BANQUE CENTRALE DE TUNISIE
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2011 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Rapport Annuel sur la Supervision Bancaire Juin 2013 2011 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Rapport Annuel sur la Supervision Bancaire Juin 2013 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 SOMMAIRE MOT DU GOUVERNEUR CHAPITRE 1 : LA SUPERVISION BANCAIRE : DISPOSITIF LEGAL ET OPERATIONNEL I. Dispositif légal et réglementaire de la supervision bancaire II. Renforcement du cadre de la supervision bancaire III. Renforcement du cadre réglementaire de l’activité bancaire IV. Activité de la supervision bancaire V. Coopération internationale CHAPITRE 2 : LE SECTEUR BANCAIRE TUNISIEN I. Evolution de la structure du secteur bancaire tunisien II. Activité et résultat des établissements de crédit 3 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE LISTES DES ANNEXES 4 Annexe 1 : Organigramme de la Direction Générale de la Supervision Bancaire Annexe 2 : Principaux indicateurs du secteur bancaire Tunisien Annexe 3 : Bilan, état des engagements hors bilan et état de résultat des banques résidentes Annexe 4: Bilan et état de résultat des établissements de leasing Annexe 5: Bilan, état des engagements hors bilan et état de résultat des banques non-résidentes Annexe 6 : Evolution des taux effectifs moyens par catégorie de concours Annexe 7 : Evolution des TEGs par catégorie de concours et par établissement de crédit courant 2011 Annexe 8 : Note technique sur la provision collective : motifs, approche, méthodologie et bilan Annexe 9 : Liste des établissements de crédit agréés et en activité Annexe 10 : Répartition par région, par gouvernorat et par banque du réseau d’agences au 31/12/2011 Annexe 11 : Répartition par région, par gouvernorat et par établissement de leasing du réseau d’agences au 31/12/2011 Annexe 12 : Evolution des indices TUNINDEX et TUNBANK Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 LISTE DES ABREVIATIONS BCG Basel Consulting Group BCPs Basel Core Principles BCT BM BPCE CNLCC Banque Centrale de Tunisie Banque Mondiale Banque Populaire Caisse d’Epargne Commission Nationale de Lutte contre la Corruption CSC Conseil Supérieur de la Comptabilité CSE Comptes Spéciaux d’Epargne CTAF Commission Tunisienne des Analyses Financières DGSB Direction Générale de la Supervision Bancaire FMA FMI FS FSAP FSI GSBF Fonds Monétaire Arabe Fonds Monétaire International Facteur scalaire Financial Sector Assessment Program Financial Satability Institute Groupe des Superviseurs Bancaires Francophones IHH Indice de Herfindhal-Hirshman LGD Loss Given Default ou Perte en cas de défaut M$E.U Million de dollar américain MD Million de Dinar mD mille Dinar MENA MF ONU Middle East North Africa Ministère des Finances Organisation des Nations Unies PC Provision Collective PD Probabilité de défaut PESF Programme d’Evaluation du Système Financier PIB Produit Intérieur Brut PNB Produit Net Bancaire ROA Return On Assets ROE Return On equity ROSC Report on the Observance of Standards and Codes TEG Taux Effectif Global TEMs Taux Effectif Moyen TM TMM TP TRE Taux de migration Taux Moyen Mensuel du Marché Monétaire Taux des provisions Taux de Rémunération de l’Epargne 5 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE MOT DU GOUVERNEUR La publication du présent rapport constitue un évènement exceptionnel à double titre. Exceptionnel, parce que pour la première fois de son histoire la Banque Centrale de Tunisie publie un rapport sur la supervision bancaire. Exceptionnel, également parce que cette première publication se rapporte à l’année 2011 ; une année qui marquera pour toujours l’histoire de notre pays et notre mémoire collective: C’est l’année d’une Révolution qui a inauguré une ère nouvelle consacrant le principe de la liberté, mais une liberté responsable devant conduire à la bonne gouvernance avec ses corollaires directs, la transparence et la reddition. La Banque Centrale de Tunisie, autorité de régulation et de supervision du secteur bancaire, entend par cette publication s’inscrire volontairement dans cette nouvelle culture de la liberté en donnant l’exemple et en instituant une nouvelle tradition de divulgation financière. En effet, consciente de l’enjeu que représente le mandat de supervision bancaire que lui confère la loi, la Banque Centrale de Tunisie s’attache à s’acquitter vis-à-vis des toutes les parties prenantes de son devoir de divulgation quand à la gestion et la conduite dudit mandat. Nous sommes, à cet égard, convaincus que cette divulgation permettrait d’entretenir la confiance du public dans le système bancaire national dans la mesure où la mise à sa disposition d’une information claire, fiable et exhaustive contribuera, sans nul doute, à apporter un éclairage sur l’état du secteur ainsi que sur la qualité du contrôle exercé et permettra aux experts financiers de fonder leurs analyses sur une source d’information officielle, loin de tous préjugés pouvant porter injustement préjudice au secteur bancaire. La Banque Centrale de Tunisie est, d’ailleurs plus que jamais, déterminée à développer une politique de communication financière à même d’instaurer une discipline de marché capable de rationaliser les pratiques bancaires et d’impulser l’émergence des conditions nécessaires pour une compétition saine et loyale sur le marché bancaire. Malgré un retard dû à une première expérience intervenant dans des circonstances inhabituelles, nous avons tenu à publier ce rapport qui tentera d’exposer les principales évolutions du dispositif de régulation bancaire et de présenter un bilan analytique de la structure et des performances du secteur bancaire. La Banque Centrale a en effet prévu un ensemble de mesures visant à redresser le secteur bancaire; mesures ayant ciblé à la fois la gouvernance des établissements de crédit et le dispositif prudentiel auquel ils sont soumis dans un souci de renforcer davantage leurs assises financières, d’introduire de bonnes pratiques de gestion des risques inspirées des standards internationaux et de bannir toute pratique pouvant conduire à user abusivement du secteur bancaire. La refonte de la gouvernance du système bancaire s’est imposée, tant il est vrai que nos établissements de crédit ont besoin d’un renforcement de leurs capacités managériales actuellement marquées par le déséquilibre des pouvoirs entre les diverses structures de gouvernance et par la primauté de l’esprit entrepreneurial dans la plupart des cas. Cette refonte vise, en effet, à renforcer les fonctions de contrôle et du risque management dans l’objectif d’une conciliation entre la recherche de la rentabilité financière et la couverture adéquate des risques. 6 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 C’est ainsi que les nouvelles règles de gouvernance se sont fondées sur la réhabilitation du rôle du Conseil d’Administration à la faveur d’une grande implication dans la gestion des risques avec le concours de structures d’appui et d’assistance, l’enrichissement de sa composition par des administrateurs indépendants et le renforcement de règles de gestion des conflits d’intérêt et de discipline de marché. Sur un autre plan, les établissements de crédit sont appelés à consolider leurs assises financières en déployant un effort supplémentaire de recapitalisation et de restructuration à un moment où ils sont, plus que jamais, sollicités pour soutenir le financement de l’économie afin d’impulser davantage l’investissement et la création d’emploi. A ce titre, les mesures introduites augurent d’une nouvelle vision prudentielle avec l’amorce d’une adhésion aux normes bâloises, instaurant au sein des établissements de crédit une gestion axée sur une surveillance et une couverture proactives des risques afin de prévenir les effets de la procyclicité. Bien qu’elles soient audacieuses et consistantes, ces mesures ne peuvent atteindre les objectifs escomptés, sans être appuyées par une supervision bancaire efficace. C’est dans ce cadre que la Banque Centrale de Tunisie a entamé un ambitieux programme de mise à niveau de la supervision bancaire avec la réorganisation du département en charge pour mettre à profit la synergie entre la supervision sur pièce et la supervision sur place; l’objectif étant d’assurer une surveillance permanente micro-prudentielle des établissements de crédit basée sur un contrôle continu de leurs profils de risque tout en revalorisant l’inspection qui constitue un pilier incontournable de la supervision et en modernisant les techniques et les méthodes de supervision bancaire. Certes, ces réformes interviennent dans un contexte économique difficile mais n’est-il pas communément admis que les grandes réformes naissent toujours des moments difficiles ? Nous sommes persuadés que le système bancaire tunisien a besoin, aujourd’hui, d’adopter des réformes structurantes pour remodeler sa physionomie, son Business Model ainsi que ses méthodes et ses pratiques de management. Il s’agit là de grands défis. Pour les relever, il faudra autant de rationalité que de courage, autant d’expertise que d’ingéniosité. Chedly Ayari 7 CHAPITRE 1 La supervision bancaire : dispositif légal et opérationnel BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Chapitre 1 : La supervision bancaire : dispositif légal et opérationnel I. Dispositif légal et réglementaire de la supervision bancaire Depuis sa création, la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a toujours été en charge de la Supervision Bancaire, mission qui lui a été confiée par la loi n°58-90 du 19 septembre 1958 portant création et organisation de la BCT que ce soit explicitement en mettant à sa charge la fonction de surveillance des établissements de crédit ou implicitement en lui confiant la mission de veiller à la stabilité du système financier et au bon fonctionnement des systèmes de paiement. La portée de cette mission est traduite dans les pouvoirs qui lui sont conférés par la loi n°2001-65 relative aux établissements de crédit et le code de prestation des services financiers aux non résidents de 2009 à savoir : • Un pouvoir normatif • Un pouvoir de contrôle • Un pouvoir disciplinaire Encadré 1: Cadre légal de la supervision bancaire Article 33 de la Loi n°58-90 du 19 septembre 1958 portant création et organisation de la Banque Centrale de Tunisie telle que modifiée par la loi n°2006-26 du 15 mai 2006 et la loi n°2007-69 du 27 décembre 2007 : « La Banque Centrale a pour mission générale de préserver la stabilité des prix. A cet effet, elle est chargée notamment : de veiller sur la politique monétaire ; de contrôler la circulation monétaire et de veiller au bon fonctionnement des systèmes de paiement ; de superviser les établissements de crédit ; de préserver la stabilité et la sécurité du système financier. » Article 32 de la Loi n°2001-65 du 10 juillet 2001, relative aux établissements de crédit, telle que modifiée et complétée par la loi n°2006-19 du 2 mai 2006 « La banque centrale de Tunisie exerce sur les établissements de crédit un contrôle sur pièces et sur place. Le contrôle concerne les établissements de crédit eux-mêmes, leurs filiales, les personnes morales qu’elles contrôlent directement ou indirectement ainsi que les filiales de ces personnes morales. » Article 115 de la Loi n° 2009-64 du 12 août 2009, portant promulgation du code de prestation des services financiers aux non résidents abrogeant la Loi n°85-108 du 6 décembre 1985 portant encouragement d’organismes financiers et bancaires travaillant essentiellement avec les non-résidents : « Les prestataires des services financiers non résidents sont soumis au contrôle sur pièces et sur place de la Banque Centrale de Tunisie, s’agissant des établissements de crédit non résidents, et du Conseil du Marché Financier, s’agissant des prestataires de services d’investissement non résidents… Le contrôle peut concerner les prestataires des services financiers non résidents eux-mêmes, leurs filiales indépendantes, les personnes morales qu’elles contrôlent directement ou indirectement ainsi que les filiales de ces personnes morales. » 10 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 1. Pouvoir normatif La BCT est investie de pouvoirs lui permettant d’établir des règles de gestion et des normes prudentielles. Celles-ci sont édictées par des circulaires ou des notes de la BCT aux établissements de crédit et couvrent notamment : • Les aspects quantitatifs ayant trait à l’usage des fonds propres, aux limites d’expositions aux risques, aux normes d’appréciation et de couverture des risques et à la liquidité • Les aspects qualitatifs ayant trait à la gouvernance des établissements de crédit et à leurs systèmes de contrôle interne • Les diligences spécifiques pour l’audit des comptes des banques • Les normes comptables bancaires établies en concertation avec le Ministère des Finances dans le cadre du Conseil Supérieur de la Comptabilité • Les obligations mises à la charge des établissements de crédit en matière de reporting à la BCT et de divulgation d’informations au marché. Encadré 2 : Exigences prudentielles Exigences de fonds propres Les fonds propres sont constitués des fonds propres de base et des fonds propres complémentaires dont le montant est limité à la moitié des fonds propres de base. Les établissements de crédit sont tenus de respecter en permanence un ratio solvabilité constitué des fonds propres nets au numérateur et des risques de crédit encourus au dénominateur et qui doit être au moins égal à 8 %. Ce ratio est porté à 9% à partir de fin 2013 et à 10% à partir de fin 2014. En outre, les fonds propres nets de base ne peuvent être inférieurs en permanence à 6% des risques encourus à fin 2013 et à 7% des risques encourus à partir de fin 2014. Normes de concentration et de division des risques • Le montant total des risques encourus ne doit pas excéder à partir de fin 2013: - 3 fois les fonds propres nets de l’établissement de crédit, pour les bénéficiaires dont les risques encourus s’élèvent, pour chacun d’entre eux, à 5% ou plus desdits fonds propres nets (contre 5 fois les fonds propres nets actuellement); et - 1,5 fois les fonds propres nets de l’établissement de crédit, pour les bénéficiaires dont les risques encourus s’élèvent, pour chacun d’entre eux, à 15% ou plus desdits fonds propres nets (contre 2 fois les fonds propres nets actuellement). • Le montant total des risques encourus sur les personnes ayant des liens avec l’établissement de crédit au sens de l’article 23 de la loi n° 2001-65 du 10 juillet 2001 relative aux établissements de crédit, ne doivent pas excéder une seule fois les fonds propres nets de l’établissement de crédit. • Les risques encourus sur un même bénéficiaire ne doivent pas excéder 25 % des fonds propres nets de la banque • Tout dépassement par rapport à l’une des normes de concentration et de division des risques est ajouté avec une pondération de 300% au total des risques encourus servants pour le calcul du ratio de solvabilité. En outre, une grille de sanctions pécuniaires suivant l’infraction par rapport aux normes prudentielles a été mise en place et entre en vigueur à partir de fin 2013. 