulman. Au Pakistan, par
exemple, des meurtres sectaires sont commis presque
quotidiennement ; en Malaisie, la minuscule population
chiite est perçue comme une
menace existentielle ; et les
cercles wahhabites tiennent
un discours incendiaire sur
les sectes rivales, en Arabie
saoudite et au-delà.
Les questions politiques
Ali A. Allawi, ancien ministre
irakien du Commerce et
ancien ministre de la Défense
(2003-2004), est professeurchercheur au Middle East
Institute, de l’Université de
Singapour. Son ouvrage le
plus récent est « Faisal I of
Iraq » (une biographie de
Fayçal Ier d’Irak).
Nassima Neggaz est
chercheuse postdoctorale
au Middle East Institute, de
l’Université de Singapour.
et les luttes de pouvoir expliquent une grande partie de
la violence et de la méfiance.
Les craintes d’une hégémonie menée par l’Iran ont par
exemple incité les dirigeants
du Golfe à s’interroger sur
la loyauté de leurs citoyens
chiites. Les partis politiques
malaisiens se servent du sentiment antichiite pour attiser
la peur, attirer les voix des
électeurs et consolider leur
pouvoir. La Syrie et ses alliés
régionaux sont déterminés à
maintenir un nouvel équilibre du pouvoir régional qui
a penché en leur faveur à la
suite de l’invasion de l’Irak
par la coalition menée par les
États-Unis.
Mais les calculs politiques
n’expliquent pas tout. La
chute de Saddam Hussein en
2003 fournit un bon exemple
de la manière dont un événement politique, vu au travers
d’un prisme sectaire, peut être
interprété différemment. La
destruction de l’État irakien
par les États-Unis a instauré
un nouvel ordre politique précaire qui a cherché à compenser des années de domination
sunnite en favorisant les chiites. Mais le choc suscité par la
brutale perte du pouvoir par
les sunnites a donné lieu à un
discours, largement répandu
dans le monde musulman,
qui veut que les chiites soient
coupables de collusion avec
l’occupation américaine du
pays – un point de vue renforcé par les événements en
Syrie.
Selon ce scénario, les chiites ont simplement renoué
avec leur rôle historique de
sabotage et de complicité avec
l’ennemi. N’est-il pas vrai, dit
ce même discours, que les
chiites ont été complices des
Mongols lors de la chute de
Bagdad en 1258, culminant
par la mort du dernier calife
abbasside et la destruction de
l’empire abbasside, « l’État
universel » des musulmans ?
Plusieurs historiens médiévaux musulmans soulignent
le rôle joué par le vizir chiite
Ibn al-Alqami, affirmant
qu’il avait comploté avec les
Mongols pour renverser le
califat. Autrefois connue
par une poignée d’érudits,
l’histoire de ce vizir joue à
présent un rôle central dans
les conflits entre chiites et
sunnites. En fait, alaqima, le
pluriel du mot arabe alqami,
sert aujourd’hui à qualifier les
chiites de traîtres.
Les forums des médias sociaux sont emplis de polémiques sur l’aide que les chiites
auraient apportée aux envahisseurs, qu’ils soient mongols ou américains. Certains
commentaires disent même
que les chiites irakiens sont
les descendants d’al-Alqami
et que le Premier ministre
irakien, Nouri al-Maliki, est
la réincarnation actuelle de ce
vizir.
Ces diatribes reflètent la
mémoire historique polarisée
de l’Irak. Malgré la multitude
de preuves historiques de relations intercommunautaires pacifiques, de nombreux
individus préfèrent – par
simple ignorance du passé
ou par besoin d’affirmer la
suprématie de leur forme de
vérité – répandre des histoires
de duplicité et de trahison qui
perpétuent la haine.
De manière plus importante, la situation actuelle est
le résultat d’un manque de
sagesse, de responsabilité et
de simple décence de la part
des dirigeants politiques et
religieux qui choisissent d’alimenter, au lieu d’atténuer, les
dissensions intercommunautaires. Chaque communauté
connaît trop mal l’histoire et
les croyances des autres communautés, et le peu qu’elle en
sait a été noyé par la colère
sectaire et sa rhétorique empoisonnée.
Tant que les chiites et les
sunnites refusent de considérer leur passé commun, il est
difficile d’imaginer leur avenir
commun. Et si les dirigeants
politiques et religieux sont
incapables ou refusent de
chercher un terrain d’entente,
il reviendra aux individus, aux
groupes et aux institutions de
la société civile partageant
les mêmes points de vue de
rétablir un respect mutuel et
des avenues de coopération.
Il faudra pour ce faire de la
patience, des compétences et,
surtout, une ouverture des esprits et des cœurs.
© Project Syndicate, 2014.
Traduit de l’anglais par Julia
Gallin.
Criminalité
Loi anticannabis intransigeante :
surpopulation carcérale en Tunisie
En Tunisie, consommer du
cannabis est systématiquement
puni d’au moins un an de prison ferme. Une législation « rigide » qui « détruit des vies » et
fait déborder les prisons, selon
un collectif militant pour une
réforme des peines.
Depuis la promulgation de
la loi en 1992, « des dizaines
de milliers de Tunisiens ont
été condamnés. Pourtant (...)
le nombre de condamnés et
de consommateurs ne cesse
d’augmenter. C’est la preuve
que cette loi n’a rien de dissuasif, elle a échoué », dit « alSajin 52 » (le Prisonnier 52,
d’après la loi relative aux stupéfiants), dans une lettre ouverte
au chef du gouvernement. Car
la consommation de « zatla »,
la résine de cannabis, est sanctionnée par un à cinq ans de
prison et la loi interdit aux magistrats de prendre en compte
des circonstances atténuantes.
Résultat, plus de 50 % des
13 000 personnes en détention
provisoire et environ un tiers
des quelque 11 000 condamnés
ont été arrêtés en lien avec des
affaires de stupéfiants, surtout
le cannabis, selon des chiffres
de l’ONU.
Le collectif ne milite « pas
pour la dépénalisation, parce
qu’il faut viser quelque chose
d’atteignable et que les mentalités ne sont pas prêtes », explique Amal Amraoui, 25 ans,
l’une de ses fondatrices. Mais
« nous voulons que la prison
ferme soit abolie. Qu’on laisse
l’amende, ou qu’on remplace
la prison ferme par du sursis,
des travaux d’intérêt général »,
plaide-t-elle, en déplorant les
études et les carrières brisées
par la prison.
L’idée d’une réforme de la loi
est toutefois souvent mal vue,
les consommateurs de cannabis continuant d’être perçus
comme des criminels par une
grande partie de la population.
Les ministères de la Justice et
de la Santé examinent néanmoins les moyens « d’humaniser » la législation, mais une
dépénalisation n’est pas à l’ordre du jour.
(Source : AFP)
la présidente du Réseau
libéral saoudien, Souad
Chammari. Raëf Badaoui,
fondateur du Réseau libéral
saoudien qui critique
l’establishment religieux dans
le royaume ultraconservateur,
a également été condamné
à payer une amende d’un
million de rials (environ
270 000 dollars). Amnesty
International a appelé les
autorités saoudiennes à
annuler la sentence, qu’elle a
qualifiée de « scandaleuse »,
et à libérer « immédiatement
et inconditionnellement Raëf
Badaoui ».
Arabie saoudite
Dix ans de prison et
1 000 coups de fouet
pour un militant libéral
Un militant libéral saoudien,
Raëf Badaoui, détenu depuis
deux ans, a été condamné
hier à dix ans de prison et
mille coups de fouet pour
« atteinte à l’islam », a déclaré
International 11
jeudi 8 mai 2014
Mobilisation internationale pour La Russie propose un scénario
retrouver les lycéennes enlevées de désescalade en Ukraine
Nigeria Un nouveau massacre de Boko Haram dans l’État de Borno
fait des centaines de morts.
Des centaines de personnes ont
été tuées dans un nouveau massacre de Boko Haram dans le
nord-est du Nigeria. L’attaque a
eu lieu lundi à Gamboru Ngala,
ville proche de la frontière camerounaise dans l’État de Borno,
fief historique de Boko Haram,
où les États-Unis, la France et la
Grande-Bretagne vont aider les
autorités à retrouver les quelque
200 adolescentes enlevées miavril par le groupe islamiste.
Un sénateur local a évoqué
hier le chiffre de 300 morts. « Il y
a peut-être plus de 200 morts »,
a déclaré une source médicale
sous le couvert de l’anonymat.
Des témoins ont quant à eux
compté plus de 100 cadavres.
Selon le sénateur, Gamboru
Ngala était restée sans protection car les soldats qui y étaient
basés avaient été redéployés plus
au nord, vers le lac Tchad, pour
tenter de libérer les lycéennes
enlevées. L’insurrection menée
depuis 2009 par Boko Haram
a fait des milliers de morts (plus
de 1 500 depuis début 2014) au
Nigeria, pays le plus peuplé et
première économie d’Afrique.
Le recours à des milices privées,
constituées de civils, contre les
islamistes a poussé Boko Haram
à se retourner contre les populations locales.
Avant l’annonce de cette
nouvelle tuerie, le président
américain Barack Obama avait
annoncé l’envoi de forces de
sécurité américaines (militaires,
policiers et « autres agences »)
pour aider le Nigeria à retrouver
les lycéennes. Washington va
envoyer dans les prochains jours
une équipe composée de « moins
de 10 militaires » et de membres
du département de la Justice
et du FBI, a ainsi annoncé le
pentagone. Il s’agit d’experts en
« communications, en logistique
et en renseignements », selon le
colonel Steven Warren, un porte-parole du pentagone.
Le président français François
Hollande, lui, a emboîté le pas
hier lorsque l’enlèvement de 11
autres jeunes filles a été signalé,
assurant que la France « fera
tout pour aider le Nigeria ».
Une « équipe spécialisée » est
disponible pour les recherches,
a précisé le ministre français des
Affaires étrangères peu après. Le
Royaume-Uni a annoncé l’envoi d’une équipe de conseillers
gouvernementaux « dans les
meilleurs délais » pour travailler
sur place aux côtés des forces envoyées par le président Obama.
La Chine, de son côté, a promis
d’aider le Nigeria « pour retrouver les filles » et « dans sa lutte
contre le terrorisme », a indiqué
le président nigérian Goodluck
Jonathan hier après avoir reçu le
Premier ministre chinois Li Keqiang à Abuja.
La sécurité des écoles
Cette « situation révoltante »,
selon les termes du président
américain, éclipse le Forum
économique pour l’Afrique,
un « Davos africain » qui s’est
ouvert hier à Abuja sous sécurité
maximale, un sommet sur lequel
le Nigeria comptait pour vanter ses progrès économiques et
améliorer son image internationale. Au lieu de cela, le président
Jonathan et son administration
sont critiqués par les familles des
276 jeunes filles enlevées pour
leur inaction et leur incapacité à
les retrouver. Plusieurs dizaines
d’adolescentes ont réussi à s’enfuir mais plus de 220 seraient
toujours aux mains des insurgés,
selon la police. Évoquant « une
situation qui brise le cœur, une
situation révoltante », M. Obama, sur la chaîne américaine
ABC, a estimé que cet enlèvement « pourrait être l’événement
qui aide à mobiliser la communauté internationale toute entière afin de faire enfin quelque
chose contre une organisation
aussi abjecte ».
Le département d’État américain a indiqué disposer d’informations selon lesquelles les adolescentes auraient été emmenées
dans des pays voisins, se faisant
l’écho de déclarations – non
confirmées – de responsables
locaux à Chibok, selon lesquels
les captives avaient été vendues
comme épouses à des combattants islamistes du Cameroun
et du Tchad. Les autorités
tchadiennes et camerounaises
ont démenti que les lycéennes
se trouvent sur leur sol. Selon
des témoins joints au téléphone
depuis Yaoundé, la sécurité a
été renforcée dans le nord du
Cameroun, à la frontière du Nigeria.
Pour empêcher notamment
de nouveaux kidnappings de
lycéennes, l’envoyé spécial de
l’ONU chargé de l’Éducation,
Gordon Brown, a dévoilé un
projet destiné à améliorer la
sécurité dans les écoles nigérianes. Il prévoit le déploiement de
gardes de sécurité et de policiers,
ainsi que des mesures pour réagir aux menaces et aux possibles
attaques actuelles sur les établissements scolaires.
(Source : AFP)
Thaïlande
La destitution de Yingluck Shinawatra,
un tournant symbolique dans la crise
La
Première
ministre
thaïlandaise Yingluck Shinawatra, reconnue coupable
d’abus de pouvoir, a été destituée hier, tournant symbolique important pour les manifestants qui réclamaient sa tête
depuis des mois. Sa destitution
à peine annoncée par la Cour
constitutionnelle,
Yingluck
Shinawatra a été remplacée
par une figure de second plan
de son gouvernement, le ministre du Commerce Niwattumrong
Boonsongpaisan,
ayant le rang de vice-Premier
ministre. « Je me suis toujours
tenue à la loi et n’ai jamais été
impliquée dans des affaires de
corruption ou de népotisme »,
a commenté lors d’une ultime
adresse télévisée la Première
ministre, tombée pour une
banale affaire de transfert d’un
haut fonctionnaire.
