Guide de l`Eclairage et du Développement durable Guide
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Guide de l’Eclairage et du Développement durable www.sarlam.com Définitions Un certain nombre de termes, propres à l’éclairage, sont utilisés dans cette brochure. Afin de familiariser le lecteur avec cette terminologie, nous proposons ici quelques définitions. Ambiance lumineuse Atmosphère créée par la lumière considérée sous l’aspect de ses effets physiologiques et psychologiques. Éclairage général Éclairage uniforme d’un espace sans tenir compte des nécessités particulières en certains lieux déterminés. Rayonnement ultraviolet Rayonnement optique dont les longueurs d’onde sont inférieures à celles du rayonnement visible. Applique Luminaire destiné à être placé sur une paroi, la plupart du temps le mur. Éclairage indirect Éclairage par des luminaires ayant une répartition de l’intensité lumineuse telle que la répartition du flux lumineux émis, atteignant directement le plan utile, soit de 0 à 10 %. Éclairage localisé Éclairage conçu de façon à s’appliquer à un espace défini en fournissant un éclairement accru en certains lieux spécifiés, ceux par exemple où s’effectue un travail. Rayonnement visible Rayonnement optique susceptible de produire directement une sensation visuelle. Il n’y a pas de limites précises pour le domaine spectral du rayonnement visible ; ces limites dépendent du flux énergétique qui atteint la rétine et de la sensibilité de l’observateur. La limite inférieure est prise généralement entre 360 nm et 400 nm et la limite supérieure entre 760 nm et 830 nm. Le nanomètre (nm) équivaut à 10-9 mètre. Éclairage rasant Disposition d’un système d’éclairage dont la direction du faisceau lumineux est quasiment parallèle à la surface éclairée située généralement à proximité. Réflecteur Dispositif servant à modifier la répartition spatiale du flux lumineux d’une source en utilisant essentiellement le phénomène de réflexion. Éclairement Flux lumineux (quantité de lumière) reçu par unité de surface. L’unité est le lux (lx). Réflexion La lumière est réfléchie par les surfaces environnantes. Plus elles sont claires, plus la lumière est réfléchie, plus elles sont sombres, plus la lumière est absorbée. Ballast Dispositif interposé entre l’alimentation et une ou plusieurs lampes à décharge et qui sert principalement à limiter le courant de la ou des lampes à la valeur requise. Un ballast peut comporter un transformateur de la tension d’alimentation des éléments de correction du facteur de puissance et peut, seul ou en combinaison avec un dispositif d’amorçage, assurer les conditions requises pour l’amorçage de la ou des lampes. Pour la fluorescence et pour des raisons énergétiques, on préconise l’utilisation de ballasts électroniques. CEM : Compatibilité Électro-Magnétique La Compatibilité Électro-Magnétique se définit comme l’aptitude du luminaire à fonctionner dans son environnement électromagnétique de façon satisfaisante. Il ne doit pas produire lui-même de perturbations électromagnétiques susceptibles de créer des troubles de fonctionnement d’un dispositif électrique ou électronique. Confort visuel Impression subjective de la satisfaction du système visuel principalement procurée par l’absence de gêne induite par l’ensemble de l’environnement visuel. Culot Partie d’une lampe servant à la relier au circuit électrique d’alimentation par l’intermédiaire d’une douille ou d’un connecteur de lampe et, dans la plupart des cas, servant également à retenir mécaniquement la lampe dans la douille. Un culot de lampe et sa douille correspondante sont généralement identifiés par une ou plusieurs lettres suivies d’un nombre qui indique approximativement la valeur en millimètres de la dimension principale (généralement le diamètre) du culot. Le code normalisé figure dans la publication 61 de la CEI (Commission Électrotechnique Internationale). Décharge électrique Passage d’un courant électrique à travers des gaz et des vapeurs. Diffuseur Dispositif servant à modifier la répartition spatiale d’un flux lumineux. Les diffuseurs peuvent être en verre, en matière plastique, en tissu. Durée de vie d’une lampe Temps pendant lequel une lampe (ou un lot de lampes) a fonctionné avant d’être hors d’usage ou considérée comme telle selon des critères spécifiés. La durée de vie d’une lampe s’exprime en heures. Elle est déclarée par le fabricant. Éblouissement Gêne ou diminution de visibilité due à des luminances trop intenses ou à des répartitions de luminance défavorables dans le champ visuel. On distingue l’éblouissement d’inconfort (gêne, trouble visuel, fatigue) et l’éblouissement d’incapacité (réduction de l’aptitude à distinguer les détails) qui ne provoque pas obligatoirement une gêne immédiate. Éclairage direct Éclairage par des luminaires ayant une répartition de l’intensité lumineuse telle que la répartition du flux lumineux émis atteignant directement le plan utile, soit de 90 à 100 %. Éclairage direct/indirect Éclairage par des luminaires ayant une répartition de l’intensité lumineuse telle que la répartition du flux lumineux émis atteignant directement le plan utile, soit de 40 à 60 %. Efficacité lumineuse d’une source (d’une lampe) Flux lumineux émis par watt consommé. L’unité est le lumen, watt (lm/W). C’est le seul indicateur de l’efficacité énergétique pour les lampes. Flux lumineux Quantité de lumière émise par la lampe. Il est exprimé en lumens. Gradateur (ou variateur) Dispositif électrique ou électronique permettant de faire varier le flux lumineux des lampes dans une installation d’éclairage. Hublot Luminaire compact conçu pour être fixé directement en applique ou en plafonnier, qui en plus de ses caractéristiques d’éclairage est en général fermé (lampe protégée) et présente des caractéristiques mécaniques importantes de protection à l’eau, aux poussières et aux chocs. Indice de rendu des couleurs Il est important, pour la performance visuelle et le sentiment de confort et de bien-être, que les couleurs de l’environnement soient en rapport avec le niveau d’éclairement et que la couleur des objets et de la peau soit rendue correctement. Cette capacité d’une lampe à restituer les couleurs est traduite par l’indice de rendu des couleurs (IRC, noté aussi Ra). Sa valeur maximale est 100. Intensité lumineuse Une source lumineuse ne distribue pas forcément la lumière d’une manière égale dans toutes les directions ; il est donc nécessaire de connaître la puissance rayonnée dans chacune des directions, d’où la notion d’intensité lumineuse. L’unité est la candela (cd). Lumen Unité de flux lumineux : lm. Luminance Grandeur qui caractérise l’aspect lumineux d’une surface éclairée ou d’une source dans une direction donnée. En éclairagisme, on considère les luminances des sources primaires (lampes et luminaires) et celles des sources secondaires (surfaces éclairées qui réfléchissent la lumière). Unité : cd.m-2 (candela par mètre carré). Lux Unité d’éclairement : éclairement produit sur une surface dont l’aire est 1 mètre carré par un flux lumineux de 1 lumen, uniformément réparti sur cette surface. Unité : lux ou lx. Plafonnier Luminaire destiné à être fixé directement au plafond. Rayonnement infrarouge Rayonnement optique dont les longueurs d’onde sont supérieures à celles du rayonnement visible. Rendement d’un luminaire C’est le rapport du flux lumineux restitué par le luminaire au flux lumineux émis par la lampe qui s’y trouve. Il est exprimé en pourcentage. Rendu des couleurs Aspect chromatique d’un objet éclairé par une source comparé à l’aspect d’autres objets éclairés par une source de référence. Il est défini par l’indice de rendu des couleurs (IRC). Starter Dispositif d’amorçage destiné en particulier aux lampes fluorescentes, qui assure le préchauffage nécessaire des électrodes et, en combinaison avec l’impédance du ballast provoque une surtension momentanée sur la lampe. À chaque changement de lampe, il faut associer le changement de starter. Avec les ballasts électroniques, le starter devient inutile. Température de couleur (Tc) Elle caractérise la couleur apparente d’une source de lumière. L’unité est le kelvin (K). La température de couleur des lampes va de 2 400 K (teintes chaudes) pour les lampes incandescentes à 6 500 K (teintes dites froides) pour les tubes fluorescents. Entre les deux, on parle de teintes intermédiaires. A titre d’exemple, on peut donner quelques températures de couleur de divers types de sources : – soleil à l’horizon 2 000 K ; – lampe à incandescence 2 400 à 2 700 K ; – lampe fluorescente blanc chaud 2 700 à 3 000 K ; – lampe halogène 3 000 à 3 200 K ; – lampe fluorescente blanc neutre 3 900 à 4 200 K ; – tube fluorescent lumière du jour 5400 à 6 500 K Plus une lumière est froide, plus sa notation sera élevée et plus elle tirera sur le bleu, et inversement, plus une lumière est chaude, plus sa notation sera basse et plus elle tirera vers le jaune ou l’orange. Tension La tension électrique est la différence de potentiel électrique (DDP en abrégé) entre deux points d’un circuit électrique. Elle est de 230 volts en tension « normale », ou tension « réseau » encore appelée « basse tension » et inférieure à 50 volts lorsqu’elle est dite « très basse tension » (TBT). Variateur cf. Gradateur Visibilité Appréciation qualitative de la facilité, la rapidité et la précision avec lesquelles un objet peut être détecté et reconnu visuellement. S ommaire L’éclairage : acteur du développement durable Consommation d’éclairage et gisement d’économies . ................................................................................................ 3 Grenelle de l’environnement, orientations en éclairage .............................................................................................. 4 Comment améliorer l’efficacité énergétique dans le bâtiment ? ........................................................................ 8 Inciter aux bonnes pratiques ................................................................................................................................................................... 12 Garantir les résultats . ...................................................................................................................................................................................... 15 La performance des lampes, les critères de choix ........................................................................................................... 16 L’engagement et les réponses Sarlam Sarlam et le développement durable .............................................................................................................................................. 19 Le PEP, un outil de mesure des impacts environnementaux . ................................................................................ 20 Ballast électroniques, pour une très haute efficacité énergétique ................................................................... 22 Diffuser efficacement le flux lumineux des sources . ...................................................................................................... 24 Lampes fluorescentes + détection = 85 % d’économies ......................................................................................... 25 Le détecteur hyper fréquence intégré ........................................................................................................................................... 