11 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Encadré 2 : Exigences prudentielles (suite 1) Exigences en matière de prise de participation : Un établissement de crédit ne peut pas affecter plus de 10 % de ses fonds propres à une participation dans une même entreprise. Il ne peut pas également détenir directement ou indirectement plus de 30 % du capital d’une même entreprise. Cette limite ne s’applique pas pour les participations au capital d’entreprises exerçant dans le domaine des services financiers. Exigences de classification et de provisionnement des créances La circulaire aux banques n° 91-24 de la BCT fixe les conditions de classification et de provisionnement des créances. Les règles de classification, décrites aux articles 7 à 10 de cette circulaire, s’appliquent tant aux actifs du bilan qu’aux engagements du hors bilan. L’article 36 de la loi n°2001-65 habilite la BCT à adresser une injonction à un établissement de crédit à l’effet de renforcer ses provisions. Norme de liquidité Les banques sont tenues de déclarer mensuellement un ratio de liquidité à la BCT, qui doit être au moins égal à 100% et être respecté en permanence. De même, et suivant l’article 39 de la circulaire n°2006-19 sur le contrôle interne, les établissements de crédits doivent mettre en place un dispositif de contrôle du risque de liquidité pour s’assurer qu’ils sont en mesure de faire face, à tout moment, à leurs exigibilités et d’honorer leurs engagements de financement envers la clientèle. Exigences en matière de bonne gouvernance La circulaire (2011-06 du 20 mai 2011) sur le renforcement des règles de bonne gouvernance dans les établissements de crédit a mis à la charge de ces derniers de revoir le dispositif de gouvernance afin d’impliquer d’une manière explicite le Conseil d’Administration dans la gestion des risques. Exigences en matière de gestion des risques La loi n°2001-65 a mis à la charge de chaque établissement de crédit de mettre en place un système approprié de contrôle interne qui garantit l’évaluation permanente des procédures internes, la détermination, le suivi et la maîtrise des risques liés à son activité. En effet, la circulaire n° 2006-19 de la BCT sur le contrôle interne exige à ce que le système de contrôle interne soit capable d’identifier, de mesurer et de maitriser les différents risques auxquels l’établissement de crédit est exposé et dont notamment : les risques de crédit (articles 22 à 30), de marché (articles 31 à 34), de taux d’intérêt global (articles 35 à 37), de liquidité (articles 38 à 41), de règlement (articles 42 à 44) et opérationnel (articles 45 à 47). Exigences en matière de contrôle interne La loi n°2001-65 telle que révisée par la loi n°2006-19 constitue le cadre de référence pour la mise en place d’un dispositif de contrôle interne dans les établissements de crédit. Les principales obligations découlant de ce texte sont les suivantes : Les établissements de crédit sont tenus de se doter d’un dispositif qui doit comprendre notamment : - un système de contrôle des opérations et des procédures internes ; - une organisation comptable et de traitement de l’information ; - des systèmes de mesure, de surveillance et de maîtrise des risques ; - un système de documentation et d’information. Exigences en matière de lutte contre le blanchiment d’argent En application de la loi n°2003-75 du 15 décembre 2003 modifiée en 2009 « relative au soutien des efforts internationaux de lutte contre le terrorisme et à la répression du blanchiment d’argent », la circulaire de la BCT n°2007-7 du 16 mars 2007 portant mise en place d’un dispositif interne de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement de terrorisme impose aux établissements de crédit notamment : 12 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Encadré 2 : Exigences prudentielles (suite 2) - d’identifier leurs clients, personnes physiques ou morales, y compris lorsque l’un d’entre eux semble agir pour le compte d’un tiers; - de déclarer à la CTAF les transactions suspectes ou inhabituelles ; - d’examiner le cadre dans lequel lesdites opérations ou transactions sont réalisées ainsi que leur but. Il est aussi fait obligation de consigner les résultats de cet examen par écrit et les mettre à la disposition des autorités de contrôle et des commissaires aux comptes. Exigences en matière de comptabilité et d’information financière L’article 32 de la loi n°2001-65 stipule que les établissements de crédit doivent tenir une comptabilité conformément à la législation relative à la comptabilité des entreprises, et se conformer aux normes et règles spécifiques fixées par la BCT dans ce cadre à l’effet d’exercer son contrôle sur les établissements de crédit conformément aux dispositions de ladite loi. 2. Pouvoir de contrôle Le contrôle de la BCT intervient tout au long du cycle de vie de l’établissement de crédit depuis son accès à l’activité jusqu’à sa sortie éventuelle. Dans ce cadre, la Banque Centrale exerce un rôle important dans le processus d’octroi d’agrément par l’instruction de la demande et l’établissement du rapport servant de base à la décision du Ministre des finances ainsi que par la notification de ladite décision. Ce rôle s’insère dans le cadre d’un contrôle d’accès à la profession bancaire visant à préserver l’intégrité du marché bancaire. Ce rôle est également consacré dans le processus de gestion de l’insolvabilité bancaire à travers notamment le pouvoir accordé par le législateur à la BCT pour la désignation d’un administrateur provisoire et pour déclencher à son initiative le processus de retrait d’agrément. L’objectif ultime étant de préserver la solidité du secteur et d’empêcher la survenance de crise systémique. Encadré 3: Critères d’octroi et de retrait d’agrément De l’octroi de l’agrément : la BCT s’assure de : - l’adéquation des moyens techniques et financiers, - la qualité des apporteurs de capitaux et, le cas échéant, de leurs garants - l’honorabilité et la qualification de ses dirigeants. - l’aptitude de l’établissement requérant à réaliser ses objectifs de développement dans des conditions compatibles avec le bon fonctionnement du système bancaire et assurant à la clientèle une sécurité satisfaisante. - du système de contrôle interne et de gouvernance Du retrait de l’agrément Le retrait de l’agrément peut se faire à l’initiative du ministre des finances sur la base d’un rapport du Gouverneur de la BCT après avis de l’Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers et audition de l’établissement de crédit concerné ou sur demande de la Banque Centrale de Tunisie et après avis de l’Association Professionnelle des Banques et des Etablissements Financiers et audition de l’établissement concerné. 13 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Les pouvoirs de la BCT en matière d’agrément sont étendus aux prises de participations et au transfert de propriété et à la cession d’une part importante de l’actif d’un établissement de crédit et qui obéissent aux mêmes conditions et procédures prévalant en matière d’accès à la profession. Encadré 4 : Agrément pour les opérations de franchissement de seuil Toute acquisition, directement ou indirectement, par une ou plusieurs personnes, de parts du capital d’un établissement de crédit susceptible d’entraîner le contrôle de celui-ci et dans tous les cas toute opération dont il résulte l’acquisition du dixième, du cinquième, du tiers, de la moitié ou des deux tiers des droits de vote, doit faire l’objet d’un agrément de la part du Ministère des finances, dont la décision est prise sur la base d’un rapport de la BCT. Par ailleurs, la BCT exerce sur les établissements de crédit un contrôle opérationnel sur pièces et sur place qui peut s’étendre à leurs filiales. Ce contrôle se fonde sur une analyse financière microprudentielle des différents risques auxquels l’établissement est exposé (les risques de contrepartie, de liquidité, de marché) et sur le respect des normes prudentielles en vigueur afin de s’assurer de la solidité de l’établissement de crédit. La BCT dispose à ce titre d’un pouvoir d’investigation qui oblige les établissements assujettis1 à lui fournir tous documents, renseignements, éclaircissements et justifications nécessaires à l’examen de leur situation et permettant de s’assurer qu’ils font une application correcte de la réglementation ». 3. Pouvoir disciplinaire La Banque Centrale de Tunisie en tant que régulateur est dotée des pouvoirs disciplinaires nécessaires lui permettant de faire respecter la réglementation bancaire aux établissements assujettis à son contrôle. En effet, lorsqu’un établissement a manqué aux règles de bonne conduite de la profession, la BCT peut prendre des mesures administratives à son encontre sous forme d’une mise en garde ou d’une injonction à l’effet de redresser les insuffisances constatées. De même, les infractions à la législation et à la réglementation bancaires sont poursuivies à l’initiative du Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie et exposent les établissements de crédit qui s’en sont rendus coupables à l’avertissement, au blâme, à une amende ou à la suspension de tout concours de la Banque Centrale de Tunisie. D’autres sanctions peuvent être prononcées à l’initiative du Gouverneur de la Banque Centrale, par une instance collégiale de nature juridictionnelle appelée «Commission bancaire». Ces sanctions s’étendent de l’interdiction pour un établissement d’effectuer certaines opérations et toutes autres limitations dans l’exercice de l’activité, au retrait de la qualité d’intermédiaire agréé voire au retrait de l’agrément. II. Renforcement du cadre de la supervision bancaire 1. Le cadre organisationnel Le contrôle prudentiel de la Banque Centrale est assuré par la direction générale de la supervision bancaire qui a fait l’objet, en février 2012, d’une réorganisation s’inscrivant dans une logique de regroupement des capacités opérationnelles de la supervision sur place « on site » et sur pièces « off site » afin de consacrer le principe des quatre yeux tout en l’adossant aux leviers suivants : 1 14 Cf annexe 9. Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 • Unification du processus de supervision à travers le renforcement de l’inspection pour en faire l’outil principal de la supervision bancaire et bénéficier de synergies possibles avec la supervision sur pièces. • Une surveillance permanente micro-prudentielle des établissements de crédit basée sur une analyse et une évaluation continue de leurs profils de risques. • L’orientation vers de nouvelles techniques de supervision basées sur le « risk model » comportant la notation et le stress testing qui permettent d’anticiper les difficultés bancaires • Refonte du système d’informations y compris le reporting permettant la mise en œuvre de la nouvelle approche de contrôle et la standardisation des travaux de la surveillance. • La mise en place d’un système de veille prudentielle et réglementaire permettant l’adoption des meilleurs standards internationaux. • Un développement des compétences des superviseurs à travers l’amélioration de leurs qualifications professionnelles et de la qualité de leurs travaux. La nouvelle organisation est déclinée en 4 structures qui se consolident et se complètent mutuellement à savoir : • « la surveillance permanente » qui assure la supervision permanente micro-prudentielle sur pièces des établissements de crédit (contrôle comptable, financier et prudentiel). • « la surveillance générale et la réglementation bancaire », en charge de l’octroi des agréments, de la veille réglementaire et de l’analyse globale des risques. • « le développement des méthodes de la supervision » en charge de formaliser les processus du contrôle bancaire et de moderniser le système d’informations. • et « l’inspection» en charge des missions générales et thématiques de contrôle sur place. 2. Les ressources humaines La supervision bancaire dispose à fin 2011 d’un effectif de 38 agents dont la moyenne d’âge est de 44 ans avec une ancienneté moyenne à la supervision de 14 ans. Le taux d’encadrement universitaire se situe à 90%. Le profil universitaire des superviseurs est lié aux spécialités relevant des domaines de la gestion bancaire, financière, comptable et économique. Au cours de l’année 2011, les cadres de la supervision bancaire ont participé à 6 actions de formation dont la durée globale est de 30 jours, soit une moyenne d’une journée de formation par cadre. Les thèmes de ces actions de formation ont concerné le Stress Testing et les exigences de Bâle II et Bâle III ainsi que les indicateurs de solidité financière. 3. La conduite d’un programme d’évaluation du système financier Le programme d’évaluation du secteur financier (FSAP)2 conduit conjointement par le FMI et la Banque Mondiale et ayant démarré au cours du mois de janvier 2012, est le troisième programme auquel la Banque Centrale de Tunisie prend part. En effet, le premier FSAP a été conduit en 2001 et le second en 2006. Si le premier FSAP de 2001 a porté sur une évaluation globale de l’application des normes et standards internationaux relatifs au secteur financier et a donné lieu à un rapport « Report on the observance of standards and codes » ROSC, le second FSAP de 2006 s’est focalisé sur la situation du secteur bancaire en actualisant l’évaluation des principes de Bâle pour un contrôle bancaire efficace BCPs déjà effectuée en 2001 et en procédant à des tests de résistance plus approfondis qu’en 2001. 2 Financial Sector Assessment Program (FSAP) ou Programme d’Evaluation du Système Financier (PESF) 15 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Le FSAP de 2012, qui a été conduit dans un contexte particulier pour le pays a, en plus des volets classiques se rapportant à l’évaluation du secteur bancaire, des BCPs3 et la conduite de stress tests, comporté un autre volet spécifique ayant trait à la fixation des orientations stratégiques pour le développement du secteur financier dans sa globalité (Banques, Assurances et marché financier). Les principales conclusions et recommandations de cette évaluation ont été les suivantes : • La nécessité de renforcer les modalités de délivrance de l’agrément d’établissement de crédit tant sur le plan des critères que du formalisme de l’instruction des dossiers. • La révision du cadre et des exigences prudentielles (ratio de liquidité, normes prudentielles pour couvrir les risques de marchés). • La modernisation de la surveillance prudentielle à travers le renforcement de ses moyens techniques et humains. • La mise en œuvre d’une supervision sur base consolidée dans la perspective d’un passage à Bâle II. • La refonte du régime de la gestion des difficultés bancaires dans le sens d’une meilleure coordination entre les différentes autorités intervenantes (BCT, Ministère des Finances et autorité judiciaire) Encadré 5 : Programme d’évaluation du système financier PESF Le FMI s’emploie à promouvoir la solidité des systèmes financiers dans ses pays membres au moyen de l’exercice régulier de la surveillance multilatérale et bilatérale, de la formulation de programmes de prêt et des concours d’assistance technique. Afin d’approfondir l’examen des questions de système financier lors de ce processus, le FMI a créé le programme d’évaluation du secteur financier (PESF) en 1999, qui fournit aux pays membres une évaluation exhaustive de leur système financier. Les évaluations PESF des économies de marché émergentes ou en développement sont menées conjointement avec la Banque mondiale, ce qui lui confère une dimension de développement. Les évaluations entreprises dans le cadre du PESF ont deux principaux objectifs : Evaluer la stabilité du secteur financier : les équipes du PESF examinent la solidité des banques procèdent à des tests de résistance, estiment la qualité de la surveillance des banques, des compagnies d’assurances et du marché financier au regard des normes internationales reconnues, et mesurent l’aptitude des autorités de surveillance, des décideurs et des filets de sécurité financière à réagir efficacement à une crise systémique. Evaluer les aspects concernant le développement du secteur financier : les équipes du PESF vérifient la qualité du cadre juridique et des infrastructures financières, comme le système de paiement et de règlement, mettent en évidence les obstacles à la compétitivité et à l’efficience du secteur et examinent sa contribution à la croissance et au développement économiques. Source : Site FMI 4. Programme de développement de la supervision bancaire 4.1. Projet d’assistance technique Dans le cadre du renforcement des capacités opérationnelles de la supervision bancaire, la BCT envisage de recourir en 2013 à une assistance technique qui procèdera dans une première étape au diagnostic du process de la supervision y compris l’identification des besoins en matière de système d’informations 3 16 Basel Core Principles ou Principes fondamentaux de Bâle pour un Contrôle Bancaire Efficace Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 suivie dans une seconde phase par la conception et la mise en place d’un process cible permettant la modernisation des techniques et méthodes de supervision conformément aux meilleures pratiques internationales. 4.2. Plan de recrutement Dans le cadre de sa réorganisation, la supervision bancaire a procédé en 2012 à l’identification des besoins en effectifs pour les trois prochaines années ayant différents profils (gestion financière et bancaire, droit bancaire, informatique, révision comptable, statistiques et économétrie). III. Renforcement du cadre réglementaire de l’activité bancaire 1. Mesures conjoncturelles Au cours de 2011 et afin de contenir les effets des événements post révolution sur la stabilité du système bancaire et soutenir l’effort des autorités dans la relance économique, la Banque Centrale de Tunisie a pris des mesures exceptionnelles qui consistent à: • Permettre aux établissements de crédit de procéder à la restructuration des dettes des entreprises qui exerçaient normalement leurs activités et qui ont été affectées par les retombées des évènements qu’a connus le pays tout en les exonérant de la classification prévue par le dispositif prudentiel. • Amener les établissements de crédit à constituer par prélèvement sur les résultats de 2011 des provisions collectives pour couvrir les risques latents sur les engagements courants et les engagements nécessitant un suivi particulier tout en procédant à la réservation des intérêts impayés relatifs aux engagements consolidés dans le cadre de la circulaire n° 2011-04. • Rationaliser le comportement des banques en matière de surenchère sur les dépôts des institutionnels en plafonnant au TMM4 majoré de 100 points de base la rémunération des placements à terme, tout en interdisant le remboursement anticipé des comptes à terme et des bons de caisse avant l’échéance contractuelle et en mettant à la charge des banques de matérialiser toute opération de placement à terme par l’élaboration d’un contrat écrit. 2. Mesures structurelles La Banque Centrale de Tunisie a engagé d’importantes mesures visant à redresser le secteur bancaire afin d’éviter tout usage abusif de ce secteur pouvant impacter négativement ses capacités financières et institutionnelles. Ces mesures ont ciblé à la fois la gouvernance ainsi que le dispositif prudentiel dans un souci de renforcer davantage les assises financières des établissements de crédit et d’introduire de bonnes pratiques de gestion des risques inspirées des normes et standards internationaux. 