Sa destitution et celle de
neuf ministres sur 35 a été
accueillie par des cris de joie
et des pas de danse parmi les
manifestants campant dans un
parc du centre de Bangkok.
À la Cour constitutionnelle,
les manifestants antigouvernementaux dans la rue depuis
six mois ont salué la décision
à coups de sifflets devenus
leur signe de ralliement. « Je
suis heureux, même si ce n’est
pas tout le gouvernement »,
a commenté l’un d’entre eux,
Linjong Thummathorn.
Le départ de Yingluck était
devenu inéluctable, selon les
analystes, tant son nom est lié
à celui de son frère Thaksin
Shinawatra, ancien Premier
ministre victime d’un coup
d’État en 2006. Son départ
pourrait éventuellement permettre d’apaiser la crise, ses
ministres les plus en vue ayant
été destitués avec elle. Mais les
Iran
Rohani met son veto
à l’interdiction
de WhatsApp
Le président iranien Hassan
Rohani a mis son veto à l’interdiction de WhatsApp à la
suite d’une décision administrative de censurer l’application
mobile de messagerie instantanée, ont rapporté hier les
médias iraniens. « La question
de l’interdiction de WhatsApp
a été posée, le président a ordonné de stopper la décision »
d’interdire le site, a déclaré le
ministre des Télécommunications Mahmoud Vaezi, cité
hier par le quotidien réformateur Shargh. « Tant que nous
n’aurons pas de remplacement
pour ces sites, le gouvernement
est opposé à leur interdiction »,
a-t-il ajouté.
L’interdiction de WhatsApp a été décidée ces derniers
mois par le comité d’évaluation, créé en 2009 après les
manifestations contre la réélection contestée du président
Mahmoud Ahmadinejad qui
avaient été souvent organisées
via les réseaux sociaux, mais
n’est pas encore entrée en application, selon l’agence ISNA.
Le secrétaire de ce comité,
Abdolsamad Khorramabadi,
avait affirmé à l’agence Fars au
début du mois que la décision
avait été prise après le rachat
de WhatsApp en février par
le fondateur et PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, qualifié de « sioniste américain ».
Le comité n’a pas encore pris
de décision sur l’interdiction
d’autres applications mobiles
comme Viber ou Instagram,
autre propriété de Facebook.
L’Iran bloque l’accès à Twitter, Facebook, YouTube ainsi
qu’à de nombreux autres sites
Internet dont le contenu est
jugé contraire aux valeurs islamiques ou hostile à l’Iran. La
censure du Web est un sujet
de discorde entre l’aile dure du
régime et certains membres du
gouvernement – dont M. Rohani – qui utilisent les réseaux
sociaux.
(Source : AFP)
manifestations prévues dans
les deux camps dans les prochains jours sont maintenues,
faisant craindre de possibles
nouvelles violences, alors que
la crise a déjà fait plus de 25
morts en six mois de protestations de rue.
Situation inchangée
Avec un Premier ministre
par intérim et un gouvernement certes amputé mais encore aux manettes, la situation
reste de facto inchangée, la
Cour constitutionnelle n’ayant
pas procédé au vide politique
radical qu’aurait constitué la
destitution de tout le gouvernement. « Il y aura un Conseil
des ministres vendredi pour
allouer de nouvelles positions
aux ministres restants », selon le vice-Premier ministre
Phongthep Thepkanjana.
Ce nouvel épisode de la crise
politique intervient alors qu’il
n’y a pas de Parlement, dissous depuis décembre 2013.
Les législatives du 2 février
ont été invalidées par la justice en raison de leur perturbation par les manifestants. Et
de nouvelles élections ont été
annoncées pour le 20 juillet et
le gouvernement intérimaire
réduit prévoit de les mener à
bien. Mais les manifestants
ont promis de perturber tout
nouveau scrutin et le Parti
démocrate, principale formation de l’opposition qui avait
boycotté le précédent, a refusé de soutenir ces nouvelles
élections. Le mouvement des
Chemises rouges pro-Thaksin a de son côté promis de
redescendre dans la rue en cas
de nouveau « coup d’État judiciaire », scénario qui ne s’est
pas pour l’instant produit.
(Source : AFP)
Soudan du Sud
Kiir et Machar
se rencontrent
vendredi à Addis-Abeba
Le président sud-soudanais
Salva Kiir et le chef rebelle
Riek Machar doivent se
rencontrer vendredi à Addis-Abeba, ce qui serait le
premier tête-à-tête entre les
deux rivaux, soumis à une
pression internationale croissante pour trouver une issue
au conflit qui ensanglante le
Soudan du Sud.
Jusqu’à présent les deux
hommes, anciens alliés politiques devenus ennemis,
n’avaient jamais accepté des
négociations directes depuis
le début du conflit déclenché
le 15 décembre à Juba par des
combats au sein de l’armée
sud-soudanaise entre les troupes fidèles au chef de l’État et
celles loyales à M. Machar,
ancien vice-président limogé
en juillet 2013. « Les médiateurs espèrent que cette
rencontre cruciale aidera à
mettre fin à la violence et aux
massacres au Soudan du Sud
et fournira l’élan nécessaire
au processus actuel » de pourparlers dans la capitale éthiopienne, visant à trouver une
solution politique durable à
la crise, selon le communiqué
de l’IGAD.
Ces négociations entre les
délégations des deux camps
n’ont connu que peu d’avancées jusqu’ici. L’IGAD a
néanmoins fait état mardi de
« développements encourageants, les parties ayant accepté d’aborder des questions
majeures concernant les causes profondes du conflit » qui
a fait des milliers, voire des
dizaines de milliers de morts
et chassé de chez eux plus
d’un million de Sud-Soudanais.
Washington a pris mardi
soir de premières sanctions
contre deux généraux, de l’un
et l’autre camps, « responsables d’actes de violences
inconcevables contre des civils ».
(Source : AFP)
Conflit Poutine demande aux autorités de Kiev d’arrêter toutes les
opérations militaires dans le sud-est et aux séparatistes de reporter
le référendum du 11 mai.
Le président russe Vladimir
Poutine a proposé hier un scénario de désescalade de la crise
ukrainienne. Recevant à Moscou
le président en exercice de l’Organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe (OSCE),
le Suisse Didier Burkhalter, M.
Poutine a demandé « aux autorités
de Kiev d’arrêter immédiatement
toutes les opérations militaires et
punitives dans le sud-est ». De
leur côté, les « représentants du
sud-est de l’Ukraine (devraient)
reporter le référendum prévu le
11 mai, afin de créer les conditions nécessaires au dialogue », a
déclaré le président russe.
Si les séparatistes écoutent
l’appel de M. Poutine à reporter
le référendum et « si Kiev à son
tour arrête son opération militaire et prend des mesures pour
lancer un dialogue, alors cela
peut sortir l’Ukraine de cette situation, qui en ce moment ne fait
qu’empirer », a précisé ensuite le
porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, soulignant que cette
proposition « n’est pas un pas
vers Kiev, mais un pas vers tout
le peuple ukrainien ».
Les séparatistes avaient annoncé pour le 11 mai la tenue
d’un référendum sur la « déclaration d’indépendance » de la
république autoproclamée de
Donetsk, proche de la frontière
avec la Russie, projet dont les
autorités de Kiev dénient toute
légitimité.
Le Premier ministre ukrainien
Arseni Iatseniouk a immédiatement réagi aux propos de M.
Poutine en l’accusant de « vendre
du vent ». « Si les terroristes et les
séparatistes soutenus par la Russie ont reçu l’ordre de reporter
ce qui n’a pas été prévu, ce sont
termes employés par le président
français François Hollande.
Nouvelles violences
dans l’est
Le président russe a aussi affirmé que Moscou avait retiré les
troupes déployées ces dernières
semaines le long de la frontière
avec l’Ukraine. Selon l’OTAN,
ces mouvements de troupes
avaient rassemblé fin avril jusqu’à
40 000 hommes. « On nous a dit
tout le temps que nos troupes à
la frontière ukrainienne inquiètent : nous les avons retirées, elles
ne sont plus à la frontière ukrainienne aujourd’hui, mais là où
elles mènent leurs exercices habituels », a déclaré M. Poutine.
Le locataire du Kremlin s’est
aussitôt attiré une réponse sceptique de l’Occident. « Il n’y a pas
de preuve pour l’instant qu’un
retrait a eu lieu », a réagi le porte-parole adjoint du président
américain Barack Obama, Josh
Earnest. Même son de cloche à
l’OTAN, qui a indiqué ne pas
avoir d’« indication » pouvant
confirmer ce retrait.
Alors que les Occidentaux
accusent la Russie de tout faire
pour déstabiliser l’Ukraine et
empêcher la tenue de l’élection
présidentielle anticipée prévue
le 25 mai, M. Poutine ne s’est
pas déclaré ouvertement opposé
à la tenue de ce scrutin. « Il faut
que les gens dans le sud-est de
l’Ukraine comprennent, sentent
et croient qu’après l’élection présidentielle du 25 mai leurs droits
seront garantis », a-t-il souligné.
La Russie, qui refuse de reconnaître les autorités provisoires
mises en place à Kiev après le
renversement du président Viktor Ianoukovitch, avait jusqu’à
présent jugé « absurde » de tenir
des élections dans le contexte actuel de violences.
Les Occidentaux jugent crucial que ce scrutin se déroule correctement, faute de quoi l’Ukraine glisserait vers « le chaos et le
risque de guerre civile », selon les
Parallèlement, les autorités
ukrainiennes se trouvent depuis
vendredi engagées dans une vaste
opération militaire dans la zone
de Slaviansk, bastion des insurgés prorusses, dont elles tentent
de reprendre le contrôle. Cette
opération s’est déjà soldée par des
dizaines de morts.
Et dans l’est de l’Ukraine, les
violences et incidents se poursuivaient encore hier. Sur la route
menant de Marioupol à Berdiansk, des insurgés ont attaqué
à l’arme automatique un autobus transportant des hommes
des forces spéciales de la police,
a indiqué le ministère de l’Intérieur. « Une vraie bataille de plus
d’une heure » a suivi, au cours de
laquelle un assaillant a été tué
et deux autres capturés, selon la
même source. À Marioupol, au
sud de la région de Donetsk, les
autorités ont lancé tôt hier un
raid pour reprendre le contrôle de
la mairie, occupée depuis le mois
dernier par les insurgés locaux qui
en avaient fait leur quartier général. Armés de grenades lacrymogènes, les forces de l’ordre ont
hissé le drapeau ukrainien sur le
toit du bâtiment, avant de quitter
les lieux alors que des centaines
de prorusses s’en approchaient.
Sur un autre plan, l’Ukraine
a reçu un premier prêt de 3,19
milliards de dollars dans le cadre
du plan d’aide de 17 milliards de
dollars décidé récemment par le
Fonds monétaire international, a
annoncé hier la Banque centrale
d’Ukraine.
(Source : AFP)
à Kiev ce petit homme maigre
pendant sa pause déjeuner entre
deux séances au Parlement où il
est député du parti Batkivchtchina
de l’ex-Premier ministre Ioulia
Timochenko.
Il s’était longuement entretenu
avec le président russe Vladimir
Poutine avant le référendum
controversé du 16 mars qui a
abouti au rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie,
que les Tatars, qui représentent
environ 12 % de la population de
Crimée, ont largement boycotté.
Plusieurs gestes ont suivi comme
un décret présidentiel sur la
réhabilitation des Tatars « pour
nous montrer que le pouvoir
russe est bon et pour nous faire
saluer l’annexion ». « Nous ne
mettons pas notre patrie aux
enchères. Notre avenir est au
sein de l’Ukraine indépendante
et démocratique », explique M.
Djemilev. La Medjlis, l’Assemblée
des Tatars, est actuellement le
seul bâtiment en Crimée (dans
la capitale Simféropol) où flotte
encore le drapeau bleu et jaune
ukrainien.
Moustafa Djemilev a récemment
été interdit d’accès en Russie
pour cinq ans et a été refoulé
à deux reprises à la frontière
lorsqu’il tentait de se rendre en
Crimée. Quelque 3 000 Tatars
se sont rassemblés le week-end
dernier et ont percé les cordons
de sécurité pour l’accueillir
de l’autre côté de la ligne de
démarcation entre Ukraine et
Crimée après des heurts avec les
forces de l’ordre. À la suite de cet
incident, les autorités de la Crimée contrôlées par Moscou ont
menacé de poursuive les Tatars
pour « extrémisme ». « C’est de la
muflerie flagrante que les Tatars
ne vont jamais accepter », lance
Moustafa Djemilev. « Quand le
pouvoir des occupants dicte au
peuple autochtone qui peut vivre
en Crimée et qui ne peut pas,
c’est une voie dangereuse qui
mène à de graves conflits », metil en garde.
Selon lui, la situation devient de
plus en plus compliquée pour les
Tatars dans la péninsule. S’il juge
peu probable une déportation
« dans des wagons de marchandises » comme sous Staline, il
pense que les Russes vont en
revanche faire en sorte que les
Tatars partent d’eux-mêmes,
comme au XVIIIe siècle, après la
première conquête russe de la
Crimée.
Vladimir Poutine a reçu hier à Moscou le président en exercice de
l’OSCE, le Suisse Didier Burkhalter.
RIA-Novosti/Pool/Alexey Druzhinin/AFP
leurs règlements de comptes internes », a-t-il ajouté.