26 La bi-alimentation, une spécificité Sarlam ................................................................................................................................ 28 Les solutions environnementales Sarlam, une démarche globale Produits et Services ............ 30 Du côté des professionnels : Interviews & Reportages T1, le nouveau visage de La Défense ............................................................................................................................................ 33 Lycée des Iscles, Manosque .................................................................................................................................................................... 34 Maison de retraite « Les 2 Monts », Montlieu La Garde ............................................................................................... 36 Quevilly Habitat, Rouen / Elbeuf ........................................................................................................................................................... 38 Index thématique des sujets abordés ou mentionnés ................................................................................................... 40 1 L’éclairage, acteur du développement durable. [ 1kWh économisé = 100 g de CO2 en moins 2 ] Eclairage Consommation d’éclairage et gisement d’économies. Des consommations d’éclairage importantes Quote-part de l’éclairage dans le montant global de la facture électrique 11 % de la facture dans le résidentiel : les consommations 11% Tertiaire & Commerces Résidentiel annuelles sont estimées à un peu plus de 9 milliards de kWh, près de 11 si l’on ajoute les consommations des parties communes. Jusqu’à 50 % de la facture dans le tertiaire et les commerces : – on estime que tous les immeubles de bureaux consomment environ 6 milliards de kWh ; – dans certains commerces, l’éclairage peut représenter plus de 60 % de la facture d’électricité. Depuis 1990, le bâtiment est le 50% seul secteur avec les transports, dont la part d’émission de C02 a augmenté (+ 17 %). Les engagements au niveau de l’Union Européenne Dix ans que le Protocole de Kyoto a été négocié. Des orientations fermes sont prises pour inciter les États membres à améliorer l’efficacité énergétique. Des Directives ont été votées afin de favoriser les meilleurs matériels, les meilleures installations, Dix ans de prise de conscience progressive de l’importance les meilleurs services. La France, parfois même en anticipant, de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, pour par exemple avec la Réglementation thermique ou les certificats la planète et les générations futures. d’économies d’énergie, transpose ces directives en droit national. En même temps, l’approvisionnement en énergie est devenu un objectif majeur de l’ensemble des pays développés et en De plus en plus conscients des enjeux pour l’économie et développement. Aucun gisement d’émission de GES, aucune l’environnement, maîtres d’ouvrages, industriels, prescripteurs, possibilité de réduire les consommations, ne doit aujourd’hui être bureaux d’études, installateurs et distributeurs de matériels, placent négligé. Usage le plus visible de l’électricité, l’éclairage est pourtant le développement durable parmi leurs objectifs premiers. souvent une exigence oubliée lorsqu’il s’agit d’améliorer l’efficacité Les engagements au niveau de la France énergétique du bâtiment. Avec les ministères, l’ADEME et les fournisseurs d’électricité, ont identifié et validé des solutions d’éclairage qui permettent d’économiser de 20 à 70 % des consommations par rapport à une installation ancienne. Disponibles, fiables, souvent faciles à mettre en œuvre et rapidement amortissables, ces matériels apportent une réponse concrète au besoin de produits présentant un excellent coût global, et qui permettent de marier l’ergonomie, le confort visuel, et le respect de l’environnement. 3 Grenelle de l’environnement Orientations Constat : un parc installé vieilli et énergivore Le bâtiment, qui représente près de la moitié des consommations et d’un quart des émissions de CO2, a été une des vedettes du Grenelle de l’environnement. Ce vaste forum de discussion a vu exprimé de façon unanime par les participants un constat implacable : trop de bâtiments sont de vraies « passoires énergétiques ». Malgré une baisse de la consommation unitaire, la consommation d’énergie des bâtiments a augmenté de 30 % au cours des trente dernières années, du fait de l’accroissement du parc des bâtiments, de la surface moyenne des logements, de l’augmentation du confort et de l’apparition de nouveaux besoins. Tous ces facteurs ont largement contribué à une forte augmentation de la consommation d’électricité, entre autres l’éclairage. Il est urgent de rénover un parc de logements, de bureaux, d’écoles, etc., vieilli et souvent dégradé faute de maintenance. Chacun connaît ces espaces résidentiels ou tertiaires vieillis et équipés de technologies obsolètes, de luminaires pour lampes à incandescence standard, ou de luminaires avec ballast ferromagnétique et tubes CONSOMMATION ELECTRIQUE ANNUELLE POUR LEs SECTEURs RESIDENTIELs et tertIaires 1 terrawattheure (TWh) = 1 milliard de kilowattheures 4 en éclairage Décomposition des bâtiments par usage et consommation d’électricité Consommation électrique Millions de logements Millions de m2 Maisons individuelles 17,3 1 782 94,7 Immeubles collectifs 13,4 884 43,5 Total résidentiel 30,7 2 666 138,2 Bâtiments tertaires — 850 90,0 3 516 228,2 Total Terrawattheures, TWh* Hervé Lefebvre Expert éclairage intérieur à l’ADEME * 1 terrawattheure = 1 milliard de kilowattheures. (Source Ceren, cité dans Rapport Comité Opérationnel Rénovation Bâtiment - Grenelle) 30 à 50 % de l’électricité servant à éclairer peuvent être économisés à l’aide de systèmes d’éclairage performants. fluorescents « blanc industrie » ! L’utilisateur est heureux s’il trouve un interrupteur à la sortie du local, et la lumière reste allumée en permanence dans les couloirs et parties communes car aucun détecteur de présence ne vient maîtriser les consommations. Les technologies et les matériels existent, mais souvent mal connus, ne sont pas mis en œuvre. Les lampes fluocompactes par exemple, qui existent depuis plus de 20 ans, durent 6 à 15 fois plus longtemps que les lampes incandescentes, les ballasts électroniques permettent Pour Hervé Lefebvre, Expert éclairage intérieur à de réaliser jusqu’à 20 % d’économies. l’ADEME, « l’éclairage a un impact conséquent sur Sans actions fortes en ce sens, inutile d’espérer atteindre l’objectif l’environnement. Pour un bâtiment non résidentiel, la que s’est fixé la France de diviser par 4 les émissions de gaz à effets part de l’éclairage peut représenter jusqu’à 40 % de de serre d’ici 2050, ou de les réduire de 20 % d’ici 2020. l’électricité consommée. D’importantes économies Les comités opérationnels qui se sont réunis après le Grenelle d’énergie peuvent être réalisées. Dans certains cas, de l’environnement pour étudier les stratégies à déployer pour le 30 à 50 % de l’électricité servant à éclairer peuvent être bâtiment existant, les logements sociaux et les bâtiments de l’État, ont tous exprimé le même constat : « la plupart des bâtiments sont économisés à l’aide de systèmes d’éclairage performants. énergivores, et il est urgent, si l’on veut respecter les objectifs fixés, Dans la plupart des cas, de tels investissements sont non d’engager de profonds programmes de rénovation ». L’éclairage a seulement rentables mais ils permettent également de toujours été cité parmi les principaux gisements d’amélioration maintenir ou d’améliorer la qualité de l’éclairage ». d’efficacité énergétique. 5 Objectifs et pistes d’actions du Grenelle Les pistes possibles sont nombreuses, en voici quelques exemples : n Développer le diagnostic de performance énergétique (DPE) pour les logements et le tertiaire. Généraliser ce diagnostic aux locations dans le non-résidentiel. n Rendre ce diagnostic plus fiable afin de le rendre opposable et améliorer le contenu de ses recommandations. Accélérer le rythme actuel des rénovations des bâtiments résidentiels et non résidentiels figure dans le groupe de tête n Mieux identifier les consommations par usage de l’énergie des objectifs du Grenelle. (chauffage, éclairage, eau chaude sanitaire, etc.) Beaucoup reste à mettre en place pour pouvoir affronter ce défi. Le n Imposer un affichage de la classe énergétique du bâtiment dans « Comité opérationnel » de l’après-Grenelle est chargé de traduire les établissements recevant du public. en décisions concrètes cet objectif ambitieux et a proposé une série d’actions très diverses. Classification du bâtiment selon le niveau de consommation annuelle d’énergie par m2 Classification du bâtiment selon le niveau d’émission annuelle de Gaz à Effet de Serre par m2 lié à la consommation d’énergie (en kgCO2/m2/an). (en kWh/m2/an). 198 31 Comme pour l’électroménager, sept classes sont définies allant de : Allant de : Classe A : Logement économe, avec une consommation annuelle d’énergie primaire pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et le refroidissement inférieure à 51 kWh/m²/an, Classe A : faibles émissions de gaz à effet de serre, avec 5 kg. équivalant de CO2/m²/an à la : à la : Classe G : Logement énergivore, avec une consommation égale ou supérieure à 450 kWh/m²/an. Classe G : fortes émissions de gaz à effet de serre, avec 80 kg. équivalant de CO2/m²/an 6 n Instaurer l’obligation de réaliser des travaux d’amélioration sur fin 2020, l’objectif étant de ramener leur consommation annuelle les bâtiments de classe G (voir page de gauche), au moment des à des valeurs inférieures à 150 kilowattheures d’énergie primaire mutations. par mètre carré et par an. » n Développer la formation de l’ensemble des acteurs du bâtiment n « Le gouvernement présentera au Parlement des dispositifs à l’efficacité énergétique. incitatifs ayant pour objet d’accorder, pour des catégories spécifiques n Mettre en place un système de malus pour les bâtiments tertiaires de produits, un avantage en termes de prix aux produits les plus trop énergivores. respectueux de l’environnement financé par une taxation des produits portant le plus atteinte à l’environnement. La France n Favoriser les prêts dédiés aux économies d’énergie pour soutiendra la mise en place par l’Union européenne d’une TVA les PME. à taux réduit sur les produits ayant un faible impact sur le climat n Renforcer sensiblement l’objectif 2009-2012 des certificats ou la biodiversité. » d’économies d’énergie. A noter : l’Assemblée Nationale a souhaité que la France soutienne le n Favoriser et promouvoir le recours aux services d’efficacité retrait au niveau communautaire à compter de 2009, des lampes à énergétique et aux contrats de performance énergétique. incandescence et s’attachera à anticiper les échéances européennes n Créer une attestation de prise en compte de la réglementation (voir page 9). thermique à l’achèvement de travaux soumis à permis de construire sur les bâtiments existants. Compte tenu du volontarisme affiché tant au niveau de Bruxelles qu’en France, il est fort possible que ces propositions deviennent OBJECTIF DE REDUCTION DES EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE. réalité. -20 % Quelques points à retenir Le projet de loi inspiré du Grenelle de l’environnement a été révélé le 30 avril 2008. n « La France se fixe comme objectif de devenir l’économie la plus efficiente en carbone de l’Union européenne d’ici 