2.1. Exigences accrues pour la bonne gouvernance bancaire La refonte de la gouvernance du système bancaire s’est imposée, du fait qu’il souffre de carences managériales dues essentiellement à un déséquilibre des pouvoirs entre les structures de gouvernance, la prédominance de l’esprit entrepreneurial, l’absence de reddition et le manque de transparence dans la communication financière. 4 Taux Moyen du Marché Monétaire. 17 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE De ce fait le nouveau dispositif de gouvernance s’articule autour de trois axes : • Réhabilitation du conseil d’administration par le recentrage de ses attributions autour de la définition de la stratégie et la surveillance de la direction générale et son implication dans la gestion des risques. • Consolidation de la composition du conseil en le dotant notamment d’administrateurs indépendants et de structures d’appui et d’assistance dans la gestion des risques et le contrôle interne. • Renforcement de la transparence dans la gestion de l’établissement par l’adoption de règles plus strictes en matière de gestion des conflits d’intérêt et de politique de communication et de divulgation d’informations financières dédiées au public. 2.2. Renforcement des assises financières du secteur Eu égard au contexte actuel et à l’évolution du profil des risques des établissements de crédit, une consolidation de leurs assises financières est devenue nécessaire tant en termes de niveau et de qualité des fonds propres que de gestion des grands risques. Les mesures dédiées à cette consolidation qui sont inspirées des standards internationaux consistent à: • Exiger un ratio de solvabilité minimal de 9% pour fin 2013 et 10% à partir de fin 2014 avec un niveau minimum tier 1 de 6% en 2013 et de 7% en 2014. • Exiger la déduction des participations dans le capital des établissements de crédit des fonds propres déclarés. • Pérenniser la constitution des provisions collectives avec leur prise en compte dans les fonds propres complémentaires dans la limite de 1,25% des risques encourus par l’établissement de crédit. • Durcir davantage les normes d’exposition aux grands risques et aux parties liées. • Imposer la réservation des intérêts impayés sur toute créance restructurée quelque soit sa classification. • Instaurer des sanctions d’ordre prudentiel et pécuniaire pour les dépassements des normes prudentielles à partir de fin 2013. 2.3. Déconnexion du taux de la rémunération de l’épargne du TMM Suite à la baisse de son taux directeur, la BCT a décidé, en septembre 2011, de déconnecter le taux de rémunération de l’épargne (TRE) du TMM et de fixer un taux de rémunération plancher de 2% (relevé en janvier puis en avril 2013 de 50 points de base et 25 points de base respectivement pour s’établir à 2,75%) et ce, afin de garantir un niveau minimum de rémunération aux petits déposants. IV. Activité de la supervision bancaire 1. Contrôle permanent des établissements de crédit Pour l’exercice 2011, le bilan du contrôle permanent ayant permis l’évaluation des établissements de crédit par la Direction Générale de la Supervision Bancaire (DGSB) se résume comme suit : 18 • Nombre d’établissements de crédit ayant fait l’objet d’un rapport évaluation annuelle à fin 2011 par la DGSB 33 • Nombres d’établissements de crédit ayant fait l’objet de réunions annuelles 26 • Nombres d’établissements de crédit ayant fait l’objet d’une notification relative à l’évaluation de leurs situations à fin 2011 18 dont nombre d’établissements ayant été invités à communiquer un plan de redressement de leurs situations vis à vis de la réglementation prudentielle 7 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Les principales conclusions relevées et notifiées aux établissements de crédit s’articulent essentiellement autour : • du redressement de la situation de liquidité de certaines banques ; • du traitement à réserver aux dépassements par rapport aux normes réglementaires de concentration et de division des risques prévues par la circulaire n° 91-24 ; • du respect de la norme légale de 30%, prévue par l’article 21 de la loi n° 2001-65 en matière de prise de participation dans les sociétés non financières ; • de l’importance des engagements nécessitant un suivi particulier (C1) par rapport au total engagement ; • du renforcement des fonds propres ; • de la régularisation des insuffisances d’ordre organisationnel et institutionnel liées aux systèmes de contrôle interne, aux systèmes d’information et aux systèmes de gouvernance mis en place. 2. Contrôle sur place des établissements de crédit Au cours de l’exercice 2011, les équipes d’inspection ont effectué 19 missions de contrôle sur place qui ont couvert les domaines suivants : • les engagements bancaires des personnes appartenant à la famille de l’ex-président de la république tunisienne ; • le respect par les banques des résolutions de l’ONU n°1970 et 1973 en matière de gel des avoirs libyens ; • les engagements de certains groupes de sociétés auprès du système bancaire ; • le risque de contrepartie ; • le respect des dispositions de la circulaire n°2011-04 relatives aux mesures conjoncturelles de soutien aux entreprises économiques affectées par les retombées des derniers évènements ; • le fonctionnement du système de contrôle interne ; • les conditions de rémunération des dépôts. 3. Evaluation de l’état d’avancement de la gouvernance bancaire L’évaluation préliminaire de l’état d’avancement de la mise en œuvre des dispositions de la circulaire n° 2011-06 sur la base des feuilles de route arrêtées par les établissements de crédit en la matière montre que : • le processus de désignation d’administrateurs indépendants, d’un représentant des intérêts des actionnaires minoritaires et de formalisation des règles de fonctionnement des structures d’appui au conseil, se trouve à un stade avancé ; • des disparités entre les banques existent dans la mise en place du dispositif et des efforts sont à déployer notamment en termes de formalisation et d’effectivité pour la réhabilitation du rôle du conseil, des structures d’appui et en termes de plus de transparence pour assurer l’efficacité du dispositif: 19 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE 4. Principales mesures disciplinaires prises L’activité de surveillance sur pièce et sur place des établissements de crédit a donné lieu à la prise des sanctions disciplinaires suivantes : • des amendes ont été infligées à 2 banques de la place suite au non respect des conditions de banques relatives à la rémunération des dépôts telles que prévues par la circulaire n°91-22 du17 Décembre 1991. Les amendes versées au Trésor totalisent 923,5 mD à fin 2011. • application d’une astreinte à l’égard de deux banques suite au retard accusé dans la communication du reporting de la BCT. • transmission de 4 dossiers au procureur de la république et remise de 3 autres à la Commission Nationale de Lutte contre la Corruption V. Coopération internationale 1. Coopération avec les autorités de régulation étrangères : La BCT est habilitée par la loi n°58-90 du 19 septembre 1958 à entretenir des relations de coopération en matière d’échange d’informations avec les autorités de régulation étrangères formalisées dans le cadre de conventions bilatérales. Encadré 6 : Habilitation de la BCT en matière de coopération à l’échelle nationale et internationale Dans le cadre de l’exercice de sa mission, la BCT est habilitée à coopérer avec les autorités de régulation des secteurs financiers et des assurances dans les domaines d’échange d’informations, d’expériences, de formation et de réalisation en commun des opérations d’inspection et ce, dans le cadre de conventions. En ce qui concerne la coopération internationale, la BCT est habilitée à conclure des conventions de coopération bilatérale avec les autorités de contrôle étrangères et portant sur l’échange d’informations, notamment lors de l’établissement d’agences ou de succursales d’établissements de crédit dans les pays concernés et précisant les modalités d’exercice de contrôle de ces entités. Dans ce cadre, la BCT a conclu des conventions avec 8 banques centrales étrangères (Bank Al-Maghrib, Banque Centrale de Guinée, Banque Centrale du Luxembourg, Banque Nationale de Roumanie, Banque du Portugal, Banque Centrale de Lybie, Banque Centrale de Mauritanie, Banque Centrale de Syrie). 2. Participation au dialogue sur les travaux de Bâle Suite aux efforts déployés en 2011, la BCT a obtenu en 2012 le statut de membre au Groupe consultatif du Comité de Bâle (BCG) qui réunit les régulateurs bancaires pour leur permettre de prendre part aux discussions concernant les travaux en cours engagés en matière du contrôle prudentiel. De même, la BCT participe au dialogue international sur les questions ayant trait à la réglementation, à la supervision bancaire et à la stabilité bancaire dans le cadre de son adhésion au Groupe consultatif pour la région MENA, groupe qui relève du Conseil de la Stabilité Financière. Dans le même sillage, la BCT est membre du Comité des Superviseurs Bancaires Arabes qui regroupe sous l’égide du Fonds Monétaire Arabe les régulateurs en charge du contrôle bancaire afin de développer les 20 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 pratiques de supervision selon les standards internationaux et définir des recommandations aux pays membres. 3. Organisation de la dixième réunion du Groupe des Superviseurs Francophones La Tunisie a assuré, pour le mandat 2011-2012, la présidence du Groupe des Superviseurs Bancaires Francophones (GSBF). La dixième réunion du GSBF a été tenue pour la première fois à Tunis le mercredi 17 octobre 2012 et suivie d’un séminaire organisé par le « Financial Stability Institute » sur les nouvelles exigences de Bâle III. Cette réunion a regroupé les régulateurs bancaires de 26 pays qui ont débattu l’impact des nouvelles réformes réglementaires bâloises sur les pays émergents notamment la gouvernance bancaire et les exigences en fonds propres et la liquidité bancaire dans le cadre de Bâle III. 21 CHAPITRE 2 Le secteur bancaire tunisien BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Chapitre 2 : Le secteur bancaire tunisien I. Evolution de la structure du secteur bancaire tunisien Le paysage bancaire tunisien a connu des mutations importantes durant la dernière décennie suite à : - des actions entreprises dans le cadre du programme de restructuration du système bancaire axé sur le désengagement de l’Etat du capital de certaines banques, - l’octroi d’agrément pour la création de nouveaux établissements, et - la liquidation et l’absorption de certains établissements. 1. Evolution de la structure du secteur bancaire selon la nature de l’activité Le paysage bancaire se compose de 43 établissements répartis comme suit : • 35 établissements de crédit résidents régis par la loi n°2001-65 relative aux établissements de crédit, répartis en : • 21 banques dont 18 banques à vocation universelle et 3 banques spécialisées, et • 14 établissements financiers dont 9 établissements de leasing, 3 sociétés de factoring et 2 banques d’affaires. • 8 banques non-résidentes régies par le code de prestation des services financiers aux non résidents. Tableau 1 : Evolution du nombre d’établissements en activité5 2001 2002 2004 2005 2008 2010 2011 1-Etablissements de credit résidents 33 34 34 35 34 34 35 Banques 14 14 17 20 20 21 21 5 5 2 0 0 0 0 Etablissements financiers 14 15 15 15 14 13 14 Etablissements de leasing 10 11 11 11 10 9 9 Sociétés de factoring 2 2 2 2 2 2 3 Banques d’affaires 2 2 2 2 2 2 2 2- Banques non-résidentes 8 8 8 8 8 8 8 41 42 42 43 42 42 43 Ex- banques de développement Total L’évolution du nombre et de la composition du secteur bancaire durant la dernière décennie résulte des évènements suivants : • La transformation de 5 banques de développement en banques universelles, • La création de 4 nouveaux établissements de crédit, • La liquidation d’une société de leasing et l’absorption d’une société de leasing par sa banque mère. 5 24 Pour les années 2003, 2006 , 2007 et 2009, la structure des banques n’a pas connu de changements. Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Encadré 7 : Evènements ayant impacté la physionomie du secteur bancaire Transformation de 5 banques de développement en banques universelles • 2004 : transformation de la BTKD, la BTEI et la BTQI en banques universelles sous la dénomination BTK, BTE et TQB • 2005 : transformation de la STUSID et de la BTLD en banques universelles sous la dénomination STUSID bank et BTL Création de 4 nouveaux établissements de crédit • 2002 : création d’une société de leasing « El WIFACK LEASING » • 2005 : création d’une nouvelle banque « BFPME » • 2010 : création d’une nouvelle banque « BANQUE ZITOUNA » • 2011 : création d’une société de factoring « MED FACTOR » Liquidation d’une société de leasing • 2008 : liquidation de « Amen Lease » Absorption d’une société de leasing par sa banque mère 2010 : Absorption de l’UBCI LEASING par sa mère UBCI 2. Evolution de la structure du système bancaire selon la nature de l’actionnariat 2.1. Les banques résidentes Le système bancaire tunisien se caractérise à fin 2011 par une structure d’actionnariat répartie entre l’Etat6 (29,6%), les actionnaires privés tunisiens (37,1%) et les actionnaires étrangers (33,3%). Graphique 1 : Structure du capital par nature d’actionnariat 2011 37,1% 2001 50,3% Actionnaires étrangers Actionnaires privés tunisiens Etat La reconfiguration de la structure de l’actionnariat du système bancaire tunisien durant la dernière décennie à la faveur d’un positionnement plus important d’actionnaires étrangers s’explique par la cession de participations publiques et privées tunisiennes à des banques étrangères mais également par les importantes augmentations de capital pour l’assainissement des banques cédées. 6 Participation directe et indirecte à travers les entreprises publiques et parapubliques. 25 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Encadré 8 : Aperçu historique sur la privatisation des banques tunisiennes • Privatisation de la Banque du Sud en 1997 suite à la renonciation de l’Etat à son droit de souscription à l’augmentation du capital de la banque ramenant la participation publique de 36% à 32%. En 2005, la participation résiduelle de l’Etat a été cédée au consortium regroupant Banco Santander et AttijariWafa Bank qui a acquis en totalité 53% du capital de la banque dénommée désormais « ATTIJARI BANK » • Privatisation de l’UIB en 2002 par la cession de 52% de son capital à la Société Générale • Privatisation de la BTK en 2007 par la cession de 60% de son capital (30% de l’Etat tunisien et 30% de l’Etat koweitien) à la Financière OCÉOR filiale du groupe BPCE En termes de nombre, l’évolution de la répartition des banques suivant le statut de l’actionnariat se présente comme suit : Tableau 2 : Evolution du nombre de banques suivant le statut de l’actionnariat7 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2010 2011 Banques publiques 5 4 4 4 5 5 5 5 68 Banques à capitaux étrangers 4 5 5 5 6 6 7 7 7 Banques à capitaux privés tunisiens 5 5 5 5 4 4 4 5 48 Banques mixtes - - - 3 5 5 4 4 4 14 14 14 17 20 20 20 21 21 Total 2.2. Les établissements de leasing La structure de l’actionnariat, des établissements de leasing se caractérise par la prédominance des actionnaires privés tunisiens (76,7%) ayant notamment la qualité de groupes bancaires: Graphique 2 : Structure de l’actionnariat des établissements de leasing à fin 2011 Selon la nature de l’actionnariat Selon le groupe d’affiliation Actionnaitres privés tunisiens 10,3% Groupes bancaires 13,0% 17,8% 22,5% 76,7% Actionnaires publics et parapublics Actionnaires étrangers 7 8 26 16,4% 43,3% Groupes d'affaires privés Personnes physiques et flottant Autres personnes morales Pour les années 2008 et 2009, la répartition des banques suivant le statut de l’actionnariat n’a pas connu de changements. Suite à la confiscation des parts du gendre de l’ex-Président dans la Banque Zitouna Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 En termes d’affiliation, la répartition du nombre des établissements de leasing est caractérisée par la prédominance des banques comme en témoigne le tableau suivant : Tableau 3 : Répartition des établissements de leasing suivant le statut du groupe d’affiliation Nombre 7 Etablissements affiliés à des groupes bancaires9 dont établissements contrôlés par des groupes bancaires 5 Etablissements affiliés à des groupes privés 2 2.3. Les banques non résidentes La structure de l’actionnariat des banques non résidentes est dominée par les actionnaires étrangers qui accaparent 85,6% du capital de ces banques mais, est également marquée par la présence de l’Etat dans deux banques. Graphique 3 : Structure du capital des banques non-résidentes à fin 2011 Participation publique 14,4% 85,6% Participation étrangère 3. Analyse de la concentration du système bancaire L’activité des établissements des crédit demeure pour l’essentiel concentrée sur les banques résidentes qui accaparent 90,1% des actifs, 92,2% des crédits et 95,6% des dépôts. 