Les rebelles prorusses, eux, ont
semblé dans l’immédiat pris de
court par l’annonce de M. Poutine et ont indiqué qu’ils feraient
part aujourd’hui de leur décision
sur un report du référendum.
L’Occident sceptique
Le leader des Tatars dénonce le « retour aux pires jours de l’URSS » en Crimée
Interdit d’accès en Crimée après
avoir rejeté son « annexion » à
la Russie, le leader des Tatars
dénonce le « retour aux pires
jours de l’URSS ». Moustafa
Djemilev, 70 ans, né en Crimée,
n’avait qu’un an quand sa
famille fut déportée comme des
dizaines de milliers d’autres en
Ouzbékistan, sous l’ordre de
Staline. Il a consacré sa vie à
lutter pour le droit des Tatars de
vivre sur leur terre d’origine et a
passé une quinzaine d’années
dans les camps pour ses activités
« antisoviétiques ». « Le comportement des Russes aujourd’hui
est inadéquat. Nous revenons
à l’époque soviétique. Ce n’est
pas tout à fait le stalinisme,
mais c’est loin des acquis de la
pérestroïka », explique dans une
interview dans un café ouzbek
La Chine entre radicalisation des ultras
du Xinjiang et engrenage sécuritaire
Tensions Des épisodes de violence imputés aux Ouïghours musulmans,
qui se disent oubliés par l’essor économique et victimes d’une politique
répressive à l’encontre de leur religion et de leur culture.
De spectaculaires et sanglantes
attaques à l’arme blanche dans
les lieux publics en Chine signalent une escalade des violences, imputées principalement à
des Ouïghours musulmans du
Xinjiang, face au durcissement
sécuritaire dans cette région,
estiment les analystes.
Pendant longtemps, les
épisodes de violences au Xinjiang – aux confins occidentaux du pays et peuplé par les
Ouïghours, des turcophones
musulmans – visaient les autorités locales ou se traduisaient
par des émeutes interethniques. Mais depuis l’an dernier, plusieurs attaques dans
la région et, désormais, dans
le reste de la Chine, suggèrent
un net changement d’échelle.
En octobre dernier, un attentat-suicide a été commis place
Tiananmen à Pékin, symbole
du pouvoir : trois Ouïghours
venus du Xinjiang avaient précipité leur véhicule contre la
Cité interdite, selon la version
officielle. Début mars, une tuerie commise à l’arme blanche
par un commando d’assaillants
dans la gare de Kunming, au
Yunnan, s’est soldée par 29
morts et 143 blessés. Le carnage a été imputé à des mouvements séparatistes islamistes
du Xinjiang. La semaine dernière, un attentat au couteau
et à l’explosif devant une gare
d’Urumqi, capitale du Xin-
jiang, s’est soldé par la mort
de deux assaillants présumés –
ceinturés d’explosifs qu’ils ont
fait exploser – et d’un civil, faisant en outre 79 blessés. Et si
rien n’a encore été dévoilé sur
l’identité de l’unique assaillant
qui a poignardé six voyageurs
mardi devant la gare de Canton, cette nouvelle attaque à
l’arme blanche contre des civils
choisis au hasard n’a fait qu’alimenter les inquiétudes.
Pour Raffaello Pantucci,
expert du Royal United Services Institute à Londres, ces
attaques représentent « un inquiétant développement » et
un apparent changement de
tactique chez des militants qui
se considèrent comme « appartenant à un peuple opprimé ».
« De toute évidence, des gens
qui pensent que leur message
ne passe pas, qu’ils ne sont pas
entendus (...) sont amenés à
faire davantage de bruit », a-til indiqué.
Absence de
revendications
Les Ouïghours, principale
ethnie du Xinjiang, se disent harcelés par les autorités
chinoises, oubliés par l’essor
économique et victimes d’une
politique répressive à l’encontre de leur religion et de leur
culture. Les tensions se sont
exacerbées ces dernières années, notamment depuis une
vague de violences interethniques en 2009 qui a fait quelque
200 morts à Urumqi.
Pour sa première visite officielle au Xinjiang, la semaine
dernière, le président chinois
Xi Jinping a appelé à durcir la
lutte contre le « terrorisme ».
Les autorités accusent volontiers le Parti islamiste du Turkestan (TIP) et le Mouvement
islamique du Turkestan oriental (ETIM) – des groupuscules
radicaux et séparatistes – d’inspirer et même orchestrer ces
violences depuis les pays frontaliers de l’Asie centrale.
« La Chine fait à présent
face à une menace terroriste
très significative émanant de
l’idéologie (de ces groupes)
mais aussi des structures d’entraînement établies par le TIP
au Waziristan du Nord », dans
les zones du Pakistan, a estimé
Rohan Gunaratna, professeur
à la Nanyang Technological
University de Singapour. « Le
TIP est en train de recruter et
de radicaliser un certain nombre d’Ouïghours pour mener
des actions terroristes », a-t-il
assuré, jugeant les récentes attaques comme des « étapes importantes ».
De nombreux autres experts,
cependant, s’interrogent sur
la véritable influence du TIP,
mouvement obscur et marginal
qui a diffusé des vidéos se félicitant des attaques en Chine,
mais sans en revendiquer la
responsabilité. Aucune revendication d’aucune sorte n’a
d’ailleurs jamais émergé. « Si
jamais il y avait une organisation derrière ces attaques, ce
serait plutôt une organisation
locale en Chine même, car
un mouvement international
aurait tout intérêt à les revendiquer ostensiblement », a souligné Sean Roberts, professeur à
l’université américaine George
Washington. « Beaucoup d’actes terroristes se passent d’organisation », a-t-il poursuivi,
évoquant l’attentat du marathon de Boston, qui était le fait
de « seulement deux personnes ». Une prudence partagée
par Scott Harold, expert de la
Chine au centre de recherche
américain Rand Corporation :
« L’ETIM est extrêmement
marginal à tous les égards du
point de vue d’el-Qaëda ou des
mouvements islamistes sunnites dans le monde. »
De l’avis général, Pékin devrait durcir encore davantage
son appareil sécuritaire et muscler sa police face à la multiplication des attaques. « Au
contraire, cela ne fera qu’exacerber les tensions », a observé
M. Pantucci, selon qui le déploiement sécuritaire alimentera frustrations et violences,
qui, à leur tour, conduiront à
un nouveau durcissement.
(Source : AFP)
12 Sports
jeudi 8 mai 2014
Football
Le PSG au courant déjà des sanctions de l’UEFA
Officiellement, l’UEFA ne
devait rendre son verdict
qu’en fin de semaine. Mais
le quotidien sportif L’Équipe
a déjà dévoilé à quelle sauce
le Paris Saint-Germain sera
mangé.
Au nom du fair-play financier cher à l’UEFA,
le champion de France va
écoper de quatre sanctions,
« un encadrement de sa
masse salariale, un contrôle
de ses transferts, une limitation de ses joueurs en Ligue des champions et une
amende ».
Dans le détail, voilà les
sanctions prévues par l’UEFA à l’encontre du club parisien :
- Sa masse salariale, la
plus élevée d’Europe, ne
pourra plus augmenter.
Elle culmine à 240 millions
d’euros.
- Ses transferts seront limités. Dorénavant, le PSG
aura l’obligation de vendre
avant d’acheter. Mais, plus
surprenant, il ne pourra débourser « que » 60 millions
d’euros pour une seule star.
En aucun cas, il ne pourra
acheter deux joueurs à 30
millions ou trois à 20 millions d’euros. Curieuse
sanction.
- En Ligue des champions, Paris ne pourra plus
inscrire que vingt et un
joueurs, dont huit formés
localement. Quand ses
concurrents européens, eux,
pourront en inscrire vingtcinq. Drôle d’équité sportive.
-
Le PSG devra enfin régler une amende de 60
millions d’euros. Et ramener son déficit à 30 millions
au terme de la saison 20142015. Ce qui revient à le réduire d’un tiers.
Vendre pour acheter
Ces sanctions, auxquelles
le président Nasser al-Khelaïfi pensait pourtant échapper, feraient l’objet d’un
moratoire entre la chambre
d’instruction de l’instance
de contrôle financier des
clubs (ICFC), chargée par
l’UEFA de mettre en place
le fameux fair-play financier, et le club parisien.
Autrement dit, la démarche
s’extraie de toute procédure
judiciaire.
Et pour cause : le PSG
aurait déjà donné son « accord définitif » pour des
sanctions qui, « si elles vont
l’obliger à réduire son train
de vie (...), lui laissent la
Monaco : clap de fin
pour Ranieri !
Après deux années sur le banc
de l’AS Monaco, avec à la clé
une remontée en Ligue 1 et une
qualification pour la prochaine
Ligue des champions, Claudio
Ranieri va quitter le club de
la principauté. C’est en tout
cas l’information dévoilée hier
matin L’Équipe, qui annonce
que le technicien italien et ses
dirigeants se sont mis d’accord
sur une séparation depuis une
dizaine de jours.
D’après le quotidien sportif, Ranieri percevra au passage
une indemnité de licenciement
d’au moins 1,5 million d’euros,
et l’officialisation de son départ
devrait intervenir la semaine
prochaine si l’ASM a trouvé
d’ici là son successeur. Un dossier sur lequel les dirigeants monégasques auraient bien avancé,
sans toutefois avoir trouvé un
accord avec le coach ciblé.
Un futur coach espagnol
ou portugais
Monaco serait actuellement
en négociations avancées avec
un entraîneur espagnol ou portugais toujours sous contrat avec
son club et dont l’identité n’a pas
encore filtré. Ce ne devrait donc
pas être Diego Simeone (Atletico Madrid), Massimiliano
Allegri (libre), Zinédine Zidane
(Real Madrid) ou encore Jürgen
Ce n’est pas encore officiel,
mais Claudio Ranieri devrait
rendre son tablier dans les
prochains jours. « L’Équipe »
annonçait hier le départ de
l’entraîneur de l’AS Monaco
en fin de saison, à un an du
terme de son contrat.
Klopp (Dortmund), dont les
noms ont circulé depuis plusieurs semaines en principauté.
Il n’y aura pas non plus de
retour d’Arsène Wenger, mais
les Monégasques avaient tenté
le coup pour le technicien alsacien en lui offrant un contrat à
27 millions d’euros par an. Le
manager d’Arsenal aurait longtemps hésité mais n’a finalement
pas été séduit par la proposition
et poursuivra son aventure avec
les Gunners.
possibilité d’exister ».
Mais elles vont surtout
contraindre les dirigeants
parisiens à revoir leur stratégie estivale en matière de
transferts. Cette année, le
mercato s’annonce moins
étincelant que ceux de 2012
(121 millions d’euros dépensés) et de 2013 (114
M€) : à moins de 60 millions d’euros et avec une
masse salariale contrôlée, il
lui sera difficile de s’offrir
un joueur d’envergure internationale. À moins, justement, d’en libérer un.
Cavani, Verratti,
Pastore et Lavezzi en
monnaie d’échange
Dans cette optique, le départ d’Edinson Cavani pour
l’Angleterre est une option crédible. L’Uruguayen
émarge à 9 millions d’euros
bruts par saison, jusqu’en
2017. L’été dernier, Paris
avait déboursé 64 millions
pour s’attacher ses services.
Céder l’ancien Napolitain,
irrité par sa position excentrée sur le terrain, donnerait
une marge de manœuvre
aux dirigeants parisiens.
Ou pourrait favoriser
la venue d’Eden Hazard
(Chelsea).
Une femme, la Portugaise
Helena Costa, entraînera
le club professionnel
de Clermont Foot
(actuellement 14e de Ligue
2) la saison prochaine et va
succéder à Régis Brouard,
a indiqué le club hier dans
un communiqué. Elle
devient la première coach
féminine d’une équipe pro
masculine de football en
France.
Âgée de 36 ans, après être
passée par la formation du
Benfica, elle était manager
de la sélection féminine
iranienne après avoir dirigé
celle du Qatar. Elle a
également été recruteuse
pour le club écossais du
Celtic. « Cette nomination
doit faire passer le club
dans une nouvelle ère »,
annonce le club dans un
communiqué.
Cette nomination d’une
femme à la tête d’une
équipe professionnelle
de football intervient
trois mois après que la
Roumaine Elena Groposila
est devenue entraîneuse
de l’équipe de handball
masculine de Dijon. Enfin,
hasard ou coïncidence,
cette nomination tombe
le jour du début de la
Clôture du tournoi
intermembres
de L’ATCL
Les membres du conseil d’administration de l’ATCL posant avec
les différents vainqueurs et finalistes du tournoi.
Nasser al-Khelaïfi, Lavezzi et Cavani... Le premier devra sacrifier les deux autres s’il veut continuer à
acheter des stars, sinon il devra rempiler avec eux (et d’autres) pour la prochaine saison. Et ce n’est
déjà pas si mal, beaucoup de clubs s’en contenteraient largement.
Autres joueurs susceptibles de quitter Paris : Marco
Verratti, courtisé par la Juventus et le Real Madrid ;
Javier Pastore, dont le retour en Italie pourrait faire
l’objet d’un échange avec
Miralem Pjanic (Roma) ;
ou encore Ezequiel Lavez-
Foot express
Une femme va entraîner
Clermont Foot, une
première en France
Tennis
zi, qui percevrait 6 millions
d’euros bruts par an et qui
pourrait, lui aussi, revenir
en série A. Pour l’heure,
ces départs ne sont que de
simples rumeurs. Mais les
sanctions de l’UEFA les
rendront nécessaires : sans
eux, Paris ne pourra pas se
Foot express
semaine du foot féminin.