2020. A en2020 cette fin, elle prendra toute sa part à la réalisation de l’objectif de réduction d’au moins 20 % des émissions de gaz à effet de serre de l’Union Européenne à cette échéance, cet objectif étant porté à 30% pour autant que d’autres pays industrialisés s’engagent sur des objectifs comparables et que les pays en développement les plus avancés apportent une contribution adaptée. » n « L’État se fixe comme objectif que l’ensemble du parc de logements sociaux soit rénové à terme, en commençant par 800 000 logements sociaux dont la consommation énergétique est supérieure à 230 kilowattheures d’énergie primaire par mètre carré et par an, lesquels feront l’objet d’une rénovation thermique avant 7 Comment améliorer l’efficacité Chasser les produits gaspi Une volonté Européenne Un certain nombre de mesures visant à exclure du marché les produits les plus énergivores ont été prises au niveau européen, et la transposition de ces textes au niveau français est en cours. ont été identifiés par la Commission européenne comme des La directive 2005-32 du 6 juillet 2005, établissant un cadre pour la fixation d’exigences en matière d’éco-conception applicables aux produits consommateurs d’énergie (Energy Using Products en anglais, d’où son nom de directive EUP) permet de définir des exigences relatives aux produits consommateurs d’énergie. L’éclairage tertiaire, l’éclairage extérieur et l’éclairage domestique gisements d’économies d’énergie prioritaires. Les exigences réglementaires seront précisées dans des « mesures d’exécution » spécifiques qui vont imposer le retrait progressif du marché européen des produits les plus énergivores. Les produits qui n’atteindront pas le niveau de performances imposé par le règlement ne pourront plus porter le marquage « CE ». Ils seront CONSOMMATION LAMPE + BALLAST donc de fait exclus du marché européen. 50 W 40 W 30 W 20 W 10 W 0W 18 W 24 W 36 W puissance lampe seule Lampe + ballast ferromagnétique B2 Lampe + ballast électronique A2 L’exigence de ballasts de plus en plus performant En ce qui concerne l’éclairage tertiaire fluorescent, la réglementation est annoncée pour 2009. Les principaux critères retenus seront, pour les luminaires, le rendement lumineux, et pour les lampes, l’efficacité lumineuse. Seules les lampes à décharge (fluorescentes 8 énergétique dans le bâtiment ? ou autres) et certaines leds performantes devraient être retenues A noter que la France a décidé de favoriser une anticipation du pour ces espaces professionnels. calendrier Européen par la Convention d’application de l’engagement Pour les ballasts, notons que la directive EUP a absorbé la directive du Grenelle Environnement relatif aux lampes incandescentes relative aux ballasts pour lampes fluorescentes, qui date de 2000, en classiques. (Convention du 23 Octobre 2008)* tant que « mesure d’exécution ». Après avoir éliminé les ballasts de La convention prévoit le retrait de la vente des lampes incandescentes classes D et C, de nouvelles exigences sont à l’étude pour imposer classiques selon le calendrier suivant : peu à peu les ballasts électroniques de classe A. Vers le bannissement des lampes incandescentes 30 juin 2009 : retrait des lampes ≥ 100 W 31 décembre 2009 : retrait des lampes ≥ 75 W 30 juin 2010 : retrait des lampes ≥ 60 W 31 août 2011 : retrait des lampes ≥ 40 W 31 décembre 2012 : retrait des lampes ≥ 25 W Le Règlement relatif à l’éclairage résidentiel, adopté le Le remplacement des lampes incandescentes par des lampes basse 8 décembre 2008, sera proposé au vote au Parlement européen consommation permettrait à la France d’économiser 8 térawatts- au premier semestre 2009. Il interdit de marquage CE et donc de heures, soit l’équivalent de deux fois la consommation annuelle commercialisation en Europe, les lampes incandescentes classiques d’électricité des habitants de Paris. selon le calendrier suivant : * Les signataires de la convention : Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) Fédération des magasins de bricolage (FMB) Récylum, éco-organisme agréé responsable des lampes usagées Electricité de France (EDF) Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) ainsi que 12 enseignes de la distribution et 11 enseignes du bricolage. Septembre 2009 : Septembre 2010 : Septembre 2011 : Septembre 2012 : ≥ 100 W ≥ 75 W ≥ 60 W ≥ 25 W Le but de cette mesure est d’accélerer l’adoption des lampes plus efficaces : fluorescentes compactes, tubes fluorescents haut rendement, lampes à led et lampes halogènes performantes. Comparaison de l’efficacité énergétique lampe fluocompacte / lampe incandescente pour une quantité de lumière équivalente Une lampe à incandescence classique offre une efficacité lumineuse de seulement 10 à 15 lm/W et ne dure que 1 000 heures. Une lampe fluocompacte à ballast électronique séparé est environ de 5 à 7 fois plus efficace qu’une lampe à incandescence pour une même quantité de lumière. Lampe à incandescence standard claire Lampe fluocompacte à ballast électronique séparé Puissance Flux lumineux minimum Efficacité lumineuse Puissance (1) Flux lumineux minimum Efficacité lumineuse (2) Efficacité lumineuse multipliée par 40 W 520 lumens 8,7 lm/W 9 W 600 lumens 66,7 lm/W 60 W 710 lumens 11,8 lm/W 11 W 900 lumens 81,8 lm/W 75 W 940 lumens 12,5 lm/W 13 W 900 lumens 69,2 lm/W 100 W 1 360 lumens 13,6 lm/W 18 W 1 200 lumens 66,7 lm/W 7,7 6,9 5,5 4,9 (1) Si la lampe de départ est de l’incandescence krypton, ajoutez 1 watt à la fluocompacte pour obtenir le même flux lumineux. (2) L’efficacité lumineuse a été calculée par rapport à la consommation globale lampe + ballast électronique à allumages multiples. 9 La réglementation pour les bâtiments existants • L’arrêté du 3 mai 2007 Il est relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants, règlemente les travaux de rénovation dans l’existant à partir de 100 m² en application de la directive performance énergétique des bâtiments. Ces dispositions sont applicables depuis le 1er novembre 2007. L’article 40 de l’arrêté du 3 mai 2007 relatif aux rénovations de bâtiments, impose maintenant de recourir à des luminaires performants. « Art. 40. − Lors du remplacement ou de la réalisation de l’installation d’éclairage d’un local, la nouvelle installation doit satisfaire aux prescriptions suivantes : – la puissance installée pour l’éclairage général du local est inférieure ou égale à 2,8 watts par mètre carré de surface utile et par tranche de niveaux d’éclairement moyen à maintenir de 100 lux Dans le neuf ou l’existant, l’électronique, c’est automatique ! sur la zone de travail ; – ou bien la nouvelle installation d’éclairage général est composée de luminaires de type direct ou direct/indirect de rendement normalisé supérieur à 55 %, équipés de ballasts électroniques et qui utilisent des lampes présentant une efficacité lumineuse supérieure ou égale à 65 lumens par watt. […] ». • Les bâtiments de plus de 1 000 m² L’article R.131-26 du Code de la construction et de l’habitation prévoit que les bâtiments existants de plus de 1 000 m² qui font Ces mesures visent à améliorer la performance énergétique des installations d’éclairage dans le bâtiment, en neuf comme en rénovation. l’objet de travaux de rénovation importants devront être soumis à des exigences de performance énergétique. Cette réglementation s’appliquera lorsqu’un maître d’ouvrage aura décidé d’effectuer des travaux de rénovation thermique importants dont le montant prévisionnel portant sur l’enveloppe, les installations de chauffage, de production d’eau chaude, de refroidissement, de ventilation et d’éclairage du bâtiment dépasse 25 % de sa valeur. […] Les modalités techniques de la réglementation thermique dans l’existant sont spécifiées en application du décret n° 2007‑363 du 19 mars 2007 relatif « aux études de faisabilité des approvisionnements en énergie, aux caractéristiques thermiques et à 10 La norme NF EN 15193 la performance énergétique des bâtiments existants et à l’affichage du diagnostic de performance énergétique » dans l’arrêté du 13 juin • Fin novembre 2007, l’AFNOR a publié la norme NF EN 15193 2008 relatif à la performance énergétique des bâtiments existants permettant l’estimation des consommations annuelles d’énergie pour de surface supérieure à 1 000 m², lorsqu’ils font l’objet de travaux l’éclairage dans le bâtiment existant et dans le bâtiment neuf. On y de rénovation importants. trouve des conseils pour le recueil des informations, des formules de calcul conventionnel ou détaillé, des durées conventionnelles Dans le neuf, la réglementation thermique 2005 d’éclairage selon les activités et locaux, les facteurs à prendre en compte si l’éclairage est géré par des automatismes de détection de présence ou de lumière du jour, des conseils pour le comptage • La RT 2005 transpose une part importante de la directive 2002 - 91 et la mesure automatique des consommations, etc. sur la performance énergétique pour les bâtiments neufs (obligatoire pour tout nouveau permis de construire depuis la RT 2000). Elle • Sont abordées également les influences de l’éclairage sur les impose également des limites de consommations, et le diagnostic charges de chauffage et de refroidissement et, en conséquence, sur énergétique dans le non-résidentiel doit prendre en compte ces la performance énergétique globale du bâtiment. La norme traite consommations de l’éclairage, par exemple 12 W / m² pour 500 lux des catégories suivantes de bâtiments : bureaux, établissements pour un bureau. La RT 2010 renforcera ces exigences. d’enseignement, établissements sanitaires, hôtellerie, restauration, établissements sportifs, commerces et usines de fabrication. Elle • Les conclusions du Grenelle de l’environnement relatives au a été réalisée sous mandat de l’Union européenne dans le cadre bâtiment devraient amener un durcissement des exigences. de la mise en œuvre de la Directive relative à la performance Pour pouvoir appliquer ces nouvelles réglementations et garantir énergétique des bâtiments. qu’elles soient contrôlées de façon objective, des outils normalisés commencent à être proposés aux professionnels. L’electronique, c’est economique Comparaison de solutions à ballast électronique par rapport à des ballasts ferromagnétiques 25% 25 % d’économies avec luminaires dotés de ballast électronique. 35% 35 % d’économies avec luminaires dotés de ballast électronique + gradation ou + horloge. 11 50% 50 % d’économies avec luminaires dotés de ballast électronique + cellule de gestion de lumière OU détecteur de présence. Inciter aux bonnes La directive 2006 - 32 du 5 avril 2006 Relative à l’efficacité énergétique dans les utilisations finales et aux services énergétiques, elle a plusieurs objectifs. n Elle incite d’abord les Etats membres à mettre en œuvre des mesures de réduction des consommations d’énergie, en particulier dans le bâtiment, visant un gain de 1 % par an sur une durée de 9 ans. n Elle demande aux Etats Membres de favoriser la création de sociétés de service en performance énergétique, en mesure de proposer aux maîtres d’ouvrage, contre rétribution, la prise en charge de leurs consommations d’énergie et de la rénovation des installations. n Elle introduit également, en tant qu’outil d’aide à la décision et au financement des investissements, les certificats d’économies d’énergie. Dans le dispositif français des certificats, introduit par la loi POPE (loi de Programmation fixant les Orientations de la Politique Energétique d’août 2005) et le décret n° 2006-603 du 23 mai 2006, les solutions d’éclairage électroniques (ballasts, automatismes d’allumage/extinction) sont retenues, en particulier à travers les opérations standardisées. 