9 Etablissements dont l’actionnaire de référence est un groupe bancaire 27 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Tableau 4 : Concentration de l’activité bancaire suivant la nature de l’établissement 2009 2010 2011 57 619 65 276 70 460 Dont Part des banques résidentes (en %) 90,5 89,9 90,1 Part des établissements de leasing (en%) 3,3 3,6 3,6 Part des banques non-résidentes (en%) 6,0 6,3 6,0 Part des sociétés de factoring (en%) 0,2 0,2 0,2 97,9 102,8 107,8 35 168 42 075 47 665 91,7 91,9 92,2 Part des établissements de leasing (en%) 4,7 4,9 4,8 Part des banques non-résidentes (en %) 3,2 2,9 2,7 Part des sociétés de factoring (en%) 0,3 0,3 0,3 33 994 38 326 40 164 95,8 95,4 95,6 4,2 4,6 4,4 Total actif (en MD) Total actif/PIB aux prix courants (en %) Crédits à la clientèle (en MDT) Part des banques résidentes (en %) Dépôts de la clientèle (en MDT) Part des banques résidentes (en%) Part des banques non-résidentes (en%) 3.1. Concentration au niveau des banques résidentes L’analyse sur la base du ratio de concentration (cf. encadré 9) fait ressortir une situation de concentration que ce soit en termes d’actifs, de crédits ou de dépôts dans la mesure où la part des 4 premières banques dépasse le seuil de 35% et celle des 8 premières dépasse le seuil de 50%. Tableau 5 : Indicateurs de concentration de l’activité des banques résidentes Ratio de concentration % 4 premières banques 8 premières banques Indice Herfindhal-Hirshman 2009 2010 2011 2009 2010 2011 2009 2010 2011 Total actif 50,9 48,9 48,8 80,7 78,7 79,0 0,094 0,090 0,090 Crédits à la clientèle 52,4 50,2 49,6 82,7 80,7 80,4 0,099 0,095 0,093 Dépôts de la clientèle 52,7 51,1 50,8 85,7 83,5 82,6 0,105 0,100 0,098 Néanmoins, il n’existe pas de position dominante comme en témoigne le niveau de l’indice de HerfindhalHirshman proche de 0,1. D’ailleurs, la part de la première banque s’établit à 13,7% au niveau des actifs, 14,5% au niveau des crédits et 15% au niveau des dépôts. 28 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Encadré 9 : Mesure de la concentration au niveau du secteur bancaire La concentration peut être mesurée par le ratio de concentration qui reflète la part des opérations réalisées par les établissements les plus importants au regard du total de la situation globale de tous les établissements. Elle permet d’évaluer le caractère oligopolistique du secteur. Ce ratio est généralement calculé pour les 4 et 8 plus grands établissements. Un marché est considéré comme concentré si la part des 4 plus grands établissements dépasse 35% ou si la part des 8 plus grands établissements dépasse 50%. La mesure de la concentration du secteur bancaire peut être complétée par l’indice de HerfindhalHirshman, qui somme les carrés des parts de marché de tous les établissements. Il met en évidence les positions dominantes au sein du marché. Cet indice est d’autant plus pertinent que le marché examiné est de faible dimension. En ce qui concerne son interprétation, une valeur inférieure à 0,1 témoigne d’un marché peu concentré, comprise entre 0,1 et 0,18 d’un marché modérément concentré et supérieure à 0,18 d’un marché fortement concentré. L’analyse de la concentration de l’activité bancaire suivant la nature de l’actionnariat fait ressortir que : - la contribution des banques publiques à l’activité bancaire demeure la plus importante avec une part de marché en termes d’actifs de 38,6%, de crédits de 40,2% et de dépôts de 36%, - les banques à capitaux privés tunisiens détiennent 29,2% du total actifs, 29,7% des crédits et 31,2% des dépôts, - les banques à capitaux étrangers détiennent 28,4% des actifs, 26,3% des crédits et 30,5% des dépôts ; et - les banques mixtes10 détiennent des parts de marché de 3,8% au niveau des actifs et des crédits et 2,3% au niveau des dépôts. Graphique 4 : Répartition de l’activité des banques résidentes selon la nature de l’actionnariat Répartition du total actif Répartition des crédits 28,4% 26,3% 3,8% 29,7% 3,8% 29,2% 40,2% 38,6% Répartition des dépôts 30,5% 2,3% Banques publiques Banques à capitaux privés tunisiens 31,2% 36,0% Banques à capitaux étrangers Banques mixtes 10 Banques dont le capital est partagé à moitié entre l’Etat tunisien et un Etat Arabe. 29 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE 3.2. Concentration au niveau des établissements de leasing L’activité des établissements de leasing se caractérise par une concentration aussi bien au niveau des actifs que des mises en force comme en témoigne la part des 4 premiers établissements à fin 2011 qui dépasse le seuil de 35%. L’analyse de l’indice IHH montre une situation de concentration modérée. Tableau 6 : Indicateurs de concentration de l’activité des établissements de leasing Total actif Part des 4 premiers établissements (%) Indice Herfindhal-Hirshman Mises en forces 2009 2010 2011 2009 2010 2011 68,1 67,0 65,1 63,5 65,5 62,9 0,142 0,144 0,138 0,131 0,138 0,131 3.3. Concentration au niveau des banques non-résidentes Le ratio de concentration fait apparaître une forte concentration notamment au niveau des crédits et à un degré moindre au niveau des dépôts et du total actif. Tableau 7 : Indicateurs de concentration de l’activité des banques non- résidentes Total Actif Part des 4 premières banques (%) Indice Herfindhal-Hirshman Crédits Dépôts 2009 2010 2011 2009 2010 2011 2009 2010 2011 75,3 77,8 77,8 95,9 95,1 92,4 86,3 89,2 90,1 0,165 0,173 0,173 0,284 0,284 0,254 0,231 0,225 0,233 Cette tendance à la concentration est confirmée par l’indice IHH notamment au niveau des crédits et des dépôts avec un indice qui dépasse 0,18. 4. Bancarisation et effectif Le réseau bancaire compte 1389 agences à fin 2011 traduisant une densité d’une agence pour 7684 habitants. Bien qu’il paraisse satisfaisant en termes de moyenne, ce niveau cache une disparité tant au niveau de la répartition régionale qu’entre les banques. En effet, le littoral abrite 85% du réseau d’agences dont 40% sont implantés dans le grand Tunis. 30 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Graphique 5:Répartition du réseau par gouvernorat Gafsa Tozeur Tataouine Kebili Mednine Gabes Jendouba Beja El Kef Siliana Zaghouane Bizerte Nabeul Kairouan Kasserine Sidi Bouzid Monastir Mahdia Sousse Sfax Manouba Ben Arous Ariana Tunis 0 50 100 150 200 250 300 350 400 Dix banques détiennent à elles seules 93% du réseau d’agences, et huit parmi ces dix banques disposent chacune d’un nombre d’agences supérieur à cent. S’agissant des établissements de leasing, le réseau compte 51 agences dont 44 agences situées sur le littoral. Par ailleurs, 57% de la population dispose d’un compte bancaire soit un compte bancaire pour 2 habitants. S’agissant de l’activité monétique, le nombre de cartes émises en 2011 a atteint 2 373 415 cartes contre 2 382 315 au cours de l’année 2010 soit une baisse de 0,4%. Le parc des DABs/GABs s’est en revanche consolidé de 4,9% pour s’établir à 1741 unités. Le nombre des transactions, par carte, réalisées en Tunisie a diminué de 2,5% pour atteindre 42,5 millions d’opérations au titre de l’année 2011contre 43,5 millions l’année précédente. En revanche, le chiffre d’affaires généré par les transactions réalisées en Tunisie a augmenté de 1% pour se situer à 4 594 MD. Sur un autre plan, l’effectif total du système bancaire a augmenté en 2011 par rapport à son niveau de 2010 de 892 agents ou 5% pour atteindre18902 employés avec un taux d’encadrement qui se situe à 67% et un taux de diplômés universitaires de 40%. L’effectif moyen par agence s’est maintenu pratiquement à son niveau de 2010, soit 14 employés par agence. 31 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE II. Activité et résultat des établissements de crédit 1. Activité et résultat des banques résidentes 1.1. Evolution de l’activité des banques résidentes 1.1.1 Evolution des emplois Le secteur bancaire a poursuivi en 2011 sa contribution au financement de l’économie comme en témoigne la progression des emplois de 14% malgré la baisse du PIB de 2%. Cette progression provient à hauteur de 86% de l’activité de crédit. Tableau 8 : Evolution des emplois des banques résidentes Variation 2009 Crédits à la clientèle 2010 2011 2010/2009 2011/2010 en MD en % en MD en % 32 264 38 664 43 949 6 400 19,8 5 285 13,7 Portefeuille-titres 4 925 5 110 5 947 185 3,8 837 16,4 Total des emplois 37 189 43 774 49 896 6 585 17,7 6 122 14,0 a. Crédits à l’économie L’encours des crédits a progressé de 13,7% ou 5285 MD dont 50,7% en provenance des crédits à moyen et long terme ; 22,2% des crédits à court terme et 23,4% des créances impayées, consolidées et immobilisées. Tableau 9 : Evolution de l’encours des crédits des banques résidentes Variation 2009 Crédits à court terme 2011 2010/2009 2011/2010 En MD En % En MD En % 7 467 9 388 10 559 1 921 25,7 1 171 12,5 15 379 19 213 21 892 3 834 24,9 2 679 13,9 Comptes débiteurs 2 525 2 940 3 144 415 16,4 204 6,9 Créances impayées, consolidées et immobilisées 5 050 5 163 6 400 113 2,2 1 237 24,0 Autres 1 843 1 960 1 954 117 6,3 -6 -0,3 32 264 38 664 43 949 6 400 19,8 5 285 13,7 Crédits à moyen et long termes Crédits à la clientèle 32 2010 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Graphique 6 : Structure de l’encours des crédits des banques résidentes 2011 2010 13,4% 7,6% 14,6% 5,1% 4,4% Crédits à court terme 7,2% 24,0% 24,3% Crédits à moyen et long terme Comptes débiteurs 49,7% Créances impayées, consolidées et immobilisées 49,8% Autres Par catégorie de bénéficiaires, la progression de l’encours des crédits en 2011 est imputable à hauteur de 66,2% aux crédits professionnels (+11,8%) et de 33,8% des crédits aux particuliers (+16,4%), ce qui s’est traduit par une augmentation de la part des crédits aux particuliers dans le portefeuille global. Graphique 7 : Structure des crédits des banques résidentes par catégorie de bénéficiaires 2010 2011 27,6% 26,9% Crédits professionnels 72,4% 73,1% Crédits aux particuliers Par secteur, l’accroissement des crédits professionnels a concerné essentiellement le secteur industriel et le secteur du transport et des communications qui ont fait l’objet de financements importants. Tableau 10 : Progression des crédits professionnels par secteur d’activité Part dans la progression de Taux de progression en 2011 (en%) l’encours des crédits en 2011 (en%) Agriculture et pêche 4,2 10,7 Industrie 41,6 13,4 Services 54,2 10,9 Commerce 9,6 5,4 Tourisme 7,5 7,5 Transport et communications 19,1 36,6 Autres 18,0 10,7 100,0 11,8 Total 33 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE La comparaison sectorielle entre la répartition des crédits alloués et la contribution au PIB montre qu’à l’exception du secteur industriel qui accapare une part dans les crédits équivalente à sa contribution au PIB, les autres secteurs ont des parts dans les financements qui s’écartent de leur contribution au PIB. En effet, les secteurs du tourisme et du commerce ont des parts dans les financements nettement supérieures à leur contribution au PIB tandis que les secteurs du transport et de l’agriculture ont des parts dans le financement nettement inférieures à leur contribution au PIB. Graphique 8 : Répartition sectorielle des crédits comparée à celle du PIB Répartition sectorielle des crédits à fin 2011 4,6% Répartition sectorielle du PIB à fin 2011 19,5% 10,5% 21,8% Agriculture et pêche Industrie Commerce 37,2% 7,5% 37,2% 15,2% 10,0% 11,3% 19,9% Tourisme Transport et communications Autres La répartition de la progression de l’encours des crédits selon la catégorie et la taille des banques, se présente comme suit : Graphique 9 : Répartition de l’effort de financement par groupe de banques Répartition suivant la catégorie Répartition suivant la taille (total actif) 7,4% 14,2% 27,2% 5 grandes banques Banques publiques 29,8% Banques à capitaux privés tunisiens Banque à capitaux étrangers 29,9% 35,6% 55,9% 5 banques de taille moyenne 11 petites banques Banques mixtes b. Portefeuille-titres L’encours du portefeuille-titres a connu en 2011 une forte progression par rapport à 2010, soit 16,4% ou 837 MD contre 185 MD ou 3,8% provenant à hauteur de 80% des bons et obligations du Trésor. 34 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Tableau 11 : Evolution de l’encours du portefeuille-titres des banques résidentes Variation 2009 2010 2011 2010/2009 2011/2010 en MD en % en MD en % Bons et obligations du Trésor 2 660 2 558 3 231 -102 -3,8 673 26,3 Titres de participations11 1 798 2 112 2 234 314 17,5 122 5,8 Titres de transactions et de placements 333 269 282 -64 -19,2 13 4,8 Obligations 134 171 200 37 27,6 29 17,0 4 925 5 110 5 947 185 3,8 837 16,4 Portefeuille-titres Compte tenu de ces évolutions, la structure du portefeuille-titres a évolué comme suit : Graphique 10 : Evolution de la structure du portefeuille-titres des banques résidentes 2010 2011 5,3% 4,7% 3,3% 3,4% Bons et obligations du Trésor 37,6% 41,3% Titres de participations Titres de transactions et de placements Obligations 54,3% 50,1% 1.1.2 Evolution des ressources L’année 2011 a été marquée par un repli de l’effort de mobilisation des ressources notamment sous forme de dépôts suite aux évènements post-révolution qui ont impacté le comportement des déposants. En effet, les dépôts n’ont augmenté que de 1848 MD, soit 46% de l’enveloppe mobilisée en 2010. En outre, la mobilisation des ressources d’emprunts a connu une régression de 45 MD ou 26,2%. Tableau 12 : Evolution des ressources des banques résidentes Variation 2009 2010 2011 2010/2009 2011/2010 en MD en % en MD en % Dépôts de la clientèle 32 559 36 562 38 410 4 003 12,3 1 848 5,1 Ressources d’emprunts 3 455 3 627 3 754 172 5,0 127 3,5 Intermédiation financière 3 341 3 345 3 516 4 0,1 171 5,1 39 355 43 534 45 680 4 179 10,6 2 146 4,9 Total des ressources 11 y compris les prêts participatifs, les parts sociales et les comptes courants associés 35 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE a. Mobilisation des dépôts La décélération observée au niveau des dépôts provient de la baisse des dépôts à terme et du ralentissement des dépôts à vue contre une progression notable des certificats de dépôts. Cette décélération aurait pu être plus prononcée n’eût été le maintien du rythme d’accroissement des dépôts en comptes spéciaux d’épargne traduisant une certaine préférence pour l’épargne de précaution. Tableau 13 : Evolution de l’encours des dépôts des banques résidentes Variation 2009 Dépôts à vue 2010/2009 2011/2010 en MD en % en MD en % 13 181 14 465 1 762 15,4 1 284 9,7 8 826 9 721 10 719 895 10,1 998 10,3 7 235 8 047 8 939 812 11,2 892 11,1 10 584 11 707 10 772 1 123 10,6 -935 -8,0 1 730 1 953 2 454 223 12,9 501 25,7 32 559 36 562 38 410 4 003 12,3 1 848 5,1 dont comptes spéciaux d’épargne Certificats de dépôts Dépôts de la clientèle 2011 11 419 Dépôts d’épargne Dépôts à terme 2010 La substitution constatée d’une partie des dépôts à terme par les certificats de dépôts s’inscrit dans le cadre d’un arbitrage fait par les gros déposants institutionnels en faveur de ces certificats qui offrent une meilleure combinaison liquidité/rémunération. Graphique 11 : Evolution de la structure des dépôts des banques résidentes 2011 27,9% 2010 26,6% Dépôts à vue Dépôts d'épargne Dépôts à terme et certificats de dépôts Par catégorie de déposants, la structure des dépôts a connu une consolidation de la part des dépôts des particuliers au détriment des dépôts des entreprises privées et des entrepreneurs individuels et des dépôts des institutionnels12. 12 36 On entend par institutionnel, essentiellement, les entreprises publiques et les compagnies d’assurance. Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Graphique 12 : Structure des dépôts des banques résidentes par catégorie de déposants 2010 2011 23,5% 22,6% 10,4% Dépôts particuliers Dépôts des institutionnels Dépôts des sociétés privées et des entrepreneurs individuels Dépôts des non résidents 10,4% 16,8% 16,0% 50,9% 49,3% b. Ressources d’emprunts Le repli au niveau de la mobilisation des ressources d’emprunts s’explique principalement par la quasistagnation des ressources spéciales et le fléchissement de l’effort de mobilisation de ressources sur le marché obligataire qui a connu une baisse du volume de ses émissions soit 177MD (dont 100 MD par les banques) contre 720 MD (dont 330 MD par des banques) en 2010. Tableau 14 : Evolution des ressources d’emprunts des banques résidentes Variation 2009 2010 2011 2010/2009 en MD Ressources spéciales en % 2011/2010 en MD en % 2 253 2 297 2 314 44 2,0 17 0,7 Emprunts obligataires 458 628 737 170 37,1 109 17,4 Prêts participatifs 442 483 488 41 9,3 5 1,0 Autres emprunts 302 219 215 -83 -27,5 -4 -1,8 3 455 3 627 3 754 172 5,0 127 3,5 Ressources d’emprunts 1.1.3 Evolution de la liquidité La trésorerie en dinars des banques a connu une forte détérioration revenant d’un excédent de 819MD à fin 2010 à un déficit de 3119 MD à fin 2011. Cette détérioration résulte de la progression des crédits en dinars à un rythme plus accéléré que celui des dépôts en dinars (14,7% ou 5079 MD contre 5,5% ou 1705 MD). En effet, la couverture des crédits par les dépôts s’est détériorée pour se situer à 82,5% à fin 2011 contre 89,7% à fin 2010, ce qui a amené la BCT à intervenir massivement pour soutenir la liquidité des banques. Tableau 15 : Evolution de la trésorerie dinars des banques résidentes13 Trésorerie dinars (1) = (2)-(3) Solde de la trésorerie (2) Intervention de la BCT (3) 13 2009 2010 2011 2 278 819 -3 119 609 1 124 443 -1 669 305 3 562 Données de fin de période. 37 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Les dépôts en devises totalisent 5720 MD à fin 2011 dont 2668 MD employés sous forme de crédits en devises et 2218 de trésorerie excédentaire placée à hauteur de 84% auprès de la BCT. Tableau 16 : Evolution de la trésorerie devises des banques résidentes14 2009 2010 2011 2 320 2 092 2 218 44 50 54 Dépôts chez la BCT (3) 217 219 172 Placements et dépôts nets chez les correspondants (4) 606 624 119 1 453 1 199 1 873 Trésorerie devises (1)=(2)+(3)+(4)+(5) Encaisse devises (2) Placement auprès de la BCT (5) La situation de la trésorerie des banques a impacté négativement leurs ratios de liquidité dont la moyenne est revenue de 104,6% à fin 2010 et à 89,3% à fin 2011. 