OM : le futur poste
d’Anigo connu ?
José Anigo a confié
récemment qu’il allait
quitter Marseille à la
fin de la saison pour
prendre du recul et se
reconstruire. L’actuel
entraîneur marseillais avait
cependant laissé entendre
qu’il pourrait toujours
travailler pour l’Olympique
de Marseille. Et ce sera
visiblement bien le cas.
Selon certaines sources,
Anigo devrait être
ambassadeur et recruteur
de l’OM dans les pays du
Maghreb. L’information
pourrait être officialisée
aujourd’hui même.
Löw inquiet du
manque de rythme des
Allemands
Alors qu’il dévoilera
aujourd’hui sa liste
provisoire des joueurs
retenus pour le Mondial
2014, le sélectionneur
de l’Allemagne, Joachim
Löw, n’a pas caché sa
crainte de ne pas pouvoir
bénéficier d’un groupe
totalement compétitif.
La faute aux nombreuses
blessures et méformes de
certains internationaux.
« Pour le moment, nous
renforcer à la hauteur de ses
ambitions. Sans eux, il lui
deviendra délicat d’aligner
les zéros sur les fiches de
paie et, donc, de convaincre
les Hazard, Pogba, Pjanic,
Oscar et Reus. Alors, ceux
qui rêvaient de Lionel Messi
ou de Cristiano Ronaldo...
Foot express
ne disposons que de sept
ou huit joueurs qui sont
en pleine forme, a-til affirmé hier. Cette
situation délicate me cause
pas mal de maux de tête.
(Miroslav) Klose, (Sami)
Khedira, (Mario) Gomez,
(Ilkay) Gündogan et
(Bastian) Schweinsteiger
sont les piliers de notre
équipe, mais ils manquent
de rythme. »
Les discussions entre le
Barça et Luis Enrique
sont déjà bien avancées
Pour toute la presse
sportive d’Espagne, cela
ne fait plus l’ombre d’un
doute : Luis Enrique
sera sur le banc du FC
Barcelone la saison
prochaine.
L’actuel entraineur Tata
Martino n’entend pas
fuir ses responsabilités.
Selon El País, il aurait
même déjà exprimé aux
dirigeants blaugrana son
souhait de résilier son
contrat à l’amiable. Pour
l’heure, le Barça n’a pas
encore communiqué
officiellement. Ni sur le
départ, plus que probable,
de Martino. Ni sur
l’arrivée de Luis Enrique,
soumise au vote du conseil
d’administration. Mais
le technicien de 43 ans
a la tête de l’emploi : la
maison catalane, il la
connaît comme sa poche.
Pour avoir porté le maillot
blaugrana comme joueur
durant huit saisons, entre
1996 et 2004.
Pour avoir également
entraîné l’équipe réserve de
2008 à 2011.
Mourinho taillé par le
sélectionneur
du Danemark
José Mourinho possède
de plus en plus de
détracteurs depuis la
piteuse élimination en
demi-finale de la Ligue des
champions face à l’Atletico
Madrid (0-0, 1-3). Le
dernier en date n’est
autre que le sélectionneur
danois Morten Olsen
qui a vivement critiqué
le manager de Chelsea.
« Dans mon monde,
Mourinho est un danger
pour le football. Si d’autres
essayent de copier son
style, c’est la mort du
jeu, a-t-il lâché dans
les colonnes du Mirror.
Imaginez si tout le monde
jouait comme Mourinho.
Ce serait certainement
ennuyeux et je ne
regarderais pas les
matchs. » Au fait,
Mourinho regarde t-il les
matchs du Danemark ?
Équitation
Le rideau est tombé sur le
tournoi de tennis que l’Automobile et Touring Club du
Liban (ATCL) a organisé
sur ses courts à Kaslik et qui
était exclusivement réservé
aux membres du club.
L’ATCL organise ce tournoi interne annuellement en
début de chaque printemps,
en prélude aux divers tournois open que le club accueille tout au long de la
saison estivale.
Voici les résultats enregistrés dans toutes les catégories :
Deux tournois internationaux
au club Nahda
La Fédération libanaise de
tennis organise deux tournois
internationaux de tennis pour
les garçons et filles de moins
de 14 ans, sur les courts du
club Nahda à Beyrouth.
Des tennismen venant du
Japon, du Yémen et de la Jordanie ont déjà confirmé leur
participation à ces deux tour-
nois dont le premier débutera
à partir d’aujourd’hui alors
que le second devrait avoir
lieu entre le 12 et le 16 mai..
Outre des prix en espèces,
les finalistes de ces deux tournois récolteront des points
comptant pour le classement international de la zone
Asie.
Météo
Liban
8/12°
18/21°
14/17°
13/21°
13/21°
19/23°
13/21°
17/21°
Coupe Julien et Tarek Chamoun au Dabyeh Country Club
Filles (moins de 12 ans) :
Lola Tohme bat Laeticia
Rizk 4-2, 5-3.
Garçons (moins de 16 ans) :
Cyril Geahchan bat Roy
Tabet 7-6, 6-4.
Vétérans (plus de 50 ans) :
André Behlok bat Assaad
Mirza 6-2, 6-1.
Double hommes :
Serge Zouein et Fady
Haddad battent Louis Baz
et Marwan Karam 7-5, 4-6,
10-4.
Simple hommes :
Élie
Mohasseb
bat
Marwan Karam 6-1, 6-0.
Vent S-O – 10 à 45
km/h, pouvant atteindre les 65 km/h.
Humidité 55 à 80 %.
Visibilité moyenne.
Mer agitée, 24°.
Une zone de basse pression intéresse le BMO, provoquant un temps instable au cours des deux prochains jours.
Aujourd’hui, le temps au Liban sera nuageux avec des pluies
intermittentes et des orages, accompagnés de vents forts
(jusqu’à 65 km/h sur les hauteurs par moments), et une nette
baisse des températures. La mer risque d’être très agitée. Demain, le temps restera partiellement nuageux avec des pluies
fines et une accélération de la vitesse du vent, qui pourrait
atteindre les 70 km/h par moments sur les hauteurs, ainsi
qu’une nouvelle baisse limitée des températures.
Moyen-Orient
Abou Dhabi 27/36°
Dubaï 28/35°
Amman 14/28°
Istanbul 12/16°
Ankara 11/21°
Le Caire 17/29°
Bagdad 27/39°
Mascate 29/37°
Damas 14/28°
Nicosie 16/26°
Djeddah 27/35°
Riyad 27/37°
Doha 28/39°
Téhéran 19/29°
International
Tony Assaf, le spécialiste de la série C, sur sa monture Phoebe.
Le concours de saut d’obstacles organisé à la mémoire de feus Julien
et Tarek Dany Chamoun, assassinés sauvagement dans leur domicile
avec leurs parents en 1990, a battu
tous les records au niveau de la participation, avec pas moins de 122
cavaliers et cavalières qui ont répondu présent à l’invitation lancée
par par Dbayeh Country Club pour
cette compétition qui était placée
sous la supervision de la haute instance hippique nationale, la Fédéra-
Diane-Sophie Tomb sur Amareti.
tion équestre libanaise.
Voici par ailleurs les résultats de
cette longue journée d’équitation, qui
a duré pas moins de neuf heures :
Série N (hauteur : 85 cm, 33 participants) :
1. Diane-Sophie Tomb sur Amareti (Club équestre libanais)
2. Aya Safieddine sur Billy Jean
(Club équestre libanais)
3. Yasmina Bocti sur Spirit
(Faqra Club).
Série E (hauteur : 105 cm, 35 participants) :
1. Billy Hallak sur Wolecha
(Dbayeh Country Club)
2. Mara Anja sur Bio Top (Club
équestre libanais)
3. Diane-Sophie Tomb sur Amareti (Club équestre libanais).
Série D (hauteur : 115 cm, 31 participants) :
1. Myriam Hechmé sur So What
Le président de la Fédération équestre libanaise, M. Souhait
Abboud, prononçant son allocution de bienvenue.
(Country Farm)
2. Karim Zacca sur Allypso
(Mechref)
3. Yasma Haddad sur Fotania
(Dbayeh Country Club).
Série C (hauteur : 125 cm, 15 participants) :
1. Tony Assaf sur Phoebe (Dbayeh
Country Club)
2. Marek Maytala sur Pivano
(Dbayeh Country Club).
3. Joe Abboud sur Donatello L.S.
(Dbayeh Country Club).
Série B (hauteur : 135 cm, 8 participants) :
1. Tony Assaf sur Phoebe
(Dbayeh Country Club)
2. Mounia Haddad sur Zino
(Dbayeh Country Club).
Le jury de terrain était présidé
par Samir Soubra, lui-même assisté
par Myriam Maytala, alors que la
conception du tracé était l’œuvre
de Volker Schmidt.
Alger 15/24°
Marrakech 19/34°
Amsterdam 10/16°
Marseille 12/21°
Athènes 14/19°
Milan 11/22°
Berlin 9/19°
Minsk 6/17°
Bucarest 10/20°
Montréal 8/17°
Budapest 10/20°
Moscou 8/17°
Buenos Aires 12/19°
Munich 7/16°
Bruxelles 8/18°
New York 12/16°
Copenhague 8/13°
Paris 9/18°
Dublin 9/14°
Prague 8/20°
Genève 8/17°
Rio de Janeiro 20/26°
Kiev 8/18°
Rome 12/21°
Lisbonne 14/23°
Tunis 14/24°
Londres 10/18°
Varsovie 9/18°
Madrid 11/27°
Vienne 9/20°
Sports 13
jeudi 8 mai 2014
Basket-ball
Play-offs : Miami et les Spurs dévorent
Brooklyn et Portland
NBA Emmenés par un grand Tony Parker, les Spurs n’ont fait qu’une bouchée des Trail Blazers de
Nicolas Batum, à l’ AT&T Center. Le Heat a déroulé aussi face à Brooklyn, mais LeBron James et ses
coéquipiers ont dû attendre la deuxième période pour assurer la victoire.
La FIBA lève les sanctions
qui frappaient le Liban
La (bonne) nouvelle est
tombée en fin d’après-midi,
et rien ne pouvait peut-être
procurer plus de plaisir au
président de la Fédération
libanaise de basket-ball, M.
Walid Nassar, que cette
missive qui lui été envoyée
hier via son courrier électronique par le secrétaire général de la FIBA, M. Patrick
Baumann.
Ce dernier lui annonçait
(enfin) que la Fédération
internationale de basket-ball
a décidé de lever toutes les
sanctions sportives et administratives qui frappaient le
Liban depuis les deux sombres affaires ou procès intentés par le club de Amchit
contre Champville, et par
le Club sportif de Beyrouth
ainsi qu’al Mouttahed contre
la fédération libanaise.
La FIBA a donc approuvé
les nouveaux statuts élaborés par la FLBB et décrété
hier que toutes les sanctions
étaient enfin levées, ce qui
permet au Liban de prendre
part à nouveau à toutes les
compétitions internationales, tant au plan de la sélection que les clubs organisés
ou parrainés par la fédération internationale.
Un grand mabrouk au Liban, en espérant que tous les
clubs feront désormais passer l’intérêt national avant
les leurs propres, et surtout
en respectant à la lettre les
règles édictées par la FIBA,
car une récidive entraînerait
des sanctions beaucoup plus
sévères et beaucoup plus
longues.
T. H.
MVP : Kevin Durant
enfin numéro 1
Parker a marqué 33 pts, dont 13 dans le 1er quart-temps, dans ce premier match de demi-finale de
la Conférence Ouest, avec également 9 passes décisives à son actif.
Soobum Im/Reuters
Entre le départ du président
Andy Roeser des Clippers,
le titre de MVP pour Kevin
Durant et le limogeage de
Mark Jackson, cette journée
aura été chargée en NBA,
mais les joueurs du Heat ne
voulaient pas être en reste et
avaient bien l’intention de
faire parler d’eux aussi.
Au repos depuis huit jours
après avoir « sweppé » Charlotte au premier tour, les Floridiens ont tranquillement
écarté Brooklyn en ouverture de cette demi-finale
de la Conférence Est (10786). Si Joe Johnson, Deron
Williams (17 pts chacun) et
les Nets, un temps repoussés
à 11 points dans le deuxième
quart (40-29), ont globa-
LeBron James passe la barre
des 4 000 points
Avec 22 points inscrits sans
forcer contre Brooklyn en
match 1 de demi-finale à l’Est,
LeBron James a passé la barre
des 4 000 points en postsaison. À 29 ans, il est le plus
jeune joueur de l’histoire de
la NBA a atteindre ce total de
points en play-offs.
Le joueur de Miami continue
de se rapprocher doucement
des cinq meilleurs marqueurs
de tous les temps en play-offs.