12 pratiques En éclairage, ces actions déjà validées et valorisées en termes les parties communes. Le bénéfice est même augmenté de 20 % d’économies de kWh cumac (cumulés actualisés) ont été identifiées. si l’on met en œuvre un automatisme d’allumage / extinction. Le kWh cumac est l’unité propre du dispositif. Les économies sont Citons enfin pour les marchés publics le PNAAPD, Plan National comptabilisées en kWh d’énergie finale, cumulés sur la durée de d’Action pour des Achats Publics Durables, destiné aux maîtres vie de la mesure et actualisés. L’actualisation, fixée à 4%, est à d’ouvrages publics qui souhaitent s’engager dans des procédures la fois financière (le certificat d’économie d’énergie a une valeur d’achats publics conformes aux principes du développement durable. économique) et technique (amélioration de la référence dans le Il recommande en éclairage intérieur « des luminaires avec ballast temps, donc dépréciation progressive du gain). électronique multiples allumages, ayant un rendement normalisé Une opération standardisée promeut par exemple l’installation de minimal de 55 % ». luminaire avec ballast électronique et lampe performante dans Economies réalisées en kWh cumac (cumulés actualisés) Exemples d’opérations standardisées kWh cumac sans automatisme kWh cumac avec contrôle détection présence ou variation lumière kWh cumac avec contrôle détection présence + variation lumière Opération standardisée n° BAT-EQ-09 : luminaire pour lampe fluorescente compacte à ballast électronique séparé Bureaux 700 840 1 000 Enseignement 500 610 710 Commerces 900 1 100 1 300 Hôtellerie - Restauration 840 1 000 1 200 Santé 1 500 1 800 2 100 Opération standardisée n° BAT-EQ-01 : luminaire pour tube fluorescent T5 avec ou sans dispositif de contrôle Bureaux 700 840 1 000 Enseignement 500 610 710 Commerces 900 1 100 1 300 Etablissements de soins 840 1 000 1 200 Opération standardisée n° BAR-EQ-04 : luminaire avec ballast électronique pour parties communes Parties communes - Résidentiel 440 530 13 620 Certificats d’économies d’énergie : comment ça marche ? Les moyens L’État s’est fixé pour objectif de réaliser 54 milliards de kWh d’économies sur toutes les dépenses d’énergie confondues, entre le 1er juillet 2006 et le 30 juin 2009, et de faire peser cette obligation sur les fournisseurs d’énergie. EDF a ainsi pour obligation de réaliser 30 milliards de kWh d’économies sur cette même période. Deux moyens pour y parvenir : • en réalisant des économies sur leur propre parc (installations), • en incitant (communication, contrat, prime, etc.) leurs clients à réduire leurs consommations. Pour ce faire, des Avec les certificats d’économies d’énergie, pour la première fois, les utilisateurs, les fabricants, les électriciens, les fournisseurs d’énergie, l’ADEME et les ministères concernés, sont parvenus à se mettre d’accord pour publier une liste des produits, matériels et pratiques qui présentent une réelle efficacité énergétique par rapport aux produits habituellement installés. certificats d’économies d’énergie ont été mis en place par le ministère de l’industrie (arrêté de juillet 2006). Il s’agit d’opérations standardisées, une quinzaine en éclairage, qui proposent un calcul forfaitaire permettant, lors de rénovation d’installations, de réaliser des économies d’énergie exprimées en kWh. Le maître d’ouvrage, avec l’aide de son fournisseur d’énergie, constitue un dossier à chaque opération standardisée (remplacement de lampes incandescentes par des lampes fluorescentes par exemple) dépose sa demande d’attestation auprès de la Drire (1). Après validation, le certificat d’économie d’énergie est ainsi attribué au maître d’ouvrage et comptabilisé dans l’enveloppe globale du fournisseur concerné. Pour la période 2009-2012, il est envisagé de multiplier l’objectif Les objectifs d’économies par 5 à 10, c’est-à-dire de réaliser de 250 milliards Les utilisateurs qui désirent participer concrètement à l’objectif de kWh à 540 milliards de kWh d’économies. de développement durable ont à leur disposition une liste de plus de 100 solutions reconnues, vérifiées, validées, et dont les bénéfices OBJECTIF D’ECONOMIES POUR 2009 / 2012 sont immédiats. Ce cahier de recettes simples est disponible, et publié en particulier sur le site de la direction de l’énergie du ministère de l’écologie qui présente également le fonctionnement du dispositif. Celui-ci contraint les fournisseurs d’énergie à inciter milliards de kWh leurs clients à faire évoluer leurs habitudes et leurs installations. Le fournisseur d’énergie a des objectifs de kWh économisés imposés, et se voit pénalisé de 0,02 e par kWh non économisé (1) par ses clients. 14 Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement. Garantir les résultats Certifications, labels et programmes volontaires Les Labels Un certain nombre de labels, certifications, et programmes volontaires se mettent en place L’arrêté du 8 mai 2007 définit les conditions d’attribution des labels permettant d’identifier les constructions à performances supérieures. Le label Haute Performance Énergétique (HPE) Il est attribué aux bâtiments qui présentent une consommation conventionnelle d’énergie au moins inférieure de 10 % à la consommation de référence définie par la RT 2005. Rappelons Démarche Haute Qualité Environnementale® que celle-ci fait désormais état de référence et constitue donc L’éclairage artificiel joue un rôle important dans les cibles 4 (gestion constructions. de l’énergie), 7 (entretien et maintenance) et 10 (confort visuel). Le label très haute performance énergétique (THPE) la performance minimale à respecter pour toutes les nouvelles Les bâtiments « HQE® » devraient au minimum mettre en œuvre Il définit une consommation conventionnelle d’énergie au moins les produits identifiés dans les opérations standardisées éclairage inférieure de 20 % à la consommation de référence définie par des certificats d’économies d’énergie, avec systèmes de détection la RT 2005. de présence ou de variation selon l’éclairage naturel. Le label BBC 2005 (bâtiment basse consommation énergétique) La certification NF Bâtiments Tertiaires - Démarche HQE® valorise les maîtres d’ouvrages de bâtiments de bureaux et scolaires réalisant Il pourra être attribué aux bâtiments de logements neufs consommant ou réhabilitant des bâtiments plus confortables, sains, économes en au maximum 50 kWh/m2/an (à moduler selon les zones climatiques énergie, et plus respectueux de l’environnement que ne l’exige la RT. et l’altitude d’un facteur 0,8 à 1,3) et aux bâtiments tertiaires L’offre de certification dans le tertiaire devrait s’étendre à d’autres affichant une consommation inférieure à 50 % de la consommation types d’opérations (santé, hôtels, commerces…). L’Association conventionnelle de référence de la RT 2005. HQE® a mandaté le CSTB pour la prise en charge de la gestion GreenLight, un programme d’aide et de soutien à vos travaux de rénovation opérationnelle de la certification. La Certification « NF Bâtiments Tertiaires – Démarche HQE® » concerne l’opération, c’est-à-dire le management des trois phases (programme, conception, réalisation), L’Union européenne a lancé le programme GreenLight, et les performances du bâtiment visées puis obtenues. Le certificat pour inciter les maîtres d’ouvrages publics et privés délivré à la fin de chacune de ses phases atteste que les exigences à adopter des lampes, luminaires et systèmes de du référentiel sont respectées à ce stade et que le maître d’ouvrage a commande performants, économes et confortables. L’ADEME est effectivement mis en place un système de management d’opération le pilote de GreenLight pour la France. et identifie et valide le passage de ces trois phases et ne devient Avec GreenLight, le maître d’ouvrage s’engage à améliorer la « complet » qu’à l’issue de celles-ci. qualité de son éclairage tout en réduisant ses consommations d’énergie. L’ADEME apporte son soutien, éventuellement financier, au niveau des diagnostics, du calcul de retour sur investissements car l’opération doit être justifiée par un avantage économique, de l’aide à la prescription. 15 La performance Les critères de choix Plusieurs paramètres déterminent le choix de la lampe : l’efficacité lumineuse, la durée de vie économique, l’indice de rendu des couleurs, la température de couleur et bien sûr sa puissance. Les lampes les moins énergivores sont les lampes fluorescentes, tubes ou fluocompactes. Les leds, pas encore utilisées en éclairage général, sont toutefois de plus en plus présentes. lampe incandescente Lumière 5% Chaleur 95% lampe FLUORESCENTE Lumière 25% Chaleur 75% La proportion de rayonnement visible, c’est-à-dire de lumière, est différente selon le type de lampe : LED Lumière 15% Incandescente, 5 % de l’énergie consommée produisent de la lumière, tout le reste de la chaleur ; Fluorescence, 25 % de l’énergie consommée produisent de la lumière ; LED (électroluminescence), 15 % de l’énergie consommée produisent de la lumière. Chaleur 85% La chaleur produite par le fonctionnement des sources lumineuses devra être prise en compte dans le calcul thermique : climatisation, ventilation et chauffage. 16 des lampes Principales caractéristiques énergétiques des lampes La fluorescence pour une meilleure efficacité énergétique L’efficacité lumineuse, exprimée en lumens par watt (lm/W) Les lampes fluorescentes (qui sont des lampes à décharge) représentent L’efficacité lumineuse d’une lampe est le rapport entre le flux consomment que 50 % de l’énergie nécessaire à la lumière artificielle. lumineux (la quantité de lumière produite) et la puissance électrique Les tubes fluorescents consommée par la lampe, y compris l’appareillage électrique pour Retenons les tubes de diamètre 26 mm haut rendement et les les lampes à décharge. Plus elle est élevée, plus la puissance mise tubes 16 mm électroniques appelés aussi T5. Ce dernier offre en œuvre et les dépenses de fonctionnement diminuent. une excellente efficacité lumineuse (plus de 100 lm/W) et un bon La durée de vie, exprimée en heures maintien des performances dans le temps et sa durée de vie est plus de 70 % des applications de l’éclairage tertiaire, mais ne de 16 000 heures environ. Il est systématiquement équipé d’un La durée de vie utile est indiquée par le fabricant pour chaque ballast électronique. type de lampe. Attention, à l’intérieur d’une même catégorie de lampes, fluocompactes par exemple, les durées de vie peuvent Les lampes fluocompactes être différentes selon le type d’alimentation, la classe énergétique Les lampes fluocompactes, sont désormais disponibles dans de fortes de la lampe (pour les lampes domestiques seulement), etc. puissances 70 W et 120 W pour l’éclairage des bureaux ou l’éclairage Il faut donc veiller à noter la durée de vie de la lampe indiquée extérieur, ce qui permet de réduire le nombre d’appareils à installer. par le fabricant sur l’emballage pour prévoir le remplacement des Elles offrent, en version professionnelle, des durées de vie de 15 000 h sources dans le cadre d’une maintenance programmée. et certaines gammes peuvent désormais fonctionner sur minuterie et même sur variateur de lumière. Leur efficacité lumineuse peut atteindre 90 lm/W. Les lampes fluocompactes à ballast intégré (culot E27) trouvent leurs Classification énergétique des lampes principales applications dans les usages domestiques. Les « LEDS » (Light emitting diodes) ou diodes électroluminescentes Dans les leds, l’émission de lumière est provoquée par la recombinaison des électrons et des ions positifs sous l’influence d’un champ électrique continu. Leur durée de vie peut atteindre 50 000 heures (maintien de 600 Lumens 50 % de leur performance) et leur efficacité lumineuse sans cesse 11 Watt croissante (50 lm/W pour certaines d’entre elles) laisse penser qu’elles 12 000 h supplanteront sans doute rapidement les lampes basse consommation L’étiquetage, qui s’exprime par une lettre, va de « A », très économique, à « G », peu économique. Les lampes fluorescentes sont de classe « A » ou « B », les lampes à incandescence halogène sont « C » ou « D », les lampes à incandescence standard sont « E », « F », ou « G ». (fluocompactes et tubes fluorescents). Compte tenu de ces évolutions, elles sont de plus en plus utilisées dans le balisage et la mise en scène lumineuse, ou même dans les hublots Bi-alimentation en duo avec une lampe fluocompacte, mais attention, elles ne sont pas encore assez performantes pour l’éclairage général. 