1.2. Qualité du portefeuille-crédits La situation économique post-révolution a impacté négativement la qualité des actifs des banques. En effet, l’année 2011 a été marquée par un accroissement important de l’encours des impayés de 19,2% et des créances consolidées de 15,4%. Par conséquent, l’encours des créances classées a augmenté de 739 MD ou 11,7% pour atteindre 7 milliard de dinars, soit une part de 13,3%, en augmentation de 0,3% par rapport à son niveau de 2010 et ce ; compte tenu de la non classification des créances restructurées dans le cadre de la circulaire n°2011-04 de 2,4 milliard de dinars et de l’accroissement du total des engagements de 9,3% ; sachant que 430 MD au titre des créances sur les sociétés liées à l’ancien régime ont été imputées sur le risque additionnel de 2010. La prise en compte des créances cédées aux sociétés de recouvrement filiales des banques, porterait l’encours des créances classées à fin 2011 à 10,6 milliards de dinars. Tableau 17 : Evolution des indicateurs de la qualité du portefeuille-crédits des banques résidentes 2009 2010 2011 Encours des créances classées (MD) 5377 6304 7043 Créances cédées aux sociétés de recouvrement (MD) 3448 3572 3620 Part des créances classées dans le total des engagements (%) 13,2 13,0 13,3 Part des créances classées et cédées dans le total des engagements (%) 20,0 19,0 18,8 Taux de couverture des créances classées par les provisions et agios réservés (%) 58,3 57,6 57,3 Taux de couverture des créances classées par les provisions (%) 48,3 49,1 48,5 14 38 Données de fin de période. Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Graphique 13 : Evolution de l’encours et de la part des créances classées des banques résidentes 8000 en MD en % 13,4 13,3 7000 13,2 13,2 6000 7043 13,0 13 5000 5377 6304 2009 2010 12,8 4000 Encours des créances classées 2011 Part des créances classées La part moyenne des créances classées du secteur ne doit pas occulter les disparités existantes entre les banques. En effet, 8 banques accaparant 43,4% des actifs du secteur affichent une part de créances classées inférieure à 10%. En revanche, 8 autres banques qui accaparent 24,2% des actifs bancaires affichent une part de créances classées supérieure à la moyenne du secteur. La structure de l’encours des créances classées demeure marquée par une concentration sur : - les créances classées 4 et des créances contentieuses qui représentent 84% de l’encours, et sur - certains secteurs d’activité comme en témoigne les graphiques suivants : Graphique 14 : Répartition sectorielle des créances classées 5% 7% 6% 32% 22% 13% Agriculture Industrie Autres services Commerce Tourisme Promotion immobilière Particuliers 15% L’encours des provisions et agios réservés a augmenté en 2011 de 11% permettant de maintenir le taux de couverture des créances classées à un niveau pratiquement équivalent à celui de 2010, soit 57,3%. A cet égard, il est important de signaler que les risques liés aux créances restructurées ont été atténués par la constitution de provisions collectives exigées des banques par la BCT pour un montant global de 235 MD, soit en moyenne 0,5% des engagements 0 et 1 (cf bilan provisions collectives en annexe 8). 39 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Graphique 15 : Evolution de l’encours des provisions et agios réservés et du taux de couverture des créances classées par les provisions et agios réservés 4500 en MD en % 58,3 60,0 4034 57,6 3000 58,0 57,3 3133 1500 56,0 3634 0 54,0 2009 2010 2011 Encours des provisions sur créances et agios réservés Taux de couverture des CC par les provisions et agios réservés A l’instar de la part des créances classées, le taux de couverture des créances classées par les provisions et agios réservés présente des disparités entre les banques. En effet, 11 banques détenant 61% des actifs du secteur affichent un taux de couverture supérieur ou égal à la moyenne. Six banques détenant 34,9 % des actifs du secteur présentent un taux de couverture supérieur à 70%. Graphique 16 : Evolution de l’encours des provisions et du taux de couverture des créances classées par les provisions 3000 en MD en % 50,0 49,1 48,5 48,3 1500 2094 2577 2831 2010 2011 48,0 46,0 0 2009 Encours des provisions sur créances Taux de couverture des CC par les provisions Hors agios réservés, le taux de couverture des créances classées s’est inscrit en baisse de 0,6 point de pourcentage pour s’établir à 48,5% à fin 2011. Etant signalé que 12 banques détenant 74,7% des actifs du secteur affichent un taux de couverture supérieur à la moyenne dont 4 banques détenant 24,6% du total actif bancaire présentent un taux de couverture supérieur à 70%. 1.3. Evolution des comptes d’exploitation et de la rentabilité L’analyse de l’exploitation a montré une forte décélération du rythme d’accroissement des différents soldes intermédiaires courant 2011 sous l’effet conjugué du ralentissement de l’activité et de l’importance du volume des créances rééchelonnées dans le cadre de la circulaire n°2011-04. En effet, la marge d’intérêt a quasiment stagné à 1,2 milliards de dinars suite à la décélération du rythme de progression des intérêts et une accélération du rythme d’accroissement des charges financières. D’ailleurs, la marge d’intermédiation du secteur a régressé de 0,5 point de pourcentage. 40 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Graphique 17 : Evolution du coût des ressources et du rendement des crédits 7 6,5 6 5,5 5 4,5 4 3,5 3 2,5 2 6,2 6,4 5,7 3,1 2,9 2,9 2009 2010 Coût des ressources (en%) 2011 Rendement des crédits (en%) A ce titre et sous l’effet de la baisse du taux directeur de la BCT de 100 points de base, les taux d’intérêt effectifs moyens appliqués par les banques ont connu une baisse généralisée pour les différentes catégories de crédit. Toutefois, cette baisse a été moins prononcée que celle du TMM suite à l’adoption par les banques d’une politique de tarification visant à compenser la baisse des taux de référence par une augmentation des marges. (cf annexe 6) Encadré 10 : la tarification bancaire La réglementation tunisienne régissant la tarification bancaire consacre le principe de la liberté accordée aux banques en matière de facturation des services et de fixation des marges sur les financements. Cette liberté a été accompagnée d’un système déclaratif basé sur une fourchette min-max des taux débiteurs et des niveaux des commissions appliquées. Mieux encore et pour asseoir les fondements d’une politique de tarification transparente, obligation a été faite aux banques d’afficher les conditions débitrices et créditrices de leurs opérations courantes au moyen de supports clairement définis par la réglementation et de s’interdire d’apporter à ces conditions des modifications avant d’en avoir avisé la clientèle. Dans un cadre plus général, les dispositions législatives et réglementaires relatives aux seuils des taux d’intérêt excessifs auxquelles les établissements de crédit sont assujettis constituent une protection importante de la clientèle bancaire contre tout excès au niveau des conditions de financement. Les seuils des taux d’intérêt excessifs, publiés semestriellement par arrêté de Ministre des Finances, représentent des plafonds que tout établissement de crédit s’interdit de dépasser dans le cadre de ses opérations financières sous peine de voir ses responsabilités civile et pénale engagées. Au niveau des ressources et dans un contexte de resserrement prononcé de la liquidité, les banques n’ont pas réussi à réduire leur coût des ressources qui s’est maintenu à son niveau de 2010, soit 2,9% malgré la baisse du TMM de 40 points de base sous l’effet de la surenchère sur les dépôts à terme et certificats de dépôts dont le coût a connu un renchérissement de 10 points de base pour atteindre 4,6%. 41 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Compte tenu de la quasi-stagnation de la marge d’intérêts et du ralentissement de l’accroissement des commissions nettes, le Produit Net Bancaire a connu une décélération de son rythme de progression, soit 3,7% contre 11,2% en 2010. Tableau 18 : Evolution des composantes du PNB des banques résidentes Variations 2009 2010 2011 2010/2009 En MD En % 2011/2010 En MD En % Intérêts et revenus assimilés 2 122 2 325 2 481 203 9,6 156 6,7 Intérêts encourus et charges assimilées 1 060 1 148 1 290 88 8,3 142 12,4 Marge d’intérêts 1 062 1 177 1 191 115 10,8 14 1,2 Commissions nettes 376 425 457 49 13,0 32 7,5 Gains nets sur portefeuille-titres commercial 277 301 312 24 8,7 11 3,7 90 105 123 15 16,7 18 17,1 1 805 2 008 2 083 203 11,2 75 3,7 Revenus du portefeuille investissement Produit net bancaire En dépit de cette évolution, la structure du PNB demeure quasiment inchangée avec une part dominante de la marge d’intérêts de 57,2%. Graphique 18 : Evolution de la structure du PNB des banques résidentes 2011 2010 15,0% 21,2% 15,0% 5,2% 21,9% 58,6% 5,9% Marge d'intérêts Commissions nettes Gains sur portefeuille-titres commercial Revenus du portefeuille d'investissement 57,2% Les charges opératoires ont progressé à un rythme nettement supérieur au PNB, ce qui s’est traduit par une détérioration du coefficient d’exploitation du secteur, soit 50,7% contre 46,6% à fin 2010. Cette détérioration s’explique par la forte progression des frais du personnel de 118 MD ou 17,2% en lien avec les augmentations salariales et l’augmentation de l’effectif. A ce titre, il y a lieu de signaler que la productivité par agent (PNB par agent) s’est presque maintenue à son niveau de 2010, soit 110 mD alors que les frais du personnel par agent ont augmenté de 4 mD ; étant signalé que le taux de couverture des frais du personnel par les commissions a baissé de 5 points de pourcentage pour s’établir à 57%. 42 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Tableau 19 : Répartition du PNB des banques résidentes Variations 2009 Produit net bancaire 2010 2011 2010/2009 2011/2010 En MD En % En MD En % 1 805 2 008 2 083 203 11,2 75 3,7 337 498 557 121 32,1 59 11,8 dont provisions collectives 0 0 235 - - 235 - (+) Autres produits d’exploitation 29 32 29 3 10,3 -3 -9,4 853 935 1056 82 9,6 121 12,9 634 685 803 51 8,0 118 17,2 73 86 89 13 17,8 13 15,1 531 521 400 -10 -1,9 -121 -23,2 3 3 4 0 0,0 1 33,3 77 98 99 21 27,3 1 1,0 457 426 305 -31 -6,8 -121 -28,4 (-) Dotations nettes aux provisions 15 (-) Charges opératoires dont frais du personnel (-) Dotations aux amortissements et aux provisions sur immobilisations Résultat d’exploitation14 (+/-) Autres éléments ordinaires et éléments extraordinaires (-) Impôts sur les bénéfices Résultat net14 Graphique 19 : Répartition du produit net bancaire des banques résidentes 2011 2010 21,2% 7,4% 14,6% 24,8% 7,9% 26,7% 50,7% Couverture des risques Charges opératoires Résultat net Autres 46,6% Les banques ont poursuivi leur effort de provisionnement qui a totalisé 557 MD, soit 26,7% du PNB contre 24,8% en 2010. Cet effort qui a progressé de 11,8% en 2011 contre 32,1% en 2010 se répartit entre provisions spécifiques (57,8%) et provisions collectives (42,2%). Tableau 20 : Structure des coûts des banques résidentes Minimum Moyenne Maximum Coût des ressources 2,2% 2,9% 4,4% Coût opératoires 1,1% 1,7% 2,7% 0,7% 1,3% 2,6% 5,1% 5,9% 8,6% Coût du risque Taux de base bancaire 16 Compte non tenu des dotations aux provisions exceptionnelles enregistrées par une banque de la place en 2010 de 164 MD. Taux permettant de couvrir les coûts des ressources, opératoires et des risques. Théoriquement, c’est le point mort de la tarification pour chaque banque. 15 16 43 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE De ce fait, le résultat net du secteur bancaire s’est inscrit en baisse de 121 MD ou 28,4% pour s’établir 305 MD. Graphique 20 : Evolution des indicateurs de rentabilité des banques résidentes 14,0% 12,0% 10,0% 8,0% 2,0% 11,7% 10,1% 1,0% 1,5% 6,6% 0,9% 1,0% 6,0% 0,6% 4,0% 0,5% 2,0% 0,0% 0,0% 2009 2010 ROE 2011 ROA La détérioration de la rentabilité des banques s’est répercutée sur leurs capacités d’autofinancement sans affecter les intérêts immédiats des actionnaires dans la mesure où les bénéfices affectés en réserves ont baissé de 44,3% et les dividendes distribués ont augmenté de 12,6% ; sachant que 10 banques ont distribué des dividendes dont deux ont renoué avec la distribution des dividendes en 2011. Graphique 21 : Evolution de la répartition des bénéfices des banques résidentes en MD 306 307 171 151 119 134 2009 2010 2011 Dividendes distribués Autofinancements 1.4. Analyse de l’adéquation des fonds propres Les fonds propres nets des banques ont augmenté en 2011 de 8,9% ou 437 MD dont 235 MD en provenance des provisions collectives, représentant 4,4% de ces fonds propres. Sachant qu’au cours de 2011, aucune augmentation de capital en numéraire n’a été enregistrée contre 2 opérations en 2010 portant sur une enveloppe 90 MD. 44 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Tableau 21 : Evolution des fonds propres des banques résidentes Variations 2009 Fonds propres nets de base Fonds propres complémentaires Fonds propres nets 2011 2010/2009 2011/2010 En MD En % En MD En % 3 840 4 324 4 535 484 12,6 211 4,9 564 609 835 45 8,0 226 37,1 - - 235 - - 235 - 564 609 600 45 8,0 -9 -1,5 4 404 4 933 5 370 529 12,0 437 8,9 Provisions collectives Autres 2010 84,5% Graphique 22 : Evolution de la structure des fonds propres des banques résidentes 15,5% Fonds propres nets de base Fonds propres complémentaires Le ratio de solvabilité a légèrement augmenté (0,3%) en 2011 pour s’établir à 11,9% avec un niveau du ratio tier 117 de 10%, ce qui témoigne de la bonne qualité des fonds propres des banques dans la mesure où les fonds propres nets de base constituent la composante dominante des fonds propres nets avec une part de 84,5%. Le niveau du ratio de solvabilité moyen ne doit pas cacher les disparités qui existent entre les banques. Tableau 22 : Evolution du ratio de solvabilité et du ratio tier 1 des banques résidentes 2009 2010 2011 Ratio de solvabilité (en %) 12,2 11,6 11,9 Ratio tier 1 10,6 10,2 10,0 2. Activité et résultat des établissements de leasing 2.1. Evolution de l’activité des établissements de leasing L’activité du secteur du leasing en 2011 a enregistré un fléchissement important comme en témoigne la baisse des mises en force de 15,5% ou 216 MD pour revenir à 1176 MD sous l’effet conjugué des retombées de la conjoncture sur le tissu économique d’une part et le resserrement de la liquidité des sociétés du secteur d’autre part. 17 Le ratio tier 1 est le rapport entre les fonds propres nets de base et les risques encourus. 45 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE La régression de l’activité du secteur a été accompagnée par la baisse des conditions de sortie de l’ordre de 44 points de base. Tableau 23 : Evolution de l’activité des établissements de leasing Variation 2009 Mises en force dont : Immobilier Taux effectif moyen (en %) 2010 2011 2010/2009 2011/2010 En MD En % En MD En % 1 019 1 392 1 176 373 36,6 -216 -15,5 49 86 48 37 75,5 -38 -44,2 11,11 10,48 10,04 - -0,63 - -0,44 La répartition sectorielle des mises en force est demeurée presque inchangée avec une prédominance du secteur des services qui accapare une part de 61%. Graphique 23 : Répartition sectorielle des mises en force des établissements de leasing 2011 2010 14% 11% 11% 13% 14% Agriculture 14% Industrie Services 62% 61% Bâtiments et travaux publics L’encours du crédit-bail a augmenté de 11,4% pour atteindre 2305 MD financé à hauteur de 80,6% par des ressources d’emprunt dont 46% d’emprunts bancaires et 39,8% d’emprunts obligataires. En effet, le secteur n’a mobilisé en 2011 que 77 millions de dinars de ressources obligataires, soit 20% de ses émissions sur le marché en 2010. 46 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Tableau 24 : Evolution de l’encours de crédit-bail, des fonds propres et des emprunts des établissements de leasing Variation 2009 Encours de crédit-bail Fonds propres18 Ressources d’emprunt dont : Ressources bancaires (en %) Ressources obligataires (en %) Coût des ressources d’emprunt (en %) 2010 2011 2010/2009 2011/2010 En MD En % En MD En % 1 655 2 069 2 305 414 25,0 236 11,4 289 315 335 26 9,0 20 6,3 1 243 1 671 1 857 428 34,4 186 11,1 43,3 41,0 46,0 -2,3 5,0 40,9 45,0 39,8 4,1 -5,2 6,3 5,8 5,8 -0,5 0,0 2.2. Qualité du portefeuille Compte tenu de la conjoncture qui a caractérisé l’année 2011, l’encours des créances classées a augmenté de 56 MD ou 36,1% par rapport à 2010 contre 11 MD ou 7,6% une année auparavant ce qui a engendré une aggravation de la part des créances classées de 1,6 point de pourcentage pour atteindre 9,1%. Graphique 24 : Evolution de l’encours et de la part des créances classées des établissements de leasing 250 en MD 8,8 200 en % 7,5 9,1 10 8 150 211 6 4 100 144 50 2 155 0 0 2009 2010 Encours des créances classées 2011 Part des créances classées Le taux de couverture des actifs classés s’est détérioré de 16,7 points de pourcentage dans la mesure où l’encours des provisions et des marges réservées a augmenté à un rythme beaucoup moins important que celui des créances classées d’autant plus que le risque additionnel est constitué pour l’essentiel de créances classées 2 et 3 nécessitant une couverture en provisions moindre. 