S’il continue sur ce rythme,
LeBron James, huitième de ce
classement, devrait déloger
Michael Jordan (5 987 points)
de la première place d’ici à la
fin de sa carrière.
lement résisté pendant une
demi-heure (55-52), ils ont
pris l’eau par la suite. Dévorés à l’intérieur (52 points
à 28 dans la peinture pour
Miami) et incapables d’arrêter LeBron James (22 pts,
10/15), ils encaissaient un
terrible 24-9 dans le troisième quart (79-61) qui mettait
un terme prématuré à leurs
espoirs. Deux lancers francs
de Ray Allen (19 pts, 4/7 à
3 pts) à 2’29 du buzzer sonnaient la fin de la récréation
(100-81)‫ ة‬et Erik Spoelstra
rappelait Chris Bosh (15 pts,
11 rbs) et compagnie sur le
banc (107-86 score final).
À noter que Kevin Garnett
n’a pas marqué le moindre
point. Une première pour
lui en 139 matches de playoffs.
San Antonio-Portland
116-92 (SA mène 1-0) :
Battus lors de 13 de leurs
19 derniers matches face
Miami Heat a survolé les débats face à Brooklyn. À part Deron Williams et Joe Johnson (17 points
chacun), aucun Nets n’a réellement tenu son rang, à l’image de Paul Pierce (8 points, 6 rebonds) ou
Kevin Garnett (0 point, 4 rebonds). En face, Lebron James (22 points, photo), Chris Bosh (15 points,
11 rebonds) et Ray Allen (19 points) étaient trop forts pour la défense de Brooklyn. Steve Mitchell/Reuters
aux Trail Blazers, les Spurs
pouvaient nourrir quelques
inquiétudes avant le game
1 des demi-finales de la
Conférence Ouest. Ils n’ont
pourtant jamais tremblé sur
les planches du AT&T Center...
Emmenés par un Tony
Parker (33 pts, 9 pds, 36
min) des grands soirs, les
joueurs de Gregg Popovich
n’ont finalement fait qu’une
bouchée de leurs jeunes adversaires (116-92).
Marco Bellineli (19 pts,
7/9), Patty Mills (10 pts),
l’improbable Aron Baynes
(10 pts, 7 rbs) et les remplaçants de San Antonio
ont largement contribué à
ce carton avec 50 points en
cumulé (19 pour le banc de
Portland). Les All-Star de
Portland, LaMarcus Aldridge et Damian Lillard, ont
respectivement inscrit 32
et 17 points. Pris à la gorge
d’entrée, les Blazers n’ont
rentré que 22 % de leurs tirs
dans le premier quart-temps
(37,8 au final) et compté
une quinzaine de points de
débours (12-27). Ils ne sont
jamais repassés sous la barre
des 10 points d’écart par la
suite.
Six joueurs d’Alamo City
ont marqué 10 points ou
plus, dont Kawhi Leonard
(16) et Tim Duncan (12).
6 pour Boris Diaw. Brillant
face à Dallas, Manu Ginobili n’a fini qu’avec 2 points
à 0/6 aux tirs.
Parker dépasse
Nowitzki
S’il a joué plus de matches
en play-offs que Michael Jordan, Tony Parker a surtout
marqué plus de points en postseason que Dirk Niwitzki. Le
meneur français des Spurs
est désormais le 16e meilleur
scoreur de l’histoire des playoffs NBA devant l’Allemand
des Mavericks (3 477 contre
3 455). Sa prochaine « cible » ?
Le légendaire Wilt Chamberlain, 15e dans ce prestigieux
classement avec 3 607 unités.
LeBron James est quant à lui
8e, avec 4 013 points. Il est
devenu le plus jeune joueur
à atteindre le seuil des 4 000
unités en play-offs, à 29 ans et
127 jours.
Kobe Bryant l’avait fait à
30 ans et 264 jours, devant
Shaquille O’Neal (32 ans et
66 jours) et Michael Jordan
(32 ans et 82 jours). Seuls
trois joueurs ont au moins
4 000 points, 900 rebonds et
900 passes décisives en playoffs : Kobe Bryant (13 apparitions en play-offs), Michael
Jordan (12) et LeBron James
(9), qui n’a pas fini d’écrire
l’histoire.
Les résultats
Miami-Brooklyn 107-86
(Miami mène 1-0)
San
Antonio-Portland
116-92 (SA mène 1-0).
Cyclisme
Le Giro sous le sceau de Pantani
Tour d’Italie Dix ans après sa mort tragique, Marco Pantani imprime encore l’histoire du Giro dont la
97e édition escaladera plusieurs montagnes marquées de son sceau.
Après le départ exotique de
Belfast, le plus septentrional
avec celui de Herning (Danemark) en 2012, et la traversée
de l’Irlande jusqu’à Dublin, la
course prendra un nouveau départ dans le sud de l’Italie. Pour
remonter vers le nord et emprunter les grands cols, notamment des Dolomites, durant la
troisième et dernière semaine.
À deux reprises, le Tour
d’Italie reviendra dans des lieux
rendus fameux par le défunt
« Pirate » qui émut et enthousiasma le public, même s’il ne
gagna qu’une seule fois la course rose, l’année de son doublé
Giro-Tour de France (1998).
Le samedi 24 mai, le peloton
retourne au sanctuaire d’Oropa,
dédié au culte marial au-dessus
de Biella. C’est là que Pantani
avait signé un coup de force
ahurissant en 1999. Retardé
d’une trentaine de secondes
par un saut de chaîne au pied
de la montée, il avait mené une
course-poursuite folle pour devancer de 21 secondes Laurent
Jalabert. « Pantani est trop fort
! » avait soupiré le Français. Six
jours plus tard, l’Italien était exclu de la course, à Madonna di
Campiglio, pour hématocrite
non conforme.
Le lendemain, le Giro 2014
arrivera à Montecampione.
Dans la longue montée finale
(18,6 km), Pantani était sorti
vainqueur d’un incroyable bras
de fer avec le Russe Pavel Tonkov en 1998. Multipliant les
démarrages, se levant de sa selle
pour relancer sans cesse l’allure,
il avait fini par lâcher son rival à
2,3 kilomètres de la ligne pour
le précéder de 57 secondes.
« Il n’a jamais grimpé comme
cela », devait commenter son
directeur sportif Giuseppe
Martinelli.
(Source : AFP)
l’arrivée.
16e étape (Ponte di Legno – Val
Martello, 139 km) :
Le concentré de difficultés,
annulé l’an passé à cause
du mauvais temps, réunit le
Gavia, le Stelvio et la longue
montée dans le val Martello.
19e étape (Bassano del Grappa – Monte Grappa contre-lamontre, 26,8 km) :
Le second « chrono » individuel
commence par une partie en
faux-plat. Puis la route s’élève
pour rejoindre le sommet du
Monte Grappa, au-dessus de
la plaine de Vénétie.
20e étape (Maniago – Monte
Zoncolan, 167 km) :
Deux cols sont au programme
avant l’ascension finale du
Zoncolan, la montagne-totem
du Frioul qui est l’une des plus
dures montées d’Europe.
Moto
Rafic Eid se distingue au championnat du Liban de motocross
Le Club libanais de motocross
a organisé la première étape du
championnat du Liban de cette
discipline pour l’année 2014.
Cette étape a eu lieu dans la
région de Hanouche – Chekka
en présence d’un grand nombre
de spectateurs, dont le viceprésident de la Fédération asiatique de moto, qui était accompagné par le président du club
organisateur, M. Ali Dagher.
Plus de 32 motards ont pris
part à cette compétition qui
s’est déroulée dans une ambiance festive et un esprit de
compétition irréprochable entre tous les concurrents.
Rafic Eid s’est distingué
lors de cette première étape en
s’imposant nettement face à ses
concurrents dans les deux catégories des 450 et 250 cc.
Voici les résultats enregistrés :
Catégorie 450 cc :
1. Rafic Eid
2. Oussama Ayoubi
3. Edmond Sassine.
Catégorie 250 cc :
1. Rafic Eid
2. Jamal Kahwagi
3. Edmond Sassine.
Catégorie clubman :
1. Ibrahim Daoud
2. Hasan Tarabah
3. Toufic Abi-Nader.
Catégorie juniors :
1. Mathieu Meerraoui
2. Mahmoud Tarabah
3. Toufic Abi-Nader.
Rafic Eid, vainqueur dans les deux catégories 450 et 250 cc, n’a
laissé que les miettes à ses adversaires.
Photo souvenir regroupant tous les participants.
Kevin Durant en avait assez
d’être considéré comme le
numéro 2. C’était le cas au
lycée, où il était le deuxième
meilleur joueur. Il a ensuite été
sélectionné en deuxième position à la Draft 2007 (derrière
Greg Oden). KD a aussi hérité
de la deuxième place trois fois
dans les votes pour le titre de
MVP de la saison régulière et il
avait été finaliste malheureux
(face au Heat) en 2012 avec le
Thunder.
« J’en ai marre d’être second,
disait-il au printemps dernier,
dans la presse locale. Je n’ai
pas l’intention de me contenter
de cela. Ça suffit ! » Et effectivement, il va pouvoir maintenant savourer : il accède, enfin,
au terme de sa septième saison
en NBA, à son premier trophée
Maurice Podoloff. Celui qui
récompense le MVP (Most Valuable Player). Lauréat à quatre
reprises sur les cinq dernières
années, LeBron James (27,1
pts, 6,9 rbs, 6,4 pds/match)
doit cette fois se contenter de la
deuxième marche du podium.
Blake Griffin (24,1 pts, 9,5 rbs/
match) hérite pour sa part de
la troisième position après une
superbe année sous les couleurs des Clippers, juste devant
Joakim Noah, élu meilleur
défenseur de l’année fin avril.
Même LeBron James
s’incline
Les journées importantes du Giro 2014
8e étape (Foligno – Montecopiolo, 179 km) :
L’étape piégeuse par excellence
dans les collines des Marches, aux pentes qui peuvent
atteindre de forts pourcentages
(13 % pour rejoindre l’arrivée).
12e étape (Barbaresco – Barolo
contre-la-montre, 41,9 km) :
D’un vignoble à l’autre dans le
Piémont, le premier « chrono »
individuel avantage les rouleurs malgré une côte près de
Sans surprise, Kevin Durant a reçu le titre de MVP de la
saison régulière 2014, le premier de sa carrière. Ce n’est que
justice pour un joueur qui a aligné des chiffres jordanesques
tout au long de l’année et qui s’est réellement élevé au rang
de superstar. Il est surtout le premier joueur à être MVP et
meilleur scoreur la même année depuis Allen Iverson en
2001. Alonzo Adams/Reuters
(Source : AFP)
Mais la course au titre de MVP
était rapidement devenue un
mano a mano entre Durant et
James au cours de la saison.
Et l’ailier superstar du Thunder
d’Oklahoma City avait mis
tout le monde d’accord depuis
plusieurs semaines déjà. Même
LeBron James adoubait son
rival (et néanmoins ami) en reconnaissant dès le 10 avril que
le match était terminé pour la
quête du trophée. Et ce en mettant en avant la régularité et les
moyennes alignées par Durant
tout au long de la saison. Des
chiffres qui ont effectivement
de quoi donner le vertige...
Des chiffres
jordanesques
Kevin Durant a bouclé la saison
régulière sur un match à 42
points, son 14e à 40 points
ou plus, dont deux à plus de
50 unités (54 en janvier contre
Golden State et 51 en mars
face à Toronto). Le tout avec des
séries qui ne sont pas sans rappeler celles de Michael Jordan.
KD a marqué 25 points ou plus
lors de 41 rencontres d’affilée.
C’est mieux que n’importe qui
sur les 50 dernières années, MJ
y compris. Seuls Wilt Chamberlain (80 matches consécutifs)
et Oscar Robertson (46) ont
fait mieux dans ce domaine.
Au final, Durant, qui a aussi
compilé au moins 30 points lors
de douze matches consécutifs,
a terminé la saison régulière à
32 points par rencontre. Une
moyenne jordanesque et
la meilleure depuis Kobe
Bryant en 2005-06 (35,4 pts/
match). Assez pour permettre
à l’ancien élève de la fac du
Texas de rafler son quatrième
titre de meilleur scoreur de la
Ligue. Soit autant que George
Gervin et Allen Iverson. Seuls
Wilt Chamberlain et Michael
Jordan ont fait mieux, avec
respectivement sept et dix titres
de Meilleur scoreur de la saison
régulière.
Il pourrait même
marquer plus
En fait, le natif de Washington
est le premier joueur, depuis
Michael Jordan et ses sept
couronnes consécutives (19871993), à terminer en tête des
scoreurs quatre fois en l’espace
de cinq ans. Cette performance
est d’autant plus notable que
la concurrence est rude en
ce moment (James, Anthony,
Harden...) et que Durant évolue
aux côtés d’un autre gros scoreur en la personne de Russell
Westbrook (21,8 pts/match), au
sein d’une équipe taillée pour
le titre et qui ne manque pas
d’arguments en attaque (Ibaka,
Jackson...).
« Regardons les choses en
face : s’il voulait marquer
plus qu’il le fait actuellement,
il pourrait vraiment le faire,
expliquait Scott Brooks, le coach
d’OKC, en mars dernier dans
la presse US. Sa moyenne de
passes décisives a augmenté
(NDLR : 5,5/match). Il pèse sur
le jeu. Défensivement, il apporte
beaucoup. Il peut défendre sur
les cinq positions. Il y a tout
un tas de choses qu’il fait pour
l’équipe. »
Jordan a attendu sept
ans, James, neuf
En résumé, Kevin Durant n’est
probablement pas près de marquer 37,1 points de moyenne
sur une saison comme l’a fait
Michael Jordan en 1986-1987,
lors de sa troisième année à
Chicago. Mais il en aurait les
moyens. KD possède en effet
un arsenal sans égal sur le plan
offensif, tant physiquement,
avec ses longs bras et sa taille,
que techniquement.