17 L’engagement et les réponses Sarlam 18 Sarlam et le développement durable Intégrer le management de l’environnement dans nos sites industriels Tous les sites de fabrication Sarlam sont certifiés ISO 14001, ou engagés dans une démarche de management environnemental. Depuis plusieurs années, la gestion des déchets sur ces sites est l’une de nos préoccupations majeures et un budget conséquent y est attribué. La conception est minutieusement contrôlée, conformément aux réglementations en vigueur Prendre en compte l’environnement dans la conception des produits Sarlam propose des solutions pour aller vers un éclairage performant. Au-delà des produits, c’est, chez Sarlam, une réelle démarche environnementale qui se déploie selon 4 axes. Un produit agit sur l’environnement tout au long de son cycle de vie. Fort de ce constat, Sarlam intègre les principes de l’écoconception lors du développement de ses produits. Une conception qui intègre des matériaux recyclables et veille à ce que les produits en fin de vie soient faciles à retraiter. Développer des solutions innovantes Sarlam propose des solutions d’éclairage pour diminuer l’impact énergétique et environnemental des bâtiments. Ses concepts innovants (détection de mouvement et crépusculaire, système bi-alimentation, ballasts électroniques…) sont particulièrement adaptés aux réglementations thermiques et aux constructions environnementales (démarche H.Q.E.®, label H.P.E., etc.). Fournir une information précise sur les impacts environnementaux Sarlam s’engage à fournir toutes les informations pertinentes concernant les impacts environnementaux de ses produits. Par la publication de Profils Environnementaux Produits (PEP), Sarlam informe sur la composition, la consommation et la fin de vie de ses produits. 19 Le PEP, un outil de mesure des impacts environnementaux Distribution Utilisation Afin d’informer au mieux ses partenaires, Sarlam a développé un document « Profil Environnemental Produit » ou « Eco-déclaration » pour chacune de ses gammes. Matières premières Fabrication Le PEP vise la maîtrise de trois indicateurs majeurs de l’impact environnemental : Fin de vie Valorisation n l’épuisement des ressources naturelles (RMD) n l’énergie totale consommée (ED) L’évaluation des impacts environnementaux du produit de référence n la participation à l’effet de serre (GW). porte sur les étapes du cycle de vie suivantes : matières premières, Le calcul de la valeur des indicateurs s’effectue à l’aide du logiciel fabrication, distribution, utilisation. EIME (Environnmental Information and Management Explorer) qui Sont indiqués pour chaque référence : utilise la méthode de travail normalisée de l’analyse du cycle de vie n la constitution des matériaux en pourcentage du produit. Le logiciel modélise le concept du produit et mesure ses de la masse globale impacts pour chacune des phases de son cycle de vie et chacun des trois indicateurs. n la certification ISO du site de production Les valeurs relevées permettent d’obtenir une « carte d’identité n la distribution : transport et emballage environnementale » pour chaque produit et d’agir, à terme, sur sa n son utilisation : précisions sur la durée de vie, l’entretien conception en réduisant les impacts environnementaux. et la maintenance Impacts environnementaux analysés dans le PEP Tous ces indicateurs sont explicités dans le glossaire qui accompagne chaque PEP. 20 Le mode de traitement du produit en fin de vie est détaillé selon les paramètres suivants : n déchets dangereux contenus dans le produit : n déchets non dangereux contenus dans le produit n potentiel de recyclage : il correspond au pourcentage de matière pouvant être recyclé par les techniques actuelles existantes sans tenir compte de l’existence ou non des filières de recyclages Traitement et valorisation des lampes à décharge qui sont très dépendantes de la situation locale. Parce que 93 % de leurs composants sont recyclables et qu’elles contiennent une n potentiel de valorisation énergétique : elle consiste à utiliser infime quantité de mercure, substance potentiellement dangereuse, les lampes à les calories dans les déchets, en les brûlant et en récupérant décharge doivent être colletées puis traitées séparément des autres déchets. C’est l’énergie ainsi produite pour, par exemple, chauffer des immeubles pourquoi une filière d’élimination spécifique est opérationnelle depuis le 15 novembre ou produire de l’électricité. 2006, date d’entrée en vigueur du décret DEEE sur les déchets d’équipements électriques et électroniques. Ce décret élargit la responsabilité des producteurs d’équipements électriques et électroniques à l’enlèvement et au traitement des déchets issus de ces équipements. Ainsi, Sarlam est désormais responsables du devenir des lampes qu’il met sur le marché. Nous appliquons notamment sur celles-ci le marquage « poubelle barrée » de manière visible et indélébile, indiquant aux utilisateurs les produits qui ne doivent pas être jetés avec les ordures ménagères. Nous sommes également responsables du financement de l’élimination des lampes usagées collectées sélectivement. Afin d’assumer cette nouvelle responsabilité, Sarlam est devenu adhérent de Récylum, l’éco-organisme agréé par les pouvoirs publics pour la prise en charge des lampes usagées. Récylum, financé grâce à l’éco-contribution, orchestre la filière de collecte et de recyclage, de la mise en place de points de collecte au recyclage effectif, en passant par l’information des détenteurs de lampes. Quelles lampes sont recyclées ? Toutes les lampes, à l’exception des lampes à incandescence classiques et halogènes qui peuvent être jetées avec les déchets banals, doivent être recyclées : les lampes fluorescentes, les lampes à LED, les lampes à vapeur de mercure, les lampes sodium, les lampes aux iodures métalliques. Si ces lampes sont économiques et écologiques à l’usage car elles consomment jusqu’à 5 fois moins et durent jusqu’à 10 fois plus longtemps que les lampes à incandescence, leur bénéfice environnemental n’est total que si elles sont recyclées en fin de vie. L’efficacité de la filière repose sur la participation de chacun, du producteur à l’utilisateur, en passant par les distributeurs, les collectivités locales, les collecteurs de déchets et les installateurs électriciens. En 2008, c’est 4.000 tonnes de ces lampes qui devraient être collectées, sur les 12.900 tonnes mises sur le marché cette même année par les adhérents de Récylum, soit un taux de collecte de 31%. Pour en savoir plus : www.recylum.com 21 Ballasts électroniques, pour une très haute Le ballast électronique : le plus performant Depuis plusieurs années, Sarlam concentre ses recherches sur des solutions à haute efficacité énergétique, notamment avec l’intégration de ballasts électroniques dans toutes les gammes de luminaires. Les lampes à décharge ont besoin d’auxiliaires d’alimentation pour fonctionner. Il existe deux types de ballasts : le ballast ferromagnétique (50 Hz) ou « conventionnel » et le ballast électronique ou HF (haute fréquence, c’est-à-dire entre 20 et 70 kHz). Le ballast ferromagnétique est constitué d’éléments inductifs (bobines de réactance, transformateurs). Il stabilise et limite l’intensité de la lampe à sa valeur nominale, grâce à un enroulement de cuivre Gains en consommation d’énergie Désignation Puissance en watts Puissance en watts Puissance en watts Gain en consommation d’énergie Lampe fluorescente seule Lampe fluorescente + ballast(s) électronique(s) Lampe fluorescente + ballast(s) ferromagnétique(s) 1 2 3 4 5 6 Mini Chartres 9 9,5 14,4 34 % 40 70 % Koréo Chartres Oléron 2x9 18,1 18,9 5 % 80 78 % Fluolux Xali 18 19 29,5 36 % 85 78 % Koréo Chartres 2 x 11 25,8 31,4 18 % 110 77 % Koréo Chartres Oléron 26 28 29,2 4 % 120 77 % électronique / ferromagnétique Puissance en watts (Flux lumineux équivalent lampe incandescente)* Gain en consommation d’énergie Lampe fluorescente + ballast(s) électronique(s) / Lampe incandescente *Il s’agit de la puissance en incandescence qui serait nécessaire pour obtenir le même flux lumineux qu’en fluorescence Les colonnes 2 et 3 comparent l’énergie consommée par les ballasts ferromagnétiques et les ballasts électroniques et la colonne 4 indique les gains obtenus: les ballasts électroniques permettent de réaliser jusqu’à 36 % d’économies d’énergie. Les colonnes 2 et 5 permettent de comparer l’énergie consommée par les lampes fluorescentes équipées de ballasts électroniques et par les lampes à incandescence et la colonne 6 indique les gains obtenus : les ballasts électroniques permettent de réaliser jusqu’à 78 % d’économies d’énergie. 