18 Compte tenu des bénéfices de la période. 47 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Graphique 25 : Evolution des provisions sur créances et marges réservées et du taux de couverture des créances classées des établissements de leasing 150 en MD en % 79,2 90 75,9 100 125 114 50 70 59,2 118 0 50 2009 2010 2011 Taux de couverture des créances classées Provisions sur créances et marges réservées 2.3. Résultat d’exploitation et indicateurs de rentabilité Le fléchissement de l’activité, l’amenuisement des marges et l’accroissement des créances improductives ont pesé lourdement sur le compte d’exploitation du secteur. Tableau 25 : Evolution du compte d’exploitation des établissements de leasing Variation 2009 2010 2011 2010/2009 En MD 2011/2010 En % En MD En % Marge d’intérêts 82 94 96 12 14,6 2 2,1 Produit net 89 103 106 14 15,7 3 2,9 Charges opératoires 31 34 37 3 9,7 3 8,8 Dotations nettes aux provisions19 6 11 26 5 83,3 15 136,4 dont provisions collectives 0 0 14 - - 14 - Résultat d’exploitation 50 55 39 5 10,0 -16 -29,1 Résultat net 40 48 32 8 20,0 -16 -33,3 En effet, l’activité du secteur a généré en 2011 le même niveau de marge d’intérêt qu’en 2010 en dépit de l’augmentation des revenus de 10,2%. De même, le produit net a quasiment stagné contre une progression de 15,7% en 2010 ce qui s’est traduit compte tenu de l’augmentation des charges opératoires par une détérioration du coefficient d’exploitation, soit 35,1% contre 32,9% en 2010. Les dotations nettes aux provisions ont augmenté de 136,4% ou 15 MD dont 14 MD sous forme de provisions collectives. De ce fait, le résultat net global du secteur a diminué de 16 MD ou 33,3% pour s’établir à 32 MD à fin 2011. Corrélativement, le rendement des actifs et la rentabilité des fonds propres ont été réduits de 1 point de pourcentage et 7,4 points de pourcentage respectivement. 19 48 Dotations nettes aux provisions et résultat de correction de valeurs sur les créances et le portefeuille investissement. Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Tableau 26 : Evolution des indicateurs de rentabilité des établissements de leasing 2009 2010 2011 ROA (en%) 2,5 2,4 1,4 ROE (en%) 15,9 17,9 10,5 2.4. Analyse de l’adéquation des fonds propres Les fonds propres nets des établissements de leasing ont augmenté en 2011 de 40 MD ou 11,4% provenant essentiellement des provisions collectives à hauteur de 14 MD, des bénéfices non distribués à hauteur de 13 MD, et des augmentations du capital en numéraire réalisées par deux établissements pour un montant total de 8 MD. Tableau 27 : Evolution des fonds propres des établissements de leasing Variations 2009 2010 2011 2010/2009 2011/2010 En MD En % En MD En % Fonds propres nets de base 269 291 316 22 8,2 26 8,9 dont capital 163 170 183 7 4,3 13 7,6 57 60 75 3 5,3 15 25,0 - - 14 - - 14 - 57 60 61 3 5,3 1 1,7 326 351 391 25 7,7 40 11,4 Fonds propres complémentaires Provisions collectives Autres Fonds propres nets 19,2% 80,8% Graphique 26 : Evolution de la structure des fonds propres des établissements de leasing Fonds propres nets de base Fonds propres complémentaires Le ratio de solvabilité s’est maintenu à son niveau de 2010, soit 17,1% avec un ratio tier 1 de 13,8%. 49 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Tableau 28 : Evolution du ratio de solvabilité et du ratio tier 1 des établissements de leasing 2009 2010 2011 Ratio de solvabilité (en %) 20,0 17,0 17,1 Ratio tier 1 16,5 14,1 13,8 3. Activité et résultat des banques non-résidentes 3.1. Activité 3.1.1 Emplois d’exploitation L’activité des banques non-résidentes a connu une quasi-stagnation en 2011 en termes de volume, et a été marquée par une orientation plus prononcée vers les placements les plus liquides et les moins risqués. Tableau 29 : Evolution des emplois des banques non-résidentes Variation En millions de $E.U Désignation 2010/2009 2011/2010 2009 2010 2011 En M$E.U En % En M$E.U En % Opérations de trésorerie 1 341 1 486 1 581 145 10,8 95 6,4 dont : Placements auprès des banques : 1 240 1 407 1 492 167 13,5 85 6,0 Installées en Tunisie 387 472 448 85 22,0 -24 -5,1 Installées à l’étranger 853 935 1 044 82 9,6 109 11,7 860 849 859 -11 -1,3 10 1,2 à des résidents 591 551 495 -40 -6,8 -56 -10,2 à des non-résidents 269 298 364 29 10,8 66 22,1 310 390 262 80 25,8 -128 -32,8 2 511 2 725 2 702 214 8,5 -23 -0,8 Crédits : Portefeuille titres Total emplois d’exploitation En effet, ces banques ont procédé à des opérations de désinvestissement en portefeuille titres qui ont été relayées par des placements auprès des banques installées à l’étranger. Graphique 27 : Evolution de la structure des emplois des banques non-résidentes 2010 2011 4,8% 4,4% 52,2% 55,7% 9,2% 13,7% Portefeuille titres Crédits Opérations de trésorerie 30,3% 29,8% 50 Autres emplois Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Par ailleurs, le portefeuille crédit a connu un changement de structure au profit des non-résidents (+ 7 points de pourcentage) par rapport aux résidents. Les engagements par signature sous forme d’avals et cautions et de crédits documentaires ont baissé en rapport avec le repli enregistré au niveau du commerce extérieur. Tableau 30 : Evolution des engagements par signature des banques non-résidentes Variation Désignation En millions de $E.U 2010/2009 2011/2010 2009 2010 2011 En M$E.U En % En M$E.U En % 1 509 1 257 1 099 -252 -16,7 -158 -12,6 Confirmations de crédits documentaires 912 536 563 -376 -41,2 27 5,0 Ouvertures de crédits documentaires 270 219 168 -51 -18,9 -51 -23,3 Cautions et avals 311 458 361 147 47,3 -97 -21,2 Total engagement par signature dont : 3.1.2 Ressources d’exploitation Les ressources des banques non-résidentes ont connu un fléchissement suite à la baisse des dépôts et des emprunts bancaires. Tableau 31 : Evolution des ressources des banques non-résidentes Variation Désignation En millions de $E.U 2010/2009 En M$E.U 2011/2010 En M$E.U En % 6,7 -27 -2,9 -64 -13,0 -18 -4,2 489 122 32,4 -9 -1,8 1 220 1 164 137 12,7 -56 -4,6 319 307 299 -12 -3,8 -8 -2,6 Non-résidente 764 913 865 149 19,5 -48 -5,3 Autres ressources 186 180 228 -6 -3,2 48 26,7 86 71 114 -15 -17,4 43 60,6 2 139 2 328 2 293 189 8,8 -35 -1,5 2009 2010 2011 870 928 901 58 Installées en Tunisie 494 430 412 Installées à l’étranger 376 498 1 083 Résidente Emprunts bancaires Dépôts de la clientèle dont Comptes ordinaires de banques Total ressources d’exploitation En % Toutefois, la structure des ressources s’est maintenue pratiquement inchangée. En effet, les dépôts de la clientèle continuent à constituer la principale source de financement avec une part de 40,5% suivie des emprunts bancaires (31,4%). 51 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Graphique 28 : Evolution de la structure des ressources des banques non-résidentes 2010 5,7% 2011 9,3% 7,7% 6,6% 31,4% 12,4% Dépôts de la clientèle 33,9% Emprunts bancaires 7,9% Provisions Fonds propres 44,6% Autres ressources 40,5% 3.2. Qualité du portefeuille L’encours des actifs classés a augmenté en 2011 de 71,9 M$ E.U ou 35,6% pour atteindre 274M$ EU. La part des actifs classés s’est établie à 17,1%, soit une part en aggravation de 4,9 points de pourcentage par rapport à 2010. Cette détérioration est imputable essentiellement à une banque ayant connu des difficultés exceptionnelles liées à la conjoncture régionale. Graphique 29 : Evolution de l’encours et de la part des actifs classés des banques non-résidentes 280 en MD en % 210 17,1 20 15 12,2 10,6 140 70 10 274 162 5 202 0 0 2009 2010 Encours des actifs classés 2011 Part des actifs classés Parallèlement, le taux de couverture des actifs classés par les provisions et agios réservés s’est consolidé de 2,1 points de pourcentage pour atteindre 73% dans la mesure où l’encours des provisions et des agios réservés a augmenté à un rythme plus important que celui des créances classées, soit 36,8% en relation avec les risques additionnels de ladite banque. 3.3. Résultat d’exploitation et indicateurs de rentabilité La quasi-stagnation de l’activité des banques non résidentes et l’accroissement des créances improductives, ont pesé sur le compte d’exploitation de ces banques. En effet, le PNB a augmenté de 9,7M$ EU provenant essentiellement de la marge d’intérêts. La situation exceptionnelle de la banque ayant connu des difficultés a affecté lourdement la rentabilité du secteur qui a dégagé une perte de 0,1M$ EU. 52 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Tableau 32 : Evolution du compte d’exploitation des banques non-résidentes Variations 2009 2010 2011 Marge d’intérêts 34,9 37,4 43,7 Commissions nettes 22,1 25,8 Gains nets sur pf titres commerciales 30,3 En % En M$ EU En % 2,5 7,2 6,3 16,8 22,2 3,7 16,7 -3,6 -14,0 21,5 25,5 -8,8 -29,0 4,0 18,6 6,2 5,1 8,1 -1,1 -17,7 3,0 58,8 93,5 89,8 99,5 -3,7 -4,0 9,7 10,8 30,0 31,2 34,5 1,2 4,0 3,3 10,6 12,5 34,9 62,7 22,4 179,2 27,8 79,7 - - 6,5 - - 6,5 - Résultat d’exploitation 48,4 21,3 -0,2 -27,1 -56,0 -21,5 -100,9 Résultat net 48,2 19,6 -0,1 -28,6 -59,3 -19,7 -100,5 Revenus du pf d’investissements Produit net bancaire Charges opératoires Dotations nettes aux provisions 20 dont provisions collectives En M$ EU Compte non tenu des pertes enregistrées par cette banque, le secteur dégagerait un bénéfice en augmentation de 64% pour se situer en 2011 à 37,9M$ EU en relation avec le renouement d’une banque avec les bénéfices. 3.4. Analyse de l’adéquation des fonds propres Les fonds propres nets des banques non résidentes ont légèrement diminué en 2011 de 11,7 M$ EU ou 3,2%. Le ratio de solvabilité s’est amélioré par rapport à son niveau de 2010, soit 3,8 points de pourcentage pour atteindre 24,4% en 2011 sous l’effet de la baisse des risques encourus (-22,4%). Compte non tenu de la banque en difficulté, le ratio de solvabilité s’établirait à 46,1% contre 39,6% en 2010. Compte non tenu de la banque en difficulté, les fonds propres auraient augmenté de 5,2%. Tableau 33 : Evolution des fonds propres et du ratio de solvabilité des banques non-résidentes Variations 2009 2010 2011 En M$ EU En % En M$ EU En % Fonds propres nets 350,3 360,7 349,0 10,4 3,0 -11,7 -3,2 Ratio de solvabilité 22,3 20,6 24,4 - -1,7 - 3,8 20 Dotations nettes aux provisions et résultat de correction de valeurs sur les créances et le portefeuille investissement. 53 Annexes 56 Mr. Mohamed Ali Naffouti Service de la surveillance permanente A3 Mr. Houssem Akremi Service de la surveillance permanente A2 Mr. Mourad Khazri Service de la surveillance permanente A1 Mr. Haykel Khadhraoui S/D de la surveillance permanente "groupe A" Mme Olfa Ladhari Service de la surveillance permanente B2 Mr. Abdessalem Trabelsi Service de la surveillance permanente B1 Mme Mayada Abid S/D de la surveillance permanente "groupe B" Mme Raja Daghouth Adj Mr. Nabil Felfel Direction de la surveillance permanente Service du suivi des réformes et de la restructuration bancaire Mr. Manef Bouaziz Mr. Kamel Saidi Service d'octroi des agréments et des autorisations Mr. Fethi Akkari Service de la réglementation et des relations avec les organes de la supervision Mr. Soufiène Bennour Mr. Nizar Chenini Service de l'analyse des risques et de l'alerte précoce S/D de laréglementation et d'octroi des agréments Service du développement du processus de supervision Mr. Mohamed Riadh Tlili Service de la base des données bancaires Mme Salwa Ben Kahla Service de la normalisation des procédures de supervision S/D du développement des méthodes de la supervision Mme Raja Dahmen Mr. Jamel Ben Yacoub Adj Mr. Mohamed Sadraoui S/D de la surveillance générale des risques bancaires Direction du développement des méthodes de la supervision Mr. Mohamed Salah Tekaya Equipe d'inspection 2 Mr. Zoubayer Douiri Equipe d'inspection 1 Mr. Mahmoud Bergaya ADG Chargé de l'inspection Direction de la surveillance générale et de la réglementation bancaire Mme Nadia Gamha Direction Générale de la Supervision Bancaire Annexe 1 : Organigramme de la Direction Générale de la Supervision Bancaire BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Annexe 2 : Principaux indicateurs du secteur bancaire Tunisien21 Indicateurs de taille et de bancarisation 2010 2011 Total actif MD 58 698 63 492 Effectif 18 010 18 902 65,5 67 1 337 1 389 5 672 983 6 103 905 1660 1741 Nombre de cartes bancaires 2 382 315 2 373 415 Nombre de transactions monétique 3 770 868 3 607 220 392 409 2010 2011 Total Dépôts MD 36 562 38 410 Total Crédits 38 664 43 949 2 008 2 083 46,6 50,7 Taux d’encadrement % Réseau Nombre de comptes Nombre de DAB & GAB Volume de transactions monétique (MD) Indicateurs d’activité et d’exploitation PNB (MD) Coefficient d’exploitation % Résultat net 22 305 ROA (%) 0,9 0,5 ROE (%) 10,1 6,4 426 Indicateurs financiers % 2010 2011 Ratio de solvabilité 11,6 11,9 Ratio Tier 1 10,2 10,0 Part des créances classées 13,0 13,3 Taux de couverture des créances classées par les provisions et agios réservés 57,6 57,3 Taux de couverture des créances classées par les provisions 49,1 48,5 21 22 banques résidentes Compte non tenu des dotations aux provisions exceptionnelles enregistrées par une banque de place en 2010 57 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Annexe 3 : Bilan, état des engagements hors bilan et état de résultat des banques résidentes23 1- Bilan (en milliers de dinars) 2 010 2 011 1- Caisse et avoirs auprès de la BC et CCP 1 987 626 1 305 958 2- Créances sur les établissements bancaires et financiers 4 623 085 3 906 299 36 621 400 41 401 083 4- Portefeuille-titres commercial 2 464 539 3 131 621 5- Portefeuille d’investissement 2 314 801 2 507 855 897 289 945 576 1 651 345 1 775 122 50 560 085 54 973 514 395 860 2 102 745 2 672 626 3 243 787 36 863 631 38 703 032 4- Emprunts et ressources spéciales 3 631 700 3 701 382 5- Autres passifs 2 384 486 2 423 541 45 948 303 50 174 487 1- Capital 1 982 309 1 995 559 2- Réserves 2 262 798 2 516 403 -1 695 -5 058 315 443 433 208 -209 271 -443 902 262 198 304 931 ACTIF 3- Créances sur la clientèle 6- Valeurs immobilisées 7- Autres actifs TOTAL ACTIF PASSIF 1- Banque Centrale, CCP 2- Dépôts et avoirs des établissements bancaires et financiers 3- Dépôts et avoirs de la clientèle TOTAL PASSIF CAPITAUX PROPRES 3- Actions propres 4- Autres capitaux propres 5- Résultats reportés 6- Résultats de l’exercice 7-Modification comptable TOTAL CAPITAUX PROPRES TOTAL PASSIF ET CAPITAUX PROPRES 23 58 21 banques résidentes -2 114 4 611 782 4 799 027 50 560 085 54 973 514 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 2- Etat des engagements hors bilan (en milliers de dinars) 2010 2011 Cautions, avals et autres garanties données en faveur de la clientèle 6 271 590 7 189 108 Crédits documentaires 3 582 514 3 476 957 Actifs donnés en garantie 7 148 1 734 063 9 861 252 12 400 128 Engagements de financements donnés en faveur de la clientèle 4 210 307 3 349 817 Engagements sur titres 33 431 36 051 4 243 738 3 385 868 Engagements de financements reçus 1 813 799 2 286 060 Garanties reçues 9 208 513 10 541 166 11 022 312 12 827 226 PASSIFS EVENTUELS Total passifs éventuels ENGAGEMENTS DONNES Total engagements donnés ENGAGEMENTS RECUS Total engagements reçus 59 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE 3- Etat de résultat (en milliers de dinars) 2 010 2 011 PRODUITS D’EXPLOITATION BANCAIRE 3 193 644 3 406 584 (+) INTERETS ET REVENUS ASSIMILES 2 324 603 2 480 295 (+) COMMISSIONS 462 992 491 125 (+) GAINS SUR PORTEFEUILLE-TITRES COMMERCIAL ET OPERATIONS FINANCIERES 300 727 312 287 (+) REVENUS DU PORTEFEUILLE D’INVESTISSEMENT 105 322 122 877 CHARGES D’EXPLOITATION BANCAIRE 1 185 531 1 323 763 (-) INTERETS ENCOURUS ET CHARGES ASSIMILEES 1 147 957 1 289 560 37 450 34 005 124 198 2 008 113 2 082 821 (-) DOTATIONS AUX PROVISIONS ET RESULTAT DES CORRECTIONS DE VALEURS SUR CREANCES, HORS BILAN ET PASSIF 655 265 540 050 (-) DOTATIONS AUX PROVISIONS ET RESULTAT DES CORRECTIONS DE VALEURS SUR PORTEFEUILLE D’INVESTISSEMENT 6 550 17 062 31 831 28 778 (-) FRAIS DE PERSONNEL 684 684 803 202 (-) CHARGES GENERALES D’EXPLOITATION 250 292 252 860 85 652 98 719 357 501 399 706 997 6 039 98 334 99 330 260 164 306 415 -2 034 1 484 262 198 304 931 266 309 200 890 (-) COMMISSIONS ENCOURUES (-) ‘PERTES SUR PORTEFEUILLE TITRES COMMERCIAL ET OPERATIONS FINANCIERES PRODUIT NET BANCAIRE (+) AUTRES PRODUITS D’EXPLOITATION (-) DOTATION AUX AMORTISSEMENTS ET AUX PROVISIONS SUR IMMOBILISATIONS RESULTAT D’EXPLOITATION SOLDE EN GAIN (+) /PERTE (-) PROVENANT DES AUTRES ELEMENTS ORDINAIRES (-) IMPOTS SUR LES BENEFICES RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES SOLDE EN GAIN (+) /PERTE (-) PROVENANT DES ELEMENTS EXTRAORDINAIRES RESULTAT NET DE L’EXERCICE (+) EFFETS DES MODIFICATIONS COMPTABLES (net d’impôts) RESULTAT APRES MODIFICATIONS COMPTABLES 60 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Annexe 4: Bilan et état de résultat des établissements de leasing 1- Bilan (en milliers de dinars) 2010 2011 39 410 35 360 1 955 725 2 186 478 3- Portefeuille-titres 79 814 79 275 4- Valeurs immobilisées 21 908 26 090 5-Autres actifs 83 190 67 138 2 186 426 2 403 460 1- Concours bancaires et autres passifs financiers 11 199 19 939 2- Dettes envers la clientèle 25 899 34 377 1 684 804 1 861 565 127 301 122 911 23 498 30 190 1 872 701 2 068 981 170 250 183 250 85 359 98 461 9 999 20 161 598 903 5-Réserve pour risque géneral 0 0 6- Modification comptable 0 0 47 519 31 750 313 724 334 479 2 186 426 2 403 460 ACTIFS 1- Liquidités et équivalents de liquidités 2- Créances sur la