Il peut marquer dans toutes les
positions et face à n’importe
quel type de défenseur. Le tout
en ayant progressé dans tous
les autres domaines pour en
faire l’un des joueurs les plus
complets du moment.
Quand Westbrook était sur le
flanc, il a d’ailleurs démontré
qu’il pouvait tenir son équipe
à bout de bras. Et ses statistiques n’ont pas diminué tant
que ça quand le Thunder a de
nouveau été au complet. Reste
à savoir quand tous ces progrès
seront récompensés par un
titre de champion NBA. LeBron
James avait dû attendre sa neuvième saison pour décrocher
sa première bague. Michael
Jordan, la septième. Combien
pour Kevin Durant ?
5
6 2 4 8 7
4 8 1 3 5 6 2
6 3 5 1 7 4 9
1 2 4 9 8 3 6
3 SU|DO|KU
7 8 6 1 2 5
9
14 Détente
Sudoku moyen 348
Moyen
ku diabo
9 317moyen 345
8 4
Sudoku
6 99 24 41 16 37 725 3 5
1 75 87 38 91 53 69 4 6
6
9 5
3 62 16 24 88 45 1 9
4 68 559 83 79 12 21 6 7
7 1
26 41 24 355 96 37 9 8
2 3
6 991 77 43 64 88 5 2
5 24 38 65 87 49 13 2 1
8 473 76 99 432 8
21 5
4 8 3
3 8
1 13 52 168 75 967 7 4
6 2
Solution 319
du précédent
numéro
ku diabo
Sudoku
moyen
347
6 87 3
8 12 99 75 51 3
3 54 26 95 82 47 63 9
9 49 61 73 34 28 16 2
2 38 15 47 76 53 92 4
5 2
2 74 86 15 61 39 7
7 63 99 51 47 84 28 6
4 11 87 68 53 92 74 5
8 7
2 39 28 16 47 1
5 5
1 96 43 24 61 39 85 8
5 6 9
9 3 8 4
2 9 4 3
3 6 7 8
5 8 1 2
1
18
2
77
4
43
1
6
5
2
7
9
4
8
7
4 6
1 8
5 7
9 1
8 3
2 5
6 9
3 4
7 2
3
2
2 7 1
7 6 8
5 1 4
9 4 7
8
7 4
5 6
1 5
2 9
6 3 Diabolique Le mot secret
Sudoku diabo 321
Sudoku
diabo
318moyen 346
Sudoku
9
9 1 8 43 76 626 31 25 59 8
4
3 2 7 59 15 88 47 63 94 1
4 21 24 37 72 1 18 986 9
6 5 4 9
43 7 9 98
6 62 11 53239 825 1
8
2 8 5 78 37 43 16 94 61 2
1 6 3 25 99 54 88 42 77 6
2 7 6
3
8 9 6 14 43 76 25 51 38 7
5 6
5 3 1 367 2
8
1 25 99 76 42 3
76 45 2 32 58 997 64 87 13 5
Solution du précédent
numéro
Sudoku
diabo
320moyen 348
Sudoku
1 2 5 79 33 87 41 68 94 5
6 3 9 48 54 26 72 85 17 1
4 7 8 61 95 12 39 53 26 7
9 1 4 2
7 89 65 53 74 38 6
7 5 6 36 12 93 87 21 49 4
3 8 2 5
4 71 48 15 96 62 9
8 4 1 93 67 74 28 39 55 2
5 6 7 1
2 26 31 94 47 83 8
2 9 3 85 48 59 66 12 71 3
UN MOT DE 6 LETTRES : STATION-SERVICE
84 7
6 2
5 3
7 4
9 5
3 1
9
2 9
4 8
1 6
3
Sudoku
moyen 349
Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans
un ordre quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de
neuf
4cases.6 1 8 5 2 3 9 7
8 2 9 6 3 7 4 1 5
Les mots fléchés
7 3 5 9 1 4 6 8 2
5 9 4 2 8 6 7 3 1
1 7 6 3 4 9 2 5 8
3 8 2 5 7 1 9 6 4
2 5 8 7 6 3 1 4 9
9 1 3 4 2 5 8 7 6
6 4 7 1 9 8 5 2 3
Sudoku moyen 351
9 2 7 1 5 4 6
4 3 6 8 7 2 1
1 8 5 3 6 9 2
6 5 1 4 2 7 8
8 7 3 9 1 6 4
2 4 9 5 3 8 7
7 6 4 2 9 3 5
5 9 2 6 8 1 3
3 1 8 7 4 5 9
2
1
8
5
6
1
7
6 2
4
FAIRE
FREINAGE
FROID
FUMEE
MECANIQUE
MORCEAU
MOTEUR
BRISE
BRUITS
CARBURANT
CODES
CONFIE
ORDRE
OUTIL
IMMOBILISER
ISSUE
LENT
LIGNE
LUBRIFIER
ESSENCE
EXAMINER
MACHINE
MARQUE
MECANICIEN
FACHE
SALES
SALLE
SERVICE
SIGNE
SORTE
SORTIE
SOUDURE
PASSAGE
PASSER
PERIMEE
PIECES
POLLUE
POMPISTE
PORTE
POUSSE
PRETER
PREVOIR
PRIME
HUILER
DEPANNEUSE
DEPART
DIRIGE
REMEDIE
REMORQUER
REPARATION
REVENU
REVUE
NOIRCI
GARAGISTE
GENOU
GENRE
GERER
GRAISSAGE
TACT
TIRER
TROUBLE
VERIFIER
VOITURE
RANGE
REGARDE
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T
U
E
T
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E
E
M U
F
M
E
F
I
R
A
G
A
S
S
A
R
G
E
L
B
U O
R
T
I
E
E
I
J
G G C
Solution du précédent mot secret : FRAPPER
8
Marche à suivre : Dès que
vous repérez un mot, rayez les
lettres de ce mot dans la grille et
barrez-le dans la liste au-dessus
de la grille. Pour plus de facilité,
commencez par les mots les plus
Sudoku moyen 350
9
8 9 5 4 7 1 3 6 2
10
6 7 3 9 2 8 4 5 1
Les mots croisés
1 2 4 6 3 5 7 8 9
4 5 8 7 HORIZONTALEMENT
1 6 9 2 3
1. Capacité à évoluer, malgré
3 6 9 2 les
8 circonstances
4 5 défavora1 7
bles. - 2. Contrôle des niveaux.
- 3. Un toit à Tahiti. Se donnent
5 9de mal.8- 4. Chapeau
4 6
7 1 2 3 beaucoup
de paille. Base aérienne. Sen2 3canas-5
9 8 6 1 tier4 balisé.7- 5. Mauvais
son. Individu. - 6. Désinence
des caves.
5 3 7 8 verbale. Hérissons
9 - 7.4
6 2unité 1physique.
Ancienne
Elle part du chœur. Divisé en
la peau.8
2 4 1 5 parcelles.
9 3- 8. Partie
6 de 7
Éléments d’un cercle. - 9. Com-
A
longs. Quand vous aurez inséré
tous les mots de la liste, il vous
restera les lettres formant le mot
secret. Pour former un mot, les
lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite
Problème n° 14 035
B
C
D
E
F
G
H
I
J
plupart du temps vous laissez les choses suivre leur cours et c’est très bien ainsi. Le fait d’éluder les questions vous rend-il vraiment heureux ?
3
4
5
GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) : Ne
6
vous mettez pas en tort avec tout ce qui
est administratif, vous risquez d’avoir un rapport
cuisant. Côté travail, vous avez beaucoup
d’imagination.
7
8
9
CANCER (21 Juin au 22 Juillet) : Un
regain de forme, une amélioration de votre
vitalité vous donnent des ailes et vous permettent
de liquider les tâches les plus lourdes.
10
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Solution du n° 14 034
A
B C D
R E T R
A T U E
P
E
E U R E
T R I S
R E T R A V E R S E
A T IU E D
T E E
T E
G
P
E
T R A P P E
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R EU
E T L O S
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T R I S S E
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T
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S
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S E X E S
S
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D O S
E
P
I
S
E P I S
S E I T A
R E L E V A
R E L R EEG
A
BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : Vous
essayez de tirer votre épingle du jeu simplement pour ne déranger personne. La vie n’est
pas toujours faite d’harmonie et de sérénité. Il faut
parfois vous imposer.
TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) : La
2
Sudoku moyen 352
1 2 4 6 VERTICALEMENT
9 3 8 5 7
A. Il nous contraint à quitter le
1
domicile pour un oui ou pour
9 3 5 2 un8nom. -7B. Elle6se perd4 dans1 2
des futilités. C. Vêtements
3
indiens. Cargaison transportée.
8 7 6 4 - 1D. Flottante,
5 9
3
2
4
à la fin du repas. Tellement. Peau de mocas5
- E. 4
Tiré du2
quotidien. Elle
7 5 3 1 sin.
6
8
9
6
se consomme blette. - F. Ville
de Roumanie. En bas de la car2 complet.
3 -1G. Bu-4 78
6 9 8 7 te.5Un cycle
reau du notaire. Asséché. - H.
2 4 1 9 Dément. Bossât
3 8 7durement.
6 - I.5 9
Poisson carnivore et comesti10
ble. Baie du Japon. - J. Inter2 1
4 publiques.
7 3
5 6 9 8 ventions
de relations
4 1 2 3 7 6Solution5des mots
8
9 fléchés
du précédent numéro
3 8 7 5 4 9 1 2 6
ou de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de
haut en bas et en diagonale de
droite à gauche ou de gauche
à droite. Une même lettre peut
servir pour plusieurs mots.
L’horoscope
1
mune sur la Bresle. Enlève creux
et bosses. - 10. Des lieux où les
babillages sont fréquents.
3 8
5 9
7 4
9 3
ACCESSOIRE
AGENT
ARDU
ARRET
ATTENDRE
AVANT
AVISE
6 2 C E
E T
3 9 O1 P
8 4 RP 2DE
2 1 E3 E
I G
5 8 F H
4
7 3 I T
R E
1 6 B 5D
9 5 U6 R
L E
4 7 7
Règle du jeu
Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases.
jeudi 8 mai 2014
B C D
E F G H
I J
E F G H
A
T
T
E
S
T
E
R
V
E
R
T
E
E
T
A
L
A
X E
D
S E
V A
R
E
P
O
U
S
S
O
I
R
I J
S E
G
P E
I R
N I
S E
S
S
T A
E G
(Référence : Petit Larousse 2004)
Au menu
Pudding bohémien
Préparation 20 min.
Cuisson 30 min.
Pour 4 personnes.
250 g de mie de pain, 1/2 l de
lait, 60 g de beurre, 2 cuil à
soupe de chapelure, 4 pommes
reinettes, 80 g de raisins secs,
120 g de sucre, 1 cuil. à café de
cannelle.
Faites tremper la mie de pain.
Beurrez un plat (30 g) allant au
four, parsemez le fond de chapelure, étalez une couche de mie,
couvrez de rondelles de pommes,
de raisins secs, saupoudrez de
sucre et de cannelle. Procédez
ainsi jusqu’à épuisement des
ingrédients. Nappez de beurre
fondu et enfournez (th 6/180° C)
30 min.
LION (23 Juillet au 22 Août) : La
crainte de commettre une bévue peut vous
cantonner dans une passivité encore plus préjudiciable. Dès le matin, carburez dur pour finir votre
journée en beauté.
VIERGE (23 Août au 22 Septembre) :
Vous connaîtrez le grand frisson auprès
d’un partenaire raffiné et prévenant. La journée
sera bien courte à votre gré.
BALANCE (23 Septembre au 22
Octobre) : Consolidez vos positions
dans le domaine financier. Vous allez recevoir de
bonnes nouvelles. Sautez sur la bonne occasion.
SCORPION (23 Octobre au 21 No-
vembre) : On aura recours à vos soins
pour être le modérateur dans un certain litige. Ne
vous faites pas tirer l’oreille en disant que cela ne
vous regarde pas.
SAGITTAIRE (22 Novembre au 21
Décembre) : Vous avez l’esprit agité.
Toutes sortes de questions remontent à votre esprit.
Essayez d’être plus calme. Vous ne pouvez rien
régler pour le moment.
CAPRICORNE (22 Décembre au 19
Janvier) : Journée pénible pour la distraction, car elle peut vous faire perdre certaines
choses ou certaines sommes d’argent. Cessez de
pleurer sur votre sort.
VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé-
vrier) : Vous aurez toutes sortes de bonnes
idées. On se demandera où vous pouvez bien
aller les chercher. Profitez-en pour les monnayer.
POISSONS (20 Février au 20 Mars) :
Dès la matinée, vous serez confronté à un
problème administratif. Mais vous y arriverez non
sans nervosité. Vous réaliserez que vous êtes plus
fort que vous ne le croyiez.
Cinéma 15
jeudi 8 mai 2014
Retour à la case hôtel
Télévision
Sélection du jour réalisée par Rania Raad Tawk
Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve.