22 efficacité énergétique AMELIORATIONS du confort et de la qualite DES LAMPES fluorescentes equipees d’un BALLAST ELECTRONIQUE a cathode chaude dont la longueur détermine l’intensité à stabiliser. Il doit être associé n l’allumage est rapide voire instantané, n la lumière ne papillote pas, le luminaire ne génère aucun bruit, n il n’y a pas d’effet stroboscopique, n les performances sont régulées dans le temps à un starter pour provoquer l’allumage des lampes fluorescentes. Cependant l’énergie produite est dissipée en chaleur (effet joule) lors du passage du courant, provoquant ainsi des « pertes », donc des consommations plus importantes. Le décret 2001-1131 du 28 novembre 2001 relatif au rendement énergétique des ballasts destinés à l’éclairage fluorescent (transposition de la directive 2000/55/CE) a interdit à la vente les ballasts C ou D, ferromagnétiques donc plus Le ballast électronique assure la même intensité et stabilisation Ballast électronique séparé ou lampes de substitution à alimentation intégrée ? du courant à partir de composants électroniques. La tension d’arc Le bannissement des lampes incandescentes va se traduire est générée en interne (pas besoin de starter) et le facteur de inexorablement par la démocratisation des lampes fluocompactes puissance est supérieur à 0,95, ce qui permet de se dispenser à alimentation intégrée. Ces lampes fluorescentes ont généralement d’utiliser un condensateur de compensation et d’éliminer l’effet un culot E27 qui leur permet de se monter en lieu et place des stroboscopique (papillotement). L’amorçage s’effectue après une lampes incandescentes, d’où leur nom de lampes de substitution. période définie de préchauffage des électrodes, ce qui protège les A noter qu’elles contiennent un ballast électronique de dimension cathodes et permet un plus grand nombre d’allumages. réduite intégré dans leur culot et qu’elles sont donc soumises aux Par rapport à un luminaire équipé d’un ballast ferromagnétique, un problématiques de compatibilité électromagnétique (interaction énergivores, mais la classe B2 subsiste (très faibles pertes). luminaire équipé d’un ballast électronique présente les avantages possible avec un détecteur HF par exemple) suivants : Sarlam préconise l’utilisation de sources fluorescentes à ballast n Amélioration de la qualité de la lumière: pas de papillotement séparé pour des applications professionnelles : ce sont sources dédiées à culot spécifique, qualifiées par Sarlam dans ses luminaires, à l’allumage, montée en puissance rapide, extinction automatique qui permettent d’anticiper et garantir leur fonctionnement lors des lampes en fin de vie (au lieu d’un clignotement) de l’utilisation intensive, notamment en termes d’échauffement n Réduction d’au moins 25% de la consommation totale de la (donnée très importante dans les hublots) et de compatibilité lampe et du ballast à flux équivalent : un tube fluorescent de 18 W électromagnétique. par exemple consomme 29,5 W avec un ballast ferromagnétique Ces caractéristiques sont conservées lors des opérations de contre 19 W seulement avec un ballast électronique (voir tableau relamping car seules les sources dédiées sont compatibles (culot page ci-contre) spécifique). De plus, le relamping ne concerne alors que les sources n Utilisation possible sur minuterie et avec détection de présence : proprement dites à l’exclusion du ballast. Le changement des lampes le ballast électronique de type A2 supporte des allumages et de substitution entraîne quant à lui un recyclage spécifique des extinctions fréquents car il est conçu pour un démarrage à chaud composants électroniques intégrés. et permet donc d’être commandé automatiquement par un détecteur Sarlam préconise donc la prudence quant à l’utilisation des lampes de présence ou une minuterie (couloirs, bureaux …) de substitution dans ses luminaires pour des raisons de non- n Gradation possible : le ballast électronique de type A1 permet qualification des sources à ce jour, de grande interchangeabilité la gradation (variation) et le couplage par exemple à des cellules des lampes de substitution (toutes les puissances possibles pour photosensibles qui contrôlent et font varier les niveaux d’éclairement le même culot E27) et des différents niveaux de qualité disponibles et les flux lumineux. dans le commerce. 23 Diffuser efficacement le flux lumineux des sources Un hublot est un luminaire qui, sous une apparente simplicité, représente une maîtrise de fabrication que Sarlam ne cesse de perfectionner. Ces constants développements permettent d’amé liorer à la fois la résistance mécanique et l’efficacité énergétique globale des luminaires. Sarlam a fait tester ses produits par le laboratoire du C.S.T.B. (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) et le tableau montre que tous les produits représentés offrent un rendement supérieur à 55 % (ou de 0,55) et qu’ils utilisent des lampes dont l’efficacité lumineuse est ≥ à 65 lm/W. Ces valeurs sont conformes à l’arrêté du 3 mai 2007, relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants, qui règlemente les travaux de rénovation à partir de 100 m². Exemple de rendement luminaires Sarlam Désignation Chartres Puissance lampes Puissance totale Lampes + ballast Flux lumineux lampe(s) Efficacité lumineuse Flux lumineux restitué Rendement (W) (W) (lm) (lm/W) (lm) (%) 2x9 18,1 2 x 600 66,67 684 57 % 26 28 1 800 67 1 008 56 % 32 33,8 2 400 71 1 700 71 % HP 70 (SHP) 86 5 600 65,1 3 300 59 % HP 32 34 2 400 70,6 1 560 65 % HP 70 (lodure) 76,5 6 300 82,3 4 032 64 % Kalankosol 20 (CMH) 22,3 1 650 74 974 59 % 2 x 36 76 2 x 2 900 76,3 3 538 61 % 18 19 1 350 71 891 66 % Alu / Poly & AV Chartres Alu / Poly & AV Chartres Alu / Poly & AV Prelium Ambiance - indirecte / direct par verre Xali Explication du calcul pour le modèle Chartres 2 x 9 W (première ligne du tableau) Le rendement de 57 % est égal au flux lumineux restitué (684 lm) divisé par le flux lumineux de la lampe (1 200 lm). L’efficacité lumineuse de 66,67 lm/W est égale au flux lumineux de la lampe (1 200 lm) divisé par la puissance totale 18 W (lampes + ballast) 24 Lampes fluorescentes + détection = 85 % d’économies Les lampes fluorescentes sont peu énergivores. Les ballasts électroniques prolongent la durée de vie des lampes de 50 %, et consomment peu. Pour aller encore plus loin dans les économies d’énergie, il est recommandé d’utiliser des systèmes automatiques de gestion de la lumière, tels que les détecteurs de présence ou de mouvement. Dans les deux cas, le signal est envoyé aux luminaires qui s’allument aussitôt. Le détecteur assure l’extinction automatique des locaux dès qu’il n’y a plus personne après une temporisation programmable ou non suivant le matériel utilisé Pour éviter que les lampes ne se détériorent prématurement, les ballasts électroniques doivent être du type « démarrage à chaud » ou « à cathode chaude ». Cas d’un immeuble collectif R+4 2 hublots Chartres par palier et 1 hublot Chartres par étage dans l’escalier, soit 15 luminaires posés. • Installation opérationnelle 365j/365 • Prise en compte en plus des luminaires de : - la durée de des lampes et leur changement ; - coût et main-d’œuvre des matériels suivants (selon le cas) : minuterie, boutons-poussoirs, filerie, aines ou moulures, détecteur IR, etc. ; - prix du kWh : 0,08 e HT - coûts de main-d’œuvre et de déplacements pour l’installation et la maintenance. Ces dispositifs permettent de commander l’allumage et l’extinction de l’éclairage par détection infrarouge (IR) ou hyper fréquence (HF). IR : Le capteur détecte la présence d’une personne par l’émission de chaleur qu’elle dégage. HF : le capteur émet une onde qui lui revient modifiée si un mouvement intervient dans la zone d’émission. Immeuble collectif équipé de 15 hublots Type de lampe Lampes incandescentes Lampes incandescentes Lampes incandescentes Fonctionnement des appareils Minuterie Détecteur Infra-rouge Détecteur Hyper fréquence intégré Lampes fluocompactes + ballast électronique Economies en % Coût d’investissement H.T. 2 393 e 2 527 e 2 135 e 2 482 e Coût d’exploitation annuel H.T. 886 e 591 e 571 e 138 e Jusqu’à Coût global au bout de 3 ans 5 051 e 4 300 e 3 848 e 2 896 e Jusqu’à 43 % Coût global au bout de 6 ans 7 709 e 6 073 e 5 561 e 3 310 e Jusqu’à 57 % Pour un investissement supérieur de 3,7 % à 16 % les économies réalisées sur le coût d’exploitation peuvent atteindre 85% 25 85 % Des solutions concrètes Le détecteur hyper fréquence intégré Le principe : la technologie Hyper Fréquence Le module développé par Sarlam fonctionne avec des ondes électromagnétiques à haute fréquence (5,8 Ghz). Dès qu’une personne approche, le détecteur envoie un signal au(x) luminaire(s) qui s’allume(nt) automatiquement. La lumière s’éteindra de même automatiquement au bout de quelques minutes (temporisation), dès que le local est inoccupé. Sa nouveauté : miniaturisation et fiabilité du dispositif Sarlam, en tant que spécialiste de l’éclairage de cheminement et de balisage intérieur et extérieur, se devait d’apporter des réponses pratiques aux problématiques environnementales actuelles. L’intérêt de ce nouveau système d’éclairage ne se limite pas à son usage... Le détecteur H.F. allège le dispositif général et prévient toute détérioration ou geste « malintentionné », puisqu’il est entièrement intégré et invisible. Le détecteur H.F. est moins fragile et moins volumineux, aisément dissimulable dans le luminaire, ce qui ne l’empêche pas d’être toujours en veille. L’engagement de Sarlam dans une démarche « d’écogestion » (ou gestion intelligente des ressources et des déchets), se retrouve dans la conception et le fonctionnement du détecteur de mouvement Hyper Fréquence intégré. Ses atouts : de l’économie d’énergie à l’éco-gestion La technicité du détecteur électronique de mouvement H.F. améliore l’ergonomie des hublots de balisage et s’inscrit dans une démarche concrète en faveur de l’environnement. Le module Hyper Fréquence de Sarlam est totalement intégré dans le corps même du luminaire. Ce dernier conserve donc toutes ses propriétés : un seul luminaire peut être à la fois esthétique, antivandale et équipé d’un détecteur. Plus besoin de choisir, ce produit est un « tout en un ». Ses caractéristiques permettent non seulement d’améliorer le confort des usagers, mais aussi de réduire notablement la consommation d’électricité, l’entretien et les déchets (lampes usagées). De plus, il permet de répondre aux préoccupations de la Réglementation Thermique 2005 (RT 2005). UN DETECTEUR INGENIEUX Dissimulé dans le luminaire, le détecteur reste complètement invisible. Le capteur Hyper Fréquence est à l’affût du moindre mouvement dans un champ de 360° maximum. Dès qu’une personne approche, le détecteur déclenche le (ou les) luminaire(s). La lumière s’éteindra automatiquement (temporisation). 26 2 configurations possibles Maître / Esclaves Maîtres Un hublot équipé d’un détecteur commande l’allumage Chaque hublot est autonome, car équipé d’un détecteur. d’un ou plusieurs hublots qui lui sont reliés. 3 paramètres réglables 9 12 6 Temporisation Temps d’éclairage à régler entre 10 secondes 3 et 30 minutes. Portée Portée du champ de détection de 1 à 6 mètres en applique et jusqu’à 10 mètres en plafonnier. Luminosité 1m 10 m Niveau de luminosité ambiante de 10 à 2000 Lux. 27 Des solutions concrètes La bi-alimentation une spécificité Sarlam Sarlam a développé le concept de la bi-alimentation pour répondre à la demande de ses clients. BI-ALIMENTATION Comment ça marche ? Sécurité Les hublots comportent 2 circuits à alimentation séparée. Ces circuits peuvent être commandés individuellement pour des applications diverses selon les lieux et les besoins. Bi-alimentation Bi-alimentation Economie Le système permet de toujours disposer d’un éclairage, par exemple en veilleuse dans les circulations et de bénéficier d’un éclairage général lorsque cela est nécessaire. L’association à un hublot détecteur de mouvement est recommandée pour optimiser l’usage de l’éclairage. Gestion de l’énergie Veille Eclairage Le circuit LED fonctionne en Le circuit fluorescent permet quant permanence, maintenant un à lui l’éclairage des lieux. éclairage de veille dans les locaux L’association à un hublot détecteur de (couloirs, escaliers...) apportant une mouvement permettra d’optimiser sécurisation des lieux pour un faible coût l’usage de l’éclairage. et une longévité importante. 28 La gamme bi-alimentation propose différentes solutions de gestion de l’éclairage des lieux de passage. Solution 1 Gestion de l’éclairage des parties communes à l’intérieur 2 circuits séparés et indépendants : • un circuit veille avec Led ou lampe fluorescente faible puissance (5 ou 7 W). • un circuit éclairage principal avec lampe fluorescente. Le circuit veille pourra fonctionner 24 h sur 24h (on privilégiera l’usage de la Led) ou pourra être commandé par un interrupteur horaire (on privilégiera l’usage de la lampe fluorescente 5 W). Le circuit principal pourra être commandé par un détecteur de mouvement HF ou par une minuterie. 