clientèle TOTAL DES ACTIFS PASSIFS 3- Emprunts et ressources speciales 4- Fournisseurs et comptes rattachés 5- Autres passifs TOTAL DES PASSIFS CAPITAUX PROPRES 1- Capital social 2- Réserves 3- Résultats reportés 4- Autres capitaux propres 7- Résultat de l’exercice TOTAL DES CAPITAUX PROPRES TOTAL DES CAPITAUX PROPRES ET DES PASSIFS 61 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE 2- Etat de résultat (en milliers de dinars) 2010 2011 173 824 195 619 Intérêts de retard et autres produits d’exploitation 5 415 7 295 Variation des produits réservés 1 551 843 24 12 975 1 035 180 942 200 509 82 783 99 386 4 499 5 549 102 657 106 673 Charges de personnel 19 488 22 649 Autres charges d’exploitation 14 412 14 441 3 086 3 600 Dotations nettes aux provisions et résultat des créances radiées 12 140 26 515 Dotations aux provisions pour dépréciation des titres -1 530 -111 TOTAL DES CHARGES D’EXPLOITATION 47 596 67 095 RESULTAT D’EXPLOITATION 55 061 39 578 3 937 1 916 86 588 RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES AVANT IMPOT 58 912 40 906 Impôt sur les sociétés 11 393 9 156 RESULTAT NET DE L’EXERCICE 47 519 31 750 PRODUITS D’EXPLOITATION Revenus de leasing Variation des intérêts de retards réservés autres produits d’exploitation TOTAL DES PRODUITS D’EXPLOITATION Charges financières nettes Produits des placements TOTAL DES REVENUS NETS DE LEASING CHARGES D’EXPLOITATION Dotations aux amortissements des immobilisations propres Autres gains ordinaires Autres pertes ordinaires 62 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Annexe 5: Bilan, état des engagements hors bilan et état de résultat des banques non-résidentes 1- Bilan (en milliers de dollars) 2 010 2 011 43 505 64 853 1 444 227 1 520 510 3- Créances sur la clientèle 730 484 681 579 4- Portefeuille-titres commercial 299 550 169 903 5- Portefeuille d’investissement 86 148 88 142 6- Valeurs immobilisées 19 842 18 942 7- Autres actifs 27 143 25 267 2 650 899 2 569 196 97 625 84 619 902 366 925 640 1 225 801 1 168 580 168 251 51 289 36 495 2 277 249 2 215 585 161 041 173 189 79 945 79 410 0 0 1 000 1 000 111 895 100 098 19 769 -86 373 651 353 611 2 650 899 2 569 196 ACTIF 1- Caisse et avoirs auprès de la BC et CCP 2- Créances sur les établissements bancaires et financiers TOTAL ACTIF PASSIF 1- Banques Centrale, CCP 2- Dépôts et avoirs des établissements bancaires et financiers 3- Dépôts et avoirs de la clientèle 4- Emprunts et ressources spéciales 5- Autres passifs TOTAL PASSIF CAPITAUX PROPRES 1- Capital 2- Réserves 3- Actions propres 4- Autres capitaux propres 5- Résultats reportés 6- Résultats de l’exercice 7-Modification comptable TOTAL CAPITAUX PROPRES TOTAL PASSIF ET CAPITAUX PROPRES 63 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE 2- Etat des engagements hors bilan (en milliers de dollars) 2010 2011 Cautions, avals et autres garanties données en faveur de la clientèle 644 321 401 242 Crédits documentaires 654 949 715 380 Actifs donnés en garantie 185 894 24 826 Total passifs éventuels 1 485 164 1 141 447 156 586 129 768 156 586 129 768 Engagements de financements reçus 180 919 121 842 Garanties reçues 336 899 374 978 Total engagements reçus 517 818 496 820 PASSIFS EVENTUELS ENGAGEMENTS DONNES Engagements de financements donnés en faveur de la clientèle Engagements sur titres Total engagements donnés ENGAGEMENTS RECUS 64 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 3- Etat de résultat 2 010 2 011 109 559 120 028 (+) INTERETS ET REVENUS ASSIMILES 55 465 62 800 (+) COMMISSIONS 27 491 23 599 (+) GAINS SUR PORTEFEUILLE-TITRES COMMERCIAL ET OPERATIONS FINANCIERES 21 513 25 412 5 091 8 218 CHARGES D’EXPLOITATION BANCAIRE 19 710 20 404 (-) INTERETS ENCOURUS ET CHARGES ASSIMILEES 18 154 19 140 1 556 1 264 0 0 PRODUIT NET BANCAIRE 89 850 99 624 (-) DOTATIONS AUX PROVISIONS ET RESULTAT DES CORRECTIONS DE VALEURS SUR CREANCES, HORS BILAN ET PASSIF 35 011 62 756 (-) DOTATIONS AUX PROVISIONS ET RESULTAT DES CORRECTIONS DE VALEURS SUR PORTEFEUILLE D’INVESTISSEMENT -258 8 55 176 (-) FRAIS DE PERSONNEL 19 269 22 157 (-) CHARGES GENERALES D’EXPLOITATION 11 998 12 483 2 435 2 384 21 449 12 -305 411 1 375 509 19 769 -86 0 0 19 769 -86 19 769 -86 PRODUITS D’EXPLOITATION BANCAIRE (+) REVENUS DU PORTEFEUILLE D’INVESTISSEMENT (-) COMMISSIONS ENCOURUES (-) ‘PERTES SUR PORTEFEUILLE TITRES COMMERCIAL ET OPERATIONS FINANCIERES (+) AUTRES PRODUITS D’EXPLOITATION (-) DOTATION AUX AMORTISSEMENTS ET AUX PROVISIONS SUR IMMOBILISATIONS RESULTAT D’EXPLOITATION SOLDE EN GAIN (+) /PERTE (-) PROVENANT DES AUTRES ELEMENTS ORDINAIRES (-) IMPOTS SUR LES BENEFICES RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES SOLDE EN GAIN (+) /PERTE (-) PROVENANT DES ELEMENTS EXTRAORDINAIRES RESULTAT NET DE L’EXERCICE (+) EFFETS DES MODIFICATIONS COMPTABLES (net d’impôts) RESULTAT APRES MODIFICATIONS COMPTABLES 65 5 7 9 11 13 15 5 6 7 8 9 10 12 11 10 9 8 7 6 5 5 2011 5 2000 2000 6 2001 2001 6 2002 2003 2,00 3,00 4,00 5,00 2002 7 2004 2003 8 2005 2004 7 2006 2005 9 2007 2006 10 2008 2007 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 11 5 6 7 8 9 10 5 6 7 8 9 10 11 12 Crédits à la consommation Evolution du TMM durant l'année 2011 2009 2008 8 Crédits à court terme autres que le découvert 2010 2009 9 2011 2010 2010 66 2011 Annexe 6 : Evolution des taux effectifs moyens par catégorie de concours BANQUE CENTRALE DE TUNISIE 2000 2 3 4 5 6 7 8 9 2 3 4 5 6 7 8 Min; 6,54% Max; 8,39% Répartition des TEGs sur les crédits habitat Min; 4,78% Moyenne; 7,52% Moyenne; 6,53% Répartition des TEGs sur les crédits à court terme Max; 7,68% 2 3 4 5 6 7 8 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Moyenne; 8,21% Min; 5,49% Moyenne; 6,45% Répartition des TEGs sur les crédits à long terme Max; 7,52% Min; 6,03% Répartition des TEGs sur les découverts Max; 9,65% Annexe 7 : Evolution des TEGs par catégorie de concours et par établissement de crédit courant 2011 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 67 68 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 2 3 4 5 6 7 8 9 Min 5,26% Moyenne; 6,39% Min; 7,52% Moyenne; 9,06% Répartition des TEGs sur leasing mobilier et immobilier Max; 10,18% Max; 7,96% Répartition des TEGs sur les crédits à moyen terme 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Min; 7,49% Max; 9,02% Moyenne; 8,15% Répartition des TEGs sur les crédits à la consommation BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Annexe 8 : Note technique sur la provision collective : motifs, approche, méthodologie et bilan I -les motifs, l’approche et la méthodologie : A l’origine, l’institution des provisions collectives au titre de l’exercice 2011 a constitué le corollaire de la circulaire aux établissements de crédit n°2011-04 du 12 avril 2011 qui a autorisé les établissements de crédit à ne pas classer les créances saines au 31/12/2010 qui ont connu des difficultés en 2011 dues à la conjoncture et ayant fait l’objet d’un rééchelonnement. Dans cette optique, l’évaluation individuelle des créances a été relayée par une appréciation collective des risques sur ces créances dans la mesure où les indicateurs générateurs de défaut ne sont pas inhérents intrinsèquement à l’emprunteur mais traduisent plutôt une détérioration collective en corrélation avec la conjoncture économique. Cette mesure préventive cadre, d’ailleurs, avec les nouvelles orientations prudentielles consacrées par les normes Bâle III, comme réponse à la dernière crise financière internationale. En effet, les nouvelles exigences visent à amener les banques à constituer un coussin de fonds propres « matelas de sécurité » dans l’objectif de renforcer leur résilience en période de crise économique ou financière et limiter la pro-cyclicité. La BCT a opté pour cette innovation en matière de provisionnement, afin d’amener progressivement les établissements de crédit à gérer d’une manière dynamique et proactive leurs risques et de constituer un coussin de provisions pour se prémunir contre l’effet de retournement de la conjoncture (contra-cyclique) sur leurs situations financières. Etant donné que ces provisions générales couvrent des pertes latentes dont la banque reconnaît l’existence mais qu’elle ne peut pas identifier d’une manière individuelle, la BCT a décidé d’intégrer ces provisions collectives parmi les fonds propres complémentaires « Tier 2 » et ce, dans la limite de 1,25% des risques encourus. Pour orienter les établissements de crédit, dans le calcul des provisions collectives, la BCT a mis en place une méthodologie de référence (Cf. Encadré 1), tout en laissant la latitude aux banques d’opter pour une méthode qui serait développée par leurs soins à condition de fournir à la DGSB une note détaillant l’approche retenue. Dans tous les cas, la BCT exige l’opinion des commissaires aux comptes sur l’adéquation des provisions collectives à la nature des risques latents liés aux engagements 0 et 1. II- Bilan de l’application de la circulaire 2012-02 relative aux provisions collectives i-Toutes les banques ont opté pour la méthodologie de référence de la BCT. ii-Les établissements de crédit ont constitué au titre de l’exercice 2011 des provisions collectives pour un montant global de 249 MD, soit en moyenne 0,5% des engagements 0 et 1 et plus de 43% de l’effort de provisionnement de l’exercice. Ces provisions ont absorbé en moyenne 11,4% du PNB global réalisé par les établissements de crédit et ont contribué à renforcer les fonds propres du secteur de 4,3%, ce qui est nature à procurer au secteur un potentiel de développement de l’activité de crédit de plus de 3 milliards de dinars. 69 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Banques Montant des PC en MD Stés de Leasing Total EC 235,0 13,9 248,9 0,4 0,6 0,4 PC/PNB en % 11,3 13,1 11,4 PC/FPN en % 4,4 3,6 4,3 PC/Engts en % iii- L’innovation en matière de règles de provisionnement a amené les établissements de crédit à construire des bases de données renseignant sur les taux de migration et de provisionnement par secteur. La consolidation de ces données fournies par les banques a permis à la Supervision Bancaire de disposer des deux paramètres clés pour la conduite des exercices de stress tests : PD/secteur et LGD/par secteur. (Cf. Encadré 2) iv-Les principaux constats issus de l’agrégation des données des établissements de crédit sont les suivants : - Plus de 70% des besoins en provisions collectives ont concerné le secteur des industries manufacturières, du tourisme, des services et du commerce. - Les créances touristiques et agricoles présentent les TM effectifs les plus élevés, soit respectivement 8% et 6%, alors que les autres crédits professionnels se caractérisent par des TM compris entre 2% et 5% ; sachant que le TM moyen sur les crédits à la consommation avoisine les 3%. 70 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Encadré n°1 : Méthode de référence de calcul de la provision collective i-Population cible : Les engagements classés 0 et 1 à fin 2011 dont ceux restructurés dans le cadre de la 2011-04. ii- Regroupement des engagements 0 et 1 en groupes homogènes : Les engagements de la population cible sont regroupés par nature de débiteur et par secteur d’activité : - Engagements sur les Professionnels : Agriculture, Industries manufacturières, Bâtiments et travaux publics BTP, Autres industries, Tourisme, Promotion immobilière, Commerce, Autres services - Engagements sur les particuliers : Habitat, Consommation Dans le cadre de cette segmentation, Il faudrait s’assurer de l’homogénéité des groupes en éliminant les engagements présentant un profil de risque spécifique (tels que les entreprises publiques…..). On désigne par gi : le groupe de créances i iii- Détermination pour chaque groupe de créances « gi » d’un taux de migration moyen observé au cours des années antérieures (2 ans au moins) : TMgi : Taux de migration du groupe de créances i - Risque additionnel du groupe i : les engagements 0 et 1 l’année N-1 du groupe i devenus classés 2-3-4 l’année N - Les TMgi doivent être ajustés afin d’éliminer les effets exceptionnels pouvant engendrer un biais. iv-Détermination d’un facteur scalaire par groupe de créances « FSgi » traduisant l’aggravation des risques en 2011 : Ce coefficient multiplicateur « FSgi» tient compte de l’impact de la conjoncture exceptionnelle observée en 2011. Numérateur = Montant des impayés et des consolidations du gpe i à fin 2011/Engagements 0 et 1 du gpe i à fin 2011 Dénominateur = Montant des impayés et des consolidations du gpe i à fin 2010/Engagements 0 et 1 du gpe i à fin 2010 NB : Dans le calcul du FSgi, il faudrait s’assurer de la cohérence des valeurs retenues et éliminer les éléments et évènements exceptionnels. v-Estimation du taux des provisions à appliquer par groupe de créances (TPgi) : Déterminer le taux de provisionnement moyen sur le risque additionnel observé durant les années antérieures (2 ans au moins) sur chaque gpe de créances : TPgi. NB : Ce calcul se fait hors agios réservés Par référence aux TPgi moyens observés durant les années antérieures, la direction générale de l’établissement de crédit doit se prononcer sur les taux de provisions à retenir « TPRgi » pour le calcul des provisions collectives. Le taux de provisionnement à retenir par la direction générale « TPRgi » ne doit pas être inférieur aux taux minimum suivants : Secteur Taux de provisionnement minimum en % Industries manufacturières, Autres Industries, Autres services 25% Agriculture, BTP, Tourisme, Consommation 20% Promotion Immobilière 15% Habitat 10% L’estimation du taux de provisionnement minimum TPMgi : 35% (1 –taux des garanties du groupe gi)= 35%*taux de provisions du groupe gi. vi-Calcul de la provision collective « PC » sur les engagements 0 et 1 à fin 2011 Provision collective globale : Somme des provisions collectives par groupe : 71 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Encadré n°2 : Tableau récapitulatif de la provision collective : (En MD sauf indication contraire) FSgi TMgi * FSgi En % TPMgi (En %) PC 2,0 1,8 3,6 19,7 184,1 878 3,0 2,0 6,0 13,4 7,1 8 465 1,2 1,2 1,4 54,3 64,1 850 2,3 1,6 3,7 14,2 4,3 BTP 1 312 1,8 2,8 5,0 17,6 11,3 Tourisme 2 188 3,2 2,5 8,0 17,5 30,9 Promotion Immobilière 2 316 1,4 1,4 2,0 22,5 9,8 Autres services 4 749 1,5 1,3 2,0 23,0 22,7 Commerce 6 177 1,4 1,4 2,0 29,1 34,0 10 101 2,2 1,3 2,9 10,3 30,7 Habitat 6 510 0,8 1,1 0,9 14,2 8,3 Consommation 3 196 2,2 1,3 2,9 20,3 18,4 395 3,6 1,6 5,8 17,2 4,0 Engagements sur les professionnels Agriculture Industries manufacturières Autres industries Engagements sur les particuliers Autres Total Engts. 0&1 TMgi (En %) 26 936 37 037 FSgi : facteur scalaire par secteur gi– TPM gi : taux de provisions par secteur gi – TMgi *FS gi : Taux de migration effectif par secteur gi, tel que ajusté par FSgi 72 214,8 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 Annexe 9: Liste des établissements de crédit agréés et en activité 1/ BANQUES RAISON SOCIALE DATE CREATION ADRESSE TELEPHONE SITE WEB FAX ARAB TUNISIAN BANK (ATB) 1982 9, Rue Hédi NOUIRA 1001-TUNIS 71 351 155 www.atb.com.tn 71 353 140 BANQUE FRANCO-TUNISIENNE (BFT) 1879 Immeuble Al Amal rue n°8365 résidence Ennassim 1002 TunisBelvédère 71 890 355 71 891 701 - 71 890 624 BANQUE NATIONALE AGRICOLE (BNA) 1959 Rue Hédi NOUIRA 1001-Tunis 71 831 000 71 831.200 www.bna.com.tn 71 832 807 BANQUE ATTIJARI DE TUNISIE 1968 70 012 606 70 012 401 www.attijaribank. com.tn 71 235 636 BANQUE DE TUNISIE (B.T) 1884 71 125 500 www.bt.com.tn 71 125 410 BANQUE TUNISIENNE DE SOLIDARITE (BTS) 1998 56, Avenue Mohamed V - 1002 Tunis 71 844 040 - 71845537 AMEN-BANK (AB) 1967 56 Avenue Mohamed V 1002 Tunis 71 835 500 www.amenbank. com.tn 71833517 1976 70-72, Av.Habib. BOURGUIBA 1000 Tunis 71340.733 www.biat.com.tn 71340788 1957 Rue Hédi NOUIRA 1001 - TUNIS 71258.000 71340.477 www.stb.com.tn 71330669 1961 139, Avenue de la Liberté 1002-Tunis 81 100 000 www.ubcinet.net 71842308 1964 65, Av. Habib BOURGUIBA 1001 TUNIS 71893.566 71892.166 71347. 