Ces lieux magiques qui portent le nom d’hôtels et que Siegfried Kracauer, sociologue et critique de
cinéma (aujourd’hui disparu), appelait déjà les « lieux modernes de l’anonymat » nous ont fascinés et
marqués sur grand écran. Beaucoup de souvenirs affluent à notre esprit, mais nous en retiendrons les
plus marquants. Lesquels ?
Chaînes locales
LBCI
07:00 Infos
07:30 Familia
08:30 Mind Your Language
10:00 Nharkoum Saïd
11:30 Al-Yanabi3
12:30 Ayam el-Dirassa
13:30 Feuilleton Aala Marr
el-Zamane
14:30 Infos
15:00 Lara’s Choice
16:00 Jouzour
17:00 Loterie libanaise
17:20 Bab el-Hara
18:45 Yassmine
19:25 Loto
19:53 Journal
20:40 Wlad el-Balad
21:30 Ahmar Bel Khatt
el-3arid
23:30 Infos.
Future TV
Le luxe suranné de l’Hôtel des Bains dans « Mort à Venise ».
Vicky et Christina se retrouvent à l’hôtel de la Reconquista à Oviedo.
Le Park Hyatt de Tokyo
de résoudre Jason Bourne, alias
Matt Damon. Situé près du
Louvre et des Tuileries, l’hôtel
Regina possède tous les signes
de l’élégance à la française :
intérieur fleuri, mobiliers précieux, peintures raffinées, etc.
impressionnant, c’est à l’hôtel
de la Reconquista que tous
les ans se déroule la remise du
prix Principe de Asturias, distinction attribuée aux scientifiques, écrivains, artistes ou
athlètes les plus méritants.
L’hôtel Giraffe
de New York
Hôtel 71 (Chicago)
C’est un des hôtels les plus
hauts et c’est là où Sofia Coppola a choisi de tourner la plus
grande partie de son film Lost
in Translation (2002). Scarlett
Johansson, souvent adossée à
la fenêtre de sa chambre dominant la ville, y donne la réplique à Bill Murray. Le Park
Hyatt de Tokyo est situé au
cœur de Shinjuku, le quartier
des affaires et de divertissement de la capitale nippone.
Le Grand Hotel Pupp de
Karlsbad, en République tchèque, est un établissement historique construit en 1701 qui a
gardé tout le charme d’un hôtel
traditionnel de la ville thermale tchèque. Dans Casino Royal
(2006), Daniel Craig, alias James Bond, y sirote un martini
et rencontre pour la première
fois l’actrice Eva Green dont
il tombe amoureux (toujours
dans le film).
Un autre lieu qui a fait les
beaux jours d’un opus de Bond
c’est cette maison d’hôte dans
Octopussy que l’espion a visitée
et qui porte le même nom du
film. Aujourd’hui, les touristes
des quatre coins du monde
viennent à l’hôtel Taj Lake
Palace sur le lac Pichola, à
Udaipur (Inde) .
C’est au Grand Cabourg
que la réalisatrice Anne Fontaine a choisi de tourner le
film de la vie de la plus grande
styliste française. Le biopic
Coco avant Chanel (2009) ne
pouvait s’adapter qu’à ce lieu
élégantissime. Chambres avec
grandes terrasses et vue exceptionnelle sur la mer font le
charme de cet hôtel situé en
Normandie
L’hôtel Regina (Paris)
Du chic pour cet espace où
le thriller La Mémoire dans la
peau, sorti en 2002, a été tourné. L’hôtel Regina se retrouve
au cœur de l’intrigue qu’essaye
Dans la comédie Sex and
the City (2008), l’une des suites de l’hôtel Giraffe apparaît
comme étant l’appartement de
Monsieur Big, futur mari de
l’héroïne, Carrie Bradshaw.
Ce grand hôtel citadin, au style moderne, est situé sur Park
Avenue, dans la 26e rue.
L’Hôtel des Bains de Mort
à Venise de Luchino est mort
lui aussi il y a une décennie.
Qui ne se souvient pas de ce
superbe décor qui abritait les
amours interdites de Dirk Bogarde avec un jeune éphèbe ?
Ouvert en 1902, l’Hôtel des
Bains était associé tout autant
à la création du plus ancien
festival de cinéma au monde,
la Mostra, qui date de 1932,
qu’à l’adaptation qu’Il Maestro
Luchino fit, avec Dirk Bogarde, devant la caméra, de Mort
à Venise, le roman de Thomas
Mann. Les promoteurs ayant
racheté ce superbe hôtel, le
rebaptisant Bains Residences,
ont promis que sa mythique
salle de bal demeurera intacte.
Le cinéaste Stephen Frears
avait alors déclaré dans les
colonnes du quotidien britannique The Guardian : « Je suis
seulement heureux que Dirk
Bogarde ne soit plus vivant
pour voir ça. »
L’hôtel de la Reconquista,
à Oviedo, dans Vicky Cristina
Barcelona de Woody Allen.
Dans ce film romantique,
l’établissement tient une place
centrale, puisque c’est là que
Scarlett Johansson et Javier
Bardem se rapprochent l’un
de l’autre. Particulièrement
07:00 Journal
07:30 Akhbar el-Sabah
08:00 Infos
08:15 Akhbar el-Sabah
09:00 Infos
09:15 Kalam Beyrouth
10:00 Infos
10:15 Aalam el-Sabah
11:00 Infos
11:15 Aalam el-Sabah
12:00 Infos
13:00 Inter-views
15:00 Infos
16:00 Journal arménien
16:40 Journal français
17:00 Souriya el-Yaoum
17:30 Sayyedat el-Mazra3a
Le Grand Hotel Pupp de Karlsbad.
Dans The Dark Knight,
grand succès de Christopher
Nolan, Bruce Wayne, alias
Christian Bale, nous reçoit
dans son penthouse situé au
39e étage de l’Hôtel 71 ! Placé à proximité de la célèbre
Willis Tower, monument le
plus haut de Chicago, l’hôtel
est parfait pour partir à la découverte de la ville.
Le Château Marmont
C’est l’hôtel hollywoodien
par excellence. Il abrite des
romances ainsi que des histoires sulfureuses, mais c’est
aussi le lieu de travail de plusieurs stars. Robert DeNiro y
TF1
19:00 Bienvenue chez nous
20:00 Money Drop
21:00 Journal
21:40 Nos chers voisins
21:55 Série Alice Nevers, le
juge est une femme
23:50 Série Alice Nevers, le
juge est une femme.
Park Hyatt, le plus haut hôtel à Tokyo pour « Lost in Translation »
a longtemps vécu à l’année,
James Dean y a décroché le
casting de La fureur de vivre
et John Belushi y est mort
d’overdose. Dès son ouverture, bâti sur le modèle du château d’Amboise, l’hôtel attire
très vite les stars comme Chaplin, Errol Flynn, Judy Garland ou Bogart qui y passent
de belles journées et de folles
nuits. C’est là aussi qu’on prétend que Jean Harlow a trompé son mari avec Clark Gable,
que Natalie Wood et Nicholas Ray ont nourri une folle
passion et que Vivian Leigh
a séduit Laurence Olivier.
Howard Hughes, lui, y a vécu
cloîtré pendant des années,
scrutant avec des jumelles les
jeunes filles alanguies au bord
de la piscine. En 2009, après
le Park Hyatt de Tokyo qui
portait Lost in Translation
en 2002, le fameux hôtel, au
8 221 Sunset Boulevard, à
Los Angeles, est au cœur du
scénario de Sofia Coppola qui
en fait le personnage central
de son quatrième film, Somewhere, Lion d’or à Venise.
France 2
18:00 Dans la peau d’un chef
19:55 N’oubliez pas les
paroles
21:00 Journal
21:40 Parents, mode d’emploi
21:45 Magazine Envoyé
spécial
23:20 Complément
d’enquête.
France 3
Suivez Julia Roberts (« Pretty Woman ») pour une virée au Beverly
Wilshire.
Et il y en a tant d’autres, où
l’action, l’amour mais aussi la
peur et l’horreur se retrouvent
dans les pièces ou au bout du
couloir. Citons en vrac : le
Stanley Hotel de Shining de
Stanley Kubrick, situé dans les
Rocheuses ; l’hôtel del Coronado de Some Like it Hot ; le
Bellagio Hotel à Las Vegas
pour Ocean’s Eleven ; mais
aussi l’Hôtel de la Plage à
Saint-Marc-sur-Mer dans Les
Vacances de Monsieur Hulot de
Jacques Tati ; l’Hôtel de Paris, à Monaco, dans Iron Man
2 ; le Grand Hôtel de Rimini
dans Amarcord de Federico
Fellini...
Et vous, quels souvenirs
d’hôtels ?
17:10 Des chiffres et des
lettres
18:30 Slam
19:10 Questions pour un
champion
21:15 Plus belle la vie
21:45 Drame historique La
rafle.
M6
18:20 La meilleure boulangerie de France
19:40 100 % Mag
20:45 Le 19.45
21:05 Scènes de ménages
21:50 NCIS : Los Angeles
22:40 NCIS : Los Angeles.
Arte
16:05 Carta à Eva
17:40 Villes en déclin
18:20 Xenius
18:50 Voyages au bout du
monde avec Art Wolfe
21:05 Life, l’aventure du commissaire Winter
22:50 Les enquêtes du commissaire Winter
23:50 Real Humans
00:50 Real Humans.
L’horreur au bout du corridor d’hôtel dans « Shining ».
« Somewhere » de Sofia Coppola fait renaître le château Marmont.
Événement
Les Rencontres Simone de Beauvoir
L’ARP organise à Beyrouth
les Rencontres Simone
de Beauvoir. Des archives
audiovisuelles des luttes féministes, gays et lesbiennes
des années 1970-1980 en
France seront projetées durant deux soirées, les 8 et 9
mai, et une rencontre publique aura lieu le 10 mai à
cette occasion.
Cet événement est organisé
par l’ARP, en coproduction
avec le Centre audiovisuel
Simone de Beauvoir / projet
Travelling Féministe, avec la
participation de l’EHESS de
Paris, de l’association Helem et le soutien de l’Institut
français du Liban. Les invi-
tées présentes à ces conférences et projections sont Nicole
Fernández Ferrer (déléguée
générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir
à Paris), Patricia Giudicelli
Falguières (agrégée et docteur en histoire, membre de
l’École française de Rome),
Élisabeth Lebovici (docteure
en esthétique, critique d’art
depuis 1985, rédactrice en
chef de Beaux-Arts Magazine
(1988-90) et journaliste au
service culture du quotidien
Libération (1991-2006).
Si les femmes ont toujours
été présentes dans le cinéma
dès les premiers films, les années 70 marquent une mon-
« The Dark Knight » tourné à l’Hôtel 71.
Humeur rageuse
... pour une décision « moyenâgeuse »
À l’ALBA, du 8 au 10 mai
tée en puissance des femmes et des sujets féministes.
La libre disposition de son
corps, les droits des femmes
au travail, les discriminations
contre les femmes, les stéréotypes vont constituer autant
de thématiques de films.
Des équipes techniques
entièrement féminines voient
le jour. Les luttes politiques,
les batailles du mouvement
féministe, lesbien et homosexuel vont être relayées par
des groupes ou des individus, femmes et hommes
activistes, qui filment, montrent et donnent une visibilité médiatique à tous ces
mouvements.
Page réalisée par Colette KHALAF
OTV
07:00 Yaoum Jdid 11:30 Hiwar el-Yaoum
12:30 Hertakji
14:15 Infos
14:45 What’s Up
16:30 Journal arménien
17:00 Kazadoo
17:45 Aa Nar Latifé
18:45 Daniella
19:45 Le journal
20:30 Maklab Mrattab
21:30 Dohk we Jadd
23:30 Infos.
MTV
07:20 Revue de presse
08:00 Infos
08:20 MTV Alive
14:00 Beyrouth el-Yaoum
16:30 at MTV
18:00 Aghani, Aghani
19:00 Ekhtarab el-Hay
19:52 Le journal
20:45 Ma Fi Metlo
00:00 Infos.
Chaînes câblées
L’hôtel Beverly Wilshire
Si vous avez envie d’aller sur
les traces de la belle Vivienne
(Pretty Woman), faites un saut
dans cet hôtel raffiné, construit
en 1928 à Bervely Hills. Réalisé en marbre de Carrare et
pierre de Toscane, il imite
l’architecture des palais de la
Renaissance italienne. Rénové
dans les années 1940, c’est
aujourd’hui un lieu de villégiature 5 étoiles et, pour visiter Los Angeles, un point de
départ idéal. L’hôtel Beverly
Wilshire a vu défiler de nombreuses stars hollywoodiennes notamment Elvis Presley, John Lennon, ou Dustin
Hoffman qui ont séjourné
dans une des 395 chambres de
rêve. On dit même que Warren Beatty et Jack Nicholson y
ont fait les quatre cents coups.
Outre Pretty Woman, Indecent
Proposal, Mr and Mrs Smith ou
encore la série Entourage ont
été tournés dans ce fastueux
hôtel.
18:30 Al-Roukiya el-Salissa
19:30 Le journal
20:15 DNA
20:30 Ossat Hayat aw Mawt
22:30 Like Hal Haki
23:30 Le journal
00:00 DNA
01:00 Al-Roukya el-Salissa
02:00 Ossat Hayat aw Mawt
04:00 Like Hal Haki
06:00 Valet Parking
06:30 Yoga.