1 circuit veille avec Led 1 W Un circuit fluorescent « principal » alimentation électronique 2G7-11 W commandé par inter-crépusculaire, inter-horaire... Un circuit fluorescent « veille » alimentation électronique 2G7-7 W fonctionnement permanent. Un circuit fluorescent principal alimentation électronique 2G7- 2 x 11 W commandé par détecteur de mouvement ou sur minuterie. Solution 2 Gestion de l’éclairage en extérieur (parkings, façades, sous-sols...). 2 circuits séparés et indépendants : • un circuit d’éclairage de sécurisation avec une lampe fluorescente (11 ou 26 W) • un circuit d’éclairage complémentaire avec une lampe fluorescente (11 ou 26 W) permettant de doubler la puissance de l’éclairage de sécurisation. Le circuit d’éclairage de sécurisation pourra être commandé par interrupteur crépusculaire. Le circuit d’éclairage complémentaire pourra être commandé par un détecteur de mouvement HF ou par un interrupteur horaire. Un circuit fluorescent 11 W ou 26 W. Aux heures d’affluence, les deux circuits fonctionnent (ex. entre 17 h et 21 h). Un circuit fluorescent 11 W ou 26 W. Aux heures creuses, seul un circuit fonctionne (ex. de 21 h à 8 h), assurant une sécurisation du lieu avec une contrainte de gestion économique. Solution 3 Gestion différenciée de 2 éclairages 2 circuits séparés et indépendants : • 1 circuit avec lampe incandescente E14, 25 W • 1 circuit avec lampe fluorescente G24d3, 26 W Chaque circuit est commandé séparément depuis des points de commande différents. Exemple d’application : établissement pénitentiaire. Cette fonction développe : 1 point d’allumage en cellule (26 W fluo) pour le détenu et 1 point d’allumage à l’exterieur (25 W incandescent) pour le surveillant. Un circuit incandescent E14 - 25 W maxi 29 Un circuit fluorescent G24 d3 - 26 W Les solutions environnementales une démarche globale L’engagement de Sarlam dans la recherche de solutions Toujours à l’écoute de ses partenaires, Sarlam a créé le système performantes tant en termes de qualité de l’éclairage que bi-alimentation qui a donné naissance à des luminaires équipés de d’économies d’énergie, s’appuie depuis de nombreuses années deux lampes à alimentation séparée pour une sécurité accrue. sur une offre globale de produits et de services. Des lampes Au-delà de la grande diversité de cette offre produits, Sarlam fluorescentes à la détection de présence, en passant par le ballast accompagne prescripteurs et gestionnaires au travers de services électronique, Sarlam propose des luminaires qui mettent en œuvre d’aide à la conception, qu’il s’agisse de son logiciel de calculs les toutes dernières technologies et réduisent les consommations d’éclairage ou de ses équipes de techniciens attentives à leurs tout en offrant des formes et des couleurs permettant une attentes. intégration harmonieuse dans tout type d’architecture. Kalank encastré Lampes fluorescentes Ballasts électroniques Détection de présence Leds Chartres Koréo Oléron Lampes fluorescentes | Ballasts électroniques | Bi-alimentation | Détection de présence | Leds Fluolux Prelium bandeau Bornes Kalank Lampes fluorescentes | Ballasts électroniques | Détection de présence 30 Sarlam, Produits et Services Sarlux, logiciel de calcul et Des références produits, des courbes photométriques, des niveaux d’éclairement recommandés, Sarlux constitue un outil indispensable à la conception. d’optimisation d’éclairage Sarlux, une aide à la conception – fonctionnement sous Windows XP et VISTA – saisie des dimensions et des caractéristiques (revêtement de sol et des parois) du local – répertoire de toutes les gammes Sarlam – prise en compte des niveaux d’éclairements recommandés par la norme européenne d’éclairage intérieur EN 12 464. – calcul rapide – impression des résultats (PDF) Sarlam, propose un logiciel de calcul d’éclairage afin d’aider les bureaux d’études, architectes, consultants à réaliser, structurer, définir et optimiser une installation d’éclairage intérieure ou extérieure. Planifier l’éclairage, choisir la juste lumière, des luminaires adaptés aux besoins et à l’architecture constituent autant de passages obligés pour concevoir une installation d’éclairage répondant aux exigences d’un site. Afin d’aider au mieux les acteurs de l’éclairage, Sarlam a mis au point un logiciel de calcul sous sa propre marque, Sarlux. Sarlux permet d’optimiser les installations d’éclairage tant en terme de qualité de lumière que d’économie d’énergie. Afin d’accompagner davantage encore le concepteur de l’éclairage, le logiciel Sarlux lui permettra d’effectuer rapidement tous les calculs nécessaires à l’élaboration du projet d’éclairage. 31 Du côté des professionnels Interviews & Reportages 32 Le nouveau visage de la Défense La tour T1, gratte-ciel de bureaux de 185 m de hauteur, dans le quartier d’affaire de Paris-LaDéfense (Courbevoie) a été conçue par le cabinet d’architectes Valode & Pistre. Elle offre la forme d’une feuille pliée en deux, HP ressemblant à une voile gonflée. Sur la terrasse, des hublots robustes HP dotés d’un indice de protection IP 65 ont été installés, tandis que 500 Chartres balisent les cages d’escaliers des 46 étages et que 50 Koréo agrémentent le gymnase de la Tour. Chartres Koréo HP 33 Lycée des Iscles | Manosque L’électronique, un choix Le Lycée des Iscles à Manosque est campé à la porte des Alpes, dominant la Vallée de la Durance, le Plateau de Valensole et la Chaîne des Alpes. La conception de l’ensemble des bâtiments s’inscrit dans une démarche de développement durable, privilégiant, entre autres, l’inscription dans le site, les économies d’énergie, la gestion des eaux pluviales, et le confort visuel et climatique. Maître d’ouvrage : Région Provence-Alpes-Côtes d’Azur Maître d’ouvrage mandataire : A.R.E.A. Architecte mandataire : Atelier de la Rue Kléber, Jean-Luc Rolland Installateur : Société SEAP, Noël Falduto BET : Sarlec 113 Appliques fluorescentes Xali 81 Encastrés Kalank rectangles 214 Chartres Alu Electronique 28 Hublots HP 103 Têtes de lit Mini Chartres 539 Nombre total d’appareils Sarlam Jean-Luc Rolland | ARCHITECTE MANDATAIRE | Atelier de la Rue Kléber, Marseille sobres, sans gesticulation baroque, d’un design agréable. Il est essentiel, à mon avis, que l’on puisse voir la lumière sans savoir d’où elle vient, que l’éclairage, aussi fonctionnel soit-il, s’intègre le mieux possible à l’architecture. Sur le plan technique, quelles étaient vos priorités ? Si l’on veut respecter le cahier des charges, fort contraignant dans les bureaux et les locaux d’enseignement, il ne nous reste pas beaucoup de liberté de choix. Les appareils que nous choisissons doivent répondre aux exigences d’éclairement des normes en vigueur. Mais dans les espaces communs, comme le hall d’accueil, les circulations, les chambres d’internat, nos priorités étaient différentes : nous pouvions jouer sur les contrastes d’ombres et de lumière, tout en offrant un confort visuel apprécié des utilisateurs. Et dans le cadre de la maîtrise de l’énergie, nous avons choisi des hublots Sarlam dont le design s’harmonisait avec les éléments architecturaux et qui mettaient en œuvre des lampes basse consommation comme les lampes fluocompactes dotées de ballasts électroniques. Je dois d’ailleurs souligner la collaboration remarquable de l’installateur, Noël Falduto et son équipe de l’entreprise SEEAP, grâce à qui nous avons pu effectuer un vrai travail d’équipe. Jean-Luc Rolland, quelle a été votre approche Eclairage dans un projet comme celui du Lycée des Iscles à Manosque ? Jean-Luc Rolland : En dehors des contraintes techniques et normatives auxquelles il faut satisfaire, nous essayons d’offrir un bâtiment qui touche la sensibilité des utilisateurs. Ces derniers sont ici nombreux et très différents : de l’équipe de direction, aux enseignants, jusqu’aux élèves, en passant par les agents de service, les besoins, les sensations, les usages, ne sont pas les mêmes. Pour moi, il est essentiel que les occupants d’un bâtiment s’approprient les lieux. Ainsi, le béton pouvait de prime abord paraître froid, mais traité de différentes manières selon plusieurs types de peaux, et mis en valeur par la lumière, naturelle et artificielle, il constitue un lien commun d’une grande richesse perceptive, entre l’intérieur et l’extérieur. Pour l’éclairage, il en va de même : il faut trouver le lien fédérateur. Vous voulez dire que la lumière est ce lien fédérateur ? Pas seulement la lumière, mais aussi l’appareil d’éclairage lui‑même. Pour répondre aux contraintes budgétaires du cahier des charges, il nous fallait trouver des appareils d’un bon rapport qualité/prix. Mais au-delà, nous avons recherché des matériels HP Electronique Internat 34 évident. Entrée du Lycée 1 Stade - Encastrés Kalank 2 Couloirs - Encastrés Kalank 3 Sanitaires Internat - Hublot Chartres 4 1 2 M. NOEL FALDUTO Installateur | Société SEAP Noël Falduto, est-ce que l’évolution des matériels d’éclairage, en particulier les hublots équipés de lampes fluocompactes et dotés d’alimentation électronique, présente des difficultés particulières ? Noël Falduto : Non, plus maintenant. Les progrès réalisés par les fabricants ont été étonnants ces dernières années. Les utilisateurs avaient littéralement baigné dans la lumière fluorescente d’un blanc froid pendant de nombreuses années, puis dans les teintes chaudes de l’halogène. Aussi, lorsque que les lampes fluocompactes sont apparues, il a été difficile de persuader les maîtres d’ouvrage, soucieux du confort des occupants, de revenir à la fluorescence même si celle-ci offrait de nombreux avantages. Comme les appareils d’éclairage ont suivi cette évolution, leur design est devenu plus attractif, ils se sont miniaturisés en même temps que les lampes, et enfin, à l’heure du réchauffement climatique, ils offrent une maîtrise de l’énergie appréciable : dans un bâtiment tertiaire, les économies peuvent atteindre jusqu’à 80 %. Quel type de hublots avez-vous installé dans le lycée des Iscles ? Nous avons choisi les modèles en accord avec l’architecte, selon les espaces à éclairer, les volumes, les durées d’allumage, l’utilisation. Par exemple, à l’extérieur, les encastrés de la rampe d’accès à l’entrée principale fonctionnent sur horloge crépusculaire, de même que les encastrés situés sur le muret longeant la piste d’athlétisme. A l’intérieur, les hublots équipent principalement les circulations, les cages d’escaliers et la partie internat, en choisissant à chaque fois un design approprié à chaque espace. 