000 www.uib.com.tn 71108584 BANQUE DE L’HABITAT (BH) 1989 18 AVENUE MOHAMED V TUNIS 71126000 www.bh.com.tn 71784417 CITIBANK (Branche ON - SHORE) 1989 55, Avenue . JUGURTHA le BELVEDERE TUNIS 71790.066 - 71785556 ARAB BANKING CORPORATION (ABC-TUNISIE) 1999 BP n° 57 Rue du Lac d’Annecy 1053 les Berges du Lac 71861.861 BANQUE TUNISOKOWEITIENNE (BTK) 1981 10,bis Av.Med.V. BP:49 -1001 TUNIS 71340000 71283600 www.btknet.com 71 343 106 71 343 502 1981 32, R. Hédi Karray Cité Mahrajène 1082 TUNIS BP 20 1002 TUNIS 71232133 www.stusid.com.tn 71.753.233 BANQUE INTERNATIONALE ARABE DE TUNISIE (BIAT) SOCIETE TUNISIENNE DE BANQUE (S T B) * UNION BANCAIRE POUR LE COMMERCE ET L’INDUSTRIE (UBCI) UNION INTERNATIONALE DE BANQUES (UIB) STUSID BANK Avenue Hédi Karray Lot n°12 Centre Urbain Nord 1080 Ariana 2,Rue de Turquie Place 14 JANVIER 2010 1001-Tunis 71862757 73 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE RAISON SOCIALE DATE CREATION TUNISIAN QATARI BANK (TQB) 1982 BANQUE DE TUNISIE & DES EMIRATS (BTE) BANQUE TUNISO-LIBYENNE (BTL) BANQUE DE FINANCEMENT DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES (BFPME) BANQUE ZITOUNA (BZ) 1983 ADRESSE CENTRE URBAIN NORD BP 320-1080 TUNIS CEDEX 5 Bis, Rue Mohamed BADRA TUNIS TELEPHONE SITE WEB FAX 71750000 www.tqb.com.tn 71.713.111 71112000 www.bte.com.tn 71.783.756 1983 25, Av. K. PACHA 1002 Tunis 71901350 www.btl.com.tn 71.902808 2005 34 RUE HEDI KARRAY CENTRE URBAIN NORD 1004 Tunis 71 718 000 www.bfpme.com.tn 71 716 800 2008 2 Boulevard qualité de vie 2015 le Kram 71164000 81105555 www. banquezitouna.com 71165000 TELEPHONE SITE WEB FAX 71.862.122 - 71.861.545 70.132.000 www.tunisieleasing. com.tn 71.232.020 71 336 655 - 71.337.009 70.135.000 www.atl.com.tn 71.767.300 71.349.100 - 71349.940 71.189.700 www.modernleasing. com.tn 71.949335 71.799.011 - 71.798.719 71.139.400 www.hanniballease. com.tn 71.139.460 75.643.000 www. elwifackleasing.com. tn 75.649.988 2/ ETABLISSEMENTS FINANCIERS A/ ETABLISSEMENTS DE LEASING 74 RAISON SOCIALE DATE CREATION ATTIJARI LEASING 1994 TUNISIE LEASING 1984 CIE. INTERNATIONALE DE LEASING 1992 ARAB TUNISIAN LEASE 1993 ARAB INTERNATIONAL LEASE 1996 MODERN LEASING 1996 BEST LEASE 1999 HANNIBAL LEASE 2001 El WIFACK LEASING 2002 ADRESSE Rue du lac d’annecy 1053 les berges du lacTunis CENTRE URBAIN NORD AV HEDI KARRAY 1082 CITE MAHRAJENE TUNIS 16, AVENUE JEAN JAURES 1001 Tunis Ennour Building centre Urbain Nord 1082 El Mahrajene TUNIS 11 , RUE HEDI NOUIRABP 280- 1000 Tunis IMMEUBLE ASSURANCES SALIMLOT AFH-BC 5- CENTRE URBAIN NORD-1082 TUNIS MAHRAJENE 54, Av Charle Nicole Mutuelleville Rue du lac Malaren 1er étage 2045 Les Berges du lac Tunis Avenue Habib bourguiba 4100-Médenine Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 B/ ETABLISSEMENTS DE FACTORING RAISON SOCIALE DATE CREATION ADRESSE TELEPHONE SITE WEB FAX TUNISIE FACTORING 1999 CENTRE URBAIN NORD AV HEDI KARRAY 1082 CITE MAHRAJENE TUNIS 70.132 010 www.tunisiefactorinc. com.tn 71.230.280 2000 ENNOUR BUILDING Centre Urbain Nord 1004 TUNIS 71.234.000 www.unifactoring. com.tn 71.233.300 ADRESSE TELEPHONE SITE WEB FAX 87, avenue Jugurtha 1082 71 800 266 www.imbank.com.tn 71 800 410 71.143 800 71.143 801 www.bat-tunisie.com 71.891 878 UNIFACTOR C/ BANQUES D’AFFAIRES RAISON SOCIALE DATE CREATION INTERNATIONAL MAGHREB 1995 MERCHANT BANK Mutuelleville Tunis BANQUE D’AFFAIRES DE TUNISIE (BAT ) 10 Bis Rue Mahmoud El Matri Mutuelleville 1002-Tunis 1998 3/ BANQUES OFF SHORE INSTALLEES EN TUNISIE (LOI N° 2009-64 DU 12 AOUT 2009) RAISON SOCIALE DATE CREATION ADRESSE TELEPHONE FAX SITE WEB AL BARAKA BANK TUNISIA 1983 88, Av. Hédi CHAKER TUNIS 71.790.000 71.780.235 71.792.156 www.albarakabank. com.tn NORTH AFRICA INTERNATIONAL BANK (NAIB) 1983 Av. Khereddine Pacha lotissement Ennassim 1002 Tunis 71.950.800 71.950.840 www.naibank.com ALUBAF INTERNATIONAL BANK (FILIALE ALUBAF INTERNATIONAL BANK BAHREIN) (ALUBAF) 1985 RUE 8007 MONTPLAISIR TUNIS 71.901.100 71.903.915 71.902.438 TUNISIAN FOREIGN BANK (TFB) 1979 Angle avenue Mohamed V et rue 8006 Monplaisir 71.950 100 71.950.016 tfbank.fr TUNIS INTERNATIONAL BANK (TIB) 1982 18, Av. des ETATS-UNIS - TUNIS 71.782.411 71.782.223 www.tib.com.tn LOAN AND INVESTMENT CO (LINC) 1980 Les Berges du Lac II, Zone 5, Lotissement Ennakhil, Cité les Pins 71.967.200 71.967.145 CITIBANK (Branche off shore) 1976 55, Av.Jughurtha Tunis-Bélvedère 71.790.066 71.785.556 71.843.449 ARAB BANKING CORPORATION (ABC) 1993 BP 57 Rue du Lac d’Annecy 1053 Les Berges du Lac 71.861.861 71.860.921 71.862.757 www.arabbanking. com.tn 75 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE 4/ BUREAUX DE REPRESENTATION DE BANQUES ETRANGERES OUVERTS EN TUNISIE (LOI N° 2009-64 DU 12 AOUT 2009) DATE CREATION ADRESSE TELEPHONE SITE WEB FAX 1982 Immeuble « La Résidence du Lac » Bloc E 23 1053 Berges du Lac Route de la Marsa 2045 - Tunis 71 860 086 71 860 778 www.taic.com 71 860.012 1992 Immeuble A.M.G.,rue du lacWindermere 1053-Les Berges du lac-Tunis 71 960 019 1991 Immeuble Miniar Bloc B - 3ème et 4ème étages Rue du Lac d’Ourmia- 1053 Les Berges du Lac 71 861 799 www.afd-tunisie.org 71 861 825 2000 Immeuble Msedi Gouiâ appt A2.2 2ème étage sis rue du lac constance les berges du lac 71 961 060 www.mbs.it 71 961 060 2003 Imm. Carthage Center Rue du Lac de Constance 1053 Les Berges du Lac 71 962 333 www.cic-banque.fr 71 961 024 INTESA SANPAOLO (S.P.A.) 2004 Immeuble Blue Center - Rue du Lac de Constance - Appartement n°6 - Les Berges du Lac 1053 Tunis 71 965 733 71 965 820 - 71 965 923 ICCREA BANCAIMPRESA 2007 55, Avenue Mohamed V 1002 Tunis 71 904 866 71 903 281 71 903 488 www. iccreabancaimpresa.it 71 904 746 RAISON SOCIALE THE ARAB INVESTMENT COMPANY CREDIT AGRICOLECORPORATE AND INVESTMENT BANK AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT ET PROPARCO BANCA MONTE DEI PASCHI DI SIENA CREDIT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL (CIC-BANQUES) 76 71 960.029 2 3 162 TOZEUR GAFSA TOTAL 122 2 1 2 2 1 1 KEBILI TATAOUINE 7 6 3 9 7 6 MEDENINE SUD OUEST 5 11 GABES SUD EST 2 5 8 6 BEJA JENDOUBA 1 3 6 5 11 SILIANA 25 EL KEF NORD OUEST 6 7 3 BIZERTE ZAGHOUANE 2 13 21 2 2 3 7 14 NABEUL 24 6 11 KASSERINE KAIROUAN NORD EST 5 22 SIDI BOUZID CENTRE OUEST 3 5 8 MAHDIA MONASTIR 8 10 10 14 11 SFAX 2 SOUSSE 3 MANOUBA 6 31 8 BEN AROUS 2 26 36 STB 38 5 ARIANA CENTRE EST 19 35 BNA TUNIS GRAND TUNIS GOUVERNORATS REGIONS 94 2 1 2 1 6 5 2 7 3 2 1 1 7 1 8 6 15 2 1 1 4 4 2 10 7 23 0 10 4 18 32 BH 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 1 1 BTS 28 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 3 0 0 0 0 1 1 3 4 9 0 2 2 12 16 ZITOUNA BANQUES PUBLIQUES 408 7 4 5 4 20 17 10 27 14 12 9 8 43 6 21 36 63 15 9 9 33 21 11 34 36 102 5 26 13 76 120 TOTAL 115 1 1 1 1 4 6 4 10 2 2 1 1 6 1 5 8 14 1 1 1 3 3 2 7 11 23 3 11 8 33 55 ATB 7 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 1 1 4 6 BFT 180 7 2 4 3 16 7 5 12 3 1 3 1 8 2 4 15 21 2 1 2 5 8 4 12 17 41 3 12 14 48 77 ATTIJARI 98 1 1 0 0 2 5 2 7 4 2 2 1 9 1 3 9 13 2 1 1 4 7 3 8 7 25 1 6 5 26 38 BT 132 1 1 1 1 4 6 3 9 0 2 0 0 2 1 2 13 16 1 1 1 3 4 2 9 14 29 2 10 12 45 69 BANK AMEN 145 0 1 0 0 1 3 1 4 1 1 1 1 4 2 6 15 23 2 1 1 4 8 2 16 25 51 2 7 11 38 58 BIAT 111 1 0 0 0 1 3 2 5 1 2 1 0 4 1 5 10 16 1 0 1 2 6 1 11 19 37 2 9 7 28 46 UBCI BANQUES PRIVEES 120 3 3 2 0 8 4 3 7 3 1 1 0 5 2 8 11 21 2 2 3 7 6 2 11 12 31 2 5 6 28 41 UIB 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 1 1 BANK CITI- 20 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 1 1 2 0 0 0 0 0 0 2 2 4 0 2 3 8 13 BTK 0 34 6 936 9 14 0 8 5 36 34 21 55 14 11 9 4 38 10 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 82 126 0 0 11 7 10 28 42 16 77 110 245 15 64 68 261 408 TOTAL 0 0 0 0 0 0 1 1 2 0 1 1 2 4 ABC 16 0 0 0 0 0 1 1 2 0 0 0 0 0 0 1 1 2 1 0 0 1 1 0 2 1 4 1 2 1 3 7 BANK STUSID 9 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 1 2 3 0 1 0 4 5 TQB 15 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 1 1 2 0 0 0 0 0 0 3 1 4 0 2 2 4 8 BTE 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 1 1 1 3 BTL BANQUES MIXTES 45 0 0 0 0 0 1 2 3 0 0 0 0 0 0 2 4 6 1 0 0 1 1 0 6 5 12 1 6 4 12 23 TOTAL 1389 21 13 13 9 56 52 33 85 28 23 18 12 81 16 57 122 195 27 16 19 62 64 27 117 151 359 21 96 85 349 551 BANQUES TOTAL Annexe 10 : Répartition par région, par gouvernorat et par banque du réseau d’agences au 31/12/2011 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 77 REGIONS GOUVERNORATS GRAND TUNIS TUNIS ARIANA BEN AROUS MANOUBA CENTRE EST SFAX SOUSSE MAHDIA MONASTIR CENTRE OUEST SIDI BOUZID KASSERINE KAIROUAN NORD EST NABEUL BIZERTE ZAGHOUANE NORD OUEST SILIANA EL KEF BEJA JENDOUBA SUD EST GABES MEDENINE SUD OUEST KEBILI TATAOUINE TOZEUR GAFSA TOTAL 78 TL 1 1 0 0 0 3 1 1 0 1 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 2 1 1 1 0 0 0 1 8 CIL 1 1 0 0 0 3 2 1 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 1 0 0 0 1 7 ATL 1 1 0 0 0 2 1 1 0 0 0 0 0 0 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 1 0 0 0 1 6 ETABLISSEMENTS DE LEASING ATTIJ,L ML AIL 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 2 2 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 4 5 BL 1 1 0 0 0 2 1 1 0 0 0 0 0 0 3 1 1 1 1 0 0 1 0 1 1 0 0 0 0 0 0 8 WL 1 1 0 0 0 2 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 1 0 0 0 1 5 Annexe 11 : Répartition par région, par gouvernorat et par établissement de leasing du réseau d’agences au 31/12/2011 HL 1 1 0 0 0 2 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 1 1 0 0 0 0 0 5 9 9 0 0 0 20 10 9 0 1 0 0 0 0 7 5 1 1 2 0 0 2 0 9 5 4 4 0 0 0 4 51 TOTAL BANQUE CENTRALE DE TUNISIE -25 -21 -17 -13 -9 -5 -1 3 (en %) TUNINDEX TUNBANK Annexe 12 : Evolution des indices TUNINDEX et TUNBANK Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 79 Table des matières BANQUE CENTRALE DE TUNISIE TABLE DES MATIÈRES MOT DU GOUVERNEUR...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 6 CHAPITRE 1 : LA SUPERVISION BANCAIRE : DISPOSITIF LEGAL ET OPERATIONNEL................................................................................ 9 I. Dispositif légal et réglementaire de la supervision bancaire................................................................................................................................................................... 10 1. Pouvoir normatif....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 11 2. Pouvoir de contrôle........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 13 3. Pouvoir disciplinaire. ....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 14 II. Renforcement du cadre de la supervision bancaire........................................................................................................................................................................................................ 14 1. Le cadre organisationnel.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................14 2. Les ressources humaines..................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 15 3. La conduite d’un programme d’évaluation du système financier........................................................................................................................... 15 4. Programme de développement de la supervision bancaire. ................................................................................................................................................ 16 III. Renforcement du cadre réglementaire de l’activité bancaire. ......................................................................................................................................................... 17 1. Mesures conjoncturelles...................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 17 2. Mesures structurelles.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 17 IV. Activité de la supervision bancaire............................................................................................................................................................................................................................................................................. 18 1. Contrôle permanent des établissements de crédit........................................................................................................................................................................................ 18 2. Contrôle sur place des établissements de crédit.................................................................................................................................................................................................. 19 3. Evaluation de l’état d’avancement de la gouvernance bancaire. ............................................................................................................................... 19 4. Principales mesures disciplinaires prises................................................................................................................................................................................................................................... 20 V. Coopération internationale................................................................................................................................................................................................................................................................................................................ 20 1. Coopération avec les autorités de régulation étrangères :. ....................................................................................................................................................... 20 2. Participation au dialogue sur les travaux de Bâle............................................................................................................................................................................................... 20 3. Organisation de la dixième réunion du Groupe des Superviseurs Francophones....................................................... 21 82 Rapport Annuel SUR LA SUPERVISION BANCAIRE 2011 CHAPITRE 2 : LE SECTEUR BANCAIRE TUNISIEN..................................................................................................................................................................................................................................... 23 I. Evolution de la structure du secteur bancaire tunisien. .......................................................................................................................................................................................... 24 1. Evolution de la structure du secteur bancaire selon la nature de l’activité..................................................................................... 24 2. Evolution de la structure du système bancaire selon la nature de l’actionnariat............................................................ 25 3. Analyse de la concentration du système bancaire.......................................................................................................................................................................................... 27 4. Bancarisation et effectif.......................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 30 II. Activité et résultat des établissements de crédit.................................................................................................................................................................................................................... 32 1. Activité et résultat des banques résidentes....................................................................................................................................................................................................................... 32 2. Activité et résultat des établissements de leasing. .......................................................................................................................................................................................... 45 3. Activité et résultat des banques non-résidentes.................................................................................................................................................................................................. 50 ANNEXES Annexe 1 : Organigramme de la Direction Générale de la Supervision Bancaire....................................................................... 56 Annexe 2 : Principaux indicateurs du secteur bancaire Tunisien............................................................................................................................................ 57 Annexe 3 : Bilan, état des engagements hors bilan et état de résultat des banques résidentes........ 58 Annexe 4: Bilan et état de résultat des établissements de leasing.................................................................................................................................. 61 Annexe 5: Bilan, état des engagements hors bilan et état de résultat des banques non-résidentes. ............. 63 Annexe 6 : Evolution des taux effectifs moyens par catégorie de concours............................................................................................. 66 Annexe 7 : Evolution des TEGs par catégorie de concours et par établissement de crédit courant 2011......................................................................................................................................................................................................................................................................... 67 Annexe 8 : Note technique sur la provision collective : motifs, approche, méthodologie et bilan................. 69 Annexe 9: Liste des établissements de crédit agréés et en activité............................................................................................................................... 73 Annexe 10 : Répartition par région, par gouvernorat et par banque du réseau d’agences au 31/12/2011............................................................................................................................................................................................................................................................................................................. 77 Annexe 11 : Répartition par région, par gouvernorat et par établissement de leasing du réseau d’agences au 31/12/2011.............................................................................................................................................................................................................................................................. 78 Annexe 12 : Evolution des indices TUNINDEX et TUNBANK. ..................................................................................................................................................................... 79 83 Conception et impression I M P R I M E R I E E D I T I O N S 2011 BANQUE CENTRALE DE TUNISIE Rapport Annuel sur la Supervision Bancaire Juin 2013