Alors que tous ces hôtels cités ci-dessus
et notamment le Grand Budapest
Hotel, qui a inspiré cet article,
nous font rêver et emmènent
le spectateur dans un univers onirique et joyeux,
un bémol venu du Liban ramène à la triste
réalité et soulève des
questions. Beaucoup
de questions.
C’est une lectrice
qui nous a ouvert les
yeux, alors que les
salles de cinéma n’en
avaient encore fait
aucune mention. Le
Grand Budapest Hotel
a été interdit d’entrée
à un jeune homme de
dix-huit ans, nous a-t-elle
avoué. Quel fut notre étonnement ! Le film qui ne com-
porte ni images ni même textes passibles de
sanction devrait être vu par des enfants autant l’univers (semblable
à une bande dessinée) qu’il
propose est imaginaire.
Aujourd’hui, cette décision n’est plus unique
et commence à faire
effet boule de neige.
En effet, beaucoup
de sorties récentes souffrent de la
même
sanction.
Émanant de la Sûreté générale, diton. Les directeurs
de salles s’interrogent. Le public aussi.
Où va-t-on ainsi ?
Vers une austérité déclarée ? Vers un Moyen
Âge dissimulé ? Affaire à
suivre...
TV5 Monde Europe
08:50 Télématin
09:00 Le journal de
Radio-Canada
09:26 TV5 Monde le journal
09:39 Méditerranéo
10:05 Flash Info
10:09 Les petits plats de
Babette
10:34 Jardins et loisirs
11:00 Flash Info
11:02 Cérémonie du 8 mai
13:03 Flash Info
13:05 Ricardo
13:28 J’ai décidé de vivre en
colocation
14:30 Le journal de la RTBF
15:03 Belle baie
15:47 Mauvais karma
16:32 Vu du ciel par Yannick
Charles
16:46 Dans la peau d’un chef
17:30 Questions pour un
champion
18:00 Flash Info
18:03 Questions à la une
19:00 64’ le monde en français – 1re partie
19:23 Le journal de
l’économie
19:32 Melting-pot café
20:26 Melting-pot café
21:30 Le journal de France 2
22:01 Impardonnables
23:49 Detox
00:00 Le journal de la RTS
00:26 TV5 Monde le journal
Afrique
00:45 L’invité
00:58 La grande librairie
01:57 Paradis blanc
02:49 Envoyé spécial, la suite
03:30 TV5 Monde le journal
03:54 Ainsi soient-ils.
TV5 Monde Orient
09:21 Télématin
10:06 TV5 Monde le journal
10:18 Peuples du monde
10:32 Télétourisme
11:02 Cérémonie du 8 mai
13:05 Flash Info
13:08 Des chiffres et des
lettres
13:38 Flash Info
13:41 Tout le monde veut
prendre sa place
14:30 Le journal de la RTBF
15:04 Mademoiselle Zazie
15:11 Mily, Miss Questions
15:18 Le monde de Pahé
15:26 A.R.T. Investigation
15:39 Totally Spies
16:00 Zoobabu
16:05 360°, géo
17:01 Questions pour un
champion
17:33 Belle baie
18:16 Belle baie
19:00 Taratata
19:30 64’ le monde en français – 1re partie
19:53 Le journal de
l’économie
20:00 64’ le monde en français – 2e partie
20:20 L’invité
20:30 64’ l’essentiel
20:35 Temps présent
21:30 Le journal de France 2
22:00 Le souper
23:30 Migraines
00:00 TV5 Monde le journal
Afrique
00:22 Le journal de la RTS
00:53 Le journal de
l’économie
01:00 Mémoires vives
01:43 Mémoires vives
02:26 Escapade, le magazine
des patrimoines
03:00 TV5 Monde le journal
03:24 L’invité
03:33 Le journal de
l’économie
03:40 Reflets Sud.
Radio Liban 96,2 FM
07:00 RFI En direct
10:00 RL Libre cours
11:00 RL Flâneries matinales
12:00 RL Lunch Time Show
13:00 RL Journal
13:30 RFI En direct
14:00 RL C’est encore mieux
l’après-midi
15:00 RL L’heure blonde
16:00 RFI En direct
16:10 RL Carrefour du jazz
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16 Ici et ailleurs
Le 8 mai
dans l’histoire
1902 : l’éruption du MontPelé à la Martinique détruit
en trois minutes la ville de
Saint-Pierre, faisant 30 000
morts.
1903 : naissance de l’acteur
français Fernandel (mort le
26 février 1971).
1903 : mort du peintre
français Paul Gauguin.
1906 : naissance du cinéaste
italien Roberto Rossellini
(mort le 3 juin 1977).
1927 : Nungesser et
Coli, à bord du biplan
l’Oiseau blanc parti du
Bourget, disparaissent
mystérieusement lors de
leur tentative de traversée de
l’Atlantique.
1945 : (nuit du 8 au 9)
signature à Berlin de la
capitulation allemande.
La guerre en Europe est
officiellement terminée.
1978 : Peter Habeler
et Reinhold Messner
réussissent l’ascension de
l’Everest sans masque à
oxygène, une première.
1999 : mort de l’acteur et
écrivain britannique Dirk
Bogarde.
L’Orient : Fondé par Georges Naccache
en 1924
Le Jour: Fondé par Michel Chiha
en 1934
« Je ne leur veux pas de mal. Il est
temps de tourner la page... »
Le dessin de pinter
People Monica Lewinsky, aujourd’hui âgée de 40 ans, sort
de sa réclusion après plus d’une dizaine d’années de mutisme
sur sa « relation consensuelle » avec Bill Clinton.
Monica Lewinsky, ancienne
stagiaire de la Maison-Blanche avec laquelle Bill Clinton
a reconnu en 1998 avoir eu
une « relation inconvenante »,
est sortie de son silence dans
Vanity Fair, au risque d’interférer avec une éventuelle campagne de Hillary Clinton pour
la présidentielle de 2016.
Monica Lewinsky explique qu’elle était ces dernières années restée « recluse »,
refusant toutes les sollicitations de la presse, craignant
en particulier « de devenir un
problème si Hillary Clinton
lançait sa campagne » électorale. « Mais est-ce que je
devais mettre ma vie encore
entre parenthèses pour encore 8 à 10 ans ? » ajouteelle dans un long texte publié
dans le magazine, où elle se
revendique démocrate. Elle
se défend d’écrire un texte
contre les Clinton. « Je ne
leur veux pas de mal. (...) Ce
qui m’est arrivé et la question
de mon avenir ne concernent aucun d’entre eux. Il est
temps de tourner la page »,
affirme Monica Lewinsky,
qui affiche son envie de se
« réapproprier (son) histoire
et donner un sens à (son)
passé ». « Je regrette profondément ce qui est arrivé entre
le président Clinton et moi »,
martèle-t-elle.
Au terme de cette affaire, le
président américain Bill Clinton avait été contraint d’admettre, en août 1998 devant
un grand jury, qu’il avait eu
une « relation inconvenante »
avec une jeune stagiaire, Monica, à la Maison-Blanche.
Après plus d’une dizaine
d’années de silence, l’ancienne
stagiaire désormais âgée de 40
ans explique qu’elle a été tellement silencieuse que « la rumeur dans certains cercles de-
venait que les Clinton avaient
dû me payer ». Or, « rien n’est
plus éloigné de la vérité », affirme-t-elle. Il est temps d’arrêter « de marcher sur la pointe
des pieds autour de mon passé
et de l’avenir d’autres gens. Je
suis déterminée à écrire une
fin différente à mon histoire »,
ajoute la jeune femme, qui se
plaint d’être citée en permanence par les médias sur des
sujets aussi variés que la série
télévisée « Scandale » ou la
vie sentimentale du président
français François Hollande.
Timbrée narcissique
« C’est vrai, mon chef a
profité de moi, mais je resterai toujours ferme sur ce
point : il s’agissait d’une relation consensuelle », souligne la jeune femme. « Toute
cette notion de maltraitance
est venue après, quand je suis
devenue bouc émissaire pour
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jeudi 8 mai 2014
Détentrice d’un diplôme en psychologie sociale de la London School of Economics, Monica Lewinsky
assure vouloir désormais s’impliquer dans la défense de victimes d’humiliations et de harcèlement
en ligne.
Tim Aubry/Reuters
protéger la puissante position » de Bill Clinton. À propos de Hillary Clinton, qui
l’aurait qualifiée de « timbrée
narcissique » dans ses confidences à son amie professeure
de sciences politiques Diane
Blair, Monica Lewinsky assure que si c’est « la pire chose
que (Hillary) ait dite » sur elle,
elle a « beaucoup de chance ».
Après le scandale à la fin des
années 1990, Monica Lewinsky assure qu’elle a « refusé des
offres (d’emploi) qui auraient
pu lui faire gagner plus de 10
millions de dollars par an parce
que ça ne semblait pas être la
bonne chose à faire ». Elle a
alors déménagé à Londres, où
elle a passé un diplôme en psychologie sociale à la London
School of Economics, puis
à Los Angeles, New York et
Portland (dans l’Oregon). Elle
a postulé à divers emplois dans
la communication et le marketing, mais « en raison de ce
que les employeurs qualifiaient
avec tact de mon histoire, je
n’étais jamais la bonne personne pour le poste ».
Ma souffrance « a pris une
autre signification » après le
suicide en septembre 2010
d’un étudiant homosexuel,
Tyler Clementi, à l’Université
de Rutgers (dans le New Jersey), qui avait été espionné par
celui qui partageait sa chambre. « Peut-être qu’en partageant mon histoire, je me suis
dit que je suis capable d’aider
les autres dans leurs moments
les plus noirs d’humiliation. »
L’ancienne stagiaire de la
Maison-Blanche estime avoir
été en 1998 « non seulement
la personne la plus humiliée
au monde », mais aussi « sans
doute la première personne
dont l’humiliation mondiale
a été propagée par Internet ».
Son objectif, assure-t-elle, est
désormais de s’impliquer dans
la défense « de victimes d’humiliations et de harcèlement
en ligne, et de commencer à
parler de ce sujet dans des forums publics ».
(Source : AFP)
Angelina Jolie va enfin
épouser Brad Pitt
« Oui, nous allons nous marier, c’est prévu... » Angelina
Jolie a confirmé hier au quotidien français Le Parisien
qu’elle allait s’unir avec Brad
Pitt. « On est toujours fiancés,
mais c’est un projet auquel
nous pensons », a affirmé la
star, qui a également annoncé
qu’elle projette de tourner un
film avec son futur mari.
Le couple possède la propriété de Miraval, dans
le sud de la France, où il
passe une partie de l’année et produit du vin rosé.
« On se sent un petit peu
français. Les enfants davantage encore : ils parlent mieux
votre langue que nous », a dit
l’actrice.
(Source : AFP)
François Guillot/AFP
Michael Jackson chante
d’outre-tombe
Musique Un nouvel album posthume, « Xscape »,
est sorti en début de semaine.
Michael Jackson revient sur
le devant de la scène avec Xscape, second album posthume
depuis sa disparation en 2009,
mieux accueilli que le précédent par la critique.
Quelques mois après la mort
du « roi de la pop », la maison
de disques Sony et ses légataires avaient signé un accord
d’un montant record, évalué à
l’époque à plus de 200 millions
de dollars par le Wall Street
Journal. Il prévoyait la sortie
de sept nouveaux albums en
dix ans, mélangeant inédits et
rééditions. Le premier de ces
albums posthumes présenté
comme inédit, Michael, publié
fin 2010, a été éreinté par la
critique sur fond de controverses autour de l’authenticité
de la voix de Michael Jackson.
A suivi l’édition marquant le
25e anniversaire de Bad en
2012. Xscape, publié en début
de semaine à travers le monde,
est la troisième sortie d’album
effectuée dans ce cadre.
Cinq ans après sa mort,
Michael Jackson reste un
Bertrand Guay/AFP
« produit »
extrêmement
rentable. Selon le magazine
américain Forbes, il est la
célébrité décédée ayant « gagné » le plus d’argent dans
le monde l’an dernier. Ses
héritiers ont empoché 160
millions de dollars en 2013
(après 145 millions l’année
précédente et 170 millions
en 2011).
Si les huit titres d’Xscape
sont des inédits au sens où ils
ne figurent sur aucun enregistrement commercialisé à ce
jour, six d’entre eux ont déjà
émergé sous une forme ou une
autre sur Internet par le passé.
Mais les versions enregistrées
pour l’album ont été « modernisées » par un bataillon de
producteurs au premier rang
desquels figure Timbaland,
star du R’n’B et proche collaborateur de Justin Timberlake
et Beyoncé. Une édition « deluxe » de Xscape comprendra
également les enregistrements
originaux des chansons.
Certaines prises remontent
au début des années 1980, et
la production joue sur la fibre
nostalgique, invoquant le mélange unique de pop, soul et
disco que Michael Jackson avait
inventé aux grandes heures de
sa collaboration avec Quincy
Jones. La critique internationale, sévère avec Michael, s’est
montrée plus clémente envers
Xscape, sans pour autant crier
au chef-d’œuvre.
(Source : AFP)

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