3 35 4 Maison de retraite « Les 2 Monts » | Montlieu Confort visuel et réduction 1 Pourquoi l’éclairage des chambres de la Maison de retraite « Les 2 Monts » a-t-il subi une si complète rénovation ? Jacky Peronneau : Le bâtiment de la maison de retraite n’en est pas à sa première transformation. Il a tout d’abord été édifié pour abriter un séminaire, puis transformé en hospice et enfin, érigé en Maison de retraite publique et rénové entièrement en 1992. Jacky Peronneau | CHEF DU SERVICE TECHNIQUE | E.P.D. Les Deux Monts L’installation d’éclairage datait de cette époque sans qu’aucun changement, hormis les opérations de maintenance courantes, n’ait été effectué. Or, les réunions de référents, qui rassemblent régulièrement l’équipe de direction, le service médical et le service technique ont permis de constater que l’installation d’éclairage des chambres ne répondait plus aux besoins des résidents ni à ceux des soignants. Quelles étaient les caractéristiques de l’installation existante ? La maison de retraite « Les 2 Monts » de la commune de Montlieu La Garde, en Charente-Maritime, vient de faire peau neuve en matière d’éclairage. En effet, les luminaires des 103 chambres et des salles de bains attenantes, ont été remplacés par des appareils plus efficaces et plus économes en énergie. Les 103 chambres disposaient d’un plafonnier installé au centre de la chambre, équipé d’une lampe incandescente de 100 W. Compte tenu de la faible durée de vie de ces lampes, environ 1 000 heures, et de leur longue durée d’utilisation, certains résidents laissent allumé pendant 14 heures d’affilée, nous devions intervenir très souvent pour changer les lampes. De plus, les soignants ne disposaient pas d’un niveau d’éclairement suffisant lors des soins dispensés en chambre et les résidents eux-mêmes se plaignaient de ne pas y voir assez pour lire ou écrire. Et dans les salles de bains, équipées d’appliques fluorescentes de 11 W, l’éclairement 36 La Garde des consommations était très insuffisant tant pour les hommes qui avaient du mal à se raser, que pour les femmes pour se maquiller. Même les aides‑soignants se plaignaient du manque de lumière. De plus, la nuit, ces appliques restaient allumées, servant de veilleuse aux personnes âgées qui laissaient la porte entrouverte afin d’éviter de chercher l’interrupteur, la nuit. Les durées d’allumage pouvaient atteindre 16 ou 18 heures ! Maître d’ouvrage : EHPAD (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) Directeur : Yves Poujade 103 Appliques Fluolux 103 Hublots Intérieurs Oléron La rénovation visait donc essentiellement la réduction des consommations d’énergie ? Oui, mais aussi le confort des résidents. Avec les technologies d’aujourd’hui, il devenait possible de tout remplacer et d’obtenir à la fois une meilleure esthétique, les nouveaux hublots offrant un design plus attrayant et une amélioration des consommations. Dans un premier temps, nous avons installé des hublots équipés de lampes de 42 W dans quelques chambres mais comme l’essai n’était pas concluant, nous avons demandé à Sarlam de nous proposer un autre modèle. La première phase des travaux a donc consisté à rénover 31 chambres avec des luminaires équipés de lampes fluocompactes 2 x 18 W et dotés de ballasts électroniques. Les réactions ont été immédiates : tout le monde voulait changer son éclairage. L’opération a duré en tout 3 ans, afin de gêner le moins possible les résidents. Pour un même niveau d’éclairement, on est donc passé d’une puissance installée de 10 300 W à un peu plus de 4 000 W (si l’on tient compte de la consommation des ballasts), rien que pour les chambres. 1 Les jardins 2 Applique Fluolux 3 Hublot Intérieur Oléron 3 Et les salles de bains ? Dans les salles de bains, on a augmenté la puissance, de 11 W, nous sommes passées à 24 W avec des appliques Sarlam qui offrent un branchement frontal pour le rasoir (au lieu de latéral qui gênait beaucoup les résidents). Si l’on fait un rapide calcul, avec l’installation précédente, la puissance totale installée s’élevait à environ 12 000 W, et maintenant nous sommes à environ 6 700 W. Nous n’avons pas encore pu détailler les consommations éclairage, mais notre objectif est largement atteint, la réduction des consommations est incontestable, sans compter que nous réalisons aussi d’importantes économies de maintenance, puisque les lampes fluocompactes durent 8 fois plus longtemps que les incandescentes et que nous avons pu améliorer de façon spectaculaire le confort visuel de tous les utilisateurs. 2 37 Quevilly Habitat | Rouen / Elbeuf Une réflexion engagée sur Comment s’effectue la gestion du parc éclairage dans les immeubles dont vous avez la charge ? Quevilly Habitat : entreprise sociale pour l’habitat qui exerce son activité de construction et de gestion immobilière en Normandie. Philippe Schmitt Nous avons, en fait, trois types de prestations : d’une part l’entretien courant des parties communes de tous nos immeubles et qui concerne les entrées, les paliers, les escaliers ; d’autre part, la rénovation programmée qui porte sur les halls d’entrée, les paliers et cages d’escaliers (une centaine d’entrées environ) et enfin la réhabilitation des logements, à peu près 320 appartements par an. Pour chaque prestation, nous intervenons sur plusieurs domaines dont l’éclairage. Siège social : Grand-Quevilly. Effectif : 200 personnes. Parc immobilier : 8540 logements. Eclairage Entretien courant des parties communes de plus de 200 immeubles Rénovation des entrées, des paliers, cages escaliers : 45 immeubles Réhabilitation de 320 logements par an (hublot dans salles de bains et réglettes fluorescentes dans salles de bains et cuisine) Philippe Schmitt | DIRECTEUR DU PATRIMOINE Quevilly Habitat, Grand Quevilly que nous sommes ceux qui connaissent le mieux nos locataires, leurs besoins et leurs souhaits. Comme les hublots Sarlam évoluaient avec les technologies, nous travaillons toujours avec ce fabricant. Notre objectif est de choisir des produits qui correspondent à notre image et s’intègrent bien à l’esprit général de l’immeuble et du quartier. Bien entendu, nous recherchons aussi des luminaires de qualité et qui offrent une certaine robustesse sans pour autant faire nécessairement appel à des appareils antivandales. Nous avons pu constater que plus les produits étaient de qualité et plus ils étaient respectés des locataires. En quoi consistent ces interventions sur l’éclairage ? Lors de ces opérations d’entretien, nous changeons tous les luminaires pour les remplacer par des produits plus performants, équipés de lampes plus efficaces. Par exemple, nous avons récemment installé des hublots en extérieur, sur les façades d’immeuble pour l’éclairage de la porte d’entrée dont l’allumage est déclenché par cellule photosensible en fonction de la lumière du jour. Les halls d’entrée ont également été refaits, chaque immeuble a sa particularité et les produits installés doivent s’harmoniser avec l’ensemble architectural. S’il y a une maîtrise d’œuvre, nous travaillons ensemble avec l’architecte pour proposer un design le plus adapté possible, sinon, nos équipes se chargent ellesmêmes de la prescription. Où sont installés les hublots en général ? Toutes les parties communes en comportent : 1 à l’entrée en extérieur, 4 ou 5 dans le hall selon la taille de celui-ci, de 2 à 5 par palier selon la taille également et parfois avec détecteurs de présence, et bien sûr 1 par étage dans la cage d’escalier. La plupart du temps, ce sont des modèles Chartres qui ont été choisis. Le remplacement des lampes est effectué par les gardiens au coup par coup mais l’entretien courant, c’est-à-dire, le remplacement des luminaires est décidé par nos services en fonction de l’âge de l’installation ou à l’occasion de travaux ponctuels, par exemple le réaménagement de locaux communs sur les paliers qui nous permet de déposer les anciens hublots pour y substituer des modèles plus performants. Les logements sont dotés, dans les salles de bains, Le choix des produits d’éclairage n’est donc pas figé ? Non, nous n’imposons aucun modèle, même s’il est vrai que nous travaillons traditionnellement et régulièrement avec Sarlam depuis des années. A l’origine, il y a 20 ans peut-être, ce sont les installateurs qui prescrivaient ces hublots, puis, le parc de logements s’agrandissant, nous sommes devenus nous-mêmes prescripteurs, partant du principe 38 le développement durable Hublot Chartres Visière horizontale 1 Hublots Chartres Déco 2 1 d’un hublot Oléron en plafonnier et d’une réglette fluorescente audessus du lavabo et dans les cuisines d’une réglette fluorescente disposée au-dessus de l’évier. Chaque logement fait l’objet d’une complète rénovation tous les 20 ans environ qui donne lieu, entre autres, au remplacement de ces équipements. Comment se traduit dans votre activité l’importance de la maîtrise de l’énergie ? Dans le neuf, nous posons déjà des luminaires équipés de lampes fluocompactes avec ballasts électroniques mais actuellement, la question se pose d’un remplacement total des luminaires à lampes incandescentes. Il y a 6 mois, nous avons engagé, au sein de Quevilly Habitat, une réflexion sur le développement durable avec la mise en place d’un projet d’entreprise qui touche tous les usages, pas seulement l’éclairage. En ce qui concerne mon équipe, nous sommes en train de quantifier tout le parc dans les parties communes, relever les puissances installées, calculer le coût des consommations existantes, estimer le coût d’investissement pour la mise en œuvre de nouvelles technologies et calculer le retour d’investissement. Il faut aussi tenir compte de la durée d’allumage et du nombre d’appareils. Nous recevrons également des fabricants à titre de conseil. Nous avons les solutions mais la question demeure : jusqu’où peut-on aller ? 2 39 Index thématique des sujets abordés ou mentionnés Grenelle de l’environnement Objectifs chiffrés de la France 5 Les pistes d’amélioration possibles 6 et 7 en consommation d’énergie (schéma) 6 Classification Energétique des Bâtiments en émission de gaz à effet de serre (schéma) 6 Projet de loi français du 30 Avril 2008 7 Convention d’application pour lampes incandescentes (23 octobre 2008) Consommation annuelle d’électricité des bâtiments tertiaires (schéma) 9 Consommation annuelle d’électricité des bâtiments résidentiels (schéma) Réglementation sur les Produits La Directive Européenne EUP (6 juillet 2005) La Directive Européenne relative aux Ballasts (2000 puis EUP) 8, 9 et 22 17 17 Production de lumière et de chaleur par source 9 Lampes fluocompactes : évolutions récentes Lampes fluocompactes : exemples d’implantations Réglementation sur les Bâtiments Rénovation des bâtiments de plus de 100m2 (Arrêté du 3 mai 2007) Rénovation des bâtiments de plus de 1000 (Arrêté du 13 juin 2008) Efficacité lumineuse : définition Durée de vie des sources Efficacité énergétique des lampes fluocompactes et incandescentes (tableau) 8 Réglementation Européenne : Eclairage dans le Résidentiel (8 décembre 2008) Tubes Fluorescents : évolutions récentes Leds 10 m2 Bâtiments neufs : La Réglementation Thermique 2005 (RT 2005) 9 16 17 35 et 37 17 17 et 28 Ballasts électroniques 10 et 11 La Directive Européenne relative aux Ballasts Avantages liés aux ballasts électroniques 11 et 15 Diagnostic Energie selon la norme NF EN 15193 11 Consommation ballast électronique, ballast ferro-magnétique (Schéma) Directive Européenne Relative à l’Efficacité Energétique (5 avril 2006) 12 Fonctionnement : comparaison électronique et ferro-magnétique Mesures incitatives aux économies d’énergie Certificats d’économies d’énergies : 8 et 22 9 8 22 et 23 22 Solutions d’Economies d’énergie – fonctionnement 14 – Loi Pope (Août 2005) 12 – principe – Opérations standardisées et kWh Cumac 13 – économies d’énergie Programme Greenlight 3, 4 et 5 Sources lumineuses 8 Réglementation Européenne : Eclairage fluorescent dans le Tertiaire (projet 2009) 3 et 5 La détection de présence : 15 Certifications et Labels 26 11 et 25 – paramètres 27 La Bi-alimentation 28 et 29 Certification Haute Qualité Environnementale 15 Le Rendement des luminaires 24 Label Haute Performance Energétique 15 Le Logiciel de Gestion de l’Eclairage 31 Label Très Haute Performance Energétique 15 Témoignage de l’ADEME Label Bâtiment Basse Consommation 15 Eco-conception 5 Consommation, classification énergétique des bâtiments Mesure des impacts environnementaux 20 Classification Energétique des Bâtiments Recyclage 21 40 OCTOBRE 2008 www.sarlam.com SAS au capital de 292 538 e 54, rue du Général de Gaulle - Belhomert Tél. : 02 37 53 80 00 - Fax : 02 37 81 20 01 RCS Chartres 806 120 242